Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1928-01-04
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 janvier 1928 04 janvier 1928
Description : 1928/01/04 (A61,N18352). 1928/01/04 (A61,N18352).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5267908q
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
ÉCHOS
fl y a cinquante ans
Que sera cette armié'e nouvelle ?
(Test le mystère de Vavenir. Que
devra-t-elle être ? Une année de tra- i
vail, une année de réparation, une
année de préparation.
Nous allons la èommencer par des
élections municipales dont le carac-
tère politique n'crhappe à personne.
Elles proclameront une fois de plus i
que la France veut la République et ;
qu'elle entend maintenir nos institu-
tions démocratiques.
(Indépendant du 3 janv. 1878.) 1
*
★ ★
Dans les Conloirs
M. F. Bouisson, président de la
Chambre, pense que c'est la 20 jan-
vier que M. Poihcaré fera le grand,
discours financier qui doit, paraît-il
avoir une grave influence sur les
élections.
Chacun d'ailleurs sait ce que dira
le Président du Conseil : la stabili-
sation ne peut se faire qu'en pério-
de paisiblet, avec un budget équi-
libré et quand certaines conditions
techniques seront remplies. C'-esl
admis par tout le monde.
★
★ *
Pourtant, rerlains pensent que ce
n'est pas le 20. mais le 13, trois
jours après la rentrée, que le M. le
président du Conseil s'expliquera.
— Attention ! un vendredi et un
13 / Ce n'est pas cela qui effrayera
M. Jhiacarê.
. » ★
* ★
M. Ferdinand Bouisson a auisi
parlé de la prorogation de la Cham‘-
bre cri nie d»s élections qui auront
lieu probablement à la fin d'avril'.
Il a pr ru la date du lôrhars, jour
de la- Mi-Carême, pour la sépara-
tion des députés. N’est-ce pas tard ?
Si les Chambres se séparaient le
2 mars, les candidats auraient six
Ou sept semaines devant eùx. Ce
n'est pas trop.
★
★ ★
Un socialiste par circonscription !
On reverra donc M. Privât à Or-
thez.
An Congrès socialiste, notre Béar-
nais a pris la parole pour prier
qu'on laissât chaque Fédération ré-
gionale libre de sa tactique.
C'est à peu près ce qui a été dé-
cidé par les opportunistes de la Sot
ciale.
BYZANTIN!.
A
Deuil
Nous apprenions avec peine lia
mort à Salies-de-Béarn de M. Henri
Dufourcq, le pharmacien bien con-
nu,
11 était le père de notre ami le
docteur Jacques Dufourcq, conseil^
1er général de3 Basses-Pyrénées, et
l’oncle dè M. de Coulomme La Bar-
the niaire de Salies-de-Béarn.
Nous adressons au docteur Jac-
ques Dufourcq et à sa famille, l’ex-
pression de nos très vives et très
sincères condoléances.
— Nous apprenons a vête un vil
sentiment de regret le décès de M.
Jean Chicher qui fut, pendant de
longues années, gérant de 1’ « Indé-
pendant », qu’il avait vu naître et
auquel il apporta le concours dé-
voué d’une infatigable activité.
C’est une vieille figure du Pau
d'autrefois qui disparait, avec le
brave M. Chicher, dit Pajru.
Nous nous inclinons avec émotion
devant la mémoire de notre ancien
collaborateur et nous présentons à
la famille Chicher nos condoléan-
ces attristées.
— Nous apprenons avec peine la
mort de M. Appprato, le garagiste
bien connu de notre ville.
Nous adressons à sa famille nos"
bien sincères condoléances.
— On nous prie de rappeler que
l’inhumât'on de M. A. E. J. Fon-
lupt-Esptéraber, aura lieu à Sauve-
terre-dé-Béarn.
★
•k *
Dans la magistrature
Sont inscrits au tableau d’avan-
cement pour 1928 : MM. Ribes et
Fourguette, conseillers à Pau ;
Rey, substitut du procureur géné-
ral à PaU ; Hermann, président à
Pau ; Garrelon, juge d’instruction
à Bayonne ; Rougé, Becker, juges
à Pau, Rodiè-Talbère, substitut à
Bayonne ; Luc, président suite à
Pau ; Etchecoin, Barbet, Peynaud,
juges suppléants à Pau ; Broüa,
juge de paix de Rayonne (Nord-
Erti : Casamayor-Dufaur, juge de!
Pu,:: l'Aramits : Nidelet, juge de
Paiv de Lescar et Morlaàs.
Nos félicitations.
★
* ★
Société des OEuvres de Mer
Lire en 4e page la liste complète
des souscriptions'pour 1927;
Motwsllei Locales tt Régiemfes
Le Temps
BULLETIN METEOROLOGIQUE
Observations de la Maison Daignas.
Mardi 4 janvier.
9 b. (pluie) .■.,>.• - + 4°6
12 h. (couvert) + 5f4
15 h. (soleil) ,+ 5°5
Vlàxima + 5°6 '
Minima + 3°8
Baromètre : 749 (en hausse).
Temps beau, elèi nuageüx avec
éclaircidfc.
k IW i 1928
au Dépôt Mis île Fan
Feront la monte en 1928 :
A GELOS. — Mont - Bîrnïna, par
La Farina et Beauté'-'de-Neige. —
(Cartes réservées aux juments
p, s. anglais, 35 ; autres que de
p. s. anglais, a. — Prix du saut :
3fl0.fr.. et 50 fr.
Grillemoht, par Sans le Sou et
Diana Vernon. — (Cartes réser-
vées aux juments p. s. anglais,
35 ; autres que de' p. s. anglais, 5.
— Prix du saut : 300 tr. et 50 fr.
Phryxus, par Porsimon et Phro-
so. — (Cartes réservées aux
ajuments p. s. anglais, 30 ; autres
que de p. s. anglais, 5. — Prix du
saut : 300 fr. et 50 tr.
St-Hubert II, par Gavarni II et
Hÿgié. — (Cartes réservées aux
juments p. s. anglais, 35 ; autres
que de p. s. anglais. 5. — Prix du
saut : 300 fr. et 50 fr.
Mousito, par Rabelais et Miss
Geiines.' — (Cartes réservées atix
juments s. anglais, 5 ; autres
que de p. s. anglais, 5. — Prix’ du
saut : 300 fr. et 50 fr.
A BÎDACHE. — Comtat, par Vini-
cius et Contrée. — Cartes réser-
• véës aux juments p. s. anglais,
20 ; autres que de p. s. anglais,
20. — Prix du saut : 100 fr. et 20
fr.
VJLLENF.UVE-DE-MARSAN. —
Armah par Aicantara II et Alvit-
za. — (Cartes réservées aux
juments p s’, anglais, 20 ; autres
que dè p. s. anglais, 20.' — Prix
du saut : 100 fr. et 20 fr.
MM. les propriétaires qui désire-
raient s’inscrire pour ces étalons
sont priés de faire parvenir leur
demande le 22 janvier avant 18 heu-
res dernier délai, à M. le Directeur
•lu Dépôt d’étalons à Pau.
L’exposé des conditions fequises
->our les juments sera adressé à
tout propriétaire qui en exprimera
Je désir.
Les demandes d’inscription se-
ront établies sur des états snéciaux
qui seront fournies “à toutes les ner-
'sonnes qui en feront la demande.
Le tirage au sort aura lieu le 'dîiriari-
he 29 janvier (Jour du 2“ Steenie
de Pau) au Dépôt d’étalons, à
Gelos. à 10 heures et, la monte com-
mencera le 10 février à Gelos et le
1er mars à Bidache.
*
UNE EXPOSITION DU VITRAIL
A PAU
. Les frères Mauméjean, maîtres
verriers et mosaïstes d’art se pro-
posent d’organiser à Pau, une
Exposition des « Arts du feu ».
L’inauguration de cette Exposi-
tion aura iieu au Pavillon des
.\rts, place Royale à Pau, sous la
: résidence de M. Léon Bérard, sé-
nateur, ancien ministre de l’Ins-
truction publique et des Beau-Arts,
ie mercredi 11 janvier 1928, à 10
heur»; 30.
: Cette ExposiWon, organisée sous
le patronage de la « Société des
Amis des Arts » (le Pau, restera
ouverte du 11 au 21 janvier.
Le mercredi 18 janvier 1928, à 2
heures précises dé l’après-midi, M
G. Andral, architecte diplômé par
le gouvernement, ancien élève de
TEcole du Louvre, fera dans les
salons de l’Exposition (Pavillon des
Ai-ts), sous la présidence de M.
l’abbé Bréinond, dè l’Académie
Française, une Conférence sür l’Art
chrétien.
CONSULAT D’ESTHONIE
L’actuel vice-consulat d’Esthonie
à Bordeaux vient d’êîre érigé en
consulat avec juridiction sur les
départements suivants : Gironde,
Landes, Basses-Pyrénées, Hautes-
Pyrénées, Ariège, Haute-Garonne,
Gers, Tarn, Tarn-et-Garonne, Avey-
ron, Lot, Lot-et-Garonne, Dordogne,
Corrèze, Cantal, Creuse, Haute-
sienne, Charente, Charente-Infé-
ÿcure, Vendée, Deux-Sèvres, Vien-
ne, Indre.
M. RobeTt Behrend, de Bordeaux,
vient d’être nommé consul à cet
effet:
L’es bureaux du consulat restent
inchangés, 76/ cours Balguerie.
ÿWlipMMIIMII|PMWWfllli»UtWR|B
| OE SOIR I
V AU CASINO PALACE g
g Le film des ■ j
DES GUEULES GASSEES g «
1 POUR IS PAIX 1
I du MORUE I
I J a Guerre, tournée et tiré# de S <
|| documents pris sur les 9 <
j£> champs de batailles, par 9 1
j£r les opérateurs de la Sec- W
88 tiôn Cinématographique fé
p de l’Armée. à
"■'■I 1 mil juin —«a»—
COMPARAISON
L’Italie a vendu en France, dans
|63 onze premiers mois de 1927,
2.709 voitures de tourisme.
Zlie n’en a acheté, en France,
que 426.
L’Espagne a vendu, en Francs,
18 voitures ; elle nous en a acheté
6.589, sans compter 807 véhicules
industrièls.
Notre commerce en Espagne sç
développerait encore beaucoup plus,
si notre diplomatie, dans ce pays,
;ne restait pas inerte.
L’Animateur des Temps Nouveaux.
Lei Courses de Pau
• «
VOIR LES ENGAGEMENTS
EN 4° PAGE
«-. —
Avis aux Pensionnés de la Guerre
Renouvellement des cartes
d’invalidité
Les pensionnés de la guerre,
bénéficiaires d’une pension d’invali-
dité égale ou supérieure de 25 %
titulaires d’une càrte d’invalidité
donnant droit à une réduction, de
tarif sur les chemins de fer, dont le
•nom commence par les initiales
allant, de A. à F., sont informés que
la validité des cartes dont ils sont
porteurs, vient à expiration dans
le courant' du premier trimestre
1928.
Ils en réclameront le renouvelle-
ment à la Mairie de leur résidence^
où ils devront se présenter avec une
copie de leur titre de petision et
une photographie règlementaire et
non timbrée.
LES VIREMENTS POSTAUX
ET TÉLÉGRAPHIQUES
Des virements postaux peuvent être
effectués maintenant entre les comptes-
.courants postaux tenus par les bureau.^
de chèques postaux de France et d’Al-
gérie at les comptes-courants tenus en
Afrique occidentale française.
Les titulaires de comptes en France;
et en Algérie utiliseront à cet effet le
chèque de virement ordinaire, dont le
'montaat devra être 'libellé en francs
français. Le verso de l’avis de virement
pourra recevoir une correspondance
destinée au bénéficiaire. Cet avis sera
remis' au destinataire en franchise dé
taxe.
La taxe applicable en France et en
Algérie pour chaque virement à desti-
nation de l’Afrique occidentale fran-
çaise es! fixée à 0 fr. 25 par 1.000 fr.
ou fraotion de 1.000 francs. Cette taxe
sera inscrite au débit du compte-cou-
rant du tireur.
Les virements ordonnés au profit de
titulaires de comptes-courants postaux 1
en Afrique occidentale française pour-
ront, sur la demande des tirau^. être
acheminés par la voie téléJRÇliique.
Les titulaires de comptes désirant uti-
liser cette voie devront porter en ca-
ractères très apparents la mention « té-
légraphique » sur leurs chèques de vi-
rement.
Le montant des virement® transmis
télégraphiquement ue pourra être infé-
rieur à 4.000 francs, ni excéder 100.000
francs. Les tireurs auront la faculté de
donner plusieurs ordres de virement
télégraphiques élans la même journée,
au profit d’un même bénéficiaire.
La taxe dont seront passibles les vi-
rements télégraphiques comprendra, en
sus dii droit de commission ordinaire
perçu sur les virements postaux, une
surtaxe de 3 francs par virement. Cette
surtaxe et les frais de transmission té-
légraphique des ordres de virement se-
ront prélevés sur le compte-courant du
tireur.
La communication de l’expéditeur au
destinataire consignée au verso des
avis de virement ne pourra en aucun
cas être transmise par la voie télégra-
phique. Cette correspondance sera ache-
minée par poste sur sa destination.
Comité Montpensier
Les membres actifs du Comité
Montpensier sont invités à assister
à la réunion qui aura lieu au Siège
Social (Café Moncla) le mercredi
4 janvier, à G heures du soi.
Un accident mortel s’est produit
fier soir, sur la ligne Pau-Toulouse,
x hauteur dè Bizanos. Vers 17 h. 30
— c’est-à-dire alors que la nuit
§tait déjà tombée — un homme sui-
vait la voie ferrée de droite, se di-
rigeant vers Pau. C'était le nommé
Bastien Dupia, ouvrier à l’entrepri-
se Labârdens, d’Orthez. Gomme a se
trouvait devant la station électrique
le la Compagnie du Midi, un. train
Je marchandises, arrivant à sa ren-
contre, lui fit abandonner la voie
qu’il suivait, pour se garer sur l’au-
tre. Malheureusement, à ce moment
même, arrivait à bonne allure l’ex-
press Toulouse-.Bayonne qui touene
notre ville vers 17 h, 3ji>. Tamponné
var la locomotrice, Dâpla fut jeté
sur les rails où le convoi lui passa
sur le e®rps. La mort Tut instanta-
née, la victime ayant eu ie crâne
broyé ainsi que les jambes. L’un de
ses pieds fut retrouvé à une quin-
zaine de mètres du lieu de l’acci-
dent.
La gendarmerie de Pau a aussitôt
procédé à son enquête. Dupia, qui
était âgé de 56 ans, habitait Peyre-
horade. On a déposé le corps à la
mairie de Bteanos et les autorités
intéressées ont avisé la famille.
On ne saurait trop insister sur lè
danger qu’il y a à suivre la voie fer-
rée. Fréquemment, des accidents
comme celui que nous venons de re-
later se produisent. Comme il est
préférable d’allonger quelque peu
sa route mais de la poursuivre en sé-
curité !
«.
Pupilles de la Nathn
L|9s paiements des subventions
du quatrième trimestre 1927 attri-
buées aux Pupilles de la Nation au-
ra lieu chez MM. les Percepteurs
du 3 janvier au 25 janvier 1928, der-
nier délai.
Les familles intéressées qui ne se
présenteraient pas chez le Percep-
teur avant le 25 janvier, s’expose-
raient à ne pouvo’r être payées
qu’à une date très éloignée.
♦— -
aiiinuiiiHiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiuuiiiHiiinm
tes Voitures des Boulangers
et la Propreté de la Cité
On nous écrit avec prière d’insé-
rer :
Il y a une dizaine de jours j’ai lu
sur votre estimable journal, un arr
rèté de M. le Maire, obligeant les
boulangers livreurs de pain, à iso-
ler celui-ci du conducteur, à le met-
tre dans un panier, etc... ; en un
mot à remplir certaines conditions
de propreté et d’hygiène relatives â
la distribution du pain.
L’âïfetér Ctéfet bien; L’applicaiion
ce serait parfait.
Or, il n’en est rieri.:
Le matin, ayant remarqué la ca-
mionnette d’un boulanger à Pauj
j’ai eu. la désagréable surprise de
constater que le « pain » était pêle-
mêle à même le caisson de la voitu-
re, dépassant sur le derrière... ; pré-
senté d’une façon peu élégante, ni
appétissante.
Et puisque je parle propreté e
hygiène, je crois que ces deux belles
causes ne sont guère appliquées à
Pau, ville de luxe.
Ce matin, eri montant la rue Bor-
denave-d’Abère, à 9 b. 30, (passagère
et commerçants) un joli spectacle
s’offre à mes yeux. Du haut en bas,
sur les bordures du trottoir, deux
rangées de boîtes à ordure de tou-
tes dimensions et de toutes couleurs
(sauf la boîte à ordure fermée) at-
tendaient la venue de Monsieur le
Boueux. (Sans commentaire). _
Avèc mes remerciements anticipés,
agréez Monsieur le Directeur, l’as-
surance de ma considération distin-
guée.
A’. P<
N. D. L. -R. — Il suffira assuré-
ment de signaler le premier fait à
qui dè droit pour savoir que l’arrêté
sera appliqué. Il l’est en fait d’ail-
leurs, mais nos braves' agents ne
Sauraient suivre à la piste les voi-
lures de. boulangers.
Quant à l’enlèvement des immon-
dices il à été considérablement re-
tardé hier matin par la mise en
train du nouveau service. Déjà ce
matin il y a eu une considérable
amélioration et dans quelques jours
l’enlèvement sera fait partout à
l’heure ordinaire, c’est-à-dire de
bonnne heure.
5ÜTO «.fflBSPI |
Au Balai» d’Hhaeer
—mmmmmrnm
Ce soir mardi 3. janvier à 2(1 b. 30,;
Préfère représentation. Reprise :
.La l-Uje du TsypÈour-Major, ôpéret- ,
te'en r3 actes et 4*tableaux ; Musique ')
d’Offenbach, interprétée par Mme
Valentine Ràuly, Gaëtan, Frémaux:
Dalbert. MM, Andrezy, L. Marcel,
Rolland, Dàlbert, Gilles, Maxel, Lau-
iriont, Villecampe, Boutet, etc.
Orchestre dirigé par M. A. Torfs.
Tous les jours au Palmarium, à 10
heures, une heure de musique ; A
17 heures, un elieure de Cinéma. ,
Dancing Privé.
A 17 heures : Tiré dansant ; A "
22 heures, soirée dansante ; Orcher
tre-Jazz sous la direction de Vincent
Pées.
Jacqueline et Roger Dupuy, pro-
fesseurs de danses.
LE BOURGEOIS GENTILHOMME
. Spectacle organisé par les Tour-
nées Cil. BARET, sous les auspices
des « Annales Politiques et Litté-
raires », au Palais d’Hiver.
Nous n’allons pas découvrir Mo
lière, ce serait faire injure à nos
lecteurs que de supposer un seul
-instant qu’ils ne le connaissent pas: 1
contentons-nous de dire que Moliè- ’
(rc brille toujours d’un éclat que les
siècles ne parviennent pas à ternir.
Nous n’en voulons pour meilleure
.preuve que les recettes de la Comé-
die-Française. Chaque fois que l’on
-y joue une de ses pièces, la sallç
est combre et le public s’amuse.
Molière s’est montré l’ennemi 1 de
tous les excès de l’esprit et des ri-
dicules :
Le Bourgeois gentilhomme
par la description si juste, si minu
tieuss du caractère du principal
personnage en est un exemple.
Nombre de scènes de cette pièce
sont des plus amusantes ; continuel-
lement la comédie, aussi bien qut
la farce, font éclater le rire irrésis-
tiole, tant Molière a eu recours am
sources inépuisables du comiq.ue.
C’est, là sans doute le mérite qui
avait frappé Louis XIV iorsqu’or
représenta devant lui Le Bourgeoie
Gentilhomme et. qui lui 1 fit dire er
s’adressant à Molière : « Vous ne
m’avez jarna’s tant fait rire. »
Nous savons que les Tournées Ch
BARET vont donner à ce spectaclf
un éclat tout particulier en mon-
tant Le Bourgeois Gentilhomme in
tégralement, tel qu’il se joue à la
Comédie-Franoaçise ;,ce sera donc
; un régal rare, une véritable soiréi
de gala qu’elles nous donneron*
sous les auspices des « Annales Po
iitiques et Littéraires », le mercredi
4 janvier.
CASINO PALACE. — Représenta
lions du mardi au d;mànche, è
i 8 h. 45. Matinées : jeudi et diinan-
. çhe, à 3 heures.
VARIETES-CINEMA. — Repré
sentatiôns du jeudi au dimanche
:a 8 h. 45. Matinées jeudi et diman
\ clie à 3 heures.
1 Jeudi 5 janvier 1928, à 21 heures,
au PALAIS D’HIVER
GRANDE FETE DE NUIT
Les 30 chanteurs montagnards de
. Bagnères-de-Bigorre, Direction de
M. E. Laconie ; répertoire Üé M. A.
i Rolland. 4
r M. Carrère, brillant ténor, 1er prix
u Lauréats d’Honneur » du Con-
" cours individuel de chant.
La Paloise(Harrnonie) :
La I.vre Paloise (Chorale).
Election de la Reine de Pau.
: Cortègee; Orchestres de Jazz ; At-
5 tractions ; Illuminations et décora-
i t’.ons de M. Henry.
Uoe innovation à Pau
\ -
, Nous apprenons avec plaisir que
^ M. Paul DUPU-Y, vient de mettre en
■ circulation à Pau, un taxi-camion-
: nette 5 CV. Peugeot, pour le trans-
port à tarif réduit de toutes mar-
s cliandises.
Grâce à ce nouveau service tout
commerçant pourra faire livrer ra-
pidement et économiquement ses
• marchandises aux domiciles de ses
clients.
Il suffira de téléphoner au 8,82 et
aussitôt le taxi-camionnette se ren-
dra chez le demandeur,
i ; Le prix du transport est fixé à
) 0 fr. 75 par kilomètre parcouru.
> Pour renseignements s’adresser à
) M. Paul DUPUY, 1, rue Lapouble.
Téléphone : 8,82.
La Chasse an Renard
L —
; PROCHAINS RENDEZ-VOUS
; Jeudi 5 janvier. — 11 h. 45 : Les-
t car (7 kil.), — Fox-IIounds.
; Samedi 7 janvier. — 11 h. 45 : Ga-
baston (IG kil. — Fox-Hounds.
gHEMIsr FAISANT
Cami par lui-même
Un de nos confrères parisiens a i
rnblié une amusante interview de j
lotie compatriote Cami. Les Patois i
mnlemporains de ce maître de l'hu- !
nour la liront avec autant plus i
l'intérêt qu'elle nous paraît être
me des plus fidèles qui aient été !
oubliées. Les autres y prendront un }
même plaisir, car ce Béarnais,
personnage curieux, les a tous fait i
rire et les distraira longtemps en- i
core sans doute. '
La bonne dè M. Cami,. ignorant,
.ans doute, que son maître fût dan)5
son. studio, me fit entrer dans cette
pièce sans m’avoir annoncé. Le cé-
èbre humoriste n’aime pas les irri- ,
portuns ; à ma vue, -il esquissa on (
nouvement de recul mais, "se voyant (
pris; u renonça à s’enfuir par i’au- (
)re porte et " fit, contre mauvaise ,
. ortune, bon visage. j
— Je viens vous demander, M. ’
Jami, votre opinion sur Je rapport ,
ie M. Parker Gilbert.
L’auteur de « L’Homme à la tête (
l’épingle » fronça le front, sous le (
béret basque qui se confond près- ,
que avec ses noirs cheveux lisses, ,
A me regarda avec inquiétude.
— Ce sujet, rpris-je, vous ennuie
peut-être. Vous pourriez alors me
parler du traité franco-yougoslave.
Cette fois, un sourire anima le
débonnaire visage de M. Cami qui
■ ne dit, en me scrutant :
, — Vous êtes sans doute un liuino-
,riste ?
; — Pas du tout. Je viens très gra-
vement vous demander...
, — Mon opinion sur le rapport de
Parker Gilbert et le traité franco-
Vlave ?
M. Garni gratta son béret basque,
’Heignit sans liâte, sur son veston
l’intérieur, un commencement d’in-
Venciie provoqué par les escarbilles
le sa cigarette et me dit enfin, avec
le plus grand calme :
— En réfléchissant durant qùel-
jues jours, j’arriverais peut-être à
vous répondre. Vous vous trompez
(absolument si vous me considérez
(.comme un improvisateur. Les hu-
moristes ont généralement l’esprit
le l’escalier ; à moins que ÿous n’en-
tendiez par humoriste les îaiseurs
le calembours, les beaux esprits du
café du commerce.
— Et aussi, quelques chanson-
niers de Montmartre.
— Oui. Et encore ces compilateurs
qui! pillent les recueils d’anas,
l’histoires juives ou marseillaises
-pour transformer une amusante et
^courte anecdote en un long et stu-
pide récit de deux cents lignes au
-bas desquelles ils mettent, effron-
tément leur signature... J’envie tous
des « improvisateurs » et je vous
avoue, à ma honte, que je n’ai ja-
mais rien improvisé, pas même ma
.vie.
Du Théâtre
aux Poftipes Funèbres.
— Dans votre enfance, dessiniez-
vous ? Ecriviez-vous ?
— Oui, au lycée de Pau, j’éditais,
à la polycopie, des journaux que
'je distribuais à mes camarades.
J’en ai retrouvé un, récemment :
'•( Le petit trappeur illustré ». J’étais
:un bien mauvais élève, toujours le
dernier,sauf en français ; mais
-j’avais la déplorable habitude d’écri-
re mes narrations en vers, parce
pie c’était plus vite fait.
— Vous êtes venu très jeune à
Paris ?
— A 17 ans, pour faire du théâ-
tre. Cours du Conservatoire. Flâne-
ries.
« Je jouai bientôt, comme comi-
fue. dans plusieurs théâtres. Mais
ie m’obstinais à apparaître sur la
scène en vêtement noir e| i mon-
trer un visage triste. Les régisseurs,
.invariablement, me disaient : « Vous
•des fou. Pour faire rire, il i'aùt
vous mettre une perruque ronge, un
•costume fantaisiste et élargir votre
Ciouctie jusqu’aux oreilles ». Chaque
fois, je prenais la mouche et don-
.nais ma démission. Ma conception
' lu comique était sans dobte pré-
maturée : aujourd’hui, elle est para-
fai tentent admise et les régisseurs
-le la vieille école ont dû s’incliner,
'infin, j’entrai à i’Odéon, que diri-
.geaient Tarfiiîe et Girfi.siy. Pendant
un àti, j’y tins dés rôles de bègues,
. :n incarnant Brid’oison, puis l’apo-
'hicairc (le M. de Pourceaugnac et
dn personnage de « l’Anglais ou le
rfou raisonnable. »
; àlajtucines. Je me fis pour 1a'scène,
une silhouette à-la Chariot — à la
.Chariot avant la lettre : petites
moustaches noires, et lamentables,
visage, pâle, chapeau melon. Quel-
iques' années plus tard, quand Char-
iot apparut poùr la première fois
•sur les écrans, je fus frappé de nos
affinités humoristiques. Nous som-
ïheS devenus, depuis, les meilleurs
-ianlis dü monde ; je le considère
feomme mon frère et il m’appelle
..;( un autre moi-même ».
' « Après les Capucines, j’interpré-
iai, dans' Une revue de la Comédie
•oyale. le rôle d’un croque-mort
oùant de la grosse caisse — ce qui
ne donna l’idée de fonder « Le
3elit Corbillard' illustré », avec la
mllaboration de Martial Pied qui,
iecrétaire du syndicat des pompes
unèlires, composait des vers et sem-
ilait une vivante caricature d Al-
red de Musset : longs cheveux ro-
mantiques, barbe blonde, cravate
hanche et jabot de dentelle. Quel
lomrae !
Et des Pompes Funèbres
à la Littérature.
« Vers cette époque, j’eus, pour la
première fois, l’idée d’envoyer au
< Journal » une des nombreuses
fantaisies que j’avais l’habitude
l’écrire pour ma distraction per-
sonnelle. Je ne reçus pas'de répon-
se et j’oubliai ma tentative. Trois
mois pins tard, comme je me trou-
vais sans engagement et presque
sans ressources je reçus une lettre
Je Muller et Reboux m’annonçant
que mon.article humoristique était
accepté et m’offrant de signer un
contrat pour une collaboration ré-
gulière. J’abandonnai le ihéâlre,
ayant enfin trouvé rna voie, grâce
à Millier et à Reboux qui, perspica-
ces, ont compris que ma forme d’hu-
mour, alors nouvelle, pourrait ga-
gner la sympathie du public.
« Je me mis à l’oeuvre avec ar-
deur. Pendant plusieurs années,
mon travail resta difficile ; j’écri-
vais toujours de premier jet, vingt
pages que, patiemment, je rédui-
sais à quatre pour ne laisser sub-
sister que les images frappantes.
Cette méthode est aussi celle de
mûn amf Chariot qui, après avoir
tourné G.OüO mètres de pellicule, les
réduit à 1.200 et ne garde que les
« effets ». A présent, mon. expérien-
ce me permet d’ârriver, presque
tout, de suite, à' la « condensation »
que je désire, mais il m’est, encore
nécessaire de réfléchir longtemps
avant d’écrire, surtout lorsque
j’aborde un genre un peu nouveau
pour moi, comme dans le feuilleton
«' Le Scaphandrier de la Tour Eif-
fel », dont la publication vient de
•commencer.
<( Oui, même maintenant, je ne
peux pas improviser, sauf, bien en-
tendu, quand je parle de l’humour,
sujet que jè connais...
— Mieux que personne.
— J’ai besoin de réfléchir pour
inventer une histoire, pour créer
un personnage... et, même, pour
dire ce que je pense du rapport Par-
ker Gilbert où du traité franco-
yougoslave !
Raymond MILLET.
+
Chauffez-vous au Coke
Le COKE remplace l’ANTHRACITE
BAISSE DE PRIX
Nouveau tarif de vente à compter
du 16 décembre.
Combustible pris en Usine :
T. V 21 fr. les 100 kilos.
N° .2 23 fr. —
;N° 1 et N“ 0 .. 24 fr. —
Combustible livré à domicile (oc-
troi compris) :
T. V 24 fr. les 100 kilos.
N» 2 26 fr. —
N° 1 et N» 0 27 fr. —
Remises par quantités ; prix spé-
ciaux pour fournitures régulières.
♦
RECORD D'ENDURANCE
A la suite d’un pari très impor-
tant, l’as cycliste Fontan de Nay,
,sur machine « Elvish », tentera de
battre le record du inonde, de du-
Tée en bicyclette.
Cette tentative sensationnelle au-
ra lieu à partir du mercredi 4 jan-
vier, dans les vitrines des magasins
« Les Vêtements Julien », 13, rue
Maréclial-Joffre à Pau.
Pendant la durée de l’épreuve,
des jouets seront distribués gratui-
tement aux enfants des acheteurs.
♦
Caisse dPEpargne de Pan
(Caisse Centrais)
Séance du 2 janvier 1928, prési-
dée par M. de Lescar.
Il a été versé par 111 déposants
dont 16 nouveaux, 153.860 francs.
Il a été retiré par 0i déposants
dont 5 comptes soldés, 99.986 fr. 21.
Maximum des dépôts.
Sociétés, 50.000 francs.
; Déposants, 12.000 francs.
Intérêts, 3,90
Remboursements à vue.
Feuilleton de l’INDEPÈNDANT - N» 24*
La Refoe
Petite Main
GRAND ROMAN INEMT
Pâ«
Albert BOISSJÎRI
X
Le commencement et là fin.
» C’était un roouveTnent géné-
reux, je’n’en disconviens point, qui
avait quelque excuse ! Mats, — ef
je vous en avertis pareillement;
après lè duêl qüi faillit coûter là
vie à votre fils, — ce .qui reste sans
excuse dè votre part, c’est d’avoir
ajouté à cette faute une autre faute
U'ii ptudonnaoie...
— Celle d’aecorder à sa soeur
Marie, la même faveur ? coupa net
Madame de Guyon... Je ne m’en
repens point ! Elles ont été, toutes
iets deux ici, sous mon toit, les véri-
tables anges gardiens de ;a conva-
lescence de Jacques, depuis deux
mois... et je crois, mon cher maî-
tre, n’en déplaise à votre pessi-
misme, plus utiles que les soins
des médecins à sa guérison !
— Voilà bien l’aveuglement d’une
mère, reprit doucement M0 Aube-
mas, sans* résistance aux volontés
•d’uU grand fils qui manque d’-expé-
-rience !
» Mais avez-vous envjsagé «e qu’il
'peut advenir, par la suite ?
• » Maintenant, que voilà M. de
(Guyon rétabli du fâcheux coup
d’épée qui le mit à deux doigts dé
ja tombe, maintenant qU’il a remis
lin peu d’ordre dans la situation
des deux filles de Mme Wimpfen, il
est à supposer que ce qu’il a consi-
déré follement comme une mission
louche à sa fin, et que la jeune
première va rentrer à son magasin
de la rüe de la Paix et Michaëlà
YetouriiêÊ à sà' machine à écrire !
— G’est bien ce qui mê désespère,
repartit madaihequillement- ! Ce qui était poétique
et charmant, jusqu’ici, aux yeux
du monde, deviendrait incorrect et
intolérable. Je le comprends parfai-
teffnent !
» Marie et Michagia. ont été les
premières à ms le faire deviner...
et les voilà à 1a veille de rentrer
au foyer vide et de reprendre leur
vie grisé !
» Etes-vous satisfait, mon vieil
ami ? Moi, M ne le suis guère ! Vps
scrupules sont-ils apaisés ? Les
miens ne sont pas prête de s’étein-
dre !
— Non, dit M8 Aubenas, aVec une
obstination qui agaça madame de
Guybn, j’ai un autre scrupule, j’ai
une dernière inquiétude,- j’âi tchl-
jours le même tourment !
» C’est l’amitié quiTie maintenait
votre fils au pope Vorousôff qui m’é-
pouvante ! Maintes fois, je l’ai mis
■.en garde contre cette sympathie, si
(étrangement fortifiéè pendant sa
convalescence !... >11 ne m’écoute
pas ! Il est aveugle et méprise ma
lucidité 1
- » Est-ce que les intérêts, troubles
■et équivoques, de ce vieillard sont
(les intérêts de'Mi de Guyon ? Non 1
mille fois non !
( » Il serait à désirer, madame, que
vous unissiez vos efforts aux miens
et. que nous fassions enfin compren-
dre à’ votre fils que l’aventure de
madame Wimpfen est, pour lui, ter-
minéê.
— Ceci, mon cher maître, est tout
à fait en-dehors demes moyens !
Je ne suis qu’une fefmme, une fem-
me compatissante aux douleurs des
autres femmes, et tant qu’il s’est
agi de Marie et de Michaë.la j’ai pu
■vous répondre avec m’Ôn ctfeuir ét. tna
raison.
. » Mais Jacques est un homme et.
bù vous, son conseil et ami, avez
échoué je ne'réussirais guère mieux.
J’ai quelque autorité sur son coeur,
je vous l’accorde, je n’ai aucun pou-
voir sué sà raison.
• — Eli hïén ! conclut d’un ton na-
yré M° Ahberias, je crois, s’il en est
ainsi, que nous avons été, madame,
deux mauvais prophètes, et que ce
n’est pas la fin de l’aventure mais
le commencement, auquel' nous as-
sistons, aussi impuissants l’un que
l’autre.;
» De tout mon coeur je souhaite
me tromper ! Mais, j’ai la prescien-
ce que les plus grands dangers at-
tendent M. de Guyon. Votre opti-
misme souriant me désole 'infini-
ment. La témérité de votre fils
m’effraie. Vofte dévoué serviteur,
madame de Guyon.
• Et l’avocat se leva de son fauteuil
salua respectueusement sa vieille
amie, rajusta son lorgnon, passa
une main fiévreuse dans son ample
;barbe et sortit de l’hôtel du boule-
vard de Coùreelles, ennuyé de son
échec et marmottant entre ses dents:
— Elle esti aussi folle que son fils
qui' a vingt-hvfit ans et dé la géné-
rosité inutile à gaspiller ! Us n’y
Voient pas plus loin l’un que l’au-
Ire.
Il se heurta à cent mètres de là,
au pope Vorousofà
Sori ptepiier mouvement fut de
l’éviter,, niais le vieillard l’avait re-
coimü 'et l’aborda,
i M° Àubenaâ avait pour le. pope
qu’iU rencontrait presque quoiiiïièft-
riement les Guyon, depuis le duel
de Jacques et du prince Àlexandreff
line insurmontable répulsion.
Il sentait, derrière ce' masque im-
pénétrable,' une volonté de fer, une
pensée tenace, un myètère vivant et
.pèrmârieht. ’
Et, de lie pouvofr lire à livre ou-
vert derrière les yeux d’énigme de
-eetté'face impassible, rirritàit cons-
Mais, au ciievet de Jacques con-
valescent, entre Marie Petite-Main
et Michaëla, qui étaient les plus at-
tentives et les plus dévouées soeurs
de charité, le pope avait pris un tel
ascendant dans la maison de ma-
dame de Guyon, qu’il eût été peu
politique de sa part de lui montrer,
trop apparemment, de l’hostilité.
Il dut donc subir l’abord du fâ-
cheüx.
— Vous venez de faire visite à
madame de Guyon, demanda le po-
pe.
— Comme de coutume, répondit
M8 Aubenas, et elle est désolée vrai-
ment du départ des demoiselles
Wimpfen.
— E.t pourquoi désolée 7
— II y avait déjà poOr elle fine
douce accoùtumancè, et pour Jac-
ques pareillement. Jacques au fond,
est un sentimental, et je ne suis pas
éloigné de croire que si l’expérience
-avait continué, il eût montré des dis-
positions à réparer, auprès de Ma-
Wè ' Pétite'-Màiti, ’ la ’ cbnf^ïôhaîsS'îbn
dit prince Alexandreff !
Vorousoff; sourit dans sa barbe
blanche et répliqua :
— Est-ce que vous n’êtes pas un
peu myope, maître Aubenas ? Marié
et Michaëla sé ressembleril assez
pour vous donner ie change !
— Vouk croyez qu’il aimé Michaë-
la- ? fit l’avocat' stupéfié dé l’insi-
dieuse allusion du vieillard. ;
, — Ne me faites pas dire ce qui
i n’est point dans ma pensée ! Mâ
crainte est plus vive ! J’ai peur que
'."• •(. ,'v- ■' ■' ..
ce ne soit Michaëla qui 1 aime :
L’ennui de madame de Guyon qui
ressemble assez à de la perspicaci-
té aggrave encore ma crainte. C’est
pourquoi j’ai un service à vous de-
mander.;
— A moi !
- — Ce serait d’exercer votre influ-
ence sur M. de Guyon pour le dé-
tourner, le cas échéant, de cette pas-
sion naissante !
L’avocat s’attendait à ce que le
pope lui demandât plutôt, le servi-
ce contraire.
Aussi fut-il estomaqué et répon-
dit-fl, naïvement :
• — Vous vous opposeriez au gon-
heur d’ufïe des demoiselles Wimp-
fen ?
:: — Il s’agit de M. de Guyon, ré-
partit le pope. Vous ne devriez pas
l’oublier, vous qui fûtes son conseil
ail début.de Tavéntürè.
» Or, l'aventure,- d’ici quarante-
huit heures, va se résdudre logique-
ment.
» L’assassin sera puni, madame
Wimpfen sera vengée, et vous, n’au-
rez plus, maître Aubenas, à vous
entremettre, pour écarter votre
client d’une affaire dont les suites
vous ont si fort inquiété !
L’avocat n’eri revenait pas 1
Ce qu’il venait de solliciter vaine-
ment de madame de Guyon, c’est
Vorousoff qui le lui offrait.
■Ainsi Vorousoff avait deviné
comme lui le sentiment de Michaë-
ja, anan meure un terme a ce jeu
dangereux' de l’amour et du ha-
sard !
Ainsi Vorousoff lui-même lui
annonçait la fin de l’aventure !
S’il n’eût écouté qu’un premier
mouvement, il l’eût félicité chaude-
ment.
Son aversion pour le vieillard s’at-
ténuait. Mais, un point noir restait,
à élucider.
—Qu’entendez-vous par ces pa-
roles : « L’assassin sera puni, ma-
dame Wimpfen sera vengée ? »
— Ceci est mon affaire personnel-
le ! Je vous répète que, d’ici qua-
rante-huit heures, j’aurai démontré
à M: de Guyon l’erreur initiale qu’il
a commise, au début de l’instruc-
tion.
— Vous avez les preuves de la
culpabilité de Zalesky ?
— J’ai mieux !
— Mieux ?
— Oui... depuis hier, le juif d’O-
■dessa est entre nos' riiàins.
— Vivant ?
— Vivant ! Il l’est encore.
‘ M Aubenas se sentit troublé de-
vent ’ cette parole froide, unie, im-
passible(-
Î1 ne doutait point-de quelle fé-
rocité étaient capables les terroris-
tes moldaves, pour punir la trahi-
son d’un affilié.
Le flegme du pope l’effraya.
(A 'suitre)t
fl y a cinquante ans
Que sera cette armié'e nouvelle ?
(Test le mystère de Vavenir. Que
devra-t-elle être ? Une année de tra- i
vail, une année de réparation, une
année de préparation.
Nous allons la èommencer par des
élections municipales dont le carac-
tère politique n'crhappe à personne.
Elles proclameront une fois de plus i
que la France veut la République et ;
qu'elle entend maintenir nos institu-
tions démocratiques.
(Indépendant du 3 janv. 1878.) 1
*
★ ★
Dans les Conloirs
M. F. Bouisson, président de la
Chambre, pense que c'est la 20 jan-
vier que M. Poihcaré fera le grand,
discours financier qui doit, paraît-il
avoir une grave influence sur les
élections.
Chacun d'ailleurs sait ce que dira
le Président du Conseil : la stabili-
sation ne peut se faire qu'en pério-
de paisiblet, avec un budget équi-
libré et quand certaines conditions
techniques seront remplies. C'-esl
admis par tout le monde.
★
★ *
Pourtant, rerlains pensent que ce
n'est pas le 20. mais le 13, trois
jours après la rentrée, que le M. le
président du Conseil s'expliquera.
— Attention ! un vendredi et un
13 / Ce n'est pas cela qui effrayera
M. Jhiacarê.
. » ★
* ★
M. Ferdinand Bouisson a auisi
parlé de la prorogation de la Cham‘-
bre cri nie d»s élections qui auront
lieu probablement à la fin d'avril'.
Il a pr ru la date du lôrhars, jour
de la- Mi-Carême, pour la sépara-
tion des députés. N’est-ce pas tard ?
Si les Chambres se séparaient le
2 mars, les candidats auraient six
Ou sept semaines devant eùx. Ce
n'est pas trop.
★
★ ★
Un socialiste par circonscription !
On reverra donc M. Privât à Or-
thez.
An Congrès socialiste, notre Béar-
nais a pris la parole pour prier
qu'on laissât chaque Fédération ré-
gionale libre de sa tactique.
C'est à peu près ce qui a été dé-
cidé par les opportunistes de la Sot
ciale.
BYZANTIN!.
A
Deuil
Nous apprenions avec peine lia
mort à Salies-de-Béarn de M. Henri
Dufourcq, le pharmacien bien con-
nu,
11 était le père de notre ami le
docteur Jacques Dufourcq, conseil^
1er général de3 Basses-Pyrénées, et
l’oncle dè M. de Coulomme La Bar-
the niaire de Salies-de-Béarn.
Nous adressons au docteur Jac-
ques Dufourcq et à sa famille, l’ex-
pression de nos très vives et très
sincères condoléances.
— Nous apprenons a vête un vil
sentiment de regret le décès de M.
Jean Chicher qui fut, pendant de
longues années, gérant de 1’ « Indé-
pendant », qu’il avait vu naître et
auquel il apporta le concours dé-
voué d’une infatigable activité.
C’est une vieille figure du Pau
d'autrefois qui disparait, avec le
brave M. Chicher, dit Pajru.
Nous nous inclinons avec émotion
devant la mémoire de notre ancien
collaborateur et nous présentons à
la famille Chicher nos condoléan-
ces attristées.
— Nous apprenons avec peine la
mort de M. Appprato, le garagiste
bien connu de notre ville.
Nous adressons à sa famille nos"
bien sincères condoléances.
— On nous prie de rappeler que
l’inhumât'on de M. A. E. J. Fon-
lupt-Esptéraber, aura lieu à Sauve-
terre-dé-Béarn.
★
•k *
Dans la magistrature
Sont inscrits au tableau d’avan-
cement pour 1928 : MM. Ribes et
Fourguette, conseillers à Pau ;
Rey, substitut du procureur géné-
ral à PaU ; Hermann, président à
Pau ; Garrelon, juge d’instruction
à Bayonne ; Rougé, Becker, juges
à Pau, Rodiè-Talbère, substitut à
Bayonne ; Luc, président suite à
Pau ; Etchecoin, Barbet, Peynaud,
juges suppléants à Pau ; Broüa,
juge de paix de Rayonne (Nord-
Erti : Casamayor-Dufaur, juge de!
Pu,:: l'Aramits : Nidelet, juge de
Paiv de Lescar et Morlaàs.
Nos félicitations.
★
* ★
Société des OEuvres de Mer
Lire en 4e page la liste complète
des souscriptions'pour 1927;
Motwsllei Locales tt Régiemfes
Le Temps
BULLETIN METEOROLOGIQUE
Observations de la Maison Daignas.
Mardi 4 janvier.
9 b. (pluie) .■.,>.• - + 4°6
12 h. (couvert) + 5f4
15 h. (soleil) ,+ 5°5
Vlàxima + 5°6 '
Minima + 3°8
Baromètre : 749 (en hausse).
Temps beau, elèi nuageüx avec
éclaircidfc.
k IW i 1928
au Dépôt Mis île Fan
Feront la monte en 1928 :
A GELOS. — Mont - Bîrnïna, par
La Farina et Beauté'-'de-Neige. —
(Cartes réservées aux juments
p, s. anglais, 35 ; autres que de
p. s. anglais, a. — Prix du saut :
3fl0.fr.. et 50 fr.
Grillemoht, par Sans le Sou et
Diana Vernon. — (Cartes réser-
vées aux juments p. s. anglais,
35 ; autres que de' p. s. anglais, 5.
— Prix du saut : 300 tr. et 50 fr.
Phryxus, par Porsimon et Phro-
so. — (Cartes réservées aux
ajuments p. s. anglais, 30 ; autres
que de p. s. anglais, 5. — Prix du
saut : 300 fr. et 50 tr.
St-Hubert II, par Gavarni II et
Hÿgié. — (Cartes réservées aux
juments p. s. anglais, 35 ; autres
que de p. s. anglais. 5. — Prix du
saut : 300 fr. et 50 fr.
Mousito, par Rabelais et Miss
Geiines.' — (Cartes réservées atix
juments s. anglais, 5 ; autres
que de p. s. anglais, 5. — Prix’ du
saut : 300 fr. et 50 fr.
A BÎDACHE. — Comtat, par Vini-
cius et Contrée. — Cartes réser-
• véës aux juments p. s. anglais,
20 ; autres que de p. s. anglais,
20. — Prix du saut : 100 fr. et 20
fr.
VJLLENF.UVE-DE-MARSAN. —
Armah par Aicantara II et Alvit-
za. — (Cartes réservées aux
juments p s’, anglais, 20 ; autres
que dè p. s. anglais, 20.' — Prix
du saut : 100 fr. et 20 fr.
MM. les propriétaires qui désire-
raient s’inscrire pour ces étalons
sont priés de faire parvenir leur
demande le 22 janvier avant 18 heu-
res dernier délai, à M. le Directeur
•lu Dépôt d’étalons à Pau.
L’exposé des conditions fequises
->our les juments sera adressé à
tout propriétaire qui en exprimera
Je désir.
Les demandes d’inscription se-
ront établies sur des états snéciaux
qui seront fournies “à toutes les ner-
'sonnes qui en feront la demande.
Le tirage au sort aura lieu le 'dîiriari-
he 29 janvier (Jour du 2“ Steenie
de Pau) au Dépôt d’étalons, à
Gelos. à 10 heures et, la monte com-
mencera le 10 février à Gelos et le
1er mars à Bidache.
*
UNE EXPOSITION DU VITRAIL
A PAU
. Les frères Mauméjean, maîtres
verriers et mosaïstes d’art se pro-
posent d’organiser à Pau, une
Exposition des « Arts du feu ».
L’inauguration de cette Exposi-
tion aura iieu au Pavillon des
.\rts, place Royale à Pau, sous la
: résidence de M. Léon Bérard, sé-
nateur, ancien ministre de l’Ins-
truction publique et des Beau-Arts,
ie mercredi 11 janvier 1928, à 10
heur»; 30.
: Cette ExposiWon, organisée sous
le patronage de la « Société des
Amis des Arts » (le Pau, restera
ouverte du 11 au 21 janvier.
Le mercredi 18 janvier 1928, à 2
heures précises dé l’après-midi, M
G. Andral, architecte diplômé par
le gouvernement, ancien élève de
TEcole du Louvre, fera dans les
salons de l’Exposition (Pavillon des
Ai-ts), sous la présidence de M.
l’abbé Bréinond, dè l’Académie
Française, une Conférence sür l’Art
chrétien.
CONSULAT D’ESTHONIE
L’actuel vice-consulat d’Esthonie
à Bordeaux vient d’êîre érigé en
consulat avec juridiction sur les
départements suivants : Gironde,
Landes, Basses-Pyrénées, Hautes-
Pyrénées, Ariège, Haute-Garonne,
Gers, Tarn, Tarn-et-Garonne, Avey-
ron, Lot, Lot-et-Garonne, Dordogne,
Corrèze, Cantal, Creuse, Haute-
sienne, Charente, Charente-Infé-
ÿcure, Vendée, Deux-Sèvres, Vien-
ne, Indre.
M. RobeTt Behrend, de Bordeaux,
vient d’être nommé consul à cet
effet:
L’es bureaux du consulat restent
inchangés, 76/ cours Balguerie.
ÿWlipMMIIMII|PMWWfllli»UtWR|B
| OE SOIR I
V AU CASINO PALACE g
g Le film des ■ j
DES GUEULES GASSEES g «
1 POUR IS PAIX 1
I du MORUE I
I J a Guerre, tournée et tiré# de S <
|| documents pris sur les 9 <
j£> champs de batailles, par 9 1
j£r les opérateurs de la Sec- W
88 tiôn Cinématographique fé
p de l’Armée. à
"■'■I 1 mil juin —«a»—
COMPARAISON
L’Italie a vendu en France, dans
|63 onze premiers mois de 1927,
2.709 voitures de tourisme.
Zlie n’en a acheté, en France,
que 426.
L’Espagne a vendu, en Francs,
18 voitures ; elle nous en a acheté
6.589, sans compter 807 véhicules
industrièls.
Notre commerce en Espagne sç
développerait encore beaucoup plus,
si notre diplomatie, dans ce pays,
;ne restait pas inerte.
L’Animateur des Temps Nouveaux.
Lei Courses de Pau
• «
VOIR LES ENGAGEMENTS
EN 4° PAGE
«-. —
Avis aux Pensionnés de la Guerre
Renouvellement des cartes
d’invalidité
Les pensionnés de la guerre,
bénéficiaires d’une pension d’invali-
dité égale ou supérieure de 25 %
titulaires d’une càrte d’invalidité
donnant droit à une réduction, de
tarif sur les chemins de fer, dont le
•nom commence par les initiales
allant, de A. à F., sont informés que
la validité des cartes dont ils sont
porteurs, vient à expiration dans
le courant' du premier trimestre
1928.
Ils en réclameront le renouvelle-
ment à la Mairie de leur résidence^
où ils devront se présenter avec une
copie de leur titre de petision et
une photographie règlementaire et
non timbrée.
LES VIREMENTS POSTAUX
ET TÉLÉGRAPHIQUES
Des virements postaux peuvent être
effectués maintenant entre les comptes-
.courants postaux tenus par les bureau.^
de chèques postaux de France et d’Al-
gérie at les comptes-courants tenus en
Afrique occidentale française.
Les titulaires de comptes en France;
et en Algérie utiliseront à cet effet le
chèque de virement ordinaire, dont le
'montaat devra être 'libellé en francs
français. Le verso de l’avis de virement
pourra recevoir une correspondance
destinée au bénéficiaire. Cet avis sera
remis' au destinataire en franchise dé
taxe.
La taxe applicable en France et en
Algérie pour chaque virement à desti-
nation de l’Afrique occidentale fran-
çaise es! fixée à 0 fr. 25 par 1.000 fr.
ou fraotion de 1.000 francs. Cette taxe
sera inscrite au débit du compte-cou-
rant du tireur.
Les virements ordonnés au profit de
titulaires de comptes-courants postaux 1
en Afrique occidentale française pour-
ront, sur la demande des tirau^. être
acheminés par la voie téléJRÇliique.
Les titulaires de comptes désirant uti-
liser cette voie devront porter en ca-
ractères très apparents la mention « té-
légraphique » sur leurs chèques de vi-
rement.
Le montant des virement® transmis
télégraphiquement ue pourra être infé-
rieur à 4.000 francs, ni excéder 100.000
francs. Les tireurs auront la faculté de
donner plusieurs ordres de virement
télégraphiques élans la même journée,
au profit d’un même bénéficiaire.
La taxe dont seront passibles les vi-
rements télégraphiques comprendra, en
sus dii droit de commission ordinaire
perçu sur les virements postaux, une
surtaxe de 3 francs par virement. Cette
surtaxe et les frais de transmission té-
légraphique des ordres de virement se-
ront prélevés sur le compte-courant du
tireur.
La communication de l’expéditeur au
destinataire consignée au verso des
avis de virement ne pourra en aucun
cas être transmise par la voie télégra-
phique. Cette correspondance sera ache-
minée par poste sur sa destination.
Comité Montpensier
Les membres actifs du Comité
Montpensier sont invités à assister
à la réunion qui aura lieu au Siège
Social (Café Moncla) le mercredi
4 janvier, à G heures du soi.
Un accident mortel s’est produit
fier soir, sur la ligne Pau-Toulouse,
x hauteur dè Bizanos. Vers 17 h. 30
— c’est-à-dire alors que la nuit
§tait déjà tombée — un homme sui-
vait la voie ferrée de droite, se di-
rigeant vers Pau. C'était le nommé
Bastien Dupia, ouvrier à l’entrepri-
se Labârdens, d’Orthez. Gomme a se
trouvait devant la station électrique
le la Compagnie du Midi, un. train
Je marchandises, arrivant à sa ren-
contre, lui fit abandonner la voie
qu’il suivait, pour se garer sur l’au-
tre. Malheureusement, à ce moment
même, arrivait à bonne allure l’ex-
press Toulouse-.Bayonne qui touene
notre ville vers 17 h, 3ji>. Tamponné
var la locomotrice, Dâpla fut jeté
sur les rails où le convoi lui passa
sur le e®rps. La mort Tut instanta-
née, la victime ayant eu ie crâne
broyé ainsi que les jambes. L’un de
ses pieds fut retrouvé à une quin-
zaine de mètres du lieu de l’acci-
dent.
La gendarmerie de Pau a aussitôt
procédé à son enquête. Dupia, qui
était âgé de 56 ans, habitait Peyre-
horade. On a déposé le corps à la
mairie de Bteanos et les autorités
intéressées ont avisé la famille.
On ne saurait trop insister sur lè
danger qu’il y a à suivre la voie fer-
rée. Fréquemment, des accidents
comme celui que nous venons de re-
later se produisent. Comme il est
préférable d’allonger quelque peu
sa route mais de la poursuivre en sé-
curité !
«.
Pupilles de la Nathn
L|9s paiements des subventions
du quatrième trimestre 1927 attri-
buées aux Pupilles de la Nation au-
ra lieu chez MM. les Percepteurs
du 3 janvier au 25 janvier 1928, der-
nier délai.
Les familles intéressées qui ne se
présenteraient pas chez le Percep-
teur avant le 25 janvier, s’expose-
raient à ne pouvo’r être payées
qu’à une date très éloignée.
♦— -
aiiinuiiiHiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiuuiiiHiiinm
tes Voitures des Boulangers
et la Propreté de la Cité
On nous écrit avec prière d’insé-
rer :
Il y a une dizaine de jours j’ai lu
sur votre estimable journal, un arr
rèté de M. le Maire, obligeant les
boulangers livreurs de pain, à iso-
ler celui-ci du conducteur, à le met-
tre dans un panier, etc... ; en un
mot à remplir certaines conditions
de propreté et d’hygiène relatives â
la distribution du pain.
L’âïfetér Ctéfet bien; L’applicaiion
ce serait parfait.
Or, il n’en est rieri.:
Le matin, ayant remarqué la ca-
mionnette d’un boulanger à Pauj
j’ai eu. la désagréable surprise de
constater que le « pain » était pêle-
mêle à même le caisson de la voitu-
re, dépassant sur le derrière... ; pré-
senté d’une façon peu élégante, ni
appétissante.
Et puisque je parle propreté e
hygiène, je crois que ces deux belles
causes ne sont guère appliquées à
Pau, ville de luxe.
Ce matin, eri montant la rue Bor-
denave-d’Abère, à 9 b. 30, (passagère
et commerçants) un joli spectacle
s’offre à mes yeux. Du haut en bas,
sur les bordures du trottoir, deux
rangées de boîtes à ordure de tou-
tes dimensions et de toutes couleurs
(sauf la boîte à ordure fermée) at-
tendaient la venue de Monsieur le
Boueux. (Sans commentaire). _
Avèc mes remerciements anticipés,
agréez Monsieur le Directeur, l’as-
surance de ma considération distin-
guée.
A’. P<
N. D. L. -R. — Il suffira assuré-
ment de signaler le premier fait à
qui dè droit pour savoir que l’arrêté
sera appliqué. Il l’est en fait d’ail-
leurs, mais nos braves' agents ne
Sauraient suivre à la piste les voi-
lures de. boulangers.
Quant à l’enlèvement des immon-
dices il à été considérablement re-
tardé hier matin par la mise en
train du nouveau service. Déjà ce
matin il y a eu une considérable
amélioration et dans quelques jours
l’enlèvement sera fait partout à
l’heure ordinaire, c’est-à-dire de
bonnne heure.
5ÜTO «.fflBSPI |
Au Balai» d’Hhaeer
—mmmmmrnm
Ce soir mardi 3. janvier à 2(1 b. 30,;
Préfère représentation. Reprise :
.La l-Uje du TsypÈour-Major, ôpéret- ,
te'en r3 actes et 4*tableaux ; Musique ')
d’Offenbach, interprétée par Mme
Valentine Ràuly, Gaëtan, Frémaux:
Dalbert. MM, Andrezy, L. Marcel,
Rolland, Dàlbert, Gilles, Maxel, Lau-
iriont, Villecampe, Boutet, etc.
Orchestre dirigé par M. A. Torfs.
Tous les jours au Palmarium, à 10
heures, une heure de musique ; A
17 heures, un elieure de Cinéma. ,
Dancing Privé.
A 17 heures : Tiré dansant ; A "
22 heures, soirée dansante ; Orcher
tre-Jazz sous la direction de Vincent
Pées.
Jacqueline et Roger Dupuy, pro-
fesseurs de danses.
LE BOURGEOIS GENTILHOMME
. Spectacle organisé par les Tour-
nées Cil. BARET, sous les auspices
des « Annales Politiques et Litté-
raires », au Palais d’Hiver.
Nous n’allons pas découvrir Mo
lière, ce serait faire injure à nos
lecteurs que de supposer un seul
-instant qu’ils ne le connaissent pas: 1
contentons-nous de dire que Moliè- ’
(rc brille toujours d’un éclat que les
siècles ne parviennent pas à ternir.
Nous n’en voulons pour meilleure
.preuve que les recettes de la Comé-
die-Française. Chaque fois que l’on
-y joue une de ses pièces, la sallç
est combre et le public s’amuse.
Molière s’est montré l’ennemi 1 de
tous les excès de l’esprit et des ri-
dicules :
Le Bourgeois gentilhomme
par la description si juste, si minu
tieuss du caractère du principal
personnage en est un exemple.
Nombre de scènes de cette pièce
sont des plus amusantes ; continuel-
lement la comédie, aussi bien qut
la farce, font éclater le rire irrésis-
tiole, tant Molière a eu recours am
sources inépuisables du comiq.ue.
C’est, là sans doute le mérite qui
avait frappé Louis XIV iorsqu’or
représenta devant lui Le Bourgeoie
Gentilhomme et. qui lui 1 fit dire er
s’adressant à Molière : « Vous ne
m’avez jarna’s tant fait rire. »
Nous savons que les Tournées Ch
BARET vont donner à ce spectaclf
un éclat tout particulier en mon-
tant Le Bourgeois Gentilhomme in
tégralement, tel qu’il se joue à la
Comédie-Franoaçise ;,ce sera donc
; un régal rare, une véritable soiréi
de gala qu’elles nous donneron*
sous les auspices des « Annales Po
iitiques et Littéraires », le mercredi
4 janvier.
CASINO PALACE. — Représenta
lions du mardi au d;mànche, è
i 8 h. 45. Matinées : jeudi et diinan-
. çhe, à 3 heures.
VARIETES-CINEMA. — Repré
sentatiôns du jeudi au dimanche
:a 8 h. 45. Matinées jeudi et diman
\ clie à 3 heures.
1 Jeudi 5 janvier 1928, à 21 heures,
au PALAIS D’HIVER
GRANDE FETE DE NUIT
Les 30 chanteurs montagnards de
. Bagnères-de-Bigorre, Direction de
M. E. Laconie ; répertoire Üé M. A.
i Rolland. 4
r M. Carrère, brillant ténor, 1er prix
u Lauréats d’Honneur » du Con-
" cours individuel de chant.
La Paloise(Harrnonie) :
La I.vre Paloise (Chorale).
Election de la Reine de Pau.
: Cortègee; Orchestres de Jazz ; At-
5 tractions ; Illuminations et décora-
i t’.ons de M. Henry.
Uoe innovation à Pau
\ -
, Nous apprenons avec plaisir que
^ M. Paul DUPU-Y, vient de mettre en
■ circulation à Pau, un taxi-camion-
: nette 5 CV. Peugeot, pour le trans-
port à tarif réduit de toutes mar-
s cliandises.
Grâce à ce nouveau service tout
commerçant pourra faire livrer ra-
pidement et économiquement ses
• marchandises aux domiciles de ses
clients.
Il suffira de téléphoner au 8,82 et
aussitôt le taxi-camionnette se ren-
dra chez le demandeur,
i ; Le prix du transport est fixé à
) 0 fr. 75 par kilomètre parcouru.
> Pour renseignements s’adresser à
) M. Paul DUPUY, 1, rue Lapouble.
Téléphone : 8,82.
La Chasse an Renard
L —
; PROCHAINS RENDEZ-VOUS
; Jeudi 5 janvier. — 11 h. 45 : Les-
t car (7 kil.), — Fox-IIounds.
; Samedi 7 janvier. — 11 h. 45 : Ga-
baston (IG kil. — Fox-Hounds.
gHEMIsr FAISANT
Cami par lui-même
Un de nos confrères parisiens a i
rnblié une amusante interview de j
lotie compatriote Cami. Les Patois i
mnlemporains de ce maître de l'hu- !
nour la liront avec autant plus i
l'intérêt qu'elle nous paraît être
me des plus fidèles qui aient été !
oubliées. Les autres y prendront un }
même plaisir, car ce Béarnais,
personnage curieux, les a tous fait i
rire et les distraira longtemps en- i
core sans doute. '
La bonne dè M. Cami,. ignorant,
.ans doute, que son maître fût dan)5
son. studio, me fit entrer dans cette
pièce sans m’avoir annoncé. Le cé-
èbre humoriste n’aime pas les irri- ,
portuns ; à ma vue, -il esquissa on (
nouvement de recul mais, "se voyant (
pris; u renonça à s’enfuir par i’au- (
)re porte et " fit, contre mauvaise ,
. ortune, bon visage. j
— Je viens vous demander, M. ’
Jami, votre opinion sur Je rapport ,
ie M. Parker Gilbert.
L’auteur de « L’Homme à la tête (
l’épingle » fronça le front, sous le (
béret basque qui se confond près- ,
que avec ses noirs cheveux lisses, ,
A me regarda avec inquiétude.
— Ce sujet, rpris-je, vous ennuie
peut-être. Vous pourriez alors me
parler du traité franco-yougoslave.
Cette fois, un sourire anima le
débonnaire visage de M. Cami qui
■ ne dit, en me scrutant :
, — Vous êtes sans doute un liuino-
,riste ?
; — Pas du tout. Je viens très gra-
vement vous demander...
, — Mon opinion sur le rapport de
Parker Gilbert et le traité franco-
Vlave ?
M. Garni gratta son béret basque,
’Heignit sans liâte, sur son veston
l’intérieur, un commencement d’in-
Venciie provoqué par les escarbilles
le sa cigarette et me dit enfin, avec
le plus grand calme :
— En réfléchissant durant qùel-
jues jours, j’arriverais peut-être à
vous répondre. Vous vous trompez
(absolument si vous me considérez
(.comme un improvisateur. Les hu-
moristes ont généralement l’esprit
le l’escalier ; à moins que ÿous n’en-
tendiez par humoriste les îaiseurs
le calembours, les beaux esprits du
café du commerce.
— Et aussi, quelques chanson-
niers de Montmartre.
— Oui. Et encore ces compilateurs
qui! pillent les recueils d’anas,
l’histoires juives ou marseillaises
-pour transformer une amusante et
^courte anecdote en un long et stu-
pide récit de deux cents lignes au
-bas desquelles ils mettent, effron-
tément leur signature... J’envie tous
des « improvisateurs » et je vous
avoue, à ma honte, que je n’ai ja-
mais rien improvisé, pas même ma
.vie.
Du Théâtre
aux Poftipes Funèbres.
— Dans votre enfance, dessiniez-
vous ? Ecriviez-vous ?
— Oui, au lycée de Pau, j’éditais,
à la polycopie, des journaux que
'je distribuais à mes camarades.
J’en ai retrouvé un, récemment :
'•( Le petit trappeur illustré ». J’étais
:un bien mauvais élève, toujours le
dernier,sauf en français ; mais
-j’avais la déplorable habitude d’écri-
re mes narrations en vers, parce
pie c’était plus vite fait.
— Vous êtes venu très jeune à
Paris ?
— A 17 ans, pour faire du théâ-
tre. Cours du Conservatoire. Flâne-
ries.
« Je jouai bientôt, comme comi-
fue. dans plusieurs théâtres. Mais
ie m’obstinais à apparaître sur la
scène en vêtement noir e| i mon-
trer un visage triste. Les régisseurs,
.invariablement, me disaient : « Vous
•des fou. Pour faire rire, il i'aùt
vous mettre une perruque ronge, un
•costume fantaisiste et élargir votre
Ciouctie jusqu’aux oreilles ». Chaque
fois, je prenais la mouche et don-
.nais ma démission. Ma conception
' lu comique était sans dobte pré-
maturée : aujourd’hui, elle est para-
fai tentent admise et les régisseurs
-le la vieille école ont dû s’incliner,
'infin, j’entrai à i’Odéon, que diri-
.geaient Tarfiiîe et Girfi.siy. Pendant
un àti, j’y tins dés rôles de bègues,
. :n incarnant Brid’oison, puis l’apo-
'hicairc (le M. de Pourceaugnac et
dn personnage de « l’Anglais ou le
rfou raisonnable. »
;
une silhouette à-la Chariot — à la
.Chariot avant la lettre : petites
moustaches noires, et lamentables,
visage, pâle, chapeau melon. Quel-
iques' années plus tard, quand Char-
iot apparut poùr la première fois
•sur les écrans, je fus frappé de nos
affinités humoristiques. Nous som-
ïheS devenus, depuis, les meilleurs
-ianlis dü monde ; je le considère
feomme mon frère et il m’appelle
..;( un autre moi-même ».
' « Après les Capucines, j’interpré-
iai, dans' Une revue de la Comédie
•oyale. le rôle d’un croque-mort
oùant de la grosse caisse — ce qui
ne donna l’idée de fonder « Le
3elit Corbillard' illustré », avec la
mllaboration de Martial Pied qui,
iecrétaire du syndicat des pompes
unèlires, composait des vers et sem-
ilait une vivante caricature d Al-
red de Musset : longs cheveux ro-
mantiques, barbe blonde, cravate
hanche et jabot de dentelle. Quel
lomrae !
Et des Pompes Funèbres
à la Littérature.
« Vers cette époque, j’eus, pour la
première fois, l’idée d’envoyer au
< Journal » une des nombreuses
fantaisies que j’avais l’habitude
l’écrire pour ma distraction per-
sonnelle. Je ne reçus pas'de répon-
se et j’oubliai ma tentative. Trois
mois pins tard, comme je me trou-
vais sans engagement et presque
sans ressources je reçus une lettre
Je Muller et Reboux m’annonçant
que mon.article humoristique était
accepté et m’offrant de signer un
contrat pour une collaboration ré-
gulière. J’abandonnai le ihéâlre,
ayant enfin trouvé rna voie, grâce
à Millier et à Reboux qui, perspica-
ces, ont compris que ma forme d’hu-
mour, alors nouvelle, pourrait ga-
gner la sympathie du public.
« Je me mis à l’oeuvre avec ar-
deur. Pendant plusieurs années,
mon travail resta difficile ; j’écri-
vais toujours de premier jet, vingt
pages que, patiemment, je rédui-
sais à quatre pour ne laisser sub-
sister que les images frappantes.
Cette méthode est aussi celle de
mûn amf Chariot qui, après avoir
tourné G.OüO mètres de pellicule, les
réduit à 1.200 et ne garde que les
« effets ». A présent, mon. expérien-
ce me permet d’ârriver, presque
tout, de suite, à' la « condensation »
que je désire, mais il m’est, encore
nécessaire de réfléchir longtemps
avant d’écrire, surtout lorsque
j’aborde un genre un peu nouveau
pour moi, comme dans le feuilleton
«' Le Scaphandrier de la Tour Eif-
fel », dont la publication vient de
•commencer.
<( Oui, même maintenant, je ne
peux pas improviser, sauf, bien en-
tendu, quand je parle de l’humour,
sujet que jè connais...
— Mieux que personne.
— J’ai besoin de réfléchir pour
inventer une histoire, pour créer
un personnage... et, même, pour
dire ce que je pense du rapport Par-
ker Gilbert où du traité franco-
yougoslave !
Raymond MILLET.
+
Chauffez-vous au Coke
Le COKE remplace l’ANTHRACITE
BAISSE DE PRIX
Nouveau tarif de vente à compter
du 16 décembre.
Combustible pris en Usine :
T. V 21 fr. les 100 kilos.
N° .2 23 fr. —
;N° 1 et N“ 0 .. 24 fr. —
Combustible livré à domicile (oc-
troi compris) :
T. V 24 fr. les 100 kilos.
N» 2 26 fr. —
N° 1 et N» 0 27 fr. —
Remises par quantités ; prix spé-
ciaux pour fournitures régulières.
♦
RECORD D'ENDURANCE
A la suite d’un pari très impor-
tant, l’as cycliste Fontan de Nay,
,sur machine « Elvish », tentera de
battre le record du inonde, de du-
Tée en bicyclette.
Cette tentative sensationnelle au-
ra lieu à partir du mercredi 4 jan-
vier, dans les vitrines des magasins
« Les Vêtements Julien », 13, rue
Maréclial-Joffre à Pau.
Pendant la durée de l’épreuve,
des jouets seront distribués gratui-
tement aux enfants des acheteurs.
♦
Caisse dPEpargne de Pan
(Caisse Centrais)
Séance du 2 janvier 1928, prési-
dée par M. de Lescar.
Il a été versé par 111 déposants
dont 16 nouveaux, 153.860 francs.
Il a été retiré par 0i déposants
dont 5 comptes soldés, 99.986 fr. 21.
Maximum des dépôts.
Sociétés, 50.000 francs.
; Déposants, 12.000 francs.
Intérêts, 3,90
Remboursements à vue.
Feuilleton de l’INDEPÈNDANT - N» 24*
La Refoe
Petite Main
GRAND ROMAN INEMT
Pâ«
Albert BOISSJÎRI
X
Le commencement et là fin.
» C’était un roouveTnent géné-
reux, je’n’en disconviens point, qui
avait quelque excuse ! Mats, — ef
je vous en avertis pareillement;
après lè duêl qüi faillit coûter là
vie à votre fils, — ce .qui reste sans
excuse dè votre part, c’est d’avoir
ajouté à cette faute une autre faute
U'ii ptudonnaoie...
— Celle d’aecorder à sa soeur
Marie, la même faveur ? coupa net
Madame de Guyon... Je ne m’en
repens point ! Elles ont été, toutes
iets deux ici, sous mon toit, les véri-
tables anges gardiens de ;a conva-
lescence de Jacques, depuis deux
mois... et je crois, mon cher maî-
tre, n’en déplaise à votre pessi-
misme, plus utiles que les soins
des médecins à sa guérison !
— Voilà bien l’aveuglement d’une
mère, reprit doucement M0 Aube-
mas, sans* résistance aux volontés
•d’uU grand fils qui manque d’-expé-
-rience !
» Mais avez-vous envjsagé «e qu’il
'peut advenir, par la suite ?
• » Maintenant, que voilà M. de
(Guyon rétabli du fâcheux coup
d’épée qui le mit à deux doigts dé
ja tombe, maintenant qU’il a remis
lin peu d’ordre dans la situation
des deux filles de Mme Wimpfen, il
est à supposer que ce qu’il a consi-
déré follement comme une mission
louche à sa fin, et que la jeune
première va rentrer à son magasin
de la rüe de la Paix et Michaëlà
YetouriiêÊ à sà' machine à écrire !
— G’est bien ce qui mê désespère,
repartit madaihe
et charmant, jusqu’ici, aux yeux
du monde, deviendrait incorrect et
intolérable. Je le comprends parfai-
teffnent !
» Marie et Michagia. ont été les
premières à ms le faire deviner...
et les voilà à 1a veille de rentrer
au foyer vide et de reprendre leur
vie grisé !
» Etes-vous satisfait, mon vieil
ami ? Moi, M ne le suis guère ! Vps
scrupules sont-ils apaisés ? Les
miens ne sont pas prête de s’étein-
dre !
— Non, dit M8 Aubenas, aVec une
obstination qui agaça madame de
Guybn, j’ai un autre scrupule, j’ai
une dernière inquiétude,- j’âi tchl-
jours le même tourment !
» C’est l’amitié quiTie maintenait
votre fils au pope Vorousôff qui m’é-
pouvante ! Maintes fois, je l’ai mis
■.en garde contre cette sympathie, si
(étrangement fortifiéè pendant sa
convalescence !... >11 ne m’écoute
pas ! Il est aveugle et méprise ma
lucidité 1
- » Est-ce que les intérêts, troubles
■et équivoques, de ce vieillard sont
(les intérêts de'Mi de Guyon ? Non 1
mille fois non !
( » Il serait à désirer, madame, que
vous unissiez vos efforts aux miens
et. que nous fassions enfin compren-
dre à’ votre fils que l’aventure de
madame Wimpfen est, pour lui, ter-
minéê.
— Ceci, mon cher maître, est tout
à fait en-dehors demes moyens !
Je ne suis qu’une fefmme, une fem-
me compatissante aux douleurs des
autres femmes, et tant qu’il s’est
agi de Marie et de Michaë.la j’ai pu
■vous répondre avec m’Ôn ctfeuir ét. tna
raison.
. » Mais Jacques est un homme et.
bù vous, son conseil et ami, avez
échoué je ne'réussirais guère mieux.
J’ai quelque autorité sur son coeur,
je vous l’accorde, je n’ai aucun pou-
voir sué sà raison.
• — Eli hïén ! conclut d’un ton na-
yré M° Ahberias, je crois, s’il en est
ainsi, que nous avons été, madame,
deux mauvais prophètes, et que ce
n’est pas la fin de l’aventure mais
le commencement, auquel' nous as-
sistons, aussi impuissants l’un que
l’autre.;
» De tout mon coeur je souhaite
me tromper ! Mais, j’ai la prescien-
ce que les plus grands dangers at-
tendent M. de Guyon. Votre opti-
misme souriant me désole 'infini-
ment. La témérité de votre fils
m’effraie. Vofte dévoué serviteur,
madame de Guyon.
• Et l’avocat se leva de son fauteuil
salua respectueusement sa vieille
amie, rajusta son lorgnon, passa
une main fiévreuse dans son ample
;barbe et sortit de l’hôtel du boule-
vard de Coùreelles, ennuyé de son
échec et marmottant entre ses dents:
— Elle esti aussi folle que son fils
qui' a vingt-hvfit ans et dé la géné-
rosité inutile à gaspiller ! Us n’y
Voient pas plus loin l’un que l’au-
Ire.
Il se heurta à cent mètres de là,
au pope Vorousofà
Sori ptepiier mouvement fut de
l’éviter,, niais le vieillard l’avait re-
coimü 'et l’aborda,
i M° Àubenaâ avait pour le. pope
qu’iU rencontrait presque quoiiiïièft-
riement les Guyon, depuis le duel
de Jacques et du prince Àlexandreff
line insurmontable répulsion.
Il sentait, derrière ce' masque im-
pénétrable,' une volonté de fer, une
pensée tenace, un myètère vivant et
.pèrmârieht. ’
Et, de lie pouvofr lire à livre ou-
vert derrière les yeux d’énigme de
-eetté'face impassible, rirritàit cons-
Mais, au ciievet de Jacques con-
valescent, entre Marie Petite-Main
et Michaëla, qui étaient les plus at-
tentives et les plus dévouées soeurs
de charité, le pope avait pris un tel
ascendant dans la maison de ma-
dame de Guyon, qu’il eût été peu
politique de sa part de lui montrer,
trop apparemment, de l’hostilité.
Il dut donc subir l’abord du fâ-
cheüx.
— Vous venez de faire visite à
madame de Guyon, demanda le po-
pe.
— Comme de coutume, répondit
M8 Aubenas, et elle est désolée vrai-
ment du départ des demoiselles
Wimpfen.
— E.t pourquoi désolée 7
— II y avait déjà poOr elle fine
douce accoùtumancè, et pour Jac-
ques pareillement. Jacques au fond,
est un sentimental, et je ne suis pas
éloigné de croire que si l’expérience
-avait continué, il eût montré des dis-
positions à réparer, auprès de Ma-
Wè ' Pétite'-Màiti, ’ la ’ cbnf^ïôhaîsS'îbn
dit prince Alexandreff !
Vorousoff; sourit dans sa barbe
blanche et répliqua :
— Est-ce que vous n’êtes pas un
peu myope, maître Aubenas ? Marié
et Michaëla sé ressembleril assez
pour vous donner ie change !
— Vouk croyez qu’il aimé Michaë-
la- ? fit l’avocat' stupéfié dé l’insi-
dieuse allusion du vieillard. ;
, — Ne me faites pas dire ce qui
i n’est point dans ma pensée ! Mâ
crainte est plus vive ! J’ai peur que
'."• •(. ,'v- ■' ■' ..
ce ne soit Michaëla qui 1 aime :
L’ennui de madame de Guyon qui
ressemble assez à de la perspicaci-
té aggrave encore ma crainte. C’est
pourquoi j’ai un service à vous de-
mander.;
— A moi !
- — Ce serait d’exercer votre influ-
ence sur M. de Guyon pour le dé-
tourner, le cas échéant, de cette pas-
sion naissante !
L’avocat s’attendait à ce que le
pope lui demandât plutôt, le servi-
ce contraire.
Aussi fut-il estomaqué et répon-
dit-fl, naïvement :
• — Vous vous opposeriez au gon-
heur d’ufïe des demoiselles Wimp-
fen ?
:: — Il s’agit de M. de Guyon, ré-
partit le pope. Vous ne devriez pas
l’oublier, vous qui fûtes son conseil
ail début.de Tavéntürè.
» Or, l'aventure,- d’ici quarante-
huit heures, va se résdudre logique-
ment.
» L’assassin sera puni, madame
Wimpfen sera vengée, et vous, n’au-
rez plus, maître Aubenas, à vous
entremettre, pour écarter votre
client d’une affaire dont les suites
vous ont si fort inquiété !
L’avocat n’eri revenait pas 1
Ce qu’il venait de solliciter vaine-
ment de madame de Guyon, c’est
Vorousoff qui le lui offrait.
■Ainsi Vorousoff avait deviné
comme lui le sentiment de Michaë-
ja, anan meure un terme a ce jeu
dangereux' de l’amour et du ha-
sard !
Ainsi Vorousoff lui-même lui
annonçait la fin de l’aventure !
S’il n’eût écouté qu’un premier
mouvement, il l’eût félicité chaude-
ment.
Son aversion pour le vieillard s’at-
ténuait. Mais, un point noir restait,
à élucider.
—Qu’entendez-vous par ces pa-
roles : « L’assassin sera puni, ma-
dame Wimpfen sera vengée ? »
— Ceci est mon affaire personnel-
le ! Je vous répète que, d’ici qua-
rante-huit heures, j’aurai démontré
à M: de Guyon l’erreur initiale qu’il
a commise, au début de l’instruc-
tion.
— Vous avez les preuves de la
culpabilité de Zalesky ?
— J’ai mieux !
— Mieux ?
— Oui... depuis hier, le juif d’O-
■dessa est entre nos' riiàins.
— Vivant ?
— Vivant ! Il l’est encore.
‘ M Aubenas se sentit troublé de-
vent ’ cette parole froide, unie, im-
passible(-
Î1 ne doutait point-de quelle fé-
rocité étaient capables les terroris-
tes moldaves, pour punir la trahi-
son d’un affilié.
Le flegme du pope l’effraya.
(A 'suitre)t
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