Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1927-03-18
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 mars 1927 18 mars 1927
Description : 1927/03/18 (A60,N18105). 1927/03/18 (A60,N18105).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5267658k
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
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S dresser à Paris, ni, rue Lafaycttc. -
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DES BASSES-PYRÉNÉES
JOUR NÎA L RÉPUBLICAIN
Emile GARET, Fondateur
Henri LILLAZ, Directeur politique
LA Numéro e 20 @Ctlt<
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J.-A. CATALA, Rédacteur en Chef
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MARS 1927 f
: Antres D
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Mjir* W. it IMR II H 40 :
LES INCIDENTS D’INDO-CHINE
L Affaire Sabatier
IMPORTANTES DECLARA-
TIONS ût M. LEON PER-
RIERi- MINISTRE DES
COLONIES.
M. Varenne sera-t-il remplacé
par M. Sarraut ?
Paris. — M. Léon Perrier, minis-
tre des Colonies, a été entendu par
la Commission des Colonies de la
(.hainbre au sujet de l’affaire Saba-
tier, ancien chef du Darlac en Indo-
Chiné. M. Léon Perrier a demandé
à M. Outrey de renoncer à dévelop-
per) à la tribune son interpellation,
mais le député de la Cochinchine a
déclaré qu’il la maintiendrait.
La Commission n’a eu à prendre
aucune 'décision et n’a pas publié
de communiqué.
A l’issue de son audition, M. Léon
Perrier a fait à la presse les décla-
rations suivantes, au sujet de la
nomination de M. Sabatier, ancien
chef du Darlac dans la dernière
promotion d& la Légion d’honneur :
Toujours fort élogieusement appré-
cié de ses chefs, M. Sabatier, dit-il,
avait été proposé dernièrement pour un
avancement qu’il avail obtenu. Les pre-
mières propositions dont il a été Toit-
jet jpour la croix remontent à quelques
années et certaines ont fait l’objet de
rapports spéciaux, notamment de la
part de M. Merlin, alors gouverneur
d’Indochine. Toutes ces propositions
s’accordent à reconnaître que M. Sa-
batier a réalisé au Darlac, parmi les
populations motjs particulièrement re-
tardées, une oeuvre humaine adminis-
trative absolument remarquable à ci-
ter en exentfp/e.
Cependant, avant de prendre une dé-
cision définitive, M. Léon Perrier a de-
mandé mi gouverneur général par in-
térim s’il maintenait les termes de sa
dernière proposition. La réponse du
gouverneur général par intérim a été
d’une grande nettelé. Au courant de [a
campagne menée contre M. Sabatier et
notamment de t’accusation portée par
M. Sée, le directeur du journal T Opi-
nion, à Saigon, le gouverneur affirmait
leur insanité et demandait paration fut accordée à M. Sabatiei^par
une promotion dans Tordre de la Lé-
gion d’honneur.
Sur les 11 plaintes qui avaient été
recueillies par son administrateur, une
enquête administrative a été effectuée,
qui les a réduites à néant. D’autres
faits, plus graves que ceux contenus
dans ces 17 plaintes, ont été publiés
par des journaux d’Indochine et repro-
duits en France. Or, saisi de ces accu-
sations par M. Sabatier, le gouverneur
général par intérim n’a cessé de dé-
fendre avec la dernière énergie M. Sa-
batier.
Lors de l’interpellation qui sera
discutée vendredi prochain, M. Léon
Perrier indiquera qu’il considère
comme de son devoir de donner
suite aux propositions pour la Lé-
gion d'honneur fuites par les fonc-
tionnaires responsables d’une colo-
nie, d’autant plus qu’il a rqçu des
témoignages de personnalités con-
sidérables qui, .ayant visité l’Indo-
chine, ont vu M. Sabatier à l’oeu-
vre.
Ce que dit M. S
Paris. — M Sabatier, qui est en
congé en France, interviewé, a nié
les atrocités sur des indigènes qui
lui sont reprochées et déclaré que
les dix-sept plaintes signées de 150
indigènes Mois ont été fabriquées à
l’instigation d’uu fonctionnaire.
En ce qui concerne la concession
à un ami de M. Alexandre Varenne,
résident général, M. Mailhot, an-
cien rédacteur de son journal à
Clermont-Ferrand, de 8.000 hectares
de teréains, moyennant la somme
dérisoire de 8.000 francs-papier,
avec en plus l’avantage pour le
concessionnaire de pouvoir jouir de
prestations en nature des indigènes
sous la forme de journées de travail
turifiées 50 centimes, M. Sabatier
déclare qu’il a tout ignoré des trac-
tations qui ont abouti à la conces-
sion ; que celles-ci ont eu lieu après
son départ du Dar-Lnc.
M. Sabatier ajoute que s’il est en
butte à des attaques, c’est parce
’ qu’il a refusé d’accorder des conces-
sions à certains financiers.
On conçoit que, dans ces condi-
tions, en raison des violentes accu-
sations portées de part et d’autre,
le débat de la Chambre s’annonce
comme devant être mouvementé. La
discussion de l’interpellation ne se
limitera pas, on peut le prévoir, au
cas de M. Sabatier et aux conces-
sions de terrains faites au pays des
Mois, elle englobera aussi le cas de
M. Colonna, procureur général,
c’est—dire chef de la magistrature
de l’Indochine, qui, dans une lettre
privée rendue publique, a accusé le
résident général Alexandre Varenne
d’avoir supprimé les plaintes por-
tées contre l’administrateur Saba-
tier.
M. Albert Serrant
retournerait-il en Icdo-Chine ?
Paris. — Dans les milieux parle-
mentaires, le bruit court qu’après
les incidents soulevés au sujet de
ce qu’on appelle les scandales de
l’Indochine, Ml Alexandre Varen-
ne ne pourrait reprendre son poste
de gouverneur général. ' " y
On assure même que son succes-
seur serait M. Albert Sarraut, qui
réaliserait ainsi le désir qu’il n’a
cessé de caresser, de retourner dans
un pays où il s’est plu beaucoup.
On va jusqu’à désigner M. Jean
Durand, sénateur de l’Aude, comme
devant remplacer M. Albert Sarraut
au ministère de l’intérieur, qu’il a
d’ailleurs déjà occupé.
Nous devons ajouter qu’au minis-
tère de l’intérieur on dém/nt for-
mellement ce bruit, que rien, dit-on,
ne peut légitimer.
On ajoute qu’il n’a jamais été
question de pourvoir au remplace-
men de M. Alexandre Varenne, dont
la mission a été récemment renou-
velée pour six mois.
Une interpellation
à la Chambre Belge
au sujet des datons rédimés
M. Jiapir déclare que le rattachement
d’Eaptn et Malmédy est définitif
Bruxelles. — La question des can-
tons d’Eupen et Malmédy, rendus à
la Belgique par le traité de Versail-
les, a été évoquée hier devant la
Chambre belge, au cours de l'inter-
pellation klu député socialiste de
Verviers, M. Somerhausen, le benja-
min de la Chambre.
aeiui-ci a reciame uu gouverne-
ment belge un nouveau compromis
et proposé qu’en cas de manifesta-
tion d’une volonté de retour à l’Al-
lemagne, la Belgique prenne l’ini-
tiative de porter la question devant
la S. D. N.', conformément à l’arti-
cle 19 du pacte.
Dans sa réponse, M. Jaspar, pre-
mier ministre, a commencé par une
mi«e au point :
— 'Le traité de Versailles mettait
une condition résolutoire au rattache-
ment définitif' des cantons à la Belgi-
que. Les habitants pouvaient manifes-
ter dans les six mois leur désir de re-
tour à l’Allemagne. A peine quelques
centaîlftrs de noms purent être relevés.'
La condition résolutoire n’ayant ças
joué, le rattachement des cantons d’Eu-
pen, Saint-Vith et Malmédy devenait
définitif.
Depuis, un fait nouveau s’est pro-
duit. A Loearno, dans un traité libre-
ment consenti, l’Allemagne a reconnu
le caractère, définitif du statut territo-
rial entre elle et la Belgique.
Montrant enfin qu’un mouvement
analogue à celui du « Heimatbund »
d’Alsace-Lorraine, s’est , dessiné
dans les cantons rédimés, M. Jas-
par y voit la main, non pas du gou-
vernement allemand, mais des pi-
res ennemis de la paix, des nationa-
listes d’outre-Rliin.
Au nom du gouvernement una-
nime, le premier ministre déclare
brmellement (pie la question du
rattachement des cantons rédimés
i la Belgique est définitivement ré-
glée et que jamais le gouvernement
belge ne prendra une initiative quel-
conque pour rouvrir la question.
. A— —
Le voleur du code secret
de Melun est condamné
Melun. — Le tribunal de Melun,
dans l’affaire du code secret rt-Af-
no » , a condamné Boulin à deux
années de prison.
l e parricide Du veau *’e»t évtdé
de la Guyane
Le Mans. — Le parricide Gaston
Duveau, deux fois condamné à
mort par la cour d’assises de la
Sarthe et celle de la Mayenne, dont
la peine fut commuée en celle du
bagne perpétuel, s’est évadé de la
Guyane. On croit qu’il s’est réfugié
en Amérique.
LBS Pupimje ia Paix
Nous l’aimons bien cetto bonne
Société des Nations. Elle a de si
louables intentions ! Mais le jour
n’est pas encore né où elle sera
vraiment en mesure d’empêcher un
conflit sérieux de tourner au tragi-
que. Elle s’y prépare cependant ;
elle ne demande qu’à bien faire. Sa
dernière trouvaille est géniale. Se
prenant sans doute pour la compa-
gnie des sapeurs-pompiers de la
paix chargée à la première alerte
d’accourir sur les lieux du sinistre
pour essayer de l’étouffer, la S. D.
N., ou du moins son conseil a décidé
de se servir d’avions. Les sauve-
teurs, c’est un progrès, emprunte-
ront la voie des airs ; ils survole-
ront lie territoire de l’Etat récalci-
trant qui aura persisté dans ses
préparatifs de guerre ou dans ses
actes hostiles et pour calmer son
bellicisme ils l’arroseront non pas
de torpilles ou de bombes chargées
de gaz asphyxiants, mais bien plu-
tôt de prospectus, de proclamations,
de tracts intimidants qu’un Paul-
Boncour, un Briand ou bien un
Chamberlain auront rédigés à cette
fin. Si cette averse n'éteint pas le
feu qu’on met aux poudres c’est à
douter de tout, de l’éloquence des
mots et du prestige de la S. D. N.
Quelques-uns de nos confrères dis-
cutent très sérieusement les chances
de succès de ia douche genevoise.
Certains la croient plus nuisible
qu’utile. Voyez-vous qu’il y ait mé-
prise et que les pacifiques avions à
leur arrivée soient salués par un
tir de barrage et pris en chasse et
mitraillés par des escadrilles de
combat ! Mais à quoi bon épitoguer
sur la résolution touchante et pué-
rile des braves gens-qui délibèrent
à Genève ?
Quand nous n’aurons plus espoir
d’éviter la guerre qu’en leur dé-
monstration sentimentale, nous fe-
rons bien de graisser nos bottes
sans en attendre le résultat.
XX.
Changhaï est à la merci üt§
des Cantoriais
La deuxième note Coolidge reçoit un accueil plutôt frais
= Le Gouvernement a l’intention de déposer =
le projet de budget de 1928 dès les premiers jours d’Avril
LES PROJETS- MILITAIRES
M. Painlevé et las gètièraux 1)e-
hency, chef d'état-major, et Giraud,
sous-chef d’état-major, ont été u
nouveau entendus par la commis-
sion de l'armée sur les projets mi-
litaires.
Le ministre a précisé les mesures
que le gouvernement compte pren-
dre pour assurer le. plus rapidement
le recrutement supplémentaire des
militaires de carrière, qui est à la
base.-de notre—IxUur slaAul müitaire.
Le ministre a comparé les réper-
cussions financières (iu'entraîne-
in!ii!iiiiiiiiiiiniiiiiiiiiuiuiHiiiiiiiiiiiiiiiiiimiuiiii!iiiiiiii!i
rail l'adoption des divers contre-
projets avec celles du projet gou-
vernemental.
Il a fait ressortir que le recours
aux centres d’instruction et le ser-
rement des effectifs à la frontière
comportent inévitablement de nou-
velles dépenses. t
Abordant la question même' de la
structure à donner à notre organi-
sation militaire, le ministre a ap-,
porté des propositions nouvelles
visant le nombre des divisions du
temps de paix cl leur stationne-
ment SUT \e~-terrtt%re.
M. Painlevé -rt précisé les points
sur lesquels le gouvernement est
liiiiiiiiiiniiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiimiiimiiiiiimiMiimifmmiiii!
disposé à poser la question de con-
fiance ; ce sont : l'adoption de l'ar-
ticle visant la réalisation des con-
ditions préalables à la réduction du
service militaire et. le nombre de
divisions du temps de paix et du
temps de guerre.
Il a constaté l'accord entre lui et
le rapporteur sur un certain nom-
bre de points importants, les diver-
gences subsistant en ce qui concer-
ne l'instruction lui paraissant faci-
les à faire disparaître.
-r 'VemtrcSi la comimssioiiFîiMfic’ru
définitivement sur le projet du gou-
vernement.
MllfmmiHmmniimmmmimmiiHinimiiiiininmiiiir.
*>Hi(««MMiiiiiiiiniiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiini]iniiJUIllHIIHIIIIllU||IHIIMI||ilH|||||||||U||imil||||UI
L* Affaire _Rochette et G,E
M. Maixandeau estime n’avoir fait que des opérations licites
M. Maixandreau, directeur de
« Bourse et Finance », nullement
affecté par son séjour à ia Santé,
où il a été écroiic lundi, reste plus
que jamais confiant en l’avenir. II
s’est entretenu assez longuement
avec son dfenseur, M° Gaye, et. il
lui a fait les déclarations suivan-
tes :
— Je proteste de toutes mes forces
contre, les accusations dont Bourse el
Finance et moi sommes l’objet. J’ai été
arrêté suns avoir été an préalable en-
tendu.
Il n’y a contre Bourste 'et Finance,
aucun plaignant sincère, mais seule-
ment sept pliantes émanant de per-
sonnes complètement inconnues de
moi. qui se sont groupées en syndicat
à ta suite d’une pression exercée par
d'anciens démarcheurs de Bourse et Fi-
nance congédiés.
Nous ne devons argent à per-
sonne. Le s clients, comini e je l’ai déjà
dit, nous doivent 1.400.000 francs.
Nous avons en dépôt des titres à des
clients. Tous ces titres sont dans nos
coffres.
Nous n’avons jamais lancé aucune
valeur ni fait aucune manoeuvre de
Bourse. Nous executions en Bourse les
ordres (le nos clients, par l’intermé-
diaire d’agents de change et de coulis-
siers.
Le nombre des clients qui ont gagné
de l’argent sur nos conseils est, certes,
beaucoup plus considérable que celui
de ceux qui en ont perdu. Si l’on nous
rend responsables des pertes, va-t-on
nous rapporter tes bénéfices ?
Et le financier termina :
•— Je suis le \dhef incontesté à
Bourse et Finance., Bochette n'g est
pour rien. Tout mon personnel et ce-
lui de T imprimerie, ainsi que tous les
clients de bonne foi peuvent l'affirmer.
Alors, que me reproche-t-on ?
Ajoutons que Me Gaye va deman-
der la mise en liberté provisoire do
son client,
M. PACHOT VA PERQUISI-
TIONNER DANS LES FI-
LIALES DE PROVINCE.
M. Pacliot a été commis par M.
Villette, juge d’instruction, pour al-
leé pratiquer dos perquisitions et
des saisies dans les filiales de pro-
vince de « Bourse et Finance ». On
sait en outre que dès lundi soir ces
établissements ont été fermés par
ordre du parquet de la Seine.
Nous avons signalé? hièr qu’un,
syndicat des victimes de Bochette
et Cie avait -été eohstitüé par les
.sept plaignants ayant déclenché
l’ouverture ïlo l'instruction judi-
ciaire.
A ce propos, M. Pacliot fait re-
marquer que les épargnants victi-
mes des agissements de -« Bourse
et Finance » et décidés à porter
plainte- doivent s’adresser au juge
d'instruction., Les -personnes ayant
des réclamations à formuler doi-
vent en saisir M. Planque, syndic
provisoire, 6, ruç de Savoie.
Enfin les clients qui possédaient
des titras en dépôt ou soirs dossier
à « Bourse et Finance » et qui dé-
sirent en obtenir la restitution pour-
ront s’adresser également au syn-
dic provisoire.
Des protestations continuent à af-
fluer au parqùet de la part des so-
ciétés dont le nom a été prononcé
à propos de l’affaire Rochette.
CE QUE SERA LA MISSION
DE M. PACHOT
Que va-t-il advenir de l’affaire
Rochette ? C’est le secret de l’infor-
mation judiciaire en cours. En tout
état de cause, M. Pàchot, commis-
saire de police aux délégations judi-
ciaires, va, sur commissions roga-
toires du juge d’instruction, M. Bil-
lette, partir^ prochainement pour
la province. * ’■ '
« Il va, .déclare-t-on officiellement,
sc rendre successivement d Lyon,
Lille et Limoges pour jjaisir les
différents documents,' correspon-
dances, circulaires pouvant se rat-
tacher aux opérations effectuées
dernièrement par Bochette et scs
associés. Le policier va chercher à
établir s’il y a eu manoeuvre frau-
duleuses pour » gonfler » la valeur
des différents titres que les trois
« financiers » recommandaient à
leurs clients et aux lecteurs de.leurs
Icuilles. »
— Mais alors, dira-t-on, il n’est
donc pas avéré qu’il y ail eu ma-
noeuvres frauduleuses ?
— C’est-à-dire qu'il semble qu'on
ait un peu exagéré. Le nom de Ro-
chette a excité les imaginations.
En fait, voici ce qui aurait déclan-
ché l'action de la justice :
« Au mois _ d'octobre dernier,
« Bourse et Finance. » avait placé
par souscription des actions éma-
nant de sociétés connues el cotées.
Les souscriptions payées, « Bourse
et Finance » ??,e put remettre' les
titres parce que ceux-ci n’étaient
pas encore à la disposition de la
banque. Le retard sc prolongea.
Certains clients sc plaignirent.
Cependant, « Bourse et Finance »
aurait régularisé entre le 2 février
et. le 13 mars. »
— Toute l'affaire ne sc réduirait
donc qu’à cet « accident » ?
— Peut-être. || faut* attendre. En
tout cas, il est d’oree et déjà cer-
tain que l’affaire sera loin d’attein-
dre aux proportions quelque peu
« astronomiques » annoncées par
les « communiqués » du premier
jour. Il n’y a jamais jusqu’ici qu’u-
ne dizaine de plaignants et pour
une somme relativement minime.
Cependant, quand elle n’aurait ser-
vi qu’à éveiller l’indignation publi-
que et l’attention du gouvernement
sur les agissements des flibustiers
de la banque et l’exploitation du
bon public, cette nouvelle affaire
Rochette n’aurait pas fait un vain
tapage.
Arrestation d'an banquier véreux
Bergerac. — Le banquier Piston
d’Eaubonne, qui avait fondé à Ber-
gerac, l’apnée dernière, la banque
« Le Foncier Français » et qui avait
fait beaucoup de dupas dans l’ar-
rondissement, a été arrêté à Mar-
seille.
Du l tus lis Km pares ce malin a Pans...
Un mot de M. Poincaré
De Gustave Hervé dans La Vic-
toire :
En lisant avant-hier soir les Bleus
que la questure (lu Sénat envoie à la
hâte à tous, les journaux à la fui de
chaque séance, qu’est-ce que nous li-
sons ? Oette petite gentillesse déco-
chée par le président Poincaré au Bloc
National de la Chambre :
Dans tes reproches aimables, oui,
je dis aimables, car je rencontre
souvent à là Chambre plus de cordia-
lité de la part de ceux qui me font
des reproches, que de ceux qui m’ap-
prouvent. . , ,
Cette gentillesse a beau avoir etc
omise dans le compte-rendu analyti-
que et biffée ite la sténographie offi-
cielle, elle n’en a pas moins été dé-
cochée aux députés qui représentent à
la Chambre, les restes du Bloc Natio-
nal.
♦
L’épargne publique n'est pas protégée
Pu Figaro eh éditorial :
Les textes répressifs ne manquent
pas. On les retrouve et on les applique
toutes les'fois qu’un procès « sensa-
tionnel » est nécessaire pour détourner
l’attention des problèmes dominants
et qu’on n’a pas de crime « passion-
nel » sous la main.
Pour émouvoir la justice, il faut que
le dommage atteigne quarante mil-
lions.
Sommes-nous gouvernés ? sommes-
nous protégés ? A la Bourse comirte
dans la rue, la pègre a les mains
libres et c’est le gouvernement qui
semble avoir les menottes.
La Réforme électorale
De M. Emile Buré dans L’Avenir :
Le groupe radical-socia+lste, qui ne
pêche pourtant pas par excès de scru-
pules, recula devant elle.
. Ses membres qui, lorsqu’ils augmen-
tèrent subrepticement leur indemnité
parlementaire avaient promis de di-
minuer le nombre des députés, com-
prirent qu’ils ne pouvaient pas sans
danger le porter de 587 à 609.
Ainsi la peur, de l’électeur qui est
si souvent le commencement de la fo-
lie peut être, a l'occasion,i commence-
irient de la Sagesse.
Dans Le Gaulois Curtius écrit :
Où allons-nous, sE par exemple le
scrutin .d’arro-ndissenjent est voté, si
on laisse les cartels se nouer .en vue
du second toux de scrutin ?, Nous
aHçus à une situation telle que dans
un très grand, nombre, d’arrondisse-
ments, les .commuuisjtes seront les ar-
bitres de notre, destinée ef décideront
des succès électoraux !
Que restera-t-il alors dç, l’oeuyre de
redressement entreprise par ' M. Poin-
caré ?
f ■ ■ 1 » > ;
/
Les scandales coloniaux
Do Pcrtfhàx dans l’Ecfoo de Pa-
ris ; i
Le véritable, le permanent scandale
colonial, fcelui qui engendre tous l'es
autres, c’est l’indifférence profonde
dont témoignent l’opinion publique et
le Parlement, à l’égard de ,ia plus
grande Frande.
Certes il existe une académie co-
loniale, une union coloniale, toutes
sortes de sociétés qui étudient au
jour lie jouir la gestion de notre em-
pire extérieur, etc... Mais leurs débats
ne sortent pas suffisamment des cata-
combes.
L’inévitable résultat c’est qu'c nos
mandataires du dehors, les oligarchies
de fonctionnaires qui gravitent autour
d’eux, ne se sentent pas surveillés et,
peu à peu, acquièrent le sentiment
•d’une impunité à peu près complète.
Les faits les plus graves peuvent in-
tervenir : malfaçons dans la construc-
tion d’un chemin de fer, etc... Nul n’est
censuré, encore moins frappé.
Telle est l’indifférence du peuple
français que la ligue du silence et de
la camaraderie impose ses mots d’or-
dre sans difficulté.
L’organisation civile de la nation^]
en temps de guerre
De M. Georges Ponsot ilans l’Ere
Nouvelle :
Il faudrait qu’à la Chambre on ré-
citât cfe temps à autre du bon La Fon-
taine. Ainsi dans la oiscussion de la
loi sur l’organisation de la nation en
temps de guerre, loi admirable qui mo-
bilise les vieillards, les jeunes épouses,
les enfants, les demoislelles qui font de
la tapisserie au petit point, le corps de
ballet de l’Académie .Nationale de Mu-
sique, les chats, les fox-terriers, les
brabançons, les pékinois et les chiens-
loups. Si un honorable avait récité la
fable des « Membres et de l’Estomac »,
il aurait fait la critique définitive de
ce système militaire, qui arrêterait net
la vie intérieure commerciale, agricole,
industrielle et familiale aussi , d’un
grand pays.
SiiÉoiteito
« vaste orpali
d’espiooDajnoiUp
Un centre surveillait la S.D.N.
Plusieurs arrestations
Berne. — La police^ vient de dé-
couvrir toute une vaste organTSS-
tion d’espionnage organisée par lée
Soviets.
Cette organisation avait des ra-
mifications dans les principales vil-
les, suisses, et notamment à Berné,
Bâle et Zurich.
| On a découvert également un cen-
tre d’espionnage important auprès
de la Société des Nations à Genève.
Plusieurs arrestations ont été opé-
rées..
NA I). L. II. — Ou ne saurait trop
rapprocher cette nouvelle de celles que
nous avons publiées hier et relatives à
l’activité soviétique tant en Lithuanie
et Pologne qu'en Yougo-Slavie.
Dans ce dernier pays l’organisation
d’espionnage était mixte, à ia fois rus-
se et italienne. Il est piquant de voir
fusionner les services (Dcspionnage du
dictateur italien et ceux de Moscou.
Quel but poursuivent' les Soviets ?
Est-ce toujours la lutte contre l'Angle-
terre dont ils cherchent à contrebalan-
cer l’influence .en Italie, en Albanie et
dans les Balkans ? Ou bien cst-ce un
plan plus vaste de dissociation du bloc
européen ?
JJ? mouvement semble bien dirigé à
la fois contre la S. I). N. et contre la
politique de Loearno.
LES CHANGES
La Livre . 124.04
Le Dollar ; 25.25
100 Pesetas : 445.00
Voir les Changes, la Bourse
et les dernières Dépêches en 3e pag»
im'iMs
AU MAROC
Use opération ée police
pour calirjb agitateurs
Rabat, (dcp. « Matin ». — Le
général de Chambrun a envoyé à
Moulay Amerane 3 bataillons et
une batterie d’artillerie dans le
secteur où s’est produite, ces
jours-ci, une certaine agitation.
Le COMMANDANT BOURGUIGNON
A E+E TUE PAR TRAITRISE
Le commandant Bourguignon a
été tué pendant qu’il discutait
avec un chef des rebelles, ce der-
nier donnant par geste à ses hom-
mes l’ordre de tirer sur l’ofïicier
français.
Le mémorandum français sur Tanger
reste à l’étude
D’autre part, la délégation fran-
çaise achève actuellement la mise
au point du mémorandum destiné
aux négociateurs espagnols et
dans lequel seront exposées les mo-
difications que l’on considère com-
me susceptibles d’être apportées
au statut de Tanger, au bénéfice
de l’Espagne et en accord avec
l’esprit du traité «antérieur.
L’AMNISTIE EN BVLGAK1E
Ua iacident
à la Chambre de» Communes
Londres. — Un léger incident
a eu lieu à la Chambre des Com-
munes, lorsque le député travail-
liste, et le colonel Wetgoa, ont de-
mandé au ministre des affaires
étrangères, s’il était vrai qu’à la
dernière réunion du conseil de la
Société des Nations, ,1e gouverne-
ment bulgare s’est opposé à l’am-
nistie en faveur des prisonniers
politiques. M. Chamberlain, a ré-
pondu) ne pas avoir pris part à
cette discussion, mais on devra
s’en rapporter, a-t-il dit, aux déci-
sions que la Société des Nations
prendrait sur cette question.
LA DETTE RUSSE
R*ktwRki s'entretient
avec M. Poincaré et Tch’tdierine
eat attendu à Paris
Paris. — Parlant des négocia-
tions financières franco-russes, le
« Matin » signale que M. Rakowski,
ambassadeur des Soviets, aurait
eu un important entretien avec M.
Poincaré.
D’autre part, le » Petit Parisien »
dit de son côté que, de renseigne-
ments pris de bonne source, la
venue de M. Teliitclierfiie à Paris
est annoncée comme très prochai-
ne. Il est vraisemblable qu’à l'occa-
sion de son séjour, qui sera d’ail-
leurs , de courte durée, M. Tchit-
cherine aura un entretien avec
M. Briand.
♦
La réglementation de la circulation
est sévère en Angleterre
Londres. — On a publié hier soir le
texte du nouveau projet de loi sur la
circulation publique. Il prévoit notam-
ment l’abolition de la limite de vitesse
pour tes automobiles, mais il stipule
des pénalités pour les conducteurs d’au-
tomobiles négligents en dehors des
peines prévues contre ceux qui con-
duisent d’une façon dangereuse.
LÈS EVÉNEMENTS ÇE CHINE
nelleuieojJoIcMIe
SES ANCIENS PRESIDENTS ONT
ETE EVINCES ET MOSCOU Y
FAIT LA LOI ; MAIS TCHANG
KAI CHEK N'A PEUT-ETRE PAS
DIT SON DERNIER MOT.
Changhaï. — Le fait que les mem-
bres du centre et de la droite du
Kuomintang ont refusé de partici-
per à la conférence de Hankéou
lundi dernier a eu pour résultat
une victoire complète des commu-
nistes, qui ont mis la main sur
l’organisme central du parti et qui
s’occupent actuellement de là re-
constituer sur des plans approu-
vés par les bolcheviks. Une série
de comités et de conseils reihpla-
cent les anciens présidents, qui se
trouvent par là même relégués aq
dernier plan. En fait, c’est Moscou
en Chine centrale.
Tout comité et conseil du gou-
vernement de Hankéou est entière-
ment sous le contrôle des commu-
nistes notoires et forcenés. ' Une
question fort importante se pose
maintenant, Tcliang Kaï Chek, le
commandant en chef des troupes
canton aises, se soumettra-t-il sans
mot dire et acceptera-t-il d’être dé-
pouillé de toutes ses charges politi-
ques et d’être rabaissé au niveau
de simple subordonné par des
hommes dont il hait les opinions
politiques autant qu’il méprise cer-
tains d’entre eux ? Dans les c i clés
locaux du Kuomintang on enregis-
Ire avec satisfaction le « coup »
communiste, parce qu’on croit
qu-’ainsi Tcliang Kaï Chek se verra
dans la nécessité de prendre la di-
rection des modérés. Dans ce cas.
il pourrait compter sur l’appui
d’un grand nombre de troupes et
peut-être môme sur celui du redou-
table corps des cadets de Wham-
poa.
Le cW de l’armée cantonaîse
serait en pourparlers
avec Tchang Tso Lia
pour aa partage de la Chine
Londres. — Le correspondant du
Daily Tclegrapli à Chaghaï dit ap-
prendre de bonne source que
Tchang Kaï Chek, chef de l’armée
sudiste est entré indirectement en
pour parlers avec Tchang Tso Lin
en vue de concerter avec celui-ci
une action commune contre les bol-
cheviks et de réunir par la suite
une conférence où sera discuté
l’avenir de la Chine sur la base
d’un partage nettement établi entre
le Nord et ic Sud.
LES COMMUNICATIONS
SONT RÉTABLIES
AVEC TAMATAVE
D’après une agence anglaise, on
aurait à déplorer oo morts, 40 à
terre, une cinquantaine en mer.
Il y aurait en outre un oertain
nombre de disparus.
Londres. — La British United
Press reçoit des nouvelles directes
de Tamatave annonçant que les
communications ont été rétablies
avec Tananarive.
Le ravitaillement de Tamatave
est maintenant assuré.
Toutes les plantations ont été dé-
truites dans un rayon de cinquante
kilomètres.
Le nombre des morts causées par
la catastrophe est de quarante. Une
centaine de personnes ont disparu.
Dans ces chifres ne sont pas com-
pris les niar'iy qui ont été noyés
et dont le nombre dépasse la cin-
quantaine.
♦ ;
LA VEUVE ET LES ENFANTS
DU GÉNÉRAL MANGIN
toucheront 23.782 fr. de pension
Paris. — Par arrêté en date du
16 octobre 1925, le ministre des pen-
sions avait concédé à la veuve du
général Mangin une pension de
9.000 francs et une pension équiva-
lente à ses huit enfants.
Estimant que cette pension était
insuffisante, Mme Mangin introdui-
sit un recours en conseil d’Etat.
En réponse à la communication
qui lui fut donnée du pourvoi, le
ministre des Pensions fit snvoir
qu’il avait procédé à un nouvel exa-
men des droits de l’intéressée et
qu’il avait alloué à la veuve du gé-
néral Mangin une pension de 11.891
francs déduite de la pension à la-
quelle aurait pu prétendre le géné-
ral Mangin, par application de i'ar-
ticle 80 de la loi du 14 avril 1924, et
îux orphelins une pension de 11.891
francs également, maximum autori-
sé par l’article 23 de la même loi.
Le conseil d’Etat, ayant pris acte
de la décision du ministre, a décidé
qu’il n’v avait pas lieu de statuer
sur le recours (Te Mme Mangin, cel-
e-ci ayant obtenu satisfaction.
♦
LE RAPIDE DE NICE A VIENNE
PREND FEU PRÈS CE MILAN
PAS DE VICTIMES,
MAIS 3 MILLIONS DE DEGATS ’
Rome. — On mande de Milan au
< Mossaggero » que deux wagons-
lits du train de luxe Nice-yienne
mt pris feu en pleine course, non
oin de Milan et ont dû être aban-
donnés en pleine campagne, où ils
ant achevé de brûler.
On ne signale aucune victime. Les
légâs sont évalués à 3 millions..
E ii, b« 4*t tieraettert - ?*i §
TtUbMinNS » 0-3*
YCLCMAMMSS »
INDEPENDANT - PAU
: CiMutt POSTAUX *• ITJCI i
z BOBMAUX §
PÜMJOTÉ :
: POXT la Publicité locale, t'idrcucr 5
i * l'Aune* .MAYAS, à Pau et dans 5
5 toute* les suc cursalcsdc ceti* Agence §
E Pour la Publicité extra-locale, s'a- s
S dresser à Paris, ni, rue Lafaycttc. -
^
T ’iiTncniiiTn A ITIÏI 1
JLJ JL II JLJ JLB JL JLiJLl UAll JL
DES BASSES-PYRÉNÉES
JOUR NÎA L RÉPUBLICAIN
Emile GARET, Fondateur
Henri LILLAZ, Directeur politique
LA Numéro e 20 @Ctlt<
- ' I
r 5
J.-A. CATALA, Rédacteur en Chef
» • ., «
j W ANNÉE — W 18.tr» |
! VENDREDI I
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MARS 1927 f
: Antres D
i Etrwter St II II |
iiiiiniiiiitiimmmHimiimiimiimniiimift
! IHRMItRTl : t wk ta* lui
! Fin (fn Hrtm). IJ 1. f|r 4i* i
Mjir* W. it IMR II H 40 :
LES INCIDENTS D’INDO-CHINE
L Affaire Sabatier
IMPORTANTES DECLARA-
TIONS ût M. LEON PER-
RIERi- MINISTRE DES
COLONIES.
M. Varenne sera-t-il remplacé
par M. Sarraut ?
Paris. — M. Léon Perrier, minis-
tre des Colonies, a été entendu par
la Commission des Colonies de la
(.hainbre au sujet de l’affaire Saba-
tier, ancien chef du Darlac en Indo-
Chiné. M. Léon Perrier a demandé
à M. Outrey de renoncer à dévelop-
per) à la tribune son interpellation,
mais le député de la Cochinchine a
déclaré qu’il la maintiendrait.
La Commission n’a eu à prendre
aucune 'décision et n’a pas publié
de communiqué.
A l’issue de son audition, M. Léon
Perrier a fait à la presse les décla-
rations suivantes, au sujet de la
nomination de M. Sabatier, ancien
chef du Darlac dans la dernière
promotion d& la Légion d’honneur :
Toujours fort élogieusement appré-
cié de ses chefs, M. Sabatier, dit-il,
avait été proposé dernièrement pour un
avancement qu’il avail obtenu. Les pre-
mières propositions dont il a été Toit-
jet jpour la croix remontent à quelques
années et certaines ont fait l’objet de
rapports spéciaux, notamment de la
part de M. Merlin, alors gouverneur
d’Indochine. Toutes ces propositions
s’accordent à reconnaître que M. Sa-
batier a réalisé au Darlac, parmi les
populations motjs particulièrement re-
tardées, une oeuvre humaine adminis-
trative absolument remarquable à ci-
ter en exentfp/e.
Cependant, avant de prendre une dé-
cision définitive, M. Léon Perrier a de-
mandé mi gouverneur général par in-
térim s’il maintenait les termes de sa
dernière proposition. La réponse du
gouverneur général par intérim a été
d’une grande nettelé. Au courant de [a
campagne menée contre M. Sabatier et
notamment de t’accusation portée par
M. Sée, le directeur du journal T Opi-
nion, à Saigon, le gouverneur affirmait
leur insanité et demandait
une promotion dans Tordre de la Lé-
gion d’honneur.
Sur les 11 plaintes qui avaient été
recueillies par son administrateur, une
enquête administrative a été effectuée,
qui les a réduites à néant. D’autres
faits, plus graves que ceux contenus
dans ces 17 plaintes, ont été publiés
par des journaux d’Indochine et repro-
duits en France. Or, saisi de ces accu-
sations par M. Sabatier, le gouverneur
général par intérim n’a cessé de dé-
fendre avec la dernière énergie M. Sa-
batier.
Lors de l’interpellation qui sera
discutée vendredi prochain, M. Léon
Perrier indiquera qu’il considère
comme de son devoir de donner
suite aux propositions pour la Lé-
gion d'honneur fuites par les fonc-
tionnaires responsables d’une colo-
nie, d’autant plus qu’il a rqçu des
témoignages de personnalités con-
sidérables qui, .ayant visité l’Indo-
chine, ont vu M. Sabatier à l’oeu-
vre.
Ce que dit M. S
Paris. — M Sabatier, qui est en
congé en France, interviewé, a nié
les atrocités sur des indigènes qui
lui sont reprochées et déclaré que
les dix-sept plaintes signées de 150
indigènes Mois ont été fabriquées à
l’instigation d’uu fonctionnaire.
En ce qui concerne la concession
à un ami de M. Alexandre Varenne,
résident général, M. Mailhot, an-
cien rédacteur de son journal à
Clermont-Ferrand, de 8.000 hectares
de teréains, moyennant la somme
dérisoire de 8.000 francs-papier,
avec en plus l’avantage pour le
concessionnaire de pouvoir jouir de
prestations en nature des indigènes
sous la forme de journées de travail
turifiées 50 centimes, M. Sabatier
déclare qu’il a tout ignoré des trac-
tations qui ont abouti à la conces-
sion ; que celles-ci ont eu lieu après
son départ du Dar-Lnc.
M. Sabatier ajoute que s’il est en
butte à des attaques, c’est parce
’ qu’il a refusé d’accorder des conces-
sions à certains financiers.
On conçoit que, dans ces condi-
tions, en raison des violentes accu-
sations portées de part et d’autre,
le débat de la Chambre s’annonce
comme devant être mouvementé. La
discussion de l’interpellation ne se
limitera pas, on peut le prévoir, au
cas de M. Sabatier et aux conces-
sions de terrains faites au pays des
Mois, elle englobera aussi le cas de
M. Colonna, procureur général,
c’est—dire chef de la magistrature
de l’Indochine, qui, dans une lettre
privée rendue publique, a accusé le
résident général Alexandre Varenne
d’avoir supprimé les plaintes por-
tées contre l’administrateur Saba-
tier.
M. Albert Serrant
retournerait-il en Icdo-Chine ?
Paris. — Dans les milieux parle-
mentaires, le bruit court qu’après
les incidents soulevés au sujet de
ce qu’on appelle les scandales de
l’Indochine, Ml Alexandre Varen-
ne ne pourrait reprendre son poste
de gouverneur général. ' " y
On assure même que son succes-
seur serait M. Albert Sarraut, qui
réaliserait ainsi le désir qu’il n’a
cessé de caresser, de retourner dans
un pays où il s’est plu beaucoup.
On va jusqu’à désigner M. Jean
Durand, sénateur de l’Aude, comme
devant remplacer M. Albert Sarraut
au ministère de l’intérieur, qu’il a
d’ailleurs déjà occupé.
Nous devons ajouter qu’au minis-
tère de l’intérieur on dém/nt for-
mellement ce bruit, que rien, dit-on,
ne peut légitimer.
On ajoute qu’il n’a jamais été
question de pourvoir au remplace-
men de M. Alexandre Varenne, dont
la mission a été récemment renou-
velée pour six mois.
Une interpellation
à la Chambre Belge
au sujet des datons rédimés
M. Jiapir déclare que le rattachement
d’Eaptn et Malmédy est définitif
Bruxelles. — La question des can-
tons d’Eupen et Malmédy, rendus à
la Belgique par le traité de Versail-
les, a été évoquée hier devant la
Chambre belge, au cours de l'inter-
pellation klu député socialiste de
Verviers, M. Somerhausen, le benja-
min de la Chambre.
aeiui-ci a reciame uu gouverne-
ment belge un nouveau compromis
et proposé qu’en cas de manifesta-
tion d’une volonté de retour à l’Al-
lemagne, la Belgique prenne l’ini-
tiative de porter la question devant
la S. D. N.', conformément à l’arti-
cle 19 du pacte.
Dans sa réponse, M. Jaspar, pre-
mier ministre, a commencé par une
mi«e au point :
— 'Le traité de Versailles mettait
une condition résolutoire au rattache-
ment définitif' des cantons à la Belgi-
que. Les habitants pouvaient manifes-
ter dans les six mois leur désir de re-
tour à l’Allemagne. A peine quelques
centaîlftrs de noms purent être relevés.'
La condition résolutoire n’ayant ças
joué, le rattachement des cantons d’Eu-
pen, Saint-Vith et Malmédy devenait
définitif.
Depuis, un fait nouveau s’est pro-
duit. A Loearno, dans un traité libre-
ment consenti, l’Allemagne a reconnu
le caractère, définitif du statut territo-
rial entre elle et la Belgique.
Montrant enfin qu’un mouvement
analogue à celui du « Heimatbund »
d’Alsace-Lorraine, s’est , dessiné
dans les cantons rédimés, M. Jas-
par y voit la main, non pas du gou-
vernement allemand, mais des pi-
res ennemis de la paix, des nationa-
listes d’outre-Rliin.
Au nom du gouvernement una-
nime, le premier ministre déclare
brmellement (pie la question du
rattachement des cantons rédimés
i la Belgique est définitivement ré-
glée et que jamais le gouvernement
belge ne prendra une initiative quel-
conque pour rouvrir la question.
. A— —
Le voleur du code secret
de Melun est condamné
Melun. — Le tribunal de Melun,
dans l’affaire du code secret rt-Af-
no » , a condamné Boulin à deux
années de prison.
l e parricide Du veau *’e»t évtdé
de la Guyane
Le Mans. — Le parricide Gaston
Duveau, deux fois condamné à
mort par la cour d’assises de la
Sarthe et celle de la Mayenne, dont
la peine fut commuée en celle du
bagne perpétuel, s’est évadé de la
Guyane. On croit qu’il s’est réfugié
en Amérique.
LBS Pupimje ia Paix
Nous l’aimons bien cetto bonne
Société des Nations. Elle a de si
louables intentions ! Mais le jour
n’est pas encore né où elle sera
vraiment en mesure d’empêcher un
conflit sérieux de tourner au tragi-
que. Elle s’y prépare cependant ;
elle ne demande qu’à bien faire. Sa
dernière trouvaille est géniale. Se
prenant sans doute pour la compa-
gnie des sapeurs-pompiers de la
paix chargée à la première alerte
d’accourir sur les lieux du sinistre
pour essayer de l’étouffer, la S. D.
N., ou du moins son conseil a décidé
de se servir d’avions. Les sauve-
teurs, c’est un progrès, emprunte-
ront la voie des airs ; ils survole-
ront lie territoire de l’Etat récalci-
trant qui aura persisté dans ses
préparatifs de guerre ou dans ses
actes hostiles et pour calmer son
bellicisme ils l’arroseront non pas
de torpilles ou de bombes chargées
de gaz asphyxiants, mais bien plu-
tôt de prospectus, de proclamations,
de tracts intimidants qu’un Paul-
Boncour, un Briand ou bien un
Chamberlain auront rédigés à cette
fin. Si cette averse n'éteint pas le
feu qu’on met aux poudres c’est à
douter de tout, de l’éloquence des
mots et du prestige de la S. D. N.
Quelques-uns de nos confrères dis-
cutent très sérieusement les chances
de succès de ia douche genevoise.
Certains la croient plus nuisible
qu’utile. Voyez-vous qu’il y ait mé-
prise et que les pacifiques avions à
leur arrivée soient salués par un
tir de barrage et pris en chasse et
mitraillés par des escadrilles de
combat ! Mais à quoi bon épitoguer
sur la résolution touchante et pué-
rile des braves gens-qui délibèrent
à Genève ?
Quand nous n’aurons plus espoir
d’éviter la guerre qu’en leur dé-
monstration sentimentale, nous fe-
rons bien de graisser nos bottes
sans en attendre le résultat.
XX.
Changhaï est à la merci üt§
des Cantoriais
La deuxième note Coolidge reçoit un accueil plutôt frais
= Le Gouvernement a l’intention de déposer =
le projet de budget de 1928 dès les premiers jours d’Avril
LES PROJETS- MILITAIRES
M. Painlevé et las gètièraux 1)e-
hency, chef d'état-major, et Giraud,
sous-chef d’état-major, ont été u
nouveau entendus par la commis-
sion de l'armée sur les projets mi-
litaires.
Le ministre a précisé les mesures
que le gouvernement compte pren-
dre pour assurer le. plus rapidement
le recrutement supplémentaire des
militaires de carrière, qui est à la
base.-de notre—IxUur slaAul müitaire.
Le ministre a comparé les réper-
cussions financières (iu'entraîne-
in!ii!iiiiiiiiiiiniiiiiiiiiuiuiHiiiiiiiiiiiiiiiiiimiuiiii!iiiiiiii!i
rail l'adoption des divers contre-
projets avec celles du projet gou-
vernemental.
Il a fait ressortir que le recours
aux centres d’instruction et le ser-
rement des effectifs à la frontière
comportent inévitablement de nou-
velles dépenses. t
Abordant la question même' de la
structure à donner à notre organi-
sation militaire, le ministre a ap-,
porté des propositions nouvelles
visant le nombre des divisions du
temps de paix cl leur stationne-
ment SUT \e~-terrtt%re.
M. Painlevé -rt précisé les points
sur lesquels le gouvernement est
liiiiiiiiiiniiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiimiiimiiiiiimiMiimifmmiiii!
disposé à poser la question de con-
fiance ; ce sont : l'adoption de l'ar-
ticle visant la réalisation des con-
ditions préalables à la réduction du
service militaire et. le nombre de
divisions du temps de paix et du
temps de guerre.
Il a constaté l'accord entre lui et
le rapporteur sur un certain nom-
bre de points importants, les diver-
gences subsistant en ce qui concer-
ne l'instruction lui paraissant faci-
les à faire disparaître.
-r 'VemtrcSi la comimssioiiFîiMfic’ru
définitivement sur le projet du gou-
vernement.
MllfmmiHmmniimmmmimmiiHinimiiiiininmiiiir.
*>Hi(««MMiiiiiiiiniiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiini]iniiJUIllHIIHIIIIllU||IHIIMI||ilH|||||||||U||imil||||UI
L* Affaire _Rochette et G,E
M. Maixandeau estime n’avoir fait que des opérations licites
M. Maixandreau, directeur de
« Bourse et Finance », nullement
affecté par son séjour à ia Santé,
où il a été écroiic lundi, reste plus
que jamais confiant en l’avenir. II
s’est entretenu assez longuement
avec son dfenseur, M° Gaye, et. il
lui a fait les déclarations suivan-
tes :
— Je proteste de toutes mes forces
contre, les accusations dont Bourse el
Finance et moi sommes l’objet. J’ai été
arrêté suns avoir été an préalable en-
tendu.
Il n’y a contre Bourste 'et Finance,
aucun plaignant sincère, mais seule-
ment sept pliantes émanant de per-
sonnes complètement inconnues de
moi. qui se sont groupées en syndicat
à ta suite d’une pression exercée par
d'anciens démarcheurs de Bourse et Fi-
nance congédiés.
Nous ne devons argent à per-
sonne. Le s clients, comini e je l’ai déjà
dit, nous doivent 1.400.000 francs.
Nous avons en dépôt des titres à des
clients. Tous ces titres sont dans nos
coffres.
Nous n’avons jamais lancé aucune
valeur ni fait aucune manoeuvre de
Bourse. Nous executions en Bourse les
ordres (le nos clients, par l’intermé-
diaire d’agents de change et de coulis-
siers.
Le nombre des clients qui ont gagné
de l’argent sur nos conseils est, certes,
beaucoup plus considérable que celui
de ceux qui en ont perdu. Si l’on nous
rend responsables des pertes, va-t-on
nous rapporter tes bénéfices ?
Et le financier termina :
•— Je suis le \dhef incontesté à
Bourse et Finance., Bochette n'g est
pour rien. Tout mon personnel et ce-
lui de T imprimerie, ainsi que tous les
clients de bonne foi peuvent l'affirmer.
Alors, que me reproche-t-on ?
Ajoutons que Me Gaye va deman-
der la mise en liberté provisoire do
son client,
M. PACHOT VA PERQUISI-
TIONNER DANS LES FI-
LIALES DE PROVINCE.
M. Pacliot a été commis par M.
Villette, juge d’instruction, pour al-
leé pratiquer dos perquisitions et
des saisies dans les filiales de pro-
vince de « Bourse et Finance ». On
sait en outre que dès lundi soir ces
établissements ont été fermés par
ordre du parquet de la Seine.
Nous avons signalé? hièr qu’un,
syndicat des victimes de Bochette
et Cie avait -été eohstitüé par les
.sept plaignants ayant déclenché
l’ouverture ïlo l'instruction judi-
ciaire.
A ce propos, M. Pacliot fait re-
marquer que les épargnants victi-
mes des agissements de -« Bourse
et Finance » et décidés à porter
plainte- doivent s’adresser au juge
d'instruction., Les -personnes ayant
des réclamations à formuler doi-
vent en saisir M. Planque, syndic
provisoire, 6, ruç de Savoie.
Enfin les clients qui possédaient
des titras en dépôt ou soirs dossier
à « Bourse et Finance » et qui dé-
sirent en obtenir la restitution pour-
ront s’adresser également au syn-
dic provisoire.
Des protestations continuent à af-
fluer au parqùet de la part des so-
ciétés dont le nom a été prononcé
à propos de l’affaire Rochette.
CE QUE SERA LA MISSION
DE M. PACHOT
Que va-t-il advenir de l’affaire
Rochette ? C’est le secret de l’infor-
mation judiciaire en cours. En tout
état de cause, M. Pàchot, commis-
saire de police aux délégations judi-
ciaires, va, sur commissions roga-
toires du juge d’instruction, M. Bil-
lette, partir^ prochainement pour
la province. * ’■ '
« Il va, .déclare-t-on officiellement,
sc rendre successivement d Lyon,
Lille et Limoges pour jjaisir les
différents documents,' correspon-
dances, circulaires pouvant se rat-
tacher aux opérations effectuées
dernièrement par Bochette et scs
associés. Le policier va chercher à
établir s’il y a eu manoeuvre frau-
duleuses pour » gonfler » la valeur
des différents titres que les trois
« financiers » recommandaient à
leurs clients et aux lecteurs de.leurs
Icuilles. »
— Mais alors, dira-t-on, il n’est
donc pas avéré qu’il y ail eu ma-
noeuvres frauduleuses ?
— C’est-à-dire qu'il semble qu'on
ait un peu exagéré. Le nom de Ro-
chette a excité les imaginations.
En fait, voici ce qui aurait déclan-
ché l'action de la justice :
« Au mois _ d'octobre dernier,
« Bourse et Finance. » avait placé
par souscription des actions éma-
nant de sociétés connues el cotées.
Les souscriptions payées, « Bourse
et Finance » ??,e put remettre' les
titres parce que ceux-ci n’étaient
pas encore à la disposition de la
banque. Le retard sc prolongea.
Certains clients sc plaignirent.
Cependant, « Bourse et Finance »
aurait régularisé entre le 2 février
et. le 13 mars. »
— Toute l'affaire ne sc réduirait
donc qu’à cet « accident » ?
— Peut-être. || faut* attendre. En
tout cas, il est d’oree et déjà cer-
tain que l’affaire sera loin d’attein-
dre aux proportions quelque peu
« astronomiques » annoncées par
les « communiqués » du premier
jour. Il n’y a jamais jusqu’ici qu’u-
ne dizaine de plaignants et pour
une somme relativement minime.
Cependant, quand elle n’aurait ser-
vi qu’à éveiller l’indignation publi-
que et l’attention du gouvernement
sur les agissements des flibustiers
de la banque et l’exploitation du
bon public, cette nouvelle affaire
Rochette n’aurait pas fait un vain
tapage.
Arrestation d'an banquier véreux
Bergerac. — Le banquier Piston
d’Eaubonne, qui avait fondé à Ber-
gerac, l’apnée dernière, la banque
« Le Foncier Français » et qui avait
fait beaucoup de dupas dans l’ar-
rondissement, a été arrêté à Mar-
seille.
Du l tus lis Km pares ce malin a Pans...
Un mot de M. Poincaré
De Gustave Hervé dans La Vic-
toire :
En lisant avant-hier soir les Bleus
que la questure (lu Sénat envoie à la
hâte à tous, les journaux à la fui de
chaque séance, qu’est-ce que nous li-
sons ? Oette petite gentillesse déco-
chée par le président Poincaré au Bloc
National de la Chambre :
Dans tes reproches aimables, oui,
je dis aimables, car je rencontre
souvent à là Chambre plus de cordia-
lité de la part de ceux qui me font
des reproches, que de ceux qui m’ap-
prouvent. . , ,
Cette gentillesse a beau avoir etc
omise dans le compte-rendu analyti-
que et biffée ite la sténographie offi-
cielle, elle n’en a pas moins été dé-
cochée aux députés qui représentent à
la Chambre, les restes du Bloc Natio-
nal.
♦
L’épargne publique n'est pas protégée
Pu Figaro eh éditorial :
Les textes répressifs ne manquent
pas. On les retrouve et on les applique
toutes les'fois qu’un procès « sensa-
tionnel » est nécessaire pour détourner
l’attention des problèmes dominants
et qu’on n’a pas de crime « passion-
nel » sous la main.
Pour émouvoir la justice, il faut que
le dommage atteigne quarante mil-
lions.
Sommes-nous gouvernés ? sommes-
nous protégés ? A la Bourse comirte
dans la rue, la pègre a les mains
libres et c’est le gouvernement qui
semble avoir les menottes.
La Réforme électorale
De M. Emile Buré dans L’Avenir :
Le groupe radical-socia+lste, qui ne
pêche pourtant pas par excès de scru-
pules, recula devant elle.
. Ses membres qui, lorsqu’ils augmen-
tèrent subrepticement leur indemnité
parlementaire avaient promis de di-
minuer le nombre des députés, com-
prirent qu’ils ne pouvaient pas sans
danger le porter de 587 à 609.
Ainsi la peur, de l’électeur qui est
si souvent le commencement de la fo-
lie peut être, a l'occasion,i commence-
irient de la Sagesse.
Dans Le Gaulois Curtius écrit :
Où allons-nous, sE par exemple le
scrutin .d’arro-ndissenjent est voté, si
on laisse les cartels se nouer .en vue
du second toux de scrutin ?, Nous
aHçus à une situation telle que dans
un très grand, nombre, d’arrondisse-
ments, les .commuuisjtes seront les ar-
bitres de notre, destinée ef décideront
des succès électoraux !
Que restera-t-il alors dç, l’oeuyre de
redressement entreprise par ' M. Poin-
caré ?
f ■ ■ 1 » > ;
/
Les scandales coloniaux
Do Pcrtfhàx dans l’Ecfoo de Pa-
ris ; i
Le véritable, le permanent scandale
colonial, fcelui qui engendre tous l'es
autres, c’est l’indifférence profonde
dont témoignent l’opinion publique et
le Parlement, à l’égard de ,ia plus
grande Frande.
Certes il existe une académie co-
loniale, une union coloniale, toutes
sortes de sociétés qui étudient au
jour lie jouir la gestion de notre em-
pire extérieur, etc... Mais leurs débats
ne sortent pas suffisamment des cata-
combes.
L’inévitable résultat c’est qu'c nos
mandataires du dehors, les oligarchies
de fonctionnaires qui gravitent autour
d’eux, ne se sentent pas surveillés et,
peu à peu, acquièrent le sentiment
•d’une impunité à peu près complète.
Les faits les plus graves peuvent in-
tervenir : malfaçons dans la construc-
tion d’un chemin de fer, etc... Nul n’est
censuré, encore moins frappé.
Telle est l’indifférence du peuple
français que la ligue du silence et de
la camaraderie impose ses mots d’or-
dre sans difficulté.
L’organisation civile de la nation^]
en temps de guerre
De M. Georges Ponsot ilans l’Ere
Nouvelle :
Il faudrait qu’à la Chambre on ré-
citât cfe temps à autre du bon La Fon-
taine. Ainsi dans la oiscussion de la
loi sur l’organisation de la nation en
temps de guerre, loi admirable qui mo-
bilise les vieillards, les jeunes épouses,
les enfants, les demoislelles qui font de
la tapisserie au petit point, le corps de
ballet de l’Académie .Nationale de Mu-
sique, les chats, les fox-terriers, les
brabançons, les pékinois et les chiens-
loups. Si un honorable avait récité la
fable des « Membres et de l’Estomac »,
il aurait fait la critique définitive de
ce système militaire, qui arrêterait net
la vie intérieure commerciale, agricole,
industrielle et familiale aussi , d’un
grand pays.
SiiÉoiteito
« vaste orpali
d’espiooDajnoiUp
Un centre surveillait la S.D.N.
Plusieurs arrestations
Berne. — La police^ vient de dé-
couvrir toute une vaste organTSS-
tion d’espionnage organisée par lée
Soviets.
Cette organisation avait des ra-
mifications dans les principales vil-
les, suisses, et notamment à Berné,
Bâle et Zurich.
| On a découvert également un cen-
tre d’espionnage important auprès
de la Société des Nations à Genève.
Plusieurs arrestations ont été opé-
rées..
NA I). L. II. — Ou ne saurait trop
rapprocher cette nouvelle de celles que
nous avons publiées hier et relatives à
l’activité soviétique tant en Lithuanie
et Pologne qu'en Yougo-Slavie.
Dans ce dernier pays l’organisation
d’espionnage était mixte, à ia fois rus-
se et italienne. Il est piquant de voir
fusionner les services (Dcspionnage du
dictateur italien et ceux de Moscou.
Quel but poursuivent' les Soviets ?
Est-ce toujours la lutte contre l'Angle-
terre dont ils cherchent à contrebalan-
cer l’influence .en Italie, en Albanie et
dans les Balkans ? Ou bien cst-ce un
plan plus vaste de dissociation du bloc
européen ?
JJ? mouvement semble bien dirigé à
la fois contre la S. I). N. et contre la
politique de Loearno.
LES CHANGES
La Livre . 124.04
Le Dollar ; 25.25
100 Pesetas : 445.00
Voir les Changes, la Bourse
et les dernières Dépêches en 3e pag»
im'iMs
AU MAROC
Use opération ée police
pour calirjb agitateurs
Rabat, (dcp. « Matin ». — Le
général de Chambrun a envoyé à
Moulay Amerane 3 bataillons et
une batterie d’artillerie dans le
secteur où s’est produite, ces
jours-ci, une certaine agitation.
Le COMMANDANT BOURGUIGNON
A E+E TUE PAR TRAITRISE
Le commandant Bourguignon a
été tué pendant qu’il discutait
avec un chef des rebelles, ce der-
nier donnant par geste à ses hom-
mes l’ordre de tirer sur l’ofïicier
français.
Le mémorandum français sur Tanger
reste à l’étude
D’autre part, la délégation fran-
çaise achève actuellement la mise
au point du mémorandum destiné
aux négociateurs espagnols et
dans lequel seront exposées les mo-
difications que l’on considère com-
me susceptibles d’être apportées
au statut de Tanger, au bénéfice
de l’Espagne et en accord avec
l’esprit du traité «antérieur.
L’AMNISTIE EN BVLGAK1E
Ua iacident
à la Chambre de» Communes
Londres. — Un léger incident
a eu lieu à la Chambre des Com-
munes, lorsque le député travail-
liste, et le colonel Wetgoa, ont de-
mandé au ministre des affaires
étrangères, s’il était vrai qu’à la
dernière réunion du conseil de la
Société des Nations, ,1e gouverne-
ment bulgare s’est opposé à l’am-
nistie en faveur des prisonniers
politiques. M. Chamberlain, a ré-
pondu) ne pas avoir pris part à
cette discussion, mais on devra
s’en rapporter, a-t-il dit, aux déci-
sions que la Société des Nations
prendrait sur cette question.
LA DETTE RUSSE
R*ktwRki s'entretient
avec M. Poincaré et Tch’tdierine
eat attendu à Paris
Paris. — Parlant des négocia-
tions financières franco-russes, le
« Matin » signale que M. Rakowski,
ambassadeur des Soviets, aurait
eu un important entretien avec M.
Poincaré.
D’autre part, le » Petit Parisien »
dit de son côté que, de renseigne-
ments pris de bonne source, la
venue de M. Teliitclierfiie à Paris
est annoncée comme très prochai-
ne. Il est vraisemblable qu’à l'occa-
sion de son séjour, qui sera d’ail-
leurs , de courte durée, M. Tchit-
cherine aura un entretien avec
M. Briand.
♦
La réglementation de la circulation
est sévère en Angleterre
Londres. — On a publié hier soir le
texte du nouveau projet de loi sur la
circulation publique. Il prévoit notam-
ment l’abolition de la limite de vitesse
pour tes automobiles, mais il stipule
des pénalités pour les conducteurs d’au-
tomobiles négligents en dehors des
peines prévues contre ceux qui con-
duisent d’une façon dangereuse.
LÈS EVÉNEMENTS ÇE CHINE
nelleuieojJoIcMIe
SES ANCIENS PRESIDENTS ONT
ETE EVINCES ET MOSCOU Y
FAIT LA LOI ; MAIS TCHANG
KAI CHEK N'A PEUT-ETRE PAS
DIT SON DERNIER MOT.
Changhaï. — Le fait que les mem-
bres du centre et de la droite du
Kuomintang ont refusé de partici-
per à la conférence de Hankéou
lundi dernier a eu pour résultat
une victoire complète des commu-
nistes, qui ont mis la main sur
l’organisme central du parti et qui
s’occupent actuellement de là re-
constituer sur des plans approu-
vés par les bolcheviks. Une série
de comités et de conseils reihpla-
cent les anciens présidents, qui se
trouvent par là même relégués aq
dernier plan. En fait, c’est Moscou
en Chine centrale.
Tout comité et conseil du gou-
vernement de Hankéou est entière-
ment sous le contrôle des commu-
nistes notoires et forcenés. ' Une
question fort importante se pose
maintenant, Tcliang Kaï Chek, le
commandant en chef des troupes
canton aises, se soumettra-t-il sans
mot dire et acceptera-t-il d’être dé-
pouillé de toutes ses charges politi-
ques et d’être rabaissé au niveau
de simple subordonné par des
hommes dont il hait les opinions
politiques autant qu’il méprise cer-
tains d’entre eux ? Dans les c i clés
locaux du Kuomintang on enregis-
Ire avec satisfaction le « coup »
communiste, parce qu’on croit
qu-’ainsi Tcliang Kaï Chek se verra
dans la nécessité de prendre la di-
rection des modérés. Dans ce cas.
il pourrait compter sur l’appui
d’un grand nombre de troupes et
peut-être môme sur celui du redou-
table corps des cadets de Wham-
poa.
Le cW de l’armée cantonaîse
serait en pourparlers
avec Tchang Tso Lia
pour aa partage de la Chine
Londres. — Le correspondant du
Daily Tclegrapli à Chaghaï dit ap-
prendre de bonne source que
Tchang Kaï Chek, chef de l’armée
sudiste est entré indirectement en
pour parlers avec Tchang Tso Lin
en vue de concerter avec celui-ci
une action commune contre les bol-
cheviks et de réunir par la suite
une conférence où sera discuté
l’avenir de la Chine sur la base
d’un partage nettement établi entre
le Nord et ic Sud.
LES COMMUNICATIONS
SONT RÉTABLIES
AVEC TAMATAVE
D’après une agence anglaise, on
aurait à déplorer oo morts, 40 à
terre, une cinquantaine en mer.
Il y aurait en outre un oertain
nombre de disparus.
Londres. — La British United
Press reçoit des nouvelles directes
de Tamatave annonçant que les
communications ont été rétablies
avec Tananarive.
Le ravitaillement de Tamatave
est maintenant assuré.
Toutes les plantations ont été dé-
truites dans un rayon de cinquante
kilomètres.
Le nombre des morts causées par
la catastrophe est de quarante. Une
centaine de personnes ont disparu.
Dans ces chifres ne sont pas com-
pris les niar'iy qui ont été noyés
et dont le nombre dépasse la cin-
quantaine.
♦ ;
LA VEUVE ET LES ENFANTS
DU GÉNÉRAL MANGIN
toucheront 23.782 fr. de pension
Paris. — Par arrêté en date du
16 octobre 1925, le ministre des pen-
sions avait concédé à la veuve du
général Mangin une pension de
9.000 francs et une pension équiva-
lente à ses huit enfants.
Estimant que cette pension était
insuffisante, Mme Mangin introdui-
sit un recours en conseil d’Etat.
En réponse à la communication
qui lui fut donnée du pourvoi, le
ministre des Pensions fit snvoir
qu’il avait procédé à un nouvel exa-
men des droits de l’intéressée et
qu’il avait alloué à la veuve du gé-
néral Mangin une pension de 11.891
francs déduite de la pension à la-
quelle aurait pu prétendre le géné-
ral Mangin, par application de i'ar-
ticle 80 de la loi du 14 avril 1924, et
îux orphelins une pension de 11.891
francs également, maximum autori-
sé par l’article 23 de la même loi.
Le conseil d’Etat, ayant pris acte
de la décision du ministre, a décidé
qu’il n’v avait pas lieu de statuer
sur le recours (Te Mme Mangin, cel-
e-ci ayant obtenu satisfaction.
♦
LE RAPIDE DE NICE A VIENNE
PREND FEU PRÈS CE MILAN
PAS DE VICTIMES,
MAIS 3 MILLIONS DE DEGATS ’
Rome. — On mande de Milan au
< Mossaggero » que deux wagons-
lits du train de luxe Nice-yienne
mt pris feu en pleine course, non
oin de Milan et ont dû être aban-
donnés en pleine campagne, où ils
ant achevé de brûler.
On ne signale aucune victime. Les
légâs sont évalués à 3 millions..
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