Presse et revues
4 pages
Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1901-01-12
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 janvier 1901 12 janvier 1901
Description : 1901/01/12 (A34,N75). 1901/01/12 (A34,N75).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5267003j
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
TVeoie-qxmtri^m^ Année — N° 76;
T*T nrooira
Prix CS Centimes
[texte manquant]
Samedi 12 Janvier 1801.
L’INDÉPENDANT
DES BASSES-PYRÉNÉES
3?a,rglissa,n/t toixs les jours excepté le IDimsinclie.
ABONNEMENTS s
S Mail 6 MOU I JLN
PIU, département et limitrophe*... 6 fr. > 10 fr. 20 fr.
Autres département» 6 6Q 12 - 24 -
Mures et Instituteur» des Basse8-Pyrénéesv>, 8 - 16-
Pour l’Etranger : prix du Département 'j port en eus.
H—————————————————————— — 1 —— — ■ —— ■ —
SUÉm.A.OT'XOljr * ADMI3Srl8TKATIOH : 11, ru» «Je» CordoU»™, PAU,
Rédacteur en Chef : Octave AUBERT.
LA DIRECTION POLITIQUE APPARTIENT AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ DE L’ « INDÉPENDANT »
Tout et qui «ncerne lot Abonnements et les Annonces, doit ttrs adressé a Pau,
i M. Georges HAVRBT, Administrateur-Comptable. — A Parts, aast diverses Agences pour les Annonce».
Les Manuscrits non Insérés n» sont pas rendno.
ANNONCESl
Annonce» judiciaire» 20 e. la ligna
Annonces ordinaires ... 25 “
Réclames 40 —
Chronique locale ou Faits divers 60 —
Les Annonces de durée te traitent à/or/ait.
BOURSE DE PARIS
Il Jancicr (991 I
s 19 Perpétuel 101.70
s • o Amortissable 100.15
I 1/t 0/0 18V,4 103.42 1[2
COURS D’OUVERTURE
COHMCNIQUA PAR LI CRÉDIT LYONNAIS
il Janvier 1901
Cri dit Lvoonsti l.tt.5 00
II jtfes 4 «,'0 04 05
r.j'.érleur Espagnol 4 0/0 71 60
Turc aerle D 23 60
'laïque Oltonans 5S9 00
Portugal» 3 0 0,,... 23 60
t;»ti»l 0» Sue» 3.59» 00
Tosnovlce S.04S 00
Rlo-Tlnto 1.450 00
S»ra;oi»e ’.seUoss) 261 00
Nord E»p.»ga» (action») 173 90
EXTRAIT DE LA COTE OFFICIELLE
il Jcmiier 1901
'Uncus de Frase» 3.995 00
Créait Kosclsr 643 00
3oel«t* décerna 614 0«
1.290 06
Î.JJJ J®
2.309 30
Oueet . 1079 90
5.L.-M 1.796 00
1.064 00
Compagnie du (’,»» 1.121 00
3 1 t « 0 Hu»»e 1301 96.25
3 9,9 Auglaia eeseolldé 97.3,4
4 0 0 Autrichien, Or 99.75
5 0 3 Argestls» 463.40
lii'tiT.oat, 10 Janvier. — Change »nr rarli, 34 a 35 0/0
cüaegt sur Londres, 33 30.
Liisca.i, 10 Jsnoier. — Change sur Pari», 761.00 ; change
■tir Looitrea. 97.39.
8cc.ao».AT»i», 10 Janvier. — Prima or, 131.00.
Sio-ci-Jexuio, 10 Janvier. — Cliaaga aur Londres,
9 3/4. — Chuage sur Parle, 00.00.
UU-UHIIO, 10 Jsnoier. — Change ear Laadre», 17 9/4,
TÉLÉGRAMMES
Servite spécial de l'INDÊPENDAN T
TÉLÉGRAPHIQUE ET TÉLÉPHONIQUE
DÉPÊCHES DE LA NUIT
Les frais de Justice.
La commission di révision du tarif des frais at
dépens an matière oivlle t’est réunie oe matin au
ministère de la justloe.
La première téanoo a été ouverte par M. le
Gardé des sceaux qui, après avoir remeroié les
membres de la oommission du oonooura qu'ils
ont bien voulu prêter à l'oeuvre dont II a pris
l'initiative, a précité la mission qui leur Incom-
be : faire pénétrer la clarté dans les frais de
procédure, établir autant que possible la pro-
portionnalité entre Isa frais et l’Importance des
Hti&ss, en soulageant dans une juste mesure les
petites affairas.
Après le départ du ministre, la oommission, i
présidée par II. Foriohon, sénateur, premier I
présidént de la oour de Parla, a pris, i la auite
d'uns disiutaion générale, plusieurs décisions I
importantes Abandonnant le système des tarifs I
de 1807, alla a adopté le principe de la propor- I
tionnafité, avao fixation d’un minimum d’émofu- I
ment s.
Ella a confié A M. Aubry, juge i Paris, la mis-
sion da loi faire, au sujet de l'application de la I
proportionalité aux èmolumanta des avoues, un I
rapport qui servira de baae A see travaux.
La commission a enoore décidé que trois de I
»i membres seraient ohargie d’entendre let I
grslflsrs de juatloe de paix.
Départ d’un Croiseur américain.
Le Havre, 10 januier. I
La croiseur amirltaln " Prairie " est eortl du I
port aujourd’hui, retournant aux Etats-Unis. Au I
marnant du départ II a salué par une ealve de I
lingt et un ooup* de oanon. La batterie de Sainte- I
Adreatt a répondu. t
La " Prairie " rapporte en Amérique lee o b- I
jsts ayant figuré A l'Exposition.
Naufrage de la “ Russie "
Marseilla, 10 Janvier, soir.
Les navires rentrés dans la nuit annonçaient I
<|ue la mer était toujoura tria grosse eu large.
A 10 heurta du matin, plusieurs remorqueurs
munis d engins de eauvetege étalant en vue du
Faraman at espéraient pouvoir débarquer
pasaagera de la “ Russie ",
A 1 heure et demie, la Compagnie dea Iran*- j
Porta maritimea communique la dépéohe eulvante
de Faraman :
• Le canot a pu aoooster le bord de la " Rus-
»•» ". On a aussitôt Installé un va at vient pour
tore paeeer dea apprevlalonnamenta et oommon-
«•rfe taoretaf». Deux remorqueur» et deux tor-
pilleurs sont sur les lieux Nous avons bon espoir I
que le sauvetage réussira entièrement ai le tempe I
reste maniable, a
A la dernière heure, on annonoe que la sauva- I
ta je, commencé dés 8 heures, se poursuit aotive- I
ment avec le plus grand suocès. Sans Inoident, I
on parvient à ramener les passagers A terre. La I
foule est considérable sur les jetees. A chaque
nouveau debarquement qui s’effectue, des cris de I
joie et des ovations accueillent les généreux sac-
veteurs
Par dépêche de ce Matin :
Paris, 11 Janvier, 9 h. 45 malin. I
« Faraman, 8 h. matin. — Tout le monde est I
sauvé. Les passagers et le personnel de la “ Rus I
I si e " ont été débarqués. Il n'y a auoun malade n I
I aucun blessé. »
Vapeur échoué
On lit dans la « Presse » :
« Par une ooinoidence curieuse, nous appre- I
I nona un nouvel éohouement de navire qui a’est I
I produit presque en même temps que oelui de la I
I « Russie ». Le vapeur en mauvaise position se I
I nomme n Clrcassie » et reste en panne près d» I
I Karystos (Ile de l'Archipel).
» Il était parti de Marseille le 31 décembre I
I pour la Mer Noire.
I » C'est un vaisseau en ao 1er de 1,239 tonneaux,
I construit à Dundee en 1890, appartenant i MM. I
Paquet et C*, de Marseille. *
Cette nouvelle, ajoute la n Presse » eat trsns- I
I mise de souroe sûre. Les détails manquent.
Marseille, 10 janvier. I
Le vapeur nCircaasie s s'est renfloué par ses i
I propres moyens ; Il se dirige sur le Pyrée.
Les Mineurs de Saint-Eloy
Clermont-Ferrand, 10 janvier. I
Dans une réunion des mineurs, ce soir, à Saint-
I Eloy, le président du comité de la grève a fait
I connaître la réponse de la Compagnie de Chétil-
I Jon-Commentry.
Ceffe-oi déclare refuser toute oonoession et
I reprendre son entière liberté o'aotion si le tra-
I va il n’est pas repris avant la fin de la semaine
A l'unanimité les mineurs ont décidé de oontl-
| nuer la grève.
On annonoe qu'une nouvelle manifestation aura
I lieu dimanohe aveo le oonoours de MM. Létang
I et Zévaàs, députés, et du docteur Ferroul.
Violences sur un supérieur
üresi, 10 Janvier.
Le canonnier de marine Ronday, qui avait frap-
I pé au visage le lieutenant Kervenoael le soir de
la Ssinte-Barbe, est sorti de l'hôpital maritime
I ou il avait été mis en observation par le rappor-
| teur du conseil de guerre maritime, comme ne
I jouissant pas de ses facultés mentales. Il a été
| ecroué 6 la prison maritime en attendant sa re-
I mise aux autorités judiciaires du 11e corps dont
I II dépend oomme soldat oolonial.
Il sera transféré A Mantes.
Nouvelles de la Marine
Nantes, 10 Janvier.
On annonoe la mort, à Saint-Mars la-Jallle, du
capitaine de Vaisseau en retraite Victor Bory.
On se souvient que o et o ffloier accomplit, en
J893, l'un des plus brillante faits d’armes de oe»
derniers temps en forçant aveo un mauvais ba-
teau, « l'Inoonstant » les passes de Paknam au
Siam.
Le capitaine de vaisseau Bory était igé de oin-
quante-sept ans II était commandeur de la Lé-
gion d'honneur.
La Protection des Chemins de Fer.
Le Cap, 10 janvier.
Le Central Ralfway fait protéger sa ligne par
son propre personnel ; mais II est nécessaire de
reoourlr aux troupee peur garder les passages
de Montagu et de Barrldale, qui sont, en réalité,
les seules entrées per le Sud, en venant du
Karoo.
Les volontaires.
Le Cap, 9 janvier.
Quatre troupee de fusiliers montes partiront
demain pour Piquetberg-Road. On prépare acti-
vement d’autres détachements pour la même
destination. Le recrutement continue.
On emploie les marins et l'Infanterie de marine
pour garder le» docks et leurs aborde ; Il en ter»
envoyé également pour relever lee autre* troupes.
Lee soldats anglais oonvalesoeota garderont à
l'avenir les prisonniers boora A bord des navires.
La Défense du Rand.
Durban, 10 janvier.
Des nouvallo» reçues du Rand semblent indi-
quer que la ville de Joanneeburg est plue morte
qu'elle ne Ta jamais été depuis le oommenoement
I de* hostilités. On envole chaque jour de nou-
veaux oorpa d’Irrigullere dans le Reed, «t or
presse l'achèvement des dispositions A prendre j
pour le protéger. (
Lord kltohener a permis de lever deux eaos- <
drons supplémentaires de fusiliers monté*. <
On a envoyé d’ici, au dépôt de Pietermaritz-
burg trois oents hommes et sept offlolers du régi- j
ment indien; on oroit qu'ils partiront pour le t
Transvaal dans quelques Jsurs. Huit cents hom- <
mes du même régiment sont prêts à partir dans j
le oou ant du même mois. j
Le Comité Uitlander. j
| >
Le Cap, 9 janvier I
Le Comité uitlander local a offert sen assistan-
ce pour la formation d'une garde des lignes. D’au-
tre part, Il s’est plaint A Sir Alfred Milner de la 1
politique adoptée par les autorités militaires. i(
proteste contre le maintien ou contre la nomlna
lion des Boers dans Iss postes officiels
Il n’y aura pas de paix possible, dit -il, tant qu’on
laissera aux Boers la fsollité qu’ils ont actuelle,
ment d'obtenir des renseignements dignes de fol j
par l'entremise de oea fontlonnairee
Il réclame en outre ountre lee prèetêrecee
Injustes qui seraient données A certains négo-
ciants dans la fourniture des approvisionnements
Bruit de Combat.
Joannesburg, 10 janvier. I
De nouvelles reçues de Magaliesberg, il resuite
que les Boers et la colonne du général Paget ont
été en contaot ; toutefois, on n'a pas de détails, I
car le temps ne permet pas de servir de l’hilio
graphe.
DÉPÊCHES DU MATIN
Paris,ll januier, 7 h. $0 m.
Etat-Major général.
Les généraux de brigade de Butler
I commandant la brigade de cavale-
rie du 5e corps à Vendôme, et Ser-
vat de Laisle. disponible, sont pla-
cés dans la deuxième section (reser-
ve) du cadre de l’état-major générai
de l’armée.
Le Comité des Chemins de Fer ]
M. Baudin, ministre des travaux
publics, rient de soumettre A 1 a si-
gnature du Président de la Répu-
blique un décret relatif à la compo-
sition du Comité consultatif des che-
I mio8 de fer.
De nombreux membres de i’an-
I cien conseil sont maintenus en fono- I
I tions.
Parmi les membres nouveaux
I nous citerons: MM. Leydet et Ra- I
1 tier, sénateurs ; Debussy, Paul Fau-
I re, Jourde et Lhopiteau, députés;
I le directeur de l'Assurance et de la
Prévoyance sociales et le directeur
I du matériel et de la construction au
ministère du commerce, des (postes
et télégraphes); le président du tri-
I bunai de commerce de la Seine ;
I Isaac, président de la Chambre de
I commerce de Lyon ; d’Orbigny, pré-
sident de la Chambre de commerce
de La Rochelle, etc.
Travaux sur les Epidémies.
Sur la proposition de l’Académie
de médecine, par arrêté du minis-
tre de l’intérieur, M. Vergely, doc-
I teur en médecine à Bordeaux, reçoit
| une médaille en vermeil pour ses
I travaux spéoiaux sur les épidémies
I en 1899.
Le Banquet de la Papeterie
UN DISCOURS DE M. MILLERAND
M. Millerand, ministre du com-
| merce, a présidé hier soir le banquet
I offert par la Chambre syndicale de
la papeterie pour fêter la décoration
I de son président.
Dans son discours, le ministre,
I après avoir félicité le nouveau 16-
I gionnaire et rappelé les brillants
I succès remportés par la papeterie à
l’Exposition universelle, a ajouté :
II Puisque j’ai la bonne fortune de
I me trouver oe soir dans une assem-
I biée de patrons, Ils me permettront
I de leur dire deux mots sur le projet
I qu’on appelle aveo une égale inexac-
i titude tantôt Jle projet sur l’arbitra-
£> obligatoire, tantôt le projet sur
grève obligatoire. *
11 M. Millerand oonstate que le pro-
et a soulevé de violentes critiques,
jue le gouvernement est prêt A ac-
jueillir A condition qu’elles soient
iègagées de tout calcul politique.
n Sans vouloir suspecter la sincé-
rité de personne, continue le minis-
tre, nous nous défions un peu des in-
dignations qu’on suggère et des
protestations qu’on copie; nous nous
méfions surtout des grands mots et
phrases ronflantes : le plus petit ar-
gument ferait bien mieux notre af-
faire.
» Nous ne perdrons pas de
temps A démontrer A nos adversaires
de la Droite que le projet n’a pas
été calculé pour u ruiner l’industrie
nationale » ni pour u préparer le
triomphe du collectivisme », ou A
ses adversaires de la Gauohe que
ses auteurs ne se u sont point propo-
sé en le présentant de se rouler u aux
pieds du patronat.» Il nous suffira
de soumettre aux gens de sang-froid
et de bonne foi, tels que ceux qui
nous «coûtent, ces simples observa-
tions : i
// La grève, c’est-A dire l’explosion
du conflit entre l’employeur et ses
employés, est un phénomène écono-
mique dont la fréquence et l'intensité
sont indépendantes et des personna-
lités qui sont au pouvoir et même
de la forme du gouvernement. Les
Etats-Unis, l’Angleterre, pour ne
citer que ces deux pays, ont connu
des grève d’une importance et d’une
durée telles que la France n’en a ja-
mais vues 1
» Que de fois, et tout récemment
encore, n’avons-nous pas lu précisé-
ment dans les feuilles qui se mon-
trent le plus hostiles au projet que
notre industrie est quotidiennement
A la merci de meneurs qui contrain-
draient par la menace et l’intimida-
tion la majorité des ouvriers à arrê-
ter subitement le travail sans préa-
vis, sans même s’étre donné la peine
de formuler des exigences précises,
sans nui souci des commandes de la
clientèle et de la concurrence l
» Or, le projet qui a été présenté
par le président du conseil et moi au
Parlement contient ces trois disposi-
tions caractéristiques : d’abord la
grève ne peut être declaree qu’après
que les ouvriers ont, par écrit, for-
mule leurs demandes ; ensuite, entre
la rédaction de ces demandes et le
vote éveutuei de la grève, un délai
est prévu obligatoire. La grève enfin
ne peut être, en aucun cas, pronon-
cée si la majorité des ouvriers, vo-
tant au scrutin secret, en décide
ainsi.
» Que l’on critique les procédés par
nous choisis, que l’on débatte l’éten- I
due du delai, que ceux-ci le jugent
excessif, ceux iA insuffisant, rien de I
pins naturel, de plus légitime, et
nous sommes prêts A discuter. Mais
que l’on se borne à opposer à un pro-
jet de ce genre de pures déclarations,
sans rien proposer A la place qui soit
dénaturé A modifier la situation pré-
sente, une telle méthode juge l’oppo-
I sition réduite à s’en contenter.
n Pour nous, convaincus de l’ur-
gence de porter remède aux périls
d’une législation qui a reconnu avec
I raison la légitimité de la grève sans
I rien prévoir pour en régler les péri- 1
Séties, en atténue* les risques ou eu
Ater la fin, nous n’avons pas hésité
I A prendre i’initiative et la responsa- I
biltté que commandait A un gouver-
I nement digne de ce nom le senti-1
ment de son devoir ! n
Les Marins du “ d’Entrecasteaux ”
Toulon, 10 janvitr. I
Le croiseur " d’Entrecasteaux ”,
I qui portait pavillon du contre ami-
ral Courréjolles en Extrême-Orient,
! et qui est arrivé hier, a| débarqué
I hit r soir ceux de ses marins qui tai-
I saient partie de la colonne interna-
I tionaie A Takou A la défense de la
cathedra le de Peltang et A la défen-
se des légations de Pékin.
1 Ces braves, qui résistèrent aux
I Boxeurs pendant six semaines, ont
I tous été décorés de la médaille mili-
taire. Descendus le soir A terre, ils
ont été fêtés par la population.
Les Troupes chinoises.
New-York, lt janvier.
Une dépêche de Pékin du 9 jan-
vier dit :
» Un chinois venu de Si-Ngan-Fou,
où la cour se trouve encore actuel-
lement, décide que 85 000 soldats
Chinois y font journellement l’exer-
cice, la plupart armés de fusils mo-
dernes.
u La population serait foncière-
ment xénophobe ; elle croit qu'elle
serait en mesure de vaincre les
alliés en bataille rangée. »
La question des indemnités.
Washington, 10 janvier.
Le président Mao-Kinley a décidé
de retirer la proposition faite par les
Etats Unis de transférer de Pékin à
Washington ou dans une capitale
européenne les négociations relati-
ves aux indemnités et la révision
i des traités de commerce.
A la Cour impériale.
Shanghai, 10 janvier.
Un télégramme de Si Ngan-Fou
I dit que quelques-unes des clauses
I proposées ne peuvent être acceptées.
L’empereur et l’impératrice douai-
I rière en sont, dit la dépêche, très
troublés.
Le télégramme ajoute que la Cour
a télégraphié A Liu-Kun Yi et A
Tchan-Tchi-Tung d’aller immédia-
tement A Pékin pour conférer avec
les ministres étrangers et avec les
commissaires chinois, et tenter de
faire modifier ces clauses.
Les vices-rois ont reçu l’ordre,
dans le cas où ils ne pourraient aller
A Pékin, de proposer aux ministres
une localité où la conférence pourrait
avoir lie u. , , , „
Liu-Kun-Yl aurait suggéré à 1 em-
pereur :
1 ‘ La suppression de la distinction
entre Mandchous et Chinois ;
2- L’ouverture d’écoles dans tout
l’empire ;
3- L’instruction obligatoire pour
les Mandchous et les Chinois :
4- La suppression de la subvention
annuelle des Mandchous, qui au-
raient, par contre, l’autorisation de
faire le commerce et d’entrer dans
I les professions libérales.
DÉPÊCHES DU SOIR
5 h. 16.
CONSEIL DES MINISTRES
Les ministres se sont réunis ce
matin A l’Elysée sous la présidence
de M. Loubet.
Ministère de la guerre!
Le général André, minisire de la
guerre, a fait signer un projet
tendant à supprimer les conditions
détaillé imposées jusqu’ici pour le
recrutement et les engagements
dans l’armée.
Il a fait signer également un
second projet ayant pour but de faci-
liter le recrutement des officiers de
réserve en faisant appel aux dis-
penses de i’artioie 23 de la loi de
1889.
Légion d’Honneur.
M. Jean Dupuy, ministre de
l’agriculture, a soumis au Conseil
ses propositions concernant les nomi-
nations dans l’ordre de la Légion
d’Honneur.
Mouvement Judiciaire.
M. Monis garde des sceaux, aiait
signer un mouvement judiciaire
portant notamment sur le ressort
de Paris.
S h. 45
Sauvetage de la « Russie »
I Faraman, 8 heures, 60 matin. —
I Pendant la nuit de nouvelles tentât 1-
T*T nrooira
Prix CS Centimes
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Samedi 12 Janvier 1801.
L’INDÉPENDANT
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Annonce» judiciaire» 20 e. la ligna
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BOURSE DE PARIS
Il Jancicr (991 I
s 19 Perpétuel 101.70
s • o Amortissable 100.15
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TÉLÉGRAPHIQUE ET TÉLÉPHONIQUE
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l'initiative, a précité la mission qui leur Incom-
be : faire pénétrer la clarté dans les frais de
procédure, établir autant que possible la pro-
portionnalité entre Isa frais et l’Importance des
Hti&ss, en soulageant dans une juste mesure les
petites affairas.
Après le départ du ministre, la oommission, i
présidée par II. Foriohon, sénateur, premier I
présidént de la oour de Parla, a pris, i la auite
d'uns disiutaion générale, plusieurs décisions I
importantes Abandonnant le système des tarifs I
de 1807, alla a adopté le principe de la propor- I
tionnafité, avao fixation d’un minimum d’émofu- I
ment s.
Ella a confié A M. Aubry, juge i Paris, la mis-
sion da loi faire, au sujet de l'application de la I
proportionalité aux èmolumanta des avoues, un I
rapport qui servira de baae A see travaux.
La commission a enoore décidé que trois de I
»i membres seraient ohargie d’entendre let I
grslflsrs de juatloe de paix.
Départ d’un Croiseur américain.
Le Havre, 10 januier. I
La croiseur amirltaln " Prairie " est eortl du I
port aujourd’hui, retournant aux Etats-Unis. Au I
marnant du départ II a salué par une ealve de I
lingt et un ooup* de oanon. La batterie de Sainte- I
Adreatt a répondu. t
La " Prairie " rapporte en Amérique lee o b- I
jsts ayant figuré A l'Exposition.
Naufrage de la “ Russie "
Marseilla, 10 Janvier, soir.
Les navires rentrés dans la nuit annonçaient I
<|ue la mer était toujoura tria grosse eu large.
A 10 heurta du matin, plusieurs remorqueurs
munis d engins de eauvetege étalant en vue du
Faraman at espéraient pouvoir débarquer
pasaagera de la “ Russie ",
A 1 heure et demie, la Compagnie dea Iran*- j
Porta maritimea communique la dépéohe eulvante
de Faraman :
• Le canot a pu aoooster le bord de la " Rus-
»•» ". On a aussitôt Installé un va at vient pour
tore paeeer dea apprevlalonnamenta et oommon-
«•rfe taoretaf». Deux remorqueur» et deux tor-
pilleurs sont sur les lieux Nous avons bon espoir I
que le sauvetage réussira entièrement ai le tempe I
reste maniable, a
A la dernière heure, on annonoe que la sauva- I
ta je, commencé dés 8 heures, se poursuit aotive- I
ment avec le plus grand suocès. Sans Inoident, I
on parvient à ramener les passagers A terre. La I
foule est considérable sur les jetees. A chaque
nouveau debarquement qui s’effectue, des cris de I
joie et des ovations accueillent les généreux sac-
veteurs
Par dépêche de ce Matin :
Paris, 11 Janvier, 9 h. 45 malin. I
« Faraman, 8 h. matin. — Tout le monde est I
sauvé. Les passagers et le personnel de la “ Rus I
I si e " ont été débarqués. Il n'y a auoun malade n I
I aucun blessé. »
Vapeur échoué
On lit dans la « Presse » :
« Par une ooinoidence curieuse, nous appre- I
I nona un nouvel éohouement de navire qui a’est I
I produit presque en même temps que oelui de la I
I « Russie ». Le vapeur en mauvaise position se I
I nomme n Clrcassie » et reste en panne près d» I
I Karystos (Ile de l'Archipel).
» Il était parti de Marseille le 31 décembre I
I pour la Mer Noire.
I » C'est un vaisseau en ao 1er de 1,239 tonneaux,
I construit à Dundee en 1890, appartenant i MM. I
Paquet et C*, de Marseille. *
Cette nouvelle, ajoute la n Presse » eat trsns- I
I mise de souroe sûre. Les détails manquent.
Marseille, 10 janvier. I
Le vapeur nCircaasie s s'est renfloué par ses i
I propres moyens ; Il se dirige sur le Pyrée.
Les Mineurs de Saint-Eloy
Clermont-Ferrand, 10 janvier. I
Dans une réunion des mineurs, ce soir, à Saint-
I Eloy, le président du comité de la grève a fait
I connaître la réponse de la Compagnie de Chétil-
I Jon-Commentry.
Ceffe-oi déclare refuser toute oonoession et
I reprendre son entière liberté o'aotion si le tra-
I va il n’est pas repris avant la fin de la semaine
A l'unanimité les mineurs ont décidé de oontl-
| nuer la grève.
On annonoe qu'une nouvelle manifestation aura
I lieu dimanohe aveo le oonoours de MM. Létang
I et Zévaàs, députés, et du docteur Ferroul.
Violences sur un supérieur
üresi, 10 Janvier.
Le canonnier de marine Ronday, qui avait frap-
I pé au visage le lieutenant Kervenoael le soir de
la Ssinte-Barbe, est sorti de l'hôpital maritime
I ou il avait été mis en observation par le rappor-
| teur du conseil de guerre maritime, comme ne
I jouissant pas de ses facultés mentales. Il a été
| ecroué 6 la prison maritime en attendant sa re-
I mise aux autorités judiciaires du 11e corps dont
I II dépend oomme soldat oolonial.
Il sera transféré A Mantes.
Nouvelles de la Marine
Nantes, 10 Janvier.
On annonoe la mort, à Saint-Mars la-Jallle, du
capitaine de Vaisseau en retraite Victor Bory.
On se souvient que o et o ffloier accomplit, en
J893, l'un des plus brillante faits d’armes de oe»
derniers temps en forçant aveo un mauvais ba-
teau, « l'Inoonstant » les passes de Paknam au
Siam.
Le capitaine de vaisseau Bory était igé de oin-
quante-sept ans II était commandeur de la Lé-
gion d'honneur.
La Protection des Chemins de Fer.
Le Cap, 10 janvier.
Le Central Ralfway fait protéger sa ligne par
son propre personnel ; mais II est nécessaire de
reoourlr aux troupee peur garder les passages
de Montagu et de Barrldale, qui sont, en réalité,
les seules entrées per le Sud, en venant du
Karoo.
Les volontaires.
Le Cap, 9 janvier.
Quatre troupee de fusiliers montes partiront
demain pour Piquetberg-Road. On prépare acti-
vement d’autres détachements pour la même
destination. Le recrutement continue.
On emploie les marins et l'Infanterie de marine
pour garder le» docks et leurs aborde ; Il en ter»
envoyé également pour relever lee autre* troupes.
Lee soldats anglais oonvalesoeota garderont à
l'avenir les prisonniers boora A bord des navires.
La Défense du Rand.
Durban, 10 janvier.
Des nouvallo» reçues du Rand semblent indi-
quer que la ville de Joanneeburg est plue morte
qu'elle ne Ta jamais été depuis le oommenoement
I de* hostilités. On envole chaque jour de nou-
veaux oorpa d’Irrigullere dans le Reed, «t or
presse l'achèvement des dispositions A prendre j
pour le protéger. (
Lord kltohener a permis de lever deux eaos- <
drons supplémentaires de fusiliers monté*. <
On a envoyé d’ici, au dépôt de Pietermaritz-
burg trois oents hommes et sept offlolers du régi- j
ment indien; on oroit qu'ils partiront pour le t
Transvaal dans quelques Jsurs. Huit cents hom- <
mes du même régiment sont prêts à partir dans j
le oou ant du même mois. j
Le Comité Uitlander. j
| >
Le Cap, 9 janvier I
Le Comité uitlander local a offert sen assistan-
ce pour la formation d'une garde des lignes. D’au-
tre part, Il s’est plaint A Sir Alfred Milner de la 1
politique adoptée par les autorités militaires. i(
proteste contre le maintien ou contre la nomlna
lion des Boers dans Iss postes officiels
Il n’y aura pas de paix possible, dit -il, tant qu’on
laissera aux Boers la fsollité qu’ils ont actuelle,
ment d'obtenir des renseignements dignes de fol j
par l'entremise de oea fontlonnairee
Il réclame en outre ountre lee prèetêrecee
Injustes qui seraient données A certains négo-
ciants dans la fourniture des approvisionnements
Bruit de Combat.
Joannesburg, 10 janvier. I
De nouvelles reçues de Magaliesberg, il resuite
que les Boers et la colonne du général Paget ont
été en contaot ; toutefois, on n'a pas de détails, I
car le temps ne permet pas de servir de l’hilio
graphe.
DÉPÊCHES DU MATIN
Paris,ll januier, 7 h. $0 m.
Etat-Major général.
Les généraux de brigade de Butler
I commandant la brigade de cavale-
rie du 5e corps à Vendôme, et Ser-
vat de Laisle. disponible, sont pla-
cés dans la deuxième section (reser-
ve) du cadre de l’état-major générai
de l’armée.
Le Comité des Chemins de Fer ]
M. Baudin, ministre des travaux
publics, rient de soumettre A 1 a si-
gnature du Président de la Répu-
blique un décret relatif à la compo-
sition du Comité consultatif des che-
I mio8 de fer.
De nombreux membres de i’an-
I cien conseil sont maintenus en fono- I
I tions.
Parmi les membres nouveaux
I nous citerons: MM. Leydet et Ra- I
1 tier, sénateurs ; Debussy, Paul Fau-
I re, Jourde et Lhopiteau, députés;
I le directeur de l'Assurance et de la
Prévoyance sociales et le directeur
I du matériel et de la construction au
ministère du commerce, des (postes
et télégraphes); le président du tri-
I bunai de commerce de la Seine ;
I Isaac, président de la Chambre de
I commerce de Lyon ; d’Orbigny, pré-
sident de la Chambre de commerce
de La Rochelle, etc.
Travaux sur les Epidémies.
Sur la proposition de l’Académie
de médecine, par arrêté du minis-
tre de l’intérieur, M. Vergely, doc-
I teur en médecine à Bordeaux, reçoit
| une médaille en vermeil pour ses
I travaux spéoiaux sur les épidémies
I en 1899.
Le Banquet de la Papeterie
UN DISCOURS DE M. MILLERAND
M. Millerand, ministre du com-
| merce, a présidé hier soir le banquet
I offert par la Chambre syndicale de
la papeterie pour fêter la décoration
I de son président.
Dans son discours, le ministre,
I après avoir félicité le nouveau 16-
I gionnaire et rappelé les brillants
I succès remportés par la papeterie à
l’Exposition universelle, a ajouté :
II Puisque j’ai la bonne fortune de
I me trouver oe soir dans une assem-
I biée de patrons, Ils me permettront
I de leur dire deux mots sur le projet
I qu’on appelle aveo une égale inexac-
i titude tantôt Jle projet sur l’arbitra-
£> obligatoire, tantôt le projet sur
grève obligatoire. *
11 M. Millerand oonstate que le pro-
et a soulevé de violentes critiques,
jue le gouvernement est prêt A ac-
jueillir A condition qu’elles soient
iègagées de tout calcul politique.
n Sans vouloir suspecter la sincé-
rité de personne, continue le minis-
tre, nous nous défions un peu des in-
dignations qu’on suggère et des
protestations qu’on copie; nous nous
méfions surtout des grands mots et
phrases ronflantes : le plus petit ar-
gument ferait bien mieux notre af-
faire.
» Nous ne perdrons pas de
temps A démontrer A nos adversaires
de la Droite que le projet n’a pas
été calculé pour u ruiner l’industrie
nationale » ni pour u préparer le
triomphe du collectivisme », ou A
ses adversaires de la Gauohe que
ses auteurs ne se u sont point propo-
sé en le présentant de se rouler u aux
pieds du patronat.» Il nous suffira
de soumettre aux gens de sang-froid
et de bonne foi, tels que ceux qui
nous «coûtent, ces simples observa-
tions : i
// La grève, c’est-A dire l’explosion
du conflit entre l’employeur et ses
employés, est un phénomène écono-
mique dont la fréquence et l'intensité
sont indépendantes et des personna-
lités qui sont au pouvoir et même
de la forme du gouvernement. Les
Etats-Unis, l’Angleterre, pour ne
citer que ces deux pays, ont connu
des grève d’une importance et d’une
durée telles que la France n’en a ja-
mais vues 1
» Que de fois, et tout récemment
encore, n’avons-nous pas lu précisé-
ment dans les feuilles qui se mon-
trent le plus hostiles au projet que
notre industrie est quotidiennement
A la merci de meneurs qui contrain-
draient par la menace et l’intimida-
tion la majorité des ouvriers à arrê-
ter subitement le travail sans préa-
vis, sans même s’étre donné la peine
de formuler des exigences précises,
sans nui souci des commandes de la
clientèle et de la concurrence l
» Or, le projet qui a été présenté
par le président du conseil et moi au
Parlement contient ces trois disposi-
tions caractéristiques : d’abord la
grève ne peut être declaree qu’après
que les ouvriers ont, par écrit, for-
mule leurs demandes ; ensuite, entre
la rédaction de ces demandes et le
vote éveutuei de la grève, un délai
est prévu obligatoire. La grève enfin
ne peut être, en aucun cas, pronon-
cée si la majorité des ouvriers, vo-
tant au scrutin secret, en décide
ainsi.
» Que l’on critique les procédés par
nous choisis, que l’on débatte l’éten- I
due du delai, que ceux-ci le jugent
excessif, ceux iA insuffisant, rien de I
pins naturel, de plus légitime, et
nous sommes prêts A discuter. Mais
que l’on se borne à opposer à un pro-
jet de ce genre de pures déclarations,
sans rien proposer A la place qui soit
dénaturé A modifier la situation pré-
sente, une telle méthode juge l’oppo-
I sition réduite à s’en contenter.
n Pour nous, convaincus de l’ur-
gence de porter remède aux périls
d’une législation qui a reconnu avec
I raison la légitimité de la grève sans
I rien prévoir pour en régler les péri- 1
Séties, en atténue* les risques ou eu
Ater la fin, nous n’avons pas hésité
I A prendre i’initiative et la responsa- I
biltté que commandait A un gouver-
I nement digne de ce nom le senti-1
ment de son devoir ! n
Les Marins du “ d’Entrecasteaux ”
Toulon, 10 janvitr. I
Le croiseur " d’Entrecasteaux ”,
I qui portait pavillon du contre ami-
ral Courréjolles en Extrême-Orient,
! et qui est arrivé hier, a| débarqué
I hit r soir ceux de ses marins qui tai-
I saient partie de la colonne interna-
I tionaie A Takou A la défense de la
cathedra le de Peltang et A la défen-
se des légations de Pékin.
1 Ces braves, qui résistèrent aux
I Boxeurs pendant six semaines, ont
I tous été décorés de la médaille mili-
taire. Descendus le soir A terre, ils
ont été fêtés par la population.
Les Troupes chinoises.
New-York, lt janvier.
Une dépêche de Pékin du 9 jan-
vier dit :
» Un chinois venu de Si-Ngan-Fou,
où la cour se trouve encore actuel-
lement, décide que 85 000 soldats
Chinois y font journellement l’exer-
cice, la plupart armés de fusils mo-
dernes.
u La population serait foncière-
ment xénophobe ; elle croit qu'elle
serait en mesure de vaincre les
alliés en bataille rangée. »
La question des indemnités.
Washington, 10 janvier.
Le président Mao-Kinley a décidé
de retirer la proposition faite par les
Etats Unis de transférer de Pékin à
Washington ou dans une capitale
européenne les négociations relati-
ves aux indemnités et la révision
i des traités de commerce.
A la Cour impériale.
Shanghai, 10 janvier.
Un télégramme de Si Ngan-Fou
I dit que quelques-unes des clauses
I proposées ne peuvent être acceptées.
L’empereur et l’impératrice douai-
I rière en sont, dit la dépêche, très
troublés.
Le télégramme ajoute que la Cour
a télégraphié A Liu-Kun Yi et A
Tchan-Tchi-Tung d’aller immédia-
tement A Pékin pour conférer avec
les ministres étrangers et avec les
commissaires chinois, et tenter de
faire modifier ces clauses.
Les vices-rois ont reçu l’ordre,
dans le cas où ils ne pourraient aller
A Pékin, de proposer aux ministres
une localité où la conférence pourrait
avoir lie u. , , , „
Liu-Kun-Yl aurait suggéré à 1 em-
pereur :
1 ‘ La suppression de la distinction
entre Mandchous et Chinois ;
2- L’ouverture d’écoles dans tout
l’empire ;
3- L’instruction obligatoire pour
les Mandchous et les Chinois :
4- La suppression de la subvention
annuelle des Mandchous, qui au-
raient, par contre, l’autorisation de
faire le commerce et d’entrer dans
I les professions libérales.
DÉPÊCHES DU SOIR
5 h. 16.
CONSEIL DES MINISTRES
Les ministres se sont réunis ce
matin A l’Elysée sous la présidence
de M. Loubet.
Ministère de la guerre!
Le général André, minisire de la
guerre, a fait signer un projet
tendant à supprimer les conditions
détaillé imposées jusqu’ici pour le
recrutement et les engagements
dans l’armée.
Il a fait signer également un
second projet ayant pour but de faci-
liter le recrutement des officiers de
réserve en faisant appel aux dis-
penses de i’artioie 23 de la loi de
1889.
Légion d’Honneur.
M. Jean Dupuy, ministre de
l’agriculture, a soumis au Conseil
ses propositions concernant les nomi-
nations dans l’ordre de la Légion
d’Honneur.
Mouvement Judiciaire.
M. Monis garde des sceaux, aiait
signer un mouvement judiciaire
portant notamment sur le ressort
de Paris.
S h. 45
Sauvetage de la « Russie »
I Faraman, 8 heures, 60 matin. —
I Pendant la nuit de nouvelles tentât 1-
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