Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1901-05-25
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 mai 1901 25 mai 1901
Description : 1901/05/25 (A34,N187). 1901/05/25 (A34,N187).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k52663609
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
Tranta-quatriAnje Année — N* 187
mtnon
Prix K Centimes
mtautraon
Samedi 25 Mai 1901.
L’INDÉPENDANT
DES BASSES-PYRÉNÉES
Paraissant toixs les joixrs excepté le XDinciarLclie.
ABONNEMENTS :
a Msn a mu i ut
} au, département et limitrophee... 6fr. » 10 fr, 30 fr.
j.utrea département» 6 50 13 - *
Murea et Inatituteurs de» Baaaaa-Pyréuéea... 8 - 16 •
Four l'jilranger : prix du Département et port en tut.
KJtDA.OTION J* AXStkCXXrXBXX&A.XXOXr I 11, rua
Rédacteur en Chef : Octave AUBERT.
tout te qui contenu lee Abonnement* n Us Annonces, iatt lire adressé i Pan
i M. Georges BAUBBT, Administrateur-Comptable. — A Paru, aux ileer.es Agences pour Us Annonce».
Le» Manuaorlta non tnaér»» n» «ont paa rendu».
ANNONCESt
Annonce» judiciaire» 20 «. ia iigae.
Annonce» ordinaire» 25 —*
Réclame» 40 —
Chronique locale ou Fait» divers Où —
Le» Annonce» de durée te traitent i/er/itt
BOURSE DE PARIS
2e Mai 1901
tofO Perpétuel
j o o Amortissable t*»’ 53
tl/2 0/0 1894 1®L40
COURS D’OUVERTURE
COUUONUIUA ras ta CRÉDIT Ltoww
24 Mai tm I
Crédit Lyonnais *»®j{ 2?.
l’.jlUn 5 0/0 •» *2
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Canal tle Suât... 3*T1? 22
Sosuovtca J'?®* ®®
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Bord Sapaja» (actiana) *J 3 w
EXTRAIT DE LA COTE OFFICIEU-t
23 Mai iHOt I
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«odéte Général» ®® |
KHI.... }-H® 22
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1 0.0 Anglala coo»olldé ®J\®I®
4 0 0 Aulrlcltlen, Or J;-JW
b 0/0 Argentin 1830 497.00
8I»C»L»Ü», 23 Mai. - Changa anr Parla, 37 30 0 0
change aur Londres, 34 52.
Lnoosva. .'3 Mai. - Chango »ur Parla, 700 59 ; ubang
aur Londraa, 37.02.
Bt aioa.Aïa»a, 23 Mai. — Prim» »r, 133 10
K.o-i.t-Jiv-.iRü, 23 Mai. — Clianga aur Londre»
tî 3/4. — Change aur Parla, 00.50.
ViLMIllH,23 Mai. — Change aur Landraa. 10 1/4
TELEGRAMMES
Service spécial de l'INDÊPENDANT
TÉLÉGRAPHIQUE ET TÉLÉPHONIQUE
REPÊCHES DE LA NUIT
Paris, Î3 mai, 9 h. 3.
La question du costume ecclésiastique.
La chambra oriminolle de ia Cour de cassation,
présidée parM. Loew, était saisie aujourd’hui d’un
pourvoi formé contre un jugement du tribunal de
simple polloe de Saint Étienne, déclarant que :
a Va pouvait avoir d'effet, /'arrêté par lequel le
maire ara,t interdit le port du ooatume eoolésiae
tique, sur le territoire de la commune à tout eco/é-
siastique s’y occupant par des fontions sacerdo-
tale. M
Sur le rapport du conseiller Routier et les oon-
olus'ons conformes de l’avocat général Duboin, la
ooj* a rejeté le pourvoi par oe motif .' qu'en se
bo-runr A rappeler In loi de Germinal au X ot
l'arrête des consuls, lesquels ne comportaient pas
de sanction, l'arrêté du maire n'en comportait
pss davantage.
Dans ses oonolusions, /’avocat général Duboin a
fa t obsarvarque la question se serait posée autre-
ment si le maire avait prie son arrêté en vertu
des pouvoirs de police que lui confère la loi de
71<34 et en invoquant l'ordre public.
Le veuve de Brescl
New-York, S3 mai.
A la nouvelle du suioide de Bresei, sa veuve i
dit à un représentant de la presse :
n Maintenant qu'il n'est plus, Il n'y a plus di
faisons de rien osofier. Je puis dire d'une façoi
absolue qu'il n'y a jamais eu de complot. Il es
taux qu’il ait agi comme ohef ou agent d'une ban
de d'anarchistes en tuant le roi. L'aote a été en
tièrement individuel et II en a conçu lui même /(
projet.
La chasse aux Boxers
Berlin, 94 mai. m.
Le maréchal de Waldersee mande de Pékin lé
22 mai : .
« Du nord-ouest de VJ an, à 29 kilomètres de
Pao-Tmg Fou ont eu lieu quelques rencontres en
tre les étaohements du bataillon Wisohura et des
troupes dispersées de Boxers. L’ennemi a perdu
110 hommes ; nous avons eu deux blessés. »
Nouvel interrogatoire de Brière
Chartres, 23 mai.
Brière a été entendu aujourd’hui par le juge
d'intruotion qui l'a interroge sur la tentative o as-
sassinat dirlgèeen 7876 sur la tante de sa femme,
Mme Boileau.
Le rapport d’un médecin légiste.
Le médecin légiste ne déposera pas son rap-
port avant quinze jours, le juge l’ayant ohargi de
constatations nouvelles.
Conseils de Préfecture.
M Dumas, conseiller de prèfeoture du Tarn-
et-Garonne, est nommé conseiller de préfecture
delà Drôme, en remplacement de M. Baissao,
nomme oans le Tarn-et Garonne.
Postes et Télégraphes.
M Roy, Inspecteur des postes et télégraphes,
à Châions-sur-Marne, est nommé A Me/un, en
remplacement de M. Maubla', nommé direoteur
A Folx.
Les Manoeuvres d’Escadre.
Ajaccio, 23 mai.
Los troupes de débarquement de l'escadre se
sont rendues dés la première heure dans les
parages d'Aspreto, où ell s se sont livrées A des
I manoeuvres très intéressantes concernant I atta-
I que et la défense des farts. Ce» manoeuvres ont
I complètement réussi.
I L'esoadre a quitté notre port ce matin pour
I évoluer on pleine mer jusqu'à vendredi soir Elle
mouillera A Bastia dans la nuit de vendredi, où
elle séjournera, puis appareillera lundi pour
I Toulon.
Les troubles en Russie
6 POLICIERS TUÉS
St-PétersOourg, 21 mai.
I Outre les oas de blessures et contusions d’un
I assez grand nombre d'individus, survenus pendant
I les réoents désordres ouvriers de St-pèlersbourg,
1 on signale maintenant que six agents de polioe
I ont été tués au début de la lutte, quand l'autorité
I n’avait encore qu'une force insuffisante & opposer
I aux grévistes.
En Espagne
MEETING RÉPUBLICAIN
Barcelone, 23 mat.
Un meeting de républicains a eu lieu ce matin
De violents dlsoours ont ôté prononcés. Les or a-
I teurs ont exeltê le peuple, en a-mes, au aorutin
I d’aujourd’hui. ... , ...
De nombreux cris de :
P0UC8Ô8.
1 La réunion s'est terminée au eri a de : « Vive i a
I République l a sans Inoldent.
DÉPÈCHÉÏTDU MATIN
Paris, U mai, 7 h. m.
Dîner à l’Elysée.
M. le Président de la. République
I et Mme Loubet ont offert hier soir
1 un diaer en l’honneur de M. Paul
| Doumer, gouverneur général de
* l’Indo Chine, et de Mme Doumer.
t I Assistaient au dîner : le president
- du conseil et Mme Waldeck-Rous-
‘ seau ;M et Mme Leygues, M. De-
crals ; MM, Binger et Roume,direc-
teurs au ministère des colonies ;
kf. et Mme Decrals; MM. Le Myre
de Viliera, Etienne et Dorian, dèpu- j
tés, etc. etc.
Le Président a eu l’heureuse pen-
sée, ea dehors de toute tendance ou .
préoccu >ation d’ordre politique, de
réunir autour de M. Doumer quel-
ques uns de ceux qui ont le plus con-
tnbué depuis quelque temps à l’ex-
tension et à l’exploration de notre (
domaine colonial.
Banquet de la Ligue
de l’Enseignement.
La section parisienne de ia Ligue
de l’Enseignement avait organisé
hier soir un banquet, sous la prési
dence du général André, ministre
de la guerre, qui était entouré de
M. Jacquin, président de la Ligne,
et de M. Léon Bourgeois, ancien
président.
DISCOURS DE U. IACQU1M
Au dessert, M. Jacquin a porté un
toast au président d’honneur de ia
Ligue, M. Emile Loubet, qui a tenu
i. rester toujours ligueur. M. Jac-
quin, saluant ensuite la présence du
général André, dit que la Ligue de
l’enseignement n’ayant jamais séparé
l’instruction civique de l’instruciion
militaire, la place du ministre de la \
guerre était évidemment marquée
dans ce banquet.
M. Jacquiu rappelle ensuite qu’en
assistant à l'inauguration de 1 a statue
de Jean Macé, fondateur de ia Ligue,
Je gênerai Andra a tenu à s'assoit.or
à une grande manifestation de foi
luïqua et républicaine. Et après avoir
fait l’étogo de tous les amis do ia
Ligue, M. Jacquin n’a eu garde d’ou-
blier le nom de M, Léon Bourgeois
qui, après avoir reçu la Ligue des
mains expirantes de Jean Macé, lui
a consacré tout son dévouement et
a si puissamment contribue à son
développement et à sa grandeur,
(Triple salve.)
M. Jacquin, après avoir fait élo-
quemment appel aux généreux es-
prits pour la continuation de l’oeuvre
éducatrice entreprise par Jean Mane
lève son verre en l’honneur du mi-
nistre de la guerre.
Discours du général André
Le général André fait à son tour,
dans un discours très applaudi,l’eloge
delà Ligue l’enseignement, véritable
union sociale qui réunit tous les hom-
mes, quelle que que soit leur manière
de concevoir les choses.
u La lut te entreprise contre l’obs-
curantisme doit être plus que jamais
continué, dit il, c’ect le flambeau des
connaissances de la lumière que vous
portez sur toute l'étendue du terri-
toire. Nous ne pouvons que vous en
avoir de la reconnaissance. »
Le général André termine son
discours * n remerciant la Ligue au
nom de l’armée et du pays et en
unissant dans un même sentiment de
gratitude les noms de Jean Macé,
Léon Bourgeois et Abel Jacquin.
Mouvement judiciaire
Le u Journal officiel » {publie j ^
e mouvement judiciaire suivant : s
Sont nommés : t
Président du tribunal de Rodez, e
W. Viala, juge à B-ziers, en rempla- I c
jement de M. Roques, décédé. I g
Juge au tribunal de Béziers, M. I s
[■ausas, juge au tribunal de Tulle.
Président du tribunal do Saint- I
Graudens, M. Nadaud, président à
Grrasse.
Président du tribunal de Grasse,
M Casematte. président de Sancerre. (
V’ioe-président du tribunal de Be- j (
ziers (siège crée), M Peiiotier, pré j
sident à Melle. J
President à Melle, M. Pabon, avo-
cat, ancien bdtonui r. i
Juge au tribunal de Béziers, siège
créé, M. Sèré, juge d’instruction A
Saint-Pons.
Juge à Saint Pons, M. Toulouse,
juge suppléant chargé de i’instruc- I
tion à Lombez.
Président du tribunal de Sancerre,
M. Borgella, juge d’instruction à St-
Gaudens.
Juge au tribunal de Tarbes, M
Loustaunau, juge d’instruction à I
Mont-de-Marsan, en remplacement
de M. Laverny. démissionnaire.
Juge au tribunal de première ms- |
tance de Grenoble, M. Laurin, jv.ge I
suppléant A Vienne.
Sont charges de l’instruction ducs
les tribunaux de Barbezieux, M. I
Rousseau, juge au siège; de Largen- j
tière, M. Picard, juge au siège.
Aux termes du même decret le j
siège de juge au tribunal de Saint- i
Gaudens laissé vacant parM. Bor-
galla est supprimé.
Le siège de juge au trjbunal de i
Tulle laissé vacant par M. Saussts j
est supprimé.
Le siège de juge au tribunal de
kfont-de Marsan laissé vacant par
M, Loustaunau est supprimé.
La Télégraphie sans Fil.
Toulon, 24 mai.
Des expériences très importâmes
de télégraphie sans fil,que la marine
a suivies avec le plus grand intérêt,
ont lieu en ce moment à Biot, une
halte entre Antibes et Nice. Là, d ans
une plaine dont le terrain rappelle
celui de la Crau, la Wirilen Tele-
graph and Signal et Die Marconi
international marine communica-
tion ont obtenu du gouvernement
français l’autorisation de se livra r &
des expériences ayant pour but de
relier la Corse au continent et qui
ont pleinement roussies. On a en-
voyé des télégrammes à Ca/vi. dont
la lecture était aussi facile que ceux
t‘ ans mis par les bureaux télégra-
phiques, et la distance est de ISO
kilomètres. Le mât supportant la
lanterne munie de l’appareil est à
cent mètres de la voie ferree et
pénètre dans une auberge où ia
compagnie anglaise a loue une salie
et des chambres.
Les représentants de MM. Bra-
rield et Densham ont installé plu-
ieurs postes achetés par les gouver-
ements allemand et anglais. Ils mon-
rent le matériel dont ils se servent
t en expliquent le fonctionnement.
>n est môme surpris qu’ils dévoilent
.insi le dispositif qui assurerait le
uccès des transmissions à grandes
listances.
En Espagne
Barcelone, 24 mai, matin.
Tout fait prévoir que le scrutin
•hangera entièrement les résultats
les élections. Jusqu’à présent, le
scrutin donne la majorité à 4 cata-
lenistes et 2 républicains.
La gouvernement a prescrit aux
autorités ia plus grande impartia-
lité.
Barctlone, 24 mai matin.
M. Pi y Mar gai. ancien président
de la République espagnole, est parti
de Barcelone pour Madrid. Les mem-
bres du parti fédéraliste et nombre
de oataianistes lui ont fait A son dé-
part une ovation enthousiaste.
Au Maroc.
D’après une dépêche de Toulon à
la ff ChaDzy » serait envoyé sur les
côtes du Maroc pour rejoindre le
tî Pothuau et le Du Chnyla.
Le Suicide de Bresei.
On télégraphie de Rome que la
mort de Bresei fut rapide. Un gar-
dien qui le vit se pendre accourut,
mais il était déjà mort. Bresei em-
ploya un essaie mains qu'il fixa au
grillage de sa cellule, à deux métrés
du soi.
Au Transvaal.
Un télégramme de Capetown dit
que les Boërs se moatrent très actifs
le long du chemin de fer de Delagoa,
—De nombreux combats ont eu lieu
A B&berton : 61 Anglais ont été tués
ou blesses. Il y a eu dans les dix neuf
premiers jours d’avril, parmi les
troupes anglaises du Sud de l’Afri-
que, 1,052 cas de fièvre entérite et
142 décès. 23 conducteurs indigènes
et 14 soldats ont etc atteints de ia
leste bubonique.
DÉPÊCHES DU Srtïlt
5 A.
CONSEIL DES MINISTRES
Les ministres se sont réunis ce
matin à l’Elysée sous ia présidence
de M. Loubet.
Le code militaire
M. Loubet a signé un projet modi-
fiant le code d’instruction militaire.
Les boissons hygéniques.
M. Jean Dupuy, ministre de l’agri-
culture a entretenu le conseil de la
13b FIDILLITO» D» L’INDÉPKNDANT
PIERRE DECOURCKLIJI
LES DEllT GOSSES
Elle s’occupait en même temps de retrouve» 1
Hélène, poursuivant une minutieuse enquête,
cherchant & suivre les traces de l’infortunée
depuis son départ de la maison du Parc des
Princes, .
La maison de déménagements qui avait opère
le transport de son mobilier n’existait plus...
Ou donna dans les bureaux de placement le
signalement des domestiques alors employés
dans la maison du Parc des Princes.
On remonta des locataires actuels des bouti-
ques voisines jusqu'à ceux qui les occupaient à
l’époque do dèpsrt d’Hélène de Montlaur.
Peine perdue !... On n’obtint aucun rensei-
gnement.
Et chaque soir, en rentrant, harassés de
fatigue, écoeurés de ce qu’ils avaient vu dans la
journée, désolés de leur continuel insuccès,
pales de remords et pleins d’effroi à 1a pensée
que longtemps, toujours peut-être, leur vie
découlerait éternellement semblable à ces
I mortelles heures d’angoisse. Robert d’Alboize
I et Carmen se retrouvaient...
Ils restaient longtemps silencieux, pensant
I chacun A part soi :
— Voila le châtiment I...
Mais Carmen se jetait dans les bra» de son
I mari en disant :
— Je t’aime!... Prends courage encore!
Cet amour, d’ailleurs, n’ôtait-il pas leur excuse
I n’était-il pas leur seul titre à 1 indulgence de
I Dieu, qui leur pa- donnerait peut-être leurfaute
! en faveur de cette tendresse t...
Un matin, au moment où Carmen et Robert
I se levaient de table après le déjeuner, le timbre
I de la grille d’entrée sonna, a»nonçantunn visite.
Un instant après, un domestique apporta une
I carte A d’Alboize... .
— Paul Vernier »... Je ne connais pas, ht-n
! en y jetant les yeux.
Et comme il regardait le valet d’un air inter-
I rogateur. , ,
— La personne qui demande A parler â mon
I colonel, dit celui-ci, parait être un ancien
I officier... Il porte le ruban rouge à la bouton-
I mère et est amputé d'un bras.
— Faites-le entrer dans mon cabinet,ordonna
I Robert... je vais allez le recevoir...
Et, le domestique sorti, s’adressant A Carmen :
— Rien de nouveau, n’est-ae pas l dit-il.
— Rien 1... Et toi I...
— Rien!...
I — Que dois-tu faire aujourd’hui ?
| — J’ai vu le» photographies prise» au Dépôt I
de la préfecture de tous les individus arrêtés
depuis le jour ou les gens qui devaient me
rendre ces let.res ont disparu ; aucune d’elles
ne rappelle les deux coquins auxquels j’ai eu
affaire. Il semble évident, et c’est l’avis de
tous les agents de la sùieté, qu’ils sont allés en
province pour une raiion que nous ne connais-
sons pas et qu’ils y resteront quelque temps,
s’ils trouvent des ressorrees pour y vivre. S ils
commettent quelque délit et s’ils sont arrêtés,
ordre est donné d’envoyer A la préfecture avis
de toute arrestation d’individus répondant h
peu près aux signalements que j’ai fournis ot
qui ont été adressés à qui de droit Chaque
jour je vérifierai ces renseignements. Enfin, le»
agents qui connaissent A fond cette population
de misérables, affirment que, malgré leur dis-
parition momentanée, ils reviendront è Paris,
où seulement ils peuvent exercer leur indus-
trie. Espérons dono que ce n’est pour nous
qu’un affaire do persévérance...
Que Dieu t’entende!... Moi, malgré
tous mes efforts, je n’ai pas une lueur, pas
un espoir.
— Nous payons bien cher les joies de notre
amour, Robert... Mais la tendresse me don-
nera le courage de tout supporter.
je t'adore, répondit Robert, très ému.
Sous ses .ciresses, elle eut un pâle sourire.
Va vite recevoir la personno qui est 14
lit-elle, et reviens aussitôt... Nous préparerons
ensemble l’emploi de notre journée...
Quand Robert d’Alboize pénétra dans soa
cabinet, le jeune h mme qui l’attendait était 1
debout devant ia cheminée...
it salua le colonel, qui lui désigna du doigt 1
un siège, et, silencieux, attendit qu’il voulut
bien exposer l’obiet de sa visite.
— Monsieur, dit l’arrivant, je vous prie
d’excuser ce que ma démarche peut avoir d’in-
solite et l’apparence d’indiscrétion qu’elle pré-
sente... Je viens vous demander quelques
renseignements au nom d’une personne que
vous avez connue autrefois et que peut-être
vous n’avez pas oubliée : Mme Hélène de
Montlaur.
— Hélène de Montlaur !...
Le colonel avait pousse ce cri avec un acceit
tel et son visage était devenu si pâle que Paul
Varnier, effrayé, se méprit aur la nature de
l’émotion qu’il avait produite.
Robert dAiboize avait vainement essayé de
se lever de son siège.
Il était retombe...
Sa cravate lui serrait la gorge : il étouffait.
— Cette personne, monsieur, poursuivait
Paul Vernier, a été accablée par une immense
infortune. Grâce a vous peut être, celle infor-
tune touche-trelie à son termo T
— Hôlônei... interrompit Robert,.. repre-
nant ses sens... Hélène t... Elle vit ?...
dites »... Répondez »...
— Oui, monsieur, elle vit.
— Vous en êtes sùr »
— Je vous l’atteste. Je la vois tou» les jours.
— Oh ? monsieur, s’écria d’Alboize, vous
nous apportez ce bonheur !...
Et bondissant, fou do joie, à travers les
escaliers, oublient toute convenance, il criait
au milieu de Iébahissement des valets :
— Carmen ! Carmen !...
Carmen, étonnée, accourut.
Robert, dans un sanglot, ne put que balbu-
tier, enlevant sa femme entre ses bras.
— Hélène!... Hélène!... vivante!... vi-
vante 1... Elle est vivante !...
Au seul nom de Carmen prononcé par le
colonel, Paul Vernier avait compris que 1»
mission dont il s’était chargé avait réussi.
Du jour où Hélène de Montlaur lui avait
raconté la rencontra qu’elle avait cru faire de
sa soeur et de Robert d’Alboize, le jeune
homme avait immédiatement fait les démar-
chés nécessaires pour obtenir des renseigne
ments sur le colonel...
Au ministère de la Guerre, où d’abord il
s’était rendu, on n’avait pu lui donner la
moindre indication.
Le colonel d’Alboize était en congé. On na
connaissait pas sa demeure.
Un employé èomplaisaut lui avait dit sim-
plement que, lors de la rentrée â Pana du
colonel, on pourrait probablement lui indiquer
son adresse.
Quant â sa situation, on savait vaguement
qu’il s’était marié â l’étranger. Mai» on igno-
rait absolument à quelle famille sa femme
appartenait...
A suivre.
mtnon
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maire ara,t interdit le port du ooatume eoolésiae
tique, sur le territoire de la commune à tout eco/é-
siastique s’y occupant par des fontions sacerdo-
tale. M
Sur le rapport du conseiller Routier et les oon-
olus'ons conformes de l’avocat général Duboin, la
ooj* a rejeté le pourvoi par oe motif .' qu'en se
bo-runr A rappeler In loi de Germinal au X ot
l'arrête des consuls, lesquels ne comportaient pas
de sanction, l'arrêté du maire n'en comportait
pss davantage.
Dans ses oonolusions, /’avocat général Duboin a
fa t obsarvarque la question se serait posée autre-
ment si le maire avait prie son arrêté en vertu
des pouvoirs de police que lui confère la loi de
71<34 et en invoquant l'ordre public.
Le veuve de Brescl
New-York, S3 mai.
A la nouvelle du suioide de Bresei, sa veuve i
dit à un représentant de la presse :
n Maintenant qu'il n'est plus, Il n'y a plus di
faisons de rien osofier. Je puis dire d'une façoi
absolue qu'il n'y a jamais eu de complot. Il es
taux qu’il ait agi comme ohef ou agent d'une ban
de d'anarchistes en tuant le roi. L'aote a été en
tièrement individuel et II en a conçu lui même /(
projet.
La chasse aux Boxers
Berlin, 94 mai. m.
Le maréchal de Waldersee mande de Pékin lé
22 mai : .
« Du nord-ouest de VJ an, à 29 kilomètres de
Pao-Tmg Fou ont eu lieu quelques rencontres en
tre les étaohements du bataillon Wisohura et des
troupes dispersées de Boxers. L’ennemi a perdu
110 hommes ; nous avons eu deux blessés. »
Nouvel interrogatoire de Brière
Chartres, 23 mai.
Brière a été entendu aujourd’hui par le juge
d'intruotion qui l'a interroge sur la tentative o as-
sassinat dirlgèeen 7876 sur la tante de sa femme,
Mme Boileau.
Le rapport d’un médecin légiste.
Le médecin légiste ne déposera pas son rap-
port avant quinze jours, le juge l’ayant ohargi de
constatations nouvelles.
Conseils de Préfecture.
M Dumas, conseiller de prèfeoture du Tarn-
et-Garonne, est nommé conseiller de préfecture
delà Drôme, en remplacement de M. Baissao,
nomme oans le Tarn-et Garonne.
Postes et Télégraphes.
M Roy, Inspecteur des postes et télégraphes,
à Châions-sur-Marne, est nommé A Me/un, en
remplacement de M. Maubla', nommé direoteur
A Folx.
Les Manoeuvres d’Escadre.
Ajaccio, 23 mai.
Los troupes de débarquement de l'escadre se
sont rendues dés la première heure dans les
parages d'Aspreto, où ell s se sont livrées A des
I manoeuvres très intéressantes concernant I atta-
I que et la défense des farts. Ce» manoeuvres ont
I complètement réussi.
I L'esoadre a quitté notre port ce matin pour
I évoluer on pleine mer jusqu'à vendredi soir Elle
mouillera A Bastia dans la nuit de vendredi, où
elle séjournera, puis appareillera lundi pour
I Toulon.
Les troubles en Russie
6 POLICIERS TUÉS
St-PétersOourg, 21 mai.
I Outre les oas de blessures et contusions d’un
I assez grand nombre d'individus, survenus pendant
I les réoents désordres ouvriers de St-pèlersbourg,
1 on signale maintenant que six agents de polioe
I ont été tués au début de la lutte, quand l'autorité
I n’avait encore qu'une force insuffisante & opposer
I aux grévistes.
En Espagne
MEETING RÉPUBLICAIN
Barcelone, 23 mat.
Un meeting de républicains a eu lieu ce matin
De violents dlsoours ont ôté prononcés. Les or a-
I teurs ont exeltê le peuple, en a-mes, au aorutin
I d’aujourd’hui. ... , ...
De nombreux cris de :
P0UC8Ô8.
1 La réunion s'est terminée au eri a de : « Vive i a
I République l a sans Inoldent.
DÉPÈCHÉÏTDU MATIN
Paris, U mai, 7 h. m.
Dîner à l’Elysée.
M. le Président de la. République
I et Mme Loubet ont offert hier soir
1 un diaer en l’honneur de M. Paul
| Doumer, gouverneur général de
* l’Indo Chine, et de Mme Doumer.
t I Assistaient au dîner : le president
- du conseil et Mme Waldeck-Rous-
‘ seau ;M et Mme Leygues, M. De-
crals ; MM, Binger et Roume,direc-
teurs au ministère des colonies ;
kf. et Mme Decrals; MM. Le Myre
de Viliera, Etienne et Dorian, dèpu- j
tés, etc. etc.
Le Président a eu l’heureuse pen-
sée, ea dehors de toute tendance ou .
préoccu >ation d’ordre politique, de
réunir autour de M. Doumer quel-
ques uns de ceux qui ont le plus con-
tnbué depuis quelque temps à l’ex-
tension et à l’exploration de notre (
domaine colonial.
Banquet de la Ligue
de l’Enseignement.
La section parisienne de ia Ligue
de l’Enseignement avait organisé
hier soir un banquet, sous la prési
dence du général André, ministre
de la guerre, qui était entouré de
M. Jacquin, président de la Ligne,
et de M. Léon Bourgeois, ancien
président.
DISCOURS DE U. IACQU1M
Au dessert, M. Jacquin a porté un
toast au président d’honneur de ia
Ligue, M. Emile Loubet, qui a tenu
i. rester toujours ligueur. M. Jac-
quin, saluant ensuite la présence du
général André, dit que la Ligue de
l’enseignement n’ayant jamais séparé
l’instruction civique de l’instruciion
militaire, la place du ministre de la \
guerre était évidemment marquée
dans ce banquet.
M. Jacquiu rappelle ensuite qu’en
assistant à l'inauguration de 1 a statue
de Jean Macé, fondateur de ia Ligue,
Je gênerai Andra a tenu à s'assoit.or
à une grande manifestation de foi
luïqua et républicaine. Et après avoir
fait l’étogo de tous les amis do ia
Ligue, M. Jacquin n’a eu garde d’ou-
blier le nom de M, Léon Bourgeois
qui, après avoir reçu la Ligue des
mains expirantes de Jean Macé, lui
a consacré tout son dévouement et
a si puissamment contribue à son
développement et à sa grandeur,
(Triple salve.)
M. Jacquin, après avoir fait élo-
quemment appel aux généreux es-
prits pour la continuation de l’oeuvre
éducatrice entreprise par Jean Mane
lève son verre en l’honneur du mi-
nistre de la guerre.
Discours du général André
Le général André fait à son tour,
dans un discours très applaudi,l’eloge
delà Ligue l’enseignement, véritable
union sociale qui réunit tous les hom-
mes, quelle que que soit leur manière
de concevoir les choses.
u La lut te entreprise contre l’obs-
curantisme doit être plus que jamais
continué, dit il, c’ect le flambeau des
connaissances de la lumière que vous
portez sur toute l'étendue du terri-
toire. Nous ne pouvons que vous en
avoir de la reconnaissance. »
Le général André termine son
discours * n remerciant la Ligue au
nom de l’armée et du pays et en
unissant dans un même sentiment de
gratitude les noms de Jean Macé,
Léon Bourgeois et Abel Jacquin.
Mouvement judiciaire
Le u Journal officiel » {publie j ^
e mouvement judiciaire suivant : s
Sont nommés : t
Président du tribunal de Rodez, e
W. Viala, juge à B-ziers, en rempla- I c
jement de M. Roques, décédé. I g
Juge au tribunal de Béziers, M. I s
[■ausas, juge au tribunal de Tulle.
Président du tribunal do Saint- I
Graudens, M. Nadaud, président à
Grrasse.
Président du tribunal de Grasse,
M Casematte. président de Sancerre. (
V’ioe-président du tribunal de Be- j (
ziers (siège crée), M Peiiotier, pré j
sident à Melle. J
President à Melle, M. Pabon, avo-
cat, ancien bdtonui r. i
Juge au tribunal de Béziers, siège
créé, M. Sèré, juge d’instruction A
Saint-Pons.
Juge à Saint Pons, M. Toulouse,
juge suppléant chargé de i’instruc- I
tion à Lombez.
Président du tribunal de Sancerre,
M. Borgella, juge d’instruction à St-
Gaudens.
Juge au tribunal de Tarbes, M
Loustaunau, juge d’instruction à I
Mont-de-Marsan, en remplacement
de M. Laverny. démissionnaire.
Juge au tribunal de première ms- |
tance de Grenoble, M. Laurin, jv.ge I
suppléant A Vienne.
Sont charges de l’instruction ducs
les tribunaux de Barbezieux, M. I
Rousseau, juge au siège; de Largen- j
tière, M. Picard, juge au siège.
Aux termes du même decret le j
siège de juge au tribunal de Saint- i
Gaudens laissé vacant parM. Bor-
galla est supprimé.
Le siège de juge au trjbunal de i
Tulle laissé vacant par M. Saussts j
est supprimé.
Le siège de juge au tribunal de
kfont-de Marsan laissé vacant par
M, Loustaunau est supprimé.
La Télégraphie sans Fil.
Toulon, 24 mai.
Des expériences très importâmes
de télégraphie sans fil,que la marine
a suivies avec le plus grand intérêt,
ont lieu en ce moment à Biot, une
halte entre Antibes et Nice. Là, d ans
une plaine dont le terrain rappelle
celui de la Crau, la Wirilen Tele-
graph and Signal et Die Marconi
international marine communica-
tion ont obtenu du gouvernement
français l’autorisation de se livra r &
des expériences ayant pour but de
relier la Corse au continent et qui
ont pleinement roussies. On a en-
voyé des télégrammes à Ca/vi. dont
la lecture était aussi facile que ceux
t‘ ans mis par les bureaux télégra-
phiques, et la distance est de ISO
kilomètres. Le mât supportant la
lanterne munie de l’appareil est à
cent mètres de la voie ferree et
pénètre dans une auberge où ia
compagnie anglaise a loue une salie
et des chambres.
Les représentants de MM. Bra-
rield et Densham ont installé plu-
ieurs postes achetés par les gouver-
ements allemand et anglais. Ils mon-
rent le matériel dont ils se servent
t en expliquent le fonctionnement.
>n est môme surpris qu’ils dévoilent
.insi le dispositif qui assurerait le
uccès des transmissions à grandes
listances.
En Espagne
Barcelone, 24 mai, matin.
Tout fait prévoir que le scrutin
•hangera entièrement les résultats
les élections. Jusqu’à présent, le
scrutin donne la majorité à 4 cata-
lenistes et 2 républicains.
La gouvernement a prescrit aux
autorités ia plus grande impartia-
lité.
Barctlone, 24 mai matin.
M. Pi y Mar gai. ancien président
de la République espagnole, est parti
de Barcelone pour Madrid. Les mem-
bres du parti fédéraliste et nombre
de oataianistes lui ont fait A son dé-
part une ovation enthousiaste.
Au Maroc.
D’après une dépêche de Toulon à
la ff ChaDzy » serait envoyé sur les
côtes du Maroc pour rejoindre le
tî Pothuau et le Du Chnyla.
Le Suicide de Bresei.
On télégraphie de Rome que la
mort de Bresei fut rapide. Un gar-
dien qui le vit se pendre accourut,
mais il était déjà mort. Bresei em-
ploya un essaie mains qu'il fixa au
grillage de sa cellule, à deux métrés
du soi.
Au Transvaal.
Un télégramme de Capetown dit
que les Boërs se moatrent très actifs
le long du chemin de fer de Delagoa,
—De nombreux combats ont eu lieu
A B&berton : 61 Anglais ont été tués
ou blesses. Il y a eu dans les dix neuf
premiers jours d’avril, parmi les
troupes anglaises du Sud de l’Afri-
que, 1,052 cas de fièvre entérite et
142 décès. 23 conducteurs indigènes
et 14 soldats ont etc atteints de ia
leste bubonique.
DÉPÊCHES DU Srtïlt
5 A.
CONSEIL DES MINISTRES
Les ministres se sont réunis ce
matin à l’Elysée sous ia présidence
de M. Loubet.
Le code militaire
M. Loubet a signé un projet modi-
fiant le code d’instruction militaire.
Les boissons hygéniques.
M. Jean Dupuy, ministre de l’agri-
culture a entretenu le conseil de la
13b FIDILLITO» D» L’INDÉPKNDANT
PIERRE DECOURCKLIJI
LES DEllT GOSSES
Elle s’occupait en même temps de retrouve» 1
Hélène, poursuivant une minutieuse enquête,
cherchant & suivre les traces de l’infortunée
depuis son départ de la maison du Parc des
Princes, .
La maison de déménagements qui avait opère
le transport de son mobilier n’existait plus...
Ou donna dans les bureaux de placement le
signalement des domestiques alors employés
dans la maison du Parc des Princes.
On remonta des locataires actuels des bouti-
ques voisines jusqu'à ceux qui les occupaient à
l’époque do dèpsrt d’Hélène de Montlaur.
Peine perdue !... On n’obtint aucun rensei-
gnement.
Et chaque soir, en rentrant, harassés de
fatigue, écoeurés de ce qu’ils avaient vu dans la
journée, désolés de leur continuel insuccès,
pales de remords et pleins d’effroi à 1a pensée
que longtemps, toujours peut-être, leur vie
découlerait éternellement semblable à ces
I mortelles heures d’angoisse. Robert d’Alboize
I et Carmen se retrouvaient...
Ils restaient longtemps silencieux, pensant
I chacun A part soi :
— Voila le châtiment I...
Mais Carmen se jetait dans les bra» de son
I mari en disant :
— Je t’aime!... Prends courage encore!
Cet amour, d’ailleurs, n’ôtait-il pas leur excuse
I n’était-il pas leur seul titre à 1 indulgence de
I Dieu, qui leur pa- donnerait peut-être leurfaute
! en faveur de cette tendresse t...
Un matin, au moment où Carmen et Robert
I se levaient de table après le déjeuner, le timbre
I de la grille d’entrée sonna, a»nonçantunn visite.
Un instant après, un domestique apporta une
I carte A d’Alboize... .
— Paul Vernier »... Je ne connais pas, ht-n
! en y jetant les yeux.
Et comme il regardait le valet d’un air inter-
I rogateur. , ,
— La personne qui demande A parler â mon
I colonel, dit celui-ci, parait être un ancien
I officier... Il porte le ruban rouge à la bouton-
I mère et est amputé d'un bras.
— Faites-le entrer dans mon cabinet,ordonna
I Robert... je vais allez le recevoir...
Et, le domestique sorti, s’adressant A Carmen :
— Rien de nouveau, n’est-ae pas l dit-il.
— Rien 1... Et toi I...
— Rien!...
I — Que dois-tu faire aujourd’hui ?
| — J’ai vu le» photographies prise» au Dépôt I
de la préfecture de tous les individus arrêtés
depuis le jour ou les gens qui devaient me
rendre ces let.res ont disparu ; aucune d’elles
ne rappelle les deux coquins auxquels j’ai eu
affaire. Il semble évident, et c’est l’avis de
tous les agents de la sùieté, qu’ils sont allés en
province pour une raiion que nous ne connais-
sons pas et qu’ils y resteront quelque temps,
s’ils trouvent des ressorrees pour y vivre. S ils
commettent quelque délit et s’ils sont arrêtés,
ordre est donné d’envoyer A la préfecture avis
de toute arrestation d’individus répondant h
peu près aux signalements que j’ai fournis ot
qui ont été adressés à qui de droit Chaque
jour je vérifierai ces renseignements. Enfin, le»
agents qui connaissent A fond cette population
de misérables, affirment que, malgré leur dis-
parition momentanée, ils reviendront è Paris,
où seulement ils peuvent exercer leur indus-
trie. Espérons dono que ce n’est pour nous
qu’un affaire do persévérance...
Que Dieu t’entende!... Moi, malgré
tous mes efforts, je n’ai pas une lueur, pas
un espoir.
— Nous payons bien cher les joies de notre
amour, Robert... Mais la tendresse me don-
nera le courage de tout supporter.
je t'adore, répondit Robert, très ému.
Sous ses .ciresses, elle eut un pâle sourire.
Va vite recevoir la personno qui est 14
lit-elle, et reviens aussitôt... Nous préparerons
ensemble l’emploi de notre journée...
Quand Robert d’Alboize pénétra dans soa
cabinet, le jeune h mme qui l’attendait était 1
debout devant ia cheminée...
it salua le colonel, qui lui désigna du doigt 1
un siège, et, silencieux, attendit qu’il voulut
bien exposer l’obiet de sa visite.
— Monsieur, dit l’arrivant, je vous prie
d’excuser ce que ma démarche peut avoir d’in-
solite et l’apparence d’indiscrétion qu’elle pré-
sente... Je viens vous demander quelques
renseignements au nom d’une personne que
vous avez connue autrefois et que peut-être
vous n’avez pas oubliée : Mme Hélène de
Montlaur.
— Hélène de Montlaur !...
Le colonel avait pousse ce cri avec un acceit
tel et son visage était devenu si pâle que Paul
Varnier, effrayé, se méprit aur la nature de
l’émotion qu’il avait produite.
Robert dAiboize avait vainement essayé de
se lever de son siège.
Il était retombe...
Sa cravate lui serrait la gorge : il étouffait.
— Cette personne, monsieur, poursuivait
Paul Vernier, a été accablée par une immense
infortune. Grâce a vous peut être, celle infor-
tune touche-trelie à son termo T
— Hôlônei... interrompit Robert,.. repre-
nant ses sens... Hélène t... Elle vit ?...
dites »... Répondez »...
— Oui, monsieur, elle vit.
— Vous en êtes sùr »
— Je vous l’atteste. Je la vois tou» les jours.
— Oh ? monsieur, s’écria d’Alboize, vous
nous apportez ce bonheur !...
Et bondissant, fou do joie, à travers les
escaliers, oublient toute convenance, il criait
au milieu de Iébahissement des valets :
— Carmen ! Carmen !...
Carmen, étonnée, accourut.
Robert, dans un sanglot, ne put que balbu-
tier, enlevant sa femme entre ses bras.
— Hélène!... Hélène!... vivante!... vi-
vante 1... Elle est vivante !...
Au seul nom de Carmen prononcé par le
colonel, Paul Vernier avait compris que 1»
mission dont il s’était chargé avait réussi.
Du jour où Hélène de Montlaur lui avait
raconté la rencontra qu’elle avait cru faire de
sa soeur et de Robert d’Alboize, le jeune
homme avait immédiatement fait les démar-
chés nécessaires pour obtenir des renseigne
ments sur le colonel...
Au ministère de la Guerre, où d’abord il
s’était rendu, on n’avait pu lui donner la
moindre indication.
Le colonel d’Alboize était en congé. On na
connaissait pas sa demeure.
Un employé èomplaisaut lui avait dit sim-
plement que, lors de la rentrée â Pana du
colonel, on pourrait probablement lui indiquer
son adresse.
Quant â sa situation, on savait vaguement
qu’il s’était marié â l’étranger. Mai» on igno-
rait absolument à quelle famille sa femme
appartenait...
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