Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1901-05-24
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 mai 1901 24 mai 1901
Description : 1901/05/24 (A34,N186). 1901/05/24 (A34,N186).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
Il fat ministre d&ns le célèbre cabi-
net Bourgeois-Doumer que la question
de l’impôt sur le revenu fit tomber,
après une édifiante consultation des
Conseils généraux.
Il ne sera pas surprenant que la
question de l’impôt sur le revenu
occupa quelque peu le tapis avec un
président tel que M. Mesureur et un
rapporteur du budget tel que M. Mor-
lou.
M. Mesureur et M. Merlou ont été
nommés sans conc rrent. Ceci prouve
que le- discussions ne seront pas bien
âpres.
M. Rouvier, un des plus grands
financiers du Parlement, a décliné
toute candidature, parce qu’il est déjà
président de la Commission spéciale
qui s’occupe de l’impôt sur le revenu.
D’ailleurs M. Mesureur a envisagé
très sainement et très nettement la
situation.
On ne peut dire avec plus de simpli-
cité des choses plus raisonnables et
plus modérées :
Le budget de 1902 ne comporte aueune
réforme Importante, et celte tâche appa-
raît cette année plus modeste que les
ant ées précédentes.
Elle n’en sera pas moins laborieuse.Vous
aurez à coeur, tout d’abord, de l’accomplir
rapidement et de mettre le Parlement en
état de voter le dernier budget de cetto
législature, à sa date normale, c’est-à-dire
pour la fin de l’année. Tous vous donnerez
le concours de votre expérience â l’oeuvre
de contrôle qui nous appartient. Si divisés
qae nous puissions être sur le terrain poli-
tique, eu entrant ici nous éprouvons le
même souci de la prospérité des finances
de ia République, la môme passion géné-
reuse pour un juste et équitable emploi des
impôts qui pèsent sur le pays.
Vous apporterez au ministre des finances
l'aide qu’il réclamait du Parlement pour
enrayer les accroissements de dépenses
que chaque département ministériel, dans
la recherche du mieux et du bien, est
ent aîné à proposer.
Vous réaliserez, sans faiblesse, des éeo-
notii es -éri iuses et nécessaires Vous n’on-
bli- z pas, en effet, qu’une grande réforme
— les retraites ouvrières — est prochaine,
qu’elle a fait naître dans la démocratie des
espérances qui ne peuvent être déçues.
La sincérité du budget de 1902, son élas-
ticité, doivent permettre aux budgets pro-
chains de supporter les charges nouvelles
que cette réforme apportera avec elle.
En travaillant ainsi, Messieurs, nous
aurons fait tout notre devoir.
La sagesse môme a parlé par l’or-
gane de M. Mesureur.
Il est certain que la politique des
économies, si elle n’est pas la plus
bruyante et la plus glorieuse,est vrai-
ment la plus patriotique.
Par elle on arrivera aux réformes
sociales qui doivent être l’honneur du
siècle commencé. Sans elle, on ne
peut que promettre et décevoir.
La commission du budget a décidé
qu’elle se réunirait après la distribu-
tion du rapport de M. Merlou sur l’im-
pôt sur le revenu.
Nous pensons que cette procédure
doit avoir pour but et pour résulta» de
déb ayer le terrain, car l’incorporation
d’uni réforme fiscale aussi importante
•t aussi hasardeuse ne peut cadrer
avec les résolutions de rapidité prises
par la commission.
C’pst M. Mesureur lui-méme qui a
déclaré au nom des radicaux et des
radicaux-socialistes que le budget de
1902 ne comporte aucune réforme
importante.
OCTAVE AUBERT.
La Commission du Budget.
La commission du budget de 1902 s’est
réunie pour constituer son bureau Elle a
nommé président M. Mesureur, par 28 voix
conire une à M. Lockroy, qui n’étall pas
candidat, et 2 bulletins blancs.
Ont été nommés, à l’unanimité, vice-
présidents : MM. Guiilain, Berger, Maurice
Faure et Trouillot ; secrétaires, MM.
Thierry, Perreau, Couyba et Sembat ; rap-
porteur général, M. Merlou.
La commission du budget a réparti ainsi
les différents rapports :
Finances, M. Hubbard.
Monnaies et médailles, M. Charronat.
Intérieur, M. Bérard.
Instruction publique, M. Maurice Faure.
Guerre, M. Berteaux.
Marine, M. Lockroy.
Agriculture, M. H. Ricard.
Commerce, M. Astier.
Justice, M. Pourquery de Boisserin.
Affaires étrangères, M. Dubief.
Colonies, M. Bienvenu-Martin.
Postes et télégraphes, M. Sembat.
Beaux-arts, M. Couyba.
Travaux publics, M. Aymond.
Chemins de fer, M. Bourrât.
Conventions, M. Berthelot.
Protectorats M Isnard
Services pénitentiaires, M Léo Meillet.
Nouvelles Diverses
Le président de la République et Mme Emile I
Loubet ont assisté hier à la cérémonie d’ou- I
verture des fêles organisées pour célébrer le
quarantième anniversaire de la création du I
Jardin d’Acclimatation. Le président et Mme I
Loubet ont été reçus par le prince de Wagram, I
président du conseil d'administration et M.
Portes, directeur du Jardin. Une magnifique I
gerbe d’orchidées a été remise à Mme Loubet. I
— Les journaux de Christiana annoncent j
■lue le célèbre écrivain Henri Ibson est malade I
depuis quoique temps. Il souffre d’une sorte de I
paralysie par suite de laquelle il a presque I
perdu la parole et ne peut plus marcher qu’avec I
une canne : mais son état commence à s’amé- I
oorer.
— Le décret confiant la-succession de M. I
ûiapias à la direction de l’Assistance publique I
do 1 aris & M. Mourier, maître des requêtes I
AU conseil d’Etat, a été signé hier.
“ On télégraphie d’Ottawa le 21 mai, que le
capitaine Bermer a réuni 2U.000 dollars de
souscriptions pour une expédition canadienne I
au pôle Nord. Le gouvernement a promis de
fournir et d équiper un navire quand le mon- I
ti rit des souscriptions privées atteindra 60 000
dollars.
— Le monument & Spuller sera inauguré le I
juin au Père-Lachaise. On compte que le I
pi’v'sident de la République se fera représenter. !
ües discours seront vraisemblablement pro- 1
noricés par MVt Waldeck-Rousseau et Leygues I
et par un journaliste. I
—.La Pall Mail Gazette annonce la mort de I
! amiral sir John Edmuud Commerell.
— L’Association des Dames françaises don- I
ocra, le vendredi 31 mai, à 8 h. 1|2 du soir,
dans les salons de l'hôtel Continental, un grand I
concert au profit de son hôpital,
— Un atelier de fabrication do fausses piè- I
ces de 2 fr. et de 5 fr. en argent, et de 20 fr I
en or, a été découvert à Wissembach (Vosges)
chez les époux Paul Jacques. Le mari, la fem- I
me et le fils sont arrêtés. Jacques exerce le
métier de maçon.
— C’est décidément par le Japon et l’Amé- I
rique, ainsi que nous l’avions fait prévoir, que I
rentrera, en France, M. Piehon II en a avisé I
hier par télégramme le ministère des affaires
étrangères.
— Une fête en l’honneur d’Auguste Comte I
aura lieu au cours d« cet été. Le monument, I
oeuvre du sculpteur Injslbert, sera installé sur
la place de la Sorbonne, devant la chapelle
qui contient le tombeau de Richelieu. I
— Le général de division en retraite de Lau- I
nay, qui commanda, en 1888, le 12» corps, à
Limoges, est mort en son domicile,rue Duphot I
âgé de soixante-quatorze ans.
— Une dépêche de New-York annonce la I
mort du général Porter.
— D’après une dépêche d’Athènes, le direc-
teur de la Banque nationale de cette ville est I
psrti oour Paris, afin de négocier avec des I
caoitalistes un emprunt de 100 millions, néces 1
saire pour l'achat du matériel de guerre.
— On annonce de Constantinople que le I
sultan a interdit l’importation en Turquie de I !
machines à écrire. I I
— Sarah Bernhardt et Coqueiin aîné donne- I '
ront prochainement une série de représenta- I .
tions à Londres, à Her Majesty-is Théâtre \
Ils débuteront par VAiglon le 3 juin prochain. I ]
— On télégraphie de Santiago-du-Chili que
le président Errazuriz a eu une nouvelle atta- !
que de paralysie dont le caractère est très '
grave. I i
— MM. Alletnane et Marcel Sembat, dôpu I S
tés, ont eu une entrevue avec le ministre de la I «
guerre, au sujet des conditions dans lesquelles 1 i
mourut le soldat Mnnin Sous forme de ques- .
t'on ou d’interppi|at,ion, l’affaire sera portée, I
sous peu, à la tribune de la Chambre. I ^
— Le bataillon et l’escadron de Saint-Cyr I '
effectueront des manoeuvres, au mois d’août I t
sens doute, aux environs de Nantes. Ces ma- ! «
naeuvres dureront huit jours. I t
— Le bruit court que le parquet vient d’ou- I î
vrir une enqHète sur des faits se rapportant à I i
une grave affaire financière, dans laquelle I i
serait impliquée une société interocéanique. I ^
— La Chambre belge a rejeté par 68 voix I 1
contre 38 et 4 abstentions un ordre du jour I r
relatif à l’expulsion de Belgique de M. Tanger, I t
conférencier socialiste français. ’ I i
— Le gouvernement vénézuélien rejette le
referendum français sur la reprise des relations
diplomatiques; le motif de son refus est la
clause soumetant & l’arbitrage toutes les récla-
mations provenant du fait de la révolution en
revanche, il accepterait de payer quatre mil-
lions et demi comme règlement final.
Un envoyé spécial est parti hier pour expo-
ser au gouvernement français les avantages de
cette solution.
— Une forte secousse de tremblement de
terre a été ressentie, hier, à Cumuna, près
Caracas.
Elle n'a pas occasionné de dégâts.
— Le couvent de l’Assomption, & Saint-Di- I
zter. a été complètement détruit par un incen- I
die Les jeunes pensionnaires, au nombre de I
quinze, ont eu le temps de s’enfuir Les reli- I
gieuses ont été recueillies à l’asile des aliénés, I
et les élèves se sont rendues dans leurs famil- I
les. On croit que l’incendie est dût au mauvais I
état de la cheminée de la cuisine.
DEGMNFÈIMTANCE.
N’employez jamais
pour vous et les vôtres que des remèdes
de qualité supérieure.
RENÉ CHARPENTIER ^ I
Celui qui apporte à ia maison un remède I
pour le donner a ses enfants ou le prendre I
lui-mûme, no doit jamais oublier l’importance I
de l’acte qu’il vient d’accomplir. Quoiqu’un de I
la famille est malade, ce qui rend le remède I
necessaire ; et, ce serait perdre son temps I
d'expérimenter des préparations qui peuvent I
ôtre achetées à meilleur marché, mais qui n’ont I
pas le pouvoir d’accomplir votre désir de re- 1
couvrer la santé. 11 y a peu, il est vrai, de pré- I
parations sérieuse- sur lesquelles vous puissiez I
compter ; mais celles-ci sont bien connues ; I
l’une d’entre elles, et sans contredit la meil- I
leure, est l'Emulsion Scott Dans le cas suivant, I
l’Emulsion Scott fut administrée à un petit en- I
faut, souffrant d’une bronchite qui s’élait com I
pnquée d’une série de malaises décrits dans la I
iettre que voici :
Hodent (S.-et-O ), le 16 février 1899.
Messieurs, au début de cet hiver, mon petit I
René, âgé de trois ans, fut atteint d'une bron I
chite qui l’éprouva sérieusement. Le pauvre I
petit était continuellement incommodé par de I
terribles quintes de toux qui l’exténuaient litté- I
râlement et le privaient de tout repos.
L’appétit avait disparu et les digestions dove- I
liaient de plus en plus difficiles, l’enfant ôtant I
arrivé à un extrême état de faiblesse. Une érup- I
tion de boutons et la fièvre vinrent encore com- I
pltquer cette situation qui nous causait do légi- I
limes inquiétudes car de nombreux remèdes I
avaient été essayés en vain.
Le docteur conseilla l'Emulsion Scott, et, I
ipiôs quelques jours, le mieux ôtait déjà sen I
bible ; mon petit malade prenait d’ailleurs celte I
préparation avec beaucoup de plaisir.
Maintenant, grâce à la bienfaisante Emulsion I
Scott, i’eniant est complètement transformé, la I
loux a cessé, l’appétit est revenu, la digestion I
3st facile et le sommeil régulier.
Tous ces résultats, je le proclame â tous, ne I
tont dûs qu’à l’excellente Emulsion Scott, et I
e vous prie de croire, Messieurs, à toute ma I
•econnaissance. M. Charpentier, Instituteur.
, B n’y » rien d’aussi efficace que l'Emulsion I 1
Scott comme remèdes aux bronchites, rhumes, |
,oux, faiblesse des poumons, consomption' I 1
icrofule et en général toutes affections de là I I
{orge et des poumons et toutes prédispositions I 1
t l’affaiblissement. Ce remède, on raison de I
ion goût agréable et de sa parfaite digestibi- I
ité, offre aux malades l’huile de foi* de morue I
IOUS sa plus acceptable forme, en mêoee temps I
|ue des hypophosptiites de chaux et de soude I
■t de la glycérine qui en augmentent encore U I
râleur comme agent reconsti- x* I
uant, Mais, comme c’est sur je MÊÊ I
ille seule que vous devez conip- I
er pour obtenir un résultat sa- J 1
isfaisant, il est absolument jfîli Jejg) I |
issentiel que vous achetiez bien IVak^AEr I <
a véritable Emulsion Scott, t® I (
osistez donc pour l’obtenir «■ 'Rj s-
[uand vous ia demanderez ; « I j
tous la reconnaîtrez â notre K JaP*? I 1
narque do fabrique de l’hommeJ'i, KO
enant sur son épaule une grosse JRUSÿ I c
norue. I i
M0UVELLE8_L0CAI.ES
A propos des assises. — A la pré-
sente session de la Cour d’Assises des
Basses-Pyrénées, ont comparu trois mili-
taires.
Un d’enx n’avatt rien fait. On l’avait con-
fondu avee un homme qui lui avait pris son
nom et avait ôté condamné par contumace.
On ne s’est aperçu de Terreur qu’après l’avoir
cueilli au milieu de son régiment, en Algé-
rie, et on Ta ramené en France comme un
criminel. Il a traversé les rues à pied, les
menottes aux mains. Le ministère public
naturellement a demandé son acquittement.
On le lui a accordé. Cet homme va être
renvoyé dans son régiment. Tous ses ca-
marades sauront qu’il vient de comparaître
en cour d’assises. Il en reste toujours quel-
que chose. Si notre militaire veut expliquer
sou affaire et l’incroyable erreur, il sera
obligé d’avouer à ses camarades que le
coupable qui avait pris son Dom était
l’amant de sa soeur. Autant vaut pour un
honnête garçon la prison que cet aveu.
Les deui autres soldats ont comparu
par hasard devant la Cour d’assises Ils ont
évité le Conseil de guerre parce qu’un civil
était impliqué dans l’affaire. A quelque
chose malheur est bon. Ils ont été acquittés,
après avoir fait d’ailleurs plus de trois mois
de prison préventive. C’est très suffisant
pour le vol d’un 3ac d’avoine. Mais ces deux
soldats aussi vont revenir au régiment. Ils
y seront reçus évidemment comme des
voleurs, comme du gibier de cour d’assises.
Nous trouvons cela Inutile, Injuste et
cruel. Du moment qu’il existe un jury sou-
verain, l'acquittement siguifie qu’on n’es*
pas coupable. Il serait donc naturel, humain
et conforme a l’esprit de notre droit que
l'acquitté fût soustrait le plus possible à un
milieu où les soldats et les chefs subalter-
nes ne sont pas tenus de tenir pour sacrés
les verdicts du jury. Il demeure toujours j
plus que le souvenir des arrestations sen- |
sationnelles faites au régiment par l’auto-
rité civile et des débats solennels de la
Cour d’Assises. C’est injuste, mais c’est
a
Nous croyons qu’on devrait enlever le
soldat acquitté — et qui doit ôtre traité en
innocent — au milieu où on a connu son
malheur, son arrestation et sa comparution
devant le jury. Pour cela il sulfirait de le
changer de régiment et de région sous un
prétexte quelconque.
Il y a là une mesure d’humanité et de
justice sur laquelle pourrait être appelée
l’attention de M. le générai André.
O. A.
Le nommé Escos, Martin, que la Cour
d’Assises des Basses-Pyrénées vient d’acquit-
ter pour confusion de nom et de personne,
a été donc reconnu innocent du crime pour
lequel il avait été condamné, en son temps,
par contumace, à vingt ans de travaux for-
cés et à la rélégation.
Or, ce jeune homme, qui fait, parait-il,
son service militaire en Afrique, avait un I
frère, Escos Martin, né comme lui à Irissar- I
ry et qui est décédé le 26 mai 1898, en aeti- I
vité de service, à TInfirmerie-Ambulance I
de Thai Irguyen (Indo-Chine).
Il est à croire qu’au moment du tirage au I
sort en 1899, Escos, Martin, jeune, ignorait I
la mort récente de son frère aîné; sans cela I
tout porte à croire qu’il se serait empressé I
de faire valoir ses droits a la dispense, et I
qu’à l’heure qu’il est, au lieu de se diriger I
vers l’Afrique, il rentrerait de préférence I
dans ses foyers, si toutefois il a un domicile I
fixe.
Quoique nous n’ayons guère de sympathie i
pour la bohème, nous avons cru devoir si- !
gnaler ce fait à qui do droit, aflu que, s’il y I
a lieu, l’Administration puisse provoquer I
d’office le renvoi de ce jeune homme, com- I
ine frère d’un militaire mort en activité de I
service.
Le document établissant la mort du frère I
Biné, aurait été transcrit, nous a9Sure-t-on, I
sur TEtat-Civil déposé dans les archives de I
sa commune natale.
MAIRIE DK PSS.TT
Fêtes Félibréennes. — Arrêté.
Le Maire de la Ville de Pau,
Vu l’article 97 § l,rdela loi du 5 avril 1884; !
Considérant que le programme des Fêles I
?ôlibré«nnes qui vont être données à Pau à j
'occasion de la réunion générale annuelle I
le TEscole Gastou Fébus comprend un I
léfilé de chars attelés et décorés qui aura !
ieu le dimanche 26 mai courant sur le I
Joulevard des Pyrénées ;
Considérant qu’il importe, dans l’intérét |
le la commodité et de la sûreté ation publique, d’interdire sur le Boulevard I
le passage de tout autre véhicule
la durée de ee défilé ; Ul® peadat‘
ARRÊTE :
Article 1". —La circulation des cavalier»
des voitures et des vélocipèdes sera lit’
dite sur le Boulevard des Pyrénées
À*m°ie c?rro!1s«ble contournant le Palais
d Hiver dans Taprôs-midi du dimanche 26
courant, de 2 heures à 6 heures du
Art. 2. — Tout contrevenant à Tinterdic
Uon qui précédé sera poursuivi devant le
Tribunal compétent. 1 0
Art. 3. — M. le Commissaire Central de
£“1"" d’““',,r ''“«“'ta» «»
Pau, le 20 mai 1901.
Le Maire, H. Faisan*.
Le service de deux ans
La Commission de l’armée, réunie soos
I la présidence de M. de Freycinet, a entendu
les observations du président du Conseil
au aujet de la suppression, qui résulterait
du vote du service militaire de deux ans
des dispenses accordées actuellement en
vertu des articles 21, 22 et 23 de la loi du
j 15 juillet 1889 sur le recrutement de l’armée •
soutiens de famille, carrières libérales'
enseignement, cultes, travaux d’art 1
Parlant devant la Commission de l’armée
le président du Conseil a d’abord rappelé
les déclarations faites à la Commission an
{^guerre°UVerBement’ P8r le minlsl™ de
Le projet de réduction à deux ans du
service militaire a été examiné par lui avec
la double préoccupation d’alléger, s’il était
possible, les charges du pays ; den’sflaibiir
en aucune mesure Dotre organisation mili-
taire. Il est indiscutable que la réduction
4 de.Hz se lradulra par un déficit
considérable dans le contingent, et ce
déficit doit de toute nécessité, être eomblé
M le ministre de la guerre a fait connaître
a a Lommission les seuls moyens qui per-
mettraient d’atteindre ce résultat et parmi
lesquels figure la suppresion de toutes les
dispenses. On se trouve placé dans cette
alternative; ou maintenir les trois ans
ou supprimer toutes les dispenses
Sur un contingent de 210,000 hommes
les dispensés de l’artiele 23 (carrières libél
raies) représentent 5.000jeunes gens ceux
des articles 21 et 22 (soutiens de famille et
fils aînés de veuve) en représentent 61 000
Il n y a pas à s’étendre sur les raisons
qui avaient dicté les articles 21 et 22 et ont
sont tirées de l’intérêt qu’a un pays à
favoriser son développement intellectuel et
à rechercher dans quelle meture certains
abus pourraient être atténués.
La suppression des dispenses de l’article
23 ne conduirait à aucun résultat effectif
et laisserait encore un déficit de 61.0JQ
hommes. Tout revient donc à considén-r
s il est possible et si le gouvernement n-zât
accepter, dès à présent, de supprimer les
dispenses de l'article 22.
Le ministre a tait remarquer quùnsi
envisagée, la solution, qui profiterait à
1 ensemble de tous les citoyens, sans dis-
tinction de fortupe, ne serait acquise qu’au
prix d un surcroît de charges pour les caté-
gories les plus intéressantes. Le problème
dans ces termes précis, n’a jamais été
soumis an pays.
Le gouvernement considère qu’à la veille
d une consultation du suffrage universel il
importe qu’il soit appelé à choisir entre les,
deux sortes de sacrifices qui doiveut néces-
sairement lui élre demandées, et cette so iu-
tion lui paraît d'autant plus rationrselle
que le Parlement n’aurait certainement paa
le moyen de voter une lui nouvelle avant
la fin de la législature
Le conseil municipal d'OIoron dans sa
séance du 18 mai, a voté 1,000 fr. pour te
monument à élever à Oloron * la mémoire
des enfants de l’arrondissement morts pour
la patrie. r
R a refusé de souscrire au monument
d’éteve^à PaCu!°n des’‘étérans se Propose
Il a ensuite voté une somme de 100 fr
pour le monument Gambetta à Bordeaux.
tuor dAssisfs des Basses-Pyrésees.
Président ; M JOUCLARD.
Assesseurs : MM. CHAUDREA* et Dvrev,
conseillers à la Cour d’Appel.
Audience du jtual 23 MaI.
1“ AFFAIRE. — Homicide volontaire.
C’est par un homicide volontaire que l’au-
dience de ce jour à commencé.
Lelui qui s’en est rendu coupable est un
nommé Bernard Larralde, âgé de 34 ans,
journalier à Garris, dont 1er, antécédents
ne sont pas très favorable*. Larralde a
Et chaque douleur aussi de l'enfant perdu
devait appeler de cruelles représailles...
1) fallait è tout prix retrouver la mère !
Il fallait aussi retrouver l’enfant I
Mais il fallait surtout et d’abord remettre la
aa'n sur ces lettres qui prouvaient d’une
manière irréfutable l'innocence de la condam-
née, qui pe-mettraient seules d’en appeler du
jugement prononcé et de la ramener triom-
phante et abaoute au foyer conjugal I...
Alors, une fois R*raori convaincu, on serait
trois pour rechercher les malheureux au fond
4e leur abîme de désolation et de souffrancea!...
11 faut rendre cette justice à d’Alboize et à
Carmen qu’il» n’hesitôrent pas.
Ils décidèrent que jusqu’au jour eû celte
réparation serait accomplie, l’hôtel resterait
fermé, qu’ils n’accepteraient aucune invitation
dans la monde, qu'il» oublieraient tout ce qui
était étranger au but sacré auquel ils voulaient
leur vie !...
Si cela était nécessaire, Robert brisant aon
avenir, donnerait au besoin sa démission pour
avoir toute liberté d’agir...
Et cette résolution n’était pas seulement,
chez TAIboize et chez Carmen, un éUn spon-
t'.rA, instinctif, irrésistible, en quelquo sorte..
Lhonneur de l'officier se sentait entaché...
A ce moment seulement, Carmen comprit
las terribles conséquences de aon adultère I...
d, Cb-t adultère dent aon fol amour lui avait I
(_ . - —1^i
jusqu’alors caché les hontes, sans que son I
union bénie avec Robert fût parvenue à les I
effacer.
Quel est le coupable d’ailleurs qui peut cal- I
culer les conséquences d’une faute ?...
Et puis, il n’était plus possible ni â Robert I
d'Alboize ni à Carmen de supporter davantage I
IVffroyable suoplice de vivre dans le luxo, au I
milieu de l’estime et de la sympathie de tous, I
dans ies joies 4’un amour mutui-l, tandis que I
par leur faute, A cause d’eux, leur frère se I
mourait do désespoir, Hélène restait flétrie, et I
un enfant se perdait dans l’infamie, la misère
et le vice...
Tous les jours, A tous les instants, surgis- I
saient devant eux les imagos des martyrs.
Chaque mot, le plus indifférent souvent I
— un fait divers d’un journal, une allusion A I
un crime récemment découvert, l’arrestation I
do voleurs par la police, un cadavre de femme I
ou d’enfant trouvé dans la Seine ot dontl’iden- I
titô ne pouvait être établie — le» faisait aussi- I
tôt pâMr, et ils sentaient une sueur froide per- I
1er A leurs fronts.
Ils voyaient Hélène désespérée, A bout de j
for-es, recourant enfin au suicide pour trouver I
l« ■•epos !...
Ils ponsaieut A Tentant confondu parmi les I
voleurs !
Et la nuit, dans d’incessants oauobemars j
lotir apparaissaient leurs victimes I
^■——»
Hélène souriait d’un sourire navré et disait
A Carmen :
— Oh I soeurette, moi qui t’ai sauvée du
déshonneur I... combien tu m’as fait payer
cher mon dôvou-ment !...
L’enfant murmurait, dans son balbutiement
do bébé, tel que Carmen voyait encore Fanfan :
— Pourquoi, petite tante, es-tu cause que je
n’ai plu» m papa ni maman, et que je suis
devenu un mauvais garnement que Ton met en
prison L . Je no t’av.iis pourtant pas fait du
mal !...
Robert lui-méme avait des lèves sinistres.
Et parfois, eu face de l'immense désastre
causé par sa passion coupable, il songeait que
certainement, s’il contresignait de sa mort
l’aveu écrit de sa liaison adultère avec Carmen,
s’il appuyait d’un coup de revolver au csuur
aon affirmation de sa culpabilité et de l’inno-
cence d’Hélène. Ramon de Montlaur ne pour* I
rait plus douter de sa parole et réparerait le
pvssé.
Il réparerait.
Comment t
Puisque les deux martyrs restaient introu- I
vaines.
Non, non. C’était aux coupables qu’il appar- I
tenait de provoque^ et de hâter cette répara-
tion.
Ils n’avaient même pas le droit de mourir. I
Leur devoia ôtait de réunir l’épouse h l’époux, I
I le fis au père, dans un embrassement suprême
I do pardon et d’oubli.
Quand Ramon, tout A coup, vint leur dire
3u’il désirait passer quelque temps au château
e Penhoët, avec un enfant abandonné, un
I orphelin recueilli par lui, nous avons dit que
I ni Carmen ni Robert n’avaient pu dissimuler
I la latisfaction que leur causait l'absence, favo-
I rable A leurs projets, annoncée par leur frère.
I Ils allaient pouvoir, sans que Ramon s'en
aperçut, se consacrer tout entière A leurs
I recherches
Alors, â leur tour, ils recommencèrent
cette cruelle recherche d'un entant perdu,
cette chasse acharnée dans les hospices
dans les prisons, — et môme dans les cime-
tières, — qu’avaient faite avant eux Hélène
et aussi Ramon.
il fut facile au colonel d'Alboize d’obtenir
| grâce à ses hautes relations et sous un pré- I
texte banal, que la préfecture de police mit à 1
sa disposition quelques-uns de sea plus fins I
limiers. I
Dés le soir qui suivit le départ do Ramon, I
ce» agents cernaient, le quartier de la Glacière’ }
Robert assistait de loin à la razzia de malfai- I
teurs, levés et pris dans cetto battue.
Mais Panoufte, La Limace et Ééphyriue, I
véritables bourgeois du crime, pavant leur I
loyer, installés dans leur domic'le, n’avaient |
garde de ae laisser surprendre dans cette rafla I
j vulgaire
| Le colonel pénét’.-a successivement dans tou s
I les hôtels borgnes de ces quartier» excentri-
I ques, et maintes fois son ca»ur ds soldat se
I 8°u leva de dégoût et aussi de pitié en pré-
I sence des innombrables misères, des vices
I hideux de la civilisation que faisaient lever
[ ses rabatteurs..
I Vainement il offrit une prime de dix mille
fr«ncs A l’agent qui découvrirait les deux hom-
me- dont il donna le signalement
Les moyens officiels épuisés, Robert essaye
d’sgir tui-mêm». .
Déguisé en i ouvrier sans travail», il fré-
quenta les bals, les marchands de vin, le» ate-
liers où Ton ne fait rien...
Il se lia avec des filles qui, devant las géné-
rosités dont il faisait preuve en échangé de
leur simple conversation, l’appelèrent bientôt
« le mec d’or »,
Il s attabla avec les amis de ce» fille»; il
trinqua avec eux.
Pendant ce temps, Carmen se dévouant A la
poursuite de l’enfant, descendait, elle aussi,
lusque dans les enfevg de la misère, gouffre»
inconnus, que la police parisienne soupçonne,
ot sur lesquels elle eso A peine jeter un regard
turtif, épouvantée qu'alie est oes insondables
mystères de dépravation et de douleur qu’elle
y rencontrerait.
A suivre.
net Bourgeois-Doumer que la question
de l’impôt sur le revenu fit tomber,
après une édifiante consultation des
Conseils généraux.
Il ne sera pas surprenant que la
question de l’impôt sur le revenu
occupa quelque peu le tapis avec un
président tel que M. Mesureur et un
rapporteur du budget tel que M. Mor-
lou.
M. Mesureur et M. Merlou ont été
nommés sans conc rrent. Ceci prouve
que le- discussions ne seront pas bien
âpres.
M. Rouvier, un des plus grands
financiers du Parlement, a décliné
toute candidature, parce qu’il est déjà
président de la Commission spéciale
qui s’occupe de l’impôt sur le revenu.
D’ailleurs M. Mesureur a envisagé
très sainement et très nettement la
situation.
On ne peut dire avec plus de simpli-
cité des choses plus raisonnables et
plus modérées :
Le budget de 1902 ne comporte aueune
réforme Importante, et celte tâche appa-
raît cette année plus modeste que les
ant ées précédentes.
Elle n’en sera pas moins laborieuse.Vous
aurez à coeur, tout d’abord, de l’accomplir
rapidement et de mettre le Parlement en
état de voter le dernier budget de cetto
législature, à sa date normale, c’est-à-dire
pour la fin de l’année. Tous vous donnerez
le concours de votre expérience â l’oeuvre
de contrôle qui nous appartient. Si divisés
qae nous puissions être sur le terrain poli-
tique, eu entrant ici nous éprouvons le
même souci de la prospérité des finances
de ia République, la môme passion géné-
reuse pour un juste et équitable emploi des
impôts qui pèsent sur le pays.
Vous apporterez au ministre des finances
l'aide qu’il réclamait du Parlement pour
enrayer les accroissements de dépenses
que chaque département ministériel, dans
la recherche du mieux et du bien, est
ent aîné à proposer.
Vous réaliserez, sans faiblesse, des éeo-
notii es -éri iuses et nécessaires Vous n’on-
bli- z pas, en effet, qu’une grande réforme
— les retraites ouvrières — est prochaine,
qu’elle a fait naître dans la démocratie des
espérances qui ne peuvent être déçues.
La sincérité du budget de 1902, son élas-
ticité, doivent permettre aux budgets pro-
chains de supporter les charges nouvelles
que cette réforme apportera avec elle.
En travaillant ainsi, Messieurs, nous
aurons fait tout notre devoir.
La sagesse môme a parlé par l’or-
gane de M. Mesureur.
Il est certain que la politique des
économies, si elle n’est pas la plus
bruyante et la plus glorieuse,est vrai-
ment la plus patriotique.
Par elle on arrivera aux réformes
sociales qui doivent être l’honneur du
siècle commencé. Sans elle, on ne
peut que promettre et décevoir.
La commission du budget a décidé
qu’elle se réunirait après la distribu-
tion du rapport de M. Merlou sur l’im-
pôt sur le revenu.
Nous pensons que cette procédure
doit avoir pour but et pour résulta» de
déb ayer le terrain, car l’incorporation
d’uni réforme fiscale aussi importante
•t aussi hasardeuse ne peut cadrer
avec les résolutions de rapidité prises
par la commission.
C’pst M. Mesureur lui-méme qui a
déclaré au nom des radicaux et des
radicaux-socialistes que le budget de
1902 ne comporte aucune réforme
importante.
OCTAVE AUBERT.
La Commission du Budget.
La commission du budget de 1902 s’est
réunie pour constituer son bureau Elle a
nommé président M. Mesureur, par 28 voix
conire une à M. Lockroy, qui n’étall pas
candidat, et 2 bulletins blancs.
Ont été nommés, à l’unanimité, vice-
présidents : MM. Guiilain, Berger, Maurice
Faure et Trouillot ; secrétaires, MM.
Thierry, Perreau, Couyba et Sembat ; rap-
porteur général, M. Merlou.
La commission du budget a réparti ainsi
les différents rapports :
Finances, M. Hubbard.
Monnaies et médailles, M. Charronat.
Intérieur, M. Bérard.
Instruction publique, M. Maurice Faure.
Guerre, M. Berteaux.
Marine, M. Lockroy.
Agriculture, M. H. Ricard.
Commerce, M. Astier.
Justice, M. Pourquery de Boisserin.
Affaires étrangères, M. Dubief.
Colonies, M. Bienvenu-Martin.
Postes et télégraphes, M. Sembat.
Beaux-arts, M. Couyba.
Travaux publics, M. Aymond.
Chemins de fer, M. Bourrât.
Conventions, M. Berthelot.
Protectorats M Isnard
Services pénitentiaires, M Léo Meillet.
Nouvelles Diverses
Le président de la République et Mme Emile I
Loubet ont assisté hier à la cérémonie d’ou- I
verture des fêles organisées pour célébrer le
quarantième anniversaire de la création du I
Jardin d’Acclimatation. Le président et Mme I
Loubet ont été reçus par le prince de Wagram, I
président du conseil d'administration et M.
Portes, directeur du Jardin. Une magnifique I
gerbe d’orchidées a été remise à Mme Loubet. I
— Les journaux de Christiana annoncent j
■lue le célèbre écrivain Henri Ibson est malade I
depuis quoique temps. Il souffre d’une sorte de I
paralysie par suite de laquelle il a presque I
perdu la parole et ne peut plus marcher qu’avec I
une canne : mais son état commence à s’amé- I
oorer.
— Le décret confiant la-succession de M. I
ûiapias à la direction de l’Assistance publique I
do 1 aris & M. Mourier, maître des requêtes I
AU conseil d’Etat, a été signé hier.
“ On télégraphie d’Ottawa le 21 mai, que le
capitaine Bermer a réuni 2U.000 dollars de
souscriptions pour une expédition canadienne I
au pôle Nord. Le gouvernement a promis de
fournir et d équiper un navire quand le mon- I
ti rit des souscriptions privées atteindra 60 000
dollars.
— Le monument & Spuller sera inauguré le I
juin au Père-Lachaise. On compte que le I
pi’v'sident de la République se fera représenter. !
ües discours seront vraisemblablement pro- 1
noricés par MVt Waldeck-Rousseau et Leygues I
et par un journaliste. I
—.La Pall Mail Gazette annonce la mort de I
! amiral sir John Edmuud Commerell.
— L’Association des Dames françaises don- I
ocra, le vendredi 31 mai, à 8 h. 1|2 du soir,
dans les salons de l'hôtel Continental, un grand I
concert au profit de son hôpital,
— Un atelier de fabrication do fausses piè- I
ces de 2 fr. et de 5 fr. en argent, et de 20 fr I
en or, a été découvert à Wissembach (Vosges)
chez les époux Paul Jacques. Le mari, la fem- I
me et le fils sont arrêtés. Jacques exerce le
métier de maçon.
— C’est décidément par le Japon et l’Amé- I
rique, ainsi que nous l’avions fait prévoir, que I
rentrera, en France, M. Piehon II en a avisé I
hier par télégramme le ministère des affaires
étrangères.
— Une fête en l’honneur d’Auguste Comte I
aura lieu au cours d« cet été. Le monument, I
oeuvre du sculpteur Injslbert, sera installé sur
la place de la Sorbonne, devant la chapelle
qui contient le tombeau de Richelieu. I
— Le général de division en retraite de Lau- I
nay, qui commanda, en 1888, le 12» corps, à
Limoges, est mort en son domicile,rue Duphot I
âgé de soixante-quatorze ans.
— Une dépêche de New-York annonce la I
mort du général Porter.
— D’après une dépêche d’Athènes, le direc-
teur de la Banque nationale de cette ville est I
psrti oour Paris, afin de négocier avec des I
caoitalistes un emprunt de 100 millions, néces 1
saire pour l'achat du matériel de guerre.
— On annonce de Constantinople que le I
sultan a interdit l’importation en Turquie de I !
machines à écrire. I I
— Sarah Bernhardt et Coqueiin aîné donne- I '
ront prochainement une série de représenta- I .
tions à Londres, à Her Majesty-is Théâtre \
Ils débuteront par VAiglon le 3 juin prochain. I ]
— On télégraphie de Santiago-du-Chili que
le président Errazuriz a eu une nouvelle atta- !
que de paralysie dont le caractère est très '
grave. I i
— MM. Alletnane et Marcel Sembat, dôpu I S
tés, ont eu une entrevue avec le ministre de la I «
guerre, au sujet des conditions dans lesquelles 1 i
mourut le soldat Mnnin Sous forme de ques- .
t'on ou d’interppi|at,ion, l’affaire sera portée, I
sous peu, à la tribune de la Chambre. I ^
— Le bataillon et l’escadron de Saint-Cyr I '
effectueront des manoeuvres, au mois d’août I t
sens doute, aux environs de Nantes. Ces ma- ! «
naeuvres dureront huit jours. I t
— Le bruit court que le parquet vient d’ou- I î
vrir une enqHète sur des faits se rapportant à I i
une grave affaire financière, dans laquelle I i
serait impliquée une société interocéanique. I ^
— La Chambre belge a rejeté par 68 voix I 1
contre 38 et 4 abstentions un ordre du jour I r
relatif à l’expulsion de Belgique de M. Tanger, I t
conférencier socialiste français. ’ I i
— Le gouvernement vénézuélien rejette le
referendum français sur la reprise des relations
diplomatiques; le motif de son refus est la
clause soumetant & l’arbitrage toutes les récla-
mations provenant du fait de la révolution en
revanche, il accepterait de payer quatre mil-
lions et demi comme règlement final.
Un envoyé spécial est parti hier pour expo-
ser au gouvernement français les avantages de
cette solution.
— Une forte secousse de tremblement de
terre a été ressentie, hier, à Cumuna, près
Caracas.
Elle n'a pas occasionné de dégâts.
— Le couvent de l’Assomption, & Saint-Di- I
zter. a été complètement détruit par un incen- I
die Les jeunes pensionnaires, au nombre de I
quinze, ont eu le temps de s’enfuir Les reli- I
gieuses ont été recueillies à l’asile des aliénés, I
et les élèves se sont rendues dans leurs famil- I
les. On croit que l’incendie est dût au mauvais I
état de la cheminée de la cuisine.
DEGMNFÈIMTANCE.
N’employez jamais
pour vous et les vôtres que des remèdes
de qualité supérieure.
RENÉ CHARPENTIER ^ I
Celui qui apporte à ia maison un remède I
pour le donner a ses enfants ou le prendre I
lui-mûme, no doit jamais oublier l’importance I
de l’acte qu’il vient d’accomplir. Quoiqu’un de I
la famille est malade, ce qui rend le remède I
necessaire ; et, ce serait perdre son temps I
d'expérimenter des préparations qui peuvent I
ôtre achetées à meilleur marché, mais qui n’ont I
pas le pouvoir d’accomplir votre désir de re- 1
couvrer la santé. 11 y a peu, il est vrai, de pré- I
parations sérieuse- sur lesquelles vous puissiez I
compter ; mais celles-ci sont bien connues ; I
l’une d’entre elles, et sans contredit la meil- I
leure, est l'Emulsion Scott Dans le cas suivant, I
l’Emulsion Scott fut administrée à un petit en- I
faut, souffrant d’une bronchite qui s’élait com I
pnquée d’une série de malaises décrits dans la I
iettre que voici :
Hodent (S.-et-O ), le 16 février 1899.
Messieurs, au début de cet hiver, mon petit I
René, âgé de trois ans, fut atteint d'une bron I
chite qui l’éprouva sérieusement. Le pauvre I
petit était continuellement incommodé par de I
terribles quintes de toux qui l’exténuaient litté- I
râlement et le privaient de tout repos.
L’appétit avait disparu et les digestions dove- I
liaient de plus en plus difficiles, l’enfant ôtant I
arrivé à un extrême état de faiblesse. Une érup- I
tion de boutons et la fièvre vinrent encore com- I
pltquer cette situation qui nous causait do légi- I
limes inquiétudes car de nombreux remèdes I
avaient été essayés en vain.
Le docteur conseilla l'Emulsion Scott, et, I
ipiôs quelques jours, le mieux ôtait déjà sen I
bible ; mon petit malade prenait d’ailleurs celte I
préparation avec beaucoup de plaisir.
Maintenant, grâce à la bienfaisante Emulsion I
Scott, i’eniant est complètement transformé, la I
loux a cessé, l’appétit est revenu, la digestion I
3st facile et le sommeil régulier.
Tous ces résultats, je le proclame â tous, ne I
tont dûs qu’à l’excellente Emulsion Scott, et I
e vous prie de croire, Messieurs, à toute ma I
•econnaissance. M. Charpentier, Instituteur.
, B n’y » rien d’aussi efficace que l'Emulsion I 1
Scott comme remèdes aux bronchites, rhumes, |
,oux, faiblesse des poumons, consomption' I 1
icrofule et en général toutes affections de là I I
{orge et des poumons et toutes prédispositions I 1
t l’affaiblissement. Ce remède, on raison de I
ion goût agréable et de sa parfaite digestibi- I
ité, offre aux malades l’huile de foi* de morue I
IOUS sa plus acceptable forme, en mêoee temps I
|ue des hypophosptiites de chaux et de soude I
■t de la glycérine qui en augmentent encore U I
râleur comme agent reconsti- x* I
uant, Mais, comme c’est sur je MÊÊ I
ille seule que vous devez conip- I
er pour obtenir un résultat sa- J 1
isfaisant, il est absolument jfîli Jejg) I |
issentiel que vous achetiez bien IVak^AEr I <
a véritable Emulsion Scott, t® I (
osistez donc pour l’obtenir «■ 'Rj s-
[uand vous ia demanderez ; « I j
tous la reconnaîtrez â notre K JaP*? I 1
narque do fabrique de l’hommeJ'i, KO
enant sur son épaule une grosse JRUSÿ I c
norue. I i
M0UVELLE8_L0CAI.ES
A propos des assises. — A la pré-
sente session de la Cour d’Assises des
Basses-Pyrénées, ont comparu trois mili-
taires.
Un d’enx n’avatt rien fait. On l’avait con-
fondu avee un homme qui lui avait pris son
nom et avait ôté condamné par contumace.
On ne s’est aperçu de Terreur qu’après l’avoir
cueilli au milieu de son régiment, en Algé-
rie, et on Ta ramené en France comme un
criminel. Il a traversé les rues à pied, les
menottes aux mains. Le ministère public
naturellement a demandé son acquittement.
On le lui a accordé. Cet homme va être
renvoyé dans son régiment. Tous ses ca-
marades sauront qu’il vient de comparaître
en cour d’assises. Il en reste toujours quel-
que chose. Si notre militaire veut expliquer
sou affaire et l’incroyable erreur, il sera
obligé d’avouer à ses camarades que le
coupable qui avait pris son Dom était
l’amant de sa soeur. Autant vaut pour un
honnête garçon la prison que cet aveu.
Les deui autres soldats ont comparu
par hasard devant la Cour d’assises Ils ont
évité le Conseil de guerre parce qu’un civil
était impliqué dans l’affaire. A quelque
chose malheur est bon. Ils ont été acquittés,
après avoir fait d’ailleurs plus de trois mois
de prison préventive. C’est très suffisant
pour le vol d’un 3ac d’avoine. Mais ces deux
soldats aussi vont revenir au régiment. Ils
y seront reçus évidemment comme des
voleurs, comme du gibier de cour d’assises.
Nous trouvons cela Inutile, Injuste et
cruel. Du moment qu’il existe un jury sou-
verain, l'acquittement siguifie qu’on n’es*
pas coupable. Il serait donc naturel, humain
et conforme a l’esprit de notre droit que
l'acquitté fût soustrait le plus possible à un
milieu où les soldats et les chefs subalter-
nes ne sont pas tenus de tenir pour sacrés
les verdicts du jury. Il demeure toujours j
plus que le souvenir des arrestations sen- |
sationnelles faites au régiment par l’auto-
rité civile et des débats solennels de la
Cour d’Assises. C’est injuste, mais c’est
a
Nous croyons qu’on devrait enlever le
soldat acquitté — et qui doit ôtre traité en
innocent — au milieu où on a connu son
malheur, son arrestation et sa comparution
devant le jury. Pour cela il sulfirait de le
changer de régiment et de région sous un
prétexte quelconque.
Il y a là une mesure d’humanité et de
justice sur laquelle pourrait être appelée
l’attention de M. le générai André.
O. A.
Le nommé Escos, Martin, que la Cour
d’Assises des Basses-Pyrénées vient d’acquit-
ter pour confusion de nom et de personne,
a été donc reconnu innocent du crime pour
lequel il avait été condamné, en son temps,
par contumace, à vingt ans de travaux for-
cés et à la rélégation.
Or, ce jeune homme, qui fait, parait-il,
son service militaire en Afrique, avait un I
frère, Escos Martin, né comme lui à Irissar- I
ry et qui est décédé le 26 mai 1898, en aeti- I
vité de service, à TInfirmerie-Ambulance I
de Thai Irguyen (Indo-Chine).
Il est à croire qu’au moment du tirage au I
sort en 1899, Escos, Martin, jeune, ignorait I
la mort récente de son frère aîné; sans cela I
tout porte à croire qu’il se serait empressé I
de faire valoir ses droits a la dispense, et I
qu’à l’heure qu’il est, au lieu de se diriger I
vers l’Afrique, il rentrerait de préférence I
dans ses foyers, si toutefois il a un domicile I
fixe.
Quoique nous n’ayons guère de sympathie i
pour la bohème, nous avons cru devoir si- !
gnaler ce fait à qui do droit, aflu que, s’il y I
a lieu, l’Administration puisse provoquer I
d’office le renvoi de ce jeune homme, com- I
ine frère d’un militaire mort en activité de I
service.
Le document établissant la mort du frère I
Biné, aurait été transcrit, nous a9Sure-t-on, I
sur TEtat-Civil déposé dans les archives de I
sa commune natale.
MAIRIE DK PSS.TT
Fêtes Félibréennes. — Arrêté.
Le Maire de la Ville de Pau,
Vu l’article 97 § l,rdela loi du 5 avril 1884; !
Considérant que le programme des Fêles I
?ôlibré«nnes qui vont être données à Pau à j
'occasion de la réunion générale annuelle I
le TEscole Gastou Fébus comprend un I
léfilé de chars attelés et décorés qui aura !
ieu le dimanche 26 mai courant sur le I
Joulevard des Pyrénées ;
Considérant qu’il importe, dans l’intérét |
le la commodité et de la sûreté
le passage de tout autre véhicule
la durée de ee défilé ; Ul® peadat‘
ARRÊTE :
Article 1". —La circulation des cavalier»
des voitures et des vélocipèdes sera lit’
dite sur le Boulevard des Pyrénées
À*m°ie c?rro!1s«ble contournant le Palais
d Hiver dans Taprôs-midi du dimanche 26
courant, de 2 heures à 6 heures du
Art. 2. — Tout contrevenant à Tinterdic
Uon qui précédé sera poursuivi devant le
Tribunal compétent. 1 0
Art. 3. — M. le Commissaire Central de
£“1"" d’““',,r ''“«“'ta» «»
Pau, le 20 mai 1901.
Le Maire, H. Faisan*.
Le service de deux ans
La Commission de l’armée, réunie soos
I la présidence de M. de Freycinet, a entendu
les observations du président du Conseil
au aujet de la suppression, qui résulterait
du vote du service militaire de deux ans
des dispenses accordées actuellement en
vertu des articles 21, 22 et 23 de la loi du
j 15 juillet 1889 sur le recrutement de l’armée •
soutiens de famille, carrières libérales'
enseignement, cultes, travaux d’art 1
Parlant devant la Commission de l’armée
le président du Conseil a d’abord rappelé
les déclarations faites à la Commission an
{^guerre°UVerBement’ P8r le minlsl™ de
Le projet de réduction à deux ans du
service militaire a été examiné par lui avec
la double préoccupation d’alléger, s’il était
possible, les charges du pays ; den’sflaibiir
en aucune mesure Dotre organisation mili-
taire. Il est indiscutable que la réduction
4 de.Hz se lradulra par un déficit
considérable dans le contingent, et ce
déficit doit de toute nécessité, être eomblé
M le ministre de la guerre a fait connaître
a a Lommission les seuls moyens qui per-
mettraient d’atteindre ce résultat et parmi
lesquels figure la suppresion de toutes les
dispenses. On se trouve placé dans cette
alternative; ou maintenir les trois ans
ou supprimer toutes les dispenses
Sur un contingent de 210,000 hommes
les dispensés de l’artiele 23 (carrières libél
raies) représentent 5.000jeunes gens ceux
des articles 21 et 22 (soutiens de famille et
fils aînés de veuve) en représentent 61 000
Il n y a pas à s’étendre sur les raisons
qui avaient dicté les articles 21 et 22 et ont
sont tirées de l’intérêt qu’a un pays à
favoriser son développement intellectuel et
à rechercher dans quelle meture certains
abus pourraient être atténués.
La suppression des dispenses de l’article
23 ne conduirait à aucun résultat effectif
et laisserait encore un déficit de 61.0JQ
hommes. Tout revient donc à considén-r
s il est possible et si le gouvernement n-zât
accepter, dès à présent, de supprimer les
dispenses de l'article 22.
Le ministre a tait remarquer quùnsi
envisagée, la solution, qui profiterait à
1 ensemble de tous les citoyens, sans dis-
tinction de fortupe, ne serait acquise qu’au
prix d un surcroît de charges pour les caté-
gories les plus intéressantes. Le problème
dans ces termes précis, n’a jamais été
soumis an pays.
Le gouvernement considère qu’à la veille
d une consultation du suffrage universel il
importe qu’il soit appelé à choisir entre les,
deux sortes de sacrifices qui doiveut néces-
sairement lui élre demandées, et cette so iu-
tion lui paraît d'autant plus rationrselle
que le Parlement n’aurait certainement paa
le moyen de voter une lui nouvelle avant
la fin de la législature
Le conseil municipal d'OIoron dans sa
séance du 18 mai, a voté 1,000 fr. pour te
monument à élever à Oloron * la mémoire
des enfants de l’arrondissement morts pour
la patrie. r
R a refusé de souscrire au monument
d’éteve^à PaCu!°n des’‘étérans se Propose
Il a ensuite voté une somme de 100 fr
pour le monument Gambetta à Bordeaux.
tuor dAssisfs des Basses-Pyrésees.
Président ; M JOUCLARD.
Assesseurs : MM. CHAUDREA* et Dvrev,
conseillers à la Cour d’Appel.
Audience du jtual 23 MaI.
1“ AFFAIRE. — Homicide volontaire.
C’est par un homicide volontaire que l’au-
dience de ce jour à commencé.
Lelui qui s’en est rendu coupable est un
nommé Bernard Larralde, âgé de 34 ans,
journalier à Garris, dont 1er, antécédents
ne sont pas très favorable*. Larralde a
Et chaque douleur aussi de l'enfant perdu
devait appeler de cruelles représailles...
1) fallait è tout prix retrouver la mère !
Il fallait aussi retrouver l’enfant I
Mais il fallait surtout et d’abord remettre la
aa'n sur ces lettres qui prouvaient d’une
manière irréfutable l'innocence de la condam-
née, qui pe-mettraient seules d’en appeler du
jugement prononcé et de la ramener triom-
phante et abaoute au foyer conjugal I...
Alors, une fois R*raori convaincu, on serait
trois pour rechercher les malheureux au fond
4e leur abîme de désolation et de souffrancea!...
11 faut rendre cette justice à d’Alboize et à
Carmen qu’il» n’hesitôrent pas.
Ils décidèrent que jusqu’au jour eû celte
réparation serait accomplie, l’hôtel resterait
fermé, qu’ils n’accepteraient aucune invitation
dans la monde, qu'il» oublieraient tout ce qui
était étranger au but sacré auquel ils voulaient
leur vie !...
Si cela était nécessaire, Robert brisant aon
avenir, donnerait au besoin sa démission pour
avoir toute liberté d’agir...
Et cette résolution n’était pas seulement,
chez TAIboize et chez Carmen, un éUn spon-
t'.rA, instinctif, irrésistible, en quelquo sorte..
Lhonneur de l'officier se sentait entaché...
A ce moment seulement, Carmen comprit
las terribles conséquences de aon adultère I...
d, Cb-t adultère dent aon fol amour lui avait I
(_ . - —1^i
jusqu’alors caché les hontes, sans que son I
union bénie avec Robert fût parvenue à les I
effacer.
Quel est le coupable d’ailleurs qui peut cal- I
culer les conséquences d’une faute ?...
Et puis, il n’était plus possible ni â Robert I
d'Alboize ni à Carmen de supporter davantage I
IVffroyable suoplice de vivre dans le luxo, au I
milieu de l’estime et de la sympathie de tous, I
dans ies joies 4’un amour mutui-l, tandis que I
par leur faute, A cause d’eux, leur frère se I
mourait do désespoir, Hélène restait flétrie, et I
un enfant se perdait dans l’infamie, la misère
et le vice...
Tous les jours, A tous les instants, surgis- I
saient devant eux les imagos des martyrs.
Chaque mot, le plus indifférent souvent I
— un fait divers d’un journal, une allusion A I
un crime récemment découvert, l’arrestation I
do voleurs par la police, un cadavre de femme I
ou d’enfant trouvé dans la Seine ot dontl’iden- I
titô ne pouvait être établie — le» faisait aussi- I
tôt pâMr, et ils sentaient une sueur froide per- I
1er A leurs fronts.
Ils voyaient Hélène désespérée, A bout de j
for-es, recourant enfin au suicide pour trouver I
l« ■•epos !...
Ils ponsaieut A Tentant confondu parmi les I
voleurs !
Et la nuit, dans d’incessants oauobemars j
lotir apparaissaient leurs victimes I
^■——»
Hélène souriait d’un sourire navré et disait
A Carmen :
— Oh I soeurette, moi qui t’ai sauvée du
déshonneur I... combien tu m’as fait payer
cher mon dôvou-ment !...
L’enfant murmurait, dans son balbutiement
do bébé, tel que Carmen voyait encore Fanfan :
— Pourquoi, petite tante, es-tu cause que je
n’ai plu» m papa ni maman, et que je suis
devenu un mauvais garnement que Ton met en
prison L . Je no t’av.iis pourtant pas fait du
mal !...
Robert lui-méme avait des lèves sinistres.
Et parfois, eu face de l'immense désastre
causé par sa passion coupable, il songeait que
certainement, s’il contresignait de sa mort
l’aveu écrit de sa liaison adultère avec Carmen,
s’il appuyait d’un coup de revolver au csuur
aon affirmation de sa culpabilité et de l’inno-
cence d’Hélène. Ramon de Montlaur ne pour* I
rait plus douter de sa parole et réparerait le
pvssé.
Il réparerait.
Comment t
Puisque les deux martyrs restaient introu- I
vaines.
Non, non. C’était aux coupables qu’il appar- I
tenait de provoque^ et de hâter cette répara-
tion.
Ils n’avaient même pas le droit de mourir. I
Leur devoia ôtait de réunir l’épouse h l’époux, I
I le fis au père, dans un embrassement suprême
I do pardon et d’oubli.
Quand Ramon, tout A coup, vint leur dire
3u’il désirait passer quelque temps au château
e Penhoët, avec un enfant abandonné, un
I orphelin recueilli par lui, nous avons dit que
I ni Carmen ni Robert n’avaient pu dissimuler
I la latisfaction que leur causait l'absence, favo-
I rable A leurs projets, annoncée par leur frère.
I Ils allaient pouvoir, sans que Ramon s'en
aperçut, se consacrer tout entière A leurs
I recherches
Alors, â leur tour, ils recommencèrent
cette cruelle recherche d'un entant perdu,
cette chasse acharnée dans les hospices
dans les prisons, — et môme dans les cime-
tières, — qu’avaient faite avant eux Hélène
et aussi Ramon.
il fut facile au colonel d'Alboize d’obtenir
| grâce à ses hautes relations et sous un pré- I
texte banal, que la préfecture de police mit à 1
sa disposition quelques-uns de sea plus fins I
limiers. I
Dés le soir qui suivit le départ do Ramon, I
ce» agents cernaient, le quartier de la Glacière’ }
Robert assistait de loin à la razzia de malfai- I
teurs, levés et pris dans cetto battue.
Mais Panoufte, La Limace et Ééphyriue, I
véritables bourgeois du crime, pavant leur I
loyer, installés dans leur domic'le, n’avaient |
garde de ae laisser surprendre dans cette rafla I
j vulgaire
| Le colonel pénét’.-a successivement dans tou s
I les hôtels borgnes de ces quartier» excentri-
I ques, et maintes fois son ca»ur ds soldat se
I 8°u leva de dégoût et aussi de pitié en pré-
I sence des innombrables misères, des vices
I hideux de la civilisation que faisaient lever
[ ses rabatteurs..
I Vainement il offrit une prime de dix mille
fr«ncs A l’agent qui découvrirait les deux hom-
me- dont il donna le signalement
Les moyens officiels épuisés, Robert essaye
d’sgir tui-mêm». .
Déguisé en i ouvrier sans travail», il fré-
quenta les bals, les marchands de vin, le» ate-
liers où Ton ne fait rien...
Il se lia avec des filles qui, devant las géné-
rosités dont il faisait preuve en échangé de
leur simple conversation, l’appelèrent bientôt
« le mec d’or »,
Il s attabla avec les amis de ce» fille»; il
trinqua avec eux.
Pendant ce temps, Carmen se dévouant A la
poursuite de l’enfant, descendait, elle aussi,
lusque dans les enfevg de la misère, gouffre»
inconnus, que la police parisienne soupçonne,
ot sur lesquels elle eso A peine jeter un regard
turtif, épouvantée qu'alie est oes insondables
mystères de dépravation et de douleur qu’elle
y rencontrerait.
A suivre.
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