Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1901-03-27
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 mars 1901 27 mars 1901
Description : 1901/03/27 (A34,N138). 1901/03/27 (A34,N138).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5266313n
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
H ÿ tijMOU! OU. — Une voiture, attoléu d’un
■ ÿ! «il appartenant a un proi riétairu de
I JJ»i-zuii, stationaii, mardi soir, devant le bu-
I ,eau de tabac. Tout 4 coup, sans qu'on s-che
I pourquoi, l’animal prend peur, s’élance sur la
I poule dans la direction de Pau. Au même ins-
I unt, !• nommé Louge Jul’cn, conseiller muni-
I ({pil, rentrait chez lui avec sa femme. Il fait
I cirer cette dernière puis, malgré l’obscurité la
I p.ui profonde, il saute 4 la tète du cheval qui,
I gu raison de son élan le traîne sur une longue
I éutance, mais, doué d’une force herculéenne,
I Ü parvint toutefois à s’en rendre maître et à
I l'arrêter.
bouge Julien en est à son septième acte de
I jjrouement. tous accomplis dans des circons-
I unces identiques sinon plus périlleuses encore.
I aussi nous nous permettons d’appeler sur lui
I fattention des pouvoirs publics. N’y aurait-il
I pMquelque chose * faire en sa faveur! Qu’il
I reçoive en attendant nos plus vives fê.ici-
I iationa.
I MAPflID. — La Mutinerie de l’Escurial. —
I Lecollège des P. Augustins, établi dans l’ancien
I joutent du domaine de l’Escurial a élé, la
I jrinalne dernière, le théâtre de scènes brnyan-
I •&, ne désordres, d’actes violents qui ont meme
I Bûtivé l’intervention de la force armée.
I Tout d’abord la gravité de3 faits a été dlssl-
I ouï e Atln d’egaror la curiosité publique, la
I police a propage la rumeur de troubles nu cou-
I rjnt des Jésuites do Chamartin, situe dans la
I tanlieue de Madrid dont il| était facile de cens
I »ter la fausseté Un démenti eut couvert a la
I (ois le bruit erroné et celui qui étiit fondé.
I siasplé manoeuvre policière
I un élèves qui fréquentent le collège do l’Es-
I curial sont tous internes et appartiennent aux
I plus riches familles de la capitale.
I On avait remarqué depuis qu> Ique temps leur
I jttlude frondeu e et le peu d’attent.ou qu’ils
I pic.aient aux études. Iis étaient mécontents du
I régime et aussi de la sévérité du personnel
| étreignant.
La fuie du recteur devait i e célébrer le 19,
I jour de saint Joseph, et. conuno chaque année,
I je- éieves lui lal-alt ut un cadeau. Pour ne pas
remue la tradition. Ils consultèrent l’économe
sur la nature du cadeau à faiie, et celui-ci leur
conseilla l âchât d’un simple piano. . de 700 francs.
Réunis dans les cloiires, les élèves trouvèrent
un» doute la contribution trop lourde et renon-
Itèrent au cadeau. Quelques Pères, mis au cou-
rant de la résolulion, ciurent devoir faire des
[O-ervations et exercer une pression sur l'esprit
des élèves. Ceux-ci alors «protestèrent bien haut,
tt comme on voulait leur imposer silence, ils
■ a niêient de bâtons et de pMVrea et b> Iserenl
ce qu i.s eurent a portée. Toutes les vitres du
c. :.ège y passèrent.
Le recteur, cause Indirecte et Involontaire de
li c dent put. a force de persuasion et de bonnes
pat as, calmer l’agit.illon des mutins , mais
I ceux-ci, le lendemain do la tète, c'est-à-dire mer-
credi dans la soirée, blessés par les observations
des l’ères et leurs menaces.se soulevèrent de
nouveau, et en rouèrent plusieurs de coups de
aune.
Dans la nuit de mercredi à Joudi, le collège fut
eu révolution. La garde civile, appelée par 1rs
concierges, arriva en toute hâte, m ils sa pré
eence ne fit qu’irriter davantage les élèves
q .elquf uns, revolver en main, voulaient tenir
tete a la loree publique ; d’autres parlaient de
mettre le feu au couvent.
L’ordre ne tut rétabli que Jeudi matin. Les
iuiurltés de l’Escurial conseillèrent le llcencie-
oeei.t anticipé des élèves pour les vacantes de
Jaques, et tous partirent, Jurant leurs grands
dieux qu’ils ne reviendraient plus.
On ne cause que de cela à Madrid, depuis quo
1» laits sont connus exactement
Le ministre de l'Instruction publique a prescrit
ttt.e enquete.
, CHRONIQUETTE
Comme j’avais tort de m’attendrir sur la
poésie humbl9 et touchante du demi-sou I
Ln fonctionnaire de la Monnaie affirme
çu’il n’en peut être encore question.
l'abord le Parlement n’est pas saisi. La
raison est bonne, car il faut une loi pour
créer une monnaie nouvelle ; mais si le
ministre veut bien présenter cette loi, elle
sera votée. Le fonctionnaire de la Monnaie
Sèslare que M. Crtllaux s’occupe très acti-
vement de la chose !
Ciel ! pourvu qu’il n’en ait pas pas perdu
,e sommeil, le manger et le boire ! Piocher
la question du demi-sou!Quel travail d’iler-
cule! Et comme M. Cailtaux doit être
courbaturé ! A tout autre mortel il faut
quatre ou cinq minutes pour prendre une
résolution. Dès qu’on est ministre des
finances, U faut six mois. Notez qu’il ne
s'agit que de faire voter le principe. Pour
lês détails d’exécution, on fera un décret ;
et personne ne croira que ce soit une chose
monumentale, extraordinaire et quasi-
miraculeuse de créer une monnaie d’un
demi-sou. M. Mougeot, cette providence
laïque des collectionneurs, n’est pas si
ambarrassé pour créer de nouveaux tim-
bres !
i Et remarquez que le malheureux M. Cail-
lam a de quoi sortir du ministère sans un
cheveu ! Car il étudie encore une question
à rrtté de laquelle la recherche de la pierre
philosophale n’esl que de la piquette.
Ce problème qui torture les jours et tour-
mente les nuits du pauvre ministre, e'est
celui des pièces de cinq sous. Il cherche, il
serute, il pèse, il creuse, il compare, il
médite. Savoir si nous aurons une pièce en
nickel quelle source d’alarmes, de soucis et
d’angoisses !
Et dire que si vous ou moi — moi sur-
tout — étions ministres vingt-quatre heu-
res, nous pourrions en vingt-cinq minutes
piendre sur de pareils sujets une douzaine
de résolutions ! Il est vrai qu’on a remar-
qué que les gens prompts ii résoudre les
problèmes ne devenaient jamais ministres.
C’est heureux, car ils révolutionneraient
les bureaux, et les bureaux les étrangle-
raient.
BYZANTINI.
SPORTS
COURSES IDE PAU
Deuxième journée du Printemps
MARDI 26 MAR3
L’incertitude du teams avait empdché le
public de se rendre a l’hippodrome du Pong-
LoDg où se disputait la i-econde journée du
Printemps. Au pesage, néanmoins tous les
sportsmen de la région et de ia localité s e
retrouvent et le riDg a élé assez animé.
Le terrain était en excellent état, les
épreuves ont été des plus régulières et la
partie technique a été intéressante.!
La musique militaire prêtait son son con-
cours.
Le retour a eu lieu sans accident.
Voici les résultats :
Prix des Lauriers, 2.000 francs.
Distance. — 2.000 mètres.
A9sim-Bey, 66 kil ; à Viguerie (Higson).
Kairouan, 56 kil., 8(1 â M. Knowies, (Cas-
taing).
Agha, 56 kil.,7(4 à M. Guestier, (H. Cutler).
Non plscés. — Aram. E. Brouïia et Médôe.
Gagné de deux longueurs, le troisième à une
longueur et demie.
Mutuel. — Unité 5 fr.
Pcsago. — Gagnant 10 fr.
Places. — Assim Bey, 8 fr. Kairouan, 15 f.&0.
Pelouse. — Gagnant, 19 fr. 50.
Plscés. — Assim-Bey, 10 fr. 60, Kairouan,
14 fr. 50.
Prix du Departement. — 1.800 fr.
Distance : 2.100 mètres.
Valcarlo- , 56kiL7[4,à M.de St Jayme (Higson)
Sautoir,6ü k.tijl,à la Mi,deVillamejor(Pearce).
Lau.-a, 51k. I|2 l|l au môme (Pratt).
Non placés ; Ecuutez-raoi-Donc, Santa-Flor,
Britania, N il ou -ho, La Dure, Locomotive, Va
lentin.
Doux langueurs —- Une longueur et demie.
Mutuel — Potage : gagnant 14 fr.
Placés : Val -arlos, 6 fr. 50 ; Sautoir, 9 fr. ;
Lau. a. 8 fr. 50.
Pel JUS Î — Gagnant. 12 fr. 50,
Pl iCij : Valcarlos, 7 fr. 50 ; Sautoir, 14 fr.:
Laura, 13 fr. 50.
Prix de l'Avenir. — 2.000 francs.
Distance, 2.200 mètres
Malpeigné, 52 kil., égalité, à M. R. Duprat
(Castaing).
Oionne, 50 kil. 1(2, 4(1, au vicomto d’Har-
court (Bridgeland).
Bénarès, 50 k. 1|2, 5(1, à la marquise de
Villamejor (Pratt).
Non placés : Camarade, Elhorry, Pellioo.
Trois longueurs. Deux longueurs.
Mutuel. — Pesage : Gagnant, 14 fr. 50.
Placés. — Malpaignô 8. Oionne, 12 fr. £j§
Pelouse. — Gagnant, 16 fr.
Placés.— Maipeigné, 8 fr. 50] Oionne,9 fr.50.
Prix de U Société d’Encourtgeiuunt (3* série).
3.000 francs. — Distance : 2,000 métrés.
Haliguen, 50 kil. 1(2, 4(7; Vicom.o d’Har-
court (Bridgeland).
Cancale, 50 kil. t(2, 5(1, au môme (Coock).
Fresselines, 52 kil. 2(1, à M. H. du Poy
(Boatoé),
Non placé : La Montagne.
Une encolure — Une encolure.
Mutuel-I'esage : Gagnant écurie d’Harcourt
7 fr. 50.
Placés : Haliguen 6 fr. 50 ; Cancale 9 fr.
Pelouse : Gagnant, Ecurie d’Harcourt 7 f. 60.
Placé» : Haliguen 7 fr. 50 ; Cancale 12 fr.
Prix du Printemps. — 5,000 fr.
Distance : 1,8' 0 mètres.
Hoedie, 47 kil. 1(2; Vicomte d’Harcourt (Brid-
geland).
Electeur, 51 kil., 3(1 ; Baron de Nexon (Chant).
Follow-Me, 56 kil ; 6(1 à M. E. Barron (Chap-
mann).
Non placés: Palestre, Infant», Moskor,Com- j
tasse, S-'pho, Lorette.
Dest-iinat pour 1s preuusre pisce, te troisième
4 une longueur.
Mutuei-Pesage. — Gagnant: Hoedie, 10 fr.,
Electeur, 15 fr.
Placés : Hoedie, 6 fr. 50, Electeur, 8 fr.
Follow-Me, 7 fr. 50.
Pelouse. — Gagnants. — Hoedie, 7 fr. 59,
Electeur, 11 fr. 50
Placés : Hoedie, 6 fr. Electeur, 7 fr. 50, Follow-
Me, 8 fr. 50.
PONT LONG
• •
Chasse au Ranard
Mercredi 27 Mars 1901. — 11 h. 30 — Oloron
DNJK'Hounds. — Retour: Beiair.
Train de Pau 4 9 heures.
Chevaux rendus A la gare de Pau 4 7 heures.
Si le temps le permet.
Vendredi 29 Mars. — Midi. — Bretagne.
(17 kil)— Fox-Hounds.
Samedi 30 Mars. — î h. — Cross-Conntry
Meeting (Hippodrome).
AUTOMOBILISME
La maison Darraoq vient d’informer M. Ca-
barrouy qu’elle n’est pour rien dans l’annonça
parue contre lui au sujet des voitures Darracq.
L’enquèto a fait découvrir que c’était un acte
do jalousie de la part de son concurrent d’Olo-
ron.
Plainte a été portée 4 qui de droit.
RXTKAIT
des Registres de l’État Civil de Pau
NAISS INCES
Lé 21 mars : Hierre-Honri Sylva, fils de Jean-
Baptiste Sylva, menuisier, et de Marie Ner-
ville. — Henri-Lucien-Maurice Seüai, fils de
Maurice-Joan-Joseph Senal, domestique, et de
Jeanne-Valentioe Laforgue.
Le 20 mars : Urbain-Jean-Roger Hourticq,
fils de Pierre Hourticq, négociant, et de Hen-
riette Marie Ribettes. — Marie-Contance Bor-
denave, fille de Jean Bordenavo, jardinier, et
de Anastasie St-Martin.
MARIAGES
Le 26 mars : Hector Haurou, chirurgien-den-
tiste, avec Marthe Henriette Muraine, sans
profession.
DÉCÈS
Le 24 mars : Laurent Esqüillot, ancien lomes
tique, né 4 Lons, 72 ans.
Le 26 mars : Louis Charapreux, propriétaire,
né à Trébief (Jurai, 67 ans. — Marie Lafargue,
épouse Prat, née à MiossensLanusse, 67 ans.
— Albert Bordenave, né à Pau, 4 ans
PUBLICATIONS DE MARIAGES
du 24 Mars 1901
Joseph Marin, employé 4 Pau, et Marie
Castôra, couturière 4 Ste-Suzanne. — Vincent
Lamarquo, infirmier à l’asile St-Luc 4 Pau, et
Madeleine Rey, femme do chambre à Pau. —
Alexandre-Michel Boisset, électricien 4 Pau,
et Marie-Marthe-Joanne Dupou, sans profes-
sion 4 Pau. — Léon Mazsud, maçon 4 Gentieux
(Creuse), et Marie-Magdeleine Gelet, ména-
gère 4 Pau. — Jeun Dulong, ajusteur 4 Tarbes,
et Jeanne-Marie Coupol, repasseuse 4 Pau. —
Jnsn Gabrio! Maillé, avoué p ès la cour d’appel
d’Agen, et Thérôie-Juiie-Louise Cohe, 9ans
profession 4 Pau. — Charles Prudent Bruley,
lieutenant au 25* régiment de dragons 4 Angers
et Eugénie-Henriette Jeanne Fessart, sans pro-
fession 4 Pau.
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE
PAU, U 26 Mars 1901
Observations de M. WEIL, Ootichn
9 Heure* Pluie 4°
Midi S>mb ♦ 8-
3 usure» . .. Pluie 7 6
vini-s X 3’ U»v>...» -J-8 6
L» température s baissé dans le sud-est de
l’Europe Elle était ce matin de — 11- 4 Mos-
cou, zéro 4 Paris, 4-3 4 Madrid, 13- a Athè-
nes. On notait — 6‘ au Puy de Ddme, — 13'
au Pic du Midi.
En France, la température va se relever et
se rapprocher de la normale. Un ciel nuageux
ou beau est probable.
Hkl nrimunc pour conciergerie dans une
Ull utmanuc propriété 4 proximité de ia
Ville, un ménage la icinme paysanne au besoin
le mari ouvrier au dehors. Références.
S’adresser A. F. ÿ Poste Restante, PAU.
lundi une génisse de 2 ans ayant 2
LUiinL cordes aux cornes. Prière d’en don-
ner connaissance 4 M. Pierre Laborde-Debat à
Bordères près Nay. Récompense.
I CONVOI FüfiÈB iE ci”,7™,
ies 1 ami Iles CHAM PREUX, HATTINGUAI*, MAGIO
LAI, DESCAMPS, PÉQÜIN, prient leurs amis et
connaissances de vouloir bien assister aux
obsèques de
Monsieur Edouard CH4IPRIUX
qui auront lieu en l’Eglise St-Jacques le mer-
credi 27 courant 4 9 heures.
On se réunira rue Quérillacg, n° 9, à 8 h. 1(2.
CONVOI FUNEBRE KrX’AE:
Madame Vve Fabien Moussu HIZAN, les famil-
les Louis Moussu RIZAN et Jean CAPDKBOSCQ,
prient leurs amis et connaissances d’assister
aux obsèques de
Madame Octave HEID
née MOUSSU RIZAN
qui auront lieu le jeudi 28 courant.
Oa se réunira 4 3 heures de l’sprès-midi, 4
a maison mortuaire, Ch41et des Rosiers
(Haut de Billôre).
ANNIifFRÇAIRP Mme v*uv» LABAZÉE et
«nnif cnouinc ses enfants prient lesamls
et connaissances de vouloir bien assister jeudi
28 mars a 9 h 4 l’Iÿglbe St-Martin, 4 la messe
anniversaire pour le repos de l’àme de
Rozin LABAZÉE, restaurateur.
REM» RCIEMtNTS 3F5£
ESQÜILLOT et leurs enfants remercient très sin-
cèrement les personnes qui leur ont fait l’hon-
neur d’assister aux obsèques do leur père
Laurent ESQÜILLOT
Pi Rflll Mar<*' m*tin de la place St-Jacques
i L îlU U 4 la rue Préfecture en passant par
la rue des Cordeliors, portemonnaie contenant
un billet de cent franc». Prière de le rapporter
38, avenue Thiers, récompense.
H N nPMANnC Un bon yalet de chambre.
Ull ULITIflUUt Prendre l’adresse au journal.
□ ronil Un livret de la Caisse (l’Epargne,
rCnUU devant la Halle, le 25 au soir, conte-
nant un papier de la Nationale sur le nom de
Menjou.
Prière de remettre 4 M. Menjou, rue Facture, 10
RÉCOMPENSE
f PP » i-J
B II
u ï % RM»! s: -
S 2.3 fev**- ’«». g
M» O fl e 2
.°-3 a « B
S ai ji«
g g | ^ p
IEK ïn
sïirTav mn;
H MS
=r «
g
s
RHUM ST-UAMES
A VENDRE S2,":AEi,î:
ment baie, très snge,lm62, lUans
beau modèle. S’adresserJ 4 M.
Larrouy, vétérinaire.
pranu Mardi après-midi de la Banque
rLIlUU Morillon a la Préfecture, 2 billets
de banque de 100 fr., prière de les rappoiter a
Mme Vve Romain, 11, rue Lespy, au 3e. Ré-
compense.
Revue Hebdomadaire de la Bourse.
, „ Paria, le 23 mars.
La Bourse a été plus mouvementée cette
semaine que pendant la précédente, bien que
la situation n’ait pas sensiblement variée.
Si d’une part, les espérances de la fin de la
guerre au Transvaal ont été trompées, de l’au-
tre, les incidents Anglo-Russe en Chine ont
été réglés 4 l’amiable.
Mais les grèves et l'amoindrissement des
affaires commerciales et industrielles commen-
cent à atteindre le trafic de nos chemins da
fer et même les recettes budgétaires ; elles
imposent par conséquent, au marché des
valeurs îuu réserve qui a pesé sur la cote de
nos fonds publics et des actions de nos che-
mins.
Notre 3 0,0 qui était samedi dernier à 101.50
recule 4 101.37 ; le 3 L2 0,0 a baissé d’autant
4 102.60 ; ['Amortissable reste 4 100.52.
Dernidn Hure.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
SUITE
Le Chambre discute ensuite les
crédits supplémentaires.
M. Berthelot critique la compta-
bilité militaire et les dépenses pour
l’expédition dans le Sud Oranais.
Le ministre répond que cette
comptabilité est très compliquée et
trèsdilûcile. H
Le ministre la. fera surveiller.
L amiral Rieunier répliqué.
La séance continue.
SÉNAT
Sianoe de M. da VERNIRA C, vioe-prieident.
On continue ia discussion sur le
projet relatif à la contribution des
patentes.
L’article 4 est adopté et la suite
de la discussion renvoyée à jeudi.
Le Sénat adopte ensuite un projet
organisant la tutelle des enfants re-
connus et une proposition interdi-
sant la vente des ilôts du château.
Les Grèves
Marseille. — De nombreuses dé-
légations de patrons sont venues
signaler au Préfet la gravité de la
crise commerciale à Marseille.
Les minotiers ont déclaré que la
farine manquera bientôt.
Les importateurs réclament le
concours des troupes pour débar-
quer les marchandises.
Ch. 39
Affaires de Chine.
Pékin, 25 mars.— Le gouverne-
ment Russe a déclaré qu’il accepte-
rait comme dernière conce*s on
de supprimer do ia convention
relative à la Mandchourie la clau-
se 6 qui enlève à la Chine le
droit d’employer dans les provinces
du Nord des instructeurs etrangers
Pchin, 25 mars.
Le comité composé les ministres
etrangers chargés d’étudier la ques-
tion Qes ressources financières de la
Chine a déjà recueilli bon nombre
ae renseignements.
On croit dès maintenant que les
revenus pourraient être augmentés
et les dépenses réduites de telle
façon qu il deviendra possible pour
ia Chine de payer dans une période
de vingt années l’indemnité qui lui
incombera.
e h. 30
Courses d’Automobiles.
Nice, 26 mars — M. Tborn, pré-
sident de l’Automobile-Club Béar-
arnais. a gagne la course des Tou-
ristes de Nice A Draguignan.
HAVAS.
FEUILLETON DE L‘INDÉPENDANT 9
lE CHANTEUR DES PYRÉNÉES
HISTOIRE OE JÉLTOTTE, LE ROI DE L’OPÉRA
Le cardinal, secouant la tète, selon sa
u»utumei fit approcher Guilhem et lui dit
que pour le remercier du plaisir que son
tuant avait fait au roi il l’autorisait à de-
mander toutes les grâces qu’il pouvait sou-
•nier : s’indinsnt alors modestement, Guï-
'Uem remercia ie ministre et répondit qu’il
ue desirait rien.
— Pfând garde, montagnard, reprit en
P>nt Fleury, tu connais le proverbe d’Os-
*M:Sancho refusa l’âne en don et fut
•“JM.après de l’acheter.
~ Gui, monseigneur, mais vous connaissez
usai çeiUi d’Oloron : Il est bien assez riche
nommeà qui rien ne manque en son logis l
— Ainsi, tu ne demandes rien 1...
' W®n que la permission de me remettre
n route pour annoncer 4 l’aïeule là-bas
vue vous vous souvenez encore d’elle !
Ft tu préfères les Pyrénées à ce que
u as vu ici, je gage!
“■ Oui, monseigneur : e’était bien beau,
“n berger pauvre et ignorant eomme
V 01 »ime mieux ses vallées, les gaves et le
’toemaie I
*5».mon “frnl ! et via heureux eù tu
as né l
~ Hélas ! murmura Gtrflhem d'une voix
tremblante, le bonheur n’est pas comme le
soleil, il luit pour quelques uns seulement
et laisse les autres 4aus l'ombre 1
— PourraU-je t’enlever ce chagrin, gar-
çon t. ..
Guilhem secoua tristement la télé.
— Pars alors et Dieu te console i Puis,
détachaut la grosse croix d’or qui pendait
sur sa poitrine : Tiens, tu la donnera, dit-il,
à ton aïeule pour qu’elle se souvienne, en
priant Dieu, du cardinal qu’elle a nourri !
Guilhem mit un genou en terre, baisa la
main du premier ministre et s’éloigna aussi
modeste et aussi triste qu’une heure aupa-
ravant. En le voyant sortir du salon de
verdure où son désintéressement était
l’objet de l’admiration générale, Lirolte
quitta brusquement sa place, et courant lui
barrer ie passage dans la première ailée :
— Est-ce vrai, Guilhem, que tu pars t lui
dit-elle, avec un léger tremblement dans
la voix.
Le cbevrier répondit affirmativement
d'uu signe en détournant la tête.
— Reste encore et demain matin viens
diuer avec nous !
Le chevrier semblait hésiter...
— Je le veux i dit-elle résolument en
rejoignant ton onde.
— Elle le veut ! ces jeunes têtes sont
toutes les mômes, sandis ! N'est-ce pas, ami
Derthoumieut...
— A la fin, voie! Jélyotte, s’éeria le ser-
pent, qui ne pensait qu’a son favori. Eh 1
arrive donc, paresseux ! Avaut que le
carrosse nous ait remis me Glt-le-Uosur,
nous en avons pour quatre heures de bonne
marahe.
— Je ne puis partir avec vous, balbutia
JélyoHe, moft<â conleut, tnoiliéembarrassé.
— Tiens ! pourquoi donc î...
— Affaire de service, mon ser, dit mali-
gnement Rémifasol, en lançant un coup
a’ceU d’intelligence i son élève.
— En ce cas, à demain, et n’oublio pas
que le dîner est pour m^i précis.
Jélyotte prit alors congé d'eux. Il voulait
serrer la main de ia jeune fille, mais celle-
ci la retira froidement en insistant sur la
recommandation de son oncle.
Le lendemain, à midi et quelques minu-
tes, nos cinq Béarnais étaient assis autour
du pot bouillant. A cause très probable-
ment de la présence de Guilhem, qui dé-
plaisait aux deux viei'lards, le repas fut
eourt et silencieux. Une contrainte visible
gênait tous les convives, et c’est avec joie
que ehacun vit venir le dessert. L’expédiant
avec promptitude, le père Berlboumieu
pliait sa serviette et allait se lever de table,
mais sa nièce le pria d’y rester, et retenant
aussi Guilhem en l'assurant qu’il n’était pas
de trop, elle s’adressa à Jélyotte et lui
demanda de but en blanc si son intention
était toujoors de l’épouser :
— Moi 1 s’écria vivement le chanteur,
mais je n’ai pas de plus grande passion au
monde.
— Alors notre mariage peut se faire sans
plus attendre f...
— D’autaut que mes appointements vien-
nent d’ôtre portés à deux mille einq cents
livres !..
— Bonne somme ! fol de serpent ! s'écria
le père Berthoumieu en se, frottant les
mains, et qui va s’arrondir des pistoles que
nous avons dans l’esquipot.
— Ecoute, jeprit Lirotte, je t’ai promis
ma main et suis prête à tenir parole. Mais
j’y mets une condition...
— Laquelle ? demandèrent à la fois les
deux viellards.
— Eh ! qu’importe, dit Jélyotte, n’esl-elle
pas sûre d’avance de mon consentement ?
— Si je te suis chère, en effet, tu n'hési-
teras pas !
— Va ! parle, et lu vas voir !
— Eh bien J mais ceci est ma détermina-
tion irrévocable, tu quitteras l’Opéra et
Paris et reviendras avec moi dans nos
montagnes !
— Quitter l’Opéra ! s’écria Rémifasul
indigné.
— Es-tu follet ajouta tout en colère le
père Berthoumieu.
— Non ! mon oncle, non ! Je suis très-sen-
sée, au contraire, et agis sagement en vou-
lant un mari qui m’aime plus que la musi-
que et les applaudissements.
Les deux vieillards, interdits par cette
logique, se regardèrent consternés. Pour
Jélyotte, Il n’avrit plus de sang aux veines.
L’idée de perdre Lirotte lui brisait l’âme,
mais ii ne mettait pas un instant l’Opéra en
balance avec ce malheur. Comme tous les
hommes personnels et vaniteux, il eut mieux
aimé mourir que de reuonceren ce moment
à celte gloire étincelante des feux du lustre
et des diamants. Sa pensée était si transpa-
rente sur son front soucieux et dans ses
regards où l'alarme se peignait mieux que
la douleur, que Lirotte, assez éclairée, se
tournant vers Guilhem :
— Voilà ma main, dit-elle, en essuyant
une larme, toi qui m’aimerais mieux que la
fortune et l’Opéra, et retournons dans nos
cabanes de la Sôoube et d’Estos. Si nous n’y
trouvons pas la gloire, nous y trouverons
le bonheur.
Le père Berthoumieu eut beau combattre
la résolution de sa nièce, rien ne put la
faire fléchir, et de guerre lasse il céda.
L’espoir de Lirotle ne fut pas trompé, on
la cita toute sa vie comme la mère de
famille la plus heureuse des vallées, et
lorsque Jélyotte, après avoir régné sans
rival sur la scène lyrique et créé brillam-
ment les rôles de Dardanus, de Tithon, de
Zoroaslre, de Castor et fait jouer sa
Zélisca, se retira sexagénaire du théâtre
et de la eour et vint habiter, en 1770, le
château de Navailles, il soupira plus d’une
fois en rencontrant les jeunes et fraîches
filles de Lirotle, et se rappelant les ma-
tinées passées pieds nus avec leur mère
sur les bords de l’AïsseUe(l).
MARY-LAFON.
(1)11 mourut en 1788 : un psy.an de la
Seoube, que nous avona interrogé 4 oe aujet
il y a une dizaine d’années, se rappelait l’avoir
vu vingt fois ae rendant 4 pied, quoique acto-
génaire, au marché d'OIoron, en dewHlette de
oie puce. - ;
■ ÿ! «il appartenant a un proi riétairu de
I JJ»i-zuii, stationaii, mardi soir, devant le bu-
I ,eau de tabac. Tout 4 coup, sans qu'on s-che
I pourquoi, l’animal prend peur, s’élance sur la
I poule dans la direction de Pau. Au même ins-
I unt, !• nommé Louge Jul’cn, conseiller muni-
I ({pil, rentrait chez lui avec sa femme. Il fait
I cirer cette dernière puis, malgré l’obscurité la
I p.ui profonde, il saute 4 la tète du cheval qui,
I gu raison de son élan le traîne sur une longue
I éutance, mais, doué d’une force herculéenne,
I Ü parvint toutefois à s’en rendre maître et à
I l'arrêter.
bouge Julien en est à son septième acte de
I jjrouement. tous accomplis dans des circons-
I unces identiques sinon plus périlleuses encore.
I aussi nous nous permettons d’appeler sur lui
I fattention des pouvoirs publics. N’y aurait-il
I pMquelque chose * faire en sa faveur! Qu’il
I reçoive en attendant nos plus vives fê.ici-
I iationa.
I MAPflID. — La Mutinerie de l’Escurial. —
I Lecollège des P. Augustins, établi dans l’ancien
I joutent du domaine de l’Escurial a élé, la
I jrinalne dernière, le théâtre de scènes brnyan-
I •&, ne désordres, d’actes violents qui ont meme
I Bûtivé l’intervention de la force armée.
I Tout d’abord la gravité de3 faits a été dlssl-
I ouï e Atln d’egaror la curiosité publique, la
I police a propage la rumeur de troubles nu cou-
I rjnt des Jésuites do Chamartin, situe dans la
I tanlieue de Madrid dont il| était facile de cens
I »ter la fausseté Un démenti eut couvert a la
I (ois le bruit erroné et celui qui étiit fondé.
I siasplé manoeuvre policière
I un élèves qui fréquentent le collège do l’Es-
I curial sont tous internes et appartiennent aux
I plus riches familles de la capitale.
I On avait remarqué depuis qu> Ique temps leur
I jttlude frondeu e et le peu d’attent.ou qu’ils
I pic.aient aux études. Iis étaient mécontents du
I régime et aussi de la sévérité du personnel
| étreignant.
La fuie du recteur devait i e célébrer le 19,
I jour de saint Joseph, et. conuno chaque année,
I je- éieves lui lal-alt ut un cadeau. Pour ne pas
remue la tradition. Ils consultèrent l’économe
sur la nature du cadeau à faiie, et celui-ci leur
conseilla l âchât d’un simple piano. . de 700 francs.
Réunis dans les cloiires, les élèves trouvèrent
un» doute la contribution trop lourde et renon-
Itèrent au cadeau. Quelques Pères, mis au cou-
rant de la résolulion, ciurent devoir faire des
[O-ervations et exercer une pression sur l'esprit
des élèves. Ceux-ci alors «protestèrent bien haut,
tt comme on voulait leur imposer silence, ils
■ a niêient de bâtons et de pMVrea et b> Iserenl
ce qu i.s eurent a portée. Toutes les vitres du
c. :.ège y passèrent.
Le recteur, cause Indirecte et Involontaire de
li c dent put. a force de persuasion et de bonnes
pat as, calmer l’agit.illon des mutins , mais
I ceux-ci, le lendemain do la tète, c'est-à-dire mer-
credi dans la soirée, blessés par les observations
des l’ères et leurs menaces.se soulevèrent de
nouveau, et en rouèrent plusieurs de coups de
aune.
Dans la nuit de mercredi à Joudi, le collège fut
eu révolution. La garde civile, appelée par 1rs
concierges, arriva en toute hâte, m ils sa pré
eence ne fit qu’irriter davantage les élèves
q .elquf uns, revolver en main, voulaient tenir
tete a la loree publique ; d’autres parlaient de
mettre le feu au couvent.
L’ordre ne tut rétabli que Jeudi matin. Les
iuiurltés de l’Escurial conseillèrent le llcencie-
oeei.t anticipé des élèves pour les vacantes de
Jaques, et tous partirent, Jurant leurs grands
dieux qu’ils ne reviendraient plus.
On ne cause que de cela à Madrid, depuis quo
1» laits sont connus exactement
Le ministre de l'Instruction publique a prescrit
ttt.e enquete.
, CHRONIQUETTE
Comme j’avais tort de m’attendrir sur la
poésie humbl9 et touchante du demi-sou I
Ln fonctionnaire de la Monnaie affirme
çu’il n’en peut être encore question.
l'abord le Parlement n’est pas saisi. La
raison est bonne, car il faut une loi pour
créer une monnaie nouvelle ; mais si le
ministre veut bien présenter cette loi, elle
sera votée. Le fonctionnaire de la Monnaie
Sèslare que M. Crtllaux s’occupe très acti-
vement de la chose !
Ciel ! pourvu qu’il n’en ait pas pas perdu
,e sommeil, le manger et le boire ! Piocher
la question du demi-sou!Quel travail d’iler-
cule! Et comme M. Cailtaux doit être
courbaturé ! A tout autre mortel il faut
quatre ou cinq minutes pour prendre une
résolution. Dès qu’on est ministre des
finances, U faut six mois. Notez qu’il ne
s'agit que de faire voter le principe. Pour
lês détails d’exécution, on fera un décret ;
et personne ne croira que ce soit une chose
monumentale, extraordinaire et quasi-
miraculeuse de créer une monnaie d’un
demi-sou. M. Mougeot, cette providence
laïque des collectionneurs, n’est pas si
ambarrassé pour créer de nouveaux tim-
bres !
i Et remarquez que le malheureux M. Cail-
lam a de quoi sortir du ministère sans un
cheveu ! Car il étudie encore une question
à rrtté de laquelle la recherche de la pierre
philosophale n’esl que de la piquette.
Ce problème qui torture les jours et tour-
mente les nuits du pauvre ministre, e'est
celui des pièces de cinq sous. Il cherche, il
serute, il pèse, il creuse, il compare, il
médite. Savoir si nous aurons une pièce en
nickel quelle source d’alarmes, de soucis et
d’angoisses !
Et dire que si vous ou moi — moi sur-
tout — étions ministres vingt-quatre heu-
res, nous pourrions en vingt-cinq minutes
piendre sur de pareils sujets une douzaine
de résolutions ! Il est vrai qu’on a remar-
qué que les gens prompts ii résoudre les
problèmes ne devenaient jamais ministres.
C’est heureux, car ils révolutionneraient
les bureaux, et les bureaux les étrangle-
raient.
BYZANTINI.
SPORTS
COURSES IDE PAU
Deuxième journée du Printemps
MARDI 26 MAR3
L’incertitude du teams avait empdché le
public de se rendre a l’hippodrome du Pong-
LoDg où se disputait la i-econde journée du
Printemps. Au pesage, néanmoins tous les
sportsmen de la région et de ia localité s e
retrouvent et le riDg a élé assez animé.
Le terrain était en excellent état, les
épreuves ont été des plus régulières et la
partie technique a été intéressante.!
La musique militaire prêtait son son con-
cours.
Le retour a eu lieu sans accident.
Voici les résultats :
Prix des Lauriers, 2.000 francs.
Distance. — 2.000 mètres.
A9sim-Bey, 66 kil ; à Viguerie (Higson).
Kairouan, 56 kil., 8(1 â M. Knowies, (Cas-
taing).
Agha, 56 kil.,7(4 à M. Guestier, (H. Cutler).
Non plscés. — Aram. E. Brouïia et Médôe.
Gagné de deux longueurs, le troisième à une
longueur et demie.
Mutuel. — Unité 5 fr.
Pcsago. — Gagnant 10 fr.
Places. — Assim Bey, 8 fr. Kairouan, 15 f.&0.
Pelouse. — Gagnant, 19 fr. 50.
Plscés. — Assim-Bey, 10 fr. 60, Kairouan,
14 fr. 50.
Prix du Departement. — 1.800 fr.
Distance : 2.100 mètres.
Valcarlo- , 56kiL7[4,à M.de St Jayme (Higson)
Sautoir,6ü k.tijl,à la Mi,deVillamejor(Pearce).
Lau.-a, 51k. I|2 l|l au môme (Pratt).
Non placés ; Ecuutez-raoi-Donc, Santa-Flor,
Britania, N il ou -ho, La Dure, Locomotive, Va
lentin.
Doux langueurs —- Une longueur et demie.
Mutuel — Potage : gagnant 14 fr.
Placés : Val -arlos, 6 fr. 50 ; Sautoir, 9 fr. ;
Lau. a. 8 fr. 50.
Pel JUS Î — Gagnant. 12 fr. 50,
Pl iCij : Valcarlos, 7 fr. 50 ; Sautoir, 14 fr.:
Laura, 13 fr. 50.
Prix de l'Avenir. — 2.000 francs.
Distance, 2.200 mètres
Malpeigné, 52 kil., égalité, à M. R. Duprat
(Castaing).
Oionne, 50 kil. 1(2, 4(1, au vicomto d’Har-
court (Bridgeland).
Bénarès, 50 k. 1|2, 5(1, à la marquise de
Villamejor (Pratt).
Non placés : Camarade, Elhorry, Pellioo.
Trois longueurs. Deux longueurs.
Mutuel. — Pesage : Gagnant, 14 fr. 50.
Placés. — Malpaignô 8. Oionne, 12 fr. £j§
Pelouse. — Gagnant, 16 fr.
Placés.— Maipeigné, 8 fr. 50] Oionne,9 fr.50.
Prix de U Société d’Encourtgeiuunt (3* série).
3.000 francs. — Distance : 2,000 métrés.
Haliguen, 50 kil. 1(2, 4(7; Vicom.o d’Har-
court (Bridgeland).
Cancale, 50 kil. t(2, 5(1, au môme (Coock).
Fresselines, 52 kil. 2(1, à M. H. du Poy
(Boatoé),
Non placé : La Montagne.
Une encolure — Une encolure.
Mutuel-I'esage : Gagnant écurie d’Harcourt
7 fr. 50.
Placés : Haliguen 6 fr. 50 ; Cancale 9 fr.
Pelouse : Gagnant, Ecurie d’Harcourt 7 f. 60.
Placé» : Haliguen 7 fr. 50 ; Cancale 12 fr.
Prix du Printemps. — 5,000 fr.
Distance : 1,8' 0 mètres.
Hoedie, 47 kil. 1(2; Vicomte d’Harcourt (Brid-
geland).
Electeur, 51 kil., 3(1 ; Baron de Nexon (Chant).
Follow-Me, 56 kil ; 6(1 à M. E. Barron (Chap-
mann).
Non placés: Palestre, Infant», Moskor,Com- j
tasse, S-'pho, Lorette.
Dest-iinat pour 1s preuusre pisce, te troisième
4 une longueur.
Mutuei-Pesage. — Gagnant: Hoedie, 10 fr.,
Electeur, 15 fr.
Placés : Hoedie, 6 fr. 50, Electeur, 8 fr.
Follow-Me, 7 fr. 50.
Pelouse. — Gagnants. — Hoedie, 7 fr. 59,
Electeur, 11 fr. 50
Placés : Hoedie, 6 fr. Electeur, 7 fr. 50, Follow-
Me, 8 fr. 50.
PONT LONG
• •
Chasse au Ranard
Mercredi 27 Mars 1901. — 11 h. 30 — Oloron
DNJK'Hounds. — Retour: Beiair.
Train de Pau 4 9 heures.
Chevaux rendus A la gare de Pau 4 7 heures.
Si le temps le permet.
Vendredi 29 Mars. — Midi. — Bretagne.
(17 kil)— Fox-Hounds.
Samedi 30 Mars. — î h. — Cross-Conntry
Meeting (Hippodrome).
AUTOMOBILISME
La maison Darraoq vient d’informer M. Ca-
barrouy qu’elle n’est pour rien dans l’annonça
parue contre lui au sujet des voitures Darracq.
L’enquèto a fait découvrir que c’était un acte
do jalousie de la part de son concurrent d’Olo-
ron.
Plainte a été portée 4 qui de droit.
RXTKAIT
des Registres de l’État Civil de Pau
NAISS INCES
Lé 21 mars : Hierre-Honri Sylva, fils de Jean-
Baptiste Sylva, menuisier, et de Marie Ner-
ville. — Henri-Lucien-Maurice Seüai, fils de
Maurice-Joan-Joseph Senal, domestique, et de
Jeanne-Valentioe Laforgue.
Le 20 mars : Urbain-Jean-Roger Hourticq,
fils de Pierre Hourticq, négociant, et de Hen-
riette Marie Ribettes. — Marie-Contance Bor-
denave, fille de Jean Bordenavo, jardinier, et
de Anastasie St-Martin.
MARIAGES
Le 26 mars : Hector Haurou, chirurgien-den-
tiste, avec Marthe Henriette Muraine, sans
profession.
DÉCÈS
Le 24 mars : Laurent Esqüillot, ancien lomes
tique, né 4 Lons, 72 ans.
Le 26 mars : Louis Charapreux, propriétaire,
né à Trébief (Jurai, 67 ans. — Marie Lafargue,
épouse Prat, née à MiossensLanusse, 67 ans.
— Albert Bordenave, né à Pau, 4 ans
PUBLICATIONS DE MARIAGES
du 24 Mars 1901
Joseph Marin, employé 4 Pau, et Marie
Castôra, couturière 4 Ste-Suzanne. — Vincent
Lamarquo, infirmier à l’asile St-Luc 4 Pau, et
Madeleine Rey, femme do chambre à Pau. —
Alexandre-Michel Boisset, électricien 4 Pau,
et Marie-Marthe-Joanne Dupou, sans profes-
sion 4 Pau. — Léon Mazsud, maçon 4 Gentieux
(Creuse), et Marie-Magdeleine Gelet, ména-
gère 4 Pau. — Jeun Dulong, ajusteur 4 Tarbes,
et Jeanne-Marie Coupol, repasseuse 4 Pau. —
Jnsn Gabrio! Maillé, avoué p ès la cour d’appel
d’Agen, et Thérôie-Juiie-Louise Cohe, 9ans
profession 4 Pau. — Charles Prudent Bruley,
lieutenant au 25* régiment de dragons 4 Angers
et Eugénie-Henriette Jeanne Fessart, sans pro-
fession 4 Pau.
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE
PAU, U 26 Mars 1901
Observations de M. WEIL, Ootichn
9 Heure* Pluie 4°
Midi S>mb ♦ 8-
3 usure» . .. Pluie 7 6
vini-s X 3’ U»v>...» -J-8 6
L» température s baissé dans le sud-est de
l’Europe Elle était ce matin de — 11- 4 Mos-
cou, zéro 4 Paris, 4-3 4 Madrid, 13- a Athè-
nes. On notait — 6‘ au Puy de Ddme, — 13'
au Pic du Midi.
En France, la température va se relever et
se rapprocher de la normale. Un ciel nuageux
ou beau est probable.
Hkl nrimunc pour conciergerie dans une
Ull utmanuc propriété 4 proximité de ia
Ville, un ménage la icinme paysanne au besoin
le mari ouvrier au dehors. Références.
S’adresser A. F. ÿ Poste Restante, PAU.
lundi une génisse de 2 ans ayant 2
LUiinL cordes aux cornes. Prière d’en don-
ner connaissance 4 M. Pierre Laborde-Debat à
Bordères près Nay. Récompense.
I CONVOI FüfiÈB iE ci”,7™,
ies 1 ami Iles CHAM PREUX, HATTINGUAI*, MAGIO
LAI, DESCAMPS, PÉQÜIN, prient leurs amis et
connaissances de vouloir bien assister aux
obsèques de
Monsieur Edouard CH4IPRIUX
qui auront lieu en l’Eglise St-Jacques le mer-
credi 27 courant 4 9 heures.
On se réunira rue Quérillacg, n° 9, à 8 h. 1(2.
CONVOI FUNEBRE KrX’AE:
Madame Vve Fabien Moussu HIZAN, les famil-
les Louis Moussu RIZAN et Jean CAPDKBOSCQ,
prient leurs amis et connaissances d’assister
aux obsèques de
Madame Octave HEID
née MOUSSU RIZAN
qui auront lieu le jeudi 28 courant.
Oa se réunira 4 3 heures de l’sprès-midi, 4
a maison mortuaire, Ch41et des Rosiers
(Haut de Billôre).
ANNIifFRÇAIRP Mme v*uv» LABAZÉE et
«nnif cnouinc ses enfants prient lesamls
et connaissances de vouloir bien assister jeudi
28 mars a 9 h 4 l’Iÿglbe St-Martin, 4 la messe
anniversaire pour le repos de l’àme de
Rozin LABAZÉE, restaurateur.
REM» RCIEMtNTS 3F5£
ESQÜILLOT et leurs enfants remercient très sin-
cèrement les personnes qui leur ont fait l’hon-
neur d’assister aux obsèques do leur père
Laurent ESQÜILLOT
Pi Rflll Mar<*' m*tin de la place St-Jacques
i L îlU U 4 la rue Préfecture en passant par
la rue des Cordeliors, portemonnaie contenant
un billet de cent franc». Prière de le rapporter
38, avenue Thiers, récompense.
H N nPMANnC Un bon yalet de chambre.
Ull ULITIflUUt Prendre l’adresse au journal.
□ ronil Un livret de la Caisse (l’Epargne,
rCnUU devant la Halle, le 25 au soir, conte-
nant un papier de la Nationale sur le nom de
Menjou.
Prière de remettre 4 M. Menjou, rue Facture, 10
RÉCOMPENSE
f PP » i-J
B II
u ï % RM»! s: -
S 2.3 fev**- ’«». g
M» O fl e 2
.°-3 a « B
S ai ji«
g g | ^ p
IEK ïn
sïirTav mn;
H MS
=r «
g
s
RHUM ST-UAMES
A VENDRE S2,":AEi,î:
ment baie, très snge,lm62, lUans
beau modèle. S’adresserJ 4 M.
Larrouy, vétérinaire.
pranu Mardi après-midi de la Banque
rLIlUU Morillon a la Préfecture, 2 billets
de banque de 100 fr., prière de les rappoiter a
Mme Vve Romain, 11, rue Lespy, au 3e. Ré-
compense.
Revue Hebdomadaire de la Bourse.
, „ Paria, le 23 mars.
La Bourse a été plus mouvementée cette
semaine que pendant la précédente, bien que
la situation n’ait pas sensiblement variée.
Si d’une part, les espérances de la fin de la
guerre au Transvaal ont été trompées, de l’au-
tre, les incidents Anglo-Russe en Chine ont
été réglés 4 l’amiable.
Mais les grèves et l'amoindrissement des
affaires commerciales et industrielles commen-
cent à atteindre le trafic de nos chemins da
fer et même les recettes budgétaires ; elles
imposent par conséquent, au marché des
valeurs îuu réserve qui a pesé sur la cote de
nos fonds publics et des actions de nos che-
mins.
Notre 3 0,0 qui était samedi dernier à 101.50
recule 4 101.37 ; le 3 L2 0,0 a baissé d’autant
4 102.60 ; ['Amortissable reste 4 100.52.
Dernidn Hure.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
SUITE
Le Chambre discute ensuite les
crédits supplémentaires.
M. Berthelot critique la compta-
bilité militaire et les dépenses pour
l’expédition dans le Sud Oranais.
Le ministre répond que cette
comptabilité est très compliquée et
trèsdilûcile. H
Le ministre la. fera surveiller.
L amiral Rieunier répliqué.
La séance continue.
SÉNAT
Sianoe de M. da VERNIRA C, vioe-prieident.
On continue ia discussion sur le
projet relatif à la contribution des
patentes.
L’article 4 est adopté et la suite
de la discussion renvoyée à jeudi.
Le Sénat adopte ensuite un projet
organisant la tutelle des enfants re-
connus et une proposition interdi-
sant la vente des ilôts du château.
Les Grèves
Marseille. — De nombreuses dé-
légations de patrons sont venues
signaler au Préfet la gravité de la
crise commerciale à Marseille.
Les minotiers ont déclaré que la
farine manquera bientôt.
Les importateurs réclament le
concours des troupes pour débar-
quer les marchandises.
Ch. 39
Affaires de Chine.
Pékin, 25 mars.— Le gouverne-
ment Russe a déclaré qu’il accepte-
rait comme dernière conce*s on
de supprimer do ia convention
relative à la Mandchourie la clau-
se 6 qui enlève à la Chine le
droit d’employer dans les provinces
du Nord des instructeurs etrangers
Pchin, 25 mars.
Le comité composé les ministres
etrangers chargés d’étudier la ques-
tion Qes ressources financières de la
Chine a déjà recueilli bon nombre
ae renseignements.
On croit dès maintenant que les
revenus pourraient être augmentés
et les dépenses réduites de telle
façon qu il deviendra possible pour
ia Chine de payer dans une période
de vingt années l’indemnité qui lui
incombera.
e h. 30
Courses d’Automobiles.
Nice, 26 mars — M. Tborn, pré-
sident de l’Automobile-Club Béar-
arnais. a gagne la course des Tou-
ristes de Nice A Draguignan.
HAVAS.
FEUILLETON DE L‘INDÉPENDANT 9
lE CHANTEUR DES PYRÉNÉES
HISTOIRE OE JÉLTOTTE, LE ROI DE L’OPÉRA
Le cardinal, secouant la tète, selon sa
u»utumei fit approcher Guilhem et lui dit
que pour le remercier du plaisir que son
tuant avait fait au roi il l’autorisait à de-
mander toutes les grâces qu’il pouvait sou-
•nier : s’indinsnt alors modestement, Guï-
'Uem remercia ie ministre et répondit qu’il
ue desirait rien.
— Pfând garde, montagnard, reprit en
P>nt Fleury, tu connais le proverbe d’Os-
*M:Sancho refusa l’âne en don et fut
•“JM.après de l’acheter.
~ Gui, monseigneur, mais vous connaissez
usai çeiUi d’Oloron : Il est bien assez riche
nommeà qui rien ne manque en son logis l
— Ainsi, tu ne demandes rien 1...
' W®n que la permission de me remettre
n route pour annoncer 4 l’aïeule là-bas
vue vous vous souvenez encore d’elle !
Ft tu préfères les Pyrénées à ce que
u as vu ici, je gage!
“■ Oui, monseigneur : e’était bien beau,
“n berger pauvre et ignorant eomme
V 01 »ime mieux ses vallées, les gaves et le
’toemaie I
*5».mon “frnl ! et via heureux eù tu
as né l
~ Hélas ! murmura Gtrflhem d'une voix
tremblante, le bonheur n’est pas comme le
soleil, il luit pour quelques uns seulement
et laisse les autres 4aus l'ombre 1
— PourraU-je t’enlever ce chagrin, gar-
çon t. ..
Guilhem secoua tristement la télé.
— Pars alors et Dieu te console i Puis,
détachaut la grosse croix d’or qui pendait
sur sa poitrine : Tiens, tu la donnera, dit-il,
à ton aïeule pour qu’elle se souvienne, en
priant Dieu, du cardinal qu’elle a nourri !
Guilhem mit un genou en terre, baisa la
main du premier ministre et s’éloigna aussi
modeste et aussi triste qu’une heure aupa-
ravant. En le voyant sortir du salon de
verdure où son désintéressement était
l’objet de l’admiration générale, Lirolte
quitta brusquement sa place, et courant lui
barrer ie passage dans la première ailée :
— Est-ce vrai, Guilhem, que tu pars t lui
dit-elle, avec un léger tremblement dans
la voix.
Le cbevrier répondit affirmativement
d'uu signe en détournant la tête.
— Reste encore et demain matin viens
diuer avec nous !
Le chevrier semblait hésiter...
— Je le veux i dit-elle résolument en
rejoignant ton onde.
— Elle le veut ! ces jeunes têtes sont
toutes les mômes, sandis ! N'est-ce pas, ami
Derthoumieut...
— A la fin, voie! Jélyotte, s’éeria le ser-
pent, qui ne pensait qu’a son favori. Eh 1
arrive donc, paresseux ! Avaut que le
carrosse nous ait remis me Glt-le-Uosur,
nous en avons pour quatre heures de bonne
marahe.
— Je ne puis partir avec vous, balbutia
JélyoHe, moft<â conleut, tnoiliéembarrassé.
— Tiens ! pourquoi donc î...
— Affaire de service, mon ser, dit mali-
gnement Rémifasol, en lançant un coup
a’ceU d’intelligence i son élève.
— En ce cas, à demain, et n’oublio pas
que le dîner est pour m^i précis.
Jélyotte prit alors congé d'eux. Il voulait
serrer la main de ia jeune fille, mais celle-
ci la retira froidement en insistant sur la
recommandation de son oncle.
Le lendemain, à midi et quelques minu-
tes, nos cinq Béarnais étaient assis autour
du pot bouillant. A cause très probable-
ment de la présence de Guilhem, qui dé-
plaisait aux deux viei'lards, le repas fut
eourt et silencieux. Une contrainte visible
gênait tous les convives, et c’est avec joie
que ehacun vit venir le dessert. L’expédiant
avec promptitude, le père Berlboumieu
pliait sa serviette et allait se lever de table,
mais sa nièce le pria d’y rester, et retenant
aussi Guilhem en l'assurant qu’il n’était pas
de trop, elle s’adressa à Jélyotte et lui
demanda de but en blanc si son intention
était toujoors de l’épouser :
— Moi 1 s’écria vivement le chanteur,
mais je n’ai pas de plus grande passion au
monde.
— Alors notre mariage peut se faire sans
plus attendre f...
— D’autaut que mes appointements vien-
nent d’ôtre portés à deux mille einq cents
livres !..
— Bonne somme ! fol de serpent ! s'écria
le père Berthoumieu en se, frottant les
mains, et qui va s’arrondir des pistoles que
nous avons dans l’esquipot.
— Ecoute, jeprit Lirotte, je t’ai promis
ma main et suis prête à tenir parole. Mais
j’y mets une condition...
— Laquelle ? demandèrent à la fois les
deux viellards.
— Eh ! qu’importe, dit Jélyotte, n’esl-elle
pas sûre d’avance de mon consentement ?
— Si je te suis chère, en effet, tu n'hési-
teras pas !
— Va ! parle, et lu vas voir !
— Eh bien J mais ceci est ma détermina-
tion irrévocable, tu quitteras l’Opéra et
Paris et reviendras avec moi dans nos
montagnes !
— Quitter l’Opéra ! s’écria Rémifasul
indigné.
— Es-tu follet ajouta tout en colère le
père Berthoumieu.
— Non ! mon oncle, non ! Je suis très-sen-
sée, au contraire, et agis sagement en vou-
lant un mari qui m’aime plus que la musi-
que et les applaudissements.
Les deux vieillards, interdits par cette
logique, se regardèrent consternés. Pour
Jélyotte, Il n’avrit plus de sang aux veines.
L’idée de perdre Lirotte lui brisait l’âme,
mais ii ne mettait pas un instant l’Opéra en
balance avec ce malheur. Comme tous les
hommes personnels et vaniteux, il eut mieux
aimé mourir que de reuonceren ce moment
à celte gloire étincelante des feux du lustre
et des diamants. Sa pensée était si transpa-
rente sur son front soucieux et dans ses
regards où l'alarme se peignait mieux que
la douleur, que Lirotte, assez éclairée, se
tournant vers Guilhem :
— Voilà ma main, dit-elle, en essuyant
une larme, toi qui m’aimerais mieux que la
fortune et l’Opéra, et retournons dans nos
cabanes de la Sôoube et d’Estos. Si nous n’y
trouvons pas la gloire, nous y trouverons
le bonheur.
Le père Berthoumieu eut beau combattre
la résolution de sa nièce, rien ne put la
faire fléchir, et de guerre lasse il céda.
L’espoir de Lirotle ne fut pas trompé, on
la cita toute sa vie comme la mère de
famille la plus heureuse des vallées, et
lorsque Jélyotte, après avoir régné sans
rival sur la scène lyrique et créé brillam-
ment les rôles de Dardanus, de Tithon, de
Zoroaslre, de Castor et fait jouer sa
Zélisca, se retira sexagénaire du théâtre
et de la eour et vint habiter, en 1770, le
château de Navailles, il soupira plus d’une
fois en rencontrant les jeunes et fraîches
filles de Lirotle, et se rappelant les ma-
tinées passées pieds nus avec leur mère
sur les bords de l’AïsseUe(l).
MARY-LAFON.
(1)11 mourut en 1788 : un psy.an de la
Seoube, que nous avona interrogé 4 oe aujet
il y a une dizaine d’années, se rappelait l’avoir
vu vingt fois ae rendant 4 pied, quoique acto-
génaire, au marché d'OIoron, en dewHlette de
oie puce. - ;
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