Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1900-06-02
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 juin 1900 02 juin 1900
Description : 1900/06/02 (A33,N193). 1900/06/02 (A33,N193).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5262581x
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/03/2020
Trente-Troisième Année. — N' 193.
iktPHNl
Prix H Centimes.
TKLiPMH
Samedi 2 Juin 1900
DES BASSES-PYRÉNEES
3Pa.ra.iesa,nt tous les Jours excepté le Di:cQa.ïlo£i@
AètrtWfS Ai JlêiKINITB l S MON 6 *01 1 *«
Pau, départ, et limitrophes 6 fr. » 10 fr. 20 ?r
Antres départements 8 60 12 24
Maires et instituteurs des B.-Pyr.... 8 16
ÉTRANGER PRIX DU DÉPARTEMENT ET PORT KN SUS
«KJjA.G'JtlOt •> A.OMINISTK.ATIUI» : It, > .t» AM ContelMra, 11 — PAO
ItMacteur en (Mi tietave AtTBRK'T
lê DIRECTION POLITIQUE APPARTIENT AU CONSEIL O'ADNIINIITPATION DE LA SOCIETE DE L' < INDEPENDANT »
Tout ce QUI concerne let Abonnemente et les Annonces, doit être adressé à Pau,
5.»» Mnnor.ru» POP insère» an «ont ou unac-i.
iNNvNlLil
Annonces judiciaires 20 c la ligne
Annonces Ordinaires. 25
Réclames 40
Chronique locale ou faits divers SC
A FORFAIT POUR LES ANNONCES DE DURÉE
Bourse rie Paria. 1” juin
* 0,0 Perpétuel 100 00
* 0|0 Amortissable 99.30
* 1|* 0|0 1894 101 50
Elirait de la cote offleletle, 31 mai
Crédit Lyonnais 1 090
Sosnovice ..... 9.410
r.rr te Htte „as . . 570 50
Italien 5 O|0 05 45
intérieure 4 O|0 72 80 I
Turc série D 23 20 I
Rio Tinto 1.327
Portugais 3 0|0 24 50 I
Banque d • France 4.100
Sociêjé Générale. 609 00 1
Crédit Foncier 694 00 I
Midi 1.8*10 00
Orléans 1.775 00
Nord 2.450 00
Ouest 1.110 00 I
P.-L.-M 1.86" 00
Est 1.125 00
Comprime du Gaz... 1 120 00
'"snst de Rue*. 3 555 00 I
3 1(2 0|0 Busse 1894 1)5 40
8 0|0 Anglais aonsolioé 101.20 I
4 . JUIO-.K-U, Or........... 96 35
5 OjO Argon*!" 470 00
Barcelone, 31 nru.i. — C v.ge sur Perla,
58 A 30 R0 : «hanro gur T ondres, 34 55.
Lis*, ""c. S' -rai. — Change sur Paris,
700 (P' * ‘ ar v-r Londres, 27 18.
8unn-»-’ jr-c 3' mal. —Prime or 129 50.
Rio do-la > St mai. — .Chanre sur
Londres, 9 75 — Parii 0.000.
Falparaiso, 31 mai. — Change sur Lon
dres, 16 80.
T^fÇJUIHISilES
fenricern ‘ f/’ITYDA.V
TÉLÉGRAPHtQUg FT TÉLÉPHONIQUE
DEPECHES ^ I» NUST
Paris, 31 mai, 9 h. s.
A l’Ambassade de Turquie
L’sn ' mdeur de Turquie b Paris A donné ce
soir, dans les salons de l'ambassade, un grand
dîner en l'honneur des présidents du Sénat et de
le Chanté*a des députés,
* **iir-f)ey avait i sa droite Mme Falliires, et
à •>» gauche Mme Leygues. L'ambassadrice d’Es-
pagne, Mme Leon y Castillo, avait à sa droite M.
Falliii-et, et A sa gauche M. Deschanel.
Le dîner a été suivi d'une réception.
I.'Etat sanitaire de Dakar
Saint-Louis, 31 mai.
Le lieutenant Pallier et le médecin Henrio sont
retenus A Saint-Louis par le gouverneur pour les
besoins de l'enquête.
L'état sanitaire de Dakar s’améliore. On n'a
constaté aucun décès depuis mardi.
La Commission des Réformes
algériennes.
Alger, 31 mai.
Les membres de la commission d'étude des
réformes algériennes, MM. Pourquery de Boisse-
rin, Isnord, Goujon, Meyer et Périmer, députés,
et Robert, secrétaire de la commission sont arri-
vés A deux heures par le paquebot « Eugêne-
Pêreire ».
Sur le ponton da débarquement se trouvaient
MM. Vomot, premier adjoint au maire d'Alger, et
Chain, maire de Mustapha, entourés de quelques
conseillère municipaux.
MM. Voinot et C haie ont souhaité la bienvenue
A la commission.
Le commandant Lève, directeur de la maison
militaire, et M. da Peyevimhoff, directeur du ca-
binet civil du gouverneur général, ont salué, au
nom du gouuernnur général les membres de ia
commission A leur descente du paquebot.
A Laingt-Neck
Durban, 31 mai.
Le général Cler y est toujours en face des Boers,
h Laings-Neck, et II évalue leur nombre à envi-
ron 12,000. Les Boers n'ont pas encore donné le
moindre indice permettant de supposer qu'ils
veuillent se retirer.
Le président Kriiger prisonnier (?)
Londres, 31 mal
La Wnsminster Gasette annonce dans une
édition eu soir la nouvelle suivante :
» Le bruit court dans un milieu où l'on a des
ohanoes d'être bien informé que le président
Kriger a été fait prisonnier à six milles environ
vu delà de °rêtoria
Le plan des Boers
Now-Yorck, 31 mai.
M Wessels, l'un des délégués boers, interviewé
ce matin, a déclaré que l'abandon de Pretoria
était une affaire décidée depuis longtemps :
I au coeur du Transvaal Nous avons choisi cour
théâtre des opérations un district très la .de A
I du tendre, non loin de Pretoria. »
L’occupation de Johannesburg.
Londres, 31 mai.
Le War Office a reçu ce soir, de Lord Roberts,
I la dépêche suivante :
n Johannesburg, 31 mai, 2 h s.
» Les troupes anglaises occupent Jonannesburg
et le drapeau anglais flotte sur les édifices du
I gouvernement »
Le Cap, 31 mai.
I Lord Robert va lancer une proclamation pour
donner un démenti aux bruits mensongers mis en
I circulation parmi les Boers au su et des inten-
tions des Anglais.
Cette proclamation ferait aux Boers les oondi-
I tions suivantes :
L’immunité est promise à tous les non-corrbat-
I tants.
Tous les Boers, excepté ceux qui ont pris une
I part active à la création de l’état de guerre, A la
direction des opérations, aux réquisitions, aux
pillages, et ceux qui ont agi contrairement aux
usages de la guerre civilisée, auront la peamis-
sion de rentrer dans leurs fermes Ils ne seront
I pas molestés pourvu qu’ils rendent leurs armes
I et promettent sous serment de ne plus combat-
I tre.
Les propriétés privées seront respectées si les
propriétés anglaises n'ont pas été endommagées
| mais, si les propriétés anglaises l’ont été sans
raison, les auteurs des dégits seront sévèrement I
punis dans leur personnes et dans leurs biens.
De plus, les autorités qui auront permis oes dé- I
gàts seront responsables.
Enfin, un appel est tait aux habitants pour I
empêcher tout dêgAt prémédité aux propriétés.
A Londres
Londres, 31 mai. I
On semble désa-pointé de oe qu’il n'y ait pas
ou une grande bataille à Prôtoria. L’enthousias-
me au sujet de la chute de Pretoria se produit I
lentement. Il y a une grande foule devant Man- I
slon House. On recommence à arborer des dra- I
peaux et des rosettes.
Condamnation des rebelles
Grahanstown, 30 mai.
Les rebelles ont été condamnés à 100 livres I
d’amende où à douie mois de prison ; leurs
chefs, A 200 livres et A douze mois de prison.
Dans le Griqualand
Craddock, 30 avril. I
Un télégramme de Griqualand A un journal an-
nonce qu’une colonne anglaise s’est emparée hier I
hier A Keis, sur la frontière de l’Etat d’Orange,
d'un campement boer. Ses pertes sont de 5 morts I
et 20 blessés.
A Wepenor
Maseru, 30 mai,
La région de Wepener reprend sa physionomie
du temps de paix. Les réfugiés rentrent dans
leurs foyers et les affaires reprennent.
Les Employés de ia Mine
Le Cap, 31 mai.
Les gens qui font des demandes pour rentrer
dans le randse comptent par miliers. mais les au-
torités font certaines restrictions.
La Chambre oes Mmes a oomandé pour 2.500
employés de Johannesburg la permission de ren-
trer immédiatement dans la région de l'or, et les
autorités militaires ont jusqu'A présent aocordê
cette permission à 500 des p-incioaux employés
des importantes maisons de commerce, qui ont
reçu l'ordre de se tenir prêts A partir au premier
moment.
OcPECHES du MATIN
Paris, l,r juin, 8 h. 50, matin.
COLLISION DE TRAMWAYS
On télégraphie de Lyon qu’hier
soir une collision de tramways élec-
triques s’est produite dans la ban-
lieue de cette ville. On compte deux
morts et une quinzaine de blessés.
LA GUERRE AU TRANSVAAL
Interviewé par le « Matin n M.
Léon, ingénieur au Creusot pense
que le président Kruger n’abandon-
nera jaina ’s la partie et qu’il conti-
nuera la guerre d’escarmouches avec
avec les douze milles irréductibles.
D’après le
Boers se concentrent à Marchas-
darp, au nord de Prétoria.
Un commando de Piétersburg
s’est replié vers le nord.
Une dépêche de Prétoria du 31
mai dit que les Anglais ont été re-
poussés ce matin et que la bataille
se continue.
Le président Kruger parait vou-
loir continuer la lutte jusqu’au bout.
RÉVOLTE DANS l’ARMÉE BELGE
Anvers, 1er juin.
A la suite de l'insurrection de
mercredi, une soixantaine de gardes
civiques ont été jugés hier par le
conseil de discipline. Ils ont été
condamnés chacun à 7 francs d’a-
mende . A la sortie, les gardes ont
accueilli les officiers du palais de
discipline par des buées et les ont
accompagnés ainsi jusqu’au centre
de la ville.
Dans la soirée, les manifestations
ont repris de plus belle sous les fe-
nêtres du bourgmestre. Les officiers
se sont réunis dans les bureaux de
'état-major pour aviser aux mesures
à prendre. Il est question de faire
arrêter tout garde qui se livrerait
encore à une manifestation quelcon-
que.
COURSES DE CHEVAUX
Turin, 1er juin.
Le cheval it Aigle Royal /> appar-
tenant à M. de Ber non, éleveur du
Midi, qui a déjà gagné le Grand
Prix du commerce à Milan, a rem-
porté hier ici le Prix du Prince
Amédé.
L’INSURECTION DES ACHANTIS
Cap Coast-Ca-lie, l,r juin.
On annonce que le quartier Ha-
oussa de Coumassie, capitale des
Achantis a été brûlé et qu’un grand
nombre d’Haoussas ont été tues. Les
renforts de troupes anglaises et indi-
I gènes partiront probablement di-
I manche matin. Les pluies sont très
abondantes.
EN CHINE
Tiea-Tsin, 31 mai.
Cet après midi à 4 heures 15, un
rain spécial est parti pour Pékin.
Il emmenait 22 officiers et 334 sol-
dats européens, cinq canons à tir
rapide. Le bruit court qu’ils rencon-
treront de la résistance à ia pre-
mière porte de la capitale, hors du
mur.
La petite troupe européenne est
ainsi composée : Anglais, 3 officiers,
72 hommes ; Français, 3 officiers,
72 hommes ; Russes, 4 officiers,
71 hommes ; Etats-Unis, 7 officiers,
56 hommes ; Italiens, 3 officiers,
39 hommes ; Japon, 2 officiers,
24 hommes.
New-York, 31 mai.
Le n New-York Times n, parlant
des troubles de Chine, dit que les
missionnaires sont la cause princi-
pale des regrettables évènements
actuels. Les missionnaires de toutes
les nationalités se présentent de
façon à froisser les populations ;
après quoi, ils demandent fi leurs
gouvernements respectifs de les
tirer d’affaire.
Pékin, 31 mai.
Les étrangers de Chang-Hsin-
Tien, cernés dans la maison ont eu
à se défendre. Ils ont tué plusieurs
Boxers. Les troupes vinrent à leur
secours. Elles se conduisirent bien
sous la direction de l’escorte envoyée
de Pékin. Aussitôt que les soldats
eurent évacué la maison, celle-ci fut
saccagée et détruite. Deux hommes
et une femme manquent encore. On
craint qu’ils ne soi nt tombés aux
mains des Boxers. On se demande
maintenant avec inquiétude quelle
sera l'attitude des troupes chinoises
qui comptent un grand nombre
d’hommes sympathiques à ce mou-
vement insurrectionnel
C'est demain que les escortes
étrangères arriveront à Pékin.
Le bruit court que les troupes
chinoises auraient l'intention de
jeur barrer le chemin, mais c’est fort
improbable.
Les ministres étrangers se sont
sont montrés très fermes en ce qui
concerne les escortes des déléga-
tions ; le Tsung-Li-Yamen les ayant
informés aujourd’hui qu’on ne pou-
vait amener ces escortes avant d’a-
voir pris l’avis du vice-roi du Cbi Li
les ministres ont répondu que quinze
vaisseaux de guerre etrangers se
trouvaient à Takou, et que si l’on
n’accordait pas aux escortes les
facilités pour arriver à Pékin, les
vaisseaux débarqueraient des forces
suffisantes qui se rendraient à Pékin
sans consentement du gouverne-
ment, et ils ont prié le Tsung-Li-
4» FIDILUTOK »■ L’INDEPENDANT
AUGUSTE OEOFFROY
U FILLE OES BOERS
Si tu •« bi»n là, restes zy, st fais mes com-
pliments A la demoiselle blanche ; je l’ai vue , I
elle n’est pas trop mal dans son genre, mais
nous verrons la tête qu’elle aura, après quel- I
ques jours de souterrsin !.... 1>
Faradji s’était rapproché de Ml’e Sabine et
de M. Legrattoir, lesquels assistaient impassi-
bles, on apparence, A ce débat dont dépendait |
certainement leurs existences.
Le Noir s’excusa de parlementer, do ne point
accepter tout de suite les conditions de l'en- I
nemi. I
Ce n’était point, certes, qu il ne fut prêt à
tout supporter, A verser même son sang pour
la demoiselle blanche ; msis c’est aussi qu’il
connaissait les fureurs jalouses des filles des
Zoulou* ; c’est qu’il connaissait les appétits [
féroce» des tilles des Zoulou* ; c’est qu’il con-
naissait les appétits féroce* de sos parentspour J
le pouvoir ; c est qu'il n’avait pas bonne opi- I
nion du sort qui leur était réservé A tous trois, j
Comment obtenir des garanties î Comment
toucher ces cèles fauves f
Nos trots psrsonnsg-s se communiquèrent i
mutuel'ement leurs réflexions, et s’arrêtèrent
A ceci : qu’il fallait promettre formellement à
Aïcha que Fsradji n’épousersit jamais la de-
rooiselt*» blanche, pour cette bonne raison
qu'elle avait un fiancé dans son pays, et pro-
mettre aux autres Noirs que Fsradji oublierait
tout ; qu’il tes admettrait même a *a succes-
sion pour cette excellente raison, qu’ils ns con-
naissaient pas. qus tous sas frères étaient
morts i la mine.
Ce colloque dura quelques instants, et quant
Faradji revint frapper, nomme parlementaire A
la dalle personne ne lui répondit.
Et une heure, deux heure» se passèrent sans
que l'on répondit davantage.
Les persécuteurs étaient partis.
Et Faradji expliqua tout de suite A Mlle Sa-
bine et 4 M. Legrattoir, pourquoi :
<* C’est qu'ils ne voulaient point se laisser
voir, et que le jour les avait chassés.
<* Mais ils reviendraient la nuit suivante avec
plus de temps devant eux ; et certainement
qu’ils n’avait pas l’intention de les laisser périr
dans le souterrain.
« Sans quoi ils ne fussent jamais venus.
« Et puis, môme aus-i, eu y réfléchissant
bien, maintenant qu’il était redevenu complè-
tement maître de sa pensée, et qu’il n’ûtait
point forcé de donner A des questions des ré-
ponses immédiat»* ; en y réfléchissant bien,
ccs cinq personnages faisaient plus de bruit
qu’ils n avaient envie de faire de besogne
« Ils voulaient l’humilier, lui, et faire peur
aux Blancs ; mais certainement que d’autre
tiart, ils avaient trop peur du vieux roi zoulou,
equel n'était pas mort et B avait pas envie d»
I mourir, pour tuer l'héritier de la couronne et
s’attirer une guerre avec les Blancs.
« On verrait bien le soir. »
Mai» tout de même, en attendant, 1a situa-
tion était des plus pénibles, sans qu’il fut pos- I
sible de la modiflor en rian: pasds nourriture,
pas d’eau fraîche et l’humidité boueuse d’un
souterraia pour lit de repos.
Ah c’est pour le coup qu» M. Legrattoir ra- I
gretta de s'être lancé dans cette fatal# expédi- I
tien, en se disant qu’à tous les diamants du
monde, il préférait sa place à la salle A nian I
ger, et son lit de la ferme !
Sabine souffrait, mais ne se plaignait pas. I
Faradji ruminait cent combinaisons plus I
machiavéliques les unes que le» autres, ou par
instants, il prenait doucement la parole ; de- I
mandait pardon ou proposait môme ceci :
— Quand les autres vont revenir je leur pro-
mettrai encore plus que ce que nous avions dé-
cidé ; je leur dirai que je les laisse sa disputer
la couronne, qne jamais je ne reviendrai dans
la tribu ; je le jurerai *ur les centres des an-
cêtres, et ils me croiront.
Ce sera vrai que jamais Faradji ne voudra
être roi, puisqu'il ne tenait A la couronne que
pour ta faire partager à la demoiselle blan-
che... Si elle le veut bien, il la suivra comme
serviteur, à la ferme d’abord, puis plus tard
dans son pays au-delà des mers. »
Et Mlle Sabine avait toutes les peines du
monde à lai faire comprendre que ai son des-
sein da n# jamais remettre lea pieds au paya
zoulou lui conciliait, en etfet, 1a sympathie de
ses ambitieux cousins, il pourrait peut-être,
d’autre part, exciter encore davantage la fureur
jalouse d’Aïcha qui avait sarm doulo l'espoir
secret de le voir définitivement revenir à elle.
Faradji hochait la tète.
Et c’était lui qui, en définitive, avait raison
dans ses prévisions : on ne voulait pas les faire
mourir ; mais on no tenait pas non plus, Aïcha
commo les autres, à ce qu’il fit amendo hono-
rable et repartit dans la tribu.
Le partage des dépouilles Mail déjà fait
on attendrait une heure propice pour recon-
duire au loin les trois gêneurs, et tout serait
dit. . .
Lea conjurés revinrent dans la nuit.
Et tout d>- suite ils proposèrent de faire sor
tir les prisonniers, sous la seule condition
qu’ils ne se révolteraient pas, n'essaieraient
pas de lutter ou de s’échapper
Probablement qu’aprôs la première griserie
passée, et d’après les opinions qu’ils avaient
recueillies dans la tribu, les complice» com-
mençaient à être effrayés de leur rôle
Ils étaient plus conciliants mais néanmoins
iis prirent toutes leurs procautions.
Aïcha déclara carrément qu’elle n’avait au-
cune confiance dans la parole de Faradji, un
par|ure. mais q u’elle aec.epierait comme valu- i
ble le serment des deux Blanc*.
Déplus, il fut convenu que la demoisello
blanche sortirait la première, ensuite le vieux
Blanc, ensuite seulement Faradji.
Les complices avaient leurs raisons pour cet
arrangement. ,
Faradji n’oaorait pas se révolter et n essaie-
rait paa de lutter on voyant la demoistlle
blanche aux mains des Noir*, prêts à »e ven-
ger sur elle de c.e que lui-même tenterait
contre eux. .
Los Blancs jurèrent .* haute voix, durrière la
dalle, qu’on pouvait s’en fier à leur parole
qu’ils suivraient docilement leurs conducteurs
mais qu’aussi ils avaient confiance qu’il ne leu-
serait fait aucun mai, et celà dans le propre
intérêt de toute la tribu zoulou sur aquelle
leur mort attirerait d’sffreuses représailles.
La roche fut écartée, et la dalle soulevée
mais légèrement, absolument comme 1 enfant
soulèvo le couvercle de 1» trappe qu u a tendue
pour reconnaître l’oiseau qui s v est ,a,sse
prendre.
Très crâne, Mlle Sabine se glissa la pre
mière, conformément aux conditions, se met-
. tant en apparence absolument à la me rai des
Zoulous, et ne jugeant pas à propos de les in
former qu’ello avait dans sa poche un revolver
pour le cas où il lui faudrait, vendre chèrement
sa vie. .
Aïcha 'a traîna dans le fond de l’iufraotuoaité
et se plaça près d'elle avec un couteau ê a
oeain- , ». ,
Ce fut ens ùto au tour iu ] acifiqu» V Le
grattoir, lequel vint, de lui-même placer
comme un mouton, auprès de Mlle Sabine
Pour Faradji les nègres tirent un peu plus de
difficultés, et ne soulevèrent tout A fait la
pierre, pour le laisser com" éteinentsortir, que
quand il eut consenti préalablement à passer
par l'ouverture son cou et *es deux poignets
pour qu'à l'un comme aux autrts, ou attacha'
de solides cordes.
I
I
J (A suture)
iktPHNl
Prix H Centimes.
TKLiPMH
Samedi 2 Juin 1900
DES BASSES-PYRÉNEES
3Pa.ra.iesa,nt tous les Jours excepté le Di:cQa.ïlo£i@
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Pau, départ, et limitrophes 6 fr. » 10 fr. 20 ?r
Antres départements 8 60 12 24
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«KJjA.G'JtlOt •> A.OMINISTK.ATIUI» : It, > .t» AM ContelMra, 11 — PAO
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Réclames 40
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A FORFAIT POUR LES ANNONCES DE DURÉE
Bourse rie Paria. 1” juin
* 0,0 Perpétuel 100 00
* 0|0 Amortissable 99.30
* 1|* 0|0 1894 101 50
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Italien 5 O|0 05 45
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Portugais 3 0|0 24 50 I
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Ouest 1.110 00 I
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3 1(2 0|0 Busse 1894 1)5 40
8 0|0 Anglais aonsolioé 101.20 I
4 . JUIO-.K-U, Or........... 96 35
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58 A 30 R0 : «hanro gur T ondres, 34 55.
Lis*, ""c. S' -rai. — Change sur Paris,
700 (P' * ‘ ar v-r Londres, 27 18.
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Rio do-la > St mai. — .Chanre sur
Londres, 9 75 — Parii 0.000.
Falparaiso, 31 mai. — Change sur Lon
dres, 16 80.
T^fÇJUIHISilES
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TÉLÉGRAPHtQUg FT TÉLÉPHONIQUE
DEPECHES ^ I» NUST
Paris, 31 mai, 9 h. s.
A l’Ambassade de Turquie
L’sn ' mdeur de Turquie b Paris A donné ce
soir, dans les salons de l'ambassade, un grand
dîner en l'honneur des présidents du Sénat et de
le Chanté*a des députés,
* **iir-f)ey avait i sa droite Mme Falliires, et
à •>» gauche Mme Leygues. L'ambassadrice d’Es-
pagne, Mme Leon y Castillo, avait à sa droite M.
Falliii-et, et A sa gauche M. Deschanel.
Le dîner a été suivi d'une réception.
I.'Etat sanitaire de Dakar
Saint-Louis, 31 mai.
Le lieutenant Pallier et le médecin Henrio sont
retenus A Saint-Louis par le gouverneur pour les
besoins de l'enquête.
L'état sanitaire de Dakar s’améliore. On n'a
constaté aucun décès depuis mardi.
La Commission des Réformes
algériennes.
Alger, 31 mai.
Les membres de la commission d'étude des
réformes algériennes, MM. Pourquery de Boisse-
rin, Isnord, Goujon, Meyer et Périmer, députés,
et Robert, secrétaire de la commission sont arri-
vés A deux heures par le paquebot « Eugêne-
Pêreire ».
Sur le ponton da débarquement se trouvaient
MM. Vomot, premier adjoint au maire d'Alger, et
Chain, maire de Mustapha, entourés de quelques
conseillère municipaux.
MM. Voinot et C haie ont souhaité la bienvenue
A la commission.
Le commandant Lève, directeur de la maison
militaire, et M. da Peyevimhoff, directeur du ca-
binet civil du gouverneur général, ont salué, au
nom du gouuernnur général les membres de ia
commission A leur descente du paquebot.
A Laingt-Neck
Durban, 31 mai.
Le général Cler y est toujours en face des Boers,
h Laings-Neck, et II évalue leur nombre à envi-
ron 12,000. Les Boers n'ont pas encore donné le
moindre indice permettant de supposer qu'ils
veuillent se retirer.
Le président Kriiger prisonnier (?)
Londres, 31 mal
La Wnsminster Gasette annonce dans une
édition eu soir la nouvelle suivante :
» Le bruit court dans un milieu où l'on a des
ohanoes d'être bien informé que le président
Kriger a été fait prisonnier à six milles environ
vu delà de °rêtoria
Le plan des Boers
Now-Yorck, 31 mai.
M Wessels, l'un des délégués boers, interviewé
ce matin, a déclaré que l'abandon de Pretoria
était une affaire décidée depuis longtemps :
I au coeur du Transvaal Nous avons choisi cour
théâtre des opérations un district très la .de A
I du tendre, non loin de Pretoria. »
L’occupation de Johannesburg.
Londres, 31 mai.
Le War Office a reçu ce soir, de Lord Roberts,
I la dépêche suivante :
n Johannesburg, 31 mai, 2 h s.
» Les troupes anglaises occupent Jonannesburg
et le drapeau anglais flotte sur les édifices du
I gouvernement »
Le Cap, 31 mai.
I Lord Robert va lancer une proclamation pour
donner un démenti aux bruits mensongers mis en
I circulation parmi les Boers au su et des inten-
tions des Anglais.
Cette proclamation ferait aux Boers les oondi-
I tions suivantes :
L’immunité est promise à tous les non-corrbat-
I tants.
Tous les Boers, excepté ceux qui ont pris une
I part active à la création de l’état de guerre, A la
direction des opérations, aux réquisitions, aux
pillages, et ceux qui ont agi contrairement aux
usages de la guerre civilisée, auront la peamis-
sion de rentrer dans leurs fermes Ils ne seront
I pas molestés pourvu qu’ils rendent leurs armes
I et promettent sous serment de ne plus combat-
I tre.
Les propriétés privées seront respectées si les
propriétés anglaises n'ont pas été endommagées
| mais, si les propriétés anglaises l’ont été sans
raison, les auteurs des dégits seront sévèrement I
punis dans leur personnes et dans leurs biens.
De plus, les autorités qui auront permis oes dé- I
gàts seront responsables.
Enfin, un appel est tait aux habitants pour I
empêcher tout dêgAt prémédité aux propriétés.
A Londres
Londres, 31 mai. I
On semble désa-pointé de oe qu’il n'y ait pas
ou une grande bataille à Prôtoria. L’enthousias-
me au sujet de la chute de Pretoria se produit I
lentement. Il y a une grande foule devant Man- I
slon House. On recommence à arborer des dra- I
peaux et des rosettes.
Condamnation des rebelles
Grahanstown, 30 mai.
Les rebelles ont été condamnés à 100 livres I
d’amende où à douie mois de prison ; leurs
chefs, A 200 livres et A douze mois de prison.
Dans le Griqualand
Craddock, 30 avril. I
Un télégramme de Griqualand A un journal an-
nonce qu’une colonne anglaise s’est emparée hier I
hier A Keis, sur la frontière de l’Etat d’Orange,
d'un campement boer. Ses pertes sont de 5 morts I
et 20 blessés.
A Wepenor
Maseru, 30 mai,
La région de Wepener reprend sa physionomie
du temps de paix. Les réfugiés rentrent dans
leurs foyers et les affaires reprennent.
Les Employés de ia Mine
Le Cap, 31 mai.
Les gens qui font des demandes pour rentrer
dans le randse comptent par miliers. mais les au-
torités font certaines restrictions.
La Chambre oes Mmes a oomandé pour 2.500
employés de Johannesburg la permission de ren-
trer immédiatement dans la région de l'or, et les
autorités militaires ont jusqu'A présent aocordê
cette permission à 500 des p-incioaux employés
des importantes maisons de commerce, qui ont
reçu l'ordre de se tenir prêts A partir au premier
moment.
OcPECHES du MATIN
Paris, l,r juin, 8 h. 50, matin.
COLLISION DE TRAMWAYS
On télégraphie de Lyon qu’hier
soir une collision de tramways élec-
triques s’est produite dans la ban-
lieue de cette ville. On compte deux
morts et une quinzaine de blessés.
LA GUERRE AU TRANSVAAL
Interviewé par le « Matin n M.
Léon, ingénieur au Creusot pense
que le président Kruger n’abandon-
nera jaina ’s la partie et qu’il conti-
nuera la guerre d’escarmouches avec
avec les douze milles irréductibles.
D’après le
Boers se concentrent à Marchas-
darp, au nord de Prétoria.
Un commando de Piétersburg
s’est replié vers le nord.
Une dépêche de Prétoria du 31
mai dit que les Anglais ont été re-
poussés ce matin et que la bataille
se continue.
Le président Kruger parait vou-
loir continuer la lutte jusqu’au bout.
RÉVOLTE DANS l’ARMÉE BELGE
Anvers, 1er juin.
A la suite de l'insurrection de
mercredi, une soixantaine de gardes
civiques ont été jugés hier par le
conseil de discipline. Ils ont été
condamnés chacun à 7 francs d’a-
mende . A la sortie, les gardes ont
accueilli les officiers du palais de
discipline par des buées et les ont
accompagnés ainsi jusqu’au centre
de la ville.
Dans la soirée, les manifestations
ont repris de plus belle sous les fe-
nêtres du bourgmestre. Les officiers
se sont réunis dans les bureaux de
'état-major pour aviser aux mesures
à prendre. Il est question de faire
arrêter tout garde qui se livrerait
encore à une manifestation quelcon-
que.
COURSES DE CHEVAUX
Turin, 1er juin.
Le cheval it Aigle Royal /> appar-
tenant à M. de Ber non, éleveur du
Midi, qui a déjà gagné le Grand
Prix du commerce à Milan, a rem-
porté hier ici le Prix du Prince
Amédé.
L’INSURECTION DES ACHANTIS
Cap Coast-Ca-lie, l,r juin.
On annonce que le quartier Ha-
oussa de Coumassie, capitale des
Achantis a été brûlé et qu’un grand
nombre d’Haoussas ont été tues. Les
renforts de troupes anglaises et indi-
I gènes partiront probablement di-
I manche matin. Les pluies sont très
abondantes.
EN CHINE
Tiea-Tsin, 31 mai.
Cet après midi à 4 heures 15, un
rain spécial est parti pour Pékin.
Il emmenait 22 officiers et 334 sol-
dats européens, cinq canons à tir
rapide. Le bruit court qu’ils rencon-
treront de la résistance à ia pre-
mière porte de la capitale, hors du
mur.
La petite troupe européenne est
ainsi composée : Anglais, 3 officiers,
72 hommes ; Français, 3 officiers,
72 hommes ; Russes, 4 officiers,
71 hommes ; Etats-Unis, 7 officiers,
56 hommes ; Italiens, 3 officiers,
39 hommes ; Japon, 2 officiers,
24 hommes.
New-York, 31 mai.
Le n New-York Times n, parlant
des troubles de Chine, dit que les
missionnaires sont la cause princi-
pale des regrettables évènements
actuels. Les missionnaires de toutes
les nationalités se présentent de
façon à froisser les populations ;
après quoi, ils demandent fi leurs
gouvernements respectifs de les
tirer d’affaire.
Pékin, 31 mai.
Les étrangers de Chang-Hsin-
Tien, cernés dans la maison ont eu
à se défendre. Ils ont tué plusieurs
Boxers. Les troupes vinrent à leur
secours. Elles se conduisirent bien
sous la direction de l’escorte envoyée
de Pékin. Aussitôt que les soldats
eurent évacué la maison, celle-ci fut
saccagée et détruite. Deux hommes
et une femme manquent encore. On
craint qu’ils ne soi nt tombés aux
mains des Boxers. On se demande
maintenant avec inquiétude quelle
sera l'attitude des troupes chinoises
qui comptent un grand nombre
d’hommes sympathiques à ce mou-
vement insurrectionnel
C'est demain que les escortes
étrangères arriveront à Pékin.
Le bruit court que les troupes
chinoises auraient l'intention de
jeur barrer le chemin, mais c’est fort
improbable.
Les ministres étrangers se sont
sont montrés très fermes en ce qui
concerne les escortes des déléga-
tions ; le Tsung-Li-Yamen les ayant
informés aujourd’hui qu’on ne pou-
vait amener ces escortes avant d’a-
voir pris l’avis du vice-roi du Cbi Li
les ministres ont répondu que quinze
vaisseaux de guerre etrangers se
trouvaient à Takou, et que si l’on
n’accordait pas aux escortes les
facilités pour arriver à Pékin, les
vaisseaux débarqueraient des forces
suffisantes qui se rendraient à Pékin
sans consentement du gouverne-
ment, et ils ont prié le Tsung-Li-
4» FIDILUTOK »■ L’INDEPENDANT
AUGUSTE OEOFFROY
U FILLE OES BOERS
Si tu •« bi»n là, restes zy, st fais mes com-
pliments A la demoiselle blanche ; je l’ai vue , I
elle n’est pas trop mal dans son genre, mais
nous verrons la tête qu’elle aura, après quel- I
ques jours de souterrsin !.... 1>
Faradji s’était rapproché de Ml’e Sabine et
de M. Legrattoir, lesquels assistaient impassi-
bles, on apparence, A ce débat dont dépendait |
certainement leurs existences.
Le Noir s’excusa de parlementer, do ne point
accepter tout de suite les conditions de l'en- I
nemi. I
Ce n’était point, certes, qu il ne fut prêt à
tout supporter, A verser même son sang pour
la demoiselle blanche ; msis c’est aussi qu’il
connaissait les fureurs jalouses des filles des
Zoulou* ; c’est qu’il connaissait les appétits [
féroce» des tilles des Zoulou* ; c’est qu’il con-
naissait les appétits féroce* de sos parentspour J
le pouvoir ; c est qu'il n’avait pas bonne opi- I
nion du sort qui leur était réservé A tous trois, j
Comment obtenir des garanties î Comment
toucher ces cèles fauves f
Nos trots psrsonnsg-s se communiquèrent i
mutuel'ement leurs réflexions, et s’arrêtèrent
A ceci : qu’il fallait promettre formellement à
Aïcha que Fsradji n’épousersit jamais la de-
rooiselt*» blanche, pour cette bonne raison
qu'elle avait un fiancé dans son pays, et pro-
mettre aux autres Noirs que Fsradji oublierait
tout ; qu’il tes admettrait même a *a succes-
sion pour cette excellente raison, qu’ils ns con-
naissaient pas. qus tous sas frères étaient
morts i la mine.
Ce colloque dura quelques instants, et quant
Faradji revint frapper, nomme parlementaire A
la dalle personne ne lui répondit.
Et une heure, deux heure» se passèrent sans
que l'on répondit davantage.
Les persécuteurs étaient partis.
Et Faradji expliqua tout de suite A Mlle Sa-
bine et 4 M. Legrattoir, pourquoi :
<* C’est qu'ils ne voulaient point se laisser
voir, et que le jour les avait chassés.
<* Mais ils reviendraient la nuit suivante avec
plus de temps devant eux ; et certainement
qu’ils n’avait pas l’intention de les laisser périr
dans le souterrain.
« Sans quoi ils ne fussent jamais venus.
« Et puis, môme aus-i, eu y réfléchissant
bien, maintenant qu’il était redevenu complè-
tement maître de sa pensée, et qu’il n’ûtait
point forcé de donner A des questions des ré-
ponses immédiat»* ; en y réfléchissant bien,
ccs cinq personnages faisaient plus de bruit
qu’ils n avaient envie de faire de besogne
« Ils voulaient l’humilier, lui, et faire peur
aux Blancs ; mais certainement que d’autre
tiart, ils avaient trop peur du vieux roi zoulou,
equel n'était pas mort et B avait pas envie d»
I mourir, pour tuer l'héritier de la couronne et
s’attirer une guerre avec les Blancs.
« On verrait bien le soir. »
Mai» tout de même, en attendant, 1a situa-
tion était des plus pénibles, sans qu’il fut pos- I
sible de la modiflor en rian: pasds nourriture,
pas d’eau fraîche et l’humidité boueuse d’un
souterraia pour lit de repos.
Ah c’est pour le coup qu» M. Legrattoir ra- I
gretta de s'être lancé dans cette fatal# expédi- I
tien, en se disant qu’à tous les diamants du
monde, il préférait sa place à la salle A nian I
ger, et son lit de la ferme !
Sabine souffrait, mais ne se plaignait pas. I
Faradji ruminait cent combinaisons plus I
machiavéliques les unes que le» autres, ou par
instants, il prenait doucement la parole ; de- I
mandait pardon ou proposait môme ceci :
— Quand les autres vont revenir je leur pro-
mettrai encore plus que ce que nous avions dé-
cidé ; je leur dirai que je les laisse sa disputer
la couronne, qne jamais je ne reviendrai dans
la tribu ; je le jurerai *ur les centres des an-
cêtres, et ils me croiront.
Ce sera vrai que jamais Faradji ne voudra
être roi, puisqu'il ne tenait A la couronne que
pour ta faire partager à la demoiselle blan-
che... Si elle le veut bien, il la suivra comme
serviteur, à la ferme d’abord, puis plus tard
dans son pays au-delà des mers. »
Et Mlle Sabine avait toutes les peines du
monde à lai faire comprendre que ai son des-
sein da n# jamais remettre lea pieds au paya
zoulou lui conciliait, en etfet, 1a sympathie de
ses ambitieux cousins, il pourrait peut-être,
d’autre part, exciter encore davantage la fureur
jalouse d’Aïcha qui avait sarm doulo l'espoir
secret de le voir définitivement revenir à elle.
Faradji hochait la tète.
Et c’était lui qui, en définitive, avait raison
dans ses prévisions : on ne voulait pas les faire
mourir ; mais on no tenait pas non plus, Aïcha
commo les autres, à ce qu’il fit amendo hono-
rable et repartit dans la tribu.
Le partage des dépouilles Mail déjà fait
on attendrait une heure propice pour recon-
duire au loin les trois gêneurs, et tout serait
dit. . .
Lea conjurés revinrent dans la nuit.
Et tout d>- suite ils proposèrent de faire sor
tir les prisonniers, sous la seule condition
qu’ils ne se révolteraient pas, n'essaieraient
pas de lutter ou de s’échapper
Probablement qu’aprôs la première griserie
passée, et d’après les opinions qu’ils avaient
recueillies dans la tribu, les complice» com-
mençaient à être effrayés de leur rôle
Ils étaient plus conciliants mais néanmoins
iis prirent toutes leurs procautions.
Aïcha déclara carrément qu’elle n’avait au-
cune confiance dans la parole de Faradji, un
par|ure. mais q u’elle aec.epierait comme valu- i
ble le serment des deux Blanc*.
Déplus, il fut convenu que la demoisello
blanche sortirait la première, ensuite le vieux
Blanc, ensuite seulement Faradji.
Les complices avaient leurs raisons pour cet
arrangement. ,
Faradji n’oaorait pas se révolter et n essaie-
rait paa de lutter on voyant la demoistlle
blanche aux mains des Noir*, prêts à »e ven-
ger sur elle de c.e que lui-même tenterait
contre eux. .
Los Blancs jurèrent .* haute voix, durrière la
dalle, qu’on pouvait s’en fier à leur parole
qu’ils suivraient docilement leurs conducteurs
mais qu’aussi ils avaient confiance qu’il ne leu-
serait fait aucun mai, et celà dans le propre
intérêt de toute la tribu zoulou sur aquelle
leur mort attirerait d’sffreuses représailles.
La roche fut écartée, et la dalle soulevée
mais légèrement, absolument comme 1 enfant
soulèvo le couvercle de 1» trappe qu u a tendue
pour reconnaître l’oiseau qui s v est ,a,sse
prendre.
Très crâne, Mlle Sabine se glissa la pre
mière, conformément aux conditions, se met-
. tant en apparence absolument à la me rai des
Zoulous, et ne jugeant pas à propos de les in
former qu’ello avait dans sa poche un revolver
pour le cas où il lui faudrait, vendre chèrement
sa vie. .
Aïcha 'a traîna dans le fond de l’iufraotuoaité
et se plaça près d'elle avec un couteau ê a
oeain- , ». ,
Ce fut ens ùto au tour iu ] acifiqu» V Le
grattoir, lequel vint, de lui-même placer
comme un mouton, auprès de Mlle Sabine
Pour Faradji les nègres tirent un peu plus de
difficultés, et ne soulevèrent tout A fait la
pierre, pour le laisser com" éteinentsortir, que
quand il eut consenti préalablement à passer
par l'ouverture son cou et *es deux poignets
pour qu'à l'un comme aux autrts, ou attacha'
de solides cordes.
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