Titre : Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1927-01-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32834057k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 janvier 1927 28 janvier 1927
Description : 1927/01/28 (A31). 1927/01/28 (A31).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k52557158
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3195
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/03/2020
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TARIF DES ABONNEMENTS
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ice._ pat Porteur»— 13
Dôpartemt et Limitrophe» 13
Astres départ et Colonise 13
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A PAU : Bureaux do Journal et Ag. Hstbs.
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Trente-Unième Année *■
VENDREDI
Le Numéro : 20 Ceni-me*
DES PYRÉNÉES
20 Centimes le numéro
JANVIER 1927
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JOURNAL RÉPUBLICAIN Paraissant tous les jours excepté le Dimanche
LE PLUS'FORl TIRAGE DES JOURNAUX DE LA REGION
REDACTION & ADMINISTRATION : 11, Rue du Maréchal-Ioffre, PAU
LA
Pau, 27 janvier
Le Comité militaire interallié e
•iégé hier pour examiner de nouvel
les offres allemandes au sujet du dé
sarmement. Un accord s’est établi
sur ces bases, qui sera soumis à la
conférence des ambassadeurs.
— L’Angleterre poursuit active
ment ses préparatifs militaires pour
la protection de ses nationaux en
Chine. Mais, en même temps, . elle
B’appi'ête à faire aux Cantonna» de
nouvelles propositions.
— Le président Coolidge a repous
sé l’invitation du Sénat Américain
a rëglei par voie d’arbicr ige le diffé
rend survenu entre les Etats-Unis et
le Mexique
-— Les ministres se rcjit réunis ce
matin en Conseil à i'Elysée.
Nous revenons de fort loin- M.
Raymond Poincaré a eu le souci
de ne pas louer lui-même l’œu
vre qu il a accomplie. Mais les
faits et les chiffres sont significa
tifs. Quand le ministère d’union
s’est constilué, les caisses étaient
vides, les demandes de rembour
sement de Bons étaient considé
rables; nous étions à la veille d’u
ne crise très grave, nous y étions
même entrés déjà et la baisse
brusque du franc était le signe ir
rémédiable de noire situation. Au
jourd’hui, après plusieurs mois
d'effort, un changement heureux
s’est produit. Le Cabinet d’union
est le premier qui, depuis long
temps, ait pu se tirer d’affaire
sons inflation. 11 n’a pas eu non
plus recours à de grands crédits
extérieurs, qui auraient apporté
une amélioration momentanée et
créé une dette nouvelle
Comment s*y est-il pris? d'est
ce que M. Poincaré a exposé en
détail dans ses déclarations. Il n’y
a dans ce qui a été accompli au
cun mystère et aucun miracle-
Mais il y a un patient labeur, un
effort méthodique, de l’ordre, du
bon sens.Il y a aussi l’utilisation
de circonstances heureuses, qui
auraient pu ne pas se produire,
mais qui se sont produites. Il y a,
enfin, il y a surtout le retour à
la confiance, dû à l’avènement
d’une politique nouvelle. Il y
huit mois, beaucoup
que de. pareils résultats ne pou
vaient plus être obtenus; beau
coup doutaient que la confiance
pût revenir: beaucoup se deman
daient de bonne foi si le rranc
p urrait remonter. Les événe
ments ont prouvé que la raison
était du côté de ceux qui avaient
foi dans le relèvement du franc
et dans les heureux effets d’une
p ; litique nationale. Certaines con
tingence? ont, sans doute, servi
M. Raymond Poincaré; mais on
ne saurait nier le rôle du prési
dent du Conseil et de l’union na
tionale dans l’amélioration qui
s’est produite.
Pour le public la situation nou
velle est caractérisée en quelques
traits. Le Trésor a acquis toutes
les devises nécessaires à l’année
1927; il n’est plus menacé par les
demandes de remboursement de
Bons; il a reçu, au contraire, un
grand nombre de souscriptions
qui dépassent le chiffre prévu par
la Caisse d’amortissement- D’au
tre part, l’Etat a de l’argent dans
ses caisses pour faire face à ses
besoins; il a demandé aux Cham
bres et au pays un double effort,
sous la forme d’impôts et sous la
forme d’économies. Enfin, l’amé
lioration des valeurs françaises et
la hausse du franc ont constitué
pour les porteurs, à qui la crise
précédente causait des préjudices
considérables, une amélioration
dont a bénéficié une part nombreu
se et intéressante de la popula
tion. Tels sont les faits qui ont
frappé l’ensemble du pays: d'au
tre? initiatives, comme elle de la
Caisse d’amortissement, telle
qu’elle a été conçue, lui parais-
. ,V&ent ynoinsiimp6i4ar>tes-.etf m©in«
efficaces. Tout se réSump pour lui
par la stabilité de la livre aux en
virons de 123 francs.
Quand un pays a traversé une
Crise comme celle qui a duré deux
ans, il faut beaucoup de soins, de
patience et de labeur pour en sor
tir. Il est des maladies qui ne se
guérissent pas sans de longues et
prudentes convalescences. Pen
dant toute une période, il faut
éviter les accidents, et il n’y a
plus d’erreurs à commetre. L’heu
reuse amélioration qui s’est pro
duite dans notre situatioif ne doit
pas nous détourner de penser à
tout ce qui nous reste à faire-C’est
cette conviction qu’on trouve au
fond des déclarations si pondérées
qu'a faites M. le président du Con
seil. Nous pouvons ajouter ici, ce
qu’il n’a pas dit, mais ce qui
tombe sous le sens. La condition
nécessaire de toute œuvre de re,
dressement est d’épargner à no
tre pays toute secousse parlemen
taire, toute aventure politique et
de poursuivre l’œuvre entreprise
à l’abri d’une union nationale sin
cère, acceptable et durable. Pen
dant. longtemps encore, le souci
de nos finances dominera notre
vie politique. L’exposé fait par M.
Poincaré sera accueilli avec satis
faction.
Contre la vie chère
La COMMISSION de SURVEILLANCE
A PARIS
A Paris, la Commission de surveil
lance des prix s’est réunie mardi et
a fait comparaître un certain nombre
de commerçants II leur a reproché de
vendre certaines denrées à des prix
exagérés, notamment du savon acheté
4 fr. 70 le kilo et revendu 8 fr. 75. Des
sanctions ont été prises contre eux,
retrait d’étalage, etc...
A la demande du préfet de police,
la Commission a repris l’étude de la
question de la viande qui, malgré les
efforts faits par la Commission, n’a pas
encore baissé.
De l’échange de vues qui a eu lieu
entre les différents membres, il semble
que la situation actuelle du marché
est le résultat non seulement des ma
nœuvres qui peuvent se produire en
province pour la raréfaction des ani
maux, mais également de la mauvaise
organisation des abattoirs de la Vil-
lette.
Il serait nécessaire que le marché de
la Villette, ainsi que les Halles, soient
pourvus de frigorifiques qui, fonction
nant normalement, permettraient de
constituer un stock régulateur des
prix de .vente.
L’opinion de la. Presse
« Complet... magistral... lumi
neux... », tels sont, entre autres, les
qualificatifs appliqués ce matin par
la presse d’information à l’exposé de
notre situation financière que le pré
sident du Conseil a jugé opportun de
faire devant là commission compé
tente, au Palais-Bourbon. On com
mente, par ailleurs, les explications
données par M. Poincaré sur diffé
rents problèmes se rattachant à cet
exposé.
M. C.-J. Gignoux, dans la Journée
Industrielle, dégage de l’entrevue une
impression de sécurité :
« Il faut se contenter de ce que la
fortune vous apporte. Nous ne pou
vons encore connaître le but final de
la politique en cours de développe
ment, mais il semble qu’on en ait en
tendu hier de quoi mettre fin -ûomen-
’tanement aux bruits sensationnels
éclos chaque matin pour le tourment
de tous ceux qui ont besoin de tra
vailler avec un minimum de sécurité.
« Le gouvernement veut sans doute
renvoient se donner le loisir de vérifier son
" point d’équilibre, de voir s’il n’en est
pas de meilleur.
L’Avenir rend" hommage à là téna
cité clairvoyante du chef du gouver
nement :
« Le plus sûr auxiliaire du prési
dent du conseil, c'est encore sa ms-
thode qui ne demande rien à l’empi
risme et qui obéit strictement aux
règles financières les plus classiques :
équilibre budgétaire, amortissement
de la dette, remboursement des avan
ces de la Banque à l’Etat, suppres
sion radicale des emprunts à la cir
culation.
« Pour enrayer là dévalorisation de
la monnaie, pour améliorer progres
sivement le change, pour protéger
le3 positions conquises contre toute
retraite possible, il n’est pas de plus
sûrs moyens. C’est à l’emploi tenace
de ces moyens que l’on doit le sauve
tage du franc, l’assainissement de nos
finances. »
L’exposé de M. Poincaré, écrit le
Temps, constitue une page d’histoire
qui restera. Et notre confrère ob
serve :
« D’une concision et d’une clarté
qu’on aurà admirées, sans recherche
d’aucun effet oratoire et faisant ap
pel uniquement à Péloquence des
chiffres, il met en évidence de façon
décisive, pour tout esprit impartial,
le péril mortel que la politique cartel-
liste avait fait courir à nos finances.
En regard, il montre à quel redresse
ment elles sont parvenues en quel
ques mois à peine grâce à un gouver
nement d’union nationale. Quel con
traste 1 Et quelle leçon ! La conclu-'
sion de cette séance devrait, ce nous
semble, être celle-ci : Le gouverne
ment d’union nationale ne néglige
rien de ce qui peut aider à l’assainis
sement total, non seulement de nos
finances, mais de la situation géné
rale. Les résultats qu’il a déjà obte
nus, appuyé par une majorité fidèle
dans les deux Chambres, devraient
bien être de nature à lui valoir à la
commission des finances un crédit
moins marchandé. »
Dans les Figaro, M. Lucien Romier
2RÎ e r (’â a , t question dans
•PeXpose de M/Ptuncaré «’d’iin dessein
quelconque de pousser plus avant la
revalorisation du franc » :
« Pourquoi, dès lors, demandera-t-on
ne pas procéder à une stabilisation lé
gale ?
« A observer très attentivement les
principes que suit M. Poincaré, il sem
ble qu'on puisse, pour expliquer son
attitude à l’égard de la stabilisation
légale, émettre une hypothèse concer
nant le problème' politique.
« Pour le problème lëchnique, le
principe de M. Poincaré est évidem
ment de réaliser une stabilité préala
ble. La stabilité préalable demande,
par définition, à été mise à l’épreuve
quant aux avantages, aux inconvé
nients et aux risques. Or, l’épreuve
n’a pas eu lieu puisque nous ne dis
cernons pas encore quels seront exac
tement les effets, en profondeur, de la
revalorisation déjà acquise sur le
commerce extérieur, sur le budget et
sur la trésorerie.
« Pour le problème politique, il s’a
git de savoir dans quelle mesure, sous
quelle forme et à quel moment les
Chambres seront disposées à ratifier
l’accord Mellon-Bérenger. Or, à cet
égard, l’incertitude demeure complète
Qn peut même se demander si la rati
fication serait obtenue de députas déjà
en proie à la surenchère électorale. »
Du Matin:
« L’horizon qui s’était déjà déblayé
des nuages extérieurs à la suite de la
récente audition de M. Briand, se
trouva cette fois pleinement rassé
rénée. »
H y a cepedant quelques mécon
tents. On devine de quel côté ::
M. Léon Blum, directeur du Popu-
laire, regrette de ne point savoir
mieux qu’auparavant si la fixité
actuelle des changes est le prélude
d’une stabilisation légale ou si, au
contraire, on préparerait une nou
velle étape de revalorisation t:
« Encore une fois, l’affaire était
courue. Chaque fois qu’on lui deman
de: mais enfin, quel est votre but?...
M. Poincaré a répondu, répond et
répondra: « Je suis contraint au si
lence. Je ne veux pas fournir d’ali
ment à la spéculation internationa
le... » Réponse sincère assurément
en ce sens qu’il éprouve pour la spé
culation une horreur réelle, mais
aussi, on l’avouera, réponse singu
lièrement commode, car elle cioue
net toute curiosité gênante. Qui donc
voudrait, en_ insistant, passer pour
le complice inconscient d'es spécula
teurs étrangers? En attendant, l’in
certitude monétaire fait de tous les
Français des spéculateurs malgré
eux.
C’est ce que sent très clairement
le public. Il s’impatiente, il s’énerve
devant cette incertitude.Les experts
savaient ce qu’ils voulaient. Les so
cialistes savent ce _ qu’ils ont tou
jours voulu. Le publie n’est plus très
sûr que M. Poincaré sache ce qu’il
veut... On n’admet pas que, pour
réussir, son plan exige le mystère.
Depuis Trochu, le public ne croit
plus aux plans secrets. »
Pour le Quotidien, qui s’attendait
à un grand débat, « on n’a guère eu
qu’un monologue » et « .il y a évi
dence que l’atonie de l’opinion a
gagné le Parlement et que jamais re
présentants du pays n’ont montré,
dans des circonstances plus sérieu
ses, la résolution de ne pas s’en fai
re ».
A la Chambre
LES BUREAUX DES GRANDES
COMMISSIONS de la CHAMBRE
La plupart des grandes commis
sions permanentes, dont le renouvel
lement annuel vient d’avoir lieu, se
sont réunies mercredi en vue de pro
céder à la nomination de leui 3 bu
reaux.
Dès le matin, la commission du
commerce a maintenu en fonctions
M. Julien Durand, et au début de
l’après-midi, la commission de l'en
seignement, M. Gazais.
Plusieurs tentatives avaient été
faites ces jours derniers pour dési
gner un candidat unique des gau
ches à chacun de ces postes et pour
répartir les présidences entre les di
vers groupes de gauche: socialistes,
radicaux-socialistes, républicains-so
cialistes et gauche radicale, mais
l’accord n’a pu être réalisé à la réu
nion des bureaux des groupes de
gauche, et il a été convenu que des
candidatures individuelles seraient
présentées au premier tour de scru
tin, la discipline des gauches devant
ensuite s’exercer aux deuxième et
troisième tour en faveur du candi
dat de gauche le plus favorisé.
La commission des finances a réé
lu M. Malvy comme président a l’u
nanimité par acclamations. M. Bouil-
loux-Lafont, vice-président de la
Chambre ne sollicitait pas le renou
vellement de son mandat de vice-
président, M.Astier a été désigné
pour le remplacer.
Ont été réélus présidents des com
missions suivantes: Mines et forces
motrices, M. Ch. Baron ; Algérie,
colonies et protectorats, M. Diagne,
travail, M. Chabrun.
A la commission de l’enseigne
ment, deux nouveaux vice-présidents
ont été désignés: MM. Aimé Ber-
thod et Merlant.
Le général Girod a été réélu à
l’unanimité président de la commis
sion de l’armée. Les autres membres
du bureau ont été maintenus.
M. Le Bail a été réélu président
do la commission de la marine mili=
taire. Les autres membres du bu
reau ont été maintenus en fonctions
Il en est de même à la commission
des pensions, dont M. Goude de
meure président.
M. Edouard .Grinda, député _ des
Alpes Maritimes a été élu président
de la commission d’assurance et de
prévoyance sociale, M. Ed. Grinda
. été, dan- la précédente législatu
re, lo rapporteur de l’important pro
jet des assurances sociales, vous par
la Chambre et actuellement en ins
tance devant le Sénat.
M Capus, député de la Gironde,
ancien ministre de l’agriculture,_ a
été élu président de la commission
d’agriculture.
M. Philippoteaux, député des Ar
dennes, a été réélu président^ do la
commission des régions libérées,
M. Morinaud, député de Constanti-
ne, a été nommé président de la com
mission de la marine marchande,
M. Jean Bosc a été réélu président
de la commission des douanes.
Le Réglât 8e la Pai*
UNE REUNION
DU COMITE MILITAIRE
INTERALLIE
Le Comité militaire interallié qui
n’avait pas siégé depuis le jour où il
avait jugées inacceptables les premiè
res propositions écrites présentées par
le délégué allemand sur la question
des r orleresses orientales, a siégé mer
credi après-midi en séance plénière,
sous la présidence du maréchal Foch.
Une telle réunion est significative en
ce sens que les experts qui travail
laient sur de nouvelles offres alle
mandes sont arrivés à un accord, et
c’est justement les grandes iignes de
cet accord que le comité a discutées
avant de le soumettre à l’approbation
définitive de la Conférence des Am
bassadeurs.
Le Comité a pris également connais
sance du rapport sur le matériel de
guerre que le Dr Clodius lui avait
apporté. Le Dr Clodius est feparti
pour l’Allemagne ; par centre, le colo
nel Michalis, qui a participé aux tra
vaux de la Commission des techniciens
est venu à Paris pour fournir au Co
mité tous le3 renseignements complé
mentaires qu’il jugera utiles au sujet
dudit matériel. Dans ces conditions,
la Conférence des Ambassadeurs pour
ra, peut-être, d’ici la fin de la semaine
en terminer avec le désarmement de
l’Allemagne.
Lé communiqué officiel
A la suite de l’audition de M. Poin
caré par la commission des finances,
un procès-verbal dont voici quelques
extraits, a été communiqué :
« Une question do M. de Chappede-
laine, rapporteur général, sur les éva-
luations supplémentaires de recettes,
faites au titre du budget de 1926, a
permis au président du conseil de dé
clarer que la suppression de la taxe
à l’exportation et l’abandon du relè
vement des prix de vente des tabacs
qui avaient été envisagés au mois
d’août dernier, expliquaient la diffé
rence que font ressortir les nouvelles
évaluations proposées par rapport à
celles qui avaient été établies au mo
ment du vote de la loi du 3 août.
« Il a ajouté que si la suppression
de l’application de la taxe a l’expor
tation occasionnait une diminution de
recettes pour 1927, cette diminution
serait de peu d’importance en rai
son de l’élasticité du budget.
« En ce qui concerne les engage
ments pris au cours de la discussion
dp budget de 1927. Mu Poincaré a- dit
qu’il ne • se refusait pas à en tenir
compte, sous réserve de ne présen
ter de nouveaux textes comportant
une réduction de recettes que dans le
budget de 1928. A ce sujet, M. Poin
caré a déclaré gu’il hâterait dans la
mesure du possible le dépôt du pro
jet de budget de 1928.
« Au sujet de la politique monétai
re du_ gouvernement, le président du
conseil, répondant- à une question de
M. Vincent Auriol, a dit:
« La Banque de France fera tout
i’effort nécessaire pour maintenir le
franc au taux actuel afin de permet
tre aux industries de se réadapter, i
— c
Le scandale de Marseille
Après les élections municipales de
mai 1924, une plainte pour fraudes
électorales avait été déposée au Par
quet contre M. Massias, adjoint aux
listes électorales, et M. Chéri, chef
du service des élections. Le juge
d’instruction doyen, M. Possel,char
gé de cette affaire, vient, après avoir
entendu 1.700 témoins de rendre une
ordonnance de non-lieu qui a été si
gnifiée aux 21 signataires de la plain
te.
Poignées de Nouvelles
LE GROUPE
de la « PRODUCTION NATIONALE »
CHEZ M. POINCARE
M. R. Poincaré, président du Con
seil, a reçu mercredi matin les mem
bres du bureau du Groupe de la pro
duction nationale, constitué mardi à la
Chambre et qui compte déjà deux
cents membres, sous la présidence de
M. Yves Le Trocquer.
Le président du Groupe a exposé le
désir de ses collègues de collaborer
étroitement avec le gouvernement à
l’intensification de la production mé
tropolitaine et coloniale.
M. Poincaré a félicité le Groupe de
l’initiative qu’il a prise. Il l’a assuré
du meilleur accueil du gouvernement,
qui, d’ailleurs, ne va pas tarder à
déposer ses projets relatifs au pro
gramme de la production nationale. Il
a ajouté que le Groupe pouvait comp
ter sur la collaboration du Conseil na
tional économique.
L’AFFMREJARiBALDI
GARIBALDI A QUITTE PARIS
Il se rend à Londres
M. Ricciotti Garibaldi a quitté Pa-
ris mercredi par la gare du Nord. Il
se rend à Londres via Boulogne. Son
frère, Santé Garibaldi, l’a accompa-
f né jusqu’à la gare. Son autre frère
lenotti fait- le voyage en même
temps que lui.' • * . ,
Le colonel Ricciotti Garibaldi, qui
Ï iaraissait très calme,, le visage co-
oré, la figure reposée, était vêtu
d’un costume gris sur lequel il avait
boutonné un pardessus noir avec un
6ol de fourrure. Il était coiffé d’un
chapeau mou gris. Avant son départ,
il a fait les déclarations suivantes:
« Je m’en vais avec regret. Je lais
se mon cœur en France. J’espère y
revenir un jour, .quand la lumière se
ra faite sur mon rôle. Déjà à l’étran
ger on commence à me rendre justi
ce. Dans le « Secolo » a paru hier un
article de M. Salla, dont la police a
dit qu’il était mon complice. M. Sal-
la remet les choses au point.
< J’ai emprunté à des amis l’argent
nécessaire à l’acquisition de mon bil
let. Je suis complètement ruiné. A
Londres, un ami m’attend. Je logerai
chez lui dans la banlieue londonien
ne et partirai pour l’Amérique par
le premier paquebot. »
M. Ricciotti Garibaldi, d’accord
avec ses frères, avait pris de nom
breuses précautions pour dépister
les journalistes et les photographes.
L’INTERPRETATION
DU PLAN DAWES
La plaidoirie pour la C.D.R.
M. Lyon, avocat au barreau de
Paris, a prononcé sa plaidoirie pour
la Commission des réparations, de
vant le tribunal arbitral d’interpré
tation du plan Dawes à la Haye.
La thèse allemande, a-t-il exposé,
selon laquelle les indemnités dues
par l’Allemagne à ses ressortissants
pour la liquidation de leurs biens
en territoires alliés et s’élevant à
neuf milliards de marks or, devraient
être déduites des annuités prévues
dans le plan Dawes, méconnaît trois
principes essentiels :
1. Que les annuités comprennent
seulement les payements aux alliés
et qu’elles sont la propriété exclusi
ve des alliés ;
2. Qu’en vertu du traité de Versail
les il incombe au seul gouvernement
allemand de payer les indemnités à
ses ressortissants ;
3. Que le gouvernement est crédi
té pour ces payements sur le compte
des réparations.
Si l'Allemagne, au lieu de cette
dernière modalité, désire recevoir
un payement en espèces, _ ce désir
n’est justifié ni par 1© traité, ni par
le plan Dawes.
—
LES EVENEMENTS DE CHINE
MANIFESTATION en PERSPECTIVE
A SHANGHAI
A Shanghaï, on s’attend à une ma
nifestation lors de l’arrivée des soldats
du Pendjab .venant de Hong-Kong.
Plus d’un tiers de l’élément civil
britannique est dans les rangs des
volontaires, la plupart des autres étant
enrôlés dans la police spéciale ou pour
la garde des immeubles.
L’AMERIQUE
A DES TROUPES PRETES
En cas d’urgence, l’Amérique pour
rait envoyer immédiatement en Chine
les 1.000 hommes qui sont à Manille
et les 6.000 qui sont à Guam et Hawaï.
UN MESSAGE
DU « CONSEIL TRAVAILLISTE »
Quelques journaux publient un mes
sage que le « conseil travailliste » bri
tannique pour la libération de la Chine
a adressé à M. Chen, ministre des
affaires étrangères de Canton. Dans ce
message, le conseil travailliste expri
me notamment son désir de voir me
ner les négociations anglo-chinoises
selon les données suggérées par le
gouvernement nationaliste et exprime
sa volonté de travailler de tout son
pouvoir pour obtenir le retrait de
Chine des forces armées et des. navire?
de guerre..
Lee Peiites Annonces du PATRIOTE
s ont lues .par .plus d§ 40,000 personnes
LES RENFORTS
Le général Duncan et ses aides de
camp, ont quitté Liverpool pour la
Chine, où il prendra le commandement
de troupes britanniques. Un bataillon
de fusiliers marins a été embarqué en
même temps. D’autres départs de
troupes sont prévus pour demain ven
dredi. L’envoi d’un certain nombre
d’infirmières des hôpitaux militaires
aurait également lieu prochainement.
—- Mardi à Varsovie, a eu lieu la
cérémonie solennelle de la remise de
la barrette de cardinal à Mgr Lauri
par le président de la République.
— Le Conseil Supérieur des Chemins
de Fer s’est réuni mercredi et a don
né un avis favorable à des réduc
tions de taxes pour le transport de
la bière en fûts, au départ de cer
tains ports et à destination de Pa
ris, ainsi que pour le transport du
cidre dans certaines régions.
—M.Montaigu Norman,gouverneur de
la Banque d’Angleterre, vient d’arriver
à Whasington où il va avoir des entre
tiens avec le Ministre des Finances et
le ^directeur de la Fédéral Réserve
Bank.
—L’épidémie d’influenza prend des
proportions inquiétantes. Dans toutes
les villes bulgares, le gouvernement
a ordonné la fermeture de toutes les
écoles, ainsi que les théâtres, les ciné
mas et autres lieux de réunions pu
bliques.
—Le commandant en chef des forces
aux Indes a inauguré le monument
érigé par le maharadja de Kapurthala
à la mémoire des soldats du pays tom
bés pendant la guerre mondiale. Ce
monument a été exécuté à Paris.
Londres. — Le ministère du Travail
anglais annonce qu’à la date du 17
janvier le nombre officiel des chô
meurs en Grande-Bretagne était de 1
million 331.000, soit 41.014 de moins
qu’il y a une semaine, mais 175.125
de plus qu’il y a un an à pareille épo
que. Plusieurs centaines de jeunes
gens sans travail sont venus s’enrôler
dans les rangs de l’armée britannique.
Constantinople. — Le Tribunal de
l’Indépendance à Angora vient de
condamner à mort huit hommes ac=
cusés d’avoir pris part à l’assassinat
d’un dépoté turc près d’Adana.Trois
de ces hommes ont été condamnés
par contumace-* les cinq autres ont
été pendus dix heures après que la
sentence eut été rendue.
Paris. — On a distribué hier après-
midi, à la Chambre, le projet de loi
tendant à la ratification du décret du
28 décembre dernier portant modifica
tion des conditions d’incorporation
de la classe 1927.
— La commission instituée par le
conseil du Bureau international du
travail, sous la présidence de M. So-
kal, représentant de la Pologne, pour
étudier le programme des huit heu
res, s’est réunie mercredi à Genève ;
elle précède de 24 heures la réunion
du conseil du Bureau international
du travail.
— Les journalistes réunis à Genève
les 24, 25 et 26 janvier 1927, sur l’in
vitation du secrétaire général de la
S. D. N., pour rendre un avis consul
tatif en vue de la convocation ulté
rieure d’un comité d’experts de près-
se conformément à la résolution de la
sixième assemblée de Genève, ont
élaboré un certain nombre de recom
mandations et suggestions touchant
l’exercice de leur profession à l’é
trange^ et les facilités qu’ils jugent
nécessaire d’y obtenir pour l’accom
plissement de leur tâche.
— Le gouvernement de la Nouvelle-
Galles du Sud a arrêté des arrange
ments pour contracter aux Etats-
Unis un. emprunt de 5 millions de li
vres sterling, dont le produit lui ser
vira à faire face à des engagements
pris à Londres. Les conditions aux
quelles cet emprunt sera contracté
sont beaucoup plus favorables que
celles qu’il eût été possible d’obtenir
à Londres.
■— Le Sénat a adopté la résolution
présentée .par le sénateur Robinson,
demandant que le conflit actuel entre
les Etats-Unis et le Mexique soit sou
mis à un arbitrage.
— Une virulente épidémie de peste
noire sévit actuellement dans plu
sieurs villages de l’Oural. Une tren
taine de personnes sont mortes en
quarante-huit heures. Les disposi
tions ont été prises pour isoler les
villages contaminés.
l’inculpation de crime de lèse-majesté,
parce qu’il a donné un bal à la rési-i
dence au moment où le mikado défunt
était à l’article de la mort. Le marqui»
Tokugawa est un parent du prince du
même nom, qui est président de la
Chambre des pairs.
— Mardi, un avion en flammes
s’abattait dans un parc, à Créteil. Le
sergent pilote Evivon est descendu en
parachute: quant au lieutenant obser
vateur, qui se nomme Payron, il a
carbonisé. Il s’agit d’un avion
été
militaire appartenant au centre
Bourget.
du
— Le juge d’instruction a renvoyé
devant le tribunal correctionnel, pour
trafic d'influence, M. Ruotte, sous-chef
de bureau au ministère du commerce;
Dumoulin, courtier tu publicité, et Ca-
muset, dit « Cams », publiciste, tous
trois inculpés dans le trafic des croix
’ ! la Légion d’honneur.
— A Lyon, l’explosion d’une cuve de
chlorure de soufre dans des usines de
soie artificie'Ie provoqua l’épanche- '
ment d'une nappe de gaz toxique qui
s’étendit sur toute la banlieue sud-est'
de Lyon. Plus de cent personnes ont-
été assez sérieusement incommodées,-
mais les clapiers et poulaillers comp
tèrent des victimes.
— Le gouvernement canadien évalue
la récolte totale de blé à 4CG.269.000
boisseaux, soit approximativement 5.
millions de boisseaux de moins qu’en
1925.
— A Londres, un jury de 40 dégus
tateurs a jugé les divers crus de vins
australiens soumis à son appréciation.
Le haut-commissaire australien a dé-|
claré à cette occasion que l’Australie
réussissait peu à peu à prendre la'
place de la France pour la vente des'
vins en Angleterre.
5—
BANQUET
DE LA CHAMBRE SYNDICALE
DE LA PUBLICITE
Le banquet annuel de la Chambre
syndicale de la publicité a eu lieu sous
la présidencé de M. Doumergue.
Autour du président de ia Républi
que, avaient pris place le ministre du
Commerce, M. Bokanowski ; MM.
Bouju, préfet de la Seine ; Morain.pré-
fet de police ; Godin, président du Con
seil municipal de Paris ; Kempf, pré
sident de la Chambre de commerce le
Paris ; des directeurs et représentants
des grandes associations de presse,
de grands quotidiens de Paris et de la
province.
M. Léon Rénier, président du Conseil
d’administration de Y Agence Havas,
remercie éloquemment les pouvoirs
publics, au nom de la presse, des en
couragements qu’ils n'ont cessé de
donner àflc&pulkicifé. Il leur demande
de ne' pas 'àccàBler celle-ci sous des
impôts excessifs, qui feraient dispa
raître la matière imposable et, ruinant
les journaux, risqueraient de compro
mettre l’avenir de la pensée française.
Ce discours a été très applaudi.
M. Bokanowski, lui aussi très ap
plaudi, a donné un aperçu original de
l’histoire de la publicité à travers les
âges.
Discours de M. Doumergue
Le président de la République, écou
té debout par toute l’assistance, fut
longuement applaudi. I! a rappelé qu’il
assista à la fondation de la Chambre
syndicale de la publicité et montra
que les vœux qu’il lui adressa lors du
premier banquet se sont fortement
réalisés.
u C’est ce qui m’encourage aujour
d'hui, dit M. Doumergue, à les renou- .
veler avec le ferme espoir qu’ils se
réaliseront eux aussi. Je bois donc à
la Chambre syndicale de la publicité, ■
au développement de son activité et de
sa prospérité dans une France égale
ment active et prospère, grâce à" une
paix intérieure et extérieure, solide
ment établie. »
La terre tremble
En Ecosse
Un tremblement de terre a été res
senti mardi matin en Ecosse.
Une certaine émotion s’est manifes
tée chez les habitants, mais les dé
gâts signalés paraissent bénins. Le
phénomène a été accompagné partout
d’un sourd roulement.
En Norvège
A la suite du tremblement de terre
dans le sud ds la Norvège, les soubas
sements en maçonnerie de plusieurs
habitations ont craqué au ras du sol.
Quelques maisons se sont lézardées du
haut en bas. Les habitants, pris de
panique, se sont rués hors de leurs
demeures. On ne signale pas de vic
times.
Dans les Hes du Pacifique
On mande de Faenza (Italie) que
l’observatoire de Bendandi a enregis
tré un violent tremblement de terre
On estime que les secousses ont dû se
produire à une distance de 0.500 mil
les, vraisemblablement dans l’archipel
des lies de la Sonde. Ce phénomène a
duré plus de trois heures.
— L’épidémie d’influenza continue
à sévir à Londres. « Fermé pour cau
se d’influenza *. Cet avis, sans doute
le premier de son genre, a été affiché
sur une boutique de Londres, dont le
personnel tout entier, ainsi que le
patron, sa femme et sa fille, sont ate
teints par l’épidémie.
— On mande Tokio qu’un train de
voyageurs, qui se rendait de Tsuru
-Ga à Miih’o. a été complètement en,-,
seveli par une avalanche de " neige..
Tous les voyageurs ont péri avant
qu’il fût possible de leur porter se-",
cours.
— A Liverpool, les marins d’un ba
teau arrivé racontent que celui-ci a
reçu au large du Texas des signaux
de détresse d’an garde-côtes améri
cain en fen. Après des tentatives de
sauvetage qui ont duré cinq heures
par une grosse mer, en pleine obscu
rité, le bateau anglais n’a pu sauver
que deux hommes sur huit de T équi
page.
— La tempête sévit sur la côte es
pagnole. Le vapeur espagnol- « Re-
tuerto » a coulé en face de San Esta-
gan de Pravia Quatorze hommes de
réquipage ont été noyés.
— On vient de renvoyer devant la
Cambre des mises en accusation les
quatre inculpés dans l’affaire du krach
de Lavelanet : J.-B- Roques-Dubois,
ancien directeur du bureau de la So
ciété Générale, à Lavelanetç Masza-
rénu, comptable de M. Roques, et Rou-
dière, ancien comptable.
— Le marquis Tokugawa va compa
raître devant la cour japonaise sous
A L’ACADEMIE D’EDUCATION
ET D’ENTRAIDE SOCIALES
La séance publique de l’Académie
d’éducation et d’entr’aide sociales vient
d’avoir lieu, sous la présidence de Mgr
Baudrillart, de l’Académie française,-
recteur de l’Institut Catholique de Pa
ris.
Mgr Baudrillart a énuméré les dif
férents travaux auxquels s’est consa
crée, en 1926, l’activité de l’Académie :
enseignement social à l’école des scien
ces sociales et politiques de Lille ; à
l’Institut catholique de Paris, et, sous
forme de conférences, par M. Geoffroy,
de Grandmaison, dans la région du
Sud-Ouest ; subventions à des œuvres
poursuivant des buts analogues Union
Centrale des syndicats professionnels
féntinimjili *$M>b»ye, Fédération de3
secrétariats sociaux de Provence,
Foyer rural. Guides de France, Bureau
des conférences, etc...
M. Maurice Desîandres a traité le
sujet suivant : « L’accession des tra
vailleurs à la propriété de leur foyer,-
instrument de progrès social. »
Nos Échos
Platanes et almanachs
Mistral racontait volontiers qu’ayant
été fort longtemps conseiller muni
cipal de sa commune, il n’avait pris
la parole au Conseil qu’une fois : il
s’agissait de réc-éper le$ platanes de
Maillane ; et la majorité opinait pour
qu’on les rasât très bas comme on
fait en beauccun d’endroits. Le cœur
du poète fut ému de pitié pour cea
beaux arbres, et il essaya d’en dé
fendre les hautes branches. Alors,
un des conseillers lui dit amicale
ment :
« Vés, vautri H pouèto, sias bon
pèr faire d’armana, mai, pèr li pla-
tano, i’ entendès lènl » (Vous, poè
tes, vous êtes bons pour faire des al
manachs, mais, pour les platanes,
yous n’y entendez rien 1... »
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Trente-Unième Année *■
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Le Numéro : 20 Ceni-me*
DES PYRÉNÉES
20 Centimes le numéro
JANVIER 1927
> Adresse Télégraphique PATRIOTE PAU
| Téléphone : 0.45
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JOURNAL RÉPUBLICAIN Paraissant tous les jours excepté le Dimanche
LE PLUS'FORl TIRAGE DES JOURNAUX DE LA REGION
REDACTION & ADMINISTRATION : 11, Rue du Maréchal-Ioffre, PAU
LA
Pau, 27 janvier
Le Comité militaire interallié e
•iégé hier pour examiner de nouvel
les offres allemandes au sujet du dé
sarmement. Un accord s’est établi
sur ces bases, qui sera soumis à la
conférence des ambassadeurs.
— L’Angleterre poursuit active
ment ses préparatifs militaires pour
la protection de ses nationaux en
Chine. Mais, en même temps, . elle
B’appi'ête à faire aux Cantonna» de
nouvelles propositions.
— Le président Coolidge a repous
sé l’invitation du Sénat Américain
a rëglei par voie d’arbicr ige le diffé
rend survenu entre les Etats-Unis et
le Mexique
-— Les ministres se rcjit réunis ce
matin en Conseil à i'Elysée.
Nous revenons de fort loin- M.
Raymond Poincaré a eu le souci
de ne pas louer lui-même l’œu
vre qu il a accomplie. Mais les
faits et les chiffres sont significa
tifs. Quand le ministère d’union
s’est constilué, les caisses étaient
vides, les demandes de rembour
sement de Bons étaient considé
rables; nous étions à la veille d’u
ne crise très grave, nous y étions
même entrés déjà et la baisse
brusque du franc était le signe ir
rémédiable de noire situation. Au
jourd’hui, après plusieurs mois
d'effort, un changement heureux
s’est produit. Le Cabinet d’union
est le premier qui, depuis long
temps, ait pu se tirer d’affaire
sons inflation. 11 n’a pas eu non
plus recours à de grands crédits
extérieurs, qui auraient apporté
une amélioration momentanée et
créé une dette nouvelle
Comment s*y est-il pris? d'est
ce que M. Poincaré a exposé en
détail dans ses déclarations. Il n’y
a dans ce qui a été accompli au
cun mystère et aucun miracle-
Mais il y a un patient labeur, un
effort méthodique, de l’ordre, du
bon sens.Il y a aussi l’utilisation
de circonstances heureuses, qui
auraient pu ne pas se produire,
mais qui se sont produites. Il y a,
enfin, il y a surtout le retour à
la confiance, dû à l’avènement
d’une politique nouvelle. Il y
huit mois, beaucoup
que de. pareils résultats ne pou
vaient plus être obtenus; beau
coup doutaient que la confiance
pût revenir: beaucoup se deman
daient de bonne foi si le rranc
p urrait remonter. Les événe
ments ont prouvé que la raison
était du côté de ceux qui avaient
foi dans le relèvement du franc
et dans les heureux effets d’une
p ; litique nationale. Certaines con
tingence? ont, sans doute, servi
M. Raymond Poincaré; mais on
ne saurait nier le rôle du prési
dent du Conseil et de l’union na
tionale dans l’amélioration qui
s’est produite.
Pour le public la situation nou
velle est caractérisée en quelques
traits. Le Trésor a acquis toutes
les devises nécessaires à l’année
1927; il n’est plus menacé par les
demandes de remboursement de
Bons; il a reçu, au contraire, un
grand nombre de souscriptions
qui dépassent le chiffre prévu par
la Caisse d’amortissement- D’au
tre part, l’Etat a de l’argent dans
ses caisses pour faire face à ses
besoins; il a demandé aux Cham
bres et au pays un double effort,
sous la forme d’impôts et sous la
forme d’économies. Enfin, l’amé
lioration des valeurs françaises et
la hausse du franc ont constitué
pour les porteurs, à qui la crise
précédente causait des préjudices
considérables, une amélioration
dont a bénéficié une part nombreu
se et intéressante de la popula
tion. Tels sont les faits qui ont
frappé l’ensemble du pays: d'au
tre? initiatives, comme elle de la
Caisse d’amortissement, telle
qu’elle a été conçue, lui parais-
. ,V&ent ynoinsiimp6i4ar>tes-.etf m©in«
efficaces. Tout se réSump pour lui
par la stabilité de la livre aux en
virons de 123 francs.
Quand un pays a traversé une
Crise comme celle qui a duré deux
ans, il faut beaucoup de soins, de
patience et de labeur pour en sor
tir. Il est des maladies qui ne se
guérissent pas sans de longues et
prudentes convalescences. Pen
dant toute une période, il faut
éviter les accidents, et il n’y a
plus d’erreurs à commetre. L’heu
reuse amélioration qui s’est pro
duite dans notre situatioif ne doit
pas nous détourner de penser à
tout ce qui nous reste à faire-C’est
cette conviction qu’on trouve au
fond des déclarations si pondérées
qu'a faites M. le président du Con
seil. Nous pouvons ajouter ici, ce
qu’il n’a pas dit, mais ce qui
tombe sous le sens. La condition
nécessaire de toute œuvre de re,
dressement est d’épargner à no
tre pays toute secousse parlemen
taire, toute aventure politique et
de poursuivre l’œuvre entreprise
à l’abri d’une union nationale sin
cère, acceptable et durable. Pen
dant. longtemps encore, le souci
de nos finances dominera notre
vie politique. L’exposé fait par M.
Poincaré sera accueilli avec satis
faction.
Contre la vie chère
La COMMISSION de SURVEILLANCE
A PARIS
A Paris, la Commission de surveil
lance des prix s’est réunie mardi et
a fait comparaître un certain nombre
de commerçants II leur a reproché de
vendre certaines denrées à des prix
exagérés, notamment du savon acheté
4 fr. 70 le kilo et revendu 8 fr. 75. Des
sanctions ont été prises contre eux,
retrait d’étalage, etc...
A la demande du préfet de police,
la Commission a repris l’étude de la
question de la viande qui, malgré les
efforts faits par la Commission, n’a pas
encore baissé.
De l’échange de vues qui a eu lieu
entre les différents membres, il semble
que la situation actuelle du marché
est le résultat non seulement des ma
nœuvres qui peuvent se produire en
province pour la raréfaction des ani
maux, mais également de la mauvaise
organisation des abattoirs de la Vil-
lette.
Il serait nécessaire que le marché de
la Villette, ainsi que les Halles, soient
pourvus de frigorifiques qui, fonction
nant normalement, permettraient de
constituer un stock régulateur des
prix de .vente.
L’opinion de la. Presse
« Complet... magistral... lumi
neux... », tels sont, entre autres, les
qualificatifs appliqués ce matin par
la presse d’information à l’exposé de
notre situation financière que le pré
sident du Conseil a jugé opportun de
faire devant là commission compé
tente, au Palais-Bourbon. On com
mente, par ailleurs, les explications
données par M. Poincaré sur diffé
rents problèmes se rattachant à cet
exposé.
M. C.-J. Gignoux, dans la Journée
Industrielle, dégage de l’entrevue une
impression de sécurité :
« Il faut se contenter de ce que la
fortune vous apporte. Nous ne pou
vons encore connaître le but final de
la politique en cours de développe
ment, mais il semble qu’on en ait en
tendu hier de quoi mettre fin -ûomen-
’tanement aux bruits sensationnels
éclos chaque matin pour le tourment
de tous ceux qui ont besoin de tra
vailler avec un minimum de sécurité.
« Le gouvernement veut sans doute
renvoient se donner le loisir de vérifier son
" point d’équilibre, de voir s’il n’en est
pas de meilleur.
L’Avenir rend" hommage à là téna
cité clairvoyante du chef du gouver
nement :
« Le plus sûr auxiliaire du prési
dent du conseil, c'est encore sa ms-
thode qui ne demande rien à l’empi
risme et qui obéit strictement aux
règles financières les plus classiques :
équilibre budgétaire, amortissement
de la dette, remboursement des avan
ces de la Banque à l’Etat, suppres
sion radicale des emprunts à la cir
culation.
« Pour enrayer là dévalorisation de
la monnaie, pour améliorer progres
sivement le change, pour protéger
le3 positions conquises contre toute
retraite possible, il n’est pas de plus
sûrs moyens. C’est à l’emploi tenace
de ces moyens que l’on doit le sauve
tage du franc, l’assainissement de nos
finances. »
L’exposé de M. Poincaré, écrit le
Temps, constitue une page d’histoire
qui restera. Et notre confrère ob
serve :
« D’une concision et d’une clarté
qu’on aurà admirées, sans recherche
d’aucun effet oratoire et faisant ap
pel uniquement à Péloquence des
chiffres, il met en évidence de façon
décisive, pour tout esprit impartial,
le péril mortel que la politique cartel-
liste avait fait courir à nos finances.
En regard, il montre à quel redresse
ment elles sont parvenues en quel
ques mois à peine grâce à un gouver
nement d’union nationale. Quel con
traste 1 Et quelle leçon ! La conclu-'
sion de cette séance devrait, ce nous
semble, être celle-ci : Le gouverne
ment d’union nationale ne néglige
rien de ce qui peut aider à l’assainis
sement total, non seulement de nos
finances, mais de la situation géné
rale. Les résultats qu’il a déjà obte
nus, appuyé par une majorité fidèle
dans les deux Chambres, devraient
bien être de nature à lui valoir à la
commission des finances un crédit
moins marchandé. »
Dans les Figaro, M. Lucien Romier
2RÎ e r (’â a , t question dans
•PeXpose de M/Ptuncaré «’d’iin dessein
quelconque de pousser plus avant la
revalorisation du franc » :
« Pourquoi, dès lors, demandera-t-on
ne pas procéder à une stabilisation lé
gale ?
« A observer très attentivement les
principes que suit M. Poincaré, il sem
ble qu'on puisse, pour expliquer son
attitude à l’égard de la stabilisation
légale, émettre une hypothèse concer
nant le problème' politique.
« Pour le problème lëchnique, le
principe de M. Poincaré est évidem
ment de réaliser une stabilité préala
ble. La stabilité préalable demande,
par définition, à été mise à l’épreuve
quant aux avantages, aux inconvé
nients et aux risques. Or, l’épreuve
n’a pas eu lieu puisque nous ne dis
cernons pas encore quels seront exac
tement les effets, en profondeur, de la
revalorisation déjà acquise sur le
commerce extérieur, sur le budget et
sur la trésorerie.
« Pour le problème politique, il s’a
git de savoir dans quelle mesure, sous
quelle forme et à quel moment les
Chambres seront disposées à ratifier
l’accord Mellon-Bérenger. Or, à cet
égard, l’incertitude demeure complète
Qn peut même se demander si la rati
fication serait obtenue de députas déjà
en proie à la surenchère électorale. »
Du Matin:
« L’horizon qui s’était déjà déblayé
des nuages extérieurs à la suite de la
récente audition de M. Briand, se
trouva cette fois pleinement rassé
rénée. »
H y a cepedant quelques mécon
tents. On devine de quel côté ::
M. Léon Blum, directeur du Popu-
laire, regrette de ne point savoir
mieux qu’auparavant si la fixité
actuelle des changes est le prélude
d’une stabilisation légale ou si, au
contraire, on préparerait une nou
velle étape de revalorisation t:
« Encore une fois, l’affaire était
courue. Chaque fois qu’on lui deman
de: mais enfin, quel est votre but?...
M. Poincaré a répondu, répond et
répondra: « Je suis contraint au si
lence. Je ne veux pas fournir d’ali
ment à la spéculation internationa
le... » Réponse sincère assurément
en ce sens qu’il éprouve pour la spé
culation une horreur réelle, mais
aussi, on l’avouera, réponse singu
lièrement commode, car elle cioue
net toute curiosité gênante. Qui donc
voudrait, en_ insistant, passer pour
le complice inconscient d'es spécula
teurs étrangers? En attendant, l’in
certitude monétaire fait de tous les
Français des spéculateurs malgré
eux.
C’est ce que sent très clairement
le public. Il s’impatiente, il s’énerve
devant cette incertitude.Les experts
savaient ce qu’ils voulaient. Les so
cialistes savent ce _ qu’ils ont tou
jours voulu. Le publie n’est plus très
sûr que M. Poincaré sache ce qu’il
veut... On n’admet pas que, pour
réussir, son plan exige le mystère.
Depuis Trochu, le public ne croit
plus aux plans secrets. »
Pour le Quotidien, qui s’attendait
à un grand débat, « on n’a guère eu
qu’un monologue » et « .il y a évi
dence que l’atonie de l’opinion a
gagné le Parlement et que jamais re
présentants du pays n’ont montré,
dans des circonstances plus sérieu
ses, la résolution de ne pas s’en fai
re ».
A la Chambre
LES BUREAUX DES GRANDES
COMMISSIONS de la CHAMBRE
La plupart des grandes commis
sions permanentes, dont le renouvel
lement annuel vient d’avoir lieu, se
sont réunies mercredi en vue de pro
céder à la nomination de leui 3 bu
reaux.
Dès le matin, la commission du
commerce a maintenu en fonctions
M. Julien Durand, et au début de
l’après-midi, la commission de l'en
seignement, M. Gazais.
Plusieurs tentatives avaient été
faites ces jours derniers pour dési
gner un candidat unique des gau
ches à chacun de ces postes et pour
répartir les présidences entre les di
vers groupes de gauche: socialistes,
radicaux-socialistes, républicains-so
cialistes et gauche radicale, mais
l’accord n’a pu être réalisé à la réu
nion des bureaux des groupes de
gauche, et il a été convenu que des
candidatures individuelles seraient
présentées au premier tour de scru
tin, la discipline des gauches devant
ensuite s’exercer aux deuxième et
troisième tour en faveur du candi
dat de gauche le plus favorisé.
La commission des finances a réé
lu M. Malvy comme président a l’u
nanimité par acclamations. M. Bouil-
loux-Lafont, vice-président de la
Chambre ne sollicitait pas le renou
vellement de son mandat de vice-
président, M.Astier a été désigné
pour le remplacer.
Ont été réélus présidents des com
missions suivantes: Mines et forces
motrices, M. Ch. Baron ; Algérie,
colonies et protectorats, M. Diagne,
travail, M. Chabrun.
A la commission de l’enseigne
ment, deux nouveaux vice-présidents
ont été désignés: MM. Aimé Ber-
thod et Merlant.
Le général Girod a été réélu à
l’unanimité président de la commis
sion de l’armée. Les autres membres
du bureau ont été maintenus.
M. Le Bail a été réélu président
do la commission de la marine mili=
taire. Les autres membres du bu
reau ont été maintenus en fonctions
Il en est de même à la commission
des pensions, dont M. Goude de
meure président.
M. Edouard .Grinda, député _ des
Alpes Maritimes a été élu président
de la commission d’assurance et de
prévoyance sociale, M. Ed. Grinda
. été, dan- la précédente législatu
re, lo rapporteur de l’important pro
jet des assurances sociales, vous par
la Chambre et actuellement en ins
tance devant le Sénat.
M Capus, député de la Gironde,
ancien ministre de l’agriculture,_ a
été élu président de la commission
d’agriculture.
M. Philippoteaux, député des Ar
dennes, a été réélu président^ do la
commission des régions libérées,
M. Morinaud, député de Constanti-
ne, a été nommé président de la com
mission de la marine marchande,
M. Jean Bosc a été réélu président
de la commission des douanes.
Le Réglât 8e la Pai*
UNE REUNION
DU COMITE MILITAIRE
INTERALLIE
Le Comité militaire interallié qui
n’avait pas siégé depuis le jour où il
avait jugées inacceptables les premiè
res propositions écrites présentées par
le délégué allemand sur la question
des r orleresses orientales, a siégé mer
credi après-midi en séance plénière,
sous la présidence du maréchal Foch.
Une telle réunion est significative en
ce sens que les experts qui travail
laient sur de nouvelles offres alle
mandes sont arrivés à un accord, et
c’est justement les grandes iignes de
cet accord que le comité a discutées
avant de le soumettre à l’approbation
définitive de la Conférence des Am
bassadeurs.
Le Comité a pris également connais
sance du rapport sur le matériel de
guerre que le Dr Clodius lui avait
apporté. Le Dr Clodius est feparti
pour l’Allemagne ; par centre, le colo
nel Michalis, qui a participé aux tra
vaux de la Commission des techniciens
est venu à Paris pour fournir au Co
mité tous le3 renseignements complé
mentaires qu’il jugera utiles au sujet
dudit matériel. Dans ces conditions,
la Conférence des Ambassadeurs pour
ra, peut-être, d’ici la fin de la semaine
en terminer avec le désarmement de
l’Allemagne.
Lé communiqué officiel
A la suite de l’audition de M. Poin
caré par la commission des finances,
un procès-verbal dont voici quelques
extraits, a été communiqué :
« Une question do M. de Chappede-
laine, rapporteur général, sur les éva-
luations supplémentaires de recettes,
faites au titre du budget de 1926, a
permis au président du conseil de dé
clarer que la suppression de la taxe
à l’exportation et l’abandon du relè
vement des prix de vente des tabacs
qui avaient été envisagés au mois
d’août dernier, expliquaient la diffé
rence que font ressortir les nouvelles
évaluations proposées par rapport à
celles qui avaient été établies au mo
ment du vote de la loi du 3 août.
« Il a ajouté que si la suppression
de l’application de la taxe a l’expor
tation occasionnait une diminution de
recettes pour 1927, cette diminution
serait de peu d’importance en rai
son de l’élasticité du budget.
« En ce qui concerne les engage
ments pris au cours de la discussion
dp budget de 1927. Mu Poincaré a- dit
qu’il ne • se refusait pas à en tenir
compte, sous réserve de ne présen
ter de nouveaux textes comportant
une réduction de recettes que dans le
budget de 1928. A ce sujet, M. Poin
caré a déclaré gu’il hâterait dans la
mesure du possible le dépôt du pro
jet de budget de 1928.
« Au sujet de la politique monétai
re du_ gouvernement, le président du
conseil, répondant- à une question de
M. Vincent Auriol, a dit:
« La Banque de France fera tout
i’effort nécessaire pour maintenir le
franc au taux actuel afin de permet
tre aux industries de se réadapter, i
— c
Le scandale de Marseille
Après les élections municipales de
mai 1924, une plainte pour fraudes
électorales avait été déposée au Par
quet contre M. Massias, adjoint aux
listes électorales, et M. Chéri, chef
du service des élections. Le juge
d’instruction doyen, M. Possel,char
gé de cette affaire, vient, après avoir
entendu 1.700 témoins de rendre une
ordonnance de non-lieu qui a été si
gnifiée aux 21 signataires de la plain
te.
Poignées de Nouvelles
LE GROUPE
de la « PRODUCTION NATIONALE »
CHEZ M. POINCARE
M. R. Poincaré, président du Con
seil, a reçu mercredi matin les mem
bres du bureau du Groupe de la pro
duction nationale, constitué mardi à la
Chambre et qui compte déjà deux
cents membres, sous la présidence de
M. Yves Le Trocquer.
Le président du Groupe a exposé le
désir de ses collègues de collaborer
étroitement avec le gouvernement à
l’intensification de la production mé
tropolitaine et coloniale.
M. Poincaré a félicité le Groupe de
l’initiative qu’il a prise. Il l’a assuré
du meilleur accueil du gouvernement,
qui, d’ailleurs, ne va pas tarder à
déposer ses projets relatifs au pro
gramme de la production nationale. Il
a ajouté que le Groupe pouvait comp
ter sur la collaboration du Conseil na
tional économique.
L’AFFMREJARiBALDI
GARIBALDI A QUITTE PARIS
Il se rend à Londres
M. Ricciotti Garibaldi a quitté Pa-
ris mercredi par la gare du Nord. Il
se rend à Londres via Boulogne. Son
frère, Santé Garibaldi, l’a accompa-
f né jusqu’à la gare. Son autre frère
lenotti fait- le voyage en même
temps que lui.' • * . ,
Le colonel Ricciotti Garibaldi, qui
Ï iaraissait très calme,, le visage co-
oré, la figure reposée, était vêtu
d’un costume gris sur lequel il avait
boutonné un pardessus noir avec un
6ol de fourrure. Il était coiffé d’un
chapeau mou gris. Avant son départ,
il a fait les déclarations suivantes:
« Je m’en vais avec regret. Je lais
se mon cœur en France. J’espère y
revenir un jour, .quand la lumière se
ra faite sur mon rôle. Déjà à l’étran
ger on commence à me rendre justi
ce. Dans le « Secolo » a paru hier un
article de M. Salla, dont la police a
dit qu’il était mon complice. M. Sal-
la remet les choses au point.
< J’ai emprunté à des amis l’argent
nécessaire à l’acquisition de mon bil
let. Je suis complètement ruiné. A
Londres, un ami m’attend. Je logerai
chez lui dans la banlieue londonien
ne et partirai pour l’Amérique par
le premier paquebot. »
M. Ricciotti Garibaldi, d’accord
avec ses frères, avait pris de nom
breuses précautions pour dépister
les journalistes et les photographes.
L’INTERPRETATION
DU PLAN DAWES
La plaidoirie pour la C.D.R.
M. Lyon, avocat au barreau de
Paris, a prononcé sa plaidoirie pour
la Commission des réparations, de
vant le tribunal arbitral d’interpré
tation du plan Dawes à la Haye.
La thèse allemande, a-t-il exposé,
selon laquelle les indemnités dues
par l’Allemagne à ses ressortissants
pour la liquidation de leurs biens
en territoires alliés et s’élevant à
neuf milliards de marks or, devraient
être déduites des annuités prévues
dans le plan Dawes, méconnaît trois
principes essentiels :
1. Que les annuités comprennent
seulement les payements aux alliés
et qu’elles sont la propriété exclusi
ve des alliés ;
2. Qu’en vertu du traité de Versail
les il incombe au seul gouvernement
allemand de payer les indemnités à
ses ressortissants ;
3. Que le gouvernement est crédi
té pour ces payements sur le compte
des réparations.
Si l'Allemagne, au lieu de cette
dernière modalité, désire recevoir
un payement en espèces, _ ce désir
n’est justifié ni par 1© traité, ni par
le plan Dawes.
—
LES EVENEMENTS DE CHINE
MANIFESTATION en PERSPECTIVE
A SHANGHAI
A Shanghaï, on s’attend à une ma
nifestation lors de l’arrivée des soldats
du Pendjab .venant de Hong-Kong.
Plus d’un tiers de l’élément civil
britannique est dans les rangs des
volontaires, la plupart des autres étant
enrôlés dans la police spéciale ou pour
la garde des immeubles.
L’AMERIQUE
A DES TROUPES PRETES
En cas d’urgence, l’Amérique pour
rait envoyer immédiatement en Chine
les 1.000 hommes qui sont à Manille
et les 6.000 qui sont à Guam et Hawaï.
UN MESSAGE
DU « CONSEIL TRAVAILLISTE »
Quelques journaux publient un mes
sage que le « conseil travailliste » bri
tannique pour la libération de la Chine
a adressé à M. Chen, ministre des
affaires étrangères de Canton. Dans ce
message, le conseil travailliste expri
me notamment son désir de voir me
ner les négociations anglo-chinoises
selon les données suggérées par le
gouvernement nationaliste et exprime
sa volonté de travailler de tout son
pouvoir pour obtenir le retrait de
Chine des forces armées et des. navire?
de guerre..
Lee Peiites Annonces du PATRIOTE
s ont lues .par .plus d§ 40,000 personnes
LES RENFORTS
Le général Duncan et ses aides de
camp, ont quitté Liverpool pour la
Chine, où il prendra le commandement
de troupes britanniques. Un bataillon
de fusiliers marins a été embarqué en
même temps. D’autres départs de
troupes sont prévus pour demain ven
dredi. L’envoi d’un certain nombre
d’infirmières des hôpitaux militaires
aurait également lieu prochainement.
—- Mardi à Varsovie, a eu lieu la
cérémonie solennelle de la remise de
la barrette de cardinal à Mgr Lauri
par le président de la République.
— Le Conseil Supérieur des Chemins
de Fer s’est réuni mercredi et a don
né un avis favorable à des réduc
tions de taxes pour le transport de
la bière en fûts, au départ de cer
tains ports et à destination de Pa
ris, ainsi que pour le transport du
cidre dans certaines régions.
—M.Montaigu Norman,gouverneur de
la Banque d’Angleterre, vient d’arriver
à Whasington où il va avoir des entre
tiens avec le Ministre des Finances et
le ^directeur de la Fédéral Réserve
Bank.
—L’épidémie d’influenza prend des
proportions inquiétantes. Dans toutes
les villes bulgares, le gouvernement
a ordonné la fermeture de toutes les
écoles, ainsi que les théâtres, les ciné
mas et autres lieux de réunions pu
bliques.
—Le commandant en chef des forces
aux Indes a inauguré le monument
érigé par le maharadja de Kapurthala
à la mémoire des soldats du pays tom
bés pendant la guerre mondiale. Ce
monument a été exécuté à Paris.
Londres. — Le ministère du Travail
anglais annonce qu’à la date du 17
janvier le nombre officiel des chô
meurs en Grande-Bretagne était de 1
million 331.000, soit 41.014 de moins
qu’il y a une semaine, mais 175.125
de plus qu’il y a un an à pareille épo
que. Plusieurs centaines de jeunes
gens sans travail sont venus s’enrôler
dans les rangs de l’armée britannique.
Constantinople. — Le Tribunal de
l’Indépendance à Angora vient de
condamner à mort huit hommes ac=
cusés d’avoir pris part à l’assassinat
d’un dépoté turc près d’Adana.Trois
de ces hommes ont été condamnés
par contumace-* les cinq autres ont
été pendus dix heures après que la
sentence eut été rendue.
Paris. — On a distribué hier après-
midi, à la Chambre, le projet de loi
tendant à la ratification du décret du
28 décembre dernier portant modifica
tion des conditions d’incorporation
de la classe 1927.
— La commission instituée par le
conseil du Bureau international du
travail, sous la présidence de M. So-
kal, représentant de la Pologne, pour
étudier le programme des huit heu
res, s’est réunie mercredi à Genève ;
elle précède de 24 heures la réunion
du conseil du Bureau international
du travail.
— Les journalistes réunis à Genève
les 24, 25 et 26 janvier 1927, sur l’in
vitation du secrétaire général de la
S. D. N., pour rendre un avis consul
tatif en vue de la convocation ulté
rieure d’un comité d’experts de près-
se conformément à la résolution de la
sixième assemblée de Genève, ont
élaboré un certain nombre de recom
mandations et suggestions touchant
l’exercice de leur profession à l’é
trange^ et les facilités qu’ils jugent
nécessaire d’y obtenir pour l’accom
plissement de leur tâche.
— Le gouvernement de la Nouvelle-
Galles du Sud a arrêté des arrange
ments pour contracter aux Etats-
Unis un. emprunt de 5 millions de li
vres sterling, dont le produit lui ser
vira à faire face à des engagements
pris à Londres. Les conditions aux
quelles cet emprunt sera contracté
sont beaucoup plus favorables que
celles qu’il eût été possible d’obtenir
à Londres.
■— Le Sénat a adopté la résolution
présentée .par le sénateur Robinson,
demandant que le conflit actuel entre
les Etats-Unis et le Mexique soit sou
mis à un arbitrage.
— Une virulente épidémie de peste
noire sévit actuellement dans plu
sieurs villages de l’Oural. Une tren
taine de personnes sont mortes en
quarante-huit heures. Les disposi
tions ont été prises pour isoler les
villages contaminés.
l’inculpation de crime de lèse-majesté,
parce qu’il a donné un bal à la rési-i
dence au moment où le mikado défunt
était à l’article de la mort. Le marqui»
Tokugawa est un parent du prince du
même nom, qui est président de la
Chambre des pairs.
— Mardi, un avion en flammes
s’abattait dans un parc, à Créteil. Le
sergent pilote Evivon est descendu en
parachute: quant au lieutenant obser
vateur, qui se nomme Payron, il a
carbonisé. Il s’agit d’un avion
été
militaire appartenant au centre
Bourget.
du
— Le juge d’instruction a renvoyé
devant le tribunal correctionnel, pour
trafic d'influence, M. Ruotte, sous-chef
de bureau au ministère du commerce;
Dumoulin, courtier tu publicité, et Ca-
muset, dit « Cams », publiciste, tous
trois inculpés dans le trafic des croix
’ ! la Légion d’honneur.
— A Lyon, l’explosion d’une cuve de
chlorure de soufre dans des usines de
soie artificie'Ie provoqua l’épanche- '
ment d'une nappe de gaz toxique qui
s’étendit sur toute la banlieue sud-est'
de Lyon. Plus de cent personnes ont-
été assez sérieusement incommodées,-
mais les clapiers et poulaillers comp
tèrent des victimes.
— Le gouvernement canadien évalue
la récolte totale de blé à 4CG.269.000
boisseaux, soit approximativement 5.
millions de boisseaux de moins qu’en
1925.
— A Londres, un jury de 40 dégus
tateurs a jugé les divers crus de vins
australiens soumis à son appréciation.
Le haut-commissaire australien a dé-|
claré à cette occasion que l’Australie
réussissait peu à peu à prendre la'
place de la France pour la vente des'
vins en Angleterre.
5—
BANQUET
DE LA CHAMBRE SYNDICALE
DE LA PUBLICITE
Le banquet annuel de la Chambre
syndicale de la publicité a eu lieu sous
la présidencé de M. Doumergue.
Autour du président de ia Républi
que, avaient pris place le ministre du
Commerce, M. Bokanowski ; MM.
Bouju, préfet de la Seine ; Morain.pré-
fet de police ; Godin, président du Con
seil municipal de Paris ; Kempf, pré
sident de la Chambre de commerce le
Paris ; des directeurs et représentants
des grandes associations de presse,
de grands quotidiens de Paris et de la
province.
M. Léon Rénier, président du Conseil
d’administration de Y Agence Havas,
remercie éloquemment les pouvoirs
publics, au nom de la presse, des en
couragements qu’ils n'ont cessé de
donner àflc&pulkicifé. Il leur demande
de ne' pas 'àccàBler celle-ci sous des
impôts excessifs, qui feraient dispa
raître la matière imposable et, ruinant
les journaux, risqueraient de compro
mettre l’avenir de la pensée française.
Ce discours a été très applaudi.
M. Bokanowski, lui aussi très ap
plaudi, a donné un aperçu original de
l’histoire de la publicité à travers les
âges.
Discours de M. Doumergue
Le président de la République, écou
té debout par toute l’assistance, fut
longuement applaudi. I! a rappelé qu’il
assista à la fondation de la Chambre
syndicale de la publicité et montra
que les vœux qu’il lui adressa lors du
premier banquet se sont fortement
réalisés.
u C’est ce qui m’encourage aujour
d'hui, dit M. Doumergue, à les renou- .
veler avec le ferme espoir qu’ils se
réaliseront eux aussi. Je bois donc à
la Chambre syndicale de la publicité, ■
au développement de son activité et de
sa prospérité dans une France égale
ment active et prospère, grâce à" une
paix intérieure et extérieure, solide
ment établie. »
La terre tremble
En Ecosse
Un tremblement de terre a été res
senti mardi matin en Ecosse.
Une certaine émotion s’est manifes
tée chez les habitants, mais les dé
gâts signalés paraissent bénins. Le
phénomène a été accompagné partout
d’un sourd roulement.
En Norvège
A la suite du tremblement de terre
dans le sud ds la Norvège, les soubas
sements en maçonnerie de plusieurs
habitations ont craqué au ras du sol.
Quelques maisons se sont lézardées du
haut en bas. Les habitants, pris de
panique, se sont rués hors de leurs
demeures. On ne signale pas de vic
times.
Dans les Hes du Pacifique
On mande de Faenza (Italie) que
l’observatoire de Bendandi a enregis
tré un violent tremblement de terre
On estime que les secousses ont dû se
produire à une distance de 0.500 mil
les, vraisemblablement dans l’archipel
des lies de la Sonde. Ce phénomène a
duré plus de trois heures.
— L’épidémie d’influenza continue
à sévir à Londres. « Fermé pour cau
se d’influenza *. Cet avis, sans doute
le premier de son genre, a été affiché
sur une boutique de Londres, dont le
personnel tout entier, ainsi que le
patron, sa femme et sa fille, sont ate
teints par l’épidémie.
— On mande Tokio qu’un train de
voyageurs, qui se rendait de Tsuru
-Ga à Miih’o. a été complètement en,-,
seveli par une avalanche de " neige..
Tous les voyageurs ont péri avant
qu’il fût possible de leur porter se-",
cours.
— A Liverpool, les marins d’un ba
teau arrivé racontent que celui-ci a
reçu au large du Texas des signaux
de détresse d’an garde-côtes améri
cain en fen. Après des tentatives de
sauvetage qui ont duré cinq heures
par une grosse mer, en pleine obscu
rité, le bateau anglais n’a pu sauver
que deux hommes sur huit de T équi
page.
— La tempête sévit sur la côte es
pagnole. Le vapeur espagnol- « Re-
tuerto » a coulé en face de San Esta-
gan de Pravia Quatorze hommes de
réquipage ont été noyés.
— On vient de renvoyer devant la
Cambre des mises en accusation les
quatre inculpés dans l’affaire du krach
de Lavelanet : J.-B- Roques-Dubois,
ancien directeur du bureau de la So
ciété Générale, à Lavelanetç Masza-
rénu, comptable de M. Roques, et Rou-
dière, ancien comptable.
— Le marquis Tokugawa va compa
raître devant la cour japonaise sous
A L’ACADEMIE D’EDUCATION
ET D’ENTRAIDE SOCIALES
La séance publique de l’Académie
d’éducation et d’entr’aide sociales vient
d’avoir lieu, sous la présidence de Mgr
Baudrillart, de l’Académie française,-
recteur de l’Institut Catholique de Pa
ris.
Mgr Baudrillart a énuméré les dif
férents travaux auxquels s’est consa
crée, en 1926, l’activité de l’Académie :
enseignement social à l’école des scien
ces sociales et politiques de Lille ; à
l’Institut catholique de Paris, et, sous
forme de conférences, par M. Geoffroy,
de Grandmaison, dans la région du
Sud-Ouest ; subventions à des œuvres
poursuivant des buts analogues Union
Centrale des syndicats professionnels
féntinimjili *$M>b»ye, Fédération de3
secrétariats sociaux de Provence,
Foyer rural. Guides de France, Bureau
des conférences, etc...
M. Maurice Desîandres a traité le
sujet suivant : « L’accession des tra
vailleurs à la propriété de leur foyer,-
instrument de progrès social. »
Nos Échos
Platanes et almanachs
Mistral racontait volontiers qu’ayant
été fort longtemps conseiller muni
cipal de sa commune, il n’avait pris
la parole au Conseil qu’une fois : il
s’agissait de réc-éper le$ platanes de
Maillane ; et la majorité opinait pour
qu’on les rasât très bas comme on
fait en beauccun d’endroits. Le cœur
du poète fut ému de pitié pour cea
beaux arbres, et il essaya d’en dé
fendre les hautes branches. Alors,
un des conseillers lui dit amicale
ment :
« Vés, vautri H pouèto, sias bon
pèr faire d’armana, mai, pèr li pla-
tano, i’ entendès lènl » (Vous, poè
tes, vous êtes bons pour faire des al
manachs, mais, pour les platanes,
yous n’y entendez rien 1... »
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