Titre : Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1919-12-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32834057k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 décembre 1919 06 décembre 1919
Description : 1919/12/06 (A23,N284). 1919/12/06 (A23,N284).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5253530n
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3195
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/03/2020
ight20IQ-2016Aipoi
■ . ■
-
1S
J
gare,
oreau.
D-SQ1)
[ambre
)urnal.
D-S63)
econd
plon-
5-866 •
place
D-768)
r égion
assu-
| 3.00-0
ions à
[Tour-
P-86-2'
ce:...
fsonne
I Châ-
P-Ï51)
5-826)
5-706)
com-
ue de
)-R04)
)les
it, à
ViKST-ÏRGISIfcME ANNEE • H* 284
Journal Républicain
Paraissant tous les Jours -*
excepté
la Dimanche
ÿl [î
5 amsdi 6 Décembre 1919
Rédaction et Administration
11, Rue de la Préfecture
PAU
La Numéro '©Centimes
Des Pyrénées
rilferammu : PATRIOTE-PAU
Téléphone : 0.41
ai IfmttrnpAti
tien Dip«rtemtnt» «aCéVs’t Ï7« 5TF
étranger . ...
•» • »iTirï
REDNNRMSnTt
». I Ri 18 fr, »
» I tlN fP. -
1 il H fr. -
I BqoIc fV fr .
6 Bjola 11 Ir.
§ mol» !• fr
I moto R K)
I aaolo I •
f mois 1* s
!T>rr
Ies Annonces sont reçues
à l’Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris.
et à ses Succursales de Bordeaux — Nantes — Lyon — Marseille
à Pau, aux Bureaux du Journal
L’Admlnl$trailon décline toute responsabilité en ce qui concerne les Annonces e! la Revue Financière
«•■LIEUE
Annonce» judic”* (8 col.) f SE la ligne.Réclames 0 00 la lig™»
Annonces Com ,e * (8 col).. 0 60 — Faits Divers 1 50 —
Avis mortuaires 0 75 — Locale 2 50 —
les entouras
et ü Frite le la Mal
Nous avons parlé à plusieurs reprises
du remarquable Congrès qui, au mois
de septembre dernier, a étudié à Nancy
le problème de la dépopulation et tenté
d’attirer une fois de plus l’attention de
notre pays sur le danger mortel que la
faiblesse de la natalité française fait
courir à notre race. • '
La Commission d’action religieuse ca
tholique a résumé ainsi ses travaux :
1°« Considérant que le divorce, qui sa
crifie les intérêts des enfants, décourage
par là même d’en avoir, et qu’il est en
tous cas un symptôme de la maladie mo
rale qu’est la stérilité systématique, c'est-
à-dire le parti pris d'éviter toute gène
et tout lien ;
« Emet le vœu que les autorités reli
gieuses et ies œuvres catholiques mettent
toujours plus énergiquement les fidèles
en garde contre les préjugés courants
au sujet du divorce et les décident à ne
jamais user des facilités que donne aux
époux la loi civile ou la jurisprudence
postérieure à la loi, mais que n’acccpte
pas la loi ecclésiastique.
« 2° Que les époux chrétiens se dé
vouent aux œuvres sociales et aux asso
ciations se proposant d’améliorer le
sort de la famille et contribuent ainsi à
assurer le bon esprit et la moralité de
a.nb sduia; araaui ua suoipepossu saa
augmenter leur puissance d’action.
« 3° Que les jeunes gens et les jeunes
filles, non mariés, par vocation ou par
suite des circonstances, consacrent leurs
forces et leur dévouement :
1. Aux œuvres religieuses destinées à
foi-tifier la vie chrétienne de la famille ;
2. Aux œuvres sociales se proposant
d'apporter à la famille l’aide dont celle-
ci a besoin pour vivre et se développer
normalement ;
«i 4° Vœu proposé par S. G. Mgr Ruch;
Que les catholiques s’associent avec em
pressement à tous les honnêtes gens
dans les œuvres qui, en iuttant contre la
pornographie, l’alcoolisme et les autres
fléaux sociaux, luttent ainsi directe
ment contre la dépopulation.
« 5° Que le clergé prenne l'initiative de
préparer la jeunesse au mariage par an
enseignement approprié et spécial pour
chaque catégorie de personnes.
Que pour atteindre ce but, une section
de VAssociation du Mariage Chrétien
soit constituée dans toutes les paroisses
de France et dans les œuvres de jeunes
se. (Siège de l’Œuvre : 86, rue de Gergo-
vie. Paris 14 e ).
« 6° Qu’il soit composé un manuel ca
tholique d'éducation et plus particuliè
rement d'éducation sexuelle, à l’usage
des parents et des éducateurs.
« 7° Que l’institution du livret reli
gieux de famille, soit généralisé à tous
les diocèses et à toutes les paroisses, et
que ce livret contienne en appendice des
conseils pratiques où seraient rappelés
avec la discrétion nécessaire, les ’ois
essentielles du mariage et les règles d’é
ducation chrétienne.
Et qu’en outre, un tract un peu pins
explicite, tout en restant simple, court et
populaire, et définissant les principes de
la morale conjugale, soit remis aux jeu
nes gens au moment de leurs fiançailles
ou de leur mariage. «
Les Traités de Paix
LES PRISONNIERS DE GUERRE
Eerîin, 4 décembre.
La Note officieuse suivante est, pu
bliée •
« Nous apprenons de bonne source que
le gouvernement allemand n’a pas 1 in
tention de répondre à la dernière Note
de l’Entente relative aux prisonniers de
guerre. Le dossier de cette question se
trouve depuis quelques jours aux mains
des représentants de l’Allemagne à Pa
ris ,dc sorte que des explications verba
les pourront être entamées.
« En ce qui concerne la prétendue vio
lation de l’armistice par l'Allemagne
dont l’Entente s’autorise pour ne pas li
bérer les prisonniers, on fait observer
que le coulage de la flotte de Scapa-ï lo'.v
eut lieu bien avant le 5 août, donc ayant
la promesse que l’Entente refuse aujour-
d hui de tenir. , .
« En ce qui concerne le materiel non
livré, il s’agit de fort peu de chose, beau
coup trop peu dans tons les cas pour lé
gitimer la détention de 400.000 prison
niers F.n outre, dès le 14 octobre, soit
dès eue la ratification du traité oar trois
grandes puissances (le l’Entent'’ a cte
acquise, l’Allemagne s’est déclarée prête
h signer le protocole de rfitiiîcs.tïOTi h i©
s*ent/ac;e:iit en môme t^mp* n» cornp.etef
en temps utile l’exécutioti des conditions
d’armistice. .
« Mais l’opinion allemande soutient
unaniment le gouvernement lorsou il re
fuse de se laisser imposer des charges
nouvelles non nrévues dans le traité de
paix, et lorsqu’il soutient oue î’entree en
vigueur du traité de paix annule et rem
place l’armistice
« Oei dit, le gouvernement ne peut
que tenir Compte de l’opinion lorsoiiil
représente à l’Entente la situation diffi
cile où la placerait la livraison des cou
pables effectuée avtjc la brutalité que
Semble désirer l’opinion dans les pays
ennemis. Pourtant, il reste entendu que
l’Allemagne ne cherchera pas à sous-
t aire les coupables à un châtiment mé
rité »
Une autre réplique de l’Allemagne
au sujet des armements
Berlin, 4 décembre.
Les journaux publient de source offi
cieuse les renseignements suivants, en
réplique à la Note des Alliés.
li n'est pas exact que le gouvernement
allemand prépare un développement des
forces combattantes militaires ; au con
traire, la diminution de l’armée à la
mesure de 200.Ü00 hommes, prévue à l’ar
ticle 163, paragraphe 2 du traité, suit
pleinement son cours, comme cela est
généralement Connu. Le fait que les au
torités centrales des Etats particuliers
se virent contraintes, dans le courant de
1 année, en raison de la situation inté
rieure menaçante de l’Allemagne, de
créer des organisations spéciales par
1 institution d une police de sûreté pour
un temps déterminé, ne fut pas seule
ment 1 objet de discussions publiques,
mais elle fut notifiée depuis des mois à
1 Entente Malgré le regret du gouver-
neinent allemand, les négociations propo
sées par lui pour discuter ces points par
ticuliers n’eurent pas lieu. La question
de savoir jusqu a quel point les institu
tions créées son ten contradiction avec le
traité de paix, ce qui n’est pas le cas
d’après le point de vue allemand, pourra
être éclaircie éventuellement après la
constitution de la commission de contrô
le prévue dans le traité de paix, con
formément aux stipulations du traité
I.e maréchal Foch en comité secret
Paris, 5 décembre.
Le Conseil suprême des alliés, réuni
jeudi, sous la présidence de M Clemen
ceau, s est occupé de l'attribution aux
puissao eps à intérêts limités, d urrités ié-
gères de la flotte allemande pour la dé
fense de leurs côtes Le Conseil s’est
montré en principe favorable à cette at
tribution.
E” Conseil a ensuite délibéré en secret
si!" la. q.uestion de la mise en vigueur du
tufu (ô nv n ç rAl]orp
l.e maréchal Foch assista à cette se
conde partie de la séance.
iy , conseil continuera auiourd’hui -.le
délibérer à buis clos sur ce point
EN CAS DE GUERRE
Paris. 4 décembre.
A Versailles, l'Angleterre et les Etats-
Unis ont sfgné un traité; do garantie 1
par lequel ces deux puissances s’enga
gent à venir au secours de la France en
cas de nouvelle agression allemande.
Ce traité ratifié d’enthousiasme à Lon
dres, n’a pas encore reçu la consécra
tion américaine. Or. dans le texte si
gné par les plénipotentiaires britanni
ques, l’Angleterre fait dépendre son en
gagement de celui des Etats-Unis. Mais
depuis quelques jours d’actives conver
sations ont ii Q u entre Anglais Fran-
çai.s en vue de proposer au Parlement
anglais la suppression de la formule qui
rend la garantie anglaise solidaire de
la garantie américaine.
L’ENTENTE ET LA ROUMANIE
Nouvelle Note du Conseil suprême
Paris, 4 -décembre.
Voici des extraits de la nouvelle note
adressée par le Conseil suprême, le 3 dé
cembre, au gouvernement roumain :
Le Conseil suprême a eu examiner de
nouveau la question des relations entre
les Alliés et la Roumanie, qui se sont
trouvées liées depuis de longs mois, par
le gouvernement roumain, à toutes les
demandes de la conférence de la paix
relatives au respect d’engagements gé
néraux qui lient les Alliés entre eux.
r Le point de départ de cette situation
a été le refus de la Roumanie de signer
le traité avec l’Autriche et le traité de
garantie des droits des minorités impli
qué par la première signature.
* D'aurée part, depuis le début du
mois d’août, c’est-à-dire depuis le mo
ment où les troupes roumaines ont occu
pé Budapest, le Conseil suprême n’a pas
cesse de demander au gouvernement rou
main de prendre en Hongrie une attitude
conciliable avec les principes communs
des Alliés. Avec une patience inlassable,
inspirée par lé respect que les Alliés ont
1rs uns pour les autres et par l’espérance
que le gouvernement- roumain finirait par
se rendre compte qu’il ne peut se dérober
aux engagements réciproques des Alliés,
La Conférence s’est efforcée de mainte
nir les liens qui unissent les Alliés à la
Roumanie et d’obtenir que cette pflissan-
ce défère aux décisions du Conseil su
prême
<■ Tant d’efforts patients n’ont abouti
qu’à une réponse conciliante dans les
mots, mais négative dans les faits
» En présenté d’une telle attitude, le
Conseil suprême s’est décidé, le 15 no-
x ombre dernier, à faire un dernier appel
à la sagesse du gouvernement et du peu
ple roumain, en lui laissant la responsa
bilité des conséquences graves qui résul
teraient d’un refus ou d’une réponse tou
jours dilatoire.
« Lat réponse roumaine n’a pas été cel
le que pouvait attendre le Conseil suprê
me. Faisant état de la démission du mi
nistère et de la réunion toute récente du
nouveau Parlement, elle bornait à de
mander un nouveau délai, pour que le
gouvernement qui sera constitué puisse
p-endre ses responsabilités en accord
avec le roi et le Parlement.
à sa notification formelle, il aurait dû',
en présence de la réponse suspensive ve
nue do Bucarest, rompre les relations
avec la Roumanie., puisque, malgré d’in
cessantes demandes, elle n’a rien con
senti depuis ds lonys mois.
" Toutefois, désireux de témoigner
d’une manière incontestable sa modéra
tion et de manifester l’extrême regret
qu’il aurait à voir la Roumanie se sépa
rer des Alliés, le Conseil suprême a dé
cidé d’accorder un nouveau et dernier
délai de six jours à la Roumanie. Ce dé
lai partira du mardi 2 décembre et-expi
rera le lundi 8 décembre.
« Il espère qu’une attitude si bienveil
lante sera appréciée à sa valeur à Buca
rest par le nouveau gouvernement, dont
la décision témoignera définitivement do
l’orientation politique de la Roumanie
et de son respect ou de son dédain pour
les décisions de la Conférence de la
Paix, r
LA SOCIETE DES NATIONS
La Participation du Saint-Siège
Bruxelles, 4 décembre.
La question de lu. participation du St-
Siège à la Société des Nations a été sou
levée à la commission de la Conférence
des Associations nationales de Bruxelles.
M. Siebernagel, président du tribunal
civil, a émis l'opinion qu’il y avait lieu
d’admettre la participation du St-Siège à
la Société des Nations. 11 invoque ce fait
qu’ur. grand nombre de catholiques suis
ses ne sont pas favorables à la Ligue des
Nations parce que le Saint-Siège en est
écarté. Une discussion a suivi, à laquelle
ont pris part notamment MM. Paul l)ou-
mer, Carton de Wiart et Mgr Depleige.
professeur k l’Université de Louvain. Il
a été décide finalement de renvoyer la
question au bureau.
La question se posait de savoir si le St-
Biège devait être considéré comme une
nation. On a résolu la ouestion négative
ment ; mais en a estimé que le St-Siège
est une puissance et qu’il n’y avait dès
lors pas de raisons majeures de l’exclure.
Benoit XV et les Prisonniers de guerre
Rome, 4 décembre.
Il est inexact que le Pape, comme on l'a
annoncé, ait fait une démarche auprès du
gouvernement français pour solliciter la
libérer ion des prisonniers allemands avant
la Noël. C’est le gouvernement suisse qui
a fait cette démarche et a prié le Pape de
s’y associer Cependant, le Pape a décide
d’envoyer prochainement, à tous les gou
vernements belligérants, sans distinction,
une note diplomatique les exhortant à dé
livrer les prisonniers pour ne pas prolon
ger inutilement leurs souffrances et celles
de leurs familles.
D’autre part, il est également inexact
que le Pape, manifestant l’intention d’ins
tituer une nonciature à Pékin, ait été
obligé de renoncer à ce projet sur l’oppo
sition de la France.
La vérité est que le Pape a nommé un
délégué apostolique pour toutes les mis
sions catholiques en Chine. Cet acte re
lève de l’administration intérieure de
1 Eglise. Les fonctions de délégué aposto
lique ne sont pas permanentes puisqu’el
les doivent cesser dès que les visites des
missions sent accomplies. -
LA CRISE ECONOMIQUE
I/aide des Etats-Unis
Washington, 4 déc.
Le secrétaire du Trésor, M. Glass,
vient de publier son rapport annuel sur
la situation financière. Ce rapport ne
prévoit aucune diminution appréciable
des impôts pour l’année financière qui
va s'ouvrir.
Un des passages principaux a trait aux
relations financières entre les Etats-
Unis et l’Europe. Le secrétaire du Tré
sor dit à ce sujet que, quoi qu'il soit
exact que l’Europe ait grand besoin d’ai
de au point de vue financier, la situa
tion a été grandement exagérée à cet
égard. Naturellement, dit le secrétaire,
l’Europe ne saurait se remettre au tra
vail Sans matières premières ni machi
neries, choses que l’Europe peut, jusqu’à
un certain point, obtenir aux Etats-Unis.
C’est avant tout aux exportateurs améri
cains qu’il importe de résoudre le pro
blème financier de la reconstitution de
l’Europe.
Le Trésor continuera la politique qu’il
poursuit depuis l’armistice, à savoir
qu’il renonce à tout contrôle du gouver
nement sur les transactions extérieures,
en rendant aux particuliers la liberté
dont ils ont besoin pour rétablir une sai
ne situation économique.
Lo secrétaire désapprouve toute mesu
re artificielle ayant en vue le rétablis
sement du dollar au pair avec les chan
ges étrangers. Il y préfère le placement
d’emprunts alliés ou neutres en Améri
que, mesure qui doit avoir le même ré
sultat. Quand la paix sera devenue un
fait et que les risques politiques auront
diminué d’une manière notable, les ex
portateurs américains et les importa
teurs d’Europe pourront alors baser leur
crédit réciproque sur de solides transac
tions commerciales.
LA SITUATION EN RUSSIE
Youdeuitch ne se rend pas à Paris
Paris, 4 décembre
L’Agence Union reçoit, de source auto
risée. l’information suivante:
i II n’est pas exact, ainsi qu’il a été
annoncé, que le général Youdcnitch .ait
projeté près de son armée, qui se réorganise et
qui n’a jamais été désarmée »
La Pologne et Denikine
Varsovie, 4 décembre.
, La « Gaze ta Porana » annonce de
I.voff que Denikine se déclare prêt à
rendre la Galicie orientale et le territoi
re de Chelm. mais qu’il demande forme 1 -
lement la Lithuanie et la Ruthénic blan
che .qu’il considère comme des territoi
res foncièrement russes I.es partisans
Je Denikine montrent leur désir d’en
tente avec la Pologne, mais uniquement
sur cette base, et en échange do ces
avantages politiques, offrent des conces
sions economiques
Poignée de Nouvelles
— Grâce aux complaisances de fonc-
! tionna'res et d'officiers, des industriels
! parisiens trafiquaient sur les bons de
* saindoux'et de lard du ravitaillement rl
pratiquaient la spéculation illicite sur
les produits. L'instruction qui vient d’ê
tre close, renvoie quatorze inculpés,
dont cinq fonctionnaires et-deux officiers
devant le tribunal correctionnel.
— M. -Arago, député des Alpes-Mari
times qui venait à Antibes, pour poser
sa candidature au Conseil général, a été
dans le train victime d’un accident. Lu
brusque fermeture d’une portière le bles
sa grièvement au pied. Cette blessure a
contraint M. Arago a renoncer à poser
sa candidature.
— John D. Rockefeller, qui est à la
tête de la Standard Oil Co, et peut-êîre
l’homme le plus riche dee Etats-Unis, a
fait un nouveau don de 10 millions à
l’Institut Rockefeller de recherches mé
dicales.
— On vient de découvrir à Strasbourg
un trafic de dérogations. Un employé des
douanes, par un procédé chimique', effa
çait le texte des dérogations anciennes,
et contre paiement, vendait les formules
avec signatures et cachets. Ces déroga
tions ainsi frauduleusement accordées
se montent à la somme de 25 millions.
Le douanier et deux intermédiaires, l’un
de nationalité allemande et l’autre de
nationalité polonaise ont été arrêtés.
— On a placé sous mandat de dépôt,
quatre personnes amenées de Marseille
à Paris, pour y répondre du crime de
faux-monayage. A l’aide de procédés
photographiques, des billets de 5 francs
de la Banque de France et de 100 fr. de
la Banque d’Algérie étaient fabriqués.
On a saisi tout le matériel et plus de
210.000 francs de faux billets.
OÎlpQ
LE TRAITE DE PAIX
Londres, 5 décembre
L’Agence Reuter annonce de source
autroisée, qu'aucune conférence n’a en
core eu lieu entre la Grande-Bretagne et
• a France au sujet des modifications pos-
•:bles au traité anglo-franco-américain.
Londres, 5 décembre.
Le ministre (le kl guerre communique
la note suivante : « Le maréchal Wilson
a été appelé d'urgence à Paris pour se
•nneerter avec le maréchal Foch sur cer
taines mesures ayant trait au traité de
paix
La situation de la Belgique
Bruxelles, 5 Déc.
Le Conseil des ministres examinera
aujourd’hui les grandes lignes de la po
litique extérieure de la Belgique. Nous
croyons savoir que le gouvernement se
prononcera dans le sens d’une entente
militaire de la Belgique avec la France
et l’Angleterre.
Aux Etats-Unis
New York, 5 déc.
Suivant le correspondant du « New-
York Times ». à Washington, l’impres
sion prévaut dans les milieux politiques
alliés qu’une conférence internationale,
composée de représentants des nations
qui ratifièrent le traité de Versailles, se
ra formée à Paris où elle continuera les
travaux de la Conférence de la Paix.
Cette conférence ferait une idée de M.
Lloyd George qui ne serait pas parti
san de la Conférence des ambassadeurs
dont il fut question.
LES ARMEMENTS DE L’ALLEMAGNE
Paris, 5 décembre.
La presse commente ce matin l’attitude
de l’ Allemagne :
L’Eciair dit: « Si le gouvernement est
défaillant, si les alliés ne donnent pas
bientôt à Foch la permission d’occuper
le bassin de la Rhur, la France aura dé
cidément perdu le bénéfice de la victoire.
Avant un an, nos soldats seront invités à
abandonner la rive gauche du Rhin. »
Le Nouveau Rhia Français, de Stras
bourg, écrit :
« Nous allons assister bientôt à un
changement d’attitude chez les allemands
Ceux-ci étaient redevenus dans les der
nières semaines menaçants. Us vont main
tenant essayer de nous attendrir. Us nous
menaceront d’une banqueroute qui les ren
dra complètement insolvables. Enfin, ils
nous prédiront des troubles pour nous
faire croire que la révolution conjurée en
France, pourrait bien éclater chez eux. Le
prussien insolent est odieux, le prussien
quémandeur l’est encore davantage, et
c’pst celui-ci qui va nous assaillir. »
LA ROUMANIE ET L’ENTENTE
Paris, 5 décembre.
M. Clemenceau a reçu à la fin de l’a
près-midi de jeudi, le général Coanda,
délégué roumain à la Conférence de te
paix.
EN ITALIE
Milan, 5 décembre.
Malgré l’ordre donné par les dirigeants
socialistes, la grève continue dans diffé
rentes villes. Ce sont probablement les
derniers sursauts d'une agitation qu’il
étai Idifficile de cnlmcr simultanément
partout.
Rome, 5 décembre.
Le « Glornale d’Italie » écrit: « Il ne
servirait à rien de dissimuler les évène-,
monts des derniers jours. A Milan, à Tu
rin et dans d’autres villes, le sang a cou
lé, mais les nouvelles reçues montrent que
le calme renaît et que le travail va repren
dre. En (les circonstances aussi tragiques,
M. Nitti a fait preuve de fermeté et de
résolution. Pas de faiblesse, mais aussi
pas d’excès, tel a été et tel reste le mot
d’ordre. »
LA PRESIDENCE de la REPUBLIQUE
Taris, 4 décembre.
D’après une personne de l’entourage
politique du président du conseil, M. Cle
menceau ne sera pas candidat h la prési
dence de la République.
Les candidatures possibles et probables
sont, dit-on. t elles de MM. Fiction, Jon-
nart, Deschanel et Viviani.
M. Clemenceau se retirc"ait immédiate
ment apte ? la nomination du-successeur-de
i M. Poincaré.
LE CABINET DE M. BERARD
Paris. 5 décembre.
I M. Bérsrd, ministre de l’Instruction
i publique et des Beaux-Arts, vient de de
signer comme chef adjoint de son cabi
net, M. Fraisscr, sous-préfet, et chefbdu
secrétariat particulier, M Chapulüer, de
la préfecture de la Seine
EN ALLEMAGNE
Berlin, 5 décembre.
Le ministre de commerce allemand a
décidé que les marchandises soumises au
contrôle de l’office d’exportation devront
être vendues à l’étranger à un prix très
majoré qui sera fixé par l’Office.
Berlin. 5 décembre.
5Les « Nouvelles Politiques et Parle
mentaires » apprennent de source auto
risée que le commandement suprême de
la marche de Brandebourg, a oïdonné
la mise en liberté de tous les détenus en
prison préventive. Parmi eux se trouve
le fameux bolcheviste Radeck.
UN VAPEUR SAUTE
Hambourg, 5 décembre.
Le vapeur américain « Kcrwood * a
a heurté une mine et a coulé. L’équipa
ge est sauvé.
CONTRE LES BOLCHEVIKS
L’agitation contre-révolutionnaire
Helsingfors, 5 décembre.
Suivant des radio-télégrammes d’Ar-
khangcl, le gouvernement des soviets se
montre effrayé par le développement du
mouvement contre-révolutionnaire, sur
tout par le complot antibolchcviste qui a
été découvert à Kaluga où des militaires,
(les ouvriers et des paysans s’étaient
joinst à ce mouvement. Beaucoup d’entre
eu.v. orrt été fusillés Le gouvernement
(les Soviets pense que la seule façon de
sauve rla situation est de conciure la
paix avec l’Angleterre, ce qui remettrait
à un peu plus tard la chute du gouverne
ment des Soviets.
ETATS-UNIS ET MEXIQUE
Washington, 5 décembre.
Bien que la capture du général Villa
ne soit nas confirmée, un télégramme de
Juarez dit que les nouvelles parvenues
au Consulat américain de cette ville,
semble laisser croire que la nouvelle se
rait fondée.
ESPAGNE ET ANGLETERRE
Madrid, 5 décembre.
Le nouvel ambassadeur de Grande-Bre
tagne a présenté hier ses lettres de créan
ce au souverain. L’ambassadeur a pro
noncé un discours signalant notamment la
satisfaction profonde du roi d’Angleterre
de voir que le gouvernement espagnol
avait été le premier parmi tous les neu
tres à déclarer son intention d’adhérer au
traité qui institue la Ligue des nations,
laquelle peut être considérée comme la
base essentielle du maintien de la paix
mondiale.
Dans sa réponse, le roi, après avoir re
mercié l’ambassadeur de ses paroles, a
ajouté : >< En effet, M l'ambassadeur, la
terrible crise est passée Aucun évènement
se trouvant dans les prévisions humaines
ne pourra diminuer en aucune façon la
traditionnelle amitié qu’apréeie le plus
l’Espagne, celle qui unit mon pays avec
l’empire britannique Comme vous, je ne
vois que des raisons d'un resserrement des
plus étroits de ces relations si cordiales. »
Le McS Serplier-Meli
CARPENTIER VAINQUEUR
DE BF.CKETT
Par knock-out au premier round
Londres, 5 décembre.
Le match autour duquel l'Angleterre
sportive était haletante a eu lieu jeudi
soir, devant une assistance énorme.
Les deux champions, le français et l’an
glais font leur rentrée salués par des bra
vos et des acclamations.
Des partisans de Carpentier paraissent
aussi nombreux que les fervents de Bec-
kett.
Celui-ci donne l’impression d’un boule
dogue tandis que la sveltesse du français
qu augmente encore le kimono de soie fait
dire : « C’est un combat entre une pan
thère et un dogue. »
A 10 heures, les deux adversaires sont
en présence. Carpentier s’élance et place
le premier coup où il semble n avoir pas
mis toute sa force Bcckett rispeste c-n
essayant de toucher Carpentier au corps.
Puis' tout à coup, Carpentier faisant une
feinte du gauche assène du droit un coup
qui atteint Bcckett à la mâchoire et 1 en
voie rouler par terre.
C’était fini. I.e champion anglais ne pou
vait plus se relever. Le bruit du choc
avait retenti lourdement dans la salle et
les connaisseurs ne s’y étaient pas trom-
F és ; il n’y avait aucune chance pour que
anglais fut en état de se relever avant
l’intervalle des 10 secondes réglementai
res. Lo silence était tel qu’on eût entendu
une mouche. Tout le monde semblait ha
letant. Mais une fois les 10 secondes écou
lées, un tonnerre d’acclamations retentit.
Toutes les vitres en tremblèrent et Bec-
kett ne se relevait toujours pas. I! était
inconscient et paraissait ne pas savoir ce
qui venait de se passer. Le round avait
duré exactement 74 secondes.
Carpentier acclamé par une foule déli
rante fut porté en triomphe. Le prince de
Galles vint à lui et lui serrant la main,
l'a félicité vivement de son triomphe. Bec-
kett également dès ou'il put se remettre
debout,, s’avança et les deux adversaires
échangèrent un vigoureux shake-hand.
Le Times écrit au sujet de ce match :
« Carpentier a fait ce qu’il avait à faire
et aussi rapidement et avec le temps d’ef
ficacité que possible. Aucun autre n’au
rait pu faire davantage. Le jeune fran
çais est une personnalité merveilleusement
moderne et romantique. Carpentier est le
gentleman combattant avec élégance. Bcc
kett- est le combattant renfrogne, rude,
un bull dog et par cela, certaines person
nes voyaient en lui la réincarnation dos
grands boxeurs anglais d’il y a cent ans.
Cet espoir ne s'est pas réalisé. »
Le Daily Mail dit:
« Tous les espoirs du pays reposaient sur
Bcckett et bien entendu le résultat du
match cause un vif désappointement. Mais
.ce combat no fait que fortifier notre chau
de amitié sportive pour la France. »
Chronique
Départementale
LA DUREE du SERVICE MILITAIRE
Aucune décision n’est encore prise
Paris, 4 décembre.
De source officieuse on communique la
note suivante :
« D'après divers articles de presse
d’hier et de ce matin, le projet de loi
attendu sur la durée nouvelle "du servi
ce militaire fixerait celle-ci à deux ans.
La vérité et qu’aucune décision n’est in
tervenue. La question n’a point encore
été portée devant le conseil des minis
tres. »
NOUVELLES RELIGIEUSES
Nous sommes heureux d'apprendre la
nomination de M. le ohanoine Etchebar-
ne comme curé arehiprètre de la cathé
drale de Bayonne.
Nous lui présentons nos respectueuses
et bien sincères félicitations
PAU- VILLE
Election de la Municipalité
I.e nouveau Conseil municipal s'est ré
uni pour la première fois en scanc-e publi
que aujourd’hui, vendredi, à 3 heures,
pour l’élection du maire et ù s adjoints.
M. LACOSTE a été tlu nuire.
M. TERR5FR, 1 er adjoint.
M. GASCOGNE, 2 e cdic-iat.
LES ELECTIONS CANTONALES
d Iriart d’Ftehepare annonce, par
une lettre aux électeurs du canton de Pau-
Ouest qu’il ne sera pas candidat aux pro
chaines élections du conseil général:
« J estime, en effet, dit-il, que'réélu dé
puté et ne pouvant dès lors séjourner con
tinuellement auprès de vous, il vaut mieux
que_ je cède la place. »
M. d’Etchepare aurait donc mis 15 ans
pour s’apercevoir qu il ne pouvait cumu
ler convenablement les mandats de eon-
s;:!lor général et de député... Il est plus
vraisemblable de r.enser que M d’Etehe-
pare a été -- pe.râlement réélu député
sous l’égide de M. Ba" ; hou, ou’il n’ose
plus affronter seul le suffrage utiversel.
M. Dissez, inaire de G an. s;.a candidat,
dans le canton de Pau Ouest.
Dans le canton de Pau Est. M. Fai
sans, sénateur, conseiller général sor
tant, et depuis dimanche, conseiller mu
nicipal do Pau. se présente à nouveau
au Conseil général
M H. Gascogne est candidat au Con
seil d’arrondissement en remplacement
de M. le Dr Lapalle qui ne se représente
pas
RECONN A ISSANCE FR LN ÇA ISF.
LU Officiel » publie un décret confé
rant la médaille de la Reconnaissance
française aux personnes suivantes :
Médaille d'argent
M Ue Bonnecarrère (Marthe), directrice
de l'hôpital 87 (bis) de Biarritz, y a fait
preuve non seulement d’une activité in
fatigable alliée à la plus réelle compéten
ce technique, comme infirmière bénévole
mais encore, par sa connaissance ap
profondie de la société espagnole, a atti
ré aux formations de -Biarritz les p’us
généreux concours.
Médaille de Bronze
M Ue Maury (Marie), à Pau. infirmière
bénévole de la S. S. B. M.. A rempli pen
dant près de quatre ans avec beaucoup
de zèle et de dévouement les fonctions
d’infirmière à l’hôpital complémentaire
no 34, à Pau.
(A suivre).
COUR D'APPEL
Audience Correctionnelle du 4 Décembre
Marcelin Lesburguères de Tarbes qui
avait été condamné à 5.000 francs d’a
mende pour spéculation illicite sur ie
sucre, la saccharine et le pétrole voit,
sur appel minima du Ministère Public,
cette peine transformée en 3 mois de
prison et 10.000 francs d’amende.
— Le 25 juillet dernier le Tribunal de
Tarbes condamnait à 2.000 francs d’a
mende le nommé Mathieu Lalanne de
Tarbes pour spéculation illicite sur les
farines. La Cour élève la peine à 5.000
francs d'amende.
L’arrêt dans l’appel relevé par les con
tributions indirectes dans une affaire de
contrebande d’alcool dont nous avons
entretenu nos lecteurs dans notre der
nier compte-rendu, est prononcé. Le juge
ment de première instance est confirmé
mais les prévenus auront à payer en ou
tre le quintuple droit de consommation.
— Jean Ondars de Bayonne n été con
damné le 6 Octobre dernier à 2 mois de
prison pour vol de vin. Jugement confir
mé mais le prévenu bénéficie de la loi de
sursis.
B. avait été relaxée par le Tribunal de
Pau des fin? de la poursuite dirigée con
tre elle pour mise en vente de lait mouil
lé La Cour réformant, condamne la pré
venue à 6 jours de prison avec sursis et
200 francs d'amende.
— Le 11 août dernier, le Tribunal de
Bayonne infligeait 15 iours de prison et
600 francs d’amende, à la veuve Fiornech
cultivatrice à St-Martin-de-Seignanx,
nour tentative de spéculation illicite
dans la vente de la volaille ; la peine
d’emprisonnement est réduite à 8 jours.
— Egalement, pour tentative de spé-
euîation illicite sur la vente de la volail
le. le sieur Manuel Trécourt. cultivateur
à Bavcnne, a été condamné le 8 septem
bre dernier h 8 jours de prison et 500 fr.
d’amende La sentence- des premiers ju
ges est confirmée
■ . ■
-
1S
J
gare,
oreau.
D-SQ1)
[ambre
)urnal.
D-S63)
econd
plon-
5-866 •
place
D-768)
r égion
assu-
| 3.00-0
ions à
[Tour-
P-86-2'
ce:...
fsonne
I Châ-
P-Ï51)
5-826)
5-706)
com-
ue de
)-R04)
)les
it, à
ViKST-ÏRGISIfcME ANNEE • H* 284
Journal Républicain
Paraissant tous les Jours -*
excepté
la Dimanche
ÿl [î
5 amsdi 6 Décembre 1919
Rédaction et Administration
11, Rue de la Préfecture
PAU
La Numéro '©Centimes
Des Pyrénées
rilferammu : PATRIOTE-PAU
Téléphone : 0.41
ai IfmttrnpAti
tien Dip«rtemtnt» «aCéVs’t Ï7« 5TF
étranger . ...
•» • »iTirï
REDNNRMSnTt
». I Ri 18 fr, »
» I tlN fP. -
1 il H fr. -
I BqoIc fV fr .
6 Bjola 11 Ir.
§ mol» !• fr
I moto R K)
I aaolo I •
f mois 1* s
!T>rr
Ies Annonces sont reçues
à l’Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris.
et à ses Succursales de Bordeaux — Nantes — Lyon — Marseille
à Pau, aux Bureaux du Journal
L’Admlnl$trailon décline toute responsabilité en ce qui concerne les Annonces e! la Revue Financière
«•■LIEUE
Annonce» judic”* (8 col.) f SE la ligne.Réclames 0 00 la lig™»
Annonces Com ,e * (8 col).. 0 60 — Faits Divers 1 50 —
Avis mortuaires 0 75 — Locale 2 50 —
les entouras
et ü Frite le la Mal
Nous avons parlé à plusieurs reprises
du remarquable Congrès qui, au mois
de septembre dernier, a étudié à Nancy
le problème de la dépopulation et tenté
d’attirer une fois de plus l’attention de
notre pays sur le danger mortel que la
faiblesse de la natalité française fait
courir à notre race. • '
La Commission d’action religieuse ca
tholique a résumé ainsi ses travaux :
1°« Considérant que le divorce, qui sa
crifie les intérêts des enfants, décourage
par là même d’en avoir, et qu’il est en
tous cas un symptôme de la maladie mo
rale qu’est la stérilité systématique, c'est-
à-dire le parti pris d'éviter toute gène
et tout lien ;
« Emet le vœu que les autorités reli
gieuses et ies œuvres catholiques mettent
toujours plus énergiquement les fidèles
en garde contre les préjugés courants
au sujet du divorce et les décident à ne
jamais user des facilités que donne aux
époux la loi civile ou la jurisprudence
postérieure à la loi, mais que n’acccpte
pas la loi ecclésiastique.
« 2° Que les époux chrétiens se dé
vouent aux œuvres sociales et aux asso
ciations se proposant d’améliorer le
sort de la famille et contribuent ainsi à
assurer le bon esprit et la moralité de
a.nb sduia; araaui ua suoipepossu saa
augmenter leur puissance d’action.
« 3° Que les jeunes gens et les jeunes
filles, non mariés, par vocation ou par
suite des circonstances, consacrent leurs
forces et leur dévouement :
1. Aux œuvres religieuses destinées à
foi-tifier la vie chrétienne de la famille ;
2. Aux œuvres sociales se proposant
d'apporter à la famille l’aide dont celle-
ci a besoin pour vivre et se développer
normalement ;
«i 4° Vœu proposé par S. G. Mgr Ruch;
Que les catholiques s’associent avec em
pressement à tous les honnêtes gens
dans les œuvres qui, en iuttant contre la
pornographie, l’alcoolisme et les autres
fléaux sociaux, luttent ainsi directe
ment contre la dépopulation.
« 5° Que le clergé prenne l'initiative de
préparer la jeunesse au mariage par an
enseignement approprié et spécial pour
chaque catégorie de personnes.
Que pour atteindre ce but, une section
de VAssociation du Mariage Chrétien
soit constituée dans toutes les paroisses
de France et dans les œuvres de jeunes
se. (Siège de l’Œuvre : 86, rue de Gergo-
vie. Paris 14 e ).
« 6° Qu’il soit composé un manuel ca
tholique d'éducation et plus particuliè
rement d'éducation sexuelle, à l’usage
des parents et des éducateurs.
« 7° Que l’institution du livret reli
gieux de famille, soit généralisé à tous
les diocèses et à toutes les paroisses, et
que ce livret contienne en appendice des
conseils pratiques où seraient rappelés
avec la discrétion nécessaire, les ’ois
essentielles du mariage et les règles d’é
ducation chrétienne.
Et qu’en outre, un tract un peu pins
explicite, tout en restant simple, court et
populaire, et définissant les principes de
la morale conjugale, soit remis aux jeu
nes gens au moment de leurs fiançailles
ou de leur mariage. «
Les Traités de Paix
LES PRISONNIERS DE GUERRE
Eerîin, 4 décembre.
La Note officieuse suivante est, pu
bliée •
« Nous apprenons de bonne source que
le gouvernement allemand n’a pas 1 in
tention de répondre à la dernière Note
de l’Entente relative aux prisonniers de
guerre. Le dossier de cette question se
trouve depuis quelques jours aux mains
des représentants de l’Allemagne à Pa
ris ,dc sorte que des explications verba
les pourront être entamées.
« En ce qui concerne la prétendue vio
lation de l’armistice par l'Allemagne
dont l’Entente s’autorise pour ne pas li
bérer les prisonniers, on fait observer
que le coulage de la flotte de Scapa-ï lo'.v
eut lieu bien avant le 5 août, donc ayant
la promesse que l’Entente refuse aujour-
d hui de tenir. , .
« En ce qui concerne le materiel non
livré, il s’agit de fort peu de chose, beau
coup trop peu dans tons les cas pour lé
gitimer la détention de 400.000 prison
niers F.n outre, dès le 14 octobre, soit
dès eue la ratification du traité oar trois
grandes puissances (le l’Entent'’ a cte
acquise, l’Allemagne s’est déclarée prête
h signer le protocole de rfitiiîcs.tïOTi h i©
s*ent/ac;e:iit en môme t^mp* n» cornp.etef
en temps utile l’exécutioti des conditions
d’armistice. .
« Mais l’opinion allemande soutient
unaniment le gouvernement lorsou il re
fuse de se laisser imposer des charges
nouvelles non nrévues dans le traité de
paix, et lorsqu’il soutient oue î’entree en
vigueur du traité de paix annule et rem
place l’armistice
« Oei dit, le gouvernement ne peut
que tenir Compte de l’opinion lorsoiiil
représente à l’Entente la situation diffi
cile où la placerait la livraison des cou
pables effectuée avtjc la brutalité que
Semble désirer l’opinion dans les pays
ennemis. Pourtant, il reste entendu que
l’Allemagne ne cherchera pas à sous-
t aire les coupables à un châtiment mé
rité »
Une autre réplique de l’Allemagne
au sujet des armements
Berlin, 4 décembre.
Les journaux publient de source offi
cieuse les renseignements suivants, en
réplique à la Note des Alliés.
li n'est pas exact que le gouvernement
allemand prépare un développement des
forces combattantes militaires ; au con
traire, la diminution de l’armée à la
mesure de 200.Ü00 hommes, prévue à l’ar
ticle 163, paragraphe 2 du traité, suit
pleinement son cours, comme cela est
généralement Connu. Le fait que les au
torités centrales des Etats particuliers
se virent contraintes, dans le courant de
1 année, en raison de la situation inté
rieure menaçante de l’Allemagne, de
créer des organisations spéciales par
1 institution d une police de sûreté pour
un temps déterminé, ne fut pas seule
ment 1 objet de discussions publiques,
mais elle fut notifiée depuis des mois à
1 Entente Malgré le regret du gouver-
neinent allemand, les négociations propo
sées par lui pour discuter ces points par
ticuliers n’eurent pas lieu. La question
de savoir jusqu a quel point les institu
tions créées son ten contradiction avec le
traité de paix, ce qui n’est pas le cas
d’après le point de vue allemand, pourra
être éclaircie éventuellement après la
constitution de la commission de contrô
le prévue dans le traité de paix, con
formément aux stipulations du traité
I.e maréchal Foch en comité secret
Paris, 5 décembre.
Le Conseil suprême des alliés, réuni
jeudi, sous la présidence de M Clemen
ceau, s est occupé de l'attribution aux
puissao eps à intérêts limités, d urrités ié-
gères de la flotte allemande pour la dé
fense de leurs côtes Le Conseil s’est
montré en principe favorable à cette at
tribution.
E” Conseil a ensuite délibéré en secret
si!" la. q.uestion de la mise en vigueur du
tufu (ô nv n ç rAl]orp
l.e maréchal Foch assista à cette se
conde partie de la séance.
iy , conseil continuera auiourd’hui -.le
délibérer à buis clos sur ce point
EN CAS DE GUERRE
Paris. 4 décembre.
A Versailles, l'Angleterre et les Etats-
Unis ont sfgné un traité; do garantie 1
par lequel ces deux puissances s’enga
gent à venir au secours de la France en
cas de nouvelle agression allemande.
Ce traité ratifié d’enthousiasme à Lon
dres, n’a pas encore reçu la consécra
tion américaine. Or. dans le texte si
gné par les plénipotentiaires britanni
ques, l’Angleterre fait dépendre son en
gagement de celui des Etats-Unis. Mais
depuis quelques jours d’actives conver
sations ont ii Q u entre Anglais Fran-
çai.s en vue de proposer au Parlement
anglais la suppression de la formule qui
rend la garantie anglaise solidaire de
la garantie américaine.
L’ENTENTE ET LA ROUMANIE
Nouvelle Note du Conseil suprême
Paris, 4 -décembre.
Voici des extraits de la nouvelle note
adressée par le Conseil suprême, le 3 dé
cembre, au gouvernement roumain :
Le Conseil suprême a eu examiner de
nouveau la question des relations entre
les Alliés et la Roumanie, qui se sont
trouvées liées depuis de longs mois, par
le gouvernement roumain, à toutes les
demandes de la conférence de la paix
relatives au respect d’engagements gé
néraux qui lient les Alliés entre eux.
r Le point de départ de cette situation
a été le refus de la Roumanie de signer
le traité avec l’Autriche et le traité de
garantie des droits des minorités impli
qué par la première signature.
* D'aurée part, depuis le début du
mois d’août, c’est-à-dire depuis le mo
ment où les troupes roumaines ont occu
pé Budapest, le Conseil suprême n’a pas
cesse de demander au gouvernement rou
main de prendre en Hongrie une attitude
conciliable avec les principes communs
des Alliés. Avec une patience inlassable,
inspirée par lé respect que les Alliés ont
1rs uns pour les autres et par l’espérance
que le gouvernement- roumain finirait par
se rendre compte qu’il ne peut se dérober
aux engagements réciproques des Alliés,
La Conférence s’est efforcée de mainte
nir les liens qui unissent les Alliés à la
Roumanie et d’obtenir que cette pflissan-
ce défère aux décisions du Conseil su
prême
<■ Tant d’efforts patients n’ont abouti
qu’à une réponse conciliante dans les
mots, mais négative dans les faits
» En présenté d’une telle attitude, le
Conseil suprême s’est décidé, le 15 no-
x ombre dernier, à faire un dernier appel
à la sagesse du gouvernement et du peu
ple roumain, en lui laissant la responsa
bilité des conséquences graves qui résul
teraient d’un refus ou d’une réponse tou
jours dilatoire.
« Lat réponse roumaine n’a pas été cel
le que pouvait attendre le Conseil suprê
me. Faisant état de la démission du mi
nistère et de la réunion toute récente du
nouveau Parlement, elle bornait à de
mander un nouveau délai, pour que le
gouvernement qui sera constitué puisse
p-endre ses responsabilités en accord
avec le roi et le Parlement.
en présence de la réponse suspensive ve
nue do Bucarest, rompre les relations
avec la Roumanie., puisque, malgré d’in
cessantes demandes, elle n’a rien con
senti depuis ds lonys mois.
" Toutefois, désireux de témoigner
d’une manière incontestable sa modéra
tion et de manifester l’extrême regret
qu’il aurait à voir la Roumanie se sépa
rer des Alliés, le Conseil suprême a dé
cidé d’accorder un nouveau et dernier
délai de six jours à la Roumanie. Ce dé
lai partira du mardi 2 décembre et-expi
rera le lundi 8 décembre.
« Il espère qu’une attitude si bienveil
lante sera appréciée à sa valeur à Buca
rest par le nouveau gouvernement, dont
la décision témoignera définitivement do
l’orientation politique de la Roumanie
et de son respect ou de son dédain pour
les décisions de la Conférence de la
Paix, r
LA SOCIETE DES NATIONS
La Participation du Saint-Siège
Bruxelles, 4 décembre.
La question de lu. participation du St-
Siège à la Société des Nations a été sou
levée à la commission de la Conférence
des Associations nationales de Bruxelles.
M. Siebernagel, président du tribunal
civil, a émis l'opinion qu’il y avait lieu
d’admettre la participation du St-Siège à
la Société des Nations. 11 invoque ce fait
qu’ur. grand nombre de catholiques suis
ses ne sont pas favorables à la Ligue des
Nations parce que le Saint-Siège en est
écarté. Une discussion a suivi, à laquelle
ont pris part notamment MM. Paul l)ou-
mer, Carton de Wiart et Mgr Depleige.
professeur k l’Université de Louvain. Il
a été décide finalement de renvoyer la
question au bureau.
La question se posait de savoir si le St-
Biège devait être considéré comme une
nation. On a résolu la ouestion négative
ment ; mais en a estimé que le St-Siège
est une puissance et qu’il n’y avait dès
lors pas de raisons majeures de l’exclure.
Benoit XV et les Prisonniers de guerre
Rome, 4 décembre.
Il est inexact que le Pape, comme on l'a
annoncé, ait fait une démarche auprès du
gouvernement français pour solliciter la
libérer ion des prisonniers allemands avant
la Noël. C’est le gouvernement suisse qui
a fait cette démarche et a prié le Pape de
s’y associer Cependant, le Pape a décide
d’envoyer prochainement, à tous les gou
vernements belligérants, sans distinction,
une note diplomatique les exhortant à dé
livrer les prisonniers pour ne pas prolon
ger inutilement leurs souffrances et celles
de leurs familles.
D’autre part, il est également inexact
que le Pape, manifestant l’intention d’ins
tituer une nonciature à Pékin, ait été
obligé de renoncer à ce projet sur l’oppo
sition de la France.
La vérité est que le Pape a nommé un
délégué apostolique pour toutes les mis
sions catholiques en Chine. Cet acte re
lève de l’administration intérieure de
1 Eglise. Les fonctions de délégué aposto
lique ne sont pas permanentes puisqu’el
les doivent cesser dès que les visites des
missions sent accomplies. -
LA CRISE ECONOMIQUE
I/aide des Etats-Unis
Washington, 4 déc.
Le secrétaire du Trésor, M. Glass,
vient de publier son rapport annuel sur
la situation financière. Ce rapport ne
prévoit aucune diminution appréciable
des impôts pour l’année financière qui
va s'ouvrir.
Un des passages principaux a trait aux
relations financières entre les Etats-
Unis et l’Europe. Le secrétaire du Tré
sor dit à ce sujet que, quoi qu'il soit
exact que l’Europe ait grand besoin d’ai
de au point de vue financier, la situa
tion a été grandement exagérée à cet
égard. Naturellement, dit le secrétaire,
l’Europe ne saurait se remettre au tra
vail Sans matières premières ni machi
neries, choses que l’Europe peut, jusqu’à
un certain point, obtenir aux Etats-Unis.
C’est avant tout aux exportateurs améri
cains qu’il importe de résoudre le pro
blème financier de la reconstitution de
l’Europe.
Le Trésor continuera la politique qu’il
poursuit depuis l’armistice, à savoir
qu’il renonce à tout contrôle du gouver
nement sur les transactions extérieures,
en rendant aux particuliers la liberté
dont ils ont besoin pour rétablir une sai
ne situation économique.
Lo secrétaire désapprouve toute mesu
re artificielle ayant en vue le rétablis
sement du dollar au pair avec les chan
ges étrangers. Il y préfère le placement
d’emprunts alliés ou neutres en Améri
que, mesure qui doit avoir le même ré
sultat. Quand la paix sera devenue un
fait et que les risques politiques auront
diminué d’une manière notable, les ex
portateurs américains et les importa
teurs d’Europe pourront alors baser leur
crédit réciproque sur de solides transac
tions commerciales.
LA SITUATION EN RUSSIE
Youdeuitch ne se rend pas à Paris
Paris, 4 décembre
L’Agence Union reçoit, de source auto
risée. l’information suivante:
i II n’est pas exact, ainsi qu’il a été
annoncé, que le général Youdcnitch .ait
projeté près de son armée, qui se réorganise et
qui n’a jamais été désarmée »
La Pologne et Denikine
Varsovie, 4 décembre.
, La « Gaze ta Porana » annonce de
I.voff que Denikine se déclare prêt à
rendre la Galicie orientale et le territoi
re de Chelm. mais qu’il demande forme 1 -
lement la Lithuanie et la Ruthénic blan
che .qu’il considère comme des territoi
res foncièrement russes I.es partisans
Je Denikine montrent leur désir d’en
tente avec la Pologne, mais uniquement
sur cette base, et en échange do ces
avantages politiques, offrent des conces
sions economiques
Poignée de Nouvelles
— Grâce aux complaisances de fonc-
! tionna'res et d'officiers, des industriels
! parisiens trafiquaient sur les bons de
* saindoux'et de lard du ravitaillement rl
pratiquaient la spéculation illicite sur
les produits. L'instruction qui vient d’ê
tre close, renvoie quatorze inculpés,
dont cinq fonctionnaires et-deux officiers
devant le tribunal correctionnel.
— M. -Arago, député des Alpes-Mari
times qui venait à Antibes, pour poser
sa candidature au Conseil général, a été
dans le train victime d’un accident. Lu
brusque fermeture d’une portière le bles
sa grièvement au pied. Cette blessure a
contraint M. Arago a renoncer à poser
sa candidature.
— John D. Rockefeller, qui est à la
tête de la Standard Oil Co, et peut-êîre
l’homme le plus riche dee Etats-Unis, a
fait un nouveau don de 10 millions à
l’Institut Rockefeller de recherches mé
dicales.
— On vient de découvrir à Strasbourg
un trafic de dérogations. Un employé des
douanes, par un procédé chimique', effa
çait le texte des dérogations anciennes,
et contre paiement, vendait les formules
avec signatures et cachets. Ces déroga
tions ainsi frauduleusement accordées
se montent à la somme de 25 millions.
Le douanier et deux intermédiaires, l’un
de nationalité allemande et l’autre de
nationalité polonaise ont été arrêtés.
— On a placé sous mandat de dépôt,
quatre personnes amenées de Marseille
à Paris, pour y répondre du crime de
faux-monayage. A l’aide de procédés
photographiques, des billets de 5 francs
de la Banque de France et de 100 fr. de
la Banque d’Algérie étaient fabriqués.
On a saisi tout le matériel et plus de
210.000 francs de faux billets.
OÎlpQ
LE TRAITE DE PAIX
Londres, 5 décembre
L’Agence Reuter annonce de source
autroisée, qu'aucune conférence n’a en
core eu lieu entre la Grande-Bretagne et
• a France au sujet des modifications pos-
•:bles au traité anglo-franco-américain.
Londres, 5 décembre.
Le ministre (le kl guerre communique
la note suivante : « Le maréchal Wilson
a été appelé d'urgence à Paris pour se
•nneerter avec le maréchal Foch sur cer
taines mesures ayant trait au traité de
paix
La situation de la Belgique
Bruxelles, 5 Déc.
Le Conseil des ministres examinera
aujourd’hui les grandes lignes de la po
litique extérieure de la Belgique. Nous
croyons savoir que le gouvernement se
prononcera dans le sens d’une entente
militaire de la Belgique avec la France
et l’Angleterre.
Aux Etats-Unis
New York, 5 déc.
Suivant le correspondant du « New-
York Times ». à Washington, l’impres
sion prévaut dans les milieux politiques
alliés qu’une conférence internationale,
composée de représentants des nations
qui ratifièrent le traité de Versailles, se
ra formée à Paris où elle continuera les
travaux de la Conférence de la Paix.
Cette conférence ferait une idée de M.
Lloyd George qui ne serait pas parti
san de la Conférence des ambassadeurs
dont il fut question.
LES ARMEMENTS DE L’ALLEMAGNE
Paris, 5 décembre.
La presse commente ce matin l’attitude
de l’ Allemagne :
L’Eciair dit: « Si le gouvernement est
défaillant, si les alliés ne donnent pas
bientôt à Foch la permission d’occuper
le bassin de la Rhur, la France aura dé
cidément perdu le bénéfice de la victoire.
Avant un an, nos soldats seront invités à
abandonner la rive gauche du Rhin. »
Le Nouveau Rhia Français, de Stras
bourg, écrit :
« Nous allons assister bientôt à un
changement d’attitude chez les allemands
Ceux-ci étaient redevenus dans les der
nières semaines menaçants. Us vont main
tenant essayer de nous attendrir. Us nous
menaceront d’une banqueroute qui les ren
dra complètement insolvables. Enfin, ils
nous prédiront des troubles pour nous
faire croire que la révolution conjurée en
France, pourrait bien éclater chez eux. Le
prussien insolent est odieux, le prussien
quémandeur l’est encore davantage, et
c’pst celui-ci qui va nous assaillir. »
LA ROUMANIE ET L’ENTENTE
Paris, 5 décembre.
M. Clemenceau a reçu à la fin de l’a
près-midi de jeudi, le général Coanda,
délégué roumain à la Conférence de te
paix.
EN ITALIE
Milan, 5 décembre.
Malgré l’ordre donné par les dirigeants
socialistes, la grève continue dans diffé
rentes villes. Ce sont probablement les
derniers sursauts d'une agitation qu’il
étai Idifficile de cnlmcr simultanément
partout.
Rome, 5 décembre.
Le « Glornale d’Italie » écrit: « Il ne
servirait à rien de dissimuler les évène-,
monts des derniers jours. A Milan, à Tu
rin et dans d’autres villes, le sang a cou
lé, mais les nouvelles reçues montrent que
le calme renaît et que le travail va repren
dre. En (les circonstances aussi tragiques,
M. Nitti a fait preuve de fermeté et de
résolution. Pas de faiblesse, mais aussi
pas d’excès, tel a été et tel reste le mot
d’ordre. »
LA PRESIDENCE de la REPUBLIQUE
Taris, 4 décembre.
D’après une personne de l’entourage
politique du président du conseil, M. Cle
menceau ne sera pas candidat h la prési
dence de la République.
Les candidatures possibles et probables
sont, dit-on. t elles de MM. Fiction, Jon-
nart, Deschanel et Viviani.
M. Clemenceau se retirc"ait immédiate
ment apte ? la nomination du-successeur-de
i M. Poincaré.
LE CABINET DE M. BERARD
Paris. 5 décembre.
I M. Bérsrd, ministre de l’Instruction
i publique et des Beaux-Arts, vient de de
signer comme chef adjoint de son cabi
net, M. Fraisscr, sous-préfet, et chefbdu
secrétariat particulier, M Chapulüer, de
la préfecture de la Seine
EN ALLEMAGNE
Berlin, 5 décembre.
Le ministre de commerce allemand a
décidé que les marchandises soumises au
contrôle de l’office d’exportation devront
être vendues à l’étranger à un prix très
majoré qui sera fixé par l’Office.
Berlin. 5 décembre.
5Les « Nouvelles Politiques et Parle
mentaires » apprennent de source auto
risée que le commandement suprême de
la marche de Brandebourg, a oïdonné
la mise en liberté de tous les détenus en
prison préventive. Parmi eux se trouve
le fameux bolcheviste Radeck.
UN VAPEUR SAUTE
Hambourg, 5 décembre.
Le vapeur américain « Kcrwood * a
a heurté une mine et a coulé. L’équipa
ge est sauvé.
CONTRE LES BOLCHEVIKS
L’agitation contre-révolutionnaire
Helsingfors, 5 décembre.
Suivant des radio-télégrammes d’Ar-
khangcl, le gouvernement des soviets se
montre effrayé par le développement du
mouvement contre-révolutionnaire, sur
tout par le complot antibolchcviste qui a
été découvert à Kaluga où des militaires,
(les ouvriers et des paysans s’étaient
joinst à ce mouvement. Beaucoup d’entre
eu.v. orrt été fusillés Le gouvernement
(les Soviets pense que la seule façon de
sauve rla situation est de conciure la
paix avec l’Angleterre, ce qui remettrait
à un peu plus tard la chute du gouverne
ment des Soviets.
ETATS-UNIS ET MEXIQUE
Washington, 5 décembre.
Bien que la capture du général Villa
ne soit nas confirmée, un télégramme de
Juarez dit que les nouvelles parvenues
au Consulat américain de cette ville,
semble laisser croire que la nouvelle se
rait fondée.
ESPAGNE ET ANGLETERRE
Madrid, 5 décembre.
Le nouvel ambassadeur de Grande-Bre
tagne a présenté hier ses lettres de créan
ce au souverain. L’ambassadeur a pro
noncé un discours signalant notamment la
satisfaction profonde du roi d’Angleterre
de voir que le gouvernement espagnol
avait été le premier parmi tous les neu
tres à déclarer son intention d’adhérer au
traité qui institue la Ligue des nations,
laquelle peut être considérée comme la
base essentielle du maintien de la paix
mondiale.
Dans sa réponse, le roi, après avoir re
mercié l’ambassadeur de ses paroles, a
ajouté : >< En effet, M l'ambassadeur, la
terrible crise est passée Aucun évènement
se trouvant dans les prévisions humaines
ne pourra diminuer en aucune façon la
traditionnelle amitié qu’apréeie le plus
l’Espagne, celle qui unit mon pays avec
l’empire britannique Comme vous, je ne
vois que des raisons d'un resserrement des
plus étroits de ces relations si cordiales. »
Le McS Serplier-Meli
CARPENTIER VAINQUEUR
DE BF.CKETT
Par knock-out au premier round
Londres, 5 décembre.
Le match autour duquel l'Angleterre
sportive était haletante a eu lieu jeudi
soir, devant une assistance énorme.
Les deux champions, le français et l’an
glais font leur rentrée salués par des bra
vos et des acclamations.
Des partisans de Carpentier paraissent
aussi nombreux que les fervents de Bec-
kett.
Celui-ci donne l’impression d’un boule
dogue tandis que la sveltesse du français
qu augmente encore le kimono de soie fait
dire : « C’est un combat entre une pan
thère et un dogue. »
A 10 heures, les deux adversaires sont
en présence. Carpentier s’élance et place
le premier coup où il semble n avoir pas
mis toute sa force Bcckett rispeste c-n
essayant de toucher Carpentier au corps.
Puis' tout à coup, Carpentier faisant une
feinte du gauche assène du droit un coup
qui atteint Bcckett à la mâchoire et 1 en
voie rouler par terre.
C’était fini. I.e champion anglais ne pou
vait plus se relever. Le bruit du choc
avait retenti lourdement dans la salle et
les connaisseurs ne s’y étaient pas trom-
F és ; il n’y avait aucune chance pour que
anglais fut en état de se relever avant
l’intervalle des 10 secondes réglementai
res. Lo silence était tel qu’on eût entendu
une mouche. Tout le monde semblait ha
letant. Mais une fois les 10 secondes écou
lées, un tonnerre d’acclamations retentit.
Toutes les vitres en tremblèrent et Bec-
kett ne se relevait toujours pas. I! était
inconscient et paraissait ne pas savoir ce
qui venait de se passer. Le round avait
duré exactement 74 secondes.
Carpentier acclamé par une foule déli
rante fut porté en triomphe. Le prince de
Galles vint à lui et lui serrant la main,
l'a félicité vivement de son triomphe. Bec-
kett également dès ou'il put se remettre
debout,, s’avança et les deux adversaires
échangèrent un vigoureux shake-hand.
Le Times écrit au sujet de ce match :
« Carpentier a fait ce qu’il avait à faire
et aussi rapidement et avec le temps d’ef
ficacité que possible. Aucun autre n’au
rait pu faire davantage. Le jeune fran
çais est une personnalité merveilleusement
moderne et romantique. Carpentier est le
gentleman combattant avec élégance. Bcc
kett- est le combattant renfrogne, rude,
un bull dog et par cela, certaines person
nes voyaient en lui la réincarnation dos
grands boxeurs anglais d’il y a cent ans.
Cet espoir ne s'est pas réalisé. »
Le Daily Mail dit:
« Tous les espoirs du pays reposaient sur
Bcckett et bien entendu le résultat du
match cause un vif désappointement. Mais
.ce combat no fait que fortifier notre chau
de amitié sportive pour la France. »
Chronique
Départementale
LA DUREE du SERVICE MILITAIRE
Aucune décision n’est encore prise
Paris, 4 décembre.
De source officieuse on communique la
note suivante :
« D'après divers articles de presse
d’hier et de ce matin, le projet de loi
attendu sur la durée nouvelle "du servi
ce militaire fixerait celle-ci à deux ans.
La vérité et qu’aucune décision n’est in
tervenue. La question n’a point encore
été portée devant le conseil des minis
tres. »
NOUVELLES RELIGIEUSES
Nous sommes heureux d'apprendre la
nomination de M. le ohanoine Etchebar-
ne comme curé arehiprètre de la cathé
drale de Bayonne.
Nous lui présentons nos respectueuses
et bien sincères félicitations
PAU- VILLE
Election de la Municipalité
I.e nouveau Conseil municipal s'est ré
uni pour la première fois en scanc-e publi
que aujourd’hui, vendredi, à 3 heures,
pour l’élection du maire et ù s adjoints.
M. LACOSTE a été tlu nuire.
M. TERR5FR, 1 er adjoint.
M. GASCOGNE, 2 e cdic-iat.
LES ELECTIONS CANTONALES
d Iriart d’Ftehepare annonce, par
une lettre aux électeurs du canton de Pau-
Ouest qu’il ne sera pas candidat aux pro
chaines élections du conseil général:
« J estime, en effet, dit-il, que'réélu dé
puté et ne pouvant dès lors séjourner con
tinuellement auprès de vous, il vaut mieux
que_ je cède la place. »
M. d’Etchepare aurait donc mis 15 ans
pour s’apercevoir qu il ne pouvait cumu
ler convenablement les mandats de eon-
s;:!lor général et de député... Il est plus
vraisemblable de r.enser que M d’Etehe-
pare a été -- pe.râlement réélu député
sous l’égide de M. Ba" ; hou, ou’il n’ose
plus affronter seul le suffrage utiversel.
M. Dissez, inaire de G an. s;.a candidat,
dans le canton de Pau Ouest.
Dans le canton de Pau Est. M. Fai
sans, sénateur, conseiller général sor
tant, et depuis dimanche, conseiller mu
nicipal do Pau. se présente à nouveau
au Conseil général
M H. Gascogne est candidat au Con
seil d’arrondissement en remplacement
de M. le Dr Lapalle qui ne se représente
pas
RECONN A ISSANCE FR LN ÇA ISF.
LU Officiel » publie un décret confé
rant la médaille de la Reconnaissance
française aux personnes suivantes :
Médaille d'argent
M Ue Bonnecarrère (Marthe), directrice
de l'hôpital 87 (bis) de Biarritz, y a fait
preuve non seulement d’une activité in
fatigable alliée à la plus réelle compéten
ce technique, comme infirmière bénévole
mais encore, par sa connaissance ap
profondie de la société espagnole, a atti
ré aux formations de -Biarritz les p’us
généreux concours.
Médaille de Bronze
M Ue Maury (Marie), à Pau. infirmière
bénévole de la S. S. B. M.. A rempli pen
dant près de quatre ans avec beaucoup
de zèle et de dévouement les fonctions
d’infirmière à l’hôpital complémentaire
no 34, à Pau.
(A suivre).
COUR D'APPEL
Audience Correctionnelle du 4 Décembre
Marcelin Lesburguères de Tarbes qui
avait été condamné à 5.000 francs d’a
mende pour spéculation illicite sur ie
sucre, la saccharine et le pétrole voit,
sur appel minima du Ministère Public,
cette peine transformée en 3 mois de
prison et 10.000 francs d’amende.
— Le 25 juillet dernier le Tribunal de
Tarbes condamnait à 2.000 francs d’a
mende le nommé Mathieu Lalanne de
Tarbes pour spéculation illicite sur les
farines. La Cour élève la peine à 5.000
francs d'amende.
L’arrêt dans l’appel relevé par les con
tributions indirectes dans une affaire de
contrebande d’alcool dont nous avons
entretenu nos lecteurs dans notre der
nier compte-rendu, est prononcé. Le juge
ment de première instance est confirmé
mais les prévenus auront à payer en ou
tre le quintuple droit de consommation.
— Jean Ondars de Bayonne n été con
damné le 6 Octobre dernier à 2 mois de
prison pour vol de vin. Jugement confir
mé mais le prévenu bénéficie de la loi de
sursis.
B. avait été relaxée par le Tribunal de
Pau des fin? de la poursuite dirigée con
tre elle pour mise en vente de lait mouil
lé La Cour réformant, condamne la pré
venue à 6 jours de prison avec sursis et
200 francs d'amende.
— Le 11 août dernier, le Tribunal de
Bayonne infligeait 15 iours de prison et
600 francs d’amende, à la veuve Fiornech
cultivatrice à St-Martin-de-Seignanx,
nour tentative de spéculation illicite
dans la vente de la volaille ; la peine
d’emprisonnement est réduite à 8 jours.
— Egalement, pour tentative de spé-
euîation illicite sur la vente de la volail
le. le sieur Manuel Trécourt. cultivateur
à Bavcnne, a été condamné le 8 septem
bre dernier h 8 jours de prison et 500 fr.
d’amende La sentence- des premiers ju
ges est confirmée
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.3%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.3%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5253530n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5253530n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5253530n/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5253530n/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5253530n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5253530n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5253530n/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest