Titre : Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1919-01-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32834057k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 janvier 1919 05 janvier 1919
Description : 1919/01/05 (A23,N4)-1919/01/06. 1919/01/05 (A23,N4)-1919/01/06.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5253250c
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3195
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/03/2020
MMVMKJMMMWMCMI
V
«üiarr-TfloiatME année • h * 4
«*»►
«Jo'.rnai Républicain
s «P|IUif* tous 1 m lOIM'l
CSC ¥®t«
• Oirrsnch®
La HumS.-û lr Centima--
Des Pyrénées
Dliîwnohe-Und! 5-6 Janvier 19U
Rédaction et RdmtntcMon
11, Am di la PrtfMtura
PAU
ritégnamn : PATRIOTB-PAU
Téléphona : 048
ABONNEMENTS
Départements ^ert Limitrophes 1 an 18 fr. — 6 mois 10 fr — 3 mois S 50
Hors Département* 1 un 20 fr. — 0 mois 12 fr. — 3 mois 6 »
étranger 1 an 35 fr. — fl mois 18 fr. — 8 mois 19 >
LA SITUATION
VENTS
■MM. Félix boni*
A Pau, Mlle?
* Souix, Fs f &
|;.:.on), Haurn
| Larcin) remer
1? nersonnes qu>
■æ-sister aux ^ob-
kouix
Im retraita
Pau, 4 janvier.
— M. Wilson, qui a été reçu au Q uiri-
nal, hier, doit faire, cet après-midi, visite
bai Pape.
— M. Lloyd George réorganise son mi
nistère. Il n’y aura pas de nombreux
changements.
— Le Monténégro vient de procéder à
des élections dans le plus grand calme.
On ne dit pas si la question de la dy
nastie royale a été eu jeu.
— L\ situation s'aggrave entre Polo
nais et Allemands. Ceux-ci ne veulent
rien céder des territoires polonais qu’ils
détiennent.
— Le gouvernement espagnol étudie,
avec la commission nommée à cet effet,
la question de l’autonomie de la Cata
logne.
— L’Allemagne, après avoir travaillé
k faire naître chez les autres le bolcbe-
\ -'in. , se défend contre la propagande
que les boichevistqs Veylent faire chez
eilo.
!EB, 42
lu jour de l’an,
ftnîs•.a Jourllafi
te de luxe de
de Parfumerie j
Sri:
HT.‘.NT
■«rdue aux prix ! I
loguea les Mai-1*
ieubigaut, Fort-
.es promesses
i
de l'An nouveau
: -
Adulation : 3 fr.
I Ir
an rilioaté < Le
il. 10 k., 87 fr.
I p o .aux, 127 8r
1 bu;a Maries »,
L re gare contre
, fahrioant, »
I
I silioaté, postal
î:. ; 3 postaux,
il ! francs tranev
^nt.
[PIO-TINTO
LE (8688)
vierge douce
postal 10 lit.
68 fr. franco
1 M le MAL’KIM,
fil, ébéniste, rue
se» client* qu'il
se met è leur
(8 MJ!
[K, coiffeur, pré-
ktèle qu’il reoo-
re, 24, rue Castet-
|e, chevalière or.
Passage Bonado,
(-608
i* jeune* filleij
apprenties pos
as, coiffeur, ru;
(3680
ison tranquille,
se au Journal.
(807°;
ERRE recomman-
Jâide aux Veuve4
erge. S’adresse®
tie des Ecoles, 1
(soVe:
L'année qui vient de finir nous a donné
v victoire. Celle qui commence doit nous
r--r la paix et, aveu la paix, les
tm.yeuB de nous remettre d’aplomb, après
i'i .tru innées et demi d’un ébranlement
é ? les fondations ci- notre édifice natio-
i tremblent encore.
I, uvro des soldats s’achève. Elle dé-
p»*g en ni négation et en héroïsme tout
ce que l'iliktoire nous offre de plus beau,
î' udant cinquaute-et-un mois, 1er meil
leur* d’entre noua se sont sacrifiés tous
! jom .-i, à ; haque heure, à chaque mi
nute. Fondant cinquante-et-un mois, ie
sang do la France le plus pur, le plug pré
cieux, n’a pus Cessé do coûter sur le
harnp de bataille immense oh se jouait,
îuns un drame 3>ms précédent, l’avenir do
''Humanité.
Ah 1 ce sang de notre jeunesse française,
n noble sang si vif et si généreux, quels
-noirs nous avions placés sur lui !. , Bien
avant que ne Bounât le tocsin do 1014,
nous annoncions qu’il régénérerait le pays
Etait-ce un pressentiment 1... Peut être ;
pourtant nous ne songions alors qu’aux
luttes pacifique* des idées et des clootri-
nes, à la restauration intellectuelle et mo
rale de la patrie, et non pas aux atroces
mêlées de cette guerre. Nous ne savions
pas encore que, p<-ur nous rénover, il nous
faudrait cette semence : le aang des mar
tyrs î
Fendant cinquanto-et un mois, notre'
t-. •<’» s’en est imprégnée. Sans arrêt, tous
Fs jours et toute* les nuits, il s'est répan-
.astet-jgldu sur elle., les vivants prenant la place
(887î)l§t!f.ti morts et. s’offrant sans murmure ni ro-
' prêt pour continuer leur tâche et réaliser,
«m tombant à leur tour, le rêve rnagrufi-
< uc auquel ils «'étaient donnés. Il n’y a
pas de mots pour exprimer la vénération
comme celui-là, si absolu, si ardent, si
prolongé, doit inspirer à des cœurs bien
faits. Quand la victoire est venue, quand
1 ennemi défait a rompu le combat, nous
avons tressailli d’une allégresse prnfondo.
Mais aussi, sachant do quel prix notre dé
livrance était payée, nous avons eu peur
■ î*» notre joie. Et nous nous sommet dit,
ceux d'entre nous du moins qu’un bas
égoïsme n'aveugle pas Rur le sens moral
de cette épopée terrible, que nous n’au-
gie s'est réfugié® ions pus trop de tous les jours qui nous
plos, 0, rue BoimJrestent k vivre pour payer notre dette en
vers ceux qui nous ont sauvés.
|bonnes laveuse*® Î1 y a une grande parole de M. Clemen-
fe Franco-Amér?jeeau dont nous ne méditerons jamais as-
»de”
|s*-z l’impressionnante vérité. « Ils ont des
saoa.
P-
jfct meublé, 4 piè
*t moderne Adre
(8071|
blanc et roug
M. Anxion
<8
ihères publiqu
Plante, fort oh
et harnais.
dame, état neu
(8 "
Jeaane-fi’/
Flllmt
|de Peich-Gond
— Préparatif
Jimaires et au f
avec professée
Lés. — Chambr
t UAIIXAEDOD
, imprimeur.
droits sur nous », a-t-il dit, un jour, de
nus combattants... Oui, ils ont des droits
s ir nous, r.t d'abord celui de n’être point
oubliés, délaissés, livrés aux hasards et
lux angoisses d’une existence misérable.
La vie du soldat qui s’est battu pour nous
|affranchir ou, s’il est tombé, celle de sa
femme, de ses enfants, de ses vieux po
ints, c’est quelque chose de saint et de
sacré à quoi 2a France doit honneur et
protection. Mais quand nous aurons assu
ré ce droit personnel de nos défenseurs,
tout ne sera pas dit II 3 ont sur nous, en
|ffet, un droit plus général et qui se con-
snd aveo celui de la Patrie elle-même.
Artisans de la victoire, ils ont le droit
l'exiger que celle-ci ne soit pas l’éphémè
re rayon d’une éclaircie entre deux ora-
I**. mais une réalité substantielle et du
rable qui donne tout son fruit. Ce qu’ils
reulent, ce pour quoi, pendant quatre an
nées et demie, ils ont souffert et il* sont
bfiorts, c'est une paix solide, une paix ré
paratrice, assurés de l’avenir, prospère et
féconde. Et c’est aussi une France rajeu
nie, dont les énergies réveillées ne retom
beront plus en sommeil, une France forte
de sa gloire et de son prestige militaires,
forte de même de l’intelligence politique
de seB hommes d’Etat et de 1 activité ci
vique de tous ses enfants.
L'année dont l’aurore vient de se lever,
va fixer notro destin. Elle sera l’année de
la paix. De quelle paix? Bonne ou mau
vaise 1 établie pour une longue série de
générations par de robustes cerveaux,
clairvoyants et réalistes, ou fondée sur
cette illusion redoutable dont nous avons
déjà si souvent et si cruellement souffert,
et qui consiste à s’imaginer qu’il suffit de
« dire le droit » pour courber aussitôt de
vant lui l’esprit de violence et d’iniquité 1
Les plénipotentiaires des gouvernements
victorieux vont se trouver en présence
d’un monde en fusion, que retireront-ils
de cette fournaise 1 comment éq iilibre-
ront-ils les forces anciennes et nouvelles
qui s’y débattent 1... ns sont comptables
du sang versé. Ce sang ne sera lo ferment
d’une humanité meilleure que dans la me
sure où ils auront à la fois assoZ de saga
cité pour discerner la valeur et les chan
ces d’avenir des aspirations encore confu
ses auxquelles la guerre a donné l’essor,
-t assez de mémoire pour profiter des ex
périences d’un nassé dont j’aime à penser
nu’ils ont médité la leçon. Souhaitons-leur
d’être égaux à la tâche si haute et si gra
ve qu’ils ont assumée. Et puis, souhai
tons nous h nous-mêmes, une fois cette
tâche accomplie, d’en multiplier le nien-
fait en remplissant intelligemment la
nôtre. .
Car dès le lendemain do la paix, et
peut-être même avant qu’ello no soit si
gnée, le devoir civique nous occupera
pour ainsi dire sans répit. C’est tout no
ire organisme intérieur qu’il va falloir re
adapter au développement do la vie natio
nale. Au cours de cette année 191», la
France va renouveler tous ses corps élus}
en janvier 1920, c’est lo chef do l'Etat lm-
luêruo qu’il s’agira do désigner. Voilà
doue une longue et profonde agitation po
litique en perspective. On peut regrette!,
à. certains égards, que la reprise des affai
re» et l’œuvre essentielle do notre réorga
nsation économique su compliquent ainsi
do i inévitable tumulte des compétition»
électorales. Il faut bien cependant on pas
ser par là. Et puisque cotte nécessité a im
pose, il faut la faire tourner au bien du
navs. Dès à présent, n'hésitons pas à dé
clarer qu’après la rude et sanglante
épreuve d’où nous venons de sortir, os
iutioH médiocres et souvent misérables
des jours anciens seraient indignes d une
Franco victorieuse. Il faut voir plus haut
et plus large. Il faut aborder résolument
les grandis problèmes, donner à notre dé
mocratie les institutions quelle n a pas
encore et que jamais elle n’aura, m sa
constitution actuelle n’est pas réformée,
si son gouvernement n’c.t pas renforcé, s
«es assemblées politiques, qui devraient
représenter toute» les forces intel actuel
les, morales, économiques et profession
nelle» de lo Patrie, continuent d être 1 ex
clusive représentation d’un parti et d une
clientèle dont la solidarité d intérêts et
d’appéüta aboutira toujours, quoi qu on
fasse, à une République do camaraoes...
Une bonne paix entourée de fortes ga
ranties politiques et militaires, une paix
de justice et do réparation», uno paix po
sitive et, si j’ose parler, sonnante et tré
buchante ; après cela, de bonnes élec
tion», sincères, loyales, auxquelles s inté
resseront toutes les élites du pays et non
plus seulement une caste de politiciens,
des élections intelligentes et rénovatrices,
où les soldats do la grande guerre pour
ront reconnaître la noble Franco qu ils
ont défendue, voilà ce que doit nous don-^
ner l’année nouvelle.
J’ai confiance qu’elle nous le donnera et
qu’ainsi elle sera vraiment ce que nouB la
voulons : la fille de la victoire
E. D. L.
de MAUD’HUY et FOCH
Ver» 1876, au collège de la Providence,
à Amiens, grandissait un robuste garçon,
brun, frisé, brillant élève, aussi fort en
escrime et en gymnastique qu’en discours
latin. Les tout petitB le regardaient aveo
une certaine déférence. Les mieux ren
seignés disaient aux autre» : « O’eit
Louis de Maud'buy. Il veut être officier,
comme son père. Il est de Metz. >
Oette année-là, ou une autre appro
chante, un jour de la distribution des
prix, que présidait un général, devant
une assistance impressionnante, lo Père
préfet (dans les collèges de Jésuites il y
a un Père préfet et un Père ministre)
proclama la liste des lauréats :
« Prix d'honneur, offert par les an
ciens élèves: Louis de Maud’huy, de
Metz... >
Ce fut un tonnerre d’applaudissements
dans la salle. Louis de Maud’huy, d’un
S as délibéré, s’en alla chercher une pile
e grands livres rouges, dorés sur tran
ches, se fit couronner par le général, prit
place sur l’estrade et dut en descendre à
plusieurs reprises pour se voir décerner
nombre d’autres couronnes et bouquins.
Les camarades de Louis de MaucFhuy
racontaient au collège que, pour s’endur
cir en vue de la vie militaire, le jeune
oandidai è Saint-Oyr renonçait à tout o*
LES ANNONCES SONT REÇUES
A l’Agence HAVAS. 8. Place de la BOURSE. PARIS
•I S tel Succursales de BORDEAUX — NANTES — LYON — MARSEILLE
à PAU, aux Bureaux du Journal.
L’Administration décline toute respensablllté en ce qui eonoerre les Annoncée ot la Revue Flnanolèrs
P U B L I C I T ■
Annonces judiciaires M9 la ligne
Réclames 0,66 —
Faits divers 1,00 b
Chronique locale 146 —
Les insertions ne sont admises que sous réserves
qui pouvait adoucir les rigueurs de la
température, répudiait les pardessus
d’hiver, remplaçait, la nuit, ses couver
tures par un simple, drap lorsque les car
reaux étaient constellés de givre, et se
condamnait à un régime d’ascète, afin
de pouvoir prêcher d’exemple, plus tard,
aux soldats auxquels les exigences de la
vie en campagne l’obligeraient de deman
der de durs sacrifices.
Dans sa petite enfance,_ he général de
Maud’huy a dû être aussi élève du col
lège Saint-Clément de Metz, comme Foch,
au sujet de qui Joseph Lardeur, condis
ciple du futur généralissime, raconte,
dans un do ses ouvrages, une curieuso
anecdote :
La scène se passait au collège Saint-
Clément, à la fin de 1870. Des soldats
allemands y étaient logés. L’un d’eux, un
jour, brutalisa un des surveillants en
pleine récréation. Un élève nerveux et
vigoureux, un des « grands », qui pou
vait bien avoir seize ans, bondit sur le
Prussien, lui appliqua les règles do la
sixième leçon de boxe, qu’il avait suivie
avec application, et le contraignit à une
retraite précipitée, sous les clameurs des
camarades. Ce fut la première victoire
de Foch sur les Boches.
Et maintenant, voici le serment du gé
néral de Maud’nuy ;
En 1894, alors qu’il commandait un bo-
taiilon de chasseurs à pied, de Maud’huy,
qui ne vivait que pour la rev&noho, se
reprochait les heures de distraction eoirq
me »i elles étaient volées à l’unique souci
de la victoire future. Un jour, il se jura
de no plus aller jamais au théâtre tant
qu’il no serait pas entré dans le théâtre
do sa ville natale, à Metz, précédé de
deux clairons. Mais, l’autre jour, une
troupe vint donner un représentation au
théâtre do Metz. Le gouverneur entra,
précédé de deux clairons. « Et mainte
nant, dit-il, je suis relevé de mon ser
ment ».
La frontière de l'Est
Lo curlonn qui suit lo llhln, on voyage, ou
simplement sur une carte do géographie,
pont faire la remarque, que la plupart des
villes qui Jalonnent lo cours du fleuve ont
ôté édifiées sur la rive occidentale. Exem
ple : Strasbourg, Mayence, Coblentz, Bonn.
Cologne. Sur le bord opposé, on ne volt, ê
l’exception do Dusseldorf, que dea agglomé
rations de moindre Importance.
Quelle est la rat&on du cette préférence 1
La configuration, qui est sensiblement uni
forme aux deux orientations, ne la justifie
pas. Et même, 11 semblerait que la rivo
orientale eût dô exercer plus d’attrait, à
cause de» affluent* qui, ft droite, sont plua
nombreux et plus conséquents, la Moselle,
fi gauche, étant la seule rivière importante
qui se Jette dans le Iihln
Ce n’est pas davantage le hasard qui a
prêstdé à cotre répartition dos habitants.
Pour avoir l’explication du goût qu! û di
rlgé las populations, 11 faut, remonter à ta
conquête romaine. Les légions Installèrent
leurs camps du côté do la Gaule et plue utâ
ces camps sont devenus des ville*.
Strasbourg est l’ancienne Argentine, ou,
Argjmtoratum ; Mayence (Moguntlacum) fut
fondée par Dru sus, en l’an 13 avant J.-C. ;
Coblentz, contemporaine de Mayence, s'ap
pelait Confluentia ou Confluentes, elle tirait
sun nom de sa position au confluent de la
Moselle et du Rhin i Bonn (Bonnu ad Rho-
num) fut un des premiers chfttoaux-forts
construits par Druon* ; Cologne, d’abord
Civltas Ubterum, devint bientôt Colonie
Agripplna, en commémoration de la femme
de Claude qui y était née.
Durant que ces villes s’élevaient et se dé
veloppaient rapidement, l'autre rive, long
temps, restait déserte, la civilisation en étant
exclue. Les Romains ne traversaient le
fleuve que pour en éloigner les hordes sau
vages guidée* pr»r leurs instincts (le pillage.
Les hordes sauvages égalent constituées par
les peuplndes de la Germanie. On les recon
naît encore, après tant de siècles, et il n’y
a rien à reprendre à la définition dont les
Cingla la plume de Jules César.
Les conquérants se désintéressaient d’un
paya qui fut laissé à sa barbarie ; leur génie
de colonisation no voulut pas dépasser la
barrière que la Nature avait dessinée sou* la
forme d'un fleuve majestueux.
Ils ont ainsi marqué la .séparation Inexo
rable entre deux racés, réfractaires définiti
vement, à toute fusion et c'est encore une
preuve que les lois de la nature et les en
seignement* du l’histuire s'accordent à relé
guer les Germain* au-delà du Rhin. En dépit
dos traités et des conventions, Il demeure la
frontière naturelle qui finira par recouvrer
sa destination.
G. C.....
En Alsace - Lorraine
LE CARDINAL AMETTE
Et le clefflé d’Alsace
Paris, 3 janvier.
La « Semaine Religieuse » de Paris pu
blie, daus son numéro du 4 janvier, uno
adresse du clergé d’Alsace au cardinal-
archevêque de Paris, dons laquello le*
chanoines Adoiff ot Qass, au nom de tous
les prêtres alsaciens, disent leur joie de
rentrer daus les rangs de la grande fa
mille sacerdotale do France.
Lo cardinal Arnette a répondu par la
lettre suivante:
c Messieurs,
» J’ai été profondément touché de*
sentiments que vous avez voulu exprimer
au clergé de Franoo au nom du clergé
d’Alsace, dans la belle adresse que m’ont
apportée vos délégués.
» Gomme vous l’avez rappelé, depuis
que vous étiez séparés de nous, nous
avons souffert et nous avons lutté ; mai*
notre Eglise de Fraaoe a pris dans la
lutte et la souffrance un renouveau d’é
nergie et de vitalité.
» Nous en avons la oonfianoe, les épreu
ves que nous avons oonnues vous seront
épargnées. La Franoo ee fera un devoir
de justice et d’honneür de tenir les pro
messes que vous ont faites solennelle
ment en sou nom ses plus hautes auto
rités siviles et militaire*. Vos libertés,
vos consciences, vos traditions, vos
croyances seront respectées.
» Unis dans un même amour et un
même dévouement pour l’Eglise et pour
la France, étrangers aux luttes politiques
et à toute ambition humaine, n’aspirant
qu’à servir nos frères et à les conduire
au Ciel, en les rendant dès ce monde
meilleurs et plus heureux, pussions-nous,
Dieu aidant, travailler de concert, avec
succès, au salut éternel des âmes et à
la prospérité véritable de notre chère et
glorieuse patrie.
» Agréez, Messieurs, l’assurance de mes
sentiments religieusement et fraternelle
ment dévoués,
» Léon-Adolphe, cardinal. Amette,
» archevêque de Paris. »
MONSIEUR WEILL
De la « Libre Parole » :
« Dans son discours à la Chambre,
samedi, M. Marcel Cachin invoquait^ con
tre la thèse de l’annexion du Dassin de
la Sarre, l’autorité de M. Weill, ancien
député ae Metz au Reichstag, et qui est
devenu capitaine dans l’armée française.
» M. Cachin nous met ainsi dans la
nécessité de dire que si, comme officier,
M. Weill a droit a notre considération,
nous ne saurions lui en accorder aucune
comme Alu de Metz. M. Cachin nous
oblige à rappeler que M. Weill a été élu
par tes immigrés allemands — qui sont
encore, hélas ! en majorité à Metz — oon-
tro un candidat nettement soutenu par
l’éiément français, M. Lesogne, maire
d’Arn-sur-Mosoile. Il nous faudrait aussi
rappeler certaines déclarations de M.
Weill au Reichstag ot le rôlo qu’il a joué,
è Berlin, commo correspondant do jour
naux internationalistes do Fronce et de
ique.
lois notre vif désir est de no pas
avoir à prolonger ce débat pénible. Nous
mettons simplément M. Georges Weill
au défi de se présenter à Metz aux pro
chaines élections législatives — quoi qu’il
ait ou l’hounour do porter l’uaiformo
fronçais. »
— . » —
L’Argent Boche
L’AFFAIRE DU CAPITAINE LADOUX
La peine encourue
Le capitaine Ladoux est Inculpé, en
vertu de l’article 173 du Code pénal, ain
si conçu :
« Tout juge, fonctionnaire ou officier
public qui aura détruit, supprimé, sous
trait ou détourné les actos et titres dont
il était dépositaire en cette qualité ou
qui lui auraient été remis ou communi
qués, à raison de sus fonctions, sera puni
uLa carrière de l’inculpé
rie» Ladoux, qui possède une
.ne .oi'tune, est âgé de ciuquante et,
m m. officier do carrière sortant de 8t-
vt, il avait, deux ans avant la guerre,
i.-.i lié l'année pour devenir secrétaire gé
néral d un journal financier. Homme d’af-
fnirea, ayant des ambitions politiques, il
avait connu M. Charles Humbert. Il avait,
eu, on 1916, Pierre Lenoir sous ses ordres.
Il l’utilisa comme chauffeur de son auto
mobile.
C’est en raison du contrat passé entre
M. Charles Humbert et llolo, lo 98 décem
bre lit 15, que lo capitaine Ladoux se vit
inculpé, le 19 mars dernier, de complicité
do commerce avec l’ennemi.
NOUVELLE AFFAIRE MAUNOURY
Paris, 3 janvier.
Vendredi matin, lo lieutenant Jousselin
a convoqué à son cabinet M. Maunoury.
l’ancien directeur du cabinet du préfet
de police, déjà inculpé de complicité de
oomtneroa aveo l'ennemi dans l’affairo
Humbert.
Le rapporteur a avisé M. Maunoury
qu’il relevait contre lui l’inculpation do
détournement, en raison de sa qualité
de directeur de cabinet tju préfet ae po
lice.
C’est M, Maunoury qui a délivré à
Lenoir et à Desouohes le* passeports qui
leur permiront d’effectuer plusieurs voya^
ges en Suisse.
Lo fait qu’on lui reproche n'a rien de
commun avec l’affaire Ladoux.
LA BANDE TOQUE-THOMAS
Paris, 3 janvier.
Poursuivant son enquête sur les trat-
tres-eBpions tîo Laon, le capitaine Solan-
çou a ‘ait écrouor à la Santé doux nou
veaux Inculpés arrêtés à Laon : te bou
langer Bacq, 30 ans, et le chemineau
Romain, 29 ans, qui sont inculpés d’in
telligence ot commerce avec l’ennemi et
oomplicité. Il y a dono actuellement dans
cette affaire neuf inculpés, dont six : le
policier allemand Emilo Thomas ; sa
complice, Gabrielle Verlon ; Angèle BTerp-
sou, dite Paulet ; Mme Toqué ; Bacq et
Romain, sont actuellement détenus à Pa
ris. Les trois autres : Georges Toqué, le
photographe Pierre Marquet et sa com
pagne Odette Lepére, vont y être rame
nés incessamment.
EN ORIENT
LE CONGRES DE LA STRIE
Demain, dimanche, sera olôturé, à Mar
seille, lo Congrès fronçai* d* la Byrio.
Lob intérêt» matériels et moraux de la
France en ce pays sont des plua impor
tants.
Ce sont les capitaux fronçais qui ont
créé le réseau do chemins do fer et de
tramways do près de 800 kilomètres (795)
qui existe don* oette contrée. Ce sont
le* capitaux fronçais qui ont établi le
port, les eaux et le gaz de Beyrouth, de
très nombreuse* filatures de soie dans le
Liban. Nos écoles, nos hôpitaux, Inos
églises, la Faculté orientale ae Beyrouth,
nos orphelinats agricoles, représentent
une valeur immobilière considérable, eto.
Quant à no* intérêts moraux, ils se
traduisent d’abord par oe fait qu’on pou
vait estimer avant la guerre à 40.000 le
nombre de Syro-Palestiniens apprenant
le français dons les écoles tenues par nos
religieux ou nos religieuses.
Les élèves de la Fooulté d* médecine
installée par les P.P. Jésuites à Bey
routh répandaient nos méthodes, aux plus
grands bénéfice* de leurs compatriotes.
C’est le bilan détaillé de ce passé et
de ce présent, et le programme ae notre
avenir possible en Syrie (où les popula
tions sont unanimes à demander notre
tutelle) qui ont été exposés au Congrès
français de la Syrie, convoqué par la
Chambre de commerce de Marseille.
Demain à la clôture, M. Herriot, séna
teur, ancien ministre, maire de Lvon ; M.
Adrien Artaud, président de la Chambre
de commerce, et M. Ghekri Ganem, le
grand poète syrien, président du Comité
central syrien de Paris, prendront la pa
role.
LES FRANÇAIS A CETTIGNE
Cettigné, 25 décembre.
Le commandant des troupes françaises
est entré à Cettigné, le 22 décembre, sa
lué avec enthousiasme par la population.
Dans le pays règne l’ordre le plus par
fait. Jamais pays n’a été plus tranquille.
Aucun acte ae violence n’a été commis
après le départ des Autrichiens.
Les élections ont eu lieu dans tout le
pays. Jamais depuis un demi-siècle, le
pays n’a pu s’exprimer aussi librement.
Les troupes yougo-slaves étaient alors
au nombre do 800.
Chaque district a élu deux députés au
lieu d’un, commo en temps normal.
L’assemblée nationale a élu un direc
toire de oinq membres chargés de gérer
les affaires du pays jusqu’à ee que l’union
soit accomplie.
Dans le airçctolre sont représentées les
deux fractions du parti national. On pro
cédera à l’organisation du pays ; elle sera
accomplie sous peu.
Le pays a souffert terriblement. L’aide
on vivres, vêtements, médicament* ot mé
decins est très urgente.
LES MASSACRES D’ARMENIE
Evasion de trois des bourreaux
Paris, 3 janvier.
On mande de Constantinople nue le ca
pitaine d’artillerie tchcrkesse Chakir an
cien commandant des irréguliers dans le
vilayot d’Angora, arrêté pour la part qu’il
* prise aux massacres d’Arménie et con
duit sous escorte à Constantinople, a
réussi à s’évader.
Arif bey et Raohid bey, anciens vaîis
d’Angora,’ sous le régime jeune-turc, ar
rêtés tous deux sous la même accusation,
ont également réussi à s’évader.
Des mandats d’arrêt ont été lancés con
tre les fonctionnaires qui ont favorisé la
fuite des trois accusés.
Chez nos Alliés
APRES LES ELECTIONS ANGLAISES
Londres, 3 janvier.
La composition du nouveau Oabinet
sera annoncée dès qu’elle aura été ap
prouvée par lo roi.
Solon le « Daily Telegraph », ce re
maniement comporte moins de change
ments qu'on ne l'a généralement pensé.
On ne s’attend pas à ce que M. Bal-
four conserve lo portefeuille dos affaires
étrangères après fa conclusion do la paix.
Lord Ourzon pourrait alors lui succéder.
Le Labour-Party
Londres, 3 janvier.
Lo Labour Party ost réellement décidé
à revendiquer la position d’opposition
officielle à la Chambre des Communes.
M. WILSON A ROME
Rome, 3 janvier.
Le temps ost clair. Un soleil superbe
illumine la ville.
Pendant le parcours de la gare au Qui-
rinal, lo président et Mme Wilson ont
été couverts de fleurs. Lo roi et le pré
sident étaient montés dans la même voi
ture j la reine et Mme Wilson, dans une
seconde voiture.
Le public a pu remarquer la grande
cordialité régnant dans 1a conversation
entre le roi et le président,
A midi ot demi, un déjeuner a été of
fert k la villa Savoia, résidence habituelle
des souverains italiens, on l’honneur du
président Wilson.
A 3 heures du soir, lo président a rendu
visite à la reine-mère.
LA CONFERENCE DE LA PAIX
Paris, 8 janvier.
A part les quatre grandes puissances
(Etats-Unis, Frauoe, Grande-Bretagne et
Italie), qui siégeront en tout temps, les
différents pays y seront invités lorsque
seront traités les problèmes où leurs In
térêts sont on jeu.
Cependant, uns place à part sera faite
à la Belgique et à la Serbie qui ont
mené la guerre à nos côtés du premier
au dernier jour.
Pour les autre*, il y aura lieu de dis
tinguer entre les puissances oui ont ef
fectivement fait la guerre à l’Allemagne,
sans entrer en lutte, et celle* qui se sont
contentée* de rompre les relations diplo
matiques.
Bien que lo traité d’alltanoe entre la
Roumanie et les grandes puissances ait
été annulé par le traité do Bucarest, il
semble qu’elle doive être oonsidérée com-
Do» délégués russes pourroi
tendus h titre de consultation
CHEZ EUX
LE PILLAQE A BERLIN
Berne, 8 janvier.
On aura une idée de la violence des lut
tes qui se sont déroulées à Berlin le S4
décembre par oette description du palais
impérial que donne le « Berliner Toge-
blatt » :
h L’aspect du palais est lamentable ; il
n’y reste plus un carreau ot la oour est
bondée de débris et de décombres. Les
magnifiques portes en fer forgé, les su
perbes stalles en bois ne sont plus que des
démolitions informes ; les oorridors sont
encombrés de statues et de socles brisés.
« A l’intérieur, les grenades h main ont
tout saccagé. Les ouvres d’art les plus
précieuses sont en tas méconnaissables.
« En somme, tout est anéanti en dedans
et au dehors de ce qui faisait l’orgueil de
Berlin. »
Un communiqué du ministre des finan
ces fait connaître, d’autre. part, que le
pillage a sévi dans le palais et daDs les
immeubles environnants. Des millions de
marks, de valeurs et d’objets d’art ont
disparu. Quelques œuvres d r art particuliè
rement précieuses ont pu être mises en
sûreté, mais la majeure partie des collec
tion* et ornements du palais a été volée
ou détruite.
L’ALLEMAGNE ET LA POLOGNE
Baie, 3 janvier.
Les voies de communications entre la
Prusse occidentale et la Pologne ont été
barrées sur l’ordre des Polonais qui con
centreraient des forces toujours plus con
sidérables à la frontière prussienne.
D’autre part, on annonce que plusieurs
corps d’armée allemands se concentrent
vers la province de Posen et que les so
cialistes allemands de gouvernement sont
décidés à opposer la force armée à tout*
tentative de désannexion des territoires
polonais.
Paderewskl à Varsovie
Londres, 3 janvier.
On télégraphie de Varsovie que Pade-
rewski, le grand pianiste, qui s’est révélé
grand orateur patriote et qui est allé plai
der en Amérique la cause polonaise est
arrivé dan» la capitale do la Pologne.
Toute la population affluait dan» les
rues pour lui souhaiter la bienvenue, tou
tes les fenêtres étaient illuminées.
LES OFFICIERS ALLEMANDS
dans l’armée bolcbeviite
Stockholm, 3 janvier.
L’invraisemblable nouvelle que Luden-
dorff serait entré au service des bolche
vik tes russes est démentie. Néanmoins,
on constate dans les rangs de l’armée
rouge la présence d’un certain nombre
d’officiers allemands. De* voyageurs ar
rivant do Russie affirment que de nom
breux Allemands sont également pré
sents à l’Institut 8molny. excitant en
core davantage les boleheviste* eontre le*
Alliés.
Informations Diverses
LE RAPATRIEMENT
PAR LE DANEMARK
Copenhague, 3 janvier.
L'escadre française qui a pour tâche de
surveiller leB transports des prisonniers
de guerre est arrivé* à Copenhague, d’eù
elle repartira demain. Le contre-torpilleur
» Téméraire » et le» torpilleurs « Car
quois », « Oriflamme «, « Obusier » sont
entrés dans le port pendant que le eroi-
seur « Montcalm » mouillait dans la rade
extérieure. Une chaleureuse bienvenue
fut faite aux navires ut un contact cordial
s’établit vite entre le public et les équi
pages.
Cinquante officiers français sont arrivés
hier d’Allemagne par chemin de fer via
Vamdrup. Un même nombre d’officiers
arrivera les jours suivants.
A DIX KILOMETRES DE HAUTEUR
Londres, 8 janvier.
Le record de l’altitude pour avions •
été battu, jeudi, par l’aviateur militaire
capitaine Lang, avec le lieutenant Blo-
wob oomme passager, qui a atteint 80.600
pieds, soit plus de 10 kilomètres, à bord
d'un biplan-biplace, muni d’un moteur
britannique.
A cette altitude, le moteur oessa de
fonctionner par suite du manque d'es
sence. L’observateur s’évanouit, et lors
que l’avion atterrit, il dut être conduit
à l’hôpital, les mains et les orteil* gelé».
Lo pilote souffre de goluro aux doigts
et 4 la figure.
LE SAUVETAGE DE» PASSAGER»
DU « NORTHERN.PACIFIC »
New-York, 8 janvier.
Après des efforts infructueux pour ren
flouer le « Northern-Pacifio », on a com
mencé. hier après-midi, le sauvetage des
passagers qui ont été transférés, les uns
sur d<* bâtiments qui se trouvaient à
proximité, les autres conduits au rivage,
à bord de canots.
ACCIDENT DE CHEMIN DE FER
Limoges. 4 janvier.
Hier matin, un train parti de Limoge»
et se dirigeant sur Brivo a déraillé près
de la gare de Pierre-Buffière».
Un train de marchandises, venant de
Brive, a heurté le premier train.
Les dégâts matériels sent considérables.
Il y a trois morts, un militaire, le mécani
cien et. le chauffeur du seoond train.
UN GARDE-FRONTIERE
D’UN NOUVEAU GENRE
Bruxelles, 8 janvier.
La police militaire américaine vient
d’arrêter près d’Arlon un Allemand dégui
sé en soldat américain qui, tantôt en ter
ritoire luxembourgeois, tantôt en ter-
—UW1VUV WA WW*
ritoiro belge, dévalisait le* personna*
qui franchissaient la frontière. O* pil
lard s’en crenait BDécialement A osez
qui transportaient des dendées et. après
les avoir dévalisés de leurs paquets, leur
infligeait une amende de 60 marks dont U
exigeait le paiement séance tenante.
L’AUTONOMIE DE LA CATALOGNE
Madrid, 8 janvier.
La commission extraparlementaire nom
mée pour étudier la question de l'auto
nomie catalane, l'est réunie. Sur les 88
membres désignés par le gouvernement,
14 seulement ont prie séanoe, le* autre*
ont refusé de siéger.
Une note officieuse annonce que MM.
Maure, Sanohez", Tooa, Rodrigonez et
Aloala Zamora sont nommés rapporteur*
du projet de loi que le Oabinet soumet
tra aux Cortès.
Le oomte Romanones eroit que M com
mission d’autonomie achèvera sel travaux
avant une huitaine.
M. Romanones a déclaré que le* Cham
bres pourront se réunir le 80 janvier, afin
de discuter le projet d’autonomie et
moncer l’examen du budget.
V
«üiarr-TfloiatME année • h * 4
«*»►
«Jo'.rnai Républicain
s «P|IUif* tous 1 m lOIM'l
CSC ¥®t«
• Oirrsnch®
La HumS.-û lr Centima--
Des Pyrénées
Dliîwnohe-Und! 5-6 Janvier 19U
Rédaction et RdmtntcMon
11, Am di la PrtfMtura
PAU
ritégnamn : PATRIOTB-PAU
Téléphona : 048
ABONNEMENTS
Départements ^ert Limitrophes 1 an 18 fr. — 6 mois 10 fr — 3 mois S 50
Hors Département* 1 un 20 fr. — 0 mois 12 fr. — 3 mois 6 »
étranger 1 an 35 fr. — fl mois 18 fr. — 8 mois 19 >
LA SITUATION
VENTS
■MM. Félix boni*
A Pau, Mlle?
* Souix, Fs f &
|;.:.on), Haurn
| Larcin) remer
1? nersonnes qu>
■æ-sister aux ^ob-
kouix
Im retraita
Pau, 4 janvier.
— M. Wilson, qui a été reçu au Q uiri-
nal, hier, doit faire, cet après-midi, visite
bai Pape.
— M. Lloyd George réorganise son mi
nistère. Il n’y aura pas de nombreux
changements.
— Le Monténégro vient de procéder à
des élections dans le plus grand calme.
On ne dit pas si la question de la dy
nastie royale a été eu jeu.
— L\ situation s'aggrave entre Polo
nais et Allemands. Ceux-ci ne veulent
rien céder des territoires polonais qu’ils
détiennent.
— Le gouvernement espagnol étudie,
avec la commission nommée à cet effet,
la question de l’autonomie de la Cata
logne.
— L’Allemagne, après avoir travaillé
k faire naître chez les autres le bolcbe-
\ -'in. , se défend contre la propagande
que les boichevistqs Veylent faire chez
eilo.
!EB, 42
lu jour de l’an,
ftnîs•.a Jourllafi
te de luxe de
de Parfumerie j
Sri:
HT.‘.NT
■«rdue aux prix ! I
loguea les Mai-1*
ieubigaut, Fort-
.es promesses
i
de l'An nouveau
: -
Adulation : 3 fr.
I Ir
an rilioaté < Le
il. 10 k., 87 fr.
I p o .aux, 127 8r
1 bu;a Maries »,
L re gare contre
, fahrioant, »
I
I silioaté, postal
î:. ; 3 postaux,
il ! francs tranev
^nt.
[PIO-TINTO
LE (8688)
vierge douce
postal 10 lit.
68 fr. franco
1 M le MAL’KIM,
fil, ébéniste, rue
se» client* qu'il
se met è leur
(8 MJ!
[K, coiffeur, pré-
ktèle qu’il reoo-
re, 24, rue Castet-
|e, chevalière or.
Passage Bonado,
(-608
i* jeune* filleij
apprenties pos
as, coiffeur, ru;
(3680
ison tranquille,
se au Journal.
(807°;
ERRE recomman-
Jâide aux Veuve4
erge. S’adresse®
tie des Ecoles, 1
(soVe:
L'année qui vient de finir nous a donné
v victoire. Celle qui commence doit nous
r--r la paix et, aveu la paix, les
tm.yeuB de nous remettre d’aplomb, après
i'i .tru innées et demi d’un ébranlement
é ? les fondations ci- notre édifice natio-
i tremblent encore.
I, uvro des soldats s’achève. Elle dé-
p»*g en ni négation et en héroïsme tout
ce que l'iliktoire nous offre de plus beau,
î' udant cinquaute-et-un mois, 1er meil
leur* d’entre noua se sont sacrifiés tous
! jom .-i, à ; haque heure, à chaque mi
nute. Fondant cinquante-et-un mois, ie
sang do la France le plus pur, le plug pré
cieux, n’a pus Cessé do coûter sur le
harnp de bataille immense oh se jouait,
îuns un drame 3>ms précédent, l’avenir do
''Humanité.
Ah 1 ce sang de notre jeunesse française,
n noble sang si vif et si généreux, quels
-noirs nous avions placés sur lui !. , Bien
avant que ne Bounât le tocsin do 1014,
nous annoncions qu’il régénérerait le pays
Etait-ce un pressentiment 1... Peut être ;
pourtant nous ne songions alors qu’aux
luttes pacifique* des idées et des clootri-
nes, à la restauration intellectuelle et mo
rale de la patrie, et non pas aux atroces
mêlées de cette guerre. Nous ne savions
pas encore que, p<-ur nous rénover, il nous
faudrait cette semence : le aang des mar
tyrs î
Fendant cinquanto-et un mois, notre'
t-. •<’» s’en est imprégnée. Sans arrêt, tous
Fs jours et toute* les nuits, il s'est répan-
.astet-jgldu sur elle., les vivants prenant la place
(887î)l§t!f.ti morts et. s’offrant sans murmure ni ro-
' prêt pour continuer leur tâche et réaliser,
«m tombant à leur tour, le rêve rnagrufi-
< uc auquel ils «'étaient donnés. Il n’y a
pas de mots pour exprimer la vénération
comme celui-là, si absolu, si ardent, si
prolongé, doit inspirer à des cœurs bien
faits. Quand la victoire est venue, quand
1 ennemi défait a rompu le combat, nous
avons tressailli d’une allégresse prnfondo.
Mais aussi, sachant do quel prix notre dé
livrance était payée, nous avons eu peur
■ î*» notre joie. Et nous nous sommet dit,
ceux d'entre nous du moins qu’un bas
égoïsme n'aveugle pas Rur le sens moral
de cette épopée terrible, que nous n’au-
gie s'est réfugié® ions pus trop de tous les jours qui nous
plos, 0, rue BoimJrestent k vivre pour payer notre dette en
vers ceux qui nous ont sauvés.
|bonnes laveuse*® Î1 y a une grande parole de M. Clemen-
fe Franco-Amér?jeeau dont nous ne méditerons jamais as-
»de”
|s*-z l’impressionnante vérité. « Ils ont des
saoa.
P-
jfct meublé, 4 piè
*t moderne Adre
(8071|
blanc et roug
M. Anxion
<8
ihères publiqu
Plante, fort oh
et harnais.
dame, état neu
(8 "
Jeaane-fi’/
Flllmt
|de Peich-Gond
— Préparatif
Jimaires et au f
avec professée
Lés. — Chambr
t UAIIXAEDOD
, imprimeur.
droits sur nous », a-t-il dit, un jour, de
nus combattants... Oui, ils ont des droits
s ir nous, r.t d'abord celui de n’être point
oubliés, délaissés, livrés aux hasards et
lux angoisses d’une existence misérable.
La vie du soldat qui s’est battu pour nous
|affranchir ou, s’il est tombé, celle de sa
femme, de ses enfants, de ses vieux po
ints, c’est quelque chose de saint et de
sacré à quoi 2a France doit honneur et
protection. Mais quand nous aurons assu
ré ce droit personnel de nos défenseurs,
tout ne sera pas dit II 3 ont sur nous, en
|ffet, un droit plus général et qui se con-
snd aveo celui de la Patrie elle-même.
Artisans de la victoire, ils ont le droit
l'exiger que celle-ci ne soit pas l’éphémè
re rayon d’une éclaircie entre deux ora-
I**. mais une réalité substantielle et du
rable qui donne tout son fruit. Ce qu’ils
reulent, ce pour quoi, pendant quatre an
nées et demie, ils ont souffert et il* sont
bfiorts, c'est une paix solide, une paix ré
paratrice, assurés de l’avenir, prospère et
féconde. Et c’est aussi une France rajeu
nie, dont les énergies réveillées ne retom
beront plus en sommeil, une France forte
de sa gloire et de son prestige militaires,
forte de même de l’intelligence politique
de seB hommes d’Etat et de 1 activité ci
vique de tous ses enfants.
L'année dont l’aurore vient de se lever,
va fixer notro destin. Elle sera l’année de
la paix. De quelle paix? Bonne ou mau
vaise 1 établie pour une longue série de
générations par de robustes cerveaux,
clairvoyants et réalistes, ou fondée sur
cette illusion redoutable dont nous avons
déjà si souvent et si cruellement souffert,
et qui consiste à s’imaginer qu’il suffit de
« dire le droit » pour courber aussitôt de
vant lui l’esprit de violence et d’iniquité 1
Les plénipotentiaires des gouvernements
victorieux vont se trouver en présence
d’un monde en fusion, que retireront-ils
de cette fournaise 1 comment éq iilibre-
ront-ils les forces anciennes et nouvelles
qui s’y débattent 1... ns sont comptables
du sang versé. Ce sang ne sera lo ferment
d’une humanité meilleure que dans la me
sure où ils auront à la fois assoZ de saga
cité pour discerner la valeur et les chan
ces d’avenir des aspirations encore confu
ses auxquelles la guerre a donné l’essor,
-t assez de mémoire pour profiter des ex
périences d’un nassé dont j’aime à penser
nu’ils ont médité la leçon. Souhaitons-leur
d’être égaux à la tâche si haute et si gra
ve qu’ils ont assumée. Et puis, souhai
tons nous h nous-mêmes, une fois cette
tâche accomplie, d’en multiplier le nien-
fait en remplissant intelligemment la
nôtre. .
Car dès le lendemain do la paix, et
peut-être même avant qu’ello no soit si
gnée, le devoir civique nous occupera
pour ainsi dire sans répit. C’est tout no
ire organisme intérieur qu’il va falloir re
adapter au développement do la vie natio
nale. Au cours de cette année 191», la
France va renouveler tous ses corps élus}
en janvier 1920, c’est lo chef do l'Etat lm-
luêruo qu’il s’agira do désigner. Voilà
doue une longue et profonde agitation po
litique en perspective. On peut regrette!,
à. certains égards, que la reprise des affai
re» et l’œuvre essentielle do notre réorga
nsation économique su compliquent ainsi
do i inévitable tumulte des compétition»
électorales. Il faut bien cependant on pas
ser par là. Et puisque cotte nécessité a im
pose, il faut la faire tourner au bien du
navs. Dès à présent, n'hésitons pas à dé
clarer qu’après la rude et sanglante
épreuve d’où nous venons de sortir, os
iutioH médiocres et souvent misérables
des jours anciens seraient indignes d une
Franco victorieuse. Il faut voir plus haut
et plus large. Il faut aborder résolument
les grandis problèmes, donner à notre dé
mocratie les institutions quelle n a pas
encore et que jamais elle n’aura, m sa
constitution actuelle n’est pas réformée,
si son gouvernement n’c.t pas renforcé, s
«es assemblées politiques, qui devraient
représenter toute» les forces intel actuel
les, morales, économiques et profession
nelle» de lo Patrie, continuent d être 1 ex
clusive représentation d’un parti et d une
clientèle dont la solidarité d intérêts et
d’appéüta aboutira toujours, quoi qu on
fasse, à une République do camaraoes...
Une bonne paix entourée de fortes ga
ranties politiques et militaires, une paix
de justice et do réparation», uno paix po
sitive et, si j’ose parler, sonnante et tré
buchante ; après cela, de bonnes élec
tion», sincères, loyales, auxquelles s inté
resseront toutes les élites du pays et non
plus seulement une caste de politiciens,
des élections intelligentes et rénovatrices,
où les soldats do la grande guerre pour
ront reconnaître la noble Franco qu ils
ont défendue, voilà ce que doit nous don-^
ner l’année nouvelle.
J’ai confiance qu’elle nous le donnera et
qu’ainsi elle sera vraiment ce que nouB la
voulons : la fille de la victoire
E. D. L.
de MAUD’HUY et FOCH
Ver» 1876, au collège de la Providence,
à Amiens, grandissait un robuste garçon,
brun, frisé, brillant élève, aussi fort en
escrime et en gymnastique qu’en discours
latin. Les tout petitB le regardaient aveo
une certaine déférence. Les mieux ren
seignés disaient aux autre» : « O’eit
Louis de Maud'buy. Il veut être officier,
comme son père. Il est de Metz. >
Oette année-là, ou une autre appro
chante, un jour de la distribution des
prix, que présidait un général, devant
une assistance impressionnante, lo Père
préfet (dans les collèges de Jésuites il y
a un Père préfet et un Père ministre)
proclama la liste des lauréats :
« Prix d'honneur, offert par les an
ciens élèves: Louis de Maud’huy, de
Metz... >
Ce fut un tonnerre d’applaudissements
dans la salle. Louis de Maud’huy, d’un
S as délibéré, s’en alla chercher une pile
e grands livres rouges, dorés sur tran
ches, se fit couronner par le général, prit
place sur l’estrade et dut en descendre à
plusieurs reprises pour se voir décerner
nombre d’autres couronnes et bouquins.
Les camarades de Louis de MaucFhuy
racontaient au collège que, pour s’endur
cir en vue de la vie militaire, le jeune
oandidai è Saint-Oyr renonçait à tout o*
LES ANNONCES SONT REÇUES
A l’Agence HAVAS. 8. Place de la BOURSE. PARIS
•I S tel Succursales de BORDEAUX — NANTES — LYON — MARSEILLE
à PAU, aux Bureaux du Journal.
L’Administration décline toute respensablllté en ce qui eonoerre les Annoncée ot la Revue Flnanolèrs
P U B L I C I T ■
Annonces judiciaires M9 la ligne
Réclames 0,66 —
Faits divers 1,00 b
Chronique locale 146 —
Les insertions ne sont admises que sous réserves
qui pouvait adoucir les rigueurs de la
température, répudiait les pardessus
d’hiver, remplaçait, la nuit, ses couver
tures par un simple, drap lorsque les car
reaux étaient constellés de givre, et se
condamnait à un régime d’ascète, afin
de pouvoir prêcher d’exemple, plus tard,
aux soldats auxquels les exigences de la
vie en campagne l’obligeraient de deman
der de durs sacrifices.
Dans sa petite enfance,_ he général de
Maud’huy a dû être aussi élève du col
lège Saint-Clément de Metz, comme Foch,
au sujet de qui Joseph Lardeur, condis
ciple du futur généralissime, raconte,
dans un do ses ouvrages, une curieuso
anecdote :
La scène se passait au collège Saint-
Clément, à la fin de 1870. Des soldats
allemands y étaient logés. L’un d’eux, un
jour, brutalisa un des surveillants en
pleine récréation. Un élève nerveux et
vigoureux, un des « grands », qui pou
vait bien avoir seize ans, bondit sur le
Prussien, lui appliqua les règles do la
sixième leçon de boxe, qu’il avait suivie
avec application, et le contraignit à une
retraite précipitée, sous les clameurs des
camarades. Ce fut la première victoire
de Foch sur les Boches.
Et maintenant, voici le serment du gé
néral de Maud’nuy ;
En 1894, alors qu’il commandait un bo-
taiilon de chasseurs à pied, de Maud’huy,
qui ne vivait que pour la rev&noho, se
reprochait les heures de distraction eoirq
me »i elles étaient volées à l’unique souci
de la victoire future. Un jour, il se jura
de no plus aller jamais au théâtre tant
qu’il no serait pas entré dans le théâtre
do sa ville natale, à Metz, précédé de
deux clairons. Mais, l’autre jour, une
troupe vint donner un représentation au
théâtre do Metz. Le gouverneur entra,
précédé de deux clairons. « Et mainte
nant, dit-il, je suis relevé de mon ser
ment ».
La frontière de l'Est
Lo curlonn qui suit lo llhln, on voyage, ou
simplement sur une carte do géographie,
pont faire la remarque, que la plupart des
villes qui Jalonnent lo cours du fleuve ont
ôté édifiées sur la rive occidentale. Exem
ple : Strasbourg, Mayence, Coblentz, Bonn.
Cologne. Sur le bord opposé, on ne volt, ê
l’exception do Dusseldorf, que dea agglomé
rations de moindre Importance.
Quelle est la rat&on du cette préférence 1
La configuration, qui est sensiblement uni
forme aux deux orientations, ne la justifie
pas. Et même, 11 semblerait que la rivo
orientale eût dô exercer plus d’attrait, à
cause de» affluent* qui, ft droite, sont plua
nombreux et plus conséquents, la Moselle,
fi gauche, étant la seule rivière importante
qui se Jette dans le Iihln
Ce n’est pas davantage le hasard qui a
prêstdé à cotre répartition dos habitants.
Pour avoir l’explication du goût qu! û di
rlgé las populations, 11 faut, remonter à ta
conquête romaine. Les légions Installèrent
leurs camps du côté do la Gaule et plue utâ
ces camps sont devenus des ville*.
Strasbourg est l’ancienne Argentine, ou,
Argjmtoratum ; Mayence (Moguntlacum) fut
fondée par Dru sus, en l’an 13 avant J.-C. ;
Coblentz, contemporaine de Mayence, s'ap
pelait Confluentia ou Confluentes, elle tirait
sun nom de sa position au confluent de la
Moselle et du Rhin i Bonn (Bonnu ad Rho-
num) fut un des premiers chfttoaux-forts
construits par Druon* ; Cologne, d’abord
Civltas Ubterum, devint bientôt Colonie
Agripplna, en commémoration de la femme
de Claude qui y était née.
Durant que ces villes s’élevaient et se dé
veloppaient rapidement, l'autre rive, long
temps, restait déserte, la civilisation en étant
exclue. Les Romains ne traversaient le
fleuve que pour en éloigner les hordes sau
vages guidée* pr»r leurs instincts (le pillage.
Les hordes sauvages égalent constituées par
les peuplndes de la Germanie. On les recon
naît encore, après tant de siècles, et il n’y
a rien à reprendre à la définition dont les
Cingla la plume de Jules César.
Les conquérants se désintéressaient d’un
paya qui fut laissé à sa barbarie ; leur génie
de colonisation no voulut pas dépasser la
barrière que la Nature avait dessinée sou* la
forme d'un fleuve majestueux.
Ils ont ainsi marqué la .séparation Inexo
rable entre deux racés, réfractaires définiti
vement, à toute fusion et c'est encore une
preuve que les lois de la nature et les en
seignement* du l’histuire s'accordent à relé
guer les Germain* au-delà du Rhin. En dépit
dos traités et des conventions, Il demeure la
frontière naturelle qui finira par recouvrer
sa destination.
G. C.....
En Alsace - Lorraine
LE CARDINAL AMETTE
Et le clefflé d’Alsace
Paris, 3 janvier.
La « Semaine Religieuse » de Paris pu
blie, daus son numéro du 4 janvier, uno
adresse du clergé d’Alsace au cardinal-
archevêque de Paris, dons laquello le*
chanoines Adoiff ot Qass, au nom de tous
les prêtres alsaciens, disent leur joie de
rentrer daus les rangs de la grande fa
mille sacerdotale do France.
Lo cardinal Arnette a répondu par la
lettre suivante:
c Messieurs,
» J’ai été profondément touché de*
sentiments que vous avez voulu exprimer
au clergé de Franoo au nom du clergé
d’Alsace, dans la belle adresse que m’ont
apportée vos délégués.
» Gomme vous l’avez rappelé, depuis
que vous étiez séparés de nous, nous
avons souffert et nous avons lutté ; mai*
notre Eglise de Fraaoe a pris dans la
lutte et la souffrance un renouveau d’é
nergie et de vitalité.
» Nous en avons la oonfianoe, les épreu
ves que nous avons oonnues vous seront
épargnées. La Franoo ee fera un devoir
de justice et d’honneür de tenir les pro
messes que vous ont faites solennelle
ment en sou nom ses plus hautes auto
rités siviles et militaire*. Vos libertés,
vos consciences, vos traditions, vos
croyances seront respectées.
» Unis dans un même amour et un
même dévouement pour l’Eglise et pour
la France, étrangers aux luttes politiques
et à toute ambition humaine, n’aspirant
qu’à servir nos frères et à les conduire
au Ciel, en les rendant dès ce monde
meilleurs et plus heureux, pussions-nous,
Dieu aidant, travailler de concert, avec
succès, au salut éternel des âmes et à
la prospérité véritable de notre chère et
glorieuse patrie.
» Agréez, Messieurs, l’assurance de mes
sentiments religieusement et fraternelle
ment dévoués,
» Léon-Adolphe, cardinal. Amette,
» archevêque de Paris. »
MONSIEUR WEILL
De la « Libre Parole » :
« Dans son discours à la Chambre,
samedi, M. Marcel Cachin invoquait^ con
tre la thèse de l’annexion du Dassin de
la Sarre, l’autorité de M. Weill, ancien
député ae Metz au Reichstag, et qui est
devenu capitaine dans l’armée française.
» M. Cachin nous met ainsi dans la
nécessité de dire que si, comme officier,
M. Weill a droit a notre considération,
nous ne saurions lui en accorder aucune
comme Alu de Metz. M. Cachin nous
oblige à rappeler que M. Weill a été élu
par tes immigrés allemands — qui sont
encore, hélas ! en majorité à Metz — oon-
tro un candidat nettement soutenu par
l’éiément français, M. Lesogne, maire
d’Arn-sur-Mosoile. Il nous faudrait aussi
rappeler certaines déclarations de M.
Weill au Reichstag ot le rôlo qu’il a joué,
è Berlin, commo correspondant do jour
naux internationalistes do Fronce et de
ique.
lois notre vif désir est de no pas
avoir à prolonger ce débat pénible. Nous
mettons simplément M. Georges Weill
au défi de se présenter à Metz aux pro
chaines élections législatives — quoi qu’il
ait ou l’hounour do porter l’uaiformo
fronçais. »
— . » —
L’Argent Boche
L’AFFAIRE DU CAPITAINE LADOUX
La peine encourue
Le capitaine Ladoux est Inculpé, en
vertu de l’article 173 du Code pénal, ain
si conçu :
« Tout juge, fonctionnaire ou officier
public qui aura détruit, supprimé, sous
trait ou détourné les actos et titres dont
il était dépositaire en cette qualité ou
qui lui auraient été remis ou communi
qués, à raison de sus fonctions, sera puni
u
rie» Ladoux, qui possède une
.ne .oi'tune, est âgé de ciuquante et,
m m. officier do carrière sortant de 8t-
vt, il avait, deux ans avant la guerre,
i.-.i lié l'année pour devenir secrétaire gé
néral d un journal financier. Homme d’af-
fnirea, ayant des ambitions politiques, il
avait connu M. Charles Humbert. Il avait,
eu, on 1916, Pierre Lenoir sous ses ordres.
Il l’utilisa comme chauffeur de son auto
mobile.
C’est en raison du contrat passé entre
M. Charles Humbert et llolo, lo 98 décem
bre lit 15, que lo capitaine Ladoux se vit
inculpé, le 19 mars dernier, de complicité
do commerce avec l’ennemi.
NOUVELLE AFFAIRE MAUNOURY
Paris, 3 janvier.
Vendredi matin, lo lieutenant Jousselin
a convoqué à son cabinet M. Maunoury.
l’ancien directeur du cabinet du préfet
de police, déjà inculpé de complicité de
oomtneroa aveo l'ennemi dans l’affairo
Humbert.
Le rapporteur a avisé M. Maunoury
qu’il relevait contre lui l’inculpation do
détournement, en raison de sa qualité
de directeur de cabinet tju préfet ae po
lice.
C’est M, Maunoury qui a délivré à
Lenoir et à Desouohes le* passeports qui
leur permiront d’effectuer plusieurs voya^
ges en Suisse.
Lo fait qu’on lui reproche n'a rien de
commun avec l’affaire Ladoux.
LA BANDE TOQUE-THOMAS
Paris, 3 janvier.
Poursuivant son enquête sur les trat-
tres-eBpions tîo Laon, le capitaine Solan-
çou a ‘ait écrouor à la Santé doux nou
veaux Inculpés arrêtés à Laon : te bou
langer Bacq, 30 ans, et le chemineau
Romain, 29 ans, qui sont inculpés d’in
telligence ot commerce avec l’ennemi et
oomplicité. Il y a dono actuellement dans
cette affaire neuf inculpés, dont six : le
policier allemand Emilo Thomas ; sa
complice, Gabrielle Verlon ; Angèle BTerp-
sou, dite Paulet ; Mme Toqué ; Bacq et
Romain, sont actuellement détenus à Pa
ris. Les trois autres : Georges Toqué, le
photographe Pierre Marquet et sa com
pagne Odette Lepére, vont y être rame
nés incessamment.
EN ORIENT
LE CONGRES DE LA STRIE
Demain, dimanche, sera olôturé, à Mar
seille, lo Congrès fronçai* d* la Byrio.
Lob intérêt» matériels et moraux de la
France en ce pays sont des plua impor
tants.
Ce sont les capitaux fronçais qui ont
créé le réseau do chemins do fer et de
tramways do près de 800 kilomètres (795)
qui existe don* oette contrée. Ce sont
le* capitaux fronçais qui ont établi le
port, les eaux et le gaz de Beyrouth, de
très nombreuse* filatures de soie dans le
Liban. Nos écoles, nos hôpitaux, Inos
églises, la Faculté orientale ae Beyrouth,
nos orphelinats agricoles, représentent
une valeur immobilière considérable, eto.
Quant à no* intérêts moraux, ils se
traduisent d’abord par oe fait qu’on pou
vait estimer avant la guerre à 40.000 le
nombre de Syro-Palestiniens apprenant
le français dons les écoles tenues par nos
religieux ou nos religieuses.
Les élèves de la Fooulté d* médecine
installée par les P.P. Jésuites à Bey
routh répandaient nos méthodes, aux plus
grands bénéfice* de leurs compatriotes.
C’est le bilan détaillé de ce passé et
de ce présent, et le programme ae notre
avenir possible en Syrie (où les popula
tions sont unanimes à demander notre
tutelle) qui ont été exposés au Congrès
français de la Syrie, convoqué par la
Chambre de commerce de Marseille.
Demain à la clôture, M. Herriot, séna
teur, ancien ministre, maire de Lvon ; M.
Adrien Artaud, président de la Chambre
de commerce, et M. Ghekri Ganem, le
grand poète syrien, président du Comité
central syrien de Paris, prendront la pa
role.
LES FRANÇAIS A CETTIGNE
Cettigné, 25 décembre.
Le commandant des troupes françaises
est entré à Cettigné, le 22 décembre, sa
lué avec enthousiasme par la population.
Dans le pays règne l’ordre le plus par
fait. Jamais pays n’a été plus tranquille.
Aucun acte ae violence n’a été commis
après le départ des Autrichiens.
Les élections ont eu lieu dans tout le
pays. Jamais depuis un demi-siècle, le
pays n’a pu s’exprimer aussi librement.
Les troupes yougo-slaves étaient alors
au nombre do 800.
Chaque district a élu deux députés au
lieu d’un, commo en temps normal.
L’assemblée nationale a élu un direc
toire de oinq membres chargés de gérer
les affaires du pays jusqu’à ee que l’union
soit accomplie.
Dans le airçctolre sont représentées les
deux fractions du parti national. On pro
cédera à l’organisation du pays ; elle sera
accomplie sous peu.
Le pays a souffert terriblement. L’aide
on vivres, vêtements, médicament* ot mé
decins est très urgente.
LES MASSACRES D’ARMENIE
Evasion de trois des bourreaux
Paris, 3 janvier.
On mande de Constantinople nue le ca
pitaine d’artillerie tchcrkesse Chakir an
cien commandant des irréguliers dans le
vilayot d’Angora, arrêté pour la part qu’il
* prise aux massacres d’Arménie et con
duit sous escorte à Constantinople, a
réussi à s’évader.
Arif bey et Raohid bey, anciens vaîis
d’Angora,’ sous le régime jeune-turc, ar
rêtés tous deux sous la même accusation,
ont également réussi à s’évader.
Des mandats d’arrêt ont été lancés con
tre les fonctionnaires qui ont favorisé la
fuite des trois accusés.
Chez nos Alliés
APRES LES ELECTIONS ANGLAISES
Londres, 3 janvier.
La composition du nouveau Oabinet
sera annoncée dès qu’elle aura été ap
prouvée par lo roi.
Solon le « Daily Telegraph », ce re
maniement comporte moins de change
ments qu'on ne l'a généralement pensé.
On ne s’attend pas à ce que M. Bal-
four conserve lo portefeuille dos affaires
étrangères après fa conclusion do la paix.
Lord Ourzon pourrait alors lui succéder.
Le Labour-Party
Londres, 3 janvier.
Lo Labour Party ost réellement décidé
à revendiquer la position d’opposition
officielle à la Chambre des Communes.
M. WILSON A ROME
Rome, 3 janvier.
Le temps ost clair. Un soleil superbe
illumine la ville.
Pendant le parcours de la gare au Qui-
rinal, lo président et Mme Wilson ont
été couverts de fleurs. Lo roi et le pré
sident étaient montés dans la même voi
ture j la reine et Mme Wilson, dans une
seconde voiture.
Le public a pu remarquer la grande
cordialité régnant dans 1a conversation
entre le roi et le président,
A midi ot demi, un déjeuner a été of
fert k la villa Savoia, résidence habituelle
des souverains italiens, on l’honneur du
président Wilson.
A 3 heures du soir, lo président a rendu
visite à la reine-mère.
LA CONFERENCE DE LA PAIX
Paris, 8 janvier.
A part les quatre grandes puissances
(Etats-Unis, Frauoe, Grande-Bretagne et
Italie), qui siégeront en tout temps, les
différents pays y seront invités lorsque
seront traités les problèmes où leurs In
térêts sont on jeu.
Cependant, uns place à part sera faite
à la Belgique et à la Serbie qui ont
mené la guerre à nos côtés du premier
au dernier jour.
Pour les autre*, il y aura lieu de dis
tinguer entre les puissances oui ont ef
fectivement fait la guerre à l’Allemagne,
sans entrer en lutte, et celle* qui se sont
contentée* de rompre les relations diplo
matiques.
Bien que lo traité d’alltanoe entre la
Roumanie et les grandes puissances ait
été annulé par le traité do Bucarest, il
semble qu’elle doive être oonsidérée com-
Do» délégués russes pourroi
tendus h titre de consultation
CHEZ EUX
LE PILLAQE A BERLIN
Berne, 8 janvier.
On aura une idée de la violence des lut
tes qui se sont déroulées à Berlin le S4
décembre par oette description du palais
impérial que donne le « Berliner Toge-
blatt » :
h L’aspect du palais est lamentable ; il
n’y reste plus un carreau ot la oour est
bondée de débris et de décombres. Les
magnifiques portes en fer forgé, les su
perbes stalles en bois ne sont plus que des
démolitions informes ; les oorridors sont
encombrés de statues et de socles brisés.
« A l’intérieur, les grenades h main ont
tout saccagé. Les ouvres d’art les plus
précieuses sont en tas méconnaissables.
« En somme, tout est anéanti en dedans
et au dehors de ce qui faisait l’orgueil de
Berlin. »
Un communiqué du ministre des finan
ces fait connaître, d’autre. part, que le
pillage a sévi dans le palais et daDs les
immeubles environnants. Des millions de
marks, de valeurs et d’objets d’art ont
disparu. Quelques œuvres d r art particuliè
rement précieuses ont pu être mises en
sûreté, mais la majeure partie des collec
tion* et ornements du palais a été volée
ou détruite.
L’ALLEMAGNE ET LA POLOGNE
Baie, 3 janvier.
Les voies de communications entre la
Prusse occidentale et la Pologne ont été
barrées sur l’ordre des Polonais qui con
centreraient des forces toujours plus con
sidérables à la frontière prussienne.
D’autre part, on annonce que plusieurs
corps d’armée allemands se concentrent
vers la province de Posen et que les so
cialistes allemands de gouvernement sont
décidés à opposer la force armée à tout*
tentative de désannexion des territoires
polonais.
Paderewskl à Varsovie
Londres, 3 janvier.
On télégraphie de Varsovie que Pade-
rewski, le grand pianiste, qui s’est révélé
grand orateur patriote et qui est allé plai
der en Amérique la cause polonaise est
arrivé dan» la capitale do la Pologne.
Toute la population affluait dan» les
rues pour lui souhaiter la bienvenue, tou
tes les fenêtres étaient illuminées.
LES OFFICIERS ALLEMANDS
dans l’armée bolcbeviite
Stockholm, 3 janvier.
L’invraisemblable nouvelle que Luden-
dorff serait entré au service des bolche
vik tes russes est démentie. Néanmoins,
on constate dans les rangs de l’armée
rouge la présence d’un certain nombre
d’officiers allemands. De* voyageurs ar
rivant do Russie affirment que de nom
breux Allemands sont également pré
sents à l’Institut 8molny. excitant en
core davantage les boleheviste* eontre le*
Alliés.
Informations Diverses
LE RAPATRIEMENT
PAR LE DANEMARK
Copenhague, 3 janvier.
L'escadre française qui a pour tâche de
surveiller leB transports des prisonniers
de guerre est arrivé* à Copenhague, d’eù
elle repartira demain. Le contre-torpilleur
» Téméraire » et le» torpilleurs « Car
quois », « Oriflamme «, « Obusier » sont
entrés dans le port pendant que le eroi-
seur « Montcalm » mouillait dans la rade
extérieure. Une chaleureuse bienvenue
fut faite aux navires ut un contact cordial
s’établit vite entre le public et les équi
pages.
Cinquante officiers français sont arrivés
hier d’Allemagne par chemin de fer via
Vamdrup. Un même nombre d’officiers
arrivera les jours suivants.
A DIX KILOMETRES DE HAUTEUR
Londres, 8 janvier.
Le record de l’altitude pour avions •
été battu, jeudi, par l’aviateur militaire
capitaine Lang, avec le lieutenant Blo-
wob oomme passager, qui a atteint 80.600
pieds, soit plus de 10 kilomètres, à bord
d'un biplan-biplace, muni d’un moteur
britannique.
A cette altitude, le moteur oessa de
fonctionner par suite du manque d'es
sence. L’observateur s’évanouit, et lors
que l’avion atterrit, il dut être conduit
à l’hôpital, les mains et les orteil* gelé».
Lo pilote souffre de goluro aux doigts
et 4 la figure.
LE SAUVETAGE DE» PASSAGER»
DU « NORTHERN.PACIFIC »
New-York, 8 janvier.
Après des efforts infructueux pour ren
flouer le « Northern-Pacifio », on a com
mencé. hier après-midi, le sauvetage des
passagers qui ont été transférés, les uns
sur d<* bâtiments qui se trouvaient à
proximité, les autres conduits au rivage,
à bord de canots.
ACCIDENT DE CHEMIN DE FER
Limoges. 4 janvier.
Hier matin, un train parti de Limoge»
et se dirigeant sur Brivo a déraillé près
de la gare de Pierre-Buffière».
Un train de marchandises, venant de
Brive, a heurté le premier train.
Les dégâts matériels sent considérables.
Il y a trois morts, un militaire, le mécani
cien et. le chauffeur du seoond train.
UN GARDE-FRONTIERE
D’UN NOUVEAU GENRE
Bruxelles, 8 janvier.
La police militaire américaine vient
d’arrêter près d’Arlon un Allemand dégui
sé en soldat américain qui, tantôt en ter
ritoire luxembourgeois, tantôt en ter-
—UW1VUV WA WW*
ritoiro belge, dévalisait le* personna*
qui franchissaient la frontière. O* pil
lard s’en crenait BDécialement A osez
qui transportaient des dendées et. après
les avoir dévalisés de leurs paquets, leur
infligeait une amende de 60 marks dont U
exigeait le paiement séance tenante.
L’AUTONOMIE DE LA CATALOGNE
Madrid, 8 janvier.
La commission extraparlementaire nom
mée pour étudier la question de l'auto
nomie catalane, l'est réunie. Sur les 88
membres désignés par le gouvernement,
14 seulement ont prie séanoe, le* autre*
ont refusé de siéger.
Une note officieuse annonce que MM.
Maure, Sanohez", Tooa, Rodrigonez et
Aloala Zamora sont nommés rapporteur*
du projet de loi que le Oabinet soumet
tra aux Cortès.
Le oomte Romanones eroit que M com
mission d’autonomie achèvera sel travaux
avant une huitaine.
M. Romanones a déclaré que le* Cham
bres pourront se réunir le 80 janvier, afin
de discuter le projet d’autonomie et
moncer l’examen du budget.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.87%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.87%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Bibliographie de la presse Bibliographie de la presse /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPNOUV" La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5253250c/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5253250c/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5253250c/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5253250c/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5253250c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5253250c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5253250c/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest