Titre : Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1919-01-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32834057k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 janvier 1919 04 janvier 1919
Description : 1919/01/04 (A23,N3). 1919/01/04 (A23,N3).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5253249q
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3195
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/03/2020
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(8106)
VINGT-TROISIÈME ANNÉE • N # 3
Jo'.rna' Républicain
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Patriote
Des Pyrénées
Samedi 4 Janvier 1919
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Téléphone ; 0.4*
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Réclames 0,60 —
Faits divan 140 la B#»
Chronique locale 140 —
Las tnsertton* ns sont au mis os que bous réserves
LA SITUATION
Pau, 3 janvier,
On annonce pour le 13 janvier l'ouver
ture de la conférence de la paix.
Nous continuons à souffrir d’une
erise très grave des transport;, provenant
surtout de ce que l'autorité militaire on
demeure maîtresse suprême et néglige les
besoin; de l’arrière. Il y a — la guerre
étant finie ■*- .Jic Importante transfor
mation à faire ue toute cette organisa-
< tion, sans quoi la vie commerciale et in
dustrielle ne pourra reprendre son inten
sité normale.
— Lès 130.000 prisonniers qui ne sont
pas' encore rapatriés — ils vont i’être
incessamment — peuvent de nouveau cor
respondre avec leurs îamilles.
— Les mauvais bergers de la C. G. T.,
non seuletEknt proposent, mais exigent
impérieusement des réformes. On devine
de quel esprit elles procèdent et l'on peut
entrevoir à quel résultat quelques-unes
d'entre elles nous mèneraient.
— On se demande parfois où en sont
les n.ïniros d'espionnage, d’entente ou
de comiftefoo avec l'ennemi et ce que
deviennent les intéressants personnages
qui ont nom Oaillaux, Humbe rt, Loust.a-
1 Turmol, etc "Mais do temps on t»-Tnps
un incid.'Tit avertit que tout cola ii’< . t
pas encor, complètement oublié. G est
ainsi qu’hier b capitaine Ladoux ost allé
rejrindn* les compères à la Santé.
-- L'Allemagne, la nation du milita
risme, est descendue au point do vouloir
créer une r. méo » p >puiaire », qui élira
•Ile-même se* chefs l
— I.a crise espagnole ne s’atténue pas.
Les Elections
Quand et comment le suffrage universel
sora-pil consulté 1
L uc nota gouvernementale vient de dé
fi, tir que les élections soient d’or** et
déjà fixées au 27 avril.
Ls démenti était-il nécessaire î II y a
impossibilité manifeste, abnolug h «a que
iô suffrage universel puisse être consulté
iur quelque matière que ce eoi* à Une d’ale
aussi rapprochée.
Je saut bi; n qu’on a prêté à M. Cle
menceau et à son entourage le désir, 1 »
volonté de préc ipiter lus événements. I
plan a été indiqué â peu près comme ou
forait la révélation d’un complot, et je ne
suis pas bien sûr quo los indications four
nies aïont été faites Bans aucune arrière-
pensée, do créer quelque embarras au
président du Conseil.
A la vérité, la question déborde de
beaucoup les combinaisons trop souvent
misérables qui flo circonscrivent h l’exis
tence d'un cabinet quelconque. li sHigit
bel et bien des destinée» du pays,
Que l’on eu vinage les assemblées légis
lative! ou 1 rs assemblées départementales
ou communales, elles doivent être élue»
»ur des programmes, net et précis, de r<
constitution, do réorganisation pour io
temps de paix. Une oonfu ion regrettable
se produirait si le suffrage universel était
consulté avant que tua préoccupations im
médiates de la conclusion de la paix aient
reçu satisfaction.
Cela comporte un certain délai. Oc délai
nt sera pas p>. rij G L ; 1 * .sures liée; suai
res sont prise» pour que le suffrage uni
versel puir y faire entendra clairement
son sentiment, et aussi pour que, doréna
vant, il m- soit un instrument d’oppres
sion pour qui quo ce soit.
C'est-à-dire que le Parlement a le de
voir le plus strict d- profiter d© la survis
qui lui est accordée par les circonstances,
pour réaliser la réforme électorale, en ce
qui concerne la Chambre ‘d'abord, mais
aussi ouant aux cors ail» municipaux et à
l'éloctorat féminin.
Le scrutin d'arrondissement, le scrutin
des mares stagnantes est condamné. La
prédilection que nourrit à son endroit M.
Clemenceau ne pont pas suffire à l’amé
liorer et nous savons trop ce qu’il a coûté
à la France avant la guerre, pendant la
guerre. A quelles surenchères no serions-
nous pas condamnés demain, si chaque
circonscription était un champ clos ou
pour obtenir la moitié plus un des suffra
ges, les candidats se livraient & la concur
rence des promesses les plus irréalisables 1
Enfin n’oublions pas que la grande ma
jorité des députés élus en 1914 & pris de
vant le corps électoral l’engagement de
porter le coup de grâce au scrutin d'ar
rondissement. Toutes les arguties ne sau
raient modifier cette constatation de fait 1
il y a eu contrat — et aucune force ma
jeure n’en empêche l’exécution. Les dépu
tés qui a’y déroberaient même pour com-
daire à un ministre seraient de malhon-
lêtes gens.
Il 7 a d’ailleurs un argument qni, à no-
?e avis, l’emporte sur tous les autres,
>’est celui de l’Union nationale. Or,
l’Union nationale est fatalement brisée,
lée, ai tous les arrondissements, ai tous
les villages de France sont livrés à la fu
rieuse compétition des partis, et si, an
lendemain de cette lutte il y a des vain*
lueurs et des vaincus. Les consultations
Hoctor&les futures doivent être des dé-
mmbrements, des statistiques, mais non
les batailles. Le dénombrement étant
fait, chaque parti reçoit son dû, en repré
sentation et en influence, proportionnelle
ment à sa puissance.
Les systèmes sont choses secondaires :
mon collègue Alexandre Varenne, prési
dent de la Ûommission du Suffrage uni
versel, avait raison d’écrire récemment,
que nous n’avions point l’obligation de
faire œuvre parfaite et définitive. Ûe qui
est notre devoir, c’est de briser les cadres
trop étroits dans lesquels en enferme l'ex
pression de la volonté nationale.
L’apaisement qui en résulterait dans
i'Etac bénéficierait d’autant plus sûre
ment à chacune des communes françaises,
•nie c •!’ n i feraient également place aux
minorités dans la composition du Conseil
municipal. L’expérience a été faite par
les plus grandes villes de France, depuis
1908 : elle a été nettement favorable.
En même tempB qu’il introduira la re
présentation proportionnelle dans nos lois
électorales, le Parlement — nous y comp
tons — instituera l’électorat féminin, pour
les scrutins municipaux tout au moins. Il
complétera le geste en accordant égale
ment aux femmes l'éligibilité muntcipalo,
jusqu’à concurrence’d’un quart'ou d’un
tiers de l’Assemblée communale. Il y a
injustice et maladresse à priver les fem
mes du droit do vote.
Bi nous pouvions aller plus loin, créer
le vote familial, Instituer le referendum,
préparer la révision des lois constitution
nelles, nous mériterions bion du pays.
Mais jo n’osu former de telles espérances.
Du moins ce qui importe, cegque l'opi
nion publique doit imposer oomme l’exé
cution d’un engagement sacré, c’est la ré
forme électorale, sur les principes de la
Tl. P., préalablement à toute consultation
du suffrage universel.
Et, si l’on ne triche à ce jeu, la consul
tation. du suffrage universel ne s’en trou
vera pa# retardée d’un jour.
Joseph DENATB,
Député da Pari».
L'Argent Boche
Liü CAPITAINE I.ADOÜX
a tait üisparaitre un document
Paris, 2 janvier.
Apres une confrontation entre io colo
nel (kmbet et lo capitaine Ladoux, oe
dernier a été envoyé à la Santé, et placé
aou» mandat de dépôt, pur décision de
M le lieutenant Jousselin, rapporteur au
troisième Conseil de guerre. \
Le capitaine Ladoux o»t accusé d'avoir
fait disparaître un document intéressant
dos personnes pouvant être mises ©n
cause dans l’affaire Humbert.
Le capitaine Ladoux a été mêlé & tou
tes les affaire» do la Mafia pondant son
séjour au deuxième bureau. Il eut à s'oc
cuper de tous le* porsonnagen qui gra
vitaient autour d’Alrnorevda, Duvaî ot
consorts; son attitude à l’égard des ban
dit» du « Bonnet Rouge » fut si équi
voque que I 08 débats do l’affaire Duval
en Conseil do guerre no parvinrent pas
à l'expliquer,
11 fut aussi mêlé aux incidents de la
venta du « Journal ». qui constituent l'af
faire Humbert-Lenoir-Deaoucbcs.
Pierre Lenoir était sous ses ordres au
V bureau et fit pour son compte plusieurs
voyages on Suisse. I! assista également
dans le oabinet do M. Leymario, alors
chef de cabinet de M, Malvy, à la fa-
meuRn entrevue dans laquelle Chariot
Humbert et, Leymarie firent pression sur
lo jeune Lenoir pour qu’il abandonnât
toutes ses actions du « Jdurnnl » à M.
Humbert.
Un se souvient que Lenoir s’ét-ait ren
du possesseur de ces actions aveo l’/ir-
gnnt du suisse Bchooller, agent de l’Al
lemagne.
On retrouve enfin lo capitaine Ladoux
dans l’affaire Suzy-Dopsy,
O’nst encore lui qui avait charge de
missions en Suisse, Tremblez et Outiller,
qui furent ensuite Inculpés d’intelligence
aveo l’ennemi
M. Priolct a opéré une perquisition à
son domicile. Do nombreux papiers ont
été saisis
La C. G. T.
RECLAME DES REFORMES
Voici le résumé d’un article publié par
M. Jouhaux, secrétaire général de la O.
G. T., où il prétend exposer le programme
des « travaillistes > français :
La G. G. T. a réclamé la constitution
d un Conseil économique national, secon
dé par des Conseils économiques régio
naux. Dans ces Conseils, les délégués di
rects de la classe ouvrière apporteront,
avec les représentants deB autres groupe
ments, à la fois leur capacité technique,
leur connaissance du milieu, leur sugges
tion d’organisation scientifique et ration
nelle du marché du travail et des métho
des de production et participeront ainsi k
déterminer, en connaissance de cause et
en accord aveo les intéressés eux-mêmes,
les conditions dans lesquelles le travail
sera appelé à produire son effort et son
rendement maximum.
La C. G. T. déclare que doit disparaître
l’ancien ordre de choses, qui s’exerçait au
détriment du progrès technique et du dé
veloppement des possibilités de consom
mation de tous ; que l’idée de commande
ment dans le domaine industriel doit s’in
cliner devant celle pluB démocratique de
la discussion éclairée.
Le programme minimum se résume à
C6C { • >
Reconnaissance officielle des organisa
tions syndicales. -,
Intervention dans tous les rapports du
travail. . , _
Avènement à la gestion et au contrôle.
Transformation de l’adminjstration po
litique en administration économique.
Expropriation de la bureaucratie ; son
remplacement par une organisation ra
tionnelle permettant une technicité maxi-
ma dans chaque domaine économique.
De même que l'application des progrès
scientifiques a l'outillage mécanique, aux
méthodes de production, la réduction do
la fatigue humaino par la diminution du
temps du travail — établissement do la
journée de huit heures — doit avoir pour
corollaire l’augmentation do la produc
tion et de la capacité de consommation de
tous.
n La standarisation et l’organisation ra
tionnelle que nous _ demandons, dit M.
Jouhaux, l’élimination des procédés rou
tîniers et arbitraires, le rajeunissement
des méthodes et l’harmonisation des
moyens ne peuvent être le fait quo d’une
politique hardie, audacieuse, qui ne s’ar
rête pas aux intérêts particuliers, qui bri
se les résistances individuelles et n’ait en
vue que la satisfaction légitime à accorder
à l’intérêt général. »
Dieu veuille qu’avec ces grands mots on
ne chambarde pas tout, au grand détri
ment des patrons et des... ouvriers.
Autour de l’Armistice
TRANSIT PAR l’ESCAUT ET LE RHIN
A propos do la demande faite par la
Grande-Bretagne et les autres gouverne
ments à la Hollande que oolle-ol leur ac
corde les même» privilèges quo ceux ré
cemment octroyés à l’Allemagne, en oe
fui concerne remploi dos voies ferrées,
des canaux et des cours d’eau en Hol
lande, le gouvernement néerlandais a ré
pondu qu'il ne considérait pas lo paesogo
accordé aux Allemands comme un pré
cédent.
La Hollande déclaro que l’on peut re-
f (rendre lo transit normal en empruntant
es cours d’eau hollandais et qu’elle no
soulève aucune objeotion à l’emploi de
l’Encnut et du Rhin, pourvu qu’il soit
fait sous pavillon commercial.
LES INDENIABLES
Un premier bateau csr parti d’Angleterre
Londres, 2 janvier.
Lo premier bateau emportant de» étran
gers des nationalités ennemies a quitté
Hull. Un certain nombre d’Allemand»
bien connus, qui étaient dans les onmps
d'internoinent. se trouvaient parmi eux.
Le» autorités militaires et navales ont
exercé une très stricto surveillance afin
d’empêcher toute tentative d’évaalon.
LES BOLCHEVICHS
Londres, 1er janvier.
Les bolcheviks ukraniens ont commencé
à bombarder Lemberg, qui est cerné de
trois côtés.
Baie, 1er janvier.
On mande do Klowilèe directoire a ap
prouvé la liste du nouveau ministère.
MORT EN PRISON BOLCHEVITCH
Parla, 2 janvier.
De Moscou arrive la nouvelle de la
mort de M. Pierre Daroy, décédé dans
cette ville le 23 décembre,
M. Pierre Daroy. président de la Cham
bre do commerce française de Pétrograd,
retenu depuis plusieurs mois dans le*
prisons bolchovitche», a suooombé aux
rigueur* du régime de ce» gnôle», Aux
heures los plu» sombres du régime ma
ximaliste, son énergie, sa foi patriotique
ot son ardeur agissante avaient rendu
d'inappréc'ablea servions, mais ont cer
tainement aussi causé sa fin héroïque.
M. Pichon, ministre des Affaire» étran
gères, a porté oette triste nouvelle à la
connaissance du père du défitat, M. Hen
ry Daroy,
CHEZ LES VAINCUS
LA l’OLOUNE ET L'Al.LEMAOKE
Bâle. 2 janvier.
Los Polonais auraient atteint Frano-
fort-sur-l’üdor, situé à 61 kilomètres do
Berlin.
Lo * Borlinor Tageblatt » demande au
gouvernement do prendre dos mesure*
immédiates et décuire quo lo temps
presse.
La « Taoglische Rundschau > s’écrie i
* Courons au secours do l’Est I »
Lo « Vorwaorts », organe official, se
désolo et menace : « Notre misère est à
son comble, mais oela va ohanger main
tenant. Le gouvernement va fairo lo né
cessaire pour protéger militairement les
territoires allemands de là haute Silésie,
do Posen et de la Prusse orientale^ »
Amsterdam, 2 janvier.
Dans un discours prononcé à Breslau,
et dans lequel il a traité les question*
tchèque et polonaise, le commissaire du
peuple Landsberg, parlant au nom du
gouvernement de Berlin, a dit:
c Le gouvernement n’a pas l’intention
de capituler devant une nation voisine,
quelle qu’ello soit, désireuse _ d’enlever
avant la conférence de la paix un ter
ritoire appartenant à l’Allemagne. Le
gouvernement résistera à tous les empiè
tements de toutes* ses forces. Aucune na
tion n’a le droit d’anticiper sur les dé
cisions de la Conférence de la paix. »
Zurich. 2 janvier.
Les grèves qui ont éclate > dans les ré
gions minières de la haute Silésie ne sont
pas dues au mouvement spartakiste, oom
me les journaux de Berlin l’avaient af
firmé, mais à qne révolte des ouvriers
polonais contre les propriétaire* et les
tonotionn&ires allemands.
EN BAVIERB
Menées contre-révolutionnaires
Bâle, 2 janvier.
Le Conseil provisoire de Bavière a dis
cuté le 30 déoembre une interpellation
au gouvernement au sujet des menées
antirévolutionnaires, auxquelles les mi-
nistres Auer ©t Timm ont été mêlés. t
La rapporteur a donné dea détail» sui-
vaut lesquels il avait été oonvanu qu au
moment propice les cloches devaient son
ner le tocsin ; tous les bâtiments publics
devaient être occupés ; la garde ae ma
rins qui est au ministère des Affaires
étrangères, attaquée à la mitrailleuse et
à la grenade. On devait aussitôt consti
tuer une soi-disant garde civique, dont
lo prince Ernest de Baxe-Meiningen était
prêt à prendre le commandement.
Le président du Conseil Kurt Eisner
a annoncé un projet de loi oréant une
Cour de justice nationale de douze mem
bres chargés d’enquêter sur les menées
antirévoiutionnoires ot les mesures à
prendre contre toute attaque et tout es
sai de terreur, de quelque côté qu’ils se
produisent.
UNE ARMEE POPULAIRE
Berne, 31 décembre.
On mande de Berlin que, dès sa consti
tution, le nouveau gouvernement a dé
claré que son premier devoir serait de
constituer une nouvelle armée populaire.
La mandataire du peuple Noske chargé
des affaires militaires, a fait, le 31 dé
cembre, les déclarations suivantes :
« Notre tâche principale sera de créer
une armée populaire formée de volontai
res âgés de 24 ans, qui contracteront un
engagement de bûc mois. Ces volontaires
éliront eux-mêmes lours chefs. L’armée
populaire ne dépendra que de mandatai
res du peuple. Quanc à l’importance des
forces que nous conserverons en tomps
de paix. eUo dépend de» décisions qui so-
ront prises à la conférence do la paix. »
LE GROUPE LIERKNECHT
Baie, 1er janvier.
Liebknocht a décidé do rompre aveo
tous los autres partis. Le Bien a pris le
nom do parti communiste dos travailleurs
d6 l'Allemagne, Ligue Spartacus.
SEQUESTRATIONS DE FEMMES
Par les Bulgare*
Saloniquo, 31 décembre.
La mission militairo hellénique en Bul
garie déploie uno grande activité pour
retrouver les jeunes filles grecques crile-
vc’es et outragées de force par fés Bulga
re» lors do l’invasion de la Macédoino
orientale et actuellement retenues commo
enclaves dan» des-maisons bulgares à So
fia et en provinoo.
11 a été déjà établi que plusieurs nota^
blés bulgares, dont le général Pctroff et
M. Stanoïoff, ancien ministre de Bulgarie
à Paris, durant l’invasion, retenaient de
ces jeunes filles.
La mission militaire grecque en à de
mandé la mise en liberté immédiate.
Chez les Neutres
CRISE ESPAGNOLE
Madrid, 2 janvier.
M. Rosello aurait démissionné à la cuite
du refus dq Cabinet d’approuver les pro
jets du ministère de la Justice. Le boub-
secrétaire d’Etat des Finances a aussi
démissionné.
L’antonomle de la Catalogne
Barcelone, 2 janvier.
On sait que' les députés, sénateurs et
hommes politiques catalans ont refusé de
faire partie de la commission extra-par
lementaire constituée par M. de Roma-
nonès pour étudier un projet d’autono
mie pour la Catalogne et qui s’est réu
nie jeudi à Madrid.
M. Puig y Cadalfalcia, président de la
Maftoommunidad da Catalogne, vient de
convoquer à une grande assemblée, qui
se tiendra à Barcelone, le 25 janvier, les
députés, les sénateurs, les oonseillefs gé
néraux do la Catalogne ot deux repré-
sentants de chacune des 1.100 municipa
lité» des quatre province» de Barcelone,
Tarragone, Gérone et Lérida,
On dit qu’au cours do cette réunion une
motion serait proposée tendant, pour lo
cas où l’autonomie ne serait pas accordée
à la Catalogne, à décider La grève géné
rale dos municipalités.
LES INONDATIONS
La Seine continue à monter
Paris, 2 janvier.
Dons la nuit du 1er au 2 janvier, la
Seine a monté de 30 centimètres au pont
do la Tournelle. On prévoit encore uno
hausse.
La orne dn Rhône .
Avignon, 2 janvier.
La crue du Rhône devient sérieusement
menaçante On cote plus de 4 m. "0.
NOS DÉPÊCHES
FRANCE ET SERBIE
Paris, 2 janvier.
A .uuOKion do la nouvelle aunée, la
u, moe régent do Serbie a fait parvenir
n* félugrnmme suivant au président do la
République:
• Au moment où s'éteint l'année qui
mit fin à la sanglante guerre, io suis heu-
r*ux, Monsieur io Président, ae vous ex
primer en mon nom et au nom du peuple
jroutfu-slava, aujourd'hui uni et Indépen
dant, la profonde reconnaissance pour
l’aide qui nous fut si généreusement pro
diguée par le gouvernement et le peuple
français, pendant, tout ce tempe de gran
de» épreuves nationales, et de former les
vœux jes plus sincères pour quo les an
nées qui suivent apportent à la France
la paix et la prospérité, en récompense
des nombreux sacrifices faits par elle au
service de l’humanité.
> Signé 1 Alexandra. »
Le président a-répondu:
« C’est une grande joie pour moi de
recevoir de vous un télégramme daté de
Belgrade nt do penser que l'année nou
velle R’ouvre par la délivrance de la Ser
bie et du peuple yougo-slave. Loa vic
toire» quo nos (innées ont remportées en
semble dans ces derniers mois ont enfin
récompensé les longs sacrifice» et les du
re» souffrances de votre vaillante nation.
Vous pouve* désormais envisager l’ave
nir avec autant do confiance que de fierté.
La France so réjouit d’avoir aidé à sau
ver votre liberté,
» Raymond Polnoaré. »
AUX ETATS-UNIS
Les dépenses de guerre
Washington, B janvier.
Le département du trôkor de* Etats-
Unie évalue pour l'année 1U16 les dé
penses de guerre de la nation à 90 mil
liards bOO millions du francs sur lesquels
environ 50 milliards ont été absorbé* par
l'armée; 10 milliards par la marine ©t
0 milliards par les constructions mariti
mes. tandis que 20 milliards en chiffres
ronds formeraient le total dea avauoo*
faites aux allié* au cour* d* l’année
passée.
Fondant le moi* de déoembre seule
ment, les dépenses sa seraient éievéee à
plus ae 10 milliards 500 million* do francs,
y compris 8 milliards 150 millions de
francs avancés aux gouvernements alliés.
D’après les ohiffres publiée* par le tré
sor, les dépenses de guerre, non compris
tes avances aux alliés, auraient été four
nies par los contribuable*, pour un tiers
en impôts et en'espèces, et pour doux
tiers par le* emprunts de liberté.
MACKENSEN ARRETS
Berne, S janvier.
On télégraphie de Budapest:
< Deux mille soldats français arrivé*
à Budapest ont pris leurs quartier* au
palais Rekoozi. Mardi 'matin, un déta
chement de 600 de oes soldats a’oat rendu
à Sopha. près de Budapest, et a cerné le
palais du comte Ladislas Karolyi, qui
Bert actuellement do résidenoo au maré
chal Mackensen. Celui-ci a immédiate
ment protesté, déclarant qu’il s’était re
mis entre les mains du gouvernement hon
grois et que oe gouvernement était seul
compétent pour décider de son sort.
» Le commandant du détachement fran
çais s’est alors fait annonoer. II a expli
qué au maréohal qu’il avait l’ordre de
l’interner et d’ooouper le château. Mao-
kensen a renouvelé sa protestation, mai*
l’officier français lui a déclaré qu’il ne
pouvait en tenir oompt* et a pria ae*
dispositions.
Le maréchal allemand s'est alors
adressé au comte Karolyi, président du
Conseil, pour réclamer sa protection. Le
comte Karolyi délibère actuellement avec
le comte Festecios, ministre do la guarro,
sur la déoision à prendre. »
UNE NOTE
DE L’AUTRICHE ALLEMANDE
Baie, I janvier,
Ou manne de Vienne :
Une note verbale a été remise le 25 dé
cembre par l’Office des affaires étrangè
re», au corps diplomatique à Vienne, qui
exprime le ferme espoir que l’existence,
lu liberté de l’Etat souverain indépendant
de l’Autriche allemande seront reconnue»
par Je monde civilisé, en même temps que
sa place lui sera assurée dans la Ligue dos
nations.
L’Office remit, en même temps, un mé
moire pour éclairer les gouvernements. Oe
mémoire rapnelle l’écroulement de l’An-
triche-Hongrie et la naissance de la Répu
blique autrichienne.
La République do l’Autrlehp allemande
souhaite de vivre en paix et en amitié
avec tou» les autres Etats, d’être recon
nue par eux comme Etat indépendant.
L héritage de guerre de l’ancienne Autri-
fhe-Hongrie ne lui revient pn» plus h elle
nu à n’importe lequel de» autre» Etats,
qui sont nés A la suite de son écroulement.
Tl serait contraire au droit et h la liber
té que l’Autriche allemande ne pût pas,
nu plus tôt. entrer en rapports avec les
» titres peuples. La situation actuelle de
l’Europe centrale exige d’urgence le eom-
meneement des négociations de paix et la
signature d’une pnlx préliminaire.
T,a note conclut : « La nouvelle Répu
blique ne considère ancun Etat comme
«;>h ennemi. Elle désire entrer en rela
tions avec toute* les nation* civilisées,
aussi vite Que possible, afin de leur prou
ver la nécessité de leur porter secouri ot
la justesse de ses revendications.
E e serait maintenant l’oeeaslon de faire
entrer dans la réalité l’idée supérieure
d’une paix universelle ot d’une Ligue do*
nations n
ALLEMANDS ST POLONAIS
Berne. 2 janvier.
On mande de Dantzig à 1 agence W’olff
que le gouvernement polonais a fait fer
mer le» passages dè la frontière entre la
Pologne et la Prusse oooidentale. Les ré
fugiés annoncent une concentration conti
nuelle des troupes polonaises devant la
frontière prussienne.
A Reutnen (Haute-Silésie), une confé
rence a eu lieu lundi entre les chefs polo
nais de Prusse, de Galicie et de Pologne,
bu cours de laquelle l’armement général
des populations polonaises a été déridé.
MENACES DES EXTREMISTES
Berne, I janvier. ■
Au cours d’une conférence du groupe
Bpartacus, Rasa Luxembourg a développé
ie programme du nouveau parti :
c Les masses, a-t-elle ait, ne veulent
d’Ebert, ni oomme président, ni comme
roitelet. On veut rétablir le Conseil fédé
ral et le Reiohstag pt proclamer de nou
veau l’état de siège. »
Liebknecht, so montrant pin* violent, a
prêché la terreur.
LE PAPB
BI 1m catholiques allemand*
’ Bâle, 2 janvier.
Suivant le « General Anaeiger », le
Pape a adressé au cardinal de Cologne,
S our l’épisoopat allemand, une lettre ou
dits
« J® sois avec une vive et profonde
douleur les événements politiques qui
J î ai fu, * *
ortsde
— . plaisir les catholiques
manda qui supportèrent et surmontèrent
aveo un inflexible courage de dures épreu
ves, se dresser pour la défense des droit*
menacés et pour le maintien de l’école
primaire dont l’enseignement religieux
est la base. »
TERRIBLE INCENDIE A LONDRES
Plu* de 87 millions de pertes
Londres, S janvier.
Un vaste local situé da-n» l’Eaat End,
à Londres, qui a servi au cours de la
guerre d’abri pendant les attaques aérien
nes, a été, détruit par un incendie. Un
vent violent attisait les flammes et quoi
que plus de 200 pompiers combatissent
le feu,_ ils ne réussirent pas à sauver les
magasins attenants où étaient déposés
des grains et de nombreux approvision
nements. On estime que les dégâts, en
Ce qui concerne seulement les grains et
les approvisionnemènte, s’élèvent k 25
millions de francs. Les dégâts causés, aux
bâtiments sont évalués à 12 millions d*
francs. Presque rien n’était assuré.
Suivant un fonctionnaire, l’immens*
quantité de vivre* ainsi détruite consti
tue uno véritable gêne pour le pays.
LA CRISE DES TRANSPORTS
AUTOMOBILES
Paris, 8 janvier.
M. Oazeneuve, sénateur du Rhône, a
fait parvenir au ministre des transports
une lettre lui annonçant qu'il lui posera
dès la rentrée du Bénat, une question sur
la crise des transports automobiles. Dans
oette lettre, M. Cazeneuve signale qu’à
Lyon, plusieurs milliers d’autos-camions
sont inutilisés, sans compter los soldat»
automobilistes présents et inemployés.
L'autorité militaire, sollicitée de mettre
oes ramions en circulation, s'y refuse en
prétextant qu’ollo n’en a pas le droit.
MORT D’UNE AMBASSADRICE
Nice, 9 janvier.
Mme Billot, femme de l’ancien ambas-
H&dour do France à Rome, en villégiature
h Mnaulieu-sur-Mer, revenait avec son ma
ri, de Saint-Jean, cap Ferrât, d’une visite
qu elle avait faite à M, de Saint-OermaiD,
vice-président du Sénat, lorsque, par suite
d une rencontre de véhicules, elle roui*
sous un tramway et fut écrasée. La mort
a été instantanée.
LA QUESTION CATALANE
Madrid, 2 janvier.
Le oomto do Romanonco a fait savoL»
que les députés ries régions basques, MM.
Predcra et Ohalbaux, ont accepté de
faire partie de lu Commission extrapar
lementaire chargée d’examiner le problè
me catalan. Cette Commission réunit ain
si quatorze membres, ce qui est un nom
bre suffisant pour que de* décisions
puissent être adoptée* au aujet de la
question de l’autonomie.
« El Bol » publie une longue Informa
tion au sujet de la situation politique.
Selon ce journal, la résolution prise par
la Commission extraparlementaire sera
présentée au Parlement et le gouverna-
ment déclarora qu’il ©n adopte tous le*
terme». Oette résolution proclamera l’au
tonomie de la Catalogne, telle que la dt*
mande M. Oambo, avec, toutefois, quoi
que* restriction* de détail. Si une mino
rité monarchique fait opposition, le pré
sident du Conseil donnera «a démission
— , + m*m » —~
POIGNÊE DE D ÉPÉCHM
Amiens, t janvier.
Hier après-midi, un train do voyageurs
venant de Doullens a déraillé un peu
avant d'entrer en gare d’Amiens. Plu*
rieur* vagons sont détruits. On ssgnal*
une trentaine dç blessée dont- qu piques-
un» grièvement.
Copenhague, 2 janvier. — t'esc&dre
américaine a quitté Lubeck, allant 4
Dantzig,
Copenhague, I janvier. — Le » Laa-
cashfre » est parti pour Cherbourg, ayant
h bord 8.000 prisonnier» venant de* port»
du nord de l'Allemagne.
Le Havre, 8 janvier. — Le paquebot
« Lutetia », venant de Rotterdam, a
amené 8.393 rapatrié» oivil» et 870 pri
sonnier» de guerre.
Athène», B janvier. — Le «onfcre-torpil-
leur grec « Lion », ayant à »on bord un
détachement de fusilier# marin», est en
tré avant-hier dan* le port de Bmyrne.
Dernière Heure
LADOUX TRAHISSAIT
Paris, 8 janvier.
L’arrestation du oapitaine Ladoux eut
lieu à la suite d’une confrontation aveo lo
colonel Goubet, son anoien chef de ser
vice.
Le document qno Ladoux aurait suppri
mé serait un cryptogramme qne Humbert
aurait reçu au début de 1010 , accompagné
d'une lettre signée <■ Une bonne Françai
se ». La signataire affirmait qu'un de se*
proches parents (son frère) était un ea-
pion à la solde de l'Allemagne; elle dé
clarait ne pas vouloir le dénonoer; mais
ayant pu s'emparer d’un document adres
sé au traître, elle l’envoyait à M. Hum
bert et au 8* Bureau.
M. Ladoux vint prendre ce document et
l'affaire fut oubliée.
Récemment, une copie fut trouvée dans
un dossier de la Sûreté générale, relatif à
l’affaire Berthon.
M. Humbert, interrogé, a raconté l’in
cident. Ladoux, interrogé à ton tour, sur
lo fait de savoir pourquoi le document fi
gurait au dossier Berthon, affirma qu'il
avait transmis le document à la Sûreté
générale tur l’ordre de son chef, le 8 * bu
reau n’ayant pas de déohiffreur qualifié.
Le colonel Goubet confronté avec La-
doux, nia avoir donné anoun ordre et
ents,
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;es
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Faits divan 140 la B#»
Chronique locale 140 —
Las tnsertton* ns sont au mis os que bous réserves
LA SITUATION
Pau, 3 janvier,
On annonce pour le 13 janvier l'ouver
ture de la conférence de la paix.
Nous continuons à souffrir d’une
erise très grave des transport;, provenant
surtout de ce que l'autorité militaire on
demeure maîtresse suprême et néglige les
besoin; de l’arrière. Il y a — la guerre
étant finie ■*- .Jic Importante transfor
mation à faire ue toute cette organisa-
< tion, sans quoi la vie commerciale et in
dustrielle ne pourra reprendre son inten
sité normale.
— Lès 130.000 prisonniers qui ne sont
pas' encore rapatriés — ils vont i’être
incessamment — peuvent de nouveau cor
respondre avec leurs îamilles.
— Les mauvais bergers de la C. G. T.,
non seuletEknt proposent, mais exigent
impérieusement des réformes. On devine
de quel esprit elles procèdent et l'on peut
entrevoir à quel résultat quelques-unes
d'entre elles nous mèneraient.
— On se demande parfois où en sont
les n.ïniros d'espionnage, d’entente ou
de comiftefoo avec l'ennemi et ce que
deviennent les intéressants personnages
qui ont nom Oaillaux, Humbe rt, Loust.a-
1 Turmol, etc "Mais do temps on t»-Tnps
un incid.'Tit avertit que tout cola ii’< . t
pas encor, complètement oublié. G est
ainsi qu’hier b capitaine Ladoux ost allé
rejrindn* les compères à la Santé.
-- L'Allemagne, la nation du milita
risme, est descendue au point do vouloir
créer une r. méo » p >puiaire », qui élira
•Ile-même se* chefs l
— I.a crise espagnole ne s’atténue pas.
Les Elections
Quand et comment le suffrage universel
sora-pil consulté 1
L uc nota gouvernementale vient de dé
fi, tir que les élections soient d’or** et
déjà fixées au 27 avril.
Ls démenti était-il nécessaire î II y a
impossibilité manifeste, abnolug h «a que
iô suffrage universel puisse être consulté
iur quelque matière que ce eoi* à Une d’ale
aussi rapprochée.
Je saut bi; n qu’on a prêté à M. Cle
menceau et à son entourage le désir, 1 »
volonté de préc ipiter lus événements. I
plan a été indiqué â peu près comme ou
forait la révélation d’un complot, et je ne
suis pas bien sûr quo los indications four
nies aïont été faites Bans aucune arrière-
pensée, do créer quelque embarras au
président du Conseil.
A la vérité, la question déborde de
beaucoup les combinaisons trop souvent
misérables qui flo circonscrivent h l’exis
tence d'un cabinet quelconque. li sHigit
bel et bien des destinée» du pays,
Que l’on eu vinage les assemblées légis
lative! ou 1 rs assemblées départementales
ou communales, elles doivent être élue»
»ur des programmes, net et précis, de r<
constitution, do réorganisation pour io
temps de paix. Une oonfu ion regrettable
se produirait si le suffrage universel était
consulté avant que tua préoccupations im
médiates de la conclusion de la paix aient
reçu satisfaction.
Cela comporte un certain délai. Oc délai
nt sera pas p>. rij G L ; 1 * .sures liée; suai
res sont prise» pour que le suffrage uni
versel puir y faire entendra clairement
son sentiment, et aussi pour que, doréna
vant, il m- soit un instrument d’oppres
sion pour qui quo ce soit.
C'est-à-dire que le Parlement a le de
voir le plus strict d- profiter d© la survis
qui lui est accordée par les circonstances,
pour réaliser la réforme électorale, en ce
qui concerne la Chambre ‘d'abord, mais
aussi ouant aux cors ail» municipaux et à
l'éloctorat féminin.
Le scrutin d'arrondissement, le scrutin
des mares stagnantes est condamné. La
prédilection que nourrit à son endroit M.
Clemenceau ne pont pas suffire à l’amé
liorer et nous savons trop ce qu’il a coûté
à la France avant la guerre, pendant la
guerre. A quelles surenchères no serions-
nous pas condamnés demain, si chaque
circonscription était un champ clos ou
pour obtenir la moitié plus un des suffra
ges, les candidats se livraient & la concur
rence des promesses les plus irréalisables 1
Enfin n’oublions pas que la grande ma
jorité des députés élus en 1914 & pris de
vant le corps électoral l’engagement de
porter le coup de grâce au scrutin d'ar
rondissement. Toutes les arguties ne sau
raient modifier cette constatation de fait 1
il y a eu contrat — et aucune force ma
jeure n’en empêche l’exécution. Les dépu
tés qui a’y déroberaient même pour com-
daire à un ministre seraient de malhon-
lêtes gens.
Il 7 a d’ailleurs un argument qni, à no-
?e avis, l’emporte sur tous les autres,
>’est celui de l’Union nationale. Or,
l’Union nationale est fatalement brisée,
lée, ai tous les arrondissements, ai tous
les villages de France sont livrés à la fu
rieuse compétition des partis, et si, an
lendemain de cette lutte il y a des vain*
lueurs et des vaincus. Les consultations
Hoctor&les futures doivent être des dé-
mmbrements, des statistiques, mais non
les batailles. Le dénombrement étant
fait, chaque parti reçoit son dû, en repré
sentation et en influence, proportionnelle
ment à sa puissance.
Les systèmes sont choses secondaires :
mon collègue Alexandre Varenne, prési
dent de la Ûommission du Suffrage uni
versel, avait raison d’écrire récemment,
que nous n’avions point l’obligation de
faire œuvre parfaite et définitive. Ûe qui
est notre devoir, c’est de briser les cadres
trop étroits dans lesquels en enferme l'ex
pression de la volonté nationale.
L’apaisement qui en résulterait dans
i'Etac bénéficierait d’autant plus sûre
ment à chacune des communes françaises,
•nie c •!’ n i feraient également place aux
minorités dans la composition du Conseil
municipal. L’expérience a été faite par
les plus grandes villes de France, depuis
1908 : elle a été nettement favorable.
En même tempB qu’il introduira la re
présentation proportionnelle dans nos lois
électorales, le Parlement — nous y comp
tons — instituera l’électorat féminin, pour
les scrutins municipaux tout au moins. Il
complétera le geste en accordant égale
ment aux femmes l'éligibilité muntcipalo,
jusqu’à concurrence’d’un quart'ou d’un
tiers de l’Assemblée communale. Il y a
injustice et maladresse à priver les fem
mes du droit do vote.
Bi nous pouvions aller plus loin, créer
le vote familial, Instituer le referendum,
préparer la révision des lois constitution
nelles, nous mériterions bion du pays.
Mais jo n’osu former de telles espérances.
Du moins ce qui importe, cegque l'opi
nion publique doit imposer oomme l’exé
cution d’un engagement sacré, c’est la ré
forme électorale, sur les principes de la
Tl. P., préalablement à toute consultation
du suffrage universel.
Et, si l’on ne triche à ce jeu, la consul
tation. du suffrage universel ne s’en trou
vera pa# retardée d’un jour.
Joseph DENATB,
Député da Pari».
L'Argent Boche
Liü CAPITAINE I.ADOÜX
a tait üisparaitre un document
Paris, 2 janvier.
Apres une confrontation entre io colo
nel (kmbet et lo capitaine Ladoux, oe
dernier a été envoyé à la Santé, et placé
aou» mandat de dépôt, pur décision de
M le lieutenant Jousselin, rapporteur au
troisième Conseil de guerre. \
Le capitaine Ladoux o»t accusé d'avoir
fait disparaître un document intéressant
dos personnes pouvant être mises ©n
cause dans l’affaire Humbert.
Le capitaine Ladoux a été mêlé & tou
tes les affaire» do la Mafia pondant son
séjour au deuxième bureau. Il eut à s'oc
cuper de tous le* porsonnagen qui gra
vitaient autour d’Alrnorevda, Duvaî ot
consorts; son attitude à l’égard des ban
dit» du « Bonnet Rouge » fut si équi
voque que I 08 débats do l’affaire Duval
en Conseil do guerre no parvinrent pas
à l'expliquer,
11 fut aussi mêlé aux incidents de la
venta du « Journal ». qui constituent l'af
faire Humbert-Lenoir-Deaoucbcs.
Pierre Lenoir était sous ses ordres au
V bureau et fit pour son compte plusieurs
voyages on Suisse. I! assista également
dans le oabinet do M. Leymario, alors
chef de cabinet de M, Malvy, à la fa-
meuRn entrevue dans laquelle Chariot
Humbert et, Leymarie firent pression sur
lo jeune Lenoir pour qu’il abandonnât
toutes ses actions du « Jdurnnl » à M.
Humbert.
Un se souvient que Lenoir s’ét-ait ren
du possesseur de ces actions aveo l’/ir-
gnnt du suisse Bchooller, agent de l’Al
lemagne.
On retrouve enfin lo capitaine Ladoux
dans l’affaire Suzy-Dopsy,
O’nst encore lui qui avait charge de
missions en Suisse, Tremblez et Outiller,
qui furent ensuite Inculpés d’intelligence
aveo l’ennemi
M. Priolct a opéré une perquisition à
son domicile. Do nombreux papiers ont
été saisis
La C. G. T.
RECLAME DES REFORMES
Voici le résumé d’un article publié par
M. Jouhaux, secrétaire général de la O.
G. T., où il prétend exposer le programme
des « travaillistes > français :
La G. G. T. a réclamé la constitution
d un Conseil économique national, secon
dé par des Conseils économiques régio
naux. Dans ces Conseils, les délégués di
rects de la classe ouvrière apporteront,
avec les représentants deB autres groupe
ments, à la fois leur capacité technique,
leur connaissance du milieu, leur sugges
tion d’organisation scientifique et ration
nelle du marché du travail et des métho
des de production et participeront ainsi k
déterminer, en connaissance de cause et
en accord aveo les intéressés eux-mêmes,
les conditions dans lesquelles le travail
sera appelé à produire son effort et son
rendement maximum.
La C. G. T. déclare que doit disparaître
l’ancien ordre de choses, qui s’exerçait au
détriment du progrès technique et du dé
veloppement des possibilités de consom
mation de tous ; que l’idée de commande
ment dans le domaine industriel doit s’in
cliner devant celle pluB démocratique de
la discussion éclairée.
Le programme minimum se résume à
C6C { • >
Reconnaissance officielle des organisa
tions syndicales. -,
Intervention dans tous les rapports du
travail. . , _
Avènement à la gestion et au contrôle.
Transformation de l’adminjstration po
litique en administration économique.
Expropriation de la bureaucratie ; son
remplacement par une organisation ra
tionnelle permettant une technicité maxi-
ma dans chaque domaine économique.
De même que l'application des progrès
scientifiques a l'outillage mécanique, aux
méthodes de production, la réduction do
la fatigue humaino par la diminution du
temps du travail — établissement do la
journée de huit heures — doit avoir pour
corollaire l’augmentation do la produc
tion et de la capacité de consommation de
tous.
n La standarisation et l’organisation ra
tionnelle que nous _ demandons, dit M.
Jouhaux, l’élimination des procédés rou
tîniers et arbitraires, le rajeunissement
des méthodes et l’harmonisation des
moyens ne peuvent être le fait quo d’une
politique hardie, audacieuse, qui ne s’ar
rête pas aux intérêts particuliers, qui bri
se les résistances individuelles et n’ait en
vue que la satisfaction légitime à accorder
à l’intérêt général. »
Dieu veuille qu’avec ces grands mots on
ne chambarde pas tout, au grand détri
ment des patrons et des... ouvriers.
Autour de l’Armistice
TRANSIT PAR l’ESCAUT ET LE RHIN
A propos do la demande faite par la
Grande-Bretagne et les autres gouverne
ments à la Hollande que oolle-ol leur ac
corde les même» privilèges quo ceux ré
cemment octroyés à l’Allemagne, en oe
fui concerne remploi dos voies ferrées,
des canaux et des cours d’eau en Hol
lande, le gouvernement néerlandais a ré
pondu qu'il ne considérait pas lo paesogo
accordé aux Allemands comme un pré
cédent.
La Hollande déclaro que l’on peut re-
f (rendre lo transit normal en empruntant
es cours d’eau hollandais et qu’elle no
soulève aucune objeotion à l’emploi de
l’Encnut et du Rhin, pourvu qu’il soit
fait sous pavillon commercial.
LES INDENIABLES
Un premier bateau csr parti d’Angleterre
Londres, 2 janvier.
Lo premier bateau emportant de» étran
gers des nationalités ennemies a quitté
Hull. Un certain nombre d’Allemand»
bien connus, qui étaient dans les onmps
d'internoinent. se trouvaient parmi eux.
Le» autorités militaires et navales ont
exercé une très stricto surveillance afin
d’empêcher toute tentative d’évaalon.
LES BOLCHEVICHS
Londres, 1er janvier.
Les bolcheviks ukraniens ont commencé
à bombarder Lemberg, qui est cerné de
trois côtés.
Baie, 1er janvier.
On mande do Klowilèe directoire a ap
prouvé la liste du nouveau ministère.
MORT EN PRISON BOLCHEVITCH
Parla, 2 janvier.
De Moscou arrive la nouvelle de la
mort de M. Pierre Daroy, décédé dans
cette ville le 23 décembre,
M. Pierre Daroy. président de la Cham
bre do commerce française de Pétrograd,
retenu depuis plusieurs mois dans le*
prisons bolchovitche», a suooombé aux
rigueur* du régime de ce» gnôle», Aux
heures los plu» sombres du régime ma
ximaliste, son énergie, sa foi patriotique
ot son ardeur agissante avaient rendu
d'inappréc'ablea servions, mais ont cer
tainement aussi causé sa fin héroïque.
M. Pichon, ministre des Affaire» étran
gères, a porté oette triste nouvelle à la
connaissance du père du défitat, M. Hen
ry Daroy,
CHEZ LES VAINCUS
LA l’OLOUNE ET L'Al.LEMAOKE
Bâle. 2 janvier.
Los Polonais auraient atteint Frano-
fort-sur-l’üdor, situé à 61 kilomètres do
Berlin.
Lo * Borlinor Tageblatt » demande au
gouvernement do prendre dos mesure*
immédiates et décuire quo lo temps
presse.
La « Taoglische Rundschau > s’écrie i
* Courons au secours do l’Est I »
Lo « Vorwaorts », organe official, se
désolo et menace : « Notre misère est à
son comble, mais oela va ohanger main
tenant. Le gouvernement va fairo lo né
cessaire pour protéger militairement les
territoires allemands de là haute Silésie,
do Posen et de la Prusse orientale^ »
Amsterdam, 2 janvier.
Dans un discours prononcé à Breslau,
et dans lequel il a traité les question*
tchèque et polonaise, le commissaire du
peuple Landsberg, parlant au nom du
gouvernement de Berlin, a dit:
c Le gouvernement n’a pas l’intention
de capituler devant une nation voisine,
quelle qu’ello soit, désireuse _ d’enlever
avant la conférence de la paix un ter
ritoire appartenant à l’Allemagne. Le
gouvernement résistera à tous les empiè
tements de toutes* ses forces. Aucune na
tion n’a le droit d’anticiper sur les dé
cisions de la Conférence de la paix. »
Zurich. 2 janvier.
Les grèves qui ont éclate > dans les ré
gions minières de la haute Silésie ne sont
pas dues au mouvement spartakiste, oom
me les journaux de Berlin l’avaient af
firmé, mais à qne révolte des ouvriers
polonais contre les propriétaire* et les
tonotionn&ires allemands.
EN BAVIERB
Menées contre-révolutionnaires
Bâle, 2 janvier.
Le Conseil provisoire de Bavière a dis
cuté le 30 déoembre une interpellation
au gouvernement au sujet des menées
antirévolutionnaires, auxquelles les mi-
nistres Auer ©t Timm ont été mêlés. t
La rapporteur a donné dea détail» sui-
vaut lesquels il avait été oonvanu qu au
moment propice les cloches devaient son
ner le tocsin ; tous les bâtiments publics
devaient être occupés ; la garde ae ma
rins qui est au ministère des Affaires
étrangères, attaquée à la mitrailleuse et
à la grenade. On devait aussitôt consti
tuer une soi-disant garde civique, dont
lo prince Ernest de Baxe-Meiningen était
prêt à prendre le commandement.
Le président du Conseil Kurt Eisner
a annoncé un projet de loi oréant une
Cour de justice nationale de douze mem
bres chargés d’enquêter sur les menées
antirévoiutionnoires ot les mesures à
prendre contre toute attaque et tout es
sai de terreur, de quelque côté qu’ils se
produisent.
UNE ARMEE POPULAIRE
Berne, 31 décembre.
On mande de Berlin que, dès sa consti
tution, le nouveau gouvernement a dé
claré que son premier devoir serait de
constituer une nouvelle armée populaire.
La mandataire du peuple Noske chargé
des affaires militaires, a fait, le 31 dé
cembre, les déclarations suivantes :
« Notre tâche principale sera de créer
une armée populaire formée de volontai
res âgés de 24 ans, qui contracteront un
engagement de bûc mois. Ces volontaires
éliront eux-mêmes lours chefs. L’armée
populaire ne dépendra que de mandatai
res du peuple. Quanc à l’importance des
forces que nous conserverons en tomps
de paix. eUo dépend de» décisions qui so-
ront prises à la conférence do la paix. »
LE GROUPE LIERKNECHT
Baie, 1er janvier.
Liebknocht a décidé do rompre aveo
tous los autres partis. Le Bien a pris le
nom do parti communiste dos travailleurs
d6 l'Allemagne, Ligue Spartacus.
SEQUESTRATIONS DE FEMMES
Par les Bulgare*
Saloniquo, 31 décembre.
La mission militairo hellénique en Bul
garie déploie uno grande activité pour
retrouver les jeunes filles grecques crile-
vc’es et outragées de force par fés Bulga
re» lors do l’invasion de la Macédoino
orientale et actuellement retenues commo
enclaves dan» des-maisons bulgares à So
fia et en provinoo.
11 a été déjà établi que plusieurs nota^
blés bulgares, dont le général Pctroff et
M. Stanoïoff, ancien ministre de Bulgarie
à Paris, durant l’invasion, retenaient de
ces jeunes filles.
La mission militaire grecque en à de
mandé la mise en liberté immédiate.
Chez les Neutres
CRISE ESPAGNOLE
Madrid, 2 janvier.
M. Rosello aurait démissionné à la cuite
du refus dq Cabinet d’approuver les pro
jets du ministère de la Justice. Le boub-
secrétaire d’Etat des Finances a aussi
démissionné.
L’antonomle de la Catalogne
Barcelone, 2 janvier.
On sait que' les députés, sénateurs et
hommes politiques catalans ont refusé de
faire partie de la commission extra-par
lementaire constituée par M. de Roma-
nonès pour étudier un projet d’autono
mie pour la Catalogne et qui s’est réu
nie jeudi à Madrid.
M. Puig y Cadalfalcia, président de la
Maftoommunidad da Catalogne, vient de
convoquer à une grande assemblée, qui
se tiendra à Barcelone, le 25 janvier, les
députés, les sénateurs, les oonseillefs gé
néraux do la Catalogne ot deux repré-
sentants de chacune des 1.100 municipa
lité» des quatre province» de Barcelone,
Tarragone, Gérone et Lérida,
On dit qu’au cours do cette réunion une
motion serait proposée tendant, pour lo
cas où l’autonomie ne serait pas accordée
à la Catalogne, à décider La grève géné
rale dos municipalités.
LES INONDATIONS
La Seine continue à monter
Paris, 2 janvier.
Dons la nuit du 1er au 2 janvier, la
Seine a monté de 30 centimètres au pont
do la Tournelle. On prévoit encore uno
hausse.
La orne dn Rhône .
Avignon, 2 janvier.
La crue du Rhône devient sérieusement
menaçante On cote plus de 4 m. "0.
NOS DÉPÊCHES
FRANCE ET SERBIE
Paris, 2 janvier.
A .uuOKion do la nouvelle aunée, la
u, moe régent do Serbie a fait parvenir
n* félugrnmme suivant au président do la
République:
• Au moment où s'éteint l'année qui
mit fin à la sanglante guerre, io suis heu-
r*ux, Monsieur io Président, ae vous ex
primer en mon nom et au nom du peuple
jroutfu-slava, aujourd'hui uni et Indépen
dant, la profonde reconnaissance pour
l’aide qui nous fut si généreusement pro
diguée par le gouvernement et le peuple
français, pendant, tout ce tempe de gran
de» épreuves nationales, et de former les
vœux jes plus sincères pour quo les an
nées qui suivent apportent à la France
la paix et la prospérité, en récompense
des nombreux sacrifices faits par elle au
service de l’humanité.
> Signé 1 Alexandra. »
Le président a-répondu:
« C’est une grande joie pour moi de
recevoir de vous un télégramme daté de
Belgrade nt do penser que l'année nou
velle R’ouvre par la délivrance de la Ser
bie et du peuple yougo-slave. Loa vic
toire» quo nos (innées ont remportées en
semble dans ces derniers mois ont enfin
récompensé les longs sacrifice» et les du
re» souffrances de votre vaillante nation.
Vous pouve* désormais envisager l’ave
nir avec autant do confiance que de fierté.
La France so réjouit d’avoir aidé à sau
ver votre liberté,
» Raymond Polnoaré. »
AUX ETATS-UNIS
Les dépenses de guerre
Washington, B janvier.
Le département du trôkor de* Etats-
Unie évalue pour l'année 1U16 les dé
penses de guerre de la nation à 90 mil
liards bOO millions du francs sur lesquels
environ 50 milliards ont été absorbé* par
l'armée; 10 milliards par la marine ©t
0 milliards par les constructions mariti
mes. tandis que 20 milliards en chiffres
ronds formeraient le total dea avauoo*
faites aux allié* au cour* d* l’année
passée.
Fondant le moi* de déoembre seule
ment, les dépenses sa seraient éievéee à
plus ae 10 milliards 500 million* do francs,
y compris 8 milliards 150 millions de
francs avancés aux gouvernements alliés.
D’après les ohiffres publiée* par le tré
sor, les dépenses de guerre, non compris
tes avances aux alliés, auraient été four
nies par los contribuable*, pour un tiers
en impôts et en'espèces, et pour doux
tiers par le* emprunts de liberté.
MACKENSEN ARRETS
Berne, S janvier.
On télégraphie de Budapest:
< Deux mille soldats français arrivé*
à Budapest ont pris leurs quartier* au
palais Rekoozi. Mardi 'matin, un déta
chement de 600 de oes soldats a’oat rendu
à Sopha. près de Budapest, et a cerné le
palais du comte Ladislas Karolyi, qui
Bert actuellement do résidenoo au maré
chal Mackensen. Celui-ci a immédiate
ment protesté, déclarant qu’il s’était re
mis entre les mains du gouvernement hon
grois et que oe gouvernement était seul
compétent pour décider de son sort.
» Le commandant du détachement fran
çais s’est alors fait annonoer. II a expli
qué au maréohal qu’il avait l’ordre de
l’interner et d’ooouper le château. Mao-
kensen a renouvelé sa protestation, mai*
l’officier français lui a déclaré qu’il ne
pouvait en tenir oompt* et a pria ae*
dispositions.
Le maréchal allemand s'est alors
adressé au comte Karolyi, président du
Conseil, pour réclamer sa protection. Le
comte Karolyi délibère actuellement avec
le comte Festecios, ministre do la guarro,
sur la déoision à prendre. »
UNE NOTE
DE L’AUTRICHE ALLEMANDE
Baie, I janvier,
Ou manne de Vienne :
Une note verbale a été remise le 25 dé
cembre par l’Office des affaires étrangè
re», au corps diplomatique à Vienne, qui
exprime le ferme espoir que l’existence,
lu liberté de l’Etat souverain indépendant
de l’Autriche allemande seront reconnue»
par Je monde civilisé, en même temps que
sa place lui sera assurée dans la Ligue dos
nations.
L’Office remit, en même temps, un mé
moire pour éclairer les gouvernements. Oe
mémoire rapnelle l’écroulement de l’An-
triche-Hongrie et la naissance de la Répu
blique autrichienne.
La République do l’Autrlehp allemande
souhaite de vivre en paix et en amitié
avec tou» les autres Etats, d’être recon
nue par eux comme Etat indépendant.
L héritage de guerre de l’ancienne Autri-
fhe-Hongrie ne lui revient pn» plus h elle
nu à n’importe lequel de» autre» Etats,
qui sont nés A la suite de son écroulement.
Tl serait contraire au droit et h la liber
té que l’Autriche allemande ne pût pas,
nu plus tôt. entrer en rapports avec les
» titres peuples. La situation actuelle de
l’Europe centrale exige d’urgence le eom-
meneement des négociations de paix et la
signature d’une pnlx préliminaire.
T,a note conclut : « La nouvelle Répu
blique ne considère ancun Etat comme
«;>h ennemi. Elle désire entrer en rela
tions avec toute* les nation* civilisées,
aussi vite Que possible, afin de leur prou
ver la nécessité de leur porter secouri ot
la justesse de ses revendications.
E e serait maintenant l’oeeaslon de faire
entrer dans la réalité l’idée supérieure
d’une paix universelle ot d’une Ligue do*
nations n
ALLEMANDS ST POLONAIS
Berne. 2 janvier.
On mande de Dantzig à 1 agence W’olff
que le gouvernement polonais a fait fer
mer le» passages dè la frontière entre la
Pologne et la Prusse oooidentale. Les ré
fugiés annoncent une concentration conti
nuelle des troupes polonaises devant la
frontière prussienne.
A Reutnen (Haute-Silésie), une confé
rence a eu lieu lundi entre les chefs polo
nais de Prusse, de Galicie et de Pologne,
bu cours de laquelle l’armement général
des populations polonaises a été déridé.
MENACES DES EXTREMISTES
Berne, I janvier. ■
Au cours d’une conférence du groupe
Bpartacus, Rasa Luxembourg a développé
ie programme du nouveau parti :
c Les masses, a-t-elle ait, ne veulent
d’Ebert, ni oomme président, ni comme
roitelet. On veut rétablir le Conseil fédé
ral et le Reiohstag pt proclamer de nou
veau l’état de siège. »
Liebknecht, so montrant pin* violent, a
prêché la terreur.
LE PAPB
BI 1m catholiques allemand*
’ Bâle, 2 janvier.
Suivant le « General Anaeiger », le
Pape a adressé au cardinal de Cologne,
S our l’épisoopat allemand, une lettre ou
dits
« J® sois avec une vive et profonde
douleur les événements politiques qui
J î ai fu, * *
ortsde
— . plaisir les catholiques
manda qui supportèrent et surmontèrent
aveo un inflexible courage de dures épreu
ves, se dresser pour la défense des droit*
menacés et pour le maintien de l’école
primaire dont l’enseignement religieux
est la base. »
TERRIBLE INCENDIE A LONDRES
Plu* de 87 millions de pertes
Londres, S janvier.
Un vaste local situé da-n» l’Eaat End,
à Londres, qui a servi au cours de la
guerre d’abri pendant les attaques aérien
nes, a été, détruit par un incendie. Un
vent violent attisait les flammes et quoi
que plus de 200 pompiers combatissent
le feu,_ ils ne réussirent pas à sauver les
magasins attenants où étaient déposés
des grains et de nombreux approvision
nements. On estime que les dégâts, en
Ce qui concerne seulement les grains et
les approvisionnemènte, s’élèvent k 25
millions de francs. Les dégâts causés, aux
bâtiments sont évalués à 12 millions d*
francs. Presque rien n’était assuré.
Suivant un fonctionnaire, l’immens*
quantité de vivre* ainsi détruite consti
tue uno véritable gêne pour le pays.
LA CRISE DES TRANSPORTS
AUTOMOBILES
Paris, 8 janvier.
M. Oazeneuve, sénateur du Rhône, a
fait parvenir au ministre des transports
une lettre lui annonçant qu'il lui posera
dès la rentrée du Bénat, une question sur
la crise des transports automobiles. Dans
oette lettre, M. Cazeneuve signale qu’à
Lyon, plusieurs milliers d’autos-camions
sont inutilisés, sans compter los soldat»
automobilistes présents et inemployés.
L'autorité militaire, sollicitée de mettre
oes ramions en circulation, s'y refuse en
prétextant qu’ollo n’en a pas le droit.
MORT D’UNE AMBASSADRICE
Nice, 9 janvier.
Mme Billot, femme de l’ancien ambas-
H&dour do France à Rome, en villégiature
h Mnaulieu-sur-Mer, revenait avec son ma
ri, de Saint-Jean, cap Ferrât, d’une visite
qu elle avait faite à M, de Saint-OermaiD,
vice-président du Sénat, lorsque, par suite
d une rencontre de véhicules, elle roui*
sous un tramway et fut écrasée. La mort
a été instantanée.
LA QUESTION CATALANE
Madrid, 2 janvier.
Le oomto do Romanonco a fait savoL»
que les députés ries régions basques, MM.
Predcra et Ohalbaux, ont accepté de
faire partie de lu Commission extrapar
lementaire chargée d’examiner le problè
me catalan. Cette Commission réunit ain
si quatorze membres, ce qui est un nom
bre suffisant pour que de* décisions
puissent être adoptée* au aujet de la
question de l’autonomie.
« El Bol » publie une longue Informa
tion au sujet de la situation politique.
Selon ce journal, la résolution prise par
la Commission extraparlementaire sera
présentée au Parlement et le gouverna-
ment déclarora qu’il ©n adopte tous le*
terme». Oette résolution proclamera l’au
tonomie de la Catalogne, telle que la dt*
mande M. Oambo, avec, toutefois, quoi
que* restriction* de détail. Si une mino
rité monarchique fait opposition, le pré
sident du Conseil donnera «a démission
— , + m*m » —~
POIGNÊE DE D ÉPÉCHM
Amiens, t janvier.
Hier après-midi, un train do voyageurs
venant de Doullens a déraillé un peu
avant d'entrer en gare d’Amiens. Plu*
rieur* vagons sont détruits. On ssgnal*
une trentaine dç blessée dont- qu piques-
un» grièvement.
Copenhague, 2 janvier. — t'esc&dre
américaine a quitté Lubeck, allant 4
Dantzig,
Copenhague, I janvier. — Le » Laa-
cashfre » est parti pour Cherbourg, ayant
h bord 8.000 prisonnier» venant de* port»
du nord de l'Allemagne.
Le Havre, 8 janvier. — Le paquebot
« Lutetia », venant de Rotterdam, a
amené 8.393 rapatrié» oivil» et 870 pri
sonnier» de guerre.
Athène», B janvier. — Le «onfcre-torpil-
leur grec « Lion », ayant à »on bord un
détachement de fusilier# marin», est en
tré avant-hier dan* le port de Bmyrne.
Dernière Heure
LADOUX TRAHISSAIT
Paris, 8 janvier.
L’arrestation du oapitaine Ladoux eut
lieu à la suite d’une confrontation aveo lo
colonel Goubet, son anoien chef de ser
vice.
Le document qno Ladoux aurait suppri
mé serait un cryptogramme qne Humbert
aurait reçu au début de 1010 , accompagné
d'une lettre signée <■ Une bonne Françai
se ». La signataire affirmait qu'un de se*
proches parents (son frère) était un ea-
pion à la solde de l'Allemagne; elle dé
clarait ne pas vouloir le dénonoer; mais
ayant pu s'emparer d’un document adres
sé au traître, elle l’envoyait à M. Hum
bert et au 8* Bureau.
M. Ladoux vint prendre ce document et
l'affaire fut oubliée.
Récemment, une copie fut trouvée dans
un dossier de la Sûreté générale, relatif à
l’affaire Berthon.
M. Humbert, interrogé, a raconté l’in
cident. Ladoux, interrogé à ton tour, sur
lo fait de savoir pourquoi le document fi
gurait au dossier Berthon, affirma qu'il
avait transmis le document à la Sûreté
générale tur l’ordre de son chef, le 8 * bu
reau n’ayant pas de déohiffreur qualifié.
Le colonel Goubet confronté avec La-
doux, nia avoir donné anoun ordre et
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