Titre : Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1897-10-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32834057k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 octobre 1897 21 octobre 1897
Description : 1897/10/21 (A2,N467). 1897/10/21 (A2,N467).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5248788t
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3195
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/03/2020
2 m * Année — N* 46 7
B CENTIMES
1M7
KOI>r IV E33MC JS NTS
Un nn
Six mol* TroU mole
Pau, département & limitrophes 20 fr.
Autres départements 24 fr.
11 fr.
13 fr.
6 fr.
7 fr.
L’acceptation de cinq numéros consécutifs, suivant un abonnement fini,
est considérée comme un réabonnement.
Le Patriote paraît tons les fours, excepté le Dimanche
RÉDACTION & ADMINISTRATION
PAU — 11, Rue de la Préfecture, 11— PAU
AiMisn
Annonces judic., 0 fr. 20 la ligne ; Annonces ordin., 0 fr. 25 ; Réclames, • fr. 4S
On traite à forfait pour les annonces souvent répcUes.
L’Administration décline toute responsabilité en ce qui f o ne w » 1 *
les inonces A la Revue financières.
Départ de Pau vers Toulouse.
Arrivée à Pau do Toulouse..
Llfae de Vaa, Lourdes, Tarbes et Toulouse
t»Mr.e*l5m. 2* 9*00 m. 12*15 (exp) 4» 12*58 s. 5» 6*098.
l«r lr. 5 k 33m. *»8*39m. 3» 12*57». *«3*37 a. 5 e 5*48 (exp.) 6» 8*30s.
PETIT HORAIRE
1
CHEMIN DE FER
Départ de Pau vers Bay. et Bord».
Arrivée à Pau de Bay. et Bords.
Ba>«.-nef et VI
Llfae de Pau,
1" tr. 5**1 m. !!• 9*10 m. 3« 05 i. *• 3*50 ». 5»6*(*xp.) 6* 0*11 (exp.)
!i* 12*09 (exp.) !»- ••01 s. *' fc»35 s. 5* 11*39 (exp.)
1«» tr.
SOMMAIRE
Attontioi et ettrqi I . l/on Oi.lé-Uprune.
bepéeket ie la «ait et do 1s nettoie .j»
Coxpi de plue : Nos bébés. FliRKT.
Chronique Locale et Départements.!».
Triton sux.
Faits divers.
Revu# de la Presse.
Mademoiselle de Soudéri. . K. T. A. Hoffmann.
ATTENTION
ET
COURAGE !
il
A l'heure qu’il est, la déchristianisa
tion va croissant, et avec elle la démora
lisation. Le socialisme aussi menace de
plus en plus.
Voilà ce qu’il faut voir, et c’est là
qu’il faut agir.
Ce n’est pas le progrès de la démocra
tie qui est nquietant. Celte marche en
avant, commencée il y a des siècles,
accélérée dans le nôtre, est un fait pro
videntiel, comme le disait Tocqueville en
un temps où il y avait quelque mérite à
faire cette remarque. L’enrayer serait
impossible, s’y résigner seulement est
une lâcheté : il y a mieux à faire, il y a
à l’accepter et à soumettre au Christ
cette puissance bientôt triomphante. Or,
la déchristianisation du peuple marche,
elle aussi, et de plus en plus vite.
L’école sans Dieu réussit. Elle réussit
tellement que, dans des milieux qui ne
sont nullement chrétiens, on s’effraie du
succès. M. Joseph Reinach, qui n’est pas
suspect, écrit (I) que l’on méconnaît
« cette vérité pourtant historique et
expérimentale, que l’école et l’église sont
également nécessaires.» M. Fouillée, avec
une clairvoyance et une franchise qui lui
font honneur, signale la criminalité crois
sante dans la jeunesse, dans l’enfance
même, et il n’hésite pas à dénoncer, avec
des documents précis en main, l’école
sans Dieu comme une des causes princi
pales d j mal (2). Les couches populaires
sont de plus en plus déchristianisées, et
la démoralisation augmente.
De cette décadence des mœurs les
signes abondent. Outre les crimes que
les tribunaux atteignent, il y a, par
exemple, la méconnaissance des lois
essentielles de la famille, d’où cette
décroissance de la natalité qui épouvante
les publicistes el les politiques sérieux.
La question de la dépopulation est à
(1) Dans une remnrquablu et courageuse brochure
intitulée : Histoire d’un idéal.
(2) Reoue des Deux Mondes , du 15 janvier
189/ : Us jeunes criminels, l'école et la pres
se, par Alfred Fouillée.
DERRIÈRE HEURE
(Service Télfjitniliùiaf Spécial)
BOURSE DE PARIS
Du 20 Octobre 1897
le 19
le 20
3
Crédit loncier..
31 fi OiO
Crédit Lyonnais
Extérieure..
Midi
Portugais
Lyon
Russe consolidé
Nord
Russe 31/2....,
Orléans.,,
• • • i» 9 • * .
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1980 »
100 15
Y »
L’or à Buenos-Ay res : 187 1|4 %
4 h. 45.
A Madagascar
Paris. — Une dépêche du général Gallié-
pi, reçue au mini itère des colonies, annonce
l’ordre du jour : elle est poignante, car le
mal grandit dans des proportions qui
passent les prévisions les plus alarmis
tes. Et, d’un autre côté, depuis que le
divorce est inscrit dans la loi, la loi
coopère à désorganiser la famille. C’est
avec une rapidité déplorable que le divor
ce se multiplie: il entre dans les mœurs.
A ces maux de diverses sortes, tous
formidables, ajoutez l’alcoolisme, et don
nez-vous le spectacle de ces vices destruc
teurs de toute générosité, de toute vie
noble, pénétrant dans la moelle même du
peuple, atteignant l’âme, y faussant tout,
et finissant par introduire jusque dans le
sang el aux sources mêmes de la généra
tion un germe corrupteur el mortel. Et
puis étonnez-vous que, par suite de cette
affreuse coalition d'influences délétères,
avec l’ignorance du christianisme qui
s’épaissit chaque jour, avec l’indifférence
qui s’étend, avec l’hostilité déclarée qui
se propage, fortifiée de tous les mauvais
instincts, de tous les appétits grossiers,
et de toutes les misères les plus diverses,
étonnez-vous que la nation paraisse pro
fondément malade, et presque sans
remède.
Le socialisme trouve là un terrain
bien préparé, un milieu favorable. Il est
fait d'idées fausses, d’appétits inassou
vis, de rancunes contre la société lente
ment amoncelées, de principes de justice
aussi, principes incomplètement saisis
et mal interprétés. Otez le christianisme :
qu’avez-vous de vraiment efficace pour
combattre le socialisme ? Rien. Et pour
quoi ? Parce que vous ne savez plus
discerner, vous n’osez plus dévoiler et
libérer, si je puis dire, « l’âme de véri
té » que le socialisme contient (1). Or,
le socialisme attire et séduit et fascine.
Il offre à certaines âmes je ne sais
quel idéal décevant ; il promet à certains
appétits une satisfaction palpable ; il
fournit à certains charlatans et intrigants
des formules commodes, des réclames
magiques. C’est un danger public el
grandissant. Bien aveugle qui ne le voit
pas. Et voilà que, sous cette influence
mêlée de beaucoup d’autres, l’idée de
patrie est entamée : nous voyons des
hommes qui se vantent d’être des sans-
pairie. Us n’obtiennent pas la faveur
publique ; mais, moins qu’autrefois ils
soulèvent le mépris et la colère. S’ils ne
(1) C’est ce que je disais à Paris dans une con
férence faite sous les auspices du Comité de défense
et de progrès social, le 15 mars 1895, De la res
ponsabilité de chacun deoant le mal social :
« Si l’on Be sait pas briser et réduire en miettes les
formules erronées, il n’y a rien de net, rien de ferme
dans l’esprit. Mais si l’on ne sait pas dégager, de
l’erreur, l’àme de vérité dont l’erreur n’est que
l'abus, si l’on ne sait pas la faire apparaître, cette
vérité, eh bien ! Messieurs, on a pu briser l’erreur,
mais on n’a pas su guérir l’erreur, on n’a pas
guéri les errants. Voilà pourquoi je prétends que
devant le socialisme*, il faut savoir parler de justice
sociale. » Conférence sténographiée, n° 7 do la col
lection.
forment eux-mêmes qu’un ramassis mal
famé, il se trouve des lettrés, des raffi
nés, des délicats pour découvrir qu’a-
pres tout leur crime n’est pas si noir, et
que l’idée de patrie ne résiste pas à l’a
nalyse : elle est, elle aussi, une vieille
superstition destinée à disparaître com
me toutes les autres.
Voilà les périls. Voilà les nouveautés
redoutables qui s’annoncent, se prépa
rent, commencent, ou même déjà ont
de la force. Attention à tout cela ! Atten
tion aux dangers qui nous menacent,
«Jirai-je bien haut,„comme tout à l’heure
je disais : Attention aux choses finies
dont le décès est déclaré et enregistré !
III
J’ajoute immédiatement: Courage !
Courage! car, d’abord, en présence
de tant de maux, j’aperçois des ressour
ces, des ressources nouvelles, qui sont
variées, puissantes. U faut les voir et les
employer.
L’œuvre de déchristianisation se fait
au nom de la science el de la critique.
Hommes de sens, hommes honnêtes,
chrétiens, catholiques, accueillons et pra
tiquons, selon notre mesure et selon nos
moyens, la science et la critique. Ni
l’une ni l’autre n’ont rien en soi de con
traire à la vérité morale, à la vérité
chrétienne. Que la tète pensante de notre
France se rechrislianise, non en sc dé
sintéressant de la science et de la criti
que, mais en s’y appliquant et en y
excellant, et peu à peu la nation tout
entière redeviendra chrétienne.
Ce n’est pas l’école qui est un mal,
c’est l’école sans Dieu, c’est l’école sans
le Christ. Jouffroy, après la promulga
tion de la loi de 1888 sur les écoles
primaires, écrivait : c Sans la religion
il n’y a pas d’éducation morale possible,
et la religion doit être l’âme des écoles
normales » destinées à former les institu
teurs (1). Depuis Jouffroy on a fait bien
du chemin en sens inverse. Les passions
sectaires ont égaré l’opinion publique ;
mais l’opinion publique s’alarme, nous
l’avons vu tout à l’heure : c’est quelque
chose. Aux gens sensés de la rassurer,
non par des équivoques, mais en mon-
) trant d’abord, par des réalités certaines,
puisque la loi nous donne la liberlé d’en
produire, ce que doit être l’école, l’école
avec Dieu et le Christ, et puis en faisant
voir, avec calme, mais avec résolution
(cela s’est yu ici-mèmc), que la loi sco
laire elle-même peut être améliorée, et
comment.
Ainsi pour tout le reste. Au socialis
me, vous n’arracherez point, disais-je
toul-à-l’heure, les masses trompées ni les
âmes généreuses séduites, si vous ne
dites très haut que dans le socialisme il
8**8 m .
qu’une forte bande de Sakalaves a attaqué
le poste récemment établi »ur la Tsirihibi-
na-Gamitou. Nous aurions perdu plusieurs
hommes et trois officiers auraient été tués.
Cette agression semble avoir été provo
quée par les marchands indiens qui ont
accaparé le commerce dans cette région et
qui ne peuvent se résigner ni & la libération
dos esclaves ni à la concurrence des colons
et prospecteurs europôons. ,
Tirages financiers
Obligations Ville de Paris 1871
Le numéro 395,825 gagne 100.000 fr.
Los numéros 509.712 et 1,156,410 gagnent
chacun 50.000 fr.
Les numéros 1.279.720— 540.755 — 566.420
34 076 -810.213—283.761—34.078-1.104.500
924.816 — 733.391 gagnent chacun 10.000 fr.
L'affaire du Docteur Laporte
Paris. — Après une belle plaidoirie de
M* Henri Robert demandant l’acquittement
du docteur Laporte, la Tribunal renvoie le
jugement à vendredi prochain.
5 h.
Aux Indes anglaises
Londres. — On télégraphie cette nuit de
Simla que la 2* division du corps expédi
tionnaire a quitté Sbenwari hier matin,
(1) Rapport à 1 Académie des Sciences morale» et
politiques sur le concours relatif aux écoles norma
les primaires, 13 juin 1840.
y a au fond quelque vérité dont préci é-
ment il abuse. Mais comment signaleiez-
vous sûrement cette part de vérité sans
le christianisme? Aux hommes sensés
donc de montrer ce que le christianisme
peut contre le socialisme, parce que le
christianisme contient en soi tout ce qui,
étant fondé et sain, prête au socialisme
une apparence solide et attirante. Pcn-
sons-y : socialisme , en soi, selon la force
étymologique du mot, s’oppose exacte
ment à individualisme. Or, les princi-
{ ies chrétiens qui établissent le prix de
a Personne, de cet être moraj que Dieu
nomme par son nom et appelle à une
destinée immortelle, combattent en mê
me temps l’individualisme comme con
traire à l’ordre des choses et favorable
à l’égoïsme ; d’autre part, ces mêmes
principes chrétiens, qui combattent l’ab
solue omnipotence de l’Etat comme
attentatoire à la dignité de la personne
humaine non moins qu’à la souveraineté
de Dieu, établissent, du même coup, qu’il
faut laisser l’homme dans l’ordre social,
dans le système social, sans permettre à
l’individu de se détacher, de s’isoler du
tout, et sans méconnaître jamais le rôle
indispensable de la justice et de la charité
dans les rapports des hommes entre eux.
Rien donc qui ail plus d’affinité avec le
christianisme que le socialisme, si le mot
avait gardé son sens étymologique et si
l’abus qui s’en est fait n’en interdisait
pas l’emploi ; et rien de plus propre par
cela même à combattre le socialisme que
le christianisme, puisque seul le christia
nisme (qu'on me permette de répéter
cela à satiété) lui ôte son allrait et sa
puissance en proclamant, en sauvegar
dant ce que le socialisme promet de faire
valoir el de faire triompher, la justice.
Ainsi, pour généraliser, c’est une
ressource merveilleuse que les puissan
ces même ou les passions du temps pré
sent mettent à notre disposition. Nous
pouvons, nous devons « prendre toutes
les inspirations du génie moderne, en
fait de science, de mouvement social, de
politique, de religion (autant de forces
dont on abuse maintenant contre la bon
ne cause) et les transformer toutes en
moyens de défens; et d’universel triom
phe pour l’Eglise. » (1)
Ce n’est plus moi qui parle : ces mots
sont d’un admirable Américain, né en
1819, mort en 1888, le Père Heckcr, un
saint, un homme dont Pie IX disait :
« Ses impulsions sont grandes, nobles,
universelles, » et dont un protestant,
James Parton, écrivait : « C’est un yenl-
leman ...» Oui, voilà la ressource,née du
danger même, que Dieu offre à notre
clairvoyance et à notre courage : à nous,
f our reproduire encore le langage de
lecker, à nous de « mettre d’accord la
foi la plus ardente avec tout ce qu’il y a
bous les ordres du général Palmer, pour
attaquer le village do Darkai et les autres
villages voisins. Une auire attaque était
conduite par le général Westmacott, sur
la route de Chagra-Kotal. Malgré une éner
gique résistance l'ennemi a ôté délogé
de ses positions et a dû abandonner Darkai.
Les Anglais ont eu dix morts et 53 blessé^
5 h. 30.
Nicolas chez Guillaume
Wiesbaden. — Us tsar, accompagné de
son beau-frère le grand-duc de Hesse, a
quitté, ce matin, Darmstadt, se rendant à
Wiesbaden, ou l'empereur Guillaume, le
grand maréchal de la Cour et les aides-de-
camp attendaient, à lag&re, à l’arrivée du
train de midi 40. L’empereur Guillaume
s’avança à la portière du wagon impérial.
Los deux souverains et le grand-duc so don
nèrent l’accolade. Après les présentations
d’usage, ils montèrent en voiture découver
te et se rendirent au château, où eut lieu
un déjeuner intime.
Surtout le parcours une foule énorme
leur fit de chaleureuses ovations.
6 h.
La commission du budget
La commission du budget règle actuelle
ment différentes questions en suspens, re-
(1) Le Père Hecker, Paris, LecofTre, 1897,
p. 398.
lativement au budget des dépenses. Elle
abordera ensuite l'examen des recettes sur
lesquelles elle entendra l’exposé de son
rapporteur général.
Quant à l’établissement de l’équilibre, on
sait qu’il a été décidé que le principal de
l’impôt foncier serait dégrevé d’un quart ;
reste à se procurer l'équivalent soit 25 mil
lions. Le ministre les demandait à une mo
dification de la lég islation sur les valeurs
mobilières françaises et étrangères.
La commission n’a accepté cette modifi
cation que pour les valeurs étrangères, ce
qui donne un produit de 10 raillions. Six
millions seront pris sur les économies à
réaliser, soit 16 millions.
Le rapporteur général propose de deman
der les 10 millions restants aux produits
des droits de douane qu’amènera l’im
portation des blés étrangers rendue néces
saire par le déficit de la récolte.
Nouvelles parlementaires
Paris. — La Commission du budget s’est
occupée aujourd'hui de 1’équilibre du bud
get.
Dans les couloirs de la Chambre, M. Mir-
man, député delà Marne, a confirmé qu’il
ne se représenter», pas devant les électeurs.
La Chambre nommera demain la com
mission chargée d’examiner la proposition
de bon et de vrai dans les éléments qui
sont aujourd’hui opposés à l’Eglise. »
Par là, nous ferons pour la société,
pour notre France, en même temps que
pour l’Eglise, ce que l’heure présente in
dique et réclame : là est la vérité, là est
le salut.
Léon Ollé-Laprune.
(La fin à demain.)
DÉPÊCHÉS
le It Nuit el le la Matinée
8 ervloo spécial du PATRIOTES
Mercredi, 8 h. matin.
A la Chambre
Le ministre de la guerre a déposé hier
sur le bureau de la Chambre un projet de
loi ayant pour objet la création d’une nou
velle région de corps d’armée sur le terri
toire de France.
M. Michelin, député, a déposé deux
propositions de loi : la première ayaut
pour objet d’assurer le libre exercice du
suffrage universel par la répression de la
candidature officielle et de la pression
électorale : la deuxième ayant pour objet
U réglementation de l’affichage électoral
et la limitation des frais électoraux.
L'amiral Besnard
Le Co urrier du Soir qui a déjà annoncé
la démission prochaine du ministre de la
marine, persiste à dire que l’amiral Bes
nard abandonnera son portefeuille à la
première vacance qui se produira du
grand commandement qui pourrait lui être
attribué.
Nominations de généraux
Le Président de la République a signé
hier soir les nominations au grade de géné
ral de brigade des colonels suivants :
MM. Eugène Marsaa, 125* d’infanterie ;
Henry Mausuy, colonel de cavalerie, chef
d’état-major du 18* corps d’armée ; Pa-
mard, 2* régiment du génie ; Sousselier,
commandant la légion de gendarmerie de
Paris ; Niel, 10* régiment de chasseurs,
commandant par intérim la brigade de
cavalerie du 7* corps ; Soyer, major de la
place de Paris ; de Geyer d’Orlb, 444 e
d’infanterie ; Duval-Laguierce, comman
dant intérimaire du génie, 7 e région.
Publications diplomatiques
Comme nous l’avons dit hier, le minis
tre des affaires étrangères a fait distribuer
aux députés et aux sénateurs deux impor
tantes publications diplomatiques.
Le premier de ces Livres jaunes est
cousacré à la convention relative à la déli
mitation des possessions françaises du
Dahomey et du Soudan et des possessions
allemandes du Togo.
R établit qu’à la date du 23 juillet der
nier, MM. Hanotaux, pour la France et le
comte de Munster pour l'Allemagne, ont
de M. Delaunay reiat ive a la création des
Warrants agricoles.
On annonce que le gouvernement dépo
sera à la séance de demain la proposition
que le conseil supérieur de l’agriculture &
élaborée sur la même question et deman
dera le renvoi à la commission de la propo
sition Delaunay.
Douze cents hommes empoisonnés
Gènes. — Le steamer Agordat, affrété
pour transporter de Gênes au Brésil 1184
émigrants, devait partir hier soir. Hier
matin, on avait fait une distribution de
vivres, lorsque, vers onze heures, tous les
émigrants furent pris de violentes coliques
et de vomissements, symptômes d’un em
poisonnement cholériforme.
On débarqua environ 600 hommes qui
furent transportés dans les hôpitaux. La
panique fut immense dans la ville. Une
enquête fut ouverte aussitôt à bord du
sie&mer et amena la certitude que cet em
poisonnement avait ôté occasionné par le
plomb employé pour l'étamage des usten
siles d» cuisine. Le préfet de Gênes a fait
arrêter rétameur, un nommé Salvi&ti. Des
centaines de malades sont en danger de
mort.
F» le bos TilégriMM
B CENTIMES
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Pau, département & limitrophes 20 fr.
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Voilà ce qu’il faut voir, et c’est là
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Ce n’est pas le progrès de la démocra
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avant, commencée il y a des siècles,
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impossible, s’y résigner seulement est
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elle aussi, et de plus en plus vite.
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tellement que, dans des milieux qui ne
sont nullement chrétiens, on s’effraie du
succès. M. Joseph Reinach, qui n’est pas
suspect, écrit (I) que l’on méconnaît
« cette vérité pourtant historique et
expérimentale, que l’école et l’église sont
également nécessaires.» M. Fouillée, avec
une clairvoyance et une franchise qui lui
font honneur, signale la criminalité crois
sante dans la jeunesse, dans l’enfance
même, et il n’hésite pas à dénoncer, avec
des documents précis en main, l’école
sans Dieu comme une des causes princi
pales d j mal (2). Les couches populaires
sont de plus en plus déchristianisées, et
la démoralisation augmente.
De cette décadence des mœurs les
signes abondent. Outre les crimes que
les tribunaux atteignent, il y a, par
exemple, la méconnaissance des lois
essentielles de la famille, d’où cette
décroissance de la natalité qui épouvante
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L’or à Buenos-Ay res : 187 1|4 %
4 h. 45.
A Madagascar
Paris. — Une dépêche du général Gallié-
pi, reçue au mini itère des colonies, annonce
l’ordre du jour : elle est poignante, car le
mal grandit dans des proportions qui
passent les prévisions les plus alarmis
tes. Et, d’un autre côté, depuis que le
divorce est inscrit dans la loi, la loi
coopère à désorganiser la famille. C’est
avec une rapidité déplorable que le divor
ce se multiplie: il entre dans les mœurs.
A ces maux de diverses sortes, tous
formidables, ajoutez l’alcoolisme, et don
nez-vous le spectacle de ces vices destruc
teurs de toute générosité, de toute vie
noble, pénétrant dans la moelle même du
peuple, atteignant l’âme, y faussant tout,
et finissant par introduire jusque dans le
sang el aux sources mêmes de la généra
tion un germe corrupteur el mortel. Et
puis étonnez-vous que, par suite de cette
affreuse coalition d'influences délétères,
avec l’ignorance du christianisme qui
s’épaissit chaque jour, avec l’indifférence
qui s’étend, avec l’hostilité déclarée qui
se propage, fortifiée de tous les mauvais
instincts, de tous les appétits grossiers,
et de toutes les misères les plus diverses,
étonnez-vous que la nation paraisse pro
fondément malade, et presque sans
remède.
Le socialisme trouve là un terrain
bien préparé, un milieu favorable. Il est
fait d'idées fausses, d’appétits inassou
vis, de rancunes contre la société lente
ment amoncelées, de principes de justice
aussi, principes incomplètement saisis
et mal interprétés. Otez le christianisme :
qu’avez-vous de vraiment efficace pour
combattre le socialisme ? Rien. Et pour
quoi ? Parce que vous ne savez plus
discerner, vous n’osez plus dévoiler et
libérer, si je puis dire, « l’âme de véri
té » que le socialisme contient (1). Or,
le socialisme attire et séduit et fascine.
Il offre à certaines âmes je ne sais
quel idéal décevant ; il promet à certains
appétits une satisfaction palpable ; il
fournit à certains charlatans et intrigants
des formules commodes, des réclames
magiques. C’est un danger public el
grandissant. Bien aveugle qui ne le voit
pas. Et voilà que, sous cette influence
mêlée de beaucoup d’autres, l’idée de
patrie est entamée : nous voyons des
hommes qui se vantent d’être des sans-
pairie. Us n’obtiennent pas la faveur
publique ; mais, moins qu’autrefois ils
soulèvent le mépris et la colère. S’ils ne
(1) C’est ce que je disais à Paris dans une con
férence faite sous les auspices du Comité de défense
et de progrès social, le 15 mars 1895, De la res
ponsabilité de chacun deoant le mal social :
« Si l’on Be sait pas briser et réduire en miettes les
formules erronées, il n’y a rien de net, rien de ferme
dans l’esprit. Mais si l’on ne sait pas dégager, de
l’erreur, l’àme de vérité dont l’erreur n’est que
l'abus, si l’on ne sait pas la faire apparaître, cette
vérité, eh bien ! Messieurs, on a pu briser l’erreur,
mais on n’a pas su guérir l’erreur, on n’a pas
guéri les errants. Voilà pourquoi je prétends que
devant le socialisme*, il faut savoir parler de justice
sociale. » Conférence sténographiée, n° 7 do la col
lection.
forment eux-mêmes qu’un ramassis mal
famé, il se trouve des lettrés, des raffi
nés, des délicats pour découvrir qu’a-
pres tout leur crime n’est pas si noir, et
que l’idée de patrie ne résiste pas à l’a
nalyse : elle est, elle aussi, une vieille
superstition destinée à disparaître com
me toutes les autres.
Voilà les périls. Voilà les nouveautés
redoutables qui s’annoncent, se prépa
rent, commencent, ou même déjà ont
de la force. Attention à tout cela ! Atten
tion aux dangers qui nous menacent,
«Jirai-je bien haut,„comme tout à l’heure
je disais : Attention aux choses finies
dont le décès est déclaré et enregistré !
III
J’ajoute immédiatement: Courage !
Courage! car, d’abord, en présence
de tant de maux, j’aperçois des ressour
ces, des ressources nouvelles, qui sont
variées, puissantes. U faut les voir et les
employer.
L’œuvre de déchristianisation se fait
au nom de la science el de la critique.
Hommes de sens, hommes honnêtes,
chrétiens, catholiques, accueillons et pra
tiquons, selon notre mesure et selon nos
moyens, la science et la critique. Ni
l’une ni l’autre n’ont rien en soi de con
traire à la vérité morale, à la vérité
chrétienne. Que la tète pensante de notre
France se rechrislianise, non en sc dé
sintéressant de la science et de la criti
que, mais en s’y appliquant et en y
excellant, et peu à peu la nation tout
entière redeviendra chrétienne.
Ce n’est pas l’école qui est un mal,
c’est l’école sans Dieu, c’est l’école sans
le Christ. Jouffroy, après la promulga
tion de la loi de 1888 sur les écoles
primaires, écrivait : c Sans la religion
il n’y a pas d’éducation morale possible,
et la religion doit être l’âme des écoles
normales » destinées à former les institu
teurs (1). Depuis Jouffroy on a fait bien
du chemin en sens inverse. Les passions
sectaires ont égaré l’opinion publique ;
mais l’opinion publique s’alarme, nous
l’avons vu tout à l’heure : c’est quelque
chose. Aux gens sensés de la rassurer,
non par des équivoques, mais en mon-
) trant d’abord, par des réalités certaines,
puisque la loi nous donne la liberlé d’en
produire, ce que doit être l’école, l’école
avec Dieu et le Christ, et puis en faisant
voir, avec calme, mais avec résolution
(cela s’est yu ici-mèmc), que la loi sco
laire elle-même peut être améliorée, et
comment.
Ainsi pour tout le reste. Au socialis
me, vous n’arracherez point, disais-je
toul-à-l’heure, les masses trompées ni les
âmes généreuses séduites, si vous ne
dites très haut que dans le socialisme il
8**8 m .
qu’une forte bande de Sakalaves a attaqué
le poste récemment établi »ur la Tsirihibi-
na-Gamitou. Nous aurions perdu plusieurs
hommes et trois officiers auraient été tués.
Cette agression semble avoir été provo
quée par les marchands indiens qui ont
accaparé le commerce dans cette région et
qui ne peuvent se résigner ni & la libération
dos esclaves ni à la concurrence des colons
et prospecteurs europôons. ,
Tirages financiers
Obligations Ville de Paris 1871
Le numéro 395,825 gagne 100.000 fr.
Los numéros 509.712 et 1,156,410 gagnent
chacun 50.000 fr.
Les numéros 1.279.720— 540.755 — 566.420
34 076 -810.213—283.761—34.078-1.104.500
924.816 — 733.391 gagnent chacun 10.000 fr.
L'affaire du Docteur Laporte
Paris. — Après une belle plaidoirie de
M* Henri Robert demandant l’acquittement
du docteur Laporte, la Tribunal renvoie le
jugement à vendredi prochain.
5 h.
Aux Indes anglaises
Londres. — On télégraphie cette nuit de
Simla que la 2* division du corps expédi
tionnaire a quitté Sbenwari hier matin,
(1) Rapport à 1 Académie des Sciences morale» et
politiques sur le concours relatif aux écoles norma
les primaires, 13 juin 1840.
y a au fond quelque vérité dont préci é-
ment il abuse. Mais comment signaleiez-
vous sûrement cette part de vérité sans
le christianisme? Aux hommes sensés
donc de montrer ce que le christianisme
peut contre le socialisme, parce que le
christianisme contient en soi tout ce qui,
étant fondé et sain, prête au socialisme
une apparence solide et attirante. Pcn-
sons-y : socialisme , en soi, selon la force
étymologique du mot, s’oppose exacte
ment à individualisme. Or, les princi-
{ ies chrétiens qui établissent le prix de
a Personne, de cet être moraj que Dieu
nomme par son nom et appelle à une
destinée immortelle, combattent en mê
me temps l’individualisme comme con
traire à l’ordre des choses et favorable
à l’égoïsme ; d’autre part, ces mêmes
principes chrétiens, qui combattent l’ab
solue omnipotence de l’Etat comme
attentatoire à la dignité de la personne
humaine non moins qu’à la souveraineté
de Dieu, établissent, du même coup, qu’il
faut laisser l’homme dans l’ordre social,
dans le système social, sans permettre à
l’individu de se détacher, de s’isoler du
tout, et sans méconnaître jamais le rôle
indispensable de la justice et de la charité
dans les rapports des hommes entre eux.
Rien donc qui ail plus d’affinité avec le
christianisme que le socialisme, si le mot
avait gardé son sens étymologique et si
l’abus qui s’en est fait n’en interdisait
pas l’emploi ; et rien de plus propre par
cela même à combattre le socialisme que
le christianisme, puisque seul le christia
nisme (qu'on me permette de répéter
cela à satiété) lui ôte son allrait et sa
puissance en proclamant, en sauvegar
dant ce que le socialisme promet de faire
valoir el de faire triompher, la justice.
Ainsi, pour généraliser, c’est une
ressource merveilleuse que les puissan
ces même ou les passions du temps pré
sent mettent à notre disposition. Nous
pouvons, nous devons « prendre toutes
les inspirations du génie moderne, en
fait de science, de mouvement social, de
politique, de religion (autant de forces
dont on abuse maintenant contre la bon
ne cause) et les transformer toutes en
moyens de défens; et d’universel triom
phe pour l’Eglise. » (1)
Ce n’est plus moi qui parle : ces mots
sont d’un admirable Américain, né en
1819, mort en 1888, le Père Heckcr, un
saint, un homme dont Pie IX disait :
« Ses impulsions sont grandes, nobles,
universelles, » et dont un protestant,
James Parton, écrivait : « C’est un yenl-
leman ...» Oui, voilà la ressource,née du
danger même, que Dieu offre à notre
clairvoyance et à notre courage : à nous,
f our reproduire encore le langage de
lecker, à nous de « mettre d’accord la
foi la plus ardente avec tout ce qu’il y a
bous les ordres du général Palmer, pour
attaquer le village do Darkai et les autres
villages voisins. Une auire attaque était
conduite par le général Westmacott, sur
la route de Chagra-Kotal. Malgré une éner
gique résistance l'ennemi a ôté délogé
de ses positions et a dû abandonner Darkai.
Les Anglais ont eu dix morts et 53 blessé^
5 h. 30.
Nicolas chez Guillaume
Wiesbaden. — Us tsar, accompagné de
son beau-frère le grand-duc de Hesse, a
quitté, ce matin, Darmstadt, se rendant à
Wiesbaden, ou l'empereur Guillaume, le
grand maréchal de la Cour et les aides-de-
camp attendaient, à lag&re, à l’arrivée du
train de midi 40. L’empereur Guillaume
s’avança à la portière du wagon impérial.
Los deux souverains et le grand-duc so don
nèrent l’accolade. Après les présentations
d’usage, ils montèrent en voiture découver
te et se rendirent au château, où eut lieu
un déjeuner intime.
Surtout le parcours une foule énorme
leur fit de chaleureuses ovations.
6 h.
La commission du budget
La commission du budget règle actuelle
ment différentes questions en suspens, re-
(1) Le Père Hecker, Paris, LecofTre, 1897,
p. 398.
lativement au budget des dépenses. Elle
abordera ensuite l'examen des recettes sur
lesquelles elle entendra l’exposé de son
rapporteur général.
Quant à l’établissement de l’équilibre, on
sait qu’il a été décidé que le principal de
l’impôt foncier serait dégrevé d’un quart ;
reste à se procurer l'équivalent soit 25 mil
lions. Le ministre les demandait à une mo
dification de la lég islation sur les valeurs
mobilières françaises et étrangères.
La commission n’a accepté cette modifi
cation que pour les valeurs étrangères, ce
qui donne un produit de 10 raillions. Six
millions seront pris sur les économies à
réaliser, soit 16 millions.
Le rapporteur général propose de deman
der les 10 millions restants aux produits
des droits de douane qu’amènera l’im
portation des blés étrangers rendue néces
saire par le déficit de la récolte.
Nouvelles parlementaires
Paris. — La Commission du budget s’est
occupée aujourd'hui de 1’équilibre du bud
get.
Dans les couloirs de la Chambre, M. Mir-
man, député delà Marne, a confirmé qu’il
ne se représenter», pas devant les électeurs.
La Chambre nommera demain la com
mission chargée d’examiner la proposition
de bon et de vrai dans les éléments qui
sont aujourd’hui opposés à l’Eglise. »
Par là, nous ferons pour la société,
pour notre France, en même temps que
pour l’Eglise, ce que l’heure présente in
dique et réclame : là est la vérité, là est
le salut.
Léon Ollé-Laprune.
(La fin à demain.)
DÉPÊCHÉS
le It Nuit el le la Matinée
8 ervloo spécial du PATRIOTES
Mercredi, 8 h. matin.
A la Chambre
Le ministre de la guerre a déposé hier
sur le bureau de la Chambre un projet de
loi ayant pour objet la création d’une nou
velle région de corps d’armée sur le terri
toire de France.
M. Michelin, député, a déposé deux
propositions de loi : la première ayaut
pour objet d’assurer le libre exercice du
suffrage universel par la répression de la
candidature officielle et de la pression
électorale : la deuxième ayant pour objet
U réglementation de l’affichage électoral
et la limitation des frais électoraux.
L'amiral Besnard
Le Co urrier du Soir qui a déjà annoncé
la démission prochaine du ministre de la
marine, persiste à dire que l’amiral Bes
nard abandonnera son portefeuille à la
première vacance qui se produira du
grand commandement qui pourrait lui être
attribué.
Nominations de généraux
Le Président de la République a signé
hier soir les nominations au grade de géné
ral de brigade des colonels suivants :
MM. Eugène Marsaa, 125* d’infanterie ;
Henry Mausuy, colonel de cavalerie, chef
d’état-major du 18* corps d’armée ; Pa-
mard, 2* régiment du génie ; Sousselier,
commandant la légion de gendarmerie de
Paris ; Niel, 10* régiment de chasseurs,
commandant par intérim la brigade de
cavalerie du 7* corps ; Soyer, major de la
place de Paris ; de Geyer d’Orlb, 444 e
d’infanterie ; Duval-Laguierce, comman
dant intérimaire du génie, 7 e région.
Publications diplomatiques
Comme nous l’avons dit hier, le minis
tre des affaires étrangères a fait distribuer
aux députés et aux sénateurs deux impor
tantes publications diplomatiques.
Le premier de ces Livres jaunes est
cousacré à la convention relative à la déli
mitation des possessions françaises du
Dahomey et du Soudan et des possessions
allemandes du Togo.
R établit qu’à la date du 23 juillet der
nier, MM. Hanotaux, pour la France et le
comte de Munster pour l'Allemagne, ont
de M. Delaunay reiat ive a la création des
Warrants agricoles.
On annonce que le gouvernement dépo
sera à la séance de demain la proposition
que le conseil supérieur de l’agriculture &
élaborée sur la même question et deman
dera le renvoi à la commission de la propo
sition Delaunay.
Douze cents hommes empoisonnés
Gènes. — Le steamer Agordat, affrété
pour transporter de Gênes au Brésil 1184
émigrants, devait partir hier soir. Hier
matin, on avait fait une distribution de
vivres, lorsque, vers onze heures, tous les
émigrants furent pris de violentes coliques
et de vomissements, symptômes d’un em
poisonnement cholériforme.
On débarqua environ 600 hommes qui
furent transportés dans les hôpitaux. La
panique fut immense dans la ville. Une
enquête fut ouverte aussitôt à bord du
sie&mer et amena la certitude que cet em
poisonnement avait ôté occasionné par le
plomb employé pour l'étamage des usten
siles d» cuisine. Le préfet de Gênes a fait
arrêter rétameur, un nommé Salvi&ti. Des
centaines de malades sont en danger de
mort.
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