Titre : Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1897-10-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32834057k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 octobre 1897 22 octobre 1897
Description : 1897/10/22 (A2,N468). 1897/10/22 (A2,N468).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k52487897
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3195
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/03/2020
A13 OIV :i%r 3E3 3VIE! 3NT T S
Un an
Pau, département & liirîlôophcs 20 fr.
Autres départements 24 fr.
Six mots
11 fr.
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czt considérée tontine un réabonnement.
Le Patriote paraît tons les Jours, excepté le Dimanche
REDACTION & ADMINISTRATION
PAXJ— 11, Hue de le» Préfecture, 11— PAU
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AXlVONCEte
Annonces judic., 0 fr. 20 la ligne; Annonces ordin., Ofr. 25, Réclames. 0fr.40
On Imite à forfait pour te s annonces souvent rép...cs.
L’Adm inistration décline toute responsabilité en ce qui concerne
les Annonces & la
i financières.
Ligue de K**ta, Lourd cm, Tarlteu et Toulouwe
Départ de Pau vers Toulouse. 1*rlr.t*l!Sm. 2*9*00iu. a» 12**15 (czp) 4* 1*38 ». S* 6*09».
Arrivée à Pau de Toulouse.. l«lr.8*3llm. 2‘8*59m. 3» 12*57». 4«3*37s. 5* 5*48 (oxp.) fr»f;*30».
PETIT HORAIRE
1
CHEMIII DE FER
Départ 4e Tau vers Bay. et Bord».
Arrivée il Pau de Bay. et Bords .
SOMMAIRE
Attention et tonrngti ! . Léon Ont-; afrune.
Causerie : Le crime, le crime !. Stella.
Depeohes de la nuit et de la matinée.
P.-À.-N.
Chroaiqae Locale et Départementale.
Faits divers.
Revue de la Presse.
Mademoiselle de Scudéri. . K. T. A. Hoffmann.
ATTENTION
ET
COURAGE !
IV
Courage donc, pour employer ces res
sources. Il nous faut, en des temps
nouveaux à certains égards, des vertus
nouvelles ou plutôt des formes nouvel
les des anciennes vertus. Dieu aidant,
ayons-les.
Il faut que chacun paie de sa per
sonne. C’est clair. Il faut que chacun
soit un homme pleinement nomme, et
agisse en homme. Il faut de la virilité :
il en faut dans l’esprit, dans le cœur,
dans le caractère, dans la conduite. 11
faut oser voir, oser agir. Il faut sortir
de l’ornière, surmonter la routine, et,
en toute chose, aller à ce qui est le fond,
l’essentiel, le point vital. La paresse
s’accommode de gémir sur le malheur
des temps et d’invoquer des sauveurs
qui apportent le salut tout fait. La viri
lité consiste avoir le mal et, l’ayant vu,
à se dit ’e et à dire qu’il faut tâcher d’y
remédier. Quand on est vraiment un
homme, on prend dans le présent les
choses comme elles sont, et l’on travaille
à ce qu’elles soient dans l’avenir un peu
plus comme elles doivent être. On ne
s’étonne point, on ne se trouble point
d’avoir beaucoup à faire; selon une
excellente parole de Monlnlembert que
je ne me lasse pas de répéter en toute
occasion, on n’admet pas « d’ôtre soup
çonné de ne pas accepter les conditions
d’une époque militante. »
Et l’on n’use pas sa force dans des
plans d’universelle réforme : on met la
main à l’œuvre là où l’on est, dans sa
sphère, dans son coin, dans son village.
On fait là ce qui est à faire; on dit ce
qui est à dire. On réforme, on améliore
ce que l’on peut. On éclaire et encourage
qui l’on coudoie. On dénonce ce mal,
on signale cet abus, on remédie à celte
misère. On apprend aux gens à user de
ce droit. On leur rappelle ce devoir civi
que. On groupe les bonnes volontés. On
n’ambitionne ni pour soi ni pour ses
amis le monopole du bien. On a des
DERRIERE HEDRE
(Service TélcgHtyliipe Spécial)
BOURSE DE PARIS
I)u 2) Octobre lfc'97
le 20
le 21
103 02
103 07
053 »|
653 »
107 »
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772 »
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61 37
61 25
1425 »!
1425 »
,1 21 68
21 68
1830 »
1835 *
» »
102 65
, 1980 .
1882 •
100 15
100 15
» »
1417 *
y res : 185 °f
»
3 h.
vues nettes et vraiment larges parce
qu’elles sont nettes. Ayant des principes,
on ne se perd pas dans de mesquines
questions de personnes. On ne transige
point quand les principes sont en cause,
on ne diminue aucune vérité, mais on en
appelle à tous les esprits sensés, à tout
ce qu’il y a d’honnètes gens, et l’on sait
que parmi ceux oui ne sont encore que
sur le chemin de la vérité, il peut y avoir
de généreux désirs et de vaillantes volon
tés qu’il faut employer. C’est souvent le
meilleur moyen de les acheminer à la
vérité complète.
Ainsi se forme une sorte de ligue du
bien public ; et ainsi, en travaillant, en
opérant sur ce que l’on a en quelque
sorte sous la main, on fait, dams sa me
sure, à sa place, une œuvre sociale ; on
contribue à refaire des esprits droits et
des âmes fortes ; on prépare en même
temps l’apaisement, le vrai, celui qui
n’est pas fondé sur l’équivoque, ni sur
ùne faiblesse quelconque, ni sur l’aban
don d’une parcelle, lùt-elle minime, de
vérité et de justice, mais qui, tout au
contraire, vient de de cette netteté des
idées qui est le courage de l’esprit, et
de celle droiture, de cette probité, de
cette loyauté sans peur et sans reproche,
de ce désintéressement enlin et de cette*
cordialité vraie qui dissipent les malen
tendus, simplifient les questions, rap
prochent les intelligences en rejoignant
les cœurs.
Si l’on est sur un plus grand théâtre,
on fait de même sur ce plus grand théâ
tre. Que beaucoup d’hommes, comme le
demande Léon XIII avec une insistance
qui n’a d’égale que l’autorité d’une si
haute parole, comme le réclament de
plus en plus le bon sens public et l'état
de la France d’aujourd’hui, que beau
coup d’hommes aient cette clairvoyance
(tout nous aide à l’avoir), qu’ils aient cet
te droiture, celte initiative, celte volonté
d’agir simplement, avec précision et déci
sion, en associant à leur effort les autres
bons vouloirs rencontrés par eux et par
eux stimulés, animés, entretenus ; et de
ce temps présent, qui a ses misères et
ses dangers mais aussi ses grandeurs cl
d'inappréciables ressources, il sortira un
avenir meilleur, plus sain, plus stable,
plus pacifique, vraiment fécond, et qui
sait?... peut-être radieux.
Attention donc, et courage ! Attention
à ce qui est fini, pour n’v plus revenir ;
attention au danger pour y parer, aux
ressources pour les employer. Et coura
ge ! Courage pour faire ce qui est à faire,
virilement, avec toutes les fortes vertus
qu’exige une époque militante ! Courage
jour avancer soi-mème et faire avancer
e monde dans la vérité et dans la jus
tice !
Léon Ollé-Laprune.
règlement des affaires courantes et à l’exa
men des questions inscrites à l’ordre du
jour des Chambres.
A DEIysé3
Paris — M. Félix Faure a reçu ce matin
à l'Elysée MM. Billot, ambassadeur au
Quirinal, Jules Cambon, ambassadeur de
Washington, de Laboulaye, ancien ambas
sadeur, Cogordan, ministre de France au
Caire, l’amiral Brown do Cols’.oun, le géné
ral de la Bégussiére, contre amiral Gour-
dan, le général Balstein, de la Motte, com
missaire général du Congo.
Crédit tourner....
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Midi
Portugais
Lyon
Russe consolidé..
Nord
Russe 31/2
Orléans
CONSEIL. DE OA.BINIST
Les ministres se uont réJnis ce matin en
conseil de cabinet au ministère do l’agri
culture, sous la présidence de M. Méline.
Le conseil a ôté tout en fier consacré au
-<►-
h.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du jeudi 21 octobre
La séance est ouverte à 3 h. 15 sous la
présidence de M. Brisson, président.
La Chambre valide l'élection do M. db
Beauregard, à Brcssuiro et décide do fixer
ultérieurement la date de la discussion de
plusieurs interpellations.
La Chambre aborde ensuite la l ro délibé
ration sur le projet de loi ayant pour objet
le rachat par l'Etat du canal du Midi et du
canal latéral à la Garonne.
M. Tiirrcl donne des explications sur
la procédure suivié pour l’opération du ra
chat des canaux du midi.
MM Pelletais, l.eelie» ailler et
Abonnements d’essai
Br* abonnement* mes-
Mite In, seront servis à toute per-
Noiuic qui non* sera désignée, et
pour laquelle ou nom» enverra
O fr. en timbre* ou en mandat-
poste.
CAUSERIE
““ Qp
LE CRIME, LE CRIME I
J’ci eu la curiosité ‘professionnelle de dé
pouiller, le même jour, une trentaine de
journaux.
Sur trente, il y en avait bien vingt dont le
feuilleton avait pour sujet une cause crimi
nelle. Inutile de rappeler tout cç qui s’est
écrit dans ce genre depuis cinquante ans : il
faudrait imaginer une montagne aussi ardue
que le pic du Midi...
Le crime — passionnel bien entendu — le
crime bien corsé, bien entortillé, où les com
plications surgissent de tous les coins, com
me de compartiments à surprises, voilà un
élément qui offre à ila littérature de rez-de-
chaussée des ressources presque infinies.
11 en a toujours été ainsi depuis l’origine
du feuilleton.
De temps immémorial, .les infortunes de
l’innocence persécutée ont fait couler les lar
mes de millieis de concierges, et les loges
ont tressailli quand, à travers des > péripéties
impossibles, le traitre, enfin démasqué, rece
vait le châtiment de son infernale malice.
Mais voici en quoi le feuilleton d’aujour
d'hui se distingue de ses devanciers.
Jadis on concluait en quelques lignes à la
punition du coupable, et le plus souvent, on
se contentait d'indiquer l’intervention de la
justice ; tandis que maintenant, on se don
nera le luxe de décrire par le menu toutes les
phases de l’affaire, depuis l’enquête de police
jusqu’au verdict du jury.
Il y a là une mine de premier choix. Le
moindre romancier doit aujourd’hui posséder
sur le bout du doigt son code de procédure
criminelle. Les pièges du cabinet d’instruc
tion, les désespérances de la geôle, le secret,
l’arrêt de renvoi et les dramatiques incidents
de: la cour d’assises, forment autant d’étapes,
vingt fois parcourues, et où le public retrouve
toujours les mêmes émotions et le même
intérêt.
La cour d’assises, surtout. Cette mise en
scène propre à ébranler les nerfs semble ima
ginée tout exprès pour le bonheur des feuille-
tonnistes et la facilité des dénouements bien
sentis.
Quel drame, en effet , que cette lutte d’un
1" tr. 5*41 m
1« tr. 8*48 m
IJftMe «le t*su, Baymaej et M»
2* 9*10 m. 3" 1*05 s. 4* 3*00 s. 5» 6* (ex)..)
2* 12*09 (exp.) 3» 6*01 e. 4* 9*35 s.
8* •*!! (asp.)
5* 10*3-) («8».)
MioujrniKl échangent quelques observa
tion générales.
La Cliambde passe à la discussion de*
articles.
I;'article 1 er est réservé.
Sur l’art. 2, MM. I.celievallie» Au-
gtf- et Uoiarrat développent plusieurs
amendements ; mais la Chambre ne prête
qu’une attention médiocre à cetto discus
sion qui passionne personne.
Nouvelles parlementaires
M. Chauvière, député de Paris, a saisi la
Chambre d’une proposition de loi ayant
pour objet le relèvement des droits de
douane sur diverses matières propres A la
fabrication du papier.
La Chambre a nommé aujourd’hui la
commission chargée d’examiner la propo
sition de M. Delaunay, député de la Seine-
luférieuro, relative à la création et à la
négociation des warrants agricoles.
Commission du Budget
La commission du budget, réunie sous la
présidence do M. Delombra, a entendu la
tuito du rapport do M. Krantz rapporteur
général sur les divers systèmes proposés
jiour l’équilibre du buget.
La monnaie de nickel
M. Michelin a déposé l'amendement sui
vant au projet de budget annexe des mon
naies et médailles.
« A partir du l« r janvier 1898, il sera
seul contre la société tout entière, dans l’ap
pareil de sa force vengeresse, avec ses gen
darmes, ses hommes habillés de rouge, ce
code pénal dont les formules, tombant des
lèvres du juge avec une impitoyable mono
tonie, donnent l’impression de ces gigantes
ques compresseurs occupés, sjr les grandes
routes, à broyer le cailloutis
« L’audience tirait à sa fin. Un énerve
ment lourd pesait sur la foule, entassée dans
l’étroit espace mesuré derrière les témoins et
le barreau. I/atmosphtre, viciée par trois
heures de respirations humaines, se conden
sait en une buée qui vous prenait aux tempes
et planait au-dessus du prétoire, cachant com
me d’un linceul funèbre le Christ, aux grands
bras miséricordieux, qui planait, là-haut, dans
la pénombre. On venait d’apporter les lam
pes sur le bureau de la Cour. I/accusé.... »
Vous avez lu cela cinquante fois. Il n’est
pas difficile d’écrire vingt pages de ce style...
Généralement, il s’agit d’un innocent. Tou
tes les vraisemblances, toutes les preuves ont
tourné contre lui. Les témoignages sur les
quels il comptait se sont évanouis. Le réqui
sitoire a été écrasant. La plaidoirie va com
mencer, découragée ; quand, tout à coup, se
produit un coup de théâtre. Lequel ? il n’y a
que le choix : une lettre, un télégramme, un
témoin qui se ressaisit, une conscience qui
s éveille ..
Immédiatement, la scène change ; les es
prits sont retournés, la vérité éclate...
Quelquefois l’innocent est condamné ; il
subit sa peine. Alors surgit un individu, le
plus souvent obscur, qui, croyant: à l’erreur,
s’attelle passionnément à la réhabilitation et,
à force de ténacité, finit par faire jaillir la lu
mière. Quelles péripéties, quelles angoisses,
quel triomphe !...
Si nous recherchons les causes de cette ten
dance littéraire, il nous semble naturel de
l’attribuer en grande partie à l’importance qu’a
prise la cour d’asîises dans la vie sociale
contemporaine.
Le prétoire n’est plus, comme jadis, le
sanctuaire inviolé au seuil duquel venaient
mourir les bruits du dehors et que défendait
contre les profanes une sorte de superstitieuse
terreur. Nous sommes devenus les familiers
de Thémis. Le reportage à outrance a forcé
toutes les serrures ; il est même arrivé que
les magistrats se sont faits ses complices. L’o
pinion publique a plus d’une fois été prise
comme juge de cas difficiles, et le verdict était
déjà rendu, que les jurés n’avaient même pas
été tirés au sort.
Comment la littératu-e populaire n’aurait-
elle pas, dans scs procédés quotidiens, flatté
cette manie de nos contemporains ; d’autant
frappé jusqu’à concurrence do 70 millions
de francs, des monnaies do nickel de 20, 10
et 5 centimes, destinées à remplacer les
monnaies de bronze do 10 et 5 centimes et
les pièces de 20 centimes en argent qui
seront transformées en monnaies division
naires de 2 fr., 1 fr. et 50 centimes.
« Cette somme do 70 millions sera ainsi
répartie : 10 millions de pièces de 20 centi
mes, 35 millions 4c pièces de 10 centimes et
25 millions de pièces de 5.
«Pour éviter toute confusion, la mon
naie do nickel sera perforée au centre et la
tranche sera lisse. »
Le raz Makonnen
Home. — 11 se confirme officiellement que
le raz Makontien n’a pas été tué par les
Sotnalis, et qu’il est au contraire en excel
lente santé.
5 h. 15.
Les maisons qui s’effondrent
Alger. — Trois nouveaux cadavres ont
été découverts à Mustapha depuis minuit,
dans les décombres do la maison qui s’est
écroulée rue Auber, ainsi que nous l’annon
çons aux dépêches de la matinée. Ce sont
deux Européens et un indigène. Il reste en
core deux corps à découvrir.
Bourg. - Ce malin, le palier d’un qua
trième étage s’est effordré entraînant l’es
calier. Trois cadavres ont été déjà retirés.
On ignore s’il y en a d’autres.
plus qu’en ce faisant les feuiiletonnistes se
trouvaient tirés d’un grand embarras ?
N’y a-t-il |>as là (aussi comme un écho de
ce pessimisme latent qui parait dominer cette
fin de siècle et pousse à envisager de préfé
rence les côtés tristes, douloureux ou drama
tiques de la nature humaine ?
Si j’avais a résumer d’un mot mon impres
sion sur la production intellectuelle de ce
temps, il me semble que je ne trouverais à
dire que ceci : Mon Dieu, donnez-nous une
littérature gaie, et délivrez-nous de la Cour
d’assises !...
Stella..
DÉPÊCHÉS
de la N uit et de la Matinée
Servioe spécial du PATRIOTE
Jeudi, 8 h. matin.
A l’Elysée.
Le Président de la République a reçu
hier S. A. I. le grand-duc Wladimir,
accompagné de S. A. I. le grand-duc
Boris, son fils. Leurs Altesses ont été
saluées à leur arrivée au palais de l'Elysée
par le général Hagrun, secrétaire général
de la présidence, M. Crozier, directeur
du protocole, et les deux officiers de ser
vice. La garde du palais a rendu les hon
neurs militaires.
Le Président de la République est allé
à quatre heures rendre sa visite A Son
Altesse Impériale à l'hôtel Continental.
I également M. Brisson, président de la
Chambre des députés, à qui il a rendu
cette visite au Palais-Bourbon.
La France et les Etats-Unis
M. Kasson, commissaire spécial à
Washington, chargé de négocier les trai
tés de réciprocité, a commencé ses tra
vaux en s’efforçant de préparer un accord
acceptable avec la France. M. Patenôtre a
passé plusieurs heures en conférence avec
lui. On assure que le tarif des vins et spi
ritueux a formé le principal objet de la
conversation.
A l’Ecole Polytechnique
On sait que la liste récemment publiée
des admissions à l’Ecole polytechnique, à
la suite du concours de 1897, comprenait
deux cenLvingt noms.
A la sui'e de sept démissions qui se sont
produites, l<$ ministre de la guerre a ajou
té à la liste les onze noms suivants :
221 Berger, 222 Chevalier, 223 Pierrou,
224 Clerc, 225 Hellet, 226 Lanoix, 227 Hu
lin, 228 Charité, 229 AUassa, 230 Neu, 231
Schmitt.
La promotion 1897 comprend donc 224
élèves, comme à l’Ecole centrale des arts
et manufactures. Ce qui a motivé l’aug-
X
-
Douze cents personnes empoisonnées
Gênes. — L’étamcur Salviati, mis en état
d’arrestament que nous avons relaté hier, nie éner
giquement être l'auteur de cette catastro
phe. Les chimistes paraissent partager cet
avis. Ils concluront probablement à une in
toxication par des ptom&înes provenant de
la mauvaise qualité des vivres. Sur 600 ma
lades, 30 sont dans un état désespéré.
Guet apens du Soudan
St-Louis. - Des nouvelles du Soudan font
croire que le capitaine Braudot n’a pas été
tué dans l’affaire de Lobi, mais qu’il est seu
lement prisonnier de Samory.
Dépêches diverses
Le bruit qui avait couru de la candidature
de M. Doumcr à St-Quentin est démenti.
Sofia. — Un décret du prince Ferdinand
convoque la Chambre bulgare pour le 27
octobre.
Paris. — Lo ballon Balascboff, monté
par MM. Hermine et Besançon, chargés
a une mission scientifique, est parti à midi
40 do l'usine de la Vilette, sc dirigeant vers
l’ouest.
— C’est par erreur que les journaux pa
risiens ont annoncé, hier, la mon de Mme
de Mahy, femme du député. C’est la petite-
fille de celui-ci qui est décédée.
— A la suite d’une entrevue entre les
témoins de MM. Thomeguex et Castella,
l’incident a été déclaré clos.
j
Un an
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Autres départements 24 fr.
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PETIT HORAIRE
1
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ATTENTION
ET
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IV
Courage donc, pour employer ces res
sources. Il nous faut, en des temps
nouveaux à certains égards, des vertus
nouvelles ou plutôt des formes nouvel
les des anciennes vertus. Dieu aidant,
ayons-les.
Il faut que chacun paie de sa per
sonne. C’est clair. Il faut que chacun
soit un homme pleinement nomme, et
agisse en homme. Il faut de la virilité :
il en faut dans l’esprit, dans le cœur,
dans le caractère, dans la conduite. 11
faut oser voir, oser agir. Il faut sortir
de l’ornière, surmonter la routine, et,
en toute chose, aller à ce qui est le fond,
l’essentiel, le point vital. La paresse
s’accommode de gémir sur le malheur
des temps et d’invoquer des sauveurs
qui apportent le salut tout fait. La viri
lité consiste avoir le mal et, l’ayant vu,
à se dit ’e et à dire qu’il faut tâcher d’y
remédier. Quand on est vraiment un
homme, on prend dans le présent les
choses comme elles sont, et l’on travaille
à ce qu’elles soient dans l’avenir un peu
plus comme elles doivent être. On ne
s’étonne point, on ne se trouble point
d’avoir beaucoup à faire; selon une
excellente parole de Monlnlembert que
je ne me lasse pas de répéter en toute
occasion, on n’admet pas « d’ôtre soup
çonné de ne pas accepter les conditions
d’une époque militante. »
Et l’on n’use pas sa force dans des
plans d’universelle réforme : on met la
main à l’œuvre là où l’on est, dans sa
sphère, dans son coin, dans son village.
On fait là ce qui est à faire; on dit ce
qui est à dire. On réforme, on améliore
ce que l’on peut. On éclaire et encourage
qui l’on coudoie. On dénonce ce mal,
on signale cet abus, on remédie à celte
misère. On apprend aux gens à user de
ce droit. On leur rappelle ce devoir civi
que. On groupe les bonnes volontés. On
n’ambitionne ni pour soi ni pour ses
amis le monopole du bien. On a des
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y res : 185 °f
»
3 h.
vues nettes et vraiment larges parce
qu’elles sont nettes. Ayant des principes,
on ne se perd pas dans de mesquines
questions de personnes. On ne transige
point quand les principes sont en cause,
on ne diminue aucune vérité, mais on en
appelle à tous les esprits sensés, à tout
ce qu’il y a d’honnètes gens, et l’on sait
que parmi ceux oui ne sont encore que
sur le chemin de la vérité, il peut y avoir
de généreux désirs et de vaillantes volon
tés qu’il faut employer. C’est souvent le
meilleur moyen de les acheminer à la
vérité complète.
Ainsi se forme une sorte de ligue du
bien public ; et ainsi, en travaillant, en
opérant sur ce que l’on a en quelque
sorte sous la main, on fait, dams sa me
sure, à sa place, une œuvre sociale ; on
contribue à refaire des esprits droits et
des âmes fortes ; on prépare en même
temps l’apaisement, le vrai, celui qui
n’est pas fondé sur l’équivoque, ni sur
ùne faiblesse quelconque, ni sur l’aban
don d’une parcelle, lùt-elle minime, de
vérité et de justice, mais qui, tout au
contraire, vient de de cette netteté des
idées qui est le courage de l’esprit, et
de celle droiture, de cette probité, de
cette loyauté sans peur et sans reproche,
de ce désintéressement enlin et de cette*
cordialité vraie qui dissipent les malen
tendus, simplifient les questions, rap
prochent les intelligences en rejoignant
les cœurs.
Si l’on est sur un plus grand théâtre,
on fait de même sur ce plus grand théâ
tre. Que beaucoup d’hommes, comme le
demande Léon XIII avec une insistance
qui n’a d’égale que l’autorité d’une si
haute parole, comme le réclament de
plus en plus le bon sens public et l'état
de la France d’aujourd’hui, que beau
coup d’hommes aient cette clairvoyance
(tout nous aide à l’avoir), qu’ils aient cet
te droiture, celte initiative, celte volonté
d’agir simplement, avec précision et déci
sion, en associant à leur effort les autres
bons vouloirs rencontrés par eux et par
eux stimulés, animés, entretenus ; et de
ce temps présent, qui a ses misères et
ses dangers mais aussi ses grandeurs cl
d'inappréciables ressources, il sortira un
avenir meilleur, plus sain, plus stable,
plus pacifique, vraiment fécond, et qui
sait?... peut-être radieux.
Attention donc, et courage ! Attention
à ce qui est fini, pour n’v plus revenir ;
attention au danger pour y parer, aux
ressources pour les employer. Et coura
ge ! Courage pour faire ce qui est à faire,
virilement, avec toutes les fortes vertus
qu’exige une époque militante ! Courage
jour avancer soi-mème et faire avancer
e monde dans la vérité et dans la jus
tice !
Léon Ollé-Laprune.
règlement des affaires courantes et à l’exa
men des questions inscrites à l’ordre du
jour des Chambres.
A DEIysé3
Paris — M. Félix Faure a reçu ce matin
à l'Elysée MM. Billot, ambassadeur au
Quirinal, Jules Cambon, ambassadeur de
Washington, de Laboulaye, ancien ambas
sadeur, Cogordan, ministre de France au
Caire, l’amiral Brown do Cols’.oun, le géné
ral de la Bégussiére, contre amiral Gour-
dan, le général Balstein, de la Motte, com
missaire général du Congo.
Crédit tourner....
3 1 fi 0\0
Crédit Lyonnais...
Extérieure
Midi
Portugais
Lyon
Russe consolidé..
Nord
Russe 31/2
Orléans
CONSEIL. DE OA.BINIST
Les ministres se uont réJnis ce matin en
conseil de cabinet au ministère do l’agri
culture, sous la présidence de M. Méline.
Le conseil a ôté tout en fier consacré au
-<►-
h.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du jeudi 21 octobre
La séance est ouverte à 3 h. 15 sous la
présidence de M. Brisson, président.
La Chambre valide l'élection do M. db
Beauregard, à Brcssuiro et décide do fixer
ultérieurement la date de la discussion de
plusieurs interpellations.
La Chambre aborde ensuite la l ro délibé
ration sur le projet de loi ayant pour objet
le rachat par l'Etat du canal du Midi et du
canal latéral à la Garonne.
M. Tiirrcl donne des explications sur
la procédure suivié pour l’opération du ra
chat des canaux du midi.
MM Pelletais, l.eelie» ailler et
Abonnements d’essai
Br* abonnement* mes-
Mite In, seront servis à toute per-
Noiuic qui non* sera désignée, et
pour laquelle ou nom» enverra
O fr. en timbre* ou en mandat-
poste.
CAUSERIE
““ Qp
LE CRIME, LE CRIME I
J’ci eu la curiosité ‘professionnelle de dé
pouiller, le même jour, une trentaine de
journaux.
Sur trente, il y en avait bien vingt dont le
feuilleton avait pour sujet une cause crimi
nelle. Inutile de rappeler tout cç qui s’est
écrit dans ce genre depuis cinquante ans : il
faudrait imaginer une montagne aussi ardue
que le pic du Midi...
Le crime — passionnel bien entendu — le
crime bien corsé, bien entortillé, où les com
plications surgissent de tous les coins, com
me de compartiments à surprises, voilà un
élément qui offre à ila littérature de rez-de-
chaussée des ressources presque infinies.
11 en a toujours été ainsi depuis l’origine
du feuilleton.
De temps immémorial, .les infortunes de
l’innocence persécutée ont fait couler les lar
mes de millieis de concierges, et les loges
ont tressailli quand, à travers des > péripéties
impossibles, le traitre, enfin démasqué, rece
vait le châtiment de son infernale malice.
Mais voici en quoi le feuilleton d’aujour
d'hui se distingue de ses devanciers.
Jadis on concluait en quelques lignes à la
punition du coupable, et le plus souvent, on
se contentait d'indiquer l’intervention de la
justice ; tandis que maintenant, on se don
nera le luxe de décrire par le menu toutes les
phases de l’affaire, depuis l’enquête de police
jusqu’au verdict du jury.
Il y a là une mine de premier choix. Le
moindre romancier doit aujourd’hui posséder
sur le bout du doigt son code de procédure
criminelle. Les pièges du cabinet d’instruc
tion, les désespérances de la geôle, le secret,
l’arrêt de renvoi et les dramatiques incidents
de: la cour d’assises, forment autant d’étapes,
vingt fois parcourues, et où le public retrouve
toujours les mêmes émotions et le même
intérêt.
La cour d’assises, surtout. Cette mise en
scène propre à ébranler les nerfs semble ima
ginée tout exprès pour le bonheur des feuille-
tonnistes et la facilité des dénouements bien
sentis.
Quel drame, en effet , que cette lutte d’un
1" tr. 5*41 m
1« tr. 8*48 m
IJftMe «le t*su, Baymaej et M»
2* 9*10 m. 3" 1*05 s. 4* 3*00 s. 5» 6* (ex)..)
2* 12*09 (exp.) 3» 6*01 e. 4* 9*35 s.
8* •*!! (asp.)
5* 10*3-) («8».)
MioujrniKl échangent quelques observa
tion générales.
La Cliambde passe à la discussion de*
articles.
I;'article 1 er est réservé.
Sur l’art. 2, MM. I.celievallie» Au-
gtf- et Uoiarrat développent plusieurs
amendements ; mais la Chambre ne prête
qu’une attention médiocre à cetto discus
sion qui passionne personne.
Nouvelles parlementaires
M. Chauvière, député de Paris, a saisi la
Chambre d’une proposition de loi ayant
pour objet le relèvement des droits de
douane sur diverses matières propres A la
fabrication du papier.
La Chambre a nommé aujourd’hui la
commission chargée d’examiner la propo
sition de M. Delaunay, député de la Seine-
luférieuro, relative à la création et à la
négociation des warrants agricoles.
Commission du Budget
La commission du budget, réunie sous la
présidence do M. Delombra, a entendu la
tuito du rapport do M. Krantz rapporteur
général sur les divers systèmes proposés
jiour l’équilibre du buget.
La monnaie de nickel
M. Michelin a déposé l'amendement sui
vant au projet de budget annexe des mon
naies et médailles.
« A partir du l« r janvier 1898, il sera
seul contre la société tout entière, dans l’ap
pareil de sa force vengeresse, avec ses gen
darmes, ses hommes habillés de rouge, ce
code pénal dont les formules, tombant des
lèvres du juge avec une impitoyable mono
tonie, donnent l’impression de ces gigantes
ques compresseurs occupés, sjr les grandes
routes, à broyer le cailloutis
« L’audience tirait à sa fin. Un énerve
ment lourd pesait sur la foule, entassée dans
l’étroit espace mesuré derrière les témoins et
le barreau. I/atmosphtre, viciée par trois
heures de respirations humaines, se conden
sait en une buée qui vous prenait aux tempes
et planait au-dessus du prétoire, cachant com
me d’un linceul funèbre le Christ, aux grands
bras miséricordieux, qui planait, là-haut, dans
la pénombre. On venait d’apporter les lam
pes sur le bureau de la Cour. I/accusé.... »
Vous avez lu cela cinquante fois. Il n’est
pas difficile d’écrire vingt pages de ce style...
Généralement, il s’agit d’un innocent. Tou
tes les vraisemblances, toutes les preuves ont
tourné contre lui. Les témoignages sur les
quels il comptait se sont évanouis. Le réqui
sitoire a été écrasant. La plaidoirie va com
mencer, découragée ; quand, tout à coup, se
produit un coup de théâtre. Lequel ? il n’y a
que le choix : une lettre, un télégramme, un
témoin qui se ressaisit, une conscience qui
s éveille ..
Immédiatement, la scène change ; les es
prits sont retournés, la vérité éclate...
Quelquefois l’innocent est condamné ; il
subit sa peine. Alors surgit un individu, le
plus souvent obscur, qui, croyant: à l’erreur,
s’attelle passionnément à la réhabilitation et,
à force de ténacité, finit par faire jaillir la lu
mière. Quelles péripéties, quelles angoisses,
quel triomphe !...
Si nous recherchons les causes de cette ten
dance littéraire, il nous semble naturel de
l’attribuer en grande partie à l’importance qu’a
prise la cour d’asîises dans la vie sociale
contemporaine.
Le prétoire n’est plus, comme jadis, le
sanctuaire inviolé au seuil duquel venaient
mourir les bruits du dehors et que défendait
contre les profanes une sorte de superstitieuse
terreur. Nous sommes devenus les familiers
de Thémis. Le reportage à outrance a forcé
toutes les serrures ; il est même arrivé que
les magistrats se sont faits ses complices. L’o
pinion publique a plus d’une fois été prise
comme juge de cas difficiles, et le verdict était
déjà rendu, que les jurés n’avaient même pas
été tirés au sort.
Comment la littératu-e populaire n’aurait-
elle pas, dans scs procédés quotidiens, flatté
cette manie de nos contemporains ; d’autant
frappé jusqu’à concurrence do 70 millions
de francs, des monnaies do nickel de 20, 10
et 5 centimes, destinées à remplacer les
monnaies de bronze do 10 et 5 centimes et
les pièces de 20 centimes en argent qui
seront transformées en monnaies division
naires de 2 fr., 1 fr. et 50 centimes.
« Cette somme do 70 millions sera ainsi
répartie : 10 millions de pièces de 20 centi
mes, 35 millions 4c pièces de 10 centimes et
25 millions de pièces de 5.
«Pour éviter toute confusion, la mon
naie do nickel sera perforée au centre et la
tranche sera lisse. »
Le raz Makonnen
Home. — 11 se confirme officiellement que
le raz Makontien n’a pas été tué par les
Sotnalis, et qu’il est au contraire en excel
lente santé.
5 h. 15.
Les maisons qui s’effondrent
Alger. — Trois nouveaux cadavres ont
été découverts à Mustapha depuis minuit,
dans les décombres do la maison qui s’est
écroulée rue Auber, ainsi que nous l’annon
çons aux dépêches de la matinée. Ce sont
deux Européens et un indigène. Il reste en
core deux corps à découvrir.
Bourg. - Ce malin, le palier d’un qua
trième étage s’est effordré entraînant l’es
calier. Trois cadavres ont été déjà retirés.
On ignore s’il y en a d’autres.
plus qu’en ce faisant les feuiiletonnistes se
trouvaient tirés d’un grand embarras ?
N’y a-t-il |>as là (aussi comme un écho de
ce pessimisme latent qui parait dominer cette
fin de siècle et pousse à envisager de préfé
rence les côtés tristes, douloureux ou drama
tiques de la nature humaine ?
Si j’avais a résumer d’un mot mon impres
sion sur la production intellectuelle de ce
temps, il me semble que je ne trouverais à
dire que ceci : Mon Dieu, donnez-nous une
littérature gaie, et délivrez-nous de la Cour
d’assises !...
Stella..
DÉPÊCHÉS
de la N uit et de la Matinée
Servioe spécial du PATRIOTE
Jeudi, 8 h. matin.
A l’Elysée.
Le Président de la République a reçu
hier S. A. I. le grand-duc Wladimir,
accompagné de S. A. I. le grand-duc
Boris, son fils. Leurs Altesses ont été
saluées à leur arrivée au palais de l'Elysée
par le général Hagrun, secrétaire général
de la présidence, M. Crozier, directeur
du protocole, et les deux officiers de ser
vice. La garde du palais a rendu les hon
neurs militaires.
Le Président de la République est allé
à quatre heures rendre sa visite A Son
Altesse Impériale à l'hôtel Continental.
I
Chambre des députés, à qui il a rendu
cette visite au Palais-Bourbon.
La France et les Etats-Unis
M. Kasson, commissaire spécial à
Washington, chargé de négocier les trai
tés de réciprocité, a commencé ses tra
vaux en s’efforçant de préparer un accord
acceptable avec la France. M. Patenôtre a
passé plusieurs heures en conférence avec
lui. On assure que le tarif des vins et spi
ritueux a formé le principal objet de la
conversation.
A l’Ecole Polytechnique
On sait que la liste récemment publiée
des admissions à l’Ecole polytechnique, à
la suite du concours de 1897, comprenait
deux cenLvingt noms.
A la sui'e de sept démissions qui se sont
produites, l<$ ministre de la guerre a ajou
té à la liste les onze noms suivants :
221 Berger, 222 Chevalier, 223 Pierrou,
224 Clerc, 225 Hellet, 226 Lanoix, 227 Hu
lin, 228 Charité, 229 AUassa, 230 Neu, 231
Schmitt.
La promotion 1897 comprend donc 224
élèves, comme à l’Ecole centrale des arts
et manufactures. Ce qui a motivé l’aug-
X
-
Douze cents personnes empoisonnées
Gênes. — L’étamcur Salviati, mis en état
d’arresta
giquement être l'auteur de cette catastro
phe. Les chimistes paraissent partager cet
avis. Ils concluront probablement à une in
toxication par des ptom&înes provenant de
la mauvaise qualité des vivres. Sur 600 ma
lades, 30 sont dans un état désespéré.
Guet apens du Soudan
St-Louis. - Des nouvelles du Soudan font
croire que le capitaine Braudot n’a pas été
tué dans l’affaire de Lobi, mais qu’il est seu
lement prisonnier de Samory.
Dépêches diverses
Le bruit qui avait couru de la candidature
de M. Doumcr à St-Quentin est démenti.
Sofia. — Un décret du prince Ferdinand
convoque la Chambre bulgare pour le 27
octobre.
Paris. — Lo ballon Balascboff, monté
par MM. Hermine et Besançon, chargés
a une mission scientifique, est parti à midi
40 do l'usine de la Vilette, sc dirigeant vers
l’ouest.
— C’est par erreur que les journaux pa
risiens ont annoncé, hier, la mon de Mme
de Mahy, femme du député. C’est la petite-
fille de celui-ci qui est décédée.
— A la suite d’une entrevue entre les
témoins de MM. Thomeguex et Castella,
l’incident a été déclaré clos.
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