Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1881-02-11
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 février 1881 11 février 1881
Description : 1881/02/11 (Numéro 517). 1881/02/11 (Numéro 517).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k523729k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/02/2008
Trei~ième''a~nê~ Deuxième Série. Numéro 5l?
Vendredi ii Février 1881
JPARÏS.i.S ;C3n~mes. BÉP~RtEMENTS ET G.\nES ~0 CENTIMES~
~THUR"MEY~È v
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*J..CGR.N.ËL-K'~
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P~RtS-EreM mois t.. t8 fr.~
tDÉPAKrE~ËN'rs-~ -Trots-mois' <& frS
'A .<
'«*- t JRPPA&.TÏQN
,< 16; fù~de. Gra.nga-.Bateiièra,t'S' ''Dt.CBUX'HEUM3A;MMUH'
Les mMuscrUs ne sont~~s rendus
ARTHUB N$ï~
~tfee<6t
` J. CORNÉLV
Sfer~{a
ANNONCES
JMM.Ch.Lagrange, Cer6,PLACEDELA.BOUBSE,6 G
A ~77tt~r<ï
ADMIN!STRATIp~
16, rue de !a Grange-Batetière, à t'entresot
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H!ER ET mA~
M. BARTHÉLÉMY SA!HT-HtmRE
Dans ses premiers .5' de critique,
d'une finesse si pénétrante, quoique d'un
dilettantisme moins subtil que ses nou-
velles Etudes littéraires, M. Renan, étu-
diant à fond le personnage, la vie, le ca-
ractère, l'intelUgence et l'âme même de
Lamennais, y découvre un je ne sais quoi
.d'obscur, d'incomplet et d'inachevé, une
sorte de grande et mystérieuse lacune. Il
cherche à en expliquer la cause, et il finit
par l'attribuer, avec toutes sortes de pré-
cautions oratoires et de circonlocutions
pudiques, à la pratique du célibat volon-
taire et prolongé.
D'un bout à l'autre de cette existence
agitée et fébrile, M. Renan cherche la
femme, ne la trouve pas, la déclare ab-
sente, et proclame que tout le Lamennais
connu vient de là, et ne vient que de là.
On pourrait en dire autant, toutes pro-
portions gardées, dé notre ministre des
anaires étrangères, du célibataire obstiné
dont la verdeur quasi-octogénaire vient
d'expédier si prestement le jeune et bel
Antonin Proust. Aussitôt qu'on observe
ce vieillard respectable, on aperçoit, à
:rœilnu,-daT's le plein travers de sa: vie
politique et privée, un vide, une fissure~
un a~c: en un mot une case qui man-
que; et c'est bien précisément, si je ne
me trompe, celte que M. Renan dit avoir
manqué à Lamennais. M. Barthélemy
Saint-Hilaire est un m~o~~e. Il a dé-
testé ou fui, toute sa vie, cette moitié de
nous-mêmes que nous avons l'habitude
de rechercher avec tant d'empressement.
Tout au moins ne l'a-t-il pas rencontrée,
il n'en a pas eu le temps; il a passé à
côté d'elle, l'esprit et le cœur distraits,
sans s'arrêter. il n'a eu par conséquent
ni la jeunesse, ni l'expérience qui résulte
de la jeunesse'. Sa maturité n'a point
passé par les étapes nécessaires. Suivant
une expression familière aux paysans et
aux paysannes, il n'a pas été o~o~ par
la vie.
Quiconque ne partira pas de ce po.int
n'y verra goutte et ne comprendra jamais
rien aux étourderies majestueuses de ce
grand ingénu de soixante-seize ans.
Voyez-le naitre et grandir: à peine au
monde~ l'étude, la science s'emparent de
lui, et l'asservissent absolument. Son es-
prit solide, son corps robuste, acceptent
sans révolte ce joug relativement léger
qui.Ies dispense de chercher des satisfac-
tions ailleurs: Sa timidité s'enferme 'vo-
lontairement dans cet esclavage. Du pre-
mier coup il est pris, et pris tout entier.
II se plait et s'absorbe dans un travail
écrasant, loin des plaisirs naturels et,
comme ille dirait lui-même en son lan-
gage très académique, à l'abri des volup-
tés. Voilà déjà une éducation bizarre et
un développement singulièrement artiû-
ciel..
Les physialogist-es vous diront du'U
faut nécessairement que le cerveau s hy-
pertrophie, aux dépens du reste. Dans
tous les cas, l'équilibre est rompu, et,
pour comble de malheur, la politique s'en
mêle. Vous entendez bien qu'après l'inva-
sion de cette jalouse et impérieuse .maî-
tresse il n'y a plus de place pour quoi
que ce soit..
Je voudrais bien savoir comment ce
aavant chaste et ~cadenasse a. été amené
a faire de sa politique; je ne crois pas
qu'il y .ait été porté de son propre mou-
vement, ni qu'il ait commencé par là. Ge
doit être, dans ia vie, un résultat et une
suite. C'est encore Aristote qui nous aura
valu cette surprise; c'est Aristote qui aura
lancé M. 'Barthélémy Saint-Hilaire dans le
tourbillon. Aristote, ne l'oublions pas, a
écrit une Pd~M~ et, en conscience, le
disciple ne pouvait moins faire qUé le
maître. Il s'est dit <:Je serai, moi aussi,
un homme d'Etat. Je m'occuperai des
grandes àSaires, j3 travaillerai au bon-
heur de mes semblables, je veillerai aux
progrès de l'humË.nite. Peut-être suis-je
destiné devenir !e. précepteur d'un au-
tre A!exandre !f C'était bien son rote. 1.1 j).
été le secrétaire de M. Thiers.
De pareils désirs et de nareiUes résolu-
tions sont assurément fort honorables,
mais on y sent un peu le bouillonnement
d'une pensée surchauoee par le travail et
la solitude. Il y entre nécessairemem,
quelque chose de factice. La plante hu-
maine, ne trouvant point son expansion
naturelle, a cherché, pour ne pas étouSër
complètement, des issues bigarres: elle
s'est gtissée, comme elle a pu, à travers
les pierres dont on a voulu la murer. Cet
helléniste, ce philosophe de vingt ans, qui
sera un jour ministre des an'aires étran-
gères de France, nous apparaît ators
comme un Descartes dans son po'êle. Vite
une soupape, ou il éclate; pour l'amour
de Dieu~ un peu d'air, où il tombe as-
phyxié. L'air n'est jamais entré en quan-
tité suffisante. La femme de ménage qui
fait le lit d'un vieux garçon n'ouvre pas
la fenêtre autant'qu'il le îaudrait.
Le génie, ne s'y trouvant point, on ne
saurait comparer ce dont je parle à l'aùs-
térité vraiment monacale, à la grande et
magistrale virginité d'un Newton ou d'un
Kant. Mais entin il y a bien quelque chose
de cela. Comme le disait cet e&ronté de
Théophile Gautier en parlant d'~s~Â~ et
d'a~'e :< Ça sent un peu la vertu ren-
fermée' D
II y a beaucoup de mérite à rester naïf,
et profondément, et radicalement hon-
nête, et pur jusqu'aux moelles. Je n'en
fais pas un crime à M. Barthélemy Saint-
Hilaire. Cette disposition, cet état si par-
ticulier, ont engendré chez lui, non seule-
ment des qualités recommandàbles, mais
des vertus, de vraies vertus, et, en pre-
mière ligne, un dévouement, un dés&të-
ressement rare et unique.
II faut bien que Ïa nature exerce, un
jour ou l'autre, ses revendications, et
prenne sa revanche. II ne suffit pas tou- <
jours, pour mater ses mutineries,
"plonger, eh plein hiver, d'ans des étangs
J glacés, comme le taisait saint Bernard
(Voyez son Pa~e~r~Me, par Bossuet);
il ne suffit pas toujours, comme l'a fait
longtemps M. Barthélémy Saint-Hilaire,
de se livrer à des exercices violents, et de
se dompter, de se rompre soi-même par
) une espèce de boxe spiritualiste et mora-
lisante. Cette gymnastique, qui est un
des goûts les plus curieux de l'homme
curieux dont j'étudie les origines, res-
semble beaucoup, n'en déplaise à mon
philosophe, au cilice et a la discipline des
couvents catholiques. Aussi bien, M. Bar-
thélemy Saint-HUaireest,au premierchet,
un homme de couvent. Je crois volontiers
que son amour pour Fart de Léotard ou
de Rabasson dérive aussi du grec. H a vu
cela à Laeédémone. Il aime la palestre,
comme un contemporain de Léonidas
mais je tiens pour certain qu'il y a, dans
ce penchant bizarre, plus qu'un dérivé:
il y a un dérivatif! C'est la nature qui ré-
clame, et que l'on trompe, que l'on oc-
cupe, que l'on soumet.
Seulement, je le répète, cela ne suffit
pas il faut aimer, en dehors de la boxe
et du disque, et du ceste, quelque chose
ou quelqu'un. Tant qu'on n'est qu'un
jeune ou vieil Entelle, on soupire après
des jouissances plus délicates et plus
complètes. M. Barthélemy Saint-Hilaire
n'a pu se soustraire à cette loi. II a cher-
chérluiauss~ël~ou~rs~*er~§~
nesse, une âme à épouser. A défaut de
mariage, il s'est marié philosophique-
ment, littérairement, politiquement, et il
a apporté, dans ces unions diverses, des
trésors d'affection.
Il s'est d'abord donné, et donné sans
réserve, à ce grand exploiteur, à ce phi-
losophe nul, à cet admirable artiste, qui
s'appelait Victor Cousin. Plus tard, il s'est
donné, non moins complètement, à M.
Tbiers aujourd'hui, il se donne tout en-
tier à la République; c'est la première
.femme qu'il ait courtisée! 1
Une fois qu'il s'est sacrifié ainsi, la gé-
nérosité dé son caractère le stimute, la
vigueur de son tempérament l'emporte.
Il ne lésine pas, il ne chicane pas; il
passe du premier coup a l'état d'esclave,
à l'état de nègre; il se métamorphose im-
médiatement en Domingo politique ou
privé. Il fait tout ce qu'on veut, tout ce
que ne veulent pas faire les domestiques;
il eût. frotté le parquet, il eût ciré les bot-
tines de Mme Thiers. Il se charge de tou-
tes les besognes répugnantes. Au jour d8
l'an, c'était lui, si honnête, si véritable-
ment net et propre, qui'distribuait, lés
fondssecrets, sous forme d'étrennes, aux
personnes qui en vivent. C'était même
lui, en personne, qui négociait avec'tes
messieurs.
C'est lui qui; dans un genre plus noble,
a élevé les enfants dePrevost-Paradol. On
ne saura jamais tout ce qu'il a dépensé
de lui-même pour aider, pour soulager
autrui. Par là; et par d'autres côtés en-
core, il est chrétien. Sa charité ne con-
naît pas de bornes. Et c'est bien réelle-
ment de la charité. La cupidité, l'ambi-
tion même n'ont sur lui aucune prise:
Est-ce qu'il peut savoir le prix de l'ar-
gent ? Il n'a jamais eu de besoins. Et
d'ailleurs la Fortune est une femme, il
la redoute ou il la dédaigne. Tout ce qu'il
fait, tout ce qu'il donne, il le fait et le
donne pour rien. Il sert gratis. SeCrëta.ire
du gouvernement provisoire, secrétaire
.ae M. Thiers, il' ne touchait pas un sou.
M travaillait vingt heures par jour pour
l'amour dû l'humanité, et il était content
le soir quand il avait ainsi mis en pra-
tique les leçons de ses philosophes.
Un pareil régime a sa beauté et même
sa. grandeur; mais il a aussi ses'inconvé-
nients. 'ÏI communique a ceux qui l'adop-
tent une apparence lourde et empâtée
dont Us n'arrivent jamais à se défaire. Il
y a la quelque ch8s6 de trop tendu, et,
pour ainsi parler, quelque chose de sur-
naturel qui les .suit et qui les gêne par-
tout. M. Barthélémy Saint-Hilaire est as
'sûrement un merveilleux travailleur, on,
plus exactement, un piocheur hors ligne;
mais cette'tension, cette lourdeur de
Fhomme qui ne se décarême jamais, l'ac-
compagne jusque dans ses travaux phi-
losophiques et littéraires. Il a traduit
Âristote, soit; mais il a aussi traduit Ho-
mëre, en vers français Homère, le divin
poète de l'Ïonie, il Fa pris dans ses mains
robustes, dans ses mains brutales, it l'a
écharpé, assommé, et il ne pouvait pas
faire autrement; on n'est pas impuné- v
ment Barthélémy Saint-Hilaire, c'est-à-
dire un ennemi né des grâces ioniennes,
un Dorien, un Spartiate, et même un
de ceux qui ont'tehu. garnison dans lai
citadelle de Thèbes, en Béoti'e. `
Mais c'est bien pire lorsqu'un esprit
ainsi façonné et préparé veut aborder la
politique, la politique active, la diploma-
tie. Tel que je vous l'ai dépeint (et je n'ai
point chargé les couleurs) vous le figu-
rez-vous dirigeant le concert européen
au quai d'Orsay? La ses vertus mêmes,'
sa probité immaculée, sa loyauté sans
tache le desservent et le désarment. Les =
représentants des autres nations ont en
face d'eux un personnage grave jusqu'à
la. tristesse, austère jusqu'à la barbarie,
fermé, farouche et d'une candeur t~es~
'MM~
Il est bien certain que la sienne est'
hors de ~rix. On a souvent cité le mot de
Cousin à. ses familiers les plus illustres
a Si Saint.-Hilairc n'était pas un sot, il
vous daMerait le pion à'tous. s L'épi-
gramme est aussi injuste que violente.
M. Barthélémy Saint-Hilaire n'est point
un sot, c'est un naïf qui, n'ayant jamais
été gouve rné par les femmes, n'a pu ap-
prendre t'~rt de gouverner les hommes.
Ma'if, rien ''le plus
Par exem~ il l'est bien! Ses lettres
sur M. de Bîsi. st ses conseils aux
Grecssont, en t~~hre, des chefs-d'œu.
vre. Comme il a ~é le factotum de deux
ou trots malins, q~' t'ont exploité, il est
k t 16~ ilf(~liü~lf? C(1 t ~~=~~J '`rïlT
'j~jaurd'hui le cdn~nussioBn&irë ~Ë!ï=
rope qui l'exploite, le Patito, le Sigisbé
de la diplomatie. Il conduit, sur le ton
d'une controverse philosophique ou re-
ligiëuse, des négociations transcendan-
tes au bout desquelles il entrevoit la
victoire de la raison pure. Cette convic-
tion sufut à le juger. C'est proprement
l'astrologue qui se laisse tomber dans un
puits; et, même en y tombant, le bon
Saint-Hilaire croira encore y apercevoir
la ravissante image de la Vérité.
George Sand, appartenir à la dernière
classe des jobards qu'à la première des
classe des jobards qu'à la- première des
roues! Je l'admets, à la condition qu'on
ne soit pas ministre des affaires étran-
gères. M. Barthélemy Saint-Hilaire n'a
vraiment pas assez de ce dont le duc De-
Cdzes avait trop.
Je lis dans le F~a~o que Pierre Quiroul
a été abandonné par la chronique de ce
journal si cela veut dire qu'on l'a re-
mercié, je donne le démenti le plus formel
au Masque de ~y.
J'espère que le rédacteur qui se cache
derrière cette bonne petite calomnie aura
la loyauté de m'envoyer son nom par ses
amis.
Louis DAVYL,
45, rue L~pic, Paris.
Ec~os de P~ris
AUJOUtRO'HU' i
Vendredi i février, 42* jour de l'année.
Soleil lever, 7 h. matin; coucher, 5 h. 12
soir. Lune lever, 2 h. 44 soir. cou-
cher, 5 h. 32 matin. Le jour croît de trois
minutes.–Ephémëride (1814): Bataille de
Montmiràil.
'A midi, en l'église Saint-François-Xavier,
Obsèques du marquis de Béthisy.
A midi, en l'église Saint-Philippe du Roule,
obsèques du vice-amiral Duprë.
Paraît chez Dentu, la Z)e~ere ./lw!ec ~e
AfAmand.
PET)TEOAZETTEDEStTHA~aCB$
Marché aux Neurs, place de la Madeleine.
Le matin Visite à l'Institut, aux Beaux-Arts,
à )a Monnaie.
L'après-m'di Visite aux Halles, à l'église
Saittt-Eustache, au tombeau de l'empereur (pa-
lais des Invalides).
A 6 h. 1/4, d!ner au Grand-Hôtel admiesion
jusqu'à 7 heures. Pendant toute la, durée du,
repas, l'orchestre de Desgrangea jouera dana la
grande salle du Zodiaque. Concert vocal et .ins-
trumental.. ¡
MENU
Potage Pa.rmentier
Hors-d'œuvre
-e.~< ` Turbot sauce anchois
Pommés de terre à l'anglaise
C6te de bœuf à la Charolaise
Pigeons aux petits pois
olajilç de la Bresse au cresson
Salade
Haricots verts au beurre
Pudding de semoule
Bombe panachée
Fruits –pesserts
Le soif
Opéra. .F'oif~. Rideau a. 8 h. 1/4.
Comédie-Française.–Le V8 h. M.) La P~-MMase de Bct~efc~. (Rideau
à 9 h./
Porte-aint-Martin.– Première représentation
(rep'ise) des CAeccf~r'3 eht &oMt!~en dix tableaux, de M. Ad. d'Ennerv. (Rideau
à 7 h. 1/2.)''
LA t'OUT'OUE `
Pourquoi le divorce a été repoussé.
H a été dit que le gouvernement, eifrayé
des comp)îcattonë multiples qui pour-
raient surgir à propos de l'application des
décrets, et dont l'imminence l'aurait
frappé, avait entrepris des négociations
avec le Vatican dans un but d'apaisement.
Matgré les dénégations des onicieux, rien
iT'est plus vrai. Le cabinet voudrait pou-
voir, sans se compromettre aux yeux du
parti rouge qui le mène, faire des con-
cessions a la papauté. Nous irons plus
loin des concessions ont été accordées.
C'est, en effet, pour faire preuve de bon
'vouloir que le gouvernement a pris la
résolution de combattre le divorce, selon
une promesse antérieure, mais récente.
C'est encore à cet ordre d'idées qu'il
faut faire'remonter l'abstention de M.
Gambetta dans le débat; c'est pour n'a-
voir pas à prendre, même involontaire-
ment, couleur dans la discussion, que le
président de la Chambre a cédé son fau-
teuil a M. Floquet.
Une dépêche de Marvejols (Lozère) nous
apprend que, malgré les nouvelles con-
tradictoires publiées par plusieurs jour-
naux, M. le baron Brun de Villeret main-
tient sa candidature au siège législatif
qu'occupait feu le comte de Chambrun.
AI. Magnin vient d'ordonner une en-
quête rigoureuse sur les postulants aux
bureaux de tabac, enquête qui porterait
surtout sur les services que les deman-
deurs ou leurs parents ont pu rendre
dans les fonctions publiques ou dans
l'armée.
On sait ce que cela veut dire la de-
mande de tout postulant entaché de
conservatisme sera purement et simple- j
ment ajournée, sinon rejetée.
t: ,a
Tétégra.mmo de notre correspondant de
Berlin
Un article de la ~Vb~~eM~cAe Ze(~M/!g'
d'aujourd'hui, sur M. Gambetta, atténue,
dé 1 avis général, l'enet de celui d'hier.
Au bal de la cour, l'empereur a remis
lui-même une médaille de sauvetage à
l'attaché militaire anglais, colonel Meth-
ven, qui a sauvé, ces jours derniers, un ]
homme sur le point de se noyer dans la
Sprée.
Le colonel était si ému, qu'il n'a pas
compris un mot des éloges que lui adres-
sait l'Empereur.
&E MONDE ET tA Vtt.t.6
On vient de signer à Berlin le contrat
de mariage du" prince Guillaume de
Prusse, Sis aine dir prince nnpérisl/avec
NOBODY
4~,
~éeësse -Victoria de .ScMesw~
Hoistein.
En attendant la cérémonie nuptiale,
qui aura lieu en grande pompe à Berlin
ie dimanche 27 de ce mois, la jeune San-
cée est partie avec son oncle, le prince
Christian., pour le château de Prinke-
nau, résidence de la duchesse douairière
de Schleswig-HoIstein.
Poignée de nouvelles mondaines
Le duc de Broglie va reprendre ses ré-
ceptions ouvertes des mercredis soir, tou-
jours si suivies par le corps diplomatique
et la haute société parisienne.
Vendredi, soirée musicale chez M. Mu-
ret, avec le concours de plusieurs artistes
distingués.
Prochainement, raout à l'Ambassade
d'Allemagne.
La reprise des réceptions de M. et Mme
Drouyn de Lhuys n'a pas encore eu lieu.
Nous en ferons connaître les jours dès
qu'ils seront uxés.
Le comte Auguste Zichy, fils de l'ancien
ambassadeur d'Autriche à Constantinople,
arrivera prochainement à Paris.
Lundi prochain, grand dîner à la Non-
ciature.
M. Constans (Zéphyrin) est invité.
Un deuil dans la famille impériale
d'Autriche.
?- La. psncesse-Elisabeth -de~~m=e~
Taxis, épouse du prince Michel de Bra-
gance, vient de mourir en couches, à
l'âge de vingt et un ans, à OEdenbourg
(Hongrie), ou son mari, capitaine de hus-
sards, tient garnison.
Cette mort frappe en même temps la
cour de Portugal et les alliées des deux
.famines.
Le comte Albert de Dion, qui s'est cons-
titué prisonnier à la Conciergerie le
30 décembre, et qui, au bout de trois
jours, a été transféré a Mazas pour y su-
bir sa peine, sera mis en liberté le 26 fé-
yrier.
M. de Dion, ayant été condamné a deux
mois d'emprisonnement, n'a pu bénéficier
dé la remise d'un quart de la peine, dont
les prisonniers, quels qu'ils soient, ne
peuvent profiter que lorsqu'ils ont été
condamnés à plus de trois moi$ de prison.
Anecdote rapportée par M. de Blowitz,
qui en garantit l'authenticité, sur l'opi-
nion qu'on a du président de la Chambre
à l'Elysée:
Un politicien étranger causait avec le pré-
sident do la République et amenait à chaque
'instant, avec un singulier manque de tact, le
nomdeM.Gambetta.
Mon Dieu, monsieur, interrompit ennn
M. Grévy~avec Une ironie 6ne et sïgninca.-
tive, vous vous exagérez beaucoup à Pétran-
ger l'importance de ce jeune homme (~oM/t?-
wan). Ù ne s'occupe _pas, autant qu'on le
pense, des affaires publiques, et la preuve en
est qu'il ~10 vient jamais me voir et qu'aucun
de mes ministres ne mentionne jamais son
nom.
Que va-t-on dire au palais Bourbon ?
Brillant mariage, hier, au temple Israélite
de la rue de la Victoire M. le docteur de
Cyon conduisait à l'autel une charmante
jeune fille de dix-neuf ans, Mlle Nadine
Matkiel.
La fiancée est fille du richissime four-
nisseur de Moscou, le Godillot russe. Le
docteur de Cyon, un des élèves préférés
de Claude Bernard, a été fait conseiller
d'Etat et Excellence par S. M. le czar.
Lors de son passage à Paris, l'année
dernière, le grand-duc Nicolas avait atta-
ché M. de Cyon à sa. personne, et la
France, sa patrie d'adoption, l'a nommé
chevalier de la Légion d'honneur.
Les 'témoins étaient MM: Edouard
Hervé, directeur dudocteur Meyer et-Ch. Mora.witz, banquier.
Un grand mariage à l'horizon.
M. de Saint-Victor, lieutenant à l'école
de Saint-Cyr, épouse MHe Clara Pingre de
Guignemicourt.
Le ministre de là marine vient de don-
ner des ordres pour que chacun des qua-
tre régiments d'infanterie de marine en-
voie à Paris une compagnie destinée à
coopérer àlaformation du bataillon d'hon-
neur.
On sait que l'envoi à Paris de ce batail-
lon avait été décidé, après la guerre,
pour récompenser l'infanterie de marine
de son héroïque conduite à Bazeilles.
Il n'est donc que juste de restituer à
cette arme cette récompense si mé-
ritée.
RésuiLat du concours pour l'admission
au ministère des anaircs étrangères
M. Maurouard, lieutenant d'artillerie;
M. Deloynes, licencié en droit; M. Bé-
dout, licencié en droit M. Prinet, licen-
cié en droit; M. Collas de Gournay, li-
cencié en droit, attaché à l'ambassade de
Madrid; M. Gavany, licencié en droit, at-
taché au cabinet du ministre; M. Crozier,
ticencié ès lettres, sous-lieutenant d'ar-
tillerie à l'Ecole d'application de Fontai-
nebleau M. Paul Lefaivre, licencié en
droit, attaché au cabinet du ministre.
La'question du sabre!
H parait que le sabre en acier des oifi-
ciers d'infanterie" va être décidément
remplacé par'l'ëpée a fourreau bruni.
M. Gatteaux, doyen d'âge de l'Académie
des beaux-arts, est mort, avant-hier soir,
dans son domicile de la rue de Lille, à
râgcdéquatrc-vingt-îreizeans.
Fiis du célèbre graveur Nicolas-Marie
Gatteaux, il s'adonna de bonne heure à
l'art de la sculpture on lui doit le buste
de Rabelais, qui se trouve à Versailles,
celui de Michel-Ange, au Louvre, celui de
Sedainë, à la Comédie-Française, etc., etc.
Dans l'art de la gravure, M. Gatteaux
ne fut pas moins célBbre citons ses mé-
daillons de Montaigne, Cornml!e, Gretr~, 5
d'EMëhien, La. Fayette, etc.
~a~MMoa~e cette mei4) I& sé&nca de
demain a l'Académie sera levée en signe
de deuil.
L'administration du Grand-Hôte) ne
saurait trop se féliciter de l'heureuse idée
qu'elle a eue en inaugurant les matinées
musicales du jeudi.
Le programme d'hier, particulièrement t
attrayant, a rallié tous les suffrages dé
l'assistance chambrée aristocratique,
toilettes élégantes et amateurs passion-
nés. A deux heures, la salle des fêtes et
le grand salon du Zodiaque étaient litté-
ralement bondés.
Grand succès pour Mlle Haussmann
bravos, applaudissements et rappels bien
mérités.
Le soir, plus de trois cents convives
ont savoure le dîner-concert.
Une cantatrice de grand talent, dont
nous devons taire le nom, pour ne pas
blesser sa modestie, a eu les honneurs de
la soirée.
.D
Extrait des dernières déclarations de
faillites
« Duffieux et Blam, directeurs du jour-
nal ~sso?M/~o~. B
NOUVELLES A LA MAIN
..<.
Nice, à Cannes et à Menton, par un temps
superbe.
Il fait un bien joli temps, aujour-
d'hui. Si nous en profitions pour aller à
Monaco ?
Et l'on y va.
La scène se passe à Menton, à Nice ou
à Cannes, par un temps aSreux.
I.! fait un bien vilain temps, aujour-
d'hui. Que faire?. Si nous allions à Mo-
naco ?
Et l'on y retourne.
Tenez, Calino, vous ferez réparer ce
peigne auquel il manque deux dents.
Bien, madame.
Et cet excellent Calino s'empresse de
porter le peigne. chez un dentiste
boM)t)0.
SOUSMIP~ BE S'AINI-JMN-DE-H)Z
DeM~cm.e ~s~e
MM. Alexandre de Girardin. 100
Moravitz. 100 r
Eugène Metge. 20. t~
Petit-'neveu, petit-HIs, frère de
personne ayant péri en mer.. 5
Rolland. M
Henry BIount. 20
Henry Marchand, architecte. 20
M'"°'Marianne et Jacqueline de M. 20
Ronéo de W. 100 a
En nous envoyant une onrande, M.
Henry Blount nous a adressé la I&ttre sui-
vante
59, rue de Courceltes, 10 février 188].
Mon cher monsieur Meyer,
.)e vous envoietna modeste offrande pour
les naufragés dont le Go~otS peint la cruelle
misère ce matin. H reste quelques vêtements
d'enfants de l'oeuvre du Bonhomme Etronnes
et je crois que nous ne pouvons faire mieux
que d'en disposer en faveur de ees pauvres
orphelins. Dites-moi donc où il faut les en-
Toyor,et je m'empresserai de dire à notre
Bonhomme d'expédier ces étrennos aux pau-
j vres enfants de ces malheureux pêcheurs.
Veuillez agréer, cher monsieur, l'assurance
de mes sentiments les 'plus dévoues.
H'ENRY'BLOÙXT,
Secrétaire do l'œuvre du Bo~/idntfnè B~e~Kes.
_w
Le M]Lisée Gr~yi~
LeMMseeG'o~, dont nous parlions )
encore hier, occupe de plus en plus'l'at-
tention publique.
L'abondance des souscriptions et les
noms des souscripteurs sont certes bien
faits pour exciter l'intérêt et indiquer
au public qu'on ne se trouve pas en face
d'une entreprise banale. Il sufnt de rap-
peler que M. de Lesseps, M. Koning, M.
Vaucorbeil, Mlle Jeanne Grahier bnt tenu
à inscrire leurs noms chers au public pa-
risien en tête de !a liste de souscription.
~i l'affaire a subi un temps d'arrct mo-
mentané, c'est qu'elle se modifiait de fond
en comble pour s'améliorer.
L'idée première émanait d'une combi-
naison belge, tandis'que le ~M~eG're-
u:z, tel qu'i) va être inauguré, est une
anaire non seulement française, mais en-
core bien parisienne. `'
11 ne faut donc pas confondre lEden-
Galerie avec le Musée Gré vin; v
Le nom seul du célèbre et emment des-
sinateur n'est-il pas une garantie suffi-
sante de bon goût, d'esprit et d élégance?
Autre différence ..xi
Les actions belges étaient majorées; les
actions de la Société française seront,
dans quelques jours, offertes au pair.
On nous demande, de tous cotés, ce
que sera au juste le musée Grevin, et si
l'on peut prendre le musée Tussaud, de
Londres, comme point de comparaison.
Mon Dieu, si l'on veut' mais avec
quelles modifications ay~ec que~s cm-
bellissements! ,1,0,. ,
~~n'~e~r'ai~ bien entendu, supprimer
la tradition Irop'brusquement n faut
bien 'montrer :les souverains, les grands
hommes, les célébrités de toute sorte.
Mais Grévin manquerait à. sa propre
personnalité s'il n'ajoutait pas a tout cela
îe'côté'essentiellement moderne, artiste,
boulevardier, dont chacune de ses corn-
positions offre un modèle si parfait.
C'est dire qu'une grande place sera ac-
cordée aux théâtres, aux pièces en vogue
~t aux étoiles qui en assurent pu en dou- j
blent le'succès.. au-
Les causes célèbres et leurs héros au-
ront, naturellement, leur p.Iacë. jjactua-
lit.é l'exige. W
'Que~s détails maintenant surl'iQ-,
stailatioït;-qu'OT[veutfaiî'eàussisplendide n
que possible.
C'est en plein centre de Paris que se
trouvera le J~ee G~o:'M, ïl eccupera'
l'immense local du café de Mulhouse.'
N'existe il un coin de Paris plus parisien
et saurait-on rêver un emplacement plus
approprié à une pareille entreprise ?
Que dire encore ? H est impossible d'é-
numérer toutes les merveilles que t'iUus-
tre organisateur prépare à son nombreux
public. Ce sera un amas de curiosités,
d'objets d'art de tous les temps etde tous
les pays. A chaque pas un étonnement
nouveau'
Ce qui caractérisera tout particulière-
ment le ~fMs~e G/Y?0{~, c'est qu'il repro-
duira avec une fidélité parfaite toutes les
actualités. Ce sera la chronique animée,
le j~jPar~ modelé etcoloré.
Hier, en voyant le délicieux tableau de
la poupée animée, dans tes mo; on pensait au musée Grévin.
Les figures de cire ont leur légende et
tiennent leur bonne place dans les eootes
fantastiques.
Le ~fM§~à plaire à tout le monde.même au~ato-
Tes poétiques et portées au merveilleux.
Et, nous le répétons, ce sera, dans le
sens du mot, une véritable mei'-
veille.
SPECTtTOR
'LA JOURNEE PAMSIENNE~ `
;t
JLa JMet*t dmme ft'SMeesse
Madame la princesse,c'est pour votfe
boutique du n" 17 de la rue Lafayettè.
Que voulez-vous en faire/monsieur?'~
Des bureaux, madame la princesse.
Je ne loue pas pour des bureaux? Je yeux
quelque chose de plus solide,et mes loyers de
magasins sont tous payables par douzième 'et
d'avance.
C'était la première fois que je voyais ta
princesse de ta Moskowa, et son interlocute'bp
étaitundemesamis.
Cette scène originale se passait, jl y a quel-
quesSemaines, rUe LafHtte, n° 27. dans l'hô-
tel LaB&tte, c'est-à-dire dans l'immeuble'n&-
gninque qui fut offert au tnoyen d~e
souscription nationale a JacqueLafRtte,"mj.
nistre de Lputs~Philippe et p~re~ide !a pnn-
cesse'ÀIbine de la Moskowa~ 'qaf vieht '&€
mouru' a l'âge de soixan~e-d~x-hutt ans'.
La princesse n'occupait pàs't'immenble'pa~
trimonial elle l'avait loue à beaux de~ttërs
comptant, et s'était rëfugiëe daHs un' petÏt en-
trésor comprenant cinq pièces, shuéëS'Tdans
l'aite droite de l'hôtel et auquel on arrivait
parun escalier de service. =-
Elle était la, campée comme un gênerai au
centre de ses opérations; car outre, l'hôte! es-
timé a 5,5oo,ooo francs, elle possédait, a côté,
sept magninques maisons dans la ru,e 'La-
fayette.
Elle vivait retirée, ne recevant personne ;st
servie par une femme de charge, Mine Ï~P*
cois, qui ne l'avait pas quittée depuis .vingt-
quatre ans. Elles devaient bien dépenser qj~a*
tre mille francs parant elles deux.
Très occupée, d~aiUeura~à prmcesse. EUe
gérait elle-même ses propriétés, faisant les J~-
cations, surveillait les réparations, censtruc-
tions, inspectait tout, dingeait tout. C'ét modèle des hommes d'affaires. C'était ~a.e
de Jacques Lafntte, quoi.J'homnM ~iggle
célèbre.
Je la vois encore, petite, sèche, grelë'et ce-
pendant robuste, car elle a succombe sa
première maladie, une nuxion de poitrine.
La pièce où elle nous rccevait"n'auralt certes
pas embelli un' intérieur de'petit eeatp!ï)y~. Ft-
gurex-vous une salle ~manger-saloû~vecùne
pauvre petite table de noyer à ~u~tre pied~
valant bien vingt-cinq frânes, et att-des~us, ~ne
suspension étriquée, l~ide, une suspensMa '<9e
pauvre un faulemi, une eh&îse-longue cou-
verte de velours rouge,'quatre chaires ~cac-
nees et un piano tout simple,' qui paraissait
cependant un objet'de luxe~ans ep-n~lieu
modeëte.
J'ai revu hier !a princesse dans sa chambre
à coucher, cette fois, mort~, étendae'~r spn
petit lit de fer, avec un gros bouqset lettes sur la poitrine et, -a côté d'eUe, Surine
petite tab!d d'acajou, ùn~cructnx et UR? fran-
che de buis baignant dans l'eaa bén!te.-
Le' papier de -la chambra .est nombre, les
rideaux sont en laine.
Deux Sœurs du Saint-Sacrement sont en
prières auprès du'iit.
Les visiteurs sont reçus par le petit-St~ j~e
la princesse, le due Jean de Persigny.~
Quelques mbts sur la .morte -avaat de pa~er
desafamille.
Albine LafAtte, princesse de lu ~[osko~-a,
fut avant tout ce que je pourrais appë~r,une
Mtes petites choses, eUe étatt bizarre. Qupiqj~es
traits de sa bizarrerie son~ restas cëlè~r~
Le lendemain cfe son mariage, ~sant ses e
visites de noces en cafrpsse de gala, la jeune
princesse jetait ses soutiers desatinparla.por-
tière de là vbRure,quand'ta personnes'!a-
queUe on allait rendre visite ne lui plaisaitp'as.
–'Albine! s'écriait M.'Jacques L~ïmvas t'enrhumer; sois donc'raS6%nabIc~ main-
tenant'que tu es mariée.' 'f'J- ~i
Mais la princesse ne tenait aucun CcM)p);e
des prières paternelles et le n6uveaû'~r!é
passait une partie de la journée a remettre'et
a renouer'tes souliers~de sa f&mme~ ~utëncbre
ne se laissait faire que quand il lur-co~'eMit
de descendre pour une des nombreuses visites
je noces que le ménage de là Mbskôwa avait
Prendre.
Le jour où on !ui notifia la mort du prince
je la Moskowa, son mari, !a princesse vint
immédiatement chez soW cousin-, 'Charly L~
ntte/msd'Ëu'gèMe Lafnttcy ave~ {equ~t~He
~taitbrouitlée depuis longtemps.
iMachère ÂIbihe, dirl'élcgantSportsmac,
k quoi puis-je t'être utile ?Tun*a~TC[Ms pa~~)i
mafi r il est mort; toutest pour~e Th~uxp'"
Oui, dit ? princesse' mais' je v}ens te
chercher pour qùë'tu m*a:ccom'pâgBes <ë~ lu!
et que tu m'aides a reconnaître son .corps.
y.tfpeùr que 'fout ce!a']ïe st~t pas ~rai ~rque
t'ôn'në me 'trompe.'St tamë dis-que~c~ H~
lui, je serai tranquille; it-yâ st tahgfempif-q&e
te ne' ?{ 'vu (fue'f&'pottrr~ th'y'trom~ m~-
meme..
Vendredi ii Février 1881
JPARÏS.i.S ;C3n~mes. BÉP~RtEMENTS ET G.\nES ~0 CENTIMES~
~THUR"MEY~È v
;gD~ec~~<- &
*J..CGR.N.ËL-K'~
.'S«:re
-A'BO.'NN.EMENTS S
P~RtS-EreM mois t.. t8 fr.~
tDÉPAKrE~ËN'rs-~ -Trots-mois' <& frS
'A .<
'«*- t JRPPA&.TÏQN
,< 16; fù~de. Gra.nga-.Bateiièra,t'
Les mMuscrUs ne sont~~s rendus
ARTHUB N$ï~
~tfee<6t
` J. CORNÉLV
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ANNONCES
JMM.Ch.Lagrange, Cer
A ~77tt~r<ï
ADMIN!STRATIp~
16, rue de !a Grange-Batetière, à t'entresot
DEDIXtiEURESAÇjNQUEUEES
Abonnements les 1" et 16 de chaque mois
H!ER ET mA~
M. BARTHÉLÉMY SA!HT-HtmRE
Dans ses premiers .5' de critique,
d'une finesse si pénétrante, quoique d'un
dilettantisme moins subtil que ses nou-
velles Etudes littéraires, M. Renan, étu-
diant à fond le personnage, la vie, le ca-
ractère, l'intelUgence et l'âme même de
Lamennais, y découvre un je ne sais quoi
.d'obscur, d'incomplet et d'inachevé, une
sorte de grande et mystérieuse lacune. Il
cherche à en expliquer la cause, et il finit
par l'attribuer, avec toutes sortes de pré-
cautions oratoires et de circonlocutions
pudiques, à la pratique du célibat volon-
taire et prolongé.
D'un bout à l'autre de cette existence
agitée et fébrile, M. Renan cherche la
femme, ne la trouve pas, la déclare ab-
sente, et proclame que tout le Lamennais
connu vient de là, et ne vient que de là.
On pourrait en dire autant, toutes pro-
portions gardées, dé notre ministre des
anaires étrangères, du célibataire obstiné
dont la verdeur quasi-octogénaire vient
d'expédier si prestement le jeune et bel
Antonin Proust. Aussitôt qu'on observe
ce vieillard respectable, on aperçoit, à
:rœilnu,-daT's le plein travers de sa: vie
politique et privée, un vide, une fissure~
un a~c: en un mot une case qui man-
que; et c'est bien précisément, si je ne
me trompe, celte que M. Renan dit avoir
manqué à Lamennais. M. Barthélemy
Saint-Hilaire est un m~o~~e. Il a dé-
testé ou fui, toute sa vie, cette moitié de
nous-mêmes que nous avons l'habitude
de rechercher avec tant d'empressement.
Tout au moins ne l'a-t-il pas rencontrée,
il n'en a pas eu le temps; il a passé à
côté d'elle, l'esprit et le cœur distraits,
sans s'arrêter. il n'a eu par conséquent
ni la jeunesse, ni l'expérience qui résulte
de la jeunesse'. Sa maturité n'a point
passé par les étapes nécessaires. Suivant
une expression familière aux paysans et
aux paysannes, il n'a pas été o~o~ par
la vie.
Quiconque ne partira pas de ce po.int
n'y verra goutte et ne comprendra jamais
rien aux étourderies majestueuses de ce
grand ingénu de soixante-seize ans.
Voyez-le naitre et grandir: à peine au
monde~ l'étude, la science s'emparent de
lui, et l'asservissent absolument. Son es-
prit solide, son corps robuste, acceptent
sans révolte ce joug relativement léger
qui.Ies dispense de chercher des satisfac-
tions ailleurs: Sa timidité s'enferme 'vo-
lontairement dans cet esclavage. Du pre-
mier coup il est pris, et pris tout entier.
II se plait et s'absorbe dans un travail
écrasant, loin des plaisirs naturels et,
comme ille dirait lui-même en son lan-
gage très académique, à l'abri des volup-
tés. Voilà déjà une éducation bizarre et
un développement singulièrement artiû-
ciel..
Les physialogist-es vous diront du'U
faut nécessairement que le cerveau s hy-
pertrophie, aux dépens du reste. Dans
tous les cas, l'équilibre est rompu, et,
pour comble de malheur, la politique s'en
mêle. Vous entendez bien qu'après l'inva-
sion de cette jalouse et impérieuse .maî-
tresse il n'y a plus de place pour quoi
que ce soit..
Je voudrais bien savoir comment ce
aavant chaste et ~cadenasse a. été amené
a faire de sa politique; je ne crois pas
qu'il y .ait été porté de son propre mou-
vement, ni qu'il ait commencé par là. Ge
doit être, dans ia vie, un résultat et une
suite. C'est encore Aristote qui nous aura
valu cette surprise; c'est Aristote qui aura
lancé M. 'Barthélémy Saint-Hilaire dans le
tourbillon. Aristote, ne l'oublions pas, a
écrit une Pd~M~ et, en conscience, le
disciple ne pouvait moins faire qUé le
maître. Il s'est dit <:Je serai, moi aussi,
un homme d'Etat. Je m'occuperai des
grandes àSaires, j3 travaillerai au bon-
heur de mes semblables, je veillerai aux
progrès de l'humË.nite. Peut-être suis-je
destiné devenir !e. précepteur d'un au-
tre A!exandre !f C'était bien son rote. 1.1 j).
été le secrétaire de M. Thiers.
De pareils désirs et de nareiUes résolu-
tions sont assurément fort honorables,
mais on y sent un peu le bouillonnement
d'une pensée surchauoee par le travail et
la solitude. Il y entre nécessairemem,
quelque chose de factice. La plante hu-
maine, ne trouvant point son expansion
naturelle, a cherché, pour ne pas étouSër
complètement, des issues bigarres: elle
s'est gtissée, comme elle a pu, à travers
les pierres dont on a voulu la murer. Cet
helléniste, ce philosophe de vingt ans, qui
sera un jour ministre des an'aires étran-
gères de France, nous apparaît ators
comme un Descartes dans son po'êle. Vite
une soupape, ou il éclate; pour l'amour
de Dieu~ un peu d'air, où il tombe as-
phyxié. L'air n'est jamais entré en quan-
tité suffisante. La femme de ménage qui
fait le lit d'un vieux garçon n'ouvre pas
la fenêtre autant'qu'il le îaudrait.
Le génie, ne s'y trouvant point, on ne
saurait comparer ce dont je parle à l'aùs-
térité vraiment monacale, à la grande et
magistrale virginité d'un Newton ou d'un
Kant. Mais entin il y a bien quelque chose
de cela. Comme le disait cet e&ronté de
Théophile Gautier en parlant d'~s~Â~ et
d'a~'e :< Ça sent un peu la vertu ren-
fermée' D
II y a beaucoup de mérite à rester naïf,
et profondément, et radicalement hon-
nête, et pur jusqu'aux moelles. Je n'en
fais pas un crime à M. Barthélemy Saint-
Hilaire. Cette disposition, cet état si par-
ticulier, ont engendré chez lui, non seule-
ment des qualités recommandàbles, mais
des vertus, de vraies vertus, et, en pre-
mière ligne, un dévouement, un dés&të-
ressement rare et unique.
II faut bien que Ïa nature exerce, un
jour ou l'autre, ses revendications, et
prenne sa revanche. II ne suffit pas tou- <
jours, pour mater ses mutineries,
"plonger, eh plein hiver, d'ans des étangs
J glacés, comme le taisait saint Bernard
(Voyez son Pa~e~r~Me, par Bossuet);
il ne suffit pas toujours, comme l'a fait
longtemps M. Barthélémy Saint-Hilaire,
de se livrer à des exercices violents, et de
se dompter, de se rompre soi-même par
) une espèce de boxe spiritualiste et mora-
lisante. Cette gymnastique, qui est un
des goûts les plus curieux de l'homme
curieux dont j'étudie les origines, res-
semble beaucoup, n'en déplaise à mon
philosophe, au cilice et a la discipline des
couvents catholiques. Aussi bien, M. Bar-
thélemy Saint-HUaireest,au premierchet,
un homme de couvent. Je crois volontiers
que son amour pour Fart de Léotard ou
de Rabasson dérive aussi du grec. H a vu
cela à Laeédémone. Il aime la palestre,
comme un contemporain de Léonidas
mais je tiens pour certain qu'il y a, dans
ce penchant bizarre, plus qu'un dérivé:
il y a un dérivatif! C'est la nature qui ré-
clame, et que l'on trompe, que l'on oc-
cupe, que l'on soumet.
Seulement, je le répète, cela ne suffit
pas il faut aimer, en dehors de la boxe
et du disque, et du ceste, quelque chose
ou quelqu'un. Tant qu'on n'est qu'un
jeune ou vieil Entelle, on soupire après
des jouissances plus délicates et plus
complètes. M. Barthélemy Saint-Hilaire
n'a pu se soustraire à cette loi. II a cher-
chérluiauss~ël~ou~rs~*er~§~
nesse, une âme à épouser. A défaut de
mariage, il s'est marié philosophique-
ment, littérairement, politiquement, et il
a apporté, dans ces unions diverses, des
trésors d'affection.
Il s'est d'abord donné, et donné sans
réserve, à ce grand exploiteur, à ce phi-
losophe nul, à cet admirable artiste, qui
s'appelait Victor Cousin. Plus tard, il s'est
donné, non moins complètement, à M.
Tbiers aujourd'hui, il se donne tout en-
tier à la République; c'est la première
.femme qu'il ait courtisée! 1
Une fois qu'il s'est sacrifié ainsi, la gé-
nérosité dé son caractère le stimute, la
vigueur de son tempérament l'emporte.
Il ne lésine pas, il ne chicane pas; il
passe du premier coup a l'état d'esclave,
à l'état de nègre; il se métamorphose im-
médiatement en Domingo politique ou
privé. Il fait tout ce qu'on veut, tout ce
que ne veulent pas faire les domestiques;
il eût. frotté le parquet, il eût ciré les bot-
tines de Mme Thiers. Il se charge de tou-
tes les besognes répugnantes. Au jour d8
l'an, c'était lui, si honnête, si véritable-
ment net et propre, qui'distribuait, lés
fondssecrets, sous forme d'étrennes, aux
personnes qui en vivent. C'était même
lui, en personne, qui négociait avec'tes
messieurs.
C'est lui qui; dans un genre plus noble,
a élevé les enfants dePrevost-Paradol. On
ne saura jamais tout ce qu'il a dépensé
de lui-même pour aider, pour soulager
autrui. Par là; et par d'autres côtés en-
core, il est chrétien. Sa charité ne con-
naît pas de bornes. Et c'est bien réelle-
ment de la charité. La cupidité, l'ambi-
tion même n'ont sur lui aucune prise:
Est-ce qu'il peut savoir le prix de l'ar-
gent ? Il n'a jamais eu de besoins. Et
d'ailleurs la Fortune est une femme, il
la redoute ou il la dédaigne. Tout ce qu'il
fait, tout ce qu'il donne, il le fait et le
donne pour rien. Il sert gratis. SeCrëta.ire
du gouvernement provisoire, secrétaire
.ae M. Thiers, il' ne touchait pas un sou.
M travaillait vingt heures par jour pour
l'amour dû l'humanité, et il était content
le soir quand il avait ainsi mis en pra-
tique les leçons de ses philosophes.
Un pareil régime a sa beauté et même
sa. grandeur; mais il a aussi ses'inconvé-
nients. 'ÏI communique a ceux qui l'adop-
tent une apparence lourde et empâtée
dont Us n'arrivent jamais à se défaire. Il
y a la quelque ch8s6 de trop tendu, et,
pour ainsi parler, quelque chose de sur-
naturel qui les .suit et qui les gêne par-
tout. M. Barthélémy Saint-Hilaire est as
'sûrement un merveilleux travailleur, on,
plus exactement, un piocheur hors ligne;
mais cette'tension, cette lourdeur de
Fhomme qui ne se décarême jamais, l'ac-
compagne jusque dans ses travaux phi-
losophiques et littéraires. Il a traduit
Âristote, soit; mais il a aussi traduit Ho-
mëre, en vers français Homère, le divin
poète de l'Ïonie, il Fa pris dans ses mains
robustes, dans ses mains brutales, it l'a
écharpé, assommé, et il ne pouvait pas
faire autrement; on n'est pas impuné- v
ment Barthélémy Saint-Hilaire, c'est-à-
dire un ennemi né des grâces ioniennes,
un Dorien, un Spartiate, et même un
de ceux qui ont'tehu. garnison dans lai
citadelle de Thèbes, en Béoti'e. `
Mais c'est bien pire lorsqu'un esprit
ainsi façonné et préparé veut aborder la
politique, la politique active, la diploma-
tie. Tel que je vous l'ai dépeint (et je n'ai
point chargé les couleurs) vous le figu-
rez-vous dirigeant le concert européen
au quai d'Orsay? La ses vertus mêmes,'
sa probité immaculée, sa loyauté sans
tache le desservent et le désarment. Les =
représentants des autres nations ont en
face d'eux un personnage grave jusqu'à
la. tristesse, austère jusqu'à la barbarie,
fermé, farouche et d'une candeur t~es~
'MM~
Il est bien certain que la sienne est'
hors de ~rix. On a souvent cité le mot de
Cousin à. ses familiers les plus illustres
a Si Saint.-Hilairc n'était pas un sot, il
vous daMerait le pion à'tous. s L'épi-
gramme est aussi injuste que violente.
M. Barthélémy Saint-Hilaire n'est point
un sot, c'est un naïf qui, n'ayant jamais
été gouve rné par les femmes, n'a pu ap-
prendre t'~rt de gouverner les hommes.
Ma'if, rien ''le plus
Par exem~ il l'est bien! Ses lettres
sur M. de Bîsi. st ses conseils aux
Grecssont, en t~~hre, des chefs-d'œu.
vre. Comme il a ~é le factotum de deux
ou trots malins, q~' t'ont exploité, il est
k t 16~ ilf(~liü~lf? C(1 t ~~=~~J '`rïlT
'j~jaurd'hui le cdn~nussioBn&irë ~Ë!ï=
rope qui l'exploite, le Patito, le Sigisbé
de la diplomatie. Il conduit, sur le ton
d'une controverse philosophique ou re-
ligiëuse, des négociations transcendan-
tes au bout desquelles il entrevoit la
victoire de la raison pure. Cette convic-
tion sufut à le juger. C'est proprement
l'astrologue qui se laisse tomber dans un
puits; et, même en y tombant, le bon
Saint-Hilaire croira encore y apercevoir
la ravissante image de la Vérité.
George Sand, appartenir à la dernière
classe des jobards qu'à la première des
classe des jobards qu'à la- première des
roues! Je l'admets, à la condition qu'on
ne soit pas ministre des affaires étran-
gères. M. Barthélemy Saint-Hilaire n'a
vraiment pas assez de ce dont le duc De-
Cdzes avait trop.
Je lis dans le F~a~o que Pierre Quiroul
a été abandonné par la chronique de ce
journal si cela veut dire qu'on l'a re-
mercié, je donne le démenti le plus formel
au Masque de ~y.
J'espère que le rédacteur qui se cache
derrière cette bonne petite calomnie aura
la loyauté de m'envoyer son nom par ses
amis.
Louis DAVYL,
45, rue L~pic, Paris.
Ec~os de P~ris
AUJOUtRO'HU' i
Vendredi i février, 42* jour de l'année.
Soleil lever, 7 h. matin; coucher, 5 h. 12
soir. Lune lever, 2 h. 44 soir. cou-
cher, 5 h. 32 matin. Le jour croît de trois
minutes.–Ephémëride (1814): Bataille de
Montmiràil.
'A midi, en l'église Saint-François-Xavier,
Obsèques du marquis de Béthisy.
A midi, en l'église Saint-Philippe du Roule,
obsèques du vice-amiral Duprë.
Paraît chez Dentu, la Z)e~ere ./lw!ec ~e
AfAmand.
PET)TEOAZETTEDEStTHA~aCB$
Marché aux Neurs, place de la Madeleine.
Le matin Visite à l'Institut, aux Beaux-Arts,
à )a Monnaie.
L'après-m'di Visite aux Halles, à l'église
Saittt-Eustache, au tombeau de l'empereur (pa-
lais des Invalides).
A 6 h. 1/4, d!ner au Grand-Hôtel admiesion
jusqu'à 7 heures. Pendant toute la, durée du,
repas, l'orchestre de Desgrangea jouera dana la
grande salle du Zodiaque. Concert vocal et .ins-
trumental.. ¡
MENU
Potage Pa.rmentier
Hors-d'œuvre
-e.~< ` Turbot sauce anchois
Pommés de terre à l'anglaise
C6te de bœuf à la Charolaise
Pigeons aux petits pois
olajilç de la Bresse au cresson
Salade
Haricots verts au beurre
Pudding de semoule
Bombe panachée
Fruits –pesserts
Le soif
Opéra. .F'oif~. Rideau a. 8 h. 1/4.
Comédie-Française.–Le V
à 9 h./
Porte-aint-Martin.– Première représentation
(rep'ise) des CAeccf~r'3 eht &oMt!~
à 7 h. 1/2.)''
LA t'OUT'OUE `
Pourquoi le divorce a été repoussé.
H a été dit que le gouvernement, eifrayé
des comp)îcattonë multiples qui pour-
raient surgir à propos de l'application des
décrets, et dont l'imminence l'aurait
frappé, avait entrepris des négociations
avec le Vatican dans un but d'apaisement.
Matgré les dénégations des onicieux, rien
iT'est plus vrai. Le cabinet voudrait pou-
voir, sans se compromettre aux yeux du
parti rouge qui le mène, faire des con-
cessions a la papauté. Nous irons plus
loin des concessions ont été accordées.
C'est, en effet, pour faire preuve de bon
'vouloir que le gouvernement a pris la
résolution de combattre le divorce, selon
une promesse antérieure, mais récente.
C'est encore à cet ordre d'idées qu'il
faut faire'remonter l'abstention de M.
Gambetta dans le débat; c'est pour n'a-
voir pas à prendre, même involontaire-
ment, couleur dans la discussion, que le
président de la Chambre a cédé son fau-
teuil a M. Floquet.
Une dépêche de Marvejols (Lozère) nous
apprend que, malgré les nouvelles con-
tradictoires publiées par plusieurs jour-
naux, M. le baron Brun de Villeret main-
tient sa candidature au siège législatif
qu'occupait feu le comte de Chambrun.
AI. Magnin vient d'ordonner une en-
quête rigoureuse sur les postulants aux
bureaux de tabac, enquête qui porterait
surtout sur les services que les deman-
deurs ou leurs parents ont pu rendre
dans les fonctions publiques ou dans
l'armée.
On sait ce que cela veut dire la de-
mande de tout postulant entaché de
conservatisme sera purement et simple- j
ment ajournée, sinon rejetée.
t: ,a
Tétégra.mmo de notre correspondant de
Berlin
Un article de la ~Vb~~eM~cAe Ze(~M/!g'
d'aujourd'hui, sur M. Gambetta, atténue,
dé 1 avis général, l'enet de celui d'hier.
Au bal de la cour, l'empereur a remis
lui-même une médaille de sauvetage à
l'attaché militaire anglais, colonel Meth-
ven, qui a sauvé, ces jours derniers, un ]
homme sur le point de se noyer dans la
Sprée.
Le colonel était si ému, qu'il n'a pas
compris un mot des éloges que lui adres-
sait l'Empereur.
&E MONDE ET tA Vtt.t.6
On vient de signer à Berlin le contrat
de mariage du" prince Guillaume de
Prusse, Sis aine dir prince nnpérisl/avec
NOBODY
4~,
~éeësse -Victoria de .ScMesw~
Hoistein.
En attendant la cérémonie nuptiale,
qui aura lieu en grande pompe à Berlin
ie dimanche 27 de ce mois, la jeune San-
cée est partie avec son oncle, le prince
Christian., pour le château de Prinke-
nau, résidence de la duchesse douairière
de Schleswig-HoIstein.
Poignée de nouvelles mondaines
Le duc de Broglie va reprendre ses ré-
ceptions ouvertes des mercredis soir, tou-
jours si suivies par le corps diplomatique
et la haute société parisienne.
Vendredi, soirée musicale chez M. Mu-
ret, avec le concours de plusieurs artistes
distingués.
Prochainement, raout à l'Ambassade
d'Allemagne.
La reprise des réceptions de M. et Mme
Drouyn de Lhuys n'a pas encore eu lieu.
Nous en ferons connaître les jours dès
qu'ils seront uxés.
Le comte Auguste Zichy, fils de l'ancien
ambassadeur d'Autriche à Constantinople,
arrivera prochainement à Paris.
Lundi prochain, grand dîner à la Non-
ciature.
M. Constans (Zéphyrin) est invité.
Un deuil dans la famille impériale
d'Autriche.
?- La. psncesse-Elisabeth -de~~m=e~
Taxis, épouse du prince Michel de Bra-
gance, vient de mourir en couches, à
l'âge de vingt et un ans, à OEdenbourg
(Hongrie), ou son mari, capitaine de hus-
sards, tient garnison.
Cette mort frappe en même temps la
cour de Portugal et les alliées des deux
.famines.
Le comte Albert de Dion, qui s'est cons-
titué prisonnier à la Conciergerie le
30 décembre, et qui, au bout de trois
jours, a été transféré a Mazas pour y su-
bir sa peine, sera mis en liberté le 26 fé-
yrier.
M. de Dion, ayant été condamné a deux
mois d'emprisonnement, n'a pu bénéficier
dé la remise d'un quart de la peine, dont
les prisonniers, quels qu'ils soient, ne
peuvent profiter que lorsqu'ils ont été
condamnés à plus de trois moi$ de prison.
Anecdote rapportée par M. de Blowitz,
qui en garantit l'authenticité, sur l'opi-
nion qu'on a du président de la Chambre
à l'Elysée:
Un politicien étranger causait avec le pré-
sident do la République et amenait à chaque
'instant, avec un singulier manque de tact, le
nomdeM.Gambetta.
Mon Dieu, monsieur, interrompit ennn
M. Grévy~avec Une ironie 6ne et sïgninca.-
tive, vous vous exagérez beaucoup à Pétran-
ger l'importance de ce jeune homme (~oM/t?-
wan). Ù ne s'occupe _pas, autant qu'on le
pense, des affaires publiques, et la preuve en
est qu'il ~10 vient jamais me voir et qu'aucun
de mes ministres ne mentionne jamais son
nom.
Que va-t-on dire au palais Bourbon ?
Brillant mariage, hier, au temple Israélite
de la rue de la Victoire M. le docteur de
Cyon conduisait à l'autel une charmante
jeune fille de dix-neuf ans, Mlle Nadine
Matkiel.
La fiancée est fille du richissime four-
nisseur de Moscou, le Godillot russe. Le
docteur de Cyon, un des élèves préférés
de Claude Bernard, a été fait conseiller
d'Etat et Excellence par S. M. le czar.
Lors de son passage à Paris, l'année
dernière, le grand-duc Nicolas avait atta-
ché M. de Cyon à sa. personne, et la
France, sa patrie d'adoption, l'a nommé
chevalier de la Légion d'honneur.
Les 'témoins étaient MM: Edouard
Hervé, directeur du
Un grand mariage à l'horizon.
M. de Saint-Victor, lieutenant à l'école
de Saint-Cyr, épouse MHe Clara Pingre de
Guignemicourt.
Le ministre de là marine vient de don-
ner des ordres pour que chacun des qua-
tre régiments d'infanterie de marine en-
voie à Paris une compagnie destinée à
coopérer àlaformation du bataillon d'hon-
neur.
On sait que l'envoi à Paris de ce batail-
lon avait été décidé, après la guerre,
pour récompenser l'infanterie de marine
de son héroïque conduite à Bazeilles.
Il n'est donc que juste de restituer à
cette arme cette récompense si mé-
ritée.
RésuiLat du concours pour l'admission
au ministère des anaircs étrangères
M. Maurouard, lieutenant d'artillerie;
M. Deloynes, licencié en droit; M. Bé-
dout, licencié en droit M. Prinet, licen-
cié en droit; M. Collas de Gournay, li-
cencié en droit, attaché à l'ambassade de
Madrid; M. Gavany, licencié en droit, at-
taché au cabinet du ministre; M. Crozier,
ticencié ès lettres, sous-lieutenant d'ar-
tillerie à l'Ecole d'application de Fontai-
nebleau M. Paul Lefaivre, licencié en
droit, attaché au cabinet du ministre.
La'question du sabre!
H parait que le sabre en acier des oifi-
ciers d'infanterie" va être décidément
remplacé par'l'ëpée a fourreau bruni.
M. Gatteaux, doyen d'âge de l'Académie
des beaux-arts, est mort, avant-hier soir,
dans son domicile de la rue de Lille, à
râgcdéquatrc-vingt-îreizeans.
Fiis du célèbre graveur Nicolas-Marie
Gatteaux, il s'adonna de bonne heure à
l'art de la sculpture on lui doit le buste
de Rabelais, qui se trouve à Versailles,
celui de Michel-Ange, au Louvre, celui de
Sedainë, à la Comédie-Française, etc., etc.
Dans l'art de la gravure, M. Gatteaux
ne fut pas moins célBbre citons ses mé-
daillons de Montaigne, Cornml!e, Gretr~, 5
d'EMëhien, La. Fayette, etc.
~a~MMoa~e cette mei4) I& sé&nca de
demain a l'Académie sera levée en signe
de deuil.
L'administration du Grand-Hôte) ne
saurait trop se féliciter de l'heureuse idée
qu'elle a eue en inaugurant les matinées
musicales du jeudi.
Le programme d'hier, particulièrement t
attrayant, a rallié tous les suffrages dé
l'assistance chambrée aristocratique,
toilettes élégantes et amateurs passion-
nés. A deux heures, la salle des fêtes et
le grand salon du Zodiaque étaient litté-
ralement bondés.
Grand succès pour Mlle Haussmann
bravos, applaudissements et rappels bien
mérités.
Le soir, plus de trois cents convives
ont savoure le dîner-concert.
Une cantatrice de grand talent, dont
nous devons taire le nom, pour ne pas
blesser sa modestie, a eu les honneurs de
la soirée.
.D
Extrait des dernières déclarations de
faillites
« Duffieux et Blam, directeurs du jour-
nal ~sso?M/~o~. B
NOUVELLES A LA MAIN
..<.
Nice, à Cannes et à Menton, par un temps
superbe.
Il fait un bien joli temps, aujour-
d'hui. Si nous en profitions pour aller à
Monaco ?
Et l'on y va.
La scène se passe à Menton, à Nice ou
à Cannes, par un temps aSreux.
I.! fait un bien vilain temps, aujour-
d'hui. Que faire?. Si nous allions à Mo-
naco ?
Et l'on y retourne.
Tenez, Calino, vous ferez réparer ce
peigne auquel il manque deux dents.
Bien, madame.
Et cet excellent Calino s'empresse de
porter le peigne. chez un dentiste
boM)t)0.
SOUSMIP~ BE S'AINI-JMN-DE-H)Z
DeM~cm.e ~s~e
MM. Alexandre de Girardin. 100
Moravitz. 100 r
Eugène Metge. 20. t~
Petit-'neveu, petit-HIs, frère de
personne ayant péri en mer.. 5
Rolland. M
Henry BIount. 20
Henry Marchand, architecte. 20
M'"°'Marianne et Jacqueline de M. 20
Ronéo de W. 100 a
En nous envoyant une onrande, M.
Henry Blount nous a adressé la I&ttre sui-
vante
59, rue de Courceltes, 10 février 188].
Mon cher monsieur Meyer,
.)e vous envoietna modeste offrande pour
les naufragés dont le Go~otS peint la cruelle
misère ce matin. H reste quelques vêtements
d'enfants de l'oeuvre du Bonhomme Etronnes
et je crois que nous ne pouvons faire mieux
que d'en disposer en faveur de ees pauvres
orphelins. Dites-moi donc où il faut les en-
Toyor,et je m'empresserai de dire à notre
Bonhomme d'expédier ces étrennos aux pau-
j vres enfants de ces malheureux pêcheurs.
Veuillez agréer, cher monsieur, l'assurance
de mes sentiments les 'plus dévoues.
H'ENRY'BLOÙXT,
Secrétaire do l'œuvre du Bo~/idntfnè B~e~Kes.
_w
Le M]Lisée Gr~yi~
LeMMseeG'o~, dont nous parlions )
encore hier, occupe de plus en plus'l'at-
tention publique.
L'abondance des souscriptions et les
noms des souscripteurs sont certes bien
faits pour exciter l'intérêt et indiquer
au public qu'on ne se trouve pas en face
d'une entreprise banale. Il sufnt de rap-
peler que M. de Lesseps, M. Koning, M.
Vaucorbeil, Mlle Jeanne Grahier bnt tenu
à inscrire leurs noms chers au public pa-
risien en tête de !a liste de souscription.
~i l'affaire a subi un temps d'arrct mo-
mentané, c'est qu'elle se modifiait de fond
en comble pour s'améliorer.
L'idée première émanait d'une combi-
naison belge, tandis'que le ~M~eG're-
u:z, tel qu'i) va être inauguré, est une
anaire non seulement française, mais en-
core bien parisienne. `'
11 ne faut donc pas confondre lEden-
Galerie avec le Musée Gré vin; v
Le nom seul du célèbre et emment des-
sinateur n'est-il pas une garantie suffi-
sante de bon goût, d'esprit et d élégance?
Autre différence ..xi
Les actions belges étaient majorées; les
actions de la Société française seront,
dans quelques jours, offertes au pair.
On nous demande, de tous cotés, ce
que sera au juste le musée Grevin, et si
l'on peut prendre le musée Tussaud, de
Londres, comme point de comparaison.
Mon Dieu, si l'on veut' mais avec
quelles modifications ay~ec que~s cm-
bellissements! ,1,0,. ,
~~n'~e~r'ai~ bien entendu, supprimer
la tradition Irop'brusquement n faut
bien 'montrer :les souverains, les grands
hommes, les célébrités de toute sorte.
Mais Grévin manquerait à. sa propre
personnalité s'il n'ajoutait pas a tout cela
îe'côté'essentiellement moderne, artiste,
boulevardier, dont chacune de ses corn-
positions offre un modèle si parfait.
C'est dire qu'une grande place sera ac-
cordée aux théâtres, aux pièces en vogue
~t aux étoiles qui en assurent pu en dou- j
blent le'succès.. au-
Les causes célèbres et leurs héros au-
ront, naturellement, leur p.Iacë. jjactua-
lit.é l'exige. W
'Que~s détails maintenant surl'iQ-,
stailatioït;-qu'OT[veutfaiî'eàussisplendide n
que possible.
C'est en plein centre de Paris que se
trouvera le J~ee G~o:'M, ïl eccupera'
l'immense local du café de Mulhouse.'
N'existe il un coin de Paris plus parisien
et saurait-on rêver un emplacement plus
approprié à une pareille entreprise ?
Que dire encore ? H est impossible d'é-
numérer toutes les merveilles que t'iUus-
tre organisateur prépare à son nombreux
public. Ce sera un amas de curiosités,
d'objets d'art de tous les temps etde tous
les pays. A chaque pas un étonnement
nouveau'
Ce qui caractérisera tout particulière-
ment le ~fMs~e G/Y?0{~, c'est qu'il repro-
duira avec une fidélité parfaite toutes les
actualités. Ce sera la chronique animée,
le j~jPar~ modelé etcoloré.
Hier, en voyant le délicieux tableau de
la poupée animée, dans tes mo; on pensait au musée Grévin.
Les figures de cire ont leur légende et
tiennent leur bonne place dans les eootes
fantastiques.
Le ~fM§~à plaire à tout le monde.même au~ato-
Tes poétiques et portées au merveilleux.
Et, nous le répétons, ce sera, dans le
sens du mot, une véritable mei'-
veille.
SPECTtTOR
'LA JOURNEE PAMSIENNE~ `
;t
JLa JMet*t dmme ft'SMeesse
Madame la princesse,c'est pour votfe
boutique du n" 17 de la rue Lafayettè.
Que voulez-vous en faire/monsieur?'~
Des bureaux, madame la princesse.
Je ne loue pas pour des bureaux? Je yeux
quelque chose de plus solide,et mes loyers de
magasins sont tous payables par douzième 'et
d'avance.
C'était la première fois que je voyais ta
princesse de ta Moskowa, et son interlocute'bp
étaitundemesamis.
Cette scène originale se passait, jl y a quel-
quesSemaines, rUe LafHtte, n° 27. dans l'hô-
tel LaB&tte, c'est-à-dire dans l'immeuble'n&-
gninque qui fut offert au tnoyen d~e
souscription nationale a JacqueLafRtte,"mj.
nistre de Lputs~Philippe et p~re~ide !a pnn-
cesse'ÀIbine de la Moskowa~ 'qaf vieht '&€
mouru' a l'âge de soixan~e-d~x-hutt ans'.
La princesse n'occupait pàs't'immenble'pa~
trimonial elle l'avait loue à beaux de~ttërs
comptant, et s'était rëfugiëe daHs un' petÏt en-
trésor comprenant cinq pièces, shuéëS'Tdans
l'aite droite de l'hôtel et auquel on arrivait
parun escalier de service. =-
Elle était la, campée comme un gênerai au
centre de ses opérations; car outre, l'hôte! es-
timé a 5,5oo,ooo francs, elle possédait, a côté,
sept magninques maisons dans la ru,e 'La-
fayette.
Elle vivait retirée, ne recevant personne ;st
servie par une femme de charge, Mine Ï~P*
cois, qui ne l'avait pas quittée depuis .vingt-
quatre ans. Elles devaient bien dépenser qj~a*
tre mille francs parant elles deux.
Très occupée, d~aiUeura~à prmcesse. EUe
gérait elle-même ses propriétés, faisant les J~-
cations, surveillait les réparations, censtruc-
tions, inspectait tout, dingeait tout. C'ét
de Jacques Lafntte, quoi.J'homnM ~iggle
célèbre.
Je la vois encore, petite, sèche, grelë'et ce-
pendant robuste, car elle a succombe sa
première maladie, une nuxion de poitrine.
La pièce où elle nous rccevait"n'auralt certes
pas embelli un' intérieur de'petit eeatp!ï)y~. Ft-
gurex-vous une salle ~manger-saloû~vecùne
pauvre petite table de noyer à ~u~tre pied~
valant bien vingt-cinq frânes, et att-des~us, ~ne
suspension étriquée, l~ide, une suspensMa '<9e
pauvre un faulemi, une eh&îse-longue cou-
verte de velours rouge,'quatre chaires ~cac-
nees et un piano tout simple,' qui paraissait
cependant un objet'de luxe~ans ep-n~lieu
modeëte.
J'ai revu hier !a princesse dans sa chambre
à coucher, cette fois, mort~, étendae'~r spn
petit lit de fer, avec un gros bouqset
petite tab!d d'acajou, ùn~cructnx et UR? fran-
che de buis baignant dans l'eaa bén!te.-
Le' papier de -la chambra .est nombre, les
rideaux sont en laine.
Deux Sœurs du Saint-Sacrement sont en
prières auprès du'iit.
Les visiteurs sont reçus par le petit-St~ j~e
la princesse, le due Jean de Persigny.~
Quelques mbts sur la .morte -avaat de pa~er
desafamille.
Albine LafAtte, princesse de lu ~[osko~-a,
fut avant tout ce que je pourrais appë~r,une
M
traits de sa bizarrerie son~ restas cëlè~r~
Le lendemain cfe son mariage, ~sant ses e
visites de noces en cafrpsse de gala, la jeune
princesse jetait ses soutiers desatinparla.por-
tière de là vbRure,quand'ta personnes'!a-
queUe on allait rendre visite ne lui plaisaitp'as.
–'Albine! s'écriait M.'Jacques L~ïmvas t'enrhumer; sois donc'raS6%nabIc~ main-
tenant'que tu es mariée.' 'f'J- ~i
Mais la princesse ne tenait aucun CcM)p);e
des prières paternelles et le n6uveaû'~r!é
passait une partie de la journée a remettre'et
a renouer'tes souliers~de sa f&mme~ ~utëncbre
ne se laissait faire que quand il lur-co~'eMit
de descendre pour une des nombreuses visites
je noces que le ménage de là Mbskôwa avait
Prendre.
Le jour où on !ui notifia la mort du prince
je la Moskowa, son mari, !a princesse vint
immédiatement chez soW cousin-, 'Charly L~
ntte/msd'Ëu'gèMe Lafnttcy ave~ {equ~t~He
~taitbrouitlée depuis longtemps.
iMachère ÂIbihe, dirl'élcgantSportsmac,
k quoi puis-je t'être utile ?Tun*a~TC[Ms pa~~)i
mafi r il est mort; toutest pour~e Th~uxp'"
Oui, dit ? princesse' mais' je v}ens te
chercher pour qùë'tu m*a:ccom'pâgBes <ë~ lu!
et que tu m'aides a reconnaître son .corps.
y.tfpeùr que 'fout ce!a']ïe st~t pas ~rai ~rque
t'ôn'në me 'trompe.'St tamë dis-que~c~ H~
lui, je serai tranquille; it-yâ st tahgfempif-q&e
te ne' ?{ 'vu (fue'f&'pottrr~ th'y'trom~ m~-
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