Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1898-07-06
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 juillet 1898 06 juillet 1898
Description : 1898/07/06 (A31,N225). 1898/07/06 (A31,N225).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5227182d
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/03/2020
\ussi la boucherie de Bordeaux, qui s’approvi-
sionnait presque exclusivement dans les Hautes-
Pyrénées et les Landes, ne se fournit plus qu’en
Espagne.
Cette situation exceptionnelle est créée par le
change espagnol qui oscille entre 80 et 90 0(0, dé-
liant ainsi tous les tarits douaniers.
Grâce à cette élévation du change, les importa-
tions espagnoles sont passées de 92 millions à 151
millions pendant les cinq premiers mois de cette
année, relativement aux cinq premiers mois de
1897 et, pour les bestiaux seuls, elles sont passées
de 377.000 fr. à près do 2 millions, tandis que notre
exportation générale a baissé de 13 millions l’an
passé à 37 millions.
MM. Galy, Gasparou, Clédou et Harrlague-
saint-Marlin appuient la proposition de M. Milllès-
Lacroix, que combat M Adcot qui estime, au
contraire, qu’il faudrait adoucir les rigueurs de
la douane à la frontière, au lieu de les aggraver,
dans l’intérêt de nos populations méridionales.
Ce n’est pas l’avis du groupe qui décide de
porter à M; le ministre de l'Agriculture le voeu de
M. Milliès-Lacroix.
M. Pédebidou fait également observer qu’il
conviendra de demander à M. le ministre d’exiger
la marque à l'encolure des chevaux d’importation
américaine et à élever les droits de douane pour
parer aux dangers que font courrir à l'élevage
l'automobilisme et l’exportation.
Enfin il demandera également à M. lo ministre
de la guerre de priviligier l’achat direct aux éle-
veurs par la remonte.
La délégation devra rendro compte, vendredi,
de son mandat auprès do M. Yiger. ministre de
l’agriculture.
Le Journal officiel a publié hier une
rectification qui ne manque pas de nous
laisser rêveurs. Ce journal avait donné il y
a quelques jours la liste des candidats
admissibles à l'école militaire de St-Cyr. Il
revient aujourd’hui là-dessus en ces termes :
Supprimer# Chamaiilard(Ignace-Dominique-
Aibert », aucun soldat portant ce nom et pré-
noms n’avant pris part au concours d’aduiis-
sion à l’école spéciale militaire.
Mais alors, puisqu’il n’y a pas eu le moin-
dre « Chamaiilard » parmi les candidats,
comment diable se fait-il quej son nom se
soit glissé dans une liste d’admission.
Nous apprenons que le général A. Cha-
moin, inspecteur technique de la Gendar-
merie du 8* arrondissement commencera
e 13 Juillet l’inspection des brigades de
arrondissement de Pau.
Ce matin ont eu lieu à St-Jacques les
obsèques de M. Brem, colonel de gendar-
merie en retraite, décédé aux suites d’une
iongue et douloureuse maladie.
Un fort détachement du 18a de ligne com-
aandé par un chef de bataillon, rendait les
honneurs militaires au défunt. Un détache-
ment de gendarmes, dont quatre portaient
une superbe corronne, a suivi le coitège
dans lequel on remarquait un grand nom-
bre d’oliiciers du 18” et de gendarmerie
ainsi que plusieurs anciens militaires.
Èalt aes Maîtrcs-Omiers Mineurs d'Alais (Garü)
Le Préfet donne avis aux intéressés que
le programme des conditions d’admission
à l’Ecole des maîtres-ouvriers mineurs
d’Alais (Gard) est déposé à la Préfecture
(2” division). Il sera communiqué aux per-
sonnes qui auraient intérêt à le consulter.
El picador de Ossès
Lors de la dernière sortie, pardon, je
veux dire lors de la dernière et désormais
célèbre procession d’Ossès, une vieille dé-
vote (ce sont toujours celles-là les plus tei-
ribles quand elles s’y mettent) n’a pu s’em-
pêcher — lorsqu’elle a vu son gros et ven-
tru Mon si gn or rouler d’énormes yeux furi-
bonds et foncer subitement, comme aflolé
par la couleur des roses, sur d’innocents pé-
tales lancés par d'innocentes petites filles
— de comparer, en sou naïf orgueil, son
cher et gracieux pasteur à un des plus
beaux et nobles corils de la Navarre.
Cette pensée tant soit peu sacrilège est
d’autant plus excusable, qu’aussitêt lemou-
vement offensif eu avant opéré, le long et
maigre maire d’Ossès, armé, comme d’une
terrible spada d’un long et inofïensif cierge
graisseux allumé, se dirigea tout flambant,
tel un noble et agile picador, la lance, par-
don le cierge, au poing vers Monsiguor qui
roulait toujours d'énormes yeux furibonds
et semblait vouloir dévorer soit les inno-
cents pétales roses et rouges, soit las inno-
centes petites filles blanches et bleues.
Une vive émotion saisit aussitôt l’assis-
tance' toute frémissante qui crut aussitôt
que, pris de terreur pour la vie de ses peti-
tes administrées blanches et bleues.il allait
ie long et maigre maire, de son cierge tout
ilambant et graisseux, pourfendre le gros
?t ventru curé.
Quelques-uns aussi songèrent à don Qui-
chotte le noble hidalgo, de douce et cheva-
leresque mémoire, et au sage philosophe
Sar cho-Pansa. Mais notre don Quichotto
n’est ni doux ni noble ; et notre Sancho-
Pansa n’est ni sage ni philosophe ; l’un, il
est vrai, est Monsignor Diharrassarry, mais
l’autre hélas, n’est que Murde (1) Mendibou-
rou, le célèbre maire qui signe des procès-
verbaux que lui présente le curé sans sa-
voir ce qu’ils contiennènt.
(Avenir) H. O.
(1) Murde, appellation honorifique, veut dira
Seig neur en basque.
Lo chien est l’ennemi né des bicyclistes
et la cause do nombreux accidents ; mais le
chien a un maître et celui-ci est responsa-
ble des suites de ces accidents ; il est bon
de le faire savoir.
Le 25 avril dernier, par une de ces belles
matinées, qui ont été si rares celta année,
M. le lieutenant Négrel, du 118” régiment
d’infanterie, fendait l’air sur une bécane de
pur sang, dans les environs de Quimper,
lorsque deux chiens s'élancèrent à sa pour-
suite, un de chaque côté, aboyant furieuse-
ment et montrant des crocs pu rasssurants;
l’un d’eux, le plus gros passant devant la
bicyclette, ne peut éviter le choc et tout le
monde roula dans la poussière, chien, bé-
cane et officier, tandis que le second chien,
effrayé de ce spectacle nouveau, s’enfuyait
ia queue basse, loin du théâtre de l'acci-
dent. Malheureusement, l’officier, en tom-
bant, se blossa assez grièvement au genou
et dut passer plusieurs semaines à l’hôpital
de Quimper.
11 a assigné les propriétaires des chiens,
qui ont été poursuivis pour blessures par
imprudence; le tribunal correctonnel de
Quimper les a déclarés coupables d’avoir
causé des blessures involontaires et les a
condamnés à 50 fr. d’amende et 500 fr. de
dommages-intérêts.
M. Alexis Lavigne, rue Côte de la Fon-
taine, n° 8, a déposé au commissariat cen-
tral une ombrelle blanche.
— Un voyageur de commerce, descendu
à l’hôtel des Pyrénées, a également déposé
un porte-monnaie contenant une toute
petite somme.
— Le jeune Arnal, âgé de 3 ans, ayant
voulu traverser la rue Serviez, a été sur-
pris hier vers 3 heures par le coupé de
place n° 2, dont une roue lui a passé sur la
jambe droite. M. le Dr Cucq, qui lui a pro-
digué ses soins, n’a constaté que quelques
contusions, heureusement sans gravité.
— La police a dressé un procès-verbal
pour abandon d’attelage, un pour rassem-
blement et deux pour tapage nocturne.
— Le jeune Octave Larquier, âgé de
14 ans, a disparu de chez ses parents à la
suite d’une réprimande de son père.
Prière, en cas de découverte, de préve
nir le service de la police.
Voici son signalement :
Taille 1 m. 25 environ, yeux châtains,
visage rond, nez droit, menton rond, trace
de brûlure derrière la tête de la grandeur
d’une pièce de 10 c., vêtu d'un pantalon et
gilet gris foncé,chaussé de sandales noires,
sans veste, en bras de chemise, tête nue, a
quitté le domicile paternel lundi à 1 heure.
CHRONIQUETTE
Rien de ce qui intéresse la vie de nos
grands hommes ne doit nous laisser inditfé-
reats. Voilà qu’on exhume à propos les
notes que publia M. Brisson sur un voyage
qu’il fit eu l’an 1852 de l’ôre chrétienne
(an 60 de 1ère républicaine.)
Les quarante siècles et demi contemplè-
rent le jeune voyageur qui le leur rendit. 11
eut pu s'écrier tout simplement : « Que rie
pierres ! que de pierres ! » mais il avait
déjà un goût prononcé pour l’éloquence et
il écrivit ;
« Les pyramides sont accroupies sur le
« ventre de l’Egypte comme le despotisme
« sur le cerveau des peuples. C’est lourd,
« c’est laid, c'est bête. »
L’image du despotisme accroupi sur le
cerveau des peuples comme une calotte de
velours est d’un beau symbolisme.
Le tour austère de la pensée n’excluant
pgs une certaine fantaisie. M. Brisson était
moins funèbre qu’aujourd’hui. Il notait sur
son carnet ces lignes s
n Ne le dites pas ; vous me feriez eippaler,
« J'ai passé la journée d’hier, caché dans
« les rameaux d'uu sycomore et armé d'une
« loi gue vue, à épier l'intérieur d’un
« harem, d’un harem de pacha ! »
C’est du joli ! Voyez-vous M. Brisson et
sou qustérité dans les rameaux d’un syco-
more qui, s’il existe encore, devrait être
un lieu de pèlerinage radical ?
Je vous rassure tout de suite. La patience
du jeune Henri fut récompensée, il vit la
reine de beauté. Ecoutez maintenant ce
mélange de poésie et de ritournelle radi-
cale :
« Un ennuque noir apparaît. Allah ! qu’il
« est laid ! Mais, à sa suite, qu’elle est belle!
« Il m’a semblé voir poindre dans l’his-
« toire, après le règne obscur des tyrans,
« une auréole de liberté... Feux du jour,
« éclipsez-vous devant l'éclat de ses pru-
« nettes ! »
Hein, cette auréole de liberté chez une
captive du pacha ! Ah ! comme on nous a
changé M. Brissou 1
Je passe sur la passion du jeune Henri
pour une égytienne de treize ans dont la
voix était une musique. Et j’avoue que tout
cela est encore moins bôbéte que le recueil
des poésies que fit M. Trouillot, en sortant
de chez les jésuites, où il parle sur un mode
pleurnicheur de la Vierge Marie à qui il
recommande les pauvres passereaux.
BYZANTINE
LEMBEYE. — On nous écrit :
Une jeune fille, nommée Maria Larras, na-
tive do Monassut, a trouvé jeudi dernier, sur
la place du marché de Lembeye, un porte-
monnaie contenant 105 fr. 50, qu’elle s’est cm
pressée de déposer à la mairie.
Toutes nos félicitations à cette jeune per-
sonne pour cet acte de probité. Ce porte-mon-
naie appartenait à M. Planté, d’Ayaie, qui a
été heureux de le retrouver intact."
BAYONNE. — Encore une victime du tra-
vail. Ce jeune ouvrier charpentier de Biarritz,
Auguste Damestoy, qui, il y a quelques jours,
avait du être transporté à l'hôpital de Bayonne
à la suite d'une chute qu’il avait faite a la
villa François, a succombé hier à ses bles-
sures.
ST-PALAIS. — Les grandes manoeuvres
devînt avoir lieu pendant l’automne prochain
dans les environs do St-Palais, la ville aura à
loger et cantonner, le ü septembre prochain :
Le quartier-général, l'état-major do la 71*
brigade ; le 3b et le 49" régiments de ligne ;
un escadron de cavalerie, l’état-major du 10*
hussards ; un groupe d’artillerie et une com-
pagnie du génie, formant ensemble : 207 offi-
ciers, 5,399 soldats, 373 chevaux, 85 voitures.
Les 10 et U septembre ces mômes troupes
reviendront à St-Palais et seront augmentées
de : l’état-major de la 72* brigade ; les 18* et
53* régiments de ligne ; six batteries d’artil-
lerie ; une compagnie du génie, ensemble :
354 officiers, 10,494 soldats, 830 chevaux, 151
voitures.
SALIES. — Une réunion des Syndicat et
crédit agricoles du canton a eu lieu pour pour-
voir au remplacement du regretté président
M. Charles Uupourqué.
M. Alfred Coulomme, vice-président, a été
élu, et M. Alphonse Dufourcq-Bonnecianes a
été nommé à sa place.
BIARRITZ. — Dans la matinée de vendredi, une
charrete attelée d’un cheval, stationnait près de
chez M. Kournier, horticulteur, avenue de la Ré-
publique, sur laquelle se tenait debout la femme
Eaury, âgée de soixante-douze ans.
Li cheval s'étant mis en marche, la malheureu-
so vieille femme perdit l’équilibre et fut précipi-
tée à terre, Relevée aussitôt par les personnes
qui étalent accourues à ses cris, elle a été trans-
portée à son domicile le corps tout contusionné.
Le docteur Toussaint, appelé, lui a donné des
soins et a constaté que sou état vu son âge, était
assez grave.
SAINT-V1NCENT-DE-TYROSSE. Landes. - Ces
joui s-cl, des scènes de désordre se sont produites
parmi les équipes d’ouvriers employés aux tra-
vaux de la double vole, à St-V!ncent-de-Tyrosse.
Mécontents de n’avotr pas reçu de salaire depu.s
un temps assez long, cos ouvriers avalent déjà, à
plusieurs reprises, fait entendre de vives récla-
mations.
Ou réussit, la semaine dernière, à les calmer,
en leur promettant le règlement pour une date
fixée.
Mais, ce délai passé, les ouvriers n’ayant pas
été payés, crurent devoir se mettre en grive, et
lundi, (Riant le premier train chargé de ballast
arriva sur le chantier, les équi[>es refusèrent de
se mettre au travail. Il fallut immédiatement avi-
ser, Les entrepreneurs firent venir par premier
train une équipe .occupée pour leur compte à
Villefranciie, et le train lut chargé.
A la suite de ces laits, les ouvriers furent payés
et une partie congédiée. Une vingtaine seulement
ont été maintenus pour l’achèvement des travaux.
CAUTERETS. — La nuit dornière, le briga-
dier des douanes et un de ses préposés, Domi-
nions Marcou, étaient de garde sur le chemin
d'Espagne, à oôté de la cascade de Cerizet,
lorsqu'un homme, chargé de paquets, vint à
passer à côte d’eux. Persuadés çju’ils avaient
affaire à un contrebandier, i's lui crièrent de
s’arrêter. Tout aussitôt cet ind;vidu se mit à
fuir de toute la vitesse de ses jambes ; le pré-
posé Marcou se lança à sa poursuite, et, après
une course de plus de 500 mètres, parvint à
arrêter lo jeune contreband'er, dont il saisit
les deux ballots. U le fouilla partout, et ne
trouvant absolument rien sur lui, il lui dit de
marcher dovant lui Presque aussitôt, il vit un
éclair briller et sentit une brûlure au côté.
L’Espagnol venait de décharger sur lui cinq
coups de revolver dont seul, le premier, avait
porté.
Marcou, quoique blessé, eut le courage et
la force de tomber sur le contrebandier, do
lui arracher son bâton et de lui administrer
une bonne raclée, qui lo laissa sans connais-
sance sur le sol.
Voyant que le contrebandier ne disait plus
rien et ne remuait plus, Marcou alla i. la ren-
contre de son brigadior, qu’il trouva en com-
pagnie d’un autre Espagnol, inoffensif, du
moins en apparence, et lui confia la garde du
blessé pour se retirer et se faire soigner.
Marcou Ht appeler le médecin de la douane,
qui procéda aussitôt à l’extraction de la balle,
engin à bout conique et long de quime milli-
métrés,
Marcou sera guéri dans quelques jours, mais
la balle s’est an ôtée à trois millimètres envi-
ron du péritoine, au bord inférieur du foie.
Marcou a couru un grand danger et a failli
être victime de son devoir. 11 est père de fa-
mille, et mérite une récompense que tous ses
collègues et tous les habitants de Cauterets
demandent pour lui.
PIERREFITTE. — Lundi dernier ont eu
lieu, les premiers essais pour la circulation
des wagons sur la ligne à traction électrique
entre Pierrefitte et Cauterets.
A l’aller comme au retour, le voyage s'est
très bien effectué.
Le tempe qu'il fait
La température s’abaisse dans ie nord de la
France et en Allemagne. Elle était ce matin
de -f- 10- à Limoges, 12- à Paris, 20- à Nice,
21- à Alger. On notait 4- 8 - au Mont Ventoux,
fi’ au Pic du Midi.
En France, un temps nuageux et frais est
probable.
Bulletin météorologique
Observations de Af. WEIL, Opticien.
— 5 Juillet 1898. —
9 heures Sombre.... + 18*4
Midi Soleil +218
3 heures Soleil + 24 6
Minima.. + 15*2 | Maxima.. + 24 6
MERCURIALE INOX OFFICIELLE
4 Juillet
CÉRÉALES. — Cours moyen
Froment, l’hectolitro 24 fr. 00
Mais, id 13 fr. 50
Avoine, id 10 fr. 50
Orge, id 9 fr. 50
Haricots, id 24 fr. 00
Farines, les 100 kilog., 00 fr. 00; à 00 fr.00
BESTIAUX. — Cours moyen
Boeufs de boucherie 760 fr. la paire
Boeufs de travail 500 fr. la paire
Vaches pour la boucherie.... 650 fr. la paire
Vaches pour la reproduction. 440 fr. la paire
Bouvil.ons pour l’élevage.... 350 fr. id.
Veaux de lait 70 fr. l’un
Pores pour l’élevage 20 fr. l’un
Porcs gras, poids vif 0 fr. 80 le k.
BOUCHERIE. — Cours moyen (au kilo)
Boeuf 0 fr., 60. Vache 0 fr. 50. Veau 0 fr., 85.
Mouton 0 fr., 75. Porc 0 fr. 80.
VOLAILLES et OEUFS ("cours moyen)
Poules 5 fr. 00 Poulets 4 fr. 00
Canards 4 fr. 95 Oies grasses,. 0 fr. 00
— gras. Ofr. 00 Poulardes 5 fr. 50
OEufs, 0 fr. 75 la douzaine.
FOURRAGES. — Cours moyen du quintal
Foin 2 fr. 50 - • Paille 1 fr. 90 — Trèfle 1 fr. 90
Luzerne 0 fr. 00.
BOIS DE CHAUFFAGE - Chine (au stère)
Rondin de salon. 9 fr. 00 Souches.... 0 fr. 00
Fendu... 7 fr. 00 — Fagots 0 fr. 30
EXTRAIT
des Registres de l’État-Civil de Pau
NAISSANCES
Lo 4 juillet : Edmond-Léon-Etienne Pey-
raube, fils de David Peyraube, cordonnier ci
de Marie Virginie.
DÉCÈS
Le 2 juillet : Anne Paillet, ménagère, aée à
Féas, 58 ans. Le 3 : Antoine-Eugène-Napoléon
Brem, colonel de gendarmerie en retraite, né
à Périgueux, 02 ans. Le 4 : Pierre Ste-Croix-
Lapère, cocher, né à Jurançon, 21 ans ; Cathe-
rine Bouhaben, veuve Sarlangue, sans p-ofes-
sion, née à Salies, 87 an; ; Sarah-Eloisc-Mar-
guerite Lartigue, née à Buenos-Ayres, 13 ans.
prnnil par un commis un billet de ban-
I CnUU que de 100 fr. Le rapporter a Mme
Capdevielle, 12, rue Loy. Récompense.
La Poudre préservatrice infaillible du
CHOLÉRA des POULE8
Se trouve àla Ptarnade A Docteur GUILL.AU MET
23, rue de la Préfecture, PAU
1 r. la boite. Franco
La pliarmacie GUILLAUMET, se recommande par
la qualité de ses préparations.
MUSIQUE DU 18” DE LIGNE
Programme du 6 Juillet 1838 à 8 h. 1(2 soir
PLACE leiAtl
1. Salut Lointain (allegro) Doring.
2. Roi de Laliore (ouverture) Massenet.
3. Loin de Toi (valse) Broustet.
4. Les Dragons de Villars (lUBUiti. Maillart.
5. Péché Mignon (polka) Gentil.
Caisse d’Épargne de Pau.
Séance du 3 juillet 1898
PRÉSIDÉS PAR M. Lèbre, DIRECTEUR
Il a été déposé par 234 déposants
dont 20 nouveaux 34.220f. 00
Il a été retiré par 116 déposants
dont 15 comptes soldés 26.557 f. 34
L1NT1-C0RS HUBERT
Inappréciable pour la guérison des
Cors, Durillons, OEil de Perdrix
St trouve Pharmacie du Docteur Guillaumet
23, rue de la Préfecture, 23. — PAU
1 fr. le flacon. Franco
A la pharmacie GUILLAUMET, les médicaments
sonttoujours de lr« fraîcheur.
CONVOI FUNÈBRE LARTIGUE et leur
fille, les familles LAURENT et CHARLES LARTIGUE,
BÉTOUS, 1*LA et JORDAN prient leurs amis et
connaissances de leur faire l’honneur d’assister
aux obsèques de
Sarah-Ëloïse-Marguerlte LARTIGUE
qui auront lieu en l’église St-Martin le jeudi
7 juillet à 9 h. 1(2. On se réunira à la maison
mortuaire (Hôtel Beau-Séjour) â 9 h.
MESSE ANNIVERSAIRE ÏÏÏT
professeur au Lycée et son fils, les familles
PEYRET et LAHORE prient leurs amis et con-
naissances de vouloir bien assister à la messe
anniversaire qui sera dite jeudi 7 juillet, à#
heures, en l’église St-Martin, pour le repos de
l’âme de feue
Madame Jeanne-Eugénie LAHORE,
née PEYRET
REMERCIEMENTS “JAE’ÜÎJ:
les Albert DOUÂT, Léon LAFITTB, Albert
BAZILLAC, Jean-Baptiste ETCHEBARXK, CHARABKL
et ROGERS, Mlle Victoire DOUÂT, lea famille»
LAGRAVB, LAFFERRE, DOUÂT aîné, SUBKRUIS et
LÀBOURDETTE remercient sincèrement les per-
sonnes qui leur ont fait l’honneur d’assister A
la messe de huitaine de feu
Madame Marguerite DOUAT, née ROOKRS
DCMCQPICMCNTC Madame veuve
nLlflLIlLlLlflLll I O BREM, Madame
veuve BOUCHÉ, Madame AOST, Monsieur et
Madame BRUN, les familles TRISTANT et BARGET
remercient sincèrement les personnes qui leur
ont fait l’honneur d’assister aux obsèques de
Monsieur le Colonel BREM
prnmi une ombrelle de dame noire avëo
IU Tl U U manche couleur bois terminé par
deux souris. La rapporter 40, rue Castetnau,
au 1". Récompense.
VINS OE CHAMPAGNE (Verzy-Reims)
Cinq Millions ds Bouteilles sn csvs
Carlo Rose t fr. 75 | Carte Blanche.... 2fr. 09
Carlo Noire 2fr. 50 | Carto d’Or eitra.. 3 fr! 00
Expédition par 25 bouteilles. — Les 2,2 bouteilles
0,26 centimes en plus.
S’adr. à E. DELEUZE, AGENT GÉNÉRAL
POU* LA FRAXCB ST L’ÉTSANGS*
16, rue de Nanterre, Asnières-Paris
POUDRE ET TISANE RAFRAICHISSANTE
du Docteur VBXAT
Diurétique, dépurative, antiglaireuse,laxative,
antilaiteuse.
DÉPÔT RÉGIONAL, PHARMACIE DU
Docteur GUILLAUMET
23, rue de la Préfecture, 23. — PAU
2 francs la boite de Tisane et la grande boite
de poudre. — 1 fr. 20 la demi boite de poudre.
— FRANCO TOUS PAYS —
La pharmacie GUILLAUMET,~est renommée pour
son bon marché.
FEUILLETON DE L’INDÉPENDANT 165
FIBRRB SALEM
PREMIER PRIX DOPERA
Or, moi après avoir bien établi ce point, je
n’en tirais pas d’autre conclusion que celle-ci,
c’est que n’exagère nullement lorsque je dis
que mon professeur de chant a une démarche
de princesse et un visage de la plus aristocra-
tique distinction... Puisqu’elle ressemble à
n prince d’une des plus illustres familles do
Russie !
— Eh bien f
— C’est là que les choses se sont embrouillées.
Comme je venais de faire reconnaître, par papa
et maman, à quel point j’avais raison, et que je
ni apprêtais à parler d’autre chose, croirais-tu
que tous les deux se sont emballés tout d’un
coup ?
— Oli ! papa s’emballer ! fit Pierre en sou-
r ant. Et maman qui ne s'anima jamais que
pour la musique I
— SJ tu avais été ici, ce soir, mon petit, tu
aurais vu el entendu I Oui 1 Maman faisait ;
Eh bien, eh bien, mon ami?...» d’un air de
triomphe, comme quelqu’un qui poursuit une
discussion déjà commencée... Et papa répli-
quaii ; « Eli bien, eh bien, cela n’â aucune
signification... Et je ne vois pas pourquoi vous
vous imaginez...» Là-dessus, maman lui cou-
pait la parole : « Je ne m’imagine rien du tout,
mon ami; jp constate simplement, comme
Claire l'a constaté, qu'l! j g la plus extraordi-
naire ressemblance entre mademoiselleLacaus-
sade et le princé Alexis Serenoff. Et quand on
sait que le père et la mère de mademoiselle
Lacaussade ont des teints de brique et des
yeux de charbon I...* Et put*, jl« m’out ren-
voyée, et ils ont continué dp disputer pjua
d’une heure...
— Voyons, voyons, Claire ! fit pjgrre avec
la gravité d’un nomme de bon sens, son^e* tp
un peu à ce que tu dis là» Ton imagination
t’emporte...
— Comme la sienne emportait maman 0P
soir ; et papa lui-mème, quoiqu’il lit ainsi que
toi l’incrédule, é'ait tout remué. Et veux-tu
que je te dise» Ils savent qüe'que chose de
plut sur madetno sello Lacaussade, ou su” la
fam lie Serenoff! .. Et, d'ailleurs;, moi, lu pre-
mière fois où j’ai vu le père et la raèrp de
mauemoiselle Laopusspde, ces deux têtus
cultes au soleil du midi, je me suis éoriâù Mit
moi même: « Est-ce bien possible que aes deux
êtres aient donné la voe à cette jeune tille qui
sembla une héroïne des légendes du Nord > »
Je ne vwus un pi pqs parlé, vous m’auriez
traitée de folle.., Mais aujOMiûq+j, jp prétends
qu’il y a quelque chose, papa et mautàu lé
savent ou, tout au moins, s’en doutent 1 Et
mademoiselle Lacaussade aussi, naturelle
ment ! Et c’est peut être bien là le motif de
cette anémie, de cette mélancolie, de cot .état
maladif que j’ai remarqués chez mon profes-
seur de chant à notre retour de la campagne.
Si tu savais comme je l’aime cette jeune fille !
Ehe donnait un grand coup sur son oreiller.
— ... et comme je suis contente que tu aies
fait la paix avec elle |
Pierre haisa tendrement sa soeur au front. Il
l’aimait davantage, en ce moment, de chérir si
passionnément mademoiselle Lacaussade.
— Je t’assure, dit-il, que je n’avais pas
Lesein de faire la paix avec ton chqrmqptprq
[esscur. Je lqi ayai? peut-être un peu battu
froid, pu début, j’ignorais à quel point elle
«H s'insinuer
retle... Et maintenant, Loque r,uit I fl fqrd
joui , demain, pour éclaircir tous ces mystères-
Il essaya eu effet de dormir, mais c'ést (oqt
juste s'il'reposa uns heurs ou doux. Et il était
debout dès le jour, avec la fièvre ; et 11 avait
la mine toute sombre, toute battue, lorsqu’il
pénétra chez sa mère, qui, «lie aussi, s’était
loyée de grand matin.
— Afi fje tiàt'eqdHis avec unp impatience,
iqon clier hl$ !... s’ècria-l-elleen l’embrassant.
— Efit-ce pour ipe gronder, roèpe, de y^qq
avoir amené hier cg jeune prince f
Elle dit, tout embarrassée :
— Je no sais si je dois te gronder ou te féli-
citer , car ton père est d’un avis diamétrale-
ment opposé au mien,
ftierrJ 4emaq4a alors, fouf agxl*ux :
— Mère, qu’existe-t-il doue entre les Sere-
noff et nous »
Elle ne répondit pas à sa question.
— Descendons ! fit elle. Ton père est dans
son cabinet. Il a aussi hâte que moi de savoir
quel accueil tu as reçu hier dans la famille de
ton nouvel ami.
Ils se rendirent (fana le oabimit du duc, où
opli'i ci, le teint blafard, le corps alourdi,
pa-aissait plor.gé dans la lecture de son journal.
Mais il ne lisait rien du tout ; et, depuis qu’if
était levé, il se perdait dans des considérations
à perte de vue sur ce ouf s’était passé la veille.
Et son regard se fixa, tout malheureux, sur
son fil$.
— Eh bien, Pierre »
— 11 parait, père, que vous ave* hâte de con-
naître de quelle façon pn a accueilli un La
jyo.iqe-Ardent daus la famille Serenoff »
— Certes,
•n Eh bien, 11 y a eu doux manières, l’une
aussi chaleureuse, aussi affectueuse, de la part
de la princesse Gertrude, quq l'autrq y, été
désagréable, hargneuse, presque malhonnête,
de la part ç^o la princesse Anna.
foi fl raconta sa soirée. Le duc semblait dé
plus en plus anéanti ; et, de tempa en temps,
il lançait un regqixf dé yeprpche à sa femme,
ppifctué 4é !
— Vous voyex »... Vous voyez »... Vous
voyou bien » . Qu’avais-je prévu »..._
El, lorsque Pierre out terminé, il dit ;
— Nous aurions pu t'éviter tout og (f-*agré-
ment, mon cher fils . c( fl’éUft sûrement mon
aXi«. Ta mire, qùtft des taies spéciales un peu
sur tout et notamment sur ceei, m’a empêché
de t’arrêter au moment où tu t’en allais avec
prince Alexis...
— Mais, père, je ne regrette nullement do
l’avoir suivi, déclara Pierre ; sa mère m’a ins-
piré la plus vive sympathie, et je no crois pas
qu'il faillo attacher une importance démesuré*»
à la mauvaise humeur d’une graad’mère aca-
riâtre.
— Si, si ! H faut y attacher beaucoup d’im-
porttnee, parce que celaÇH a...
— Mon ami, interrompit la duchesse.
— Oh ! je vous en prie, prononça le duc an
sç redressant majestueusement, laissoX-meV
parler â Pierre en nomme, en chef de famille !
Il est tempa qu’il connaisse la vérité, vérité
que la princesse Gertrude ne doit oonnaitro
qu’imp&rfaitement ou pas du tout, je le vois
bien d’après l’accueil que notre fils s trouvé
auprès a'elle. Et je ne doute pas que, lorsque
j'aurai parlé, Pierre ne juge, comme moi, qua
tout 6 relation est impossible entre la f&milla
Serenoff et la nôtre.
— Parle*, won arot, dit la duehes, d’un
ton piuoé ; parles. Et, si vous voulez bien faire
votre fils juge de la conduite que nous devrons
adopter, je suis persuadée quU se rangera 4
mon avis et non au vôtre.
Le due raconta alors à son fils toute l'his-
toire de Marie de La Mothe-Ardent et de la
part que ga femme et lui y avaient prise.
Et il termina ainsi avec beaucoup de dignité:
— Tu peux te rendre compte, maintenant,
mon cher enfant, 4« l’émotion que j’ai ressen-
tie, quand tu «ras présenté hier, le fils du
sionnait presque exclusivement dans les Hautes-
Pyrénées et les Landes, ne se fournit plus qu’en
Espagne.
Cette situation exceptionnelle est créée par le
change espagnol qui oscille entre 80 et 90 0(0, dé-
liant ainsi tous les tarits douaniers.
Grâce à cette élévation du change, les importa-
tions espagnoles sont passées de 92 millions à 151
millions pendant les cinq premiers mois de cette
année, relativement aux cinq premiers mois de
1897 et, pour les bestiaux seuls, elles sont passées
de 377.000 fr. à près do 2 millions, tandis que notre
exportation générale a baissé de 13 millions l’an
passé à 37 millions.
MM. Galy, Gasparou, Clédou et Harrlague-
saint-Marlin appuient la proposition de M. Milllès-
Lacroix, que combat M Adcot qui estime, au
contraire, qu’il faudrait adoucir les rigueurs de
la douane à la frontière, au lieu de les aggraver,
dans l’intérêt de nos populations méridionales.
Ce n’est pas l’avis du groupe qui décide de
porter à M; le ministre de l'Agriculture le voeu de
M. Milliès-Lacroix.
M. Pédebidou fait également observer qu’il
conviendra de demander à M. le ministre d’exiger
la marque à l'encolure des chevaux d’importation
américaine et à élever les droits de douane pour
parer aux dangers que font courrir à l'élevage
l'automobilisme et l’exportation.
Enfin il demandera également à M. lo ministre
de la guerre de priviligier l’achat direct aux éle-
veurs par la remonte.
La délégation devra rendro compte, vendredi,
de son mandat auprès do M. Yiger. ministre de
l’agriculture.
Le Journal officiel a publié hier une
rectification qui ne manque pas de nous
laisser rêveurs. Ce journal avait donné il y
a quelques jours la liste des candidats
admissibles à l'école militaire de St-Cyr. Il
revient aujourd’hui là-dessus en ces termes :
Supprimer# Chamaiilard(Ignace-Dominique-
Aibert », aucun soldat portant ce nom et pré-
noms n’avant pris part au concours d’aduiis-
sion à l’école spéciale militaire.
Mais alors, puisqu’il n’y a pas eu le moin-
dre « Chamaiilard » parmi les candidats,
comment diable se fait-il quej son nom se
soit glissé dans une liste d’admission.
Nous apprenons que le général A. Cha-
moin, inspecteur technique de la Gendar-
merie du 8* arrondissement commencera
e 13 Juillet l’inspection des brigades de
arrondissement de Pau.
Ce matin ont eu lieu à St-Jacques les
obsèques de M. Brem, colonel de gendar-
merie en retraite, décédé aux suites d’une
iongue et douloureuse maladie.
Un fort détachement du 18a de ligne com-
aandé par un chef de bataillon, rendait les
honneurs militaires au défunt. Un détache-
ment de gendarmes, dont quatre portaient
une superbe corronne, a suivi le coitège
dans lequel on remarquait un grand nom-
bre d’oliiciers du 18” et de gendarmerie
ainsi que plusieurs anciens militaires.
Èalt aes Maîtrcs-Omiers Mineurs d'Alais (Garü)
Le Préfet donne avis aux intéressés que
le programme des conditions d’admission
à l’Ecole des maîtres-ouvriers mineurs
d’Alais (Gard) est déposé à la Préfecture
(2” division). Il sera communiqué aux per-
sonnes qui auraient intérêt à le consulter.
El picador de Ossès
Lors de la dernière sortie, pardon, je
veux dire lors de la dernière et désormais
célèbre procession d’Ossès, une vieille dé-
vote (ce sont toujours celles-là les plus tei-
ribles quand elles s’y mettent) n’a pu s’em-
pêcher — lorsqu’elle a vu son gros et ven-
tru Mon si gn or rouler d’énormes yeux furi-
bonds et foncer subitement, comme aflolé
par la couleur des roses, sur d’innocents pé-
tales lancés par d'innocentes petites filles
— de comparer, en sou naïf orgueil, son
cher et gracieux pasteur à un des plus
beaux et nobles corils de la Navarre.
Cette pensée tant soit peu sacrilège est
d’autant plus excusable, qu’aussitêt lemou-
vement offensif eu avant opéré, le long et
maigre maire d’Ossès, armé, comme d’une
terrible spada d’un long et inofïensif cierge
graisseux allumé, se dirigea tout flambant,
tel un noble et agile picador, la lance, par-
don le cierge, au poing vers Monsiguor qui
roulait toujours d'énormes yeux furibonds
et semblait vouloir dévorer soit les inno-
cents pétales roses et rouges, soit las inno-
centes petites filles blanches et bleues.
Une vive émotion saisit aussitôt l’assis-
tance' toute frémissante qui crut aussitôt
que, pris de terreur pour la vie de ses peti-
tes administrées blanches et bleues.il allait
ie long et maigre maire, de son cierge tout
ilambant et graisseux, pourfendre le gros
?t ventru curé.
Quelques-uns aussi songèrent à don Qui-
chotte le noble hidalgo, de douce et cheva-
leresque mémoire, et au sage philosophe
Sar cho-Pansa. Mais notre don Quichotto
n’est ni doux ni noble ; et notre Sancho-
Pansa n’est ni sage ni philosophe ; l’un, il
est vrai, est Monsignor Diharrassarry, mais
l’autre hélas, n’est que Murde (1) Mendibou-
rou, le célèbre maire qui signe des procès-
verbaux que lui présente le curé sans sa-
voir ce qu’ils contiennènt.
(Avenir) H. O.
(1) Murde, appellation honorifique, veut dira
Seig neur en basque.
Lo chien est l’ennemi né des bicyclistes
et la cause do nombreux accidents ; mais le
chien a un maître et celui-ci est responsa-
ble des suites de ces accidents ; il est bon
de le faire savoir.
Le 25 avril dernier, par une de ces belles
matinées, qui ont été si rares celta année,
M. le lieutenant Négrel, du 118” régiment
d’infanterie, fendait l’air sur une bécane de
pur sang, dans les environs de Quimper,
lorsque deux chiens s'élancèrent à sa pour-
suite, un de chaque côté, aboyant furieuse-
ment et montrant des crocs pu rasssurants;
l’un d’eux, le plus gros passant devant la
bicyclette, ne peut éviter le choc et tout le
monde roula dans la poussière, chien, bé-
cane et officier, tandis que le second chien,
effrayé de ce spectacle nouveau, s’enfuyait
ia queue basse, loin du théâtre de l'acci-
dent. Malheureusement, l’officier, en tom-
bant, se blossa assez grièvement au genou
et dut passer plusieurs semaines à l’hôpital
de Quimper.
11 a assigné les propriétaires des chiens,
qui ont été poursuivis pour blessures par
imprudence; le tribunal correctonnel de
Quimper les a déclarés coupables d’avoir
causé des blessures involontaires et les a
condamnés à 50 fr. d’amende et 500 fr. de
dommages-intérêts.
M. Alexis Lavigne, rue Côte de la Fon-
taine, n° 8, a déposé au commissariat cen-
tral une ombrelle blanche.
— Un voyageur de commerce, descendu
à l’hôtel des Pyrénées, a également déposé
un porte-monnaie contenant une toute
petite somme.
— Le jeune Arnal, âgé de 3 ans, ayant
voulu traverser la rue Serviez, a été sur-
pris hier vers 3 heures par le coupé de
place n° 2, dont une roue lui a passé sur la
jambe droite. M. le Dr Cucq, qui lui a pro-
digué ses soins, n’a constaté que quelques
contusions, heureusement sans gravité.
— La police a dressé un procès-verbal
pour abandon d’attelage, un pour rassem-
blement et deux pour tapage nocturne.
— Le jeune Octave Larquier, âgé de
14 ans, a disparu de chez ses parents à la
suite d’une réprimande de son père.
Prière, en cas de découverte, de préve
nir le service de la police.
Voici son signalement :
Taille 1 m. 25 environ, yeux châtains,
visage rond, nez droit, menton rond, trace
de brûlure derrière la tête de la grandeur
d’une pièce de 10 c., vêtu d'un pantalon et
gilet gris foncé,chaussé de sandales noires,
sans veste, en bras de chemise, tête nue, a
quitté le domicile paternel lundi à 1 heure.
CHRONIQUETTE
Rien de ce qui intéresse la vie de nos
grands hommes ne doit nous laisser inditfé-
reats. Voilà qu’on exhume à propos les
notes que publia M. Brisson sur un voyage
qu’il fit eu l’an 1852 de l’ôre chrétienne
(an 60 de 1ère républicaine.)
Les quarante siècles et demi contemplè-
rent le jeune voyageur qui le leur rendit. 11
eut pu s'écrier tout simplement : « Que rie
pierres ! que de pierres ! » mais il avait
déjà un goût prononcé pour l’éloquence et
il écrivit ;
« Les pyramides sont accroupies sur le
« ventre de l’Egypte comme le despotisme
« sur le cerveau des peuples. C’est lourd,
« c’est laid, c'est bête. »
L’image du despotisme accroupi sur le
cerveau des peuples comme une calotte de
velours est d’un beau symbolisme.
Le tour austère de la pensée n’excluant
pgs une certaine fantaisie. M. Brisson était
moins funèbre qu’aujourd’hui. Il notait sur
son carnet ces lignes s
n Ne le dites pas ; vous me feriez eippaler,
« J'ai passé la journée d’hier, caché dans
« les rameaux d'uu sycomore et armé d'une
« loi gue vue, à épier l'intérieur d’un
« harem, d’un harem de pacha ! »
C’est du joli ! Voyez-vous M. Brisson et
sou qustérité dans les rameaux d’un syco-
more qui, s’il existe encore, devrait être
un lieu de pèlerinage radical ?
Je vous rassure tout de suite. La patience
du jeune Henri fut récompensée, il vit la
reine de beauté. Ecoutez maintenant ce
mélange de poésie et de ritournelle radi-
cale :
« Un ennuque noir apparaît. Allah ! qu’il
« est laid ! Mais, à sa suite, qu’elle est belle!
« Il m’a semblé voir poindre dans l’his-
« toire, après le règne obscur des tyrans,
« une auréole de liberté... Feux du jour,
« éclipsez-vous devant l'éclat de ses pru-
« nettes ! »
Hein, cette auréole de liberté chez une
captive du pacha ! Ah ! comme on nous a
changé M. Brissou 1
Je passe sur la passion du jeune Henri
pour une égytienne de treize ans dont la
voix était une musique. Et j’avoue que tout
cela est encore moins bôbéte que le recueil
des poésies que fit M. Trouillot, en sortant
de chez les jésuites, où il parle sur un mode
pleurnicheur de la Vierge Marie à qui il
recommande les pauvres passereaux.
BYZANTINE
LEMBEYE. — On nous écrit :
Une jeune fille, nommée Maria Larras, na-
tive do Monassut, a trouvé jeudi dernier, sur
la place du marché de Lembeye, un porte-
monnaie contenant 105 fr. 50, qu’elle s’est cm
pressée de déposer à la mairie.
Toutes nos félicitations à cette jeune per-
sonne pour cet acte de probité. Ce porte-mon-
naie appartenait à M. Planté, d’Ayaie, qui a
été heureux de le retrouver intact."
BAYONNE. — Encore une victime du tra-
vail. Ce jeune ouvrier charpentier de Biarritz,
Auguste Damestoy, qui, il y a quelques jours,
avait du être transporté à l'hôpital de Bayonne
à la suite d'une chute qu’il avait faite a la
villa François, a succombé hier à ses bles-
sures.
ST-PALAIS. — Les grandes manoeuvres
devînt avoir lieu pendant l’automne prochain
dans les environs do St-Palais, la ville aura à
loger et cantonner, le ü septembre prochain :
Le quartier-général, l'état-major do la 71*
brigade ; le 3b et le 49" régiments de ligne ;
un escadron de cavalerie, l’état-major du 10*
hussards ; un groupe d’artillerie et une com-
pagnie du génie, formant ensemble : 207 offi-
ciers, 5,399 soldats, 373 chevaux, 85 voitures.
Les 10 et U septembre ces mômes troupes
reviendront à St-Palais et seront augmentées
de : l’état-major de la 72* brigade ; les 18* et
53* régiments de ligne ; six batteries d’artil-
lerie ; une compagnie du génie, ensemble :
354 officiers, 10,494 soldats, 830 chevaux, 151
voitures.
SALIES. — Une réunion des Syndicat et
crédit agricoles du canton a eu lieu pour pour-
voir au remplacement du regretté président
M. Charles Uupourqué.
M. Alfred Coulomme, vice-président, a été
élu, et M. Alphonse Dufourcq-Bonnecianes a
été nommé à sa place.
BIARRITZ. — Dans la matinée de vendredi, une
charrete attelée d’un cheval, stationnait près de
chez M. Kournier, horticulteur, avenue de la Ré-
publique, sur laquelle se tenait debout la femme
Eaury, âgée de soixante-douze ans.
Li cheval s'étant mis en marche, la malheureu-
so vieille femme perdit l’équilibre et fut précipi-
tée à terre, Relevée aussitôt par les personnes
qui étalent accourues à ses cris, elle a été trans-
portée à son domicile le corps tout contusionné.
Le docteur Toussaint, appelé, lui a donné des
soins et a constaté que sou état vu son âge, était
assez grave.
SAINT-V1NCENT-DE-TYROSSE. Landes. - Ces
joui s-cl, des scènes de désordre se sont produites
parmi les équipes d’ouvriers employés aux tra-
vaux de la double vole, à St-V!ncent-de-Tyrosse.
Mécontents de n’avotr pas reçu de salaire depu.s
un temps assez long, cos ouvriers avalent déjà, à
plusieurs reprises, fait entendre de vives récla-
mations.
Ou réussit, la semaine dernière, à les calmer,
en leur promettant le règlement pour une date
fixée.
Mais, ce délai passé, les ouvriers n’ayant pas
été payés, crurent devoir se mettre en grive, et
lundi, (Riant le premier train chargé de ballast
arriva sur le chantier, les équi[>es refusèrent de
se mettre au travail. Il fallut immédiatement avi-
ser, Les entrepreneurs firent venir par premier
train une équipe .occupée pour leur compte à
Villefranciie, et le train lut chargé.
A la suite de ces laits, les ouvriers furent payés
et une partie congédiée. Une vingtaine seulement
ont été maintenus pour l’achèvement des travaux.
CAUTERETS. — La nuit dornière, le briga-
dier des douanes et un de ses préposés, Domi-
nions Marcou, étaient de garde sur le chemin
d'Espagne, à oôté de la cascade de Cerizet,
lorsqu'un homme, chargé de paquets, vint à
passer à côte d’eux. Persuadés çju’ils avaient
affaire à un contrebandier, i's lui crièrent de
s’arrêter. Tout aussitôt cet ind;vidu se mit à
fuir de toute la vitesse de ses jambes ; le pré-
posé Marcou se lança à sa poursuite, et, après
une course de plus de 500 mètres, parvint à
arrêter lo jeune contreband'er, dont il saisit
les deux ballots. U le fouilla partout, et ne
trouvant absolument rien sur lui, il lui dit de
marcher dovant lui Presque aussitôt, il vit un
éclair briller et sentit une brûlure au côté.
L’Espagnol venait de décharger sur lui cinq
coups de revolver dont seul, le premier, avait
porté.
Marcou, quoique blessé, eut le courage et
la force de tomber sur le contrebandier, do
lui arracher son bâton et de lui administrer
une bonne raclée, qui lo laissa sans connais-
sance sur le sol.
Voyant que le contrebandier ne disait plus
rien et ne remuait plus, Marcou alla i. la ren-
contre de son brigadior, qu’il trouva en com-
pagnie d’un autre Espagnol, inoffensif, du
moins en apparence, et lui confia la garde du
blessé pour se retirer et se faire soigner.
Marcou Ht appeler le médecin de la douane,
qui procéda aussitôt à l’extraction de la balle,
engin à bout conique et long de quime milli-
métrés,
Marcou sera guéri dans quelques jours, mais
la balle s’est an ôtée à trois millimètres envi-
ron du péritoine, au bord inférieur du foie.
Marcou a couru un grand danger et a failli
être victime de son devoir. 11 est père de fa-
mille, et mérite une récompense que tous ses
collègues et tous les habitants de Cauterets
demandent pour lui.
PIERREFITTE. — Lundi dernier ont eu
lieu, les premiers essais pour la circulation
des wagons sur la ligne à traction électrique
entre Pierrefitte et Cauterets.
A l’aller comme au retour, le voyage s'est
très bien effectué.
Le tempe qu'il fait
La température s’abaisse dans ie nord de la
France et en Allemagne. Elle était ce matin
de -f- 10- à Limoges, 12- à Paris, 20- à Nice,
21- à Alger. On notait 4- 8 - au Mont Ventoux,
fi’ au Pic du Midi.
En France, un temps nuageux et frais est
probable.
Bulletin météorologique
Observations de Af. WEIL, Opticien.
— 5 Juillet 1898. —
9 heures Sombre.... + 18*4
Midi Soleil +218
3 heures Soleil + 24 6
Minima.. + 15*2 | Maxima.. + 24 6
MERCURIALE INOX OFFICIELLE
4 Juillet
CÉRÉALES. — Cours moyen
Froment, l’hectolitro 24 fr. 00
Mais, id 13 fr. 50
Avoine, id 10 fr. 50
Orge, id 9 fr. 50
Haricots, id 24 fr. 00
Farines, les 100 kilog., 00 fr. 00; à 00 fr.00
BESTIAUX. — Cours moyen
Boeufs de boucherie 760 fr. la paire
Boeufs de travail 500 fr. la paire
Vaches pour la boucherie.... 650 fr. la paire
Vaches pour la reproduction. 440 fr. la paire
Bouvil.ons pour l’élevage.... 350 fr. id.
Veaux de lait 70 fr. l’un
Pores pour l’élevage 20 fr. l’un
Porcs gras, poids vif 0 fr. 80 le k.
BOUCHERIE. — Cours moyen (au kilo)
Boeuf 0 fr., 60. Vache 0 fr. 50. Veau 0 fr., 85.
Mouton 0 fr., 75. Porc 0 fr. 80.
VOLAILLES et OEUFS ("cours moyen)
Poules 5 fr. 00 Poulets 4 fr. 00
Canards 4 fr. 95 Oies grasses,. 0 fr. 00
— gras. Ofr. 00 Poulardes 5 fr. 50
OEufs, 0 fr. 75 la douzaine.
FOURRAGES. — Cours moyen du quintal
Foin 2 fr. 50 - • Paille 1 fr. 90 — Trèfle 1 fr. 90
Luzerne 0 fr. 00.
BOIS DE CHAUFFAGE - Chine (au stère)
Rondin de salon. 9 fr. 00 Souches.... 0 fr. 00
Fendu... 7 fr. 00 — Fagots 0 fr. 30
EXTRAIT
des Registres de l’État-Civil de Pau
NAISSANCES
Lo 4 juillet : Edmond-Léon-Etienne Pey-
raube, fils de David Peyraube, cordonnier ci
de Marie Virginie.
DÉCÈS
Le 2 juillet : Anne Paillet, ménagère, aée à
Féas, 58 ans. Le 3 : Antoine-Eugène-Napoléon
Brem, colonel de gendarmerie en retraite, né
à Périgueux, 02 ans. Le 4 : Pierre Ste-Croix-
Lapère, cocher, né à Jurançon, 21 ans ; Cathe-
rine Bouhaben, veuve Sarlangue, sans p-ofes-
sion, née à Salies, 87 an; ; Sarah-Eloisc-Mar-
guerite Lartigue, née à Buenos-Ayres, 13 ans.
prnnil par un commis un billet de ban-
I CnUU que de 100 fr. Le rapporter a Mme
Capdevielle, 12, rue Loy. Récompense.
La Poudre préservatrice infaillible du
CHOLÉRA des POULE8
Se trouve àla Ptarnade A Docteur GUILL.AU MET
23, rue de la Préfecture, PAU
1 r. la boite. Franco
La pliarmacie GUILLAUMET, se recommande par
la qualité de ses préparations.
MUSIQUE DU 18” DE LIGNE
Programme du 6 Juillet 1838 à 8 h. 1(2 soir
PLACE leiAtl
1. Salut Lointain (allegro) Doring.
2. Roi de Laliore (ouverture) Massenet.
3. Loin de Toi (valse) Broustet.
4. Les Dragons de Villars (lUBUiti. Maillart.
5. Péché Mignon (polka) Gentil.
Caisse d’Épargne de Pau.
Séance du 3 juillet 1898
PRÉSIDÉS PAR M. Lèbre, DIRECTEUR
Il a été déposé par 234 déposants
dont 20 nouveaux 34.220f. 00
Il a été retiré par 116 déposants
dont 15 comptes soldés 26.557 f. 34
L1NT1-C0RS HUBERT
Inappréciable pour la guérison des
Cors, Durillons, OEil de Perdrix
St trouve Pharmacie du Docteur Guillaumet
23, rue de la Préfecture, 23. — PAU
1 fr. le flacon. Franco
A la pharmacie GUILLAUMET, les médicaments
sonttoujours de lr« fraîcheur.
CONVOI FUNÈBRE LARTIGUE et leur
fille, les familles LAURENT et CHARLES LARTIGUE,
BÉTOUS, 1*LA et JORDAN prient leurs amis et
connaissances de leur faire l’honneur d’assister
aux obsèques de
Sarah-Ëloïse-Marguerlte LARTIGUE
qui auront lieu en l’église St-Martin le jeudi
7 juillet à 9 h. 1(2. On se réunira à la maison
mortuaire (Hôtel Beau-Séjour) â 9 h.
MESSE ANNIVERSAIRE ÏÏÏT
professeur au Lycée et son fils, les familles
PEYRET et LAHORE prient leurs amis et con-
naissances de vouloir bien assister à la messe
anniversaire qui sera dite jeudi 7 juillet, à#
heures, en l’église St-Martin, pour le repos de
l’âme de feue
Madame Jeanne-Eugénie LAHORE,
née PEYRET
REMERCIEMENTS “JAE’ÜÎJ:
les Albert DOUÂT, Léon LAFITTB, Albert
BAZILLAC, Jean-Baptiste ETCHEBARXK, CHARABKL
et ROGERS, Mlle Victoire DOUÂT, lea famille»
LAGRAVB, LAFFERRE, DOUÂT aîné, SUBKRUIS et
LÀBOURDETTE remercient sincèrement les per-
sonnes qui leur ont fait l’honneur d’assister A
la messe de huitaine de feu
Madame Marguerite DOUAT, née ROOKRS
DCMCQPICMCNTC Madame veuve
nLlflLIlLlLlflLll I O BREM, Madame
veuve BOUCHÉ, Madame AOST, Monsieur et
Madame BRUN, les familles TRISTANT et BARGET
remercient sincèrement les personnes qui leur
ont fait l’honneur d’assister aux obsèques de
Monsieur le Colonel BREM
prnmi une ombrelle de dame noire avëo
IU Tl U U manche couleur bois terminé par
deux souris. La rapporter 40, rue Castetnau,
au 1". Récompense.
VINS OE CHAMPAGNE (Verzy-Reims)
Cinq Millions ds Bouteilles sn csvs
Carlo Rose t fr. 75 | Carte Blanche.... 2fr. 09
Carlo Noire 2fr. 50 | Carto d’Or eitra.. 3 fr! 00
Expédition par 25 bouteilles. — Les 2,2 bouteilles
0,26 centimes en plus.
S’adr. à E. DELEUZE, AGENT GÉNÉRAL
POU* LA FRAXCB ST L’ÉTSANGS*
16, rue de Nanterre, Asnières-Paris
POUDRE ET TISANE RAFRAICHISSANTE
du Docteur VBXAT
Diurétique, dépurative, antiglaireuse,laxative,
antilaiteuse.
DÉPÔT RÉGIONAL, PHARMACIE DU
Docteur GUILLAUMET
23, rue de la Préfecture, 23. — PAU
2 francs la boite de Tisane et la grande boite
de poudre. — 1 fr. 20 la demi boite de poudre.
— FRANCO TOUS PAYS —
La pharmacie GUILLAUMET,~est renommée pour
son bon marché.
FEUILLETON DE L’INDÉPENDANT 165
FIBRRB SALEM
PREMIER PRIX DOPERA
Or, moi après avoir bien établi ce point, je
n’en tirais pas d’autre conclusion que celle-ci,
c’est que n’exagère nullement lorsque je dis
que mon professeur de chant a une démarche
de princesse et un visage de la plus aristocra-
tique distinction... Puisqu’elle ressemble à
n prince d’une des plus illustres familles do
Russie !
— Eh bien f
— C’est là que les choses se sont embrouillées.
Comme je venais de faire reconnaître, par papa
et maman, à quel point j’avais raison, et que je
ni apprêtais à parler d’autre chose, croirais-tu
que tous les deux se sont emballés tout d’un
coup ?
— Oli ! papa s’emballer ! fit Pierre en sou-
r ant. Et maman qui ne s'anima jamais que
pour la musique I
— SJ tu avais été ici, ce soir, mon petit, tu
aurais vu el entendu I Oui 1 Maman faisait ;
Eh bien, eh bien, mon ami?...» d’un air de
triomphe, comme quelqu’un qui poursuit une
discussion déjà commencée... Et papa répli-
quaii ; « Eli bien, eh bien, cela n’â aucune
signification... Et je ne vois pas pourquoi vous
vous imaginez...» Là-dessus, maman lui cou-
pait la parole : « Je ne m’imagine rien du tout,
mon ami; jp constate simplement, comme
Claire l'a constaté, qu'l! j g la plus extraordi-
naire ressemblance entre mademoiselleLacaus-
sade et le princé Alexis Serenoff. Et quand on
sait que le père et la mère de mademoiselle
Lacaussade ont des teints de brique et des
yeux de charbon I...* Et put*, jl« m’out ren-
voyée, et ils ont continué dp disputer pjua
d’une heure...
— Voyons, voyons, Claire ! fit pjgrre avec
la gravité d’un nomme de bon sens, son^e* tp
un peu à ce que tu dis là» Ton imagination
t’emporte...
— Comme la sienne emportait maman 0P
soir ; et papa lui-mème, quoiqu’il lit ainsi que
toi l’incrédule, é'ait tout remué. Et veux-tu
que je te dise» Ils savent qüe'que chose de
plut sur madetno sello Lacaussade, ou su” la
fam lie Serenoff! .. Et, d'ailleurs;, moi, lu pre-
mière fois où j’ai vu le père et la raèrp de
mauemoiselle Laopusspde, ces deux têtus
cultes au soleil du midi, je me suis éoriâù Mit
moi même: « Est-ce bien possible que aes deux
êtres aient donné la voe à cette jeune tille qui
sembla une héroïne des légendes du Nord > »
Je ne vwus un pi pqs parlé, vous m’auriez
traitée de folle.., Mais aujOMiûq+j, jp prétends
qu’il y a quelque chose, papa et mautàu lé
savent ou, tout au moins, s’en doutent 1 Et
mademoiselle Lacaussade aussi, naturelle
ment ! Et c’est peut être bien là le motif de
cette anémie, de cette mélancolie, de cot .état
maladif que j’ai remarqués chez mon profes-
seur de chant à notre retour de la campagne.
Si tu savais comme je l’aime cette jeune fille !
Ehe donnait un grand coup sur son oreiller.
— ... et comme je suis contente que tu aies
fait la paix avec elle |
Pierre haisa tendrement sa soeur au front. Il
l’aimait davantage, en ce moment, de chérir si
passionnément mademoiselle Lacaussade.
— Je t’assure, dit-il, que je n’avais pas
Lesein de faire la paix avec ton chqrmqptprq
[esscur. Je lqi ayai? peut-être un peu battu
froid, pu début, j’ignorais à quel point elle
«H s'insinuer
retle... Et maintenant, Loque r,uit I fl fqrd
joui , demain, pour éclaircir tous ces mystères-
Il essaya eu effet de dormir, mais c'ést (oqt
juste s'il'reposa uns heurs ou doux. Et il était
debout dès le jour, avec la fièvre ; et 11 avait
la mine toute sombre, toute battue, lorsqu’il
pénétra chez sa mère, qui, «lie aussi, s’était
loyée de grand matin.
— Afi fje tiàt'eqdHis avec unp impatience,
iqon clier hl$ !... s’ècria-l-elleen l’embrassant.
— Efit-ce pour ipe gronder, roèpe, de y^qq
avoir amené hier cg jeune prince f
Elle dit, tout embarrassée :
— Je no sais si je dois te gronder ou te féli-
citer , car ton père est d’un avis diamétrale-
ment opposé au mien,
ftierrJ 4emaq4a alors, fouf agxl*ux :
— Mère, qu’existe-t-il doue entre les Sere-
noff et nous »
Elle ne répondit pas à sa question.
— Descendons ! fit elle. Ton père est dans
son cabinet. Il a aussi hâte que moi de savoir
quel accueil tu as reçu hier dans la famille de
ton nouvel ami.
Ils se rendirent (fana le oabimit du duc, où
opli'i ci, le teint blafard, le corps alourdi,
pa-aissait plor.gé dans la lecture de son journal.
Mais il ne lisait rien du tout ; et, depuis qu’if
était levé, il se perdait dans des considérations
à perte de vue sur ce ouf s’était passé la veille.
Et son regard se fixa, tout malheureux, sur
son fil$.
— Eh bien, Pierre »
— 11 parait, père, que vous ave* hâte de con-
naître de quelle façon pn a accueilli un La
jyo.iqe-Ardent daus la famille Serenoff »
— Certes,
•n Eh bien, 11 y a eu doux manières, l’une
aussi chaleureuse, aussi affectueuse, de la part
de la princesse Gertrude, quq l'autrq y, été
désagréable, hargneuse, presque malhonnête,
de la part ç^o la princesse Anna.
foi fl raconta sa soirée. Le duc semblait dé
plus en plus anéanti ; et, de tempa en temps,
il lançait un regqixf dé yeprpche à sa femme,
ppifctué 4é !
— Vous voyex »... Vous voyez »... Vous
voyou bien » . Qu’avais-je prévu »..._
El, lorsque Pierre out terminé, il dit ;
— Nous aurions pu t'éviter tout og (f-*agré-
ment, mon cher fils . c( fl’éUft sûrement mon
aXi«. Ta mire, qùtft des taies spéciales un peu
sur tout et notamment sur ceei, m’a empêché
de t’arrêter au moment où tu t’en allais avec
prince Alexis...
— Mais, père, je ne regrette nullement do
l’avoir suivi, déclara Pierre ; sa mère m’a ins-
piré la plus vive sympathie, et je no crois pas
qu'il faillo attacher une importance démesuré*»
à la mauvaise humeur d’une graad’mère aca-
riâtre.
— Si, si ! H faut y attacher beaucoup d’im-
porttnee, parce que celaÇH a...
— Mon ami, interrompit la duchesse.
— Oh ! je vous en prie, prononça le duc an
sç redressant majestueusement, laissoX-meV
parler â Pierre en nomme, en chef de famille !
Il est tempa qu’il connaisse la vérité, vérité
que la princesse Gertrude ne doit oonnaitro
qu’imp&rfaitement ou pas du tout, je le vois
bien d’après l’accueil que notre fils s trouvé
auprès a'elle. Et je ne doute pas que, lorsque
j'aurai parlé, Pierre ne juge, comme moi, qua
tout 6 relation est impossible entre la f&milla
Serenoff et la nôtre.
— Parle*, won arot, dit la duehes
ton piuoé ; parles. Et, si vous voulez bien faire
votre fils juge de la conduite que nous devrons
adopter, je suis persuadée quU se rangera 4
mon avis et non au vôtre.
Le due raconta alors à son fils toute l'his-
toire de Marie de La Mothe-Ardent et de la
part que ga femme et lui y avaient prise.
Et il termina ainsi avec beaucoup de dignité:
— Tu peux te rendre compte, maintenant,
mon cher enfant, 4« l’émotion que j’ai ressen-
tie, quand tu «ras présenté hier, le fils du
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.61%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.61%.
- Collections numériques similaires Monnaies grecques Monnaies grecques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnGre"
- Auteurs similaires Monnaies grecques Monnaies grecques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnGre"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5227182d/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5227182d/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5227182d/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5227182d/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5227182d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5227182d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5227182d/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest