Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1898-01-09
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 janvier 1898 09 janvier 1898
Description : 1898/01/09 (A31,N72)-1898/01/10. 1898/01/09 (A31,N72)-1898/01/10.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k52271617
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/03/2020
Trenta-Unléme Annie. — N° 72.
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Prix : 5 Centime».
I
, Dimanche-Lundi 9-10 Janvier 1396.
[texte manquant]
DES BASSES-PYRÉNÉES
Paraissant tous les Jours excepté le Dimanclie
«■• . ni—, f ~~ Il ■ ■
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AIIOX\EMK\TH t 3 MOIS 6 MOIS 1 AN
Pau, départ, et limitrophes 6 fr. » 10 fr. 20 fr.
Autres départements 6 60 12 24
Maires et instituteurs des B.-Pyr.... 8 16
ÉTRANCER PRIX DU DÉPARTEMENT ET PORT EN SUS
RÉDACTION et ADMINISTRATION : 11, rue dee^ordelier» Il - PAU
Rédacteur en Cher t Octave AUBERT
IA DIRECTION POLITIQUE APPARTIENT AU CONÎEIL D'ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ DE «L'INDÉPENDANT»
, „ _ • T0Uu~.cf,,'Jut c°noerne les Abonnements et'les Annonces, doit être adressé à Pau
A M. Georges.HAURET, aoministrate ir-comptable ; à Paris, aux diverses Agences pour lès annonces.
Le» Mannacrlts non Insérés ne font pas rendus.
ANNONCES
IS'
Béclames
Chronique locale ou faits divers...,..’.’ 60 —
1_ A FORFAIT POUR LES ANNONCES DE DURÉE
[BOURSE DE PARIS
(PAR DÉPÊCHI)
Cours du 8 Janvier
3 0/0 Perpétuel 103.05
3 8/0 Amortissable 101.90
3 1/2 0/0 1894 107.30
TÉLÉGRAMMES
Service spécial de l’INDÉPBNDANT
DÉPÊCHES DE LA NUIT
Paris, 7 janvier, soir.
On sait que, dans la liste des témoins à
charge de l'affaire Esterhazy,figurent MM.
Mathieu Dreyfus, Scheurer-Kestner et le
colonnel Picquart.
Le Courrier du Soir croit savoir que
M. Mathieu Dreyfus donnera à son inter-
vention le caractère d’une intervention de
partie civile. Il s’efforce d’établir la con-
nexité des deux affaires Dreyfus et Ester-
hazy et garderait en réserve des arguments
à cet effet.
. M. Scheurer-Kestner se bornerait à expo-
ser la genèse de la conviction qui s’est for-
mée dans son esprit,au sujet de l’innocence
du capitaine Dreyfus. Il n’hésiterait pas, si
besoin était, ajoute le Courrier du Soir,
à mettre en cause un des membres du Con-
seil de guerre de 1894,
Quant au lieutenant-colonel Picquart, il
faudrait attendre de lui des révélations
sensationnelles, qui provoqueraient une ré-
quisition de huis-clos. L’ancien chef du ser-
vice des renseignements se montrerait dé-
cidé à persister dans son attitude et clans
ses déclarations, dont les plus essentielles
n’auraient pas transpiré jusqu’ici. Toute
menace de peine disciplinaire serait tenue
par lui pour tentative d’intimidation.
Paris, 7 janvier, soir.
Le Soir annonce que M. Millerand son-
gerait à provoquer, dès les premiers jours
de la rentrée, un débat sur les affaires de
Chine fit le rôle de la France en Extrême-
Orient.
Paris, 7 janvier, soir.
D’après le Courrier du Soir, le choix
du général Zurlinden, ancien ministre de la
guerre, actuellement commandant du 15°
corps d’année, comme gouverneur militaire
de Paris, serait d’ores et déjà arrêté.
Marseille, 7 janvier.
Le maire de Marseille vient de prendre
l’ar.rêté suivant :
« Considérant que depuis l’ouverture du
Grand-Théâtre des scènes scandaleuses de
désordre se sont produites â chaque repré-
sentation dès la réouverture autorisée par
notre arrêté du 18 décembre dernier ;
» Que des convocations ont été adressées
à des groupes de citoyens d’opinions di-
verses, les unes par voie d’affiches, les au-
tres insérées dans un journal quotidien.
» Attendu qu’il est du devoir de l'admi-
nistration municipale de prévenir les que-
relles et les rixes pouvant s'élever entre
citoyens, plutôt que d’avoir à les répri-
mer- ;
» A rrôtons :
» Les représentations théâtrales à la
salie Beauvaau sont et demeurent suppri-
mées, et l’accès de la salle est interdit au
public. »
Berlin, 7 janvier.
On annonce de Mannheim la condamna-
tion du français Louis Tchirret de Thillot,
chef de cuisine de l’ôlel du Palatinat. Pen-
dant une discussion à la cuisine, Tchirret
s’était permis une réflexion désobligeante
à l’égard de l’empereur de l’Allemagne.
Poursuivi pour crime de lèse-majesté, il
a été condamné à deux mois de prison.
Madrid, 7 janvier.
Les conférences très suivies qui ont eu
lieu ces jours-ci entre le ministre des finan-
ces et le banquier Buer, représentant la
maison de Rothschild à Madrid, donnent
lieu à de nombreux commentaires.
On affirme qu’il est question d’un gros
emprunt. Ceux qui passent pour être bien
renseignés ajoutent que cet emprunt sera
d’un milliard, et contracté à l’étranger.
Le Conseil de la Banque d’Espagne a
donné son acceptation à la proposition qui
lui a été faite par le conseil des ministres
de garantir les avances de la Banque au
gouvernement par les obligations des
douanes.
Glasgow, 7 janvier.
Un incendie s’est déclaré ce matin à trois
heures, dans les magasins d’une maison de
droguerie et de produits chimiques en gros.
Les pompiers combattaient le feu, et l’on
croyait déjà qu’ils s’en étaient rendus
maîtres, q uand se fit entendre une explosion
formidable.
Le toit s’écroula, et, peu après, le bâti-
ment entier ne fut plus qu’une fournaise
ardente.
Quatre pompiers qui étaient occupés dans
! la partie supérieure du local incendié, fu-
rent précipités dans le brasier.
Le cadavre de l’un d’eux a pu être retiré, .
mais les trois autres sont ensevelis sous les
décombres, qui brûlaient encore à onze
heures du matin.
Les quatre malheureux étaient mariés ;
à eux quatre ils laissent dix-neuforphelins.
Deux aures pompiers ont été blessés. On
se demande comment il n’y a pas eu plus
de victimes, caries pompiers ne se croyaient
pas en danger et étaient tous fort exposés.
Les dégâts sont évalués à 13 millions.
Hjorring, 7 janvier.
Un navire s’est perdu la nuit dernière
près de Tomby. C’est le brick anglais
Trust, allant de Saint-Hubert, à Ystaa, et
ayant à bord un chargement de sel. Tout
l'équipage a été noyé ; quatre corps seule-
ment sont venus à la côte.
Pékin, 7 janvier.
Le gouvernement chinois a refusé l’em-
prunt russe.
11 a cédé Kiao-Tcheou à l’Allemagne pour
cinquante ans au lieu >'de quatre-vingt-dix
comme l’Allemagne le demandait.
DÉPÊCHES DU MATIN #
Paris, 8 janvier, 10 h. matin.
Le FIGARO publie une nouvelle sensationnelle,
que nous ne reproduisons que sous expresses
réserves, d’après laquelle des troubles (raves
auraient éclaté au Tonkin dans la seconde quin-
zaine de décembre.
L’ordre aurait été rétabli récemment.
— Le bruit court que le Parquet va instruire
conte* les auteurs de la publioation de l’acte
d’Accusation contre Dreyfus.
MADRID — On prête au président Màc-Kinley
l’intention de mettre l'Espagne en demeure de
terminer la guerre à Cuba.
DÉPÊCHES DU SOIR
4 h. 20 s.
OFFICIEL. — Un décret déclare philloxérès les
arrondissements de Pau et Bayonne, les cantons
d’Arzacq, d’Arthei, de St-Palais, les communes
de Sault-dn-Navaides, de Menditte. L’introduction
des plants de vignes de toutes provenances est
autorisée clans les cantons de Garlin, Lembeye et
Montaner entiers,
— La femme Duccussot a lancé cette après-
midi le contenu d’une fiole de vitriol à la figure
du sieur Vordfer, employé de commerce. Celui-
ci a tiré un coup de revolver. La femme a fait
quelques pas et s’est affaissée. Verdfer lui a posé
un genou sur la poitrine et lui a tiré trois autres
coups. La femme est mourante. Le meurtrier a
été arrêté.
— Le JOUR et la PATRIE croient que le J/iuis-
olos sera prononcé dans l’affaire Esterhazy, mais
le rapport Ravary sera lu publiquement.
— Le Prince Henri d’Orléans est atteint depuis
quelques jcurs d’inffuenza, il ne quitte pas la
chambre.
— L’Agence Havas est autorisée à déclarer
inexact le bruit ce la démission du chanoine
Bcettes du chapitre de Notre-Dame.
LENS. — Les grévistes des mines de Drocourt
sont au nombre de mille.On craint des désordres.
CANNES.— M. Mèline a reçu hier soir le prince
Galitiine et a visité ce matin le grand-duc Michel.
MARSEILLE. — i.e paquebot MBUUOURNE venant
de Chine, du Japon et de Bombay est arrivé ce
matin.
MARSEILLE. — Le vapeur qui sombra à Beau-
due le 1er janvier est le vapeur LOUIS de Nantes
allant de Cardiff à Marseille avec un chargement
de charbon. Il avait quinze hommes d’équipage
ils sont tous noyée.
BERNE. — Par suite de nouveaux cas de fièvre
aphteuse le gouvernement a décidé d’interdire à
partir du 10 janvier l’importation de bétail étran-
ger venant de France.
HATAS.
Pau, k 8 Janvier 1898.
I. Hubbard b Bayonne
M. Gustave-Adolphe Hubbard par-
lera demain dimanche à Bayonne.
Nous savons ce qu’il y dira, car le
commis-voyageur du radicalisme-so-
cialiste n’a qu’un article dans sa
valise.
Il nous annoncera d’une voix de pro-
phète infatigable aue le gouvernement
est clérical, que la majorité, républi-
caine est cléricale et que la presse qui
a défendu Gambetta et Ferry contre les
passions enflammées du radicalisme
est cléricale aussi.
M. Mèline est clérical, \J, Elqrthou
est clérical, MM. Legrand, Cassou,
Harriague, Qwintaà, Clédou et Ber-
doly sont des cléricaux. Nous sommes
aussi des cléricaux.
Ç’gst du Nord et de Seine-ej-Qise
que nous vient la lumière. M. Gustave-
Adolphe Hubbard veut démontrer aux
béarnais et aux basques qu’ils sont des
imbéciles.
Ils ont cru, en effet, jusqu’à présent
que les députés des Basses-Pyrénées
et la presse républicaine qui a prépa-
ré leur victoire et que les comités ré-
publicains qui les ont soutenus dans
leur lutte ardente contre les manoeu-
vres des hobereaux des vieux partis
et contre les curés de combat, étaient
des termes partisans du pouvoir civi],
des défenseurs de la liberté de cons-
cience, des adversaires de la puissance
du clergé politique...
Erreur, erreur profonde, va leur
dire le citoyen Gustave-Adolphe Hub-
bard !
Jamais les Cléricaux n’ont eu de
meilleurs atnis que nos députés des
Basses-Pyrénées. C’est à eux qu’ils
doivent leur élection, c’est d’eux qu’ils
attendent leur réélection.
MM. Etcheverry et La Cazo qui fu-
rent les concurrents dé MM. Berdoly
et Barthou en 1889, M. de Joantho qui
se présenta deux fois contre M. Léon
Say, M. Butel qui posa sa candidature
contre M. Cassou en 1896 ôtaient des
hallucinés !
M. Gustave-Adolphe Hubbard affir-
mera demain que les en ùdidats répu-
blicains qui triomphèrent do ces réac-
tionnaires étaient aussi cléricaux
qu’eux.
Nous n y avons vu que du feu parce
que nous sommes des naïfs, mais M.
Gustave-Adolphe Hubbard a du flair
et du regard et il sait bien ce qu’il
dit.
Il reprochera sans doute à M. Jules
Legrand, universitaire éclairé, libéral
et progressiste de vouloir entraver la
laïcisation, de pactiser avec le pape
pour l’abolition des lois scolaires.
11 appuiera son accusation d’une
preuve décisive : M. Jules Legrand est
un ami du ministère Méline. Or le mi-
nistère Mèline trahit la République,
s’allie avec la réaction et prépare le
lit de la royauté orléaniste.
Nous ignorons tout cela extrême sud-ouest, Nous vivons loin
de toute clarté et nous ne connaissons
pas les gens que nous envoyons à la
Chambre pour soutenir contre les far-
ceurs et les déclamateurs la cause de
la raison, de l’ordre et du progrès.
M. Gustave-Adolphe Hubbard, que
nous connaissons trop, bien qu'l' sojt
de l ilo-dô-Frauce. va nous désilier les
yeux.
Il va nous citer tous les erimes et
toutes les trahisons du ministère, nous
montrer dans nos campagnes, quoi-
qu’on disent le Courrier de Bayonne
et le Mémorial, le cléricalisme triom-
phant, 1 instituteur courbé sous la
férule de son curé, les lycées désertés
par ordre dq gouvernement, la loi
Scolaire tbulôe partout aux pieds, nos
députés recevant le mot d’ordre des
sacristies et de l’évéché, les fonction-
naires républicains frappés, la réac-
tion triomphante dans tous nos villa-
ges et l’tndèpendant vendu aux Jésuites
tout, comme Y Avenir de Bayonne.
N en doutez pas. La vanité puérilo
de \1. Gustave-Adolphe Hubbard sera
satisfaite de peu. Il trouvera à Bayonne
quelques douzaines de politiciens qui
s abreuvent de la Dépêche et de la
France pour acclamer cette lamenta-
ble rhétorique de charlatanisme radi-
cal. Quelques autres seront là aussi,
mus par une inavouable pensée pour
faire cortège au dêclamateur. Il trou-
vera autour de lui cette petite cohue
de mécontents, légion étrangère de
tous les partis, recrues assurées de
tout boulangisme de droite ou de
gauche.
Peu nous importe que M. Hubbard
soit acclamé par cette bande de petits
politiciens ou hué par la grande foule
des démocraies sage,s qui sont l’im-
mense majorité du pays hayonnais.
Le fait certain est qu’il aura perdu
en vain son souffle et sa salive, car il
ne trouvera pas dans cet admirable
pays ces pauvres gens mobiles et
crédules jusqu’à l’imbécillité qui four-
nissent au radicalisme de lamentables
victoires contre la raison et le boa
sens.
Il est à la portée de tout sophiste de
soulever l’enthousiasme, d’exploiter
les préjugés, d’aviver les appétits d’une
poignée de travailleurs égarés. Le
triomphe sera mince, si triomphe il y a.
Mais les paroles sonores et les para-
doxes seront emportés par la brise
qui va au largo. La démocratie de-
meurera forme comme un roc iné-
branlable dans sa sagesse, sa modé-
ration, son libéralisme progressiste
M. Gustave-Adolphe Hubbard verra
au mois d’Avril prochain que c’est sur
le sable mouvant qu’il jets sa mau-
vaise semence.
OCTAVE AUBERT.
NOUVELLES DIVERSES
quelle. M. Zola se plaint avec véhémence
qu o„ ait « empoisonné l’àme du nèu )e r U
an le procès de l'antisémitisme“ffSSÎfvênuï
&*** hberte sub*s*>rit une « douloureuse
SeS*,--ZiU*U-t, V’ Zola dlt 8ue « l'histoire
si mins ’ qU, 1, 1 nCst u,,e responsabilité,
** soit-elle, qui ne se paiera.
— Lyon. — Les docteui-s Lacassagne et
Lanois ont examiné Vacher aujourd'hui. Leuis
investigations ,ont porté sur une oreille ,!u
tueur de bergers, et ils ont reconnu que la
balle que Vacher se tira ù la tète lorsqu'il
tenta de se suicider, eu 1893. est restée louve
dans le canal auditif externe.
Prochainement, au moyen de la radioarapiiie
les médecins aliénistes examineront attentive-
ment la position de la balle, et se proposent
u en déduire.* si la présence de ce corps étran-
ger a pu influencer sur l’état mental de Vacher.
— Lyon. — MM. Falconnet et Ozanne, les
deux blessés de la catastrophe de Péage, dont
1 état inspirait les plus vives inquiétudes, vont
mieux et à moins d'imprévu, on peut les con-
sidérer comme hors de danger. Quant aux
autres blessés, leurs nouvelles sont des plu-
satisfaisantes. r
— Mâcon. — Dans la séance extraordinaire
du Conseil général, M. Gillot, conseiller gé-
FIUILMTON M L’INDÉPENDANT 44
CHARLES DBS «RANCtBB
LE
Rom» d'âne Princesse
DEUXIÈME PARTIE
C3ào*e« â*Eapagne
Certes ! un artiste à la recherche d’un sujet
dramatique et éi nouvant n'aurait pu s’empê-
chèr de s’arrêter aous le charme, et de cher-
cher à fixer dans sa mémoire ces oppositions
et ces effets dis nés du pinceau des grands
maîtres.
Bientôt cepend ant la jeune blessée que Dons
- ir)iYi • * l>' — * --
■ ”--~TS " - '
nient, elle ouvrit les yeux, et son premier re-
gard rencontra celui du jeune volontaire qui
an premier mouvemeut. qu’plie avait fait avait
vivement relevé la tô'te. — Ce volontaire,
c’était René. — Et René portant la croix d’Isa-
belle la Catholique, que lui avait méritftp sqn
courage, dans il’une des dernières rencontres
avec les Alphonsistes.
La surprise qu'elle éprouva... la joie de: voir
celui dont ia pensée l’avait si souvent préoccu-
pes, j’evètu du costume de Navarre, produisit
elle su» lô jeune fille une sensation plus salu-
taire enepre qu» it»ç çoi.ns qu’on venait de lui
prodiguer t la chose est probable. .. Quoi qu’il
en soit, elle reprit rapidement ses sgn». “ in-
forma de quelle nature était la blessure qu’elle
avait reçus lorsqu’on l'eut rassurée tout à
fait... elle se aou/â'//} et dit joyeusemont. —
Oh ! qu« je suis heureuse ( Moi adssi j’ai vu
le /«u des Alphonsistes, et j’ai été biessyo pqqr
mon rot 7* PUIS *«»*■_ 0© fine Jc désirais est
accompli!
Elle tendit la main h René qui n'osûit lui
adresser la parole. — Merci, îü! (iit-oile tout
bas et maintenant écoutoz-moi... vous avez
fait ce que j’ai voulu. . Si vous pouvez rester
avec le Roi je serai plus heureuse encore ;
si vous êtes obligé de rentrer en France...
nous nous reverrons à Pau... ma blessure
n’est rien... et puis... vous savez l'épingle...
moment Don Fernando, qui était sorti pour
donner des ordres, rentra précipitamment :
— En route, dit-il, les barques sont prêtes,
que tous les blessés soient transportés à l’ins-
tant â bord .. Dans deux heures tout le monde
sera à Bayonne...
— Sanclgi* ! promenez tous vos hqmmes 4 la
Rhunc. Jo reviens, Une fois oès dames arrivées
à la station ; nous remontons jusqu'à Saint-
Estevan rejoindre le roi et rendre compte des
opérations.
En disant ces mots, il avait déjà emporté
Béatrix, qu, ne put que faire un signe d’adieu
à René, dont le cceur était partagé entre la
joie et la douleur de la séparation.
En quelques jnslitnts, ip» dames étaient ins-
tallées dans une biiràüe, les Blessés dans une
autre ét à l i faveur do la nuit, sous la protec-
tion, d’ailleurs, de la croix de la Caridade la
potite flottille fut bientôt arrivée à Hondaye.
* Tl auL"' ‘
LB RBlfGUR
Comment René D’Elbène avait-il pus’échap-
ger de Mauléon pour venir rejoindre l'armee
Artiste T C’est ce que nous allons expliquer
rapidement au lecteur.
Il est bien certain que ce n'était ni avec
l’approbation de non père, ni de l’aveu de sa
mère qui avait entrepris une campagne aussi
«AmAncnT*» • m ait * (*oiio M H’FühAno
»"■■■« ....... ■ -«L-, -r
une affaire pressante et Mlle Perkains, restée
seule avec sa nièce, n’étant plus retenue par
la présence de son neveu dont l’esprit d'indé
pendance sévère lui en imposait malgré elle,
ne se gênait plus pour exalter sans cessa la
eause de Don Carlos J René éooutait toujours
avidement los réo.ts dos expéditions audacieu-
ses et romanesques accomplies par les Carlis-
tes et son imagination se montait et s'exal-
tait. — Les nouvelles des succès que le pré-
tendant avait obtenus réoemment enflammaient
davantage encore l’esprit de la vieille demai.
selle.
Au moment où Réatrlx avait traversé Mau-
l4qu... elle avait su eue René connaissait ces
étrangères... et qu'il était allé les saluer à
leur passage, — sans que le jeune lycéen lui
ait euoore rien confié de ses sentiments àe-
crets..'. elle avait ello-ir.êmo bâti tout un
roman sur Cûttq runcouiro... et quand René,
prçssû, pàT èilç de Ru parler de ses Dr jêts,
nmt par lui Confier l'ardent désir qu’il avait
d'aller rendre visite à la marquise de Rurgos
à ta oour d’fijsitolla, loin do Peu détourner, elle
l'y snoouragoa et lui promit de lui donner
Bidas pour guide. — Elle dirait à M- D’Elbéne
quelle désirait terminer unq affaire à Bayonne
•t qu’elle avait cru pouvoir donner à René la
permission d’accompagner son homme de con-
fiance, pour lui faire voir Biarritz et les envi-
rons de la frontière Esnaunole.
avaient préparées, mais une fois arrivé à
Bayonne, Bidas, qui avait reçu les ordres de
sa maîtresse, consentit à faire remonter à
René le cours de la Bidassoa et à l'accompa-
gner jusqu’au camp d’Alsasna, où il avait ap-
pris que se trouvait Don Fernando.
Arrivé-là, René se mit à la recherche de
Sanchez et des qu’il l’eut [rejoint, il renvoya
Ridas; mais il était convenu avec Mlle Per
bains que 1 absence de René ne serait que
d une quituaiuo de jours et qu’une fois qu’il
aurait pu être présenté au roi, il reviendrait a
Mauléon, faire le récit de ce beau vovace a
sa tante. * 6
L'excellente demoiselle avait compté sans
les entraînements de la jeunesse. Dès que
René se sentit ptès de Béatrix, qu’il vit l’agio
tation et l'animation de l'armée rovale, qu'il
entendit le cliquetis des armes, se mêlant aux
citants et a tut dansas des volontaires N.avar-
rais, il se sentit oomme grise et électrisé et,
à loree do prières, il obtmt de Sachez d’en,
dosser le costume du bataillon Roval-Xa-
varre et da marcher avec eux.
Cependant, comme il ciuignait beaucoup le-
mécontentement de Don* Juana, il se contenta
de respirer le même àir que sa chère Béatm
de la voir d(t «pin, ét jusqu'au combat de
hobiq, \\ avau toujours évité d’être reconnu.
Lift a vu a a us. quelles circonstances dramati-
ques avau eu ityq leur reçoflnais>%nc».
•**• ■* -•*■*-*■ ♦' • • *► • «-, .. w“«?' P! ff**-»» •• «■■■■■« «y ; MMMNMM ■ ; WWM • —»
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1_ A FORFAIT POUR LES ANNONCES DE DURÉE
[BOURSE DE PARIS
(PAR DÉPÊCHI)
Cours du 8 Janvier
3 0/0 Perpétuel 103.05
3 8/0 Amortissable 101.90
3 1/2 0/0 1894 107.30
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Paris, 7 janvier, soir.
On sait que, dans la liste des témoins à
charge de l'affaire Esterhazy,figurent MM.
Mathieu Dreyfus, Scheurer-Kestner et le
colonnel Picquart.
Le Courrier du Soir croit savoir que
M. Mathieu Dreyfus donnera à son inter-
vention le caractère d’une intervention de
partie civile. Il s’efforce d’établir la con-
nexité des deux affaires Dreyfus et Ester-
hazy et garderait en réserve des arguments
à cet effet.
. M. Scheurer-Kestner se bornerait à expo-
ser la genèse de la conviction qui s’est for-
mée dans son esprit,au sujet de l’innocence
du capitaine Dreyfus. Il n’hésiterait pas, si
besoin était, ajoute le Courrier du Soir,
à mettre en cause un des membres du Con-
seil de guerre de 1894,
Quant au lieutenant-colonel Picquart, il
faudrait attendre de lui des révélations
sensationnelles, qui provoqueraient une ré-
quisition de huis-clos. L’ancien chef du ser-
vice des renseignements se montrerait dé-
cidé à persister dans son attitude et clans
ses déclarations, dont les plus essentielles
n’auraient pas transpiré jusqu’ici. Toute
menace de peine disciplinaire serait tenue
par lui pour tentative d’intimidation.
Paris, 7 janvier, soir.
Le Soir annonce que M. Millerand son-
gerait à provoquer, dès les premiers jours
de la rentrée, un débat sur les affaires de
Chine fit le rôle de la France en Extrême-
Orient.
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D’après le Courrier du Soir, le choix
du général Zurlinden, ancien ministre de la
guerre, actuellement commandant du 15°
corps d’année, comme gouverneur militaire
de Paris, serait d’ores et déjà arrêté.
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l’ar.rêté suivant :
« Considérant que depuis l’ouverture du
Grand-Théâtre des scènes scandaleuses de
désordre se sont produites â chaque repré-
sentation dès la réouverture autorisée par
notre arrêté du 18 décembre dernier ;
» Que des convocations ont été adressées
à des groupes de citoyens d’opinions di-
verses, les unes par voie d’affiches, les au-
tres insérées dans un journal quotidien.
» Attendu qu’il est du devoir de l'admi-
nistration municipale de prévenir les que-
relles et les rixes pouvant s'élever entre
citoyens, plutôt que d’avoir à les répri-
mer- ;
» A rrôtons :
» Les représentations théâtrales à la
salie Beauvaau sont et demeurent suppri-
mées, et l’accès de la salle est interdit au
public. »
Berlin, 7 janvier.
On annonce de Mannheim la condamna-
tion du français Louis Tchirret de Thillot,
chef de cuisine de l’ôlel du Palatinat. Pen-
dant une discussion à la cuisine, Tchirret
s’était permis une réflexion désobligeante
à l’égard de l’empereur de l’Allemagne.
Poursuivi pour crime de lèse-majesté, il
a été condamné à deux mois de prison.
Madrid, 7 janvier.
Les conférences très suivies qui ont eu
lieu ces jours-ci entre le ministre des finan-
ces et le banquier Buer, représentant la
maison de Rothschild à Madrid, donnent
lieu à de nombreux commentaires.
On affirme qu’il est question d’un gros
emprunt. Ceux qui passent pour être bien
renseignés ajoutent que cet emprunt sera
d’un milliard, et contracté à l’étranger.
Le Conseil de la Banque d’Espagne a
donné son acceptation à la proposition qui
lui a été faite par le conseil des ministres
de garantir les avances de la Banque au
gouvernement par les obligations des
douanes.
Glasgow, 7 janvier.
Un incendie s’est déclaré ce matin à trois
heures, dans les magasins d’une maison de
droguerie et de produits chimiques en gros.
Les pompiers combattaient le feu, et l’on
croyait déjà qu’ils s’en étaient rendus
maîtres, q uand se fit entendre une explosion
formidable.
Le toit s’écroula, et, peu après, le bâti-
ment entier ne fut plus qu’une fournaise
ardente.
Quatre pompiers qui étaient occupés dans
! la partie supérieure du local incendié, fu-
rent précipités dans le brasier.
Le cadavre de l’un d’eux a pu être retiré, .
mais les trois autres sont ensevelis sous les
décombres, qui brûlaient encore à onze
heures du matin.
Les quatre malheureux étaient mariés ;
à eux quatre ils laissent dix-neuforphelins.
Deux aures pompiers ont été blessés. On
se demande comment il n’y a pas eu plus
de victimes, caries pompiers ne se croyaient
pas en danger et étaient tous fort exposés.
Les dégâts sont évalués à 13 millions.
Hjorring, 7 janvier.
Un navire s’est perdu la nuit dernière
près de Tomby. C’est le brick anglais
Trust, allant de Saint-Hubert, à Ystaa, et
ayant à bord un chargement de sel. Tout
l'équipage a été noyé ; quatre corps seule-
ment sont venus à la côte.
Pékin, 7 janvier.
Le gouvernement chinois a refusé l’em-
prunt russe.
11 a cédé Kiao-Tcheou à l’Allemagne pour
cinquante ans au lieu >'de quatre-vingt-dix
comme l’Allemagne le demandait.
DÉPÊCHES DU MATIN #
Paris, 8 janvier, 10 h. matin.
Le FIGARO publie une nouvelle sensationnelle,
que nous ne reproduisons que sous expresses
réserves, d’après laquelle des troubles (raves
auraient éclaté au Tonkin dans la seconde quin-
zaine de décembre.
L’ordre aurait été rétabli récemment.
— Le bruit court que le Parquet va instruire
conte* les auteurs de la publioation de l’acte
d’Accusation contre Dreyfus.
MADRID — On prête au président Màc-Kinley
l’intention de mettre l'Espagne en demeure de
terminer la guerre à Cuba.
DÉPÊCHES DU SOIR
4 h. 20 s.
OFFICIEL. — Un décret déclare philloxérès les
arrondissements de Pau et Bayonne, les cantons
d’Arzacq, d’Arthei, de St-Palais, les communes
de Sault-dn-Navaides, de Menditte. L’introduction
des plants de vignes de toutes provenances est
autorisée clans les cantons de Garlin, Lembeye et
Montaner entiers,
— La femme Duccussot a lancé cette après-
midi le contenu d’une fiole de vitriol à la figure
du sieur Vordfer, employé de commerce. Celui-
ci a tiré un coup de revolver. La femme a fait
quelques pas et s’est affaissée. Verdfer lui a posé
un genou sur la poitrine et lui a tiré trois autres
coups. La femme est mourante. Le meurtrier a
été arrêté.
— Le JOUR et la PATRIE croient que le J/iuis-
olos sera prononcé dans l’affaire Esterhazy, mais
le rapport Ravary sera lu publiquement.
— Le Prince Henri d’Orléans est atteint depuis
quelques jcurs d’inffuenza, il ne quitte pas la
chambre.
— L’Agence Havas est autorisée à déclarer
inexact le bruit ce la démission du chanoine
Bcettes du chapitre de Notre-Dame.
LENS. — Les grévistes des mines de Drocourt
sont au nombre de mille.On craint des désordres.
CANNES.— M. Mèline a reçu hier soir le prince
Galitiine et a visité ce matin le grand-duc Michel.
MARSEILLE. — i.e paquebot MBUUOURNE venant
de Chine, du Japon et de Bombay est arrivé ce
matin.
MARSEILLE. — Le vapeur qui sombra à Beau-
due le 1er janvier est le vapeur LOUIS de Nantes
allant de Cardiff à Marseille avec un chargement
de charbon. Il avait quinze hommes d’équipage
ils sont tous noyée.
BERNE. — Par suite de nouveaux cas de fièvre
aphteuse le gouvernement a décidé d’interdire à
partir du 10 janvier l’importation de bétail étran-
ger venant de France.
HATAS.
Pau, k 8 Janvier 1898.
I. Hubbard b Bayonne
M. Gustave-Adolphe Hubbard par-
lera demain dimanche à Bayonne.
Nous savons ce qu’il y dira, car le
commis-voyageur du radicalisme-so-
cialiste n’a qu’un article dans sa
valise.
Il nous annoncera d’une voix de pro-
phète infatigable aue le gouvernement
est clérical, que la majorité, républi-
caine est cléricale et que la presse qui
a défendu Gambetta et Ferry contre les
passions enflammées du radicalisme
est cléricale aussi.
M. Mèline est clérical, \J, Elqrthou
est clérical, MM. Legrand, Cassou,
Harriague, Qwintaà, Clédou et Ber-
doly sont des cléricaux. Nous sommes
aussi des cléricaux.
Ç’gst du Nord et de Seine-ej-Qise
que nous vient la lumière. M. Gustave-
Adolphe Hubbard veut démontrer aux
béarnais et aux basques qu’ils sont des
imbéciles.
Ils ont cru, en effet, jusqu’à présent
que les députés des Basses-Pyrénées
et la presse républicaine qui a prépa-
ré leur victoire et que les comités ré-
publicains qui les ont soutenus dans
leur lutte ardente contre les manoeu-
vres des hobereaux des vieux partis
et contre les curés de combat, étaient
des termes partisans du pouvoir civi],
des défenseurs de la liberté de cons-
cience, des adversaires de la puissance
du clergé politique...
Erreur, erreur profonde, va leur
dire le citoyen Gustave-Adolphe Hub-
bard !
Jamais les Cléricaux n’ont eu de
meilleurs atnis que nos députés des
Basses-Pyrénées. C’est à eux qu’ils
doivent leur élection, c’est d’eux qu’ils
attendent leur réélection.
MM. Etcheverry et La Cazo qui fu-
rent les concurrents dé MM. Berdoly
et Barthou en 1889, M. de Joantho qui
se présenta deux fois contre M. Léon
Say, M. Butel qui posa sa candidature
contre M. Cassou en 1896 ôtaient des
hallucinés !
M. Gustave-Adolphe Hubbard affir-
mera demain que les en ùdidats répu-
blicains qui triomphèrent do ces réac-
tionnaires étaient aussi cléricaux
qu’eux.
Nous n y avons vu que du feu parce
que nous sommes des naïfs, mais M.
Gustave-Adolphe Hubbard a du flair
et du regard et il sait bien ce qu’il
dit.
Il reprochera sans doute à M. Jules
Legrand, universitaire éclairé, libéral
et progressiste de vouloir entraver la
laïcisation, de pactiser avec le pape
pour l’abolition des lois scolaires.
11 appuiera son accusation d’une
preuve décisive : M. Jules Legrand est
un ami du ministère Méline. Or le mi-
nistère Mèline trahit la République,
s’allie avec la réaction et prépare le
lit de la royauté orléaniste.
Nous ignorons tout cela
de toute clarté et nous ne connaissons
pas les gens que nous envoyons à la
Chambre pour soutenir contre les far-
ceurs et les déclamateurs la cause de
la raison, de l’ordre et du progrès.
M. Gustave-Adolphe Hubbard, que
nous connaissons trop, bien qu'l' sojt
de l ilo-dô-Frauce. va nous désilier les
yeux.
Il va nous citer tous les erimes et
toutes les trahisons du ministère, nous
montrer dans nos campagnes, quoi-
qu’on disent le Courrier de Bayonne
et le Mémorial, le cléricalisme triom-
phant, 1 instituteur courbé sous la
férule de son curé, les lycées désertés
par ordre dq gouvernement, la loi
Scolaire tbulôe partout aux pieds, nos
députés recevant le mot d’ordre des
sacristies et de l’évéché, les fonction-
naires républicains frappés, la réac-
tion triomphante dans tous nos villa-
ges et l’tndèpendant vendu aux Jésuites
tout, comme Y Avenir de Bayonne.
N en doutez pas. La vanité puérilo
de \1. Gustave-Adolphe Hubbard sera
satisfaite de peu. Il trouvera à Bayonne
quelques douzaines de politiciens qui
s abreuvent de la Dépêche et de la
France pour acclamer cette lamenta-
ble rhétorique de charlatanisme radi-
cal. Quelques autres seront là aussi,
mus par une inavouable pensée pour
faire cortège au dêclamateur. Il trou-
vera autour de lui cette petite cohue
de mécontents, légion étrangère de
tous les partis, recrues assurées de
tout boulangisme de droite ou de
gauche.
Peu nous importe que M. Hubbard
soit acclamé par cette bande de petits
politiciens ou hué par la grande foule
des démocraies sage,s qui sont l’im-
mense majorité du pays hayonnais.
Le fait certain est qu’il aura perdu
en vain son souffle et sa salive, car il
ne trouvera pas dans cet admirable
pays ces pauvres gens mobiles et
crédules jusqu’à l’imbécillité qui four-
nissent au radicalisme de lamentables
victoires contre la raison et le boa
sens.
Il est à la portée de tout sophiste de
soulever l’enthousiasme, d’exploiter
les préjugés, d’aviver les appétits d’une
poignée de travailleurs égarés. Le
triomphe sera mince, si triomphe il y a.
Mais les paroles sonores et les para-
doxes seront emportés par la brise
qui va au largo. La démocratie de-
meurera forme comme un roc iné-
branlable dans sa sagesse, sa modé-
ration, son libéralisme progressiste
M. Gustave-Adolphe Hubbard verra
au mois d’Avril prochain que c’est sur
le sable mouvant qu’il jets sa mau-
vaise semence.
OCTAVE AUBERT.
NOUVELLES DIVERSES
quelle. M. Zola se plaint avec véhémence
qu o„ ait « empoisonné l’àme du nèu )e r U
an le procès de l'antisémitisme“ffSSÎfvênuï
&*** hberte sub*s*>rit une « douloureuse
SeS*,--ZiU*U-t, V’ Zola dlt 8ue « l'histoire
si mins ’ qU, 1, 1 nCst u,,e responsabilité,
** soit-elle, qui ne se paiera.
— Lyon. — Les docteui-s Lacassagne et
Lanois ont examiné Vacher aujourd'hui. Leuis
investigations ,ont porté sur une oreille ,!u
tueur de bergers, et ils ont reconnu que la
balle que Vacher se tira ù la tète lorsqu'il
tenta de se suicider, eu 1893. est restée louve
dans le canal auditif externe.
Prochainement, au moyen de la radioarapiiie
les médecins aliénistes examineront attentive-
ment la position de la balle, et se proposent
u en déduire.* si la présence de ce corps étran-
ger a pu influencer sur l’état mental de Vacher.
— Lyon. — MM. Falconnet et Ozanne, les
deux blessés de la catastrophe de Péage, dont
1 état inspirait les plus vives inquiétudes, vont
mieux et à moins d'imprévu, on peut les con-
sidérer comme hors de danger. Quant aux
autres blessés, leurs nouvelles sont des plu-
satisfaisantes. r
— Mâcon. — Dans la séance extraordinaire
du Conseil général, M. Gillot, conseiller gé-
FIUILMTON M L’INDÉPENDANT 44
CHARLES DBS «RANCtBB
LE
Rom» d'âne Princesse
DEUXIÈME PARTIE
C3ào*e« â*Eapagne
Certes ! un artiste à la recherche d’un sujet
dramatique et éi nouvant n'aurait pu s’empê-
chèr de s’arrêter aous le charme, et de cher-
cher à fixer dans sa mémoire ces oppositions
et ces effets dis nés du pinceau des grands
maîtres.
Bientôt cepend ant la jeune blessée que Dons
- ir)iYi • * l>' — * --
■ ”--~TS " - '
nient, elle ouvrit les yeux, et son premier re-
gard rencontra celui du jeune volontaire qui
an premier mouvemeut. qu’plie avait fait avait
vivement relevé la tô'te. — Ce volontaire,
c’était René. — Et René portant la croix d’Isa-
belle la Catholique, que lui avait méritftp sqn
courage, dans il’une des dernières rencontres
avec les Alphonsistes.
La surprise qu'elle éprouva... la joie de: voir
celui dont ia pensée l’avait si souvent préoccu-
pes, j’evètu du costume de Navarre, produisit
elle su» lô jeune fille une sensation plus salu-
taire enepre qu» it»ç çoi.ns qu’on venait de lui
prodiguer t la chose est probable. .. Quoi qu’il
en soit, elle reprit rapidement ses sgn». “ in-
forma de quelle nature était la blessure qu’elle
avait reçus lorsqu’on l'eut rassurée tout à
fait... elle se aou/â'//} et dit joyeusemont. —
Oh ! qu« je suis heureuse ( Moi adssi j’ai vu
le /«u des Alphonsistes, et j’ai été biessyo pqqr
mon rot 7* PUIS *«»*■_ 0© fine Jc désirais est
accompli!
Elle tendit la main h René qui n'osûit lui
adresser la parole. — Merci, îü! (iit-oile tout
bas et maintenant écoutoz-moi... vous avez
fait ce que j’ai voulu. . Si vous pouvez rester
avec le Roi je serai plus heureuse encore ;
si vous êtes obligé de rentrer en France...
nous nous reverrons à Pau... ma blessure
n’est rien... et puis... vous savez l'épingle...
moment Don Fernando, qui était sorti pour
donner des ordres, rentra précipitamment :
— En route, dit-il, les barques sont prêtes,
que tous les blessés soient transportés à l’ins-
tant â bord .. Dans deux heures tout le monde
sera à Bayonne...
— Sanclgi* ! promenez tous vos hqmmes 4 la
Rhunc. Jo reviens, Une fois oès dames arrivées
à la station ; nous remontons jusqu'à Saint-
Estevan rejoindre le roi et rendre compte des
opérations.
En disant ces mots, il avait déjà emporté
Béatrix, qu, ne put que faire un signe d’adieu
à René, dont le cceur était partagé entre la
joie et la douleur de la séparation.
En quelques jnslitnts, ip» dames étaient ins-
tallées dans une biiràüe, les Blessés dans une
autre ét à l i faveur do la nuit, sous la protec-
tion, d’ailleurs, de la croix de la Caridade la
potite flottille fut bientôt arrivée à Hondaye.
* Tl auL"' ‘
LB RBlfGUR
Comment René D’Elbène avait-il pus’échap-
ger de Mauléon pour venir rejoindre l'armee
Artiste T C’est ce que nous allons expliquer
rapidement au lecteur.
Il est bien certain que ce n'était ni avec
l’approbation de non père, ni de l’aveu de sa
mère qui avait entrepris une campagne aussi
«AmAncnT*» • m ait * (*oiio M H’FühAno
»"■■■« ....... ■ -«L-, -r
une affaire pressante et Mlle Perkains, restée
seule avec sa nièce, n’étant plus retenue par
la présence de son neveu dont l’esprit d'indé
pendance sévère lui en imposait malgré elle,
ne se gênait plus pour exalter sans cessa la
eause de Don Carlos J René éooutait toujours
avidement los réo.ts dos expéditions audacieu-
ses et romanesques accomplies par les Carlis-
tes et son imagination se montait et s'exal-
tait. — Les nouvelles des succès que le pré-
tendant avait obtenus réoemment enflammaient
davantage encore l’esprit de la vieille demai.
selle.
Au moment où Réatrlx avait traversé Mau-
l4qu... elle avait su eue René connaissait ces
étrangères... et qu'il était allé les saluer à
leur passage, — sans que le jeune lycéen lui
ait euoore rien confié de ses sentiments àe-
crets..'. elle avait ello-ir.êmo bâti tout un
roman sur Cûttq runcouiro... et quand René,
prçssû, pàT èilç de Ru parler de ses Dr jêts,
nmt par lui Confier l'ardent désir qu’il avait
d'aller rendre visite à la marquise de Rurgos
à ta oour d’fijsitolla, loin do Peu détourner, elle
l'y snoouragoa et lui promit de lui donner
Bidas pour guide. — Elle dirait à M- D’Elbéne
quelle désirait terminer unq affaire à Bayonne
•t qu’elle avait cru pouvoir donner à René la
permission d’accompagner son homme de con-
fiance, pour lui faire voir Biarritz et les envi-
rons de la frontière Esnaunole.
avaient préparées, mais une fois arrivé à
Bayonne, Bidas, qui avait reçu les ordres de
sa maîtresse, consentit à faire remonter à
René le cours de la Bidassoa et à l'accompa-
gner jusqu’au camp d’Alsasna, où il avait ap-
pris que se trouvait Don Fernando.
Arrivé-là, René se mit à la recherche de
Sanchez et des qu’il l’eut [rejoint, il renvoya
Ridas; mais il était convenu avec Mlle Per
bains que 1 absence de René ne serait que
d une quituaiuo de jours et qu’une fois qu’il
aurait pu être présenté au roi, il reviendrait a
Mauléon, faire le récit de ce beau vovace a
sa tante. * 6
L'excellente demoiselle avait compté sans
les entraînements de la jeunesse. Dès que
René se sentit ptès de Béatrix, qu’il vit l’agio
tation et l'animation de l'armée rovale, qu'il
entendit le cliquetis des armes, se mêlant aux
citants et a tut dansas des volontaires N.avar-
rais, il se sentit oomme grise et électrisé et,
à loree do prières, il obtmt de Sachez d’en,
dosser le costume du bataillon Roval-Xa-
varre et da marcher avec eux.
Cependant, comme il ciuignait beaucoup le-
mécontentement de Don* Juana, il se contenta
de respirer le même àir que sa chère Béatm
de la voir d(t «pin, ét jusqu'au combat de
hobiq, \\ avau toujours évité d’être reconnu.
Lift a vu a a us. quelles circonstances dramati-
ques avau eu ityq leur reçoflnais>%nc».
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