Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1898-01-08
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 janvier 1898 08 janvier 1898
Description : 1898/01/08 (A31,N71). 1898/01/08 (A31,N71).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5227160t
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/03/2020
Trenta-Uniéma Armée. — N* 71.
Prix! SOentlmes.
Samedi 8 Janvier 1898.
L’INDEPENDANT
> •: j. , ^ .IT i . * • .
DES BASSES-PYRÉNÉES
Paraissant tous les Jours excepta le Dimanche
A
v
AllOSWEMEXTS i 3 MOIS 6 nom 1 AN
?au, départ, et limitrophes 6 fr. » 10 fr 20 fr.
Autres départements. 6 50 12 24
Maire s et instituteurs des B.-Pyr.... 8 10
ÉTRANGER PRIxjDU DÉPARTEMENT ET PORT EN SUS
RÉDACTION et ADMINISTRATION : 11, rue de.'CordeUer», 11 - pAÜ
Rédacteur en C hef t Octave AUBERT
L* DIRECTION POLITIQUE IP»»«TIENT AU CONSEIL 0 ADMINISTRATION DE IA SOCIÉTÉ OE « L’INDÉPENDANT »
, ,,, _ '-Tou.%c,a,f'ïL c0\cerne {.et Abonnements et'les Annonces, doit être adressé à Pau
à M. Georges.H A URh T, administrateur comptable ; a Paris, aux diverses Agences pour Us annonce
kos Manuscrits non Insérés ne sont pas rendus.
A . .., ANNONCES
Annonces judiciaires
Annonces Ordinaires S? c’ a ^S110’
Réclames .*. .*.*.*." * AQ —
Chronique locale ou faits divers .. . 60
A FORFAIT POUR LES ANNONCES DE DURÉE
IBOUR8E OE PARIS
(PAR DÉPÊCHE)
Cours du 7 Janvier
3 0/0 Perpétuel 103.10
3 8 0 Amortissable 102.05
3 1/2 0/0 1894 107.30
EXTRAIT DE LA COTE OFFICIELLE
Cours du G Janvier.
Banque de Franee 3.500
Crédit Foncier 608
Crédit Lyonnais 823
Société Générale 537
Orléans 1.842 50
Nord 2.065
Midi 1.445
Ouest 1.215
P.-L.-M 1.839
Est 1.085
Compagnie du Gaz 1.137
Canal de Suez 3.365
3 1/2 0 0 Russe 1894 102.50
3 0 0 Anglais consolidé 113.20
4 0 0 Espagnol, extérieur 61 10
5 •«Italien 90.40
4 0 0 Autrichien, Or 103.30
4 0/0 Américain, Or.. 105.30
3 0 0 Portugais 21.35
6 0/0 Argentin 476.00
BARCELONE, 5 janvier. — Change sur Paris,
33 20 ; change sur Londres, 33 60.
LISBONNE, 5 janvier. — Change sur Paris,
*93 00 ; change sur Londres, 36 00 ; or, 47 1/2.
BcENes-AiREs, 5 janvier.—Prime or 168 40.
RIO-DB-JANBIRO, 5 janvier. — Change sur
I ondres. 6 15/16.
VALPIRAISO, 5 janvier. — Change sur Lon-
dres, 17 7/16.
TÉLÉGRAMMES
Service spécial de VINDÉPENDANT
DÉPÊCHES DE LA HUIT
Paris, 6 janvier, soir.
L’administration des finances vient de
publier le rendement îles impôts et revenus
indirects, ainsi que des monopoles de l’Etat
pendant le mois de décembre 1897.
Les résultats accusent une plus-value de
4 millions 108,300 fr. par rapport aux éva-
luations budgétaires, et une augmentation
de 3 millions 713,600 fr, par rapport à la
période correspondante de 1896.
Par rapport aux évaluations budgétaires,
il y a plus-value sur : l’enregistrement,
651,300 fr.; le timbre, 116,000 fr.; les doua-
nes, 7 millions 126,800 fr,; les sels, 654,000
fr.; le» contributions et monopoles, 1 mil-
lion 3,000 fr. ; les postes, 784,100 fr. ; les
téléphones, 216,600 fr.
Les moins values portent sur : l’impôt de
4 0|0 sur les valeurs mobilières. 58,300 fr. ;
les contributions directes, 466,000 fr. ; les
sucres, 5 millions 229,000 fr. ; les télégra-
phes, 273,000 fr.
Par rapport au mois de décembre 1896,
il y a augmentation sur : le timbre, 89-2,500
fr. ; l’impôt sur les opérations de bourse,
138,080 fr. ; les douanes, 10millions 824,000
fr. ; les contributions indirectes et mono-
poles, 60,H,000 fr. ; les postes, 751,300 fr. ;
les télégraphes, 267,900 fr.
Il y a diminution sur : l’enregistrement,
1 million 39,500 fr. ; l’impôt de 4 0[0 sur les
valeurs mobilières, 287,000 fr. ; les contri-
butions directes, 533,000 fr. ; les sels,
106,000 fr. ; les sucres, 7 millions 736,000
fr. ; les téléphones, 60,600 fr.
Le Havre, 6 janvier, soir.
A l’occasion de la fête de Noël russe, une
solennité a été célébrée à bord du croiseur
Svetlana. On installe actuellement deux
grands arbres qui seront couverts de jouets
et de friandises destinées aux enfants des
officiers du navire et des ingénieurs.
A bord du croiseur espagnol Carlos, une
messe a été célébrée à l’occasion de la fête
de la marine et de l’armée. Les officiers es-
pagnols se son,t ensuite réunis et plusieurs
toasts ont été portés.
Marseille, 7 janvier.
Les obsèqueo ne la petite Antonia Dis-
cours, assassinée et outragée par l’individu
resté inconnu ont eu lieu hier après-midi,
aux frais de la ville.
Une foule émue et recueillie suivait le
convoi. Plus de cinquante couronnes avaient
été envoyées de tous les points de la ville.
Le prefet, le maire, une délégation du con-
seil municipal et tout le clergé paroissial
assistaient à la cérémonie.
Au cimetière, le maire a dit un dernier
adieu à la malheureuse enfant.
La justice est sur diverses pistes, mais
u’a pas encore de résultats précis.
Le signalement du meurtrier correspond
& celui de l’individu qui a assassiné, en no-
vembre dernier, le petit Antérieu, à Nîmes.
Berlin, 6 janvier.
La Gazette de l'Allemagne, du Nord
publie les lignes suivantes :
« La tournure que les choses prennent
dans l’extrême Orient devient de plus en
plus calme. L’arrangement conclu entre
l’Allemagne et la Chine n’a pu contribuer
que dans une petite mesure à produire ce
résultat.
» La tension qui se manifestait dans l’ex-
trême Orient n’avait pas, en effet, été cau-
sée par l’affaire en question. On ne pouvait
voir un sérieux motif d’inquiétude que dans
l’accentuation marquée de l’antagonisme
des intérêts politiques de l’Angleterre et de
la Russie ; mais derrière l’antagonisme po-
litique on voit l’antagonisme économique,
au sujet duquel on pourra probablement
rendre sans trop de peine une entente pos
sible.
» 11 n’y a pas de raison pour qu’un Etat
se charge, à l’exclusion des autres, de ré-
gler la question relative à l’emprunt chi-
nois. Si l’on examine sagement la situa-
tion, on reconnaîtra qu’il y a lieu de s’en-
tendre à cet égard, en vue d’une action
commune. »
Berlin, 6 janvier.
L’amiral Von Diederichs, commandant en
chef de l’escadre de l’extrême Orient, vient
d’adresser une proclamation aux habitants
du district île Kiao-Tchéou pour déterminer
les limites de la nouvelle possession alle-
mande, et inviter les habitants b vaquer
tranquillement à leurs affaires,et h se mon-
trer pleins de confiance envers les Alle-
mands, amis de la Chine.
La proclamation confirme les pouvoirs
des autorités chinoises et prescrit que qui-
conque ne se soumettrait pas à la loi chi-
noise serait puni sévèrement.
Enfin, tout refus d’obéissance aux offi-
ciers allemands aurait pour conséquence
l’application de la loi martiale allemande.
Bombay, 6 janvier.
Il y a eu 142 cas de peste et 105 décès à
Bombay, pendant les dernières quarante-
huit heures.
L’épidémie suit le même cours que lors-
qu’elle éclata.
Des bruits alarmants circulent. Si la si-
tuation sanitaire ne s’améliore pas, il y
aura un large exode de la ville, et, par
suite, une suspension générale des affaires.
Londres, 6 janvier.
Le Globe prend prétexte des lettres des
membres de l’expédition Marchand pour se
livrer à une attaque contre la politique
française.
Le Globe soutient que toute la vallée du
Nil appartient à l'Angleterre et qu'elle
saura y maintenir ses droits.
DÉPÊCHES DU MATIN
Paris, 7 janvier, 8 h. matin.
M. Méline président du Conseil, rentrera à Pa-
ris mardi matin.
— Les essais du MASSÉNA qui viennent d’étre
effectués dans la baie de ûouarnenez, ont été des
plus satisfaisants.
Paris, 7 janvier 10 h. m,
M. Paul de Qassagnac déolure dans /' « Autoritéu
qu’il renonce à poser sa candidature aux pro-
chaines élections,
— M' Tèzenas, interwiévé, déclare que s’il
n'obtient pas Ja publicité des débats du orocèt
Esterhazy, il pourra prouver publiquement son
innocence en parlant après le procès.
MADRID. — On considère l'éventualité de la
démission du ministre de la guerre comme con-
séquence de la décision de la Cour suprême
concernant le général Weyler.
SHANGAI. — La Russie s'efforce d'obtenir à
Port-Arthur les mêmes avantages que l'Allemagne
à Kiao-Tchéou.
DÉPÊCHES DU SOIR
4 h. 25 s.
Il est inexact qu’il soit actuellement question
de remplacer M. Poubelle, ambassadeur près du
Vatican.
M. Faure a quitté Paris cette après-midi
pour le Hkvre où il chassera demain.
— LE SIÈCLE dans une édition spéciale publie
l’acte d'accusation contre Dreyfus, lu à l'audien-
ce du conseil de guerre de 1894. Les éléments
d'accusation sont matériels et moraux.
Les éléments matériels reposent sur l'écriture
d’un bordereau présentant une grande similitude
avec celle de Dreyfus. Les éléments moraux re-
posent sur des allures louches, indiscrètes et des
fréquentations suspectes. Le SIÈCLE laisse à set
lecteurs le soin d'apprécier la valeur de ces élé-
ments.
—L'anarchiste Marias Tournadre a éfe arrêté
à Paris pour viol d'une fillette de treize ans.
LONS-LE-SAULNIER. — M. Marpot, évêque de
Saint-Claude, est mort à 11 h. ce matin, après
24 heures d'agonie, à 71 ans.
CANNES. — M. Méline fut hier l'hôte de M
Marinoni, il a déjeuné ce matin chez M. Chiris,
sénateur, avec M. Barthou et plusieurs person-
nalités. Il rentrera lundi à Paris.
GLASCOW. — Quatre pompiers ont été brûlés
dans un violent incendiece matin.
ATHÈNES. — L'accord est prêt a s'établir au
sujet de la question du contrôle financier entre
les puissances et la Grèce.
CADIX.—Le conseil de guerre d’AIIhucemas
a condamné aux travaux forcés à perpétuité et
au paiement d'un million de pesetas les onze
riffains qui attaquèrent la barque française Pros-
per Corue.
HAVAS.
Pau, le 7 Janvier 1898.
LA RENTRÉE
La Chambre reprend ses travaux
dans quatre jours. La voici à la fin de
sa carrière, car elle n’aura guère que
deux mois d’existence effective. Les
élections générales auront lieu en I
avril et les députés regagneront vrai-
semblablement les départes'011ts un
mois avant la date fl v' j; reuou_
vellemeDt général.
î)eux mois ce n’est pas trop pour
achever le vote du budget et liquider
quelques lois urgentes. Nous n’avons
pas la naïveté de compter sur de gros-
ses réformes, cette Chambre ne nous
nyant pas habitué à de telles surpri-
ses.
Avant tout, il faudra renouveler le
bureau de la Chambre. On pouvait
penser qu’une Chambre en majorité 1
modérée qui a souffert toute une légis-
lature la présence d’un radical au fau-
teuil de la présidence ne ferait point
difficulté de l’y maintenir deux mois
encore.
Le bruit court que les républicains
de gouvernement veulent opposer sé-
rieusement la candidature de M. Poin-
caré ou de M. Deschanel à celle de
M. Brisson, radical étroit, sectaire et
sombre dont la partialité à l’égard du
ministère Bourgeois et des socialistes
a été un véritable scandale.
Il est bien tard pour prendre nne pa-
reille résolution, et elle ne peut avoir
qu’un effet moral.
Encore doutons nous que la disci-
pline du parti modéré soit assez ferme
pour accomplir ce dernier acte de viri-
lité qui serait une satisfaction pour la
; logique publique.
■ Quel que soit le président que l'Ata.
semblée se donne, r. JUS pensons, que
cette fin de législature sera calme et
que les préoccupations, personnelles
qui hantent le cerveau des députés da
l’opposition mettront un frein sérieux
à leur rage obstructionniste et antimi-
nistérielle.
C’est notre souhait. Vite au budget
et puis adieu.
Nous attendons de la Chambre pro-
chaine plus de vigueur et plus de suite
dans les idées. Soyons juste cepen-
dant. Nous devons à la bonne volonté
et ù la clairvoyance tardive des répi;,!
blicains la stabilité ministérielle. C’est
un bien bienfait dont il lui sera tenu
compte.
A la Chambre prochaine L .mainte-
nir cette stabilité et é en tirer tous les
fruits.
OCTAVE AUBERT.
Le nonce et la « Gazette de France >»
On sait que le Souverain Pontife n’est pas
en odeur de sainteté auprès des feuilles
monarchiques et catholiques qui ue peuvent
lui pardonner certaines hérésies.Les repré-
FKUILLBTON DE L’INDÉPENDANT 43
CHARLES DBS GRA1VGIE8
LE
Roman fini Princesse
DEUXIÈME PARTIE
Chose* d’Eipagius
Béatrix avait souvent supplié Don Fernando
•le la laisser assister de loin à quelque escar-
mouche, comme elle savait que las troupes
Carlistes en avaient eu si souveut depuis peu
de temps sur Ja route de Pnmpeluno, mais le
jeune général, no voulant exposer ni sa femme
ni sa nièce aux dangers d’une poursuite, s’y
était toujours refusé.
L’occasion cependant devait se présenter
bientôt pour elle de voir se réaliser son désir.
Le lecteur n’a pas oublié, sans dou.e, ce que
René avait dit à Béatrix ltirs de son passage a
Matiléon, et sa promesse de venir la revoir eu
Uspagne le préoccupait sans cesse. — EU* ne
pouvait s’empêcher de regarder du côté de la
route ou des sentiers qui descendaient de
^ PROnno
SI ■ J.1- —J LUilUgg
pas la silhouette de son ami d'enfance. Il lui
avait bien semblé, deux ou trois fois, aperce-
voir, quelque temps avarft le jour fixé pour son
retour à Pau, dans le bataillon de lioual Na-
varre, où servait le bon Sanchez,un volontaire
4 la tournure dégagée et un peu enfantine qui
lui rappelait l’absent, mais il y avait un si
grand nombre de ipimes gens parmi les Cor-
MSLBS et presque tous gvaiept des allures si
lestes ** alertes, qu’elle'ne s'arrêta pas è la
pensée que Cf Pût être Bons, d'autant plus que
cos visions étaient si rapides qu'elle avait à
peine le temps de les saisit 1.
Tout se préparait, nous l’avons dit, pour e
siègt d« Bilbao. On sait <|up détail surtout ,e
manque d'artillerie qui avjtU été jqsqu’ajori,
pour l’armée Carliste, la seule cause de son
infériorité et la raison qui l’avait obligée une
première fois d’abandonner i'aUuqun cette
place forte.
Vers le 10 octobre, Don Carlos reçut l’avis
que isla canons Krupp et trois mille fusils ap-
portés par la navire contrebandier « Nieves •
attendait en rade do JFpntarabie, le moyen dî
débarquer, operation très «jffficila il cause d î
J.s croisière rigoureuse exercée par la ffptti
Espagnole et les canonnières prussiennes.
Il fallait une diversion
La Heine Marguerito était repartie depuis
quelques jours avec plusieurs daines de an
suite. Dona Juana, qui avait reçu l’ordre du
l’accompagner, s'était décidée à gmnd’peino i.
laissai' Béatrix, avec Dons. Helena aux soim
de Don Fema/ÿjQ til Ae uijojnucs daines fajsam
partie de la Cariilade et qui suivahint lé corpi
d'expédition mais <-«iniâ* il’né ^agissait, Or,
somme, une d ue retard de deux pn trois jours,
et que Dp jguno fille, très intiipempqj jiéc
maintenant avec Doua fjlejena, avait supplié
sa mère de lui accorder e ncore ne court délai
nom- visiter do nliii» nrè« les bords si curieux .
de la Bidassoa, elle avait fini par y consentir.
Elle ignorait d’ailleurs la nouvelle de l’arri-
vée des canons et l’occasion qui allait être
offerte à Béatrix de voir ce qu’çllg désirait
tant j un véritable cqmbat. — Don Carlos
n’avait nas hésité un instant en effet pour
donner les ordres nécessaires è la diversion
qui devait favoriser le débarquement. Puisque
la Reine avail. quitté! l’Espagne, il supposai*
aqe toutes les daines oui l’accqmgagnaient
étaient parpieij avgc e||p, ’
II chargea ilene Dcn Fernando d’attaquer
avec son bataillon le fort de Bèhobie, dont la
prise du reste si elle avait lieu, servirait do
point d/appui à l'investissement d’Irun, qu'il
projetait d’assiéeer prochainement. '— Don
Fernando, en reifévam cet ordre auquel il fal-
lait obéir sans délai, ne put s'empêcher de
ressentir une vague inquiétude pçur femme
et pour |» niêqo — jl les établit provisoire-
ment dans une chaumière qui se trouvait au
bord de l’eau, en f*co àt-VUt dus Faisans et
près de laquelle s’arrêta la voiture d’ambulance
oui suivait le bataillon. Il fit promettre aux
dames de ne sortir de leur retraitf spus aucun
prétoxta. et pjîica A leur porta mqe dizaine do
soldatjj d’élite chargés de veiller sur elles. —
En même temps il prévint les deux pêcheurs,
propriétaires île la ca bane, de tenir 'leurs bar-
ques A la disposition dos voyageuses, afin, s’ils
étalent repoussés, ou s’il lui arrivait A lui-
méme quelqu’nccldent, de pourvoir A l’instant
même A leur sûreté.
H était nuit close quand l’ordre de commen-
cer le bombardement avec la batterie de cam-
pagne, npi avait ôté amenée devant la place,
fut donné. Lp fort ippqpdait paf fies qalyc^
répétées et par un feu bien nourri , mais les
vcdontâjroe Carlistes,' animés par Usure chefs
plus intrépides les uns que Ips autres, s'élan-
• caien* A l astioit av*o.!in« fei,...
gueur irrésistibles ; c’était un spectacle fait
pour exalter le caractère le moins accessible
aux émotions et, tout Anglaise qu’elle était,
Dona Hélêna, qui n'avait pas plus que sa cou-
sine assisté A une action militaire, se sentait
électrisée.
Que devait-il on être de Béatrix »
L éclat des obus, des boulets et des feux rou-
lants éclairait par traînée, des groupes de com-
battants, dont les cris de triomphe ou do dou-
leur parvenaient jusqu’à elles ; obus, qui embrasait une clôture ou un toit,
jetait une éclatante clarté sur toute la scène
çt an voyait les murailles de la place attaquée
rougies par cette lueur intense et sur laquelle
se détaenaiont les ombres des assaillants oui
s'élançaient A l’assaut et qui appliquaient des
échelles... Don Fernando, placé sur un point
élevé, un peu en arrière de ses valeureux com-
battants, ne cessait de les encourager du geste
et de la voix. Sanchez le secondait en portant
des ordres aux principaux officiers, puis des-
cendait par intervalle jusqu’aux bords de la
rivière pour s'informer des voyageuses et les
fissurer, mais aussi pour veiller aux diverses
phases du débarquement des canons quo cette
action ôtait destioee A masquer aux troupes
Alpbonsisteset aux croiseurs qui manoeuvraient
dans le port, prêts A aider au besoin les défen-
seurs de Behobie.
Enfin un officier d’éclaireurs sa glissa jus-
qu’A Don F’ernando : — Le débarquement avait
complètement réuimi ; les canons, les fusils et
les munitions étaient remontés jusqu’à Sçint-
Estevan, où les attendait le roi et son litati
major.
'Bon Fernando se disposa A donner l’ordre
d» cesser lé feu ; mgls Beatrix n’avait pas tenu
a promesse qu’elle avait faite de ne sortir uu*
lorsque son Onde le permettrait. Ki'e voufait
de la Caridadr, qui étaient avec elles, s’étaient
portées au secours des b.cssos avec le dévoue-
ment que l’exemple de leur j une Reine leur
avait inspiré, d autant plus surtout qui la
lueur des obus elle avait cru distinguer encore
ce jeuno volontaire qui ressemblai. A René. —
Enfin elle s’échappa et sc dirigeait vers une
tente d’ambulance qui venait d'ètre dressée et
qu’éclairaient quatre lanternes portant ta croix
de Genève. — Tout à coup, elle poussa un cri •
une balle perdue, la dernière peut-être, qu»
avait été tirée du fort, vena.t de la blesser 4
l'épaule — Elle tomba sans connaissance
Aussitôt, un volontaire, qui so trouvait à quel-
ques pas, s’élança pour la soutenir, en appelant
Sanchez au secoure, Don Fernando lui-mèmo
accourut, le volontaire la souleva dans ses
liras, l’emporta dans la tente et les dames qui
s'y trouvaient examinèrent la blessure deJa
jeune tille... C’était heureusement une éraflure
légère
Quel tableau que celui qu'offrait en eu n*o
ment la tonte d’ambulance dressée d^va’-t fi,
fort qu abandonnaient les troupes Cdili*
D un côté, couchés sur des nattes. c„atjl ’ ou
cinq soldats blessés, soignés par les ambulan-
ciers et par les dames hospitalières _ n,.
I autre sur un Ut d« paille fait à la hâte une
jeune fille d une éblouissante beauté sa têt«
pâle renversée en arrière, ses longs’cheveux
dénoués ruisse lants sur son épaule decouverte
et son corps aux Kumes graoieuses étendu
inerte et sans mouvement. - A ses pieds uu
joune volontaire à genoux, l- tète plo- coc dat-a
,se* M™* Pleurant * .haudes larmes, taudis
ique Doua Helen» Don Fernando aufi-nt à
'm**- 1, 1 V'pareil et à laver la blessure. Toute
°® .5 scène faiblement éclairée par deux lam-
pes de voyage.
■n—i i ta 11111111 lin > 1—. ,c. rx.s»3ii.--ai. .-u-ae.
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A FORFAIT POUR LES ANNONCES DE DURÉE
IBOUR8E OE PARIS
(PAR DÉPÊCHE)
Cours du 7 Janvier
3 0/0 Perpétuel 103.10
3 8 0 Amortissable 102.05
3 1/2 0/0 1894 107.30
EXTRAIT DE LA COTE OFFICIELLE
Cours du G Janvier.
Banque de Franee 3.500
Crédit Foncier 608
Crédit Lyonnais 823
Société Générale 537
Orléans 1.842 50
Nord 2.065
Midi 1.445
Ouest 1.215
P.-L.-M 1.839
Est 1.085
Compagnie du Gaz 1.137
Canal de Suez 3.365
3 1/2 0 0 Russe 1894 102.50
3 0 0 Anglais consolidé 113.20
4 0 0 Espagnol, extérieur 61 10
5 •«Italien 90.40
4 0 0 Autrichien, Or 103.30
4 0/0 Américain, Or.. 105.30
3 0 0 Portugais 21.35
6 0/0 Argentin 476.00
BARCELONE, 5 janvier. — Change sur Paris,
33 20 ; change sur Londres, 33 60.
LISBONNE, 5 janvier. — Change sur Paris,
*93 00 ; change sur Londres, 36 00 ; or, 47 1/2.
BcENes-AiREs, 5 janvier.—Prime or 168 40.
RIO-DB-JANBIRO, 5 janvier. — Change sur
I ondres. 6 15/16.
VALPIRAISO, 5 janvier. — Change sur Lon-
dres, 17 7/16.
TÉLÉGRAMMES
Service spécial de VINDÉPENDANT
DÉPÊCHES DE LA HUIT
Paris, 6 janvier, soir.
L’administration des finances vient de
publier le rendement îles impôts et revenus
indirects, ainsi que des monopoles de l’Etat
pendant le mois de décembre 1897.
Les résultats accusent une plus-value de
4 millions 108,300 fr. par rapport aux éva-
luations budgétaires, et une augmentation
de 3 millions 713,600 fr, par rapport à la
période correspondante de 1896.
Par rapport aux évaluations budgétaires,
il y a plus-value sur : l’enregistrement,
651,300 fr.; le timbre, 116,000 fr.; les doua-
nes, 7 millions 126,800 fr,; les sels, 654,000
fr.; le» contributions et monopoles, 1 mil-
lion 3,000 fr. ; les postes, 784,100 fr. ; les
téléphones, 216,600 fr.
Les moins values portent sur : l’impôt de
4 0|0 sur les valeurs mobilières. 58,300 fr. ;
les contributions directes, 466,000 fr. ; les
sucres, 5 millions 229,000 fr. ; les télégra-
phes, 273,000 fr.
Par rapport au mois de décembre 1896,
il y a augmentation sur : le timbre, 89-2,500
fr. ; l’impôt sur les opérations de bourse,
138,080 fr. ; les douanes, 10millions 824,000
fr. ; les contributions indirectes et mono-
poles, 60,H,000 fr. ; les postes, 751,300 fr. ;
les télégraphes, 267,900 fr.
Il y a diminution sur : l’enregistrement,
1 million 39,500 fr. ; l’impôt de 4 0[0 sur les
valeurs mobilières, 287,000 fr. ; les contri-
butions directes, 533,000 fr. ; les sels,
106,000 fr. ; les sucres, 7 millions 736,000
fr. ; les téléphones, 60,600 fr.
Le Havre, 6 janvier, soir.
A l’occasion de la fête de Noël russe, une
solennité a été célébrée à bord du croiseur
Svetlana. On installe actuellement deux
grands arbres qui seront couverts de jouets
et de friandises destinées aux enfants des
officiers du navire et des ingénieurs.
A bord du croiseur espagnol Carlos, une
messe a été célébrée à l’occasion de la fête
de la marine et de l’armée. Les officiers es-
pagnols se son,t ensuite réunis et plusieurs
toasts ont été portés.
Marseille, 7 janvier.
Les obsèqueo ne la petite Antonia Dis-
cours, assassinée et outragée par l’individu
resté inconnu ont eu lieu hier après-midi,
aux frais de la ville.
Une foule émue et recueillie suivait le
convoi. Plus de cinquante couronnes avaient
été envoyées de tous les points de la ville.
Le prefet, le maire, une délégation du con-
seil municipal et tout le clergé paroissial
assistaient à la cérémonie.
Au cimetière, le maire a dit un dernier
adieu à la malheureuse enfant.
La justice est sur diverses pistes, mais
u’a pas encore de résultats précis.
Le signalement du meurtrier correspond
& celui de l’individu qui a assassiné, en no-
vembre dernier, le petit Antérieu, à Nîmes.
Berlin, 6 janvier.
La Gazette de l'Allemagne, du Nord
publie les lignes suivantes :
« La tournure que les choses prennent
dans l’extrême Orient devient de plus en
plus calme. L’arrangement conclu entre
l’Allemagne et la Chine n’a pu contribuer
que dans une petite mesure à produire ce
résultat.
» La tension qui se manifestait dans l’ex-
trême Orient n’avait pas, en effet, été cau-
sée par l’affaire en question. On ne pouvait
voir un sérieux motif d’inquiétude que dans
l’accentuation marquée de l’antagonisme
des intérêts politiques de l’Angleterre et de
la Russie ; mais derrière l’antagonisme po-
litique on voit l’antagonisme économique,
au sujet duquel on pourra probablement
rendre sans trop de peine une entente pos
sible.
» 11 n’y a pas de raison pour qu’un Etat
se charge, à l’exclusion des autres, de ré-
gler la question relative à l’emprunt chi-
nois. Si l’on examine sagement la situa-
tion, on reconnaîtra qu’il y a lieu de s’en-
tendre à cet égard, en vue d’une action
commune. »
Berlin, 6 janvier.
L’amiral Von Diederichs, commandant en
chef de l’escadre de l’extrême Orient, vient
d’adresser une proclamation aux habitants
du district île Kiao-Tchéou pour déterminer
les limites de la nouvelle possession alle-
mande, et inviter les habitants b vaquer
tranquillement à leurs affaires,et h se mon-
trer pleins de confiance envers les Alle-
mands, amis de la Chine.
La proclamation confirme les pouvoirs
des autorités chinoises et prescrit que qui-
conque ne se soumettrait pas à la loi chi-
noise serait puni sévèrement.
Enfin, tout refus d’obéissance aux offi-
ciers allemands aurait pour conséquence
l’application de la loi martiale allemande.
Bombay, 6 janvier.
Il y a eu 142 cas de peste et 105 décès à
Bombay, pendant les dernières quarante-
huit heures.
L’épidémie suit le même cours que lors-
qu’elle éclata.
Des bruits alarmants circulent. Si la si-
tuation sanitaire ne s’améliore pas, il y
aura un large exode de la ville, et, par
suite, une suspension générale des affaires.
Londres, 6 janvier.
Le Globe prend prétexte des lettres des
membres de l’expédition Marchand pour se
livrer à une attaque contre la politique
française.
Le Globe soutient que toute la vallée du
Nil appartient à l'Angleterre et qu'elle
saura y maintenir ses droits.
DÉPÊCHES DU MATIN
Paris, 7 janvier, 8 h. matin.
M. Méline président du Conseil, rentrera à Pa-
ris mardi matin.
— Les essais du MASSÉNA qui viennent d’étre
effectués dans la baie de ûouarnenez, ont été des
plus satisfaisants.
Paris, 7 janvier 10 h. m,
M. Paul de Qassagnac déolure dans /' « Autoritéu
qu’il renonce à poser sa candidature aux pro-
chaines élections,
— M' Tèzenas, interwiévé, déclare que s’il
n'obtient pas Ja publicité des débats du orocèt
Esterhazy, il pourra prouver publiquement son
innocence en parlant après le procès.
MADRID. — On considère l'éventualité de la
démission du ministre de la guerre comme con-
séquence de la décision de la Cour suprême
concernant le général Weyler.
SHANGAI. — La Russie s'efforce d'obtenir à
Port-Arthur les mêmes avantages que l'Allemagne
à Kiao-Tchéou.
DÉPÊCHES DU SOIR
4 h. 25 s.
Il est inexact qu’il soit actuellement question
de remplacer M. Poubelle, ambassadeur près du
Vatican.
M. Faure a quitté Paris cette après-midi
pour le Hkvre où il chassera demain.
— LE SIÈCLE dans une édition spéciale publie
l’acte d'accusation contre Dreyfus, lu à l'audien-
ce du conseil de guerre de 1894. Les éléments
d'accusation sont matériels et moraux.
Les éléments matériels reposent sur l'écriture
d’un bordereau présentant une grande similitude
avec celle de Dreyfus. Les éléments moraux re-
posent sur des allures louches, indiscrètes et des
fréquentations suspectes. Le SIÈCLE laisse à set
lecteurs le soin d'apprécier la valeur de ces élé-
ments.
—L'anarchiste Marias Tournadre a éfe arrêté
à Paris pour viol d'une fillette de treize ans.
LONS-LE-SAULNIER. — M. Marpot, évêque de
Saint-Claude, est mort à 11 h. ce matin, après
24 heures d'agonie, à 71 ans.
CANNES. — M. Méline fut hier l'hôte de M
Marinoni, il a déjeuné ce matin chez M. Chiris,
sénateur, avec M. Barthou et plusieurs person-
nalités. Il rentrera lundi à Paris.
GLASCOW. — Quatre pompiers ont été brûlés
dans un violent incendiece matin.
ATHÈNES. — L'accord est prêt a s'établir au
sujet de la question du contrôle financier entre
les puissances et la Grèce.
CADIX.—Le conseil de guerre d’AIIhucemas
a condamné aux travaux forcés à perpétuité et
au paiement d'un million de pesetas les onze
riffains qui attaquèrent la barque française Pros-
per Corue.
HAVAS.
Pau, le 7 Janvier 1898.
LA RENTRÉE
La Chambre reprend ses travaux
dans quatre jours. La voici à la fin de
sa carrière, car elle n’aura guère que
deux mois d’existence effective. Les
élections générales auront lieu en I
avril et les députés regagneront vrai-
semblablement les départes'011ts un
mois avant la date fl v' j; reuou_
vellemeDt général.
î)eux mois ce n’est pas trop pour
achever le vote du budget et liquider
quelques lois urgentes. Nous n’avons
pas la naïveté de compter sur de gros-
ses réformes, cette Chambre ne nous
nyant pas habitué à de telles surpri-
ses.
Avant tout, il faudra renouveler le
bureau de la Chambre. On pouvait
penser qu’une Chambre en majorité 1
modérée qui a souffert toute une légis-
lature la présence d’un radical au fau-
teuil de la présidence ne ferait point
difficulté de l’y maintenir deux mois
encore.
Le bruit court que les républicains
de gouvernement veulent opposer sé-
rieusement la candidature de M. Poin-
caré ou de M. Deschanel à celle de
M. Brisson, radical étroit, sectaire et
sombre dont la partialité à l’égard du
ministère Bourgeois et des socialistes
a été un véritable scandale.
Il est bien tard pour prendre nne pa-
reille résolution, et elle ne peut avoir
qu’un effet moral.
Encore doutons nous que la disci-
pline du parti modéré soit assez ferme
pour accomplir ce dernier acte de viri-
lité qui serait une satisfaction pour la
; logique publique.
■ Quel que soit le président que l'Ata.
semblée se donne, r. JUS pensons, que
cette fin de législature sera calme et
que les préoccupations, personnelles
qui hantent le cerveau des députés da
l’opposition mettront un frein sérieux
à leur rage obstructionniste et antimi-
nistérielle.
C’est notre souhait. Vite au budget
et puis adieu.
Nous attendons de la Chambre pro-
chaine plus de vigueur et plus de suite
dans les idées. Soyons juste cepen-
dant. Nous devons à la bonne volonté
et ù la clairvoyance tardive des répi;,!
blicains la stabilité ministérielle. C’est
un bien bienfait dont il lui sera tenu
compte.
A la Chambre prochaine L .mainte-
nir cette stabilité et é en tirer tous les
fruits.
OCTAVE AUBERT.
Le nonce et la « Gazette de France >»
On sait que le Souverain Pontife n’est pas
en odeur de sainteté auprès des feuilles
monarchiques et catholiques qui ue peuvent
lui pardonner certaines hérésies.Les repré-
FKUILLBTON DE L’INDÉPENDANT 43
CHARLES DBS GRA1VGIE8
LE
Roman fini Princesse
DEUXIÈME PARTIE
Chose* d’Eipagius
Béatrix avait souvent supplié Don Fernando
•le la laisser assister de loin à quelque escar-
mouche, comme elle savait que las troupes
Carlistes en avaient eu si souveut depuis peu
de temps sur Ja route de Pnmpeluno, mais le
jeune général, no voulant exposer ni sa femme
ni sa nièce aux dangers d’une poursuite, s’y
était toujours refusé.
L’occasion cependant devait se présenter
bientôt pour elle de voir se réaliser son désir.
Le lecteur n’a pas oublié, sans dou.e, ce que
René avait dit à Béatrix ltirs de son passage a
Matiléon, et sa promesse de venir la revoir eu
Uspagne le préoccupait sans cesse. — EU* ne
pouvait s’empêcher de regarder du côté de la
route ou des sentiers qui descendaient de
^ PROnno
SI ■ J.1- —J LUilUgg
pas la silhouette de son ami d'enfance. Il lui
avait bien semblé, deux ou trois fois, aperce-
voir, quelque temps avarft le jour fixé pour son
retour à Pau, dans le bataillon de lioual Na-
varre, où servait le bon Sanchez,un volontaire
4 la tournure dégagée et un peu enfantine qui
lui rappelait l’absent, mais il y avait un si
grand nombre de ipimes gens parmi les Cor-
MSLBS et presque tous gvaiept des allures si
lestes ** alertes, qu’elle'ne s'arrêta pas è la
pensée que Cf Pût être Bons, d'autant plus que
cos visions étaient si rapides qu'elle avait à
peine le temps de les saisit 1.
Tout se préparait, nous l’avons dit, pour e
siègt d« Bilbao. On sait <|up détail surtout ,e
manque d'artillerie qui avjtU été jqsqu’ajori,
pour l’armée Carliste, la seule cause de son
infériorité et la raison qui l’avait obligée une
première fois d’abandonner i'aUuqun cette
place forte.
Vers le 10 octobre, Don Carlos reçut l’avis
que isla canons Krupp et trois mille fusils ap-
portés par la navire contrebandier « Nieves •
attendait en rade do JFpntarabie, le moyen dî
débarquer, operation très «jffficila il cause d î
J.s croisière rigoureuse exercée par la ffptti
Espagnole et les canonnières prussiennes.
Il fallait une diversion
La Heine Marguerito était repartie depuis
quelques jours avec plusieurs daines de an
suite. Dona Juana, qui avait reçu l’ordre du
l’accompagner, s'était décidée à gmnd’peino i.
laissai' Béatrix, avec Dons. Helena aux soim
de Don Fema/ÿjQ til Ae uijojnucs daines fajsam
partie de la Cariilade et qui suivahint lé corpi
d'expédition mais <-«iniâ* il’né ^agissait, Or,
somme, une d ue retard de deux pn trois jours,
et que Dp jguno fille, très intiipempqj jiéc
maintenant avec Doua fjlejena, avait supplié
sa mère de lui accorder e ncore ne court délai
nom- visiter do nliii» nrè« les bords si curieux .
de la Bidassoa, elle avait fini par y consentir.
Elle ignorait d’ailleurs la nouvelle de l’arri-
vée des canons et l’occasion qui allait être
offerte à Béatrix de voir ce qu’çllg désirait
tant j un véritable cqmbat. — Don Carlos
n’avait nas hésité un instant en effet pour
donner les ordres nécessaires è la diversion
qui devait favoriser le débarquement. Puisque
la Reine avail. quitté! l’Espagne, il supposai*
aqe toutes les daines oui l’accqmgagnaient
étaient parpieij avgc e||p, ’
II chargea ilene Dcn Fernando d’attaquer
avec son bataillon le fort de Bèhobie, dont la
prise du reste si elle avait lieu, servirait do
point d/appui à l'investissement d’Irun, qu'il
projetait d’assiéeer prochainement. '— Don
Fernando, en reifévam cet ordre auquel il fal-
lait obéir sans délai, ne put s'empêcher de
ressentir une vague inquiétude pçur femme
et pour |» niêqo — jl les établit provisoire-
ment dans une chaumière qui se trouvait au
bord de l’eau, en f*co àt-VUt dus Faisans et
près de laquelle s’arrêta la voiture d’ambulance
oui suivait le bataillon. Il fit promettre aux
dames de ne sortir de leur retraitf spus aucun
prétoxta. et pjîica A leur porta mqe dizaine do
soldatjj d’élite chargés de veiller sur elles. —
En même temps il prévint les deux pêcheurs,
propriétaires île la ca bane, de tenir 'leurs bar-
ques A la disposition dos voyageuses, afin, s’ils
étalent repoussés, ou s’il lui arrivait A lui-
méme quelqu’nccldent, de pourvoir A l’instant
même A leur sûreté.
H était nuit close quand l’ordre de commen-
cer le bombardement avec la batterie de cam-
pagne, npi avait ôté amenée devant la place,
fut donné. Lp fort ippqpdait paf fies qalyc^
répétées et par un feu bien nourri , mais les
vcdontâjroe Carlistes,' animés par Usure chefs
plus intrépides les uns que Ips autres, s'élan-
• caien* A l astioit av*o.!in« fei,...
gueur irrésistibles ; c’était un spectacle fait
pour exalter le caractère le moins accessible
aux émotions et, tout Anglaise qu’elle était,
Dona Hélêna, qui n'avait pas plus que sa cou-
sine assisté A une action militaire, se sentait
électrisée.
Que devait-il on être de Béatrix »
L éclat des obus, des boulets et des feux rou-
lants éclairait par traînée, des groupes de com-
battants, dont les cris de triomphe ou do dou-
leur parvenaient jusqu’à elles ;
jetait une éclatante clarté sur toute la scène
çt an voyait les murailles de la place attaquée
rougies par cette lueur intense et sur laquelle
se détaenaiont les ombres des assaillants oui
s'élançaient A l’assaut et qui appliquaient des
échelles... Don Fernando, placé sur un point
élevé, un peu en arrière de ses valeureux com-
battants, ne cessait de les encourager du geste
et de la voix. Sanchez le secondait en portant
des ordres aux principaux officiers, puis des-
cendait par intervalle jusqu’aux bords de la
rivière pour s'informer des voyageuses et les
fissurer, mais aussi pour veiller aux diverses
phases du débarquement des canons quo cette
action ôtait destioee A masquer aux troupes
Alpbonsisteset aux croiseurs qui manoeuvraient
dans le port, prêts A aider au besoin les défen-
seurs de Behobie.
Enfin un officier d’éclaireurs sa glissa jus-
qu’A Don F’ernando : — Le débarquement avait
complètement réuimi ; les canons, les fusils et
les munitions étaient remontés jusqu’à Sçint-
Estevan, où les attendait le roi et son litati
major.
'Bon Fernando se disposa A donner l’ordre
d» cesser lé feu ; mgls Beatrix n’avait pas tenu
a promesse qu’elle avait faite de ne sortir uu*
lorsque son Onde le permettrait. Ki'e voufait
de la Caridadr, qui étaient avec elles, s’étaient
portées au secours des b.cssos avec le dévoue-
ment que l’exemple de leur j une Reine leur
avait inspiré, d autant plus surtout qui la
lueur des obus elle avait cru distinguer encore
ce jeuno volontaire qui ressemblai. A René. —
Enfin elle s’échappa et sc dirigeait vers une
tente d’ambulance qui venait d'ètre dressée et
qu’éclairaient quatre lanternes portant ta croix
de Genève. — Tout à coup, elle poussa un cri •
une balle perdue, la dernière peut-être, qu»
avait été tirée du fort, vena.t de la blesser 4
l'épaule — Elle tomba sans connaissance
Aussitôt, un volontaire, qui so trouvait à quel-
ques pas, s’élança pour la soutenir, en appelant
Sanchez au secoure, Don Fernando lui-mèmo
accourut, le volontaire la souleva dans ses
liras, l’emporta dans la tente et les dames qui
s'y trouvaient examinèrent la blessure deJa
jeune tille... C’était heureusement une éraflure
légère
Quel tableau que celui qu'offrait en eu n*o
ment la tonte d’ambulance dressée d^va’-t fi,
fort qu abandonnaient les troupes Cdili*
D un côté, couchés sur des nattes. c„atjl ’ ou
cinq soldats blessés, soignés par les ambulan-
ciers et par les dames hospitalières _ n,.
I autre sur un Ut d« paille fait à la hâte une
jeune fille d une éblouissante beauté sa têt«
pâle renversée en arrière, ses longs’cheveux
dénoués ruisse lants sur son épaule decouverte
et son corps aux Kumes graoieuses étendu
inerte et sans mouvement. - A ses pieds uu
joune volontaire à genoux, l- tète plo- coc dat-a
,se* M™* Pleurant * .haudes larmes, taudis
ique Doua Helen» Don Fernando aufi-nt à
'm**- 1, 1 V'pareil et à laver la blessure. Toute
°® .5 scène faiblement éclairée par deux lam-
pes de voyage.
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