Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-09-21
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 septembre 1874 21 septembre 1874
Description : 1874/09/21 (Numéro 2168). 1874/09/21 (Numéro 2168).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k521383k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/02/2008
EdbOMMMt TTAJMNÊ, 9 dtiyeetecm–g~r&nt.
Lundi 2i Septembre 1$7~
M NUMERO 1<5 CNMTÏMIÊé
(DepMtements et garea M c.)
ABONNEMENTS POUR LES DEPARTEMENTN
h M~ 64 &. Su mois, 32 &. TroM ftOM, ~6&<
ANNONCES
«M. Ch. t.*a'°a~ Cerf e< € 6, PLACB DB LA BOURM
& !a ~:<ij,e< manuscrita ne sont pM rendm
S~tj~mt MB~. ~mn~r$ M 68
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j È.mNUMa~oI.ctN't'ïM~
\N~M~MMt.Mi6.~
ABONNEMENTS PQM WM 1
? 5t &8h ~oï~ 87 tr.TjfeM .B~, ~~&
ANN-ONCES
«Zt.Ch.< tMBMmuMiitanesontpMrendut
Mdaetîon iS, ra< ~< ï~rai~w-BattU~~
~A.dmïnîttratîon iS,rn
ORLUE-ANTO!NE F
Nous avons raconte dernièrement comment
notre malheureux compatriote, le roi d'A-
raucanie et de Patagonie OrIIie-Antoine I"
avait été arrêté au moment où il tentait de
rentrer dans ses Etats. Nous avons dit com-
ment le lieutenant Palacios lui avait fait
traverser la ville de Buenos-Ayres, les fers
aux pieds et aux mains, pour le conduire
jusqu'au fort de Cabildo, oùil devint prison-
nier, en attendant qu'on le livrât aux au-
torités chiliennes.
Nous tenons à protester encore contre
cette violation du droit des gens, contre
cette séquestration d'un souverain libre-
ment élu par un peuple libre.
Si M. de Tounens était allé soulever les
populations chiliennes contre le gouver-
nement de ce pays nous comprendrions les
mesures de rigueur prises contre lui et,
loin de !e défendre, nous l'accuserions les
premiers, car nous sommes et nous serons,
toujours les ennemis des révolutionnaires.
Mais notre compatriote n'est pas coupa-
ble d'un pareil crime. Nous tenons à t'é-
tablir.
Le Chili a inscrit, il est yrai, dans ses
diverses constitutions promulguées les 30
octobre 1822, 29 décembre 1823, 8 août
1828 et 25 mai 1833, que le territoire chi-
lien s'étend depuis le désert d'Atacama jus-
qu'au cap Horn, et depuis la cordillière des
Andes jusqu'à la mer Pacifique, compre-
nant l'archipel de Chiloé, toutes les iles
adjacentes et celle de Juan Fernandez.
Mais les faits, l'histoire, la science géo-
graphique, les débats législatifs de la Cham-
bre chilienne, et même les divisions admi-
nistratives du Chili s'inscrivent en faux
contre les prétentions inscrites dans les
constitutions que nous venons d énumérer.
En fait, l'Araucanie a toujours été indé-
pendante et distincte du Chili. Les Arau-
cans n'ont été soumis qu'une fois, au sei-
zième siècle, par Pedro Valdivia, qui s'em-
para du Chili au profit de l'Espagne et
poussa ses conquêtes jusque sur le terri-
toire des Araucans. Encore Ja domination
de Pedro Valdivia fut-elle de courte durée.
Les tribus se révoltèrent, engagèrent la lutte
avec le capitaine espagnol, le firent prison-
nier et le tuèrent en 1559. Depuis cette
date, l'Araucanie a toujours été libre.
La science géographique constate cette
indépendance. Nous ne citerons qu'un mai-
tre, une autorité en pareille matière, Adrien
Balbé. e Le territoire de la République chi-
lienne, dit le géographe, n'est pas continu;
il est interrompu par la partie de l'Arauca-
nie qui est occupée par les Araucans.
Consultez tous les ouvrages géographiques,
tous les atlas, i[s vous diront tous que là
où sont plantées les premières tentes des
Araucans s'arrête la puissance du Chili.
Et la preuve que le Chili ne possède pas
l'Araucanie, et qu'il ne peut espérer la
conquérir, c'est qu'il est forcé d'établir
de ce côté une frontière militaire, de cons-
truire des forts, pour arrêter les Araucans,
qui font des excursions continuelles sur le
territoire du Chili. Le 20 octobre 1861, le
ministre de la guerre exposait qu'il faudrait
dépenser plusieurs centaines de mille
piastres pour garantir une complète sécu-
rité sur la frontière du Chiti, du côté de
l'Araucanie. Il demandait 50,000 piastres
pour les premiers frais. o: On n'a voulu de-
mander, disait-il, que ce qui est absolu-
ment nécessaire pour les premiers travaux,
ne pouvant fixer ce que coûtera le tout.
~rM les e/ih'efMcs~Met'oH< proc/<6HKemen< auec les cAe/s ~M le gouvernement sera plus à même de dé-
terminer le quantum indispensable.
Voilà la situation telle qu'elle résulte des
documents législatifs. Non-seulement le Chili
ne possède pas l'Araucanie, mais encore il
est forcé de se défendre contre la confédé-
ration des Indios bravos, et il ne communi-
que avec eux que par des parlementaires.
Faut-il encore une preuve? Le Chili se
divise en six provinces, qui sont Santiago,
Aconcagua, Coquimbo, Colchagua, Maule,
Cancepcion, Valdivia et l'archipel de Chi-
loë. Nous ne voyons pas que l'Araucanie
et la .Patagonie figurent dans ces divisions.
De ça qui précède, il résulte que le Chili
n'a d'abord aucun pouvoir sur les Araucans,
et qu'ensuite il ne peut justifier ses préten-
tions à ~a possession de l'Araucanie.
Un homme d'Etat quelconque du Chili,
cédant à ce besoin d'exagération qui distin-
gue les descendants de la race espagnole, a
écrit sur un papier Le Chili s'étend de tel
endroit à tel endroit. Voila le seul titre
que les Chiliens peuvent alléguer, et ce ti-
tre est une lettre morte, puisque l'Arauca-
nie n'y a pas adhéré, et que le Chili ne
peut l'y faire adhérer de force.
Voyons maintenant, en droit et en fait, ce
qu'est M. de Tounens.
Notre compatriote est parti de France à
la fin de juin 1858. Après avoir appris l'es-
pagnol et étudié le pays, il franchit en
1860 la frontière araucanienne. Il va trou-
ver directement les caciques, et il leur tient
ce langage:
pour votre indépendance ne peut qu'exci-
ter l'admiration; une pareille lutte est le
comble de l'héroïsme; mais la guerre, loin
de vous donner la tranquillité et la richesse,
auxquelles doivent aspirer tous les peuples,
ne fait que porter parmi vous le désordre
et la ruine. Le droit international et le droit
naturel vous autorisent à vous constituer
en nation, pour marcher d'un pas plus sûr
dans la voie du progrès.
Pour atteindre ce but, il faut que tou-
tes les tribus se concentrent sous la main
d'un seul chef, qui introduira dans le pays
tous les éléments de la civilisation l'ins-
truction, l'agriculture, le commerce, l'in-
dustrie et les arts, et qui tranchera la ques-
tion de paix avec le Chili. m
Les caciques écoutent ces propositions
favorablement; ils comprennent qu'il est,
en effet, de leur intérêt de s'unir et de
prendre pour chef un homme plus instruit,
plus civilisé, qui peut, en les groupant autour
de lui, créer un pays puissant et à jamais
indépendant. Us acclament M. de Tounens
qui s'empresse de notifier officiellement sa
nomination à la République chilienne.
Peu de temps après, il reçoit l'adhésion
des chefs des tribus de Patagons, qui s'u-
nissent aux Araucans pour le reconnattre.
Cela fait, le roi d'Araucanie va à Valpa-
raiso pour demander aux agents diplomati-
ques des gouvernements européens de no-
tifier à leurs souverains la constitution du
nouveau royaume, et pour tâcher d'obte-
nir le protectorat de la France.
Pendant neuf mois, il reste à Valparaiso.
Si le gouvernement du Chili avait effecti-
vement régi et administré l'Araucanie, ne
se serait-il pas empressé de faire arrêter
comme un factieux, comme un révolté, ce-
lui qui s'intitulait roi d'Araucanie ?
OrIlie-Antoine 1~ retourne enfin près des
caciques. U visite les tribus et se soumet à
l'élection 'des Indiens du Sud. Les 25, 26,
27 et 30 décembre 1861, son titre de roi est
de nouveau confirmé par le suffrage. Une
cérémonie dans le genre de celles qui con-
sacrent la nomination des caciques a lieu.
Tous les Indiens crient Vive le roi
t Mais, comme ils poussaient ce cri leur
Chapeau sur la tête, le roi leur ordonna de
ne plus prononcer son nom sans se décou-
vrir, ou sans le saluer de la main droite,
s'ils étaient tête nue; et tous de répéter
Vive ~e roi en se conformant à l'injonction
qu'ils avaient reçue.
Voilà qui est faire acte de roi.
Et remarquez que ce n'est pas seulement
M. de Tounens qui raconte ceci. Quand le
Chili se fut emparé de lui, par la trahison
d'un domestique qui reçut 250 piastres
pour cette lâcheté, tous les témoins, même
îes témoins à charge, constatèrent que les
Araucans assemblés avaient en eiïet reconnu
pour roi OrIlie-Antoine I".
Juan de Dios Varigna, marchand chilien,
a assisté à l'élection. !1 a vu le roi donner
aux Indiens un drapeau tricolore, bleu,
blanc et vert; et il a entendu les Indiens
crier Vivent le drapeau, la paix et le
roi! b
Lorenzo Lopez, Jose Santos Béjard, dit
Culinau, J.-B. Rosales, tous témoins cités
contre M. de Tounens, reconnaissent qu'a-
près l'avoir entendu, les Indiens l'ont élu
roi.
Ainsi, d'une part, le Chili n'a aircun droit
sur l'Araucanie et, d'autre part, M. de Tou-
nens a été nommé roi par des populations
indépendantes.
En arrêtant OrIlie-Antoine P' le Chili a
donc violé le droit des gens.
11 a arrêté sans sujet plausible, sans rai-
son valable, un Français qui peut porter lé-
gitimement le titre de roi.
Nous le demandons encore. Ne fera-t-on
rien pour notre malheureux compatriote?
M. de Tounens voulait donner à la France
un magnifique pays, ayant &25 lieues de cô-
tes sur l'océan Atlantique et presque autant
sur l'océan Pacifique, mesurant 200 lieues
de largeur, fertile, riche en mines et en
pâturages, une colonie valant le Canada et
la Louisiane. La France, en échange de tant
d efforts, laissera-t-elle, sans protester, em-
prisonner un de ses enfants?
Nous soumettons cette question à l'ap-
préciation de M. le ministre des affaires
étrangères. Soucieux de la dignité natio-
nale, il acquittera, nous l'espérons, la dette
d'honneur que la France a contractée vis- «
à-vis du courageux colonisateur.
A. D.
Echos de Paris
Et avec une impétuosité sans pareille,
Barthétemy Saint-Hilaire se précipita dans
le cabinet du petit papa Thiers, un numéro
du JoMfHCi~ des De'6a
Adolphe Adolphe Est-ce vous qui
avez écrit cette lettre de condoléance à M.
Guillaume Guizot? gémit ie bon Saint-Hi-
laire.
Moi-même; cela t'étonne?
Mais rassurez-nous nous sommes
tous dans des transes mortelles. Calmon,
Dufaure, Cochery, Casimir Périer se répan-
dent en larmes.
Et pourquoi ? '?
0 Adolphe, vous me le demandez. re-
lisez donc cette phrase
ce Si je n'étais obligé de ménager mes
forces, surtout à la veille d'un voyage assez
long, je me serais rendu au Val-Richer.
Eh bien ?
Eh bien un voyage assez long. Ah
quelle horrible peur vous nous avez faite.
Plus de tristesse. plus de ces vilaines idées
surtout. Votre existence nous est chère.
Comment vous avez cru que je vou-
lais.
Et le petit père se mit à se tordre de
rire.
Et, tout en riant
Ami, calme tes alarmes, ajouta-t-il. Je
n'ai jamais songé un instant à me détruire.
Et que deviendrait donc la République sans
moi?
M. le duc de La Rochefoucauld, bien qu'il
ait été ambassadeur en Angleterre, éprou-
vait depuis longtemps le besoin de se fa-
miliariser avec la langue de Shakespeare.
A cet effet, hier, it manda un maître
d'anglais.
Monsieur le duc, s'informa ce dernier,
vous n'êtes pas, je suppose, sans posséder
quelques principes de.
Et le duc, dont la pensée depuis quel-
que temps ne quitte plus Frohsdorf, de s'é-
crier en interrompant le professeur
Certainement, mon cher monsieur, j'en
ai un plein tiroir de très belles épreuves.
Sur ce, il ouvre un petit bonheur du jour
et glisse dans la main du professeur ahuri
âne demi-douzaine de photographies du
comte de Chambord.
Picard, Tirard et Mahy causent entre
eux.
De quoi peuvent causer Mahy, Tirard et
Picard, si ce n'est < commission de perma-
nence ?
Mahy dit:
Il faudra, le 1~ octobre, demander au
ministre des affaires étrangères des expli-
cations au sujet des troubles de la Loui-
siane il parait qu'on taquine nos nègres.
Tirard appuya
C'est ça nous le mettrons ~n de-
meure de s'expliquer.
Et Picard dit en souriant
Vous n'y êtes pas. Ce n'est pas au
duc Decazesqu'iIJaut vous adresser. Inter-
pellez donc. le'générai Grant.
Ça va firent en chœur Mahy et Ti-
rard.
L'ÉMEUTE
Sa &t'o~r<~Ate /'
En quatre-vingt-neuf, je naquis
Un beau matin dans une orgie,
J'eus pour père l' peup' de Paris,
Et pour mèr' la démagogie.
Là Bastille fùt mon hochet,
J'eus pour lait du sang, à mon aMf,
Et je jouais au bilboquet
Avec la bout' de Capet seize.
Quand j'avais été sag', papa
M' donnait un' tête au bout d'un' pique,
On m' menait les jours de gala
Voir Samson sur la plac' publique.
A VersaiUes, avec maman
Je faisais l'écol' buissonnière
Avec le petit du tyran
Je m'amusais à. ma manière.
Mais hélas! un terrible accroc
Finit mon enfance agitée,
Et sur les marches de Saint-Roch
Je reçus une tripotée.
Plus tard, avec les d'Oriéans,
En l'an de grâc' mil huit cent trente,
Comme jadis en mon jeun'-temps,
Je revins alerte et fringante.
Ce fut alors mon règne à moi,
J' jongtais avec les bourgeois b~tes,
Avec les ministr' et le roi,
Et chaque jour c'était grand' fête.
Un diable d'homme ct~ ses soldats
M' mirent encore en pénitence,
Et je fus fourrée à Mazas
Apres une nouvelle danse.
Mais enfin parut Gambetta
Une ère de bonheur s'annonce;
Dans ce gros homme à l'air bêta
Enfin j'ai trouvé mon Atphonse.
Je l'ai iâehé pendant queiqu* jours
Pour F beau Grousset et sa Commune
Cet homme m' faisait, des mamours
Et me promettait d' la fortune.
Mais Grousset n'était qu'un jeun' fou,
Qui m'a sottement compromise
Et m'a planté' i& sans le sou;
Moi je voudrais qu'on m'indemnise.
Je me fais vieille, et j'ai besoin
Qu'on me protège et m'entretienne,
Je n' veux pas mourir dans un coin,
Sous les coups d'pied, comme une chienne.
Aussi j'ai r'pris mon gros bêta
Qui m'aim' maigre mes escapades,
Qui me soigne et qui me rendra,
J'espère, un jour, mes barricades.
Au temps de Louis-Philippe, Alphonse
Karr prétendait qu'il existait en France une
épidémie mille fois plus horrible que la
peste, le choléra et la lèpre réunis. C'est
la manie de parler qu'il avait en vue. H
ajoutait que les hommes n'avaient plus le
droit de plaisanter les femmes sur leur ca-
quetage, puisqu'ils les avaient dépassées.
On se fait savant, philosophe, prêtre,
pour parler, disait-il on parle sous pré-
texte de charité, d'horticulture, de géogra-
phie, de tout.
« Toute la France parle, la France est
foHe elle assourdit l'Europe du bruit de
ses paroles au moindre événement ou avé-
nement, on envoie des adresses au roi, et le
roi répond par des discours. Le duc d'Or-
léans voyage on lui fait des discours, et
le duc d'Orléans répond par d'autres dis-
cours.
Et après? Après on fait d'autres dis-
cours.
Mais les affaires? Les affaires ne sont
qu'un prétexte. Le but sérieux est de parler
et on parie–d'abord chacun à son tour,
puis tous à la fois. »
N'est-ce pas toujours à peu près la même
chose ?
Un mot qui ne manque pas d'une cer-
taine couleur; Victor Hugo /'ect<.
M. Schœlcher. en visite chez le maitre,
l'en tretenait des événements de la Louisiane.
Dans cette affaire, disait-il, les blancs
ont tort. Ce sont eux qui ont commencé les
hostilités; ils ont les noirs.
Ce n'est pas prouvé.
Mais si, puisque vous l'avez dit dans
le /!c~joe<; quand même vous ne l'auriez
pas dit, vous connaissez mon faible pour
eux; c'est moi qui les ai fait émanciper
dans les colonies françaises. Je leur ai con-
sacré ma vie.
Ces sentiments vous honorent, répon-
dit Olympio, qui était en belle humeur. A
votre place, savez-vous ce que je ferais ?
Que feriez-vous ? Y
Je me ferais nègre
UN DOMINO.
UN BON CONSEtL
Atl MARÉCHAL BAXAÏMJE
Un véritable ami du maréchal Bazaine
vient d'avoir un rare courage il lui a
donné un bon conseil.
A peine échappé de sa prison, Bazaine
s'est empressé d'écrire au directeur du ~e~-
Yot-& ~ef faute M. Léonce Détroyat, dans la Z.
berté, le déclare hautement qu'il nous
permette de partager son sentiment.
Nous comprenons fort bien que la joie
d'être libre, l'irritation, la colère et le désir
d'une prompte réhabilitation entraînent un
homme à des démarches et à des actes qui
manquent de mesure et d'opportunité. Mais
nous croyons qu'il y aurait quelque mérite
a tenir un langage sévère et à ne pas pro-
voquer de regrettables confusions.
Dans quel but le maréchal Bazaine, à
peine évadé, s'est-il rendu à Arenenberg? '?
Avait-il le droit de compromettre le
Prince Impérial et sa mère par une appa-
rence de solidarité ? Devait-il les contrain-
dre à lui faire rappeler qu'il était tenu à
plus de réserve ?
Pourquoi, quelques jours après, se trans-
former en pamphlétaire, attaquer ~e tribu-
nal qui l'a condamné, nier sa valeur juri-
dique après l'avoir acceptée durant les dé-
bats, insister avec aigreur sur le passé mi-
litaire du président du conseil de guerre,
critiquer la conduite du maréchal de Mac-
Mahon pendant la dernière campagne et ne
trouver d'éloges que pour le < bon sens D
de M. Thiers?
Tout cela n'est pas d'un goût excellent,
et il est regrettable que le maréchal Bazaine
se soit comporté comme un condamné vul-
gaire.
Il avait, il a à prendre une attitude plus
grande et plus noble.
Qu'il suive les avis que lui donnait hier
M. Léonce Détroyat avec l'émotion d'un
ancien subordonné qui remplit un devoir
pénible, mais nécessaire.
Qu'il songe uniquement à l'avenir.
Qu'il n'oublie plus qu'il ne saurait dé-
sormais jouer ni un rôle militaire ni un
rôle politique
II ne doit plus penser qu'à l'histoire; il
doit travailler uniquement à la réhabilita-
tion du nom que portent ses enfants.
Ce n'est point en écrivant des articles
violents dans la presse étrangère qu'il at-
teindra ce but. u faut qu'il manifeste sa
supériorité et détruise peu a~-peu des opi-
nions qui ont pour elles une consécration
légale.
Qu'il suive le programme indiqué par la
Z!6er
Qu'il écrive la campagne de France de 1870-71
comme pourrait l'écrire un grand général, comme
sait écrire par exemple M. de Moltke. Dans cette
œuvre digne d'un commandant en chef des armées
françaises, il aura l'occasion de démontrer en
termes élevés les faiblesses de tous celles
même du maréchal de Mae-Mahon, s'il en a com-
mis d'expliquer celles qu'on lui reproche à lui-
même, de prouver au besoin qu'il ne pouvait pas
les éviter. Mais il pourra alors, longuement, en
vrai générât d'armée, exposer ce qui aurait dû
être fait, voire ce qu'il faudrait faire en cas d'in-
vasion nouvelle. En un mot, il pourra don-
ner la mesure de ses talents, et rendre do la
sorte de grands services a son pays.
La est la véritable réhabilitation, la seule
que puissent accompagner de leurs vœux les
amis sincères du maréchal Bazaine.
Nous n'aurions peut-être pas osé dire les
premiers ces dures vérités on aurait pu
mal interpréter nos sentiments.
Dans un article, qu'il était mieux que
personne en situation d'écrire, M. Léonce
Détroyat vient d'exprimer des pensées que
depuis plusieurs jours nous renfermions
dans notre cœur. Nous nous empressons de
lui donner notre entière adhésion. Son ini-
tiative est salutaire; elle est opportune. Elte
sera comprise et portera ses fruits, nous
n'en doutons pas.
MARC GÉRARD.
LE
BËNËFICE t DE DËJàZET
C'est aujourd'hui, à une heure, que nous
connaîtrons les réponses et les dispositions
des abonnés de l'Opéra pour la représenta-
tion au bénéfice de Déjazet.
Le caractère de cette solennité a été mer-
veilleusement compris par nos confrères, et
surtout par l'OjotKt'oH );anière chronique des théâtres. H est néces-
saire d'y insister cette représentation est
en quelque sorte nationale il ne suffit pas
que tous les artistes s'empressent d'offrir
leur concours à cëDe qui fut et qui reste
une reine de l'art, il faut que tous les mon-
des, le monde politique et le monde finan-
cier entre autres, rendent hommage aussi
à celle qui est une gloire française. Leur
devoir est de ne pas permettre à la grande
Déjazet de pouvoir dire en parlant d'eux
J'ai failli attendre!
w~
Nous pouvons donner aujourd'hui la
composition à peu près exacte du specta-
cle de dimanche 27 septembre
1° Ouverture de la, Muette, avec t'orches-
tre de l'Opéra.
2° Lever de rideau (Mme PAscA et M. D)EDONNÉ).
3° Tartufe.– (3° acte.) Comédie-Française.
4° Monsieur Garat. (i~ acte), avec Mite
DÉJAZET.
S° Guillaume Tell, avec F'AUBE (2" acte).
6° ïhtermèdcs. (far nos principaux artistes.
Cette partie du programme est a arrêter.)
7° BaUst de Coppelia. (3< acte).
8" La. Lisette do Béranger, chantée par M-
JAZET.
9° Cérémonie.–DéfHé des principaux artistes
de tous les théâtres de Paris.
M. llalanzier a mis gracieusement à la
disposition des artistes, pour les répéti-
tions, le seul foyer qui ait été épargné par
le feu dans l'incendie de l'ancien Opéra.
Nous avons parlé du chœur de ~onst'cMr
GaraK, composé de grisettes en robes blan-
ches, sans aucun bijou, et coiffées d'un
bonnet Charlotte Corday, à ruban feu,
et nous avons fait appel aux artistes qui,
malgré leur talent, n'ont pas de place dans
le reste de notre programme et qui prouve-
raient leur supériorité d'esprit en ne trou-
vant pas indigne d'elles d'y figurer.
C'est pourquoi Mmes Silly, l'aola Marié,
VangheU et Marie Leroux ont accepté avec
joie les bouts de rôle des quatre grisettes, et
Mlle Suzanne Lagier celui de la marchande
de la Halle, qui n'est même qu'une appari-
tion.
Une des premières et des plus célèbres
de notre temps, une grande dame par ex-
cellence sur la scène, Mme Doche, encore
convalescente de son accident, vient de se
présenter pour avoir simplement sa piace
dans le chœur des grisettes de J/oHs:eM)'
Carat.
Nous avons reçu également une lettre
bien charmante de Mme Ugalde, demandant
le tablier de là marchande de la halle,
qu'elle voudrait, écrit-elle, remettre plein
d'or après la représentation entre les mains
de sa camarade et amie Déjazet. D
Nous l'avons dit, le tablier est pris,
et sans parler de la douzaine, nous n'en
avons même pas un autre à donner. Mais
nous connaissons Mme Ugalde, et nous
sommes sûrs que nous pouvons déjà t'en-
rôler, après Mme Doche, dans le choeur des
grisettes.
Et nous aurons, avec elles, Marie Lau-
rent, Zélie Reynold, qui arrive trop tard pour
le tablier; Marie Grandet, Ifortense et
Elise Damain, Hélène Therval, Massin, et
d'autres encore.
Delannoy, l'artiste aimé du Vaudeville,
nous demande la faveur de présenter les
armes en garde national à x cet immense
talent qui s'appelle Déjazet. Nous ne pou-'
vons la lui refuser.
vw~
Un bon souvenir et, un des mille traits
qui peignent le cœur de Déjazet
Paris, 19 septembre 1874.
Monsieur le rédacteur,
Je suis vieux, pauvre, paralysé. !I y a, au
moins, deux raisons pour que je ne puisse assis-
ter à la magnifique soirée d'adieu que vous or-
ganisez au bénénce de Déjazet. Quel bonheur
j'aurais eu pourtant à revoir dans un dernier
triomphe cette amie de mes jeunes et même de
mes vieilles années.
S'il m'est défendu de me joindre à la recon-
naissance publique, ne saurais-je donc rien faire
qui marque mon souvenir? Eh bien! si! je peux
vous conter une anecdote absolument inconnue.
C'est un hommage que je rends au cœur de la
chère grande artiste.
En 1841 ou 1842, je faisais àBruxelles le feuil-
leton littéraire théâtral dans un des grands
journaux de la Belgique. C'était l'été, et j'habi-
tais provisoirement le délicieux village de Lae-
kcn, à quelques pas du cimetière, où je m'arrê-
tais plus d'une fois devant le marbre blanc de la
Malibran. Je manquais de livres; je m'étais fait
présenter au vénérable curé de la paroisse, qui
possédait une assez belle bibliothèque.
Un matin où je m'étais rendu au presbytère et
où le domestique m'avait dit simplement « M. le
curé est dans son cabinet, a j'y trouve mon vieux
voisin assis à son bureau de travail et parlant
affaires avec une dame placée eu face de lui.
Je regarde c'était Déjazet. Dès qu'elle me vit,
elle m'avertit d'un clignement d'yeux de ne pas
la reconnaître, et je la saluai gravement comme
une étrangère. Après un moment de conversation,
elle se leva et prit congé de jnous en glissant au
curé un petit paquet dans .la main.
Ah ah me dit alors le vieux prêtre, vous
voyez, jeune homme, qu'il y a des bonnes for-
tunes pour d'autres que pour vous. Voilà uue
très charmante et très spirituelle dame qui a
passé deux heures avec moi pour m'expliquer
une bonne action dont elle veut seule faire les
frais. En traversant notre cimetière, eUe a remar-
qué une tombe complètement abandonnée; c'est
celle d'Etienne Thénard jeune, qui chantait en-
core a Bruxelles il y a quelques années. Cette
dame, qui passe seulement dans notre pays, dé-
sire que je charge quelqu'un d'entretenir cette
tombe, et elle m'a remis une somme assez rondo
pour en garantir les soins pendant longtemps.
C'est sans doute une pieuse parente du chanteur.
Le soir de ce jour, je rencontrai Déjazet au
théâtre de la Monnaie, et elle me conurma
l'exactitude du récit du curé. J'ajoute que la
chère artiste m'avait demandé le secret, je
l'avais promis, mais je pense que la pres-
cription trcntenaire m'a relevé (te mon ser-
ment.
Veuillez agréer, monsieur le rédacteur, etc.
V.BARON.
Nous nous empressons de publier la let-
tre qui suit:
Paris, [9 septembre )87~
Monsieur,
Je ne suis qu'un modeste employé de la pré-
fecture de la Seine, c'est vous dire que je ne
suis pas bien riche néanmoins ~e voudrais
prendre ma part, si petite qu'elle fut, dans ce
qu'on fait pour Dcjazet.
Je vous serai fort reconnaissant df vouloir
bien m'inscrire, s'il en est temps encore, pour
une place du 5" amphithéâtre, pour la somme de
vingt francs. (Je parle des places cotées d'après
vaus cinq francs.) Des que votre journal fera sa
voir te jour ou l'on pourra retirer les places re-
tenues, j'aurai t'honneur de vous faire tenir ic
montant de la mienne.
Agréez, monsieur, mes civilités empressées.
Voilà un exemple qui ne saurait manquer
d'être suivi.
Bien d'autres de nos adhérents, malgré
leur petite bourse, verront l'oeuvre avant
de regarder le prix indiqué par le tarif que
nous avons publié.
Des adhésions comme celles-là nous sont
doublement précieuses elles font honneur
en même temps à l'intelligence et au cœur
de nos correspondants.
LE GAULOIS.
Les noms des adhérents seront publiés
dans le CMt(7o~, à partir de mardi pro-
chain, avec les sommes qu'Us auront ver-
sées dans nos bureaux.
L.G.
UH CANARD RÉPUBUCAtM
La rédaction du r<'o/M~a<manque pas d'imagination. Elle a publié ce
joli racontar
Lundi soir, pendant ic défile du cortége du
maréchal-président, à peu près à ia hauteur de
l'épicerie Centrale, rue Saint-Aubert, un indi-
vidu, placé sur le trottoir de droite, salua du cri
de « Vive l'empereur! le chef de l'Etat.
Celui-ci, un peu stupéfait, hésita un instant,
puis se découvrit et répondit au salut par ces
mots dits d'un ton ferme et significatif « Vive
la République
Joli sujet pour la lithographie
Tous les journaux républicains se ré-
jouissent de x cet incident et l'un d'eux va
même jusqu'à gourmander M. Marius Topin,
qui n'a pas tenu compte de <: ce fait dé-
cisif
M faut, en vérité, que ces feuilles aient
la crédulité facile pour faire ainsi du duc
de Magenta un Robespierre à cheval.
M. le maréchal de Mac-Mahon ne pnut,
sans détruire lui-même son pouvoir.. accla-
mer une forme définitive de gouvernemen-t.
En criant Vt'ue abdiqué. Car il aurait cessé de planer au-
dessus de tous les partis, et il aurait dë-
chiré le pacte de trêve par lequel l'A-ssemNéé
lui a conlié le pouvoir exécutif peMaht sept''
ans. ~-M~
Une dépêche de la At&er~c~Hfpiëë pal-
nos renseignements, nous %8~.n'd' que lé
.Jf33'r'.
petit récit du /op~a<<'Mr est de pure in-
vention.
Pour notre part, nous n'en avions jamais
doute. Mais il était temps que le démenti
arrivât. Un journal grave, i't/MtOK, avait
pris au sérieux cette fantaiste, et il termi-
nait ainsi son premier article d'hier
M. de Mac-Mahon s'est laissé choir.
L'aventure ne nous surprend pas.
« Le maréchal-président peut crier tout a
son aise < Vive la République!
Nous laissons à t'Assemblée le soin de
juger la nouvelle attitude de son délégué. D
L'~tît'oH pardonnera-t-elle au Propaga-
MARC GÉRARD.
CE QUI SE PASSE
0
Le président de la République est reparti
hier de l'Elysée, cette fois en simple chas-
seur, pour le château de Forêt, près de Mon-
targis, où se trouve déj a la maréchale.
Dans quinze jours, le maréchal sera re-
venu à Paris.
Le voyage dans le Midi, qu'on a tant an-
noncé, n'aura probablement pas lieu.
Allées et venues
M. de Chaudordy part mercredi matin
pour Madrid, où il va remplir le mandat
d'ambassadeur auprès du gouvernement
serraniste.
M. Rouher est parti hier pour Riom, où il
va passer quinze jours.
On se montrait hier, à la Bourse, l'arti-
cle du Pro/~a~eMr d'/trr le duc de Magenta avait crié, comme le
premier Gaudissart venu V:M /!c~M-
6
Aussitôt les nouvelles A MHso~'o~t de pleu-
voir
M. de Mac-Mahon, disait l'un, a mande
M. Casimir Périer à l'Elysée ce matin.
Il lui a offert un portefeuille, ajoutait
un autre.
Un portefeuille! reprenait un troisième;
que dites-vous la? m'a chargé de consti-
tuer un cabinet!
Et pourtant. M. Périer n'a pas eu à
quitter ses terres; et pourtant. M. Périer
reste Casimir comme devant.
Nous avons fait prendre, hier soir, à onze
heures, des nouvelles de la santé de Victor
Séjour; malheureusement elles sont des
plus mauvaises.
L'agonie, qui a commencé à dix heures.
est des plus terribles.
Les journaux italiens annoncent que M.
Jules Favre, venant de la Suisse, est arrivé
à Milan.
On annonce que M. Thiers partira, au
commencement de la. semaine prochaine,
pour Nice et l'Italie. En route, il s'arrête-
rait au château de Vizille, près de Grenoble,
chez M. Casimir Périer.
M. Ferdinand Duvat, préfet de la Seine,
a visité hier l'exposition des œuvres de
Baudry.
Un on-dit recueilli à bonne source
M. de Corcalle aurait sollicité son pro-
chain rappel en France.
On conçoit jusqu'à un certain point que
la mesure pfise pour l'0rc))o~! notre ambassadeur une position embarras-
sante vis-a-vis de~Ia cour du Vatican.
Une bonne aubaine pour les pauvres de
Paris:
M. de Nervaux, directeur général de l'As-
sistance publique, vient d'envoyer aux
vingt bureaux de bienfaisance de la capitale
une somme de 1.000 fr. provenant des
économies faites, au buffet de l'Assemblée
nationale, sur les morceaux de sucre et les
verres d'eau de nos députés.
C'est ce qui peut s'appeler tondre sur un
œuf,
Bravo moussu Baze
LE DOUBLE CtUMK DE L'MIPASSE'DANY.
Le quartier de l'Europe a été mis en émoi,
hier'matin, par un double crime tentative
de meurtre d'un mari sur sa femme, et ten-
tative de suicide du coupable. Le tout s'est
heureusement terminé par des blessures peu
graves; mais l'auaire n'en a pas moins fait
grand tapage.
Voici le résumé de ce drame
Le sieur Victor Piplat, âgé de soixante-
neuf ans, couvreur, s'était vu abandonner,
il y a quelque temps, par sa.femme. qui, ·
pour fuir le domicile conjugal les u~is di-
sent par suite des mauvais traitements que
lui faisait endurer son mari les autres,
pour chercher un peu d~ bien-être était
allée habiter chez sa SHe et son gendre,
demeurant ~2, rue du Rocher/impasse Dany.
Piplat, depuis ce jour, était tombé dans
une profonde tristesse; il paraissait incon-
solable d'être devenu veuf, du jour au len-
demain, du vivant de sa moitié.
Que se passa-t-iL.dans -soii~&pdt ~'De-
puis combien de temps ruminait-il la ven-
geance qu'il a accomplie hier matin ? Nous
l'ignorons, etl'1'nstruction -séuib poaf ça "ré-
soudre ces deux questions.' .).
Toujours est-il qu'hier matin notré"cbu'-
vreur, qù~'habiïë VersaMîë's'rnv~t
a Paris à neuf heures.'ÈW'sortant'Ûe'Mgafë~ i'
Piplat se rën'dït directement M~ ses' e~-
fants'et'&emanda a vofr safemmei tt éta.'tt'~
légèrement M-e.' -.r '?.
On le reçut néanmoins; mais, au lieurHe-*
.e jeter'su eod~cë{)è'u'it dit tanïËfimë~
1 ~ô~tit'ûnfévùlverdesà'p'6'cheët;e~e {
bb~~portant, mtt s~ femme' etr joue; la:
bbüt~IgttaWl ~ftilt ~-à témrnw e~â jdifè~ a
isa ? tefe-et l3cha l'a-'d~fentë'
Mme PîplaWombe'a ta renverse, et son'~
meurtrier, croyant avoir accompli's'a "Cbu-
~aMe action, retourne'l'arM6'contre!ttÎBte's-'
aye de se brùler'iâ cerveHe. 'O'n 'accè~rt, !g
~olicc envahit la maison et l'on arrête le
neu~rtrier~ pendant ~Mei'un s'empresse au~
pNfde sa victtme.
Lundi 2i Septembre 1$7~
M NUMERO 1<5 CNMTÏMIÊé
(DepMtements et garea M c.)
ABONNEMENTS POUR LES DEPARTEMENTN
h M~ 64 &. Su mois, 32 &. TroM ftOM, ~6&<
ANNONCES
«M. Ch. t.*a'°a~ Cerf e< € 6, PLACB DB LA BOURM
& !a ~:<ij,e< manuscrita ne sont pM rendm
S~tj~mt MB~. ~mn~r$ M 68
"t~ .<
j È.mNUMa~oI.ctN't'ïM~
\N~M~MMt.Mi6.~
ABONNEMENTS PQM WM 1
? 5t &8h ~oï~ 87 tr.TjfeM .B~, ~~&
ANN-ONCES
«Zt.Ch.
Mdaetîon iS, ra< ~< ï~rai~w-BattU~~
~A.dmïnîttratîon iS,rn
ORLUE-ANTO!NE F
Nous avons raconte dernièrement comment
notre malheureux compatriote, le roi d'A-
raucanie et de Patagonie OrIIie-Antoine I"
avait été arrêté au moment où il tentait de
rentrer dans ses Etats. Nous avons dit com-
ment le lieutenant Palacios lui avait fait
traverser la ville de Buenos-Ayres, les fers
aux pieds et aux mains, pour le conduire
jusqu'au fort de Cabildo, oùil devint prison-
nier, en attendant qu'on le livrât aux au-
torités chiliennes.
Nous tenons à protester encore contre
cette violation du droit des gens, contre
cette séquestration d'un souverain libre-
ment élu par un peuple libre.
Si M. de Tounens était allé soulever les
populations chiliennes contre le gouver-
nement de ce pays nous comprendrions les
mesures de rigueur prises contre lui et,
loin de !e défendre, nous l'accuserions les
premiers, car nous sommes et nous serons,
toujours les ennemis des révolutionnaires.
Mais notre compatriote n'est pas coupa-
ble d'un pareil crime. Nous tenons à t'é-
tablir.
Le Chili a inscrit, il est yrai, dans ses
diverses constitutions promulguées les 30
octobre 1822, 29 décembre 1823, 8 août
1828 et 25 mai 1833, que le territoire chi-
lien s'étend depuis le désert d'Atacama jus-
qu'au cap Horn, et depuis la cordillière des
Andes jusqu'à la mer Pacifique, compre-
nant l'archipel de Chiloé, toutes les iles
adjacentes et celle de Juan Fernandez.
Mais les faits, l'histoire, la science géo-
graphique, les débats législatifs de la Cham-
bre chilienne, et même les divisions admi-
nistratives du Chili s'inscrivent en faux
contre les prétentions inscrites dans les
constitutions que nous venons d énumérer.
En fait, l'Araucanie a toujours été indé-
pendante et distincte du Chili. Les Arau-
cans n'ont été soumis qu'une fois, au sei-
zième siècle, par Pedro Valdivia, qui s'em-
para du Chili au profit de l'Espagne et
poussa ses conquêtes jusque sur le terri-
toire des Araucans. Encore Ja domination
de Pedro Valdivia fut-elle de courte durée.
Les tribus se révoltèrent, engagèrent la lutte
avec le capitaine espagnol, le firent prison-
nier et le tuèrent en 1559. Depuis cette
date, l'Araucanie a toujours été libre.
La science géographique constate cette
indépendance. Nous ne citerons qu'un mai-
tre, une autorité en pareille matière, Adrien
Balbé. e Le territoire de la République chi-
lienne, dit le géographe, n'est pas continu;
il est interrompu par la partie de l'Arauca-
nie qui est occupée par les Araucans.
Consultez tous les ouvrages géographiques,
tous les atlas, i[s vous diront tous que là
où sont plantées les premières tentes des
Araucans s'arrête la puissance du Chili.
Et la preuve que le Chili ne possède pas
l'Araucanie, et qu'il ne peut espérer la
conquérir, c'est qu'il est forcé d'établir
de ce côté une frontière militaire, de cons-
truire des forts, pour arrêter les Araucans,
qui font des excursions continuelles sur le
territoire du Chili. Le 20 octobre 1861, le
ministre de la guerre exposait qu'il faudrait
dépenser plusieurs centaines de mille
piastres pour garantir une complète sécu-
rité sur la frontière du Chiti, du côté de
l'Araucanie. Il demandait 50,000 piastres
pour les premiers frais. o: On n'a voulu de-
mander, disait-il, que ce qui est absolu-
ment nécessaire pour les premiers travaux,
ne pouvant fixer ce que coûtera le tout.
~rM les e/ih'efMcs~Me
terminer le quantum indispensable.
Voilà la situation telle qu'elle résulte des
documents législatifs. Non-seulement le Chili
ne possède pas l'Araucanie, mais encore il
est forcé de se défendre contre la confédé-
ration des Indios bravos, et il ne communi-
que avec eux que par des parlementaires.
Faut-il encore une preuve? Le Chili se
divise en six provinces, qui sont Santiago,
Aconcagua, Coquimbo, Colchagua, Maule,
Cancepcion, Valdivia et l'archipel de Chi-
loë. Nous ne voyons pas que l'Araucanie
et la .Patagonie figurent dans ces divisions.
De ça qui précède, il résulte que le Chili
n'a d'abord aucun pouvoir sur les Araucans,
et qu'ensuite il ne peut justifier ses préten-
tions à ~a possession de l'Araucanie.
Un homme d'Etat quelconque du Chili,
cédant à ce besoin d'exagération qui distin-
gue les descendants de la race espagnole, a
écrit sur un papier Le Chili s'étend de tel
endroit à tel endroit. Voila le seul titre
que les Chiliens peuvent alléguer, et ce ti-
tre est une lettre morte, puisque l'Arauca-
nie n'y a pas adhéré, et que le Chili ne
peut l'y faire adhérer de force.
Voyons maintenant, en droit et en fait, ce
qu'est M. de Tounens.
Notre compatriote est parti de France à
la fin de juin 1858. Après avoir appris l'es-
pagnol et étudié le pays, il franchit en
1860 la frontière araucanienne. Il va trou-
ver directement les caciques, et il leur tient
ce langage:
ter l'admiration; une pareille lutte est le
comble de l'héroïsme; mais la guerre, loin
de vous donner la tranquillité et la richesse,
auxquelles doivent aspirer tous les peuples,
ne fait que porter parmi vous le désordre
et la ruine. Le droit international et le droit
naturel vous autorisent à vous constituer
en nation, pour marcher d'un pas plus sûr
dans la voie du progrès.
Pour atteindre ce but, il faut que tou-
tes les tribus se concentrent sous la main
d'un seul chef, qui introduira dans le pays
tous les éléments de la civilisation l'ins-
truction, l'agriculture, le commerce, l'in-
dustrie et les arts, et qui tranchera la ques-
tion de paix avec le Chili. m
Les caciques écoutent ces propositions
favorablement; ils comprennent qu'il est,
en effet, de leur intérêt de s'unir et de
prendre pour chef un homme plus instruit,
plus civilisé, qui peut, en les groupant autour
de lui, créer un pays puissant et à jamais
indépendant. Us acclament M. de Tounens
qui s'empresse de notifier officiellement sa
nomination à la République chilienne.
Peu de temps après, il reçoit l'adhésion
des chefs des tribus de Patagons, qui s'u-
nissent aux Araucans pour le reconnattre.
Cela fait, le roi d'Araucanie va à Valpa-
raiso pour demander aux agents diplomati-
ques des gouvernements européens de no-
tifier à leurs souverains la constitution du
nouveau royaume, et pour tâcher d'obte-
nir le protectorat de la France.
Pendant neuf mois, il reste à Valparaiso.
Si le gouvernement du Chili avait effecti-
vement régi et administré l'Araucanie, ne
se serait-il pas empressé de faire arrêter
comme un factieux, comme un révolté, ce-
lui qui s'intitulait roi d'Araucanie ?
OrIlie-Antoine 1~ retourne enfin près des
caciques. U visite les tribus et se soumet à
l'élection 'des Indiens du Sud. Les 25, 26,
27 et 30 décembre 1861, son titre de roi est
de nouveau confirmé par le suffrage. Une
cérémonie dans le genre de celles qui con-
sacrent la nomination des caciques a lieu.
Tous les Indiens crient Vive le roi
t Mais, comme ils poussaient ce cri leur
Chapeau sur la tête, le roi leur ordonna de
ne plus prononcer son nom sans se décou-
vrir, ou sans le saluer de la main droite,
s'ils étaient tête nue; et tous de répéter
Vive ~e roi en se conformant à l'injonction
qu'ils avaient reçue.
Voilà qui est faire acte de roi.
Et remarquez que ce n'est pas seulement
M. de Tounens qui raconte ceci. Quand le
Chili se fut emparé de lui, par la trahison
d'un domestique qui reçut 250 piastres
pour cette lâcheté, tous les témoins, même
îes témoins à charge, constatèrent que les
Araucans assemblés avaient en eiïet reconnu
pour roi OrIlie-Antoine I".
Juan de Dios Varigna, marchand chilien,
a assisté à l'élection. !1 a vu le roi donner
aux Indiens un drapeau tricolore, bleu,
blanc et vert; et il a entendu les Indiens
crier Vivent le drapeau, la paix et le
roi! b
Lorenzo Lopez, Jose Santos Béjard, dit
Culinau, J.-B. Rosales, tous témoins cités
contre M. de Tounens, reconnaissent qu'a-
près l'avoir entendu, les Indiens l'ont élu
roi.
Ainsi, d'une part, le Chili n'a aircun droit
sur l'Araucanie et, d'autre part, M. de Tou-
nens a été nommé roi par des populations
indépendantes.
En arrêtant OrIlie-Antoine P' le Chili a
donc violé le droit des gens.
11 a arrêté sans sujet plausible, sans rai-
son valable, un Français qui peut porter lé-
gitimement le titre de roi.
Nous le demandons encore. Ne fera-t-on
rien pour notre malheureux compatriote?
M. de Tounens voulait donner à la France
un magnifique pays, ayant &25 lieues de cô-
tes sur l'océan Atlantique et presque autant
sur l'océan Pacifique, mesurant 200 lieues
de largeur, fertile, riche en mines et en
pâturages, une colonie valant le Canada et
la Louisiane. La France, en échange de tant
d efforts, laissera-t-elle, sans protester, em-
prisonner un de ses enfants?
Nous soumettons cette question à l'ap-
préciation de M. le ministre des affaires
étrangères. Soucieux de la dignité natio-
nale, il acquittera, nous l'espérons, la dette
d'honneur que la France a contractée vis- «
à-vis du courageux colonisateur.
A. D.
Echos de Paris
Et avec une impétuosité sans pareille,
Barthétemy Saint-Hilaire se précipita dans
le cabinet du petit papa Thiers, un numéro
du JoMfHCi~ des De'6a
Adolphe Adolphe Est-ce vous qui
avez écrit cette lettre de condoléance à M.
Guillaume Guizot? gémit ie bon Saint-Hi-
laire.
Moi-même; cela t'étonne?
Mais rassurez-nous nous sommes
tous dans des transes mortelles. Calmon,
Dufaure, Cochery, Casimir Périer se répan-
dent en larmes.
Et pourquoi ? '?
0 Adolphe, vous me le demandez. re-
lisez donc cette phrase
ce Si je n'étais obligé de ménager mes
forces, surtout à la veille d'un voyage assez
long, je me serais rendu au Val-Richer.
Eh bien ?
Eh bien un voyage assez long. Ah
quelle horrible peur vous nous avez faite.
Plus de tristesse. plus de ces vilaines idées
surtout. Votre existence nous est chère.
Comment vous avez cru que je vou-
lais.
Et le petit père se mit à se tordre de
rire.
Et, tout en riant
Ami, calme tes alarmes, ajouta-t-il. Je
n'ai jamais songé un instant à me détruire.
Et que deviendrait donc la République sans
moi?
M. le duc de La Rochefoucauld, bien qu'il
ait été ambassadeur en Angleterre, éprou-
vait depuis longtemps le besoin de se fa-
miliariser avec la langue de Shakespeare.
A cet effet, hier, it manda un maître
d'anglais.
Monsieur le duc, s'informa ce dernier,
vous n'êtes pas, je suppose, sans posséder
quelques principes de.
Et le duc, dont la pensée depuis quel-
que temps ne quitte plus Frohsdorf, de s'é-
crier en interrompant le professeur
Certainement, mon cher monsieur, j'en
ai un plein tiroir de très belles épreuves.
Sur ce, il ouvre un petit bonheur du jour
et glisse dans la main du professeur ahuri
âne demi-douzaine de photographies du
comte de Chambord.
Picard, Tirard et Mahy causent entre
eux.
De quoi peuvent causer Mahy, Tirard et
Picard, si ce n'est < commission de perma-
nence ?
Mahy dit:
Il faudra, le 1~ octobre, demander au
ministre des affaires étrangères des expli-
cations au sujet des troubles de la Loui-
siane il parait qu'on taquine nos nègres.
Tirard appuya
C'est ça nous le mettrons ~n de-
meure de s'expliquer.
Et Picard dit en souriant
Vous n'y êtes pas. Ce n'est pas au
duc Decazesqu'iIJaut vous adresser. Inter-
pellez donc. le'générai Grant.
Ça va firent en chœur Mahy et Ti-
rard.
L'ÉMEUTE
Sa &t'o~r<~Ate /'
En quatre-vingt-neuf, je naquis
Un beau matin dans une orgie,
J'eus pour père l' peup' de Paris,
Et pour mèr' la démagogie.
Là Bastille fùt mon hochet,
J'eus pour lait du sang, à mon aMf,
Et je jouais au bilboquet
Avec la bout' de Capet seize.
Quand j'avais été sag', papa
M' donnait un' tête au bout d'un' pique,
On m' menait les jours de gala
Voir Samson sur la plac' publique.
A VersaiUes, avec maman
Je faisais l'écol' buissonnière
Avec le petit du tyran
Je m'amusais à. ma manière.
Mais hélas! un terrible accroc
Finit mon enfance agitée,
Et sur les marches de Saint-Roch
Je reçus une tripotée.
Plus tard, avec les d'Oriéans,
En l'an de grâc' mil huit cent trente,
Comme jadis en mon jeun'-temps,
Je revins alerte et fringante.
Ce fut alors mon règne à moi,
J' jongtais avec les bourgeois b~tes,
Avec les ministr' et le roi,
Et chaque jour c'était grand' fête.
Un diable d'homme ct~ ses soldats
M' mirent encore en pénitence,
Et je fus fourrée à Mazas
Apres une nouvelle danse.
Mais enfin parut Gambetta
Une ère de bonheur s'annonce;
Dans ce gros homme à l'air bêta
Enfin j'ai trouvé mon Atphonse.
Je l'ai iâehé pendant queiqu* jours
Pour F beau Grousset et sa Commune
Cet homme m' faisait, des mamours
Et me promettait d' la fortune.
Mais Grousset n'était qu'un jeun' fou,
Qui m'a sottement compromise
Et m'a planté' i& sans le sou;
Moi je voudrais qu'on m'indemnise.
Je me fais vieille, et j'ai besoin
Qu'on me protège et m'entretienne,
Je n' veux pas mourir dans un coin,
Sous les coups d'pied, comme une chienne.
Aussi j'ai r'pris mon gros bêta
Qui m'aim' maigre mes escapades,
Qui me soigne et qui me rendra,
J'espère, un jour, mes barricades.
Au temps de Louis-Philippe, Alphonse
Karr prétendait qu'il existait en France une
épidémie mille fois plus horrible que la
peste, le choléra et la lèpre réunis. C'est
la manie de parler qu'il avait en vue. H
ajoutait que les hommes n'avaient plus le
droit de plaisanter les femmes sur leur ca-
quetage, puisqu'ils les avaient dépassées.
On se fait savant, philosophe, prêtre,
pour parler, disait-il on parle sous pré-
texte de charité, d'horticulture, de géogra-
phie, de tout.
« Toute la France parle, la France est
foHe elle assourdit l'Europe du bruit de
ses paroles au moindre événement ou avé-
nement, on envoie des adresses au roi, et le
roi répond par des discours. Le duc d'Or-
léans voyage on lui fait des discours, et
le duc d'Orléans répond par d'autres dis-
cours.
Et après? Après on fait d'autres dis-
cours.
Mais les affaires? Les affaires ne sont
qu'un prétexte. Le but sérieux est de parler
et on parie–d'abord chacun à son tour,
puis tous à la fois. »
N'est-ce pas toujours à peu près la même
chose ?
Un mot qui ne manque pas d'une cer-
taine couleur; Victor Hugo /'ect<.
M. Schœlcher. en visite chez le maitre,
l'en tretenait des événements de la Louisiane.
Dans cette affaire, disait-il, les blancs
ont tort. Ce sont eux qui ont commencé les
hostilités; ils ont
Ce n'est pas prouvé.
Mais si, puisque vous l'avez dit dans
le /!c~joe<; quand même vous ne l'auriez
pas dit, vous connaissez mon faible pour
eux; c'est moi qui les ai fait émanciper
dans les colonies françaises. Je leur ai con-
sacré ma vie.
Ces sentiments vous honorent, répon-
dit Olympio, qui était en belle humeur. A
votre place, savez-vous ce que je ferais ?
Que feriez-vous ? Y
Je me ferais nègre
UN DOMINO.
UN BON CONSEtL
Atl MARÉCHAL BAXAÏMJE
Un véritable ami du maréchal Bazaine
vient d'avoir un rare courage il lui a
donné un bon conseil.
A peine échappé de sa prison, Bazaine
s'est empressé d'écrire au directeur du ~e~-
Yot-& ~ef
berté, le déclare hautement qu'il nous
permette de partager son sentiment.
Nous comprenons fort bien que la joie
d'être libre, l'irritation, la colère et le désir
d'une prompte réhabilitation entraînent un
homme à des démarches et à des actes qui
manquent de mesure et d'opportunité. Mais
nous croyons qu'il y aurait quelque mérite
a tenir un langage sévère et à ne pas pro-
voquer de regrettables confusions.
Dans quel but le maréchal Bazaine, à
peine évadé, s'est-il rendu à Arenenberg? '?
Avait-il le droit de compromettre le
Prince Impérial et sa mère par une appa-
rence de solidarité ? Devait-il les contrain-
dre à lui faire rappeler qu'il était tenu à
plus de réserve ?
Pourquoi, quelques jours après, se trans-
former en pamphlétaire, attaquer ~e tribu-
nal qui l'a condamné, nier sa valeur juri-
dique après l'avoir acceptée durant les dé-
bats, insister avec aigreur sur le passé mi-
litaire du président du conseil de guerre,
critiquer la conduite du maréchal de Mac-
Mahon pendant la dernière campagne et ne
trouver d'éloges que pour le < bon sens D
de M. Thiers?
Tout cela n'est pas d'un goût excellent,
et il est regrettable que le maréchal Bazaine
se soit comporté comme un condamné vul-
gaire.
Il avait, il a à prendre une attitude plus
grande et plus noble.
Qu'il suive les avis que lui donnait hier
M. Léonce Détroyat avec l'émotion d'un
ancien subordonné qui remplit un devoir
pénible, mais nécessaire.
Qu'il songe uniquement à l'avenir.
Qu'il n'oublie plus qu'il ne saurait dé-
sormais jouer ni un rôle militaire ni un
rôle politique
II ne doit plus penser qu'à l'histoire; il
doit travailler uniquement à la réhabilita-
tion du nom que portent ses enfants.
Ce n'est point en écrivant des articles
violents dans la presse étrangère qu'il at-
teindra ce but. u faut qu'il manifeste sa
supériorité et détruise peu a~-peu des opi-
nions qui ont pour elles une consécration
légale.
Qu'il suive le programme indiqué par la
Z!6er
Qu'il écrive la campagne de France de 1870-71
comme pourrait l'écrire un grand général, comme
sait écrire par exemple M. de Moltke. Dans cette
œuvre digne d'un commandant en chef des armées
françaises, il aura l'occasion de démontrer en
termes élevés les faiblesses de tous celles
même du maréchal de Mae-Mahon, s'il en a com-
mis d'expliquer celles qu'on lui reproche à lui-
même, de prouver au besoin qu'il ne pouvait pas
les éviter. Mais il pourra alors, longuement, en
vrai générât d'armée, exposer ce qui aurait dû
être fait, voire ce qu'il faudrait faire en cas d'in-
vasion nouvelle. En un mot, il pourra don-
ner la mesure de ses talents, et rendre do la
sorte de grands services a son pays.
La est la véritable réhabilitation, la seule
que puissent accompagner de leurs vœux les
amis sincères du maréchal Bazaine.
Nous n'aurions peut-être pas osé dire les
premiers ces dures vérités on aurait pu
mal interpréter nos sentiments.
Dans un article, qu'il était mieux que
personne en situation d'écrire, M. Léonce
Détroyat vient d'exprimer des pensées que
depuis plusieurs jours nous renfermions
dans notre cœur. Nous nous empressons de
lui donner notre entière adhésion. Son ini-
tiative est salutaire; elle est opportune. Elte
sera comprise et portera ses fruits, nous
n'en doutons pas.
MARC GÉRARD.
LE
BËNËFICE t DE DËJàZET
C'est aujourd'hui, à une heure, que nous
connaîtrons les réponses et les dispositions
des abonnés de l'Opéra pour la représenta-
tion au bénéfice de Déjazet.
Le caractère de cette solennité a été mer-
veilleusement compris par nos confrères, et
surtout par l'OjotKt'oH );anière chronique des théâtres. H est néces-
saire d'y insister cette représentation est
en quelque sorte nationale il ne suffit pas
que tous les artistes s'empressent d'offrir
leur concours à cëDe qui fut et qui reste
une reine de l'art, il faut que tous les mon-
des, le monde politique et le monde finan-
cier entre autres, rendent hommage aussi
à celle qui est une gloire française. Leur
devoir est de ne pas permettre à la grande
Déjazet de pouvoir dire en parlant d'eux
J'ai failli attendre!
w~
Nous pouvons donner aujourd'hui la
composition à peu près exacte du specta-
cle de dimanche 27 septembre
1° Ouverture de la, Muette, avec t'orches-
tre de l'Opéra.
2° Lever de rideau (Mme PAscA et M. D)E
3° Tartufe.– (3° acte.) Comédie-Française.
4° Monsieur Garat. (i~ acte), avec Mite
DÉJAZET.
S° Guillaume Tell, avec F'AUBE (2" acte).
6° ïhtermèdcs. (far nos principaux artistes.
Cette partie du programme est a arrêter.)
7° BaUst de Coppelia. (3< acte).
8" La. Lisette do Béranger, chantée par M-
JAZET.
9° Cérémonie.–DéfHé des principaux artistes
de tous les théâtres de Paris.
M. llalanzier a mis gracieusement à la
disposition des artistes, pour les répéti-
tions, le seul foyer qui ait été épargné par
le feu dans l'incendie de l'ancien Opéra.
Nous avons parlé du chœur de ~onst'cMr
GaraK, composé de grisettes en robes blan-
ches, sans aucun bijou, et coiffées d'un
bonnet Charlotte Corday, à ruban feu,
et nous avons fait appel aux artistes qui,
malgré leur talent, n'ont pas de place dans
le reste de notre programme et qui prouve-
raient leur supériorité d'esprit en ne trou-
vant pas indigne d'elles d'y figurer.
C'est pourquoi Mmes Silly, l'aola Marié,
VangheU et Marie Leroux ont accepté avec
joie les bouts de rôle des quatre grisettes, et
Mlle Suzanne Lagier celui de la marchande
de la Halle, qui n'est même qu'une appari-
tion.
Une des premières et des plus célèbres
de notre temps, une grande dame par ex-
cellence sur la scène, Mme Doche, encore
convalescente de son accident, vient de se
présenter pour avoir simplement sa piace
dans le chœur des grisettes de J/oHs:eM)'
Carat.
Nous avons reçu également une lettre
bien charmante de Mme Ugalde, demandant
le tablier de là marchande de la halle,
qu'elle voudrait, écrit-elle, remettre plein
d'or après la représentation entre les mains
de sa camarade et amie Déjazet. D
Nous l'avons dit, le tablier est pris,
et sans parler de la douzaine, nous n'en
avons même pas un autre à donner. Mais
nous connaissons Mme Ugalde, et nous
sommes sûrs que nous pouvons déjà t'en-
rôler, après Mme Doche, dans le choeur des
grisettes.
Et nous aurons, avec elles, Marie Lau-
rent, Zélie Reynold, qui arrive trop tard pour
le tablier; Marie Grandet, Ifortense et
Elise Damain, Hélène Therval, Massin, et
d'autres encore.
Delannoy, l'artiste aimé du Vaudeville,
nous demande la faveur de présenter les
armes en garde national à x cet immense
talent qui s'appelle Déjazet. Nous ne pou-'
vons la lui refuser.
vw~
Un bon souvenir et, un des mille traits
qui peignent le cœur de Déjazet
Paris, 19 septembre 1874.
Monsieur le rédacteur,
Je suis vieux, pauvre, paralysé. !I y a, au
moins, deux raisons pour que je ne puisse assis-
ter à la magnifique soirée d'adieu que vous or-
ganisez au bénénce de Déjazet. Quel bonheur
j'aurais eu pourtant à revoir dans un dernier
triomphe cette amie de mes jeunes et même de
mes vieilles années.
S'il m'est défendu de me joindre à la recon-
naissance publique, ne saurais-je donc rien faire
qui marque mon souvenir? Eh bien! si! je peux
vous conter une anecdote absolument inconnue.
C'est un hommage que je rends au cœur de la
chère grande artiste.
En 1841 ou 1842, je faisais àBruxelles le feuil-
leton littéraire théâtral dans un des grands
journaux de la Belgique. C'était l'été, et j'habi-
tais provisoirement le délicieux village de Lae-
kcn, à quelques pas du cimetière, où je m'arrê-
tais plus d'une fois devant le marbre blanc de la
Malibran. Je manquais de livres; je m'étais fait
présenter au vénérable curé de la paroisse, qui
possédait une assez belle bibliothèque.
Un matin où je m'étais rendu au presbytère et
où le domestique m'avait dit simplement « M. le
curé est dans son cabinet, a j'y trouve mon vieux
voisin assis à son bureau de travail et parlant
affaires avec une dame placée eu face de lui.
Je regarde c'était Déjazet. Dès qu'elle me vit,
elle m'avertit d'un clignement d'yeux de ne pas
la reconnaître, et je la saluai gravement comme
une étrangère. Après un moment de conversation,
elle se leva et prit congé de jnous en glissant au
curé un petit paquet dans .la main.
Ah ah me dit alors le vieux prêtre, vous
voyez, jeune homme, qu'il y a des bonnes for-
tunes pour d'autres que pour vous. Voilà uue
très charmante et très spirituelle dame qui a
passé deux heures avec moi pour m'expliquer
une bonne action dont elle veut seule faire les
frais. En traversant notre cimetière, eUe a remar-
qué une tombe complètement abandonnée; c'est
celle d'Etienne Thénard jeune, qui chantait en-
core a Bruxelles il y a quelques années. Cette
dame, qui passe seulement dans notre pays, dé-
sire que je charge quelqu'un d'entretenir cette
tombe, et elle m'a remis une somme assez rondo
pour en garantir les soins pendant longtemps.
C'est sans doute une pieuse parente du chanteur.
Le soir de ce jour, je rencontrai Déjazet au
théâtre de la Monnaie, et elle me conurma
l'exactitude du récit du curé. J'ajoute que la
chère artiste m'avait demandé le secret, je
l'avais promis, mais je pense que la pres-
cription trcntenaire m'a relevé (te mon ser-
ment.
Veuillez agréer, monsieur le rédacteur, etc.
V.BARON.
Nous nous empressons de publier la let-
tre qui suit:
Paris, [9 septembre )87~
Monsieur,
Je ne suis qu'un modeste employé de la pré-
fecture de la Seine, c'est vous dire que je ne
suis pas bien riche néanmoins ~e voudrais
prendre ma part, si petite qu'elle fut, dans ce
qu'on fait pour Dcjazet.
Je vous serai fort reconnaissant df vouloir
bien m'inscrire, s'il en est temps encore, pour
une place du 5" amphithéâtre, pour la somme de
vingt francs. (Je parle des places cotées d'après
vaus cinq francs.) Des que votre journal fera sa
voir te jour ou l'on pourra retirer les places re-
tenues, j'aurai t'honneur de vous faire tenir ic
montant de la mienne.
Agréez, monsieur, mes civilités empressées.
Voilà un exemple qui ne saurait manquer
d'être suivi.
Bien d'autres de nos adhérents, malgré
leur petite bourse, verront l'oeuvre avant
de regarder le prix indiqué par le tarif que
nous avons publié.
Des adhésions comme celles-là nous sont
doublement précieuses elles font honneur
en même temps à l'intelligence et au cœur
de nos correspondants.
LE GAULOIS.
Les noms des adhérents seront publiés
dans le CMt(7o~, à partir de mardi pro-
chain, avec les sommes qu'Us auront ver-
sées dans nos bureaux.
L.G.
UH CANARD RÉPUBUCAtM
La rédaction du r<'o/M~a<
joli racontar
Lundi soir, pendant ic défile du cortége du
maréchal-président, à peu près à ia hauteur de
l'épicerie Centrale, rue Saint-Aubert, un indi-
vidu, placé sur le trottoir de droite, salua du cri
de « Vive l'empereur! le chef de l'Etat.
Celui-ci, un peu stupéfait, hésita un instant,
puis se découvrit et répondit au salut par ces
mots dits d'un ton ferme et significatif « Vive
la République
Joli sujet pour la lithographie
Tous les journaux républicains se ré-
jouissent de x cet incident et l'un d'eux va
même jusqu'à gourmander M. Marius Topin,
qui n'a pas tenu compte de <: ce fait dé-
cisif
M faut, en vérité, que ces feuilles aient
la crédulité facile pour faire ainsi du duc
de Magenta un Robespierre à cheval.
M. le maréchal de Mac-Mahon ne pnut,
sans détruire lui-même son pouvoir.. accla-
mer une forme définitive de gouvernemen-t.
En criant Vt'ue abdiqué. Car il aurait cessé de planer au-
dessus de tous les partis, et il aurait dë-
chiré le pacte de trêve par lequel l'A-ssemNéé
lui a conlié le pouvoir exécutif peMaht sept''
ans. ~-M~
Une dépêche de la At&er~c~Hfpiëë pal-
nos renseignements, nous %8~.n'd' que lé
.Jf33'r'.
petit récit du /op~a<<'Mr est de pure in-
vention.
Pour notre part, nous n'en avions jamais
doute. Mais il était temps que le démenti
arrivât. Un journal grave, i't/MtOK, avait
pris au sérieux cette fantaiste, et il termi-
nait ainsi son premier article d'hier
M. de Mac-Mahon s'est laissé choir.
L'aventure ne nous surprend pas.
« Le maréchal-président peut crier tout a
son aise < Vive la République!
Nous laissons à t'Assemblée le soin de
juger la nouvelle attitude de son délégué. D
L'~tît'oH pardonnera-t-elle au Propaga-
MARC GÉRARD.
CE QUI SE PASSE
0
Le président de la République est reparti
hier de l'Elysée, cette fois en simple chas-
seur, pour le château de Forêt, près de Mon-
targis, où se trouve déj a la maréchale.
Dans quinze jours, le maréchal sera re-
venu à Paris.
Le voyage dans le Midi, qu'on a tant an-
noncé, n'aura probablement pas lieu.
Allées et venues
M. de Chaudordy part mercredi matin
pour Madrid, où il va remplir le mandat
d'ambassadeur auprès du gouvernement
serraniste.
M. Rouher est parti hier pour Riom, où il
va passer quinze jours.
On se montrait hier, à la Bourse, l'arti-
cle du Pro/~a~eMr d'/trr
premier Gaudissart venu V:M /!c~M-
6
Aussitôt les nouvelles A MHso~'o~t de pleu-
voir
M. de Mac-Mahon, disait l'un, a mande
M. Casimir Périer à l'Elysée ce matin.
Il lui a offert un portefeuille, ajoutait
un autre.
Un portefeuille! reprenait un troisième;
que dites-vous la? m'a chargé de consti-
tuer un cabinet!
Et pourtant. M. Périer n'a pas eu à
quitter ses terres; et pourtant. M. Périer
reste Casimir comme devant.
Nous avons fait prendre, hier soir, à onze
heures, des nouvelles de la santé de Victor
Séjour; malheureusement elles sont des
plus mauvaises.
L'agonie, qui a commencé à dix heures.
est des plus terribles.
Les journaux italiens annoncent que M.
Jules Favre, venant de la Suisse, est arrivé
à Milan.
On annonce que M. Thiers partira, au
commencement de la. semaine prochaine,
pour Nice et l'Italie. En route, il s'arrête-
rait au château de Vizille, près de Grenoble,
chez M. Casimir Périer.
M. Ferdinand Duvat, préfet de la Seine,
a visité hier l'exposition des œuvres de
Baudry.
Un on-dit recueilli à bonne source
M. de Corcalle aurait sollicité son pro-
chain rappel en France.
On conçoit jusqu'à un certain point que
la mesure pfise pour l'0rc))o~!
sante vis-a-vis de~Ia cour du Vatican.
Une bonne aubaine pour les pauvres de
Paris:
M. de Nervaux, directeur général de l'As-
sistance publique, vient d'envoyer aux
vingt bureaux de bienfaisance de la capitale
une somme de 1.000 fr. provenant des
économies faites, au buffet de l'Assemblée
nationale, sur les morceaux de sucre et les
verres d'eau de nos députés.
C'est ce qui peut s'appeler tondre sur un
œuf,
Bravo moussu Baze
LE DOUBLE CtUMK DE L'MIPASSE'DANY.
Le quartier de l'Europe a été mis en émoi,
hier'matin, par un double crime tentative
de meurtre d'un mari sur sa femme, et ten-
tative de suicide du coupable. Le tout s'est
heureusement terminé par des blessures peu
graves; mais l'auaire n'en a pas moins fait
grand tapage.
Voici le résumé de ce drame
Le sieur Victor Piplat, âgé de soixante-
neuf ans, couvreur, s'était vu abandonner,
il y a quelque temps, par sa.femme. qui, ·
pour fuir le domicile conjugal les u~is di-
sent par suite des mauvais traitements que
lui faisait endurer son mari les autres,
pour chercher un peu d~ bien-être était
allée habiter chez sa SHe et son gendre,
demeurant ~2, rue du Rocher/impasse Dany.
Piplat, depuis ce jour, était tombé dans
une profonde tristesse; il paraissait incon-
solable d'être devenu veuf, du jour au len-
demain, du vivant de sa moitié.
Que se passa-t-iL.dans -soii~&pdt ~'De-
puis combien de temps ruminait-il la ven-
geance qu'il a accomplie hier matin ? Nous
l'ignorons, etl'1'nstruction -séuib poaf ça "ré-
soudre ces deux questions.' .).
Toujours est-il qu'hier matin notré"cbu'-
vreur, qù~'habiïë VersaMîë's'rnv~t
a Paris à neuf heures.'ÈW'sortant'Ûe'Mgafë~ i'
Piplat se rën'dït directement M~ ses' e~-
fants'et'&emanda a vofr safemmei tt éta.'tt'~
légèrement M-e.' -.r '?.
On le reçut néanmoins; mais, au lieurHe-*
.e jeter'su eod~cë{)è'u'it dit tanïËfimë~
1 ~ô~tit'ûnfévùlverdesà'p'6'cheët;e~e {
bb~~portant, mtt s~ femme' etr joue; la:
bbüt~IgttaWl ~ftilt ~-à témrnw e~â jdifè~ a
isa ? tefe-et l3cha l'a-'d~fentë'
Mme PîplaWombe'a ta renverse, et son'~
meurtrier, croyant avoir accompli's'a "Cbu-
~aMe action, retourne'l'arM6'contre!ttÎBte's-'
aye de se brùler'iâ cerveHe. 'O'n 'accè~rt, !g
~olicc envahit la maison et l'on arrête le
neu~rtrier~ pendant ~Mei'un s'empresse au~
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