Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-04-15
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 avril 1874 15 avril 1874
Description : 1874/04/15 (Numéro 2010). 1874/04/15 (Numéro 2010).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k521221f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/02/2008
M GAULOIS
PÎMOU moins ingénieusement combinés. Les
contt)tution< passent, ies peuples restent. -à
Noue, nous dirons a notre tour Vous pouvez,
dans un jour de mauvaise inspiration, suppri-
mer la liberté de la presse vous ne supprime-
rez pas l'opinion publique qui connaît nos sen-
timents do conservateurs et qui soutiendra nos
eBbrts. <
Une correspondance adressée de Paris à
ta Caze~e ~w~oM~est reproduite ce
mattn par ia .Mt~< ~'aMfa~, qui,
d'aiiieurs, ne î'inscre~que < sous tes J'éser-
-x yes ies plus expresses et sans en prendre
tIarespoBsabUitët. `
Nous ne pouvons qu'imiter cette sagesse,
et l'on comprendra nos restrictions pru-
dentes quand on saura de quelles assertions
deticatcs et extraordinaires Us'agit:
II est question, dans tes cercles diplomati-
ques d'un mémoire très important que M. do
broglio doit avoir rédigé et adresse au mare-
chat de Mac-Mahon, sous ce titre « Abdication
du comte de Chambord ou dissolution de t'As-
semblée. Cet écrit atûrme quo i'Assombléo
est en possession 'd'une majorité numérique
suffisante pour rétablir la monarchie parlemen-
taire ~)t tricolore avec Louis-Phitippe il, et que
!o pays accepterait avec résignation cette res-
tauration, qui devrait être décidée eu une seuto
séance.
tMs, pour une exécution légale dans la
fornto de ce coup d'Etat, deux choses seraient
nécessaires d'abord que te maréchal de Mac-
Mahon consentit a gouverner pendant tes sept
années de pouvoir qui M ont été conférées,,
pour ie compta du nouveau roi, comme lieute-
nant générât de ta monarchie bourgeoise
puis, que te comte de Chambord abdiquât au
profit du comte de Paris.
La correspondance ajoute encore
Si Henri V ne voulait absolument pas abdi-
quer, M. do Brogtie so réserverait do se retirer
a temps du pouvoir, en donnant sa démission
avant idi2mai. Sûr d'une majorité vërsaittaiso
pour ia proclamation du comte de paris, it met
taat aussi peu en 'doute i'impossibitité'de trou-
ver dans celte Assemblée une majorité pour ré-
diger tes lois fondamentates destinées à cons-
tituer la présidence do ta République entre tes
~~nsaèMae'Mahdh, ainsi que t'impossibUité
da persuader au marécha) de renoncer !t t'or-
aatusationdesaprésideace.
pn arriverait alors à un ministère de dis-
ttot'KMB.
Nocs ne nous chargeons pas d'exphquer
cet inthrogtio. Pour que ces combinaisons
pussent passer dans le domaine des choses
possibles, it faudrait ie concours de tant de
personnages a là fois, sans parter de t'As-
semblée et du pays, que nous y voyons
uniquement tes 'îamaisies d'un 'corrcspon-
On lit, it est vrai, dans un autre journaf,
~&ue ?. te due d'Aumaie vient de passer piu-
si~tu'sjours à Lyonauprès du gênerai Bour-
baki, que~a.~i~ique n'est peut- étire pas
étrangère a f'evénementet qu'on te verra
sans doute na.de ces jours
;iM'i ,s~.
~z,
~tc~est i'ûMmen phr~notogique du crâne du
grand chanceuer de l'empire d'AHemagne:
i" Le caractère dominant du crâne de M. do
Bismarck est une rotondité parfaite, absolue. On
dirait jm boutet d~canon. Pas la moindre ca-
vité n! ptua tët[èra saiiiie. Cette conibrma-
Hon indique ia présence, & doses égaies, de
toutes les factittés, bonnes eu mauvaises, se
~ontrë~bataticant mutuellement~ sans..jamais se
dominer.
t~cravoirwno légèrosaiiliola où Gait si-
~n~to la bosse de la mais, comme
~ten'ai pu distinguer do creux a l'endrou~ou
t~ége Ja prudence, j'an conclus que, si le f«~
%8t souvent po''té à eutreprendt-e.quetquo choso
ïsdti temôMiM, it suit eu tnôme temps ou tu pru-
~~çnue lui-lrr~alluodo s utrtltel tcmps où .la pru-
!Se'tC~tui~<'oH"odcs'arfétet'.
2° Cette r~to'Kiité du c)&ue,;a été remarquée
chez Quet<)uesho;nmes qui oot moutro t'equi-
hbM ?e plus partit da toutes }as tacutt6s t.u-
matnes par exemple, Napoléon et Jac~ Shcp-
'BMrd,iHtaH)euxvotourang)a!s.
~pt'Cuant Tai~yrand, te dorntcr homma Ultis-
*~ro dont m téttt a ét&s&ouMuso à uu examen
t~féuotogique, ta rotondité de sou craue au-
KUt été partatte, Mus uu eertain dévetoppemeut
de Impartie eu Gatt a cru reconttuitro it:s or-
~anps de ;a .<~<< et de la eoM~s~c: Lu ctr-
.~OM~M~œGt ta~cr~t~~ venaieht modifier
tt)it or~no~, ~ns toutefois les (.tuminor; ce qut
MNttMpttquurconca~tt, maigre toute sa pm
defice ut ha réserve, M. da Taitoyr.ind laissatt
parfois échapper de mordants sarcasmes, si re-
doutes w.mtPtace,aidô par les docteurs Coigny.tto-
t&au, Floureus et Micard.) ° ·'
3° Cea observations gé~rales font présumer
Mtteia setenca aura ieplus haut intérêt à faire
ouvrir te crâne da M. do Bismarck apr6s sa mort,
pour s'assurersi la conforatation intérieure ré-
atbnd bien aux apparences du dehors. ?
..`
~.L~ '}-.
e Non< trouvons dans la JS~Me~o~~MO et
~~Mt~an articte fortintcressantde M.
.Edmond Hugues sur ia jeunesse de Lamar-
t)Ke. ~'auteuf nous fait assister aa cpmbut
~rpétuet Qui se iivratt entre ie chantre
4'Eivire 6t fauteur ,tragtque.
JH avait beaucoup travaillé à son ~a~, et !<
en Mendaii beaucoup. Tandis qu'il cachait
dàiM! aoa album ses ~~o~oH~?o~!?WM, ne
~~mMceseQn
,LETM! OU C~MO~ (t)
iSÀvMt.M?4.
j~E
MRH~X&CHMRtE
–i.
.P.
~neMxt&ot~~f~
.fff: ~~T'
,< -pao& <~
,<5t;T~~Ë~ .XX! *b~t~t'i'
-i ,tt'!t.{~
.t.A'MAn)ÉE'P~
Cibory ~ttitt quR )e parquet subissait
dès !a 8(WUa une dectivtté rapide. It suivit
tentement une sorte détroit boyau, et to~t
à coup i) se H'ouva dans ta chambre.
n regarda.
Et aiersune sueur froide t'envahit, car u
~~aait de revoir te spectacte tprribie qui
tNa~tère t'avait Epouvanté et dont ii avait
~aMë~a sf protbnd souvenitt
Quant a ta mégère, au moment de fran-
ebtf te SRMi), ctlë tenta d'opposer une der-
~fc~t passive résistance, et .Gibory sentit
~u'eUe tfissonnait mais eUe n'ien avait-pas
.moins dû suivrete vaudavittiste, qai.deboat,
immobite et ies yeux démesurément ou-
verts parure sorte de curiosité cn'royabte,
~eontemptatt tetabteauqu'it avait devant iui.
C* était une cnambrc carrée, éctairée par
~eux ~nêtres étrottes, ptacées trop haut
t.~ ~M! K~PMdttcttom AQtoyts6eponr totiste~ tomr-
~M~UË tï~ MtC !t SoctOM dM t'M
$th)MM
en mouvement tousses amis de Paris pour faire
lire sa tragédie à Talma et on obtenir ia repïc-
sentation. Que de prières! que deracomman-
dations Ses lettres, une année durant, en sont
remplies. Il croyait avoir renouvelé le genre,
et, parce qu'il n'avait pas taiMé ces cinq actes
sur te modèle des Chénier et des thicis, il pen-
sait que son drame, sortant dos cadres ordi-
naires, allait s'imposer a l'admiration du pu-
Mic et lui faire obtenir cette gloire qu'il rêvait
depuis tant d'années.
Telle étaitsa confiance, qu'il n~eût voulu lais-
ser ~personne !e soin de lire et de produire
sa pièce. Mais il lui était impossible de se ren-
dre a Paris, n'ayant pas « !a sou N, comme il
l'avouait familiurement, et dans son déplorable
état do santé. Force lui était donc d'omployef
ses amis. –Il ne put cependant surmonter ses!
angoisses. Les nouvelles qui lui parvenaient sur
l'accueit fait à son drame n'étaient pas réjouis-
santes il saisit un prétexte,et, en.septombre,
il prit la route do Paris. Il voûtait être sur les
lieux, voir lai-memeTalma!
Une anecdote racontée par Philibert Àu-
debranddansi'Z~M~o~:
Un grand d'Espagne de première classe, le
comte Via Manuel, libéral, s'était enrôlé comme
voidniaire dans l'intérêt do la reine. Pris par
les cartistos, il s'était engagé, si oniui conser-,
vaitlavie,àne rien entreprendre Contre Je
parti du roi. La franchise do son caractère plut
tellement a Zumalacarroguy, qu'il t'invita a sa
table et le traita avec ia plus grande distinc-
tion. Puis il envoya proposer un échange do
prisonniers a Rodi), te général Christine. Cette, J
intimité dura piusiours jours. Zumalacarrcguy ¡
et Via Manuel étaient & dîner lorsque la ré- i
ponse do Rodi) arriva. jE}lo ne coNtenaitquo ces
mots « Point d'échange. Les rebelles oatdéjà' a
été mis à mort
Cette réponse si, laconique, Zumalacarreguy
ia remit ason eonvtve avec le même sang-
froid que s'itroût reçûopour lui-mômo.Vià
Manuet cttangea de couteur. La nouvette tom-
bait sur lui comme .un coup de foudre. A sa
prière, te générât consentit a surseoir à t'exécu-
tion et à envoyer un message don Carlos pouf
implorer sa clémence. Le messager revint avec'
cette réponse <' Quand ils ont tusiUë des infé-
rieurs, il nous est impossible do pardonner a
un grand d'Espagao.)) Via Manuel fut donc
fusillé au bout de dix minutes.
C'est dommage, disait ZumatMarreguy,
c'était un joyeux convive.
GEORGES M~MNT.
~O'~t'~ r,
<< !¡~>
,Y~R8E..L;
.ï.' ,i.o
LejaaaMM ~si absolument sans aiTaires.
Heureusement, les recettes ecaérates ont
fait acheter aujourd'hui ii.OOO francs de
3 0/0 et 168,000 fraHcs de S 0/0: ensemble
179,000 francs de Reate: Ces achats consi~-
dérabtes ont soutenu les cours, qui se sont
ëievés pour le 3 0~ à S9 87, en hausse de
17 centimes, et pour fe S Q/& 85 30, en
hausse de 7 centimes.. ~sM ;<
Des opérations partMmtiôBBS, sans doute
des rachats obtigcs, ont fait monter les ac-
tions du Nord de 7 50 et celles de l'Orléans
de S francs..
En dehors de ces valeurs, !cs mouve-
ments sont insigniuants, pour ne pas dire
insensibles.
L'Extérieure espagnole, après avoir étp
cotée à 191/8, est tombée a~l8 7/8. On avait
prématurément excite la spéculation sur ce
fonds d'Etat, qui ne parait pas destiné a se =
re!everde!oNgtemps.
En jetant un coup d'œH sur !a côte bizarre
des obligations de chemins da fer, je remar-
que que ta compagnie de Bria;s à la Ferté-
Macë continue a ne pas payer ses coupons
de janvier. Le fait est extrêmement ~iogu~
ticr car, de no orictc publique, cette pe-
tite ligne, qui dessert un centre indus'Mi
important, fait d'assez beUcs rcccttt-'s,
sufnsantCspourprucu~cr un dividende aux
actions. E). les obUgations ne s~nt~ pas
payéest
Ouot est donc ce mystère?
AnCOSTS V~SSHBSRIf.
~t1Q
,<)'b
;;)j(Mti' .t.1 =!)')b
PEUTES MOUVELLESARTiSTt~S
'L'~cola da 18')['a~6.&S
Des lettres particutiërës qui nous arrivent do
Rotno nous signaient l'cxposittonannueUe des
travaux de nos ponsi(mnan'os do la villa Mé-
diciS. ~.f)si')~tJ'it:.i~On sait que pendant !eur.!a~eur<&.E~m~nQ~
jeunes peintres sont tonus à exécuter chaque
année une figure grande comme nature, una
copie d'&près un gra!)d maître, ot enfin un ta-
bleau dont l'esquissa reste a l'Etat. Los sculp-
teurs ont a faire des étûdas on p)atre, une copie
en marbre et une statue ori~inato en mapbr.e.
A notre avis, ce proguunmo rGg)emon)aira
n'est pas trop surcharg' et noos savons qu'on
'dehors de ces travaux exigea, pipsicm's élèves
ont trouvé assez do loisirs pour iairo des études
particulières d'une assez grande importance.
peindre ou modeler une figure dans une année,
taira ~suite une copie, c'est la assurément un
labeur ~citC, qut caisse à l'artiste le temps de
rêver a une composition'pins sc~use. Le ta-
bleau Hnal, ou la statue, voila l'ouvre intéres-
sante qui demande tous les efforts do son au-
pourqucl'
moins, dans te jour, devaient sufiited iitu-
tainff !apièced'unevive!umi6re. L
A cette heuM,ce~t0 chambre nueeissna
meubtes~avait un aspect sinittré. 1
Debout, dans une sorte de niche pratiquée
dansiemur, âne femme, une morte, les
bras ramènes t m e'oix sur !a poitrine, sem-
Ma~t iixer de ses yeux atones tes vivants
~uiven~ijQ~d'pn~
C~ttpf~mmP. ainsi que ~ibocypeua~
rpvrnu ~M
~âi~cre, .tüi$b ~nYbaiYnî~B
vaincre.~tait eh:
avecbabUetë et un soin mer vemeux, ~Mt
donnuieat presque l'apparence de !a vie.
Ette était jeune, et, à En jugef par s~
traits nns et réguliers, que !a pa)C!r cada-
vérique de la chair desséchée faisait encore
ressortir davantage, eiie avait dû être re-
marquobtementbetie.
Mais, quelque inouï que fût!c spectacte
decette morte, ii y avait une cno~e pius
incxplicabie encore: 1- -l'1
C'était le costume qu'elle portait.
EUe était vêtue d'une robe de marine, en
satin Manc. Sur ta robe se détachait ta bou'
quët traditionnel, tandis que ia tête du ca-
davre était couronnée du diadème de neurs
.virgina)M..
A la voir ainsi immobUc, ôa eût cru en
rde venir à vous et de se rendre à i'atttci.
Gibory était entré daas )a maison de la
ruo Zaebarie avec une résolution arrêtée de
tout voir, de tout cottuaitre.
it contempta longuement le spectactë
qu'il avait devaat.iea yeux; puis, poussé par
une curiosité ardente qu'ii ne pouvait plus
réprimer.H s'approcha, toucha en frémis-
sant ies vct(men)s sur lesquels le temps
avait dépoaéses teintes jaunâtres et cfneuta
même ie bras delà mot~ s 1.
Mai~ c'était ~out' oe que son courage ~1
permit, tljeccuta presque aussitôt, (cnte-
ment, sans perdu' <}e vue te ~orps, comme
j;'i) eût craint, en te quittant du regard,
teur. Al'opoqua déterminée !o travail doit e~ro
exposé dans l'état où il sa trouve mais, si des
retouches sont nécessaires pour son complet
achèvement, le pensionnaire est libre da !a re-
prendre ensuite. Ce serait donc à tort que les
artistes de la villa Mëdicis se plaindraient de la
rigueurdes anciens rugicmënts.
Les envois do Rome, comme d'habitude, se-
ront exposés cette année au patais des beaux-
arts dans io mois d'octobre ou de novembre, et
nous pourrons alors en parier tout à notre aise.
Nsus nous bornons aujourd'hui a mentionner
tes travaux on cours d'exécution qui nous sont
signales par nos correspondants.~
M. Lematte a terminé une copie d'après Ra-
phaet~t l'esquisse d'un tableau représentant
des Vestatos mises en fuite.
M. Terrier, qui a obtenu le grand prix en 1872
pour sa ~Memporté par un aigle, et M. Toudouze, un sa-
crineo d'Agamemnon dont on vante le caràc-
'tere et la couleur.
> M. Olivier Merson termine un grand taMeau
aliégoriquo, le ~ac~ce <ï :7a ya~M, qui sera,
dit-on, une œuvre originale et puissante.
Parmi les sculpteurs, M. Lafraneo achevé un
buste, et M. Dupuis un bas-relief très soigné
M. Allard termine une Eve; M. Coûtant, un bas-
reiief, et M. Marquosto, un groupe.
Nous pourrons sans doute apprécier cette an-
née quelques-uns de ces travaux mais il faut
voir pour juger. Si nous avoos dit ce peu do
mots, c'est qu'a Paris te public s'intéresse vivo-
ment aux études des pensionnaires de la villa
Médicisets'inqttiôtedëtoutcequi tesconccrno.
i-hT,iM3~:h'!o~LoRA..
-tt~M'!t;M ~nwm 3!
& 'up !< 33Ëq)'9ti'~aH~ .?! 'oimob
't d~ùs\'l~
'M. io g&rdo des sceaux, ministre de !a justice,
vient d'adresser à MM. les procureurs généraux
la circulaire rivante uo~EÏ i
Monsieur !e procureur généra!
Divers journaux ont publié depuis quoi-
que temps des artictes dans lesquels se
trouvent contestes tes pouvoirs conférés par
l'Assemblée nationale a M. le maréchal de
Mae-'Mahon.
Le 20 novembre dernier, l'Assemblée na-
tionale, usant de son droit constituant,
adoptait la résolution suivante:
< Le pouvoir executif est confié pour sept
< ans au maréchal de Mae-.Mahon, duc de
< Magenta, à partir delà promulgation de
< la présente loi. Ce pouvoir continuera
« à être exercé avec te titre de président de
< ia République et dans les conditions ao-
« tucites jusqu'aux modifications qui pour-
« raient y être apportées par les lois consti-
«.tutionneH~s.
Lorsque l'Assemblée a prorogé pour sept
ans les pouvoirs du maréchal de Mac-Ma-
hoa,etlea entendu placer ces pouvoirs et
leurdurée au-dessus de toute contestation
etie s'est liée et a lié le pays parla résolu-
tion qu'elle apprise, résolution incommuta-
bie, puisque l'Assemblée refasa formellement
de la subordonner à des clauses qui l'au-
raient iaitisée incertaine jusqu'au vote des
[ois constitutionnelles.
Ces lois seront prochainement soumises à
l'examen do l'Assemblée nationale; mais,
quelles qu'ëtlessoieat, le pouvoir lui-même
du maréchal ne peut ptus être contesté H
est devenu irrévocable par le votedc iapfo-
rogatibn, et ce pouvoir, aussi bicndunssa
.durée de sept ans que dans la personne de
celui qui le réprésente, ne saurait être nié
impunéiUCMt. Deteilcs attaques constituent,.
entil<,t, une ~dation de la loi elles ont,
en outre, pour résultat de trouver les es-
prits, d'entraver le mouvement des aiMrcs
et d'amoindrir !a sécurité que .la loi du 20
novembre a voulu assurer au pays.
Je vous Invite, en conséquence, monsieur
le procureur générai, à me signaler les ar-
ticles publiés dans votre ressort qui vous
paraîtraient contenir le déiit d'attaques pré-
vu par l'articte de la toi du 27 juittet
~84~).
Recevez, monsieur te procureur général,
l'assurance de 'ma considération distinguée.
Z<~M'-ÏMVt:5~9M~tC<
~rs`. ~,s3iàp~'4~p~L ~QdTAVC DCr~YRn.
"D~
En présence do cette déclaration gouver-
netnentate, nos lecteurs comprendront la
réserve qui nous est imposée provisoiro-
~cn~.
t~), secrétaire do la Rédaction,
'ËM!LE, BLAVE.T.
~i'nL_
'S~ 9~ tHKâ s~.t.'
aM~!NV.-t(:oM.-9t' ~ba'dm ')"
~S~
;t~3~ Ot.
')M:'h~ ~-MMUS'-H~K~
La Mccptîûn de dimanche au ministère
des aiïaircs étrangères a été aussi nom-
breuse que brillante. t.;
Parmi les invités de M. !e duc et Mme la
duchesse Decazes, nous avons remarqué
Mgr Ghigi, nonce du Pape lord Lyons,
ambassadeur d'Angleterre; Aaii-Pacha,
ambassadeur de Turquie; te prince pr)pn',
ambausadoù!' 'de Russie; te docteur Kern,
ministre suisse le chevalier de Nigra, mi-
de t'entendre faire un mouvement et de sen-
tir )a.main ~tac~ede !a morte se poser sur
sonopaute.
~C'cst ainsi'que, pâte, Mmissant de tous
ses membres, i! rejoignit la servante oe
Cbauveau, iaquette, do son cûte, était restée
à l'autre extrémité de la chambre comme en
proie aune sorte d'abrutissement et de stu-
peur.
En ce moment Gibory~'au fn~pas moins
heureux d'être accpmpaRnc d'un être vi-
vant, oueique ~ideux qu'ii fût, ce vivant
i! coga sur TéMuie dp ia m~ye sa main
tremblante,' e~, ~'amc voix baase et-lente,
trembtante/et, d'âne! voix basse et tente,
coaunC S'it eût craint de r6veutor quoiqu'un
Qucne est cette femme ?. ordoan.a-t-ii,
réponds (M<~c cst-eUe, 2
–"C~6t!a~~ de CMuvèaut batbutia
iaviemeavecetTort.
Chaaveau a donc été marie? ~s f:o.j~.
–Oui.'
pn temps 0! jeTai connu' so~
le nom de M. de Bnvcs~
C'est ce!a, répëta la vieille en cou-
vant Gibof y d'un regard ndyc dans l'ivresse
qui t'envahissait et dont ie terribie specta-
cie gavait pu rëuss}r a ta débarrasser com-
ptetemcn~
–Raconte-moi cette histoire, dit Gi-
bory: je veux la connaître.
La vieitte hésita.
A quoi bon? dit-etie. C'est un caprice de
Chauvcau. tu as .vu. Maintenant par-
tons. 'MM
Non! non t reprit Gibory: je veux sa-
voir. Il faut que tu me dises tout.
Et, Ëorrant avec force te bras de ta vi~iHe
it y a ici un crime, ajouta-t-it, un cri-
me terrible. Je le devine, je te sens. Allons,
parte t
:–Vous te voulez?.
Oui, je le veux. parte ) répéta Gibory
d'une von!. p)us doucc et eh entamant de
nouveau ta taitte épaisse de la m~gi''re. Tu u
sais bien que tu n'as rien à craindre. ue
suis-jepasunatnt?
nistre d'Italie le comte de Moltke, ministre
danois; le générai Nazar-Agha, ministre
de Perse; Bonet, président de l'Assemblée;
ie vicomte d'ifarcourt, ie colonel d'Abzac,
Lefëbure, Baragnon, Lambert Sainte-Croix,
A. Letèvre-Pontaiis, ie comte d'Harcourt,
baron des Michets E. Guyon, directeur de
ia jP<~M; E. Daudet, directeur du J~M~
o/CMj; B!owitz, correspondant du ~t-
M~, etc., etc.
Parmi tes dames, nos avons remarque en
toilettes ravissantes Mmes la marquise
d'Haussonviilc, la marquise de Gailifet, la
baronne des Michels, la comtesse d'Har-
court et sa fitie, la comtesse de Bourgoing,
etc., etc.
La réception s'est prolongée jusqu'à une
heure fort avancée de laault..
Hier a eu iieu, en l'église Notre-Dame, l'en-
terrement de M. François, rédacteur en chef
du 2?M~, décédé à Alger, chez M. ie géné-
.raMhanzy.
Nombre de magistrats, d'avocats et de
journalistes judiciaires assistaient au ser-
vice funcbte.
'M')'MJad~
t,~t9~y ,n~
Hier a eu ÏieU !a première séance d'un
congrès des Cercles ca~oiiques d'ouvriers,
présidé par M. le comte de Viilermont.
Soixante-douze villes étaient représentées
avec des oeuvres qui comprenaient 9,000 ou-
vriers.
La séance a été consacrée à d'utiles dé*
libérations. M. de Villermont a proclamé ie
lien qui devait exister entre la Société de
Samt-Vincent-de-Paui et i'Œuvre des Cer-
cles d'ouvriers.
M. Gautier a fait un très beau et très
substantiel discours, dirigé principalement
contre ceux qui veulent servir Dieu par l'in-
jure et par la violence. M. de Mun a procla-
mé que 1 Œuvre était étrangère à tout parti
politique.
La préfecture dé la Seine vient de faire
afficher l'avis suivant
ARMEE TERRITORIALE
Classes 1866,1865,1864,1863,1862,1861,
.,1860,1859,1858,1857,1886,1855.
En vertu des instructions du ministre do la
guerre, le délai iixe pour so taire inscrire sur
tes états de recensement de l'armée territoriale
est prorogé jusqu'au samedi 25 avril 1874 in-
clusivement.
Les hommes des classes ci-dessus qui ne se
seraient pas encore fait inscrire sont ea~M-
~)M<~ invités a no pas manquer, << ~o~re ~M~ de se présenter, duns le nou-
veau délai fixé, la mairie de leur domipUe,
pour elïoctuor les déclarations prescrites en
vue ue leur inscription sur les contrôles de
ladite armée.
-.n. jiu~ t~ ~e~.
')bEaq.,9H~3v<3.<' F.DuvAL.
.MJadtHB'b 8Bq ~uft~siasfa&a ~M.'v'j:,2
't)b SM.Q'9M-~f'Q'Mj'~i ?'')
La séance d Mer de 1 Académie des scien-;
ces a été marquée par un touchant inci-
dent. Au début de la séance, M. Bertrand,
président de l'Académie, a remis, aux ap-
plaudissements de ses membres, une mé-
daille d'or à M. Becquerel père, le doyen
de la docte compagnie, à l'occasion du cin-
quantième anniversaire de son élection.
Préalablement, M. ie secrétaire perpétuel,
M. Elie deBeaumont, a rappelé en quelques
mots la brillante carriôrc stiientiiique de
M. Becquerel. Né le 7 mars 1788, le savant
académicien a aujourd'hui quatre-vingt-six
ans. Elu en avril 1829, membre de l'Acadé-
mie, en remptacement de M. Lcfuvre'Gi-
neau, il n'a cessé de faire faire à la science
physico-chimique des progrés immenses,
parles di verses pubticatians si recherchées
par le monde snvant, sur les branches de
l'électricité.
M. Becquerel a remercié l'Académie de ce
nouveau témoignage de reconnaissance par
quelques paroles couvertes par,; d'unanimes
applaudissements,
On vient de placer dans une des salles de
l'Institua coté du buste du R. P. Lacordai-
re, ceiuien marbre de feu ie peintre Schmitz,
par J J. Porraud. Jean-Victor Schmitz ctait
né à Versailles le 15 mai 1787. Elevé de
David, il entra à l'Académie des beaux-arts
en 18~7, en remplacement du baron Gérard.
Il est mort le 15 mars 1870.
Très chaude l'adjudication qui a eu lien
hier, pour les travaux de démolition du
bâtiment de l'Assistance publique, attenant
ài'Hôtei-Dieu.
La mise à prix était de 28,400 francs
les enchérisseurs ont poussé jusquà 72,300
francs.
C'est M. Pioaud, entrepreneur, qui l'a em-
porté sur ses concurrents.
Le prix payé par lui nous paraît élevé,
d'autant plus qu'il a a sa charge les tra-
vaux de prolongement du souterrain passant
sous ia rue Neuve-Notre-Dame, et destiné à
relier l'ancien avec le nouvel~ote~ieu.
Demain mercredi, à midi précis, aura
lieu, en i'égiise de la Trinité, le mariage de
Sans doute, §ans doute mais c'est
que c'e~ia une histoire terrible.
Qiboryfrissonna.
Terrible?. ~peta-t-it mactunatement.
Chauvcau aimait une jeune utta. Le
père la lui avait refusée, et un jour, cotnme
il désespérait de t'obtenir et au'etta a! épouser un autre Qt~'s une pensée hor-
r%~ t~or~â 'son esprit, et le soir de !a
noce.
La~icitlefëmmes'aïrëia,, `
RHC aya~ proasacé ies derniers mots
d'une ~oix de pius en p!us \oitce, comme
si, à mesure qu'eMe poursuivait son récit,
les souvenirs qu'ettecvoquait prenaient une
forme plus eS'rayantë et ptuapr~sise.
Quant à ~ibory, ii 6coutait hatetant, et ta
lumière qu'it tenait \aciiiait dans samaia
tremblante.
Et le soir?. te soir?. insi~ta-t-i),
'Oh). murmura {a vieittc. Tenez, i)y y
a Lien TûngteMps de ccta, et pourtant il me
EemMequec'ctaithier.
GtbMy regarda d'un cci! hagard cette
femme, qui partait d'un crime comme CB
parlerait un compHçe.
%}at9 avant tout i! butait savoir il vou-
ait aller jusqu'au bout.
Achevé !dit-U, achève! l
J'ai conuance en vous ~prit-eite
d'unevoixsaGe~dep. <31
–Qui; Vdi' parie, j'attends). -ses
Itycutuncourtsitence.
–Eh bien! reprit ta ~Me ~M ~cix
très bas~e. iesoi; ppndi.uitqMts dîtiaient
tttUS ensembië. ia mari. la mariée. le
père. et tes autres. Ghauveau était dans
iamaison.etators.alors).
Gibory se dressa paie comme unspee~re.
-Le mari,tencre,une!Hauee?~,s'c.-
c~ia.t-it. tpais j'&i de cc)a comme un sou-
venir cQni'us.aHcnds,qHcjemeT~pp~ie),
C'était ia nuit, n'est ce Ms~ et ie iende-
main Qn ti r~'ouvt'.tës corps sans trace de
blessures apparentes?
~Vou~te'Savi<~T'
M. Georges Jeannerod, notre sympathique
confrère du .Z~ avec Mlle Louise Bechet.
La grande séance de gymnastique donnée
au gymnase Paz, par les sociétés la Natio-
nale, ta f~Mp~~c et la Gneur des délégués des sociétés des dépar-
tements venus à Paris pour assister à ras-
semblée générale de la fédération gymnas-
tique, a obtenu un plein succès.
Une foule considérable se pressait dans
le magnifique gymnase de la rue des Mar-
tyrs, pour applaudir tous ces merveilleux
exercices de souplesse, de force et d'adresse,
dont le but est la régénération de l'espèce
humaine.
Après un discours prononcé par M. Go-
don, membre du comité de la ~Kto~~c,
sur l'utilité de la gymnastique, M. Eugène
Paz, président de la fédération, a, dans une
improvisation remarquable, expliqué le but
que poursuivent les sociétés Tte gymnasti-
que, but moral et patriotique, but de re-
lèvement social et de préservation indivi-
duelle.
Ce discours, prononcé avec une conviction
commu!U(.-ative, a soulevé des applaudisse-
ments enthousiastes.
L'.as~ome de Grenelle, les .B'de C~M~ faisaient entendre do temps a
autre leurs fanfares les plus brillantes.
L'Incendie du ministère des Rna-ncoa.
Un commencement d'incendie, qui s'est
déclaré dimanche, à dix heures du soir,
dans les bâtiments occupés au Louvre paf
le ministère des finances, a jeté un moment
la panique parmi le personne) qui habite.
cette partie du palais.
Le feu a été signalé par te nommé Le-
fort, brigadier des hommes de peine du
ministère.
Cet employé, ayant aperçu une fumée
épaisse dans la galerie vitrée dite galerie
des recettes, a aussitôt donné l'alarme.
Ce n'était heureusement pas dans la ga-
lerie même que se trouvait le foyer d'in-
cendie la fumée s'échappait par un large r
vasistas qui ouvre sur cette cour vitrée et
distribue la lumière et l'air dans un sous-
sol en partie affecté à un atelier de menui-
siers. Les sapeurs-pompiers de service aux
Finances, aidés de gardiens de la paix, ont
installé et fait manc&uvrer la pompe qui ne
sort pas du ministère. Presque aussitôt deux
autres pompes de la caserne du Patais-
Royal ont également fonctionné, sous la di-
rection de M. le lieutenant Ferragu, des'sa-
peurs-pompiers..On était maître du feu au
bout d'une demi heure. Les dégâts sont in-
signifiants et consistent en planches brû-
lées.
Les causes de ce sinistre sont ignorées;
cependant il est étabn que la malveillance
y est absolument étrangère. H y a lieu ~g
'croire que c'est un calorifère co~su a
l'atelier de menuiserie qui Mfa communi-
qué le feu aux bois accumulés à cet endroit.
Une ronde avait été faite à neuf heures
dans tout le bâtiment,
Vers minuit, alors que teut était rentré
dans le calme, une explosion de gaz s'est
produite dans le sous-sol. Les tuyaux avaient
été fondus par l'action de la chaleur, l'hy-
drogène s'en était échappé et s'est brusque-
ment enflammé.
M n'y a heureusement pas eu d'accident.
~w
Le drame d'hier.
Nos lecteurs ont pu apprécier tout ce
qu'il y avait de vérité dramatique dans les
lettres reçues hier par notre collaborateur
et ami Jacques Lefevre, lettres qu'il a pu-
bliées sans commentaires.
Toute cette histoire parisienne était si
vraie, si palpitante, que nous avons immé-
diatement envoyé nos reporters à Fontaine-
bleau, avec mission de battre la forêt, de
s'informer partout, auprès des promeneurs
comme chez les autorités de l'endroit.
Je me suis rendu en personne sur les
lieux, à la recherche du suicidé.
La foret de Fontainebleau était parée de
ses plus beaux habits de printemps. Sur
tous les arbres, des bourgeons ouvrant leurs
ailettes vertes au soleil, qui dorait les pe-
louses et se jouait dans les massifs déjà
surchargés de petites feuilles.
Un temps splondide pour vivre, un trop
merveilleux décor pour y acN-acber un
pendu, qui, avec sa ligure violette, sa lan-
gue pendante, ses traits contractés, eût
juré au milieu de cette splendidû nature
qui renaissait avec avril, dont les oiseaux,
gazouillant sur les branches, célébraient la
venue,
C'est peut-être ce renouveau de tout ce
qu'a enfanté le Créateur, qui a fait rooutor le
malheureux dont nous avions Mc~u les su-
prêmes conlidences, Nous avons vainement
battu la forêt; iBtorrogé les promeneurs, et
Dieu sait s'ils étaient nombreux 1
Vous n'avez pas vu un pend~ par ici ? R
demandions-nous à tous osux que nous
rencontrions? `t
A cetto qne~iM de croque-mort, on nous
riait au ~pz, et Ips coupas enlacés s'envo-
–Ah sécria le bohème avec épouvante;
mais c'est r~c ~e ?0~ ?
Taisez-vous! 1 taisea-vous! murmura
ta vieitle en baissant la tête.
Gibory étouffa un dernier cri et trébucha
sous le poids de l'émotion. Pans ce mouve-
ment, le flambeau qu'il tenait lui échappa
et tomba avec bruit sur le carrëaa. La lu-
mière s'éteignit et les deux personnages
demeurèrent plongés dans l'obscurité,
Maladroit que je suis il ao manquait
plus que cela, gronda Gibory,essayant de
retrouver le nambeau.
Et ;1 se baissait, quand i! se sentit saisir
!e bras avec vioîeme en même temps un
cri d'eSroi perçait les ténèbres
–LàL..jei'aivue!ei'e a remué 1.
elle vit I. rugit une voix empreinte d'une
tragique ëpouvan{e.
Gibory regarda un vague rayon da iuae
uttrant a travers les vitres des pertes fenê-
tres, tombait d'aplomb sa? !e visage de ia
morte dont i{ taisait ressortir les teintes li-
vM~,
Immobile (enrayante, ses mains e~spëes,
la vieiitc ne pouvait plus dotacher ses yeux
de ce spectacle, et, on eût dit en eSet que
les ycu~ 6~as vie de ta mariée la fou-
droyaient du regard.
ÂUons! remets-toi, dit ëibory. Tu es
fotte. C'est la lune qui produit de ces cf-
:tëts-t& Ach~~oi Fhistoire. vite.
-<- je t'ai tout dit. murmura ta mégère.
–Ainsi t'ï~'c ~s~ ia crime
dont ta justice n'a jamais découvert l'auteur.
c'est Caauveau,
–Odi'~
–Et cette femme. c'était ~mariée.
Maisii l'a donc tuée aussi i s'ësria Gibory
en portai ta main à son front pour rasscm-
~teï ses idées pretesâtmr.
Non, répondit la vio~e. c'est pour
cite qu'il a tus le§ autres. EMe est morte
loin d'Ku. en Italie. quelques mois
~pï&s.tl l'adorait, et il a fait revenir le
corps. Cette morte, c'est sa folie t c'est son
faient follement en nous prenant pout un
fou.
H fait si bon vivre! semblaient-ils se dire,
et cflui-iâ cherche la mort sous la verdure
ensoleillée.
A la mairie, pas plus que chez le com-
missaire de police, pas de trace de M. Ray-
mond, qui est peut-être encore à la recher-
che d'un coin sombre où Diea ne le voie
pas commettre le plus I&che des attentats,
le suicide.
Et peut-être, nous disions-nous, Sa-
vine est-e))e parmi ces femmes joyeuses qui
courent, vêtues de printemps, à travers lu
foret t
Triste comédie que celle d'ici-bas 1
Qui sait si ce n'est pas au moment où cl)e
lancera son plus joyeux éclat de rire quf
son époux martyr rendra le dernier soupir?
Ce drame du mariage a-t-il dit son dernier
mot?
Si nous l'apprenons, nous ne manquerons
pas d'en faire part à nos lecteurs.
Terminons, comme toujours, hélas par
un suicide. Chaque journée, à Paris, fait
une victime au moins.
Hier, .c'est un nommé Claude-Marie Gui)-
lemain, âgé de soixaate-cinq ans. ouvrier
en peignes, ~demeurant square Napoléon,
n" 23, qui s'est ouvert les veines au bras
à l'aide d'un rasoir.
Quand le commissaire de police du quar-
tier s'est transporte au domicile de ce mal-
heureux, il avait cessé de vivre.
Le roman de Guillemain est bien simple.
C'est pour échapper à la mfsërc qu'il
s est tue.
Ho'POLYTE NAZM.
Sous ce titre 7s jPoMM~Me ei! ~~e <~ Pa-
2° pétition à i'Assembiée nationale et ré-
ponse à M. le comte Daru, paraîtra demain un
un nouveau volume in-18 du gênerai Trochu
Librairie J. Hetzet et G", i8, rue Jacob. (Prix
broche, 3 fr.; par la poste, 3 fr. SO.)
S .f~h~ 'c.(!aM)~
CHANGEMENT BE BOMICIL~
AfMM de Vi!f~ ~a~ actuoiiomcNt, IX, nto
Aaber,e~M<«f< brevetéa. <
Y?' '~< Sources \S~M~-7M~, ~~eMM.
Z'O~M.j:e!MC,~OM;!tMM<
Les expéditions directes se font par cais-
ses do 24 et SO bouteilles, aux prix dois et 30
ir.u sunit décra-e à la ~oc!~ ~K~'a~
e~M~M a Vals (Ardëche). -Détail dans
toutes les viMes.
8M
~f"
BSUI-ËS.;BE.COD~BSES
~i' 9'îMs' ~iiïM;r~
T ll.. ·Pla,·y"~ r i~ti'¡.f i'<
Aujourd'hui, au Thëatre-CiUny, premicre re-
présentation du CoM~m PoM~, com6dio en cina
actes, tirée du roman do Ba)zac, par M. de Lau-
aay, ot prcmK';ro représentation do C~oK~g
!vandeviHo en un acte, de MM. Leterrier et
Vantoo.
M
La Comédie-Française reprend ce soir
~M~e J?OM}Me qui ae /a~ fMM, joué par Pierre
Berton, Barré, Boucher et Mile Reichoimbors.
~msi que /M J~WMM CoM~MeM, avec Mme
ArnouId-Piossis.
Got rempMra pour la premiuro fois !o rôle de
Dubois.
Cet'ouvrage de Marivaux sera )o cinquante-
cinquième qu'aura donné lo Théâtre-Français
depuis le l~janvier.}.< :;m--UtH~~M!<
Ce soir, aux Italiens, début du baryton TacHa-
Ptotra dans 2%-
Cet artiste, qui est âge de 24 ap.s, arrive do
Nice, ou d,.cha!!tatt & côté da Mme DorRhi-
Mamo. ~'); ,?:}'
-fi.' ',f- '««< <
La premièM représentation do CoKM-2~M-
Foa au Chateau-d'Eau estdé(initivemontremiso
à demain mercredi.
Avant même que ia saison italienne soit ter-
mmee, so peut que Mtto Botva) débute a
1 Opéra.dans le rûie do Marguerite, des .B~Ke-
P10~S.
On dément i'ongagemont a ce théâtre du
chorégraphe Perrot.
M~f ~<
Je reçois la tettre suivanto:?mN:J ~t '((~
"ChormeNsiourOswaM,
« yoLts annoncez dans votre dernier courrier
que je suis engagé par traité au théâtre du Vau-
dovute pour cruor un rôle dans la pièce da
Théodore Barnère. En faveur de la vériM veui)-
iéz agréer ces quatre lignes
« ït est très vrai quo mon ami Barriôre a bien
voulu me désigner pour créer un rote dan~
proehamep~e. Mais, quant au traité signé
ontreM.Cormon et moi, H n'en existe aucuo
sentes ~~A '~meiiieurs
sentiments. stto~sJrsi daus~yiy,·;
« Votre.dévoué, '
« Votre.dévouG, ,i · l',
't~8H~ ''H,"LATQM'AINE.
.x~-M~
Nous avons aujourd'hui des renseignement
certains sur la i'açon dont la Porto-Saint-Martin
prépare ta reprisa du Pied d< ~bK~
Tous ceux qu'on a donnés ces jours-ci sont
parait-il, plus ou moins erronés.
culte. t! y a des jours où ïj s'enferme avec
elel pendant dos heures. et.
Ettp N'acheva pas.
Deux coups de marteau venaient de re-
tentir à la porte de la rue.
A ce bruit, !a servante de Chauveau aë
dressa tes yeux hagards.
avotxbasse. tire ?
Mats, presque aussitôt, la vieille releva.
la tête comme si elle essayait de se sou-
vem~
Ah t murmura-t-clle. je l'avais ON~
Diie.
–Quoi donc? ntGibory avec stupeur.
Viens. viens poursuMt la vieiUe.
Et à son tour elle entraîna Gibory vers la
porte.
Comme ils arrivaient dans le cabinet de
Chauveaa, un quatNèmc coup de marteau
retentit.
Vite 1 vite murmura la vieilte, tt ne
'faut pas qu'on te voie ici. Viens par ici.
hâte-toi t
Uae perte s'ouvrit.
Cette porte conduit dans l'autre Kte
Si la vieille. Tu reviendras.
Parbieu t fit Gibory, que !a perspective
de sortir de cette maison sinistre achevait
de readre tout à fait à iui-même. Tu auras
bientôt demesnouveUes.je t'en repoads.
Adieu t t
–Adiea, mon amour!
Ët~vaudeviUiste s'empressa de dispa-
r~tre.
OuvraRt alors'{a porte de i'appartement,
iam~cre, unftambeauâ tamala.desceB-
dit en trébuchant d'un dernier reste d'i-
vrësse, et s'empressa au-devant du nouveau
visiteur nocturne do la maison de ta rue
Zachane.
PatKM! ZAceoMt et àMt~m: RAca~t
`' ,uit. à
(A<
PÎMOU moins ingénieusement combinés. Les
contt)tution< passent, ies peuples restent. -à
Noue, nous dirons a notre tour Vous pouvez,
dans un jour de mauvaise inspiration, suppri-
mer la liberté de la presse vous ne supprime-
rez pas l'opinion publique qui connaît nos sen-
timents do conservateurs et qui soutiendra nos
eBbrts. <
Une correspondance adressée de Paris à
ta Caze~e ~w~oM~est reproduite ce
mattn par ia .Mt~< ~'aMfa~, qui,
d'aiiieurs, ne î'inscre~que < sous tes J'éser-
-x yes ies plus expresses et sans en prendre
tIarespoBsabUitët. `
Nous ne pouvons qu'imiter cette sagesse,
et l'on comprendra nos restrictions pru-
dentes quand on saura de quelles assertions
deticatcs et extraordinaires Us'agit:
II est question, dans tes cercles diplomati-
ques d'un mémoire très important que M. do
broglio doit avoir rédigé et adresse au mare-
chat de Mac-Mahon, sous ce titre « Abdication
du comte de Chambord ou dissolution de t'As-
semblée. Cet écrit atûrme quo i'Assombléo
est en possession 'd'une majorité numérique
suffisante pour rétablir la monarchie parlemen-
taire ~)t tricolore avec Louis-Phitippe il, et que
!o pays accepterait avec résignation cette res-
tauration, qui devrait être décidée eu une seuto
séance.
tMs, pour une exécution légale dans la
fornto de ce coup d'Etat, deux choses seraient
nécessaires d'abord que te maréchal de Mac-
Mahon consentit a gouverner pendant tes sept
années de pouvoir qui M ont été conférées,,
pour ie compta du nouveau roi, comme lieute-
nant générât de ta monarchie bourgeoise
puis, que te comte de Chambord abdiquât au
profit du comte de Paris.
La correspondance ajoute encore
Si Henri V ne voulait absolument pas abdi-
quer, M. do Brogtie so réserverait do se retirer
a temps du pouvoir, en donnant sa démission
avant idi2mai. Sûr d'une majorité vërsaittaiso
pour ia proclamation du comte de paris, it met
taat aussi peu en 'doute i'impossibitité'de trou-
ver dans celte Assemblée une majorité pour ré-
diger tes lois fondamentates destinées à cons-
tituer la présidence do ta République entre tes
~~nsaèMae'Mahdh, ainsi que t'impossibUité
da persuader au marécha) de renoncer !t t'or-
aatusationdesaprésideace.
pn arriverait alors à un ministère de dis-
ttot'KMB.
Nocs ne nous chargeons pas d'exphquer
cet inthrogtio. Pour que ces combinaisons
pussent passer dans le domaine des choses
possibles, it faudrait ie concours de tant de
personnages a là fois, sans parter de t'As-
semblée et du pays, que nous y voyons
uniquement tes 'îamaisies d'un 'corrcspon-
On lit, it est vrai, dans un autre journaf,
~&ue ?. te due d'Aumaie vient de passer piu-
si~tu'sjours à Lyonauprès du gênerai Bour-
baki, que~a.~i~ique n'est peut- étire pas
étrangère a f'evénementet qu'on te verra
sans doute na.de ces jours
;iM'i ,s~.
~z,
~t
grand chanceuer de l'empire d'AHemagne:
i" Le caractère dominant du crâne de M. do
Bismarck est une rotondité parfaite, absolue. On
dirait jm boutet d~canon. Pas la moindre ca-
vité n! ptua tët[èra saiiiie. Cette conibrma-
Hon indique ia présence, & doses égaies, de
toutes les factittés, bonnes eu mauvaises, se
~ontrë~bataticant mutuellement~ sans..jamais se
dominer.
t~cravoirwno légèrosaiiliola où Gait si-
~n~to la bosse de la mais, comme
~ten'ai pu distinguer do creux a l'endrou~ou
t~ége Ja prudence, j'an conclus que, si le f«~
%8t souvent po''té à eutreprendt-e.quetquo choso
ïsdti temôMiM, it suit eu tnôme temps ou tu pru-
~~çnue lui-lrr~alluodo s utrtltel tcmps où .la pru-
!Se'tC~tui~<'oH"odcs'arfétet'.
2° Cette r~to'Kiité du c)&ue,;a été remarquée
chez Quet<)uesho;nmes qui oot moutro t'equi-
hbM ?e plus partit da toutes }as tacutt6s t.u-
matnes par exemple, Napoléon et Jac~ Shcp-
'BMrd,iHtaH)euxvotourang)a!s.
~pt'Cuant Tai~yrand, te dorntcr homma Ultis-
*~ro dont m téttt a ét&s&ouMuso à uu examen
t~féuotogique, ta rotondité de sou craue au-
KUt été partatte, Mus uu eertain dévetoppemeut
de Impartie eu Gatt a cru reconttuitro it:s or-
~anps de ;a .<~<< et de la eoM~s~c: Lu ctr-
.~OM~M~œGt ta~cr~t~~ venaieht modifier
tt)it or~no~, ~ns toutefois les (.tuminor; ce qut
MNttMpttquurconca~tt, maigre toute sa pm
defice ut ha réserve, M. da Taitoyr.ind laissatt
parfois échapper de mordants sarcasmes, si re-
doutes
t&au, Floureus et Micard.) ° ·'
3° Cea observations gé~rales font présumer
Mtteia setenca aura ieplus haut intérêt à faire
ouvrir te crâne da M. do Bismarck apr6s sa mort,
pour s'assurersi la conforatation intérieure ré-
atbnd bien aux apparences du dehors. ?
..`
~.L~ '}-.
e Non< trouvons dans la JS~Me~o~~MO et
~~Mt~an articte fortintcressantde M.
.Edmond Hugues sur ia jeunesse de Lamar-
t)Ke. ~'auteuf nous fait assister aa cpmbut
~rpétuet Qui se iivratt entre ie chantre
4'Eivire 6t fauteur ,tragtque.
JH avait beaucoup travaillé à son ~a~, et !<
en Mendaii beaucoup. Tandis qu'il cachait
dàiM! aoa album ses ~~o~oH~?o~!?WM, ne
~
,LETM! OU C~MO~ (t)
iSÀvMt.M?4.
j~E
MRH~X&CHMRtE
–i.
.P.
~neMxt&ot~~f~
.fff: ~~T'
,< -pao& <~
,<5t;T~~Ë~ .XX! *b~t~t'i'
-i ,tt'!t.{~
.t.A'MAn)ÉE'P~
Cibory ~ttitt quR )e parquet subissait
dès !a 8(WUa une dectivtté rapide. It suivit
tentement une sorte détroit boyau, et to~t
à coup i) se H'ouva dans ta chambre.
n regarda.
Et aiersune sueur froide t'envahit, car u
~~aait de revoir te spectacte tprribie qui
tNa~tère t'avait Epouvanté et dont ii avait
~aMë~a sf protbnd souvenitt
Quant a ta mégère, au moment de fran-
ebtf te SRMi), ctlë tenta d'opposer une der-
~fc~t passive résistance, et .Gibory sentit
~u'eUe tfissonnait mais eUe n'ien avait-pas
.moins dû suivrete vaudavittiste, qai.deboat,
immobite et ies yeux démesurément ou-
verts parure sorte de curiosité cn'royabte,
~eontemptatt tetabteauqu'it avait devant iui.
C* était une cnambrc carrée, éctairée par
~eux ~nêtres étrottes, ptacées trop haut
t.~ ~M! K~PMdttcttom AQtoyts6eponr totiste~ tomr-
~M~UË tï~ MtC !t SoctOM dM t'M
$th)MM
en mouvement tousses amis de Paris pour faire
lire sa tragédie à Talma et on obtenir ia repïc-
sentation. Que de prières! que deracomman-
dations Ses lettres, une année durant, en sont
remplies. Il croyait avoir renouvelé le genre,
et, parce qu'il n'avait pas taiMé ces cinq actes
sur te modèle des Chénier et des thicis, il pen-
sait que son drame, sortant dos cadres ordi-
naires, allait s'imposer a l'admiration du pu-
Mic et lui faire obtenir cette gloire qu'il rêvait
depuis tant d'années.
Telle étaitsa confiance, qu'il n~eût voulu lais-
ser ~personne !e soin de lire et de produire
sa pièce. Mais il lui était impossible de se ren-
dre a Paris, n'ayant pas « !a sou N, comme il
l'avouait familiurement, et dans son déplorable
état do santé. Force lui était donc d'omployef
ses amis. –Il ne put cependant surmonter ses!
angoisses. Les nouvelles qui lui parvenaient sur
l'accueit fait à son drame n'étaient pas réjouis-
santes il saisit un prétexte,et, en.septombre,
il prit la route do Paris. Il voûtait être sur les
lieux, voir lai-memeTalma!
Une anecdote racontée par Philibert Àu-
debranddansi'Z~M~o~:
Un grand d'Espagne de première classe, le
comte Via Manuel, libéral, s'était enrôlé comme
voidniaire dans l'intérêt do la reine. Pris par
les cartistos, il s'était engagé, si oniui conser-,
vaitlavie,àne rien entreprendre Contre Je
parti du roi. La franchise do son caractère plut
tellement a Zumalacarroguy, qu'il t'invita a sa
table et le traita avec ia plus grande distinc-
tion. Puis il envoya proposer un échange do
prisonniers a Rodi), te général Christine. Cette, J
intimité dura piusiours jours. Zumalacarrcguy ¡
et Via Manuel étaient & dîner lorsque la ré- i
ponse do Rodi) arriva. jE}lo ne coNtenaitquo ces
mots « Point d'échange. Les rebelles oatdéjà' a
été mis à mort
Cette réponse si, laconique, Zumalacarreguy
ia remit ason eonvtve avec le même sang-
froid que s'itroût reçûopour lui-mômo.Vià
Manuet cttangea de couteur. La nouvette tom-
bait sur lui comme .un coup de foudre. A sa
prière, te générât consentit a surseoir à t'exécu-
tion et à envoyer un message don Carlos pouf
implorer sa clémence. Le messager revint avec'
cette réponse <' Quand ils ont tusiUë des infé-
rieurs, il nous est impossible do pardonner a
un grand d'Espagao.)) Via Manuel fut donc
fusillé au bout de dix minutes.
C'est dommage, disait ZumatMarreguy,
c'était un joyeux convive.
GEORGES M~MNT.
~O'~t'~ r,
<< !¡~>
,Y~R8E..L;
.ï.' ,i.o
LejaaaMM ~si absolument sans aiTaires.
Heureusement, les recettes ecaérates ont
fait acheter aujourd'hui ii.OOO francs de
3 0/0 et 168,000 fraHcs de S 0/0: ensemble
179,000 francs de Reate: Ces achats consi~-
dérabtes ont soutenu les cours, qui se sont
ëievés pour le 3 0~ à S9 87, en hausse de
17 centimes, et pour fe S Q/& 85 30, en
hausse de 7 centimes.. ~sM ;<
Des opérations partMmtiôBBS, sans doute
des rachats obtigcs, ont fait monter les ac-
tions du Nord de 7 50 et celles de l'Orléans
de S francs..
En dehors de ces valeurs, !cs mouve-
ments sont insigniuants, pour ne pas dire
insensibles.
L'Extérieure espagnole, après avoir étp
cotée à 191/8, est tombée a~l8 7/8. On avait
prématurément excite la spéculation sur ce
fonds d'Etat, qui ne parait pas destiné a se =
re!everde!oNgtemps.
En jetant un coup d'œH sur !a côte bizarre
des obligations de chemins da fer, je remar-
que que ta compagnie de Bria;s à la Ferté-
Macë continue a ne pas payer ses coupons
de janvier. Le fait est extrêmement ~iogu~
ticr car, de no orictc publique, cette pe-
tite ligne, qui dessert un centre indus'Mi
important, fait d'assez beUcs rcccttt-'s,
sufnsantCspourprucu~cr un dividende aux
actions. E). les obUgations ne s~nt~ pas
payéest
Ouot est donc ce mystère?
AnCOSTS V~SSHBSRIf.
~t1Q
,<)'b
;;)j(Mti' .t.1 =!)')b
PEUTES MOUVELLESARTiSTt~S
'L'~cola da 18')['a~6.&S
Des lettres particutiërës qui nous arrivent do
Rotno nous signaient l'cxposittonannueUe des
travaux de nos ponsi(mnan'os do la villa Mé-
diciS. ~.f)si')~tJ'it:.i~
jeunes peintres sont tonus à exécuter chaque
année une figure grande comme nature, una
copie d'&près un gra!)d maître, ot enfin un ta-
bleau dont l'esquissa reste a l'Etat. Los sculp-
teurs ont a faire des étûdas on p)atre, une copie
en marbre et une statue ori~inato en mapbr.e.
A notre avis, ce proguunmo rGg)emon)aira
n'est pas trop surcharg' et noos savons qu'on
'dehors de ces travaux exigea, pipsicm's élèves
ont trouvé assez do loisirs pour iairo des études
particulières d'une assez grande importance.
peindre ou modeler une figure dans une année,
taira ~suite une copie, c'est la assurément un
labeur ~citC, qut caisse à l'artiste le temps de
rêver a une composition'pins sc~use. Le ta-
bleau Hnal, ou la statue, voila l'ouvre intéres-
sante qui demande tous les efforts do son au-
pourqucl'
moins, dans te jour, devaient sufiited iitu-
tainff !apièced'unevive!umi6re. L
A cette heuM,ce~t0 chambre nueeissna
meubtes~avait un aspect sinittré. 1
Debout, dans une sorte de niche pratiquée
dansiemur, âne femme, une morte, les
bras ramènes t m e'oix sur !a poitrine, sem-
Ma~t iixer de ses yeux atones tes vivants
~uiven~ijQ~d'pn~
C~ttpf~mmP. ainsi que ~ibocypeua~
rpvrnu ~M
~âi~cre, .tüi$b ~nYbaiYnî~B
vaincre.~tait eh:
avecbabUetë et un soin mer vemeux, ~Mt
donnuieat presque l'apparence de !a vie.
Ette était jeune, et, à En jugef par s~
traits nns et réguliers, que !a pa)C!r cada-
vérique de la chair desséchée faisait encore
ressortir davantage, eiie avait dû être re-
marquobtementbetie.
Mais, quelque inouï que fût!c spectacte
decette morte, ii y avait une cno~e pius
incxplicabie encore: 1- -l'1
C'était le costume qu'elle portait.
EUe était vêtue d'une robe de marine, en
satin Manc. Sur ta robe se détachait ta bou'
quët traditionnel, tandis que ia tête du ca-
davre était couronnée du diadème de neurs
.virgina)M..
A la voir ainsi immobUc, ôa eût cru en
r
Gibory était entré daas )a maison de la
ruo Zaebarie avec une résolution arrêtée de
tout voir, de tout cottuaitre.
it contempta longuement le spectactë
qu'il avait devaat.iea yeux; puis, poussé par
une curiosité ardente qu'ii ne pouvait plus
réprimer.H s'approcha, toucha en frémis-
sant ies vct(men)s sur lesquels le temps
avait dépoaéses teintes jaunâtres et cfneuta
même ie bras delà mot~ s 1.
Mai~ c'était ~out' oe que son courage ~1
permit, tljeccuta presque aussitôt, (cnte-
ment, sans perdu' <}e vue te ~orps, comme
j;'i) eût craint, en te quittant du regard,
teur. Al'opoqua déterminée !o travail doit e~ro
exposé dans l'état où il sa trouve mais, si des
retouches sont nécessaires pour son complet
achèvement, le pensionnaire est libre da !a re-
prendre ensuite. Ce serait donc à tort que les
artistes de la villa Mëdicis se plaindraient de la
rigueurdes anciens rugicmënts.
Les envois do Rome, comme d'habitude, se-
ront exposés cette année au patais des beaux-
arts dans io mois d'octobre ou de novembre, et
nous pourrons alors en parier tout à notre aise.
Nsus nous bornons aujourd'hui a mentionner
tes travaux on cours d'exécution qui nous sont
signales par nos correspondants.~
M. Lematte a terminé une copie d'après Ra-
phaet~t l'esquisse d'un tableau représentant
des Vestatos mises en fuite.
M. Terrier, qui a obtenu le grand prix en 1872
pour sa ~M
crineo d'Agamemnon dont on vante le caràc-
'tere et la couleur.
> M. Olivier Merson termine un grand taMeau
aliégoriquo, le ~ac~ce <ï :7a ya~M, qui sera,
dit-on, une œuvre originale et puissante.
Parmi les sculpteurs, M. Lafraneo achevé un
buste, et M. Dupuis un bas-relief très soigné
M. Allard termine une Eve; M. Coûtant, un bas-
reiief, et M. Marquosto, un groupe.
Nous pourrons sans doute apprécier cette an-
née quelques-uns de ces travaux mais il faut
voir pour juger. Si nous avoos dit ce peu do
mots, c'est qu'a Paris te public s'intéresse vivo-
ment aux études des pensionnaires de la villa
Médicisets'inqttiôtedëtoutcequi tesconccrno.
i-hT,iM3~:h'!o~LoRA..
-tt~M'!t;M ~nwm 3!
& 'up !< 33Ëq)'9ti'~aH~ .?! 'oimob
't d~ùs\'l~
'M. io g&rdo des sceaux, ministre de !a justice,
vient d'adresser à MM. les procureurs généraux
la circulaire rivante uo~EÏ i
Monsieur !e procureur généra!
Divers journaux ont publié depuis quoi-
que temps des artictes dans lesquels se
trouvent contestes tes pouvoirs conférés par
l'Assemblée nationale a M. le maréchal de
Mae-'Mahon.
Le 20 novembre dernier, l'Assemblée na-
tionale, usant de son droit constituant,
adoptait la résolution suivante:
< Le pouvoir executif est confié pour sept
< ans au maréchal de Mae-.Mahon, duc de
< Magenta, à partir delà promulgation de
< la présente loi. Ce pouvoir continuera
« à être exercé avec te titre de président de
< ia République et dans les conditions ao-
« tucites jusqu'aux modifications qui pour-
« raient y être apportées par les lois consti-
«.tutionneH~s.
Lorsque l'Assemblée a prorogé pour sept
ans les pouvoirs du maréchal de Mac-Ma-
hoa,etlea entendu placer ces pouvoirs et
leurdurée au-dessus de toute contestation
etie s'est liée et a lié le pays parla résolu-
tion qu'elle apprise, résolution incommuta-
bie, puisque l'Assemblée refasa formellement
de la subordonner à des clauses qui l'au-
raient iaitisée incertaine jusqu'au vote des
[ois constitutionnelles.
Ces lois seront prochainement soumises à
l'examen do l'Assemblée nationale; mais,
quelles qu'ëtlessoieat, le pouvoir lui-même
du maréchal ne peut ptus être contesté H
est devenu irrévocable par le votedc iapfo-
rogatibn, et ce pouvoir, aussi bicndunssa
.durée de sept ans que dans la personne de
celui qui le réprésente, ne saurait être nié
impunéiUCMt. Deteilcs attaques constituent,.
entil<,t, une ~dation de la loi elles ont,
en outre, pour résultat de trouver les es-
prits, d'entraver le mouvement des aiMrcs
et d'amoindrir !a sécurité que .la loi du 20
novembre a voulu assurer au pays.
Je vous Invite, en conséquence, monsieur
le procureur générai, à me signaler les ar-
ticles publiés dans votre ressort qui vous
paraîtraient contenir le déiit d'attaques pré-
vu par l'articte de la toi du 27 juittet
~84~).
Recevez, monsieur te procureur général,
l'assurance de 'ma considération distinguée.
Z<~M'
~rs`. ~,s3iàp~'4~p~L ~QdTAVC DCr~YRn.
"D~
En présence do cette déclaration gouver-
netnentate, nos lecteurs comprendront la
réserve qui nous est imposée provisoiro-
~cn~.
t~), secrétaire do la Rédaction,
'ËM!LE, BLAVE.T.
~i'nL_
'S~ 9~ tHKâ s~.t.'
aM~!NV.-t(:oM.-9t' ~ba'dm ')"
~S~
;t~3~ Ot.
')M:'h~ ~-MMUS'-H~K~
La Mccptîûn de dimanche au ministère
des aiïaircs étrangères a été aussi nom-
breuse que brillante. t.;
Parmi les invités de M. !e duc et Mme la
duchesse Decazes, nous avons remarqué
Mgr Ghigi, nonce du Pape lord Lyons,
ambassadeur d'Angleterre; Aaii-Pacha,
ambassadeur de Turquie; te prince pr)pn',
ambausadoù!' 'de Russie; te docteur Kern,
ministre suisse le chevalier de Nigra, mi-
de t'entendre faire un mouvement et de sen-
tir )a.main ~tac~ede !a morte se poser sur
sonopaute.
~C'cst ainsi'que, pâte, Mmissant de tous
ses membres, i! rejoignit la servante oe
Cbauveau, iaquette, do son cûte, était restée
à l'autre extrémité de la chambre comme en
proie aune sorte d'abrutissement et de stu-
peur.
En ce moment Gibory~'au fn~pas moins
heureux d'être accpmpaRnc d'un être vi-
vant, oueique ~ideux qu'ii fût, ce vivant
i! coga sur TéMuie dp ia m~ye sa main
tremblante,' e~, ~'amc voix baase et-lente,
trembtante/et, d'âne! voix basse et tente,
coaunC S'it eût craint de r6veutor quoiqu'un
Qucne est cette femme ?. ordoan.a-t-ii,
réponds (M<~c cst-eUe, 2
–"C~6t!a~~ de CMuvèaut batbutia
iaviemeavecetTort.
Chaaveau a donc été marie? ~s f:o.j~.
–Oui.'
pn temps 0! jeTai connu' so~
le nom de M. de Bnvcs~
C'est ce!a, répëta la vieille en cou-
vant Gibof y d'un regard ndyc dans l'ivresse
qui t'envahissait et dont ie terribie specta-
cie gavait pu rëuss}r a ta débarrasser com-
ptetemcn~
–Raconte-moi cette histoire, dit Gi-
bory: je veux la connaître.
La vieitte hésita.
A quoi bon? dit-etie. C'est un caprice de
Chauvcau. tu as .vu. Maintenant par-
tons. 'MM
Non! non t reprit Gibory: je veux sa-
voir. Il faut que tu me dises tout.
Et, Ëorrant avec force te bras de ta vi~iHe
it y a ici un crime, ajouta-t-it, un cri-
me terrible. Je le devine, je te sens. Allons,
parte t
:–Vous te voulez?.
Oui, je le veux. parte ) répéta Gibory
d'une von!. p)us doucc et eh entamant de
nouveau ta taitte épaisse de la m~gi''re. Tu u
sais bien que tu n'as rien à craindre. ue
suis-jepasunatnt?
nistre d'Italie le comte de Moltke, ministre
danois; le générai Nazar-Agha, ministre
de Perse; Bonet, président de l'Assemblée;
ie vicomte d'ifarcourt, ie colonel d'Abzac,
Lefëbure, Baragnon, Lambert Sainte-Croix,
A. Letèvre-Pontaiis, ie comte d'Harcourt,
baron des Michets E. Guyon, directeur de
ia jP<~M; E. Daudet, directeur du J~M~
o/CMj; B!owitz, correspondant du ~t-
M~, etc., etc.
Parmi tes dames, nos avons remarque en
toilettes ravissantes Mmes la marquise
d'Haussonviilc, la marquise de Gailifet, la
baronne des Michels, la comtesse d'Har-
court et sa fitie, la comtesse de Bourgoing,
etc., etc.
La réception s'est prolongée jusqu'à une
heure fort avancée de laault..
Hier a eu iieu, en l'église Notre-Dame, l'en-
terrement de M. François, rédacteur en chef
du 2?M~, décédé à Alger, chez M. ie géné-
.raMhanzy.
Nombre de magistrats, d'avocats et de
journalistes judiciaires assistaient au ser-
vice funcbte.
'M')'MJad~
t,~t9~y ,n~
Hier a eu ÏieU !a première séance d'un
congrès des Cercles ca~oiiques d'ouvriers,
présidé par M. le comte de Viilermont.
Soixante-douze villes étaient représentées
avec des oeuvres qui comprenaient 9,000 ou-
vriers.
La séance a été consacrée à d'utiles dé*
libérations. M. de Villermont a proclamé ie
lien qui devait exister entre la Société de
Samt-Vincent-de-Paui et i'Œuvre des Cer-
cles d'ouvriers.
M. Gautier a fait un très beau et très
substantiel discours, dirigé principalement
contre ceux qui veulent servir Dieu par l'in-
jure et par la violence. M. de Mun a procla-
mé que 1 Œuvre était étrangère à tout parti
politique.
La préfecture dé la Seine vient de faire
afficher l'avis suivant
ARMEE TERRITORIALE
Classes 1866,1865,1864,1863,1862,1861,
.,1860,1859,1858,1857,1886,1855.
En vertu des instructions du ministre do la
guerre, le délai iixe pour so taire inscrire sur
tes états de recensement de l'armée territoriale
est prorogé jusqu'au samedi 25 avril 1874 in-
clusivement.
Les hommes des classes ci-dessus qui ne se
seraient pas encore fait inscrire sont ea~M-
~)M<~ invités a no pas manquer, <<
veau délai fixé, la mairie de leur domipUe,
pour elïoctuor les déclarations prescrites en
vue ue leur inscription sur les contrôles de
ladite armée.
-.n. jiu~ t~ ~e~.
')bEaq.,9H~3v<3.<' F.DuvAL.
.MJadtHB'b 8Bq ~uft~siasfa&a ~M.'v'j:,2
't)b SM.Q'9M-~f'Q'Mj'~i ?'')
La séance d Mer de 1 Académie des scien-;
ces a été marquée par un touchant inci-
dent. Au début de la séance, M. Bertrand,
président de l'Académie, a remis, aux ap-
plaudissements de ses membres, une mé-
daille d'or à M. Becquerel père, le doyen
de la docte compagnie, à l'occasion du cin-
quantième anniversaire de son élection.
Préalablement, M. ie secrétaire perpétuel,
M. Elie deBeaumont, a rappelé en quelques
mots la brillante carriôrc stiientiiique de
M. Becquerel. Né le 7 mars 1788, le savant
académicien a aujourd'hui quatre-vingt-six
ans. Elu en avril 1829, membre de l'Acadé-
mie, en remptacement de M. Lcfuvre'Gi-
neau, il n'a cessé de faire faire à la science
physico-chimique des progrés immenses,
parles di verses pubticatians si recherchées
par le monde snvant, sur les branches de
l'électricité.
M. Becquerel a remercié l'Académie de ce
nouveau témoignage de reconnaissance par
quelques paroles couvertes par,; d'unanimes
applaudissements,
On vient de placer dans une des salles de
l'Institua coté du buste du R. P. Lacordai-
re, ceiuien marbre de feu ie peintre Schmitz,
par J J. Porraud. Jean-Victor Schmitz ctait
né à Versailles le 15 mai 1787. Elevé de
David, il entra à l'Académie des beaux-arts
en 18~7, en remplacement du baron Gérard.
Il est mort le 15 mars 1870.
Très chaude l'adjudication qui a eu lien
hier, pour les travaux de démolition du
bâtiment de l'Assistance publique, attenant
ài'Hôtei-Dieu.
La mise à prix était de 28,400 francs
les enchérisseurs ont poussé jusquà 72,300
francs.
C'est M. Pioaud, entrepreneur, qui l'a em-
porté sur ses concurrents.
Le prix payé par lui nous paraît élevé,
d'autant plus qu'il a a sa charge les tra-
vaux de prolongement du souterrain passant
sous ia rue Neuve-Notre-Dame, et destiné à
relier l'ancien avec le nouvel~ote~ieu.
Demain mercredi, à midi précis, aura
lieu, en i'égiise de la Trinité, le mariage de
Sans doute, §ans doute mais c'est
que c'e~ia une histoire terrible.
Qiboryfrissonna.
Terrible?. ~peta-t-it mactunatement.
Chauvcau aimait une jeune utta. Le
père la lui avait refusée, et un jour, cotnme
il désespérait de t'obtenir et au'etta a!
r%~ t~or~â 'son esprit, et le soir de !a
noce.
La~icitlefëmmes'aïrëia,, `
RHC aya~ proasacé ies derniers mots
d'une ~oix de pius en p!us \oitce, comme
si, à mesure qu'eMe poursuivait son récit,
les souvenirs qu'ettecvoquait prenaient une
forme plus eS'rayantë et ptuapr~sise.
Quant à ~ibory, ii 6coutait hatetant, et ta
lumière qu'it tenait \aciiiait dans samaia
tremblante.
Et le soir?. te soir?. insi~ta-t-i),
'Oh). murmura {a vieittc. Tenez, i)y y
a Lien TûngteMps de ccta, et pourtant il me
EemMequec'ctaithier.
GtbMy regarda d'un cci! hagard cette
femme, qui partait d'un crime comme CB
parlerait un compHçe.
%}at9 avant tout i! butait savoir il vou-
ait aller jusqu'au bout.
Achevé !dit-U, achève! l
J'ai conuance en vous ~prit-eite
d'unevoixsaGe~dep. <31
–Qui; Vdi' parie, j'attends). -ses
Itycutuncourtsitence.
–Eh bien! reprit ta ~Me ~M ~cix
très bas~e. iesoi; ppndi.uitqMts dîtiaient
tttUS ensembië. ia mari. la mariée. le
père. et tes autres. Ghauveau était dans
iamaison.etators.alors).
Gibory se dressa paie comme unspee~re.
-Le mari,tencre,une!Hauee?~,s'c.-
c~ia.t-it. tpais j'&i de cc)a comme un sou-
venir cQni'us.aHcnds,qHcjemeT~pp~ie),
C'était ia nuit, n'est ce Ms~ et ie iende-
main Qn ti r~'ouvt'.tës corps sans trace de
blessures apparentes?
~Vou~te'Savi<~T'
M. Georges Jeannerod, notre sympathique
confrère du .Z~ avec Mlle Louise Bechet.
La grande séance de gymnastique donnée
au gymnase Paz, par les sociétés la Natio-
nale, ta f~Mp~~c et la G
tements venus à Paris pour assister à ras-
semblée générale de la fédération gymnas-
tique, a obtenu un plein succès.
Une foule considérable se pressait dans
le magnifique gymnase de la rue des Mar-
tyrs, pour applaudir tous ces merveilleux
exercices de souplesse, de force et d'adresse,
dont le but est la régénération de l'espèce
humaine.
Après un discours prononcé par M. Go-
don, membre du comité de la ~Kto~~c,
sur l'utilité de la gymnastique, M. Eugène
Paz, président de la fédération, a, dans une
improvisation remarquable, expliqué le but
que poursuivent les sociétés Tte gymnasti-
que, but moral et patriotique, but de re-
lèvement social et de préservation indivi-
duelle.
Ce discours, prononcé avec une conviction
commu!U(.-ative, a soulevé des applaudisse-
ments enthousiastes.
L'.as~ome de Grenelle, les .B'
autre leurs fanfares les plus brillantes.
L'Incendie du ministère des Rna-ncoa.
Un commencement d'incendie, qui s'est
déclaré dimanche, à dix heures du soir,
dans les bâtiments occupés au Louvre paf
le ministère des finances, a jeté un moment
la panique parmi le personne) qui habite.
cette partie du palais.
Le feu a été signalé par te nommé Le-
fort, brigadier des hommes de peine du
ministère.
Cet employé, ayant aperçu une fumée
épaisse dans la galerie vitrée dite galerie
des recettes, a aussitôt donné l'alarme.
Ce n'était heureusement pas dans la ga-
lerie même que se trouvait le foyer d'in-
cendie la fumée s'échappait par un large r
vasistas qui ouvre sur cette cour vitrée et
distribue la lumière et l'air dans un sous-
sol en partie affecté à un atelier de menui-
siers. Les sapeurs-pompiers de service aux
Finances, aidés de gardiens de la paix, ont
installé et fait manc&uvrer la pompe qui ne
sort pas du ministère. Presque aussitôt deux
autres pompes de la caserne du Patais-
Royal ont également fonctionné, sous la di-
rection de M. le lieutenant Ferragu, des'sa-
peurs-pompiers..On était maître du feu au
bout d'une demi heure. Les dégâts sont in-
signifiants et consistent en planches brû-
lées.
Les causes de ce sinistre sont ignorées;
cependant il est étabn que la malveillance
y est absolument étrangère. H y a lieu ~g
'croire que c'est un calorifère co~su a
l'atelier de menuiserie qui Mfa communi-
qué le feu aux bois accumulés à cet endroit.
Une ronde avait été faite à neuf heures
dans tout le bâtiment,
Vers minuit, alors que teut était rentré
dans le calme, une explosion de gaz s'est
produite dans le sous-sol. Les tuyaux avaient
été fondus par l'action de la chaleur, l'hy-
drogène s'en était échappé et s'est brusque-
ment enflammé.
M n'y a heureusement pas eu d'accident.
~w
Le drame d'hier.
Nos lecteurs ont pu apprécier tout ce
qu'il y avait de vérité dramatique dans les
lettres reçues hier par notre collaborateur
et ami Jacques Lefevre, lettres qu'il a pu-
bliées sans commentaires.
Toute cette histoire parisienne était si
vraie, si palpitante, que nous avons immé-
diatement envoyé nos reporters à Fontaine-
bleau, avec mission de battre la forêt, de
s'informer partout, auprès des promeneurs
comme chez les autorités de l'endroit.
Je me suis rendu en personne sur les
lieux, à la recherche du suicidé.
La foret de Fontainebleau était parée de
ses plus beaux habits de printemps. Sur
tous les arbres, des bourgeons ouvrant leurs
ailettes vertes au soleil, qui dorait les pe-
louses et se jouait dans les massifs déjà
surchargés de petites feuilles.
Un temps splondide pour vivre, un trop
merveilleux décor pour y acN-acber un
pendu, qui, avec sa ligure violette, sa lan-
gue pendante, ses traits contractés, eût
juré au milieu de cette splendidû nature
qui renaissait avec avril, dont les oiseaux,
gazouillant sur les branches, célébraient la
venue,
C'est peut-être ce renouveau de tout ce
qu'a enfanté le Créateur, qui a fait rooutor le
malheureux dont nous avions Mc~u les su-
prêmes conlidences, Nous avons vainement
battu la forêt; iBtorrogé les promeneurs, et
Dieu sait s'ils étaient nombreux 1
Vous n'avez pas vu un pend~ par ici ? R
demandions-nous à tous osux que nous
rencontrions? `t
A cetto qne~iM de croque-mort, on nous
riait au ~pz, et Ips coupas enlacés s'envo-
–Ah sécria le bohème avec épouvante;
mais c'est r~c ~e ?0~ ?
Taisez-vous! 1 taisea-vous! murmura
ta vieitle en baissant la tête.
Gibory étouffa un dernier cri et trébucha
sous le poids de l'émotion. Pans ce mouve-
ment, le flambeau qu'il tenait lui échappa
et tomba avec bruit sur le carrëaa. La lu-
mière s'éteignit et les deux personnages
demeurèrent plongés dans l'obscurité,
Maladroit que je suis il ao manquait
plus que cela, gronda Gibory,essayant de
retrouver le nambeau.
Et ;1 se baissait, quand i! se sentit saisir
!e bras avec vioîeme en même temps un
cri d'eSroi perçait les ténèbres
–LàL..jei'aivue!ei'e a remué 1.
elle vit I. rugit une voix empreinte d'une
tragique ëpouvan{e.
Gibory regarda un vague rayon da iuae
uttrant a travers les vitres des pertes fenê-
tres, tombait d'aplomb sa? !e visage de ia
morte dont i{ taisait ressortir les teintes li-
vM~,
Immobile (enrayante, ses mains e~spëes,
la vieiitc ne pouvait plus dotacher ses yeux
de ce spectacle, et, on eût dit en eSet que
les ycu~ 6~as vie de ta mariée la fou-
droyaient du regard.
ÂUons! remets-toi, dit ëibory. Tu es
fotte. C'est la lune qui produit de ces cf-
:tëts-t& Ach~~oi Fhistoire. vite.
-<- je t'ai tout dit. murmura ta mégère.
–Ainsi t'ï~'c ~s~ ia crime
dont ta justice n'a jamais découvert l'auteur.
c'est Caauveau,
–Odi'~
–Et cette femme. c'était ~mariée.
Maisii l'a donc tuée aussi i s'ësria Gibory
en portai ta main à son front pour rasscm-
~teï ses idées pretesâtmr.
Non, répondit la vio~e. c'est pour
cite qu'il a tus le§ autres. EMe est morte
loin d'Ku. en Italie. quelques mois
~pï&s.tl l'adorait, et il a fait revenir le
corps. Cette morte, c'est sa folie t c'est son
faient follement en nous prenant pout un
fou.
H fait si bon vivre! semblaient-ils se dire,
et cflui-iâ cherche la mort sous la verdure
ensoleillée.
A la mairie, pas plus que chez le com-
missaire de police, pas de trace de M. Ray-
mond, qui est peut-être encore à la recher-
che d'un coin sombre où Diea ne le voie
pas commettre le plus I&che des attentats,
le suicide.
Et peut-être, nous disions-nous, Sa-
vine est-e))e parmi ces femmes joyeuses qui
courent, vêtues de printemps, à travers lu
foret t
Triste comédie que celle d'ici-bas 1
Qui sait si ce n'est pas au moment où cl)e
lancera son plus joyeux éclat de rire quf
son époux martyr rendra le dernier soupir?
Ce drame du mariage a-t-il dit son dernier
mot?
Si nous l'apprenons, nous ne manquerons
pas d'en faire part à nos lecteurs.
Terminons, comme toujours, hélas par
un suicide. Chaque journée, à Paris, fait
une victime au moins.
Hier, .c'est un nommé Claude-Marie Gui)-
lemain, âgé de soixaate-cinq ans. ouvrier
en peignes, ~demeurant square Napoléon,
n" 23, qui s'est ouvert les veines au bras
à l'aide d'un rasoir.
Quand le commissaire de police du quar-
tier s'est transporte au domicile de ce mal-
heureux, il avait cessé de vivre.
Le roman de Guillemain est bien simple.
C'est pour échapper à la mfsërc qu'il
s est tue.
Ho'POLYTE NAZM.
Sous ce titre 7s jPoMM~Me ei! ~~e <~ Pa-
2° pétition à i'Assembiée nationale et ré-
ponse à M. le comte Daru, paraîtra demain un
un nouveau volume in-18 du gênerai Trochu
Librairie J. Hetzet et G", i8, rue Jacob. (Prix
broche, 3 fr.; par la poste, 3 fr. SO.)
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Aujourd'hui, au Thëatre-CiUny, premicre re-
présentation du CoM~m PoM~, com6dio en cina
actes, tirée du roman do Ba)zac, par M. de Lau-
aay, ot prcmK';ro représentation do C~oK~g
!vandeviHo en un acte, de MM. Leterrier et
Vantoo.
M
La Comédie-Française reprend ce soir
~M~e J?OM}Me qui ae /a~ fMM, joué par Pierre
Berton, Barré, Boucher et Mile Reichoimbors.
~msi que /M J~WMM CoM~MeM, avec Mme
ArnouId-Piossis.
Got rempMra pour la premiuro fois !o rôle de
Dubois.
Cet'ouvrage de Marivaux sera )o cinquante-
cinquième qu'aura donné lo Théâtre-Français
depuis le l~janvier.}.< :;m--UtH~~M!<
Ce soir, aux Italiens, début du baryton TacHa-
Ptotra dans 2%-
Cet artiste, qui est âge de 24 ap.s, arrive do
Nice, ou d,.cha!!tatt & côté da Mme DorRhi-
Mamo. ~'); ,?:}'
-fi.' ',f- '««< <
La premièM représentation do CoKM-2~M-
Foa au Chateau-d'Eau estdé(initivemontremiso
à demain mercredi.
Avant même que ia saison italienne soit ter-
mmee, so peut que Mtto Botva) débute a
1 Opéra.dans le rûie do Marguerite, des .B~Ke-
P10~S.
On dément i'ongagemont a ce théâtre du
chorégraphe Perrot.
M~f ~<
Je reçois la tettre suivanto:?mN:J ~t '((~
"ChormeNsiourOswaM,
« yoLts annoncez dans votre dernier courrier
que je suis engagé par traité au théâtre du Vau-
dovute pour cruor un rôle dans la pièce da
Théodore Barnère. En faveur de la vériM veui)-
iéz agréer ces quatre lignes
« ït est très vrai quo mon ami Barriôre a bien
voulu me désigner pour créer un rote dan~
proehamep~e. Mais, quant au traité signé
ontreM.Cormon et moi, H n'en existe aucuo
sentes ~~A '~meiiieurs
sentiments. stto~sJrsi daus~yiy,·;
« Votre.dévoué, '
« Votre.dévouG, ,i · l',
't~8H~ ''H,"LATQM'AINE.
.x~-M~
Nous avons aujourd'hui des renseignement
certains sur la i'açon dont la Porto-Saint-Martin
prépare ta reprisa du Pied d< ~bK~
Tous ceux qu'on a donnés ces jours-ci sont
parait-il, plus ou moins erronés.
culte. t! y a des jours où ïj s'enferme avec
elel pendant dos heures. et.
Ettp N'acheva pas.
Deux coups de marteau venaient de re-
tentir à la porte de la rue.
A ce bruit, !a servante de Chauveau aë
dressa tes yeux hagards.
Mats, presque aussitôt, la vieille releva.
la tête comme si elle essayait de se sou-
vem~
Ah t murmura-t-clle. je l'avais ON~
Diie.
–Quoi donc? ntGibory avec stupeur.
Viens. viens poursuMt la vieiUe.
Et à son tour elle entraîna Gibory vers la
porte.
Comme ils arrivaient dans le cabinet de
Chauveaa, un quatNèmc coup de marteau
retentit.
Vite 1 vite murmura la vieilte, tt ne
'faut pas qu'on te voie ici. Viens par ici.
hâte-toi t
Uae perte s'ouvrit.
Cette porte conduit dans l'autre Kte
Si la vieille. Tu reviendras.
Parbieu t fit Gibory, que !a perspective
de sortir de cette maison sinistre achevait
de readre tout à fait à iui-même. Tu auras
bientôt demesnouveUes.je t'en repoads.
Adieu t t
–Adiea, mon amour!
Ët~vaudeviUiste s'empressa de dispa-
r~tre.
OuvraRt alors'{a porte de i'appartement,
iam~cre, unftambeauâ tamala.desceB-
dit en trébuchant d'un dernier reste d'i-
vrësse, et s'empressa au-devant du nouveau
visiteur nocturne do la maison de ta rue
Zachane.
PatKM! ZAceoMt et àMt~m: RAca~t
`' ,uit. à
(A<
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