Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1898-03-18
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 mars 1898 18 mars 1898
Description : 1898/03/18 (Numéro 7812). 1898/03/18 (Numéro 7812).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/02/2008
VINGT-TROISIÈME ANNÉE. N» 7813
Le numéro s 85
VENDREDI 18 MARS
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Dernière Edition
LE
Cinquantenaire Hongrois
La Hongrie fêle en ce moment même le
cinquantième anniversaire de sa Révolution
Île 1848. De grandes manifestations popu-
laires ont lieu. Il fut un temps où le gou-
vernement autrichien n'aurait toléré au-
cune démonstration en mémoire des luttes
ne l'indépendance hongroise. Les temps
gont bien changés Il faut accepter ce qu'on
pe peut empocher. On sait qu'à cette heure
l'Autriche est harcelée par les revendica-
tions des différenties nationalités qu'elle a
voulu dominer, qu'elle s'est annexées mal-
gré elles. Qui trop embrasse mal étreint. En
moins de quelques mois, sous l'assaut de
ces revendications, François-Joseph a dû
par trois fois changer son Ministère. Et la
crise, loin d'être terminée, semble, au con-
traire, devenir chaque jour plus grave.
Les Hongrois, en célébrant le cinquan-
lénaire de leur Rëvolution, réveillent de
grands souvenirs. Et la France ne peut y
être indifférente. N'est-ce point, en effet,
sous l'impression de notre Révolution du
24 février 1848 que la Hongrie s'arma pour
recouvrer sa liberté? On peut dire, d'ail-
leurs, que le mouvement qui venait de se
produire en France eut son contre-coup
dans toute l'Europe. A Berlin, la popula-
tion s'insurgeait, chassait son roi. Partout,
les idées do justice et d'indépendance exal-
taient les peuples, les soulevaient. En Au-
triche, les nationalités opprimées depuis
plusieurs siècles se dressaient, prêtes à ré-
clamer l«Mir autonomie. v
On fut à à Vienne quand, le 15 mars
1848, à la ,l'une députalÍon, Louis Kos-
suth apporta l'Empereur les décisions vo-
tées par la Diète de Pozsonyi. Les Hongrois.
par leurs députés, réclamaient l'affranchis-
sement des paysans, l'égalité devant la loi
eivile et religieuse, la liberté de la presse,
l'institution du jury. L'Empereur, qui venait
de voir les rues de Vienne parcourues par
1!'émeute, qui avait dû chasser son premier
ministre Metternich, qui avait été forcé
d'accorderune Constitution aux Autrichiens,
ne crut pas devoir résistcr à l'ultimatum de
la Hongrie.
Deux jours après, un Ministère hongrois
était fondé. C était la séparation politique et
administrative de la Hongrie et de l'Autri-
'che. Louis Kossuth tigurait parmi les nou-
veaux Ministres.
Un journaliste français, M. Saissy, qui,
pendant un séjour il. Buda-Pesth, a connu les
survivants de cette Révolution, a publié les
souvenirs de M. Maurice Jokai, qui était
étudiant en 1848, qui depuis lors est devenu
l'un des meilleurs écrivains de la Hongrie.
a Je fus chargé, raconte M. Maurice Jokai,
*veo le poète Ptetoti et quelques amis, de
rédiger les douze paragraphes des réformes
demandées dans un style qui fut à la portée
du peuple. On me hissa sur une table pour
en donner lecture. Une commotion électri-
que agitait mes membres je sentais que
3 allais prononcer des paroles décisives,
'mais j'étais résolu d'aller de l'avant quand
même et au prix de ma vie L'enthou-
siasme était indescriptible. On acclamait le
lecteur Et, quand il eut fini, Pœtofi décla-
ma une pièce de vers ou il s'écriait « De-
bout, Magyars La patrie vous appelle Le
jour est arrivé maintenant ou jamais »
M. Maurice Jokai, dans son récit de ces
temps héroïque, dit
«Nous. étions alors tous des élèves de
fécole littéraire française, de cette école
:qui, de Lamartine à Hugo, de Dumas à Bé-
ranger, renfermait en elle tout ce qu'il y a
de grand, de beau en principes, d'audacieux
^en actes, de saisissant en images, tout ce
qui enflamme le cœur, élève 1 âme. Nous
étirons tous Français Si un poète allemand
pu anglais trouvait grâce devant nous, c'é-
tait Shelley ou Heine, les excommuniés de
leur nation.et qui n'étaient Anglais et Alle-
mand que par la langue. »
Et partout, dans les rues de Buda-Pesth
comme sur la route du plus petit village
hongrois, retentissait la Marche de Rakocxy.
pendant si longtemps on ne l'avait plus en-
tendue, interdite qu'elle était! La Marche
de Rakoeitf est,personne ne l'ignore, restée
l'air national de la Hongrie. On prétend que
cette mélodie guerrière fut composée au
dix-septième siècle par un Bohémien. Fran-
fiois Rakoozy, l'un des plus redoutables ad-
versaires de l'Autriche, se prit de passion
pour ces accents à la fois si plaintifs et si
'fcN» 30. Feuilleton du Petit Parisien.
'f- LES DRAMES DE LA VIE
GRAND ROMAN INÉDIT
DEUXIBMB PARTIS
FAMILLE BARRUETT
f& XI (suite)
Un Fac-SimUé
te jeune homme était soucieux.
Vos luttrea réunies formaient nn petit
Mqnpt, continua Valentine, et <:elle-ci se
trouvait av<*c les autres, j'en suis sûre, car
flans la nuit de notre dernière entrevue je les
Si relues tontes.
Évidemment, celle-ci n'était plus avec
les autres quand vous avez livré aux flammes
le petit p^uet e ne me trompe donc pas en
disant qu'elle 4 été volée.
Il faut bien le croire mais comment?
Jê tena-'s vos lettres enfermées dans un tiroir
Bont j'avais toujours la clef sur moi.
iîn jour. distraite, vous aurez laisse la
def dans la swru.-e du tiroir.
Non, j'avais trop l'habitude d'avoir tou-
jours la petite clef dans mou porte-mou-
aaie.
Alors on s'ezt servi d'une autre clef pour
ouvrir le tiroir.
C'est certain, cette lettre m'a été vol'e
mais qui donc avait intérêt à s'en emparer?
terribles, et chaque fois qu'il se préparait
à aller au combat, il faisait jouer l'air du
Bohémien, et l'exaltation patriotique s'em-
parait des âmes de tous ses soldats.
La Révolution hongroise fut toute paci-
fique, équivalant à notre Révolution de 1789.
Elle abolit les privilèges, les castes, les dî-
mes. Mais l'Empire d'Autriche, qui n'osait
attaquer ouvertement la Hongrie, lui suscita
des ennemis. Il provoquait la guerre de
races, armant les Croates contre les Hon-
grois. Kossuth, avec sa mâle franchise, obli-
gea l'Empereur à se démasquer. Il l'invita
à intervenir dans le conflit qui avait éclaté
entre la Croatie et la Hongrie. C'était la fin
de l'équivoque. Poussé dans ses derniers
retranchements, le gouvernement autri-
chien finit par déclarer qu'il appuierait les
Croates.
Il n'y avait pas quatre mois que le Minis-
tère hongrois existait. « Mourir dans la
honte, s'écria Kossuth à la tribune du Par-
lement, ou vivre dans la liberté I Et, dans
un discours d'une éloquence vraiment su-
blime, il fit ressortir l'attitude de l'Autriche
fournissant en secret des armes aux Croates,
les poussant à piller les villages hongrois, à
en massacrer les habitants, et il déclara que
l'heure était venue pour la Hongrie de dé-
fendre son indépendance les armes à la
main. « Pour que le Ministère puisse sau-
ver la patrie, dit-il, la nation doit déployer
toute sa force, je demande donc 200,000
hommes et 42 millions de florins (105 mil-
lions de francs), nécessaires à cette levée de
soldats ». Un silence profond régnait dans
la salle; aux derniers mots de Kossuth, un
des députés se leva et, avec le geste d'un
serment solennel « Nous vous les don-
nous, » eria-t-il. Et, alors, tous les repré-
sentant,s, debout et les mains levées, répé-
tèrent ces paroles, au milieu d'une émotion,
indescriptible.
Kossuth, nommé président du Comité de
la défense nationale, parcourut le pays en-
tier, enflammant le patriotisme des Hon-
grois. Sa popularité était si grande qu'on
chantait, sur l'air de la Marseillaise, un
hymne de guerre dont voici la traduction
« Louis Kossuth nous a dit qu'il lui fallait
des régiments; nous marcherons tous; c'est
pour la patrie 1 » Orateur puissant, le grand
patriote communiquait le feu de son âme il.
ceux qui l'écoutaient, et bientôt toute la Hon-
grie fut debout à sa voix. Dans un de ses ro-
mans, M. Maurice Jokai raconte que, long-
temps après la guerre, un colonel autrichien
demandait à un soldat hongrois Com-
ment as-tu pu t'enrôler dans les hordes de
Kossuth ? Sa parole était donc bien entraî-
nante ? « Mon colonel, répondit le sol-
dat, si vous l'aviez entendu vous auriez fait
comme moi »
C'est le poète lVorosmarly qui composa
le chant de l'Indépendance. « Sois éternel-
lement fidèle à ton pays, Magyar » Ainsi
commence ce chant que les troupes enton-
naient au moment de livror bataille. Il fut
composé le i avril 1849. Ce jour-là, on an-
nonça que l'armée autrichienne marchait
contre Buda-Pesth. En apprenant cette nou-
velle, l'Assemblée nationale proclama l'in-
dépendance de la nation, décréta la dé-
chéance de l'Empereur d'Autriche et établit
la République.
Dans les discours prononcés hier par les
orateurs hongrois, à l'occasion du cinquan-
tième anniversaire de la Révolution, il a été
fait allusion à tous ces grands évitements.
Rien ne fut épargné comme épreuves et
souffrances à ce peuple qui voulait être
libre. Devant des forces coalisées, les Hon-
grois ne reculaient pas. Leurs combats res-
semblaient à des épopées. Souvent, des vic-
toires passagères leur donnaient l'espoir
d'un triomphe final; mais le nombre des
ennemis les écrasait.
Un coup terrible devait frapper la cause
hongroise il y eut trahison. Un des prin-
cipaux chefs, le général Georgei, au lieu
de suivre le plan de campagne qui avait été
tracé, s'immobilisa dans Villages. A vingt
ans de distance. ce devait être le rôle de
Bazaine à Metz. Les troupes hongroises
furent alors prises comme dans un étau par
quatre corps d'armée, et Georgei signa la
reddition.
C'était la fin. La nation héroïque disparut
dans une agonie suprême. On demandait
pourtant à Kossuth de résister encore, de
continuer une lutte désespérée. Mais il re-
fusa. Voici en quels termes « La guerre
n'est pas un but pour moi, c'est un moyen
de sauver la patrie si je ne vois pas la pos-
Mme de Oassie devait s'en douter.
Et vous pensez que ce serait elle'
Je ne voudras pas l'aftirmer, mais c'est
possible.
Pourquoi, dans quel but aurait-elle pris
cette lettre 1
Je ne sais pas.
Penseriez-vous aussi, monsieur le comte,
qu'elle aurait été remise à de Migrane par
Mme de Gassie ?
Jacques ne répondit pas.
Oh non, reprit Valentine, ne la suppo-
sez point capable d'une chose pareille.
Ce serait odieux, en effet. Pourtant, ma-
dame, cette lettre était entre les mains de de
Migrane. Entre l'heure à laquelle vous dites
avoir relu mes lettres et constaté que toutes
étaient sous vos yeux et l'heure où vous
avez brûlé ces paqes compromettantes, quel
espace de temps s'est écoulé ? Environ qua-
rante-huit heures, n'est-ce pas
Oui.
Pouvons-nous soupçonner un domesti-
que d'avoir commis le vol?
Mmf. Barruett secoua la tête.
Devons-nous admettre que de Migrane
s'est introduit dans votre chambre et a ou-
vert le tiroir du meuble, comme un vulgaire
cambrioleur
Ce n'est pas admisslble; d'ailleurs, il
n'est pas venu avenue Victor-Hugo pendant
les jours qui ont précédé mon mariage.
Qui donc, alors, si i*e n'est Mme de Gassie
elle-même, a pu pénétrer dans votre cham-
bre, ouvrir le tiroir et s'emparer de la lettre?
Tout semble vous donner raison, mon-
sieur le comte cependant je ne puis accuser
celle qui a été ma protectrice et est toujours
mon amie.
Je peux me tromper, madame; mais
cela m'est permis en présence d'un fait que
sibilité d'obtenir ce résultat, je ne veux
pas continuer la guerre rien que pour la
On n'a pas oublié que Kossuth, qui, mal-
gré les amnisties, n'avait jamais voulu re-
tourner dans son pays, disant « Je n'ac-
cepterai jamais de vivre dans la Hongrie
asservie à l'Autriche », mourut à Turin en
1895. Presque aveugle, n'ayant que de mai-
gres ressources malgré les hautes fonctions
qu'il avait occupées, il avait vécu dans la
retraite la plus absolue. A sa mort, raIné de
ses fils, M. François Kossuth, rentra en
Hongrie, et il est aujourd'hui membre du
Parlement.
Il lui a suffi de son nom pour être élu.
Les années ont passé, bien des transfor-
mations politiques se sont produites, mais,
à son honneur, la Hongrie n'oublie pas les
grandes heures de son Histoire, et, hier
encore, la noble figure de Kossuth a été
évoquée pendant qu'on rappelait les efforts
tentés pour l'indépendance.
Une anecdote caractéristique est racontée
à ce sujet. C'était en 1867, avant le compro-
mis austro-hongrois. L'Empereur François-
Joseph s'était rendu à Debreczin Il n'y
avait pas encore de chemin de fer, et le
souverain dut monter dans une sorte de
carriole tramée par deux chevaux et con-
duite par un paysan hongrois. Tout-à-coup,
à un endroit de la route, le paysan dit à
François-Joseph « J'ai conduit ici-même
un plus grand personnage que vous >< Un
officier qui accompagnait l'Empereur fit
signe à 1 homme de se taire; mais, déjà,
François-Joseph avait posé cette question
« Qui était donc ce grand personnage?
« Vous voulez le savoir? répondit le
paysan; eh bien! c'était Louis Kossuth! »
Peut-être l'Empereur d'Autriche se sou-
vient-il de cet incident de voyage et sou-
haiterait-il, en ces heures tourmentées de
son règne, d'avoir la popularité de l'homme
dont dont le nom est resté le symbole du
patriotisme le plus ardent et le plus cheva-
leresque.
JEAN FROLLO
Les relations entre les Etats-Unis et l'Espagne
semblent moins tendues, sinon améliorées. Mal-
gré les préparatifs belliqueux du gouvernement
américain, on croit en Espagne, dans les hautes
sphères, que les Etats-Unis éviteront de provo-
quer une guerre qui n'est ni nécessaire ni justi-
fiée et qu'il suftira de la diplomatie pour résou-
dre la question pendante.
On prête même ces mots à M. Mac-Kîniey
Je préférerais que mon administration échouât
d'une manière ignominieuse plutôt que de voir
peser sur elle la responsabilité d'une guerre sacri-
lège.
Quoi qu'il en soit, l'Espagne a adressé des re-
présentations amicales aux Etats-Unis, en fai-
sant ressortir que les préparatifs de guerre em-
pêchent un essai loyal de l'autonomie à Cuba.
L'Espagne déclare que le rassemblement d'une
grande (lotte à Key-West ne peut pas dtre con-
sidéré comme une démarche amicale. Enfin,
une guerre contre l'Espagne dans de pareilles
conditions serait injustifiable devant le monde
et serait un crime contre l'humanité et la civili-
sation.
On fait remarquer au sujet de ces réclama-
tions que l'Espagne passe sous siicnce l'affaire
du Maine.
Espérons que le conflit actuel, déjà si plein de
menaces, ne s'aggravera pas encore.
A MADRID
Madrid, 17 mars.
Le Ministre de la Marine a eu une conférence
avec le représentant de la Compagnie transat-
lantique.
Le Ministre a pressé la Commission du Afaine
de lui remettre son rapport.
La Commission des douanes, réunie hier, a
voté le rapport relatif au traité avec les Etats-
Unis. Ce traité a pour base le tarif second des
douanes espagnoles. Aucune concession ne sera
accordée sans une compensation.
L'escadrille des torpilleurs est arrivée à Las
Palma.s (Canaries). Elle a été reçue avec enthou-
siasme.
L'INSURRECTION CUBAINE
La Havane, 17 mars.
La bande commandée par Maximo Gomez a
été, battue par les Espagnols.
Les rebelles ont subi de nombreuses pertes.
Du rôti; des Espagnols, il y a trois morts et
quinze blessés.
AUX ILES PHILIPPINES
Madrid, 17 mars.
Quelques journaux croient à l'ingérence des
Etats-Unis dans la nouvelle insurrection qui
vient d'éclater aux lies Philippines.
Le Conseil des Ministres s'est réuni hier, et le
Ministre des Colonies. M. Moret, a lu un télé-
gramme expédié de Bolinao par le directeur de
la Compagaie des câbles d'Orient.
Le Ministre a reçu, au moment d'aller au
Conseil, une dépêche disant que le directeur
général du télégraphe et 1.5UÛ hommes étaient
nous ne pouvons expliquer clairement et où
les apparences sont contre Mme de Gassie.
Vous en v oulez à cette pauvre baronne.
Nullement, je vous assure.
Mais vous n'avez pas grande confiance
en elle.
Je veux bien avouer que ma confiance
en Mme de Gassie est fort limitée. Pour en
revenir à cette lettre, nous en sommes tou-
jours à nous demander comment elle a pu
tomber entre les mains de de Migrante.
Je ne sais que penser.
Il y a là un mystère que peut-être un
jour vous pourrez pénétrer. Eufin, vous ve-
nez d'ôtre victime d'un abominable chantage;
quelle somme vous a demandée le maitre
chanteur en échange de la lettre ?
Cinquante mille francs.
Oh! le coquin! Et vous lui avez remis
cette grosse somme t
Oui.
Vous l'aviez donc à votre disposition t
Oui, à mon compte à la Banque de
France.
Les lèvres du jeune homme se crispèrent.
C'est juste, lit-it, j'oubliais le million
que M. Barruett vous a reconnu flans votre
contrat.
J'ai remis à cet hontme un chèque dont
il louchera le montant à Paris, reprit Valen-
tine mais je n'ai aucun regret d'avoir cédé
à ses exigences, puisque j'ai pu ainsi me dé-
barrasser de ce misérable.
Je ne vous demande pas de quoi il a pu
vous menacer, je le devine.
J'ai bien compris qu'il ne reculerait de-
vant rien si je n'avais pas retiré la lettre de
ses mains au prix qu'il en voulait.
Jacques, qui avait toujours la lettre à la
main, laissa tomher ses yeux sur le papier;
il le regardait distraitement quand, soudain, j
rrivés la nuit dernière à Bolinao, après avoir eu
aison des rebelles qui voulaient s'opposer à leur
Les employés de la station sont parvenus à la
uuivtn- avec te concours de la petite garnison
BoHnao est maintenant protégé par 300 sol-
Les lignes télégraphiques terrestres sont dé-
.ruites sur une étendue de quelques milles dans
m. direction sud.
Le Ministre a soumis au consul le projet de
Rangement du point d'amarra du câble, de ma-
.jière à répondre aux observations réitérées du
gouverneur général et aux demandes du com-
merce dà Manitle.
Cette modification devra 6tre réalisée dans le
délai de trente jours.
LE MÉfUlLLEMIST DE Lk ROCHE-PIQUET
Lyon, mars.
Le Parquet de Vienne est, assure-t-on, sur la
piste des gens qui ont fait dérailler le rapide
a le 7 mars, à la Roche-Piquet. Un ancien
employé de la Compagnie, nommé B. est,
dit-on, arrêté; le second individu sur lequel
planent des soupçons assez sérieux est un
nommé G. habitant une commune voisine de
Comme le précèdent. G. aurait été employé
pendant quelques jours à la réfection de la voie
ferrée. Sans moyens d'existence, il aurait tenu
certains propos qui donnèrent l'éveil à la police.
Le 28 février, il était encore à Vienne; on ne sait
ce qu'il est devenu. Son arrestation est immi-
nente. Il aura à justifier d'un alibi sérieux, faute
de quoi il sera écroué.
il y a actuellement quatre instructions qui
concurremment s'occupent de rechercher le ou
les auteurs de la tentative de déraillement. La
première est faite par le Parquet ila Vienne, la
seconde par la police locale, la troisième par le
commissaire^spécial de la gare (Sûreté générale)
et enfin la qnslrième et dernière par M. Longe-
pierre, agent de la Compagnie,
LE MARCHE FINANCIER
M. Georges Cochery, entendu hier parla Com-
mission des Finances du Sénat, s'est longuement
expliqué sur la question de la réorganisation du
marché financier en insistant pour l'adoption
de amendement Fleury-Kavarin, qui a pour but,
on le sait, de rendre obligatoire la production
d'un bordereau d'agent de change pour la négo-
ciation des valeurs officiel loinvut cotées.
Le Ministre des Finances s'est prononcé toute-
foi? contre les dispositions additionnelles qui,
sur la proposition de M. Viviani, ont été ajou-
tées par la Chambre au texte de cet amende-
ment et qui imposeraient aux agents de change
l'obligation de soumettre leurs livres commer-
ciaux A la Cour des comptes en même temps
qu'ailes feraient toute la corporation des agents
de change légalement responsable des condam-
nations civiles ou commerciales prononcées con-
tre l'un d eux pour faits de charge.
Reproduisait* les déclarations faites par lui
devant la Chambre sui l'amendement Kle.ury
Ravarin, M. Georges Cochery a exposé que 1
vote immédiat de cet amendement lui permet-
trait de procéder par décret à la réorganisation
du marché financier dans les conditions que
commande la situation actuelle du marché lui-
mème.
il a fait observer que si cet amendement n e-
tait pas immédiatement vnt6 il faudrait engager
contre la coulisse les poursuites demandées
pour violation du privilège accordé aux agents
de change et que, par suite, au lieu d'aboutir à
onç sottîtion pariwjue on aboutirait à un conflit
aigu une sttuation cle guerre
En dehors des considérat.ions d'ordre intéricur
qui imposent la réorganisation immédiate du
marché financier, ''autres considérations plus
délicates, notamment des considérations tirées
de la situation extérieure, pourraient être invo-
quées contre ceux qui jugeraient que la ques-
tion de «ette réorganisation peut ctre laissée en
suspens.
Anres le départ de M. Georges Cochery, et il.
la suite d'une très longue discussion, la Com-
mission a rejeté par 12 voix contre .9 une motion
qui tendait à disjoindre du Budget la question
de la réorganisation du marché tlnancier.
Mais avant de statuer sur le texte même de
l'amendement Fleury-Havarin, la Commisaion a
décidé d'entendre aujourd'hui le syndic des
agents rte change, le représentant de la coulisse,
le représentant des établissements de crédit et
le représentant des banquiers de Paris.
LES AFFAIRES DE CHINE
On aurait reçu hier à Londres le télégramme
suivant de Shanghaï:
La Ru/sis a informé la Chine que, dans le cas
où la -réponse de cette dernière n'arriverait pas
dans le délai fixé, elle se considérerait comme
autorisée à demeurer à Port-Arthur.
Cependant, la Chine hésite encore à faire con-
naître sa décision. On dit que sir C. Macdonatd
engxge vivement le Tsung-ii-Yamen à montrer
de la fermeté.
L'opinion générale est que la Russie restera à
Port-Arthur, quelle que soit la réponse de la
Chine.
Londres. 17 mars.
On télégraphie de Pékin
Les négociations relatives à Port-Arthur se
Le chargé d'afTaires russe a de fréquentes en-
trevues avec le Tsung-li-Yamen.
La cession à bail de Port-Arthur à la Russie
cause une vive émotion dans tes principaux ren-
tres commerciaux de la Chine. Cette cession est
considérée comme un coup mortel porté au
commerce britannique dans la Chine septcn-
trionale.
Londres, 17 mars.
On mande de Kiel que la corvette-torpilleur en
construction pour le compte du gouvernement
il eut un mouvement de surprise; alors, très
attentivement, il examina en même temps le
papier et l'écriture.
Est-ce que vous la relisez? lui demanda
Valentine.
Oui, répondit-il.
C'est lepassé, fit-elle avec mélancolie.
Le paesé mort, ajouta-t-il avec un trem-
blement dans la voix, dû aux choses qu'il re-
marquait dans son examen de la lettre et
dans laquelle la jeune femme crut voir une
émotion causée par le souveuir des nuit»
d'amour.
Elle eut comme un sourire de pitié, et
croyant laisser son ancien amant tout entier
à ses pensées reportées en arrière, elle prit
un album dont elle se mit à regarder les gra-
vures.
Depuis une dizaine d'années, Jacques de
Valmont se faisait fournir par une maison
spéciale le papier à lettres dont il se servait
pour sa correspondance particulière. En tête
de la première pagi; de lafeuille.il y aVàit,
en relief, ornées et les initiales
J V suTTAoatées d une couronne de comte;
Sur la partie la plus saillante du relief eircu-
lait un mince filet d'or. Le ji.-wiicr- d'une
nuance bleuâtre- satin*5, était d très
fin et doux au toucher. Par le pr fili-
grane, employé lors de La fabrieativa du pa-
pier, les initiales et Li couronne se trouvaient
empreinies au milieu de la feuille et n'étaient
visibles que lorsque l'on regardait celle-ci en
l'exposant à la lumière du jour ou d'une
lampe.
Ce qui avait tout d'abord attiré l'attention
de Jacques, c'était que le papier de la lettre
remise à llme B^rruett par de Migrane n'a-
vait ni le m6me grain, ni exactement la même
nuance que le papier dont il se servait. Dans
la teinte Intérieure de l'enveloppe, il y avttt
)résilien vient d'être achetée par le Japon.
Une dépêche de Berlin annonce que le corres-
pondant du Tagebiatt h Kial écrit a ce journal
lue le Deutsckland restera en Asie comme vais-
K*u-amiral pendant plusieurs années,
Le prince Henri de Prusse reviendra en Alle-
magne l'année prochaine à bord d'un autre bâti-
ment.
Shanghaï, 17 mars.
Une mission médicale américaine a été ;\tla-
quée par la foule aux environs de Chun^-Kincr
La.s aides indigènes des médecins ont été mai-
traités.
L'un d'eux a été as?a??iné.
LI Meurtri du Faubourg Saiat-àitÉHi
Un drame passionnel s'est déroulé hier matin.
vers sopl heures, en face du numéro Si du fau-
bourg Saint-Antoine. Un jeune ouvrier ébéniste,
Théapitile Kolb, SgiWte dix-neuf ans, demeurant
rue de Montreuil, a tenté de tuer une jeune
fille, Mlle Clémence Soulard, âgée de dix~st>jH
ans, demeurant 27, rue de Chaligny. en lui ti-
rant à bout portant trois coups de revolver.
Depuis plusieurs mois, Théophile Kolb était
amoureux de la jeune fille, qu'il poursuivait de
ses déclarations passionnées et qui d'ailleurs
semblait l'écouter d'une oreille eomphi^-n'e.
Le pauvre garçon, très doux et très estimé de ses
patrons et de ses camarades, répétait à qui vou-
lait l'entendre qu'il ferait un malheur si Clé-
mence Soulard le repoussait quelque jour
Les deux amoureux Illaient donc le parfait
amour, qrrand, il y a huit jours environ, Clé-
mence Soulard reçut une lettre anonyme ainsi
conçue
Votre ami s'est partout vanté d'avoir reçu de,
vous des témoignages non équivoques -d'amitié
trés étroite. MétW-vous, car il a également ma-
nifesté l'intention de vous quitter à la première
occasion. »
Cruellement surprise, la jeune fille signifia,
sans autres preuves, sou congé à l'amoureux
ouvrier, qui jura de se venjrer <̃ la cruelle..
Hier matin donc, il se ulxjurg Saint-
Antoiue muni d'un revol uiit son amie.
Dès que celle-ri parut, i i.r.o Kolb lit feu
avec son arme par trois fois.
Atteinte il la tète de deux projectiles, Clémence
Soularsl tomba à la renverse, fendis que l'assas-
sin, terrifié à la vue du sang, laissait choir son
arme et tentait de s enfuir,
Trouant la foule, Théophile Kobb pénétra cher,
un marchand de vins, but coup sur coup plu-
sieurs verres de rhum qu'il paya et sortit.
11 n'avait pas fait trois pas qu un soues-brigadier
lui mettait la main sur l'épaule.
Au commissariat de police, où il fut conduit,
Théophile Kobb pleurait à chaudes larmes en ra-
contant sou méfait.
Quant la malheureuse Clémence Soulard, son
état très grave a nécessité son transport immé-
diat à l'hopiUl Saint-Antoine.
LA MI -CARÊME
Elle ;¡ été très brillante, fr'^ pleine ri entrain-
la fête de la Mi-Carême, cette armé ••.
Le soleil ne s'est guère montre que fort peu de
temps le matin, et, dans l'après-midi, on ne
voyait au ciel que de rares coins bleus mai:
pluie désolante des jours précédentu avait du
moins fait trêve. En revanche, que de giboulée,
d« confetti
Dès le point du jour, branle-bas de combat au
quartier Latin Les commissaires de la Cavalcade
ont pour mission d'aller réveiller les retarda-
taires. (lui, sept heure», ne sv sont point,
encore présentés rue Cujas, au magasin des cors
tumes et des accessoire!?.
La Matinée
A huit heures et demie, après des Wtriversa
tions sans nombre, tout le monde est --dus Ici
armes. On prend d'assaut le* cafés avoismant
la place de la Sorbonne. centre de ralliement, et
l'on absorbe un repas plus ou moins sommaire.
On que tout à t'heure. er ;1
sera possible de se restaurer nt
grâce à desdonateuragénémr, -iiars
de la Cavalcade est muni d'un « builel abon-
damment pourvu de sandwichs, df pain. de
saucisson, de bière, voire même il,
Petit à petite, le groupement k'oi
difficultés, sous l'œil vigilant dcs
désignés pour chacun des chars.
Il n'est guère facile de faire rester on pia^e tes
étudiants, dont la gaieté se manifeste par des
sauts. des gambades c'est un chassé-croisé de
lazzis, un échange d'appréciations sur le temps,
sur les costumes.
T'en as une chance d'Être un Charlcma/jne,
dit un des Hgurants tr un de ses Voisins au-
rais voulu fat ce Chulalongkorn, nuis il ne res-
tait plus que des nourrices; j'ai dû m'en cou-
tenter.
J'ai eu ta chance d'avoir un singe •, dit
un autre; je ne suis pas beau, beau comme <»,
mais le costume est chaud c'est un avantage.
Appréciable même. car le vent est plutôt frais;
des nuages inquiétants passent; allons, soleil,
fais-nous risette!
Dix heures sonnent, un cri s'élève dominant
l'éclat des clairons, le bruit des tambours, la
cacophonie étrange qui s'élève de la foule.
C'est un omnibus de la ligne Batignoiles-Cli-
chy-Oiiéon qui fait son entrée sur la^place de la
Sorbonne. Sept autres voitures arrivent en quel-
ques minutes d intervalle. On y fait monter le^
étudiants par groupes distinct»; on s'entasse sur
les impériales, on se presse, on se bouscule à
linténeur, on risque de se briser les reins, op
se livre à une gymnastique effrayante sur les
escaliers.
Enfin, grâce au zèle et à la fermeté dos ehata
de groupe, toute la flgm-atîo.i est embarquée à
onze heurcs. En route pour le» Chairps-Klysée»!
La Formation du Cortège
Le Palais de riii.luitne ayant disparu pour
faire place à l'Exposition de t900, il tallait ne-
également une différence qiji santait aux
yeux.
Le jeune homme s'aperçut ensuite que les
initiales en tête de la lettre, d'ailleurs mains
délicatement ornées, n'étaient pas entelacée»
de la même manière. De plus, les initiales et
la couronne obtenues par le tiligrane n'exis-
taient pas, c'est-à-dire n'avaient pas été em-
preintes dan? la pâte du papier.
Cependant le comte reconnaissait l'écriture
pour être bien la sienne.
Mais il n'ignorait pas que, par un procédé
spécial dP photogravure, on obtient des repro-
ductions fic-similé d'autographes d'une par-
faite ressemblance.
Le doute n'était pas possible cette lettre,
vendue ciaquante mille francs à Mme Bar-
ruett, n'était qu'une copie de catle qu'il avait
écrite.
On comprend, étant donnée la ressemblance
de l'écriture, que le gredin eût pu facilement
tromper "Jïiç Barruett; mais, malgré les pré-
cautions qu'il avait prises dans le choix du
papier pour sa reproduction, et si ingénieux
qu'il eût été, il n'avait pas vu «v, qui pouvait
taire reconnaître son œuvre de faussaire. tt
est vrai qu'il n'avait pu prévoir que la lettre
serait mise dxns la main du comte de Val-
mont et que celui-ci, sans trop de peine, dé-
couvrirait l'audacieuse supercherie.
Jacques fut sur le point de dire à Valentine
que la lettre 6tait fausse et que le maitre
chanteur était doublé d'un escroc.
Il se retint. Pourquoi parlerait-il ? Etatt-cc
au moment où la jeune femme se félici-
tait de s'être débarrassée de t sx-policicr,
qu'il devait lui dire qu'elle se trompait et qus
plus quo jamais elle avait tout à redouter du
misérable ?
Jacques avait trop de générosité dans rime
pour ne pas épargner t Yalentine ce qui pou-
cessairement grouper en plein air les chars d»
la Cavalcsble.
Cona:, ̃̃ e-
iwe
A onze heures du îu.tUa, ici di;¡ chars Jet»
Çavalc.ide du quartier Latin quittaient les ate,
tiers'tu constructeur M n- >•< .:>^i. ne-
chambre. et venajr
gauche de l'avenue .ve-
nue Marigny il
La foule. ma, prome-
nade, applaudit • hras l'arrivé»; des > qui, à mt u-ur
entrée musimu'. ̃i-M'ivemn-
} ̃ 'ii les ont s '•• A t'he-
:neurs de !n>r.tf#
du troisième ai
Chacun ronr. n rftlo1« co:" 'lit
en pi
des
ral; ix.
P. !tw
̃ i.'iiiii -ni j.ri-;l 'le
To ehacuu est a son posto, ou peut
domi' i! >lu léii.u-1.
Une soi.
qui ne Il.
longueur, ? ̃ ,<-̃>. r. -i:
urui- par
rigny.
Le coup la
large ohaii iN
so, détacli i-i mirer
toute l'éle
C'est un ̃ varié»»,
que piqueut i;.a et i la scintillement d'une cuirasse, d'une épeij.
Les Chars
vaui Uni! iiiiuii Uft ittî-
tant pour
réglô. L'ii.
à peu pri1-
.le lu Ma.i
sernriii* '*̃
mfti:;
Pr.
venir le j>nii'
d'un vaslo béVci
verses Faculté» ou Ecoles de
sacrince du Boeuf gras, que
tiens font mijoter uaua uue cum'iue ni«nuiic,
d'où sa tète apparaît.
Sur
tiennent dt>bout devant le (ni
sourit béatement Il la foule s-
passage.
Derrière la fanfare des p>'
a -fe le cruiM V«-
t. en-Uuerru: M. Grazii&ni. n i»»
Char- ̃̃̃̃
p, nts
à tr.i
La\er.
cœur joi'
place rO.servi: n.
Ueryerac et son ne,
par le l'élit Parisien les l'Ltl* Michu, 1/ l'i~
,7 «on, Catherine, le Ciiemincaii- l'itmeia, noug «a
passons et des meilleure.
Dans la Cage, les Mouvait
captif l'Oncle Sarc.ev. u i on-
tique tant il
absorber forer
Un soufflet gigante^mifl domine le cliar de»
Théâtres. iMirsonniliunt rlumiM'1 mais imli.iji-U-
Siible auxiliaire défier' lunitiir»
est parfois d
An ̃̃̃̃: <
t'i'.
A, ̃'ta*'
l'ii lion.- ̃ »:«
Faculté <;̃
dont le
existant ,̃̃.̃̃ a- .̃̃̃ -̃ -> ̃̃-•-̃
nient par un lavoir.
AbeilaM 'M. Nintauili wt 4e s«8 elè-
Toutes les Ecoles son
groupe merveilleux li'nJi
là une .Je.fi ni ii r i"
ce fl.Mllé de est d'uuc usa
exactitude et ̃; :l'et.
La Cour des Comptes
Un foc rire nccucill'1 '̃
Compte)', autour duqu
ployeH «le chemins de f-
brfe '!̃' valise*, de \'W,
troni].̃
Un' colonnade en rum
cornotive, se drewe au
»eun«. grimpcnt aux arbre*, «'aoiMTwhi'nt *nx
pierres, sautent, cabriolent. !̃ ̃
pour la plus grande joie d'
parents.
Vu instant rie nileniMv
représentant» de la jeun
iramwaleurs de la
transformé en pu
président et l'Ame • t
Louis Ohl, ayant à sesr. roy,
»rs.
En moins >it
avec r»id« de
Pt i' i,
réu-
iiOtî'
dautfru. rimîf ir*nc«
vait la frapper cruellement. Il n'aimai! plus
cette femme. mais elle était la i;ine
et il la prenait en pitié à cau»<- 'int.
C'est ainsi que la fillette défeiiiiau sa mère,
même contre l'indifférence de celui qui avait
le droit dc la maudire.
Rien qu'il ne connût point toutes les lat-
deurs rnoralea de sou ancienne maîtresse et
ignorât jusqu'à quel degré de dépravation elle
était tombée, le jeune liomroe sentait qu'elle
ne pouvait jouir toujours impunément d'un
honneur qu'elle méritait si peu. Et si elhe lui
inspirait une sorte de pttii-, c'est qu'il avatt
le pressentiment des périls dont elle était
menacée et que, dans un avenir plus oü
moins rapproché, il voyait le malheur s'abat-
tre sur elle.
Qtiinù on ne peut être Mt<»t«t par jus-
lice des hommes. ̃: est là, inexo-
rable.
Pour ceux qui l'or.t meni?, il y a toujours
le châtiment!
Monsieur le comtî, dit ia jeune fi rnme
en refermant brusquement l'album et avec
une pointe d ironie, eat-eu que vous l'appre-
nez par cœur?
Je vous prie de m'excuser, madame;
en effet, je me suis un instant oubli* à pra-
ser.
A penser ?
A ce cher petit être qy» j'aimais déjà.
Plus encoro qu sieur de
Valmont est un senti ni
C'est peut-être u
madame dxns tous 1
personnes, ma seutimeawi. ,• ;i u.uvi--
de bon.
Jacques se rapprocha de Mme Bîr; >
lui rendant la lettre:
(À $mort.) EKO.K KicasBoupa.
Le numéro s 85
VENDREDI 18 MARS
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ANNONCES
adresser à L'OFFICE D'ANNONCES, 10, Place de la Bourse, 10, PARIS
et à la Salle des Dépêches du Petit Parisien, 10, boulev. Montmartre.
Dernière Edition
LE
Cinquantenaire Hongrois
La Hongrie fêle en ce moment même le
cinquantième anniversaire de sa Révolution
Île 1848. De grandes manifestations popu-
laires ont lieu. Il fut un temps où le gou-
vernement autrichien n'aurait toléré au-
cune démonstration en mémoire des luttes
ne l'indépendance hongroise. Les temps
gont bien changés Il faut accepter ce qu'on
pe peut empocher. On sait qu'à cette heure
l'Autriche est harcelée par les revendica-
tions des différenties nationalités qu'elle a
voulu dominer, qu'elle s'est annexées mal-
gré elles. Qui trop embrasse mal étreint. En
moins de quelques mois, sous l'assaut de
ces revendications, François-Joseph a dû
par trois fois changer son Ministère. Et la
crise, loin d'être terminée, semble, au con-
traire, devenir chaque jour plus grave.
Les Hongrois, en célébrant le cinquan-
lénaire de leur Rëvolution, réveillent de
grands souvenirs. Et la France ne peut y
être indifférente. N'est-ce point, en effet,
sous l'impression de notre Révolution du
24 février 1848 que la Hongrie s'arma pour
recouvrer sa liberté? On peut dire, d'ail-
leurs, que le mouvement qui venait de se
produire en France eut son contre-coup
dans toute l'Europe. A Berlin, la popula-
tion s'insurgeait, chassait son roi. Partout,
les idées do justice et d'indépendance exal-
taient les peuples, les soulevaient. En Au-
triche, les nationalités opprimées depuis
plusieurs siècles se dressaient, prêtes à ré-
clamer l«Mir autonomie. v
On fut à à Vienne quand, le 15 mars
1848, à la ,l'une députalÍon, Louis Kos-
suth apporta l'Empereur les décisions vo-
tées par la Diète de Pozsonyi. Les Hongrois.
par leurs députés, réclamaient l'affranchis-
sement des paysans, l'égalité devant la loi
eivile et religieuse, la liberté de la presse,
l'institution du jury. L'Empereur, qui venait
de voir les rues de Vienne parcourues par
1!'émeute, qui avait dû chasser son premier
ministre Metternich, qui avait été forcé
d'accorderune Constitution aux Autrichiens,
ne crut pas devoir résistcr à l'ultimatum de
la Hongrie.
Deux jours après, un Ministère hongrois
était fondé. C était la séparation politique et
administrative de la Hongrie et de l'Autri-
'che. Louis Kossuth tigurait parmi les nou-
veaux Ministres.
Un journaliste français, M. Saissy, qui,
pendant un séjour il. Buda-Pesth, a connu les
survivants de cette Révolution, a publié les
souvenirs de M. Maurice Jokai, qui était
étudiant en 1848, qui depuis lors est devenu
l'un des meilleurs écrivains de la Hongrie.
a Je fus chargé, raconte M. Maurice Jokai,
*veo le poète Ptetoti et quelques amis, de
rédiger les douze paragraphes des réformes
demandées dans un style qui fut à la portée
du peuple. On me hissa sur une table pour
en donner lecture. Une commotion électri-
que agitait mes membres je sentais que
3 allais prononcer des paroles décisives,
'mais j'étais résolu d'aller de l'avant quand
même et au prix de ma vie L'enthou-
siasme était indescriptible. On acclamait le
lecteur Et, quand il eut fini, Pœtofi décla-
ma une pièce de vers ou il s'écriait « De-
bout, Magyars La patrie vous appelle Le
jour est arrivé maintenant ou jamais »
M. Maurice Jokai, dans son récit de ces
temps héroïque, dit
«Nous. étions alors tous des élèves de
fécole littéraire française, de cette école
:qui, de Lamartine à Hugo, de Dumas à Bé-
ranger, renfermait en elle tout ce qu'il y a
de grand, de beau en principes, d'audacieux
^en actes, de saisissant en images, tout ce
qui enflamme le cœur, élève 1 âme. Nous
étirons tous Français Si un poète allemand
pu anglais trouvait grâce devant nous, c'é-
tait Shelley ou Heine, les excommuniés de
leur nation.et qui n'étaient Anglais et Alle-
mand que par la langue. »
Et partout, dans les rues de Buda-Pesth
comme sur la route du plus petit village
hongrois, retentissait la Marche de Rakocxy.
pendant si longtemps on ne l'avait plus en-
tendue, interdite qu'elle était! La Marche
de Rakoeitf est,personne ne l'ignore, restée
l'air national de la Hongrie. On prétend que
cette mélodie guerrière fut composée au
dix-septième siècle par un Bohémien. Fran-
fiois Rakoozy, l'un des plus redoutables ad-
versaires de l'Autriche, se prit de passion
pour ces accents à la fois si plaintifs et si
'fcN» 30. Feuilleton du Petit Parisien.
'f- LES DRAMES DE LA VIE
GRAND ROMAN INÉDIT
DEUXIBMB PARTIS
FAMILLE BARRUETT
f& XI (suite)
Un Fac-SimUé
te jeune homme était soucieux.
Vos luttrea réunies formaient nn petit
Mqnpt, continua Valentine, et <:elle-ci se
trouvait av<*c les autres, j'en suis sûre, car
flans la nuit de notre dernière entrevue je les
Si relues tontes.
Évidemment, celle-ci n'était plus avec
les autres quand vous avez livré aux flammes
le petit p^uet e ne me trompe donc pas en
disant qu'elle 4 été volée.
Il faut bien le croire mais comment?
Jê tena-'s vos lettres enfermées dans un tiroir
Bont j'avais toujours la clef sur moi.
iîn jour. distraite, vous aurez laisse la
def dans la swru.-e du tiroir.
Non, j'avais trop l'habitude d'avoir tou-
jours la petite clef dans mou porte-mou-
aaie.
Alors on s'ezt servi d'une autre clef pour
ouvrir le tiroir.
C'est certain, cette lettre m'a été vol'e
mais qui donc avait intérêt à s'en emparer?
terribles, et chaque fois qu'il se préparait
à aller au combat, il faisait jouer l'air du
Bohémien, et l'exaltation patriotique s'em-
parait des âmes de tous ses soldats.
La Révolution hongroise fut toute paci-
fique, équivalant à notre Révolution de 1789.
Elle abolit les privilèges, les castes, les dî-
mes. Mais l'Empire d'Autriche, qui n'osait
attaquer ouvertement la Hongrie, lui suscita
des ennemis. Il provoquait la guerre de
races, armant les Croates contre les Hon-
grois. Kossuth, avec sa mâle franchise, obli-
gea l'Empereur à se démasquer. Il l'invita
à intervenir dans le conflit qui avait éclaté
entre la Croatie et la Hongrie. C'était la fin
de l'équivoque. Poussé dans ses derniers
retranchements, le gouvernement autri-
chien finit par déclarer qu'il appuierait les
Croates.
Il n'y avait pas quatre mois que le Minis-
tère hongrois existait. « Mourir dans la
honte, s'écria Kossuth à la tribune du Par-
lement, ou vivre dans la liberté I Et, dans
un discours d'une éloquence vraiment su-
blime, il fit ressortir l'attitude de l'Autriche
fournissant en secret des armes aux Croates,
les poussant à piller les villages hongrois, à
en massacrer les habitants, et il déclara que
l'heure était venue pour la Hongrie de dé-
fendre son indépendance les armes à la
main. « Pour que le Ministère puisse sau-
ver la patrie, dit-il, la nation doit déployer
toute sa force, je demande donc 200,000
hommes et 42 millions de florins (105 mil-
lions de francs), nécessaires à cette levée de
soldats ». Un silence profond régnait dans
la salle; aux derniers mots de Kossuth, un
des députés se leva et, avec le geste d'un
serment solennel « Nous vous les don-
nous, » eria-t-il. Et, alors, tous les repré-
sentant,s, debout et les mains levées, répé-
tèrent ces paroles, au milieu d'une émotion,
indescriptible.
Kossuth, nommé président du Comité de
la défense nationale, parcourut le pays en-
tier, enflammant le patriotisme des Hon-
grois. Sa popularité était si grande qu'on
chantait, sur l'air de la Marseillaise, un
hymne de guerre dont voici la traduction
« Louis Kossuth nous a dit qu'il lui fallait
des régiments; nous marcherons tous; c'est
pour la patrie 1 » Orateur puissant, le grand
patriote communiquait le feu de son âme il.
ceux qui l'écoutaient, et bientôt toute la Hon-
grie fut debout à sa voix. Dans un de ses ro-
mans, M. Maurice Jokai raconte que, long-
temps après la guerre, un colonel autrichien
demandait à un soldat hongrois Com-
ment as-tu pu t'enrôler dans les hordes de
Kossuth ? Sa parole était donc bien entraî-
nante ? « Mon colonel, répondit le sol-
dat, si vous l'aviez entendu vous auriez fait
comme moi »
C'est le poète lVorosmarly qui composa
le chant de l'Indépendance. « Sois éternel-
lement fidèle à ton pays, Magyar » Ainsi
commence ce chant que les troupes enton-
naient au moment de livror bataille. Il fut
composé le i avril 1849. Ce jour-là, on an-
nonça que l'armée autrichienne marchait
contre Buda-Pesth. En apprenant cette nou-
velle, l'Assemblée nationale proclama l'in-
dépendance de la nation, décréta la dé-
chéance de l'Empereur d'Autriche et établit
la République.
Dans les discours prononcés hier par les
orateurs hongrois, à l'occasion du cinquan-
tième anniversaire de la Révolution, il a été
fait allusion à tous ces grands évitements.
Rien ne fut épargné comme épreuves et
souffrances à ce peuple qui voulait être
libre. Devant des forces coalisées, les Hon-
grois ne reculaient pas. Leurs combats res-
semblaient à des épopées. Souvent, des vic-
toires passagères leur donnaient l'espoir
d'un triomphe final; mais le nombre des
ennemis les écrasait.
Un coup terrible devait frapper la cause
hongroise il y eut trahison. Un des prin-
cipaux chefs, le général Georgei, au lieu
de suivre le plan de campagne qui avait été
tracé, s'immobilisa dans Villages. A vingt
ans de distance. ce devait être le rôle de
Bazaine à Metz. Les troupes hongroises
furent alors prises comme dans un étau par
quatre corps d'armée, et Georgei signa la
reddition.
C'était la fin. La nation héroïque disparut
dans une agonie suprême. On demandait
pourtant à Kossuth de résister encore, de
continuer une lutte désespérée. Mais il re-
fusa. Voici en quels termes « La guerre
n'est pas un but pour moi, c'est un moyen
de sauver la patrie si je ne vois pas la pos-
Mme de Oassie devait s'en douter.
Et vous pensez que ce serait elle'
Je ne voudras pas l'aftirmer, mais c'est
possible.
Pourquoi, dans quel but aurait-elle pris
cette lettre 1
Je ne sais pas.
Penseriez-vous aussi, monsieur le comte,
qu'elle aurait été remise à de Migrane par
Mme de Gassie ?
Jacques ne répondit pas.
Oh non, reprit Valentine, ne la suppo-
sez point capable d'une chose pareille.
Ce serait odieux, en effet. Pourtant, ma-
dame, cette lettre était entre les mains de de
Migrane. Entre l'heure à laquelle vous dites
avoir relu mes lettres et constaté que toutes
étaient sous vos yeux et l'heure où vous
avez brûlé ces paqes compromettantes, quel
espace de temps s'est écoulé ? Environ qua-
rante-huit heures, n'est-ce pas
Oui.
Pouvons-nous soupçonner un domesti-
que d'avoir commis le vol?
Mmf. Barruett secoua la tête.
Devons-nous admettre que de Migrane
s'est introduit dans votre chambre et a ou-
vert le tiroir du meuble, comme un vulgaire
cambrioleur
Ce n'est pas admisslble; d'ailleurs, il
n'est pas venu avenue Victor-Hugo pendant
les jours qui ont précédé mon mariage.
Qui donc, alors, si i*e n'est Mme de Gassie
elle-même, a pu pénétrer dans votre cham-
bre, ouvrir le tiroir et s'emparer de la lettre?
Tout semble vous donner raison, mon-
sieur le comte cependant je ne puis accuser
celle qui a été ma protectrice et est toujours
mon amie.
Je peux me tromper, madame; mais
cela m'est permis en présence d'un fait que
sibilité d'obtenir ce résultat, je ne veux
pas continuer la guerre rien que pour la
On n'a pas oublié que Kossuth, qui, mal-
gré les amnisties, n'avait jamais voulu re-
tourner dans son pays, disant « Je n'ac-
cepterai jamais de vivre dans la Hongrie
asservie à l'Autriche », mourut à Turin en
1895. Presque aveugle, n'ayant que de mai-
gres ressources malgré les hautes fonctions
qu'il avait occupées, il avait vécu dans la
retraite la plus absolue. A sa mort, raIné de
ses fils, M. François Kossuth, rentra en
Hongrie, et il est aujourd'hui membre du
Parlement.
Il lui a suffi de son nom pour être élu.
Les années ont passé, bien des transfor-
mations politiques se sont produites, mais,
à son honneur, la Hongrie n'oublie pas les
grandes heures de son Histoire, et, hier
encore, la noble figure de Kossuth a été
évoquée pendant qu'on rappelait les efforts
tentés pour l'indépendance.
Une anecdote caractéristique est racontée
à ce sujet. C'était en 1867, avant le compro-
mis austro-hongrois. L'Empereur François-
Joseph s'était rendu à Debreczin Il n'y
avait pas encore de chemin de fer, et le
souverain dut monter dans une sorte de
carriole tramée par deux chevaux et con-
duite par un paysan hongrois. Tout-à-coup,
à un endroit de la route, le paysan dit à
François-Joseph « J'ai conduit ici-même
un plus grand personnage que vous >< Un
officier qui accompagnait l'Empereur fit
signe à 1 homme de se taire; mais, déjà,
François-Joseph avait posé cette question
« Qui était donc ce grand personnage?
« Vous voulez le savoir? répondit le
paysan; eh bien! c'était Louis Kossuth! »
Peut-être l'Empereur d'Autriche se sou-
vient-il de cet incident de voyage et sou-
haiterait-il, en ces heures tourmentées de
son règne, d'avoir la popularité de l'homme
dont dont le nom est resté le symbole du
patriotisme le plus ardent et le plus cheva-
leresque.
JEAN FROLLO
Les relations entre les Etats-Unis et l'Espagne
semblent moins tendues, sinon améliorées. Mal-
gré les préparatifs belliqueux du gouvernement
américain, on croit en Espagne, dans les hautes
sphères, que les Etats-Unis éviteront de provo-
quer une guerre qui n'est ni nécessaire ni justi-
fiée et qu'il suftira de la diplomatie pour résou-
dre la question pendante.
On prête même ces mots à M. Mac-Kîniey
Je préférerais que mon administration échouât
d'une manière ignominieuse plutôt que de voir
peser sur elle la responsabilité d'une guerre sacri-
lège.
Quoi qu'il en soit, l'Espagne a adressé des re-
présentations amicales aux Etats-Unis, en fai-
sant ressortir que les préparatifs de guerre em-
pêchent un essai loyal de l'autonomie à Cuba.
L'Espagne déclare que le rassemblement d'une
grande (lotte à Key-West ne peut pas dtre con-
sidéré comme une démarche amicale. Enfin,
une guerre contre l'Espagne dans de pareilles
conditions serait injustifiable devant le monde
et serait un crime contre l'humanité et la civili-
sation.
On fait remarquer au sujet de ces réclama-
tions que l'Espagne passe sous siicnce l'affaire
du Maine.
Espérons que le conflit actuel, déjà si plein de
menaces, ne s'aggravera pas encore.
A MADRID
Madrid, 17 mars.
Le Ministre de la Marine a eu une conférence
avec le représentant de la Compagnie transat-
lantique.
Le Ministre a pressé la Commission du Afaine
de lui remettre son rapport.
La Commission des douanes, réunie hier, a
voté le rapport relatif au traité avec les Etats-
Unis. Ce traité a pour base le tarif second des
douanes espagnoles. Aucune concession ne sera
accordée sans une compensation.
L'escadrille des torpilleurs est arrivée à Las
Palma.s (Canaries). Elle a été reçue avec enthou-
siasme.
L'INSURRECTION CUBAINE
La Havane, 17 mars.
La bande commandée par Maximo Gomez a
été, battue par les Espagnols.
Les rebelles ont subi de nombreuses pertes.
Du rôti; des Espagnols, il y a trois morts et
quinze blessés.
AUX ILES PHILIPPINES
Madrid, 17 mars.
Quelques journaux croient à l'ingérence des
Etats-Unis dans la nouvelle insurrection qui
vient d'éclater aux lies Philippines.
Le Conseil des Ministres s'est réuni hier, et le
Ministre des Colonies. M. Moret, a lu un télé-
gramme expédié de Bolinao par le directeur de
la Compagaie des câbles d'Orient.
Le Ministre a reçu, au moment d'aller au
Conseil, une dépêche disant que le directeur
général du télégraphe et 1.5UÛ hommes étaient
nous ne pouvons expliquer clairement et où
les apparences sont contre Mme de Gassie.
Vous en v oulez à cette pauvre baronne.
Nullement, je vous assure.
Mais vous n'avez pas grande confiance
en elle.
Je veux bien avouer que ma confiance
en Mme de Gassie est fort limitée. Pour en
revenir à cette lettre, nous en sommes tou-
jours à nous demander comment elle a pu
tomber entre les mains de de Migrante.
Je ne sais que penser.
Il y a là un mystère que peut-être un
jour vous pourrez pénétrer. Eufin, vous ve-
nez d'ôtre victime d'un abominable chantage;
quelle somme vous a demandée le maitre
chanteur en échange de la lettre ?
Cinquante mille francs.
Oh! le coquin! Et vous lui avez remis
cette grosse somme t
Oui.
Vous l'aviez donc à votre disposition t
Oui, à mon compte à la Banque de
France.
Les lèvres du jeune homme se crispèrent.
C'est juste, lit-it, j'oubliais le million
que M. Barruett vous a reconnu flans votre
contrat.
J'ai remis à cet hontme un chèque dont
il louchera le montant à Paris, reprit Valen-
tine mais je n'ai aucun regret d'avoir cédé
à ses exigences, puisque j'ai pu ainsi me dé-
barrasser de ce misérable.
Je ne vous demande pas de quoi il a pu
vous menacer, je le devine.
J'ai bien compris qu'il ne reculerait de-
vant rien si je n'avais pas retiré la lettre de
ses mains au prix qu'il en voulait.
Jacques, qui avait toujours la lettre à la
main, laissa tomher ses yeux sur le papier;
il le regardait distraitement quand, soudain, j
rrivés la nuit dernière à Bolinao, après avoir eu
aison des rebelles qui voulaient s'opposer à leur
Les employés de la station sont parvenus à la
uuivtn- avec te concours de la petite garnison
BoHnao est maintenant protégé par 300 sol-
Les lignes télégraphiques terrestres sont dé-
.ruites sur une étendue de quelques milles dans
m. direction sud.
Le Ministre a soumis au consul le projet de
Rangement du point d'amarra du câble, de ma-
.jière à répondre aux observations réitérées du
gouverneur général et aux demandes du com-
merce dà Manitle.
Cette modification devra 6tre réalisée dans le
délai de trente jours.
LE MÉfUlLLEMIST DE Lk ROCHE-PIQUET
Lyon, mars.
Le Parquet de Vienne est, assure-t-on, sur la
piste des gens qui ont fait dérailler le rapide
a le 7 mars, à la Roche-Piquet. Un ancien
employé de la Compagnie, nommé B. est,
dit-on, arrêté; le second individu sur lequel
planent des soupçons assez sérieux est un
nommé G. habitant une commune voisine de
Comme le précèdent. G. aurait été employé
pendant quelques jours à la réfection de la voie
ferrée. Sans moyens d'existence, il aurait tenu
certains propos qui donnèrent l'éveil à la police.
Le 28 février, il était encore à Vienne; on ne sait
ce qu'il est devenu. Son arrestation est immi-
nente. Il aura à justifier d'un alibi sérieux, faute
de quoi il sera écroué.
il y a actuellement quatre instructions qui
concurremment s'occupent de rechercher le ou
les auteurs de la tentative de déraillement. La
première est faite par le Parquet ila Vienne, la
seconde par la police locale, la troisième par le
commissaire^spécial de la gare (Sûreté générale)
et enfin la qnslrième et dernière par M. Longe-
pierre, agent de la Compagnie,
LE MARCHE FINANCIER
M. Georges Cochery, entendu hier parla Com-
mission des Finances du Sénat, s'est longuement
expliqué sur la question de la réorganisation du
marché financier en insistant pour l'adoption
de amendement Fleury-Kavarin, qui a pour but,
on le sait, de rendre obligatoire la production
d'un bordereau d'agent de change pour la négo-
ciation des valeurs officiel loinvut cotées.
Le Ministre des Finances s'est prononcé toute-
foi? contre les dispositions additionnelles qui,
sur la proposition de M. Viviani, ont été ajou-
tées par la Chambre au texte de cet amende-
ment et qui imposeraient aux agents de change
l'obligation de soumettre leurs livres commer-
ciaux A la Cour des comptes en même temps
qu'ailes feraient toute la corporation des agents
de change légalement responsable des condam-
nations civiles ou commerciales prononcées con-
tre l'un d eux pour faits de charge.
Reproduisait* les déclarations faites par lui
devant la Chambre sui l'amendement Kle.ury
Ravarin, M. Georges Cochery a exposé que 1
vote immédiat de cet amendement lui permet-
trait de procéder par décret à la réorganisation
du marché financier dans les conditions que
commande la situation actuelle du marché lui-
mème.
il a fait observer que si cet amendement n e-
tait pas immédiatement vnt6 il faudrait engager
contre la coulisse les poursuites demandées
pour violation du privilège accordé aux agents
de change et que, par suite, au lieu d'aboutir à
onç sottîtion pariwjue on aboutirait à un conflit
aigu une sttuation cle guerre
En dehors des considérat.ions d'ordre intéricur
qui imposent la réorganisation immédiate du
marché financier, ''autres considérations plus
délicates, notamment des considérations tirées
de la situation extérieure, pourraient être invo-
quées contre ceux qui jugeraient que la ques-
tion de «ette réorganisation peut ctre laissée en
suspens.
Anres le départ de M. Georges Cochery, et il.
la suite d'une très longue discussion, la Com-
mission a rejeté par 12 voix contre .9 une motion
qui tendait à disjoindre du Budget la question
de la réorganisation du marché tlnancier.
Mais avant de statuer sur le texte même de
l'amendement Fleury-Havarin, la Commisaion a
décidé d'entendre aujourd'hui le syndic des
agents rte change, le représentant de la coulisse,
le représentant des établissements de crédit et
le représentant des banquiers de Paris.
LES AFFAIRES DE CHINE
On aurait reçu hier à Londres le télégramme
suivant de Shanghaï:
La Ru/sis a informé la Chine que, dans le cas
où la -réponse de cette dernière n'arriverait pas
dans le délai fixé, elle se considérerait comme
autorisée à demeurer à Port-Arthur.
Cependant, la Chine hésite encore à faire con-
naître sa décision. On dit que sir C. Macdonatd
engxge vivement le Tsung-ii-Yamen à montrer
de la fermeté.
L'opinion générale est que la Russie restera à
Port-Arthur, quelle que soit la réponse de la
Chine.
Londres. 17 mars.
On télégraphie de Pékin
Les négociations relatives à Port-Arthur se
Le chargé d'afTaires russe a de fréquentes en-
trevues avec le Tsung-li-Yamen.
La cession à bail de Port-Arthur à la Russie
cause une vive émotion dans tes principaux ren-
tres commerciaux de la Chine. Cette cession est
considérée comme un coup mortel porté au
commerce britannique dans la Chine septcn-
trionale.
Londres, 17 mars.
On mande de Kiel que la corvette-torpilleur en
construction pour le compte du gouvernement
il eut un mouvement de surprise; alors, très
attentivement, il examina en même temps le
papier et l'écriture.
Est-ce que vous la relisez? lui demanda
Valentine.
Oui, répondit-il.
C'est lepassé, fit-elle avec mélancolie.
Le paesé mort, ajouta-t-il avec un trem-
blement dans la voix, dû aux choses qu'il re-
marquait dans son examen de la lettre et
dans laquelle la jeune femme crut voir une
émotion causée par le souveuir des nuit»
d'amour.
Elle eut comme un sourire de pitié, et
croyant laisser son ancien amant tout entier
à ses pensées reportées en arrière, elle prit
un album dont elle se mit à regarder les gra-
vures.
Depuis une dizaine d'années, Jacques de
Valmont se faisait fournir par une maison
spéciale le papier à lettres dont il se servait
pour sa correspondance particulière. En tête
de la première pagi; de lafeuille.il y aVàit,
en relief, ornées et les initiales
J V suTTAoatées d une couronne de comte;
Sur la partie la plus saillante du relief eircu-
lait un mince filet d'or. Le ji.-wiicr- d'une
nuance bleuâtre- satin*5, était d très
fin et doux au toucher. Par le pr fili-
grane, employé lors de La fabrieativa du pa-
pier, les initiales et Li couronne se trouvaient
empreinies au milieu de la feuille et n'étaient
visibles que lorsque l'on regardait celle-ci en
l'exposant à la lumière du jour ou d'une
lampe.
Ce qui avait tout d'abord attiré l'attention
de Jacques, c'était que le papier de la lettre
remise à llme B^rruett par de Migrane n'a-
vait ni le m6me grain, ni exactement la même
nuance que le papier dont il se servait. Dans
la teinte Intérieure de l'enveloppe, il y avttt
)résilien vient d'être achetée par le Japon.
Une dépêche de Berlin annonce que le corres-
pondant du Tagebiatt h Kial écrit a ce journal
lue le Deutsckland restera en Asie comme vais-
K*u-amiral pendant plusieurs années,
Le prince Henri de Prusse reviendra en Alle-
magne l'année prochaine à bord d'un autre bâti-
ment.
Shanghaï, 17 mars.
Une mission médicale américaine a été ;\tla-
quée par la foule aux environs de Chun^-Kincr
La.s aides indigènes des médecins ont été mai-
traités.
L'un d'eux a été as?a??iné.
LI Meurtri du Faubourg Saiat-àitÉHi
Un drame passionnel s'est déroulé hier matin.
vers sopl heures, en face du numéro Si du fau-
bourg Saint-Antoine. Un jeune ouvrier ébéniste,
Théapitile Kolb, SgiWte dix-neuf ans, demeurant
rue de Montreuil, a tenté de tuer une jeune
fille, Mlle Clémence Soulard, âgée de dix~st>jH
ans, demeurant 27, rue de Chaligny. en lui ti-
rant à bout portant trois coups de revolver.
Depuis plusieurs mois, Théophile Kolb était
amoureux de la jeune fille, qu'il poursuivait de
ses déclarations passionnées et qui d'ailleurs
semblait l'écouter d'une oreille eomphi^-n'e.
Le pauvre garçon, très doux et très estimé de ses
patrons et de ses camarades, répétait à qui vou-
lait l'entendre qu'il ferait un malheur si Clé-
mence Soulard le repoussait quelque jour
Les deux amoureux Illaient donc le parfait
amour, qrrand, il y a huit jours environ, Clé-
mence Soulard reçut une lettre anonyme ainsi
conçue
Votre ami s'est partout vanté d'avoir reçu de,
vous des témoignages non équivoques -d'amitié
trés étroite. MétW-vous, car il a également ma-
nifesté l'intention de vous quitter à la première
occasion. »
Cruellement surprise, la jeune fille signifia,
sans autres preuves, sou congé à l'amoureux
ouvrier, qui jura de se venjrer <̃ la cruelle..
Hier matin donc, il se ulxjurg Saint-
Antoiue muni d'un revol uiit son amie.
Dès que celle-ri parut, i i.r.o Kolb lit feu
avec son arme par trois fois.
Atteinte il la tète de deux projectiles, Clémence
Soularsl tomba à la renverse, fendis que l'assas-
sin, terrifié à la vue du sang, laissait choir son
arme et tentait de s enfuir,
Trouant la foule, Théophile Kobb pénétra cher,
un marchand de vins, but coup sur coup plu-
sieurs verres de rhum qu'il paya et sortit.
11 n'avait pas fait trois pas qu un soues-brigadier
lui mettait la main sur l'épaule.
Au commissariat de police, où il fut conduit,
Théophile Kobb pleurait à chaudes larmes en ra-
contant sou méfait.
Quant la malheureuse Clémence Soulard, son
état très grave a nécessité son transport immé-
diat à l'hopiUl Saint-Antoine.
LA MI -CARÊME
Elle ;¡ été très brillante, fr'^ pleine ri entrain-
la fête de la Mi-Carême, cette armé ••.
Le soleil ne s'est guère montre que fort peu de
temps le matin, et, dans l'après-midi, on ne
voyait au ciel que de rares coins bleus mai:
pluie désolante des jours précédentu avait du
moins fait trêve. En revanche, que de giboulée,
d« confetti
Dès le point du jour, branle-bas de combat au
quartier Latin Les commissaires de la Cavalcade
ont pour mission d'aller réveiller les retarda-
taires. (lui, sept heure», ne sv sont point,
encore présentés rue Cujas, au magasin des cors
tumes et des accessoire!?.
La Matinée
A huit heures et demie, après des Wtriversa
tions sans nombre, tout le monde est --dus Ici
armes. On prend d'assaut le* cafés avoismant
la place de la Sorbonne. centre de ralliement, et
l'on absorbe un repas plus ou moins sommaire.
On que tout à t'heure. er ;1
sera possible de se restaurer nt
grâce à desdonateuragénémr, -iiars
de la Cavalcade est muni d'un « builel abon-
damment pourvu de sandwichs, df pain. de
saucisson, de bière, voire même il,
Petit à petite, le groupement k'oi
difficultés, sous l'œil vigilant dcs
désignés pour chacun des chars.
Il n'est guère facile de faire rester on pia^e tes
étudiants, dont la gaieté se manifeste par des
sauts. des gambades c'est un chassé-croisé de
lazzis, un échange d'appréciations sur le temps,
sur les costumes.
T'en as une chance d'Être un Charlcma/jne,
dit un des Hgurants tr un de ses Voisins au-
rais voulu fat ce Chulalongkorn, nuis il ne res-
tait plus que des nourrices; j'ai dû m'en cou-
tenter.
J'ai eu ta chance d'avoir un singe •, dit
un autre; je ne suis pas beau, beau comme <»,
mais le costume est chaud c'est un avantage.
Appréciable même. car le vent est plutôt frais;
des nuages inquiétants passent; allons, soleil,
fais-nous risette!
Dix heures sonnent, un cri s'élève dominant
l'éclat des clairons, le bruit des tambours, la
cacophonie étrange qui s'élève de la foule.
C'est un omnibus de la ligne Batignoiles-Cli-
chy-Oiiéon qui fait son entrée sur la^place de la
Sorbonne. Sept autres voitures arrivent en quel-
ques minutes d intervalle. On y fait monter le^
étudiants par groupes distinct»; on s'entasse sur
les impériales, on se presse, on se bouscule à
linténeur, on risque de se briser les reins, op
se livre à une gymnastique effrayante sur les
escaliers.
Enfin, grâce au zèle et à la fermeté dos ehata
de groupe, toute la flgm-atîo.i est embarquée à
onze heurcs. En route pour le» Chairps-Klysée»!
La Formation du Cortège
Le Palais de riii.luitne ayant disparu pour
faire place à l'Exposition de t900, il tallait ne-
également une différence qiji santait aux
yeux.
Le jeune homme s'aperçut ensuite que les
initiales en tête de la lettre, d'ailleurs mains
délicatement ornées, n'étaient pas entelacée»
de la même manière. De plus, les initiales et
la couronne obtenues par le tiligrane n'exis-
taient pas, c'est-à-dire n'avaient pas été em-
preintes dan? la pâte du papier.
Cependant le comte reconnaissait l'écriture
pour être bien la sienne.
Mais il n'ignorait pas que, par un procédé
spécial dP photogravure, on obtient des repro-
ductions fic-similé d'autographes d'une par-
faite ressemblance.
Le doute n'était pas possible cette lettre,
vendue ciaquante mille francs à Mme Bar-
ruett, n'était qu'une copie de catle qu'il avait
écrite.
On comprend, étant donnée la ressemblance
de l'écriture, que le gredin eût pu facilement
tromper "Jïiç Barruett; mais, malgré les pré-
cautions qu'il avait prises dans le choix du
papier pour sa reproduction, et si ingénieux
qu'il eût été, il n'avait pas vu «v, qui pouvait
taire reconnaître son œuvre de faussaire. tt
est vrai qu'il n'avait pu prévoir que la lettre
serait mise dxns la main du comte de Val-
mont et que celui-ci, sans trop de peine, dé-
couvrirait l'audacieuse supercherie.
Jacques fut sur le point de dire à Valentine
que la lettre 6tait fausse et que le maitre
chanteur était doublé d'un escroc.
Il se retint. Pourquoi parlerait-il ? Etatt-cc
au moment où la jeune femme se félici-
tait de s'être débarrassée de t sx-policicr,
qu'il devait lui dire qu'elle se trompait et qus
plus quo jamais elle avait tout à redouter du
misérable ?
Jacques avait trop de générosité dans rime
pour ne pas épargner t Yalentine ce qui pou-
cessairement grouper en plein air les chars d»
la Cavalcsble.
Cona:, ̃̃ e-
iwe
A onze heures du îu.tUa, ici di;¡ chars Jet»
Çavalc.ide du quartier Latin quittaient les ate,
tiers'tu constructeur M n- >•< .:>^i. ne-
chambre. et venajr
gauche de l'avenue .ve-
nue Marigny il
La foule. ma, prome-
nade, applaudit • h
entrée musimu'. ̃i-M'ivemn-
} ̃ 'ii les ont s '•• A t'he-
:neurs de !n>r.tf#
du troisième ai
Chacun ronr. n rftlo
en pi
des
ral; ix.
P. !tw
̃ i.'iiiii -ni j.ri-;l 'le
To ehacuu est a son posto, ou peut
domi' i! >lu léii.u-1.
Une soi.
qui ne Il.
longueur, ? ̃ ,<-̃>. r. -i:
urui- par
rigny.
Le coup la
large ohaii iN
so, détacli i-i mirer
toute l'éle
C'est un ̃ varié»»,
que piqueut i;.a et i
Les Chars
vaui Uni! iiiiuii Uft ittî-
tant pour
réglô. L'ii.
à peu pri1-
.le lu Ma.i
sernriii* '*̃
mfti:;
Pr.
venir le j>nii'
d'un vaslo béVci
verses Faculté» ou Ecoles de
sacrince du Boeuf gras, que
tiens font mijoter uaua uue cum'iue ni«nuiic,
d'où sa tète apparaît.
Sur
tiennent dt>bout devant le (ni
sourit béatement Il la foule s-
passage.
Derrière la fanfare des p>'
a -fe le cruiM V«-
t. en-Uuerru:
Char- ̃̃̃̃
p, nts
à tr.i
La\er.
cœur joi'
place rO.servi: n.
Ueryerac et son ne,
par le l'élit Parisien les l'Ltl* Michu, 1/ l'i~
,7 «on, Catherine, le Ciiemincaii- l'itmeia, noug «a
passons et des meilleure.
Dans la Cage, les Mouvait
captif l'Oncle Sarc.ev. u i on-
tique tant il
absorber forer
Un soufflet gigante^mifl domine le cliar de»
Théâtres. iMirsonniliunt rlumiM'1 mais imli.iji-U-
Siible auxiliaire défier' lunitiir»
est parfois d
An ̃̃̃̃: <
t'i'.
A, ̃'ta*'
l'ii lion.- ̃ »:«
Faculté <;̃
dont le
existant ,̃̃.̃̃ a- .̃̃̃ -̃ -> ̃̃-•-̃
nient par un lavoir.
AbeilaM 'M. Nintauili wt 4e s«8 elè-
Toutes les Ecoles son
groupe merveilleux li'nJi
là une .Je.fi ni ii r i"
ce fl.Mllé de est d'uuc usa
exactitude et ̃; :l'et.
La Cour des Comptes
Un foc rire nccucill'1 '̃
Compte)', autour duqu
ployeH «le chemins de f-
brfe '!̃' valise*, de \'W,
troni].̃
Un' colonnade en rum
cornotive, se drewe au
»eun«. grimpcnt aux arbre*, «'aoiMTwhi'nt *nx
pierres, sautent, cabriolent. !̃ ̃
pour la plus grande joie d'
parents.
Vu instant rie nileniMv
représentant» de la jeun
iramwaleurs de la
transformé en pu
président et l'Ame • t
Louis Ohl, ayant à sesr. roy,
»rs.
En moins >it
avec r»id« de
Pt i' i,
réu-
iiOtî'
dautfru. rimîf ir*nc«
vait la frapper cruellement. Il n'aimai! plus
cette femme. mais elle était la i;ine
et il la prenait en pitié à cau»<- 'int.
C'est ainsi que la fillette défeiiiiau sa mère,
même contre l'indifférence de celui qui avait
le droit dc la maudire.
Rien qu'il ne connût point toutes les lat-
deurs rnoralea de sou ancienne maîtresse et
ignorât jusqu'à quel degré de dépravation elle
était tombée, le jeune liomroe sentait qu'elle
ne pouvait jouir toujours impunément d'un
honneur qu'elle méritait si peu. Et si elhe lui
inspirait une sorte de pttii-, c'est qu'il avatt
le pressentiment des périls dont elle était
menacée et que, dans un avenir plus oü
moins rapproché, il voyait le malheur s'abat-
tre sur elle.
Qtiinù on ne peut être Mt<»t«t par jus-
lice des hommes. ̃: est là, inexo-
rable.
Pour ceux qui l'or.t meni?, il y a toujours
le châtiment!
Monsieur le comtî, dit ia jeune fi rnme
en refermant brusquement l'album et avec
une pointe d ironie, eat-eu que vous l'appre-
nez par cœur?
Je vous prie de m'excuser, madame;
en effet, je me suis un instant oubli* à pra-
ser.
A penser ?
A ce cher petit être qy» j'aimais déjà.
Plus encoro qu sieur de
Valmont est un senti ni
C'est peut-être u
madame dxns tous 1
personnes, ma seutimeawi. ,• ;i u.uvi--
de bon.
Jacques se rapprocha de Mme Bîr; >
lui rendant la lettre:
(À $mort.) EKO.K KicasBoupa.
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