Titre : Le Semeur algérien : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1920-11-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32867269g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 novembre 1920 21 novembre 1920
Description : 1920/11/21 (A9,N490). 1920/11/21 (A9,N490).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k51291339
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/07/2019
Neuvième Ann.: — N" 490
ÎO GEN riMES
ABONNEMENTS i i
Alcétiik (3 provinces) fl mois 4 fr*
— — un mi 7 fn
Franck, Tunis», Maroc — 8 frs
Etranobr. — 9frs
Envoyer 50 centimes pour 1rs chan
gements d’adresee
Les abonnements partent du 1“ et
du 15 de chaque mois et sont
payables d'avance.
21 Novembre 1920
X
->
ANNONCES
X X'
Annonces (la ligne) (K/r. ift.
Réclames
Chronique locale
o rX»
o fr. :tîK
Le Semeur Algérien est désigné
pour l'insertion des annonces lé
gales et judiciaires.
Lea annonces pour Alger et l’Afri
que du Nord sont remues aux bu
reaux du journal et à f Agence Ba
vas, 72, rue d’Uly, Alger.
Les Communications concernant la Rédaction et l’Administration
doivent être adressées
à M. l'Administrateur du SEMEUR ALGERIEN, 49, rue Michelet
Paraissant le Dimanche
La Société de Publicité Religieuse. 6, Place de la Bourse, à Paris,
est seule chargée de recevoir la publicité extra-locale pour ie
journal.
pour l'Emprunt National
JOURNEE DU COMMERCE
Toutes les Chambres de Commerce de
France et d'Algérie ont été imitées par la
Chambre de Commerce de Paris à organi
ser Je jeudi 25 uoi einbre une « Journée du
Commerce » jM*ur contribuer au succès du
nouvel Emprunt National.
La Chambre de Commerce d’Alger s’est
empressée do ré|iondre à cet appel; l’Algé
rie, qui a toujours été au premier rang
pendant la lutte contre l'ennemi, doit con
tinuer sont rllort quand il s'agit de con-
courir au relèvement financier de la Pa
trie.
Un Comité d’initiative composé du Pré
sident de la Cliand>re de Commerce d’Al
ger et des Présidents des principaux grou
pements commerciaux est constitué a Al
ger alln que le produit des recettes brutes
faites par 1rs commerçants algériens dans
la journée du jeudi 25 novembre 1920 soit
versé 5 l'Emprunt, comme souscription de
ceux qui les uiusmt effectuées, dans toutes
les corporations.
Il est bien entendu qu'aucune contrainte
et, à plus forte raison, aucun contrôle de
l'Administration ne seront exercés sur le
versement des recettes qui se fera libre
ment et spontanément au gré de chacun.
Les commerçants sont intéressés plus
que personne au prompt relèvement llnan-
cler de la France; donc, il faut que cha
que commerçant consacre volontairement
à une souscription à l’Emprunt sa recette
de la journée du jeudi 25 novembre.
C’est ainsi que les Algériens réuniront
toutes leurs énergies dans l’effort puissant
<1 ni seul peut nous faire surmonter les
difficultés de l’heure présente.
Le Comité d’initiative :
Louis BILLIARD. président de la Cham
bre de Commerce d'Alger;
Jérôme TARTING, président du Syndicat
Commercial Algérien;
Etienne HOSSY, président de la Fédéra
tion Algérienne du Commerce et de l'In
dustrie;
Joseph FERAUD, président de la Fédéra-
tiou des Commerçants et Industriels Mo
bilisés.
LE SUCCÈS DE L'EMPRUNT 6°/,
Le nouvel emprunt 6 p. 100 est ce
mouton sain et robuste qui rapporte
l’intérêt de sa toison et réserve le ca
pital qui ne se dépréciera pas, car il
est bien établi sur une valeur réelle.
C’est pourquoi les acheteurs de la
nouvelle rente se montrent nombreux
et empressés à tous les guichets.
Tant pis pour les retardataires!
Mais ne craignons rien, car tous ceux
qui ont aujourd’hui des disponibili
tés savent qu’ils ne pourraient en
faire un usage meilleur à la fois pour
eux et pour la nation.
On ne se fait point tirer l’oreille
pour accomplir un devoir qui con
siste à s’assurer contre l’adversité,
contre la surélévation des impôts déjà
assez lourds et ’i toucher pour cela
des coupons de rente au lieu de ver
ser des [trimes.
Qui garantit la durée et la valeur
des fortunes privées, si ce n’est la so
lidité des finances publiques?
Qui ne voit que le jour où le Trésor
ne serait plus en mesure de faire face
aux charges nationales parce que
l'épargne aurait manqué de confian
ce, l’Etat serait dans l’obligation de
recourir aux impôts a forte dose, ce
qui n’est pas la plus agréable pers-
|>ective?
Chacun sait cela et sent combien
il aurait tort de fermer sa bourse au
jourd’hui, car le plus élémentaire
bon sens démontre que la prospérité
de chacun ne peut s’établir et se con
solider au milieu de la détresse géné
rale. Un vieux proverbe dit que l'eau
va toujours à la rivière. C’est évi
dent, et l’argent appelle l’argent, dit-
on aussi.
Parbleu, nul ne peut rien faire sans
fonds, l’Etat pas plus que les parti
culiers. mais si vous prêtez à qui vous
présente des garanties sérieuses, vous
donnez à votre débiteur la possibilité
de tout entreprendre et de faire fruc
tifier vos capitaux.
Prêtez donc à la France, faites-lui
confiance, elle a droit à la foi de ses
enfants, et vous lui permettrez de ré
parer rapidement les dommages de la
guerre, de réédifier les usines, de re
mettre en valeur les terres, en exploi
tation les mines, en construction les
bateaux, en marche les trains qui
créeront, frabriqueront, transporte
ront. denrées et produits.
Nous n’aurons plus tant à acheter
nu dehors et nous pourrons exporter.
Nous sortirons moins d’or et nous en
ferons rentrer. Nous rétablirons l’é
quilibre et ferons diminuer le chan
ge. Nous aurons ainsi donné à la na
tion la possibilité d’attendre do l’Al
lemagne le remboursement de la dette
formidable que nous avons sur elle.
LE SEMEUR.
Pas de Bonheur
Il n’y a jamais eu tant de gens
acharnés à vouloir rendre les autres
heureux.
lits deviennent si nombreux et si
âpres à leur besogne qu'ils constituent
une véritable plaie.
A chaque détour de chaque che
min, on rencontre un monsieur ou
plutôt un citoyen qui n’a d’autre mé
tier que celui de réformer la société,
d'émancijier les travailleurs, de li-
bérer l’humanité.
Mon Dieu, que de réformateurs !
Ou les reconnaît à ceci que pour
■ux, il rfy a ]>as de passé, presque pas
de présent.
L’avenir seul existe.
Et ils prétendent l’improviser tout
de suite et nous le faire vivre sur
l’heure-
Car ces gens-là n’ont pas la moin
dre patience.
Ils vous prennent par les épaules
et vous jettent dans le bonheur.
Et que’ bonheur !
Afin d le rendre complet pour les
uns, ils ippriment les autres en les
emprisonnant, eu les torturant, en les
fusillant.
En Russie, le bonheur pour les élus
consiste à les faire marcher sans
chaussures et manger sans pain,
quand ce n’est pas à leur en faire pas
ser tout simplement le goût.
Pour augmenter les approvision
nements, ils multiplient les grèves-
En telle manière que pour assurer
l'abondance de demain ils vident au
jourd'hui ie bu fie t devant lequel leurs
invités sont réduits à danser.
Ces iunombrab'es sauveurs du
monde écrivent, parlent, conféren-
cient, conseillent et die|»araissent à
l'heure dangereuse, pour regarder,
d'une fenêtre confortable, les coups
pleuvoir sur leurs dupes.
J’estime, pour ‘tua part, qu'i.1 serait
grand temps de purger la société de
cette engeance.
Il m'apparaît que les peuples au
raient davantage à se priver des ser
vices de ge.is qui troublent obstiné
ment le présent, sons le fallacieux
prétexte d'améliorer l'avenir.
Vous me reprochez d'être un vil
conservateur ?
Vous me supposez un des heureux
de co monde ?
Détrompez-vous !
Si je pense ainsi, c'est que je crois
fermement qu’il ne peut y avoir ici-
bas de bonheur pour personne.
C’est que je suis absolument cer
tain que ceux oui promettent le bon
heur à leurs suiveurs sont de vulgai
res fumistes à moins qu’ils ne soient
des tyrans et des assassins à l’image
de Lénine- Pick.
Insolence intolérable
Sous ce titre, nous -lisons dans 1’ « Evo
lution Nord-Africaine » ;
Depuis quelque temps ou constate dans
toute 'l'Algérie et, particulièrement, clans
la grande Kabylie, un fâcheux esprit chez
des indigènes qui font montre d'une inso
lence rare. Ces jours derniers, dans un ca
fé européen de Tizi-Ouzou, trois Français,
venus d’Alger, étaient attablés en com
pagnie de deux officiers de la garnison et
de quatro Français do la région. Deux
Kabyles vinrent s’installer auprès d’eux
pour consommer et, à un moment donné,
ii haute voix et avec l'intention bien nette
de provoquer nos compatriotes, un de ces
Berbères s’écria ; « Ce n’est pas avec de la
poudre que nous les chasserons, c’est à
coups de billets de banque, car nous som
mes ici chez nous ! »
Justement indignés par cette algarade
qui traduit trop bien les sentiments que
certains musulmans professent à notre
égard, les Français se turent, cependant,
pour éviter un scandale public inoppor
tun, dangereux même. Mais ils comprirent
que le plus élémentaire de leur devoir
consistait h saisir les autorités supérieures
de la Colonie de cet incident qui, dans sa
banalité, donne la mesure de la mentalité
de ceux que certains croient naïvement
acquis à la cause française au moment
même où leur plus cher désir est de nous
supplanter.
Crème
»£»Eclipse
Nouvelles Brèves
La Chambre discute le projet de cré
dit pour le rétablissement de l'ambassade
française au Vatican. La discussion gé
nérale a été ouverte par M. Noble-maire
qui a convié ses collègues « à accomplir
un grand acte de paix religieuse ». Mal
gré l'opposition des radicaux-socialistes,
le projet sera adopté.
— L'Assemblée générale de la Société
des Nations tient ses assises à Genève.
— Les élections grecques sont .une dé
faite pour M. Vénizelos et une victoire
pour le parti de l’ex-roi Constantin et...
pour l'Allemagne. Le cabinet a donné sa
démission.
Si ia population parisienne n’a prêté
qu'une médiocre attention au cceur de
Gambetta, par contre elle a salué avec
enthousiasme ie cercueil du soldait in
connu qui repose maintenant sous l’arc
de triomphe de l'Etoile, personnifiant les
1 million 590 mille héros morts pendant
la grande guerre. i>our la défense de la
bat rie. Dans son discours du Panthéon, M.
Millerand, célébrant le cinquantenaire de
ta République a fait, le panégyrique de
Gambetta, de Jules Ferry, de Waldock-
Rousseau; mais il a également salué la
inérnoin des hommes qui, poursuivant un
autre-idéal, ont travaillé à la grandeur de
la France, Pasteur. César Franck, Péguy,
etc; il a rendu hommage au grand patrio
tisme de- M. de Alun, qui restera une des
gloires de la tribune parlementaire.
— A Verdun, le 11 novembre, les corps
de sept soldats inconnus ont été transpor
tés à la citadelle où l'Evêque adonné l'ab
soute. Lies cercueils furent ensuite des
cendus dans les caveaux du fort. Les res
tes de héros anglais -inconnus ont été em
barqués le même jour pour l’Angleterre.
— Fâcheuses nouvelles de Russie ; Les
bolchevicks, trois fois supérieurs en nom
bre, ont. battu l’armée du général Wran
ge! dont le front est rompu. Ils ont pé
nétré eu Crimée. Espérons que dans un
sursaut d'énergie les soldats de Wrangel,
à l'exemple des soldats polonais, repren
dront viêtorieusement l'offensive. Pour le
moment le désastre est complet et Wran
gel s'es-t réfugié à Constantinople.
— Les communes libérées du départe
ment. du Nord viennent de terminer réta
blissement de leur budget pour les an
nées d'occupation; il se trouve en déficit
de onze cents millions que les communes
ne pourront payer sans la subvention de
l'Etat.
... On constata une nouvelle recrudes
cence dans l’activité de l’ofllcine alleman
de, le « lleiumldienst », qui a poiw but
d'entretenir le mouvement neutraliste en
Ylsaee et en Lorraine.
— Un vaste projet est a l’examen ayant
pour but de créer à Versailles un centre
d'études militaire pour la formation des
cadres de notre armée. Pour faire des ins
tructeurs exercés ou créerait une école de
perfectionnement d'infanterie et des -ar
mes auxiliaires créées pendant la guerre.
LA
Journée des Meskines
L'Echo d’Alger qui a pris l'initia
tive d’une « Journée » en faveur des
indigènes victimes de la famine, pu
blie dans son numéro, du vendredi.
5 novembre, la lettre suivante de
Monseigneur l'Archevêque, précédée
des lignes ci-dessous :
« Elle nous a touches d’autant plus
qu’elle émane d'une personnalité re
vêtue d'une haute autorité momie et
qu’elle s'inspire de celle « Union Sa
crée » qui l'eut que, devant la. misère
et les souffrances, tombe toute dis
tinction d’opinion et de race. Mgr
Leynaud donne un bel exemple de
dévouement à ia cause française en
Afrique; il nous offre un modèle que
tous nos concitoyens tiendront sûre
ment à honneur d’imiter. »
Archevêché
d’Aloer
Alger, le i novembre 1920, en
la fête de Saint-Charles, pa
tron du Cardinal Lavigerie.
Monsieur le Directeur,
J'ai lu avec le plus vif intérêt, vos deux
articles sur la « Journée des Meskines ».
Nos chers indigènes algériens seraient
donc, dites-vous, menacés do la famine,
cot hiver?
S’il en est ainsi, permette* que je inc
lève, un des premiers, à cêté de vous.
Successeur des évêques «4. archevêques
d’Alger qui ont si bien pratiqué toujours
la divine charité, ancien secrétaire et fils
spirituel du grand Cardinal Lavigerie
qui, du haut de son Eternité, voit, son
nom encore- et toujours béni par ce peu
ple algérien dont il fut la Providence pen
dant la famine de 1807, je nie sens parti
culièrement appelé par Dieu au devoir
de porter secours, comme lui, aux mal
heureux qu’une nouvelle famine pour
rait jeter dans le désespoir e-t dans la
mort et, em songeant aux petits enfants,
aux oiphelins surtout, c’est tout |m° n
eoilir qui s'ouvre comme pour les mettre
à l’abri et les sauver.
Je sais bien- que la France, la mère la
plus tendre qui soit entre les nations,
viendra puissamment à leur secours;
mais, parce que, au lendemain de la gran
di' guerre, elle a de si graves blessures à
panser et tant -de iruines à relever, sur son
propre sol, elle acceptera avec reconnais
sance, j'en suis sûr, le concours désinté
ressé de tous ses enfants qui voudront
partager avec elle la peine et le bonheur
de secourir ses nouveaux fils, les indigè
nes de l'Algérie, dont beaucoup sont tom
bés Elle, suit tous les champs -le
bataille.
Archevêque d’Alger et Français, aimant
passionnément l'Afrique du N rd au bien
de laquelle j'ai déjà consacré 38 an- de
ma vie, me voici -loue prêt à soûla ’T,
dans toute la mesure de mes forces et -ie
mes moyens, les pauvres affamés de et
hiver.
J’ordonnerai, dans :c but, des quê'-’S
dans nos églises et. s'il le fallait, je sau
rais reprendre le bâton de pèlerin et l'es
carcelle du quêteur pour aller tendre ta
main en France, et ailleurs, et pousser un
cri de détresse en faveur des chères po-
pulali-c-ns algériennes, atteintes ]wr le
terrible fléau de la famine.
Veuillez donc agréer. Monsieur le Di
recteur, l’assurance de mon entier et res
pectueux dévouement.
Augustin I.EYNAUD.
Archevêque d’Alger.
Le manque de place nous a empêchés
de reproduire la semaine dernière cette
lettre où se retrouve, comme en toutes
circonstances, le gra-ml cœur de notre ar
chevêque vénéré.
L'ALMANACH G*
Aq DU PÈLERIN
pour 19S1
« 4 » 4 » 4 » EST PARU !
Il oit en vente • A Notre-Dame »
37, Rue Michelet, ALGER
Prix : 1 fr. 50 — Franco : 1 fr. 80
caïuéprale muer
S. — Fête du 11 Noiembre 1920
A ■"> heures e-t demie du soi-r, -Mgr l’Ar-
chevéque, entouré de tout le clergé de la
ville d'Alger, présidait une cérémonie re
ligieuse et patriotique à la Cathédrale.
Une foui»- immense -avait dès longtemps
envahi l'édifice; le chœur, réservé aux
hommes, contenait les représentants des
plus hautes autorités civiles et militai
res, de la magistrature, du barreau, qui se
pressaient aux chaises disposées devant
l'autel.
Après! un chœur, magistralement exé
cuté Vive Jeanne ! Vive la France ! et
le chaut du « De Profundiis », modulé
avec une simplicité ravissante, selon une
mélopée antique, par deux voix pures
d enfant, — que l'auditoire écoutait, at
tentif, avec quelle inoubliable émotion !
— Monseigneur monte en chaire pour
adresser la parole à cette multitude.
Il célèbre la reconnaissance de toutes
nos fîmes, pour les morts glorieux, que
mus n'exalterons jamais assez...
Puis il évoque, -les uns après les autres,
les » survivants » de la grande guerre, el
cette énumération, énoncée en un cres
cendo émouvant, frappe les esprits et pé
nètre les cœurs.
Les « survivants » ce sont d'abord les
orphelins, dont les pères ont offert à la
pa-trie le suprême sacrifice do leur vie.
Ce sont le» pères et mères, les veuves, tes
frères et -les sœurs de ceux qui no sont
plus. Les >< surviv ants », ce sont tous ceux
que leur âge ou leurs infirmités, ou -leurs
fonctions, retenaient loin des combats.
C'est la Religion, la Sainte Eglise, notre
Mère, qui a les-paroles de la vio éternelle.
C’est la France, aussi, la grande survi
vante, celle qu’il faut reconstituer grande
et forte. C'est Dieu, enfin, le Dieu de la
justice et de la miséricorde, vers qui va
monter comme un cri sublime le « Te
Dcum » do l'action de grâces...
De retour à l'autel, le Pontife entonne le
« Te Deum », chanté debout par toute
l'assistance, tondis que retentissent les
grandes orgues, et que 1--S cloches son
nent à toute volée.
La cérémonie se termine par un salut
solennel du Saint-Sacrement, suivi de
l'hymne « Gloire à la France ! »
A la sortie, sur le parvis do la Cathé
drale, .Monseigneur est salué par do très
longs applaudissements de la multitude
que son geste bénit.
11. — Messe des Hommes
.Dimanche 14 novembre 192U.
En ce mois do novembre consacré au
culte des morts, Monseigneur a juge qu'il
convenait d’ouvrir la série des conféren
ces aux Hommes -par un entretien sur les
funérailles chrétiennes de la primitive
Eglise, comparées aux funérailles païen
nes.
Empruntant à l'ti-istorien Tacite io ré
cit dos pompes officielles décernées à la
dépouille de Germanie us, 19 après J.-U. ,
l’éminent conférencier retrace l'arrivée
de la veuve débarquant au port de Brin-
disi avis- l'uriiH* funéraire, en présence de
cent mille spectateurs éplorés; les cohor
te» prétoriennes envoyées par l’empereur
Tibère pou-r escorter les cendres; les po
pulations des villes et des bourgs éche
lonnées en vêtements noirs, le long du
trajet, poussant dos gémissements et of
frant d-'.s sacrifices funèbres. Partout l'I
mage de la désolation, du regret sans es
poir; partout cette clameur lamentable ;
>- Nous avons tout perdu ! Le ntal est
sans remède ! ! »
En regard de ce deuil sans espérance,
plaçons le tableau moins somptueux, mais
combien plus attendrissant, des obsèques
chrétiennes du premier siècle de notre
ère. A Hadrumète gousse , un chrétien
vient de mourir; ses parents lui ont fer-
un' les yeux, ont lav et, oint de parfums
sa dépouille, qu’ils - îveloppent U’un lin
ceul blanc, symbole de pureté.
o Nous ne Foi nous pas de couronnes de
fieurs, écrit Oc.tav.ius; au lieu des cou
ronnes qui se fanent, nous n'ambition
nons que la couronne du ciel, qui durera
éternellement ». Pas de gémissements
bruyants et désordonnés : tout le monde
prie, soit à voix basse, soit en psalmodiant
eu commun des formules rituelles.
Arrivent -l'Evêque et sop clergé, qui font
visite au défunt ; le prélat J'honore de
quelques onctions d'huile sainte et en
tonne un chaut d'action d-' grâce au Sei
gneur, puis se -retire après avoir souhaité
à tou» une sainte mort, comme colle du
défunt.
La nuit suivante, — car les lois -inter
disent les cortèges funèbres pendant le
jour, — des torches s'allument; le cortè
ge de» fidèles s'avance dan.» la voie des
tombeaux en chantant des cantiques d'es
pérance, entremêlés d’ « allueluia -. On
entre dans lu crypte, ou chapelle, divisée
eu deux chambres parallèles, l'une pour
les hommes, l'autre pour h-s femmes.
L'Evêque célèbre le saint sacrifice; tous
tes assistants y communient pour le re
pos de l’âme du disparu. Puis les fos
soyeurs emportent le corps, dont le vi
sage est découvert, et le déposent dan»
son » locnluus » 'ou petit tombeau , sur
lequel sera inscrit son nom, la date de
sou ensevelissement et ces mots : « In
pa » ».
A partir du Constantin, la liberté reli
gieuse étant donné aux chrétiens, lu cé
rémonie des funérailles fut plus solen
nelle ; mais, dans l'ensemble, elle resta
fidèle au programme -ex-posé ci-dessus.
Lecture est donnée du récil profondé
ment émouvant des obsèques de Sainte
Monique, relaté par son lils Augustin, dans
ses -- Confessions •>. On y voit 1-' même
caractère de discrétion dans la douleur,
l’espéraneo immortelle dominant la ri
gueur de l'épreuve, h s chants de foi. de
résignaiiou et d'action de grâce s’élevant
au-dessus des voiles de deuil ('t conso
lant l'aflliction.
A l’inverse des funérailles païennes,
qui proclament que tout est fini, les fu
nérailles chrétienne» chantent que la vie
été en- lie commence, amenant av< c elle la
Jpmièie, la paix i l’a gress
Soyons tiers de notre Eglise qui, telle
nu XX" siècle qu’elle- était au I", demeu
re invariable dans sa foi. -l ins ses rites,
dans le» espérances immortelles qu elle
■ontinue d'affirmer au monde.
Four les Mutilés Et Reformes de G. f r-e
Par suite (le nombreuses réclama
ion» reçues jiar M. Ascioiie. dir eleur
du Mutité de l'Algérie, réclamation:
manant de mutiles et réformes - 1
pierre, notre confrère est intervenu
tuprès de M. le Ministre des Pensions
qui s'est empressé de lui faire la ré
ponse suivante :
Paris, lo 27 octobre 1920.
Monsieur le Directeur.
Vous avez bien voulu appeler mon at
tention sur l'attribution aux mutilés de
l’Algérie du bénéfice de la gratuité des
soins médicaux prévue par la loi.
J'ai l'honneur d-c vous faire savoir que
la loi du Ht mars 1919 étant applicable à
l'Algérie, les anciens militaires pension
nés qui y résident ont droit aux soins et
aux médicaments gratuits, conformément
il l’art, fit de la dite loi.
MM. le* Préfets ont reçu de» instruc
tions générales et ont été invités à me
propo-'-r après entente avec les Syndicats
Médicaux des tarifs de consultation et de
visite.
-Les tarifs pharmaceutiques sont fixés
par mou arrêté du 11 avril 1920.
En attendant qu'un décret ait sanction
né tous ces tarifs, les anciens militaires
pensionnés, peuvent, d’ores et déjà, béné-
licJe-r des soins, hospitalisations et médi
caments gratuits dans les conditions stipu
lées pa c Part 6i et par le décret portant
règlement d'administration publique en
date du 2(5 septembre 1919.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur,
Passuranco de ma considération distin
guée.
Pour Je Ministre ;
Le Ciief de Uabinet,
ILLISIBLE
Gomment choisir ?
Faire un choix utile entre tous les re-
mèdes vantés, dans les affection» des bron
che.» et de* poumons, n'est pas facile. Que
no.* lecteurs nous permettent donc de leur
indiquer la Poudre Louis Legras, qui a
obtenu la plus haute récompense à 1 Expo-
si t io n Universelle de 1900. C'est le seul
remède connu qui calme instantanément
les accès d'asthme, de catarrhe, d'oppres
sion, de toux, de vieilles bronchites et gué
ris.,. progressivement. Une boite Ni --\-
p-'*diée contr o mandat de 2 fr. 85 adressé
ALGER
Hoirs princiers. — Nous po-'édons a
Alg- c. pour quelques jours, le duc et la
duclu.'sso de Vendôme, arrivé» dimanche
soir par le - l'iingad ». Ils viennent vi
siter notre belle Algérie.
-Le dur de Vendôme est le fils de l'in
fortuné»* duchesse d'Alençon, une des vic
time* de l'incendie du Bazar de la Cha
rité, et le beau-frère de notre héroïque
allié, le roi des Belges, dont il a épousé
la sœur.
A l'arrivée du paquebot, on a rendu
aux vuyageurs princiers le* honneurs ré
servés aux souverains.
Un de .no* ami* eut la bonne fortune
d’avoir le prin pour compagnon de
voyage; il a beaucoup causé ave- lui. et
Pa trouvé ou no peut plus simple et ai
mable.
Nous ajouterons que pis sa piété et
son dévouement aux œuvres, le -lue de
Vendôme est le digne héritier du duc
d'Alençon et le non ni ins digne petit-fils
du du de Nemours.
Nous prions Leurs Altesses Royales de
vouloir bien agréer, ave- nos resp tueux
hommages, no* souhaits de bienvenue.
lu Conseil Généra!. — Les soins médi
caux aux mutilés. M. Guinand a fait
observer à M. lo Préfet que la loi qui
détermine, les conditions dans lesquelles
les mutilé» ou pensionné* militaires peu
vent recevoir gratuitement des -oms me
dicaux n’est pas appliquée en Algérie.
M. I.el'ébui'e a fait connaître que -on in
tervention plusieurs fois réitérée n'a re
çu du Gouvernement de la Métropole au
cune réponse.
Le Conseil a voté une motion deman
dant l'application intégrale a l'Algérie de»
dispositions de la dite loi.
L’A. c. J. F. Le c . Yss -
ciation Catholique de la Jeunesse Fran
çaise » groupe d'Alger . nous apprend le
départ l'Ecole des Mines do Nancy, et Marcel Gri
ma, icçu interprète judiciaire et parti oc
cuper le poste d'Arzew.
Au 9 zouaves en garnison à Alger vien
nent d'entrer M. Amédée Martin. Piv> dent
à Ulula. Maurice Le Génisse!, P-'d ssier de
Reynaud et Vélin, du groupe d'Alger.
MoUXAlAYll.LE. La Fête du 11 no
vembre. — I.a paroi-s.- le Mi»izaiuv:.>
a fai! de son mieux pour répondre à 'ap
pel de Monseigneur l'An hevêque et de
notre Gouvernement, en fêlant 1*' Il no
vembre, l'anniversaire de la signature de
l'armistici ■ ! la fête do St-Ma 1 , le plus
■mei' ii patron des Gaules.
Les enfant», d’abo d, a--.-'. . lit IM U-
breux et communièrent, chantant, eux
aussi; leur petit cantique pour ia France
et joignant leur obole à celle île leurs pa
rent» pour l'Emprunt National du Sémi
naire.
Madame Amyot *e lit entendre dans
deux morceaux parfaitement bien r lian
tes. et h' » Te Deutn » clôtura avec la
Bénédiction, cette cérémonie d’actions de
grâces où le meilleur de ’a population
s'était fait un honneur d'n-- -ter. à défaut
des autorités, comme toujours absorbée»
ailleurs « par d’autres devoirs sans dou
te ».
CON5TANTINE
l.e Tridmim solennel en l'honneur de
Sainte Jeanne d Are. a été célébré en l’é
glise Cathédrale les 12, 13 ri li novembre.
Monseigneur a présidé tous les offices.
Assistance chaque jour plus compacte.
ÎO GEN riMES
ABONNEMENTS i i
Alcétiik (3 provinces) fl mois 4 fr*
— — un mi 7 fn
Franck, Tunis», Maroc — 8 frs
Etranobr. — 9frs
Envoyer 50 centimes pour 1rs chan
gements d’adresee
Les abonnements partent du 1“ et
du 15 de chaque mois et sont
payables d'avance.
21 Novembre 1920
X
->
ANNONCES
X X'
Annonces (la ligne) (K/r. ift.
Réclames
Chronique locale
o rX»
o fr. :tîK
Le Semeur Algérien est désigné
pour l'insertion des annonces lé
gales et judiciaires.
Lea annonces pour Alger et l’Afri
que du Nord sont remues aux bu
reaux du journal et à f Agence Ba
vas, 72, rue d’Uly, Alger.
Les Communications concernant la Rédaction et l’Administration
doivent être adressées
à M. l'Administrateur du SEMEUR ALGERIEN, 49, rue Michelet
Paraissant le Dimanche
La Société de Publicité Religieuse. 6, Place de la Bourse, à Paris,
est seule chargée de recevoir la publicité extra-locale pour ie
journal.
pour l'Emprunt National
JOURNEE DU COMMERCE
Toutes les Chambres de Commerce de
France et d'Algérie ont été imitées par la
Chambre de Commerce de Paris à organi
ser Je jeudi 25 uoi einbre une « Journée du
Commerce » jM*ur contribuer au succès du
nouvel Emprunt National.
La Chambre de Commerce d’Alger s’est
empressée do ré|iondre à cet appel; l’Algé
rie, qui a toujours été au premier rang
pendant la lutte contre l'ennemi, doit con
tinuer sont rllort quand il s'agit de con-
courir au relèvement financier de la Pa
trie.
Un Comité d’initiative composé du Pré
sident de la Cliand>re de Commerce d’Al
ger et des Présidents des principaux grou
pements commerciaux est constitué a Al
ger alln que le produit des recettes brutes
faites par 1rs commerçants algériens dans
la journée du jeudi 25 novembre 1920 soit
versé 5 l'Emprunt, comme souscription de
ceux qui les uiusmt effectuées, dans toutes
les corporations.
Il est bien entendu qu'aucune contrainte
et, à plus forte raison, aucun contrôle de
l'Administration ne seront exercés sur le
versement des recettes qui se fera libre
ment et spontanément au gré de chacun.
Les commerçants sont intéressés plus
que personne au prompt relèvement llnan-
cler de la France; donc, il faut que cha
que commerçant consacre volontairement
à une souscription à l’Emprunt sa recette
de la journée du jeudi 25 novembre.
C’est ainsi que les Algériens réuniront
toutes leurs énergies dans l’effort puissant
<1 ni seul peut nous faire surmonter les
difficultés de l’heure présente.
Le Comité d’initiative :
Louis BILLIARD. président de la Cham
bre de Commerce d'Alger;
Jérôme TARTING, président du Syndicat
Commercial Algérien;
Etienne HOSSY, président de la Fédéra
tion Algérienne du Commerce et de l'In
dustrie;
Joseph FERAUD, président de la Fédéra-
tiou des Commerçants et Industriels Mo
bilisés.
LE SUCCÈS DE L'EMPRUNT 6°/,
Le nouvel emprunt 6 p. 100 est ce
mouton sain et robuste qui rapporte
l’intérêt de sa toison et réserve le ca
pital qui ne se dépréciera pas, car il
est bien établi sur une valeur réelle.
C’est pourquoi les acheteurs de la
nouvelle rente se montrent nombreux
et empressés à tous les guichets.
Tant pis pour les retardataires!
Mais ne craignons rien, car tous ceux
qui ont aujourd’hui des disponibili
tés savent qu’ils ne pourraient en
faire un usage meilleur à la fois pour
eux et pour la nation.
On ne se fait point tirer l’oreille
pour accomplir un devoir qui con
siste à s’assurer contre l’adversité,
contre la surélévation des impôts déjà
assez lourds et ’i toucher pour cela
des coupons de rente au lieu de ver
ser des [trimes.
Qui garantit la durée et la valeur
des fortunes privées, si ce n’est la so
lidité des finances publiques?
Qui ne voit que le jour où le Trésor
ne serait plus en mesure de faire face
aux charges nationales parce que
l'épargne aurait manqué de confian
ce, l’Etat serait dans l’obligation de
recourir aux impôts a forte dose, ce
qui n’est pas la plus agréable pers-
|>ective?
Chacun sait cela et sent combien
il aurait tort de fermer sa bourse au
jourd’hui, car le plus élémentaire
bon sens démontre que la prospérité
de chacun ne peut s’établir et se con
solider au milieu de la détresse géné
rale. Un vieux proverbe dit que l'eau
va toujours à la rivière. C’est évi
dent, et l’argent appelle l’argent, dit-
on aussi.
Parbleu, nul ne peut rien faire sans
fonds, l’Etat pas plus que les parti
culiers. mais si vous prêtez à qui vous
présente des garanties sérieuses, vous
donnez à votre débiteur la possibilité
de tout entreprendre et de faire fruc
tifier vos capitaux.
Prêtez donc à la France, faites-lui
confiance, elle a droit à la foi de ses
enfants, et vous lui permettrez de ré
parer rapidement les dommages de la
guerre, de réédifier les usines, de re
mettre en valeur les terres, en exploi
tation les mines, en construction les
bateaux, en marche les trains qui
créeront, frabriqueront, transporte
ront. denrées et produits.
Nous n’aurons plus tant à acheter
nu dehors et nous pourrons exporter.
Nous sortirons moins d’or et nous en
ferons rentrer. Nous rétablirons l’é
quilibre et ferons diminuer le chan
ge. Nous aurons ainsi donné à la na
tion la possibilité d’attendre do l’Al
lemagne le remboursement de la dette
formidable que nous avons sur elle.
LE SEMEUR.
Pas de Bonheur
Il n’y a jamais eu tant de gens
acharnés à vouloir rendre les autres
heureux.
lits deviennent si nombreux et si
âpres à leur besogne qu'ils constituent
une véritable plaie.
A chaque détour de chaque che
min, on rencontre un monsieur ou
plutôt un citoyen qui n’a d’autre mé
tier que celui de réformer la société,
d'émancijier les travailleurs, de li-
bérer l’humanité.
Mon Dieu, que de réformateurs !
Ou les reconnaît à ceci que pour
■ux, il rfy a ]>as de passé, presque pas
de présent.
L’avenir seul existe.
Et ils prétendent l’improviser tout
de suite et nous le faire vivre sur
l’heure-
Car ces gens-là n’ont pas la moin
dre patience.
Ils vous prennent par les épaules
et vous jettent dans le bonheur.
Et que’ bonheur !
Afin d le rendre complet pour les
uns, ils ippriment les autres en les
emprisonnant, eu les torturant, en les
fusillant.
En Russie, le bonheur pour les élus
consiste à les faire marcher sans
chaussures et manger sans pain,
quand ce n’est pas à leur en faire pas
ser tout simplement le goût.
Pour augmenter les approvision
nements, ils multiplient les grèves-
En telle manière que pour assurer
l'abondance de demain ils vident au
jourd'hui ie bu fie t devant lequel leurs
invités sont réduits à danser.
Ces iunombrab'es sauveurs du
monde écrivent, parlent, conféren-
cient, conseillent et die|»araissent à
l'heure dangereuse, pour regarder,
d'une fenêtre confortable, les coups
pleuvoir sur leurs dupes.
J’estime, pour ‘tua part, qu'i.1 serait
grand temps de purger la société de
cette engeance.
Il m'apparaît que les peuples au
raient davantage à se priver des ser
vices de ge.is qui troublent obstiné
ment le présent, sons le fallacieux
prétexte d'améliorer l'avenir.
Vous me reprochez d'être un vil
conservateur ?
Vous me supposez un des heureux
de co monde ?
Détrompez-vous !
Si je pense ainsi, c'est que je crois
fermement qu’il ne peut y avoir ici-
bas de bonheur pour personne.
C’est que je suis absolument cer
tain que ceux oui promettent le bon
heur à leurs suiveurs sont de vulgai
res fumistes à moins qu’ils ne soient
des tyrans et des assassins à l’image
de Lénine- Pick.
Insolence intolérable
Sous ce titre, nous -lisons dans 1’ « Evo
lution Nord-Africaine » ;
Depuis quelque temps ou constate dans
toute 'l'Algérie et, particulièrement, clans
la grande Kabylie, un fâcheux esprit chez
des indigènes qui font montre d'une inso
lence rare. Ces jours derniers, dans un ca
fé européen de Tizi-Ouzou, trois Français,
venus d’Alger, étaient attablés en com
pagnie de deux officiers de la garnison et
de quatro Français do la région. Deux
Kabyles vinrent s’installer auprès d’eux
pour consommer et, à un moment donné,
ii haute voix et avec l'intention bien nette
de provoquer nos compatriotes, un de ces
Berbères s’écria ; « Ce n’est pas avec de la
poudre que nous les chasserons, c’est à
coups de billets de banque, car nous som
mes ici chez nous ! »
Justement indignés par cette algarade
qui traduit trop bien les sentiments que
certains musulmans professent à notre
égard, les Français se turent, cependant,
pour éviter un scandale public inoppor
tun, dangereux même. Mais ils comprirent
que le plus élémentaire de leur devoir
consistait h saisir les autorités supérieures
de la Colonie de cet incident qui, dans sa
banalité, donne la mesure de la mentalité
de ceux que certains croient naïvement
acquis à la cause française au moment
même où leur plus cher désir est de nous
supplanter.
Crème
»£»Eclipse
Nouvelles Brèves
La Chambre discute le projet de cré
dit pour le rétablissement de l'ambassade
française au Vatican. La discussion gé
nérale a été ouverte par M. Noble-maire
qui a convié ses collègues « à accomplir
un grand acte de paix religieuse ». Mal
gré l'opposition des radicaux-socialistes,
le projet sera adopté.
— L'Assemblée générale de la Société
des Nations tient ses assises à Genève.
— Les élections grecques sont .une dé
faite pour M. Vénizelos et une victoire
pour le parti de l’ex-roi Constantin et...
pour l'Allemagne. Le cabinet a donné sa
démission.
Si ia population parisienne n’a prêté
qu'une médiocre attention au cceur de
Gambetta, par contre elle a salué avec
enthousiasme ie cercueil du soldait in
connu qui repose maintenant sous l’arc
de triomphe de l'Etoile, personnifiant les
1 million 590 mille héros morts pendant
la grande guerre. i>our la défense de la
bat rie. Dans son discours du Panthéon, M.
Millerand, célébrant le cinquantenaire de
ta République a fait, le panégyrique de
Gambetta, de Jules Ferry, de Waldock-
Rousseau; mais il a également salué la
inérnoin des hommes qui, poursuivant un
autre-idéal, ont travaillé à la grandeur de
la France, Pasteur. César Franck, Péguy,
etc; il a rendu hommage au grand patrio
tisme de- M. de Alun, qui restera une des
gloires de la tribune parlementaire.
— A Verdun, le 11 novembre, les corps
de sept soldats inconnus ont été transpor
tés à la citadelle où l'Evêque adonné l'ab
soute. Lies cercueils furent ensuite des
cendus dans les caveaux du fort. Les res
tes de héros anglais -inconnus ont été em
barqués le même jour pour l’Angleterre.
— Fâcheuses nouvelles de Russie ; Les
bolchevicks, trois fois supérieurs en nom
bre, ont. battu l’armée du général Wran
ge! dont le front est rompu. Ils ont pé
nétré eu Crimée. Espérons que dans un
sursaut d'énergie les soldats de Wrangel,
à l'exemple des soldats polonais, repren
dront viêtorieusement l'offensive. Pour le
moment le désastre est complet et Wran
gel s'es-t réfugié à Constantinople.
— Les communes libérées du départe
ment. du Nord viennent de terminer réta
blissement de leur budget pour les an
nées d'occupation; il se trouve en déficit
de onze cents millions que les communes
ne pourront payer sans la subvention de
l'Etat.
... On constata une nouvelle recrudes
cence dans l’activité de l’ofllcine alleman
de, le « lleiumldienst », qui a poiw but
d'entretenir le mouvement neutraliste en
Ylsaee et en Lorraine.
— Un vaste projet est a l’examen ayant
pour but de créer à Versailles un centre
d'études militaire pour la formation des
cadres de notre armée. Pour faire des ins
tructeurs exercés ou créerait une école de
perfectionnement d'infanterie et des -ar
mes auxiliaires créées pendant la guerre.
LA
Journée des Meskines
L'Echo d’Alger qui a pris l'initia
tive d’une « Journée » en faveur des
indigènes victimes de la famine, pu
blie dans son numéro, du vendredi.
5 novembre, la lettre suivante de
Monseigneur l'Archevêque, précédée
des lignes ci-dessous :
« Elle nous a touches d’autant plus
qu’elle émane d'une personnalité re
vêtue d'une haute autorité momie et
qu’elle s'inspire de celle « Union Sa
crée » qui l'eut que, devant la. misère
et les souffrances, tombe toute dis
tinction d’opinion et de race. Mgr
Leynaud donne un bel exemple de
dévouement à ia cause française en
Afrique; il nous offre un modèle que
tous nos concitoyens tiendront sûre
ment à honneur d’imiter. »
Archevêché
d’Aloer
Alger, le i novembre 1920, en
la fête de Saint-Charles, pa
tron du Cardinal Lavigerie.
Monsieur le Directeur,
J'ai lu avec le plus vif intérêt, vos deux
articles sur la « Journée des Meskines ».
Nos chers indigènes algériens seraient
donc, dites-vous, menacés do la famine,
cot hiver?
S’il en est ainsi, permette* que je inc
lève, un des premiers, à cêté de vous.
Successeur des évêques «4. archevêques
d’Alger qui ont si bien pratiqué toujours
la divine charité, ancien secrétaire et fils
spirituel du grand Cardinal Lavigerie
qui, du haut de son Eternité, voit, son
nom encore- et toujours béni par ce peu
ple algérien dont il fut la Providence pen
dant la famine de 1807, je nie sens parti
culièrement appelé par Dieu au devoir
de porter secours, comme lui, aux mal
heureux qu’une nouvelle famine pour
rait jeter dans le désespoir e-t dans la
mort et, em songeant aux petits enfants,
aux oiphelins surtout, c’est tout |m° n
eoilir qui s'ouvre comme pour les mettre
à l’abri et les sauver.
Je sais bien- que la France, la mère la
plus tendre qui soit entre les nations,
viendra puissamment à leur secours;
mais, parce que, au lendemain de la gran
di' guerre, elle a de si graves blessures à
panser et tant -de iruines à relever, sur son
propre sol, elle acceptera avec reconnais
sance, j'en suis sûr, le concours désinté
ressé de tous ses enfants qui voudront
partager avec elle la peine et le bonheur
de secourir ses nouveaux fils, les indigè
nes de l'Algérie, dont beaucoup sont tom
bés Elle, suit tous les champs -le
bataille.
Archevêque d’Alger et Français, aimant
passionnément l'Afrique du N rd au bien
de laquelle j'ai déjà consacré 38 an- de
ma vie, me voici -loue prêt à soûla ’T,
dans toute la mesure de mes forces et -ie
mes moyens, les pauvres affamés de et
hiver.
J’ordonnerai, dans :c but, des quê'-’S
dans nos églises et. s'il le fallait, je sau
rais reprendre le bâton de pèlerin et l'es
carcelle du quêteur pour aller tendre ta
main en France, et ailleurs, et pousser un
cri de détresse en faveur des chères po-
pulali-c-ns algériennes, atteintes ]wr le
terrible fléau de la famine.
Veuillez donc agréer. Monsieur le Di
recteur, l’assurance de mon entier et res
pectueux dévouement.
Augustin I.EYNAUD.
Archevêque d’Alger.
Le manque de place nous a empêchés
de reproduire la semaine dernière cette
lettre où se retrouve, comme en toutes
circonstances, le gra-ml cœur de notre ar
chevêque vénéré.
L'ALMANACH G*
Aq DU PÈLERIN
pour 19S1
« 4 » 4 » 4 » EST PARU !
Il oit en vente • A Notre-Dame »
37, Rue Michelet, ALGER
Prix : 1 fr. 50 — Franco : 1 fr. 80
caïuéprale muer
S. — Fête du 11 Noiembre 1920
A ■"> heures e-t demie du soi-r, -Mgr l’Ar-
chevéque, entouré de tout le clergé de la
ville d'Alger, présidait une cérémonie re
ligieuse et patriotique à la Cathédrale.
Une foui»- immense -avait dès longtemps
envahi l'édifice; le chœur, réservé aux
hommes, contenait les représentants des
plus hautes autorités civiles et militai
res, de la magistrature, du barreau, qui se
pressaient aux chaises disposées devant
l'autel.
Après! un chœur, magistralement exé
cuté Vive Jeanne ! Vive la France ! et
le chaut du « De Profundiis », modulé
avec une simplicité ravissante, selon une
mélopée antique, par deux voix pures
d enfant, — que l'auditoire écoutait, at
tentif, avec quelle inoubliable émotion !
— Monseigneur monte en chaire pour
adresser la parole à cette multitude.
Il célèbre la reconnaissance de toutes
nos fîmes, pour les morts glorieux, que
mus n'exalterons jamais assez...
Puis il évoque, -les uns après les autres,
les » survivants » de la grande guerre, el
cette énumération, énoncée en un cres
cendo émouvant, frappe les esprits et pé
nètre les cœurs.
Les « survivants » ce sont d'abord les
orphelins, dont les pères ont offert à la
pa-trie le suprême sacrifice do leur vie.
Ce sont le» pères et mères, les veuves, tes
frères et -les sœurs de ceux qui no sont
plus. Les >< surviv ants », ce sont tous ceux
que leur âge ou leurs infirmités, ou -leurs
fonctions, retenaient loin des combats.
C'est la Religion, la Sainte Eglise, notre
Mère, qui a les-paroles de la vio éternelle.
C’est la France, aussi, la grande survi
vante, celle qu’il faut reconstituer grande
et forte. C'est Dieu, enfin, le Dieu de la
justice et de la miséricorde, vers qui va
monter comme un cri sublime le « Te
Dcum » do l'action de grâces...
De retour à l'autel, le Pontife entonne le
« Te Deum », chanté debout par toute
l'assistance, tondis que retentissent les
grandes orgues, et que 1--S cloches son
nent à toute volée.
La cérémonie se termine par un salut
solennel du Saint-Sacrement, suivi de
l'hymne « Gloire à la France ! »
A la sortie, sur le parvis do la Cathé
drale, .Monseigneur est salué par do très
longs applaudissements de la multitude
que son geste bénit.
11. — Messe des Hommes
.Dimanche 14 novembre 192U.
En ce mois do novembre consacré au
culte des morts, Monseigneur a juge qu'il
convenait d’ouvrir la série des conféren
ces aux Hommes -par un entretien sur les
funérailles chrétiennes de la primitive
Eglise, comparées aux funérailles païen
nes.
Empruntant à l'ti-istorien Tacite io ré
cit dos pompes officielles décernées à la
dépouille de Germanie us, 19 après J.-U. ,
l’éminent conférencier retrace l'arrivée
de la veuve débarquant au port de Brin-
disi avis- l'uriiH* funéraire, en présence de
cent mille spectateurs éplorés; les cohor
te» prétoriennes envoyées par l’empereur
Tibère pou-r escorter les cendres; les po
pulations des villes et des bourgs éche
lonnées en vêtements noirs, le long du
trajet, poussant dos gémissements et of
frant d-'.s sacrifices funèbres. Partout l'I
mage de la désolation, du regret sans es
poir; partout cette clameur lamentable ;
>- Nous avons tout perdu ! Le ntal est
sans remède ! ! »
En regard de ce deuil sans espérance,
plaçons le tableau moins somptueux, mais
combien plus attendrissant, des obsèques
chrétiennes du premier siècle de notre
ère. A Hadrumète gousse , un chrétien
vient de mourir; ses parents lui ont fer-
un' les yeux, ont lav et, oint de parfums
sa dépouille, qu’ils - îveloppent U’un lin
ceul blanc, symbole de pureté.
o Nous ne Foi nous pas de couronnes de
fieurs, écrit Oc.tav.ius; au lieu des cou
ronnes qui se fanent, nous n'ambition
nons que la couronne du ciel, qui durera
éternellement ». Pas de gémissements
bruyants et désordonnés : tout le monde
prie, soit à voix basse, soit en psalmodiant
eu commun des formules rituelles.
Arrivent -l'Evêque et sop clergé, qui font
visite au défunt ; le prélat J'honore de
quelques onctions d'huile sainte et en
tonne un chaut d'action d-' grâce au Sei
gneur, puis se -retire après avoir souhaité
à tou» une sainte mort, comme colle du
défunt.
La nuit suivante, — car les lois -inter
disent les cortèges funèbres pendant le
jour, — des torches s'allument; le cortè
ge de» fidèles s'avance dan.» la voie des
tombeaux en chantant des cantiques d'es
pérance, entremêlés d’ « allueluia -. On
entre dans lu crypte, ou chapelle, divisée
eu deux chambres parallèles, l'une pour
les hommes, l'autre pour h-s femmes.
L'Evêque célèbre le saint sacrifice; tous
tes assistants y communient pour le re
pos de l’âme du disparu. Puis les fos
soyeurs emportent le corps, dont le vi
sage est découvert, et le déposent dan»
son » locnluus » 'ou petit tombeau , sur
lequel sera inscrit son nom, la date de
sou ensevelissement et ces mots : « In
pa » ».
A partir du Constantin, la liberté reli
gieuse étant donné aux chrétiens, lu cé
rémonie des funérailles fut plus solen
nelle ; mais, dans l'ensemble, elle resta
fidèle au programme -ex-posé ci-dessus.
Lecture est donnée du récil profondé
ment émouvant des obsèques de Sainte
Monique, relaté par son lils Augustin, dans
ses -- Confessions •>. On y voit 1-' même
caractère de discrétion dans la douleur,
l’espéraneo immortelle dominant la ri
gueur de l'épreuve, h s chants de foi. de
résignaiiou et d'action de grâce s’élevant
au-dessus des voiles de deuil ('t conso
lant l'aflliction.
A l’inverse des funérailles païennes,
qui proclament que tout est fini, les fu
nérailles chrétienne» chantent que la vie
été en- lie commence, amenant av< c elle la
Jpmièie, la paix i l’a gress
Soyons tiers de notre Eglise qui, telle
nu XX" siècle qu’elle- était au I", demeu
re invariable dans sa foi. -l ins ses rites,
dans le» espérances immortelles qu elle
■ontinue d'affirmer au monde.
Four les Mutilés Et Reformes de G. f r-e
Par suite (le nombreuses réclama
ion» reçues jiar M. Ascioiie. dir eleur
du Mutité de l'Algérie, réclamation:
manant de mutiles et réformes - 1
pierre, notre confrère est intervenu
tuprès de M. le Ministre des Pensions
qui s'est empressé de lui faire la ré
ponse suivante :
Paris, lo 27 octobre 1920.
Monsieur le Directeur.
Vous avez bien voulu appeler mon at
tention sur l'attribution aux mutilés de
l’Algérie du bénéfice de la gratuité des
soins médicaux prévue par la loi.
J'ai l'honneur d-c vous faire savoir que
la loi du Ht mars 1919 étant applicable à
l'Algérie, les anciens militaires pension
nés qui y résident ont droit aux soins et
aux médicaments gratuits, conformément
il l’art, fit de la dite loi.
MM. le* Préfets ont reçu de» instruc
tions générales et ont été invités à me
propo-'-r après entente avec les Syndicats
Médicaux des tarifs de consultation et de
visite.
-Les tarifs pharmaceutiques sont fixés
par mou arrêté du 11 avril 1920.
En attendant qu'un décret ait sanction
né tous ces tarifs, les anciens militaires
pensionnés, peuvent, d’ores et déjà, béné-
licJe-r des soins, hospitalisations et médi
caments gratuits dans les conditions stipu
lées pa c Part 6i et par le décret portant
règlement d'administration publique en
date du 2(5 septembre 1919.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur,
Passuranco de ma considération distin
guée.
Pour Je Ministre ;
Le Ciief de Uabinet,
ILLISIBLE
Gomment choisir ?
Faire un choix utile entre tous les re-
mèdes vantés, dans les affection» des bron
che.» et de* poumons, n'est pas facile. Que
no.* lecteurs nous permettent donc de leur
indiquer la Poudre Louis Legras, qui a
obtenu la plus haute récompense à 1 Expo-
si t io n Universelle de 1900. C'est le seul
remède connu qui calme instantanément
les accès d'asthme, de catarrhe, d'oppres
sion, de toux, de vieilles bronchites et gué
ris.,. progressivement. Une boite Ni --\-
p-'*diée contr o mandat de 2 fr. 85 adressé
ALGER
Hoirs princiers. — Nous po-'édons a
Alg- c. pour quelques jours, le duc et la
duclu.'sso de Vendôme, arrivé» dimanche
soir par le - l'iingad ». Ils viennent vi
siter notre belle Algérie.
-Le dur de Vendôme est le fils de l'in
fortuné»* duchesse d'Alençon, une des vic
time* de l'incendie du Bazar de la Cha
rité, et le beau-frère de notre héroïque
allié, le roi des Belges, dont il a épousé
la sœur.
A l'arrivée du paquebot, on a rendu
aux vuyageurs princiers le* honneurs ré
servés aux souverains.
Un de .no* ami* eut la bonne fortune
d’avoir le prin pour compagnon de
voyage; il a beaucoup causé ave- lui. et
Pa trouvé ou no peut plus simple et ai
mable.
Nous ajouterons que pis sa piété et
son dévouement aux œuvres, le -lue de
Vendôme est le digne héritier du duc
d'Alençon et le non ni ins digne petit-fils
du du de Nemours.
Nous prions Leurs Altesses Royales de
vouloir bien agréer, ave- nos resp tueux
hommages, no* souhaits de bienvenue.
lu Conseil Généra!. — Les soins médi
caux aux mutilés. M. Guinand a fait
observer à M. lo Préfet que la loi qui
détermine, les conditions dans lesquelles
les mutilé» ou pensionné* militaires peu
vent recevoir gratuitement des -oms me
dicaux n’est pas appliquée en Algérie.
M. I.el'ébui'e a fait connaître que -on in
tervention plusieurs fois réitérée n'a re
çu du Gouvernement de la Métropole au
cune réponse.
Le Conseil a voté une motion deman
dant l'application intégrale a l'Algérie de»
dispositions de la dite loi.
L’A. c. J. F. Le c . Yss -
ciation Catholique de la Jeunesse Fran
çaise » groupe d'Alger . nous apprend le
départ
ma, icçu interprète judiciaire et parti oc
cuper le poste d'Arzew.
Au 9 zouaves en garnison à Alger vien
nent d'entrer M. Amédée Martin. Piv> dent
à Ulula. Maurice Le Génisse!, P-'d ssier de
Reynaud et Vélin, du groupe d'Alger.
MoUXAlAYll.LE. La Fête du 11 no
vembre. — I.a paroi-s.- le Mi»izaiuv:.>
a fai! de son mieux pour répondre à 'ap
pel de Monseigneur l'An hevêque et de
notre Gouvernement, en fêlant 1*' Il no
vembre, l'anniversaire de la signature de
l'armistici ■ ! la fête do St-Ma 1 , le plus
■mei' ii patron des Gaules.
Les enfant», d’abo d, a--.-'. . lit IM U-
breux et communièrent, chantant, eux
aussi; leur petit cantique pour ia France
et joignant leur obole à celle île leurs pa
rent» pour l'Emprunt National du Sémi
naire.
Madame Amyot *e lit entendre dans
deux morceaux parfaitement bien r lian
tes. et h' » Te Deutn » clôtura avec la
Bénédiction, cette cérémonie d’actions de
grâces où le meilleur de ’a population
s'était fait un honneur d'n-- -ter. à défaut
des autorités, comme toujours absorbée»
ailleurs « par d’autres devoirs sans dou
te ».
CON5TANTINE
l.e Tridmim solennel en l'honneur de
Sainte Jeanne d Are. a été célébré en l’é
glise Cathédrale les 12, 13 ri li novembre.
Monseigneur a présidé tous les offices.
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