Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-08-02
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Langue : français
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Description : 02 août 1928 02 août 1928
Description : 1928/08/02 (Numéro 213). 1928/08/02 (Numéro 213).
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/12/2007
JOURNAL ÛES DEBATS DU JEUDI 2 AOUT 1928
question de VAnsthlùss qui vient de cristalli-
ser un état •de., fait existant depuis longtemps,
il y a désaccord visible entre des alliés, d'ahtan.
ita réaction a été de part et d'autre si nettti
et si formelle qu'il paraît difficile de la mas-,
quer, comme d'ordroairc,^ sms,:LE..vagUE com-
mode des tormules.
Pourquoi poursuivre" dès lprs dis" exercices
auxquels s'intéressent sur le devant de la scène
tin petit nombre de protagonistes et auxquels
la masse plus simpliste demeure parfaitement
indifférente ? De pénibles expériences lui ont
appris qu'elle n'a rien à sajmer à un change-
ment de personnel ou de méthode.
L'offensive communiste
De M. Vaillant-Couturier (Humanité)
Tandis que les social-démocrates d'unbn na-
tionale se contentent de commémorer la mort de
Jaurès a 5 francs la place, avec musique de
phrases et d'orchestre, nous organisons nous,
a travers le pays tout entier, notre semaine an-
timilitariste des jeunes, appelant les prolétaires
en cotte ou en uniforme à fraterniser contre la
guerre, contre les périodes de reserves et pour
l'amnistie. La scandaleuses interdiction de la
fête de Garches, venant après l'offensive contre
les amicales de réservistes, sert de prétexte à
une recrudescence d'attaques contre notre acti-
vité. C'est la preuve que cette activité porte
loin.
Que présage cette nouvelle préparation d'ar-
tillejie ? Le « complot > dont nous étions me-
nacés il ya quelques mois, va-t-il enfin voir le
..jour ? Le gouvernement nous trouvera avertis,
vigilants et plus combatifs que jamais.
Economies
De l'Exportateur français
.C'est juste le moment où l'on parle de réduire
les frais, qu'on choisit pour indiquer la néces-
sité où l'on se trouve dw. les augmenter. Les
fonctionnaires ne seront diminués ni en nom-
bre ni en solde; il y a même des cas où il fau-
dra en nommer d'autres, et les payer, bien en-
tendu. Les améliorations sociales seront pro-
portionnelles à l'élévation des factures à ac-
quitter.
Bref, nous avons peu de chance que les cou-
plets sur les économies ne soient pas unique-
ment des exhortations doctrinales. Eh quoi
faut-il donc jeter le manche après la cognée ?
Pas du tout, mais je veux qu'on se serve de la
cognée et du manche pour trimer dur et ferme,
non pas en chantant Economies Economies.
mais en reprenant en chœur Travaillons
Travaillons La véritable politique, la seule
digne de ce nom, est celle qui consiste à pro-
duire, à échanger, toujours et encore davan-
a q
Et l'on a cent fois plus vite- fait, et l'on a
cent fois plus de profits quand on tient soli-
dement la cognée et qu'on se met de tout cœur
à la besogne que lorsqu'on sue sang et 'eau
pour racler des fonds de tiroirs qui n'ont été
déjà que trop raclés.
FAITS JMVERS
PARIS ET BANLIEUE
Un fou met le feu à son logis. Au cours
d'une crise de démence, le brocanteur Jean-
Baptiste Serrest, demeurant 4, rue Rodier, au
quatrième étage, a répandu le contenu d'un
bidon d'essence sur le plancher de son loge-
ment et y a mis le 'feu. Ensuite, à l'aide d'un
rasoir, il s'est taillardé la gorge. On l'a trans-
porté, dans un état grave, à l'hôpital Lari-
boisière, ainsi qu'une voisine, Mme Hélène
Le Bihan, qui avait été brûlée au visage et
aux mains.
Arrestation d'incendiaires. WL/ Brunel,
commissaire de police à Bagnolet, a arrêté
deux Italiens, Mario Ribozza, vingt-sept ans,
et Emmanuel Sabaroze, qui, au mois de mars
dernier, avaient mis le feu à un atelier de
menuiserie qu'ils exploitaient, afin de tou-
cher ensuite la prime d'assurance. Ils ont été
envoyés au Dépôt.
Arrestations d'une bande de voleurs d'au-
tos. On vient d'arrêter, chez les époux
Houdry, à Aubervilliers, toutcune bande de
voleurs d'autos. Au moment où les policiers
arrivèrent* tous .étaient à tabje, Efl ..ojltt.re du
maître de maison, il y.avait là "je" chef dè-la
bande, un nommé Falcon, hôtelier à Paris
Edouard Grandclaude, plusieurs fois condam-
né, et sa femme enfin, Jules Arnoult, inter-
dit de séjour.
Pour pouvoir emmener ce joli monde en
prison, les inspecteurs 'furent forcés de faire
usage de leurs armes.
DEPARTEMENTS
Le trésor de 1' « Elisabethville ». On
informe de Belle-Ile-cn-Mer que les scaphan-
driers du chalutier italien « Artiglio » ont
réussi à hisser à bord la caisse du vapeur
« Elisabethville », navire qui avait coulé,
pendant la guerre, au large de Lorient. Cette
caisse contient 50 millions de diamants et de
pierres précieuses. Ce travail a été mené à
bien, malgré des difficultés considérables.
Dramatique sauvetage d'un pendu. Ma-
rié depuis neuf jours seulement, un habitant
de Couze, M. Jean Banancie, âgé de 20 ans,
ayant eu une querelle avec sa jeune femme,
tenta de se pendre. Un voisin des nouveaux
époux, ayant entendit la dispute, arriva à
temps pour couper la corde et, quelques ins-
tants après son intervention, sauver la vie
au désespéré, mais la vue du jeune homme
suspendu dans le vide lui donna une telle
émotion qu'il tomba 'frappé d'une attaque. Il
est dans un état désespéré.
Tentative d'évasion. Un nommé Achour,
escroc international, condamné à 5 ans de
prison, a tenté de s'évader pendant qu'on
le 'conduisait à la consultatioh. jîais^.po'uit-
suivi par les agents, dont l'un lui tira une
balle de revolver dans la cuisse, il put être
capturé.
Une rentière attaquée- dans sa villa. »
Hier après-midi, on a découvert, à demi
assommée dans la cuisine de sa villa, à
Lyon, Mme Torre, âgée de 83 ans, qui avait
été assaillie par un malfaiteur.
Cet individu s'était présenté à la rentière
FEUILLETON DU JOURNAL DIS DÉBATS
du 2 août 1938 [18]
Le orime de passion
par TEMPLE THURSTON
Traduit par DENYSE CLA1R0UM
Au printemps, quand les premiers bour-
geons des cyprès sur les pentes se teintè-
rent de vert, quand les alouettes s'envolè-
irent hors des prés, ce fut alors que les gens
du pays conçurent une certaine frayeur mys-
térieuse et un grand respect pour l'inconnu.
Et comme les mois s'écoulaient, il y eut des
ihommes dans les cottages capables de redire
ses poèmes par cœur.
Ils le connaissaient bien, car, aussi soli-
taire qu'il vécût dans sa cabane haut per-
chée, il descendait parfois vers les fermes
tranquilles et les cottages parsemés au fond
de la vallée comme des jouets d'enfants
épars sur les genoux d'une femme et, là, il
s'asseyait parmi les habitants et devisait au
coin du feu.
Il connut par eux .toté le folklore" et les
contes des enchantements des fées. Beau-
coup de la poésie qu'il écrivit, il la tenait de
leurs lèvres. Ce fut à la veillée de Mary
Dorgan, une sombre nuit de mars, qu'il leur
lut, pour la première fois, l'un de ses poè-
mes tandis qu'ils étaient assis dans la pièce
avec le cercueil isolé au milieu du cercle et
t* m
"RefiroductUm interdite.
j et lui avait demandé ses économies en la me-
j nafçant d'un- revolver. Prise de peur, Mme
Torre lui indiqua l'endroit de sa cachette. Le
malfaiteur prit une somme de 45.000 francs
en billets de banque, mais négligea un paquet
de titres au porteur de 300.000 francs..Puis,
| il frappa "ail visage sa victime qui roula à
terre et il/prit la fuite. Une enquête'a été
̃ ouverte. Dè_s empreintes digitales, ont été- re-
̃ levées.
La circulation. Deux ouvriers qui tra-
vaillaient sur la voie, à l'intérieur de la gare
de Mulhouse, MM. Léon Bittirkhoyfer et Jo-
seph Schneider, ont été écrasés par un ra-
pide.
i--A Epernon, une motocyclette montée
par M. et Mme Georges d'Auvergne a dérapé.
Mme d'Auvergne a été grièvement blessée.
• A Nogent-sur-Marne, une collision s'est
produite entre deux taxis. Le chauffeur de
l'une des voitures, }A. Eugène- Pouvier, a été
grièvement blessé.
A Theillay, près de Blois, la voiture de
M. Lacord, cafetier à Paris, a capoté. Mme
Lacord, qui était âgée de 40 ans, a été tuée
sur le coup. Les autres occupants M. La-
cord, M. Génin, agent de police, sa femme
et son enfant, ont été grièvement blessés.
Sur la route de Meaux à Torcy, M.
Laurent Caspard, employé de chemin 'de fer,
âgé de 40 ans, a été renversé par un ca-
mion et est mort pendant qu'on le transpor-
tait à l'hôpital.
En descendant une côte rapide, arcs de
Bouessay (Mayenne), l'automobile *ac M.
Géré, qui emmenait sept personnes, a dérapé.
Tous les occupants furent blessés. Mme
Boisard eut la colonne vertébrale brisée et
«ne fillette de 8 ans, la jeune Haudoin, le
crâne fracturé.
Au Lounouil (Indre), le motocycliste
Valère Fraudeau, âgé de 20 ans, s'est jeté
contre un char à bancs et s'est défoncé la
poitrine sur un brancard. Il a été transporté,
dans un état très grave, à l'ûôtel-Dieu de
Poitiers.
Près de Terrenoire (Loire); M. Adrien
Philippon a été renversé par une automo-
bile dont le conducteur a pris la fuite.
M. Philippon est mort des suites de ses bles-
sures. La gendarmerie recherche l'auteur de
l'accident.
:,••̃̃; jrjt* A* tVserïiiHes/sons» le-4pô»i!>dBf9-' Chan-
tiers, une collision s'est produite entre une
automobile et une motocyclette. Mme Nuger-
gand, qui se trouvait Sur le siège arrière de
ce dernier véhicule, a été grièvement blessée.
Au Châtelet (Gard), une voiture attelée
a été prise en écharpe par. une automobile.
Le conducteur de la première voiture, M.
Barrès, âgé de 25 ans,; a été grièvement
blessé.
Près de Reims, au passage à niveau
Saint-Charles, M. Rulland, garde-barrière,
procédait au nettoyage de ses lampes, en
attendant le passage de l'express venant de
Reims. A ses .côtés se trouvait sa dernière
fillette, un bébé de 19 mois, Simone, qui,
soudain, se précipita sur la voie. A ce mo-
ment arrivait l'express qui projeta l'enfant
à vingt-cinq mètres sur le côté gauche de la
voie et la tua sur le coup.
Incendies. A Montbrison, un incendie
dont les causes ne sont pas connues, a éétruit
cette nuit les dépôts de machines agricoles
Cognasse. Les dégâts s'élèvent à 500.000 fr.
A Lyon, un incendie s'est déclaré dans
les combles de la faculté, de droit. Une
grande partie de la toiture a été là proie
des flammes. Les dégâts atteignent une cen-
taine de mille francs.
Un violent incendie a détruit, hier matin,
la filature Fuzier, à Vabrc, près d'Albi. Les
dégâts sont très importants.
A Mauroux, près d'Auch, M. Rureau, âgé
de 80 ans, fossoyeur, ayant une fosse à creu-
ser, voulut d'abord brûler des herbes qui le
^£j>aieiit>(ll,pii,9\'p,q.ua,=uj>v incendie, qui.se ré-
pandit en un instant à toutes les herbes du
cimetière. M: Rureau, lui-même, ne put
s'échapper et mourut asphyxié.
Les incendies de forêts
Les incendies de forêts continuent dans la
région de Montpellier? Un nouveau sinistre
s'est déclaré dans le bois de Roucàn, près de
Saint-Pons. Au tènement de La Blanque, la
maison forestière a été la proie des flammes.
L'inspecteur des forêts et sa famille ont dû
s'enfuir à demi vêtus.
Dans la région de Marseille, on signale
des incendies à Saiht-Savournin et près des
Martigues. Dans cette dernière localité, la
présence d'un dépôt de pétrole nécessite une
action vigoureuse pour combattre le feu.
A Brignoles, les autorités ont été informées
que des massifs forestiers sont en flammes
au nord de Méounes, à proximité de Laroque-
Brussanne et au Pic de Notre-Damc-des-An-
ges. Les populations organisent des secours
en attendant qu'on leur envoie des détache-
ments de troupes.
Près d'Azay-le-Rideau, un incendie dont les
causes so.nt inconnues s'est déclaré dans les
taillis environnant le camp du Ruchard. La
troupe, alertée, est parvenue à protéger les
baraquements.
Le feu s'est également déclaré dans des'
ajoncs au camp de Coetquidam (Morbihan).
Un détachement du ni" d'artillerie, de Lo-
rient, est venu le combattre. A un certain
imoment, ."un ^b'usV.a éclaté, tuant* un soldat
et en blessant grièvement un autre.
Nous prions nos abonnés de joindre à toute
demande de changement d'adresse la bande
d'abonnement et la somme de un franc.
Pour les déplacements à l'Etranger, ajouter
15 centimes ou 30 centimes par jour suivant
la taxe d'affranchissement..
les deux cierges allumés avec une nappe de
cire à leurs pieds.
Quand il lisait, sa voix résonnait étrange-
ment lointaine. Il ne se permettait qu'une
faible variété d'intonations et cependant aux
passages tendres et gais, l'inflexion de sa
voix avait la douceur des ruisseaux de mon-
tagne qui gazouilaient sous la mousse, et
la solennité du vent qui jette son défi aux
cimes à l'approche de l'orage dans les défi-
lés sombres et grandioses. 11 lisait pour la
seule beauté des mots et dédaignait- d'émou-
voir en faisant appel aux autres sens.
Celui qui sait faire des chansons est tenu
en grand honneur en Irlande aussi parmi
les habitants du pays autour de Knockshu-
nahallion, Anthony Sorel était très estimé.
Partout où il allait, il était le bienvenu et
trouvait une tasse de lait, un quignon de
pain bis et un siège au coin du feu de tourbe.
'Le respect du mystère entourait son nom
au fur et à mesure que le temps s'écoulait.
« Nous avons un homme du mystère là-
haut dans la montagne et il chante ses chan-
sons durant les veillées de la nuit », di-
saient-ils.
Personne ne savait comment il vivait,
mais personne ne l'interrogea, Une fois par
mois, il s'en allait par la longue route à tra-
vers les marais jusqu'à Ballyduff-ct prenait
le train pour Lismore, mais là les gens du
village le perdaient de vue jusqu'à son 're-
tour trois jours après. A peine arrivé à Lis-
more, il en repartait, puis il y revenait re-
prendre le train pour Ballyduff et, de là,
regagnait à pied, par les marais éventés, sa
"chaumière isolée. •• ̃ • -̃̃
LES FÊTES 1830
BU TOUQUET PARIS-PLAGE
Le Casino de la Forêt donnait avant-hier
soir un. grand bal 1830 au profit des «uvres dé
protection de l'anlarice de la région et de l'hô-
pital britannique de Paris. Cette )cte avait été
placée sous le patronage de l'ambassadeur de
Grande-Bretagne et un grand nombre de per-
sonnalités lui prêtèrent leur concours.
Dans le hall et la salle des fêtes, très heureu-
sement fleuries' par Je décorateur Pascal, le
spectacle était vraiment fort pittoresque de ces
dames parées des robes et des capelines de
leurs grand-mères et de ces élégants monoclés
dont les danses étaient rythmées par les. plus
modernes des jazz « Payton the Versatile
New Yorkers Jazz >ct « Gregor and this.Grego»
rians ». La grâce de 1830, évoquée dans un tel
cadre," au temps des jupes courtes et des che-
veux courts, ne pouvait manquer de séduire
tous ceux qui étaient là, costumés ou non.
Et ce furent une suite de danses que « Fé-
inina » avait organisées pour la circonstance.
Elles parurent d'ailleurs à peine surannées ces
polkas, ces mazurkas et ces gavottes d'un autre
siècle, tant elles furent joliment dansées par
Mme la comtesse A. de Bertier de Sauvigny,
Mme la comtesse de Sesmaisons, Mmcs Roger
et Gérard Delapahne, Mme la comtesse de L,i-
gonnès, Mlle Odette de Fossa et leurs parte-
naires M. le marquis de Migre, M. le comte
de" Rosambo, M. Guy de Saint-Rémy, M. Jean
Horamboure, M. Marcel Dimier et M. le comte
Philippe de Boubêe de Gramon.t.
M. René Blum, directeur artistique des casi-
not du Touquet, présida un peu plus tard au
tirage de la tombola, dont le gros lot, une pen-
dulette jade et vieil or, d'une valeur de vingt
mille francs, fut gagné par Mme Wallaert. Au-
paravant, toutes les dames avaient reçu, en
souvenir de ce bal, une poupée 1830, toute de
soie habillée.
PlRMlfeiniFs
Par train PULLMAN Départ Paris à 17 h. 27
^TRIBUNAUX
L'affaire des titres hongrois* '̃'̃'̃
La onzième chambre a rejeté hier les deman-
des de mise en liberté. provisoire formées par
MM. Joseph Blumenstein', Georges et Jean-
Paul de Fallois, Simon Tovbini ̃ et Pierre La-
caze.
Cependant, pour Simon Tovbini, à raison de
son état de santé, le tribunal a commis le doc-
teur' Leri pour l'examiner.
La propagande antimilitariste
La chambre des appels correctionnels a ré-
duit, hier, à 6 mois de prison, la condamnation
à 8 mois prononcée contre M. Vaillant-Coutu-
rier pour propagande antimilitariste, à la suite
de sa campagne sur l'intervention des troupes
françaises en. Chine.
Les emprunts de guerre de la ville de Sedan
Lors de l'invasion allemande, en 1914, Sedan
fut frappée d'une contribution de guerre de
10 millions.
Comme elle ne possédait pas cette somme, elle
dut s'adresser- à des habitants et leur emprunter
des titres de rente pour les remettre à l'ennemi.
En vertu de la loi sur les dommages de guerre,
l'Etat rendit à la ville de Sedan l'indemnité de
guerre qu'elle avait versée aux Allemands.
La ville de Sedan offrit alors de remettre aux
demandeurs la part leur revenant, au prorata
de leurs droits sur l'indemnité de dommages de
guerre, allouée à raison des faits de la cause.
En d'autres termes, elle offrait de payer leurs
titres à leur valeur de 1915. .̃
Mais divers prêteurs, dont Me Ninnin, s'ad.res-
sérent au tribunal civil des Ardennes pour ob-
tenir purement et simplement la restitution de
titres semblables à ceux qu'ils avaient remis à
la ville de Sedan.
Le tribunal des Ardennes condamna la ville
de Sedan à restituer aux demandeurs des titres
représentant une valeur de 240 florins de rente
hongroise 4 et 200 francs de rente japonaise
4 1905.̃̃
La ville de Sedan, ayant fait appel, l'affaire
vient de revenir devant la cour de Nancy qui,
après plaidoiries du bâtonnier Geonges Boulay,
pour tes demandeurs, et de M" Gougenheim
pour ia ville, a confirmé la décision du tribunal
des Ardennes et condamné la ville de Sedan aux
dépens du procès.
Trois « charognards > condamnés
Plusieurs bouchers de la région du Beauvai-
sis poursuivis pour trafic de viande avariée,
viennent d'être sévèrement punis par le tribunal
correctionnel de Beauvais.
Charles Comineau, boucher à Grillon, a été
condamné à 6 mois de prison sans sursis et
2.000 francs d'amende. Pendant 18 mois envi-
ron, 61 expéditions de viandes faites par lui
aux halles centrales avaient été saisies; Jacques
Calle, boucher à Chaumont-en-Vexin, qui a vu
20 expéditions de viandes saisies comme im-
propres à la consommation, ;> est vu infliger
également 6 mois de prison et 2.000 francs
d'amende; Isidore Dégât, boucher à Trie-Cha-
teau, dont il expéditions de viandes malsaines
furent saisies comme impropres à la consomma-
tion, s'en est tiré avec 4 mois de prison avec
sursis et 2.000 francs d'amende. L'indulgence
du tribunal lui a été accordée parce qu'il avait
cessé son" trafic dangereux depuis plusieurs
mois: >
En outre, le tribunal a ordonné l'insertion de
ces jugements dans les journaux de la région
et l'affichage dans les abattoirs publics et les
marchés de bestiaux de l'arrondissement de
Beauvais.
Quelques-uns le supposaient riche, d'au-
tres pauvre, personne ne savait. Quand
Shawneen Troy grimpa jusque là-haut, un
jour qu'Anthony Sorel était parti, et regarda
par la fenêtre dans l'intérieur de la maison,
il n'en rapporta que fort peu de choses à
apprendre à ceux de la vallée.
Il y avait le vieux lit, bâti dans le mur,
celui dans lequel Heggarty était mort « mais
les couvertures n'étaient-elles pas blan-
ches », dit Shawneen « comme si il avait
volé la nappe d'autel, et n'y avait-il pas
un dessus de toutes les couleurs du monde,
si beau que le pape l'aurait mis sur ses
épaules pour s'asseoir sur le Saint-Siège à
Rome » Très probablement, il s'agissait
d'un couvre-pied jeté sur le lit qui avait dû
émerveiller des yeux qui n',en avaient jamaisi
vu d'autre auparavant et Shawnee en tirait
itout le parti possible, n'ayant pas récolté
d'autres informations.
Le jour que laissait filtrer la petite fenê-
tre n'éclairait que faiblement l'intérieur de"
la pièce. Il avait pu voir combien l'ameuble-
ment était simple aussi il le para de l'éclat
dé .ce merveilleux couvre-lit, et parla de
fautes chaises, vrais trônes de rois, et de.
vingt grands chandeliers de cuivre poli alors
qu'il n'en avait vu que deux. La seule chose
dont il eût pu parler avec admiration,
c'était un crucifix russe encadré avec une bar-
bare splendeur de pierreries bien taillées il
n'en avait rien vu. Ce Christ était placé dans
itme niche du mur près de la cheminée ou-
verte et personne ne le vît jamais sauf Anna
Quatermaine.
Dans ce décor et la solitude, des monta-
gnes, vécut Anthony Soret! pendant une an-
• A L'INSTRUCTION
Le banquier Bovier-Lapierre renvoyé en
correctionnelle. M. Décante, juge d'ins-
truction, a renvoyé devant le tribunal correc-
tionnel, pour abus de confiance et émission de
chèques sans provision, Emile.B.ovier-Lapierre,
directeur- de la Banque générale hypothécaire,
S, rue Canibon. L'expert commis dans cette af-
faire, M. Jacpb, a établi que les sommes dé-
tournées s'élevaient à î.uj.ooo francs, "et .que ce
passif portait préjudice à quatre-vingt-onze per-
sonnes.
Le banquier Emile Bovier-Lapierre n'a rien
de commun avec l'ancien ministre du travail
et ancien député de l'Isère.
Le Landru marseillais. L'ctrangleur Rcy
ne voit pas venir sans quelque terreur le mo-
ment où il lui faudra répondre aux questions
de M. Coggia, juge d'instruction, sur les trois
assassinats qu'il a commis.
Cet interrogatoire est fixé au 6 -courant. Rey
a déclaré à ses codétenus qu'il avait décidé
de se laisser mourir de faim ou à peu près et
qu'il voulait auparavant faire son testament.
L'assassinat au chauffeur Cadorin. La
police mobile a repris l'affaire du chauffeur Ca-
dorin. On croit, en effet, tenir l'assassin depuis
si longtemps recherché. I! ne serait autre que
Lucien Laigros, détenu à la Santé depuis le
9 juillet à la suite d'une double agression com-
mise à Saint-Denis contre les chauffeurs Bar-
thomeuf et Spriet. On a tout lieu de croire
que Laigros a commis exactement dans les
mêmes circonstances les trois agressions. On
sait que -Laigros a avoué les deux attentats
de Saint-Denis. Hier, cependant, conduit de-
vant le juge d'instruction, il a prétendu que
ses aveux lui avait été arrachés par la violence.
Lettres d'Amsterdam
Amsterdam, le 3i juillet.
Aux jeux de la dix-huitième olympiade
Cependant, demandez vous peut être,
qu'est-il advenu de l'incident qui menaça
d'être dramatique par lequel fut, je l'ai dit,
gâtée l'atmosphère de l'ouverture des Jeux?
Ah! qu'il ,est loin Nous sommes juste, depuis
trois jours à Amsterdam, et nous croirions avoir
vécu successivement sur deux planètes. Sur
l'une où la vulgarité, les disputailleries' réussi-
raient. Sur une autre, qui ressemble, de par la
pureté de son air, la franche loyauté des mœurs
des naturels qui il'habitent, vraiment, à la terre
promise. C'est à celle-là que nous nous tenons.
C'est de celle-là que nous vous donnerons des
nouvelles, si vous voulez.
Des nouvelles sportives! Nous ne vivons que
durant trois heures, l'après-midi, tant que nous
siégeons à 3a tribune des journalistes, dans le
stade. Ou d'une existence spasmodique
aux heures où nous pénétrons dans le
« pavillon de lutte et de boxe > où
se •déroulent des épreuves de < force >, ou
dans le « pavillon d'escrime » où la « vieille >
équipe de France s'est qualifiée, cet après-
midi, en battant les Etats-Unis dont les pro-
grès sont surprenants et rencontrera demain,
à .moins d'une cruelle malchance, en finale du
championnat de fleuret par équipes, l'Italie
quatre jeunes escrimeurs piaffants. qui pour-
raient être les fils des nôtres.
**# ̃'̃ •' ̃"̃̃'̃'
Au stade, cet après-midi, la grande nou-
veauté, bien sûr, ç'a été. l'intrusion des
femmes.
Des femmes à Olympie La tradition hellé-
nique se hérisse à la seule mention d'une si
monstrueuse hérésie. Les femmes, a qui la loi -de
Selon interdisait sous peine -de mort l'accès,
des lieux où les mâles nus se livraient à leurs
fiers ébats!1 Le baron Pierre de Coubertin,
rénovateur des Oljmipiadcs, et qui pourra -–un
jour .lointain s'endormir à jamais avec ce.
gage d'immortalité, Pierre de -Coubertin vient
de faire, dans une lettre d'une dignité et d'une
mélancolie sereines, ses adieux au monde olym-
pique dont la maladie le sépare, cette fois, écrit-
il, dont l'âge le séparera, dans quatre ans, à
Los-Angeles. En partant, il vient protester con-
tre l'introduction de la femme la vivante ten-
tation, l'ennemie sur la cendrée réservée
jusqu'ici aux plus purs des hommes. Respec-
tons sa protestation. Puis répétons-nous que
tout change, que la femlrae n'est peut-être qu'au
début de ia singulière évolution qui peut recon-
quérir pour l'art, pour la science, pour 3a vie
totale sans laisser de côté pourtant certain
domaine où, jusqu'ici, l'espèce n'est pas rem-
plaçable une moitié de l'humanité.
Nos petites sœurs, nos petites filles ont fait,
cet après-midi, sur la prste déjà rendue célè-
bre dans les annales sportives par de nouveaux
records olympiques, de nouveaux records du
monde, des débuts qui, au demeurant, n'ont cho-
qué personne, ont réjoui leurs fidèles « sup-
porters ». Elles ne sont pas ridicules. Elles for-
ment un intermède plaisant, reposant, entre les
grandes scènes qui nous tiennent haletants. Hé-
las nos « espoirs > féminins, les Radideau et
les Gagneux (ce n'est pas nous qui leur suppri-
mons le « Mademoiselle », c'est le programme
-) n'ont guère « existé ». Pas une d'elles ne
survit en demi-ifinales. Rayon vitesse, la partie
se jouera comme chez les hommes hors
des Latins, entre Germains et variétés d'Angld-
Saxons.
Et puis, l'Angleterre, dont l'étoile n'avait
pas brillé hier, la vieille Albion, mère et tu-
trice de tout le sport moderne en somme, la
« Great Britain » s'est réveillée. Avec un vrai
soulagement car l'esprit de justice, de sa-
gesse, d'équMibre habite nos âmes nous avons
salué de nos hourras l'apparition, en haut du
mât, du pavillon britannique. Lord Burghley,
officier aux gardes, a gagné le 400 mètres haies,
faisant la nique à l'Amérique. Le mulâtre Lar-
da, étudiant, s'est classé second du cent mètres
née. On ne paria plus de sa frayeur proba-
ble des orages, ni de la pâleur de la mort
peinte sur sa figure.
Par de nombreux actes de bonté, il se ren-
dit cher à tous ceux du pays. Quand le vieux
James Clotter tomba de cheval, Anthony So-
rel s'était installé deux jours durant à son
chevet, et sans lui, disait-on, le vieux serait
mort.
Cependant, malgré toute sa familiarité
avec les paysans, le halo de mystère qui l'en-
tourait ne s'effaça point. Souvent quand la
rosée abondante perlait, quand les longues
soirées d'été, se changeaient en nuits, un
berger rentrant tardivement ses troupeaux
rencontrait Anthony Sorel qui marchait soli-
taire, loin, très loin de sa cabane. A cause
des chansons qu'il composait, à cause de sa
manière de vivre là-haut, on disait qu'il s'en-
tretenait avec les fées. On murmurait qu'il
avait un charme pour se protéger de leurs
enchantements, de sorte qu'elles ne pou-
vaient l'entraîner avec elles.
Ainsi vivait-il, face à face avec la nature;
un printemps s'écoula, puis un autre prin-
temps survint, les nuages se pourchassèrent,
les levers de soleil empourprèrent les cimes,
l'air se remplit à nouveau des battements
d'ailes des oiseaux et du bourdonnement des
abeilles. Les alouettes prirent leur essor vers
le ciel, portant leur cri frémissant dans
l'azur lumineux, "les loutres se mirent à cons-
truire sous les rochers. Tout le jour, on en-
tendait le bêlement des moutons dans les
prés, appelant les agneaux vagabonds. Les
brumes de l'hiver se dissipaient, les vallées
s'étiraient au soûeil levant c'est alors
plat course classique entre les classiques
derrière le merveilleux Williams, Canadien (Vi-
vent les- Dominions !) Et 0' Gallaghan, Irlan-
dais, a fait surgir à son tour le vert drapeau de
la- verte Erin. Journée faste pour Britannia!
Nous autres-, Français»,, notre, grande affaire,
qu'on- nous excuse, c'est le « terme », la quali-
fication de Martin. Il avait, notre petit Sera,
de loin la -plus dure et autant dire écœurante
demi-finale. 11 en est sorti gentiment, se clas-
sant, sans se 'donner à fond. Demain. Demain!
nos rêves, cette nuit, tresseront le tracé de sa
course. un départ rapide, dans- le sillage du
mulâtre canadien Edwards, un train terrible-
ment soutenu, on ne sait quelle accélération
semeuse de panique aux cinq cents «nôtres,
Sera Martin s'enfuyant en tête du der-
nier virage.
Tenez, je voudrais y être déjà 1
:;•̃̃̃ ̃ MARCEt Berger
Les Jeux olympiques
La défaite de Sera Martin
Quelle déception pour la France, hier, à
Amsterdam Sera Martin, notre espoir pour la
finale des 800 mètres, a été "battu. Il ne s'est
même classé qu'en sixième place
On pouvait espérer mieux.
Quand Sera Martin battit, le 14 juillet der-
nier, le record mondial" des Soo mètres, en réa-
lisant le temps de i m. 50 s. 3/5, l'idée que
l'on avait déjà eue, précédemment, de voir en
lui un favori pour la compétition olympique, se
précisa. Martin, ce jour-là, avait produit une
impression formidable l'aisance avec laquelle
il avait lâché ses rivaux, la valeur, quant au
temps, de sa performance étaient des motifs
suffisants pour justifier cette espérance des
sportifs français peut-être avait-on le tort de
ne pas songer assez à la valeur de certains
cracks étrangers, comme on avait celui .d'ou-
blier que la compétition olympique ne se rédui-
rait pas à une lutte du champion contre le
chronographe.
Nervosité ? impatience ?. Sera Martin s'est
laissé déborder. Et le sport français comptait
sur lui pour le palmarès final.
Les 800 mètres
Au départ, les concurrents étaient placés dans
cet ordre Lowe, à la cordé Byhlen, Martin,
Hahn, Edwards, Watson, Engelhard, Relief et
Fuller. Hahn partit en tête, suivi d'Edwards,
tandis que les Français étaient en dernière po-
sition. Hahn mena toute la course après la
cloche, à l'avant-dernier virage, Martin pro-
duisit un effort, pour tenter de se rapprocher,
mais le train était si dur qu'il ne put y parve-
nir à l'entrée du dernier virage, Hahn fut
attaqué par Lowe un duel farouche s'enga-
gea entre les deux hommes, mais Lowe s'en
alla, laissant les autres sur place. Hahn, fati-
gué par son effort, dut baisser de pied, tandis
que Byhlen, revenant très fort, s'assura la
deuxième place Eugelhard, qui avait suivi le
Suédois, conquit la troisième, mais ils ne pu-
rent faire impression sur l'Anglais, qui battit
Byhlen de 5 à 6 mètres.
Une ovation formidable salua la victoire de
l'Anglais.
Hahn a été, avec Lowe, celui qui a produit
la plus -forte impression, mais l'Américain ne
vaut pas l'Anglais, et quand ce dernier, après
l'avoir laissé mener pendant toute la course,
l'attaqua, il se désunit.
Lowe a battu le record olympique en cou-
vrant la distance en 1 m. 50 s. 4/5.
Quand à Keller (Français), il fut classé neu-
vième seulement.
Voici d'ailleurs le classement de cette course
qui fut le « clou » de la journée
̃I." Lowe (Anglais), 1 m. 50 s. 4/5 (record
olympique battu) 2. Byhlen (Suédois) 3. En-
gçlhard (Allemand).; 4. Edwards (Canadien) s
5- Sera Martin (Français) 6. Hahn (Améri.
cain) 7. Watson (Américain) 8. Fuller
(Américain) 9. Keller (Français).
Un record du monde
Dans les éliminatoires de la course de
110 mètres haies, Sempé, dans sa série, s'est
offert le luxe d'égaler le record de France,
ce qui ne l'empêcha pas d'être éliminé au
deuxième tour. Mais la performance de Sempé
quant au temps n'est rien à côté de celle qu'a
réalisée le Sud-Africain Weightman-Smith qui,
en demi-finale, a couru en 14 s. 3/5, battant
ainsi le record du monde qui était détenu avec
14 s. 4/5 par le Canadien Thomson. Weight-
man-Smith est un athlète fameux.
Sa performance est en quelque sorte la con-
firmation d'autres très jolies courses. C'est dans
la demi-finale, qui vit la chute du record du
monde, que Sempé perdit tout espoir de cou-
rir la finale.
L'ultime course de haies réunira donc trois
Américains Dye, Anderson, Collier deux
Sud-Africains Weightman-Smith, Atkinson
un Anglais Gaby.
Français éliminés
Nos représentants n'ont d'ailleurs guère
'brillé. Après s'être qualifié aux 200 mètres,
pour le second tour, Mourlon en tête, ils fu-
rent tous éliminés, n'ayant pu doubler le cap
des quart-finales. v
Mais pendant ce 'temps, l'Allemand Korriîg
égalait, en réalisant le temps de 21 s. 3/5 dans
son quart de finale, le record olympique.
Dans le 5.000 mètres, les Français furent
également éliminés, Duquesne et Pelé en
sixième série.
La lutte en finale sera entre Nurmi, Ritola
et peut-être l'Américain Smith.
L'Italie gagne au fleuret
Le sort ne nous a décidément pas été favo-
rable hier. L'équipe de France de fleuret a
qu'Anthony Sorel rencontra Anna Quarte-
maine.
CHAPITRE II
Souvent, avec un petit rire malicieux,
comme les enfants qui font une farce, les
vieux taquinaient Anthony Sorel sur sa soli-
tude dans sa chaumière..
Un beau jour, disaient-ils, c'est vous
qui emmènerez une jolie fille là-haut dans
vos montagnes, et vous lui chanterez vos
chansons tout le long des nuits. Sûrement
serez-vous pas aussi « ladre qu'une tour-
bière » à garder votre grand lit à vous tout
seul quand tous les jeunes gens d'ici sont
partis à l'étranger et qu'il n'y a .plus que
vous pour épouser une honnête fille qui
soupire en regardant du .coin de l'œil les
gars qui s'en vont par la route.
Et d'ailleurs, aux carrefours, quand un
violoneux passait par le pays et qu'on dan-
sait jusqu'à la nuit noire, nombreuses étaient
les filles qui jetaient un regard vers An-
thony Sorel lui observait la fête, assis
sur une pierre un peu à l'écart. Ne savait-
il pas composer des chansons merveilleuses
et n'y â-t-i4 pas au fond du cœur de toute
femme une voix qui l'attire vers les chan-
tres du monde ?
Les jeunes filles regardaient Anthony So-
rel quand elles le rencontraient aux carre-
fours ou l'apercevaient marchant sur la
route. On contait à. la veillée du soir la mort
de Maggie Donovan dans le lac de monta-
gne, et beaucoup voyaient en Anthony Sorel
celui qui descendait par le sentier des prés,
jouant les chansons du vent sur le roseau
qu'il portait à ses lèvres. Et plus d'une, aux
heures- d'insomnie, avait assez-' d'imagination-
perdu tout espoir de triompher elle a, -en. ef-
fet, dans la poule 'finale, été battue par ceUç
d'Italie.
Italiens et Français étaient les favoris- de
cette compétition. Par 10 victoires à 6, !ti
Transalpins ont gagné.
Deux triomphatrices
Le concours de lancement du disque a vu
un record féminin mis à mal. Mlle Kolopacka,
représentante de la Pologne, a réussi'- -un jet
de 39 m. 17, améliorant ainsi son précédent re-.
cord.
Les champions féminins du, sprint oflt dis-
puté la finale de leur course de 100 -mètres. Il
y a eu lutte. Ces sportives ont bataillé avec une
louable ardeur et c'est 4'A-mëricaine, Miss Ro-
binson, qui, la première, ftàachit la ligne d'ar-
rivée. Le temps de 12 s. 1/5 bat le -record- du,
monde.
LA VIE AERIENNE
Le tour du monde
Selon les dernières nouvelles "( de Cadix,
l'avion Nummcia partirait demainvà'la'jpreinïèn!
heure pour entreprendre son raid autour do
monde.
Le « Savoïa » endommagé
L'avion bimoteur S&voia, des aviateurs ita-
liens Fcrrarin et Del Prête, à bord duquel; ces
derniers battirent le, record, de vol en ligne
droite, en franchissant une distance' de 7.500
kilomètres, a capoté en décollant de l'aérodrome
de Natal.
Les aviateurs sont, indemnes, mais l'avion es*
légèrement endommagé.
Le Savoia a été pris à bord d'un navire et
les aviateurs italiens attendent de nouvelles ins-
tructions pour continuer leur voyage en Améri-
que du Sud.
Raid polonais
Les lieutenants aviateurs Kalina et Szalàs ont
pris leur vol de l'aérodrome de Demblin, dans
•la province de Lublin, pour tenter le raid Dem-
blin-Bagdad-Le Caire- Varsovie.
Les journées de Biarritz
On assistera, au cours du meeting de Biar^
ritz, !e 12 août, à l'extraordinaire exhibition au
trapèze- aérien de Plinio Romanéschi." Pour
venir en aide à la Caisse de secours de »l'Aero-
natvtique,: Romanéschi, a différé ip}ùÊieiîr;R '.enga-
gements pour participer au meeting de Biarritz
et il reprendra le train aussitôt après sa des-
cente en parachute pour se diriger- vers Be-
sançon où il doit être l'un des compétiteurs,
du meeting du 15 août.
D'autre part, Villechanoux se rendra à Biar-
ritz à bord de l'avion 500 CV avec lequel il
s'est distingué à Vincennes, et Detroyat, qai
fut le triomphateur de ce meeting, se -rendra
a l'aérodrome de Parmes à bord d'un avion
d'acrobatie. ̃ ̃̃' ••,̃
L'aviateur polonais S2alas s'est tué
Le lieutenant aviateur Szalas qui, en convprt-
gnie du pilote Kalina et d'un mécanicieii. it
entrepris le raid Varsovie-Bagdad, soit p'.r.s Je
3.550 kilomètres, s'est, tué en arrivant hier à
Bagdad, son appareil ayant capoté. Le pilote
Kalina et le mécanicien se sont relevés in-
demnes.
Le lieutenant aviateur Szalas était âgé de
28 ans. Il était entré en 191S dans des forma-
tions polonaises de l'aviation militaire en "yiis-
sie.
Spécialiste des vols de nuit, il fit au prin-
temps de 1925 les premières bonnes photogra-
phies prises au cours de vols nocturnes, en ap-
pliquant un procédé de son invention. Adonné
aux études techniques, il dota l'armée polonaise
d'une série d'améliorations et fut l'auteur de
deux inventions :• celle de parachutes spéciaux
et d'un appareil pour la lecture des cartes- aé-
riennes. ̃
Le « Savoia » est prêt
On mande de Natal que l'hydravion italien
Savoia a été réparé et qu'il évolue au-dessus
de la ville. ̃
Le retour de Thirffry i
L'aviateur belgg Thief fry est rentré à l'aéro-
drome de Bruxelles-Haren hier soir à 18 h. 27.
PUBLICATIONS RECENTES
L'»ffaire Caroi, par Stéphane Floresco, ôer-
pentiès. 10 fr.
Le ceexw en voyage, par Jane Gernandt-Oaine,
Revue Mondiale.
Le Pharaon Tout-Ank-Amon, par G.R. Ta
bouis, Payot. 25 fr..
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rier.
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de France. • 12 fr.
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Henri-Hayem, Edit. de France. 9 fr..
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limard. 12 fr.'
Nous prions nos abonnés de joindre à tout'.
demande de changement d'adresse la bande
d'abonnement et la somme de un franc. 1
pour concevoir qu'une pareiHe mort pût; ap-
porter bien des joies.
Lui, cependant, ne regardait aucune fille,
mais ses yeux semblaient lire en eHes jus-
qu'à ce qu'on en vint a dire qu'il évoquait
des visions, que dans sa cabane il évoquait
les âmes des disparus et écoutait leurs mes-
sages d'un monde au-delà:
Chez un peuple d'imagination sauvage!
comme celui d'Irlande, il n'est pas difficile
de comprendre comment les -légendes et Jes
récits mystérieux s'amassent autour <î5qà
homme de ce genre. Pourtant il allait ef
venait parmi eux, lisant ses chansoas aU
coin de leur feu, écoutant leurs histoires
féeriques, et cela dâHs cette simplicité soli-
taire, étrange part choisie par un hptnme ,Ç..
'Ce fut au printemps de la seconde année
qu'il passa au KnockshunahaMion .qu'Aom
Quartermaine, sortant de Ballysaggartmorè,
vint se promener dans les montagnes. Elle
s'en fût par la route qui traverse Feagarrid,
son corps ondulant à son pas rythmé Mi-
chael, un terrier, trottait sur ses talons.
Elle avait l'œil clair ouvert aux beautés
de ce monde qui s'étendait autour d'elle. H
n'y avait pas d'alouette qui s'envolât qu!eHe
ne la vît, pas de courlis qui criât qu'elle, ne
l'entendît et Michaël aussi trouva son compte
quand il fut au marais. Elle portait un fagot
à là main, mais sa voix suffisait à rappeler
le chien à ses côtés.
A Foildarrig elle quitta la route et prit
par le marais pour rejoindre la route après
Doon; alors elle ôta son chapeau et laissa le
vent du matin de printemps souffler son par-
fum de foin dans ses cheveux. (.~ ;sisïvre:j `,
1, 1 (A Suivre:)
question de VAnsthlùss qui vient de cristalli-
ser un état •de., fait existant depuis longtemps,
il y a désaccord visible entre des alliés, d'ahtan.
ita réaction a été de part et d'autre si nettti
et si formelle qu'il paraît difficile de la mas-,
quer, comme d'ordroairc,^ sms,:LE..vagUE com-
mode des tormules.
Pourquoi poursuivre" dès lprs dis" exercices
auxquels s'intéressent sur le devant de la scène
tin petit nombre de protagonistes et auxquels
la masse plus simpliste demeure parfaitement
indifférente ? De pénibles expériences lui ont
appris qu'elle n'a rien à sajmer à un change-
ment de personnel ou de méthode.
L'offensive communiste
De M. Vaillant-Couturier (Humanité)
Tandis que les social-démocrates d'unbn na-
tionale se contentent de commémorer la mort de
Jaurès a 5 francs la place, avec musique de
phrases et d'orchestre, nous organisons nous,
a travers le pays tout entier, notre semaine an-
timilitariste des jeunes, appelant les prolétaires
en cotte ou en uniforme à fraterniser contre la
guerre, contre les périodes de reserves et pour
l'amnistie. La scandaleuses interdiction de la
fête de Garches, venant après l'offensive contre
les amicales de réservistes, sert de prétexte à
une recrudescence d'attaques contre notre acti-
vité. C'est la preuve que cette activité porte
loin.
Que présage cette nouvelle préparation d'ar-
tillejie ? Le « complot > dont nous étions me-
nacés il ya quelques mois, va-t-il enfin voir le
..jour ? Le gouvernement nous trouvera avertis,
vigilants et plus combatifs que jamais.
Economies
De l'Exportateur français
.C'est juste le moment où l'on parle de réduire
les frais, qu'on choisit pour indiquer la néces-
sité où l'on se trouve dw. les augmenter. Les
fonctionnaires ne seront diminués ni en nom-
bre ni en solde; il y a même des cas où il fau-
dra en nommer d'autres, et les payer, bien en-
tendu. Les améliorations sociales seront pro-
portionnelles à l'élévation des factures à ac-
quitter.
Bref, nous avons peu de chance que les cou-
plets sur les économies ne soient pas unique-
ment des exhortations doctrinales. Eh quoi
faut-il donc jeter le manche après la cognée ?
Pas du tout, mais je veux qu'on se serve de la
cognée et du manche pour trimer dur et ferme,
non pas en chantant Economies Economies.
mais en reprenant en chœur Travaillons
Travaillons La véritable politique, la seule
digne de ce nom, est celle qui consiste à pro-
duire, à échanger, toujours et encore davan-
a q
Et l'on a cent fois plus vite- fait, et l'on a
cent fois plus de profits quand on tient soli-
dement la cognée et qu'on se met de tout cœur
à la besogne que lorsqu'on sue sang et 'eau
pour racler des fonds de tiroirs qui n'ont été
déjà que trop raclés.
FAITS JMVERS
PARIS ET BANLIEUE
Un fou met le feu à son logis. Au cours
d'une crise de démence, le brocanteur Jean-
Baptiste Serrest, demeurant 4, rue Rodier, au
quatrième étage, a répandu le contenu d'un
bidon d'essence sur le plancher de son loge-
ment et y a mis le 'feu. Ensuite, à l'aide d'un
rasoir, il s'est taillardé la gorge. On l'a trans-
porté, dans un état grave, à l'hôpital Lari-
boisière, ainsi qu'une voisine, Mme Hélène
Le Bihan, qui avait été brûlée au visage et
aux mains.
Arrestation d'incendiaires. WL/ Brunel,
commissaire de police à Bagnolet, a arrêté
deux Italiens, Mario Ribozza, vingt-sept ans,
et Emmanuel Sabaroze, qui, au mois de mars
dernier, avaient mis le feu à un atelier de
menuiserie qu'ils exploitaient, afin de tou-
cher ensuite la prime d'assurance. Ils ont été
envoyés au Dépôt.
Arrestations d'une bande de voleurs d'au-
tos. On vient d'arrêter, chez les époux
Houdry, à Aubervilliers, toutcune bande de
voleurs d'autos. Au moment où les policiers
arrivèrent* tous .étaient à tabje, Efl ..ojltt.re du
maître de maison, il y.avait là "je" chef dè-la
bande, un nommé Falcon, hôtelier à Paris
Edouard Grandclaude, plusieurs fois condam-
né, et sa femme enfin, Jules Arnoult, inter-
dit de séjour.
Pour pouvoir emmener ce joli monde en
prison, les inspecteurs 'furent forcés de faire
usage de leurs armes.
DEPARTEMENTS
Le trésor de 1' « Elisabethville ». On
informe de Belle-Ile-cn-Mer que les scaphan-
driers du chalutier italien « Artiglio » ont
réussi à hisser à bord la caisse du vapeur
« Elisabethville », navire qui avait coulé,
pendant la guerre, au large de Lorient. Cette
caisse contient 50 millions de diamants et de
pierres précieuses. Ce travail a été mené à
bien, malgré des difficultés considérables.
Dramatique sauvetage d'un pendu. Ma-
rié depuis neuf jours seulement, un habitant
de Couze, M. Jean Banancie, âgé de 20 ans,
ayant eu une querelle avec sa jeune femme,
tenta de se pendre. Un voisin des nouveaux
époux, ayant entendit la dispute, arriva à
temps pour couper la corde et, quelques ins-
tants après son intervention, sauver la vie
au désespéré, mais la vue du jeune homme
suspendu dans le vide lui donna une telle
émotion qu'il tomba 'frappé d'une attaque. Il
est dans un état désespéré.
Tentative d'évasion. Un nommé Achour,
escroc international, condamné à 5 ans de
prison, a tenté de s'évader pendant qu'on
le 'conduisait à la consultatioh. jîais^.po'uit-
suivi par les agents, dont l'un lui tira une
balle de revolver dans la cuisse, il put être
capturé.
Une rentière attaquée- dans sa villa. »
Hier après-midi, on a découvert, à demi
assommée dans la cuisine de sa villa, à
Lyon, Mme Torre, âgée de 83 ans, qui avait
été assaillie par un malfaiteur.
Cet individu s'était présenté à la rentière
FEUILLETON DU JOURNAL DIS DÉBATS
du 2 août 1938 [18]
Le orime de passion
par TEMPLE THURSTON
Traduit par DENYSE CLA1R0UM
Au printemps, quand les premiers bour-
geons des cyprès sur les pentes se teintè-
rent de vert, quand les alouettes s'envolè-
irent hors des prés, ce fut alors que les gens
du pays conçurent une certaine frayeur mys-
térieuse et un grand respect pour l'inconnu.
Et comme les mois s'écoulaient, il y eut des
ihommes dans les cottages capables de redire
ses poèmes par cœur.
Ils le connaissaient bien, car, aussi soli-
taire qu'il vécût dans sa cabane haut per-
chée, il descendait parfois vers les fermes
tranquilles et les cottages parsemés au fond
de la vallée comme des jouets d'enfants
épars sur les genoux d'une femme et, là, il
s'asseyait parmi les habitants et devisait au
coin du feu.
Il connut par eux .toté le folklore" et les
contes des enchantements des fées. Beau-
coup de la poésie qu'il écrivit, il la tenait de
leurs lèvres. Ce fut à la veillée de Mary
Dorgan, une sombre nuit de mars, qu'il leur
lut, pour la première fois, l'un de ses poè-
mes tandis qu'ils étaient assis dans la pièce
avec le cercueil isolé au milieu du cercle et
t* m
"RefiroductUm interdite.
j et lui avait demandé ses économies en la me-
j nafçant d'un- revolver. Prise de peur, Mme
Torre lui indiqua l'endroit de sa cachette. Le
malfaiteur prit une somme de 45.000 francs
en billets de banque, mais négligea un paquet
de titres au porteur de 300.000 francs..Puis,
| il frappa "ail visage sa victime qui roula à
terre et il/prit la fuite. Une enquête'a été
̃ ouverte. Dè_s empreintes digitales, ont été- re-
̃ levées.
La circulation. Deux ouvriers qui tra-
vaillaient sur la voie, à l'intérieur de la gare
de Mulhouse, MM. Léon Bittirkhoyfer et Jo-
seph Schneider, ont été écrasés par un ra-
pide.
i--A Epernon, une motocyclette montée
par M. et Mme Georges d'Auvergne a dérapé.
Mme d'Auvergne a été grièvement blessée.
• A Nogent-sur-Marne, une collision s'est
produite entre deux taxis. Le chauffeur de
l'une des voitures, }A. Eugène- Pouvier, a été
grièvement blessé.
A Theillay, près de Blois, la voiture de
M. Lacord, cafetier à Paris, a capoté. Mme
Lacord, qui était âgée de 40 ans, a été tuée
sur le coup. Les autres occupants M. La-
cord, M. Génin, agent de police, sa femme
et son enfant, ont été grièvement blessés.
Sur la route de Meaux à Torcy, M.
Laurent Caspard, employé de chemin 'de fer,
âgé de 40 ans, a été renversé par un ca-
mion et est mort pendant qu'on le transpor-
tait à l'hôpital.
En descendant une côte rapide, arcs de
Bouessay (Mayenne), l'automobile *ac M.
Géré, qui emmenait sept personnes, a dérapé.
Tous les occupants furent blessés. Mme
Boisard eut la colonne vertébrale brisée et
«ne fillette de 8 ans, la jeune Haudoin, le
crâne fracturé.
Au Lounouil (Indre), le motocycliste
Valère Fraudeau, âgé de 20 ans, s'est jeté
contre un char à bancs et s'est défoncé la
poitrine sur un brancard. Il a été transporté,
dans un état très grave, à l'ûôtel-Dieu de
Poitiers.
Près de Terrenoire (Loire); M. Adrien
Philippon a été renversé par une automo-
bile dont le conducteur a pris la fuite.
M. Philippon est mort des suites de ses bles-
sures. La gendarmerie recherche l'auteur de
l'accident.
:,••̃̃; jrjt* A* tVserïiiHes/sons» le-4pô»i!>dBf9-' Chan-
tiers, une collision s'est produite entre une
automobile et une motocyclette. Mme Nuger-
gand, qui se trouvait Sur le siège arrière de
ce dernier véhicule, a été grièvement blessée.
Au Châtelet (Gard), une voiture attelée
a été prise en écharpe par. une automobile.
Le conducteur de la première voiture, M.
Barrès, âgé de 25 ans,; a été grièvement
blessé.
Près de Reims, au passage à niveau
Saint-Charles, M. Rulland, garde-barrière,
procédait au nettoyage de ses lampes, en
attendant le passage de l'express venant de
Reims. A ses .côtés se trouvait sa dernière
fillette, un bébé de 19 mois, Simone, qui,
soudain, se précipita sur la voie. A ce mo-
ment arrivait l'express qui projeta l'enfant
à vingt-cinq mètres sur le côté gauche de la
voie et la tua sur le coup.
Incendies. A Montbrison, un incendie
dont les causes ne sont pas connues, a éétruit
cette nuit les dépôts de machines agricoles
Cognasse. Les dégâts s'élèvent à 500.000 fr.
A Lyon, un incendie s'est déclaré dans
les combles de la faculté, de droit. Une
grande partie de la toiture a été là proie
des flammes. Les dégâts atteignent une cen-
taine de mille francs.
Un violent incendie a détruit, hier matin,
la filature Fuzier, à Vabrc, près d'Albi. Les
dégâts sont très importants.
A Mauroux, près d'Auch, M. Rureau, âgé
de 80 ans, fossoyeur, ayant une fosse à creu-
ser, voulut d'abord brûler des herbes qui le
^£j>aieiit>(ll,pii,9\'p,q.ua,=uj>v incendie, qui.se ré-
pandit en un instant à toutes les herbes du
cimetière. M: Rureau, lui-même, ne put
s'échapper et mourut asphyxié.
Les incendies de forêts
Les incendies de forêts continuent dans la
région de Montpellier? Un nouveau sinistre
s'est déclaré dans le bois de Roucàn, près de
Saint-Pons. Au tènement de La Blanque, la
maison forestière a été la proie des flammes.
L'inspecteur des forêts et sa famille ont dû
s'enfuir à demi vêtus.
Dans la région de Marseille, on signale
des incendies à Saiht-Savournin et près des
Martigues. Dans cette dernière localité, la
présence d'un dépôt de pétrole nécessite une
action vigoureuse pour combattre le feu.
A Brignoles, les autorités ont été informées
que des massifs forestiers sont en flammes
au nord de Méounes, à proximité de Laroque-
Brussanne et au Pic de Notre-Damc-des-An-
ges. Les populations organisent des secours
en attendant qu'on leur envoie des détache-
ments de troupes.
Près d'Azay-le-Rideau, un incendie dont les
causes so.nt inconnues s'est déclaré dans les
taillis environnant le camp du Ruchard. La
troupe, alertée, est parvenue à protéger les
baraquements.
Le feu s'est également déclaré dans des'
ajoncs au camp de Coetquidam (Morbihan).
Un détachement du ni" d'artillerie, de Lo-
rient, est venu le combattre. A un certain
imoment, ."un ^b'usV.a éclaté, tuant* un soldat
et en blessant grièvement un autre.
Nous prions nos abonnés de joindre à toute
demande de changement d'adresse la bande
d'abonnement et la somme de un franc.
Pour les déplacements à l'Etranger, ajouter
15 centimes ou 30 centimes par jour suivant
la taxe d'affranchissement..
les deux cierges allumés avec une nappe de
cire à leurs pieds.
Quand il lisait, sa voix résonnait étrange-
ment lointaine. Il ne se permettait qu'une
faible variété d'intonations et cependant aux
passages tendres et gais, l'inflexion de sa
voix avait la douceur des ruisseaux de mon-
tagne qui gazouilaient sous la mousse, et
la solennité du vent qui jette son défi aux
cimes à l'approche de l'orage dans les défi-
lés sombres et grandioses. 11 lisait pour la
seule beauté des mots et dédaignait- d'émou-
voir en faisant appel aux autres sens.
Celui qui sait faire des chansons est tenu
en grand honneur en Irlande aussi parmi
les habitants du pays autour de Knockshu-
nahallion, Anthony Sorel était très estimé.
Partout où il allait, il était le bienvenu et
trouvait une tasse de lait, un quignon de
pain bis et un siège au coin du feu de tourbe.
'Le respect du mystère entourait son nom
au fur et à mesure que le temps s'écoulait.
« Nous avons un homme du mystère là-
haut dans la montagne et il chante ses chan-
sons durant les veillées de la nuit », di-
saient-ils.
Personne ne savait comment il vivait,
mais personne ne l'interrogea, Une fois par
mois, il s'en allait par la longue route à tra-
vers les marais jusqu'à Ballyduff-ct prenait
le train pour Lismore, mais là les gens du
village le perdaient de vue jusqu'à son 're-
tour trois jours après. A peine arrivé à Lis-
more, il en repartait, puis il y revenait re-
prendre le train pour Ballyduff et, de là,
regagnait à pied, par les marais éventés, sa
"chaumière isolée. •• ̃ • -̃̃
LES FÊTES 1830
BU TOUQUET PARIS-PLAGE
Le Casino de la Forêt donnait avant-hier
soir un. grand bal 1830 au profit des «uvres dé
protection de l'anlarice de la région et de l'hô-
pital britannique de Paris. Cette )cte avait été
placée sous le patronage de l'ambassadeur de
Grande-Bretagne et un grand nombre de per-
sonnalités lui prêtèrent leur concours.
Dans le hall et la salle des fêtes, très heureu-
sement fleuries' par Je décorateur Pascal, le
spectacle était vraiment fort pittoresque de ces
dames parées des robes et des capelines de
leurs grand-mères et de ces élégants monoclés
dont les danses étaient rythmées par les. plus
modernes des jazz « Payton the Versatile
New Yorkers Jazz >ct « Gregor and this.Grego»
rians ». La grâce de 1830, évoquée dans un tel
cadre," au temps des jupes courtes et des che-
veux courts, ne pouvait manquer de séduire
tous ceux qui étaient là, costumés ou non.
Et ce furent une suite de danses que « Fé-
inina » avait organisées pour la circonstance.
Elles parurent d'ailleurs à peine surannées ces
polkas, ces mazurkas et ces gavottes d'un autre
siècle, tant elles furent joliment dansées par
Mme la comtesse A. de Bertier de Sauvigny,
Mme la comtesse de Sesmaisons, Mmcs Roger
et Gérard Delapahne, Mme la comtesse de L,i-
gonnès, Mlle Odette de Fossa et leurs parte-
naires M. le marquis de Migre, M. le comte
de" Rosambo, M. Guy de Saint-Rémy, M. Jean
Horamboure, M. Marcel Dimier et M. le comte
Philippe de Boubêe de Gramon.t.
M. René Blum, directeur artistique des casi-
not du Touquet, présida un peu plus tard au
tirage de la tombola, dont le gros lot, une pen-
dulette jade et vieil or, d'une valeur de vingt
mille francs, fut gagné par Mme Wallaert. Au-
paravant, toutes les dames avaient reçu, en
souvenir de ce bal, une poupée 1830, toute de
soie habillée.
PlRMlfeiniFs
Par train PULLMAN Départ Paris à 17 h. 27
^TRIBUNAUX
L'affaire des titres hongrois* '̃'̃'̃
La onzième chambre a rejeté hier les deman-
des de mise en liberté. provisoire formées par
MM. Joseph Blumenstein', Georges et Jean-
Paul de Fallois, Simon Tovbini ̃ et Pierre La-
caze.
Cependant, pour Simon Tovbini, à raison de
son état de santé, le tribunal a commis le doc-
teur' Leri pour l'examiner.
La propagande antimilitariste
La chambre des appels correctionnels a ré-
duit, hier, à 6 mois de prison, la condamnation
à 8 mois prononcée contre M. Vaillant-Coutu-
rier pour propagande antimilitariste, à la suite
de sa campagne sur l'intervention des troupes
françaises en. Chine.
Les emprunts de guerre de la ville de Sedan
Lors de l'invasion allemande, en 1914, Sedan
fut frappée d'une contribution de guerre de
10 millions.
Comme elle ne possédait pas cette somme, elle
dut s'adresser- à des habitants et leur emprunter
des titres de rente pour les remettre à l'ennemi.
En vertu de la loi sur les dommages de guerre,
l'Etat rendit à la ville de Sedan l'indemnité de
guerre qu'elle avait versée aux Allemands.
La ville de Sedan offrit alors de remettre aux
demandeurs la part leur revenant, au prorata
de leurs droits sur l'indemnité de dommages de
guerre, allouée à raison des faits de la cause.
En d'autres termes, elle offrait de payer leurs
titres à leur valeur de 1915. .̃
Mais divers prêteurs, dont Me Ninnin, s'ad.res-
sérent au tribunal civil des Ardennes pour ob-
tenir purement et simplement la restitution de
titres semblables à ceux qu'ils avaient remis à
la ville de Sedan.
Le tribunal des Ardennes condamna la ville
de Sedan à restituer aux demandeurs des titres
représentant une valeur de 240 florins de rente
hongroise 4 et 200 francs de rente japonaise
4 1905.̃̃
La ville de Sedan, ayant fait appel, l'affaire
vient de revenir devant la cour de Nancy qui,
après plaidoiries du bâtonnier Geonges Boulay,
pour tes demandeurs, et de M" Gougenheim
pour ia ville, a confirmé la décision du tribunal
des Ardennes et condamné la ville de Sedan aux
dépens du procès.
Trois « charognards > condamnés
Plusieurs bouchers de la région du Beauvai-
sis poursuivis pour trafic de viande avariée,
viennent d'être sévèrement punis par le tribunal
correctionnel de Beauvais.
Charles Comineau, boucher à Grillon, a été
condamné à 6 mois de prison sans sursis et
2.000 francs d'amende. Pendant 18 mois envi-
ron, 61 expéditions de viandes faites par lui
aux halles centrales avaient été saisies; Jacques
Calle, boucher à Chaumont-en-Vexin, qui a vu
20 expéditions de viandes saisies comme im-
propres à la consommation, ;> est vu infliger
également 6 mois de prison et 2.000 francs
d'amende; Isidore Dégât, boucher à Trie-Cha-
teau, dont il expéditions de viandes malsaines
furent saisies comme impropres à la consomma-
tion, s'en est tiré avec 4 mois de prison avec
sursis et 2.000 francs d'amende. L'indulgence
du tribunal lui a été accordée parce qu'il avait
cessé son" trafic dangereux depuis plusieurs
mois: >
En outre, le tribunal a ordonné l'insertion de
ces jugements dans les journaux de la région
et l'affichage dans les abattoirs publics et les
marchés de bestiaux de l'arrondissement de
Beauvais.
Quelques-uns le supposaient riche, d'au-
tres pauvre, personne ne savait. Quand
Shawneen Troy grimpa jusque là-haut, un
jour qu'Anthony Sorel était parti, et regarda
par la fenêtre dans l'intérieur de la maison,
il n'en rapporta que fort peu de choses à
apprendre à ceux de la vallée.
Il y avait le vieux lit, bâti dans le mur,
celui dans lequel Heggarty était mort « mais
les couvertures n'étaient-elles pas blan-
ches », dit Shawneen « comme si il avait
volé la nappe d'autel, et n'y avait-il pas
un dessus de toutes les couleurs du monde,
si beau que le pape l'aurait mis sur ses
épaules pour s'asseoir sur le Saint-Siège à
Rome » Très probablement, il s'agissait
d'un couvre-pied jeté sur le lit qui avait dû
émerveiller des yeux qui n',en avaient jamaisi
vu d'autre auparavant et Shawnee en tirait
itout le parti possible, n'ayant pas récolté
d'autres informations.
Le jour que laissait filtrer la petite fenê-
tre n'éclairait que faiblement l'intérieur de"
la pièce. Il avait pu voir combien l'ameuble-
ment était simple aussi il le para de l'éclat
dé .ce merveilleux couvre-lit, et parla de
fautes chaises, vrais trônes de rois, et de.
vingt grands chandeliers de cuivre poli alors
qu'il n'en avait vu que deux. La seule chose
dont il eût pu parler avec admiration,
c'était un crucifix russe encadré avec une bar-
bare splendeur de pierreries bien taillées il
n'en avait rien vu. Ce Christ était placé dans
itme niche du mur près de la cheminée ou-
verte et personne ne le vît jamais sauf Anna
Quatermaine.
Dans ce décor et la solitude, des monta-
gnes, vécut Anthony Soret! pendant une an-
• A L'INSTRUCTION
Le banquier Bovier-Lapierre renvoyé en
correctionnelle. M. Décante, juge d'ins-
truction, a renvoyé devant le tribunal correc-
tionnel, pour abus de confiance et émission de
chèques sans provision, Emile.B.ovier-Lapierre,
directeur- de la Banque générale hypothécaire,
S, rue Canibon. L'expert commis dans cette af-
faire, M. Jacpb, a établi que les sommes dé-
tournées s'élevaient à î.uj.ooo francs, "et .que ce
passif portait préjudice à quatre-vingt-onze per-
sonnes.
Le banquier Emile Bovier-Lapierre n'a rien
de commun avec l'ancien ministre du travail
et ancien député de l'Isère.
Le Landru marseillais. L'ctrangleur Rcy
ne voit pas venir sans quelque terreur le mo-
ment où il lui faudra répondre aux questions
de M. Coggia, juge d'instruction, sur les trois
assassinats qu'il a commis.
Cet interrogatoire est fixé au 6 -courant. Rey
a déclaré à ses codétenus qu'il avait décidé
de se laisser mourir de faim ou à peu près et
qu'il voulait auparavant faire son testament.
L'assassinat au chauffeur Cadorin. La
police mobile a repris l'affaire du chauffeur Ca-
dorin. On croit, en effet, tenir l'assassin depuis
si longtemps recherché. I! ne serait autre que
Lucien Laigros, détenu à la Santé depuis le
9 juillet à la suite d'une double agression com-
mise à Saint-Denis contre les chauffeurs Bar-
thomeuf et Spriet. On a tout lieu de croire
que Laigros a commis exactement dans les
mêmes circonstances les trois agressions. On
sait que -Laigros a avoué les deux attentats
de Saint-Denis. Hier, cependant, conduit de-
vant le juge d'instruction, il a prétendu que
ses aveux lui avait été arrachés par la violence.
Lettres d'Amsterdam
Amsterdam, le 3i juillet.
Aux jeux de la dix-huitième olympiade
Cependant, demandez vous peut être,
qu'est-il advenu de l'incident qui menaça
d'être dramatique par lequel fut, je l'ai dit,
gâtée l'atmosphère de l'ouverture des Jeux?
Ah! qu'il ,est loin Nous sommes juste, depuis
trois jours à Amsterdam, et nous croirions avoir
vécu successivement sur deux planètes. Sur
l'une où la vulgarité, les disputailleries' réussi-
raient. Sur une autre, qui ressemble, de par la
pureté de son air, la franche loyauté des mœurs
des naturels qui il'habitent, vraiment, à la terre
promise. C'est à celle-là que nous nous tenons.
C'est de celle-là que nous vous donnerons des
nouvelles, si vous voulez.
Des nouvelles sportives! Nous ne vivons que
durant trois heures, l'après-midi, tant que nous
siégeons à 3a tribune des journalistes, dans le
stade. Ou d'une existence spasmodique
aux heures où nous pénétrons dans le
« pavillon de lutte et de boxe > où
se •déroulent des épreuves de < force >, ou
dans le « pavillon d'escrime » où la « vieille >
équipe de France s'est qualifiée, cet après-
midi, en battant les Etats-Unis dont les pro-
grès sont surprenants et rencontrera demain,
à .moins d'une cruelle malchance, en finale du
championnat de fleuret par équipes, l'Italie
quatre jeunes escrimeurs piaffants. qui pour-
raient être les fils des nôtres.
**# ̃'̃ •' ̃"̃̃'̃'
Au stade, cet après-midi, la grande nou-
veauté, bien sûr, ç'a été. l'intrusion des
femmes.
Des femmes à Olympie La tradition hellé-
nique se hérisse à la seule mention d'une si
monstrueuse hérésie. Les femmes, a qui la loi -de
Selon interdisait sous peine -de mort l'accès,
des lieux où les mâles nus se livraient à leurs
fiers ébats!1 Le baron Pierre de Coubertin,
rénovateur des Oljmipiadcs, et qui pourra -–un
jour .lointain s'endormir à jamais avec ce.
gage d'immortalité, Pierre de -Coubertin vient
de faire, dans une lettre d'une dignité et d'une
mélancolie sereines, ses adieux au monde olym-
pique dont la maladie le sépare, cette fois, écrit-
il, dont l'âge le séparera, dans quatre ans, à
Los-Angeles. En partant, il vient protester con-
tre l'introduction de la femme la vivante ten-
tation, l'ennemie sur la cendrée réservée
jusqu'ici aux plus purs des hommes. Respec-
tons sa protestation. Puis répétons-nous que
tout change, que la femlrae n'est peut-être qu'au
début de ia singulière évolution qui peut recon-
quérir pour l'art, pour la science, pour 3a vie
totale sans laisser de côté pourtant certain
domaine où, jusqu'ici, l'espèce n'est pas rem-
plaçable une moitié de l'humanité.
Nos petites sœurs, nos petites filles ont fait,
cet après-midi, sur la prste déjà rendue célè-
bre dans les annales sportives par de nouveaux
records olympiques, de nouveaux records du
monde, des débuts qui, au demeurant, n'ont cho-
qué personne, ont réjoui leurs fidèles « sup-
porters ». Elles ne sont pas ridicules. Elles for-
ment un intermède plaisant, reposant, entre les
grandes scènes qui nous tiennent haletants. Hé-
las nos « espoirs > féminins, les Radideau et
les Gagneux (ce n'est pas nous qui leur suppri-
mons le « Mademoiselle », c'est le programme
-) n'ont guère « existé ». Pas une d'elles ne
survit en demi-ifinales. Rayon vitesse, la partie
se jouera comme chez les hommes hors
des Latins, entre Germains et variétés d'Angld-
Saxons.
Et puis, l'Angleterre, dont l'étoile n'avait
pas brillé hier, la vieille Albion, mère et tu-
trice de tout le sport moderne en somme, la
« Great Britain » s'est réveillée. Avec un vrai
soulagement car l'esprit de justice, de sa-
gesse, d'équMibre habite nos âmes nous avons
salué de nos hourras l'apparition, en haut du
mât, du pavillon britannique. Lord Burghley,
officier aux gardes, a gagné le 400 mètres haies,
faisant la nique à l'Amérique. Le mulâtre Lar-
da, étudiant, s'est classé second du cent mètres
née. On ne paria plus de sa frayeur proba-
ble des orages, ni de la pâleur de la mort
peinte sur sa figure.
Par de nombreux actes de bonté, il se ren-
dit cher à tous ceux du pays. Quand le vieux
James Clotter tomba de cheval, Anthony So-
rel s'était installé deux jours durant à son
chevet, et sans lui, disait-on, le vieux serait
mort.
Cependant, malgré toute sa familiarité
avec les paysans, le halo de mystère qui l'en-
tourait ne s'effaça point. Souvent quand la
rosée abondante perlait, quand les longues
soirées d'été, se changeaient en nuits, un
berger rentrant tardivement ses troupeaux
rencontrait Anthony Sorel qui marchait soli-
taire, loin, très loin de sa cabane. A cause
des chansons qu'il composait, à cause de sa
manière de vivre là-haut, on disait qu'il s'en-
tretenait avec les fées. On murmurait qu'il
avait un charme pour se protéger de leurs
enchantements, de sorte qu'elles ne pou-
vaient l'entraîner avec elles.
Ainsi vivait-il, face à face avec la nature;
un printemps s'écoula, puis un autre prin-
temps survint, les nuages se pourchassèrent,
les levers de soleil empourprèrent les cimes,
l'air se remplit à nouveau des battements
d'ailes des oiseaux et du bourdonnement des
abeilles. Les alouettes prirent leur essor vers
le ciel, portant leur cri frémissant dans
l'azur lumineux, "les loutres se mirent à cons-
truire sous les rochers. Tout le jour, on en-
tendait le bêlement des moutons dans les
prés, appelant les agneaux vagabonds. Les
brumes de l'hiver se dissipaient, les vallées
s'étiraient au soûeil levant c'est alors
plat course classique entre les classiques
derrière le merveilleux Williams, Canadien (Vi-
vent les- Dominions !) Et 0' Gallaghan, Irlan-
dais, a fait surgir à son tour le vert drapeau de
la- verte Erin. Journée faste pour Britannia!
Nous autres-, Français»,, notre, grande affaire,
qu'on- nous excuse, c'est le « terme », la quali-
fication de Martin. Il avait, notre petit Sera,
de loin la -plus dure et autant dire écœurante
demi-finale. 11 en est sorti gentiment, se clas-
sant, sans se 'donner à fond. Demain. Demain!
nos rêves, cette nuit, tresseront le tracé de sa
course. un départ rapide, dans- le sillage du
mulâtre canadien Edwards, un train terrible-
ment soutenu, on ne sait quelle accélération
semeuse de panique aux cinq cents «nôtres,
Sera Martin s'enfuyant en tête du der-
nier virage.
Tenez, je voudrais y être déjà 1
:;•̃̃̃ ̃ MARCEt Berger
Les Jeux olympiques
La défaite de Sera Martin
Quelle déception pour la France, hier, à
Amsterdam Sera Martin, notre espoir pour la
finale des 800 mètres, a été "battu. Il ne s'est
même classé qu'en sixième place
On pouvait espérer mieux.
Quand Sera Martin battit, le 14 juillet der-
nier, le record mondial" des Soo mètres, en réa-
lisant le temps de i m. 50 s. 3/5, l'idée que
l'on avait déjà eue, précédemment, de voir en
lui un favori pour la compétition olympique, se
précisa. Martin, ce jour-là, avait produit une
impression formidable l'aisance avec laquelle
il avait lâché ses rivaux, la valeur, quant au
temps, de sa performance étaient des motifs
suffisants pour justifier cette espérance des
sportifs français peut-être avait-on le tort de
ne pas songer assez à la valeur de certains
cracks étrangers, comme on avait celui .d'ou-
blier que la compétition olympique ne se rédui-
rait pas à une lutte du champion contre le
chronographe.
Nervosité ? impatience ?. Sera Martin s'est
laissé déborder. Et le sport français comptait
sur lui pour le palmarès final.
Les 800 mètres
Au départ, les concurrents étaient placés dans
cet ordre Lowe, à la cordé Byhlen, Martin,
Hahn, Edwards, Watson, Engelhard, Relief et
Fuller. Hahn partit en tête, suivi d'Edwards,
tandis que les Français étaient en dernière po-
sition. Hahn mena toute la course après la
cloche, à l'avant-dernier virage, Martin pro-
duisit un effort, pour tenter de se rapprocher,
mais le train était si dur qu'il ne put y parve-
nir à l'entrée du dernier virage, Hahn fut
attaqué par Lowe un duel farouche s'enga-
gea entre les deux hommes, mais Lowe s'en
alla, laissant les autres sur place. Hahn, fati-
gué par son effort, dut baisser de pied, tandis
que Byhlen, revenant très fort, s'assura la
deuxième place Eugelhard, qui avait suivi le
Suédois, conquit la troisième, mais ils ne pu-
rent faire impression sur l'Anglais, qui battit
Byhlen de 5 à 6 mètres.
Une ovation formidable salua la victoire de
l'Anglais.
Hahn a été, avec Lowe, celui qui a produit
la plus -forte impression, mais l'Américain ne
vaut pas l'Anglais, et quand ce dernier, après
l'avoir laissé mener pendant toute la course,
l'attaqua, il se désunit.
Lowe a battu le record olympique en cou-
vrant la distance en 1 m. 50 s. 4/5.
Quand à Keller (Français), il fut classé neu-
vième seulement.
Voici d'ailleurs le classement de cette course
qui fut le « clou » de la journée
̃I." Lowe (Anglais), 1 m. 50 s. 4/5 (record
olympique battu) 2. Byhlen (Suédois) 3. En-
gçlhard (Allemand).; 4. Edwards (Canadien) s
5- Sera Martin (Français) 6. Hahn (Améri.
cain) 7. Watson (Américain) 8. Fuller
(Américain) 9. Keller (Français).
Un record du monde
Dans les éliminatoires de la course de
110 mètres haies, Sempé, dans sa série, s'est
offert le luxe d'égaler le record de France,
ce qui ne l'empêcha pas d'être éliminé au
deuxième tour. Mais la performance de Sempé
quant au temps n'est rien à côté de celle qu'a
réalisée le Sud-Africain Weightman-Smith qui,
en demi-finale, a couru en 14 s. 3/5, battant
ainsi le record du monde qui était détenu avec
14 s. 4/5 par le Canadien Thomson. Weight-
man-Smith est un athlète fameux.
Sa performance est en quelque sorte la con-
firmation d'autres très jolies courses. C'est dans
la demi-finale, qui vit la chute du record du
monde, que Sempé perdit tout espoir de cou-
rir la finale.
L'ultime course de haies réunira donc trois
Américains Dye, Anderson, Collier deux
Sud-Africains Weightman-Smith, Atkinson
un Anglais Gaby.
Français éliminés
Nos représentants n'ont d'ailleurs guère
'brillé. Après s'être qualifié aux 200 mètres,
pour le second tour, Mourlon en tête, ils fu-
rent tous éliminés, n'ayant pu doubler le cap
des quart-finales. v
Mais pendant ce 'temps, l'Allemand Korriîg
égalait, en réalisant le temps de 21 s. 3/5 dans
son quart de finale, le record olympique.
Dans le 5.000 mètres, les Français furent
également éliminés, Duquesne et Pelé en
sixième série.
La lutte en finale sera entre Nurmi, Ritola
et peut-être l'Américain Smith.
L'Italie gagne au fleuret
Le sort ne nous a décidément pas été favo-
rable hier. L'équipe de France de fleuret a
qu'Anthony Sorel rencontra Anna Quarte-
maine.
CHAPITRE II
Souvent, avec un petit rire malicieux,
comme les enfants qui font une farce, les
vieux taquinaient Anthony Sorel sur sa soli-
tude dans sa chaumière..
Un beau jour, disaient-ils, c'est vous
qui emmènerez une jolie fille là-haut dans
vos montagnes, et vous lui chanterez vos
chansons tout le long des nuits. Sûrement
serez-vous pas aussi « ladre qu'une tour-
bière » à garder votre grand lit à vous tout
seul quand tous les jeunes gens d'ici sont
partis à l'étranger et qu'il n'y a .plus que
vous pour épouser une honnête fille qui
soupire en regardant du .coin de l'œil les
gars qui s'en vont par la route.
Et d'ailleurs, aux carrefours, quand un
violoneux passait par le pays et qu'on dan-
sait jusqu'à la nuit noire, nombreuses étaient
les filles qui jetaient un regard vers An-
thony Sorel lui observait la fête, assis
sur une pierre un peu à l'écart. Ne savait-
il pas composer des chansons merveilleuses
et n'y â-t-i4 pas au fond du cœur de toute
femme une voix qui l'attire vers les chan-
tres du monde ?
Les jeunes filles regardaient Anthony So-
rel quand elles le rencontraient aux carre-
fours ou l'apercevaient marchant sur la
route. On contait à. la veillée du soir la mort
de Maggie Donovan dans le lac de monta-
gne, et beaucoup voyaient en Anthony Sorel
celui qui descendait par le sentier des prés,
jouant les chansons du vent sur le roseau
qu'il portait à ses lèvres. Et plus d'une, aux
heures- d'insomnie, avait assez-' d'imagination-
perdu tout espoir de triompher elle a, -en. ef-
fet, dans la poule 'finale, été battue par ceUç
d'Italie.
Italiens et Français étaient les favoris- de
cette compétition. Par 10 victoires à 6, !ti
Transalpins ont gagné.
Deux triomphatrices
Le concours de lancement du disque a vu
un record féminin mis à mal. Mlle Kolopacka,
représentante de la Pologne, a réussi'- -un jet
de 39 m. 17, améliorant ainsi son précédent re-.
cord.
Les champions féminins du, sprint oflt dis-
puté la finale de leur course de 100 -mètres. Il
y a eu lutte. Ces sportives ont bataillé avec une
louable ardeur et c'est 4'A-mëricaine, Miss Ro-
binson, qui, la première, ftàachit la ligne d'ar-
rivée. Le temps de 12 s. 1/5 bat le -record- du,
monde.
LA VIE AERIENNE
Le tour du monde
Selon les dernières nouvelles "( de Cadix,
l'avion Nummcia partirait demainvà'la'jpreinïèn!
heure pour entreprendre son raid autour do
monde.
Le « Savoïa » endommagé
L'avion bimoteur S&voia, des aviateurs ita-
liens Fcrrarin et Del Prête, à bord duquel; ces
derniers battirent le, record, de vol en ligne
droite, en franchissant une distance' de 7.500
kilomètres, a capoté en décollant de l'aérodrome
de Natal.
Les aviateurs sont, indemnes, mais l'avion es*
légèrement endommagé.
Le Savoia a été pris à bord d'un navire et
les aviateurs italiens attendent de nouvelles ins-
tructions pour continuer leur voyage en Améri-
que du Sud.
Raid polonais
Les lieutenants aviateurs Kalina et Szalàs ont
pris leur vol de l'aérodrome de Demblin, dans
•la province de Lublin, pour tenter le raid Dem-
blin-Bagdad-Le Caire- Varsovie.
Les journées de Biarritz
On assistera, au cours du meeting de Biar^
ritz, !e 12 août, à l'extraordinaire exhibition au
trapèze- aérien de Plinio Romanéschi." Pour
venir en aide à la Caisse de secours de »l'Aero-
natvtique,: Romanéschi, a différé ip}ùÊieiîr;R '.enga-
gements pour participer au meeting de Biarritz
et il reprendra le train aussitôt après sa des-
cente en parachute pour se diriger- vers Be-
sançon où il doit être l'un des compétiteurs,
du meeting du 15 août.
D'autre part, Villechanoux se rendra à Biar-
ritz à bord de l'avion 500 CV avec lequel il
s'est distingué à Vincennes, et Detroyat, qai
fut le triomphateur de ce meeting, se -rendra
a l'aérodrome de Parmes à bord d'un avion
d'acrobatie. ̃ ̃̃' ••,̃
L'aviateur polonais S2alas s'est tué
Le lieutenant aviateur Szalas qui, en convprt-
gnie du pilote Kalina et d'un mécanicieii. it
entrepris le raid Varsovie-Bagdad, soit p'.r.s Je
3.550 kilomètres, s'est, tué en arrivant hier à
Bagdad, son appareil ayant capoté. Le pilote
Kalina et le mécanicien se sont relevés in-
demnes.
Le lieutenant aviateur Szalas était âgé de
28 ans. Il était entré en 191S dans des forma-
tions polonaises de l'aviation militaire en "yiis-
sie.
Spécialiste des vols de nuit, il fit au prin-
temps de 1925 les premières bonnes photogra-
phies prises au cours de vols nocturnes, en ap-
pliquant un procédé de son invention. Adonné
aux études techniques, il dota l'armée polonaise
d'une série d'améliorations et fut l'auteur de
deux inventions :• celle de parachutes spéciaux
et d'un appareil pour la lecture des cartes- aé-
riennes. ̃
Le « Savoia » est prêt
On mande de Natal que l'hydravion italien
Savoia a été réparé et qu'il évolue au-dessus
de la ville. ̃
Le retour de Thirffry i
L'aviateur belgg Thief fry est rentré à l'aéro-
drome de Bruxelles-Haren hier soir à 18 h. 27.
PUBLICATIONS RECENTES
L'»ffaire Caroi, par Stéphane Floresco, ôer-
pentiès. 10 fr.
Le ceexw en voyage, par Jane Gernandt-Oaine,
Revue Mondiale.
Le Pharaon Tout-Ank-Amon, par G.R. Ta
bouis, Payot. 25 fr..
George Sand, par Maurice Roya, Edit. du Lau-
rier.
Ma ̃mire, par Cheng-Tcheng, Attinger. 15 fr.
La négresse du CafConc1, par Pol Prille, Edit.
de France. • 12 fr.
Images*tailtées, par Marguerite Delachàax,
Edit. de France. 12 fr.
Dans la retraite du tonnerre, par Elisabeth'
Henri-Hayem, Edit. de France. 9 fr..
Sous l'arbre de la liberté, par Clara Viebig,
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La tnaison des serpents, par Louis Pierard,
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La Parisienne, par Jeanne iRamel-Cals, Edk
de France.. ̃> 12 {t.,
J'irai revoir ma Normandie, par Marion K3JI-
•bert. Spes. 12 fr.
Olibrius, par G. d'Azambuja Aubanel.
La vie de John Keats, par Albert Erlande, Gal-
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pour concevoir qu'une pareiHe mort pût; ap-
porter bien des joies.
Lui, cependant, ne regardait aucune fille,
mais ses yeux semblaient lire en eHes jus-
qu'à ce qu'on en vint a dire qu'il évoquait
des visions, que dans sa cabane il évoquait
les âmes des disparus et écoutait leurs mes-
sages d'un monde au-delà:
Chez un peuple d'imagination sauvage!
comme celui d'Irlande, il n'est pas difficile
de comprendre comment les -légendes et Jes
récits mystérieux s'amassent autour <î5qà
homme de ce genre. Pourtant il allait ef
venait parmi eux, lisant ses chansoas aU
coin de leur feu, écoutant leurs histoires
féeriques, et cela dâHs cette simplicité soli-
taire, étrange part choisie par un hptnme ,Ç..
'Ce fut au printemps de la seconde année
qu'il passa au KnockshunahaMion .qu'Aom
Quartermaine, sortant de Ballysaggartmorè,
vint se promener dans les montagnes. Elle
s'en fût par la route qui traverse Feagarrid,
son corps ondulant à son pas rythmé Mi-
chael, un terrier, trottait sur ses talons.
Elle avait l'œil clair ouvert aux beautés
de ce monde qui s'étendait autour d'elle. H
n'y avait pas d'alouette qui s'envolât qu!eHe
ne la vît, pas de courlis qui criât qu'elle, ne
l'entendît et Michaël aussi trouva son compte
quand il fut au marais. Elle portait un fagot
à là main, mais sa voix suffisait à rappeler
le chien à ses côtés.
A Foildarrig elle quitta la route et prit
par le marais pour rejoindre la route après
Doon; alors elle ôta son chapeau et laissa le
vent du matin de printemps souffler son par-
fum de foin dans ses cheveux. (.~ ;sisïvre:j `,
1, 1 (A Suivre:)
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