Titre : L'Ouest-Éclair
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1918-11-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 100865 Nombre total de vues : 100865
Description : 19 novembre 1918 19 novembre 1918
Description : 1918/11/19 (Numéro 7049). 1918/11/19 (Numéro 7049).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG50 Collection numérique : BIPFPIG50
Description : Collection numérique : BIPFPIG72 Collection numérique : BIPFPIG72
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k494193m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/01/2008
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Comment décrire la splendeur de cette
messe triomphale, avec ses cliceurs de trom-
pettes altprncs. se répondant d'une voûte à
("autre, et. ressuscitant les échos séculaires,
dans la vieille nef 'de Notre-Dame, berceau
i-t trop étroite pour tout le peuple qui s'y pres-
•̃̃iii.
De. délégués de tous les grands corps de
l'Etat: auprès de Madame Poinearé, de
les ambassadeurs et ambassadrices de toutes
les nations de rKuteiile, Anglais, Américains,
tunitf's du Liban, martyrs eux aussi de notre
les membres du Parlement, sénateurs et
députés, dont j'ai reconnu plus de cinquante,
«lue je ne veux pas nommer, pour ne pas pa-
raître oublier tous les autres ceux qui, per-
dus, dans la foule n'avaient pu gagner les
jis.ilois particulièrement le noter, dos protes-
tants, des israélites, des hommes qui, ;'i tort
ou -i raison, ne sont pas îvpntts croyants,
comme Barthou, comme Jonnart, mais qui
avaient senti, comme non* tous, en ce jutir,
la nécessité de Communier dans le nié/ue
idéal, avec tes vivants' et les morts, devant
les autels de la vieille France, dans l'âme de
la .France immortelle.
sident, Adrien Milhonard. dont le nom reste
lié aux jours historiques de la cité, à la pre-
mière comme à la seconde bataille de la
Marne, aux heures d'angoisse comme il celles
de gloire avec Onval-Ariiould en son uni-
forme de capitaine, avec leurs collègues le
Conseil général de la Seine riaient représen-
tes. L'Institut de France les membres de la
Magistrature et du Barreau, mobilisés ou
non: tes îvpieseiitant* de (miles les classes
du peuple de Paris, grands noms de l'aristo-
cratie ou de la fortune, de Mnn. de Montaigu,
i.irod de l'Ain. Kdnioud de Hots.hild, Joseph
tteiuaeh. coudoyant la foule immense des nu-
vriers, des employés. îles étudiants, des reli-
gieuses qui se pressait dan, la nef tout nu
inonde la fois ancien et nouveau, ronfundu
ilaps le même' élan de ferveur et de dévotion
ii la Patrie.
Par dessus tout, et partout. !es uniformes
marins, artisans de la victoire, les ké.pis ;i
..Vailles de chêne fraternisant aven tes bérets
M les calots, avec -les voiles bleus et blancs
.les infirmières et l'émotion de. la foule quand
lut apporté, gisant 'sur son brancard, an pied
a!u maître autel, le capitaine (TAuerstaedl,
petit-fils du maréchal llavnust, représentant
la légion de nus héroïques blessés, unis de
tour avec nous.
Car ils n'ont pas vécu les
santes de la bataille ils n'ont pas vu. le i.'Criir
serré, nos villes flamber toutes rouges il l'ho-
rizon, en dépit de la vaillance de uns soldats,
ceux qui. une fois ln danger liasse, affectent
d'en sourire est parlent de la science do nos
généraux et du courage de nos poilus, comme
si de l'autre côté ne se trouvaient pas aussi
de la science et des courages rivaux et sans
se douter '1 'l'il, 1'11/'111'1' épouvantable où tous
ces efforts s'affrontent, nul souvent ne sait
lie quelles forces impondérables dépendra la
victoire. Ces forées mystérieuses,' que Irs uns
appellent chance, les autres Providence ou
destin, nous pouvons différer sur le nom
qu'on leur donne mais nul grand capitaine
ne les a méconnues, témoin notre glorieux
Foeh, repondant à l'invitation du cardinal
Ainette la souhaiterais aller il votre Te
» Deuin et je lr chanterai de grand cœur,
» là où le devoir militaire m'aura placé. »
Ali qu'à cette minute étaient loin de nos
cœurs les mesquines barrières dressées na-
guère entre les Français. Comme les. conscien.
tes droites, d'où qu'elles vinssent, se rejoi-
guaient dans cette élévation patriotique et su-
blime, par dessus les enceintes misérables des
querelles de partis Comme chacun sentait la
largeur du geste d'un Wilcon, d'un l.loyd
(ieorge, conviant leurs collègues Ù les suivre
an temple, pour s'y remontrer avec la Nation
qu'ils représentent et connue ou a raison
d'affirmer qu'aucune Joi (le pas
')lus la nôtre que celle des Ktats-lnis, n'in-
rrdit et ne peut interdire ce geste et cette
hauteur de vues. Connjien l'interprétation
contraire semble étroite, pitoyable et débor-
Ce furent des minutes d'émotion poignante,
relie oit les psalmodies du De l'rofundis s'é-
grenèrent, pour unir la mémoire des morts il
J'enthousiasme îles vivants pnis celle oit le
mf-me chant d'allégresse j;tillit de toutes les
poitrines après qu'en un langage élevé, le
cardinal archevêque eut défini cette victoire,
dans les mêmes termes que le chef du (;nn-
vernement, celle de la justice et de la civili-
sation contre la violence et la barbarie.
Jadis, f» la place où nous nous tenions,
sou* les mêmes arceaux, devant les mêmes
statues de pierre, la France de la chevalerie
venalt sacrer ses élus, ses victoires autant
l'étapes de l'œuvre grandiose que nous con-
tinuons. Apri^s Rouvincs. Jeanne d'Are. De-
nain, Auslcrlitz. Polférino, Sébastopol ma-
rntflques symboles, dont. la victoire des alliés
Illumine le cycle il tnns les yeux Lorsqu'à
la sortie de Noire-Dame, le chant friomphal
*telnf le Muynifinat, qui flétrit l'iniquité
4\iperbe, envolé de toutes les bouches.: l'or-
gue scanda les strophes enflammées de la
Uarselllaise, i,-> peuple entier la repril. en sor-
tant du temple. il l'instar d'un hymne sacré,
/elul de la nixifrne Croisade des pennies rivi-
ftsés contre l'esclavage et contre la barbarre
tnapmis du genre hnmain.
ALEXANDRE LEFA3.
EN ALSACE-LORRAINE
LA MARCHE TRIOMPHALE
DES ARMÉES FRANÇAISES
^o • ♦•>♦• O~
J.'Oue.-i.Krtiiir a pu hier, dan?
.v-s Ut-ini-ros (Viitions. leli-acr
hrièw-mem. l'enti-ôe «ok'niiflli» Uc
no* Iii>iii«s à Mulhouse ri a riift-
leau-Salins. Tous nos lei-leurs ik-
I i l'on i. pas moins avec inten't. t.-
rw'it. suivant, vraiment (joignant
dans sa simplicité.
nolir rormpnu-
ihitit avcri'dilê Nos soldats entrent par tou-
enthousiasme Voici par exemple du côté de
Lu Srillr, à droite pur quatre Kit avant mar-
che In groupe se déiai lie et disparaît bien-
sommes en route pour le Uhin. Alors seule-
LA DIViSION MAROCAINE
C.'e.si la division marocaine, dont l'univers
sait les glorieux exploits le S? régiment de
zouaves, colonel l.agarde, a pris la tète avec
une compagnie de sapeur. et des batteries de
Les deux corps port. 'lit la fourragère rouge, ce
»v.
le dandinement du fiinla>>in mal éveillé.
devait être resté bien trausqiiille depuis 101-4.
depuis les effroyables hécatombes que de Cas-
kaiser.
UNE RENCONTRE DE PRISONNIERS
Puis, c'est la ri-nconlre des prisonniers qui
reviennent par petits paquets, loqueteux.
Trois liusses affamés, puis des Anglais dépe-
Il:\111, hâves, couverts de furoncles, que l' Al-
trois jours awc.
comme provisions de voyage, deux marks et
une bordée d'injures. Puis encore, deux Fran-
quels racontfut en se tordant dr rire qu'on
leur en a fait voir. pendant quatre ans. de
bres Mais voici une limousine malpropre.
Qiialiv. nfliciers allemands -en descendent. -l'un'
d'eux arbore un drapeau blnne. On l'a chargé
de venir faire livraison d'un stock de canons
remisés dans la gare de Chaleau-Salins.
Assez! dit le brigadier, moi.' me f. il"-
ce que lu dis. Toi. venir parler il mon lieute-
LA SOIE DE LA POPULATION
T.es populations* viennent au-devant di.- nos
soldais. C'est un indiwriplible brouhaha, l'ne
femme sort de sa maison en courant.
• Kl. la soupe, maman ? crie une petile
Voix à l'intérieur.
soupe aujourd'hui, répond la. Lorraine sans
s'iiiTclei1 et une voisine plantée sur le seuil
tout le- monde deviendra fou
In .cultivateur, appuyé contre la palissade
d'un jardin, présente les armes avec une pelle,
et c.rio « si vous étiez venus trois jours plus
10t. vous auriez pu encore en tuer 1ant que
vous auriez voulu »
d'elles déclare « Quand les gamins offrir
que les Français arrivaient de Mnncel, j'ai
« Depuis que nous srtmmes débarrassés de ces
plus comment je vis ».
Aux fenùtres, les habitants ont exposé tout
ce qui leur paraissait' susceptible de témoigner
leur joie frénétique des drapeaux fabriqués
à la Iiâle dans vieux linges, des statuettes
Jos-.i)h. des couronnes de buis, des branches
de sapin, une chroiïinliiographic commémora-
tivo d'un défilé à I.ongvhnnip?,
Voici le inairc. l'un ilrs descendants des an-
18;o le curé qui vient de prononcer ;'i l'église,
un si -mion" d'allégresse. On lance des fusées
de rue. Il est encadré par deux jeunes filles,
vêtues de blanc. coiTfées de- bonnets phry-
giens et tenant à la main des gerbes de chry-
santhèmes.
Au inènje instant, une escadrille d'avions
toits rouges, autour du clocher, lançant des
cocardes sur la foule.
LA MUSIQUE TRANSPORTE LA POPULATION
f.;i musique a .iliaque !:i Mnrilir T.OnnhtC
Au refrain, quand la clique a jeté ses premiè-
rf's notes, un vieux, près de moi. dit siinpli-
tnént « les clairons » et il s'est affaissé, de-
venu blême. On dut l'asseoir sur une chaise
et bientôt ayant repris ses s:ns, il a pu con-
templer le défilé.
Lps zouaves passaient devant le général im-
mobile, en avant, de son élnt-major et des -spa-
gers, si lestes qu'on eût dit qu'ils ne fou-
laient pas la terre, La foule les acclamait. ̃' A
de la. musique. » ré-
pélait une vieille femme. Orlaines pleuraient,
ne pouvant crier. Quant nux enfants, ils mar-
cllairnt an milieu dis zouaves, an pas,
Au moment où !̃ drapeau est apparu, les
clairons ont sonné la charge et il îîi'a semblé
que la foule, collée au régiment, faisait corps
avec 1- défilé. On cilt dit que la rue se dépla-
çait.
Mais voici encore huit officiers qui sortent
d'une autn avec, encore le drapeau blanc. C'est
la délégation des ingénieurs, chargés de faire
aux autorités françaises la îemise du maté-
riel îles chemins de fer d'Alsace-Lorraine.
Après bien des pourparlers, on leur a fait
prendre place dans deux voitures de la divi-
sion et ils allaient démarrer quand la légion
étrangère a fait à son tour son entrée dans
C.hateau-Saliris, obstruant la voix. Par une
ironie du sort, les délégués ont du assisU-r à
ce nouveau défilé. H y a mieux encore. Aux
lisières du bourg, la musique avait joué le
(li n ni tle* fiirontlins, mais ensuite, elle avait
attaqué le Clunit iln D('iniil. et il s'est trouvé
qu'au moment où elle arrivait hauteur des
Allemands, on e;i était à ces veis de Uiymne
de c.henier
Ftanre,
le major a fait
injure n'a pas
un gote de. colère contre eux.
suivis.
Le maire* et le curé avaient recommandé en
pareil cas !;i correction la plus absolue et la
plus froide. Quant au général, il avait adressé
Irronl (irrcnivnt et. siihwiinil bien dus. CI!
iiwnlùi fifl ans pleurent
miili/iii'iii* ri nnprllriit île loul leur rtein
Irur l'raiire rlinrie.
Yuan serez bous pour eu.r.
Mai* nuis n'aurez mienne pitié pour en
Allemands destructeurs, voleurs el. assassins.
Vive In Vravre
A Strasbourg
Samedi soir, sont arrivés ;'i Nancy, deux
leur de la Banque de Mulhouse, et Karc.her.
lirecteur d'un garage de Strasbourg, lequel
avait été naguère condamna par les Alle-
mands Ci, sept jours, de. prison, ponr avoir dit
simplement « Bonjour » en français. C'est
par .^ainteMarie-aux-Mines qu'ils sont passés
pour atteindre la il
Strasbourg'. îa îilupârtaes enseignes 'aîienian-
des ont été remplacées par d-es enseignes
françaises. La ltrasserie Adelshoffen s'appelle
s-Tplatz est devenu la Place' de la République.
lu c.iinilé de :00 personnes s'est fonvu'1 pour
organiser la réception des troupes françaises.
La jo:e à Mulhouse
rsépubliqne a reçu le télégramme suivant qui
lui :i été communiqué par le commissaire aie
la République à Colinar.
» Les habitants de Mulhouse qui. dans une
manifestation, viennent d'affirmer leur fot
se font un devoir d'exprimer an Président de
la République leurs sentiments de profonde
reconnaissance.
Ville m: Mii.hovse.
Le Président de la République a répond-u
dans: les termes suivants
« Ville de Mulhouse.
.le remercie avec tonte mon âme. la ville
et. la population de Mulhouse. Je connais leur
indéfectible attachement la France. La
France se réjouit de les retrouver pour ton-
jours et leur envoie ses pltts tendres félicita-
lions.
Sii/né R. Poi\c«p.k.
Nos grands chef s
en Alsace-Lorraine
Paris 1S novembre.. C'est demain mardi
que les troupes françaises entreront ;'i Metz.
général en o|ief des armûes
françaises, sera à leur tète. Les généraux die
Castelnau et. Mangin feront leur entrée dans
la capitale de la Lorraine aprè? le général Pé-
tain. L'entrée a Strasbourg des troupes fran-
çaises aura lieu dimanche ou lundi. Le ma-
réchal Foch, à la tête de nos soldats, pénétre-
ra le premier dans la capitale de l'Alsace.
Après lui. viendront les généraux PélnHn, d1
Cnstelnau et Gouraud.
Les gouverneurs militaires des deux places
forles ont été désignés. C'est, pour lfetz, le
général de Maud'imy, ancien commandant
d'arme»', qui est Lorrain, et c'est pour Stras-
bourg le général Bourgeois.
Trait inédit de la barbarie allemande
Putls. lis
iieuleiiant. d'Kntraigues cite un trait inédit
de ki barbarie allemande, dans les environs
de Château-Salins. (Jetait en 1917, ;'i lînrlion-
cuurt. l'n capitaine allemand entre dans une
chaumière où un vieillard de 70 ans, assis
;'i sa table, mangeait, nu morceau de pain, et
lui demande la direction d'une localité. !/•
vieillard se retourne et indique la direction,
d'un g^le familier, comme font les paysans,
avec !;i peint/* de .son couteau. Le capitaine
r-iibat d'un coup de revolvcd. Lents de la
victime accourt et l'officier l'abat. Enfin, le
peti'Jlis. un enfant, se. met à eper. 11 toinbo
fi.'inl.roy' J'ajoute qu,> sur l'ordre ile l'assas-
sin W trois victime. furent inhumées en j>lej-
ii' terre, dans un champ, snns eeretKMl.*
Une grande semaine sportive
en Alsace-Lorraine
Pari=. 18 novembre. Avant même que nos
grands soldats /;lient. fait feur entrée triom-
phale dans la capitale de l'Alsace etde là Lor-
raine retrouvées, il est qnestion déjà d'orga
ment, une grande semaine sportive qui com-
prendrait.
POl' H l.'AlTOMOllILi:. le grand prix de
Cfub de France.
POl.'H LK CVCI.ISMF.. l'arrivée du Tour de'
France org.iiii^é par l'lwfo.
POLR L'AVIATION, un meeting dexhilii-
POI It LA HOXK, un grand nwtch interna-
tional.
POUR L'ATHLF.TISMF.. une nnuiif-'slati.ui
Sainte-Marie-aux-Mines crie son amour
pour la France
Paris. 18 novembre. Le Conseil municipal
de Sainle-Miirie-anx-Miiies a f;iil parvenir un
télégramme au Président de la Hepublique.
France, qui n'a jamais cesse ijï-tre la
l'alrie.
Mèiv-Patrie ent profondément heureuse île
leur ouvrir ses bras, ainsi qu'à toute i'A!s;i'V
et ;i toute la Lorraine.
La musique des Guides à l'Elysée
Paris, 1S novembre. o matin, la musique
fut donnée dans la cour d lion-
lieur de l'F.lysée.
aux musiciens.
VOIR KN DEUXIÈME PAfiF.
Le retenir lies Prisonirier*.
Il n'y q plus un AUemaad ii BriUrlie*.
ANNIVERSAIRE
nuire de ta nuissame pur une visite
rullrrlice û M. (lemrnri-tni. Celui-ri a
pi'ulufti rotitre les Hoyes dont un t'airable.
affirmant qui' tout rr qui u rli- fuit i
ont ru mi clief niniui à rôle île /< ur rhef mili-
taire, il re. chef n rfr M. fleuirnreau. l'ont !•̃
serret de nolfr virloire lient, ilans relie pu-
un pin ta" II ui te Sens profond. FUe siijnilinil
ehumjef lel on tel système udniiiiiUrnlif. na-
lii'i'inrs te i/ui iniftorle. e'r>l âP piin' lit
•jneire. de w
hurdi>in:er !'>> n la ynerre. l.e reste ':i"Tnlra
après. Mais que iniidràH le re-.h\ si ht furtre
i'tnit. penli.'e
Aujourd'hui, le ijoui'irin'uienl doit y.inspi
en. un mut analmiue. erjui-ei fiar e.remple
« Je fais lu pair! » FI relu vniiilru dire qu'il
n'y a. pus lien pour le nioni-nl de pur et de
reforme administrative ou rlerlorale. r,n fi<-
I raie, i,a de n'importe quoi de sem bluble. I.n
iu'e< de luttes, de
I l'Etal de rèptirer en un lenip* très court,
riel de tout ordre, l.e reste viendra iisuile.
mine en exploitation, même celle de VOnenZii.
qui nou* iinrail donné de l'acier à l'infini,
rijns-nons recommencer les mêmes fanhiisies?
Son. mon. il junl e.iploiter. mettre en valeur,
̃ qonverneiiient qui fuit la. pair comme il n fait
la yuerre. Quand il aura arrompli celle hegne. if mitres viendront qui Joueront sur le
velours
sions
P. O Df.LUEHI".
le "• LA RÉVOLUTION ALLEMANDE • •
• • • «•
Le kaiser songerait
à retourner à Berlin
'On nnnoncë que le craignant que sa
présence en Hollande n'attire des désagré-
ments au gouvernement de La Haye, se dis-
poserait ;i rentrer en Allemagne. L'officieux
pangerinaniste, ]e l.okal Anzeiyer. déclare
qu'on le lui permettra. Il convient d> rappe
ler, tout de, suite, que les nouveaux mai-
trfs d'Allemagne seraient fort en peine
de produire l'acte d'abdieaiion du kaiser
et que ia République n'a élé proclamée.
Berlin .que par m groupe de « par-
leurs » et qu'un ne sait trop d'oîi éma-
dit revêtu. Il convient d'observer du même
sivenicnl à totife particip;»tion aux affaires
des Ftats autrichien et, hongrois, .il a évité, le
nuit d'abdication. Il s-iait imprudent pour
que est réglée tant en Autriche qu'«n Àliema-
gne. Les souverains d'hier ou leurs. héritiers
directs restent la disposition de leurs pou-
pies el le leur font entendre. Nous ne serions
deux priri ipau\' entjeinis aussitôt après la
paix. C'est en vue de la paix que serait mon-
"dans
les deux Kmpires. l'Allemand tout au
moins. République allemande ainsi que l'ob-
Paul .Seipiicl dans le Joui nul. de
fîenrve, eonmie deiix rlicvaux mal assortis,
Allemands rn ont le sentiment. Par pudeur ut
tuul iKiat poinilaire\ Et
cessité 'intime et pour leur usage personnel,
qn'afln dn faire la toilette nécessaire pour
».
Bref, ils Iravaillent à tromper leurs vain-
queurs.
». en
France, pour nous montrer rp-iupirc d'Alle-
magne s'effondranl brusuup ment coninv le fût
brnsé la couroiine. Ces bons esprit* veulent
(pie la révolution qui a é.lu'é Vienne. iL Gu-
d:ipest. à Uerlin. ;i Munich, dans toutes les
capitales grandes ou petites des Ktats puis-
îiuinUlue. ne soit pas sr'ilement une révolu-
lion démocratique mais une révolution so-
cial. Il leur p*ira>t que vAulri'-lifi et l'AHe-
tn.igne. tout comme avant elles ia Russie, sont
part il l'anarchie une idée lancé. dans un
cerveau, il est naturel quçlle aille jusqu'au
de 1014, il n'y avait vraiment f-n présence
que deux grandes conceptions politiques la
politique iihpérialiste et la politique socialiste.
Si l'Allemagne avait été victorieuse, le pan-
germanisme triomphait. L'Allenmgne est vain-
cue donc le socialisme prend la suite du
kaiser.
Ainsi raisonnent ces lions esprits. L'excès
de logique, ou l'exci-s dans la logiaue peut
conduire à l'absurde.' Logiquement, l'AlJema-
gne vaincue aurait dû aller tout droit de l'au-
tocratie la république des Soviets. 'Au lieu
de cela, elle met tant d'ordre dans sa révolu-
tion qu'un ne risque guèrt de se tromper ei
présentant celle-ci comme l'œuvre de ses
« professeurs j>. un(, révolution d'intel
La République' alleinande s'offre nous sou?
le: traits que nous lui avion-* dessinés au pre-
mier jour de la Révolution ceux d'un gou-
vernement fort, dont sera de repren
dr.' ra'iivre de liistnarck compromise pn-t
(iiiillaume II. Les Teutons vaincus teintent dr
soustraire, en jouanr. dune démocratisatiof
douteuse, l'ensemble de leur peuple aux con
séquences de la guerre qu'il a voulue et con-
duite criminellement. Consuls. veilUtz La
guerre est aujourd'hui gagnée, il nous reste t
gagner la paix E. L. B.
Que va-t-on faire du kaiser
Lomjhfs*. 18 novembre. La fumiliùii de 1'e.:
l;'il*r.r rii.ltulliwflr, est le sujet dr nombreuse*
ment* Le sentiment, prévaut en Franr,
m'en. et l'e.r
linmprinz. ahmi que If prinre lluppreetit lit
Havière, demandent être appelé* rt rendu
eoiapte de leurs arte< criminels. On eatiw
que la. qualité incertaine du nouveau qonver
ne.meiil allemand cl la possibilité de dévelop-
peiiynls ré.aetioitniiires peuvent obliger -h*
Ailii* insister pour que son
COSDVtT DASS OVEfJ.iri:
Il veut revenir en Allemagne
I.OMinES. ]S novembre. Les journaux r*
produisent un ils, Copenhague di-
sant que les révolutkmiuures de Postdam on'
(lui, il il la suite de trouble»
en Hollande, n l'intention de revenir en Aile
tnacne t le l.okal Anzehjer déclare que. vrai-
semblablement, on le lui permettra.
Le prince Eitel-Fiédéric a lancé une procla-
mation demandant sps camarades de Pots-
dam de s. mettrr la disposition du gouver-
Le kronprinz et son père
VMsTEnn.vM. 1S novembre. Le Kurler
f.intbuurg dit que les aulo; du kronprinz. lors
qu'elles sont arrivées fn Hollande.contenaleni
de très grandes quantités d'armes rt fle car
touches que le prince entendait ne pas remet-
tre aux autorités inililuirp? hollandaises, de
même qu'il voulait garder par devers lui. un
fusil de caisse! ayant sa crusse en argent.
Lc-irsque le gouverneur dn Limbourg lui dit
que le kaiser était en Hollande, le kronprin7
?e mit rire sans il lui a éti*1 abso-
lument défendu de voir son piVe.
Lts Alliés ne peuvent pas traiter
avec le chancelier Ebert
Paris, 18 novembre, En ce qut fionc#rn*
la situation politique allemande, il ressort
nettement de l'impression recneUlie dan»' le*
Umnud OESflRÉtt DU LOI
JOURNAL RÉPUBLICAIN QUOTIDIEN
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Te Deun)
Comment décrire la splendeur de cette
messe triomphale, avec ses cliceurs de trom-
pettes altprncs. se répondant d'une voûte à
("autre, et. ressuscitant les échos séculaires,
dans la vieille nef 'de Notre-Dame, berceau
i-t trop étroite pour tout le peuple qui s'y pres-
•̃̃iii.
De. délégués de tous les grands corps de
l'Etat: auprès de Madame Poinearé, de
les ambassadeurs et ambassadrices de toutes
les nations de rKuteiile, Anglais, Américains,
tunitf's du Liban, martyrs eux aussi de notre
les membres du Parlement, sénateurs et
députés, dont j'ai reconnu plus de cinquante,
«lue je ne veux pas nommer, pour ne pas pa-
raître oublier tous les autres ceux qui, per-
dus, dans la foule n'avaient pu gagner les
jis.ilois particulièrement le noter, dos protes-
tants, des israélites, des hommes qui, ;'i tort
ou -i raison, ne sont pas îvpntts croyants,
comme Barthou, comme Jonnart, mais qui
avaient senti, comme non* tous, en ce jutir,
la nécessité de Communier dans le nié/ue
idéal, avec tes vivants' et les morts, devant
les autels de la vieille France, dans l'âme de
la .France immortelle.
sident, Adrien Milhonard. dont le nom reste
lié aux jours historiques de la cité, à la pre-
mière comme à la seconde bataille de la
Marne, aux heures d'angoisse comme il celles
de gloire avec Onval-Ariiould en son uni-
forme de capitaine, avec leurs collègues le
Conseil général de la Seine riaient représen-
tes. L'Institut de France les membres de la
Magistrature et du Barreau, mobilisés ou
non: tes îvpieseiitant* de (miles les classes
du peuple de Paris, grands noms de l'aristo-
cratie ou de la fortune, de Mnn. de Montaigu,
i.irod de l'Ain. Kdnioud de Hots.hild, Joseph
tteiuaeh. coudoyant la foule immense des nu-
vriers, des employés. îles étudiants, des reli-
gieuses qui se pressait dan, la nef tout nu
inonde la fois ancien et nouveau, ronfundu
ilaps le même' élan de ferveur et de dévotion
ii la Patrie.
Par dessus tout, et partout. !es uniformes
marins, artisans de la victoire, les ké.pis ;i
..Vailles de chêne fraternisant aven tes bérets
M les calots, avec -les voiles bleus et blancs
.les infirmières et l'émotion de. la foule quand
lut apporté, gisant 'sur son brancard, an pied
a!u maître autel, le capitaine (TAuerstaedl,
petit-fils du maréchal llavnust, représentant
la légion de nus héroïques blessés, unis de
tour avec nous.
Car ils n'ont pas vécu les
santes de la bataille ils n'ont pas vu. le i.'Criir
serré, nos villes flamber toutes rouges il l'ho-
rizon, en dépit de la vaillance de uns soldats,
ceux qui. une fois ln danger liasse, affectent
d'en sourire est parlent de la science do nos
généraux et du courage de nos poilus, comme
si de l'autre côté ne se trouvaient pas aussi
de la science et des courages rivaux et sans
se douter '1 'l'il, 1'11/'111'1' épouvantable où tous
ces efforts s'affrontent, nul souvent ne sait
lie quelles forces impondérables dépendra la
victoire. Ces forées mystérieuses,' que Irs uns
appellent chance, les autres Providence ou
destin, nous pouvons différer sur le nom
qu'on leur donne mais nul grand capitaine
ne les a méconnues, témoin notre glorieux
Foeh, repondant à l'invitation du cardinal
Ainette la souhaiterais aller il votre Te
» Deuin et je lr chanterai de grand cœur,
» là où le devoir militaire m'aura placé. »
Ali qu'à cette minute étaient loin de nos
cœurs les mesquines barrières dressées na-
guère entre les Français. Comme les. conscien.
tes droites, d'où qu'elles vinssent, se rejoi-
guaient dans cette élévation patriotique et su-
blime, par dessus les enceintes misérables des
querelles de partis Comme chacun sentait la
largeur du geste d'un Wilcon, d'un l.loyd
(ieorge, conviant leurs collègues Ù les suivre
an temple, pour s'y remontrer avec la Nation
qu'ils représentent et connue ou a raison
d'affirmer qu'aucune Joi (le pas
')lus la nôtre que celle des Ktats-lnis, n'in-
rrdit et ne peut interdire ce geste et cette
hauteur de vues. Connjien l'interprétation
contraire semble étroite, pitoyable et débor-
Ce furent des minutes d'émotion poignante,
relie oit les psalmodies du De l'rofundis s'é-
grenèrent, pour unir la mémoire des morts il
J'enthousiasme îles vivants pnis celle oit le
mf-me chant d'allégresse j;tillit de toutes les
poitrines après qu'en un langage élevé, le
cardinal archevêque eut défini cette victoire,
dans les mêmes termes que le chef du (;nn-
vernement, celle de la justice et de la civili-
sation contre la violence et la barbarie.
Jadis, f» la place où nous nous tenions,
sou* les mêmes arceaux, devant les mêmes
statues de pierre, la France de la chevalerie
venalt sacrer ses élus, ses victoires autant
l'étapes de l'œuvre grandiose que nous con-
tinuons. Apri^s Rouvincs. Jeanne d'Are. De-
nain, Auslcrlitz. Polférino, Sébastopol ma-
rntflques symboles, dont. la victoire des alliés
Illumine le cycle il tnns les yeux Lorsqu'à
la sortie de Noire-Dame, le chant friomphal
*telnf le Muynifinat, qui flétrit l'iniquité
4\iperbe, envolé de toutes les bouches.: l'or-
gue scanda les strophes enflammées de la
Uarselllaise, i,-> peuple entier la repril. en sor-
tant du temple. il l'instar d'un hymne sacré,
/elul de la nixifrne Croisade des pennies rivi-
ftsés contre l'esclavage et contre la barbarre
tnapmis du genre hnmain.
ALEXANDRE LEFA3.
EN ALSACE-LORRAINE
LA MARCHE TRIOMPHALE
DES ARMÉES FRANÇAISES
^o • ♦•>♦• O~
J.'Oue.-i.Krtiiir a pu hier, dan?
.v-s Ut-ini-ros (Viitions. leli-acr
hrièw-mem. l'enti-ôe «ok'niiflli» Uc
no* Iii>iii«s à Mulhouse ri a riift-
leau-Salins. Tous nos lei-leurs ik-
I i l'on i. pas moins avec inten't. t.-
rw'it. suivant, vraiment (joignant
dans sa simplicité.
nolir rormpnu-
ihitit avcri'dilê Nos soldats entrent par tou-
enthousiasme Voici par exemple du côté de
Lu Srillr, à droite pur quatre Kit avant mar-
che In groupe se déiai lie et disparaît bien-
sommes en route pour le Uhin. Alors seule-
LA DIViSION MAROCAINE
C.'e.si la division marocaine, dont l'univers
sait les glorieux exploits le S? régiment de
zouaves, colonel l.agarde, a pris la tète avec
une compagnie de sapeur. et des batteries de
Les deux corps port. 'lit la fourragère rouge, ce
»v.
le dandinement du fiinla>>in mal éveillé.
devait être resté bien trausqiiille depuis 101-4.
depuis les effroyables hécatombes que de Cas-
kaiser.
UNE RENCONTRE DE PRISONNIERS
Puis, c'est la ri-nconlre des prisonniers qui
reviennent par petits paquets, loqueteux.
Trois liusses affamés, puis des Anglais dépe-
Il:\111, hâves, couverts de furoncles, que l' Al-
trois jours awc.
comme provisions de voyage, deux marks et
une bordée d'injures. Puis encore, deux Fran-
quels racontfut en se tordant dr rire qu'on
leur en a fait voir. pendant quatre ans. de
bres Mais voici une limousine malpropre.
Qiialiv. nfliciers allemands -en descendent. -l'un'
d'eux arbore un drapeau blnne. On l'a chargé
de venir faire livraison d'un stock de canons
remisés dans la gare de Chaleau-Salins.
Assez! dit le brigadier, moi.' me f. il"-
ce que lu dis. Toi. venir parler il mon lieute-
LA SOIE DE LA POPULATION
T.es populations* viennent au-devant di.- nos
soldais. C'est un indiwriplible brouhaha, l'ne
femme sort de sa maison en courant.
• Kl. la soupe, maman ? crie une petile
Voix à l'intérieur.
soupe aujourd'hui, répond la. Lorraine sans
s'iiiTclei1 et une voisine plantée sur le seuil
tout le- monde deviendra fou
In .cultivateur, appuyé contre la palissade
d'un jardin, présente les armes avec une pelle,
et c.rio « si vous étiez venus trois jours plus
10t. vous auriez pu encore en tuer 1ant que
vous auriez voulu »
d'elles déclare « Quand les gamins offrir
que les Français arrivaient de Mnncel, j'ai
« Depuis que nous srtmmes débarrassés de ces
plus comment je vis ».
Aux fenùtres, les habitants ont exposé tout
ce qui leur paraissait' susceptible de témoigner
leur joie frénétique des drapeaux fabriqués
à la Iiâle dans vieux linges, des statuettes
Jos-.i)h. des couronnes de buis, des branches
de sapin, une chroiïinliiographic commémora-
tivo d'un défilé à I.ongvhnnip?,
Voici le inairc. l'un ilrs descendants des an-
18;o le curé qui vient de prononcer ;'i l'église,
un si -mion" d'allégresse. On lance des fusées
de rue. Il est encadré par deux jeunes filles,
vêtues de blanc. coiTfées de- bonnets phry-
giens et tenant à la main des gerbes de chry-
santhèmes.
Au inènje instant, une escadrille d'avions
toits rouges, autour du clocher, lançant des
cocardes sur la foule.
LA MUSIQUE TRANSPORTE LA POPULATION
f.;i musique a .iliaque !:i Mnrilir T.OnnhtC
Au refrain, quand la clique a jeté ses premiè-
rf's notes, un vieux, près de moi. dit siinpli-
tnént « les clairons » et il s'est affaissé, de-
venu blême. On dut l'asseoir sur une chaise
et bientôt ayant repris ses s:ns, il a pu con-
templer le défilé.
Lps zouaves passaient devant le général im-
mobile, en avant, de son élnt-major et des -spa-
gers, si lestes qu'on eût dit qu'ils ne fou-
laient pas la terre, La foule les acclamait. ̃' A
de la. musique. » ré-
pélait une vieille femme. Orlaines pleuraient,
ne pouvant crier. Quant nux enfants, ils mar-
cllairnt an milieu dis zouaves, an pas,
Au moment où !̃ drapeau est apparu, les
clairons ont sonné la charge et il îîi'a semblé
que la foule, collée au régiment, faisait corps
avec 1- défilé. On cilt dit que la rue se dépla-
çait.
Mais voici encore huit officiers qui sortent
d'une autn avec, encore le drapeau blanc. C'est
la délégation des ingénieurs, chargés de faire
aux autorités françaises la îemise du maté-
riel îles chemins de fer d'Alsace-Lorraine.
Après bien des pourparlers, on leur a fait
prendre place dans deux voitures de la divi-
sion et ils allaient démarrer quand la légion
étrangère a fait à son tour son entrée dans
C.hateau-Saliris, obstruant la voix. Par une
ironie du sort, les délégués ont du assisU-r à
ce nouveau défilé. H y a mieux encore. Aux
lisières du bourg, la musique avait joué le
(li n ni tle* fiirontlins, mais ensuite, elle avait
attaqué le Clunit iln D('iniil. et il s'est trouvé
qu'au moment où elle arrivait hauteur des
Allemands, on e;i était à ces veis de Uiymne
de c.henier
Ftanre,
le major a fait
injure n'a pas
un gote de. colère contre eux.
suivis.
Le maire* et le curé avaient recommandé en
pareil cas !;i correction la plus absolue et la
plus froide. Quant au général, il avait adressé
Irronl (irrcnivnt et. siihwiinil bien dus. CI!
iiwnlùi fifl ans pleurent
miili/iii'iii* ri nnprllriit île loul leur rtein
Irur l'raiire rlinrie.
Yuan serez bous pour eu.r.
Mai* nuis n'aurez mienne pitié pour en
Allemands destructeurs, voleurs el. assassins.
Vive In Vravre
A Strasbourg
Samedi soir, sont arrivés ;'i Nancy, deux
leur de la Banque de Mulhouse, et Karc.her.
lirecteur d'un garage de Strasbourg, lequel
avait été naguère condamna par les Alle-
mands Ci, sept jours, de. prison, ponr avoir dit
simplement « Bonjour » en français. C'est
par .^ainteMarie-aux-Mines qu'ils sont passés
pour atteindre la il
Strasbourg'. îa îilupârtaes enseignes 'aîienian-
des ont été remplacées par d-es enseignes
françaises. La ltrasserie Adelshoffen s'appelle
s-Tplatz est devenu la Place' de la République.
lu c.iinilé de :00 personnes s'est fonvu'1 pour
organiser la réception des troupes françaises.
La jo:e à Mulhouse
rsépubliqne a reçu le télégramme suivant qui
lui :i été communiqué par le commissaire aie
la République à Colinar.
» Les habitants de Mulhouse qui. dans une
manifestation, viennent d'affirmer leur fot
se font un devoir d'exprimer an Président de
la République leurs sentiments de profonde
reconnaissance.
Ville m: Mii.hovse.
Le Président de la République a répond-u
dans: les termes suivants
« Ville de Mulhouse.
.le remercie avec tonte mon âme. la ville
et. la population de Mulhouse. Je connais leur
indéfectible attachement la France. La
France se réjouit de les retrouver pour ton-
jours et leur envoie ses pltts tendres félicita-
lions.
Sii/né R. Poi\c«p.k.
Nos grands chef s
en Alsace-Lorraine
Paris 1S novembre.. C'est demain mardi
que les troupes françaises entreront ;'i Metz.
général en o|ief des armûes
françaises, sera à leur tète. Les généraux die
Castelnau et. Mangin feront leur entrée dans
la capitale de la Lorraine aprè? le général Pé-
tain. L'entrée a Strasbourg des troupes fran-
çaises aura lieu dimanche ou lundi. Le ma-
réchal Foch, à la tête de nos soldats, pénétre-
ra le premier dans la capitale de l'Alsace.
Après lui. viendront les généraux PélnHn, d1
Cnstelnau et Gouraud.
Les gouverneurs militaires des deux places
forles ont été désignés. C'est, pour lfetz, le
général de Maud'imy, ancien commandant
d'arme»', qui est Lorrain, et c'est pour Stras-
bourg le général Bourgeois.
Trait inédit de la barbarie allemande
Putls. lis
iieuleiiant. d'Kntraigues cite un trait inédit
de ki barbarie allemande, dans les environs
de Château-Salins. (Jetait en 1917, ;'i lînrlion-
cuurt. l'n capitaine allemand entre dans une
chaumière où un vieillard de 70 ans, assis
;'i sa table, mangeait, nu morceau de pain, et
lui demande la direction d'une localité. !/•
vieillard se retourne et indique la direction,
d'un g^le familier, comme font les paysans,
avec !;i peint/* de .son couteau. Le capitaine
r-iibat d'un coup de revolvcd. Lents de la
victime accourt et l'officier l'abat. Enfin, le
peti'Jlis. un enfant, se. met à eper. 11 toinbo
fi.'inl.roy' J'ajoute qu,> sur l'ordre ile l'assas-
sin W trois victime. furent inhumées en j>lej-
ii' terre, dans un champ, snns eeretKMl.*
Une grande semaine sportive
en Alsace-Lorraine
Pari=. 18 novembre. Avant même que nos
grands soldats /;lient. fait feur entrée triom-
phale dans la capitale de l'Alsace etde là Lor-
raine retrouvées, il est qnestion déjà d'orga
ment, une grande semaine sportive qui com-
prendrait.
POl' H l.'AlTOMOllILi:. le grand prix de
Cfub de France.
POl.'H LK CVCI.ISMF.. l'arrivée du Tour de'
France org.iiii^é par l'lwfo.
POLR L'AVIATION, un meeting dexhilii-
POI It LA HOXK, un grand nwtch interna-
tional.
POUR L'ATHLF.TISMF.. une nnuiif-'slati.ui
Sainte-Marie-aux-Mines crie son amour
pour la France
Paris. 18 novembre. Le Conseil municipal
de Sainle-Miirie-anx-Miiies a f;iil parvenir un
télégramme au Président de la Hepublique.
France, qui n'a jamais cesse ijï-tre la
l'alrie.
Mèiv-Patrie ent profondément heureuse île
leur ouvrir ses bras, ainsi qu'à toute i'A!s;i'V
et ;i toute la Lorraine.
La musique des Guides à l'Elysée
Paris, 1S novembre. o matin, la musique
fut donnée dans la cour d lion-
lieur de l'F.lysée.
aux musiciens.
VOIR KN DEUXIÈME PAfiF.
Le retenir lies Prisonirier*.
Il n'y q plus un AUemaad ii BriUrlie*.
ANNIVERSAIRE
nuire de ta nuissame pur une visite
rullrrlice û M. (lemrnri-tni. Celui-ri a
pi'ulufti rotitre les Hoyes dont un t'airable.
affirmant qui' tout rr qui u rli- fuit i
ont ru mi clief niniui à rôle île /< ur rhef mili-
taire, il re. chef n rfr M. fleuirnreau. l'ont !•̃
serret de nolfr virloire lient, ilans relie pu-
un pin ta" II ui te Sens profond. FUe siijnilinil
ehumjef lel on tel système udniiiiiUrnlif. na-
lii'i'inrs te i/ui iniftorle. e'r>l âP piin' lit
•jneire. de w
hurdi>in:er !'>> n la ynerre. l.e reste ':i"Tnlra
après. Mais que iniidràH le re-.h\ si ht furtre
i'tnit. penli.'e
Aujourd'hui, le ijoui'irin'uienl doit y.inspi
en. un mut analmiue. erjui-ei fiar e.remple
« Je fais lu pair! » FI relu vniiilru dire qu'il
n'y a. pus lien pour le nioni-nl de pur et de
reforme administrative ou rlerlorale. r,n fi<-
I raie, i,a de n'importe quoi de sem bluble. I.n
iu'e< de luttes, de
I l'Etal de rèptirer en un lenip* très court,
riel de tout ordre, l.e reste viendra iisuile.
mine en exploitation, même celle de VOnenZii.
qui nou* iinrail donné de l'acier à l'infini,
rijns-nons recommencer les mêmes fanhiisies?
Son. mon. il junl e.iploiter. mettre en valeur,
̃ qonverneiiient qui fuit la. pair comme il n fait
la yuerre. Quand il aura arrompli celle he
velours
sions
P. O Df.LUEHI".
le "• LA RÉVOLUTION ALLEMANDE • •
• • • «•
Le kaiser songerait
à retourner à Berlin
'On nnnoncë que le craignant que sa
présence en Hollande n'attire des désagré-
ments au gouvernement de La Haye, se dis-
poserait ;i rentrer en Allemagne. L'officieux
pangerinaniste, ]e l.okal Anzeiyer. déclare
qu'on le lui permettra. Il convient d> rappe
ler, tout de, suite, que les nouveaux mai-
trfs d'Allemagne seraient fort en peine
de produire l'acte d'abdieaiion du kaiser
et que ia République n'a élé proclamée.
Berlin .que par m groupe de « par-
leurs » et qu'un ne sait trop d'oîi éma-
dit revêtu. Il convient d'observer du même
sivenicnl à totife particip;»tion aux affaires
des Ftats autrichien et, hongrois, .il a évité, le
nuit d'abdication. Il s-iait imprudent pour
que est réglée tant en Autriche qu'«n Àliema-
gne. Les souverains d'hier ou leurs. héritiers
directs restent la disposition de leurs pou-
pies el le leur font entendre. Nous ne serions
deux priri ipau\' entjeinis aussitôt après la
paix. C'est en vue de la paix que serait mon-
"dans
les deux Kmpires. l'Allemand tout au
moins. République allemande ainsi que l'ob-
Paul .Seipiicl dans le Joui nul. de
fîenrve, eonmie deiix rlicvaux mal assortis,
Allemands rn ont le sentiment. Par pudeur ut
tuul iKiat poinilaire\ Et
cessité 'intime et pour leur usage personnel,
qn'afln dn faire la toilette nécessaire pour
».
Bref, ils Iravaillent à tromper leurs vain-
queurs.
». en
France, pour nous montrer rp-iupirc d'Alle-
magne s'effondranl brusuup ment coninv le fût
brnsé la couroiine. Ces bons esprit* veulent
(pie la révolution qui a é.lu'é Vienne. iL Gu-
d:ipest. à Uerlin. ;i Munich, dans toutes les
capitales grandes ou petites des Ktats puis-
îiuinUlue. ne soit pas sr'ilement une révolu-
lion démocratique mais une révolution so-
cial. Il leur p*ira>t que vAulri'-lifi et l'AHe-
tn.igne. tout comme avant elles ia Russie, sont
part il l'anarchie une idée lancé. dans un
cerveau, il est naturel quçlle aille jusqu'au
de 1014, il n'y avait vraiment f-n présence
que deux grandes conceptions politiques la
politique iihpérialiste et la politique socialiste.
Si l'Allemagne avait été victorieuse, le pan-
germanisme triomphait. L'Allenmgne est vain-
cue donc le socialisme prend la suite du
kaiser.
Ainsi raisonnent ces lions esprits. L'excès
de logique, ou l'exci-s dans la logiaue peut
conduire à l'absurde.' Logiquement, l'AlJema-
gne vaincue aurait dû aller tout droit de l'au-
tocratie la république des Soviets. 'Au lieu
de cela, elle met tant d'ordre dans sa révolu-
tion qu'un ne risque guèrt de se tromper ei
présentant celle-ci comme l'œuvre de ses
« professeurs j>. un(, révolution d'intel
La République' alleinande s'offre nous sou?
le: traits que nous lui avion-* dessinés au pre-
mier jour de la Révolution ceux d'un gou-
vernement fort, dont sera de repren
dr.' ra'iivre de liistnarck compromise pn-t
(iiiillaume II. Les Teutons vaincus teintent dr
soustraire, en jouanr. dune démocratisatiof
douteuse, l'ensemble de leur peuple aux con
séquences de la guerre qu'il a voulue et con-
duite criminellement. Consuls. veilUtz La
guerre est aujourd'hui gagnée, il nous reste t
gagner la paix E. L. B.
Que va-t-on faire du kaiser
Lomjhfs*. 18 novembre. La fumiliùii de 1'e.:
l;'il*r.r rii.ltulliwflr, est le sujet dr nombreuse*
ment* Le sentiment, prévaut en Franr,
m'en. et l'e.r
linmprinz. ahmi que If prinre lluppreetit lit
Havière, demandent être appelé* rt rendu
eoiapte de leurs arte< criminels. On eatiw
que la. qualité incertaine du nouveau qonver
ne.meiil allemand cl la possibilité de dévelop-
peiiynls ré.aetioitniiires peuvent obliger -h*
Ailii* insister pour que son
COSDVtT DASS OVEfJ.iri:
Il veut revenir en Allemagne
I.OMinES. ]S novembre. Les journaux r*
produisent un ils, Copenhague di-
sant que les révolutkmiuures de Postdam on'
(lui, il il la suite de trouble»
en Hollande, n l'intention de revenir en Aile
tnacne t le l.okal Anzehjer déclare que. vrai-
semblablement, on le lui permettra.
Le prince Eitel-Fiédéric a lancé une procla-
mation demandant sps camarades de Pots-
dam de s. mettrr la disposition du gouver-
Le kronprinz et son père
VMsTEnn.vM. 1S novembre. Le Kurler
f.intbuurg dit que les aulo; du kronprinz. lors
qu'elles sont arrivées fn Hollande.contenaleni
de très grandes quantités d'armes rt fle car
touches que le prince entendait ne pas remet-
tre aux autorités inililuirp? hollandaises, de
même qu'il voulait garder par devers lui. un
fusil de caisse! ayant sa crusse en argent.
Lc-irsque le gouverneur dn Limbourg lui dit
que le kaiser était en Hollande, le kronprin7
?e mit rire sans il lui a éti*1 abso-
lument défendu de voir son piVe.
Lts Alliés ne peuvent pas traiter
avec le chancelier Ebert
Paris, 18 novembre, En ce qut fionc#rn*
la situation politique allemande, il ressort
nettement de l'impression recneUlie dan»' le*
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