Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-05-30
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Description : 30 mai 1923 30 mai 1923
Description : 1923/05/30 (Numéro 149). 1923/05/30 (Numéro 149).
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Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2007
JOURNAL DES DÉBATS DU MERCREDI 30 MAI i~S3
.H y & Cejm~ ~.as
/OMrn~ de.! De6c~s
du jeudi 29 ma! 1823
Rome, t7 mai.Allocution prononcée par
te Saint-Père dans te Consistoire secret tenu
te 16 mai 1823.
-s Vénérables Frères, Comme i) est juste que
les hommes recommandables qui travaillent
avec Courage, avec constance et avec fruit à
la vigne du Seigneur reçoivent de la libéralité
apostolique de magnifiques recompenses pour
prix de leurs travaux, Nous avons cru devoir
décorer de la pourpre sacrée le vénérable frèje
Anne-Louis-Henri de la Fare, archevêque de
Sens. En effet, il a mis tant de zèle et tant
de prudence à défendre la retigion, à procurer
et à augmenter le bien de l'Eglise que Notre
très cher fils en Jésus-Christ le Roi Très chré-
tien de France, Louis, Nous l'a fortement re-
commandé et Nous a témoigné, dans tes tet-
'trés qu'il Nous a adressées tout te plaisir qu'i)
éprouverait à voir admis parmi les cardinaux
de la Sainte Eglise Romaine un prélat recom-
mattdable à tant de titres. Comme Nous n'a-
vons jamais rien tant désiré que de remplir
les vœux d'un Roi très religieux et très cher
& Notre cœur, nous avons résotu d'élever à la
dignité de cardinal le susdit archevêque de
Sens.
Quel est votre sentiment ?
En vertu de l'autorité du Dieu Tout-Puis-
sant, des saints apôtres Pierre et Faut et de
la Nôtre, nous créons cardinal prêtre de la
Sainte Église Romaine Anne-Louis-Hënri de
la Fare, archevêque de Sens. »
LA JOURNÉE PASTEUR
On conna~ a cette /!CH/'e les resM~c~
pour Paris ef sa banlieue ~nmedM~, de
/a « /OH/'nee Pas~BHr En dépit du temps
CINQ CENT A~ILLE FRANCS, do/~ QUATRE CENT
MILLE pOHr Pons. Quelle ët~ e~ /a récure
St le so/e;7, pr~nan.f po/'< à la fête, avait
secondé les efforts des .çroczeHses dé-
t'oupps fen~eHscs d'MS;~nM /j~'e de
PNsrfM; ? Meyer, Ttce-prps/dc/ du cornue nor/OM~
e~ ~H; fit ~H~ pour ./a7oHrH~ se d~c/~re so~s/
~'n profince ~Hxs~ M~ ~!r /n~n;H~
/a ot: remps ne vint point le eo~rrancr.
DaHS trop de y~/ps, r/nc/emence du c~
vint para/~ser la bonne vo/onrc des fe/
dcMses d'/nstgncs et /'fn!prpss<'me/~ dH
pH&e.
C'6s< poHr~HoT /fs or~o/!i's~/cHrs se p/'o~
posent df demonder d /d/nfau~onso~on de donner d;moHC/!C p/o-
c/!a~une s~e H /a yoH/'nee d'at~er,
~anf a Paris y/ y a ~ou~ /;e't d'espe/'e/- çue Af. Maunoury,
m;ms~ de /reneHr, voudra &/e~ donner
sa oFenfei~anre adhésion a cerre nouvelle
mant/es~on, et que le so~d~ cette /o~
y pa/'r/c/pe/'a.
Adorons, avec roHS 7es e~o~es OHe mer~e
~u/' ~es~e, aHe ~s exposo/~s a /a Foire
de Paris donnent au~ou/'d'H/ une /our/!ee
Pasteur spéciale d l'esplanade des /n~o-
lides.
~E BUDG~ET DE 1333
La. Commission des finances s'est réunie
hier, sous ta présidence de M. MitHes-La-
croix. Voici la note officielle
Ette a entendu M. Poincarc, président du Con-
seit, et M. de Lasteyrie. ministre des iiuatice~,
au sujet' des propositions'imites par~f. Henry
Bérenger, rapporteur généra!, sur l'equitibre
du budget de 19.2.3.
Le président du Conspit a présenté diverses
observations et demandes de rectifications con-
cernant. 'l'évaluation des recettes et des dépenses.
H est résulté de cet échange de vues qu'une
cottaboration a été reconnue possible pour par-
venir à réatiser l'équitibre de ce budget, par
une compression énergique des dépenses admi-
nistratives.
En conséquence, ta Commission entendra tes
ministres sur leurs budgets respectifs tous les
jours de cette semaine.
Nous croyons savoir qu'en ce qui concerne
les recettes, fes évn)uations de M. Henry f3é-
renger auraient été considérées comme un
peu trop optimistes par le président du Con-
seil, qui estime incertain et aventuré te mode
de calcul consistant a multiplier par quatre
les résultats favorables du premier trimestre
de JQ23. Ainsi, M. Poincaré a-t-il signalé que,
notamment en ce qui concerue les contribu-
tions indirectes, un déficit se manifestait de-
puis le mois de mars. Il en est de même pour
tes 60 millions de bénéfices dans la Sarre.
M. Poincaré ne voit pas en principe qu'il il
y ait des inconvénients à transférer du bud-
get ordinaire :). celui des dépenses recouvra-
bles les 3 milliards d'Intérêts des dépenses
recouvraMes. Il faut même ajouter près de
400 miDions a cette somme si on désire appli-
quer exactement ce mode de comptabilité.
Sur la valeur des paiements à cirectuer par
l'Allemagne, M..Poincaré a- fait remarquer,
qu'a s'en tenir au compte résultant de la con-
férence de i02t et de l'état des paiements, il
y avait toujours une incertitude pour le chif-
fre ramené a la valeur actuelle, la valeur du
iranc pouvant varier. Quant aux dépenses
dites recouvrables effectuées, nous avons une
base déjà acquise.
FEHimON DU JOURNAL DES DÉBATS
du 30 ma! i923
LA V!E UTTÈRA!RE
JUGEMENTS
~Voici un livre de trava!t! Je ne ferai
pas a mes lecteurs l'injure de croire que
Cette formule va les assombrir. Ils ac-
ceptent. j'en suis sûr, qu'entre, tant de ro-
mans charges de nous divertir de la façon
!a plus conforme à la dignité humaine, J
j'examine certains livres plus graves dont
la lecture constitue moins un repos qu'un
exercice de la pensée. Le livre d'Henri'
Massis se range incontestablement dans
cette catégorie. L'auteur ne nous prend
pas en traître, d'ailleurs. Le titre vigou-
reux dans sa concision et assez rébarbatif
qu'il a choisi ne peut tromper personne.
Henri Massis, revendiquant le droit
d'être sérieux et dogmatique à une époque
où l'on s'Ingénie à plaire, au public par
tous les moyens, depuis l'opérette jus-
qu'au roman d'aventures, témoigne d'un
beau courage d'écrivain. De bonne heure,
au reste, il s'est décidé pour l'apostolat.
Henri Massis ne s'est jamais séparé de
sa génération. Grâce à lui, un clan de jeu-
nes hommes a fait savoir au monde qu'il
existait et qu'il comptait bien jouer un
rôle dans le siècle. Ce n'est pas qu'Henri
Massis veuille se poser comme le chef des
(~~foJMC~OK tf~C~f.S
En ce qui concerne les dépenses, le prési-
dent du Conseil a pleinement accepté le prin-
cipe des économies instaure par la commis-
sion, mais non sans ajouter que d'assez nom-
breux crédits, supprimés ou réduits par la
commission, lui semblaient devoir être néces-
sairement rétablis ou relevés.
La méthode qui consiste à faire état des
rapports des contrôleurs des dépenses enga-
gées pour opérer des réductions ou des sup-
pressions ne )ui semble pas devoir fournir
un résultat certain et, bien que la commission
ait ménagé une marge, cette méthode est
insuffisante.
D'après l'examen approfondi fait par te
gouvernement des propositions de la com-
mission, un total d'environ 40 seulement
des réductions effectuées pourrait être ac-
cepte.
Aussi les ministres viendrpnt-its devant là
commission pour défendre leurs crédits, et
demain M. de Lasteyrie sera entendu te pre-
mier sur son budget..
En cas de connit le Sénat arbitrera.
Ainsi peut-on résumer les déclarations tai-
tcs par le président du Conseil au cours de
son audition qui n'a pas duré moins d'une
heure et demie.
La commission va donc reprendre en par-
tie ses travaux qui, vraisemblablement ne
pourront être menés à bonne fin avant une
douzaine de jours. Puis il faudra au rappor-
teur général, M. Henry Rérenger, un certain
temps pour établir son rapport, si bien qu'il
semble improbable que la discussion puisse
venir en séance pubtique avant le milieu du
mois prochain. En admettant que le Sénat
termine en quinze jours cette discussion, le
budget pourrait retourner a ta Chambre vers.
la fin de juin.
Quant à l'accord définitif entre les deux
Assemblées, pourra-t-il intervenir avant le
14 juittet ?
t~
VIENT DE PARAITRE
L\4MMMCt~ eo~oxta~, édition 192.3 (36" an-
née), ouvrage unique en son genre, contient
toutes les possessions françaises, Algérie,
Tunisie et Maroc compris, donnant les ren-
seignements !cs plus complets au point de vue
commercial, industriel et agricole. Pri~
2~ francs (port en sus). Départements, coto-
nies et étranger, joindre mandat de 2!8 fr.
~)MMa«'f cofoK:'< 185, péristyte'de Valois
(Pat:us-Royat),Pans.
'M~M~
LE "MEMORIAL DAY"
Les citoyens des Etats-Unis résidant en'
France célébreront demain te <: Mémorial Day
fête instituée aux Etats-Unis pour célébrer la
mémoire des soldats tombés pour la patrie.
Trois officiers et cinquante-deux marins amé-
ricains, faisant partie de l'équipage du croisenr
Pt~.f&M!'teront aux cérémonies du à Paris.
L'armée française participera a cette mani-
festation comme les années précédentes.
Les cérémonies officielles auront lieu dans
les cimetières suivants
Suresnes (Seine). à 15 heures; Belleau (Aisne),
a 11 h. te; Bony (Aisne), à n h. 30; Thiau-
court (Meurthe-et-Moselte). à il. h..30; Roma-
Knc-sous-Montfau'con (Meuse), à il h. 30.
A Paris, les cérémonies se dérouteront dans
l'ordre suivant
i° A ç h. 43, un service sera célébré à l'ésiisc
américaine de l'avenue GcorKe-V, précédé de
la consécration du ctoitre commémoratif de la
Kuerre. à l'occasion de laquelle M. Myron T.
Herrick. ambassadeur des Etats-Unis à Paris,
et )e maréchal Foch prononceront quelques
paroles
2° A 11 h. 30. un cortège se formera, avenue
GeorKe-V, pour se rendre à t'Arc de Triomphe
au tombeau du Soldat inconnu.
Lé cortège comprendra
Un peloton de la Garde républicaine à che-
val une musique militaire le détachement de
marins américains; un détachement mixte de
soldats et marins français; les sociétés d'an-
ciens combattants alliés tes représentants des
diverses société américaines a Paris.
A m heures. l'ambassadeur des Etats-
Unis. entouré des personnaKes officiels, dont
te général de division, gouverneur militaire de
Paris, représentant le ministre de la guerre et
des pensions, déposera des fteurs sur la tombe
du Soldat inconnu.
3° A 15 heures, aura lieu la cérémonie prin-
cipale et habituelle au cimetière de Suresnes. où
M. Myron T. Herrick. ambassadeur des Etats-
Unis. 'prononcera un discours.
Le maréchal Fayolle représentera le Rouver-
nement et l'armée française et prononcera éga-
lement un discours.
Les troupes françaises participant a ta céré-
monie comprendront deux bataillons, avec un
drapeau et une musique, deux escadrons de ca-
valerie avec un étendard et une fanfare; ces
troupes seront sous les ordres d'un Kénéral de
brigade.
A l'issue de la cérémonie. les troupes déMe-
'ront sur le boulevard Washington, devant les
personnases officiels.
Le séjour à Pans des marins américains
Lors de son arrivée à Paris, à la Rare de
Lyon. ce soir. à six heures, le détachement des
marins américains sera reçu par un détache-
ment de marins français. Il sera aussitôt con-
duit au quartier Dupleix.
Un banquet offert par ta.marine française.
réunira jeudi !cs marins américains et fran-
çais.
Le vice-amiral Andrew Long, commandant en
chef les forces américaines dans les eaux eu-
ropéennes, a été reçu, hier, par le ministre
de la marine, qui donnera, à l'occasion de son
séjour, un diner officiel demain mercredi.
nouveaux venus; il n'aspire guère qu'à
être leur porte-parole, et, je dirai mieux,
leur serre-nle. Voyez-le il ne marche pas
en tête, mais sur le côté; il marque la ca-
dence de la voix et s'eûorce de conserver
à la troupe en marche un aspect de ba-
taillon organisé. On se souvient qu'avant
la guerre, il avait publié, avec Alfred de
Tarde, sous !e pseudonyme d'Agathon, une
enquête sur les jeunes gens d'aujourd'hui.
Ainsi forçait-il sa génération à prendre
conscience d'elle-même. Et si de nom-
breux jeunes hommes se refusèrent alors
à se laisser embrigader par lui, ceux-là ne
furent pas capables de former une autre
troupe. Maintenant, que sont-ils, ces nou-
veaux venus dont je dis que Massis se fait
auprès de nous le représentant? Ce ne
sont plus, à vrai dire, les derniers venus.
Dix ans ont passé depuis l'époque où Aga-
thon battait le rappe). La guerre a eu lieu,
bouleversant ces tentatives de groupement
qui ressemblaient un peu à l'école de sec-
tion que nous faisions au champ de ma-
nœuvre pendant la paix. La guerre est
venue qui a mêlé les générations, confondu
les classes. Celle de Massis a pris son rang
dans la réserve. Des classes plus jeunes
apparaissent qui prétendent à l'honneur de
représenter les jeunes gens d'aujourd'hui.
Et Massis risquerait de ne plus représen-
ter que les jeunes gens d'hier s'il n'avait
eu la bonne fortune d'entrer dans un or-
dre plus large et plus stable, moins soumis
au devenir des générations.
D'ailleurs, cette concurrence que les jeu-
nesses successives se font entre elles ne se
comprend guère que sur le terrain politi-
que. Dans le domaine littéraire et philoso-
phique, il est vain d'espérer supplanter les
aînés immédiats, à moins de circonstances
exceptionnelles. Les Idées maîtresses d'un
temps suf6seht à plusieurs géneratioas et
L'tNC!DENT BROUSSE EST CLOS
M. Poincaré a communiqué a M. E. Brousse,
député des Pyrénées-Orientales, les deux lettres
suivantes, relatives à la récente expulsion de
ce dernier du territoire espagnol. La première
est une lettre de l'ambassadeur d'Espagne adres-
sée au président du Conseil elle est ainsi con-
çue.
Monsieur le Président,
Mon gouvernement me charge de vous faire
savoir qu'il a procédé à une enquête au sujet
de la mesure qui a été prise vis-à-vis de M.
Brousse.
Il tient à déclarer au gouvernement fran-
çais qu'il n'avait pas eu, dans cette occasion,
l'intention d'user de ses droits de souveraineté
et qu'il n'avait pas donne l'ordre d'expulser
ce député..
II regrette vivement l'incident qui s'est pro*
duit et il a adressé des observations aux ~onci
tionnaires locaux pour l'erreur commise.
Le Kouvernement de Sa Majesté ne doute pas
que le gouvernement de la République n'ap~
précie l'esprit amical de cette réponse.
Veuillez agréer, etc.
L'ambassadeur d'EspaRne.
.S't.çtie QuiNOKES DE LEON.
La deuxième est la réponse du président du
Conseil à l'ambassadeur d'Espagne
Paris, !e 27 mal.
Mon cher ambassadeur.
Je vous remercie de la lettre que vous avex
bien voulu m'écrire au nom du Kouvernement j
de Sa Majesté. Elle dissipe, heureusement, le
rcKrettable malentendu qu'avait causé l'ëxpui~
sion injustifiée d'un député français, 11 ma ctc
agréable d'apprendre que cette mesure n'avait
pas été prise sur l'ordre du cabinet de Madrid
et qu'elle était .le résultat d'une erreur locale.
l'apprécie vivement la pensée amicale. dans
laquelle le gouvernement espagnol vous a chargé
de me faire sa communication, et je vous prie
de lui confirmer la cordialité de~nos propres
sentiments.
Agréez, etc.
M. Emmanuel Brousse a informé M. Poincaré
qu'il se déclare satisfait et qu'il considère l'in-
cident comme, clos.
NOUVELLES POL!T!QUES
Apres l'élection de M. Marty. M. Marcel
Caehitt se propose de demander au gouverne-
ment, par voie d'interpellation, <: la libération
immédiate d'André Marty comme suite aux.
élections du 27 mai
M. Hector Molinié, député de la Seine, a;
d'autre part, informé le président du Conseil
qu'il lui poserait une question <: sur les déci-
sions inspirées au gouvernement par les ré-
sultats des élections cantonales du 27 mai
dans la banlieue parisienne
M. Molinié a l'intention de demander au
président du Conseil qu'il consente à répon-
dre à sa question aussitôt après la fin du
débat en court sur les crédits de la Ruhr. I)
lui demandera à cette occasion de préciser
les intentions du gouvernement à l'égard de
la proposition de loi dont, avec plusieurs de
ses collègues, II l'a saisi et qui tend à déclarer
nuls dans toutes les élections les bulletins
au nom des candidats inéligibles.
'=!
AU BOEUF A LA MOBE
8, rue de Valois, 8
CUIStNE FRANÇAISE VtEiLLE CAVE
PRtX DtSCRETS, B)EN JUSTICES
i~~)~
LA CURIOSITÉ
M' Henri Baudoin commençait hier a la Gale-,
rie Petit, la dispersion d'une première partie de
la collection d'un amateur lillois. Cette vacation;
qui était d'ailleurs la moins importante produisit!
267.6:0 fr. avec les principaux pi-ix Suivants
Un sucrier a poudre en ancienne faïence d'A-,
prey a décor polychrome de paysages, tourelles
et oiseaux, 1.080 fr., un plat de Bordeaux a dé-
cor polychrome, 2.700 fr., un solitaire en an-
cienne 'faïence des Islettes, 1.300 fr., pour le
Musée des Arts Uécoratifs, entre autres pièces
en ancienne faïence de Marseille, une assiette u'
décor monochrome bleu, dite .6';Q fr., un ~rand plat de la fabrique Robert, a
décor polychrome de neurs, 3.400 fr., un béni-
tier d'applique décor en relief et polychrome,
de la fabrique Robert, 4.800 fr.. une paire de
grands vases signés .de J. Boreliy, décorés en
Camaïeu rosé d'enfants et de personnages allé-
goriques, 6.015 fr.. un grand Christ sur croix de
la fabrique Fauchier. i4.!00 fr.. un grand
groupe de la Vierge et l'Enfant de la fabrique
Fauchier. 15.000 fr., un grand plat de la fa-
brique Fauchier, à décor polychrome oiîrant
au centre un paysage animé, r2.400 fr.
P/'oeAo//?es ~MifM
Mercredi 30, //<~e< D~t(o/; -M~tion de tableaux anciens, objets d'art et d'a-
meublement, tapisseries anciennes provenant du
château de M. (Oise). M' Z.«!')--D)~')-f!f< ~M.
P
.?a~t' 2, Vente de tableaux et décorations an-
ciens et modernes des différentes écoles, prin-
cipalement de l'Ecole française. /)/' .L. ~o.f;
.Sa~ 8, Bibliothèque de feu M. le baron de
Bethmann (2" partie). Vente d'impressions du
XV siccle. M" I./Y. Lcc/t'n- et C!aif~-Bn~)'«.
.S'o~c M. Vente de tableaux modernes, aqua-
relles. dessins et pastOs. M* //f;i?'t B(f)f/<6t')t
?. Kc~r..
Ca/fn'f .P<'< Exposition particulière d'objets
d'art et d'ameublement du XVUr siècle,
sculptures, décorations, sièRes et meubles, ta-
pisseries, appartenant u Mme B.-D.. a M. P.. et
a divers amateurs..M* Lo~Dtf~f); MM.
P
il n'est pas possible de substituer à volonté,
aux concepts établis, d'autres concepts p)us
ou moins spéciaux pour le seul plaisir de
se singulariser. Aussi, en dépit des dix ans
écoulés, malgré la poussée d'autres jeunes
dont la génération de Massis sent dans les
reins l'aiguillon étourdi avant même
qu'elle ait pris possession de la souverai-
neté spiritueDe, est-il assez normal de con-
sidérer qu'Henri Massis et sa troupe re-
présentent le dernier aspect de la pensée
juvénile contemporaine en lutte avec ses
aînés.
Plus simplement, d'ailleurs, je crois
qu'il s'agit moins de fonder une nouvelle
doctrine que d'échapper à certaines in-
f!uences intellectuelles pour en accepter.
d'autres plus fermes, que, depuis vingt ans~
déjà, on voyait cheminer-avec prudence
et certitude. La génération de Massis
n'cst-eik' pas une belle esclave qui s'est
donné l'illusion de la liberté en changeant
de maître? Si bien qu'en dernier ressort!
son ascension vers ce qu'eue croit être la
pleine possession d'elle-même tiendrait!
dans cette formule d.e Maurice Darrés à
Charles Maurras. Et peut-être la pensée,
de ce dernier n'absorbe-t-eUe pas toutes~
les aspirations des nouveaux disciples,'
peut-être même s'apprete-t-on a le débor-
der, tout au moins sur le terrain religieux,'
cela est possible, mais, pour remplir mon
rôle, il me suffit de rendre compte de
l'acte de délivrance que proclame le livre
de Massis.
/7<'<):CM~ est un recueil de trois réqui-
sitoires d'inégale longueur, dirigés contre
trois accusés de marque Renan, Anatole
France, Maurice Barrés. N'est-il pas, ce
livre, une façon de Haute Cour, pénétrée
de sa compétence?
Mais c~niot <:jugement~ dit plus encore.
H sous-entend un appel à rinteUIgenee et
BIBLIOGRAPHIE
Les Millions de l'Héritière
Les admirateurs de Conan Doyie vont re-
trouver leur romancier favori dans ce roman
plein de péripéties aventureuses et d'humour.
L'histoire de ce million, que se disputent
l'amour et !a. ruse, passionnera d'innombra~
bles iecteurs, comme elle en a déjà passionné
des centaines de mille. Et rien n'est plus sé-
duisant, du reste, que ces fabuleuses aven-
tures que raconte Conan Doy!e! Le Mde /yeyt« Maîtres de la littérature étrangère s-. AI-
bin Michel, éditeur, 6 fr. 75.
e;
Le Banquet de !'Assoe!aHM de !'icdus!ne
et de t'agftcu!!ure jranpaises
A la suite de rassemblée générale tenue lundi
par cette association, un banquet a eu lieu au
Palais d'Orsay, sous la présidence du lieute-
nant-colonel Plichon. MM. Dior, ministre du
commerce, et Chéron, ministre de l'agriculture,
y assistaient.
Au dessert, le lieutenant-colonel J. Plichon,
après avoir excusé !e président, M. Eugène Tou-
ron, empêché par une longue convalescence, a
célébré la grande famille qu'est l'association,
proclamant en termes éloquents que l'industrie
et l'agriculture doivent demeurer indissoluble-
ment liées, parce qu'elles constituent les deux
sources de la richesse et du patrimoine de la
France. Il a rendu hommage aux efforts des
ministres du commerce, de l'agriculture et des
colonies, qui contribuent a restituer progressi-
vement à notre chère France cette prospérité
que la guerre avait si brusquement interrompue.
AI. Chéron, ministre de l'agriculture, en quel-
ques mots, a célébré éloquemment les efforts
des paysans de France et a souhaité ardemment
que l'agriculture, l'industrie .et le commerce
marchent toujours parfaitement unis.
M. Dior, ministre du commerce, a remercie
l'association de la collaboration intelligente, avi-
sée, loyale qu'elle donne sans compter à son
département ministériel, et a terminé en affir-
mant que, sur le terrain économique, les Fran-
çais sauraient avoir le cceur ferme comme sur
les champs de bataille.
!~i~~}~?~
Les Valeurs du Trésor
Prêter ses billets de banque à l'Etat, qui
vous les rend a l'échéance convenue, en vous'
payant d'avance des intérêts rémunérateurs
et exonérés de l'impôt, n'est-ce pas le meil-
leur moyen d'accroître ses revenus sans tou-
cher à son capital ? Les Bons de ta Défense
Nationale constituent pour l'épargne un pla-
cement temporaire dont elle a pu apprécier,
depuis bientôt neuf ans, tous les avantages.
Elle a touché des milliards d'intérêts sans
courir le moindre risque. Son capital lui a été
remboursé quand elle en a eu besoin. En
souscrivant sans relâche aux Bons de la Dé-
fense Nationale, au lieu de dépenser inutile-
ment son argent pu de le thésauriser, elle
accomplit une œuvre de prévoyance confor-
me à ses habitudes et elle s'assure des dispo-
nibilités certaines dans un délai de courte
durée.
t~R~
Congrès et Réunions
,Union des Femmes de France
L'Union des Femmes de France a tenu
dimanche son assemblée générale au Conti-
nental, sous la présidence du général Gou-
raud, assemblée qui a permis de constater
publiquement: les magnifiques états de ser-
vice de.-la société pendant la, guerre elle a,
en effet, créé et organisé 400 hôpitaux et s'est
assuré le concours bénévole de 775 médecins
et de 20.000 infirmières. Dix médecins et
55 Infirmières sont morts victimes du devoir.
En outre, plie a ouvert des dispensaires, des
ouvroirs pour les femmes de mutilés et établi
des postes de secours dans les régions éva-
cuées par l'ennemi. 1..
Enfin, après l'armistice, l'Union a organisé
ses services d'enseignement, d'hygiène sociale
et de puériculture et, afin d'être utile à l'ar-
mée, en temps de paix commf en temps de
guerre, elle a créé un service spécial de foyers
du soldat, destiné à procurer a nos soldats du
bien-être et des distractions saines et à entre-
tenir chez eux les qualités morales qui ont si
puissamment contribué a la victoire de nos
armes.
SOCtÊTÊ DES AUTEURS DRAMATMUES
La Société des auteurs et compositeurs dra-
matiques, réunie, hier, sous )a présidence de
M. Robert de Fier; a procédé a l'élection
de plusieurs membres de sa commission per-
manente. On été élus MM. André Messager,
u6 voix; Maurice Desvallières, 100; Lucien
Hesnard, 107: Henry de Gorsse, 103; René
Pcter, 102; Henri HIrchmann, 07.
La commission a ensuite constitué son bu-
'rcau
M. André Messager, président; MM. Pier-
re Vcber, Paul Milliet. Francis de Croisset
et Henri Rabaud. vice-présidents; MM.
Adrien Vély et Henri Hirchmann, secrétai-
res MM. Lucien Gleixe et Léon Xanrof, tré-
soriers: M. Maurice DesvaHières. archiviste.
M. Robert de Fiers a été nommé président
d'honneur par acclamation.
a la raison et, par contre-coup, )e rejet
d'une certaine sensibilité qu'on veut faire
intervenir dans l'appréciation des choses.
C'est Ja. lutte contre Je romantisme que
Massif poursuit avec ténacité.
Que reproche-t-il à Renan? Bien des
choses qui sont justes et d'autres qui le
sont moins.
Mais, par-dessus tout, il lui fait ~rief
de son dilettantisme. Voilà le point vif où
l'on saisit le désaccord entre deux géné-
rations. Que Renan ait à cœur de ne pas
chercher à savoir où est le vrai, qu'il se
plaise à cultiver son incertitude et qu'il
érige le doute en soi comme l'attitude
même du sage, cela indice Massis. Il n'est
pas, au reste, le premier qui fasse le procès )
de Renan et qui dép!ore son 'x histori-
cisme sa religion du devenir, son « re-
lativisme sa manie d'esthétisme, son ra-
tionalisme étroit, etc. Mais ce que no-
tre auteur conteste avec force, c'est que 1
la prétention à concilier des contradictoi-
res soit un signe d'élégance d'esprit et la
preuve d'un haut degré de culture pour
un philosophe.
Qu'on puisse se donner a toutes les
idées sans en adopter aucune, pour le seul
plaisir d'en jouir en artiste et en savant,
celui lui est insupportable. C'est la con-
damnation violente d'un subjectivisme qui
avait pénétré peu à peu dans tous les do-
maines. Massis rencontre ici l'adversaire
principal, l'erreur moderne en son essence,
]e fait, chez les artistes comme chez les phi-
losophes, vous trouvez cette prétention à
juger le inonde, la vie. Dieu lui-même, par
le dedans. La confession subjective suffit
à tout. Chacun, examinant son aventure
humaine, y trouve le drame de la création.
Comment s'étonner que, sur ce terrain
mouvant, se développent tous !es germes
M§EM&MEDESËe8!VA~SCÂTHOL!~ES)
La 3' semaine des Ecrivains catholiques s'est
ouverte lundi, dans ta. salle de la Société de
géographie, sc"'c la présidence de Mgr Lesné,
recteur de l'Université catholique de Lille. Le
R. P. CavaIIera a lu un rapport sur la nécessite
pour l'écrivain catholique d'atteindre le grand
public. A la discussion qui suivit ont pris part
les abbés Naudct et Calvet, M. Gaétan Berno-
viMe et le R. P. de Grandmaison.
Pèlerinage à Rome 1.
Le Comité des Pèlerinages de la France u
Rome, organise son 25* pèlerinage, du 3 au
24 septembre, avec arrêts prévus a Turin, Gênes,
Rome, Naples, Pompé), Assise, Pérousc, F)o-
rence (excursion facultative à Sienne), Bologne,
.Venise, Padoue, Milan, Baveno (Lnc Majeur).
Programme détaillé sur demande, à M. A. Mau-
petit, 36, boulevard Haussmann, a Paris.
THÉÂTRES
LES PREMIERES
A la Baraque de la Chimère, à 8 H. 45, pre-
mière du C'.TC/oA l'Odéon, à 8 h. 30, première de ~o~o!)!f
/a jt)c
CE SOIR
A la Comédie-Française, à 8 h. 4=;, abonn.,
Pn!e<-OM (MM. Dessones. L. Bernard. Lafon.
P. Gerbault. Fresnay, R. Rocher; Mmes Le-
cpnte. S. Devoyod, A. de Chauveron, J. Rémy,
S. Damaury. Bretty, Roseraie).
A rOpéra-Comiquc, a 8 h. 15, l8" représ. de
l'abonnement série A, Mo~oM~ (Mlles M. Ma-
thieu, Tiphainc. Monna Paiva. MM. Bamé,
Vieuille, Goavec, Morturier). 'Orchestre M..
RuMmann..
A l'Odéon, à S h. 30. ~a~aMtc la ~'oct'c~M-c
(Mme A. Mégard, Mmes H. Morct, R. Devil-
)ers. A. Vermeil. H. Petit; MM. A. Varennes,
R. Arnoux, R. Mareo, Fabry).
Bouffes-Par!siens
La plus belle opérette. Tes meilleurs artistes,
la musique la plus charmante, donc le plus
Krand succès actuel, c'est jM-HaM<, encore /.<)-
/~0! t'oujours La-J'/«!i<, dont on fêtera bientôt
la loo", en compaKnie des deux meilleurs artis-
tes comiques Maurice Chevalier et Dranem.
Théâtre. Daunou
La nouvelte et délicieuse comédie musicale.
Le Petit C/;oc, de MM. P.-L. Flers et Joseph
Szulc, dont la Rénérale fut un ~ros succès, a
reçu. dès sa première représentation, un accueil
triomphal du Tout-Paris mondain, venu applau-
dir cette belte pléiade d'artistes avec Réf;ine
Flory, Adrienne Lamy. Philippon. Flaurens.
Christiane Dor, Pauline Carton. Loche et Paul
Ville.
t. INFORMATIONS
L'Opéra donnera demain Bor<~G'o<~o)()toK',
pour les représentations de M. V~nni-Marcoux.
M. Lucien Muratore paraîtra de. nouveau
a l'Opéra-Comique, jeudi prochain, en matinée.
dans fcHc/o~c. CONCERTS
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Université des Annales
Au Cotisée. 38, avenue des Champs-Elysées.
Demain mercredi, à 3 heures, concert par Mme
Kmma Calvé. au pront des Maisons Claires, avec
le concours de MM. Robert Lortat et Fursy.
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A travers Ïes Concerts
Un compositeur suédois, M. Wachtmeister,
vient de donne)', a la salle ripyel, une audi-
tion de ses couvres. Elevé de Vincent d'Indy
et d'origine française, M. Wachtmeister fait
preuve, par-dessus tout, d'une excellente forma-
tion musicale. 11 sait développer une phrase,
équilibrer nn discours, et ses compositions mélo-
diques p)aisent par leur franchise d'inspiration.
L'executton de diverses petites pièces, pour vie-
ion, violoncelle et piano, et notamment cette du
dernier ~0, dénote un tempérament plein de
ressources. Des interprètes de goût, parnu les-
quels M. Rêve), Mmes Prozor, Mnurizi, Jouve,
de L,a Houssaye et Viney-Leconte prêtaient leur
concours a cette séance.
Mme Marthe de Viiiers a partage, avec le
maître organiste Marcel Duprc, un succès ires
vif et très mérite, en interprétant nn programme
de chant très ectectiquc et qui mit en relief
son style large, sa, diction très nette et son
goût très sûr des nuances.
M. Nicolas Crioit est un pianiste d'une cor-
rection absolue; on ne saurait critiquer son jeu
souple et précis, pas plus que son inteitigente
et expressive traduction des classiques.
Nous avons parlé, dans notre dernier articte,
de Mile Luciie Marryat, '~ont le beau succès
obtenu à la saUe Saint-Georges a ctc pieinemcnt
confirme, chex (caveau, au concert de l'Heure
musicate. M))c Marryat est une pianiste qui
laisse dans le souvenir de ceux qui l'ont enten-
due, autre chose qu'une impression passagère
et, qu'en dépit de l'abondance des récitals, on
souhaiterait d'entendre u nouveau; E. V.
du doute, de l'incertitude et de la contra-
diction ?
Ouant a s'accommoder de ce 'doute,
quant a jouir de la contradiction, quant à
se complaire dans le relatif, c'est le dernier
de~ré de la bassesse, selon notre auteur,
et la vraie maladie de l'âme moderne. Mas- I
sis veut la certitude, l'unité; il faut qu'il
remonte à la cause première d'où tout dé-
pend. Ainsi, i) afnrme que le problème ca-
piial qui se pose à sa génération, c'est Je
problème du sens et.de la valeur de la vie.
Plus heureux que tant d'autres qui, ayant
le souci de résoudre le même problème,
n'ont pu trouver une solution, Massis ac-
cepte comme la seule vraie l'explication
catholique. Sans la révélation, l'homme ne
parvient pas à trouver le point nxe auquel
s'accroche solidement la série des causes
et des cffefs. Sans la révélation, l'homme
est impuissant à sortir de lui-même, où
tout est chaos, illusions.
De même, Henri Massis reprochera à
Maurice Barres, héritier de Renan, d'avoir
suivi, quoi qu'il en ait, les errements de son
maître. Lui aussi, lui surtout, il incarne la
génération du relatif. Il n'a pas voulu
chercher le vrai en dehors de lui-même.
La loi que lui dictait son coeur hautain,
dont il scrutait avec délices les .moindres
palpitations, lui a seniblé la seule loi digne
de l'homme. Il a instauré Ja règle du culte
du moi, II a voulu vivre selon sa musique
Intérieure. Et, bien qu'il ait finalement ac-
cepté ses limites, qu'il ait retrouvé en son
âme la voix des ancêtres, qu'il se soit in-
tégré a l'ordre social, il n'a pas fait un
pas de plus vers le vrai.
En dépit de la rudesse du jugement
porté sur Barres, il faut admirer avec
quelle force logique Massis poursuit son
réquisitoire. Le parallèle entre Pascal et
Barres est une merveille d'analyse psycho- 11
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Prix Birenne. Jacobus, Rigolo VIII.
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Prix SaltareHe. Brantôme. Ferry Boat.
Prix Finlande. Rhyl, FenvHce.
Prix Saint-Cur. Songe d'Or, Zenalde. `
(~i?~
~M~~M~i~
INFORMATIONS FINANCIÈRES
Banque de l'Indo.Chme. Le ministre des
colonies vient de signer la convention an-
nexée au projet de loi et aux statuts portant
renouvc'iement du privitège de la Banque de
FIndo-Chine pour 2~ ans. Cette convention
vient d'être remise à ta Banque qui va convo-
quer ses actionnaires en assembtée seneralc
extraordinaire pour le 21 juin prochain, ann
de i'aire approuver la dite convention. On se
rappe)!e_(]u'e))e devait être soumise a une
assemblée p.'encrale extraordinaire convoquée
pour le is décembre dernier. Le texte dcnni-
ttvement arrêté est' celui sur ieque) Faccord
s'était fait en décembre J922.
~M~
CoJt~MC cf;c JLot<î')-c, 4. quai des Tuiieries.
Demain, mercredi, à 20 h. 45, M. Bouchot
« Le Musée de Besancon
logique. Barres, faux Pascal, ne connaît
pas l'inquiétude salubre du croyant, mais
cette sorte de fièvre malsaine de l'artiste,
pour qui l'instabilité de notre destin est un
plaisir pervers et trouble. H respire avec
délices les odeurs de mort qui montent de
l'âme en proie au péché. Bien plus, si la
cause première lui échappe, il en prend
son parti. Jamais il n'a sacrifié les forces
de spontanéité et de liberté de l'être aux
forces d'ordre et de discipline; il préfère
les montrer en lutte éternellement, et i!
n'est pas loin de croire qu'elles se font va-
loir l'une l'autre, et que c'est appauvrir
l'univers que de souhaiter le triomphe ab-
solu de l'ordre.
Dès lors, on pense bien que l'attitude re-
ligieuse de Barrés, telle qu'elle apparaît
dans la Co/nc !K~M-cr, ne satisfait pas
notre auteur. Quoique gage que Barres ait
donné à l'Eglise, il est bien loin d'elle,
puisqu'il n'éprouve pas en soi .le besoin
dogmatique que Massis déclare être si vif
dans sa génération. Une récente contre'
verse à propos du Ya~'M ~Hr ~'O~oK~
nous avait renseignés sur la position intran-
sigeante que certains catholiques ont
adoptée a propos de Maurice Barrès. Le
magnifique artiste a vu rejeter avec tris-
tesse sa musique par ces jeunes gens avi-
des de certitude et passionnés d'absolu.
Barrés, nous a laissé entendre que d'autres
catholiques désapprouvaient ces manières
tranchantes. Quoi qu'il en soltr je ne peux
m'empêcher de trouver forte la position de
Massis et de ses amis, et favorable à la
santé de l'esprit ce régime de sévérité qui
règne tout au long de son livre. Même les
incroyants liront avec fruit cet ouvrage,
où une intelligence solide essaye de résou-
dre les plus hauts problèmes.
jEANDEPlERREFEU.
.H y & Cejm~ ~.as
/OMrn~ de.! De6c~s
du jeudi 29 ma! 1823
Rome, t7 mai.Allocution prononcée par
te Saint-Père dans te Consistoire secret tenu
te 16 mai 1823.
-s Vénérables Frères, Comme i) est juste que
les hommes recommandables qui travaillent
avec Courage, avec constance et avec fruit à
la vigne du Seigneur reçoivent de la libéralité
apostolique de magnifiques recompenses pour
prix de leurs travaux, Nous avons cru devoir
décorer de la pourpre sacrée le vénérable frèje
Anne-Louis-Henri de la Fare, archevêque de
Sens. En effet, il a mis tant de zèle et tant
de prudence à défendre la retigion, à procurer
et à augmenter le bien de l'Eglise que Notre
très cher fils en Jésus-Christ le Roi Très chré-
tien de France, Louis, Nous l'a fortement re-
commandé et Nous a témoigné, dans tes tet-
'trés qu'il Nous a adressées tout te plaisir qu'i)
éprouverait à voir admis parmi les cardinaux
de la Sainte Eglise Romaine un prélat recom-
mattdable à tant de titres. Comme Nous n'a-
vons jamais rien tant désiré que de remplir
les vœux d'un Roi très religieux et très cher
& Notre cœur, nous avons résotu d'élever à la
dignité de cardinal le susdit archevêque de
Sens.
Quel est votre sentiment ?
En vertu de l'autorité du Dieu Tout-Puis-
sant, des saints apôtres Pierre et Faut et de
la Nôtre, nous créons cardinal prêtre de la
Sainte Église Romaine Anne-Louis-Hënri de
la Fare, archevêque de Sens. »
LA JOURNÉE PASTEUR
On conna~ a cette /!CH/'e les resM~c~
pour Paris ef sa banlieue ~nmedM~, de
/a « /OH/'nee Pas~BHr En dépit du temps
CINQ CENT A~ILLE FRANCS, do/~ QUATRE CENT
MILLE pOHr Pons. Quelle ët~ e~ /a récure
St le so/e;7, pr~nan.f po/'< à la fête, avait
secondé les efforts des .çroczeHses dé-
t'oupps fen~eHscs d'MS;~nM /j~'e de
PNsrfM; ? Meyer, Ttce-prps/dc/ du cornue nor/OM~
e~ ~H; fit ~H~ pour ./a7oHrH~ se d~c/~re so~s/
~'n profince ~Hxs~ M~ ~!r /n~n;H~
/a ot: remps ne vint point le eo~rrancr.
DaHS trop de y~/ps, r/nc/emence du c~
vint para/~ser la bonne vo/onrc des fe/
dcMses d'/nstgncs et /'fn!prpss<'me/~ dH
pH&e.
C'6s< poHr~HoT /fs or~o/!i's~/cHrs se p/'o~
posent df demonder d /d/n
c/!a~une s~e H /a yoH/'nee d'at~er,
~anf a Paris
m;ms~ de /reneHr, voudra &/e~ donner
sa oFenfei~anre adhésion a cerre nouvelle
mant/es~on, et que le so~d~ cette /o~
y pa/'r/c/pe/'a.
Adorons, avec roHS 7es e~o~es OHe mer~e
~u/' ~es~e, aHe ~s exposo/~s a /a Foire
de Paris donnent au~ou/'d'H/ une /our/!ee
Pasteur spéciale d l'esplanade des /n~o-
lides.
~E BUDG~ET DE 1333
La. Commission des finances s'est réunie
hier, sous ta présidence de M. MitHes-La-
croix. Voici la note officielle
Ette a entendu M. Poincarc, président du Con-
seit, et M. de Lasteyrie. ministre des iiuatice~,
au sujet' des propositions'imites par~f. Henry
Bérenger, rapporteur généra!, sur l'equitibre
du budget de 19.2.3.
Le président du Conspit a présenté diverses
observations et demandes de rectifications con-
cernant. 'l'évaluation des recettes et des dépenses.
H est résulté de cet échange de vues qu'une
cottaboration a été reconnue possible pour par-
venir à réatiser l'équitibre de ce budget, par
une compression énergique des dépenses admi-
nistratives.
En conséquence, ta Commission entendra tes
ministres sur leurs budgets respectifs tous les
jours de cette semaine.
Nous croyons savoir qu'en ce qui concerne
les recettes, fes évn)uations de M. Henry f3é-
renger auraient été considérées comme un
peu trop optimistes par le président du Con-
seil, qui estime incertain et aventuré te mode
de calcul consistant a multiplier par quatre
les résultats favorables du premier trimestre
de JQ23. Ainsi, M. Poincaré a-t-il signalé que,
notamment en ce qui concerue les contribu-
tions indirectes, un déficit se manifestait de-
puis le mois de mars. Il en est de même pour
tes 60 millions de bénéfices dans la Sarre.
M. Poincaré ne voit pas en principe qu'il il
y ait des inconvénients à transférer du bud-
get ordinaire :). celui des dépenses recouvra-
bles les 3 milliards d'Intérêts des dépenses
recouvraMes. Il faut même ajouter près de
400 miDions a cette somme si on désire appli-
quer exactement ce mode de comptabilité.
Sur la valeur des paiements à cirectuer par
l'Allemagne, M..Poincaré a- fait remarquer,
qu'a s'en tenir au compte résultant de la con-
férence de i02t et de l'état des paiements, il
y avait toujours une incertitude pour le chif-
fre ramené a la valeur actuelle, la valeur du
iranc pouvant varier. Quant aux dépenses
dites recouvrables effectuées, nous avons une
base déjà acquise.
FEHimON DU JOURNAL DES DÉBATS
du 30 ma! i923
LA V!E UTTÈRA!RE
JUGEMENTS
~Voici un livre de trava!t! Je ne ferai
pas a mes lecteurs l'injure de croire que
Cette formule va les assombrir. Ils ac-
ceptent. j'en suis sûr, qu'entre, tant de ro-
mans charges de nous divertir de la façon
!a plus conforme à la dignité humaine, J
j'examine certains livres plus graves dont
la lecture constitue moins un repos qu'un
exercice de la pensée. Le livre d'Henri'
Massis se range incontestablement dans
cette catégorie. L'auteur ne nous prend
pas en traître, d'ailleurs. Le titre vigou-
reux dans sa concision et assez rébarbatif
qu'il a choisi ne peut tromper personne.
Henri Massis, revendiquant le droit
d'être sérieux et dogmatique à une époque
où l'on s'Ingénie à plaire, au public par
tous les moyens, depuis l'opérette jus-
qu'au roman d'aventures, témoigne d'un
beau courage d'écrivain. De bonne heure,
au reste, il s'est décidé pour l'apostolat.
Henri Massis ne s'est jamais séparé de
sa génération. Grâce à lui, un clan de jeu-
nes hommes a fait savoir au monde qu'il
existait et qu'il comptait bien jouer un
rôle dans le siècle. Ce n'est pas qu'Henri
Massis veuille se poser comme le chef des
(~~foJMC~OK tf~C~f.S
En ce qui concerne les dépenses, le prési-
dent du Conseil a pleinement accepté le prin-
cipe des économies instaure par la commis-
sion, mais non sans ajouter que d'assez nom-
breux crédits, supprimés ou réduits par la
commission, lui semblaient devoir être néces-
sairement rétablis ou relevés.
La méthode qui consiste à faire état des
rapports des contrôleurs des dépenses enga-
gées pour opérer des réductions ou des sup-
pressions ne )ui semble pas devoir fournir
un résultat certain et, bien que la commission
ait ménagé une marge, cette méthode est
insuffisante.
D'après l'examen approfondi fait par te
gouvernement des propositions de la com-
mission, un total d'environ 40 seulement
des réductions effectuées pourrait être ac-
cepte.
Aussi les ministres viendrpnt-its devant là
commission pour défendre leurs crédits, et
demain M. de Lasteyrie sera entendu te pre-
mier sur son budget..
En cas de connit le Sénat arbitrera.
Ainsi peut-on résumer les déclarations tai-
tcs par le président du Conseil au cours de
son audition qui n'a pas duré moins d'une
heure et demie.
La commission va donc reprendre en par-
tie ses travaux qui, vraisemblablement ne
pourront être menés à bonne fin avant une
douzaine de jours. Puis il faudra au rappor-
teur général, M. Henry Rérenger, un certain
temps pour établir son rapport, si bien qu'il
semble improbable que la discussion puisse
venir en séance pubtique avant le milieu du
mois prochain. En admettant que le Sénat
termine en quinze jours cette discussion, le
budget pourrait retourner a ta Chambre vers.
la fin de juin.
Quant à l'accord définitif entre les deux
Assemblées, pourra-t-il intervenir avant le
14 juittet ?
t~
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LE "MEMORIAL DAY"
Les citoyens des Etats-Unis résidant en'
France célébreront demain te <: Mémorial Day
fête instituée aux Etats-Unis pour célébrer la
mémoire des soldats tombés pour la patrie.
Trois officiers et cinquante-deux marins amé-
ricains, faisant partie de l'équipage du croisenr
Pt~.f&M!'
L'armée française participera a cette mani-
festation comme les années précédentes.
Les cérémonies officielles auront lieu dans
les cimetières suivants
Suresnes (Seine). à 15 heures; Belleau (Aisne),
a 11 h. te; Bony (Aisne), à n h. 30; Thiau-
court (Meurthe-et-Moselte). à il. h..30; Roma-
Knc-sous-Montfau'con (Meuse), à il h. 30.
A Paris, les cérémonies se dérouteront dans
l'ordre suivant
i° A ç h. 43, un service sera célébré à l'ésiisc
américaine de l'avenue GcorKe-V, précédé de
la consécration du ctoitre commémoratif de la
Kuerre. à l'occasion de laquelle M. Myron T.
Herrick. ambassadeur des Etats-Unis à Paris,
et )e maréchal Foch prononceront quelques
paroles
2° A 11 h. 30. un cortège se formera, avenue
GeorKe-V, pour se rendre à t'Arc de Triomphe
au tombeau du Soldat inconnu.
Lé cortège comprendra
Un peloton de la Garde républicaine à che-
val une musique militaire le détachement de
marins américains; un détachement mixte de
soldats et marins français; les sociétés d'an-
ciens combattants alliés tes représentants des
diverses société américaines a Paris.
A m heures. l'ambassadeur des Etats-
Unis. entouré des personnaKes officiels, dont
te général de division, gouverneur militaire de
Paris, représentant le ministre de la guerre et
des pensions, déposera des fteurs sur la tombe
du Soldat inconnu.
3° A 15 heures, aura lieu la cérémonie prin-
cipale et habituelle au cimetière de Suresnes. où
M. Myron T. Herrick. ambassadeur des Etats-
Unis. 'prononcera un discours.
Le maréchal Fayolle représentera le Rouver-
nement et l'armée française et prononcera éga-
lement un discours.
Les troupes françaises participant a ta céré-
monie comprendront deux bataillons, avec un
drapeau et une musique, deux escadrons de ca-
valerie avec un étendard et une fanfare; ces
troupes seront sous les ordres d'un Kénéral de
brigade.
A l'issue de la cérémonie. les troupes déMe-
'ront sur le boulevard Washington, devant les
personnases officiels.
Le séjour à Pans des marins américains
Lors de son arrivée à Paris, à la Rare de
Lyon. ce soir. à six heures, le détachement des
marins américains sera reçu par un détache-
ment de marins français. Il sera aussitôt con-
duit au quartier Dupleix.
Un banquet offert par ta.marine française.
réunira jeudi !cs marins américains et fran-
çais.
Le vice-amiral Andrew Long, commandant en
chef les forces américaines dans les eaux eu-
ropéennes, a été reçu, hier, par le ministre
de la marine, qui donnera, à l'occasion de son
séjour, un diner officiel demain mercredi.
nouveaux venus; il n'aspire guère qu'à
être leur porte-parole, et, je dirai mieux,
leur serre-nle. Voyez-le il ne marche pas
en tête, mais sur le côté; il marque la ca-
dence de la voix et s'eûorce de conserver
à la troupe en marche un aspect de ba-
taillon organisé. On se souvient qu'avant
la guerre, il avait publié, avec Alfred de
Tarde, sous !e pseudonyme d'Agathon, une
enquête sur les jeunes gens d'aujourd'hui.
Ainsi forçait-il sa génération à prendre
conscience d'elle-même. Et si de nom-
breux jeunes hommes se refusèrent alors
à se laisser embrigader par lui, ceux-là ne
furent pas capables de former une autre
troupe. Maintenant, que sont-ils, ces nou-
veaux venus dont je dis que Massis se fait
auprès de nous le représentant? Ce ne
sont plus, à vrai dire, les derniers venus.
Dix ans ont passé depuis l'époque où Aga-
thon battait le rappe). La guerre a eu lieu,
bouleversant ces tentatives de groupement
qui ressemblaient un peu à l'école de sec-
tion que nous faisions au champ de ma-
nœuvre pendant la paix. La guerre est
venue qui a mêlé les générations, confondu
les classes. Celle de Massis a pris son rang
dans la réserve. Des classes plus jeunes
apparaissent qui prétendent à l'honneur de
représenter les jeunes gens d'aujourd'hui.
Et Massis risquerait de ne plus représen-
ter que les jeunes gens d'hier s'il n'avait
eu la bonne fortune d'entrer dans un or-
dre plus large et plus stable, moins soumis
au devenir des générations.
D'ailleurs, cette concurrence que les jeu-
nesses successives se font entre elles ne se
comprend guère que sur le terrain politi-
que. Dans le domaine littéraire et philoso-
phique, il est vain d'espérer supplanter les
aînés immédiats, à moins de circonstances
exceptionnelles. Les Idées maîtresses d'un
temps suf6seht à plusieurs géneratioas et
L'tNC!DENT BROUSSE EST CLOS
M. Poincaré a communiqué a M. E. Brousse,
député des Pyrénées-Orientales, les deux lettres
suivantes, relatives à la récente expulsion de
ce dernier du territoire espagnol. La première
est une lettre de l'ambassadeur d'Espagne adres-
sée au président du Conseil elle est ainsi con-
çue.
Monsieur le Président,
Mon gouvernement me charge de vous faire
savoir qu'il a procédé à une enquête au sujet
de la mesure qui a été prise vis-à-vis de M.
Brousse.
Il tient à déclarer au gouvernement fran-
çais qu'il n'avait pas eu, dans cette occasion,
l'intention d'user de ses droits de souveraineté
et qu'il n'avait pas donne l'ordre d'expulser
ce député..
II regrette vivement l'incident qui s'est pro*
duit et il a adressé des observations aux ~onci
tionnaires locaux pour l'erreur commise.
Le Kouvernement de Sa Majesté ne doute pas
que le gouvernement de la République n'ap~
précie l'esprit amical de cette réponse.
Veuillez agréer, etc.
L'ambassadeur d'EspaRne.
.S't.çtie QuiNOKES DE LEON.
La deuxième est la réponse du président du
Conseil à l'ambassadeur d'Espagne
Paris, !e 27 mal.
Mon cher ambassadeur.
Je vous remercie de la lettre que vous avex
bien voulu m'écrire au nom du Kouvernement j
de Sa Majesté. Elle dissipe, heureusement, le
rcKrettable malentendu qu'avait causé l'ëxpui~
sion injustifiée d'un député français, 11 ma ctc
agréable d'apprendre que cette mesure n'avait
pas été prise sur l'ordre du cabinet de Madrid
et qu'elle était .le résultat d'une erreur locale.
l'apprécie vivement la pensée amicale. dans
laquelle le gouvernement espagnol vous a chargé
de me faire sa communication, et je vous prie
de lui confirmer la cordialité de~nos propres
sentiments.
Agréez, etc.
M. Emmanuel Brousse a informé M. Poincaré
qu'il se déclare satisfait et qu'il considère l'in-
cident comme, clos.
NOUVELLES POL!T!QUES
Apres l'élection de M. Marty. M. Marcel
Caehitt se propose de demander au gouverne-
ment, par voie d'interpellation, <: la libération
immédiate d'André Marty comme suite aux.
élections du 27 mai
M. Hector Molinié, député de la Seine, a;
d'autre part, informé le président du Conseil
qu'il lui poserait une question <: sur les déci-
sions inspirées au gouvernement par les ré-
sultats des élections cantonales du 27 mai
dans la banlieue parisienne
M. Molinié a l'intention de demander au
président du Conseil qu'il consente à répon-
dre à sa question aussitôt après la fin du
débat en court sur les crédits de la Ruhr. I)
lui demandera à cette occasion de préciser
les intentions du gouvernement à l'égard de
la proposition de loi dont, avec plusieurs de
ses collègues, II l'a saisi et qui tend à déclarer
nuls dans toutes les élections les bulletins
au nom des candidats inéligibles.
'=!
AU BOEUF A LA MOBE
8, rue de Valois, 8
CUIStNE FRANÇAISE VtEiLLE CAVE
PRtX DtSCRETS, B)EN JUSTICES
i~~)~
LA CURIOSITÉ
M' Henri Baudoin commençait hier a la Gale-,
rie Petit, la dispersion d'une première partie de
la collection d'un amateur lillois. Cette vacation;
qui était d'ailleurs la moins importante produisit!
267.6:0 fr. avec les principaux pi-ix Suivants
Un sucrier a poudre en ancienne faïence d'A-,
prey a décor polychrome de paysages, tourelles
et oiseaux, 1.080 fr., un plat de Bordeaux a dé-
cor polychrome, 2.700 fr., un solitaire en an-
cienne 'faïence des Islettes, 1.300 fr., pour le
Musée des Arts Uécoratifs, entre autres pièces
en ancienne faïence de Marseille, une assiette u'
décor monochrome bleu, dite .6';Q fr., un ~rand plat de la fabrique Robert, a
décor polychrome de neurs, 3.400 fr., un béni-
tier d'applique décor en relief et polychrome,
de la fabrique Robert, 4.800 fr.. une paire de
grands vases signés .de J. Boreliy, décorés en
Camaïeu rosé d'enfants et de personnages allé-
goriques, 6.015 fr.. un grand Christ sur croix de
la fabrique Fauchier. i4.!00 fr.. un grand
groupe de la Vierge et l'Enfant de la fabrique
Fauchier. 15.000 fr., un grand plat de la fa-
brique Fauchier, à décor polychrome oiîrant
au centre un paysage animé, r2.400 fr.
P/'oeAo//?es ~MifM
Mercredi 30, //<~e< D~t(o/; -M~tion de tableaux anciens, objets d'art et d'a-
meublement, tapisseries anciennes provenant du
château de M. (Oise). M' Z.«!')--D)~')-f!f< ~M.
P
.?a~t' 2, Vente de tableaux et décorations an-
ciens et modernes des différentes écoles, prin-
cipalement de l'Ecole française. /)/' .L. ~o.f;
.Sa~ 8, Bibliothèque de feu M. le baron de
Bethmann (2" partie). Vente d'impressions du
XV siccle. M" I./Y. Lcc/t'n- et C!aif~-Bn~)'«.
.S'o~c M. Vente de tableaux modernes, aqua-
relles. dessins et pastOs. M* //f;i?'t B(f)f/<6t')t
?. Kc~r..
Ca/fn'f .P<'< Exposition particulière d'objets
d'art et d'ameublement du XVUr siècle,
sculptures, décorations, sièRes et meubles, ta-
pisseries, appartenant u Mme B.-D.. a M. P.. et
a divers amateurs..M* Lo~Dtf~f); MM.
P
il n'est pas possible de substituer à volonté,
aux concepts établis, d'autres concepts p)us
ou moins spéciaux pour le seul plaisir de
se singulariser. Aussi, en dépit des dix ans
écoulés, malgré la poussée d'autres jeunes
dont la génération de Massis sent dans les
reins l'aiguillon étourdi avant même
qu'elle ait pris possession de la souverai-
neté spiritueDe, est-il assez normal de con-
sidérer qu'Henri Massis et sa troupe re-
présentent le dernier aspect de la pensée
juvénile contemporaine en lutte avec ses
aînés.
Plus simplement, d'ailleurs, je crois
qu'il s'agit moins de fonder une nouvelle
doctrine que d'échapper à certaines in-
f!uences intellectuelles pour en accepter.
d'autres plus fermes, que, depuis vingt ans~
déjà, on voyait cheminer-avec prudence
et certitude. La génération de Massis
n'cst-eik' pas une belle esclave qui s'est
donné l'illusion de la liberté en changeant
de maître? Si bien qu'en dernier ressort!
son ascension vers ce qu'eue croit être la
pleine possession d'elle-même tiendrait!
dans cette formule d.e Maurice Darrés à
Charles Maurras. Et peut-être la pensée,
de ce dernier n'absorbe-t-eUe pas toutes~
les aspirations des nouveaux disciples,'
peut-être même s'apprete-t-on a le débor-
der, tout au moins sur le terrain religieux,'
cela est possible, mais, pour remplir mon
rôle, il me suffit de rendre compte de
l'acte de délivrance que proclame le livre
de Massis.
/7<'<):CM~ est un recueil de trois réqui-
sitoires d'inégale longueur, dirigés contre
trois accusés de marque Renan, Anatole
France, Maurice Barrés. N'est-il pas, ce
livre, une façon de Haute Cour, pénétrée
de sa compétence?
Mais c~niot <:jugement~ dit plus encore.
H sous-entend un appel à rinteUIgenee et
BIBLIOGRAPHIE
Les Millions de l'Héritière
Les admirateurs de Conan Doyie vont re-
trouver leur romancier favori dans ce roman
plein de péripéties aventureuses et d'humour.
L'histoire de ce million, que se disputent
l'amour et !a. ruse, passionnera d'innombra~
bles iecteurs, comme elle en a déjà passionné
des centaines de mille. Et rien n'est plus sé-
duisant, du reste, que ces fabuleuses aven-
tures que raconte Conan Doy!e! Le M
bin Michel, éditeur, 6 fr. 75.
e;
Le Banquet de !'Assoe!aHM de !'icdus!ne
et de t'agftcu!!ure jranpaises
A la suite de rassemblée générale tenue lundi
par cette association, un banquet a eu lieu au
Palais d'Orsay, sous la présidence du lieute-
nant-colonel Plichon. MM. Dior, ministre du
commerce, et Chéron, ministre de l'agriculture,
y assistaient.
Au dessert, le lieutenant-colonel J. Plichon,
après avoir excusé !e président, M. Eugène Tou-
ron, empêché par une longue convalescence, a
célébré la grande famille qu'est l'association,
proclamant en termes éloquents que l'industrie
et l'agriculture doivent demeurer indissoluble-
ment liées, parce qu'elles constituent les deux
sources de la richesse et du patrimoine de la
France. Il a rendu hommage aux efforts des
ministres du commerce, de l'agriculture et des
colonies, qui contribuent a restituer progressi-
vement à notre chère France cette prospérité
que la guerre avait si brusquement interrompue.
AI. Chéron, ministre de l'agriculture, en quel-
ques mots, a célébré éloquemment les efforts
des paysans de France et a souhaité ardemment
que l'agriculture, l'industrie .et le commerce
marchent toujours parfaitement unis.
M. Dior, ministre du commerce, a remercie
l'association de la collaboration intelligente, avi-
sée, loyale qu'elle donne sans compter à son
département ministériel, et a terminé en affir-
mant que, sur le terrain économique, les Fran-
çais sauraient avoir le cceur ferme comme sur
les champs de bataille.
!~i~~}~?~
Les Valeurs du Trésor
Prêter ses billets de banque à l'Etat, qui
vous les rend a l'échéance convenue, en vous'
payant d'avance des intérêts rémunérateurs
et exonérés de l'impôt, n'est-ce pas le meil-
leur moyen d'accroître ses revenus sans tou-
cher à son capital ? Les Bons de ta Défense
Nationale constituent pour l'épargne un pla-
cement temporaire dont elle a pu apprécier,
depuis bientôt neuf ans, tous les avantages.
Elle a touché des milliards d'intérêts sans
courir le moindre risque. Son capital lui a été
remboursé quand elle en a eu besoin. En
souscrivant sans relâche aux Bons de la Dé-
fense Nationale, au lieu de dépenser inutile-
ment son argent pu de le thésauriser, elle
accomplit une œuvre de prévoyance confor-
me à ses habitudes et elle s'assure des dispo-
nibilités certaines dans un délai de courte
durée.
t~R~
Congrès et Réunions
,Union des Femmes de France
L'Union des Femmes de France a tenu
dimanche son assemblée générale au Conti-
nental, sous la présidence du général Gou-
raud, assemblée qui a permis de constater
publiquement: les magnifiques états de ser-
vice de.-la société pendant la, guerre elle a,
en effet, créé et organisé 400 hôpitaux et s'est
assuré le concours bénévole de 775 médecins
et de 20.000 infirmières. Dix médecins et
55 Infirmières sont morts victimes du devoir.
En outre, plie a ouvert des dispensaires, des
ouvroirs pour les femmes de mutilés et établi
des postes de secours dans les régions éva-
cuées par l'ennemi. 1..
Enfin, après l'armistice, l'Union a organisé
ses services d'enseignement, d'hygiène sociale
et de puériculture et, afin d'être utile à l'ar-
mée, en temps de paix commf en temps de
guerre, elle a créé un service spécial de foyers
du soldat, destiné à procurer a nos soldats du
bien-être et des distractions saines et à entre-
tenir chez eux les qualités morales qui ont si
puissamment contribué a la victoire de nos
armes.
SOCtÊTÊ DES AUTEURS DRAMATMUES
La Société des auteurs et compositeurs dra-
matiques, réunie, hier, sous )a présidence de
M. Robert de Fier; a procédé a l'élection
de plusieurs membres de sa commission per-
manente. On été élus MM. André Messager,
u6 voix; Maurice Desvallières, 100; Lucien
Hesnard, 107: Henry de Gorsse, 103; René
Pcter, 102; Henri HIrchmann, 07.
La commission a ensuite constitué son bu-
'rcau
M. André Messager, président; MM. Pier-
re Vcber, Paul Milliet. Francis de Croisset
et Henri Rabaud. vice-présidents; MM.
Adrien Vély et Henri Hirchmann, secrétai-
res MM. Lucien Gleixe et Léon Xanrof, tré-
soriers: M. Maurice DesvaHières. archiviste.
M. Robert de Fiers a été nommé président
d'honneur par acclamation.
a la raison et, par contre-coup, )e rejet
d'une certaine sensibilité qu'on veut faire
intervenir dans l'appréciation des choses.
C'est Ja. lutte contre Je romantisme que
Massif poursuit avec ténacité.
Que reproche-t-il à Renan? Bien des
choses qui sont justes et d'autres qui le
sont moins.
Mais, par-dessus tout, il lui fait ~rief
de son dilettantisme. Voilà le point vif où
l'on saisit le désaccord entre deux géné-
rations. Que Renan ait à cœur de ne pas
chercher à savoir où est le vrai, qu'il se
plaise à cultiver son incertitude et qu'il
érige le doute en soi comme l'attitude
même du sage, cela indice Massis. Il n'est
pas, au reste, le premier qui fasse le procès )
de Renan et qui dép!ore son 'x histori-
cisme sa religion du devenir, son « re-
lativisme sa manie d'esthétisme, son ra-
tionalisme étroit, etc. Mais ce que no-
tre auteur conteste avec force, c'est que 1
la prétention à concilier des contradictoi-
res soit un signe d'élégance d'esprit et la
preuve d'un haut degré de culture pour
un philosophe.
Qu'on puisse se donner a toutes les
idées sans en adopter aucune, pour le seul
plaisir d'en jouir en artiste et en savant,
celui lui est insupportable. C'est la con-
damnation violente d'un subjectivisme qui
avait pénétré peu à peu dans tous les do-
maines. Massis rencontre ici l'adversaire
principal, l'erreur moderne en son essence,
]e
losophes, vous trouvez cette prétention à
juger le inonde, la vie. Dieu lui-même, par
le dedans. La confession subjective suffit
à tout. Chacun, examinant son aventure
humaine, y trouve le drame de la création.
Comment s'étonner que, sur ce terrain
mouvant, se développent tous !es germes
M§EM&MEDESËe8!VA~SCÂTHOL!~ES)
La 3' semaine des Ecrivains catholiques s'est
ouverte lundi, dans ta. salle de la Société de
géographie, sc"'c la présidence de Mgr Lesné,
recteur de l'Université catholique de Lille. Le
R. P. CavaIIera a lu un rapport sur la nécessite
pour l'écrivain catholique d'atteindre le grand
public. A la discussion qui suivit ont pris part
les abbés Naudct et Calvet, M. Gaétan Berno-
viMe et le R. P. de Grandmaison.
Pèlerinage à Rome 1.
Le Comité des Pèlerinages de la France u
Rome, organise son 25* pèlerinage, du 3 au
24 septembre, avec arrêts prévus a Turin, Gênes,
Rome, Naples, Pompé), Assise, Pérousc, F)o-
rence (excursion facultative à Sienne), Bologne,
.Venise, Padoue, Milan, Baveno (Lnc Majeur).
Programme détaillé sur demande, à M. A. Mau-
petit, 36, boulevard Haussmann, a Paris.
THÉÂTRES
LES PREMIERES
A la Baraque de la Chimère, à 8 H. 45, pre-
mière du C'.TC/oA l'Odéon, à 8 h. 30, première de ~o~o!)!f
/a jt)c
CE SOIR
A la Comédie-Française, à 8 h. 4=;, abonn.,
Pn!e<-OM (MM. Dessones. L. Bernard. Lafon.
P. Gerbault. Fresnay, R. Rocher; Mmes Le-
cpnte. S. Devoyod, A. de Chauveron, J. Rémy,
S. Damaury. Bretty, Roseraie).
A rOpéra-Comiquc, a 8 h. 15, l8" représ. de
l'abonnement série A, Mo~oM~ (Mlles M. Ma-
thieu, Tiphainc. Monna Paiva. MM. Bamé,
Vieuille, Goavec, Morturier). 'Orchestre M..
RuMmann..
A l'Odéon, à S h. 30. ~a~aMtc la ~'oct'c~M-c
(Mme A. Mégard, Mmes H. Morct, R. Devil-
)ers. A. Vermeil. H. Petit; MM. A. Varennes,
R. Arnoux, R. Mareo, Fabry).
Bouffes-Par!siens
La plus belle opérette. Tes meilleurs artistes,
la musique la plus charmante, donc le plus
Krand succès actuel, c'est jM-HaM<, encore /.<)-
/~0! t'oujours La-J'/«!i<, dont on fêtera bientôt
la loo", en compaKnie des deux meilleurs artis-
tes comiques Maurice Chevalier et Dranem.
Théâtre. Daunou
La nouvelte et délicieuse comédie musicale.
Le Petit C/;oc, de MM. P.-L. Flers et Joseph
Szulc, dont la Rénérale fut un ~ros succès, a
reçu. dès sa première représentation, un accueil
triomphal du Tout-Paris mondain, venu applau-
dir cette belte pléiade d'artistes avec Réf;ine
Flory, Adrienne Lamy. Philippon. Flaurens.
Christiane Dor, Pauline Carton. Loche et Paul
Ville.
t. INFORMATIONS
L'Opéra donnera demain Bor<~G'o<~o)()toK',
pour les représentations de M. V~nni-Marcoux.
M. Lucien Muratore paraîtra de. nouveau
a l'Opéra-Comique, jeudi prochain, en matinée.
dans fcHc/o~c. CONCERTS
CONCERTS
Université des Annales
Au Cotisée. 38, avenue des Champs-Elysées.
Demain mercredi, à 3 heures, concert par Mme
Kmma Calvé. au pront des Maisons Claires, avec
le concours de MM. Robert Lortat et Fursy.
~K~~
ALCOOL de MENTHE
RICHES
saveur fraîche
parfum agréaMe
hygiène parfaite
t~j~M~
A travers Ïes Concerts
Un compositeur suédois, M. Wachtmeister,
vient de donne)', a la salle ripyel, une audi-
tion de ses couvres. Elevé de Vincent d'Indy
et d'origine française, M. Wachtmeister fait
preuve, par-dessus tout, d'une excellente forma-
tion musicale. 11 sait développer une phrase,
équilibrer nn discours, et ses compositions mélo-
diques p)aisent par leur franchise d'inspiration.
L'executton de diverses petites pièces, pour vie-
ion, violoncelle et piano, et notamment cette du
dernier ~0, dénote un tempérament plein de
ressources. Des interprètes de goût, parnu les-
quels M. Rêve), Mmes Prozor, Mnurizi, Jouve,
de L,a Houssaye et Viney-Leconte prêtaient leur
concours a cette séance.
Mme Marthe de Viiiers a partage, avec le
maître organiste Marcel Duprc, un succès ires
vif et très mérite, en interprétant nn programme
de chant très ectectiquc et qui mit en relief
son style large, sa, diction très nette et son
goût très sûr des nuances.
M. Nicolas Crioit est un pianiste d'une cor-
rection absolue; on ne saurait critiquer son jeu
souple et précis, pas plus que son inteitigente
et expressive traduction des classiques.
Nous avons parlé, dans notre dernier articte,
de Mile Luciie Marryat, '~ont le beau succès
obtenu à la saUe Saint-Georges a ctc pieinemcnt
confirme, chex (caveau, au concert de l'Heure
musicate. M))c Marryat est une pianiste qui
laisse dans le souvenir de ceux qui l'ont enten-
due, autre chose qu'une impression passagère
et, qu'en dépit de l'abondance des récitals, on
souhaiterait d'entendre u nouveau; E. V.
du doute, de l'incertitude et de la contra-
diction ?
Ouant a s'accommoder de ce 'doute,
quant a jouir de la contradiction, quant à
se complaire dans le relatif, c'est le dernier
de~ré de la bassesse, selon notre auteur,
et la vraie maladie de l'âme moderne. Mas- I
sis veut la certitude, l'unité; il faut qu'il
remonte à la cause première d'où tout dé-
pend. Ainsi, i) afnrme que le problème ca-
piial qui se pose à sa génération, c'est Je
problème du sens et.de la valeur de la vie.
Plus heureux que tant d'autres qui, ayant
le souci de résoudre le même problème,
n'ont pu trouver une solution, Massis ac-
cepte comme la seule vraie l'explication
catholique. Sans la révélation, l'homme ne
parvient pas à trouver le point nxe auquel
s'accroche solidement la série des causes
et des cffefs. Sans la révélation, l'homme
est impuissant à sortir de lui-même, où
tout est chaos, illusions.
De même, Henri Massis reprochera à
Maurice Barres, héritier de Renan, d'avoir
suivi, quoi qu'il en ait, les errements de son
maître. Lui aussi, lui surtout, il incarne la
génération du relatif. Il n'a pas voulu
chercher le vrai en dehors de lui-même.
La loi que lui dictait son coeur hautain,
dont il scrutait avec délices les .moindres
palpitations, lui a seniblé la seule loi digne
de l'homme. Il a instauré Ja règle du culte
du moi, II a voulu vivre selon sa musique
Intérieure. Et, bien qu'il ait finalement ac-
cepté ses limites, qu'il ait retrouvé en son
âme la voix des ancêtres, qu'il se soit in-
tégré a l'ordre social, il n'a pas fait un
pas de plus vers le vrai.
En dépit de la rudesse du jugement
porté sur Barres, il faut admirer avec
quelle force logique Massis poursuit son
réquisitoire. Le parallèle entre Pascal et
Barres est une merveille d'analyse psycho- 11
LES REVUES..
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card, a M. Mathieu Goudchaux (J. Jennings)';
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Prix de Cesny. ]. Jabourg, a M. Jacques
Marx (J. Lepinte); 2. Canberra, au vicomte
j. de Rochebouët'(H. Taffs); 3. Mariposan,
à M. Pau! Wertheimer (R. WaUon).
P: m. 50 fr. Places Jabourg', 10 fr.; Can-
berra, 32 fr. 50; Mariposan, 23 fr.
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a Mme L. Galtier (R. Ferre); 3. Nesabourc,
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P. m. 62 fr. 50. Places L'Avalanche,
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(Mercredi 30 mai)
PMMMMŒ
Prix Fraudulcnt. Orizaba, Zéna!de.
Prix Birenne. Jacobus, Rigolo VIII.
Prix Franc Tireur. Rubi~ny, Mambrino.
Prix SaltareHe. Brantôme. Ferry Boat.
Prix Finlande. Rhyl, FenvHce.
Prix Saint-Cur. Songe d'Or, Zenalde. `
(~i?~
~M~~M~i~
INFORMATIONS FINANCIÈRES
Banque de l'Indo.Chme. Le ministre des
colonies vient de signer la convention an-
nexée au projet de loi et aux statuts portant
renouvc'iement du privitège de la Banque de
FIndo-Chine pour 2~ ans. Cette convention
vient d'être remise à ta Banque qui va convo-
quer ses actionnaires en assembtée seneralc
extraordinaire pour le 21 juin prochain, ann
de i'aire approuver la dite convention. On se
rappe)!e_(]u'e))e devait être soumise a une
assemblée p.'encrale extraordinaire convoquée
pour le is décembre dernier. Le texte dcnni-
ttvement arrêté est' celui sur ieque) Faccord
s'était fait en décembre J922.
~M~
Co
Demain, mercredi, à 20 h. 45, M. Bouchot
« Le Musée de Besancon
logique. Barres, faux Pascal, ne connaît
pas l'inquiétude salubre du croyant, mais
cette sorte de fièvre malsaine de l'artiste,
pour qui l'instabilité de notre destin est un
plaisir pervers et trouble. H respire avec
délices les odeurs de mort qui montent de
l'âme en proie au péché. Bien plus, si la
cause première lui échappe, il en prend
son parti. Jamais il n'a sacrifié les forces
de spontanéité et de liberté de l'être aux
forces d'ordre et de discipline; il préfère
les montrer en lutte éternellement, et i!
n'est pas loin de croire qu'elles se font va-
loir l'une l'autre, et que c'est appauvrir
l'univers que de souhaiter le triomphe ab-
solu de l'ordre.
Dès lors, on pense bien que l'attitude re-
ligieuse de Barrés, telle qu'elle apparaît
dans la Co/nc !K~M-cr, ne satisfait pas
notre auteur. Quoique gage que Barres ait
donné à l'Eglise, il est bien loin d'elle,
puisqu'il n'éprouve pas en soi .le besoin
dogmatique que Massis déclare être si vif
dans sa génération. Une récente contre'
verse à propos du Ya~'M ~Hr ~'O~oK~
nous avait renseignés sur la position intran-
sigeante que certains catholiques ont
adoptée a propos de Maurice Barrès. Le
magnifique artiste a vu rejeter avec tris-
tesse sa musique par ces jeunes gens avi-
des de certitude et passionnés d'absolu.
Barrés, nous a laissé entendre que d'autres
catholiques désapprouvaient ces manières
tranchantes. Quoi qu'il en soltr je ne peux
m'empêcher de trouver forte la position de
Massis et de ses amis, et favorable à la
santé de l'esprit ce régime de sévérité qui
règne tout au long de son livre. Même les
incroyants liront avec fruit cet ouvrage,
où une intelligence solide essaye de résou-
dre les plus hauts problèmes.
jEANDEPlERREFEU.
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