Titre : La Liberté
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-01-15
Contributeur : Muller, Charles (1823-1898). Directeur de publication
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Détroyat, Léonce (1829-1898). Directeur de publication
Contributeur : Berthoulat, Georges (1859-1930). Directeur de publication
Contributeur : Aymard, Camille (1881-1964). Directeur de publication
Contributeur : Ferry, Désiré (1886-1940). Directeur de publication
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328066631
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1918 15 janvier 1918
Description : 1918/01/15 (A53,N19744). 1918/01/15 (A53,N19744).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47938598
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-189
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/10/2018
LA LIBERTÉ
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MARDI SOIR 15 JANVIER 1918
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Adresse télégraphique : LIBm\TB-PARlf
Georges BERTHOULAT
Directeur
AVEC NOS COLS BLEUS
III
L'ALERTE
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL.)
Accrédité auprès du commandement
Un brouillard sale traîne sur le port
Se mêle- à la fumée des cheminées des i
yires en partance.
Un « grain » est sur Brest, mais no
pénétrons à peine dante la rade que dé
let, pavillons du sémaphore du Châtei
jouent dans le soleil.
Des T-ëlands griffent l'eau verte de leu
becs crochus, tandis que les mouettes, pl
légè1"'?'-3, Vefr3unent seulement de leu
ailes. h
Dan ^ lu rade-abri, nous voyons d-el
grands na iras qui sont arrivés ces jour
•si ; par un j asfce retour des choses, ce soi
d'anciens paquebots boches.
Un peu plus loin, rivés à leurs cor{
morts, des cuirassés reposent comme t
grands lions enchaînés.
Voici l'île Ronde, l'île Longue et le moui
tage où, de concert avec d'autres chah
tiers, nous allons prendre le convoi d
cargos pour le conduire en un point d<
terminé, un autre service de patrouiïï
s 'en emparera pour le reste de la traversa
C'est. un * escadre de navires dont le tor
nagé, forme, la nationalité sont difft
rente Je ne puis m'empêcher de frémir ei
apr > .nant que, dans leurs flancs, ils por
tent la farine suffisante à l'alimentatioi
de la 1 %,ice entière pendant quatre jours
Une boule noire monte à notre mât di
Misaine : au même moment, le pilote pa
luit à la coupée.
Trapu, des yeux clairs, le front bas, les
pommettes saillantes, le vrai type du Bre
ton. Dès cet instant, il est le véritable
maître du convoi.
Nous t ilons passer, de nuit, à travers
les « cailloux » innombrables de cette côte
de Bretagne ; sur ces rochers, la hauteur
d'eau varie avec la marée, c'est-à-dire
change à chaque heure de l'année. Dans
ces parages, le sous-marin ne peut rôder,
car il serait obligé de rester en: surface et,
de plus, ses risques d'échouage devien-
draient trop grands.
Mais pour s'y aventurer, il faut un pi-
lote et un as, de ceux pour lesquels les
amers — bornes marines ou ce qui en
tient lieu — n'ont pas de secret ; aussi je
regarde respectueusement ce petit homme
d'apparence tranquille qui porte à son col
une étoile d'or sur deux ancres entrecroi-
sées.
Autour de nous, des barques aux voiles
- rouges pêchent les coquilles Saint-Jacques,
et une goélette, toutes voiles dehors, y,
tompris sa tourmentine et son étai, tra-
verse la flottille, piquant vers Camaret.
Au sommet de la pointe des Espagnols.
des pavillons grimpent le long d'une
drisse.
— Appareillez immédiatement.-
La chaîne est filée sur le coffre ; un vi-
ssage ; nous rasons la Cormorandière, une
roche hérissée des noirs habitants qui lui
donné son nom, puis au milieu du
Goulet nous attendons que le convoi soit
constitué. Le loup peut venir, le troupeau
ist protégé par ses chiens fidèles.
Derrière nous, Brest se fond peu à peu,
Mais la flèche de Saint-Martin reste long-
temps visible.
Maintenant c'est rOcéan ; nous le sen-
tons bien car nous commençons à danser.
L'Océan breton a toujours été redouté
pour ses brisants, ses courants, ses tem-
pêtes. Comme si tout cela ne suffisait pas,
l'homme a tenu à compléter la cruauté de 1
Paiement avec le sous-marin et la mine ; !
à la vague, il ajouta l'explosion, joignant ■
ainsi l'eau et le feu pour la même œuvre
de destruction.
Déjà, chacun est aux aguets. Dans Je
jm nid de pie » de misaine, un timonier ne
quitte pas sa longue vue ; sur nos cirés,
car nous « embarquons », nous attachons
nos ceintures de sauvetage ; sur la du- (
nette, le commandant, sans négliger le <
soin de la route sur laquelle veille le pi- 1
lote, s'occupe sans cesse de l'apparition t
possible de l'ennemi. !
Le convoi suit dans le sillage du navire
de tête, car il ne s'agit pas de louvoyer ; i
C^est un chenal et, avec la violence des cou- E
tsstfs, on est rapidement drossé sur un £
fécif.
^Soudain un contre-torpilleur court sur
feras et nous jette au porte-voix : d
— Un sous-marin vient d'être signalé à ^
«quelques milles d'ici. Faites garer le con- Q
liai et, vous, suivez-nous. c
Un matelot, un drapeau rouge en main, a
fait quelques signaux à bras qui sont ré- %
pétés de navire à navire. 1<
Un sourire crispe la bouche du pilote f
qui se penche sur Bon compas ; un éclair
pas"e dans les yeux du comma.adant qui 4
hurle dans l'acoustique :
— Vitesse^, toute... 1
La machine a une aorte de rugtseenaent 1.
m coque vibre ; les servants arrachent les
pousses de leure canons. La- efeasse est
lulverte...
f tz mer.
MARCEL NADAUD.
UN NOUVEAU SCANDALE
13ÙT mandat de M. Salançon, capitaine
rapporteur au 2e conseil de guerre, M.
Ipriolet, commissaire du camp retranché
de Paris, a perquisitionné hier soir chez
le docteur X..., d'origine étrangère, où il
* saisi une volumineuse correspondance.
L'examen de cette correspondance a
démontré que le docteur X... se rendait
fréquemment en Suisse, où il se rencon-
trait chaque fois avec des médecins alle- i
mands.
Cette rencontre de docteurs avait pour
but le rapatriement de prisonniers fran-
çais d'Allemagne en Suisse, mais seule-
ment de prisonniers dont les familles con-
sentaient à verser une somme entre 5 et
10.000 francs, que les compères se parta-
geaient.
Le gouvernement français, mis au cou-
rant de ce trafic malhonnête, a ordonné
d'ouvrir une information contre le doc-
teur X... ; laissé cependant en liberté jus-
gu'À souvei erdr*
Le parti militaire allemand
parle en maître à Brest-Litovsk
Trotsky se soumet aux « raisons techniques »
qui exigent la non-évacuation des régions
occupées.
na-
Le compte rendu que nous possédons de
tous la séance tenue le 12 janvier par les plé-
nipontentiaires de Brest-Litovsk démasque
îeja d'une façon décisive les ambitions austro-
163,11 allemandes et aussi la complicité maxima-
liste. En ne répondant pas aux contre-pro-
'urs positions des Impériaux par la rupture des
)lus pourparlers, Trotsky a fait l'aveu de. sa
iurs volonté d'accepter n'importe quelle paix
il leur plaira d'imposer à la Russie,
Ce est particulièrement, significatif,
eux dans ce compte rendu, c'est l'intervention
" imprévue et incorrecte du général Hoff-
ont mann qui a pris la parole au nom du haut
commandement allemand, reléguant dé-
rps d soigneusement au second plan le, premier
de délégué du gouvernement impérial, von
Kühlmann.
Le général Hoffmann a négocié l'armis-
:1i1- tice, mais là devait prendre fin son rôle
' , u- et l'on ne s'explique sa rentrée en scène
de inopinée que par la volonté d'Hindenburg
dé- et de Ludendorf de s'ériger, par-dessus la
LUe tête des diplomates, en maîtres souverains
ée. et impérieux des négociationR de paix.
)n- On comprend, après la violente sortie
d'Hofl'marm à Brest-Litovsk, ce qui se
passe à Berlin,, où l'état-niajor tout-puis.
en sant, appuyé par le kronprinz, menace,
pose ses conditions et ordonne. Hinden-
on burg aurait suivi l'exemple de' son subor-
9 1 donné Ludendorf en offrant à son tour sa
de démission. La preuve que Guillaume II a
ia- cédé, c'est que Hoffmann a pu faire à
Brest-Litovsk la déclaration que l'on sait,
déclaration appuyée par von KühJmann
e 9 qui reçoit donc, désormais, ses instructions
. non plus du chancelier, mais de Ludendtorf.
,le L'Allemagne marche vers la dictature mi-
litaire dont le programme est $ compres- !
rs sion à l'intérieur, annexions illimitées à '
te l'extérieur. J
ir Pour l'Est, la traucnamte déclaration
~e d 'I-loffrnann nous fixe amplement. Iî n'est j
plus question du droit des peuples de dis- *
1 peser d'eux-mêmes, il ne s'agit plus de les '
r, consulter, on ne parle plus du degré d'au-
t, tonomie qu'il conviendra de leur octroyer.
i- L'Allemagne avisera dans sa. pleine indé-
pendance en ne prenant pas pour base
d'autre principe que le droit du plus fort.
s cc Le commandement suprême de l'ar-
a mée allemande, a affirmé Hoffmann avec q
hauteur, est forcé de décliner toute imr u
mixtion de la Russie dans le règlement, des à
® affaires concernant les territoires que nous n
.1 occupons. » a
Territoires occupés, territoires conquis, |
telle est la formule du militarisme prus-
a sien. Il faut se soumettre* ou recommencer v
la guerre. Les maximalistes, ne voulant 1'
. f plsu se battre, vont se sottiaeitre. C'est P
déjà fait. Trotaky A répondu bien humble- l£
. ment qu'il n'avait nuuement l'intention ,
d'introduire des difficultés dans la techni- |
» que des négociations. ^
î Or, voici œ que le réitérai Hoffmann, ta
porte - parole d'Hindenburg, appelle la
technique des négociations : « C'est pour P<
des raisons techniques d'administration
. que le commandement suprême des armées
Î allemandes se voit forcé de refuser l'éva-
t cuation de la Courlande, de la Lithuanie,
de Riga et des îles de la baie de Riga. »
La technique a bon dos.
Les assemblées formées de créatures de
r Allernagne à Mitau, à Vilna, à Riga et Al
ailleurs ne sont pas moins complaisantes.
Hindtenburg a de mêîae tout prêt un pré-
tendu Conseil des Flandres qui sollicitera
au bon moment Fin corporation à l'Empire co
de tous les territoires occidentaux q.ui sont
à la convenance des pangermanistes. eo
Y a-t-il encore des aveugles volontaires el.
pour refuser de voir clair dans le jeu de tell
l'Allemagne ? Qui croira encore à sa bonne
foi et à sa modération? Et qui d'autre part,
croira les maidmalistes capables du tnoÊn- A
I dre sursaut (rénere natrioticrue ? —
Aux États-Unis
Le boycottage de l'Allemagne
NEW-YORK, 14 janvier. — Les Chambres
d-e Commerce des Etats-Unis ont déjà re-
cueilli les bulletins de vote de cinq cent
mille hommes d'affaires décidant le boycot-
tage économique de l'Allemagne après la
guerre, si un régime parlementaire ne
s'établit pas dans ce paye.
On estune qu'une écrasante majorité ee
manifestera en laveur de cette décision,
et que s'exercera par là une pression utile
sur le militarisme allemand.
Recensement des voiliers
WASHINGTON, 14 janvier. Le ministre j
de la Marine procède au recensement de
tous les voiliers, ce qui fait croire à la ré-
quisition prochaine des voiliers améri-
cains.
M. Redfleld, ministre du Commerce, a
annoncé que 175 voiliers, d'un tonnage
global de 425 mille tonnes se trouvent dans
les mers voisines des eaux territoriales
américaines et que 500 voiliers de mille
tonnes ou plus battent pavillon américain.
La Quotidienne d'Henriot
Je les emporte chez moi, mais c'est pour
assurer leur indépendance. -
LA LIGNE CLICHY-ODEON
Aujourd'hui, la ligue d'uutohus Cliehv-1
Odéon cation a cm portée il, l'nmeraire. Les autobus
passent par la place de -la Bourse, où ils .s'm'.
r&taat en stauoii.
COMMUNIQUE
du 13 Janvier, 2 h. soir
Sur la rive droite de la Meuse, actions
d'artillerie violentes, vers la fin de la
nuit, sur le front Hau-mont-Bois des Cau-
ri ères.
En Alsace, nos patrouilles ont ramené
des prisonniers.
Nuit calme ailleurs.
COMMUNIQUE BRITANNIQUE
Ln fort coup de main ennemi a été re-
poussé hier matin, au nord-est d'Armen-
tières.
J\ous avons pénétré, cette nuit, dans les
tranchées allemandes, au nord de Lent,
lancé des grenades dans les abris et Ta-
mené des prisonniers et une mitrailleuse.
Rien à signaler stir le reste du front.
Yarmouth bombardé
LONDRES, 15 janvier. — (Officiel.) — ;'aT
mouth a été bombardé de la mer, la nuit
dernière.
Le feu commença à minuit 55 et dura
environ cinq minutes. Une vingtaine de
projectiles sont tombés dans la ville.
Les derniers rapports de la police éta-
blissent que 3 personnes ont été tuées et
10 blessées<.
Les dégâts Matériels ne sont pœ; impor-
tants.
Hertling est malade
Bulow s'agite
LONDRES, 15 janvier. — On mande de La
Haye au Daily Mail
D'après le Tageblatt, le comte Hertling
serait malade et d'importantes modifica-
rions ministérielles se produiraient sous
peu.
Von Kiihlmann est revenu 'de Brest-Li.
lowk.
Von Bülow s'occupe beaucoup de la si.
uation politique. Il semble qu'une, nou-
velle crise intérieure se prépare. i
EN ESPAGNE
Manifestations contre la vie chère
MADRID, 15 janvier. — On mande de Malaga
que la journée d'hier a été caractérisée par
une manifestation des femmes qui obligèrent
à fermer les Halles en demandant l'abaisse-
ment des produits alimentaires. Plusieurs
maisons de commerce durent également fer-
mer devant la décision des ménagères qui
étaient descendues dans les rues.
Quoique la garde civile ait dû parcourir la
ville, les autorités sont arrivées à' maintenir
l'ordre en promettant que le Conseil munici-
pal se réunirait aujourd'iml pour discuter de
la diminution du prix des aliments.
A Barcelone, une manifestation de femmes
s'est rendue à la préfecture dont elles enva-
hirait l'escalier. Par suite de la bousculade,
la balustrade se brisa et plusieurs manifes-
tantes tombèrent.
A a eu 33 blessés, y compris un garde du I
CONSEIL DES MINISTRES
,LÊS ministres se sont réunis, ce matin à
} ltElysée, sous la présidence de M. Poincaré.
fc AUGMENTATION DE L'INDEMNITE DE COMBAT.
— LE PECULE DU SOLDAT.
Le conseil a autorisé le dépôt par les roi-
nistres de la Guerre et des Finances d'un
projet de loi améliorant considérablement la
' condition des mobilisés au front
»■ D'après œ projet, l'indemnité dite « de
COmbat » profitera désormais à tous les offi-
i clers ou hommes de troupes engagés direc-
» tement dans la bataille. Elle sera, en outre.
i portée de 1 à 3 francs par jour. Elle sera,
pour un sixième, payée en rrf&me temps que
la solde ou le prêt, et, pour le surplus, versée
au pécule.
j*. L'accroissement décès de ce pécule qui, en cas
ue dffls, revient aux parents proches est de
nature il: alléger le fardeau des préoccupa-
tions qui pesaient sur le soldat du front.
Le Conseil a. en outre, autorisa les minis-
J tres de la Guerre et des Finances à. préparer
-un second projet ayant pour but de cornpen-
se?î-?<^ui ment les (^larges de familles des
militaires aux armées, sa.n.s distinction d'ori-
Jâ? grade. Ce projet assurera, en
'eiwps, la revision des indemnités de
cherté de vie et des allocations SI. pplémen- !
taires dans les mêmes conditions pour les
combattants de l'armée active et ceux de
oomplétmeir1!t.
DÉCLARATION ET RÉQUISITION DES LAMES
M. GJémeTItel, ministre du Commerce a fait
signer un décret imposant la déclaration des
laines brutes, laines cardées et peignées, filés
de laine, des blousses et effilochages de '
et autorisant leur réquisition.
MANIFESTATION FRANCO-ITALIENNE A MILAN-
Henry Simon, ministre des colonies,
a été désigné pour représenter le gouverne-
ment à une manifestation franco-ttalienne
qui doit avoir lieu, dimanche prochain, à
MHan, sous la présidence de M. Orlando,
président du Conseil des ministres d'Italie.
NOMINATION D'UN CONTRE-AMIRAL
M. Georges Leygues, ministre de la Marine,
a fait signer UJl décret aux termes duquel ]e
capitaine de vaisseau de Marguerye f stpromu
au grade de contre-amiral.
Cet officier est désigné pour rempdir les
fonotions de commandant supérieur de la
Marine à Nantes et il est mis à la disposition
du ministre des Travaux publics peur prendre
la haute direction de l'exploitation des ports
de Nantes et de Saint-Nazaire. I
La Bourse d'aujourd'hui
Cours de 1 h. 45
En dehors de la fermeté du 4 % National et
de la reprise des actions Sucreilas d'Egypte,
il n'y a pas grand'chose à -sigria:ter aujour-
d'hui. Le marché reste très calme, dans l'aî-
tenfo de nouveaux stimulants.
Au PARQT'ET. — Comptant. — Rentes et ac-
tions. — 5 % National, 88 50 ; 4 % National lib.,
69 20 : 4 % National n. lib., 69 40 : 3 % Fran-
,çais, 58 25 ; Banque d'Algérie, 3.,290 : Crédit
Foncier, 650 ; Est, 7{-8 ; Midi, 895 : Transat-
lantique ord.. 308 : Nord-Sud, 130 ; Omnibus,
420 ; Malfldano, 312 ; Bons Panama, 220 ;
Sangha, 108 : ,Say ord., 465 • Sucrerie d'Egypte
ord.. 670 ; Chinois 1913, 417.
Obligation". — Foncières 1879, • 480 ; 18S5,
335 ; 1895, 345 : Communales 18?0. 441 ; îyJl,
300 ; 1892. 332 50.
EN • BANOFE. — Comptant. — Bakou, 1.005 ;
Dalia, 346 : Caoutchouc, 250 : Dietridl, 309 ;
Kastern, 30 : Hartmann, 365 ; LÜmosofr, 340 ;
;\{alaC'..:;af ord., J46' 50 ; Maltzof, 331 ; Padang,
286 ; Phosphates, HB7 ; Raisins, -276 ; Toula,
500 ; Cape Copper, 10n ; Ciiixio. 312 : Corocoro,
M : De Bei'i's. 377 ; Estrelias, 136 : j-Inancllaca,
03 : Mount Elliot, Ils 50 : Bay. 185 ; Rand
Min.'-s, 80 50 ; 'l'aiife-anyika, 120 ; Tharsis,
IlG 5:) Bi-Metal, 012 ; Clienard, 575 ; Moteurs
r';:¡Ùme, 3.780 : Motobloe, 215 ; Peugeot, 780 ;
':.'.a.n::y. 1.060 ; Bruay, 2.015 ; Sube'rbie, 181 ;
Ke.li-Ter:gah, 74 50 ; Siho¡:;'a, ?4 35 : Sumatra, 1
J.:2{XI : T.':,panoplie. ii,2 ; Monaco 5-, 500 ; Kinta
1 a r t, 5
Pourquoi il a été arrêté
Nouveaux documents d'Amérique
LUXBOURG REPARAIT — BERNSTORFF TÉLÉGRAPHIE
En attendant le dossier italien sur l'inventaire du coffre-fort de Florence
Le Partisan
Au. lendemain de l'événement
L attendu mais cependant tragique
d 'hier, accueilli avec gravité pa]
le public unanime comme un. acte néces.
r- saire de haute justice et d'indispensable
^ sauvegarde des positions françaises de
a l 'arrière, ceux qui nous lisent ne s'atten.
e dent pas à rencontrer ici l'acte d'acçusa-
tion suprême contre l'homme abattu que
,t ses séides représentaient, la veille en-
core, comme triomphant En notre âme
conscience, nous sommes convaincus
que la' France a devant elle un grand
coupable. Mais il appartient aux juges
d établir le réquisitoire et de rendre l'ar-
rêt. Avec M. Caillaux, nous sommes de
trop vieux ennemis et il a constamment
t cherché à nous faire trop de mal, pour
que l 'on songe à cette place à l'écraser
1 sous les pavés de la douzième heure...
? Nous étions brouillés depuis Wagram,
c 'est-à-dire depuis Agadir, dès l'époque
où, venant à la rescousse de Clemenceau
, qui menait déjà au Sénat la même cam-
■ pagne nationale qu'il a continuée pen-
dant la guerre, la Liberté dénonçait les
négociations secrètes de M. Caillaux,
président du Conseil ; ses contacts équi-
voques avec le premier secrétaire de l'am-
bassade allemande M. de Lancken, pour
un accord direct avec Berlin en passant
par-dessus la tête du Quai d'Orsay et de
M. de Selves ; ses offres de colonies
congolaise ET AUTRES ; ses manœuvres
pour l'introduction des valeurs alleman-
des à Paris ; enfin ses plans de collusion
avec l'Allemagne contre l'Angleterre,
« DONT IL SE F...* M. C'était le prélude
xΣ -cette destruction de nos alliances que
les documents de Rome et d'ailleurs éta-
blissent présentement qu'il a eu l'in-
conscience de poursuivre pendant la
guerre même, destruction visée expressé-
ment par le mémoire DubaiL
Mais on n~a pas attendu ici que cet
adversaire redoutable fût à terre pour le
démasquer. Avant et pendant l'effroya-
ble catastrophe, nous n'avons jamais
cessé de mener l'attaque contre lui, poi-
trine découverte... Depuis l'affaire Bolo,
les article^ de la Liberté sur la Maffia
avaient démontré bien avant le gouverne-
ment et même malgré lui, quand il s'ap-
pelait Ribot-Painlevé ou Painlevé-Ribot,
que M. Caillaux, impresario de l'agence
Tricochc et Cacolet du défaitisme, chef
occulte de la bande Vigo-Duval-Bolo-
Cavallini et Cie, devait être considéré
comme le mauvais génie de ce pays.
Comment des dons si brillants par
l'éclat et l'énergie, qu'on eût tant désiré
voir employés pour le bien public, — ce
dont si souvent il fut adjuré par des
avertisseurs désintéressés, — comment
tant de quaHtés personnelles ont-elles pu
aboutir à une telle perversion ? C'est que
M. Caillaux s'était peu à peu, abandonné
à une boulimie d'ambition. Il n'admettait
pas que le meurtre où son nom demeure
attaché, et tant d'écarts dangereux de
tempérament, l'eussent éloigné du pou- :
voir. Il voulait le reprendre à tout prix,
tout de suite, envers et contre tout et tous,
même contre la France. Son portrait évo-
que les podestats de la Renaissance ita-
lienne, moitié condottiere, moitié hom-
mes d Etat, qui dénués d'idée de patrie
à une époque ou la notion de la patrie
demeurait encore obscure, tout à tour
Guelfes ou Gibelins, alternativement dé-
fenseurs ou adversaires de la Cité, n'é-
taient mus que par june volonté forcenée
de régner. Qu'est-ce-qu'on trouve à côté
des millions du ploutocrate démagogue
dans le coffre-fort de Florence ? Une
liste de proscriptions, et une autre de fa-
voris. C'est bien le partisan : tel un
Strozzi ou un Malatesta...
C'est la « Mala testa », la tête mau-
vaise de l'ambitieux enragé qui mena
M. Caillaux au pire et jusqu'aux four-
gons de l'étranger. Car il paraît bien évi-
dent par le rapprochement de son
contact personnel avec Bemstorff viâ
Luxbourg, puis par le même contact viâ
Bolo, que M. Caillaux n'a pas cessé de
s'accointer avec l'Allemagne, de même
que ses campagnes de Paris et de Rome
avec Cavallini ou Vigo attestent la
réalité pratique du concert. Et ce qui est
aussi déplorable que le fait lui-même,
c'est le jeu contradictoire qu'il poursuit
Il y avait deux Caillaux menant une po-
litique en partie double. De même qu'au
temps de l'impôt sur le revenu, il écri-
vait à sa première femme que, s'il le sou-
tenait si fort, c'était pour le mieux en-
terrer, de même qu'il obtenait des con-
ventions contre l'évasion fiscale et qu'il
expédie en pleine guerre une partie de sa
grande fortune à Florence, ainsi il parle
au théâtre de Mamers comme Déroule de
ou C1emynceau tandis qu'il défaitise en
secret partout et frénétiquement, ainsi
encore il se déclare partisan de l'alliance
anglaise à la tribune de la Chambre,
tandis qu'il s'emploie per angusta ad
au gîtst a à la remplacer par l'allemande.
De même enfin, au moment où il défai-
tise à force, il fait demander, d'abord
par Luxbourg puis par Bolo, que les,
journaux allemands qui le louaient à
l'envi cessent de compromettre ainsi son
retour au pouvoir. En vérité, on préfère
Brizon et ceux qui se glorifient de leur
bochisme...
Formidable et atroce hypocrisie qui
révolte la conscience française. Seule la
conscience socialiste n'est pas émue. Ni
le coffre-fort, ni les preuves de la conju-
ration pro-boche ne la détachent encore
du chef que M. Renaudel a cru devoir
élever quand même sur le pavois de l'Ex-
:rême-Gauche, alors que la main de jus-
:ice s'était déjà appesantie sur l'équivo-
que Dauphin. N'est-ce, pas M. Albert
rhomas qui redoutait l'autre jour un
divorce de son parti et de son pays ? '
Dn dirait que la plus stupéfiante aberra- !
:ion pousse sinon le parti — la majorité ;
les socialistes français demeurent des ;
léttionaux — mais au moins les meneurs, ,
t rechercher ce divorce sur le terrain
Caillaux. Jaurès s'est gravement trompé <
■ur l'Allemagne : sa haute probité n'eût (
)as commis cette erreur-là... !
GEORGES BERTHOULAT.
LES DOCUMENTS d'AMÉRIQUE
On sait que M. Caillaux est prévenu
d intelligence avec l'ennemi, les documents
nouveaux arrivés d'Amérique, la décou-
verte du coffre-fort à Florence ont apporté
nouve-ites preuves au capitaine Bou-
mes. c.hardon et c'est à la Suite télégram.
étrangères
immédiate et fut décidée.à Paris que l'arrestation
les L'instruction ne possède pas encore tous
les détails de ces documents. Il est donc
vraisemblable que les journaux américains
en auront la primeur comme il est arrivé
p-our l'affaire Bolo. e
Off se rappelle que M. Caillaux avait été
au début de la guerre, pourvu des fonc-
tions de trésorier-payeur de l'armée, avec
le grade de colonel. Il se trouvait à Doul4
lens. Lors de l'avance des troupes aile-
mande, il se retira à Bordeaux.
Là, il se fit charger d'une mission en
Amérique du Sud, et le 14 novembre 1914
il partait pour Rio-de-Janeiro avec Mm
Caillaux.
La Gaceta Militar de Santiago-du-Chih
publia, à la date du 3 avril 1915, le curieux
récit suivant des manœuvres du prévenu
en Amérique du Sud :
ioî/0rSn/r^e/ s°iî passage à Rio-de-.}aneiro, fi,)
1914. M. Caillaux aurait exposé, dan- un>î
flrent°^satTon ;deS idées sur la guerre qui
« Notre guerre contre l'Allemagne, auraft-tl
dit, est une folie et un crime. A Pans on me
lapiderait si ie disais cela en public Et CI,
pendant c est la vérité. Delcassé porte tout,
la responsabilité dt la guerre. Il n'a pu par
donner à l'empereur d'Allemagne dfj l'avoir
oblige à donner sa démission en 1908
Il Nous autres Français, nous :irons les mar-
rons du feu pour l'Angleterre.
» Je voulais, lors de mon passage au rnin1r
tere, nouer de bonnes relations avec l'Allé
magne, car j'étais convaincu que cette er.tent»
serait un bienfait pour la civilisation
» Lorsque, au mois d'août, les Al1emand:'.
nous refoulèrent jusqu'à la Marne, le COJ1j'¡;
rai les chefs du gouvernement Ce conclure lt\.
paix. Je suis certain que nous aurions pn ot,
tenir des conditions raisonnables car l'Aile
magne voulait avoir les mains libres pou
écraser l'Angleterre.
» Maintenant, il est trop tard. Ce crui peuv
arriver de mieux, c'est une paix amenée par
l'épuisement général. »
Ce récit du journal brésilien a été re-
produit dans les Dernières Nouvelles de
Kiel du 1er juin 1915 et dans le Journal
boche la Gazette des Ardennes du 4 juin
-
LES TRACTATIONS AVEC LUXBOURG
Lee derniers documents confirment qu
le représentant des Etats-Unis à Buenos
Ayres a pu établir toute une série d.
tractations menées nar M. Caillaux en Ré
publique Argentine -àvec l'office allemand
des affaires étrangères à Berlin, par l'in
termédiaire du comte Luxbourg, représen-
tant de l'Allerriagne en République Àrgen
tine dans le but d'arriver à conclure coûte
que coûte la paix avec l'Allemagne.
Notons en passant que c'est le corntt
Luxbourg qui déclarait dans un télégram
me, publié en son temps, que les sous-raa
rins devaient couler les paquebots ennemi-
fui nonfroe u ennv 7/rîeoof Ao ffnaar...
LA RESERVE DES JOURNAUX
ALLEMANDS
Pour dépister l'opinion publique, M. Cail-
laux désirait que les journaux allemand.
ne firent pas son éloge ; c'est Luxbourg qui,
fit parvenir cette consigne à Bernstorff
ambassadeur d'Allemagne à Washington,
et celui-ci la transmit par la voie suédois
à Berlin. Aussitôt les journaux allemand;
s'abstinrent de tout commentaire élogieu;
sur le député de Mamers, et le même silen
ce fut observé par la Neue Freie Press dl>
Vienne sur des indications venues de 1&.
Wilhelmstrasse.
C'est à peu près au même moment qu'a.
été publié dans la presse française un do.
cument saisi sur un officier allemand faï.,
prisonnier et dans lequel il était dit qu'on
recommandait aux Boches de première li-
gne de ne plus jeter dans les tranchées
françaises des journaux faisant l'éloge d<
Caillaux. Ces éloges n'ont, en effet, reprit,
que tout récemment, lorsqu'il fut question
de poursuites contre lui, il n'y avait plus
dès lors, de ménagements à garder.
La Convention de Londres établissant que
les alliés s'engageaient à ne jamais faire
une paix séparée, est du mois de septem
bre 1914. M. Caillaux lie pouvait donc
l'ignorer, au moment de ses coupables trac.,
taMoulS, et il méditait la rupture de nop
alliances, un des griefs soulevés contre lui
par le général Dubail dans son mémoire
demandant l'autorisation de poursuites.
On se souvient d'ailleurs qu'après la
retraite de Charleroi, des bruits avaient
été répandus dans Paris ; il en résultait
que les Allemands accepteraient de respec-
ter Paris et s'arrêteraient place de la Con-
corde ; quant à nous, nous accepterions
une paix séparée. C'était, dès ce moment-
là, le programme caillautiste et c'est celui
que les pièces diplomatiques d'Italie ont
établi qu'il avait développé à Rome, à la
grande émotion de nos alliés qui se deman,
datent s'il n'y avait pas là motif à douter
de la droiture française.
Au résumé, M. Caillaux rentrait d'Ar-
gentine en février 1915. C'était au moment
de l'affairé Desclaux., Dès cette époque, la
correspondance Bernstorff-Luxbourg éta-
blit un accord de M. Caillaux et de l'Alle-
ma.gne, de même que ce sont des docu-
ments Lansing qui ont amené l'arrestation,
de Bolo pour ses accointances avec
Bernstorff. Il y a donc une connexité évi-
dente ; 'alors que M. Caillaux prétend n'a-
voir eu aucune espèce de contact allemand
.-le, même nature que celui de Bolo, cela
ievient aujourd'hui invraisemblable.
APRÈS L'ARRESTATION
AÏ. caiiiaux ne sera pus IMEIIUGU u,v<:nn
vendredi. Le capitaine Bouchardon se ren-
dra à la prison de la Santé pour faire su-
bir à l'ancien président du Conseil son pre-
mier interrogatoire. *
Pour les interrogatoires qui suivront, M.
Caillaux sera conduit au Palais de Justice.
L'expert Doyen est chargé d'établir, d'unie i
façon précise, avec les documents en p os-.#
session de l'instruction, la fortune rue peut ?
posséder M. soit s** .soit
à l'ptj"ang-e'
Nouvel effort britannique
Rien a dire encore aujourd'hui des
événements militaires, sinon que favia-
tion britannique a opéré sur les établis-
sements militaires de Karlsruhe, dans le
grand-duché de Bade, quelques utiles
bombardements. Ce ne sont, on peut en
être assuré, ni du temps ni des engins
Eerdus. Et, fait remarquable, la flottille
britannique est rentrée sans avoir à dé-
plorer la perte d'un seul de ses appa-
reils.
Faut-il maintenant ajouter foi aux ru-
meurs venues de Hollande (toujours !),
et qui ont trait à des mutineries de ma-
rins ou de soldats à Kiel, à Wilhelms-
hafen, il. Dvinsk ? Le fait, évidem- 1
ment, n'a rien d'i'mpossiMe, étant donné
ses précédents certains. Mais je ne crois
pas quo, même s'il est exact, on doive
lui attribuer une grande importance. En
Allemagne, les. velléités de révolte sont
vite et rudement réprimées. Tout au
plus, la répugnance que mettent les
troupes du front oriental à venir se re-
plonger, sur l'autre, dans la fournaise,
serait-elle un symptôme intéressant.
Quelque chose mérite plus d'attention.
Ce sont les déclarations faites aux Com-
munes par sir Auckland Geddes, mi-
nistre du service national anglais, en
présentant un bill permettant de retirer
les certificats d'exemption militaire à
les hommes exerçant certaines profes-
sions. (1 Les armées du front, a-t-il dit,
ne fondent point, par suite du manque
Se recrues, comme on l'a prétendu. Elles
;ont plus fortes aujourd'hui qu'en
191G ». Et il a ajouté que, du côté occi-
dental, les Aines possédaient une supé-
riorité substantielle en^forces combat-
tantes et en approvisionnements. C'est à
tel point qu'un (c miracle seul pourrait
sauver de la défaite les puissances cen-
trales. »
En somme, l'effort fait par la nation
britannique a déjà fourni 7.500.000
hommes. C'est un chiffre imposant. Il
sera complété par l'appel de 420 à
450.000 hommes employés dans la vie
civile ; et même on ne s'arrêtera pas là,
si c'est nécessaire. La main-d'oeuvre gé-
nérale n'en sera point affectée, car
439.000 hommes et 119.000 femmes tra-
vaillent ' aux munitions, tandis que les
constructions navales ont également
leur plein d'ouvriers. Le nombre des
femmes employées dans les usines est
passé de 227.000 en 1,9ili à 325.000 en
1917.
Voilà, certes, des données fort rassu-
rantes. Elles indiquent que la coopéra-
tion anglaise, qui nous est si précieuse,
est appelée à prendre prochainement,
sur notre front, une plus gmnde exten-
£.inn
LIEUTENANT-COLONEL ROUSSET.
Le chaos russe
Annulation des emprunts nationaux
LONDRES, 14 anver, — un ma-ncte ae REN-U-
p-ad à l'Agence Reuter, en date du 13 i--nvier:
Le Conseil supérieur des biens nationaux
i élaboré irn projet de décret annulant
;.aUiS les emprunts nationaux émis par les
gouvernements antérieurs.
Conformément à oe projet, tous les em-
prunts intérieurs dont les obligations sont
iéienuas par des étrangers sont annulés
"ans conditions.
Seuls sont considérés comme valables les
Hiiprunte fi- Menue de la Trésorerie
aatiomale.
S3* ANNEE. — Ne 19.744,
10 Centimes -- Paris et Départements - 10 Centimes
MARDI SOIR 15 JANVIER 1918
REDACTION ET ADMINISTRATION
1-11, Rue Réaumur (2E ARat)
ABONNEMENTS
3 mois 6 rnoi8 d eut
Seine et 8.-et-O" 6 fr. I 11 Ir. I 20 fr..
départements. '•• I 8 » I 14 » 26 »
*feicm Pétale ..| 12 » 1 20 » 1 36 »
LES AflNONCES - ET RÉCLAMES ■>
sont lues directement an journal
et Ua Société kMrale des AImonces. 8. Place de la Source
a m JOURNAL DE PARIS, INDÉPENDANT, -~ POLITIQUE, LITTÉRAIRE & FINANCIER
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RÉDACTION ET ADMINISTRATION
111» Rue Réaumur (28 Ani)
TÉLÉPHONE
■Direction et Rédaction : GUTENBESG 02-17 - oz..a.
-nddaction de 1 h. à 3 h. — __ 03-41
-Administration et Publicité — « ^
Adresse télégraphique : LIBm\TB-PARlf
Georges BERTHOULAT
Directeur
AVEC NOS COLS BLEUS
III
L'ALERTE
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL.)
Accrédité auprès du commandement
Un brouillard sale traîne sur le port
Se mêle- à la fumée des cheminées des i
yires en partance.
Un « grain » est sur Brest, mais no
pénétrons à peine dante la rade que dé
let, pavillons du sémaphore du Châtei
jouent dans le soleil.
Des T-ëlands griffent l'eau verte de leu
becs crochus, tandis que les mouettes, pl
légè1"'?'-3, Vefr3unent seulement de leu
ailes. h
Dan ^ lu rade-abri, nous voyons d-el
grands na iras qui sont arrivés ces jour
•si ; par un j asfce retour des choses, ce soi
d'anciens paquebots boches.
Un peu plus loin, rivés à leurs cor{
morts, des cuirassés reposent comme t
grands lions enchaînés.
Voici l'île Ronde, l'île Longue et le moui
tage où, de concert avec d'autres chah
tiers, nous allons prendre le convoi d
cargos pour le conduire en un point d<
terminé, un autre service de patrouiïï
s 'en emparera pour le reste de la traversa
C'est. un * escadre de navires dont le tor
nagé, forme, la nationalité sont difft
rente Je ne puis m'empêcher de frémir ei
apr > .nant que, dans leurs flancs, ils por
tent la farine suffisante à l'alimentatioi
de la 1 %,ice entière pendant quatre jours
Une boule noire monte à notre mât di
Misaine : au même moment, le pilote pa
luit à la coupée.
Trapu, des yeux clairs, le front bas, les
pommettes saillantes, le vrai type du Bre
ton. Dès cet instant, il est le véritable
maître du convoi.
Nous t ilons passer, de nuit, à travers
les « cailloux » innombrables de cette côte
de Bretagne ; sur ces rochers, la hauteur
d'eau varie avec la marée, c'est-à-dire
change à chaque heure de l'année. Dans
ces parages, le sous-marin ne peut rôder,
car il serait obligé de rester en: surface et,
de plus, ses risques d'échouage devien-
draient trop grands.
Mais pour s'y aventurer, il faut un pi-
lote et un as, de ceux pour lesquels les
amers — bornes marines ou ce qui en
tient lieu — n'ont pas de secret ; aussi je
regarde respectueusement ce petit homme
d'apparence tranquille qui porte à son col
une étoile d'or sur deux ancres entrecroi-
sées.
Autour de nous, des barques aux voiles
- rouges pêchent les coquilles Saint-Jacques,
et une goélette, toutes voiles dehors, y,
tompris sa tourmentine et son étai, tra-
verse la flottille, piquant vers Camaret.
Au sommet de la pointe des Espagnols.
des pavillons grimpent le long d'une
drisse.
— Appareillez immédiatement.-
La chaîne est filée sur le coffre ; un vi-
ssage ; nous rasons la Cormorandière, une
roche hérissée des noirs habitants qui lui
donné son nom, puis au milieu du
Goulet nous attendons que le convoi soit
constitué. Le loup peut venir, le troupeau
ist protégé par ses chiens fidèles.
Derrière nous, Brest se fond peu à peu,
Mais la flèche de Saint-Martin reste long-
temps visible.
Maintenant c'est rOcéan ; nous le sen-
tons bien car nous commençons à danser.
L'Océan breton a toujours été redouté
pour ses brisants, ses courants, ses tem-
pêtes. Comme si tout cela ne suffisait pas,
l'homme a tenu à compléter la cruauté de 1
Paiement avec le sous-marin et la mine ; !
à la vague, il ajouta l'explosion, joignant ■
ainsi l'eau et le feu pour la même œuvre
de destruction.
Déjà, chacun est aux aguets. Dans Je
jm nid de pie » de misaine, un timonier ne
quitte pas sa longue vue ; sur nos cirés,
car nous « embarquons », nous attachons
nos ceintures de sauvetage ; sur la du- (
nette, le commandant, sans négliger le <
soin de la route sur laquelle veille le pi- 1
lote, s'occupe sans cesse de l'apparition t
possible de l'ennemi. !
Le convoi suit dans le sillage du navire
de tête, car il ne s'agit pas de louvoyer ; i
C^est un chenal et, avec la violence des cou- E
tsstfs, on est rapidement drossé sur un £
fécif.
^Soudain un contre-torpilleur court sur
feras et nous jette au porte-voix : d
— Un sous-marin vient d'être signalé à ^
«quelques milles d'ici. Faites garer le con- Q
liai et, vous, suivez-nous. c
Un matelot, un drapeau rouge en main, a
fait quelques signaux à bras qui sont ré- %
pétés de navire à navire. 1<
Un sourire crispe la bouche du pilote f
qui se penche sur Bon compas ; un éclair
pas"e dans les yeux du comma.adant qui 4
hurle dans l'acoustique :
— Vitesse^, toute... 1
La machine a une aorte de rugtseenaent 1.
m coque vibre ; les servants arrachent les
pousses de leure canons. La- efeasse est
lulverte...
f tz mer.
MARCEL NADAUD.
UN NOUVEAU SCANDALE
13ÙT mandat de M. Salançon, capitaine
rapporteur au 2e conseil de guerre, M.
Ipriolet, commissaire du camp retranché
de Paris, a perquisitionné hier soir chez
le docteur X..., d'origine étrangère, où il
* saisi une volumineuse correspondance.
L'examen de cette correspondance a
démontré que le docteur X... se rendait
fréquemment en Suisse, où il se rencon-
trait chaque fois avec des médecins alle- i
mands.
Cette rencontre de docteurs avait pour
but le rapatriement de prisonniers fran-
çais d'Allemagne en Suisse, mais seule-
ment de prisonniers dont les familles con-
sentaient à verser une somme entre 5 et
10.000 francs, que les compères se parta-
geaient.
Le gouvernement français, mis au cou-
rant de ce trafic malhonnête, a ordonné
d'ouvrir une information contre le doc-
teur X... ; laissé cependant en liberté jus-
gu'À souvei erdr*
Le parti militaire allemand
parle en maître à Brest-Litovsk
Trotsky se soumet aux « raisons techniques »
qui exigent la non-évacuation des régions
occupées.
na-
Le compte rendu que nous possédons de
tous la séance tenue le 12 janvier par les plé-
nipontentiaires de Brest-Litovsk démasque
îeja d'une façon décisive les ambitions austro-
163,11 allemandes et aussi la complicité maxima-
liste. En ne répondant pas aux contre-pro-
'urs positions des Impériaux par la rupture des
)lus pourparlers, Trotsky a fait l'aveu de. sa
iurs volonté d'accepter n'importe quelle paix
il leur plaira d'imposer à la Russie,
Ce est particulièrement, significatif,
eux dans ce compte rendu, c'est l'intervention
" imprévue et incorrecte du général Hoff-
ont mann qui a pris la parole au nom du haut
commandement allemand, reléguant dé-
rps d soigneusement au second plan le, premier
de délégué du gouvernement impérial, von
Kühlmann.
Le général Hoffmann a négocié l'armis-
:1i1- tice, mais là devait prendre fin son rôle
' , u- et l'on ne s'explique sa rentrée en scène
de inopinée que par la volonté d'Hindenburg
dé- et de Ludendorf de s'ériger, par-dessus la
LUe tête des diplomates, en maîtres souverains
ée. et impérieux des négociationR de paix.
)n- On comprend, après la violente sortie
d'Hofl'marm à Brest-Litovsk, ce qui se
passe à Berlin,, où l'état-niajor tout-puis.
en sant, appuyé par le kronprinz, menace,
pose ses conditions et ordonne. Hinden-
on burg aurait suivi l'exemple de' son subor-
9 1 donné Ludendorf en offrant à son tour sa
de démission. La preuve que Guillaume II a
ia- cédé, c'est que Hoffmann a pu faire à
Brest-Litovsk la déclaration que l'on sait,
déclaration appuyée par von KühJmann
e 9 qui reçoit donc, désormais, ses instructions
. non plus du chancelier, mais de Ludendtorf.
,le L'Allemagne marche vers la dictature mi-
litaire dont le programme est $ compres- !
rs sion à l'intérieur, annexions illimitées à '
te l'extérieur. J
ir Pour l'Est, la traucnamte déclaration
~e d 'I-loffrnann nous fixe amplement. Iî n'est j
plus question du droit des peuples de dis- *
1 peser d'eux-mêmes, il ne s'agit plus de les '
r, consulter, on ne parle plus du degré d'au-
t, tonomie qu'il conviendra de leur octroyer.
i- L'Allemagne avisera dans sa. pleine indé-
pendance en ne prenant pas pour base
d'autre principe que le droit du plus fort.
s cc Le commandement suprême de l'ar-
a mée allemande, a affirmé Hoffmann avec q
hauteur, est forcé de décliner toute imr u
mixtion de la Russie dans le règlement, des à
® affaires concernant les territoires que nous n
.1 occupons. » a
Territoires occupés, territoires conquis, |
telle est la formule du militarisme prus-
a sien. Il faut se soumettre* ou recommencer v
la guerre. Les maximalistes, ne voulant 1'
. f plsu se battre, vont se sottiaeitre. C'est P
déjà fait. Trotaky A répondu bien humble- l£
. ment qu'il n'avait nuuement l'intention ,
d'introduire des difficultés dans la techni- |
» que des négociations. ^
î Or, voici œ que le réitérai Hoffmann, ta
porte - parole d'Hindenburg, appelle la
technique des négociations : « C'est pour P<
des raisons techniques d'administration
. que le commandement suprême des armées
Î allemandes se voit forcé de refuser l'éva-
t cuation de la Courlande, de la Lithuanie,
de Riga et des îles de la baie de Riga. »
La technique a bon dos.
Les assemblées formées de créatures de
r Allernagne à Mitau, à Vilna, à Riga et Al
ailleurs ne sont pas moins complaisantes.
Hindtenburg a de mêîae tout prêt un pré-
tendu Conseil des Flandres qui sollicitera
au bon moment Fin corporation à l'Empire co
de tous les territoires occidentaux q.ui sont
à la convenance des pangermanistes. eo
Y a-t-il encore des aveugles volontaires el.
pour refuser de voir clair dans le jeu de tell
l'Allemagne ? Qui croira encore à sa bonne
foi et à sa modération? Et qui d'autre part,
croira les maidmalistes capables du tnoÊn- A
I dre sursaut (rénere natrioticrue ? —
Aux États-Unis
Le boycottage de l'Allemagne
NEW-YORK, 14 janvier. — Les Chambres
d-e Commerce des Etats-Unis ont déjà re-
cueilli les bulletins de vote de cinq cent
mille hommes d'affaires décidant le boycot-
tage économique de l'Allemagne après la
guerre, si un régime parlementaire ne
s'établit pas dans ce paye.
On estune qu'une écrasante majorité ee
manifestera en laveur de cette décision,
et que s'exercera par là une pression utile
sur le militarisme allemand.
Recensement des voiliers
WASHINGTON, 14 janvier. Le ministre j
de la Marine procède au recensement de
tous les voiliers, ce qui fait croire à la ré-
quisition prochaine des voiliers améri-
cains.
M. Redfleld, ministre du Commerce, a
annoncé que 175 voiliers, d'un tonnage
global de 425 mille tonnes se trouvent dans
les mers voisines des eaux territoriales
américaines et que 500 voiliers de mille
tonnes ou plus battent pavillon américain.
La Quotidienne d'Henriot
Je les emporte chez moi, mais c'est pour
assurer leur indépendance. -
LA LIGNE CLICHY-ODEON
Aujourd'hui, la ligue d'uutohus Cliehv-1
Odéon
passent par la place de -la Bourse, où ils .s'm'.
r&taat en stauoii.
COMMUNIQUE
du 13 Janvier, 2 h. soir
Sur la rive droite de la Meuse, actions
d'artillerie violentes, vers la fin de la
nuit, sur le front Hau-mont-Bois des Cau-
ri ères.
En Alsace, nos patrouilles ont ramené
des prisonniers.
Nuit calme ailleurs.
COMMUNIQUE BRITANNIQUE
Ln fort coup de main ennemi a été re-
poussé hier matin, au nord-est d'Armen-
tières.
J\ous avons pénétré, cette nuit, dans les
tranchées allemandes, au nord de Lent,
lancé des grenades dans les abris et Ta-
mené des prisonniers et une mitrailleuse.
Rien à signaler stir le reste du front.
Yarmouth bombardé
LONDRES, 15 janvier. — (Officiel.) — ;'aT
mouth a été bombardé de la mer, la nuit
dernière.
Le feu commença à minuit 55 et dura
environ cinq minutes. Une vingtaine de
projectiles sont tombés dans la ville.
Les derniers rapports de la police éta-
blissent que 3 personnes ont été tuées et
10 blessées<.
Les dégâts Matériels ne sont pœ; impor-
tants.
Hertling est malade
Bulow s'agite
LONDRES, 15 janvier. — On mande de La
Haye au Daily Mail
D'après le Tageblatt, le comte Hertling
serait malade et d'importantes modifica-
rions ministérielles se produiraient sous
peu.
Von Kiihlmann est revenu 'de Brest-Li.
lowk.
Von Bülow s'occupe beaucoup de la si.
uation politique. Il semble qu'une, nou-
velle crise intérieure se prépare. i
EN ESPAGNE
Manifestations contre la vie chère
MADRID, 15 janvier. — On mande de Malaga
que la journée d'hier a été caractérisée par
une manifestation des femmes qui obligèrent
à fermer les Halles en demandant l'abaisse-
ment des produits alimentaires. Plusieurs
maisons de commerce durent également fer-
mer devant la décision des ménagères qui
étaient descendues dans les rues.
Quoique la garde civile ait dû parcourir la
ville, les autorités sont arrivées à' maintenir
l'ordre en promettant que le Conseil munici-
pal se réunirait aujourd'iml pour discuter de
la diminution du prix des aliments.
A Barcelone, une manifestation de femmes
s'est rendue à la préfecture dont elles enva-
hirait l'escalier. Par suite de la bousculade,
la balustrade se brisa et plusieurs manifes-
tantes tombèrent.
A a eu 33 blessés, y compris un garde du I
CONSEIL DES MINISTRES
,LÊS ministres se sont réunis, ce matin à
} ltElysée, sous la présidence de M. Poincaré.
fc AUGMENTATION DE L'INDEMNITE DE COMBAT.
— LE PECULE DU SOLDAT.
Le conseil a autorisé le dépôt par les roi-
nistres de la Guerre et des Finances d'un
projet de loi améliorant considérablement la
' condition des mobilisés au front
»■ D'après œ projet, l'indemnité dite « de
COmbat » profitera désormais à tous les offi-
i clers ou hommes de troupes engagés direc-
» tement dans la bataille. Elle sera, en outre.
i portée de 1 à 3 francs par jour. Elle sera,
pour un sixième, payée en rrf&me temps que
la solde ou le prêt, et, pour le surplus, versée
au pécule.
j*. L'accroissement décès de ce pécule qui, en cas
ue dffls, revient aux parents proches est de
nature il: alléger le fardeau des préoccupa-
tions qui pesaient sur le soldat du front.
Le Conseil a. en outre, autorisa les minis-
J tres de la Guerre et des Finances à. préparer
-un second projet ayant pour but de cornpen-
se?î-?<^ui ment les (^larges de familles des
militaires aux armées, sa.n.s distinction d'ori-
Jâ? grade. Ce projet assurera, en
'eiwps, la revision des indemnités de
cherté de vie et des allocations SI. pplémen- !
taires dans les mêmes conditions pour les
combattants de l'armée active et ceux de
oomplétmeir1!t.
DÉCLARATION ET RÉQUISITION DES LAMES
M. GJémeTItel, ministre du Commerce a fait
signer un décret imposant la déclaration des
laines brutes, laines cardées et peignées, filés
de laine, des blousses et effilochages de '
et autorisant leur réquisition.
MANIFESTATION FRANCO-ITALIENNE A MILAN-
Henry Simon, ministre des colonies,
a été désigné pour représenter le gouverne-
ment à une manifestation franco-ttalienne
qui doit avoir lieu, dimanche prochain, à
MHan, sous la présidence de M. Orlando,
président du Conseil des ministres d'Italie.
NOMINATION D'UN CONTRE-AMIRAL
M. Georges Leygues, ministre de la Marine,
a fait signer UJl décret aux termes duquel ]e
capitaine de vaisseau de Marguerye f stpromu
au grade de contre-amiral.
Cet officier est désigné pour rempdir les
fonotions de commandant supérieur de la
Marine à Nantes et il est mis à la disposition
du ministre des Travaux publics peur prendre
la haute direction de l'exploitation des ports
de Nantes et de Saint-Nazaire. I
La Bourse d'aujourd'hui
Cours de 1 h. 45
En dehors de la fermeté du 4 % National et
de la reprise des actions Sucreilas d'Egypte,
il n'y a pas grand'chose à -sigria:ter aujour-
d'hui. Le marché reste très calme, dans l'aî-
tenfo de nouveaux stimulants.
Au PARQT'ET. — Comptant. — Rentes et ac-
tions. — 5 % National, 88 50 ; 4 % National lib.,
69 20 : 4 % National n. lib., 69 40 : 3 % Fran-
,çais, 58 25 ; Banque d'Algérie, 3.,290 : Crédit
Foncier, 650 ; Est, 7{-8 ; Midi, 895 : Transat-
lantique ord.. 308 : Nord-Sud, 130 ; Omnibus,
420 ; Malfldano, 312 ; Bons Panama, 220 ;
Sangha, 108 : ,Say ord., 465 • Sucrerie d'Egypte
ord.. 670 ; Chinois 1913, 417.
Obligation". — Foncières 1879, • 480 ; 18S5,
335 ; 1895, 345 : Communales 18?0. 441 ; îyJl,
300 ; 1892. 332 50.
EN • BANOFE. — Comptant. — Bakou, 1.005 ;
Dalia, 346 : Caoutchouc, 250 : Dietridl, 309 ;
Kastern, 30 : Hartmann, 365 ; LÜmosofr, 340 ;
;\{alaC'..:;af ord., J46' 50 ; Maltzof, 331 ; Padang,
286 ; Phosphates, HB7 ; Raisins, -276 ; Toula,
500 ; Cape Copper, 10n ; Ciiixio. 312 : Corocoro,
M : De Bei'i's. 377 ; Estrelias, 136 : j-Inancllaca,
03 : Mount Elliot, Ils 50 : Bay. 185 ; Rand
Min.'-s, 80 50 ; 'l'aiife-anyika, 120 ; Tharsis,
IlG 5:) Bi-Metal, 012 ; Clienard, 575 ; Moteurs
r';:¡Ùme, 3.780 : Motobloe, 215 ; Peugeot, 780 ;
':.'.a.n::y. 1.060 ; Bruay, 2.015 ; Sube'rbie, 181 ;
Ke.li-Ter:gah, 74 50 ; Siho¡:;'a, ?4 35 : Sumatra, 1
J.:2{XI : T.':,panoplie. ii,2 ; Monaco 5-, 500 ; Kinta
1 a r t, 5
Pourquoi il a été arrêté
Nouveaux documents d'Amérique
LUXBOURG REPARAIT — BERNSTORFF TÉLÉGRAPHIE
En attendant le dossier italien sur l'inventaire du coffre-fort de Florence
Le Partisan
Au. lendemain de l'événement
L attendu mais cependant tragique
d 'hier, accueilli avec gravité pa]
le public unanime comme un. acte néces.
r- saire de haute justice et d'indispensable
^ sauvegarde des positions françaises de
a l 'arrière, ceux qui nous lisent ne s'atten.
e dent pas à rencontrer ici l'acte d'acçusa-
tion suprême contre l'homme abattu que
,t ses séides représentaient, la veille en-
core, comme triomphant En notre âme
conscience, nous sommes convaincus
que la' France a devant elle un grand
coupable. Mais il appartient aux juges
d établir le réquisitoire et de rendre l'ar-
rêt. Avec M. Caillaux, nous sommes de
trop vieux ennemis et il a constamment
t cherché à nous faire trop de mal, pour
que l 'on songe à cette place à l'écraser
1 sous les pavés de la douzième heure...
? Nous étions brouillés depuis Wagram,
c 'est-à-dire depuis Agadir, dès l'époque
où, venant à la rescousse de Clemenceau
, qui menait déjà au Sénat la même cam-
■ pagne nationale qu'il a continuée pen-
dant la guerre, la Liberté dénonçait les
négociations secrètes de M. Caillaux,
président du Conseil ; ses contacts équi-
voques avec le premier secrétaire de l'am-
bassade allemande M. de Lancken, pour
un accord direct avec Berlin en passant
par-dessus la tête du Quai d'Orsay et de
M. de Selves ; ses offres de colonies
congolaise ET AUTRES ; ses manœuvres
pour l'introduction des valeurs alleman-
des à Paris ; enfin ses plans de collusion
avec l'Allemagne contre l'Angleterre,
« DONT IL SE F...* M. C'était le prélude
xΣ -cette destruction de nos alliances que
les documents de Rome et d'ailleurs éta-
blissent présentement qu'il a eu l'in-
conscience de poursuivre pendant la
guerre même, destruction visée expressé-
ment par le mémoire DubaiL
Mais on n~a pas attendu ici que cet
adversaire redoutable fût à terre pour le
démasquer. Avant et pendant l'effroya-
ble catastrophe, nous n'avons jamais
cessé de mener l'attaque contre lui, poi-
trine découverte... Depuis l'affaire Bolo,
les article^ de la Liberté sur la Maffia
avaient démontré bien avant le gouverne-
ment et même malgré lui, quand il s'ap-
pelait Ribot-Painlevé ou Painlevé-Ribot,
que M. Caillaux, impresario de l'agence
Tricochc et Cacolet du défaitisme, chef
occulte de la bande Vigo-Duval-Bolo-
Cavallini et Cie, devait être considéré
comme le mauvais génie de ce pays.
Comment des dons si brillants par
l'éclat et l'énergie, qu'on eût tant désiré
voir employés pour le bien public, — ce
dont si souvent il fut adjuré par des
avertisseurs désintéressés, — comment
tant de quaHtés personnelles ont-elles pu
aboutir à une telle perversion ? C'est que
M. Caillaux s'était peu à peu, abandonné
à une boulimie d'ambition. Il n'admettait
pas que le meurtre où son nom demeure
attaché, et tant d'écarts dangereux de
tempérament, l'eussent éloigné du pou- :
voir. Il voulait le reprendre à tout prix,
tout de suite, envers et contre tout et tous,
même contre la France. Son portrait évo-
que les podestats de la Renaissance ita-
lienne, moitié condottiere, moitié hom-
mes d Etat, qui dénués d'idée de patrie
à une époque ou la notion de la patrie
demeurait encore obscure, tout à tour
Guelfes ou Gibelins, alternativement dé-
fenseurs ou adversaires de la Cité, n'é-
taient mus que par june volonté forcenée
de régner. Qu'est-ce-qu'on trouve à côté
des millions du ploutocrate démagogue
dans le coffre-fort de Florence ? Une
liste de proscriptions, et une autre de fa-
voris. C'est bien le partisan : tel un
Strozzi ou un Malatesta...
C'est la « Mala testa », la tête mau-
vaise de l'ambitieux enragé qui mena
M. Caillaux au pire et jusqu'aux four-
gons de l'étranger. Car il paraît bien évi-
dent par le rapprochement de son
contact personnel avec Bemstorff viâ
Luxbourg, puis par le même contact viâ
Bolo, que M. Caillaux n'a pas cessé de
s'accointer avec l'Allemagne, de même
que ses campagnes de Paris et de Rome
avec Cavallini ou Vigo attestent la
réalité pratique du concert. Et ce qui est
aussi déplorable que le fait lui-même,
c'est le jeu contradictoire qu'il poursuit
Il y avait deux Caillaux menant une po-
litique en partie double. De même qu'au
temps de l'impôt sur le revenu, il écri-
vait à sa première femme que, s'il le sou-
tenait si fort, c'était pour le mieux en-
terrer, de même qu'il obtenait des con-
ventions contre l'évasion fiscale et qu'il
expédie en pleine guerre une partie de sa
grande fortune à Florence, ainsi il parle
au théâtre de Mamers comme Déroule de
ou C1emynceau tandis qu'il défaitise en
secret partout et frénétiquement, ainsi
encore il se déclare partisan de l'alliance
anglaise à la tribune de la Chambre,
tandis qu'il s'emploie per angusta ad
au gîtst a à la remplacer par l'allemande.
De même enfin, au moment où il défai-
tise à force, il fait demander, d'abord
par Luxbourg puis par Bolo, que les,
journaux allemands qui le louaient à
l'envi cessent de compromettre ainsi son
retour au pouvoir. En vérité, on préfère
Brizon et ceux qui se glorifient de leur
bochisme...
Formidable et atroce hypocrisie qui
révolte la conscience française. Seule la
conscience socialiste n'est pas émue. Ni
le coffre-fort, ni les preuves de la conju-
ration pro-boche ne la détachent encore
du chef que M. Renaudel a cru devoir
élever quand même sur le pavois de l'Ex-
:rême-Gauche, alors que la main de jus-
:ice s'était déjà appesantie sur l'équivo-
que Dauphin. N'est-ce, pas M. Albert
rhomas qui redoutait l'autre jour un
divorce de son parti et de son pays ? '
Dn dirait que la plus stupéfiante aberra- !
:ion pousse sinon le parti — la majorité ;
les socialistes français demeurent des ;
léttionaux — mais au moins les meneurs, ,
t rechercher ce divorce sur le terrain
Caillaux. Jaurès s'est gravement trompé <
■ur l'Allemagne : sa haute probité n'eût (
)as commis cette erreur-là... !
GEORGES BERTHOULAT.
LES DOCUMENTS d'AMÉRIQUE
On sait que M. Caillaux est prévenu
d intelligence avec l'ennemi, les documents
nouveaux arrivés d'Amérique, la décou-
verte du coffre-fort à Florence ont apporté
nouve-ites preuves au capitaine Bou-
mes. c.hardon et c'est à la Suite télégram.
étrangères
immédiate et fut décidée.à Paris que l'arrestation
les L'instruction ne possède pas encore tous
les détails de ces documents. Il est donc
vraisemblable que les journaux américains
en auront la primeur comme il est arrivé
p-our l'affaire Bolo. e
Off se rappelle que M. Caillaux avait été
au début de la guerre, pourvu des fonc-
tions de trésorier-payeur de l'armée, avec
le grade de colonel. Il se trouvait à Doul4
lens. Lors de l'avance des troupes aile-
mande, il se retira à Bordeaux.
Là, il se fit charger d'une mission en
Amérique du Sud, et le 14 novembre 1914
il partait pour Rio-de-Janeiro avec Mm
Caillaux.
La Gaceta Militar de Santiago-du-Chih
publia, à la date du 3 avril 1915, le curieux
récit suivant des manœuvres du prévenu
en Amérique du Sud :
ioî/0rSn/r^e/ s°iî passage à Rio-de-.}aneiro, fi,)
1914. M. Caillaux aurait exposé, dan- un>î
flrent°^satTon ;deS idées sur la guerre qui
« Notre guerre contre l'Allemagne, auraft-tl
dit, est une folie et un crime. A Pans on me
lapiderait si ie disais cela en public Et CI,
pendant c est la vérité. Delcassé porte tout,
la responsabilité dt la guerre. Il n'a pu par
donner à l'empereur d'Allemagne dfj l'avoir
oblige à donner sa démission en 1908
Il Nous autres Français, nous :irons les mar-
rons du feu pour l'Angleterre.
» Je voulais, lors de mon passage au rnin1r
tere, nouer de bonnes relations avec l'Allé
magne, car j'étais convaincu que cette er.tent»
serait un bienfait pour la civilisation
» Lorsque, au mois d'août, les Al1emand:'.
nous refoulèrent jusqu'à la Marne, le COJ1j'¡;
rai les chefs du gouvernement Ce conclure lt\.
paix. Je suis certain que nous aurions pn ot,
tenir des conditions raisonnables car l'Aile
magne voulait avoir les mains libres pou
écraser l'Angleterre.
» Maintenant, il est trop tard. Ce crui peuv
arriver de mieux, c'est une paix amenée par
l'épuisement général. »
Ce récit du journal brésilien a été re-
produit dans les Dernières Nouvelles de
Kiel du 1er juin 1915 et dans le Journal
boche la Gazette des Ardennes du 4 juin
-
LES TRACTATIONS AVEC LUXBOURG
Lee derniers documents confirment qu
le représentant des Etats-Unis à Buenos
Ayres a pu établir toute une série d.
tractations menées nar M. Caillaux en Ré
publique Argentine -àvec l'office allemand
des affaires étrangères à Berlin, par l'in
termédiaire du comte Luxbourg, représen-
tant de l'Allerriagne en République Àrgen
tine dans le but d'arriver à conclure coûte
que coûte la paix avec l'Allemagne.
Notons en passant que c'est le corntt
Luxbourg qui déclarait dans un télégram
me, publié en son temps, que les sous-raa
rins devaient couler les paquebots ennemi-
fui nonfroe u ennv 7/rîeoof Ao ffnaar...
LA RESERVE DES JOURNAUX
ALLEMANDS
Pour dépister l'opinion publique, M. Cail-
laux désirait que les journaux allemand.
ne firent pas son éloge ; c'est Luxbourg qui,
fit parvenir cette consigne à Bernstorff
ambassadeur d'Allemagne à Washington,
et celui-ci la transmit par la voie suédois
à Berlin. Aussitôt les journaux allemand;
s'abstinrent de tout commentaire élogieu;
sur le député de Mamers, et le même silen
ce fut observé par la Neue Freie Press dl>
Vienne sur des indications venues de 1&.
Wilhelmstrasse.
C'est à peu près au même moment qu'a.
été publié dans la presse française un do.
cument saisi sur un officier allemand faï.,
prisonnier et dans lequel il était dit qu'on
recommandait aux Boches de première li-
gne de ne plus jeter dans les tranchées
françaises des journaux faisant l'éloge d<
Caillaux. Ces éloges n'ont, en effet, reprit,
que tout récemment, lorsqu'il fut question
de poursuites contre lui, il n'y avait plus
dès lors, de ménagements à garder.
La Convention de Londres établissant que
les alliés s'engageaient à ne jamais faire
une paix séparée, est du mois de septem
bre 1914. M. Caillaux lie pouvait donc
l'ignorer, au moment de ses coupables trac.,
taMoulS, et il méditait la rupture de nop
alliances, un des griefs soulevés contre lui
par le général Dubail dans son mémoire
demandant l'autorisation de poursuites.
On se souvient d'ailleurs qu'après la
retraite de Charleroi, des bruits avaient
été répandus dans Paris ; il en résultait
que les Allemands accepteraient de respec-
ter Paris et s'arrêteraient place de la Con-
corde ; quant à nous, nous accepterions
une paix séparée. C'était, dès ce moment-
là, le programme caillautiste et c'est celui
que les pièces diplomatiques d'Italie ont
établi qu'il avait développé à Rome, à la
grande émotion de nos alliés qui se deman,
datent s'il n'y avait pas là motif à douter
de la droiture française.
Au résumé, M. Caillaux rentrait d'Ar-
gentine en février 1915. C'était au moment
de l'affairé Desclaux., Dès cette époque, la
correspondance Bernstorff-Luxbourg éta-
blit un accord de M. Caillaux et de l'Alle-
ma.gne, de même que ce sont des docu-
ments Lansing qui ont amené l'arrestation,
de Bolo pour ses accointances avec
Bernstorff. Il y a donc une connexité évi-
dente ; 'alors que M. Caillaux prétend n'a-
voir eu aucune espèce de contact allemand
.-le, même nature que celui de Bolo, cela
ievient aujourd'hui invraisemblable.
APRÈS L'ARRESTATION
AÏ. caiiiaux ne sera pus IMEIIUGU u,v<:nn
vendredi. Le capitaine Bouchardon se ren-
dra à la prison de la Santé pour faire su-
bir à l'ancien président du Conseil son pre-
mier interrogatoire. *
Pour les interrogatoires qui suivront, M.
Caillaux sera conduit au Palais de Justice.
L'expert Doyen est chargé d'établir, d'unie i
façon précise, avec les documents en p os-.#
session de l'instruction, la fortune rue peut ?
posséder M. soit s** .soit
à l'ptj"ang-e'
Nouvel effort britannique
Rien a dire encore aujourd'hui des
événements militaires, sinon que favia-
tion britannique a opéré sur les établis-
sements militaires de Karlsruhe, dans le
grand-duché de Bade, quelques utiles
bombardements. Ce ne sont, on peut en
être assuré, ni du temps ni des engins
Eerdus. Et, fait remarquable, la flottille
britannique est rentrée sans avoir à dé-
plorer la perte d'un seul de ses appa-
reils.
Faut-il maintenant ajouter foi aux ru-
meurs venues de Hollande (toujours !),
et qui ont trait à des mutineries de ma-
rins ou de soldats à Kiel, à Wilhelms-
hafen, il. Dvinsk ? Le fait, évidem- 1
ment, n'a rien d'i'mpossiMe, étant donné
ses précédents certains. Mais je ne crois
pas quo, même s'il est exact, on doive
lui attribuer une grande importance. En
Allemagne, les. velléités de révolte sont
vite et rudement réprimées. Tout au
plus, la répugnance que mettent les
troupes du front oriental à venir se re-
plonger, sur l'autre, dans la fournaise,
serait-elle un symptôme intéressant.
Quelque chose mérite plus d'attention.
Ce sont les déclarations faites aux Com-
munes par sir Auckland Geddes, mi-
nistre du service national anglais, en
présentant un bill permettant de retirer
les certificats d'exemption militaire à
les hommes exerçant certaines profes-
sions. (1 Les armées du front, a-t-il dit,
ne fondent point, par suite du manque
Se recrues, comme on l'a prétendu. Elles
;ont plus fortes aujourd'hui qu'en
191G ». Et il a ajouté que, du côté occi-
dental, les Aines possédaient une supé-
riorité substantielle en^forces combat-
tantes et en approvisionnements. C'est à
tel point qu'un (c miracle seul pourrait
sauver de la défaite les puissances cen-
trales. »
En somme, l'effort fait par la nation
britannique a déjà fourni 7.500.000
hommes. C'est un chiffre imposant. Il
sera complété par l'appel de 420 à
450.000 hommes employés dans la vie
civile ; et même on ne s'arrêtera pas là,
si c'est nécessaire. La main-d'oeuvre gé-
nérale n'en sera point affectée, car
439.000 hommes et 119.000 femmes tra-
vaillent ' aux munitions, tandis que les
constructions navales ont également
leur plein d'ouvriers. Le nombre des
femmes employées dans les usines est
passé de 227.000 en 1,9ili à 325.000 en
1917.
Voilà, certes, des données fort rassu-
rantes. Elles indiquent que la coopéra-
tion anglaise, qui nous est si précieuse,
est appelée à prendre prochainement,
sur notre front, une plus gmnde exten-
£.inn
LIEUTENANT-COLONEL ROUSSET.
Le chaos russe
Annulation des emprunts nationaux
LONDRES, 14 anver, — un ma-ncte ae REN-U-
p-ad à l'Agence Reuter, en date du 13 i--nvier:
Le Conseil supérieur des biens nationaux
i élaboré irn projet de décret annulant
;.aUiS les emprunts nationaux émis par les
gouvernements antérieurs.
Conformément à oe projet, tous les em-
prunts intérieurs dont les obligations sont
iéienuas par des étrangers sont annulés
"ans conditions.
Seuls sont considérés comme valables les
Hiiprunte fi- Menue de la Trésorerie
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