Titre : Le Grand écho du Nord de la France
Éditeur : [s.n.] (Lille)
Date d'édition : 1929-10-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32783482h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 octobre 1929 06 octobre 1929
Description : 1929/10/06 (A112,N279). 1929/10/06 (A112,N279).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG59 Collection numérique : BIPFPIG59
Description : Collection numérique : BIPFPIG62 Collection numérique : BIPFPIG62
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4761655g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85088
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/05/2018
GRAND ÉCHO DU NORD DE LA FRANCE
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CAUSERIE
du Dimanche
ON NE ROULE PAS OSCAR
Oscar B111. était un malin. si malin que
dans les choses les plus simples et où il n'y
avait réellement rien, lui, voyait des astuces
dissimulées.
Ce n'était pas un homme à qui on aurait
joué un tour de porc ; il était bien trop mé-
fiant pour Cela, et connaissait toutes les ficel-
les du jeu de la vie, Un naïf et lui, cela fai-
sait bien deux.
Donc, Oscar Bille désirant fonder un foyer,
avait pris fiancée. La jeune fille qu'il avait
élue était jolie, et, cela va /sans dire, riche.
On ne peut imaginer en effet qu'un garçon
aussi à la page ait pu négliger dans une
union les avantages pécuniaires. Les futurs
beaux-parents, fabricants de vermicelle,
étaient, d'après la rumeur publique, des gens
fort aisés.,
■V JL J*I 1
Cependant, à la veille de signer le contrat
qui devait établir le statut du nouveau ména-
ge, Oscar Bille remarqua que sa fiancée était
toute soucieuse. Il chercha à en connaître le
piotif.
— Qu'avez-vous, chère amie T Votre humeur
ifc changé, et vos yeux, à. certains moments se
détournent de moi.
La jeune fille, après avoir exhalé un long
tOUPlf, se décide à se confier :
— M'aimez-vous 7 demanda-t-elle au jeune
Jiomme.
— Cette question 1 tit-fi.
— Oui, mais d'amour vrai T
Croyant à une minauderie de coquette, Il
plaisanta :
— C'est un amour breveté S. G. D. G., ga-
ranti & l'usage, comme qui dirait du ciment
, umé.
— Ne vous moquez pas, flt-elle, sérieuse,
la voix tremblante.
Son attitude étrange commençait à Inquié-
ter le jeune homme.
— Mais enfin, pria-t-il, voulez-vous bien
me dire...
Alors, elle parla, tout d'un jet :
— Voilà. Mes parents sont ruinés... Un
krach formidable... ma dot de 500.000 francs
est engloutie avec le reste... Vous savez tout
à présent... Décidez...
Et elle se mit à sangloter dans ses mains.
Tout d'abord, Oscar Bille, à cette révéla-
tion ressentit une secousse excessivement dé-
sagréable. ,
— Diable ! pensa-t-il. Voilà qui change bi-
grement les choses !...
Oui, mais Oscar Bille, vous le savez, était
un garçon malin. Cette roublardise de pre-
mière zone qui le caractérisait, se manifesta
^ une tois de plus et lui fournit le raisonne-
ment suivant :
— Je ne tomberai pas dans le panneau. Car
c'est un piège que me tend cette charmante
enfant. Certes, la mise en scène est fort .réus-
sie, et des garçons d'intelligence moyenne
s'y laisseraient prendre... Mais moi, je suis,
Xnot... Ma doulce fiancée veut éprouver'mon
amour ; c'est le coup classique. Elle 'désire
savoir 'h'quel point je l'adore... jusqu'à l'ab-
négation, jusqu'à la petite chambre sous les
toits sans pain et sans feu 1... Petite roman-
tique, va !... Tu vas être servie à souhait.
Il mit la main gauche sur son cœur, et
clama :
— Chère fiancée, ce n'est pas un mariage
d'argent, que je fais. Le croire, serait me
blesser cruellement. Pauvre ou riche, je Vous
adore, et vous serez ma femme !
— Vrai ?... Ah 1... mon cher Oscar 1
Et nlle tomba sur son épaule.
— Ah !... tu as voulu me jouer la comédie !
se disait-il. Tu as trouvé ton maître. On ne
joule pas Oscar !
Le mariage fut célébré dans l'allégresse,
Jane semaine plus tard. Oscar demande :
— Ma chérie, pourquoi avoir douté, l'autre
Jour, de la sincérité de mon amour ? C'est
pxal !... Ce subterfuge que vous avez employé
aurait pu froisser bien des prétendants moins
perspicaces que moi.
— Quel subterfuge T s'étonna-t-elle.
Il sourit.
— Ne continuez pas à Jouer la comédie. A
présent, c'est superflu.
— Je vous assure que je ne saisis pas.
— Allons, voyons, cette histoire invraisem.
blable de la ruine de vos parents...
Elle hocha la tête :
— Hélas ! vous savez bien que c'est une la-
mentable réalité. Plût au ciel que ce ne fût
qu'une mauvaise plaisanterie ! Mes parents
sont bel et bien sans le sou. Ils comptent mê-
me sur nous pour les tirer d'embarras, à
présent que vous êtes de la famille.
Il écarquilla des yeux ronds, les bras tom-
bés, hésitant encore à comprendre. Mais au.
cun doute n'était permis : la candeur de la
Jeune fille s'étalait sur son visage.
— Quelle averse ! murmura-t-il.
Sans entendre, elle reprit :
— Vous nous aiderez à remettre à flot la
fabrique de vermicelle. Vous êtes si malin 1
— Ah !... pour ça... oui... je suis... malin !...
bégaya-t-il effondré.
Orcar Bille ne se vantait presque pas, n'est-
ce pas ?
André CHARPENTIER.
Qui succédera
au Cardinal Dubois?
Stlgr Binet, cardinal-archevêque de Besan-
çon, ' dont le nom est prononcé comme suc-
cesseur possible du cardinal Dubois.
(Keystone View C.)
COSTE ET BELLONTE
EN MANDCHOURIE?
Moscou, 5. — L' « Agence Tass » publie
l'information suivante :
« Selon les dernières nouvelles reçues, on
suppose que Coste a pris son vol d'Oustbar-
gousinsk se dirigeant vers une station de
Mandchourie et qu'il a disparu en territoire
chinois. Les recherches continuent. »
D'autre part on mande d'Osaka à l' « Agen-
ce Reuter» : « On annonce de Kharbine (Mand-
chourie), que les aviateurs Coste et Bellonte
auraient atterri dans un village, près de
Tsitsithar, hier à 3 heures de' l'après-midi.
Ce village s'appellerait Kowchinza. »
D'autre part, le ministère de l'Air fran-
çais communique l'information suivante :
D'après les renseignements communiqués à
notre ambassadeur, à Moscou, par le Gou-
vernement des Soviets et provenant du com-
mandement de l'aviation militaire, à la fron-
tière de Mandchourie, l'avion aperçu le 29
septembre franchissant la frontière de Sibé-
rie en direction de Mandchourie serait bien
l'avion de Coste. Le renseignement situe
l'avion en vol à quarante-kuit kilomètres à
l'ouest de la ville de MandjoulL
LE CONCOURS DU BLÉ
Le Président de la République
remettra, lundi, les récompenses
aux lauréats
î Parts, 5.Aïnsi çfu'il à été annoncé, la
distribution solennelle par le président de
la République des prix d'honneur'aux lau-
réats des concours départementaux du blé
aura lieu lundi prochain. Sur l'initiative de
M. Rabaté, directeur de l'Institut national
agronomique et de M. Lenglen, directeur du
syndicat national de propagande, il a été
organisé à cette occasion une exposition des
meilleures variétés de blé de France et des
engrais et amendements dont l'emploi de-
vrait être intensifié pour accroître les ren-,
dements.
Cette exposition, réalisée avec la collabora-
tion des principaux producteurs de blés de
semence et des groupements de propagande
en faveur de l'emploi des engrais, est ins-
tallée dans le grand hall d'entrée de l'Institut
agronomique, rue Claude-Bernard. Elle sera
ouverte au public le lundi 7 octobre à partir
de 17 heures.
LES OBSÈQUES DE M. STRESEMANN
ont lieu aujourd'hui à Berlin
Berlin, 5. — Dimanche ont lieu les tuné-
railles nationales de M. Stresemann. Le pn-
sident Hinaenburg conduira le cortège.
Les obsèques seront très imposantes et de
nombreux groupements y participeront.
Durait toute la journée de samedi, les dé-
légations se sont succédé à la villa mortuaire
de la Wilhelmstrasse, déposant des couron-
nes sur le cercueil du ministre des Affaires
étrangères.
L'ambassadeur de France a fait déposer
une couronne aux couleurs françaises au nom
du gouvernement français ainsi qu'une cou-
ronne personnelle de M. Briand, président du
Conseil français.
Un vol de 90.000 francs au préjudice
du bureau de poste d'Audruicq
Nous apprenons en dernière heure qu'un
vol de 90.000 francs en billets de banque
vient d'être commis à Audruicq au préjudice
du bureau de. - poste i de cette ville.
Les détails nous manquent encore. La gen-
darmerie et la brigade mobile de Lille ont
ouvert une enquête.
DANS LE GRAND ETAT-MAJOR
Le général Jacqueraot {à cauche) et le général Brécard. qui Tiennent d'être nommée membru
du Conseil supérieur de le Guerre ( (Photos Manuel)
UNE FORMIDABLE MYSTIFICATION
LE « MARQUIS DE CHAMPAUBERT »
S'ÉTAIT LAISSÉ ENTERRER VIVANT
Pour appeler de nouveau l'attention sur lui,
l'escroc célèbre s'était prêté à une macabre mise en scène
qui lui a coûté la vie
Le complice qui l'enterra, un Dunkerquois, a été arrêté et a fait des aveux
Les amateurs de faits-divers sont ser-
vis 1 Nous' avions eu l'horrifiante, mais
traditionnelle femme coupée. sur les mor-
ceaux de laquelle on vient seulement de
poser l'étfquette d'un nom. Nous avions
eu la troublante énigme de Rigaudin, l'ex-
pert-comptable parisien étranglé quelques
mois après l'assassinat de sa mère, mis
en malle et expédié en gare de Lille. Mais
voici plus fort : un drame puissant, avec
tant' d'imprévus et de mystère que - déci-
dément on n'a jamais rien bâti de mieux.
L'affaire la plus abracadabrante du siècle.
C'est peut-être même trop bien 1
Sur les indications d'une lettre ano-
nyme, on a découvert, enfoui dans la
terre, au bord d'un sentier, dans un bois
près de Paris, le cadavre du pseudo mar-
quis de Champaubert. Le « marquis de
Champaubert » — Clément Passal en
réalité — l'homme aux cent roms et aux
mille escroqueries, seigneur du prieuré de'
Dinard, animateur de la « Canadian-
Motor », professeur de danse* émule de
Rocambole. vieux : il a été enterré vi-
vant 1 -
Mieux encore : on croyait à la tragédie
ourdie. par d'audacieux bandits,' « exécu-
tant » un malfaiteur notoire au nom de
la « justice méconnue. » et lui infligeant
des ; raffinements à peinte croyables de
cruauté. Ce n'est pas cela... Il n'y a pas
eu crime..: Toute cette affaire, mysté-
rieuse à ses débuts, n'est qu'une vaste
supercherie, qui a coûté la vie à son prin-
cipal mettev,r. en scène... Le « faux mar-
quis » voulait faire autour de son nom,
déjà bien connu, une publicité grandiose,
et. inventif on sait à quel point, avait
En haut : le sentier solitaire du bois de Verneuil, où fut découvert le cadavre du « marquis »
La croix indique l'endroit où ce dernier fut enterré. — En bas : le cadavre dans son cercueil.
La croix montre l'endroit de la caisse où aboutissait le tuyau d'aération. — En médaillon :
un portrait de Clément Passai. 1 1 .1 .. 1
imaginé le faux drame auquel il a suc-
combé.
Le « marquis de Champaubert » qui, dé-
cidément, gardera son pseudonyme, vou-
lait, parait-il, publier ses « mémoires ».
Enseveli vivant; dans le bois de Verneuil.
il vient, sans le savoir, d'en, écrire le
dernier chapitre et de trouver une fin
horrible, digne de son existence extraor-
dinaire et tourmentée.
Une mystification de premier ordre
Rappelons brièvement lee faits. La mère
du faux mtarquis recevait, il y a quelques
jours, une lettre anonyme. Cette lettre lui
apprenait que son fils était enterré vivant
dans le bois de Verneuil-sur-Seine. La mal-
heureuse maman informe la police. Grâce
au plan joint à la lettre, les policiers trou-
vent dans le bois de Verneuil, au fond d'un
sentier, l'endroit indiqué..." On creuse la ter-
re. Il y a bien un cercueil. Dans le cercueil,
un cadavre : c'est celui de Clément~Passai.
Un tuyau descendant jusqu'au cercueil vient
apporter la preuve que le « marquis - a suc-
combé d'une mort lente, ignominieuse. On
enquête : de Champeaubert a bien été enter-
ré vivant.
PASSAL ALLAIT PUBLIER
SES MÉMOIRES
On cria à l'assassinat, à l'assassinat le
plus horrible qu'on ait connu. On pensa à
la vengeance terrible de victimes du pseudo-
marquis. Les lettres mystérieuses reçues par
diverses personnes et par un de nos confrères
parisiens, de mystérieux inconnus (les che-
valiers de Thémis) n'annonçaient-elles pas la
mort prochaine de l'escroc au nom de la
« Justice méconnue » ? Il n'y avait pas de
vengeance. Il n'y avait pas de bandits et l'es- '
croc n'était pas une victime. Tout simple-
ment le marquis allait publier ses mémoires.
Un des amis de Passai a déclaré que celui-
ci avait l'intention de publier le récit de sa
vie aventureuse.
— J'ai reçu de lui, dit-il, une carte de Deau-
ville, il y a environ un mois. L'affaire est
en bonne voie, écrivait Passai ; j'ai déjà un
projet de contrat. D'ailleurs, j'ai des amis
puissants qui me commanditent.
M. Guyvallet, un autre ami de Passai, a
ajouté que Clément lui aurait confié que M4I
Gasnier-Duparc, son défenseur, s'intéressait
à ces mémoires, ainsi qu'une dame qu'il ne
connaissait que sous le nom de Mme d'Qrge-
val. • • • ,
Au sujet des * mémoires », voici ce que l'on
dit :
Passai avait été libéré de prison fin juillet
1929. Dans les premiers jours de septembre
il reçut une lettre lui disant qu'une- société
d'éditions lui faisait des offres pour publier
ses mémoires. Le rendez-vous était fixé à
Deauville pour le 9. Passai va donc à Deau-
ville. Il. signe avec les « éditeurs » une pre-
mière partie de contrat et rentre à Saint-Au-
bin enchanté, disant qu'il devrait retourner
à Deauville pour fin r l'affaire. Le 17 sep-
tembre, il repart donc soi-disant pour Deau-
ville... et disparaît.
« PUBLICITÉ »
MANQUÉE ET TRAGIQUE
Passai, pour avoir de la publicité gratuite;
désirail à nouveau faire parler de lui. Son
esprit Inventif - il en a donné tant de preu-
ves ! — lui aurait fait imaginer cette lon-
gue série d'épisodes rocambolesques : la dia-
v.
paritlon, la séquestration, les Chevaliers de
Thémis et, finalement, l'enterrement.
Mais le journal qui reçoit les lettres des
« Chevaliers », la police, flairent l'amorce ;
on laisse sans publicité la disparition et les
supplices de Champaubert.
Et lorsqu'il se fait enterrer, pour de bon,
on ne le croit pas davantage ; ses « fos-
soyeurs » bénévoles préviennent, inquiets,
mais trop tard.
Le fait que le docteur Detis n'a (tmstaté
aucune violence sur le prétendu supplicié
vient renforcer encore 11lypothèse, et M*
Gasnier-Duparc, son défenseur, l'envisage
également.
En effet, l'éminent avocat du barreau de
Saint-Malo a déclaré :
— J'ai défendu Clément Passai devant les
tribunaux de Saint-Malo, de Rennes, du Ha-
vre et de Paris.
Je l'ai perdu de vue depuis deux ans, lors-
qu'il a comparu à Lille. Je n'ai plus eu de-
puis de ses nouvelles.
Comme on faisait connattre à Me Gasnier-
Duparc les intentions littéraires de son ex-
client et les encouragements que Passai pré-
tendait avoir reçus de lui à ce sujet, l'avocat
précisa :
— Ce g arçon était vraiment un type extra-
ordinaire ! Je le crois un peu fou. Il a été in-
terné à Rennes d'ailleurs ; mais on l'a consi-
déré, par, la suite, comme un simulateur.
Quoi qu'il en soit, jamais il ne m'a parlé
de ses « mémoires », et je ne l'ai jamais en-
couragé, par commandite ou autrement, à les
publier. Je ne connais pas cette Mme d'Orge-
val.
Enfin, quand il eut connu la fin tragique
de Passai dans son cercueil à tuyau, Me Gas-
nier-Duparc conclut :
— Cette tuyauterie me rappelle l'affaire du
prieuré de Dinard. C'est bien dans la ma-
nière du « marquis de Champaubert ».
UNE TERRIFIANTE AGONIE
Selon le docteur Detis, qui pratiqua l'au-
topsie,. l'homme était bien vivant lorsqu'il
fut . placé ou se plaça lui-même dans la
caisse.
Mais l'asphyxie le gagna bientôt, l'orifice
du tuyau de fer n'étant pas suffisante, pour
lui procurer le cube d'air nécessaire.
Il se peut d'autre part qu'il ait été anes-
thésié avarl d'être mis dans le cercueil.
La chose est possible, mais l'examen toxi-
cologique des viscères fixera la justice sur
ce point important, car s'il est démontré que
l'homme ne fut pas endormi à l'aide d'un
soporifique quelconque, c'est qu'il s'agirait
d'une vaste mystification à laquelle, de toute
façon, se sont prêtés des complices.
; Enfin,' le médecin légiste n'a relevé aucune
trace de violence. Les ecchymoses remarquées
aux genoux, aux coudes et à la tête du dé-
funt ont certainement été faites par la vic-
time elle-même en se débattant au cours de
cette lente agonie.
La mort, qui remonte à plus de deux jours,
m'a dû - s'accomniir mi'au bout, dn , vlnirt.
quatre heures,
La nouvelle présidente
Miss Suzanne Lawrence, secrétaire parle-
mentaire au ministère de l'Hygiène, vient
d'être élue présidente du parti travailliste.
C'est la première fois qu'une femme remplira
ces fonctions. (W. W. P.)
UNE TERRIBLE
COLLISION D'AVIONS
DANS LE BROUILLARD
Quatre tués
Moulins, 5. — Ce matin, à 11 h. 35, deux
avions militaires du centre de Tours reve-
nant de mission en Serbie, sont entrés en
collision à la suite d'un accrochage en plein
vol. au lieudit « Les Fréchets », commune de
Sorbier, à une quarantaine de kilomètres au
sud-est de Moulins. Les deux appareils se
sont écrasés sur le sol et les quatre aviateurs
qui les montaient ont été tués sur le coup.
D'après les papiers trouvés dans leurs vête-
ments, les victimes sont le commandant Tu-
lasne, l'adjudant-chef Favier, le sergent-chef
Vergnaud et le sergent Cuny.
L'accident est dû au brouillard. La colli-
sion s'est produite entre les deux avions
alors que l'appareil de tête, qui s'était égaré,
décrivait une . courbe pour retrouver son
compagnon.
L'un des aviateurs sauta hors de son appa-
reil avec son parachute, mais. en raison de
la hauteur insuffisante, il s'écrasa sur le sol
près de son avion.
Les quatre morts ont été transportés dans
une grange d'un domaine voisin, où M. Ga-
das, sous-préfet de La Palisse, est venu les
saluer.
Les deux appareils sont tombés sur le sol
à environ 120 mètres l'un de l'autre.
M. Macdonald est l'hôte
de la Maison-Blanche
Washington, 5. — M. Macdonald, premier
ministre britannique, qui avait été l'objet,
hier-après-midi," d'une réception enthousiaste
à New-York, a été reçu solennellement dans
la soirée à la Maison-Blanche.
C'est dans le salon bleu que M. Hoover l'a
accueilli. Après les salutations d'usage, tous
deux se sont rendus accompagnés de sir Es-
me Howard, dans le salon vert, où ils ont
été rejoints par miss Macdonald et lady Ho.
ward. Enfin, ils sont allés dans le salon rou-
ge, où Mme Hoover les attendait. M. Hoover
a officiellement invité M. Macdonald à pas.
ser plusieurs jours à la Maison-Blanche, le
premier ministre a répondu qu'il serait heu-
reux d'accepter.
Le Premier britannique a failli
tomber à l'eau
A son arrivée à New-Yorlt, M. Macdonald
a failli être victime d'un accident. Tandis
qu'il s'était engagé sur la passerelle qui le
conduisait à bord d'une ambarcation qui de-
vait le mener à terre, une amarre s'est rom-
pue et M. Macdonald a perdu son équilibre.
Il serait même tombé par-dessus bord si un
matelot ne l'avait pris à bras-le-corps et ra-
mené sur le pont.
Trois femmes brûlées
par une explosion d'essence
à Tourcoing
Un grrave accident qui faillit avoir des
séquences beaucoup plus sérieuses, est IQII.
venu, samedi après-midi, à Tourcoing,
le quartier du Blanc-Seau.
Au n° 47 de la rue du Labyrinthe habit#
Mme Vaissier, âgée de 79 ans, en compagnie
de sa fille Hélène, 32 ans. Une voisine, Mme
Kersse, 28 ans, était venue passer quelque
instants avec elle.
Mlle Hélène Vaissier avait entrepris de net,,,
toyer à l'essence plusieurs vêtements. Pour,
ce faire, elle avait acheté un bidon de cinq
litres qu'elle avait déversé dans une bassina.
Grave imprudence, elle faisait ce travail danf
la cuisine où le fourneau était allumé.
Un premier vêtement fut nettoyé sans eafc
combre, mais au moment où elle trempait 111
deuxième dans le bain, une forte exploaioa
se produisit, faisant voler en éclats les vl*
tres et ébranlant la maison.
Au contact de l'air chaud, les vapeurs ci'.
sence venaient de prendre feu. Les trois fenfc
mes furent plus ou moins grièvement brû.
lées par les flammes sur les parties du corpt
non protégées par les vêtements.
M. le docteur I)eloose vint les panser totfo
tes les trois. La plus 'atteinte était Mlle Hé«
lène Vaissier. Toutefois, sa guérison ne néi
cessitera pas plus d'une quinzaine de Jours
de repos.
Par bonheur, la porte de la cuisine doII4
nant accès à la pièce contigue avait été laIs-
sée ouverte. Sans cela, l'explosion eût été
beaucoup plus violente.
M. Saba' "rie, commissaire de police du 1er
arrondissement, a enquêté sur cet accident
dû à l'imprudence.
UN PHÉNOMEME
LE SOL BRULE PRÈS DE BOYES
A la suite de la période de sécheresse, un
phénomène des plus rares se produit aux
environs de Boves. Un feu d'herbes, allumé
iil y a une huitaine de jours, entre Gagny et
Baves, a communiqué le feu au sol lui-même
qui est composé de tourbe. Cette tourbe était
très sèche par suite des grandes chaleurs et,
depuis lors, elle se consume lentement. L'in-
cendie est souterrain et on ne le perçoit à
la surface que par des affaissements de ter-
rain qui se produisent de temps en temps.
Ces affaissements ont pour effet de produira
des appels d'air et de donner un regain d'ac-
tivité, au feu souterrain La pluie persistante
n'a eu aucun effet sur cet incendie du sous-
sol. Des arbres, dont les racines se trouvent
consumées, sont menacés de chute.
ACTUALITE
Vérités de la malice
M. Ch. Henry, graphologue, dé-
clare que l'étiquette apposée sur
la malle de Rigaudin est I'oeuvre
de l'assassin ou de quelqu'un qui
le touche de près.
Sensationnel !; Original !
Un graphologue au lourd cerveau
S'amène, et d'un ton doctrinal,
Nous apporte le fait nouveau.
Et voici que sa conscience
Veut bien nous livrer un secret.
(On a beau dire, la science
A quand même fait des progrès 1)
« Celui qui diessina les lettres
De l'adresse, sur le coffret,
S'il n'est point l'assassin, doit être
Quelqu'un qui le toûcht' de près ! *
Tristes policiers que nous sommes,
On pouvait bien tergiverser !
Voilà. C'était tout simple en somme, ,
Encor faliait-il y penser.
Et le graphologue se dresse
Devant le sinistre vaurien :
« C'est lui qui rédigea l'adresse,
» Dit-il, ou c'est quelqu'un des siens ! V
Et depuis, l'univers frissonne, 1
Entendant cette vérité,
Qui, dans sa limpide clarté
Frappe d'autant plus que Personne,
Ne s'en était encor douté ! <
Pierre MANAUT.
LA VIE A LA CAMPAGNE
La production laitière et la sécheresse
Cette semaine maussade et pluvieuse a
rapidement fait oublier des belles et sèches
journées de l'été. La culture,. qui désirait
depuis longtemps déjà, une période plus hu-
mide pour l'amélioration des rendements en
poids des plantes-racines, betteraves sucrlè.
l'es et fourragères, chicorées, navets et ruta-
ba.gas, voit ses vœux enfin réalisés. Elle va
pouvoir travailler plus facilement ses terres,
commencer ses labours avec un retard assez
sérieux, et arracher les betteraves. La récolte
des pommes de terre touche maintenant à sa
fin. Dans les prairies, les herbes vor.t repren-
dre un peu de couleur et de vie, mais la sai-
son d'une végétation vigoureuse est mainte-
nant (passée et on ne peut plus guère espérer
nourrir longtemps encore les bêtes au pâtu- 1
rage. La pluie est venue un mois trop tard
st n'aura plus qu'une médiocre influence sur
la production d'arrière saison.
La sécheresse .dernière, en rôtissant les
ierbages, a provoqué une pénurie sensible
le nourriture et la production laitière a for-
;ement diminué. D'autre part, il a fallu sa-
crifier déjà une partie des réserves alimen-
taires d'hiver pour entretenir le bétaiil ; la
lisette a même provoqué une réduction du
iroutpeau et nous risquons fort cet hiver de
voir diminuer notre approvisionnement ea
lait et de payer le produit plus cher.
Naturellement, cette perspective n'est pM
agréaible aux consommateurs et notre cour-
rier quotidien s'enfle de multiples réclama
tions. '
« Voyez le prix de revient du lait, nous
écrit l'un de ces correspondants occasionnels..
on table sur 10 litres de lait de production
quotidienne, mais lorsqu'un paysan veut »
vendre sa vache M affirme qu'elle donne 20
litres de lait et même davantage. ».
Faut-il ici faire un cours de zootechnie et
rappeler que la production laitière, très forte
dès la naissance du jeune veau, va sans cesse
en diminuant, qu'il est nécessaire d'arrêter.
Dans nos maigres pâturages
la traite pendant les derniers mois de la por.
tée de la mère, et que les vaches flamandes,
classées parmi les meilleures races laitières '
de France, donnent en moyenne 3.500 litres
de lait par an ; que beaucoup n'arrivent qu'à
2.500 à 3.000 litres, ce qui ne représente pas
10 litres de lait par jour. *
Or, cette moyenne annuelle, exacte en sal. -
son normale, ne l'est même plus cette année.
Au cours de la période estivale, les prairies
desséchées ne donnaient plus qu'une herbe
rabougrie.
t EDITioN DE LILLE ' ~'
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ABOMNEMÈNTS
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DIMANCHE
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( 1 J. me de Marivtui)
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25 cent '
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L E PLUS F QRT TIRAGE DE LA REGI ON ~
25 cent.
CAUSERIE
du Dimanche
ON NE ROULE PAS OSCAR
Oscar B111. était un malin. si malin que
dans les choses les plus simples et où il n'y
avait réellement rien, lui, voyait des astuces
dissimulées.
Ce n'était pas un homme à qui on aurait
joué un tour de porc ; il était bien trop mé-
fiant pour Cela, et connaissait toutes les ficel-
les du jeu de la vie, Un naïf et lui, cela fai-
sait bien deux.
Donc, Oscar Bille désirant fonder un foyer,
avait pris fiancée. La jeune fille qu'il avait
élue était jolie, et, cela va /sans dire, riche.
On ne peut imaginer en effet qu'un garçon
aussi à la page ait pu négliger dans une
union les avantages pécuniaires. Les futurs
beaux-parents, fabricants de vermicelle,
étaient, d'après la rumeur publique, des gens
fort aisés.,
■V JL J*I 1
Cependant, à la veille de signer le contrat
qui devait établir le statut du nouveau ména-
ge, Oscar Bille remarqua que sa fiancée était
toute soucieuse. Il chercha à en connaître le
piotif.
— Qu'avez-vous, chère amie T Votre humeur
ifc changé, et vos yeux, à. certains moments se
détournent de moi.
La jeune fille, après avoir exhalé un long
tOUPlf, se décide à se confier :
— M'aimez-vous 7 demanda-t-elle au jeune
Jiomme.
— Cette question 1 tit-fi.
— Oui, mais d'amour vrai T
Croyant à une minauderie de coquette, Il
plaisanta :
— C'est un amour breveté S. G. D. G., ga-
ranti & l'usage, comme qui dirait du ciment
, umé.
— Ne vous moquez pas, flt-elle, sérieuse,
la voix tremblante.
Son attitude étrange commençait à Inquié-
ter le jeune homme.
— Mais enfin, pria-t-il, voulez-vous bien
me dire...
Alors, elle parla, tout d'un jet :
— Voilà. Mes parents sont ruinés... Un
krach formidable... ma dot de 500.000 francs
est engloutie avec le reste... Vous savez tout
à présent... Décidez...
Et elle se mit à sangloter dans ses mains.
Tout d'abord, Oscar Bille, à cette révéla-
tion ressentit une secousse excessivement dé-
sagréable. ,
— Diable ! pensa-t-il. Voilà qui change bi-
grement les choses !...
Oui, mais Oscar Bille, vous le savez, était
un garçon malin. Cette roublardise de pre-
mière zone qui le caractérisait, se manifesta
^ une tois de plus et lui fournit le raisonne-
ment suivant :
— Je ne tomberai pas dans le panneau. Car
c'est un piège que me tend cette charmante
enfant. Certes, la mise en scène est fort .réus-
sie, et des garçons d'intelligence moyenne
s'y laisseraient prendre... Mais moi, je suis,
Xnot... Ma doulce fiancée veut éprouver'mon
amour ; c'est le coup classique. Elle 'désire
savoir 'h'quel point je l'adore... jusqu'à l'ab-
négation, jusqu'à la petite chambre sous les
toits sans pain et sans feu 1... Petite roman-
tique, va !... Tu vas être servie à souhait.
Il mit la main gauche sur son cœur, et
clama :
— Chère fiancée, ce n'est pas un mariage
d'argent, que je fais. Le croire, serait me
blesser cruellement. Pauvre ou riche, je Vous
adore, et vous serez ma femme !
— Vrai ?... Ah 1... mon cher Oscar 1
Et nlle tomba sur son épaule.
— Ah !... tu as voulu me jouer la comédie !
se disait-il. Tu as trouvé ton maître. On ne
joule pas Oscar !
Le mariage fut célébré dans l'allégresse,
Jane semaine plus tard. Oscar demande :
— Ma chérie, pourquoi avoir douté, l'autre
Jour, de la sincérité de mon amour ? C'est
pxal !... Ce subterfuge que vous avez employé
aurait pu froisser bien des prétendants moins
perspicaces que moi.
— Quel subterfuge T s'étonna-t-elle.
Il sourit.
— Ne continuez pas à Jouer la comédie. A
présent, c'est superflu.
— Je vous assure que je ne saisis pas.
— Allons, voyons, cette histoire invraisem.
blable de la ruine de vos parents...
Elle hocha la tête :
— Hélas ! vous savez bien que c'est une la-
mentable réalité. Plût au ciel que ce ne fût
qu'une mauvaise plaisanterie ! Mes parents
sont bel et bien sans le sou. Ils comptent mê-
me sur nous pour les tirer d'embarras, à
présent que vous êtes de la famille.
Il écarquilla des yeux ronds, les bras tom-
bés, hésitant encore à comprendre. Mais au.
cun doute n'était permis : la candeur de la
Jeune fille s'étalait sur son visage.
— Quelle averse ! murmura-t-il.
Sans entendre, elle reprit :
— Vous nous aiderez à remettre à flot la
fabrique de vermicelle. Vous êtes si malin 1
— Ah !... pour ça... oui... je suis... malin !...
bégaya-t-il effondré.
Orcar Bille ne se vantait presque pas, n'est-
ce pas ?
André CHARPENTIER.
Qui succédera
au Cardinal Dubois?
Stlgr Binet, cardinal-archevêque de Besan-
çon, ' dont le nom est prononcé comme suc-
cesseur possible du cardinal Dubois.
(Keystone View C.)
COSTE ET BELLONTE
EN MANDCHOURIE?
Moscou, 5. — L' « Agence Tass » publie
l'information suivante :
« Selon les dernières nouvelles reçues, on
suppose que Coste a pris son vol d'Oustbar-
gousinsk se dirigeant vers une station de
Mandchourie et qu'il a disparu en territoire
chinois. Les recherches continuent. »
D'autre part on mande d'Osaka à l' « Agen-
ce Reuter» : « On annonce de Kharbine (Mand-
chourie), que les aviateurs Coste et Bellonte
auraient atterri dans un village, près de
Tsitsithar, hier à 3 heures de' l'après-midi.
Ce village s'appellerait Kowchinza. »
D'autre part, le ministère de l'Air fran-
çais communique l'information suivante :
D'après les renseignements communiqués à
notre ambassadeur, à Moscou, par le Gou-
vernement des Soviets et provenant du com-
mandement de l'aviation militaire, à la fron-
tière de Mandchourie, l'avion aperçu le 29
septembre franchissant la frontière de Sibé-
rie en direction de Mandchourie serait bien
l'avion de Coste. Le renseignement situe
l'avion en vol à quarante-kuit kilomètres à
l'ouest de la ville de MandjoulL
LE CONCOURS DU BLÉ
Le Président de la République
remettra, lundi, les récompenses
aux lauréats
î Parts, 5.Aïnsi çfu'il à été annoncé, la
distribution solennelle par le président de
la République des prix d'honneur'aux lau-
réats des concours départementaux du blé
aura lieu lundi prochain. Sur l'initiative de
M. Rabaté, directeur de l'Institut national
agronomique et de M. Lenglen, directeur du
syndicat national de propagande, il a été
organisé à cette occasion une exposition des
meilleures variétés de blé de France et des
engrais et amendements dont l'emploi de-
vrait être intensifié pour accroître les ren-,
dements.
Cette exposition, réalisée avec la collabora-
tion des principaux producteurs de blés de
semence et des groupements de propagande
en faveur de l'emploi des engrais, est ins-
tallée dans le grand hall d'entrée de l'Institut
agronomique, rue Claude-Bernard. Elle sera
ouverte au public le lundi 7 octobre à partir
de 17 heures.
LES OBSÈQUES DE M. STRESEMANN
ont lieu aujourd'hui à Berlin
Berlin, 5. — Dimanche ont lieu les tuné-
railles nationales de M. Stresemann. Le pn-
sident Hinaenburg conduira le cortège.
Les obsèques seront très imposantes et de
nombreux groupements y participeront.
Durait toute la journée de samedi, les dé-
légations se sont succédé à la villa mortuaire
de la Wilhelmstrasse, déposant des couron-
nes sur le cercueil du ministre des Affaires
étrangères.
L'ambassadeur de France a fait déposer
une couronne aux couleurs françaises au nom
du gouvernement français ainsi qu'une cou-
ronne personnelle de M. Briand, président du
Conseil français.
Un vol de 90.000 francs au préjudice
du bureau de poste d'Audruicq
Nous apprenons en dernière heure qu'un
vol de 90.000 francs en billets de banque
vient d'être commis à Audruicq au préjudice
du bureau de. - poste i de cette ville.
Les détails nous manquent encore. La gen-
darmerie et la brigade mobile de Lille ont
ouvert une enquête.
DANS LE GRAND ETAT-MAJOR
Le général Jacqueraot {à cauche) et le général Brécard. qui Tiennent d'être nommée membru
du Conseil supérieur de le Guerre ( (Photos Manuel)
UNE FORMIDABLE MYSTIFICATION
LE « MARQUIS DE CHAMPAUBERT »
S'ÉTAIT LAISSÉ ENTERRER VIVANT
Pour appeler de nouveau l'attention sur lui,
l'escroc célèbre s'était prêté à une macabre mise en scène
qui lui a coûté la vie
Le complice qui l'enterra, un Dunkerquois, a été arrêté et a fait des aveux
Les amateurs de faits-divers sont ser-
vis 1 Nous' avions eu l'horrifiante, mais
traditionnelle femme coupée. sur les mor-
ceaux de laquelle on vient seulement de
poser l'étfquette d'un nom. Nous avions
eu la troublante énigme de Rigaudin, l'ex-
pert-comptable parisien étranglé quelques
mois après l'assassinat de sa mère, mis
en malle et expédié en gare de Lille. Mais
voici plus fort : un drame puissant, avec
tant' d'imprévus et de mystère que - déci-
dément on n'a jamais rien bâti de mieux.
L'affaire la plus abracadabrante du siècle.
C'est peut-être même trop bien 1
Sur les indications d'une lettre ano-
nyme, on a découvert, enfoui dans la
terre, au bord d'un sentier, dans un bois
près de Paris, le cadavre du pseudo mar-
quis de Champaubert. Le « marquis de
Champaubert » — Clément Passal en
réalité — l'homme aux cent roms et aux
mille escroqueries, seigneur du prieuré de'
Dinard, animateur de la « Canadian-
Motor », professeur de danse* émule de
Rocambole. vieux : il a été enterré vi-
vant 1 -
Mieux encore : on croyait à la tragédie
ourdie. par d'audacieux bandits,' « exécu-
tant » un malfaiteur notoire au nom de
la « justice méconnue. » et lui infligeant
des ; raffinements à peinte croyables de
cruauté. Ce n'est pas cela... Il n'y a pas
eu crime..: Toute cette affaire, mysté-
rieuse à ses débuts, n'est qu'une vaste
supercherie, qui a coûté la vie à son prin-
cipal mettev,r. en scène... Le « faux mar-
quis » voulait faire autour de son nom,
déjà bien connu, une publicité grandiose,
et. inventif on sait à quel point, avait
En haut : le sentier solitaire du bois de Verneuil, où fut découvert le cadavre du « marquis »
La croix indique l'endroit où ce dernier fut enterré. — En bas : le cadavre dans son cercueil.
La croix montre l'endroit de la caisse où aboutissait le tuyau d'aération. — En médaillon :
un portrait de Clément Passai. 1 1 .1 .. 1
imaginé le faux drame auquel il a suc-
combé.
Le « marquis de Champaubert » qui, dé-
cidément, gardera son pseudonyme, vou-
lait, parait-il, publier ses « mémoires ».
Enseveli vivant; dans le bois de Verneuil.
il vient, sans le savoir, d'en, écrire le
dernier chapitre et de trouver une fin
horrible, digne de son existence extraor-
dinaire et tourmentée.
Une mystification de premier ordre
Rappelons brièvement lee faits. La mère
du faux mtarquis recevait, il y a quelques
jours, une lettre anonyme. Cette lettre lui
apprenait que son fils était enterré vivant
dans le bois de Verneuil-sur-Seine. La mal-
heureuse maman informe la police. Grâce
au plan joint à la lettre, les policiers trou-
vent dans le bois de Verneuil, au fond d'un
sentier, l'endroit indiqué..." On creuse la ter-
re. Il y a bien un cercueil. Dans le cercueil,
un cadavre : c'est celui de Clément~Passai.
Un tuyau descendant jusqu'au cercueil vient
apporter la preuve que le « marquis - a suc-
combé d'une mort lente, ignominieuse. On
enquête : de Champeaubert a bien été enter-
ré vivant.
PASSAL ALLAIT PUBLIER
SES MÉMOIRES
On cria à l'assassinat, à l'assassinat le
plus horrible qu'on ait connu. On pensa à
la vengeance terrible de victimes du pseudo-
marquis. Les lettres mystérieuses reçues par
diverses personnes et par un de nos confrères
parisiens, de mystérieux inconnus (les che-
valiers de Thémis) n'annonçaient-elles pas la
mort prochaine de l'escroc au nom de la
« Justice méconnue » ? Il n'y avait pas de
vengeance. Il n'y avait pas de bandits et l'es- '
croc n'était pas une victime. Tout simple-
ment le marquis allait publier ses mémoires.
Un des amis de Passai a déclaré que celui-
ci avait l'intention de publier le récit de sa
vie aventureuse.
— J'ai reçu de lui, dit-il, une carte de Deau-
ville, il y a environ un mois. L'affaire est
en bonne voie, écrivait Passai ; j'ai déjà un
projet de contrat. D'ailleurs, j'ai des amis
puissants qui me commanditent.
M. Guyvallet, un autre ami de Passai, a
ajouté que Clément lui aurait confié que M4I
Gasnier-Duparc, son défenseur, s'intéressait
à ces mémoires, ainsi qu'une dame qu'il ne
connaissait que sous le nom de Mme d'Qrge-
val. • • • ,
Au sujet des * mémoires », voici ce que l'on
dit :
Passai avait été libéré de prison fin juillet
1929. Dans les premiers jours de septembre
il reçut une lettre lui disant qu'une- société
d'éditions lui faisait des offres pour publier
ses mémoires. Le rendez-vous était fixé à
Deauville pour le 9. Passai va donc à Deau-
ville. Il. signe avec les « éditeurs » une pre-
mière partie de contrat et rentre à Saint-Au-
bin enchanté, disant qu'il devrait retourner
à Deauville pour fin r l'affaire. Le 17 sep-
tembre, il repart donc soi-disant pour Deau-
ville... et disparaît.
« PUBLICITÉ »
MANQUÉE ET TRAGIQUE
Passai, pour avoir de la publicité gratuite;
désirail à nouveau faire parler de lui. Son
esprit Inventif - il en a donné tant de preu-
ves ! — lui aurait fait imaginer cette lon-
gue série d'épisodes rocambolesques : la dia-
v.
paritlon, la séquestration, les Chevaliers de
Thémis et, finalement, l'enterrement.
Mais le journal qui reçoit les lettres des
« Chevaliers », la police, flairent l'amorce ;
on laisse sans publicité la disparition et les
supplices de Champaubert.
Et lorsqu'il se fait enterrer, pour de bon,
on ne le croit pas davantage ; ses « fos-
soyeurs » bénévoles préviennent, inquiets,
mais trop tard.
Le fait que le docteur Detis n'a (tmstaté
aucune violence sur le prétendu supplicié
vient renforcer encore 11lypothèse, et M*
Gasnier-Duparc, son défenseur, l'envisage
également.
En effet, l'éminent avocat du barreau de
Saint-Malo a déclaré :
— J'ai défendu Clément Passai devant les
tribunaux de Saint-Malo, de Rennes, du Ha-
vre et de Paris.
Je l'ai perdu de vue depuis deux ans, lors-
qu'il a comparu à Lille. Je n'ai plus eu de-
puis de ses nouvelles.
Comme on faisait connattre à Me Gasnier-
Duparc les intentions littéraires de son ex-
client et les encouragements que Passai pré-
tendait avoir reçus de lui à ce sujet, l'avocat
précisa :
— Ce g arçon était vraiment un type extra-
ordinaire ! Je le crois un peu fou. Il a été in-
terné à Rennes d'ailleurs ; mais on l'a consi-
déré, par, la suite, comme un simulateur.
Quoi qu'il en soit, jamais il ne m'a parlé
de ses « mémoires », et je ne l'ai jamais en-
couragé, par commandite ou autrement, à les
publier. Je ne connais pas cette Mme d'Orge-
val.
Enfin, quand il eut connu la fin tragique
de Passai dans son cercueil à tuyau, Me Gas-
nier-Duparc conclut :
— Cette tuyauterie me rappelle l'affaire du
prieuré de Dinard. C'est bien dans la ma-
nière du « marquis de Champaubert ».
UNE TERRIFIANTE AGONIE
Selon le docteur Detis, qui pratiqua l'au-
topsie,. l'homme était bien vivant lorsqu'il
fut . placé ou se plaça lui-même dans la
caisse.
Mais l'asphyxie le gagna bientôt, l'orifice
du tuyau de fer n'étant pas suffisante, pour
lui procurer le cube d'air nécessaire.
Il se peut d'autre part qu'il ait été anes-
thésié avarl d'être mis dans le cercueil.
La chose est possible, mais l'examen toxi-
cologique des viscères fixera la justice sur
ce point important, car s'il est démontré que
l'homme ne fut pas endormi à l'aide d'un
soporifique quelconque, c'est qu'il s'agirait
d'une vaste mystification à laquelle, de toute
façon, se sont prêtés des complices.
; Enfin,' le médecin légiste n'a relevé aucune
trace de violence. Les ecchymoses remarquées
aux genoux, aux coudes et à la tête du dé-
funt ont certainement été faites par la vic-
time elle-même en se débattant au cours de
cette lente agonie.
La mort, qui remonte à plus de deux jours,
m'a dû - s'accomniir mi'au bout, dn , vlnirt.
quatre heures,
La nouvelle présidente
Miss Suzanne Lawrence, secrétaire parle-
mentaire au ministère de l'Hygiène, vient
d'être élue présidente du parti travailliste.
C'est la première fois qu'une femme remplira
ces fonctions. (W. W. P.)
UNE TERRIBLE
COLLISION D'AVIONS
DANS LE BROUILLARD
Quatre tués
Moulins, 5. — Ce matin, à 11 h. 35, deux
avions militaires du centre de Tours reve-
nant de mission en Serbie, sont entrés en
collision à la suite d'un accrochage en plein
vol. au lieudit « Les Fréchets », commune de
Sorbier, à une quarantaine de kilomètres au
sud-est de Moulins. Les deux appareils se
sont écrasés sur le sol et les quatre aviateurs
qui les montaient ont été tués sur le coup.
D'après les papiers trouvés dans leurs vête-
ments, les victimes sont le commandant Tu-
lasne, l'adjudant-chef Favier, le sergent-chef
Vergnaud et le sergent Cuny.
L'accident est dû au brouillard. La colli-
sion s'est produite entre les deux avions
alors que l'appareil de tête, qui s'était égaré,
décrivait une . courbe pour retrouver son
compagnon.
L'un des aviateurs sauta hors de son appa-
reil avec son parachute, mais. en raison de
la hauteur insuffisante, il s'écrasa sur le sol
près de son avion.
Les quatre morts ont été transportés dans
une grange d'un domaine voisin, où M. Ga-
das, sous-préfet de La Palisse, est venu les
saluer.
Les deux appareils sont tombés sur le sol
à environ 120 mètres l'un de l'autre.
M. Macdonald est l'hôte
de la Maison-Blanche
Washington, 5. — M. Macdonald, premier
ministre britannique, qui avait été l'objet,
hier-après-midi," d'une réception enthousiaste
à New-York, a été reçu solennellement dans
la soirée à la Maison-Blanche.
C'est dans le salon bleu que M. Hoover l'a
accueilli. Après les salutations d'usage, tous
deux se sont rendus accompagnés de sir Es-
me Howard, dans le salon vert, où ils ont
été rejoints par miss Macdonald et lady Ho.
ward. Enfin, ils sont allés dans le salon rou-
ge, où Mme Hoover les attendait. M. Hoover
a officiellement invité M. Macdonald à pas.
ser plusieurs jours à la Maison-Blanche, le
premier ministre a répondu qu'il serait heu-
reux d'accepter.
Le Premier britannique a failli
tomber à l'eau
A son arrivée à New-Yorlt, M. Macdonald
a failli être victime d'un accident. Tandis
qu'il s'était engagé sur la passerelle qui le
conduisait à bord d'une ambarcation qui de-
vait le mener à terre, une amarre s'est rom-
pue et M. Macdonald a perdu son équilibre.
Il serait même tombé par-dessus bord si un
matelot ne l'avait pris à bras-le-corps et ra-
mené sur le pont.
Trois femmes brûlées
par une explosion d'essence
à Tourcoing
Un grrave accident qui faillit avoir des
séquences beaucoup plus sérieuses, est IQII.
venu, samedi après-midi, à Tourcoing,
le quartier du Blanc-Seau.
Au n° 47 de la rue du Labyrinthe habit#
Mme Vaissier, âgée de 79 ans, en compagnie
de sa fille Hélène, 32 ans. Une voisine, Mme
Kersse, 28 ans, était venue passer quelque
instants avec elle.
Mlle Hélène Vaissier avait entrepris de net,,,
toyer à l'essence plusieurs vêtements. Pour,
ce faire, elle avait acheté un bidon de cinq
litres qu'elle avait déversé dans une bassina.
Grave imprudence, elle faisait ce travail danf
la cuisine où le fourneau était allumé.
Un premier vêtement fut nettoyé sans eafc
combre, mais au moment où elle trempait 111
deuxième dans le bain, une forte exploaioa
se produisit, faisant voler en éclats les vl*
tres et ébranlant la maison.
Au contact de l'air chaud, les vapeurs ci'.
sence venaient de prendre feu. Les trois fenfc
mes furent plus ou moins grièvement brû.
lées par les flammes sur les parties du corpt
non protégées par les vêtements.
M. le docteur I)eloose vint les panser totfo
tes les trois. La plus 'atteinte était Mlle Hé«
lène Vaissier. Toutefois, sa guérison ne néi
cessitera pas plus d'une quinzaine de Jours
de repos.
Par bonheur, la porte de la cuisine doII4
nant accès à la pièce contigue avait été laIs-
sée ouverte. Sans cela, l'explosion eût été
beaucoup plus violente.
M. Saba' "rie, commissaire de police du 1er
arrondissement, a enquêté sur cet accident
dû à l'imprudence.
UN PHÉNOMEME
LE SOL BRULE PRÈS DE BOYES
A la suite de la période de sécheresse, un
phénomène des plus rares se produit aux
environs de Boves. Un feu d'herbes, allumé
iil y a une huitaine de jours, entre Gagny et
Baves, a communiqué le feu au sol lui-même
qui est composé de tourbe. Cette tourbe était
très sèche par suite des grandes chaleurs et,
depuis lors, elle se consume lentement. L'in-
cendie est souterrain et on ne le perçoit à
la surface que par des affaissements de ter-
rain qui se produisent de temps en temps.
Ces affaissements ont pour effet de produira
des appels d'air et de donner un regain d'ac-
tivité, au feu souterrain La pluie persistante
n'a eu aucun effet sur cet incendie du sous-
sol. Des arbres, dont les racines se trouvent
consumées, sont menacés de chute.
ACTUALITE
Vérités de la malice
M. Ch. Henry, graphologue, dé-
clare que l'étiquette apposée sur
la malle de Rigaudin est I'oeuvre
de l'assassin ou de quelqu'un qui
le touche de près.
Sensationnel !; Original !
Un graphologue au lourd cerveau
S'amène, et d'un ton doctrinal,
Nous apporte le fait nouveau.
Et voici que sa conscience
Veut bien nous livrer un secret.
(On a beau dire, la science
A quand même fait des progrès 1)
« Celui qui diessina les lettres
De l'adresse, sur le coffret,
S'il n'est point l'assassin, doit être
Quelqu'un qui le toûcht' de près ! *
Tristes policiers que nous sommes,
On pouvait bien tergiverser !
Voilà. C'était tout simple en somme, ,
Encor faliait-il y penser.
Et le graphologue se dresse
Devant le sinistre vaurien :
« C'est lui qui rédigea l'adresse,
» Dit-il, ou c'est quelqu'un des siens ! V
Et depuis, l'univers frissonne, 1
Entendant cette vérité,
Qui, dans sa limpide clarté
Frappe d'autant plus que Personne,
Ne s'en était encor douté ! <
Pierre MANAUT.
LA VIE A LA CAMPAGNE
La production laitière et la sécheresse
Cette semaine maussade et pluvieuse a
rapidement fait oublier des belles et sèches
journées de l'été. La culture,. qui désirait
depuis longtemps déjà, une période plus hu-
mide pour l'amélioration des rendements en
poids des plantes-racines, betteraves sucrlè.
l'es et fourragères, chicorées, navets et ruta-
ba.gas, voit ses vœux enfin réalisés. Elle va
pouvoir travailler plus facilement ses terres,
commencer ses labours avec un retard assez
sérieux, et arracher les betteraves. La récolte
des pommes de terre touche maintenant à sa
fin. Dans les prairies, les herbes vor.t repren-
dre un peu de couleur et de vie, mais la sai-
son d'une végétation vigoureuse est mainte-
nant (passée et on ne peut plus guère espérer
nourrir longtemps encore les bêtes au pâtu- 1
rage. La pluie est venue un mois trop tard
st n'aura plus qu'une médiocre influence sur
la production d'arrière saison.
La sécheresse .dernière, en rôtissant les
ierbages, a provoqué une pénurie sensible
le nourriture et la production laitière a for-
;ement diminué. D'autre part, il a fallu sa-
crifier déjà une partie des réserves alimen-
taires d'hiver pour entretenir le bétaiil ; la
lisette a même provoqué une réduction du
iroutpeau et nous risquons fort cet hiver de
voir diminuer notre approvisionnement ea
lait et de payer le produit plus cher.
Naturellement, cette perspective n'est pM
agréaible aux consommateurs et notre cour-
rier quotidien s'enfle de multiples réclama
tions. '
« Voyez le prix de revient du lait, nous
écrit l'un de ces correspondants occasionnels..
on table sur 10 litres de lait de production
quotidienne, mais lorsqu'un paysan veut »
vendre sa vache M affirme qu'elle donne 20
litres de lait et même davantage. ».
Faut-il ici faire un cours de zootechnie et
rappeler que la production laitière, très forte
dès la naissance du jeune veau, va sans cesse
en diminuant, qu'il est nécessaire d'arrêter.
Dans nos maigres pâturages
la traite pendant les derniers mois de la por.
tée de la mère, et que les vaches flamandes,
classées parmi les meilleures races laitières '
de France, donnent en moyenne 3.500 litres
de lait par an ; que beaucoup n'arrivent qu'à
2.500 à 3.000 litres, ce qui ne représente pas
10 litres de lait par jour. *
Or, cette moyenne annuelle, exacte en sal. -
son normale, ne l'est même plus cette année.
Au cours de la période estivale, les prairies
desséchées ne donnaient plus qu'une herbe
rabougrie.
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