Titre : Combat : organe du Mouvement de libération française
Auteur : Combat (France). Auteur du texte
Éditeur : Combat (Paris)
Éditeur : Centre de formation des journalistesCentre de formation des journalistes (Paris)
Date d'édition : 1948-04-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34501455d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 385 Nombre total de vues : 385
Description : 25 avril 1948 25 avril 1948
Description : 1948/04/25 (A7,N1184)-1948/04/26. 1948/04/25 (A7,N1184)-1948/04/26.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Languedoc-Roussillon
Description : Collection numérique : Collections de Montpellier... Collection numérique : Collections de Montpellier Méditerranée Métropole
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4749686z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (68)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/01/2019
COMBAT
il
Er lundi
25-26
VRIL 194QI
! 123, rue Montmartre, Paris-2'
Téléphone : CEN. 81-11 et la suite
ABONNEMENTS :
3 mois 350 francs
6 mois G50 trames
' *8 • •• 1.258 francs
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DE LA RÉ,SISTÀNCE A LA RÉVOLUTION
DEitMftiti': EDITION
Le temps aujourd'hui:
Assez beau temps, nuageux, un
peu frais le matin.
Vent de secteur nord-est modéré
à assez fort et irrégulier.
Température sans grand change- 1
ment.
7ft ANNEE
Numéro 1.184
Le n° : 5 francs 1
NOUVEL APPEL
DE M. PLEVEN,
pour une entente
de Gaulle - Schuman
f y a quelques semaines, avant le départ en vacances du Parlement, M. René Pleven
jetait prononcé pour un rapprochement entre la Troisième Force et le général de Gaulle.
apparemment, aucune suite n'avait été donnée, de part ou d'autre, à cette initiative de
indien ministre des Finances : les députés retournèrent aux champs et le Gouvernement
Suivit ses efforts pour résoudre les graves problèmes que posent la hausse du coût
,la vie, le déséquilibre entre les salaires et les prix, et les difficultés du ravitaillement.
Les vacances parlementaires
terminées, et les problèmes éco-
nomiques non encore réglés, M.
René Pleven, en préface à un
discours qu'il doit prononcer au-
jourd'hui à Rambouillet, revient
à la charge dans un article pu-
blié hier par 'le c Petit Bleu des
Côtes-du-Nord e. Il fait, en ef-
fet, observer que les discours pro-
noncés dimanche dernier par le
général de Gaulle à Marseille et
par M. Robert Schuman à Poi-
tiers « coïncident sur un grand
nombre de points, leurs auteurs
jugeant nécessaire l'un et l'autre'
que le gouvernement de l'a. France
s'appuie sur une large majorité
du pays ».
Après avoir indiqué que, d'ici
la fin de l'année, deux consulta-
tions électorales sont inévitables
— le renouvellement de la moitié
des Conseils généraux et la ré-
élection constitutionnelle du
Conseil de la République —, l'an-
cien ministre des Finances estime
que le résultat des élections mu-
nicipales dernières garantit un
prochain succès électoral a 1.1
R.P.F.
Solutions « patriotiques »
« Lorsque le R.P.F., ajoute-t-il,
aura engrangé ces succès, com-
ment la majorité actuelle pour-
ra-t-elle prétendre qu'elle de-
meure suffisamment à l'image de
la nation ? Comment peut-elle
espérer éviter les crises d'où naî-
traient. avec avis favorable du
Conseil de la République, la quasi
nécessité d'une dissolution ? La
solution sage, la solution patrio-
tique, si rude que soit l'effort
qu'elle exige des élus, c'est, après
les discours de dimanche, de re-
connaître hardiment, courageuse-
ment, qu'un vaste terrain d'en-
tente existe, par delà les étiquet-
tes, entra les démocrates et les
socialistes ».
Puis M. Pleven pose l'alterna-
tive suivante : « S'entendre au-
jourd'hui ou bien attendre. S'en-
tendre sur le programme précis,
donnant à chaque nuance de
l'opinion démocratique toutes les
garanties essentielles auxquelles
elle a droit, couvrant en durée les
quatre années du plan Marshall ;
s accorder sur une loi électorale
qui permette au deuxième toui
le regroupement des suffrages de
tous ceux qui sont à la fois dé-
mocrates et d'obédience exclusi-
vement française, et faire ratifier
cet accord par la nation qui l'en-
dosserait avec un immense en-
thousiasme. Ou bien attendre :
attendre les élections des conseil-
lers généraux, \ du Conseil de la
République, attendre les chipo-
tages, les amertumes, qui suivent
fatalement toute consultation
électorale qui n'est pas dominée i
par un grand souffle national,
pour constater alors, sous la près- !
intérieurs, qu'on ne peut plus re-
fuser l'obstacle ».
Poursuivant sa démonstration.
M. René Pleven affirme qu'au
moins un Français sur trois, ins-
crit ou non au R.P.F., est convain-
cu que « le prestige,, la vigueur,
la vision - du général de Gaulle
doivent être « associes » à la re-
construction du pays et termine
son article par ces mots : « Une
initiative est à prendre. Respon-
sable actuel du pays, président
Schuman, elle vous revient ».
Il est, bien entendu, encore trop
tôt pour observer avec profit les
réactions gouvernementales à
cette prise de position de l'ancien
ministre des Finances. Celui-ci
Georges ALTSCHULER.
Le printemps
de l'Europe
par Claude BOURDET
Il A saison de l'Europe s'est
l[ mer te par les manifesta-
Ijj lions officielles des « Seize »
I et des « Cinq ». Elle se con-
!.. par les grandes assemblées
I itiises dont la Conférence so-
|: :• de Paris est la première.
Ipks grande attention doit être
lut i tous ces efforts, même s'ils
japortent une part inévitable de
la de scène et de palabres. Car
I faut reprendre le mot de
[fepeare : « Il y a un flux
la! ks affaires des hommes — si
lii! saisit le flot, on va droit au
cm-sinon... »
baiera l'Europe cette année ou
g M la fera pas.
it, déjà, dans cette assemblée
oliste, les courants porteurs
iitttir, et ceux qui se perdront
uns ks marécages, se dessinent
Htiffltil Les chances de l'idée
tapirne sont mises en danger
m. défenseurs eux-mêmes,
ut Its socialistes devraient être
.pics ardents.
■ y a d'abord lès difficultés
fontes à la situation des tra-
ités. britanniques. Chez beaù-
~î de ceux-ci, un insularisme
J:::ionnel est aggravé par -la
^8 de rompre les derniers liens
E t'oamonwealth et du sterling,
filant trop étroitement à une
!.:ipe en voie d'américanisation.
les responsabilités gouver.
filles de certains travaillistes
' i«t craindre que, noyée dans
J ® européen, la Grande-Breta-
■J bénéficie dans une moindre
hni de l'aide économique
hu. De telles craintes sont
lement à l'origine des réti-
^ qui ont conduit le Labour
fi'-0!3 longtemps à M. Chur-
i.1|Ja't'a^ve du mouvement
,:1 l'Europe.
se refuser à reconnaître ce
' M y avoir de valable dans
.études, il faut répondre
"««mes que malgré l'action
jifL i socialistes dw Common.
* pouvoir d'attraction éco-
\ des U.S.A. à travers tous
" du globe dépasse telle-
; Royaume-Uni, que
'i Dominions .ssront enfermés
N n, Ue, américaine longtemDs
dollar soit maître
5;re i. bloc Urope. Et, bien au con-
:j. 'o . oc Grande-Bretagne-Eu-
iï ta!e pourrait, lui, de-
sérieux pour la vo-
pendance économique
i,°Cs vis-à-vis des U.S.A.
l'ensemble Europe-Domi-
^ îîoïftrfDe-5 colonies, lié par
^ les -S droits ou souples sui-
r.. ".ne!' reglons. aurait vite une
*! " eCOnOmlque telle que les
iîïôt r, f€s Y. retrouveraient
;t ju , prospérité perdue au .
^ outre deux terribles guerres,
"te ces réactions bri-
W,1Uî l'insistance et les
arnveront a.utres .' ., partis socia.
j espère, à vain.
'!it' ¡se un.au^e différend qui,
-JSS1 bien les rangs uu
$ les eUl'°Pêen que ceux de
l(!Uitl^tlsans l'Europe.
droite »V°f' la querelle de
b' Jen nK .-j. la « gauche ». :
Qoct Plutôt 1 une fausse que- <
% tnale. superposée à une
■Vhitempêrament. j
1) 1. est celui.ci. Fera- <
ï Iteords a Progressivement par <
w ®Con°Miques, ou tout '
ï^l{ {t im Assemblée consti- j
gouvernement fédé- <
^ " Comï1 est notre posi- !
^listes batf .. Mais, parmi i
^!COnoaîique d'iï P/rtisans de (
W le«rs a bord >} croient
sN : , juments sur le !
é'cnnJSt oublier que si ]
sont un reS7 - 1
i l' Histoire au- t
ja!1lais J ^^«rxiste ou non, 1
'kh, pretendn que, pour f
122.000
emplois
de fonctionnaires
visés par le plan
de compression
ON confirme dans les mi-
lieux officiels, en, es qui
concerne les économies
budgétaires recherchées par
le Gouvernement, que le plan
de compression portant sur
le licenciement ds 122.000
fonctionnaires est actuelle-
ment au point.
Ces suppressions intéresseraient
' plus particulièrement les minis-
tères des Affaires étrangères, de
la Production industrielle, de 1*
Reconstruction, de l'Agriculture et
de la Santé publique.
Elles . ne représenteraient pas
'le . montant des 10 % d'économies
que le gouvernement- s'est engagé
à réaliser.
Il faut en effet considérer que
les fonctionnaires licenciés auront
droit à des indemnités de préavis
et que, d'autre part, pour 1948,
ces économies réalisées en cours
d'année n'allégeront qu'une par-
tie du budget.
Mais on affirme que lé gouver-
nement est fermement décidé à
poursuivre son effort et que les
prochaines études tendant à éten-
dre le plan de compression en
question porteront sur une ges-
tion moins dispendieuse du sec-
teur nationalisé.
Trois
immeubles
s'effondrent
à Metz
6 morts — 4 disparus
METZ, 24 avril. — Trois immeu-
bles de quatre étages se sont effons-
drés ce matin, vers 5 heures, dans là
rue des Tanneurs, la plus vieille dé
la ville. •
Au fracas, aux cris des victimes,
tous les habitants des maisons voi-
sines furent bientôt sur les lieux, ai-
r1a:nt comme ils pouvaient les sauve-
teurs qui, dans les décombres, s'ef-
forçaient de rejoindre les malheu-
reux. Onze personnes furent déga-
gées au cours de la matinée, parnr
lesquelles quatre cadavres dont celui
d une petite fille de six ans .
Deux blessés ont succombé à leur
arrivée à l'hôpital, ce qui porte à si:
le nombre des morts connus. Mot
on compte encore O'uaïre ' -
Les travaux de déblaiement, l'alen,
tis daiis l'après-midi par les mesu-
res de sécurité ou'il a fallu prendrf
•nm— éviter l'éboulement des immeu-i
bles mitoyens, ont repris cette nuit.j
On pense que cette catastrophe
est due à un glissement de terrain.
Bien que la rue des Tanneurs fût
déclasée dangereuse et que la mu-
nicipalité ait placé ses habitants de-
vant leurs responsabilités, on assure
que les trois maisons écroulées
n'avaient pas attiré particulièrement
l'attention des services de contrôle
qui vérifiaient chaque jour les im-
meubles que leur vétusté rendait
menaçants.
La rue Mouton-Duvernet
s'appellera Pipoche,
Une partie de la rue Mouton-Du-
vernet, dans le 14' arrondissement,
va prendre la nouvelle dénomina-
tion de « rue Pipoche », en souvenir
du créateur du réseau de résistan-
ce « Ceux de la Libération Ven-
geance décapité par les Allemands
en 1S44 à Dusseldorf.
. La cérémonie d'inauguration aura
lieu dimanche 2 mai, à il heures,
sous la présidence de M. Pierre de
Gaulle, président du Conseil muni-
cipal.
Le roi d'Angleterre a félicité les " Dieux
du Stade " vainqueurs de la Coupe de football
(De notre correspondant particulier J.-P. de DADELSEN)
L ° ne). NDRES, - 24 avril (par télépho-
ne). — Une des grandes fêtes
nationales anglaises a eu lien
aujourd'hui : la finale -de la
Coupe de football. Des trains spé-
ciaux ont déversé sur Londres des
troupes de supporters des deux équi-
pes finalistes : Manchester United
qui va gagner par 4 buts à 2 et
Blackpool.
Ils arrivent en arborant de larges
rosettes et rubans de papier que les
camelots vendent sur les quais de la
gare jusqu'à 5 sh. la pièce. Quand il
n'y en a pas assez pour tout le mon-
de, on les met aux enchères et tous
font tourner leurs crécelles, accessoi-
re indispensable des réjouissances
populaires anglaises.
Une bonne partie de ces voyageurs
que l'enthousiasme sportif ou le pa-
triotisme de clocher ont lancés sur
Londres ne verront pas le match. Le
stade de Wemble.v ne contient que
99.000 personnes. Pour ceux qui arri-
vent sans billet il reste le marché
noir : des places de 3 sh. atteignent,
dans les dernières minutes avant le
coup d'envoi, la somme de 7 livres
sterling. D'autres seront écartés pour
avoir trop fêté à l'avance, la victoire
de leur favori.
Depuis longtemps, il est de tradi-
tion que la famille royale préside à
ces festivités. Le roi remet la Coupe
à l'équipe gagnante et serre la main
d'abord des onze vainqueurs, puis
des onze perdants.
Aujourd'hui, Blackpool, malgré un
bon début qui lui permit de mener
par 2 à 1 à la mi-temps, finit par se
faire battre.
Les congrès s'ennuient
Des préjugés personnels nous em-
pêchent de plaindre Blackpool... Cer-
tes, d'un point de vue documentaire,
cette grande plage populaire d-e la
région textile d'fi Nord est intéres-
sante. On y trouve des restaurants.
décorés en bains turcs ou en salles
de châteaux-forts médiévaux, des
« édicules » camouflés en moulins
à vent hollandais, une Tour Eiffel
miniature, des machines à sous où
les populations laborieuses en villè-
giature~-s<^ documentent sur « ce
qu'a vu la*>emme de chambre (en
1900) ou le « cirque de puces sa.
vantes ».
Tout au long- des 10 kilomètres du
quai il n'y a pas une maison qui ne
Soit transformée en pension de fa-
mille. Les nombreuses observations
faites par le& délégués à divers Con-
grès politiques (qui, en Angleterre,
se tiennent toujours sur les plages)
ont valu à Blackpool une réputation
assez solide : fa nourriture y serait
uniformément faible et les prix
uniformément forts...
La municipalité chargée de défen-
dre Jes intérêts de ce grand centre
touristique est conservatrice.
L'ÉLECTRICITÉ EUROPÉENNE
Planification
socialiste
ou capitaliste ?
Au cours des travaux qui 'se sont déroulés hier et se pour.
suivront jusqu'à ce soir, les délégués des partis socia-
listes européens étudient en particulier le problème de
l'énergie électrique et les possibilités, dans ce domaine, d'une
planification européenne.
« Combat », dans son numéro
du 15 avril, annonçait que l'af-
faire Félix, à 'propos de laquelle
tous les syndicats réclamaient en-
semble le renvoi du nouveau se-
crétaire général de l'Electricité
de France, n'était qu'un épisode
d'un vaste mouvement effectué
par d'importants groupes finan-
ciers. Nous disions que ceux-ci
tentaient d'investir le domaine
des entreprises nationalisées et
d'en restreindre les travaux d'é- j
quipement, en vue de monopoli-
ser, sous le signe du dollar et du
franc suisse, un équipement eu-
ropéen dont les nations occiden-
tales seraient à la fois bénéfi-
ciaires et tributaires.
M. Paul Ramadier, au cours
de la causerie qu'il a prononcée
à Toulouse, le 19 mars, sur la
situation des entreprises natio-
nalisées, disait, déjà:
« Si la nation abandonnait ses
entreprises et ses droits, les en-
treprises qui prendraient sa pla-
ce ne tarderaient pas à s'intégrer
Michel HINCKER.
C'EST POUR
RIRE... JAUNE
îî" ' personne n'avait envié de' rire. Voir un officier de la
gourbon, Wehrmacht r~ r,roif de, fer. hautain .bottes luisantes — devant le Palais
ourson, cela n'a jamais, été amusant. Même, ou peut-être surtout, qua-
après la Libération.
pass.-nts s'arrêtaient, effarés. Deux Fardions de la paix s'écartaient
-v, POur discuter prime qu'ils pourraient toucher s'ils cap-
• tent l etrange personnage. Un gamin. sur son vélo, ma noua
en voulant voir rt\plus près « si c'était un vrai »
Puis tout le monde respira, Ce n'était pas un fêtait le corné-
HOWllfd Vernon, qui joue le rôle d'un officier allemand dans le
scène * de la mer ", de Vercors, que J.-P. Melville met en
tout. On , pouvait donc en rlre, de cet Allemand. En rire jaune, malgré
L'ETAT VA SUBVEN-
TIONNER LE LAIT
mais se rattrapera sur les fromages
LE problème des prix laitiers serait sur le point d'être ré-
glé. La solution vers laquelle on s'oriente serait, ainsi
que nous l avons annoncé, celle d'une subvention avec
stockage. On accorderait une surprime de 3 francs par litre
aux producteurs, étant entendu qu'un quart des quantités de
lait collectées serait transformé en beurre et en fremage, et i
stocké pour l'hiver.
Ainsi, au 1er septembre, lors-
que le prix du lait sera relevé.
les stocks constitués se trouveront
automatiquement revalorisés et
t -
l'Etat rentrerait dans une par-
tie de ses débours.
Pour la viande, une subvention
serait nécessaire. Le gouverne-
ment a décidé de supprimer pen-
dans deux mois et demi la taxe
à la production. La très légère
baisse entraînée par cette mesu-
re serait accentuée par la fixa-
tion d'un prix national.
Le Conseil économique intermi-
nistériel qui se réunit lundi après-
midi sera chargé de mettre au
point définitivement les mesures
envisagées. On y discutera de
nouveau des « recommandations »
votées par le Conseil économique
puis on y étudiera les moyens
propres à faire baisser les prix 1 j
des denrées de base.
EN PAGE 4 :
Ce que
vous paierez
en 1948 sur les, i
revenus de 1947 1
PÉTAIN
ne veut
pas de sa
LIBÉRATION !
...et le ministre de
l'Intérieur ne veut pas
qu' on la demande
UN communiqué publié"
par le « Comité pour la;,
libération de l'ex-maré--
chai Pétain » annonce que Je:
détenu de l'île d'Yeu a fait
savoir, par l'intermédiaire de
ses conseils, « qu'il ne pOU-"
vait accepter que sa mise 2n,
liberté soit envisagée ou de.'
mandée tant que demeurant
en prison ceux qui ne sont
coupables que d'avoir obéi à,
ses ordres ».
Le comité, poursuit en subs--
tance le communiqué, prend acte'
du refus de l'ex-maréchal, mais:
déclare qu'il croit devoir pour-'
suivre son action.
H y a tout lieu de penser, d'àil-'
leurs, que cette action sera mort-'
née, puisque le ministre de lin--
térieur, en accord avec le garde1
des Sceaux, vient d'inviter le pré-
fet de Police à interdire toute ac-
tivité au comité récemment cons--
titué en faveur de la libération
de l'ex-maréchal Pétain et de
Charles Maurras.
Ainsi disparait la cause de'
l'émotion qui s'était emparée de'
l'opinion publique française, de'
même que se trouve éliminé un.
motif certain d'agitation et de'
trouble de l'ordre public.
On est, d'autre part, forcé de'
constater que le point de vue ex-
primé par le détenu de l'île d'Yeu'
est sensiblement moins odieux (et;
d'ailleurs moins ridicule) que ce-'
lui de ses défenseurs.
C' est un membre
du Front populaire
qui a gagné le total-voto
ROME, 24 avril. — Les riaul.-
4ats du total-voto ont été proç}a~'
■més ce soir. Le gagnant est Luigi'■
Prato, de Valenza, dans le P:e-'
mont. Il empochera 60 millions da1
lire3.
Luigi Prato appartient ott-
Front populaire, et le journal ro-'
main « Momento Sera » annoncé'
ce soir que toute la ville de Vàlen~
za a félicité le vainqueur à l'ex--
ception de ses camarades politi-
ques.
On peut, en effet, redouter que,
Luigi Prato ne se voit reprocher'
son manque de discipline qui lui
a fait parier vour un pourcentage
de vote nettement différent d0'
celui officiellemnt prévu par le'
Front populaire.
DROBNY et CERNIK
vont rentrer à Prague
ROME,24 avril. — Les joueurs'
de tennis tchécoslovaques Drob-
ny, Cernik, Matous et Mlle Strau- -
beova, dont on était sans nou-
velles depuis quelques jours, se!
trouvent actuellement à Palerme!
où ils rencontreront, dans un
tournoi amical, les membres d'un
club local. Drobny et ses cama-
rades comptent, dit-on, rentrer à,
Prague dans les dix jours. Ils ont,,
d'ailleurs, pris contact avec leur'
fédération.
UNE NOUVELLE
TURBINE A GAZ
révolutionnerait
L'INDUSTRIE
LoNDRES, 24 avril. — Une nou-
velle invention dans le domaine
de la production de l'energie e
été révelée hier à une réunion de
techniciens par M. George Strauss,
ministre des Fournitures. « Cette
invention, a déclaré M. Strauss,
est capable d'amener une petite
révolution industrielle dans le
inonde entier. »
Il s'agit en l'occurrence d'une
turbine à gaz que l'on expéri-
mente actuellement sur deux lo-
comotives des chemins de fer bri-
tanniques et qqi serait utilisée pro- »
chaincment dans toutes dies bran-
ches de l'industrie. On considère
que cette invention constitue un
pont vers l'application de l'éner-
gie atomique pour les besoins in-
dustriels.
L'énergie fournie par cette tur-
bine serait la moins chère de tou-
tes celles connues jusqu'à présent.
Les modèles actuellement prévus
pourraient fonctionner sur des na-
vires, sur des locomotives dans
des moulins, des usines, fies mi-
nes et "des hauts fourneaux. Le
modèle pour automobile n'est Ins
encore au point, du mo.'ns à un
prix qui justifierait son installa-
tion. Mais l'engin qui est à l'étude
pourrait être installé sur des ra-
mions lourds. f
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peu frais le matin.
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Numéro 1.184
Le n° : 5 francs 1
NOUVEL APPEL
DE M. PLEVEN,
pour une entente
de Gaulle - Schuman
f y a quelques semaines, avant le départ en vacances du Parlement, M. René Pleven
jetait prononcé pour un rapprochement entre la Troisième Force et le général de Gaulle.
apparemment, aucune suite n'avait été donnée, de part ou d'autre, à cette initiative de
indien ministre des Finances : les députés retournèrent aux champs et le Gouvernement
Suivit ses efforts pour résoudre les graves problèmes que posent la hausse du coût
,la vie, le déséquilibre entre les salaires et les prix, et les difficultés du ravitaillement.
Les vacances parlementaires
terminées, et les problèmes éco-
nomiques non encore réglés, M.
René Pleven, en préface à un
discours qu'il doit prononcer au-
jourd'hui à Rambouillet, revient
à la charge dans un article pu-
blié hier par 'le c Petit Bleu des
Côtes-du-Nord e. Il fait, en ef-
fet, observer que les discours pro-
noncés dimanche dernier par le
général de Gaulle à Marseille et
par M. Robert Schuman à Poi-
tiers « coïncident sur un grand
nombre de points, leurs auteurs
jugeant nécessaire l'un et l'autre'
que le gouvernement de l'a. France
s'appuie sur une large majorité
du pays ».
Après avoir indiqué que, d'ici
la fin de l'année, deux consulta-
tions électorales sont inévitables
— le renouvellement de la moitié
des Conseils généraux et la ré-
élection constitutionnelle du
Conseil de la République —, l'an-
cien ministre des Finances estime
que le résultat des élections mu-
nicipales dernières garantit un
prochain succès électoral a 1.1
R.P.F.
Solutions « patriotiques »
« Lorsque le R.P.F., ajoute-t-il,
aura engrangé ces succès, com-
ment la majorité actuelle pour-
ra-t-elle prétendre qu'elle de-
meure suffisamment à l'image de
la nation ? Comment peut-elle
espérer éviter les crises d'où naî-
traient. avec avis favorable du
Conseil de la République, la quasi
nécessité d'une dissolution ? La
solution sage, la solution patrio-
tique, si rude que soit l'effort
qu'elle exige des élus, c'est, après
les discours de dimanche, de re-
connaître hardiment, courageuse-
ment, qu'un vaste terrain d'en-
tente existe, par delà les étiquet-
tes, entra les démocrates et les
socialistes ».
Puis M. Pleven pose l'alterna-
tive suivante : « S'entendre au-
jourd'hui ou bien attendre. S'en-
tendre sur le programme précis,
donnant à chaque nuance de
l'opinion démocratique toutes les
garanties essentielles auxquelles
elle a droit, couvrant en durée les
quatre années du plan Marshall ;
s accorder sur une loi électorale
qui permette au deuxième toui
le regroupement des suffrages de
tous ceux qui sont à la fois dé-
mocrates et d'obédience exclusi-
vement française, et faire ratifier
cet accord par la nation qui l'en-
dosserait avec un immense en-
thousiasme. Ou bien attendre :
attendre les élections des conseil-
lers généraux, \ du Conseil de la
République, attendre les chipo-
tages, les amertumes, qui suivent
fatalement toute consultation
électorale qui n'est pas dominée i
par un grand souffle national,
pour constater alors, sous la près- !
fuser l'obstacle ».
Poursuivant sa démonstration.
M. René Pleven affirme qu'au
moins un Français sur trois, ins-
crit ou non au R.P.F., est convain-
cu que « le prestige,, la vigueur,
la vision - du général de Gaulle
doivent être « associes » à la re-
construction du pays et termine
son article par ces mots : « Une
initiative est à prendre. Respon-
sable actuel du pays, président
Schuman, elle vous revient ».
Il est, bien entendu, encore trop
tôt pour observer avec profit les
réactions gouvernementales à
cette prise de position de l'ancien
ministre des Finances. Celui-ci
Georges ALTSCHULER.
Le printemps
de l'Europe
par Claude BOURDET
Il A saison de l'Europe s'est
l[ mer te par les manifesta-
Ijj lions officielles des « Seize »
I et des « Cinq ». Elle se con-
!.. par les grandes assemblées
I itiises dont la Conférence so-
|: :• de Paris est la première.
Ipks grande attention doit être
lut i tous ces efforts, même s'ils
japortent une part inévitable de
la de scène et de palabres. Car
I faut reprendre le mot de
[fepeare : « Il y a un flux
la! ks affaires des hommes — si
lii! saisit le flot, on va droit au
cm-sinon... »
baiera l'Europe cette année ou
g M la fera pas.
it, déjà, dans cette assemblée
oliste, les courants porteurs
iitttir, et ceux qui se perdront
uns ks marécages, se dessinent
Htiffltil Les chances de l'idée
tapirne sont mises en danger
m. défenseurs eux-mêmes,
ut Its socialistes devraient être
.pics ardents.
■ y a d'abord lès difficultés
fontes à la situation des tra-
ités. britanniques. Chez beaù-
~î de ceux-ci, un insularisme
J:::ionnel est aggravé par -la
^8 de rompre les derniers liens
E t'oamonwealth et du sterling,
filant trop étroitement à une
!.:ipe en voie d'américanisation.
les responsabilités gouver.
filles de certains travaillistes
' i«t craindre que, noyée dans
J ® européen, la Grande-Breta-
■J bénéficie dans une moindre
hni de l'aide économique
hu. De telles craintes sont
lement à l'origine des réti-
^ qui ont conduit le Labour
fi'-0!3 longtemps à M. Chur-
i.1|Ja't'a^ve du mouvement
,:1 l'Europe.
se refuser à reconnaître ce
' M y avoir de valable dans
.études, il faut répondre
"««mes que malgré l'action
jifL i socialistes dw Common.
* pouvoir d'attraction éco-
\ des U.S.A. à travers tous
" du globe dépasse telle-
; Royaume-Uni, que
'i Dominions .ssront enfermés
N n, Ue, américaine longtemDs
dollar soit maître
5;re i. bloc Urope. Et, bien au con-
:j. 'o . oc Grande-Bretagne-Eu-
iï ta!e pourrait, lui, de-
sérieux pour la vo-
pendance économique
i,°Cs vis-à-vis des U.S.A.
l'ensemble Europe-Domi-
^ îîoïftrfDe-5 colonies, lié par
^ les -S droits ou souples sui-
r.. ".ne!' reglons. aurait vite une
*! " eCOnOmlque telle que les
iîïôt r, f€s Y. retrouveraient
;t ju , prospérité perdue au .
^ outre deux terribles guerres,
"te ces réactions bri-
W,1Uî l'insistance et les
arnveront a.utres .' ., partis socia.
j espère, à vain.
'!it' ¡se un.au^e différend qui,
-JSS1 bien les rangs uu
$ les eUl'°Pêen que ceux de
l(!Uitl^tlsans l'Europe.
droite »V°f' la querelle de
b' Jen nK .-j. la « gauche ». :
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ja!1lais J ^^«rxiste ou non, 1
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122.000
emplois
de fonctionnaires
visés par le plan
de compression
ON confirme dans les mi-
lieux officiels, en, es qui
concerne les économies
budgétaires recherchées par
le Gouvernement, que le plan
de compression portant sur
le licenciement ds 122.000
fonctionnaires est actuelle-
ment au point.
Ces suppressions intéresseraient
' plus particulièrement les minis-
tères des Affaires étrangères, de
la Production industrielle, de 1*
Reconstruction, de l'Agriculture et
de la Santé publique.
Elles . ne représenteraient pas
'le . montant des 10 % d'économies
que le gouvernement- s'est engagé
à réaliser.
Il faut en effet considérer que
les fonctionnaires licenciés auront
droit à des indemnités de préavis
et que, d'autre part, pour 1948,
ces économies réalisées en cours
d'année n'allégeront qu'une par-
tie du budget.
Mais on affirme que lé gouver-
nement est fermement décidé à
poursuivre son effort et que les
prochaines études tendant à éten-
dre le plan de compression en
question porteront sur une ges-
tion moins dispendieuse du sec-
teur nationalisé.
Trois
immeubles
s'effondrent
à Metz
6 morts — 4 disparus
METZ, 24 avril. — Trois immeu-
bles de quatre étages se sont effons-
drés ce matin, vers 5 heures, dans là
rue des Tanneurs, la plus vieille dé
la ville. •
Au fracas, aux cris des victimes,
tous les habitants des maisons voi-
sines furent bientôt sur les lieux, ai-
r1a:nt comme ils pouvaient les sauve-
teurs qui, dans les décombres, s'ef-
forçaient de rejoindre les malheu-
reux. Onze personnes furent déga-
gées au cours de la matinée, parnr
lesquelles quatre cadavres dont celui
d une petite fille de six ans .
Deux blessés ont succombé à leur
arrivée à l'hôpital, ce qui porte à si:
le nombre des morts connus. Mot
on compte encore O'uaïre ' -
Les travaux de déblaiement, l'alen,
tis daiis l'après-midi par les mesu-
res de sécurité ou'il a fallu prendrf
•nm— éviter l'éboulement des immeu-i
bles mitoyens, ont repris cette nuit.j
On pense que cette catastrophe
est due à un glissement de terrain.
Bien que la rue des Tanneurs fût
déclasée dangereuse et que la mu-
nicipalité ait placé ses habitants de-
vant leurs responsabilités, on assure
que les trois maisons écroulées
n'avaient pas attiré particulièrement
l'attention des services de contrôle
qui vérifiaient chaque jour les im-
meubles que leur vétusté rendait
menaçants.
La rue Mouton-Duvernet
s'appellera Pipoche,
Une partie de la rue Mouton-Du-
vernet, dans le 14' arrondissement,
va prendre la nouvelle dénomina-
tion de « rue Pipoche », en souvenir
du créateur du réseau de résistan-
ce « Ceux de la Libération Ven-
geance décapité par les Allemands
en 1S44 à Dusseldorf.
. La cérémonie d'inauguration aura
lieu dimanche 2 mai, à il heures,
sous la présidence de M. Pierre de
Gaulle, président du Conseil muni-
cipal.
Le roi d'Angleterre a félicité les " Dieux
du Stade " vainqueurs de la Coupe de football
(De notre correspondant particulier J.-P. de DADELSEN)
L ° ne). NDRES, - 24 avril (par télépho-
ne). — Une des grandes fêtes
nationales anglaises a eu lien
aujourd'hui : la finale -de la
Coupe de football. Des trains spé-
ciaux ont déversé sur Londres des
troupes de supporters des deux équi-
pes finalistes : Manchester United
qui va gagner par 4 buts à 2 et
Blackpool.
Ils arrivent en arborant de larges
rosettes et rubans de papier que les
camelots vendent sur les quais de la
gare jusqu'à 5 sh. la pièce. Quand il
n'y en a pas assez pour tout le mon-
de, on les met aux enchères et tous
font tourner leurs crécelles, accessoi-
re indispensable des réjouissances
populaires anglaises.
Une bonne partie de ces voyageurs
que l'enthousiasme sportif ou le pa-
triotisme de clocher ont lancés sur
Londres ne verront pas le match. Le
stade de Wemble.v ne contient que
99.000 personnes. Pour ceux qui arri-
vent sans billet il reste le marché
noir : des places de 3 sh. atteignent,
dans les dernières minutes avant le
coup d'envoi, la somme de 7 livres
sterling. D'autres seront écartés pour
avoir trop fêté à l'avance, la victoire
de leur favori.
Depuis longtemps, il est de tradi-
tion que la famille royale préside à
ces festivités. Le roi remet la Coupe
à l'équipe gagnante et serre la main
d'abord des onze vainqueurs, puis
des onze perdants.
Aujourd'hui, Blackpool, malgré un
bon début qui lui permit de mener
par 2 à 1 à la mi-temps, finit par se
faire battre.
Les congrès s'ennuient
Des préjugés personnels nous em-
pêchent de plaindre Blackpool... Cer-
tes, d'un point de vue documentaire,
cette grande plage populaire d-e la
région textile d'fi Nord est intéres-
sante. On y trouve des restaurants.
décorés en bains turcs ou en salles
de châteaux-forts médiévaux, des
« édicules » camouflés en moulins
à vent hollandais, une Tour Eiffel
miniature, des machines à sous où
les populations laborieuses en villè-
giature~-s<^ documentent sur « ce
qu'a vu la*>emme de chambre (en
1900) ou le « cirque de puces sa.
vantes ».
Tout au long- des 10 kilomètres du
quai il n'y a pas une maison qui ne
Soit transformée en pension de fa-
mille. Les nombreuses observations
faites par le& délégués à divers Con-
grès politiques (qui, en Angleterre,
se tiennent toujours sur les plages)
ont valu à Blackpool une réputation
assez solide : fa nourriture y serait
uniformément faible et les prix
uniformément forts...
La municipalité chargée de défen-
dre Jes intérêts de ce grand centre
touristique est conservatrice.
L'ÉLECTRICITÉ EUROPÉENNE
Planification
socialiste
ou capitaliste ?
Au cours des travaux qui 'se sont déroulés hier et se pour.
suivront jusqu'à ce soir, les délégués des partis socia-
listes européens étudient en particulier le problème de
l'énergie électrique et les possibilités, dans ce domaine, d'une
planification européenne.
« Combat », dans son numéro
du 15 avril, annonçait que l'af-
faire Félix, à 'propos de laquelle
tous les syndicats réclamaient en-
semble le renvoi du nouveau se-
crétaire général de l'Electricité
de France, n'était qu'un épisode
d'un vaste mouvement effectué
par d'importants groupes finan-
ciers. Nous disions que ceux-ci
tentaient d'investir le domaine
des entreprises nationalisées et
d'en restreindre les travaux d'é- j
quipement, en vue de monopoli-
ser, sous le signe du dollar et du
franc suisse, un équipement eu-
ropéen dont les nations occiden-
tales seraient à la fois bénéfi-
ciaires et tributaires.
M. Paul Ramadier, au cours
de la causerie qu'il a prononcée
à Toulouse, le 19 mars, sur la
situation des entreprises natio-
nalisées, disait, déjà:
« Si la nation abandonnait ses
entreprises et ses droits, les en-
treprises qui prendraient sa pla-
ce ne tarderaient pas à s'intégrer
Michel HINCKER.
C'EST POUR
RIRE... JAUNE
îî" ' personne n'avait envié de' rire. Voir un officier de la
gourbon, Wehrmacht r~ r,roif de, fer. hautain .bottes luisantes — devant le Palais
ourson, cela n'a jamais, été amusant. Même, ou peut-être surtout, qua-
après la Libération.
pass.-nts s'arrêtaient, effarés. Deux Fardions de la paix s'écartaient
-v, POur discuter prime qu'ils pourraient toucher s'ils cap-
• tent l etrange personnage. Un gamin. sur son vélo, ma noua
en voulant voir rt\plus près « si c'était un vrai »
Puis tout le monde respira, Ce n'était pas un fêtait le corné-
HOWllfd Vernon, qui joue le rôle d'un officier allemand dans le
scène * de la mer ", de Vercors, que J.-P. Melville met en
tout. On , pouvait donc en rlre, de cet Allemand. En rire jaune, malgré
L'ETAT VA SUBVEN-
TIONNER LE LAIT
mais se rattrapera sur les fromages
LE problème des prix laitiers serait sur le point d'être ré-
glé. La solution vers laquelle on s'oriente serait, ainsi
que nous l avons annoncé, celle d'une subvention avec
stockage. On accorderait une surprime de 3 francs par litre
aux producteurs, étant entendu qu'un quart des quantités de
lait collectées serait transformé en beurre et en fremage, et i
stocké pour l'hiver.
Ainsi, au 1er septembre, lors-
que le prix du lait sera relevé.
les stocks constitués se trouveront
automatiquement revalorisés et
t -
l'Etat rentrerait dans une par-
tie de ses débours.
Pour la viande, une subvention
serait nécessaire. Le gouverne-
ment a décidé de supprimer pen-
dans deux mois et demi la taxe
à la production. La très légère
baisse entraînée par cette mesu-
re serait accentuée par la fixa-
tion d'un prix national.
Le Conseil économique intermi-
nistériel qui se réunit lundi après-
midi sera chargé de mettre au
point définitivement les mesures
envisagées. On y discutera de
nouveau des « recommandations »
votées par le Conseil économique
puis on y étudiera les moyens
propres à faire baisser les prix 1 j
des denrées de base.
EN PAGE 4 :
Ce que
vous paierez
en 1948 sur les, i
revenus de 1947 1
PÉTAIN
ne veut
pas de sa
LIBÉRATION !
...et le ministre de
l'Intérieur ne veut pas
qu' on la demande
UN communiqué publié"
par le « Comité pour la;,
libération de l'ex-maré--
chai Pétain » annonce que Je:
détenu de l'île d'Yeu a fait
savoir, par l'intermédiaire de
ses conseils, « qu'il ne pOU-"
vait accepter que sa mise 2n,
liberté soit envisagée ou de.'
mandée tant que demeurant
en prison ceux qui ne sont
coupables que d'avoir obéi à,
ses ordres ».
Le comité, poursuit en subs--
tance le communiqué, prend acte'
du refus de l'ex-maréchal, mais:
déclare qu'il croit devoir pour-'
suivre son action.
H y a tout lieu de penser, d'àil-'
leurs, que cette action sera mort-'
née, puisque le ministre de lin--
térieur, en accord avec le garde1
des Sceaux, vient d'inviter le pré-
fet de Police à interdire toute ac-
tivité au comité récemment cons--
titué en faveur de la libération
de l'ex-maréchal Pétain et de
Charles Maurras.
Ainsi disparait la cause de'
l'émotion qui s'était emparée de'
l'opinion publique française, de'
même que se trouve éliminé un.
motif certain d'agitation et de'
trouble de l'ordre public.
On est, d'autre part, forcé de'
constater que le point de vue ex-
primé par le détenu de l'île d'Yeu'
est sensiblement moins odieux (et;
d'ailleurs moins ridicule) que ce-'
lui de ses défenseurs.
C' est un membre
du Front populaire
qui a gagné le total-voto
ROME, 24 avril. — Les riaul.-
4ats du total-voto ont été proç}a~'
■més ce soir. Le gagnant est Luigi'■
Prato, de Valenza, dans le P:e-'
mont. Il empochera 60 millions da1
lire3.
Luigi Prato appartient ott-
Front populaire, et le journal ro-'
main « Momento Sera » annoncé'
ce soir que toute la ville de Vàlen~
za a félicité le vainqueur à l'ex--
ception de ses camarades politi-
ques.
On peut, en effet, redouter que,
Luigi Prato ne se voit reprocher'
son manque de discipline qui lui
a fait parier vour un pourcentage
de vote nettement différent d0'
celui officiellemnt prévu par le'
Front populaire.
DROBNY et CERNIK
vont rentrer à Prague
ROME,24 avril. — Les joueurs'
de tennis tchécoslovaques Drob-
ny, Cernik, Matous et Mlle Strau- -
beova, dont on était sans nou-
velles depuis quelques jours, se!
trouvent actuellement à Palerme!
où ils rencontreront, dans un
tournoi amical, les membres d'un
club local. Drobny et ses cama-
rades comptent, dit-on, rentrer à,
Prague dans les dix jours. Ils ont,,
d'ailleurs, pris contact avec leur'
fédération.
UNE NOUVELLE
TURBINE A GAZ
révolutionnerait
L'INDUSTRIE
LoNDRES, 24 avril. — Une nou-
velle invention dans le domaine
de la production de l'energie e
été révelée hier à une réunion de
techniciens par M. George Strauss,
ministre des Fournitures. « Cette
invention, a déclaré M. Strauss,
est capable d'amener une petite
révolution industrielle dans le
inonde entier. »
Il s'agit en l'occurrence d'une
turbine à gaz que l'on expéri-
mente actuellement sur deux lo-
comotives des chemins de fer bri-
tanniques et qqi serait utilisée pro- »
chaincment dans toutes dies bran-
ches de l'industrie. On considère
que cette invention constitue un
pont vers l'application de l'éner-
gie atomique pour les besoins in-
dustriels.
L'énergie fournie par cette tur-
bine serait la moins chère de tou-
tes celles connues jusqu'à présent.
Les modèles actuellement prévus
pourraient fonctionner sur des na-
vires, sur des locomotives dans
des moulins, des usines, fies mi-
nes et "des hauts fourneaux. Le
modèle pour automobile n'est Ins
encore au point, du mo.'ns à un
prix qui justifierait son installa-
tion. Mais l'engin qui est à l'étude
pourrait être installé sur des ra-
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