Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-09-06
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 septembre 1929 06 septembre 1929
Description : 1929/09/06 (A19,N1483). 1929/09/06 (A19,N1483).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4731401d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2017
Paris-Midi
SH5 cent.
VENDREDI 6 SEPTEMBRE 1929 - '
^ ._ .. • .
[texteillisible]
im ,m5 cent.
25, rue Royale (8e). - Adresse télégraphique: Parimidi
19- ANNEE (Nouvelle série) N° 1.483
Téléph. Anjou 03-80 03-81 03-82. Minuit à midi:Trud. 81-21
fXi^o^lii^^PaHs-MidFI
[sera à Deauville à 12 h. 30|
l transporté ?
i par le service motocycliste \
de l'AUTO-CLUB
l Sur motos : Gnôme-et-Rhône g%
\ Pneus : Hutchinson %
^ Huile : Shell $
> Essence : Motonaphta %
La paix se fera
par les mangeurs
de fruits !
Un premier congrès national
des fruits doit avoir lieu le
mois prochain à Paris. — Il
établira les rapports existant
entre l'humeur pacifiste des
hommes et leur alimentation.
Septembre est le mois des fruits.
Mais Fructidor de cette année mar-
quera une date dans l'histoire de
la pomologie, car un comité national
de citoyens frugivores lance à tous
les fructiculteurs de France et des
Colonies un véritable a,ppel aux
congrès national, le premier du
genre !
La France est le paradis du fruit.
Nulle contrée n'en produit de pa-
reils, pas même la Californie, dont
les poires et les raisins sont des
fruits de vitrine ad pompam et
ostentationem, beaucoup moins fins.
Hais l'abondance où nous vivions
er nous faisait dédaigner les
fruits ordinaires. Pommes, poires,
prunes, quand l'année était bonne,
nos paysans ne se donnaient pas la
peine de les conserver. C'est le mot
ingénu du fermier normand, con-
viant les Parisiens en villégiature
chez lui à s'en régaler :
— Prenez ! Prenez ! Les cochons
n'en veulent plus.
Hérésie économique ! On peut
toujours en fabriquer des compotes,
des pâtes, des boissons. En Norvège,
il me souvient d'avoir goûté d'un
vin de groseilles, d'une jolie couleur
rubis et d'une saveur aigrelette,
1 rès rafraîchissant. Ohez nous,
quand il y a trop de raisins, nos vi-
ticulteurs se lamentent : le vin va
tomber à rien ! Ils ont l'air d'igno-
rer que le raisin peut faire du miel
et du vinaigre ! -
Ne parlons pas de la confiture,
que nous laissons fabriquer aux An-
glais, avec nos propres fruits, pour
la leur racheter ensuite au poids de
l'or, ce qui dépasserait la limite de
la bêtise permise à un peuple sau-
yage !
■ Mais nous achetons négligemment
dos bananes en Espagne et en An-
gleterre, alors que le bananier
pousse dans toutes nos colonies !
C'est que nous ignorons l'art de
rendre exquis ce fruit un peu fade,
qui devient savoureux quand on le
pimente d'un jet de citron avec un
peu de çucre, ou quand on le fait
sauter à la poêle avec d-u beurre
pour le flamber au kirsch.
Pourquoi consommons-nous, à
prix d'or, des conserves d'ananas
américains des îles Hawaï, ou des
ananas anglais de Ceylan, alors que
j'en ai mangé d'excellents au
Congo français, qui pourrissent sur
place ?
Il va falloir réformer tout cela.
Nécessité sera mère d'industrie ! Si
les prochaines années de vaches mai-
gres pouvaient ramener toutes les
nations à un régime alimentaire
moins Carnivore, la paix du monde
n'en serait d'ailleurs que mieux
assurée. Certes, l'animal humain, si
l'on examine sa dentition, n'est pas
un pur herbivore. Il a des canines.
Mais il a surtout des incisives et
des molaires de végétarien. Dans la
vie primitive, la viande -devait être
un aliment d'exception. L'ordinaire
devait comprendre plutôt des fruits,
des racines, des œufs, du poisson.
La venaison était un morceau rare,
réservé aux jours de chasse heureu-
se.^ L'homme moderne a changé ce
régime. Il mange de la viande tout
le temps. Ça l'a rendu belliqueux et
irritable. Les animaux carnivores
sont toujours agressifs. Il le faut
bien ! Les herbivores toujours pai-
sibles. Ils ne se défendent que
quand on les attaque.
Je vois que le premier Congrès
national des fruits de France et des
Colonies, le mois prochain- rue de
Grenelle, aura pour président un
ancien ministre de l'Hygiène fort
intelligent, M. Justin Godard. Mais
son vrai président d'honneur pour-
rait être M. Aristide Briand. Les
pomologistes n'y ont pas pensé : ils
sont exactement dans l'axe de la po-
litique de Locar&o. Les Etats-Unis
d'Europe n'auront chance de se
réaliser que quand les Européens
auront tous modifié leur alimenta-
tion dans uri: sens frugivore. On ne
fera jamais régner une paix dura-
ble parmi des carnassiers.
Dans le dévelopement de l'huma-
nité, cette obligation d'attaquer des
proies vivantes ne fut-elle pas une
des raisons qui ont alerté et durci
l'intelligence du primate humain,
alors que le singe, demeuré arbori-
cole et végétarien, restait frivole et
indolent au milieu de sa nourriture
trop facile ?
. Vivent ler; fruits calmants et ra-
fraîchissants. La paix est avec eux !
Maurice de Waleffe.
CAGE A FAUVES ?
(Photo Paris-Midi.)
Voi-ci la <ïage à fauves, installée par
l'Administration, place Péreire, et dont
un écho de Paris-Midi a signalé déjà
l'installation toute récente.
M. RAMSAY MACDONALD
TRAVERSE PARIS
ET REGAGNE LONDRES
EN AVION
Il était accompagné par sa fille
Le premier ministre de Grande-Bre-
tagne, M. Ramsay MacDonaJd, venant
de Genève et se rendant à Londres, est
arrivé ce matin à Paris à 7 h. 5 par
la gare de Lyon.
L'homme d'Etat anglais, qui est ac-
compagné de sa fille miss Islubel Mac-
Donald, a été salué à sa descente du
rapide pa.r un représentant Je l'ambas-
sade d'Angleterre.
M. Mac-Donald a gagné rapidement
la cour de li gare de Lyon et a pris
place da.ns une automobile qui l'a con-
duit à l'aéroport du Bourget où il a
pris place à 7 h. 20 sur un avion à des-
tination de Croydon.
Le secrétaire de M. MacDonald
chez M. Hoover
Washington, 6 Septembre.
! Sir Robert Vansittart, secrétaire par-
ticulier de M. MaeDonald, a été pré-
senté à M. Hoover par l'ambassadeur
britannique. 1 -
LES AUTOMOBILISTES
ne seront pas contents...
La mort du Bulletin vert aura
décidément pour contre-partie
des relèvements
de taxes et d'impôts
Paris-Midi a tant de fois exposé les
phases de la lutte entreprise contre le
bulletin vert, plus exactement contre
les retards d'embouteillages qu'il
cause à l'octroi, que nous serions ten-
tés presque de nous excuser d'en re-
parler encore !
/ Un texte dé lettre circule, en effet,
qui reproduit dans leurs grandes li-
gnes les tennes par lesquels M. Re-
nard, préfet de la Seine, a saisi le mi-
nistre de l'Intérieur de son intention
d'aboutir. La suppression du bulletin
vert doit entraîner, on le sait, la sup-
pression des droits sur les liquides
moteurs en général : une cinquantaine
de millions environ par an.
Il n'est que de trouver ces cinquan-
te millions... Au cours de la dernière
session du Conseil Municipal, le préfet
de la Seine, .répondant à M. Fernand-
Laurent, lui avait promis qu'au 1er
janvier 1930 une solution serait trou-
vée. Elle consistait alors en une aug-
mentation de la taxe municipale sur
les autos ; en une extension de cette
taxe aux propriétaires d'autos habi-
tant en grande banlieue ; en une taxe
sur les moteurs à explosion fixes.
C'est dire que la satisfaction des
usagers, en apprenant que le bulletin
vert est peut-être à l'agonie, sera mi-
tigée par l'inquiétude d'avoir à ouvrir
leur porte-monnaie davantage encore
que dans le nasse. —
Louis D.G.
Le « costaud » met à mal
un gérant de bar
Léopold LUlbech, 30 ans, demeurant
rue Du ri s, est un homme très respecté.
Carré d'épaules, il a la détente du poing
précise et facile. Aussi, doué de telles
qualité, est-il boxeur de son état.
— Quelqu'un m'ennuie... a-t-il cou-
tume de dire, j'allonge mon poing... et
mon bonhomme tombe... Voilà...
Hier, Lubech pénétrait dans un bar,
boulevard de Rochechouart. La, pour
des raisons que l'enquête n'a pas en-
core établies, il s'attira des reproches
du gérant de l'étabtissemcnt, M. Joel
Lévy; 30 ans, demeurant 25, rue Bi-
net. C'était vraiment pour Lubech une
excellente occasion de montrer à l'as-
sistance l'absolu de ses dires. Il allon-
gea le poing et M. Joel tomba à terre.
Relevé par deux de ses employés, le
malheureux fut transporté à l'hôpital
Lariboisière où on diagnostiqua une
fracture du maxillaire inférieur.
Entre temps, deux agents alertés
.avaient fait irruption dans le, bar. Bien
surpris-turent alors les clients qui s'at-
tendaient à voir le boxeur renouveler
contre les représentants de l'ordre, son
geste facile et précis : Lubech, tout pi-
ieuï et craintif, se tint tranquille. Saisi
par les épaules, il se laissa emmener,
peut-être un plus vite qu'Ii ne le dési-
rait.
Au fond, cette attitude s'explique :
la gérant était seul... les agents étaient
deux...
Le boxeur donne des leçons... mais
ne doit pas aimer en recevoir.
M. Briand va s'employer à réaliser
son idée de fédération européenne
Une réunion des Etats aurait lieu la semaine prochaine
LE DEFILE DES ORATEURS CONTINUE A GENEVE
(De notre envoyé spécial)
Genève, 6 Septembre.
(Par téléphone)
L'idée de la Fédération euro-
péenne à laquelle M. Briand est
prêt à vouer — ainsi qu'il l'a dit
aux journalistes de 53 nations —
toute son ardeur et sa persévérance,
est en train de gagner le monde de
la S.D.N.
N'annonce-t-on pas déjà formelle-
ment une réunion de tous les Etats
européens présent à Genève pour
lundi ou mardi prochain ? Il y a
les ministres des Affaires étrangè-
res — sauf trois — de tous les pays
d'Europe. Ils pourront donc, en
hommes parfaitement responsables,
créer le « comité d'études » qui se
chargera de la réalisation de l'idée
généreuse de M. Briand.
Les politiciens ont du bon, par-
f'cis, dans les q-uestions économiques,
a;nsi que dans les questions militai-
res, qu'ils ont plus de courage à
traiter que les experts.
Ce n'est qu'avec eux qu'on peut
espérer surmonter les difficultés de
détail que l'assurance des avantages
politiques fait oublier.
M. MacDonald qui est parti hier
soir pour Londres, où il se rencon-
trera de nouveau avec l'ambassa-
deur des Etats-Unis d'Amérique,
est bien de cet avis. Au cours
du dîner d'adieu qu'il offrit à
M. Briand et à 1\1. Stresymann, il
voulut même accentuer cette idée.
Aujourd'hui — l'offensive tra-
vailliste ne connaît pas de répit —
M. Henderson montera à la tribune
pour donner de. nouvelles précisions
sur la politique S.D.N. de son gou-
vernement. Les amendements au
pacte, les ratifications des conven-
tions, les questions techniques de la
S.D.N. lui fourniront la matière
d'un long discours.
M. Scialoja a renoncé à son tour
de parole. La fin dl1 disc.>ur? de
M. Briand, traitant de l'éducation
guerrière de la jeunesse, l'a laissé
plein d'hésitation. Il a voulu y voir
une pointe contre l'éducation mi-
litaire de la jeunesse fasciste. Bien
à tort, car M. Briand, parlant des
revanchards, voyait surtout la dan-
gereuse propagande nationaliste
allemande et aussi un peu peut-être
l'éducation armée de la république
soviétique.
Quoi qu'il en soit, le défilé mon-
dial d'orateurs à la tribune de la
S.D.N. ne s'arrête pas.
M. Briand va s'employer à réaliser
son idée de fédération européenne
L'opinion étrangère accueille avec faveur
le remarquable discours de M. Briand
Londres, 6 Septembre.
Les journaux, soit par leurs corres-
pondants de Genève, soit par leurs com-
mentaires, soulignent tous en termes élo-
gieux l'importance du discours de M.
Briand pour la cause de la paix.
Le Daily Telegraph écrit :
M. Briand a été sur certains points
un peu moins précis qu'on ne s'y atten-
dait ; on ne saurait lui reprocher cette
réserve ; il y a des situations o'ù il est
bon de se hâter lentement.
Ce journal compare cette attitude
avec le geste un peu prématuré (geste ,
péut-être voulu pour son effet sur la;
galerie), de M. MacDonald,, auquel l'or-
gane conservateur rappelle que les Do-
minions n'ont pas encore adhéré à la
clause facultative. La discussion navale
anglo-américaine est en suspens, et la
délicate question de mettre en harmonie
le covbnant de la S. D. N. avec le pacte
Kellogg est encore hérissée de difficul-
tés.
Du Dalily Herald (organe travailliste) :
C'est avec une émotion joyeuse que
le public anglais, s an.- distinction de
parti, louera le frappant discours de
M. Briand.
.à.~ M. Aristide Briand
Avec son Incomparable éloquence, il
a montré S'a communauté de vues avec
notre premier ministTe fjpur chercher
avec lui les moyens d'assurer la paix du
monde.
Ses courageuses et franches déol'a-
lations seront salluées en tous lieux par
les acclamations des amis de la paix.
Les citoyens de France et de Grande-
Bretagne ont lieu d'être fiers que leurs
porte-paroles montrent le chemin pour
rétablissement de la paix. Les deux
pays ont combattu côte à côte dans la
guerre. Il convient qu'ils soient oompa-
gnons d'armes dains la lutte pour la
paix.
Le Times ne commente pas le discours
de M. Briand, mais il puihlie un copieux
compte rendu de son correspo ridant de
Geneve, signalant que M. Briamid a rem-
porté un d-e ses plus beaux succès ora-
toires'.
Le Daily Chronicle, en enregistrant
que la France et l'Allemagne signent la
clause facultative sans spécifier de ré-
serves, loue M. MaeDonald d'avoir, pour
le bien de la cause de l'arbitrage, signi-
fié son adhésion avant d'avoir attendu
mess=""celle des Dominions.
Anglais et Italiens font leurs derniers essais
avant de disputer la Coupe Schneider
Les deux hydravions construits par l'Angleterre en vue de l'épreuve ne seront pas prêts
Londres, 6 Septembre.
La plus émouvante compétition aé-
rienne qui ait jamais encore été dispu-
tée le sera demain en Angleterre au-des-
sus du SoIent. La lutte pour l'obtention
de la Coupe Schneider sera vive entre
Les plus rapides appareils de Grande-
Bretagne et ceux d'Italie.
Les deux nations compétitrices ont
définitivement fait connaître hier soir,
le., pilotes et les hydravions engagés. Les
deux « Gioster-Napier » que l'Angle-
terre fit s.pécialeme.nt construire en vue
de l'épreuve ne seront pas prête en
temps voulu et seront seulement ins-
crits comme aippareils de réserve.
Les ItarlÍens ont courageusement en-
gagé un hydravion qui n'a encore ja-
mais volé. Cet après-midi, les appa-
reils seront éprouvés et mis au point,
après quoi, sous aucun prétexte, ils ne
devront être touchés avant le commen-
cement de l'épreuve.
Pilotes et appareils
Voici les pilotes et les hydravions, of-
ficiellement engagés dans la compéti-
tion :
EQUIPE BRITANNIQUE... Superma-
rine Rolls-Royce S-6, officier pilote
Waghorn ; Supermarine Napier S-5,
lieutenant pilote d'Arcy Greig- ; Super-
marine Rolls-Royce, officier pilote At-
eherley.
Réserve : Deux monoplans Gloster-
Napier, pilote : lieutenant aviateur
Stainforth.
EQUIPE ITALIENNE. — Macchi 51 bis,
officier aviateur de réserve, Dal Molin ;
Macchi 67. lieutenant aviateur Cadrin-
gher ; Macchi 67, lieutenant aviateur
Monti.
Réserve: Deux monoplans Macchi 52,
pilotés par le lieutenant aviateur Cana-
beri et le sergent-major Agello.
L'ordre de départ
. C est le pilote anglais W aghorn, qui
le premier prendra le départ, suivi
aussitôt après de l'officier de réserve
italien Dal Molin, ensuite et alternati-
vement s'envoleront un Anglais puis un
Italien, jusqu'à ce que tous les concur-
rents aient pris le départ. (Dailll Mail.)
C'est un hydravion allemand
qui tomba hier dans la Manche
LOllidTes, 6 Septembre.
Les Daily News disent que l'avion
signalé hier soir comme étant tombé
dans la Manche en face la pointe de
Sainte-Catherine était un' g'll'<âld hydra-
vion allemand emmenant 25 per.;onnes à
la Coupe Schneider.
Cet hydravion a pu rejoindre Calshot
par ses propres moyens et, plms tard,
il a été remorqué dans -le port derorts-
mouth par les services de l'aviation an-
glaise.
M. WIGGETT ÉTAIT PASSIONNÉMENT ÉPRIS DE MISS GREEN
Il aimait aussi beaucoup la bonne chère
Londres, 6 Septembre.
Poursuivant son enquête personnelle
sur la vie de M. Wigget.t, un reporter
du « Daily Mail » a pu obtenir des
renseignements curieux sur cet homme
d.3 loi qui semble avoir été grand ama-
teur J-e bon vin et de jolies filles, mê-
me à l'automne de sa vie.
On sait maintenant qu'il ne se pas-
sait pas de jour que Miss Green ne vint
rendre visite à son ami à son bureau
où le rencontrer à Victoria Station.
C'est alors qu'il faisait sa cour,
qu'un client de l'étude pour lequel il
avait travaillé emmena un jour M.
Wiggett et Miss Green dans sa voitu-
re et assista à une querelle de ménage
qui dura... pendant tout le trajet.
Jaloux
De minuit à six heures du matin, le
propriétaire de l'auto — un directeur
d'une importante étude — roula sur
les routes de trois comtés différents et
entendit ses deux invités se disputer
au sujet d'un, autre homme, dont M.
1 Wiggett se montrait très jaloux.
Vers les 6 heures du matin, Miss
Green parut absolument hors d'elle,
exténuée, et déclara à son amoureux
que si jamais il lui reparlait de cet
homme, ce serait « finished ».
Un collègue de bureau précisa que
son camarade Wiggett était follement
épris de miss Green. Il ne parlait que
d'elle du matin au soir. Et je savais
qu'il se montrait extrêmement jaloux
d'un autre homme à qui miss Green au-
rait porté intérêt.
Il aimait aussi la bonne vie
« Wigget vivait bien. Je sais que
lorsqu'il était en fonds, il allait pren-
dre ses repas dans des restaurants dis-
pendieux. Il ne buvait que du Porto et
nous le considérions tout comme un
amateur de vins fins. »
Un autre ami de Mr Wiggett, un
clerc d'étude, donna également des JJré-
citions intéressantes sur le « flirt » de
miss Green, ce rival dont M. Wiggett
se montrait si jaloux. ;
« Cet homme, raeonta-t-il, travaille
pour une firme d'automobiles de la
Vauxhallbridge road. Il avait écrit plu-
sieurs fois à mise Green qu'il emmena
également plusieurs fois au théâtre.
» Wigget était au eourant de ces re-
lations, et il se fit remettre un jour un
paquet de lettres adressées à miss Green.
Il menaça d'abord son rival d'un scan-
dale, à moins qu'il ne s'intéressât plus
à la jeune fille.
Le rival en question était en effet
marié et les preuves que détenait Wig-
get étaient si convaincantes et si com-
promettantes que miss Green consentit
à, se rendre ohez un avocat, et signa iiii
papier dans lequel elle déclarait que
ses relations avec cet homme marié
n'avaient jamais été empreintes que de
la plus pure amitié. Depuis juin. il ne
revit, plus miss Green et ne lui écrivit
I plus.
Sa femme légitime
Le Daillj Express dit que la femme
légitime de M. Wigget, qui vit séparée
de-son mari depuis 1923, dans un fau-
bourg de Londres, est en villégiature
sur une plage anglaise. i
ATTENTE
(Pholo l'arup-Mtdi.)
Dans un vaste hall des abattoirs aux
verrières brisées, vaches et bœ¡¿fs atten-
dent la mort. Quand il pleut, l'eau
tombe à verse sur leur échine. Quand il
fait soleil, rien ne les protège contre lu
chaleur
L'O.N.M. ANNONCE
pour la journée
un léger mais agréable
rafraîchissement
Le thermomètre ne, devrait pas
dépasser 31 degrés à Paris
La chaleur sera un peu moins forte
aujourd'hui. Mais si peu... Les Parisiens
envahiront encore les terrasses des cafés
et les piscines. Pourtant, ce rafraîchis-
sement existe. Ce matin, l'O. N. M. en-
registrait deux degrés de moins qu"hier,
et les météorologistes prévoient que les
maxima, à l'ombre, ne dépasseront pas
30 ou 31 degrés.
— Pleuvra-t-il ? .
— Ce ne serait pas impossible en fin
de soirée, dit encore l'O. N. M. Mais n'y
comptez pas trop !...
Les légumes
qui n'aiment pas la sécheresse
Depuis l'inoendie du Pavillon 8, aux
Halles, « la » légume encombre la me;
trottoirs et chaussées, notamment rues
du Pont-Neurf et de Rivoli, sont actuel-"
lement encomlbrées tous les matins de
cageots de tomates, poires, raisins, pi-
ments, et autres hors-d'oeuvre ou des-
serts.
C'est pain bénit qu'il ne pleuve pas,
car où se réfugieraient tous ces manda-
taires ? Mais c'est aussi malheur qu'il
ne pleuve pas, car la .sécheresse éprouve
ces h ors-d'oeuvre et ces desserts qui
sont encore dans les champs.
Les envois, donc, se raréfient. Si ce
temps continue, les salades vont aug-
menter, et seront coriaces. En somme,
cercle vicieux : s'il pleut, la vente des
fruits sera contrariée aux Halles mêmes,
s'il ne pleut pas, elle le sera encore par
voie de conséquence.
La glace va-t-elle manquer
dans les boucheries ?
M. Roëland, conseiller municipal, à
qui sa profession de vétérinaire permet <
d'être bien renseigné, a posé ce matin <
au préfet de police une question écrite
qui ne manque pas d'intérêt : '
« J'ai appris fortuitement, dit-il, que i
nombre de bouchers sont menacés d'une
disette de glace ; ce fait est de nature 4
à augmenter encore les importantes
saisies de viande pour putréfaction ;
ne serait-il pas possible d'établir un 1
ordre de priorité dans l'emploi de la
glace disponible ? »
Nous avons eu la curiosité de ^re-
chercher dans la statistique des opéra-
tions du Service vétérinaire de la ville
les chiffres concernant cette putréfac-
tion des viandes à laquelle fait allu-
sion M. Roëland. Les derniers publiés
sont ceux de juin ; nous y trouvons,
pour la viande de bœuf, 2.571 kilos de
viandes putréfiées ; pour le veau,
2.292 ; le mouton, 1.474 ; le porc,
1.972 ; triperie, 10.411.
Vite, qu'on donne de la' glace aux
bouchers ! • '
Un individu se disant
l'auteur de l'attentat
du Reichstag
se constitue prisonnier
(De notre correspondant particulier)
B-erlin, 6 Septembre.
On annonce qu'un individu âgé je
30 ans, de son état représentant de
commerce et disant se nommer Joseph
Hett, s'est présenté spontanément hier
soir au Parquet de Francfort-sur-le-
Mein et a. déclaré être l'un des au-
teurs de l'attentat commis dimanche
dernier contre le Reichstag.
Le -mystérieux prisonnier, qui a na-
turellement été gardé à la disposition de
la police, a ajouté qu'il avait perpétré
cet attentat uniquement afin de mani-
fester — lui et ses compagnons — de
son mécontentement de l'état de choses
régnant actuellement en Allemagne.
« C'est par fanatisme politique que j'ai
agi, at-il dit, mais je suis disposé à
supporter les conséquences de mon acte.
Joseph Hett n'aurait encore fait au-
cune communication quant à l'identité
de ses complices.
Une septuagénaire disparaît
Mme veuve Pye, demeurant 9, passage
Saillt-Miehel, a signalé la disparition de
sa sœur Marie a,gée de 73 r.ns. La fugitive
mesure 1 m. 60, a les cheveux blancs, les
yeux bleus, est vêtue de noir. Elle est
atteinte d'amnésie sénile. , ~ 1 ~ 1 1
M. Nicolle poursuit
aujourd'hui
l'interrogatoire
du Tunisien Smadja
Marie-Louise Bataille
avait-elle perdu
une canine ou une prémolaire ?
M. Nicolle va poursuivre aujoul1d1mi
l'interrrogatoire du Tunisien Smadja ac-
cusé d'avoir tué Marie-Louise Bataille,
qui serait la femme coupée en morceaux.
On sait que l'interrogatoire fut inter-
rompu hier vers la fin de la matinée et
que M. Nieolle a passé le reste de l-a
journée à procéder à différentes vérifi-
cations. C'est en s'appuyant sur leurs
résultats qu'il fera l'interrogatoire d'au-
iourd'hui.
Le tatouage sur la cuisse
Marie-Louise Bataille n'est pas la
femme coupée en morceaux, affirme
Smadja. Marie-Louise portait sur la
cuisse les deux lettres M.C. tatouées. Or
on n'a relevé aucune trace de tatouage
sur les cuisses de la 'victime de Saint-
Maur. Donc, il ne s'agit pas de la même
femme.
Mais M. Nieolle s'est rendu dans l'a-
près-aniidii chez une amie de Marie-Loui-
se Bataille, Mlle Marie-Louise Margue-
rite, 179, rue Saint-Denis. Cette der-
nière, qui était très liée avec la dispa-
rue, l'avait souvent vue faire sa toilette.
Jamais elle n'a remarqué qu'elle por-
tait un tatouage sur la cuisse.
On verra aujoord'huL quelle-, sera
l'attitude d'e Smadja en face de cette
affirmation.
Canine ou prémolaire ?
En pratiquant 1 autopsie du cadavre
de la femme coupée en morceaux, le
Dr Paul a constaté qu'il lui manquait
plusieurs prémolaires.
— Marie-Louise avait perdu une ca-
nine, affirme Mlle Marguerite.
■ Mlle Marguerite ne confondrait-elle
pas une canine avec une prémolaire 1
C'est ce qui reste à établir.
Nous avons essayé d'aller la voir ce
matin afin d'obtenir d'elle quelque nou-
velle précision. Mais à 9 heures, elle
n'était pas encore rentrée dans son
hôtel voisin des Halles.
Les contradictions de « Charlot »
TI s'agira encore aujourd'hui de met-
tre de nouveau « Charlot », le Tunisien,
en présence de ses contradictions.
La cicatrice de Marie-Louise n'a pas
été causée par un choc, mais par un
coup de couteau.
Il ne consentit pas à la voir, « par
pitié », mais c'est lui qui exigeait qu'elle
restât avec lui.
Persistera-t-il dans son système de
défense ? - -
ON ARRETE EN PRUSSE
le fameux chef
des émigrés lithuaniens
On croit qu'il voulait faire sauter
le train de M. Voldemaras
(De notre correspondant particulier)
Berlin, 6 Septembre.
(Par téléphone)
La gendarmerie prussienne a arrêté
hier dans un petit bois situé à proxi-
mité immédiate de la frontière, le fa-
meux chef des émigrés lithuaniens per-
sécutés par Voldemaras, Pleschkaitis,
ainsi que cinq de ses amis qui avaient
éveillé la suspicion en tentant de se
dissimuler dans les fourrés du bois où
ils ont été appréhendés après avoir été
cernés.
On a trouvé sur Pleschkaitis et ses
amis six revolvers, deux fusils, six gre-
nades, une importante quantité de mu-
nitions et six bombes de forte puis-
sance.
On croit que Pleschkaitis et ses com-
pagnons : Dauschgas. Philippowichius'I
Kresehenko, Schemaïtis et Selenka, qui
étaient également porteurs d'un flacon
contenant un acide corrosif, de coton
hydrophile.. d'une paire de tenailles,
d'une lime, de quatre lampes électri-
ques, de tracts politiques et d'argent
allemand et lithuanien, voulaient, soit
tenter un coup de force en.Lkhuanie
contre le régime fasciste qu'on y subit
sous le signe de la terreur, soit faire
sauter et dérailler le train qui ramè-
nera de Genève à Kovno, dans quelques
jours, le dictateur Voldemaïas. ^
Plesehkaitis et ses amis ont été trans-
férés, ligotés, à la prison de Stallpoh-
nen.
La presse allemande, y compris le so-
cialiste Vorvaerts, n'est pas favorable à
Plesehkaitis. dont elle approuve l'arres-
tation.
On sait que Pleschkaitis, réfugié à
Vilna, d'où il dirige le mouvement anti-
fasciste mis en scène par les émigrés,
est l'ennemi mortel de Voldemaras qui
l'a d'ailleurs fait condamner à mort par
,l'un de ses conseils de guerre.
SH5 cent.
VENDREDI 6 SEPTEMBRE 1929 - '
^ ._ .. • .
[texteillisible]
im ,m5 cent.
25, rue Royale (8e). - Adresse télégraphique: Parimidi
19- ANNEE (Nouvelle série) N° 1.483
Téléph. Anjou 03-80 03-81 03-82. Minuit à midi:Trud. 81-21
fXi^o^lii^^PaHs-MidFI
[sera à Deauville à 12 h. 30|
l transporté ?
i par le service motocycliste \
de l'AUTO-CLUB
l Sur motos : Gnôme-et-Rhône g%
\ Pneus : Hutchinson %
^ Huile : Shell $
> Essence : Motonaphta %
La paix se fera
par les mangeurs
de fruits !
Un premier congrès national
des fruits doit avoir lieu le
mois prochain à Paris. — Il
établira les rapports existant
entre l'humeur pacifiste des
hommes et leur alimentation.
Septembre est le mois des fruits.
Mais Fructidor de cette année mar-
quera une date dans l'histoire de
la pomologie, car un comité national
de citoyens frugivores lance à tous
les fructiculteurs de France et des
Colonies un véritable a,ppel aux
genre !
La France est le paradis du fruit.
Nulle contrée n'en produit de pa-
reils, pas même la Californie, dont
les poires et les raisins sont des
fruits de vitrine ad pompam et
ostentationem, beaucoup moins fins.
Hais l'abondance où nous vivions
er nous faisait dédaigner les
fruits ordinaires. Pommes, poires,
prunes, quand l'année était bonne,
nos paysans ne se donnaient pas la
peine de les conserver. C'est le mot
ingénu du fermier normand, con-
viant les Parisiens en villégiature
chez lui à s'en régaler :
— Prenez ! Prenez ! Les cochons
n'en veulent plus.
Hérésie économique ! On peut
toujours en fabriquer des compotes,
des pâtes, des boissons. En Norvège,
il me souvient d'avoir goûté d'un
vin de groseilles, d'une jolie couleur
rubis et d'une saveur aigrelette,
1 rès rafraîchissant. Ohez nous,
quand il y a trop de raisins, nos vi-
ticulteurs se lamentent : le vin va
tomber à rien ! Ils ont l'air d'igno-
rer que le raisin peut faire du miel
et du vinaigre ! -
Ne parlons pas de la confiture,
que nous laissons fabriquer aux An-
glais, avec nos propres fruits, pour
la leur racheter ensuite au poids de
l'or, ce qui dépasserait la limite de
la bêtise permise à un peuple sau-
yage !
■ Mais nous achetons négligemment
dos bananes en Espagne et en An-
gleterre, alors que le bananier
pousse dans toutes nos colonies !
C'est que nous ignorons l'art de
rendre exquis ce fruit un peu fade,
qui devient savoureux quand on le
pimente d'un jet de citron avec un
peu de çucre, ou quand on le fait
sauter à la poêle avec d-u beurre
pour le flamber au kirsch.
Pourquoi consommons-nous, à
prix d'or, des conserves d'ananas
américains des îles Hawaï, ou des
ananas anglais de Ceylan, alors que
j'en ai mangé d'excellents au
Congo français, qui pourrissent sur
place ?
Il va falloir réformer tout cela.
Nécessité sera mère d'industrie ! Si
les prochaines années de vaches mai-
gres pouvaient ramener toutes les
nations à un régime alimentaire
moins Carnivore, la paix du monde
n'en serait d'ailleurs que mieux
assurée. Certes, l'animal humain, si
l'on examine sa dentition, n'est pas
un pur herbivore. Il a des canines.
Mais il a surtout des incisives et
des molaires de végétarien. Dans la
vie primitive, la viande -devait être
un aliment d'exception. L'ordinaire
devait comprendre plutôt des fruits,
des racines, des œufs, du poisson.
La venaison était un morceau rare,
réservé aux jours de chasse heureu-
se.^ L'homme moderne a changé ce
régime. Il mange de la viande tout
le temps. Ça l'a rendu belliqueux et
irritable. Les animaux carnivores
sont toujours agressifs. Il le faut
bien ! Les herbivores toujours pai-
sibles. Ils ne se défendent que
quand on les attaque.
Je vois que le premier Congrès
national des fruits de France et des
Colonies, le mois prochain- rue de
Grenelle, aura pour président un
ancien ministre de l'Hygiène fort
intelligent, M. Justin Godard. Mais
son vrai président d'honneur pour-
rait être M. Aristide Briand. Les
pomologistes n'y ont pas pensé : ils
sont exactement dans l'axe de la po-
litique de Locar&o. Les Etats-Unis
d'Europe n'auront chance de se
réaliser que quand les Européens
auront tous modifié leur alimenta-
tion dans uri: sens frugivore. On ne
fera jamais régner une paix dura-
ble parmi des carnassiers.
Dans le dévelopement de l'huma-
nité, cette obligation d'attaquer des
proies vivantes ne fut-elle pas une
des raisons qui ont alerté et durci
l'intelligence du primate humain,
alors que le singe, demeuré arbori-
cole et végétarien, restait frivole et
indolent au milieu de sa nourriture
trop facile ?
. Vivent ler; fruits calmants et ra-
fraîchissants. La paix est avec eux !
Maurice de Waleffe.
CAGE A FAUVES ?
(Photo Paris-Midi.)
Voi-ci la <ïage à fauves, installée par
l'Administration, place Péreire, et dont
un écho de Paris-Midi a signalé déjà
l'installation toute récente.
M. RAMSAY MACDONALD
TRAVERSE PARIS
ET REGAGNE LONDRES
EN AVION
Il était accompagné par sa fille
Le premier ministre de Grande-Bre-
tagne, M. Ramsay MacDonaJd, venant
de Genève et se rendant à Londres, est
arrivé ce matin à Paris à 7 h. 5 par
la gare de Lyon.
L'homme d'Etat anglais, qui est ac-
compagné de sa fille miss Islubel Mac-
Donald, a été salué à sa descente du
rapide pa.r un représentant Je l'ambas-
sade d'Angleterre.
M. Mac-Donald a gagné rapidement
la cour de li gare de Lyon et a pris
place da.ns une automobile qui l'a con-
duit à l'aéroport du Bourget où il a
pris place à 7 h. 20 sur un avion à des-
tination de Croydon.
Le secrétaire de M. MacDonald
chez M. Hoover
Washington, 6 Septembre.
! Sir Robert Vansittart, secrétaire par-
ticulier de M. MaeDonald, a été pré-
senté à M. Hoover par l'ambassadeur
britannique. 1 -
LES AUTOMOBILISTES
ne seront pas contents...
La mort du Bulletin vert aura
décidément pour contre-partie
des relèvements
de taxes et d'impôts
Paris-Midi a tant de fois exposé les
phases de la lutte entreprise contre le
bulletin vert, plus exactement contre
les retards d'embouteillages qu'il
cause à l'octroi, que nous serions ten-
tés presque de nous excuser d'en re-
parler encore !
/ Un texte dé lettre circule, en effet,
qui reproduit dans leurs grandes li-
gnes les tennes par lesquels M. Re-
nard, préfet de la Seine, a saisi le mi-
nistre de l'Intérieur de son intention
d'aboutir. La suppression du bulletin
vert doit entraîner, on le sait, la sup-
pression des droits sur les liquides
moteurs en général : une cinquantaine
de millions environ par an.
Il n'est que de trouver ces cinquan-
te millions... Au cours de la dernière
session du Conseil Municipal, le préfet
de la Seine, .répondant à M. Fernand-
Laurent, lui avait promis qu'au 1er
janvier 1930 une solution serait trou-
vée. Elle consistait alors en une aug-
mentation de la taxe municipale sur
les autos ; en une extension de cette
taxe aux propriétaires d'autos habi-
tant en grande banlieue ; en une taxe
sur les moteurs à explosion fixes.
C'est dire que la satisfaction des
usagers, en apprenant que le bulletin
vert est peut-être à l'agonie, sera mi-
tigée par l'inquiétude d'avoir à ouvrir
leur porte-monnaie davantage encore
que dans le nasse. —
Louis D.G.
Le « costaud » met à mal
un gérant de bar
Léopold LUlbech, 30 ans, demeurant
rue Du ri s, est un homme très respecté.
Carré d'épaules, il a la détente du poing
précise et facile. Aussi, doué de telles
qualité, est-il boxeur de son état.
— Quelqu'un m'ennuie... a-t-il cou-
tume de dire, j'allonge mon poing... et
mon bonhomme tombe... Voilà...
Hier, Lubech pénétrait dans un bar,
boulevard de Rochechouart. La, pour
des raisons que l'enquête n'a pas en-
core établies, il s'attira des reproches
du gérant de l'étabtissemcnt, M. Joel
Lévy; 30 ans, demeurant 25, rue Bi-
net. C'était vraiment pour Lubech une
excellente occasion de montrer à l'as-
sistance l'absolu de ses dires. Il allon-
gea le poing et M. Joel tomba à terre.
Relevé par deux de ses employés, le
malheureux fut transporté à l'hôpital
Lariboisière où on diagnostiqua une
fracture du maxillaire inférieur.
Entre temps, deux agents alertés
.avaient fait irruption dans le, bar. Bien
surpris-turent alors les clients qui s'at-
tendaient à voir le boxeur renouveler
contre les représentants de l'ordre, son
geste facile et précis : Lubech, tout pi-
ieuï et craintif, se tint tranquille. Saisi
par les épaules, il se laissa emmener,
peut-être un plus vite qu'Ii ne le dési-
rait.
Au fond, cette attitude s'explique :
la gérant était seul... les agents étaient
deux...
Le boxeur donne des leçons... mais
ne doit pas aimer en recevoir.
M. Briand va s'employer à réaliser
son idée de fédération européenne
Une réunion des Etats aurait lieu la semaine prochaine
LE DEFILE DES ORATEURS CONTINUE A GENEVE
(De notre envoyé spécial)
Genève, 6 Septembre.
(Par téléphone)
L'idée de la Fédération euro-
péenne à laquelle M. Briand est
prêt à vouer — ainsi qu'il l'a dit
aux journalistes de 53 nations —
toute son ardeur et sa persévérance,
est en train de gagner le monde de
la S.D.N.
N'annonce-t-on pas déjà formelle-
ment une réunion de tous les Etats
européens présent à Genève pour
lundi ou mardi prochain ? Il y a
les ministres des Affaires étrangè-
res — sauf trois — de tous les pays
d'Europe. Ils pourront donc, en
hommes parfaitement responsables,
créer le « comité d'études » qui se
chargera de la réalisation de l'idée
généreuse de M. Briand.
Les politiciens ont du bon, par-
f'cis, dans les q-uestions économiques,
a;nsi que dans les questions militai-
res, qu'ils ont plus de courage à
traiter que les experts.
Ce n'est qu'avec eux qu'on peut
espérer surmonter les difficultés de
détail que l'assurance des avantages
politiques fait oublier.
M. MacDonald qui est parti hier
soir pour Londres, où il se rencon-
trera de nouveau avec l'ambassa-
deur des Etats-Unis d'Amérique,
est bien de cet avis. Au cours
du dîner d'adieu qu'il offrit à
M. Briand et à 1\1. Stresymann, il
voulut même accentuer cette idée.
Aujourd'hui — l'offensive tra-
vailliste ne connaît pas de répit —
M. Henderson montera à la tribune
pour donner de. nouvelles précisions
sur la politique S.D.N. de son gou-
vernement. Les amendements au
pacte, les ratifications des conven-
tions, les questions techniques de la
S.D.N. lui fourniront la matière
d'un long discours.
M. Scialoja a renoncé à son tour
de parole. La fin dl1 disc.>ur? de
M. Briand, traitant de l'éducation
guerrière de la jeunesse, l'a laissé
plein d'hésitation. Il a voulu y voir
une pointe contre l'éducation mi-
litaire de la jeunesse fasciste. Bien
à tort, car M. Briand, parlant des
revanchards, voyait surtout la dan-
gereuse propagande nationaliste
allemande et aussi un peu peut-être
l'éducation armée de la république
soviétique.
Quoi qu'il en soit, le défilé mon-
dial d'orateurs à la tribune de la
S.D.N. ne s'arrête pas.
M. Briand va s'employer à réaliser
son idée de fédération européenne
L'opinion étrangère accueille avec faveur
le remarquable discours de M. Briand
Londres, 6 Septembre.
Les journaux, soit par leurs corres-
pondants de Genève, soit par leurs com-
mentaires, soulignent tous en termes élo-
gieux l'importance du discours de M.
Briand pour la cause de la paix.
Le Daily Telegraph écrit :
M. Briand a été sur certains points
un peu moins précis qu'on ne s'y atten-
dait ; on ne saurait lui reprocher cette
réserve ; il y a des situations o'ù il est
bon de se hâter lentement.
Ce journal compare cette attitude
avec le geste un peu prématuré (geste ,
péut-être voulu pour son effet sur la;
galerie), de M. MacDonald,, auquel l'or-
gane conservateur rappelle que les Do-
minions n'ont pas encore adhéré à la
clause facultative. La discussion navale
anglo-américaine est en suspens, et la
délicate question de mettre en harmonie
le covbnant de la S. D. N. avec le pacte
Kellogg est encore hérissée de difficul-
tés.
Du Dalily Herald (organe travailliste) :
C'est avec une émotion joyeuse que
le public anglais, s an.- distinction de
parti, louera le frappant discours de
M. Briand.
.à.~ M. Aristide Briand
Avec son Incomparable éloquence, il
a montré S'a communauté de vues avec
notre premier ministTe fjpur chercher
avec lui les moyens d'assurer la paix du
monde.
Ses courageuses et franches déol'a-
lations seront salluées en tous lieux par
les acclamations des amis de la paix.
Les citoyens de France et de Grande-
Bretagne ont lieu d'être fiers que leurs
porte-paroles montrent le chemin pour
rétablissement de la paix. Les deux
pays ont combattu côte à côte dans la
guerre. Il convient qu'ils soient oompa-
gnons d'armes dains la lutte pour la
paix.
Le Times ne commente pas le discours
de M. Briand, mais il puihlie un copieux
compte rendu de son correspo ridant de
Geneve, signalant que M. Briamid a rem-
porté un d-e ses plus beaux succès ora-
toires'.
Le Daily Chronicle, en enregistrant
que la France et l'Allemagne signent la
clause facultative sans spécifier de ré-
serves, loue M. MaeDonald d'avoir, pour
le bien de la cause de l'arbitrage, signi-
fié son adhésion avant d'avoir attendu
mess=""celle des Dominions.
Anglais et Italiens font leurs derniers essais
avant de disputer la Coupe Schneider
Les deux hydravions construits par l'Angleterre en vue de l'épreuve ne seront pas prêts
Londres, 6 Septembre.
La plus émouvante compétition aé-
rienne qui ait jamais encore été dispu-
tée le sera demain en Angleterre au-des-
sus du SoIent. La lutte pour l'obtention
de la Coupe Schneider sera vive entre
Les plus rapides appareils de Grande-
Bretagne et ceux d'Italie.
Les deux nations compétitrices ont
définitivement fait connaître hier soir,
le., pilotes et les hydravions engagés. Les
deux « Gioster-Napier » que l'Angle-
terre fit s.pécialeme.nt construire en vue
de l'épreuve ne seront pas prête en
temps voulu et seront seulement ins-
crits comme aippareils de réserve.
Les ItarlÍens ont courageusement en-
gagé un hydravion qui n'a encore ja-
mais volé. Cet après-midi, les appa-
reils seront éprouvés et mis au point,
après quoi, sous aucun prétexte, ils ne
devront être touchés avant le commen-
cement de l'épreuve.
Pilotes et appareils
Voici les pilotes et les hydravions, of-
ficiellement engagés dans la compéti-
tion :
EQUIPE BRITANNIQUE... Superma-
rine Rolls-Royce S-6, officier pilote
Waghorn ; Supermarine Napier S-5,
lieutenant pilote d'Arcy Greig- ; Super-
marine Rolls-Royce, officier pilote At-
eherley.
Réserve : Deux monoplans Gloster-
Napier, pilote : lieutenant aviateur
Stainforth.
EQUIPE ITALIENNE. — Macchi 51 bis,
officier aviateur de réserve, Dal Molin ;
Macchi 67. lieutenant aviateur Cadrin-
gher ; Macchi 67, lieutenant aviateur
Monti.
Réserve: Deux monoplans Macchi 52,
pilotés par le lieutenant aviateur Cana-
beri et le sergent-major Agello.
L'ordre de départ
. C est le pilote anglais W aghorn, qui
le premier prendra le départ, suivi
aussitôt après de l'officier de réserve
italien Dal Molin, ensuite et alternati-
vement s'envoleront un Anglais puis un
Italien, jusqu'à ce que tous les concur-
rents aient pris le départ. (Dailll Mail.)
C'est un hydravion allemand
qui tomba hier dans la Manche
LOllidTes, 6 Septembre.
Les Daily News disent que l'avion
signalé hier soir comme étant tombé
dans la Manche en face la pointe de
Sainte-Catherine était un' g'll'<âld hydra-
vion allemand emmenant 25 per.;onnes à
la Coupe Schneider.
Cet hydravion a pu rejoindre Calshot
par ses propres moyens et, plms tard,
il a été remorqué dans -le port derorts-
mouth par les services de l'aviation an-
glaise.
M. WIGGETT ÉTAIT PASSIONNÉMENT ÉPRIS DE MISS GREEN
Il aimait aussi beaucoup la bonne chère
Londres, 6 Septembre.
Poursuivant son enquête personnelle
sur la vie de M. Wigget.t, un reporter
du « Daily Mail » a pu obtenir des
renseignements curieux sur cet homme
d.3 loi qui semble avoir été grand ama-
teur J-e bon vin et de jolies filles, mê-
me à l'automne de sa vie.
On sait maintenant qu'il ne se pas-
sait pas de jour que Miss Green ne vint
rendre visite à son ami à son bureau
où le rencontrer à Victoria Station.
C'est alors qu'il faisait sa cour,
qu'un client de l'étude pour lequel il
avait travaillé emmena un jour M.
Wiggett et Miss Green dans sa voitu-
re et assista à une querelle de ménage
qui dura... pendant tout le trajet.
Jaloux
De minuit à six heures du matin, le
propriétaire de l'auto — un directeur
d'une importante étude — roula sur
les routes de trois comtés différents et
entendit ses deux invités se disputer
au sujet d'un, autre homme, dont M.
1 Wiggett se montrait très jaloux.
Vers les 6 heures du matin, Miss
Green parut absolument hors d'elle,
exténuée, et déclara à son amoureux
que si jamais il lui reparlait de cet
homme, ce serait « finished ».
Un collègue de bureau précisa que
son camarade Wiggett était follement
épris de miss Green. Il ne parlait que
d'elle du matin au soir. Et je savais
qu'il se montrait extrêmement jaloux
d'un autre homme à qui miss Green au-
rait porté intérêt.
Il aimait aussi la bonne vie
« Wigget vivait bien. Je sais que
lorsqu'il était en fonds, il allait pren-
dre ses repas dans des restaurants dis-
pendieux. Il ne buvait que du Porto et
nous le considérions tout comme un
amateur de vins fins. »
Un autre ami de Mr Wiggett, un
clerc d'étude, donna également des JJré-
citions intéressantes sur le « flirt » de
miss Green, ce rival dont M. Wiggett
se montrait si jaloux. ;
« Cet homme, raeonta-t-il, travaille
pour une firme d'automobiles de la
Vauxhallbridge road. Il avait écrit plu-
sieurs fois à mise Green qu'il emmena
également plusieurs fois au théâtre.
» Wigget était au eourant de ces re-
lations, et il se fit remettre un jour un
paquet de lettres adressées à miss Green.
Il menaça d'abord son rival d'un scan-
dale, à moins qu'il ne s'intéressât plus
à la jeune fille.
Le rival en question était en effet
marié et les preuves que détenait Wig-
get étaient si convaincantes et si com-
promettantes que miss Green consentit
à, se rendre ohez un avocat, et signa iiii
papier dans lequel elle déclarait que
ses relations avec cet homme marié
n'avaient jamais été empreintes que de
la plus pure amitié. Depuis juin. il ne
revit, plus miss Green et ne lui écrivit
I plus.
Sa femme légitime
Le Daillj Express dit que la femme
légitime de M. Wigget, qui vit séparée
de-son mari depuis 1923, dans un fau-
bourg de Londres, est en villégiature
sur une plage anglaise. i
ATTENTE
(Pholo l'arup-Mtdi.)
Dans un vaste hall des abattoirs aux
verrières brisées, vaches et bœ¡¿fs atten-
dent la mort. Quand il pleut, l'eau
tombe à verse sur leur échine. Quand il
fait soleil, rien ne les protège contre lu
chaleur
L'O.N.M. ANNONCE
pour la journée
un léger mais agréable
rafraîchissement
Le thermomètre ne, devrait pas
dépasser 31 degrés à Paris
La chaleur sera un peu moins forte
aujourd'hui. Mais si peu... Les Parisiens
envahiront encore les terrasses des cafés
et les piscines. Pourtant, ce rafraîchis-
sement existe. Ce matin, l'O. N. M. en-
registrait deux degrés de moins qu"hier,
et les météorologistes prévoient que les
maxima, à l'ombre, ne dépasseront pas
30 ou 31 degrés.
— Pleuvra-t-il ? .
— Ce ne serait pas impossible en fin
de soirée, dit encore l'O. N. M. Mais n'y
comptez pas trop !...
Les légumes
qui n'aiment pas la sécheresse
Depuis l'inoendie du Pavillon 8, aux
Halles, « la » légume encombre la me;
trottoirs et chaussées, notamment rues
du Pont-Neurf et de Rivoli, sont actuel-"
lement encomlbrées tous les matins de
cageots de tomates, poires, raisins, pi-
ments, et autres hors-d'oeuvre ou des-
serts.
C'est pain bénit qu'il ne pleuve pas,
car où se réfugieraient tous ces manda-
taires ? Mais c'est aussi malheur qu'il
ne pleuve pas, car la .sécheresse éprouve
ces h ors-d'oeuvre et ces desserts qui
sont encore dans les champs.
Les envois, donc, se raréfient. Si ce
temps continue, les salades vont aug-
menter, et seront coriaces. En somme,
cercle vicieux : s'il pleut, la vente des
fruits sera contrariée aux Halles mêmes,
s'il ne pleut pas, elle le sera encore par
voie de conséquence.
La glace va-t-elle manquer
dans les boucheries ?
M. Roëland, conseiller municipal, à
qui sa profession de vétérinaire permet <
d'être bien renseigné, a posé ce matin <
au préfet de police une question écrite
qui ne manque pas d'intérêt : '
« J'ai appris fortuitement, dit-il, que i
nombre de bouchers sont menacés d'une
disette de glace ; ce fait est de nature 4
à augmenter encore les importantes
saisies de viande pour putréfaction ;
ne serait-il pas possible d'établir un 1
ordre de priorité dans l'emploi de la
glace disponible ? »
Nous avons eu la curiosité de ^re-
chercher dans la statistique des opéra-
tions du Service vétérinaire de la ville
les chiffres concernant cette putréfac-
tion des viandes à laquelle fait allu-
sion M. Roëland. Les derniers publiés
sont ceux de juin ; nous y trouvons,
pour la viande de bœuf, 2.571 kilos de
viandes putréfiées ; pour le veau,
2.292 ; le mouton, 1.474 ; le porc,
1.972 ; triperie, 10.411.
Vite, qu'on donne de la' glace aux
bouchers ! • '
Un individu se disant
l'auteur de l'attentat
du Reichstag
se constitue prisonnier
(De notre correspondant particulier)
B-erlin, 6 Septembre.
On annonce qu'un individu âgé je
30 ans, de son état représentant de
commerce et disant se nommer Joseph
Hett, s'est présenté spontanément hier
soir au Parquet de Francfort-sur-le-
Mein et a. déclaré être l'un des au-
teurs de l'attentat commis dimanche
dernier contre le Reichstag.
Le -mystérieux prisonnier, qui a na-
turellement été gardé à la disposition de
la police, a ajouté qu'il avait perpétré
cet attentat uniquement afin de mani-
fester — lui et ses compagnons — de
son mécontentement de l'état de choses
régnant actuellement en Allemagne.
« C'est par fanatisme politique que j'ai
agi, at-il dit, mais je suis disposé à
supporter les conséquences de mon acte.
Joseph Hett n'aurait encore fait au-
cune communication quant à l'identité
de ses complices.
Une septuagénaire disparaît
Mme veuve Pye, demeurant 9, passage
Saillt-Miehel, a signalé la disparition de
sa sœur Marie a,gée de 73 r.ns. La fugitive
mesure 1 m. 60, a les cheveux blancs, les
yeux bleus, est vêtue de noir. Elle est
atteinte d'amnésie sénile. , ~ 1 ~ 1 1
M. Nicolle poursuit
aujourd'hui
l'interrogatoire
du Tunisien Smadja
Marie-Louise Bataille
avait-elle perdu
une canine ou une prémolaire ?
M. Nicolle va poursuivre aujoul1d1mi
l'interrrogatoire du Tunisien Smadja ac-
cusé d'avoir tué Marie-Louise Bataille,
qui serait la femme coupée en morceaux.
On sait que l'interrogatoire fut inter-
rompu hier vers la fin de la matinée et
que M. Nieolle a passé le reste de l-a
journée à procéder à différentes vérifi-
cations. C'est en s'appuyant sur leurs
résultats qu'il fera l'interrogatoire d'au-
iourd'hui.
Le tatouage sur la cuisse
Marie-Louise Bataille n'est pas la
femme coupée en morceaux, affirme
Smadja. Marie-Louise portait sur la
cuisse les deux lettres M.C. tatouées. Or
on n'a relevé aucune trace de tatouage
sur les cuisses de la 'victime de Saint-
Maur. Donc, il ne s'agit pas de la même
femme.
Mais M. Nieolle s'est rendu dans l'a-
près-aniidii chez une amie de Marie-Loui-
se Bataille, Mlle Marie-Louise Margue-
rite, 179, rue Saint-Denis. Cette der-
nière, qui était très liée avec la dispa-
rue, l'avait souvent vue faire sa toilette.
Jamais elle n'a remarqué qu'elle por-
tait un tatouage sur la cuisse.
On verra aujoord'huL quelle-, sera
l'attitude d'e Smadja en face de cette
affirmation.
Canine ou prémolaire ?
En pratiquant 1 autopsie du cadavre
de la femme coupée en morceaux, le
Dr Paul a constaté qu'il lui manquait
plusieurs prémolaires.
— Marie-Louise avait perdu une ca-
nine, affirme Mlle Marguerite.
■ Mlle Marguerite ne confondrait-elle
pas une canine avec une prémolaire 1
C'est ce qui reste à établir.
Nous avons essayé d'aller la voir ce
matin afin d'obtenir d'elle quelque nou-
velle précision. Mais à 9 heures, elle
n'était pas encore rentrée dans son
hôtel voisin des Halles.
Les contradictions de « Charlot »
TI s'agira encore aujourd'hui de met-
tre de nouveau « Charlot », le Tunisien,
en présence de ses contradictions.
La cicatrice de Marie-Louise n'a pas
été causée par un choc, mais par un
coup de couteau.
Il ne consentit pas à la voir, « par
pitié », mais c'est lui qui exigeait qu'elle
restât avec lui.
Persistera-t-il dans son système de
défense ? - -
ON ARRETE EN PRUSSE
le fameux chef
des émigrés lithuaniens
On croit qu'il voulait faire sauter
le train de M. Voldemaras
(De notre correspondant particulier)
Berlin, 6 Septembre.
(Par téléphone)
La gendarmerie prussienne a arrêté
hier dans un petit bois situé à proxi-
mité immédiate de la frontière, le fa-
meux chef des émigrés lithuaniens per-
sécutés par Voldemaras, Pleschkaitis,
ainsi que cinq de ses amis qui avaient
éveillé la suspicion en tentant de se
dissimuler dans les fourrés du bois où
ils ont été appréhendés après avoir été
cernés.
On a trouvé sur Pleschkaitis et ses
amis six revolvers, deux fusils, six gre-
nades, une importante quantité de mu-
nitions et six bombes de forte puis-
sance.
On croit que Pleschkaitis et ses com-
pagnons : Dauschgas. Philippowichius'I
Kresehenko, Schemaïtis et Selenka, qui
étaient également porteurs d'un flacon
contenant un acide corrosif, de coton
hydrophile.. d'une paire de tenailles,
d'une lime, de quatre lampes électri-
ques, de tracts politiques et d'argent
allemand et lithuanien, voulaient, soit
tenter un coup de force en.Lkhuanie
contre le régime fasciste qu'on y subit
sous le signe de la terreur, soit faire
sauter et dérailler le train qui ramè-
nera de Genève à Kovno, dans quelques
jours, le dictateur Voldemaïas. ^
Plesehkaitis et ses amis ont été trans-
férés, ligotés, à la prison de Stallpoh-
nen.
La presse allemande, y compris le so-
cialiste Vorvaerts, n'est pas favorable à
Plesehkaitis. dont elle approuve l'arres-
tation.
On sait que Pleschkaitis, réfugié à
Vilna, d'où il dirige le mouvement anti-
fasciste mis en scène par les émigrés,
est l'ennemi mortel de Voldemaras qui
l'a d'ailleurs fait condamner à mort par
,l'un de ses conseils de guerre.
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