Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-12-10
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 décembre 1911 10 décembre 1911
Description : 1911/12/10 (A1,N307). 1911/12/10 (A1,N307).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47197518
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2017
Paris-Midi
fc LE No
?
b
sse-g.1 Joura.,Q,l CLI-&Otjcliel--l paraissan.t èt irijLdjJ
lr« 'ANNUA.; W1 307. - DIMANCHE 10 DECEMBRE i&liU
PARIS - 9, Rue de Beaujolais
ABONNEMENTS ; Onao 61n111
£aris. ZÕ f. iofc
Départements et Colonies 24 f. Il 2 &
étranger.... 36 f. 18 t
Service personnel de Téléphone et de Télégraphe avec toutes les Capitales
Direoteur : a£.&T-Tizi O:m IDE WALEFFE,
Adresse télégraphique PAR/MIDI
TÉLÉPHONE
-asîsg"-*,ffls5as0^.
IMPRIMERIE : 1Q3.80 *
te. manuscrit$ non insérés 01 sont pu fi.
[texte non reconnu]
PARIS QUI CAUSE
LA MONNAIE DE LA GLOIRE
'Rue ae Rivoli, un monsieur s'arrête devant
fia' camelot qui vend des romans « de bons
auteurs ».
,S'approchant du « monsieur », le camelot
[lui présente le Lys Rouge.
...... C'est bien, vous savez, monsieur ! Je
vous le laiaas à dix-sept sous. C'est de l'An a- i
Viol-c France tout -pur, sans' corrections (sic).
jVous ue connaissez pas Anatole France ,? I
!!Lc monsieur -ne bronche pas.
* Non... Vous connaissez pas Anatole
(France ? Eh bien I où avez-vous été à
l'éclole ?
,-Le (( monsieur }i sourit, prend le livre et I
(tend une pièce de cent sous au ca,melot.
— Ne me rendez .pas la monnaie ! dit -il.
'Et M. Anatole France, lui-même, s'éloigna
d'un .petit air guilleret... Ces petites caresses
xïe la gloire valent bien cent salIS.
COMMENT ON TOUCHE
LE PRIX CONCOURT
Hier, M. Alphonse de Châteaubriant, lau-
réat pour r91 l, recevait à la première heure
une fort belle lettre, avec compliments signée
©escav-es : car l'auteur des' Sous-otfs est le
'Dix. En post-scriptum figuraient ces mots :
tf Rendc8-71OUS, mon cher confrère, demain
matin, 8 heures, chez -,île M". de la Q,.., rue
des Pyrarnidcs, notaire de l'Académie Con-
':c.Ourt. »
Le lauréat, comme on pense, s'est gardé
àÜe. d'arriver -en retard rue des Pyramides.
Le notaire, lettré et auteur lui aussi, cause
en confrère .avec son visiteur. On discute art,
belles-lettres, théâtre, romans de la sais'on.
Le temps passe. Au coup de dix heures, un
.pas martial sonne dans l'escalier : un vérita-
ble pas de militaire retraité. Voici M. Des'-
feaves 1 « Ne vous laissez point griser, jeune
•homme-, = conservez cette modestie qui vous
Honore... travaillez... prenez de la peine !...
Ce sont les fonds qui manquent le moins...»
Et, à l'appui, voici qu'un clerc cérémonieux
tire d une serviette de cuir jaune cinquante
coupures ¡bleues. Signent le lauréat, M. Des-
:Caves et le notaire. C'est intime comme un
contrat de mariage.
'Mais, .sur la table, un volume, a peine
<;6upé, attire l attention. C'est le roman cou-
ronné. Le lau,réat ne peut faire moins que I
il inscrire à ta page de garde une somptueuse j
dédicace. C'est ainsi que l'on fait les bonnes I
bibliothèques. I
UN COMMENCEMENT
'Henini Napoléon, qui se prétend fils de
Napoléon III, et le soutient- en prouvant
tCju 'il connut fort bien le souverain disparu,
fvieat d être compromis dans un détournement
"îdc «gibier au cap Martin;
^ 'Pénétrant., nuitamment, dans un clos, avec
■■9eux lieutenants experts en maraude, le
(descendant bonapartiste razzia quelques 'pou-
.Jes., ,étourdit plusieurs lapins et gagnant in-
continent la campagne, fut -appréhendé par
'la garde.
iVo-ici Henri Napoléon sur le chemin de la
police correctionnelle et de la prison ! Qui
ÍsaiL t/1 Ce sera peut-être son font de Hara. ?
ATTRACTIONS ECCLESIASTIQUES
Les clergymon américains sont gens prati.-
iques, Ayant remarqué combien les fidèles dé. ,
"sertaicnt leurs longs offices, alors que les
imus'ic-halis ne désemplissaient pas, ils réso-
lurent ô imaginer des attractions dignes de
faire concurrence à ceux-ci.
'A Atlantic-City, le pasteur de Saint JoEb's
permet ;(k fumer pendant les offices et., l'été,
(pendant les grandes clialeurs., les hommes !
îSont autorisés à retirer leur veston et à prier j
!)ra^ de. chemise. En outre, si quelque j
udeie a sr,!f. un bedeau- empressé lui apporte j
un verre de h monade. ]!
^Le ^ payeur de l'église Saint-Nicolas, à j
i ci k, dsus la 5e Avenue, le quartier le
pli^ iavuc.«!n de la ville, trouve mieux com- j
:?ue atiTactior-Jï. Chaque dimanche, le sermon
ïjrCi'-!l!- Par l11-' pécheur converti, Un an-
tiV^';.it fait qu de bagne, |
Il - J ' -1 - 1 c-aux sentiment, |
" '• ' ' •' cî-c''uijc a.^-uincu énorme I
'
r • 1 i' e église de I
1 - ' ' 1 e I ' i fil ère de cette f
!'' ' 1 u J 1 sens,, rem-
.■■■' - JJ": - et ,,e,, ocd,..,jiiv ri0r- fvv; j
'•îr"!-'jl/:- et ,, frilec / , '
,-i i; i, if . ; i fil ... - . - •, - ' '
' " • "! ) •• • '-'.i; >i Uli, J < j j . oe- |,| u j
••",••6 "--'f- 1 , r),< h iorrm ,t,«. i j. e<,
• ■ 1 •■■■■■ ee cuinerc ono-inal dr-
■f.l>i>rr.h ;>n, ; 'i- '' !
' - Ci,.' i-eiU.a du f
■'•noûde
Tj\' CjJ'. ! ■ ;. /7: /E i'A fit: ;
r"1 ï>a!!r : ]J l'éj'i-l- lîife-r r,nV
,. v / -■' / - -1 ' / ' : - t:.rn--i;>j. ' ( a f I' I, , , / ( '
i'i rr:ld': 1 < ' 1 '•> > ,,
, r'"
' ' -
/ ; r ; / - / i.r/^ ■
Billet de Midi
Tancl;s que les professeurs cTanato*
F mie, chez nous, sont occupés à vendre
chèrement leur vie et à soutenir dans
lt leur laboratoire 'des sièges gloriieux,
IS (mais qui font. perdre du temps, ceux de
Berlin travaillent et découvrent des
>t; choses extraordinaires. i
-Et. ils travaillent dans un domaine
e | où la concurrence nous sera sensible,
- car ils ik se contentent point de guérir,
- I de faire de la santé ; ils font de la beau-
té ! Parfaitement ! Un certain Doctor
losef a inventé le moyen de refaire les
: nez, qui comme vous le savez, sont
■ rarement réussis par la nature. Pres-
que tous nous avons le nez trop court,
ou trop long, ou asymétrique, ou ridi- I
culemenl pointu, ou platement camard.
Le chirurgien berlinois vous accueille
en vous demandant poliment quel nez
vous CI -cirez. Il tient tous les modèles.
Ce sera cher ? Oui. Pour les gens ri-
ches, il prend dix mille francs ; pour
les pauvres, il ne descend pas en des-
sous de cinquante louis. Ce sera dou-
loureux ? Non. Le moment où il vous
injectera dans les narines la solution
,qui procure l'insensibilité locale est
désagréable mais ensuite vous assis-
terez au chorcutage de votre appendice
du même œil dont on regarde brûler
son cigare, avec le plus parfait détache-
ment ! Et cependant le mystérieux opé-
rateur est en train de vous scier l'os
nasal, délicatement, après vous avoir,
du geste dont les gens maIl élevés se
fourrent les doigts dans le nez, décollé '
la peau tout autour avec un pelit ins-
trument de son invention, car la peau
doit rester intacte : il ne s'agit pas de I
laisser ÎJne cicatrice !
Un pasteur . ,prot.esta,nt, que ridieuli- '
sait un nez en bec de perroquet, prêche j
maintenant avec un nez grec, irrépro- -
chable. Une jeune ingénue des théâtres
de Vienne, que déparait un nez troip "
| long, reparait sur les planches avec un *
gracieux petit nez impertinent à sou-
hait. |
On ne dit pas si cet excellent Doctor z
losef est Israélite. Car enfin, avec cette r.
{u;niifofp:'ts.ation des nez, 'l'a-iitis,êmitis-t [
me va se trouver singulièrement dé- ,ta
sarmé.., i
MAURICE DE WALEFFE.
La caricature à l'étranger
LE HUSSARD NOIR
votre accord marocain, je le saute en
attendant que je -m'asseoie dessus.,
([( laclcleraclatsch.)
CET APRÈS-MIDI
!l
| ~ 4 MI,JE 38, avenue de Sainl-Mandc, banquet
a , e s C o ? 1111 c s p I a b i s c i l ai r c s.
• A b.Nb HEbRli, 15, boulevard Delessctl,
obsèques de M, Géraull-ïlieltard.
- A VNE JIEUIIE UN QUAUF, courses â Au-
tfA!ul. ; W*, boulevard t'-Gc"llt (titi, tôle de
S i. Union des ScplcriIrionnvx,
A VNE IIEUUE UT DEMIE, 8, rue d'Athù-
i .. vHU/nee de l'Amicale des ç.ours du soir *
'> 1(1 àorhoaiie, dislribulion des réeompeascs des
| Uiam lires syndicales du bâlimcnl.
.— yl 1IHVTIE TROIS QUARTS, à Cha.m-
! | !><■j conLinemorahun dr. In bataille.
j ~~ d DEUX HEURES, au cimetière Monlpar-
i vasse. rnanAiesUilion (i la tombe de Gabriel
' >' rlU: dc 1(1 Hiciifoimncc, assemblée
l'Ul'/nere (basUslenicc par le Iracail,
/-1 UEUllES ET DEMIE, au Vélo-
.Uoine d JE lier, prix des Corirm rnqes ; à, Asniè-
'c.e \"illf:b(ns-Mirrçuil, ii, Clichy., rue du. fie-
' m. lu,rjvel cl à, Honlorprie, terrain du, PaoUUni
. Uuif.ij,s. ïiiolnltca de j/ifilhoU-a,oeia.'lion ; un
'lbiAornbes cl a IssydesAIo'iilruea;ii;ima-
; fl'' Joiilba li-raijby ; (;, rue D/ontp, assemhlée
'•UriLVj'u. (le:; présid.euls de srieirlé.s- de secours
)/! Temple. /!/. André
1 uti a : /1 i'ij i;:;//;,),-; ;\lorr(ji(.
IlkljflEK, i'. la. Maison des Elu- j
;1/- i-'Vfe Ver lumen : La 1.0/yie a de lulVm~
Uujusiasntc.
. r,4 HEI'T "IWriRK ET RFA HE, U>. rue Char-
to, banquet de V/nslilul y'M;,,;- - , MQUe ; ù. I.'llô-
t a£t
ET MïMIE ' \ rue dr,
r:r./i, ;\j. /',(/, Maurif : //• v / u /s.
!i- !(! ■■).'([<• rie (,n (Jfrtic, r- > : f. 'f- /•'( a I / .t1/ (H, c fl
■; .... J
b'sa'■ lA:/C" '!'1' ( '':d ' 'v: ' iKI'b ttr,« lie i
S
La Banlieue pittoresque
ASNIÉRES
Mme HUMBERT, Mme STEINHEIL
Gabrielle BOMPARD
Y DEMEURERENT
Célébrités des Cours d'Assises
' L'ûimonce — inexacte du reste — do l'ia-
, mi!He terneffi{:nt Asn1Îère3, Thérè3:e Humbert, dont la fa-
- àSiZ ères, et. qui l'ÏlabiM1 elle-
5 f libération jusqu'en avril der-
lj P 'i ait penser à liaI coquette petite
• 1 . l'a .banlieue ou-est, qUd: s'eaiAlo avoir
trisife pmvhège de donner asile à aaekrues
p-er.sonnages célèbres dans lies
pàîri^îenne^ "° vaii'uiuyu:e sca!mafâîeuis.e
Mme Hoimbert, à' sa sortie de prison,
' vint s y installer. Tout près, des too-rdiS'. die
- la berne, dans un site .riant,, au ai0 7 de la
rue die Pflfaisance, oll,c, loua 'un petit pavil-
.Ion d'Un élta!ge, construit en 'briques routes
,et 1 iia/bita wv bert, Rommn dl' AUI'jgnalC et femme
Là, les héritiers deis Crawfo.rd, .sauf i;a
« grande Thérèse j) qui depuis queues
mois soeeuipe à 'Palris de la vente d'objets
(nart, vivent modestement, des petites ren-
tes de -Mme veuve Hua-nil)erit et du produit
de la vente des tableaux de- Frédéric
Rue de Plaisance, Romain DalunÏignac
remp-it le rôle de serviteur die SIQ, « grande
seeur » comme d la nomme.
hoiof5! ï1- qu'on voit chaque matin, un
bai ai de bois à la main, nettoyer avec soin
le trottou* et lies es,c,,.alie)r-,; d'e la mailon ou
un pianier doister sous le bras., allier faire
tionfâïrmiSS10nS aU m'ardlé de la IPdace Na-
n Mme à ]7r.llVie Humbert sort naremenit ;
£ FTéd!é:ri:c, son chev-alet en bandou-
ildère, sa boîte de couJeiuriSi à la. main, il ,se
rend pres'quc chaque matin sur les bords de
ia Seine où, .sans soutei' des curieux il
exerce son .talent de peintre: , 11
Mme Steinheil habita, QHe laiuistsii-, non iom
du pavillon des Haaim-hert. Ses laipp-aritions à"
Asntières fuirent d'u- reste de courte durée
VV:Yrage.veUVe " ^'euiSie J) 6tofc toujours en
•I1 y a six tl1loils environ, un Portugais
vint habiter chez eille pour quelques joure,
apr'ès tous deux disiparairent.
Rue des Ecoles, près de la mairie, dans
un pavillon qui accuse du dehors un cer-
tain confortable, vit également Jules Jalu-
zoft, i ancien directeur d'un de nos .grande
magasins parisiens. Il' 'iiène là une vie
simfple, avec une seule domestique, sort
Chaque matin et aiprès le déjeuner et l'air
.t,Tiste. 'Préoccup,é, toujours pensif, se et, livre
à de longues promenades.
Gabrielle Bompard, l'héroïne du drame
où 1 huissier G ouf le fut .assassiné, s'est re-
tirée également à AsniL'l'cs, dans une De'Ûte
maison du boulevard Saint-Denis.. EÙ;e vit
(la, modestement, s'occupant die coulure et
de divers travaux.
Célébrités de Théâtres
Heureusement Asnièires1 ne possède nas
Jels héros. En dehors de Ta PChPU-pas
latiol1 laborieuse et de petits employés qui
constutue la grande masse des habitants,
il est d autres personnalités... Ce oaLme,
cette solitude que ceux qui ont beaucoup
à oublier viennent chercher dans certaine
quartiers d 'A,snière.s., où ils sont à l'aîxri
des curieux et de l'interview deû autres les apprécient également, \ussn
un grand nombre de personna.lités du mon-
Asnieres.. des arts habiter!
^AvieoU,c eh} la Lauzière, C'est Silvain et
Mme Sdvain, les deux grands artistes de
la Comédie-Française, qui vivent dans urie
jolie propriété tout entourée de verdure et
de Heurs, très aimés des Asnièrois pour les
œuvres de bienfaisance auxquelles ils alP-
portent toujours le gracieux concours dIC
leur grand talent.
C est Jacques Fenoux, 'de la Gom,édie-
r rançaiae. qui habite rue St.ephen ; Gresse
11'{'Jnrinenb artiste de l'Opéra, avenue Fla-
enot ; Baron, des Variétés, rue de Paris ?
enfin, M. Louis Nueelly, . le baryton de
iUpera, qui vient de quitter momentané-.
ment sa coquette petite vina eùe la rue de;
la Cote-Samt-Thibauilt pour aller fa,ire liai
i]01'0 des méridionaux au Capitole de Ton-
louge. M. NuceMy est non seulement un
,air triste, rnai.s aussi le grand organisateur
; des^ concours de chiens de police. Dres'seur
ÓmÚrjte, favorisant et organisant l'é,IJcva,gc'
du chien de défense et de police en France,
il obtint récemment avec son chien « SCiar-
;pta », dressé à Asmères, un succès' sans
)préc.édcnt au concours organisé aui vôlo.dro-
tme d'u Parc des Princes.
Asm-ères compte aussi de noimihr'eux
ipein 1res renommés, parmi toaquels il faut-
citer Jules Leroy, iusmi et le pcmttrc des-
Ibètes. Elève d'Eugène- Lambert, puis de J.
GOillD)Íl, Jules Lerô-y qui, en 1870, fut hFisSe-
d une balle prussienne, liabitc 11, rue Du-
ipre-,^ avec ses citais. Pour les peindre, il
■se tait Je partenaire de leurs ébats, étti-"
'di-ant ainsi leurs clowneries leurs poses
fugitives^ Avec ses chats, modèles caprï- !
cieux et insaisissaJjlos, Jules Leroy a point I
une quantité de obefs-d'cDuvre dont un, |
1 Invasion, est très admiré. ;
s. c'est André Moih'cv rnii. fl-ine- ses'
tours de la rue du Moine, continue Jn fabri-
cation fies coupes aux formes Je n moiiion-
«es, d-es vases aux couleurs Di santes,
de.,s plat',s opulents qui décorenl u< 1 niai-
sons.
D'autres jirn.sîes (-nenre habitent Asniè-'
res : c'est fCndcrs, hors concours an Salon,
avenue Pi-rein», et Claude, te peintre des
natures inorl.es.
lus, pi.',-est re];]-ése.]'déa aussi par de
no.in!l»reu\ j<-ih uali.c;!.-•«, pw.itu -lesquels M.
DroLzen, notre contrère du Mcssafjc.r de I
Pnris\ sp-ortsman bien connu et, comiin'c
Sf)ii fi'Hu iX ueetly, gi'oii/! l'Ievou-r de. eliiens
de pol-ice. f/ar-un'e par le g:'nu d Ilîrn.es, I
anei.en eomniandani de corps d'aimée ; en- I
lin ta pn.Jij.irpio )i,ar de 'norn.br^n - - nerson- j
iJ-s'-K. parmi Irr.qn i'. 1 » i »u!u ! mcîen I
ministre.. :p;ti Jtahik i i i ae Parî^,. e i
1'. Uli M,: " ,' -,
' . f-f
Le contremaître empoisonné
Il se confirme que c'est bien une vengeance
de femme, comme nous l'indiquions hier
les premiers. — Notre enquête
Comme on le sait, M. Morisso, juge d'ins-
truction, après avoir pris connaissartee de
1 enquetg effectuée par M. Carpin, commis.
sa.irc de police, a arrêté, hier soir, les ou-
vriers doreurs Cadoux et Weber, ainsi que
l ouvrière Henriette Neuker.mans
^vV°ici. brièvement la thèse de l'accusa-
Lafarg-e par ran^ulie0nd'ate\iei; et par" ia*
lousie passionnelle.
L'ouvrier congédié Cadoux aurait1 voué
une rancune d'atelier ù Lafarge et il; se-
rait 1 instigateur du crime.
Henriette 'Neukermins, fiancée de We-
'ber. et qui avait été obligée de .se laisser
courtiser par son contremaître Lafarge,
serait la complice, tandis que 'VVebe:r, agis-
sant par jalousie, serait le criminel qui au-
mit versé le terrible poison.
Pourtant, M. Morisse, juge d'instriictio'ii,
croit que c'est la jeune Henriette qui a ser-
vi d'instrument, confirmant ainsi les con-
i clusions de notre enquête d'hier, qiii se ter-
minait par ces mot,s : la criminelle était
encore, ce matin, à son travail.
i A nouveau, nous nous sommes livré à
i1JIle minutieuis'e enqluête, nous avons, re-
cueilli des témoignages, nous avons, inter-
viewé les amis dos- inculpés et nous' avons
aujourd'hui la conviction :
1° Que t'ouvrier Cadoux n'est pour rien
dans ce crime ;
2° Que la criminelle qui versa le: poison
est bien Henriette Neukemlans et non son
fiancé Weber.
L'ouvrier Cadoux est innocent
Pour accuser Cadoux, la police s'e base
sur ce fait que cet ouvrier, qui était alors
premier nickeleur à l'atelier de dorure de
la rue S¡iint-¡Ma:ur, vit avec dépit son com-
pagnon Lafarge préféré à lui lors de la no-
l'nination d'un contremaître.
De plus, cet ouvrier fut congédié après
une violente discussion avec Lafarge et
Cadous aurait gardé rancune à son ancien
ami.:
Nous avons vu divers "amis intimes (le
Cadoux: ; nous avons demandé à sa con-
cierge .des renseignements sur l'inculpé et
Voici le sens de leurs déclarations :
— Cadoux est un brave homme, au bon
cœur, travailleur apprécié par ses patrons
et qui gagne facilement ses dix francs
par jouir. C'est peut-être un emporte, mais,
ce n'est pas un .rancunier, et il n'aurait
jamais donné l'idée ià quelqu'un d'cmpoi-
sonner mn ennemi. Quand il n'aimait pas'
une personne, il lui disait son fait en face;
et devant tous.
«Ce n'est pas l'homme qui faisait faire ses
commissions par un autre et la preuve
c'est son altercation, devant tout l'atelier,
avec Lafarge, quoique peu intrigant.
a(( Il. est vrai qu'on l'a vu le jour du drame
dîner avec les deux autres inculpés, mais
ceci n'est pas une preuve car Cadoux était,
en quelque sorte, le péris adoptif de Weber
et ce n'est là qu'une simple et fâcheuse
coïncidence.
Celle qui a versé le poison
Celle qui versa le poison n'est autre
qu'I-Ienriette Neukermans.
1 ° On disait qu'il était impossible à une
ouvrière de pénétrer dans l'atelier des hom-
mes. C'est faux, car, de son propre aveu,
elle déclare qu'elle aLlaH, venait dans l'ate-
lier, le balayait, faisait des courses et s'ap-
prochait à tout instant de Lafarge.
2° Weber, jeune homme de vingt hhSi,
était un garçon timide, rangé et tranquille,
cruii n'aurait jamais osé faire ce geste cri- .
minel.
3° Veber qlait jaloux, mais la jeune Hen-
riette était tyrannisée ;"ar, Lafarge, qu'elle
était obligée de supporter.
Henriette; (Néukermann, q:ui, aimait.réelle-
ment Vie1Jer (elle s'est refusée énergique-
ment à le tromper avec Lafarge), a tue,
sans qDjiis réfléchir, son tyran, qui aliait
peut-être lui gâcher sa; vie; ei lui faire .per-
dre son bonheur.
Edouard de Verney.
Un banquier se suicide
Ce matin, M. Thel Félix.. 55 ans,, ban-
quier, 9, place ch; le, Bourse1 a été trouvé
mort. à son domicile. M. Thel .s'c&'t suicidé
nu, moyen, du gaz d'éclairage.. 1KI, Labat,
commissaire de police, infornic.
11\1. Tbiel, directeur de VImmeuble Cons-
truction, était ûgé de 55 ans. U habitait, au
! numéro 9 de la place dc Bourse, un petit
| appartement coniigu ù son Durcau. au fond
de la, cour de l'imineable.
■ 11 vivait s.cu!, su m.onl.rai!, toujours; élé-
• gammept yCln, avec une recherche de co-
quetterie.
■ Hier soir, il avait dit tï son employé ele,
bureau ;
— jjicil niw vous uo veniez pas Le dinuin-
die, passez quand même demain malin.
<. eat ainsi que, vers tiuit heures, son cm-
p-loyé, trouva la porte du bureau et de
]'a.j.-''|)-arteru..-ut fermée. Pris d'inquiétude, il
la iit enloncer.
I II trouva, alors M. Tbiel, gisant, inanimé,
J sur le parrnKd.
i II -portait les mêmes vêtements* que la
et, de sa main crispée, il serrait le
tuyau /lu gaz, dont. il avait porté l'ox-
, trerrrité à sa. boirelK', 'pour s'usphyxier., I
ylvé docteur Max; .appelé, constata. le dé- !
ces, qui remonte d minuit. j
Sur la jabie de se iionvaU nno I
lice'° 'y; 1 l Ou ô .de po- I
NOS DÉPÊCHES DE MIDI
La Révolution chinoise
Le projet de constitution républicaine
cU'poo', w OUrLha:ng, (quartier générai révolution-
'naire), 9 décembre. — Les chefs du mou-
vement révolutionnaire chinois, ont été oc-
cupés^ durant plusieurs, jours, à la rédac-
tion de la Constitution pour la. Confédéra-
tion des provinces de Chine fdians une ré-
publique^
Leg articles dé la Constitution portent i
Le président provisoire sera... élu aux
deux tiers. de la majorité.
Chaque province aura un vote.
r-V™huiilubuchk;UB ou-
prôme des armées et pourra, avec le 'con-
cours de l'Assemblée nationale, déclarer
la guerre, faire les traités, nommer les mi-
nistres et les ambassadeu'rs et aussi éta-
Plèr^un système j'idifciad'ne nattional.
LrAssem!bl.ée nationale sera .composée
de représentants nommés par tes gouver-
nements provinciaux et aura, un program-
me législatif déterminé. Chaque projet dis-
cuté par l'Assemblée sera, avant d'être
transformé en loi, présenté1 par le prési-
dent de l'Assemblée au. Président pour con-
firmation.
Le président de l'Assemblée est élu par
le vote de -ses collègues.
Dans les s,ix mois qui suivront rétablis-
sement du gouvernement provisoire le pré-
sident convoquera une assemblée du peu-
ple.
Les articles de la Confédération furent
élaborés ^ et approuvés par les délégués des
provinces du parti révolutionnaire le trei-
zième jour du dixième mois de la 4 609°
année- chinoise-
Les provinces suivantes étaient représen-
tées au conclave : Anhui, Tche-Kiang, Fo-
Kien, Hpu-Na.n, Houpé, Kian-Su,, Kouan-
l&'o et Ciiangtoun.
v Les, délégués du Tchi-Li et du Houan y
prenaient part, mais comme ces provinces
n'avaient pas encore déclaré leur indépen-
dance, leur vote ne fut pa& compté.
Les révolutionnaires ont résolu de faire
tout ce qui serait en leur pouvoir pour as-
surer la paix d'une façon permanente.
Le, dernier message du générai Li à Yuan-
Chi-Kaï a pris la forme d'un émouvant ap-
pel. pour §auve.r le peuple do grancl em-
pire.
La guerre italo-turque
Les Arabes se soumettent
'iripoli, 10 décembre. — Le plus grand
nombre^es^ Arabes éparpillés à l'extrémité
*??*.. J l'oasis. et dans le voisinage dl' camp
a leur soumission.
Quelques-uns de leurs chefs sont venus
abords des, tranchées à Fort-Ü\1esri et
Aïn-Zara demander des sauf-conduits pour
Tripoli en vue de faire hommage au géné-
ral Caneva.
Le passage des Dardanelles interdit
Vienne, 10 décembre. — Le Politische
ICorrespondenz annonce que la Porte a in-
terdit le passage des navires marchands à
travers les Dardanelles, la nuit dernière..
Le Pèlorinaga Hector Berlioz
Hccio.r Berlioz aimait à confier a ses in-
limes : « (Ma musique ne peut être encore
comprise. Mille ne commencera à l'être que
vers 1940. » Lucide vision ! -
L'Opéra-Comique vient d'inscrire à pei-
ne, sur son programme de cette saison,
Les Troyens et Benvcnuto Cellini. Si Wa-
gner. fut un ré.fo.nniste. Berlioz, créateur du
leitmotiv Ipsychülogi.que, du poème sym-
p ho nique et de la liberté rythmique fut un
révolutionnaire et c'est pourquoi ceux q,ui
ne_ le comprirent point l;ui accolèrent l'épi-
thète fausse de romantique. -BerOioz est
França.is. Selon l'expression même do
Wagner, « son isang bouillonne et c'est
pourquoi il ne put traduire sereinement
cela même qu'il sentait exprimé dans les
œuvres de Beethoven.
Depuis 1908, sur l'initiative de M. Henri
Martin-Barzun, une 'fondation Berlioz réu-
nit annuelkment les, amis, les artistes, les
admirateurs de l'auteur de la Damnation
de Faust et de Béatrice et Bénédict.
Ce matin, à dix heures, toute une élite
-se pressait autour de la statue d'Hector
Berlioz, au centre de la place Vintinnilte,
Les réceptions achevées, le pèlerinage ému
se dirigea vers le cimetière Montmartre.
Devant la tombe, alors que les branches
dénudées des arbres funèbres épandaient la
symphonie de l'hiver et comme de la Mort.
M. Adolphe B-oschot prononça un discours
très simple, très touchant, et qui exaltait
1 immortalité diu l4énie. Puis, le cortège
recueilli traversa les rues> étroites, pitto-
resques et surannées 'du Montmartre d'au-
trefois el: s'arrêta devant. la maison de
campagne, îi un étage, et qu'entoure un
jardin, du 22 de la rue du Mont-C-enis. La.
vécut Berlioz, durant les premières années
de son mariage (lvrc Henriette Smith son ,
Ut, il composa Benvenuto Cellini et Ilarold
en Italie : il reçut F.rant.z Liszt. Chopin, Al-
fred de Vigny, Théophile Gautier, Emile
Do'sehiamps, Eugène Sue. C(\st pourquoi
•cette demeure historique étant m.ena.c.ée. de
disparaître bientôt, peut-èire, par suite des
travaux d'.aligncment. f!lli9 la Ville de Paris «
poursuit sur la. butte Montmartre, au long
die la rue Saint-Vincent, ta, fondation Ber-
lioz s'inquiète et voudrait', en la sauvant,
ta. transformer en musée..
CcLfc crainte, trop 1 ondée, accusa davan- I
tago le sens pieux de la. réunion. M. J.-G.
'P roelli o m,m c e x pli qu a. p ar t i cul i è r cm on t u n e
organisation de_ la saison dramatique
annsicale^ en projet, et -M. Henri Marlin-Bar-
2 nn èfudia l'indu en ee de BenlÎuz sur J(1 mn.
Pif tue moderne. A ln. lin de ln, cérémonie
Ud approuvé lo compte rendu annuel de# 1
t ravaux et- des projets de Fondation ^ I
J- lD., ' \
Cyclisme
Au Vélodrome d'Hiver
dromf cet après-midi, au Vête
téresser drame qui ne Deut manquer d'inw
tué la 1ilombreux public
demierstomiiSl/H^^.va r6sider dans les
à
f>eza-t-il
l ou un des. deux adversaires qui le suivent
et M er vont-he
lui ravir la première place ? " 111118
Un match va être d-'rœn intérêt décisif «
Ellegaard. secon si
Ale
Si d'être donc aShSuiDé.favori, mais le succfe' Üng/!
façon, Oha.mpionnat remarquable pS"?" sera encadré ^
Le Prix du Comingrnan, avec les douze
meilleur aspirants champions, un Prix
An^Ai^emtent et une Gdurse de Primes.
1 A côte, de la partie vitesse, une belle
Sïranevdemi-fonS' le Prix Shor¡,and, vw
Bullr rt n Pi'SCS DaïJagon. Janke, Nat
beaucoup" e course Promet
Darragon semble avoir l'a..
trouvé sa forme et Janke a donné l'impreSe
sion d 'un stayer de, grande valeur et dvî
courage c-tonnant ; S'ooibMons pas que f
sympathique Bouhours et Butler sont ci
ceux avec qui il faut ,toujOUf!S. -»mpï'rA
,Sérès tentera de battre le record local
deS| 10 {Miomètres, détenu par Gw,*gnar,&,,
suite tentativB qui sera suivie d'un match-S
I ^ m la Flèche contre Berthet.
trait de progranime , V1/ndra se joindre Uill at..
choix, trait ® : la présence d'un- starter d'a
land inUA- TrTera e départ du Prix Shor-
de boxe nson' champion du monde
Football
Bacing-Club contre S. C. de Vaugirard
-cet après-midi, sur le terrain de la rue
Fo uc h er - L ep elletie r, à Issy-les-Moulineaux.
enma5m|. France rencontrera le
un instant du l'e / ,g"9Ub de Vaugirard qui fut ;
doV- ■}? leader du championnat do,
Paris. Les Vaugirardiens n'ont pas perdii
tout espoir d.e conquérir 1-e litre de cham-
pion de PaPis et les deux équipes feront
-f POur remporter une victoire qui
les mettrait en bonne place.
Un drame rue de Loos
A minuit, rue de Loos, 17, le nommr(S
| Etienne Boissat, 23 ans, tourneur, demeu-
rant 6, rue de Loos, s'est rendu au domi-
cilo de sa. maîtresse. Il a tiré sur elle deux:
coups de revolver sans l'attendre, et frap-
pé d un coup de couteau à lai tête le mari
de cette dernière, M. Auguste Chevallerair,
I 34 ans. Celui-ci a été légèrement blessé.
A son tour, Chevallerau a tiré deux coups
de revolver sur Boisset-, qui a été afteSit
grièvement Œll1 ventre et au côté gauche-
Tous deux ont été transportés à Saint.
L,oui,s.
quêteVaissière' commissaire de police, en-
PETITS FAITS DE LA MATINÉE
Un camelot frappé brutalement
A minuit ,et demie, à la sortie du Théâtre
de la Porte-Saint-Martin, un camelot, Jules
Morot, criait, un journal du soir, quand un
agent de la Sûreté, vêtu. en bourgeois, lui'
ordonna de circul.er. Comme il n'allait pas
assez vite, avec une brutalité déconcertante
l agent &e. précipita sur le camelot et lui
porta un violent coup dc poing qui lui dê-
,{;hira 1 arcade sourcilière. Le. public prit fait
et cause pour le crieur de journaux, qu'un
assistant, M. Emile T..., fit emporter dans
son auto iL la plus- prochaine 'pharmacie
Le policier ayant disparu, une plainte fut-
déposée contre le brutal personnage.
La santé du duc Decazes
Nous nous sommes rendu ce matin chez le duc
Decazes et nou-s avons etc." heureux c\\a:Px.rci!lckc
que ln nuit a été assez bonne. Le malade a re-~
posé très calme, sans grandes douleurs et l'in-
terne qui le veillait a constaté une légère omélioi-. ■
ration ce matin. ' • - : ;
Dernière heure hippique
Nofre correspondant de Chantilly noua
téléphone :
SULTANE II, SOIR DE FETE Cit. J3L\.Hn.ï..
ROSSA sont en. ex ce 11 en le condition.
Je vous signale DARBAROSSA qui sé
maintient toujours en parfait dn(.,
PRINCE: DE SAINT TAURIN est toujours
très bien,.
PHILIPPE II ne doit pas courir..
Notre correspondant de Maiscns-Lnffiiio
nous téléphone :
ORÇAY, JOURNALISTE et MA FILLE
3-ont. I)iùll.
DE « L'ENTRAINEUR » :
Sa certitu-de : Orçay.
Son placement sûr : Dah'mttj'c-îKîgs Scr..
peut eau.
Ses outsiders : Gixill Ho ne, T:ricc c hl',.
Maurienne.
De « LA VEINE » :
Ses deux tins ; Sea Lord, .Pjrâar^ ce Saint'
Taurin.
Ses outsiders r Capour, :!\b..mbriJw, Tri-
coche, Hopper,- Fair Duchess.,
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£aris. ZÕ f. iofc
Départements et Colonies 24 f. Il 2 &
étranger.... 36 f. 18 t
Service personnel de Téléphone et de Télégraphe avec toutes les Capitales
Direoteur : a£.&T-Tizi O:m IDE WALEFFE,
Adresse télégraphique PAR/MIDI
TÉLÉPHONE
-asîsg"-*,ffls5as0^.
IMPRIMERIE : 1Q3.80 *
te. manuscrit$ non insérés 01 sont pu fi.
[texte non reconnu]
PARIS QUI CAUSE
LA MONNAIE DE LA GLOIRE
'Rue ae Rivoli, un monsieur s'arrête devant
fia' camelot qui vend des romans « de bons
auteurs ».
,S'approchant du « monsieur », le camelot
[lui présente le Lys Rouge.
...... C'est bien, vous savez, monsieur ! Je
vous le laiaas à dix-sept sous. C'est de l'An a- i
Viol-c France tout -pur, sans' corrections (sic).
jVous ue connaissez pas Anatole France ,? I
!!Lc monsieur -ne bronche pas.
* Non... Vous connaissez pas Anatole
(France ? Eh bien I où avez-vous été à
l'éclole ?
,-Le (( monsieur }i sourit, prend le livre et I
(tend une pièce de cent sous au ca,melot.
— Ne me rendez .pas la monnaie ! dit -il.
'Et M. Anatole France, lui-même, s'éloigna
d'un .petit air guilleret... Ces petites caresses
xïe la gloire valent bien cent salIS.
COMMENT ON TOUCHE
LE PRIX CONCOURT
Hier, M. Alphonse de Châteaubriant, lau-
réat pour r91 l, recevait à la première heure
une fort belle lettre, avec compliments signée
©escav-es : car l'auteur des' Sous-otfs est le
tf Rendc8-71OUS, mon cher confrère, demain
matin, 8 heures, chez -,île M". de la Q,.., rue
des Pyrarnidcs, notaire de l'Académie Con-
':c.Ourt. »
Le lauréat, comme on pense, s'est gardé
àÜe. d'arriver -en retard rue des Pyramides.
Le notaire, lettré et auteur lui aussi, cause
en confrère .avec son visiteur. On discute art,
belles-lettres, théâtre, romans de la sais'on.
Le temps passe. Au coup de dix heures, un
.pas martial sonne dans l'escalier : un vérita-
ble pas de militaire retraité. Voici M. Des'-
feaves 1 « Ne vous laissez point griser, jeune
•homme-, = conservez cette modestie qui vous
Honore... travaillez... prenez de la peine !...
Ce sont les fonds qui manquent le moins...»
Et, à l'appui, voici qu'un clerc cérémonieux
tire d une serviette de cuir jaune cinquante
coupures ¡bleues. Signent le lauréat, M. Des-
:Caves et le notaire. C'est intime comme un
contrat de mariage.
'Mais, .sur la table, un volume, a peine
<;6upé, attire l attention. C'est le roman cou-
ronné. Le lau,réat ne peut faire moins que I
il inscrire à ta page de garde une somptueuse j
dédicace. C'est ainsi que l'on fait les bonnes I
bibliothèques. I
UN COMMENCEMENT
'Henini Napoléon, qui se prétend fils de
Napoléon III, et le soutient- en prouvant
tCju 'il connut fort bien le souverain disparu,
fvieat d être compromis dans un détournement
"îdc «gibier au cap Martin;
^ 'Pénétrant., nuitamment, dans un clos, avec
■■9eux lieutenants experts en maraude, le
(descendant bonapartiste razzia quelques 'pou-
.Jes., ,étourdit plusieurs lapins et gagnant in-
continent la campagne, fut -appréhendé par
'la garde.
iVo-ici Henri Napoléon sur le chemin de la
police correctionnelle et de la prison ! Qui
ÍsaiL t/1 Ce sera peut-être son font de Hara. ?
ATTRACTIONS ECCLESIASTIQUES
Les clergymon américains sont gens prati.-
iques, Ayant remarqué combien les fidèles dé. ,
"sertaicnt leurs longs offices, alors que les
imus'ic-halis ne désemplissaient pas, ils réso-
lurent ô imaginer des attractions dignes de
faire concurrence à ceux-ci.
'A Atlantic-City, le pasteur de Saint JoEb's
permet ;(k fumer pendant les offices et., l'été,
(pendant les grandes clialeurs., les hommes !
îSont autorisés à retirer leur veston et à prier j
!)ra^ de. chemise. En outre, si quelque j
udeie a sr,!f. un bedeau- empressé lui apporte j
un verre de h monade. ]!
^Le ^ payeur de l'église Saint-Nicolas, à j
i ci k, dsus la 5e Avenue, le quartier le
pli^ iavuc.«!n de la ville, trouve mieux com- j
:?ue atiTactior-Jï. Chaque dimanche, le sermon
ïjrCi'-!l!- Par l11-' pécheur converti, Un an-
tiV^';.it fait qu de bagne, |
Il - J ' -1 - 1 c-aux sentiment, |
" '• ' ' •' cî-c''uijc a.^-uincu énorme I
'
r • 1 i' e église de I
1 - ' ' 1 e I ' i fil ère de cette f
!'' ' 1 u J 1 sens,, rem-
.■■■' - JJ": - et ,,e,, ocd,..,jiiv ri0r- fvv; j
'•îr"!-'jl/:- et ,, frilec / , '
,-i i; i, if . ; i fil ... - . - •, - ' '
' " • "! ) •• • '-'.i; >i Uli, J < j j . oe- |,| u j
••",••6 "--'f- 1 , r),< h iorrm ,t,«. i j. e<,
• ■ 1 •■■■■■ ee cuinerc ono-inal dr-
■f.l>i>rr.h ;>n, ; 'i- '' !
' - Ci,.' i-eiU.a du f
■'•noûde
Tj\' CjJ'. ! ■ ;. /7: /E i'A fit: ;
r"1 ï>a!!r : ]J l'éj'i-l- lîife-r r,nV
,. v / -■' / - -1 ' / ' : - t:.rn--i;>j. ' ( a f I' I, , , / ( '
i'i rr:ld': 1 < ' 1 '•> > ,,
, r'"
' ' -
/ ; r ; / - / i.r/^ ■
Billet de Midi
Tancl;s que les professeurs cTanato*
F mie, chez nous, sont occupés à vendre
chèrement leur vie et à soutenir dans
lt leur laboratoire 'des sièges gloriieux,
IS (mais qui font. perdre du temps, ceux de
Berlin travaillent et découvrent des
>t; choses extraordinaires. i
-Et. ils travaillent dans un domaine
e | où la concurrence nous sera sensible,
- car ils ik se contentent point de guérir,
- I de faire de la santé ; ils font de la beau-
té ! Parfaitement ! Un certain Doctor
losef a inventé le moyen de refaire les
: nez, qui comme vous le savez, sont
■ rarement réussis par la nature. Pres-
que tous nous avons le nez trop court,
ou trop long, ou asymétrique, ou ridi- I
culemenl pointu, ou platement camard.
Le chirurgien berlinois vous accueille
en vous demandant poliment quel nez
vous CI -cirez. Il tient tous les modèles.
Ce sera cher ? Oui. Pour les gens ri-
ches, il prend dix mille francs ; pour
les pauvres, il ne descend pas en des-
sous de cinquante louis. Ce sera dou-
loureux ? Non. Le moment où il vous
injectera dans les narines la solution
,qui procure l'insensibilité locale est
désagréable mais ensuite vous assis-
terez au chorcutage de votre appendice
du même œil dont on regarde brûler
son cigare, avec le plus parfait détache-
ment ! Et cependant le mystérieux opé-
rateur est en train de vous scier l'os
nasal, délicatement, après vous avoir,
du geste dont les gens maIl élevés se
fourrent les doigts dans le nez, décollé '
la peau tout autour avec un pelit ins-
trument de son invention, car la peau
doit rester intacte : il ne s'agit pas de I
laisser ÎJne cicatrice !
Un pasteur . ,prot.esta,nt, que ridieuli- '
sait un nez en bec de perroquet, prêche j
maintenant avec un nez grec, irrépro- -
chable. Une jeune ingénue des théâtres
de Vienne, que déparait un nez troip "
| long, reparait sur les planches avec un *
gracieux petit nez impertinent à sou-
hait. |
On ne dit pas si cet excellent Doctor z
losef est Israélite. Car enfin, avec cette r.
{u;niifofp:'ts.ation des nez, 'l'a-iitis,êmitis-t [
me va se trouver singulièrement dé- ,ta
sarmé.., i
MAURICE DE WALEFFE.
La caricature à l'étranger
LE HUSSARD NOIR
votre accord marocain, je le saute en
attendant que je -m'asseoie dessus.,
([( laclcleraclatsch.)
CET APRÈS-MIDI
!l
| ~ 4 MI,JE 38, avenue de Sainl-Mandc, banquet
a , e s C o ? 1111 c s p I a b i s c i l ai r c s.
• A b.Nb HEbRli, 15, boulevard Delessctl,
obsèques de M, Géraull-ïlieltard.
- A VNE JIEUIIE UN QUAUF, courses â Au-
tfA!ul. ; W*, boulevard t'-Gc"llt (titi, tôle de
S i. Union des ScplcriIrionnvx,
A VNE IIEUUE UT DEMIE, 8, rue d'Athù-
i .. vHU/nee de l'Amicale des ç.ours du soir *
'> 1(1 àorhoaiie, dislribulion des réeompeascs des
| Uiam lires syndicales du bâlimcnl.
.— yl 1IHVTIE TROIS QUARTS, à Cha.m-
! | !><■j conLinemorahun dr. In bataille.
j ~~ d DEUX HEURES, au cimetière Monlpar-
i vasse. rnanAiesUilion (i la tombe de Gabriel
' >' rlU: dc 1(1 Hiciifoimncc, assemblée
l'Ul'/nere (basUslenicc par le Iracail,
/-1 UEUllES ET DEMIE, au Vélo-
.Uoine d JE lier, prix des Corirm rnqes ; à, Asniè-
'c.e \"illf:b(ns-Mirrçuil, ii, Clichy., rue du. fie-
' m. lu,rjvel cl à, Honlorprie, terrain du, PaoUUni
. Uuif.ij,s. ïiiolnltca de j/ifilhoU-a,oeia.'lion ; un
'lbiAornbes cl a IssydesAIo'iilruea;ii;ima-
; fl'' Joiilba li-raijby ; (;, rue D/ontp, assemhlée
'•UriLVj'u. (le:; présid.euls de srieirlé.s- de secours
)/! Temple. /!/. André
1 uti a : /1 i'ij i;:;//;,),-; ;\lorr(ji(.
IlkljflEK, i'. la. Maison des Elu- j
;1/- i-'Vfe Ver lumen : La 1.0/yie a de lulVm~
Uujusiasntc.
. r,4 HEI'T "IWriRK ET RFA HE, U>. rue Char-
to, banquet de V/nslilul y'M;,,;- - , MQUe ; ù. I.'llô-
t a£t
ET MïMIE ' \ rue dr,
r:r./i, ;\j. /',(/, Maurif : //• v / u /s.
!i- !(! ■■).'([<• rie (,n (Jfrtic, r- > : f. 'f- /•'( a I / .t1/ (H, c fl
■; .... J
b'sa'■ lA:/C" '!'1' ( '':d ' 'v: ' iKI'b ttr,« lie i
S
La Banlieue pittoresque
ASNIÉRES
Mme HUMBERT, Mme STEINHEIL
Gabrielle BOMPARD
Y DEMEURERENT
Célébrités des Cours d'Assises
' L'ûimonce — inexacte du reste — do l'ia-
, mi!He terneffi{:nt Asn1Îère3, Thérè3:e Humbert, dont la fa-
- àSiZ ères, et. qui l'ÏlabiM1 elle-
5 f libération jusqu'en avril der-
lj P 'i ait penser à liaI coquette petite
• 1 . l'a .banlieue ou-est, qUd: s'eaiAlo avoir
trisife pmvhège de donner asile à aaekrues
p-er.sonnages célèbres dans lies
pàîri^îenne^ "° vaii'uiuyu:e sca!mafâîeuis.e
Mme Hoimbert, à' sa sortie de prison,
' vint s y installer. Tout près, des too-rdiS'. die
- la berne, dans un site .riant,, au ai0 7 de la
rue die Pflfaisance, oll,c, loua 'un petit pavil-
.Ion d'Un élta!ge, construit en 'briques routes
,et 1 iia/bita wv
Là, les héritiers deis Crawfo.rd, .sauf i;a
« grande Thérèse j) qui depuis queues
mois soeeuipe à 'Palris de la vente d'objets
(nart, vivent modestement, des petites ren-
tes de -Mme veuve Hua-nil)erit et du produit
de la vente des tableaux de- Frédéric
Rue de Plaisance, Romain DalunÏignac
remp-it le rôle de serviteur die SIQ, « grande
seeur » comme d la nomme.
hoiof5! ï1- qu'on voit chaque matin, un
bai ai de bois à la main, nettoyer avec soin
le trottou* et lies es,c,,.alie)r-,; d'e la mailon ou
un pianier doister sous le bras., allier faire
tionfâïrmiSS10nS aU m'ardlé de la IPdace Na-
n Mme à ]7r.llVie Humbert sort naremenit ;
£ FTéd!é:ri:c, son chev-alet en bandou-
ildère, sa boîte de couJeiuriSi à la. main, il ,se
rend pres'quc chaque matin sur les bords de
ia Seine où, .sans soutei' des curieux il
exerce son .talent de peintre: , 11
Mme Steinheil habita, QHe laiuistsii-, non iom
du pavillon des Haaim-hert. Ses laipp-aritions à"
Asntières fuirent d'u- reste de courte durée
VV:Yrage.veUVe " ^'euiSie J) 6tofc toujours en
•I1 y a six tl1loils environ, un Portugais
vint habiter chez eille pour quelques joure,
apr'ès tous deux disiparairent.
Rue des Ecoles, près de la mairie, dans
un pavillon qui accuse du dehors un cer-
tain confortable, vit également Jules Jalu-
zoft, i ancien directeur d'un de nos .grande
magasins parisiens. Il' 'iiène là une vie
simfple, avec une seule domestique, sort
Chaque matin et aiprès le déjeuner et l'air
.t,Tiste. 'Préoccup,é, toujours pensif, se et, livre
à de longues promenades.
Gabrielle Bompard, l'héroïne du drame
où 1 huissier G ouf le fut .assassiné, s'est re-
tirée également à AsniL'l'cs, dans une De'Ûte
maison du boulevard Saint-Denis.. EÙ;e vit
(la, modestement, s'occupant die coulure et
de divers travaux.
Célébrités de Théâtres
Heureusement Asnièires1 ne possède nas
Jels héros. En dehors de Ta PChPU-pas
latiol1 laborieuse et de petits employés qui
constutue la grande masse des habitants,
il est d autres personnalités... Ce oaLme,
cette solitude que ceux qui ont beaucoup
à oublier viennent chercher dans certaine
quartiers d 'A,snière.s., où ils sont à l'aîxri
des curieux et de l'interview de
un grand nombre de personna.lités du mon-
Asnieres.. des arts habiter!
^AvieoU,c eh} la Lauzière, C'est Silvain et
Mme Sdvain, les deux grands artistes de
la Comédie-Française, qui vivent dans urie
jolie propriété tout entourée de verdure et
de Heurs, très aimés des Asnièrois pour les
œuvres de bienfaisance auxquelles ils alP-
portent toujours le gracieux concours dIC
leur grand talent.
C est Jacques Fenoux, 'de la Gom,édie-
r rançaiae. qui habite rue St.ephen ; Gresse
11'{'Jnrinenb artiste de l'Opéra, avenue Fla-
enot ; Baron, des Variétés, rue de Paris ?
enfin, M. Louis Nueelly, . le baryton de
iUpera, qui vient de quitter momentané-.
ment sa coquette petite vina eùe la rue de;
la Cote-Samt-Thibauilt pour aller fa,ire liai
i]01'0 des méridionaux au Capitole de Ton-
louge. M. NuceMy est non seulement un
,air triste, rnai.s aussi le grand organisateur
; des^ concours de chiens de police. Dres'seur
ÓmÚrjte, favorisant et organisant l'é,IJcva,gc'
du chien de défense et de police en France,
il obtint récemment avec son chien « SCiar-
;pta », dressé à Asmères, un succès' sans
)préc.édcnt au concours organisé aui vôlo.dro-
tme d'u Parc des Princes.
Asm-ères compte aussi de noimihr'eux
ipein 1res renommés, parmi toaquels il faut-
citer Jules Leroy, iusmi et le pcmttrc des-
Ibètes. Elève d'Eugène- Lambert, puis de J.
GOillD)Íl, Jules Lerô-y qui, en 1870, fut hFisSe-
d une balle prussienne, liabitc 11, rue Du-
ipre-,^ avec ses citais. Pour les peindre, il
■se tait Je partenaire de leurs ébats, étti-"
'di-ant ainsi leurs clowneries leurs poses
fugitives^ Avec ses chats, modèles caprï- !
cieux et insaisissaJjlos, Jules Leroy a point I
une quantité de obefs-d'cDuvre dont un, |
1 Invasion, est très admiré. ;
s. c'est André Moih'cv rnii. fl-ine- ses'
tours de la rue du Moine, continue Jn fabri-
cation fies coupes aux formes Je n moiiion-
«es, d-es vases aux couleurs Di santes,
de.,s plat',s opulents qui décorenl u< 1 niai-
sons.
D'autres jirn.sîes (-nenre habitent Asniè-'
res : c'est fCndcrs, hors concours an Salon,
avenue Pi-rein», et Claude, te peintre des
natures inorl.es.
lus, pi.',-est re];]-ése.]'déa aussi par de
no.in!l»reu\ j<-ih uali.c;!.-•«, pw.itu -lesquels M.
DroLzen, notre contrère du Mcssafjc.r de I
Pnris\ sp-ortsman bien connu et, comiin'c
Sf)ii fi'Hu iX ueetly, gi'oii/! l'Ievou-r de. eliiens
de pol-ice. f/ar-un'e par le g:'nu d Ilîrn.es, I
anei.en eomniandani de corps d'aimée ; en- I
lin ta pn.Jij.irpio )i,ar de 'norn.br^n - - nerson- j
iJ-s'-K. parmi Irr.qn i'. 1 » i »u!u ! mcîen I
ministre.. :p;ti Jtahik i i i ae Parî^,. e i
1'. Uli M,: " ,' -,
' . f-f
Le contremaître empoisonné
Il se confirme que c'est bien une vengeance
de femme, comme nous l'indiquions hier
les premiers. — Notre enquête
Comme on le sait, M. Morisso, juge d'ins-
truction, après avoir pris connaissartee de
1 enquetg effectuée par M. Carpin, commis.
sa.irc de police, a arrêté, hier soir, les ou-
vriers doreurs Cadoux et Weber, ainsi que
l ouvrière Henriette Neuker.mans
^vV°ici. brièvement la thèse de l'accusa-
Lafarg-e par ran^ulie0nd'ate\iei; et par" ia*
lousie passionnelle.
L'ouvrier congédié Cadoux aurait1 voué
une rancune d'atelier ù Lafarge et il; se-
rait 1 instigateur du crime.
Henriette 'Neukermins, fiancée de We-
'ber. et qui avait été obligée de .se laisser
courtiser par son contremaître Lafarge,
serait la complice, tandis que 'VVebe:r, agis-
sant par jalousie, serait le criminel qui au-
mit versé le terrible poison.
Pourtant, M. Morisse, juge d'instriictio'ii,
croit que c'est la jeune Henriette qui a ser-
vi d'instrument, confirmant ainsi les con-
i clusions de notre enquête d'hier, qiii se ter-
minait par ces mot,s : la criminelle était
encore, ce matin, à son travail.
i A nouveau, nous nous sommes livré à
i1JIle minutieuis'e enqluête, nous avons, re-
cueilli des témoignages, nous avons, inter-
viewé les amis dos- inculpés et nous' avons
aujourd'hui la conviction :
1° Que t'ouvrier Cadoux n'est pour rien
dans ce crime ;
2° Que la criminelle qui versa le: poison
est bien Henriette Neukemlans et non son
fiancé Weber.
L'ouvrier Cadoux est innocent
Pour accuser Cadoux, la police s'e base
sur ce fait que cet ouvrier, qui était alors
premier nickeleur à l'atelier de dorure de
la rue S¡iint-¡Ma:ur, vit avec dépit son com-
pagnon Lafarge préféré à lui lors de la no-
l'nination d'un contremaître.
De plus, cet ouvrier fut congédié après
une violente discussion avec Lafarge et
Cadous aurait gardé rancune à son ancien
ami.:
Nous avons vu divers "amis intimes (le
Cadoux: ; nous avons demandé à sa con-
cierge .des renseignements sur l'inculpé et
Voici le sens de leurs déclarations :
— Cadoux est un brave homme, au bon
cœur, travailleur apprécié par ses patrons
et qui gagne facilement ses dix francs
par jouir. C'est peut-être un emporte, mais,
ce n'est pas un .rancunier, et il n'aurait
jamais donné l'idée ià quelqu'un d'cmpoi-
sonner mn ennemi. Quand il n'aimait pas'
une personne, il lui disait son fait en face;
et devant tous.
«Ce n'est pas l'homme qui faisait faire ses
commissions par un autre et la preuve
c'est son altercation, devant tout l'atelier,
avec Lafarge, quoique peu intrigant.
a(( Il. est vrai qu'on l'a vu le jour du drame
dîner avec les deux autres inculpés, mais
ceci n'est pas une preuve car Cadoux était,
en quelque sorte, le péris adoptif de Weber
et ce n'est là qu'une simple et fâcheuse
coïncidence.
Celle qui a versé le poison
Celle qui versa le poison n'est autre
qu'I-Ienriette Neukermans.
1 ° On disait qu'il était impossible à une
ouvrière de pénétrer dans l'atelier des hom-
mes. C'est faux, car, de son propre aveu,
elle déclare qu'elle aLlaH, venait dans l'ate-
lier, le balayait, faisait des courses et s'ap-
prochait à tout instant de Lafarge.
2° Weber, jeune homme de vingt hhSi,
était un garçon timide, rangé et tranquille,
cruii n'aurait jamais osé faire ce geste cri- .
minel.
3° Veber qlait jaloux, mais la jeune Hen-
riette était tyrannisée ;"ar, Lafarge, qu'elle
était obligée de supporter.
Henriette; (Néukermann, q:ui, aimait.réelle-
ment Vie1Jer (elle s'est refusée énergique-
ment à le tromper avec Lafarge), a tue,
sans qDjiis réfléchir, son tyran, qui aliait
peut-être lui gâcher sa; vie; ei lui faire .per-
dre son bonheur.
Edouard de Verney.
Un banquier se suicide
Ce matin, M. Thel Félix.. 55 ans,, ban-
quier, 9, place ch; le, Bourse1 a été trouvé
mort. à son domicile. M. Thel .s'c&'t suicidé
nu, moyen, du gaz d'éclairage.. 1KI, Labat,
commissaire de police, infornic.
11\1. Tbiel, directeur de VImmeuble Cons-
truction, était ûgé de 55 ans. U habitait, au
! numéro 9 de la place dc Bourse, un petit
| appartement coniigu ù son Durcau. au fond
de la, cour de l'imineable.
■ 11 vivait s.cu!, su m.onl.rai!, toujours; élé-
• gammept yCln, avec une recherche de co-
quetterie.
■ Hier soir, il avait dit tï son employé ele,
bureau ;
— jjicil niw vous uo veniez pas Le dinuin-
die, passez quand même demain malin.
<. eat ainsi que, vers tiuit heures, son cm-
p-loyé, trouva la porte du bureau et de
]'a.j.-''|)-arteru..-ut fermée. Pris d'inquiétude, il
la iit enloncer.
I II trouva, alors M. Tbiel, gisant, inanimé,
J sur le parrnKd.
i II -portait les mêmes vêtements* que la
et, de sa main crispée, il serrait le
tuyau /lu gaz, dont. il avait porté l'ox-
, trerrrité à sa. boirelK', 'pour s'usphyxier., I
ylvé docteur Max; .appelé, constata. le dé- !
ces, qui remonte d minuit. j
Sur la jabie de se iionvaU nno I
lice'° 'y; 1 l
NOS DÉPÊCHES DE MIDI
La Révolution chinoise
Le projet de constitution républicaine
cU'poo', w OUrLha:ng, (quartier générai révolution-
'naire), 9 décembre. — Les chefs du mou-
vement révolutionnaire chinois, ont été oc-
cupés^ durant plusieurs, jours, à la rédac-
tion de la Constitution pour la. Confédéra-
tion des provinces de Chine fdians une ré-
publique^
Leg articles dé la Constitution portent i
Le président provisoire sera... élu aux
deux tiers. de la majorité.
Chaque province aura un vote.
r-V™huiilubuchk;UB ou-
prôme des armées et pourra, avec le 'con-
cours de l'Assemblée nationale, déclarer
la guerre, faire les traités, nommer les mi-
nistres et les ambassadeu'rs et aussi éta-
Plèr^un système j'idifciad'ne nattional.
LrAssem!bl.ée nationale sera .composée
de représentants nommés par tes gouver-
nements provinciaux et aura, un program-
me législatif déterminé. Chaque projet dis-
cuté par l'Assemblée sera, avant d'être
transformé en loi, présenté1 par le prési-
dent de l'Assemblée au. Président pour con-
firmation.
Le président de l'Assemblée est élu par
le vote de -ses collègues.
Dans les s,ix mois qui suivront rétablis-
sement du gouvernement provisoire le pré-
sident convoquera une assemblée du peu-
ple.
Les articles de la Confédération furent
élaborés ^ et approuvés par les délégués des
provinces du parti révolutionnaire le trei-
zième jour du dixième mois de la 4 609°
année- chinoise-
Les provinces suivantes étaient représen-
tées au conclave : Anhui, Tche-Kiang, Fo-
Kien, Hpu-Na.n, Houpé, Kian-Su,, Kouan-
l&'o et Ciiangtoun.
v Les, délégués du Tchi-Li et du Houan y
prenaient part, mais comme ces provinces
n'avaient pas encore déclaré leur indépen-
dance, leur vote ne fut pa& compté.
Les révolutionnaires ont résolu de faire
tout ce qui serait en leur pouvoir pour as-
surer la paix d'une façon permanente.
Le, dernier message du générai Li à Yuan-
Chi-Kaï a pris la forme d'un émouvant ap-
pel. pour §auve.r le peuple do grancl em-
pire.
La guerre italo-turque
Les Arabes se soumettent
'iripoli, 10 décembre. — Le plus grand
nombre^es^ Arabes éparpillés à l'extrémité
*??*.. J l'oasis. et dans le voisinage dl' camp
a leur soumission.
Quelques-uns de leurs chefs sont venus
abords des, tranchées à Fort-Ü\1esri et
Aïn-Zara demander des sauf-conduits pour
Tripoli en vue de faire hommage au géné-
ral Caneva.
Le passage des Dardanelles interdit
Vienne, 10 décembre. — Le Politische
ICorrespondenz annonce que la Porte a in-
terdit le passage des navires marchands à
travers les Dardanelles, la nuit dernière..
Le Pèlorinaga Hector Berlioz
Hccio.r Berlioz aimait à confier a ses in-
limes : « (Ma musique ne peut être encore
comprise. Mille ne commencera à l'être que
vers 1940. » Lucide vision ! -
L'Opéra-Comique vient d'inscrire à pei-
ne, sur son programme de cette saison,
Les Troyens et Benvcnuto Cellini. Si Wa-
gner. fut un ré.fo.nniste. Berlioz, créateur du
leitmotiv Ipsychülogi.que, du poème sym-
p ho nique et de la liberté rythmique fut un
révolutionnaire et c'est pourquoi ceux q,ui
ne_ le comprirent point l;ui accolèrent l'épi-
thète fausse de romantique. -BerOioz est
França.is. Selon l'expression même do
Wagner, « son isang bouillonne et c'est
pourquoi il ne put traduire sereinement
cela même qu'il sentait exprimé dans les
œuvres de Beethoven.
Depuis 1908, sur l'initiative de M. Henri
Martin-Barzun, une 'fondation Berlioz réu-
nit annuelkment les, amis, les artistes, les
admirateurs de l'auteur de la Damnation
de Faust et de Béatrice et Bénédict.
Ce matin, à dix heures, toute une élite
-se pressait autour de la statue d'Hector
Berlioz, au centre de la place Vintinnilte,
Les réceptions achevées, le pèlerinage ému
se dirigea vers le cimetière Montmartre.
Devant la tombe, alors que les branches
dénudées des arbres funèbres épandaient la
symphonie de l'hiver et comme de la Mort.
M. Adolphe B-oschot prononça un discours
très simple, très touchant, et qui exaltait
1 immortalité diu l4énie. Puis, le cortège
recueilli traversa les rues> étroites, pitto-
resques et surannées 'du Montmartre d'au-
trefois el: s'arrêta devant. la maison de
campagne, îi un étage, et qu'entoure un
jardin, du 22 de la rue du Mont-C-enis. La.
vécut Berlioz, durant les premières années
de son mariage (lvrc Henriette Smith son ,
Ut, il composa Benvenuto Cellini et Ilarold
en Italie : il reçut F.rant.z Liszt. Chopin, Al-
fred de Vigny, Théophile Gautier, Emile
Do'sehiamps, Eugène Sue. C(\st pourquoi
•cette demeure historique étant m.ena.c.ée. de
disparaître bientôt, peut-èire, par suite des
travaux d'.aligncment. f!lli9 la Ville de Paris «
poursuit sur la. butte Montmartre, au long
die la rue Saint-Vincent, ta, fondation Ber-
lioz s'inquiète et voudrait', en la sauvant,
ta. transformer en musée..
CcLfc crainte, trop 1 ondée, accusa davan- I
tago le sens pieux de la. réunion. M. J.-G.
'P roelli o m,m c e x pli qu a. p ar t i cul i è r cm on t u n e
organisation de_ la saison dramatique
annsicale^ en projet, et -M. Henri Marlin-Bar-
2 nn èfudia l'indu en ee de BenlÎuz sur J(1 mn.
Pif tue moderne. A ln. lin de ln, cérémonie
Ud approuvé lo compte rendu annuel de# 1
t ravaux et- des projets de Fondation ^ I
J- lD., ' \
Cyclisme
Au Vélodrome d'Hiver
dromf cet après-midi, au Vête
téresser drame qui ne Deut manquer d'inw
tué la 1ilombreux public
demierstomiiSl/H^^.va r6sider dans les
à
f>eza-t-il
l ou un des. deux adversaires qui le suivent
et M er vont-he
lui ravir la première place ? " 111118
Un match va être d-'rœn intérêt décisif «
Ellegaard. secon
Ale
Si d'être donc aShSuiDé.favori, mais le succfe' Üng/!
façon, Oha.mpionnat remarquable pS"?" sera encadré ^
Le Prix du Comingrnan, avec les douze
meilleur aspirants champions, un Prix
An^Ai^emtent et une Gdurse de Primes.
1 A côte, de la partie vitesse, une belle
Sïranevdemi-fonS' le Prix Shor¡,and, vw
Bullr rt n Pi'SCS DaïJagon. Janke, Nat
beaucoup" e course Promet
Darragon semble avoir l'a..
trouvé sa forme et Janke a donné l'impreSe
sion d 'un stayer de, grande valeur et dvî
courage c-tonnant ; S'ooibMons pas que f
sympathique Bouhours et Butler sont ci
ceux avec qui il faut ,toujOUf!S. -»mpï'rA
,Sérès tentera de battre le record local
deS| 10 {Miomètres, détenu par Gw,*gnar,&,,
suite tentativB qui sera suivie d'un match-S
I ^ m la Flèche contre Berthet.
trait de progranime , V1/ndra se joindre Uill at..
choix, trait ® : la présence d'un- starter d'a
land inUA- TrTera e départ du Prix Shor-
de boxe nson' champion du monde
Football
Bacing-Club contre S. C. de Vaugirard
-cet après-midi, sur le terrain de la rue
Fo uc h er - L ep elletie r, à Issy-les-Moulineaux.
enma5m|. France rencontrera le
un instant du l'e / ,g"9Ub de Vaugirard qui fut ;
doV- ■}? leader du championnat do,
Paris. Les Vaugirardiens n'ont pas perdii
tout espoir d.e conquérir 1-e litre de cham-
pion de PaPis et les deux équipes feront
-f POur remporter une victoire qui
les mettrait en bonne place.
Un drame rue de Loos
A minuit, rue de Loos, 17, le nommr(S
| Etienne Boissat, 23 ans, tourneur, demeu-
rant 6, rue de Loos, s'est rendu au domi-
cilo de sa. maîtresse. Il a tiré sur elle deux:
coups de revolver sans l'attendre, et frap-
pé d un coup de couteau à lai tête le mari
de cette dernière, M. Auguste Chevallerair,
I 34 ans. Celui-ci a été légèrement blessé.
A son tour, Chevallerau a tiré deux coups
de revolver sur Boisset-, qui a été afteSit
grièvement Œll1 ventre et au côté gauche-
Tous deux ont été transportés à Saint.
L,oui,s.
quêteVaissière' commissaire de police, en-
PETITS FAITS DE LA MATINÉE
Un camelot frappé brutalement
A minuit ,et demie, à la sortie du Théâtre
de la Porte-Saint-Martin, un camelot, Jules
Morot, criait, un journal du soir, quand un
agent de la Sûreté, vêtu. en bourgeois, lui'
ordonna de circul.er. Comme il n'allait pas
assez vite, avec une brutalité déconcertante
l agent &e. précipita sur le camelot et lui
porta un violent coup dc poing qui lui dê-
,{;hira 1 arcade sourcilière. Le. public prit fait
et cause pour le crieur de journaux, qu'un
assistant, M. Emile T..., fit emporter dans
son auto iL la plus- prochaine 'pharmacie
Le policier ayant disparu, une plainte fut-
déposée contre le brutal personnage.
La santé du duc Decazes
Nous nous sommes rendu ce matin chez le duc
Decazes et nou-s avons etc." heureux c\\a:Px.rci!lckc
que ln nuit a été assez bonne. Le malade a re-~
posé très calme, sans grandes douleurs et l'in-
terne qui le veillait a constaté une légère omélioi-. ■
ration ce matin. ' • - : ;
Dernière heure hippique
Nofre correspondant de Chantilly noua
téléphone :
SULTANE II, SOIR DE FETE Cit. J3L\.Hn.ï..
ROSSA sont en. ex ce 11 en le condition.
Je vous signale DARBAROSSA qui sé
maintient toujours en parfait dn(.,
PRINCE: DE SAINT TAURIN est toujours
très bien,.
PHILIPPE II ne doit pas courir..
Notre correspondant de Maiscns-Lnffiiio
nous téléphone :
ORÇAY, JOURNALISTE et MA FILLE
3-ont. I)iùll.
DE « L'ENTRAINEUR » :
Sa certitu-de : Orçay.
Son placement sûr : Dah'mttj'c-îKîgs Scr..
peut eau.
Ses outsiders : Gixill Ho ne, T:ricc c hl',.
Maurienne.
De « LA VEINE » :
Ses deux tins ; Sea Lord, .Pjrâar^ ce Saint'
Taurin.
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