Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-08-09
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 août 1866 09 août 1866
Description : 1866/08/09 (N113). 1866/08/09 (N113).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719169w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
5 cent. le numéro,
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numéro.
:MENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
'is S fr. Bir. 18fr.
Jartements. C» 11 ee
* " ■ —^■ ii »n i i—w————————
JEUDI, 9 AOUT 1866. — No 113. î
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
LA FRANCE
DE DEMAIN
Nbiîr n'i-
ront pîîis au
boisas Ltu-
r i ersVo ût
coupés. '''''---
C'étaithier
lamoissondes
lauréats de la
Sorbonne, la
fête de la jeu-
nesse intelli- -
gente et stu-
dieuse.
Aimable
fête ! v a i 1-
lantsenfants!
c'estsur vous
que la patrie
fonde son es-
poir ; c'est
vous qu'elle
montre avec
confiance à
ses amis et
à ses enne-
mis. car vous
êtes son or-
geuil et sa
gloire ; vous
ètes laFrance
de l'avenir.
ils d:1 i;'!ll-
là quelques
centaines, l'é-
lite e111 fleur
des pu piles
de l'Univer-
sité, venus
pour recevoir
sous les yeux
de leurs maî-
tres qui leur
sourient et
de leurs mères qui le* regardent en pleurant I
de joie, la couronne prix de leurs efforts et
de leur émulation.
Parmi eux que de noms illustres dont les
dignes héritiers promettent de porter fière--
ment le glorieux fardeau!
Le Verrier ;
Gay-Lussac;
Renan ;
VIENNE. — L'Impératrice d'Autriche visite les soldats blessés. (croquis de notre correspondant de vienne.)
Cloqllet;
de Larochefoucauld ;
de Royer.
J'en oublie.
Que d'autres qui sauront se passer d'ancê-
tres et fonderont eux-mêmes leur dynastie
1 avec leur plume, leur pinceau, leur ébauchoir
ou leur épée !
Qui sait, dans cette riche pépinière, quelles
sont les jeunes plantes marquées du sceau fa-
tal de la fortune ou du génie?
Comme l'a. dit en termes excellents M.
Droyun de Lhuys, qui présidait ce tournois
pacifique, dont il fut jadis un des héros, « La
France interroge chaque année avec une sol-
licitude maternelle la liste des lauréats de ces
concours.
» Depuis soixante ans elle s'est accoutumée
à y tire d'a-
vance, com-
me dans un
livre d'or, les
noms de ses
généraux, de
ses m a g i s-
trats, de ses
administra-
teurs, de ses
savants.L'ex-
périence du
passé lui ga-
rantit cette
promesse de
l'avenir. »
C'e s t d e-
puis longues
années le ly-
cée Louis-le-
Grand, qui
l'emporte sur
tous ses ri-
vaux par le
nombre et
l'éclat des
palmes obte-
nues.
Cependant,
il faut bien
l'avouer, son
prestige a eu
son éclipse:
il y aura
bientôt un
d e m i - s i è -
cleque Louis-
le-Graud pâ-
lit un mo-
ment devant
! son émule
' Henri IV.
Voici par sui-
te de quel
incident.
C'était sous
la Restauration, au temps où, grâce à la parole
des Fov, des Benjamin Constant, des Manuel,
des Casimir Périer; aux pamphlets de Paul-
Louis Courrier ; aux chansons de Béranger et
aux tabatières à la charte du colonel Touquet,
fermentaient jusqu'au sein de la jeunesse les
idées libérales qui aboutirent à la Révolution
de juillet.
Les plus vaillants athlètes du collège Louis-
LES CONTES DU DRAPEAU
2e ÉPISODE
LA MÈRE MICHEL
PAR
PONSON DU TERRAIL
XVII
Maintenant quittons Paris, et retournons à ce
village île Fontenelle qui s'était si héroïquement
défendu contre les Cosaques.
Les temps avaient changé, le drapeau blanc
flottait sur la maison commune ; mais l'esprit de
la population était demeuré le même.
Les gens de Fontenelle haïssaient l'étranger
et dans chaque maison, dans chaque ferme, on
priait tout bas pour le petit Caporal et on ne dé-
sespérait pas de le voir revenir.
M. de Bernerie le fils avait remplacé son père
dans l'exercice de ses fonctions municipales.
Le nouve au maire n'était pas très-aimé, mais
on avait pour lui le respect que commandait son
vieux père.
Un seul homme n'avait pu trouver grâce de-
vant l'opinion publique.
C'était le vieux fermier Jean Michel
Quand, après la. rentrée des Bourbons, il était
revenu à la Rouanière, de graves désordres
avaient eu lieu, et sans sa fille la Nanette dont
on avait admiré le courage sur les barricades de
Fontenelle, il eût été lapidé.
Voir les numéros parus depuis le 24 juillet.
Cependant M. de Bernerie, l'aïeul, s'était in-
terposé, il avait obtenu qu'on laissàt Jean Mi-
chel tranquille.
Le fermier avait donc repris possession de sa
ferme ; mais la ferme avait été mise en quaran-
taine.
Aucun paysan du voisinage ne voulait travail-
ler chez Jean Michel.
Les gens qu'il employait venaient de loin, de
la haute Champag e ou de la basse Bourgogne.
Ceux de Fontenelle eussent refusé ses jour-
nées au poids de l'or.
Quand on était oMigé de passer près de la
Rouanière, si on apercevait le fermier sur sa
porte, on faisait un détour.
Les mères disaient à leurs enfants :
— Voilà la maison où on a donné de bon cœur
à boire et à manger aux Cosaques.
Depuis huit jours surtout, l'animadversion
générale avait paru redoubler ; la Nanette n'était
plus là.
Pourquoi?
La Nanette avait avec son père et son frère
de perpétuelles querelles à propos de la poli-
tique.
Son frère surtout ne lui pardonnait pas d'avoir
échappé à la proscription dont lui et son père
étaient l'objet.
Il l'accablait de reproches, et la Nanette avait
fini par s'en lasser.
Un matin, sans rien dire, elle fit un petit pa-
j quet de ses hardes, et sortit de la ferme.
Où allait-elle?
Nul ne le suit.
[ Elle se contenta de dire à un garcon de ferme :
— Je vais gagner ma vie ailleurs !
Dès ce jour, et quand le départ de la Nanette
fut connu à Fontenelle, les hostilités sourdes
recommencèrent.
La nuit, on abîmait les récoltes du fermier, on
lui entaillait ses arbres.
Le jour, les enfants jetaient des pierres aux
chiens de la ferme.
En revanche, Jean Michel avait pris son fils
en haine depuis le départ de sa fille.
Il l'accusait hautement d'avoir maltraité la Na-
nette; et les querelles continuaient._
C'était le soir surtout, à l'heure d i souper, que
les reproches éclataient plus violents.
Or, un de ces soirs, comme les gens de la
ferme venaient de se mettre à table, le vieux
marquis de Bernerie et sa fille, la douairière
d'Ormignies, entrèrent.
C'était un beau soir d'été, le soleil était à peine
couché et une brume transparente enveloppait la
colline aa flanc de laquelle se dressait le vieux
manoir.
Le père etla fille s'étaient promené longtemps
au bord d'une petite rivière bordée de saules ;
et tout en se promenant, ils avaient eu, eux
aussi, leur querelle de famille.
M""- d'Ormignies voulait savoir ce qu'était
devenue Charlotte.
Car, personne au château, p:is même le père
de la jeune iille, ne savait où elle était.
Seul, le vieux marquis possédait le secret de
sa petite fille, et il le gardait.
Charlotte lui écrivait tous les jours, non au
château, mais à la ferme.
Et c'était pour cela que, sous un prétexte quel-
conque, le vieillard entrait chaque fois chez les
fermiers pour y prendre une lettre arrivée le ma-
tin dans le carnier du facteur rural.
Ce soir là, M. de Bernerie avait essayé de
laisser sa fille continuer sa promenade et de s'ar-
rêter seul, à la ferme.
Mais la douairière n'avait pas voulu le quit-
ter.
Pour comble de malheur, le fermier et son fils
se disputaient comme à l'ordinaire ; et une nou-
velle servante qui iaisait la besogne de la Na-
nette et à qui on n'avait pas eu le temps de faire
la leçon, prit étourdiment la lettre quotidienne
sur le manteau de la cheminée et l'apporta au
marquis.
— Qu'est-ce que cela? demanda d 'un ton aigre
Mme d'Ormignies qui, d'un coup d'œil jeté sur la
lettre, avait deviné plutôt que reconnu l'écri-
ture de Sd. nièce.
- Ceci, ne vous regarde pas, dit sèchement le
mar ;uis.
Et s'approchant du seuil de la porte pour pro-
fiter des dernières clartés du crépuscule, il ou-
vrit la lettre.
Mais tout aussitôt, il pâlit et ne prononça que
ces mots :
— 0 mon Dieu !
Puis le papier échappa à ses mains, tandis qu'il
s'appuyait au mur pour ne point tomber.
La lettre était de Charlotte et ne contenait quô
ces quelques lignes :
« Je suis en prison, accusée d'avoir conspiré
» contre les Bourbons. Raoul a passé devant un
» conseil de guerre. Il est condamné à mort;
I » moi, on me fera grâce si je consens à épouser
5 cent. le numéro,
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numéro.
:MENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
'is S fr. Bir. 18fr.
Jartements. C» 11 ee
* " ■ —^■ ii »n i i—w————————
JEUDI, 9 AOUT 1866. — No 113. î
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
LA FRANCE
DE DEMAIN
Nbiîr n'i-
ront pîîis au
boisas Ltu-
r i ersVo ût
coupés. '''''---
C'étaithier
lamoissondes
lauréats de la
Sorbonne, la
fête de la jeu-
nesse intelli- -
gente et stu-
dieuse.
Aimable
fête ! v a i 1-
lantsenfants!
c'estsur vous
que la patrie
fonde son es-
poir ; c'est
vous qu'elle
montre avec
confiance à
ses amis et
à ses enne-
mis. car vous
êtes son or-
geuil et sa
gloire ; vous
ètes laFrance
de l'avenir.
ils d:1 i;'!ll-
là quelques
centaines, l'é-
lite e111 fleur
des pu piles
de l'Univer-
sité, venus
pour recevoir
sous les yeux
de leurs maî-
tres qui leur
sourient et
de leurs mères qui le* regardent en pleurant I
de joie, la couronne prix de leurs efforts et
de leur émulation.
Parmi eux que de noms illustres dont les
dignes héritiers promettent de porter fière--
ment le glorieux fardeau!
Le Verrier ;
Gay-Lussac;
Renan ;
VIENNE. — L'Impératrice d'Autriche visite les soldats blessés. (croquis de notre correspondant de vienne.)
Cloqllet;
de Larochefoucauld ;
de Royer.
J'en oublie.
Que d'autres qui sauront se passer d'ancê-
tres et fonderont eux-mêmes leur dynastie
1 avec leur plume, leur pinceau, leur ébauchoir
ou leur épée !
Qui sait, dans cette riche pépinière, quelles
sont les jeunes plantes marquées du sceau fa-
tal de la fortune ou du génie?
Comme l'a. dit en termes excellents M.
Droyun de Lhuys, qui présidait ce tournois
pacifique, dont il fut jadis un des héros, « La
France interroge chaque année avec une sol-
licitude maternelle la liste des lauréats de ces
concours.
» Depuis soixante ans elle s'est accoutumée
à y tire d'a-
vance, com-
me dans un
livre d'or, les
noms de ses
généraux, de
ses m a g i s-
trats, de ses
administra-
teurs, de ses
savants.L'ex-
périence du
passé lui ga-
rantit cette
promesse de
l'avenir. »
C'e s t d e-
puis longues
années le ly-
cée Louis-le-
Grand, qui
l'emporte sur
tous ses ri-
vaux par le
nombre et
l'éclat des
palmes obte-
nues.
Cependant,
il faut bien
l'avouer, son
prestige a eu
son éclipse:
il y aura
bientôt un
d e m i - s i è -
cleque Louis-
le-Graud pâ-
lit un mo-
ment devant
! son émule
' Henri IV.
Voici par sui-
te de quel
incident.
C'était sous
la Restauration, au temps où, grâce à la parole
des Fov, des Benjamin Constant, des Manuel,
des Casimir Périer; aux pamphlets de Paul-
Louis Courrier ; aux chansons de Béranger et
aux tabatières à la charte du colonel Touquet,
fermentaient jusqu'au sein de la jeunesse les
idées libérales qui aboutirent à la Révolution
de juillet.
Les plus vaillants athlètes du collège Louis-
LES CONTES DU DRAPEAU
2e ÉPISODE
LA MÈRE MICHEL
PAR
PONSON DU TERRAIL
XVII
Maintenant quittons Paris, et retournons à ce
village île Fontenelle qui s'était si héroïquement
défendu contre les Cosaques.
Les temps avaient changé, le drapeau blanc
flottait sur la maison commune ; mais l'esprit de
la population était demeuré le même.
Les gens de Fontenelle haïssaient l'étranger
et dans chaque maison, dans chaque ferme, on
priait tout bas pour le petit Caporal et on ne dé-
sespérait pas de le voir revenir.
M. de Bernerie le fils avait remplacé son père
dans l'exercice de ses fonctions municipales.
Le nouve au maire n'était pas très-aimé, mais
on avait pour lui le respect que commandait son
vieux père.
Un seul homme n'avait pu trouver grâce de-
vant l'opinion publique.
C'était le vieux fermier Jean Michel
Quand, après la. rentrée des Bourbons, il était
revenu à la Rouanière, de graves désordres
avaient eu lieu, et sans sa fille la Nanette dont
on avait admiré le courage sur les barricades de
Fontenelle, il eût été lapidé.
Voir les numéros parus depuis le 24 juillet.
Cependant M. de Bernerie, l'aïeul, s'était in-
terposé, il avait obtenu qu'on laissàt Jean Mi-
chel tranquille.
Le fermier avait donc repris possession de sa
ferme ; mais la ferme avait été mise en quaran-
taine.
Aucun paysan du voisinage ne voulait travail-
ler chez Jean Michel.
Les gens qu'il employait venaient de loin, de
la haute Champag e ou de la basse Bourgogne.
Ceux de Fontenelle eussent refusé ses jour-
nées au poids de l'or.
Quand on était oMigé de passer près de la
Rouanière, si on apercevait le fermier sur sa
porte, on faisait un détour.
Les mères disaient à leurs enfants :
— Voilà la maison où on a donné de bon cœur
à boire et à manger aux Cosaques.
Depuis huit jours surtout, l'animadversion
générale avait paru redoubler ; la Nanette n'était
plus là.
Pourquoi?
La Nanette avait avec son père et son frère
de perpétuelles querelles à propos de la poli-
tique.
Son frère surtout ne lui pardonnait pas d'avoir
échappé à la proscription dont lui et son père
étaient l'objet.
Il l'accablait de reproches, et la Nanette avait
fini par s'en lasser.
Un matin, sans rien dire, elle fit un petit pa-
j quet de ses hardes, et sortit de la ferme.
Où allait-elle?
Nul ne le suit.
[ Elle se contenta de dire à un garcon de ferme :
— Je vais gagner ma vie ailleurs !
Dès ce jour, et quand le départ de la Nanette
fut connu à Fontenelle, les hostilités sourdes
recommencèrent.
La nuit, on abîmait les récoltes du fermier, on
lui entaillait ses arbres.
Le jour, les enfants jetaient des pierres aux
chiens de la ferme.
En revanche, Jean Michel avait pris son fils
en haine depuis le départ de sa fille.
Il l'accusait hautement d'avoir maltraité la Na-
nette; et les querelles continuaient._
C'était le soir surtout, à l'heure d i souper, que
les reproches éclataient plus violents.
Or, un de ces soirs, comme les gens de la
ferme venaient de se mettre à table, le vieux
marquis de Bernerie et sa fille, la douairière
d'Ormignies, entrèrent.
C'était un beau soir d'été, le soleil était à peine
couché et une brume transparente enveloppait la
colline aa flanc de laquelle se dressait le vieux
manoir.
Le père etla fille s'étaient promené longtemps
au bord d'une petite rivière bordée de saules ;
et tout en se promenant, ils avaient eu, eux
aussi, leur querelle de famille.
M""- d'Ormignies voulait savoir ce qu'était
devenue Charlotte.
Car, personne au château, p:is même le père
de la jeune iille, ne savait où elle était.
Seul, le vieux marquis possédait le secret de
sa petite fille, et il le gardait.
Charlotte lui écrivait tous les jours, non au
château, mais à la ferme.
Et c'était pour cela que, sous un prétexte quel-
conque, le vieillard entrait chaque fois chez les
fermiers pour y prendre une lettre arrivée le ma-
tin dans le carnier du facteur rural.
Ce soir là, M. de Bernerie avait essayé de
laisser sa fille continuer sa promenade et de s'ar-
rêter seul, à la ferme.
Mais la douairière n'avait pas voulu le quit-
ter.
Pour comble de malheur, le fermier et son fils
se disputaient comme à l'ordinaire ; et une nou-
velle servante qui iaisait la besogne de la Na-
nette et à qui on n'avait pas eu le temps de faire
la leçon, prit étourdiment la lettre quotidienne
sur le manteau de la cheminée et l'apporta au
marquis.
— Qu'est-ce que cela? demanda d 'un ton aigre
Mme d'Ormignies qui, d'un coup d'œil jeté sur la
lettre, avait deviné plutôt que reconnu l'écri-
ture de Sd. nièce.
- Ceci, ne vous regarde pas, dit sèchement le
mar ;uis.
Et s'approchant du seuil de la porte pour pro-
fiter des dernières clartés du crépuscule, il ou-
vrit la lettre.
Mais tout aussitôt, il pâlit et ne prononça que
ces mots :
— 0 mon Dieu !
Puis le papier échappa à ses mains, tandis qu'il
s'appuyait au mur pour ne point tomber.
La lettre était de Charlotte et ne contenait quô
ces quelques lignes :
« Je suis en prison, accusée d'avoir conspiré
» contre les Bourbons. Raoul a passé devant un
» conseil de guerre. Il est condamné à mort;
I » moi, on me fera grâce si je consens à épouser
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