Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-07-29
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 juillet 1866 29 juillet 1866
Description : 1866/07/29 (N102). 1866/07/29 (N102).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47191583
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
JOURNAL QUOTIDIEN
& cent, le numéro,
S cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Paris 5 fr. 9 fr. ISfr.
Départements. lî 11 4% e
DIMANCHE, 29 JUILLET 1866. — N° 102.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue llceda.
BATAILLE DE GITSCHIN. — Les Prussiens pénètrent dans la ville de C%its-êhin et délogent les Austro-Saxons.
LES ÉPREUVES D'UN INVENTEUR
La haute volonté de l'Impératrice Eugénie,
toujours à l'affût des idées grandes et utiles,
a fondé à Vincennes l'Asile impérial, où les
ouvriers convalescents, les invalides du tra-
vail trouvent, en sortant de l'hospice, une
salutaire et généreuse hospitalité.
Non contente d'avoir assuré par la salu-
brité de l'air, l'excellence de l'installation, les
soins de toutes sortes qui leur sont prodigués,
le bien-être physique de ses pensionnaires,
l'Impératrice a voulu que le temps du repos
qu'ils passent dans ce refuge tutélaire, à forti-
fier et à consolider leur santé, ne fut point
perdu pour leur moral et pour leur âme.
C'est dans cette pensée, essentiellement
philanthropique, que Sa Majesté a secondé et
encouragé l'institution de conférences popu-
laires destinées à jeter et à fertiliser dans le
peuple le germe des idées de progrès accom-
pli par la direction du travail et le dévelop-
pement de l'intelligence.
Les conférences, inaugurées par Mgr Dar-
boy, archevêque de Paris, ont pour organes'
les membres les plus éminents de l'Institut et
de' l'instruction publique. Elles ont lieu trois
fois par semaine, et constituent, pour ainsi
dire, un cours, d'enseignement permanent à
l'usage des hôtes passagers de l'Asile impé-
rial de Vincennes;; Ils puisent dans ces leçons,
fécondes en enseignements utiles et en exem-
ples moralisateurs, les principes d'ordre, de
sagesse et d'économie, dont plus tard, à leur
rentrée dans l'armée active des travailleurs,
LES CONTES DU DRAPEAU
2e ÉPISODE
LA MÈRE MICHEL
PAR
PONSON DU TERRAIL
VI
Lé père Morin dit, tout tremblant :
— Que peut nous vouloir le conservateur?
— Vous allez le savoir.
Et Gobert mit son fusil sur son épaule.
— Voyons ? dit Philibert avec un calme irri-
tant.
— Vous étiez en bas des gorges d'Aspremont
aujourd'hui, n'est-ce pas ?
— Nous y avons travaillé tout le jour.
— C'est bien cela: le conservateur vous a vus...
— Ce n'est pas malin, répondit Philibert, il
chassait par-là, ton conservateur.
Et il m'a chargé d'une commission pour
vous, continua Gobert.
— Laquelle?
— Il vous prie de ne plus* venir travailler dans
une forêt du roi avec ce pantalon.
— Après? fit l'ancien soldat toujours calme.
De couper vos favoris et vos moustaches,
ajouta Gobert qui prit sous son bonnet cette der-
nière injonction.
— Es t-ce tout ?
Voir les numéros parus depuis le 24 juillet.
Et Philibert était d'un calme irritant.
— Non, dit Gobert.'
— Voyons le reste !
— Il désire que vous n'abritiez pas chez vous
des conspirateurs et des vagabonda
Et, parlant ainsi, il regardait la mère Michel
et son fils.
La cantinière se leva indignée.
— Misérable ! dit-elle.
En même temps, elle portait la main à cette
croix que l'Empereur lui avait donnée un soir de
bataille.
En même temps aussi, le chien de Gobert
passa à travers ses jambes et se jeta sur le ca-
niche.
Le caniche le recut bravement.
Mais Philibert -Morin avait été plus prompt
encore.
Il s'était élancé sur Gobert, avant que. celui-ci
n'ait pû se servir de son fusil, et l'avait rude-
ment saisi à la gorge.
— Misérable ! dit-il, tu as insulté la cantinière
démon régiment, c'est à moi que tu vas avoir
affaire.
— Mon garçon ! au nom du ciel ! supplia le
père Morin d'un ton lamentable.
Mais, aveuglé par la fureur, Philibert serrait
la gorge de Gobert à l'étrangler.
Gobert était lâche autant qu'insolent.
Il demanda grâce.
Philibert lui avait arraché son fusil et l'avait
jeté dans un coin de la hutte.
En même temps, le caniche tout las et tout
boiteux qu'il était, avait renversé le chien
corniau sous lui et le mordait à belles dents.
Philibert ayant lâché Gobert, l'enfant de
troupe fit un signe au chien.
Et le chien cessa de mordre son adversaire.
Il y eut un moment de répit pendant lequel le
chien du garde sortit de la hutte en hurlant.
Gobert, lui, était pâle et frémissant; mais il
n'osait plus ni parler, ni injurier.
— Ecoute-moi bien, lui dit Philibert, de ma.
nière à rapporter à ton conservateur ce que je
vais te dire.
Le père Morin avait beau adresser à son fils
des regards suppliants. Philibert poursuivit :
— Je porte un pantalon qui me plaît, des
moustaches qui me plaisent, et je n'ai d'ordre à
recevoir de personne. Tu as entendu, n'est-ce
pas ?
Gobert ne répondit point.
— Va-t-en! ajouta Philibert.
Et il poussa le garde par les épaules, hors de
la hutte. '
Le garde, une fois dehors, retrouva son inso-'
lence :
— Tu vas me rendre mon fusil, n'est-ce pas?
dit-il.
- Oui, quand je t'aurai fait un bout de con-
duite.
Et Philibert prit le fusil et le passa en ban-
douillère.
Puis se tournant vers son père, la cantinière
et son fils :
— Quant à vous autres, dit-il, attendez-moi
pour vous en aller à la ferme. Je reviens.
Et il continua à pousser Gobert devant lui,
disant :
— Marcha, mauvais drôle !
— Tu me payeras cela plus cher que tu ne •
crois, grommelait Gobert.
Mais comme Philibert portait toujours le fu-
sil, il n'osait pas manifester trop haut ses opi-
nions.
Ils cheminèrent ainsi pendant une demi-
heure, le garde désarmé, et le bûcheron le suivant
à distance. ;ls;:
La nuit était claire.
Tous deux marchaient dans un de ces sen-
tiers qu'on appelle, en forêt, des faux chemins.
Comme ils sortaient de la futaie pour traver-
ser un bois taillis, Gobert tressaillit.
Une femme marchait pieds nus, en avant,
dans le même sentier que lui.
Cette femme, il la reconnut à sa tournure.
C'était la montreuse de vipères, la Vipérine,
comme on l'appelait d'un bout à l'autre de la
forêt de Fontainebleau. '
La Vipérine était bien nommée.
C'était une grande fille au teint jaune, aux
cheveux, roux, au regard | louche, qui faisait la
chasse aux vipères, les enfermait dans une cage
où elle leur donnait des mulots et des taupes en
pâture, et lès , vendait ensuite aux pharmaciens
de Melun et de Fontainebleau.
La Vipérine appartenait à une race de bohé-
miens venus, on ne savait d'où, quinze ou vingt
ans auparavant.
Véritable tribu composée d'hommes de mau-
vaise mine, de femmes .insolentes et d'enfante
déguenillés, ces gens-lâ avaient pris possession
des gorges d'Aspremont et s'y étaient établis.
Ils vivaient péle mêle dans les rochas creuses,
JOURNAL QUOTIDIEN
& cent, le numéro,
S cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Paris 5 fr. 9 fr. ISfr.
Départements. lî 11 4% e
DIMANCHE, 29 JUILLET 1866. — N° 102.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue llceda.
BATAILLE DE GITSCHIN. — Les Prussiens pénètrent dans la ville de C%its-êhin et délogent les Austro-Saxons.
LES ÉPREUVES D'UN INVENTEUR
La haute volonté de l'Impératrice Eugénie,
toujours à l'affût des idées grandes et utiles,
a fondé à Vincennes l'Asile impérial, où les
ouvriers convalescents, les invalides du tra-
vail trouvent, en sortant de l'hospice, une
salutaire et généreuse hospitalité.
Non contente d'avoir assuré par la salu-
brité de l'air, l'excellence de l'installation, les
soins de toutes sortes qui leur sont prodigués,
le bien-être physique de ses pensionnaires,
l'Impératrice a voulu que le temps du repos
qu'ils passent dans ce refuge tutélaire, à forti-
fier et à consolider leur santé, ne fut point
perdu pour leur moral et pour leur âme.
C'est dans cette pensée, essentiellement
philanthropique, que Sa Majesté a secondé et
encouragé l'institution de conférences popu-
laires destinées à jeter et à fertiliser dans le
peuple le germe des idées de progrès accom-
pli par la direction du travail et le dévelop-
pement de l'intelligence.
Les conférences, inaugurées par Mgr Dar-
boy, archevêque de Paris, ont pour organes'
les membres les plus éminents de l'Institut et
de' l'instruction publique. Elles ont lieu trois
fois par semaine, et constituent, pour ainsi
dire, un cours, d'enseignement permanent à
l'usage des hôtes passagers de l'Asile impé-
rial de Vincennes;; Ils puisent dans ces leçons,
fécondes en enseignements utiles et en exem-
ples moralisateurs, les principes d'ordre, de
sagesse et d'économie, dont plus tard, à leur
rentrée dans l'armée active des travailleurs,
LES CONTES DU DRAPEAU
2e ÉPISODE
LA MÈRE MICHEL
PAR
PONSON DU TERRAIL
VI
Lé père Morin dit, tout tremblant :
— Que peut nous vouloir le conservateur?
— Vous allez le savoir.
Et Gobert mit son fusil sur son épaule.
— Voyons ? dit Philibert avec un calme irri-
tant.
— Vous étiez en bas des gorges d'Aspremont
aujourd'hui, n'est-ce pas ?
— Nous y avons travaillé tout le jour.
— C'est bien cela: le conservateur vous a vus...
— Ce n'est pas malin, répondit Philibert, il
chassait par-là, ton conservateur.
Et il m'a chargé d'une commission pour
vous, continua Gobert.
— Laquelle?
— Il vous prie de ne plus* venir travailler dans
une forêt du roi avec ce pantalon.
— Après? fit l'ancien soldat toujours calme.
De couper vos favoris et vos moustaches,
ajouta Gobert qui prit sous son bonnet cette der-
nière injonction.
— Es t-ce tout ?
Voir les numéros parus depuis le 24 juillet.
Et Philibert était d'un calme irritant.
— Non, dit Gobert.'
— Voyons le reste !
— Il désire que vous n'abritiez pas chez vous
des conspirateurs et des vagabonda
Et, parlant ainsi, il regardait la mère Michel
et son fils.
La cantinière se leva indignée.
— Misérable ! dit-elle.
En même temps, elle portait la main à cette
croix que l'Empereur lui avait donnée un soir de
bataille.
En même temps aussi, le chien de Gobert
passa à travers ses jambes et se jeta sur le ca-
niche.
Le caniche le recut bravement.
Mais Philibert -Morin avait été plus prompt
encore.
Il s'était élancé sur Gobert, avant que. celui-ci
n'ait pû se servir de son fusil, et l'avait rude-
ment saisi à la gorge.
— Misérable ! dit-il, tu as insulté la cantinière
démon régiment, c'est à moi que tu vas avoir
affaire.
— Mon garçon ! au nom du ciel ! supplia le
père Morin d'un ton lamentable.
Mais, aveuglé par la fureur, Philibert serrait
la gorge de Gobert à l'étrangler.
Gobert était lâche autant qu'insolent.
Il demanda grâce.
Philibert lui avait arraché son fusil et l'avait
jeté dans un coin de la hutte.
En même temps, le caniche tout las et tout
boiteux qu'il était, avait renversé le chien
corniau sous lui et le mordait à belles dents.
Philibert ayant lâché Gobert, l'enfant de
troupe fit un signe au chien.
Et le chien cessa de mordre son adversaire.
Il y eut un moment de répit pendant lequel le
chien du garde sortit de la hutte en hurlant.
Gobert, lui, était pâle et frémissant; mais il
n'osait plus ni parler, ni injurier.
— Ecoute-moi bien, lui dit Philibert, de ma.
nière à rapporter à ton conservateur ce que je
vais te dire.
Le père Morin avait beau adresser à son fils
des regards suppliants. Philibert poursuivit :
— Je porte un pantalon qui me plaît, des
moustaches qui me plaisent, et je n'ai d'ordre à
recevoir de personne. Tu as entendu, n'est-ce
pas ?
Gobert ne répondit point.
— Va-t-en! ajouta Philibert.
Et il poussa le garde par les épaules, hors de
la hutte. '
Le garde, une fois dehors, retrouva son inso-'
lence :
— Tu vas me rendre mon fusil, n'est-ce pas?
dit-il.
- Oui, quand je t'aurai fait un bout de con-
duite.
Et Philibert prit le fusil et le passa en ban-
douillère.
Puis se tournant vers son père, la cantinière
et son fils :
— Quant à vous autres, dit-il, attendez-moi
pour vous en aller à la ferme. Je reviens.
Et il continua à pousser Gobert devant lui,
disant :
— Marcha, mauvais drôle !
— Tu me payeras cela plus cher que tu ne •
crois, grommelait Gobert.
Mais comme Philibert portait toujours le fu-
sil, il n'osait pas manifester trop haut ses opi-
nions.
Ils cheminèrent ainsi pendant une demi-
heure, le garde désarmé, et le bûcheron le suivant
à distance. ;ls;:
La nuit était claire.
Tous deux marchaient dans un de ces sen-
tiers qu'on appelle, en forêt, des faux chemins.
Comme ils sortaient de la futaie pour traver-
ser un bois taillis, Gobert tressaillit.
Une femme marchait pieds nus, en avant,
dans le même sentier que lui.
Cette femme, il la reconnut à sa tournure.
C'était la montreuse de vipères, la Vipérine,
comme on l'appelait d'un bout à l'autre de la
forêt de Fontainebleau. '
La Vipérine était bien nommée.
C'était une grande fille au teint jaune, aux
cheveux, roux, au regard | louche, qui faisait la
chasse aux vipères, les enfermait dans une cage
où elle leur donnait des mulots et des taupes en
pâture, et lès , vendait ensuite aux pharmaciens
de Melun et de Fontainebleau.
La Vipérine appartenait à une race de bohé-
miens venus, on ne savait d'où, quinze ou vingt
ans auparavant.
Véritable tribu composée d'hommes de mau-
vaise mine, de femmes .insolentes et d'enfante
déguenillés, ces gens-lâ avaient pris possession
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