Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-07-18
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 juillet 1866 18 juillet 1866
Description : 1866/07/18 (N91). 1866/07/18 (N91).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719148q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
JOURNAL QUOTIDIEN -
& cent, le numéro.
5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Paris Ji fr. 9 fr. i8 fr.
Départements. « . fi ~ ~ e e
. MERCREDI, 18 JUILLET 1866. — N° 91.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
ITALIE. — Le 4e bataillon du 49e régiment de ligne, sous les ordres du princ' Humbert se forme en carré pour résister aux hulans.
LES CATACOMBES DE PARIS
Il y aura tantôt un siècle qu'un matin
Paris apprit avec stupeur qu'une maison de
la rue d'Enfer, une grande et vaste habita-
tion, venait de disparaître tout entière et de
s'abîmer, ni plus ni moins que dans une féerie,
à vingt-huit mètres de profondeur.
Cela se passait précisément le jour de
l'installation du premier inspecteur-général
des catacombes de Paris.
C'était, sans contredit, l'argument le plus
décisif en faveur de l'opportunité de l'em-
p10i que venait de créer l'édilité parisienne.
En effet il y avait longtemps déjà que l'au-
torité se préoccupait des dangers que faisait
incessamment courir à certains quartiers de
la capitale l'existence des vides existant, de
temps immémorial, dans les entrailles du sol
parisien. ' ; ■
Ces vides, creusés de main d'homme, n'é-'
taient autre chose que le résultat des fouilles
entreprises, dès les ans les plus reculés, pour
fournir, pendant une longue suite de siècles,
aux premiers babitants^de Lutèce, les maté-
riaux de leurs demeures.
Pratiquées d'abord à ciel ouvert, ainsi que
le témoigne la vaste excavation béante dans
le voisinage de l'ancienne barrière Saint-
Jacques, et qui porte le nom de la fosse aux
lions, les percées furent continuées, au moyen
de galeries souterraines, parfois super-
posées les unes aux autres, jusque sous les
plaines de Montrouge, de Vaugirard, de
Châtillon et de Gentilly.
1 Le sol du Luxembourg et des quartiers
circonvoisins repoge presque tout entier sur
ces souterrains. "
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
XXII
Après le départ de Biribi, Charles et la baronne s'étaient regardés 00
ourianc,
— Eh bien ! dit cette dernière, tu vois qu'il n'a pas trouvé le secret; et
si lui, le plus fin limier de la police, ne le trouve pas, qui donc le trouvera?
1 - Vous avez raison, répondit Charles. Mais comment est-il ce réduit dans
lequel vous avez caché la jeune fille et les papiers ?
— 'Veux-tu le voir?
— Oui.
La baronne le prit par la main et le conduisit vers le lit, sur lequel elle le
fit asseoir.
Puis, du bout de son pied mignon, elle poussa ce ressort mystérieux qui
avait échappé à toutes les investigations de Biribi.
Alors, le second lit, qui avait pris la place de celui sur lequel on avait
couché Juliette endormie, s'abaissa lentement.
Les matelas et les oreillers arrivaient au niveau du parquet; puis il se fit
un jeu de bascule, et Charles, ainsi que la baronne, furent précipités dans le
vide et l'obscurité.
Mais l'obscurité n'avait rien d'horrible et la chute ne fut pas meurtrière.
Ils étaient tombés d'une hauteur de cinq ou six Dieds à peine, et leur
Voir les numéros parus depuis le 18 avril, ^
I
I
fi s'arrêta Hn moment et jeta un coup d'œil rapide
sur son costume.
chute fut amortit par un corps élastique, qui n'était autre qu une épaisse
couche de laine..
La baronne, qui avait l'habitude de ce singulier voyage, était tombée sur
ses pieds.
Charles ne s'était pas encore relevé qu'elle s'était procuré de la lumière
à l'aide d'un briquet.
Alors le jeune homme jeta un regard étonné autour de lui.
Il était dans une toute petite pièce sans porte ni fenêtres, et dontles murs
étaient tendus d'une étoffe à ramages verts et rouges.
Le plafond, tendu comme les murs, ne laissait voir aucune fente, aucune
cavité, aucune trace de ce mécanisme ingénieux qui permettait à un lit de
descendre de l'étage supérieur.
On eùt dit un de ces trucs ingénieux de théâtre dont le spectateur ébahi
cherche vainement l'explication.
Au milieu de la pièce était le lit sur lequel la baronne et son complice
avaient couché la jeune fille.
Juliette dormait d'un sommeil si lourd, si pesant, qu 'il ressemblait à la
mort.
Vous ne l'avez pas tuée, au moins? demanda Charles avec une
légère émotion.
— ImLéile! répondit la baronne, qui avait posé le flambeau sur un
guéridon auprès du lit.
A coté du flambeau se trouvait le manuscrit.
— Pourquoi donc t'aurais-je fait traduire cela, ajouta la baronne, si elle ne
devait pas le lire?
— C'est juste.
Et Chartes regardait toujours autour de lui.
— On n'entre donc que par le plafond? dit-il enfin.
— Absolument : il n'y a pas d'autre issue.
— C'est bizarre!
— Ah ! soupira de nouveau la baronne, si j'avais possédé ce secret-là .
plus tôt... F '
Puis son œil s'anima :
— Car c'est ici, poursuivit-elle, qu'on l'a arrêté...
Là haut, du moins... j'habitais la maison depuis six mois.
JOURNAL QUOTIDIEN -
& cent, le numéro.
5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Paris Ji fr. 9 fr. i8 fr.
Départements. « . fi ~ ~ e e
. MERCREDI, 18 JUILLET 1866. — N° 91.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
ITALIE. — Le 4e bataillon du 49e régiment de ligne, sous les ordres du princ' Humbert se forme en carré pour résister aux hulans.
LES CATACOMBES DE PARIS
Il y aura tantôt un siècle qu'un matin
Paris apprit avec stupeur qu'une maison de
la rue d'Enfer, une grande et vaste habita-
tion, venait de disparaître tout entière et de
s'abîmer, ni plus ni moins que dans une féerie,
à vingt-huit mètres de profondeur.
Cela se passait précisément le jour de
l'installation du premier inspecteur-général
des catacombes de Paris.
C'était, sans contredit, l'argument le plus
décisif en faveur de l'opportunité de l'em-
p10i que venait de créer l'édilité parisienne.
En effet il y avait longtemps déjà que l'au-
torité se préoccupait des dangers que faisait
incessamment courir à certains quartiers de
la capitale l'existence des vides existant, de
temps immémorial, dans les entrailles du sol
parisien. ' ; ■
Ces vides, creusés de main d'homme, n'é-'
taient autre chose que le résultat des fouilles
entreprises, dès les ans les plus reculés, pour
fournir, pendant une longue suite de siècles,
aux premiers babitants^de Lutèce, les maté-
riaux de leurs demeures.
Pratiquées d'abord à ciel ouvert, ainsi que
le témoigne la vaste excavation béante dans
le voisinage de l'ancienne barrière Saint-
Jacques, et qui porte le nom de la fosse aux
lions, les percées furent continuées, au moyen
de galeries souterraines, parfois super-
posées les unes aux autres, jusque sous les
plaines de Montrouge, de Vaugirard, de
Châtillon et de Gentilly.
1 Le sol du Luxembourg et des quartiers
circonvoisins repoge presque tout entier sur
ces souterrains. "
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
XXII
Après le départ de Biribi, Charles et la baronne s'étaient regardés 00
ourianc,
— Eh bien ! dit cette dernière, tu vois qu'il n'a pas trouvé le secret; et
si lui, le plus fin limier de la police, ne le trouve pas, qui donc le trouvera?
1 - Vous avez raison, répondit Charles. Mais comment est-il ce réduit dans
lequel vous avez caché la jeune fille et les papiers ?
— 'Veux-tu le voir?
— Oui.
La baronne le prit par la main et le conduisit vers le lit, sur lequel elle le
fit asseoir.
Puis, du bout de son pied mignon, elle poussa ce ressort mystérieux qui
avait échappé à toutes les investigations de Biribi.
Alors, le second lit, qui avait pris la place de celui sur lequel on avait
couché Juliette endormie, s'abaissa lentement.
Les matelas et les oreillers arrivaient au niveau du parquet; puis il se fit
un jeu de bascule, et Charles, ainsi que la baronne, furent précipités dans le
vide et l'obscurité.
Mais l'obscurité n'avait rien d'horrible et la chute ne fut pas meurtrière.
Ils étaient tombés d'une hauteur de cinq ou six Dieds à peine, et leur
Voir les numéros parus depuis le 18 avril, ^
I
I
fi s'arrêta Hn moment et jeta un coup d'œil rapide
sur son costume.
chute fut amortit par un corps élastique, qui n'était autre qu une épaisse
couche de laine..
La baronne, qui avait l'habitude de ce singulier voyage, était tombée sur
ses pieds.
Charles ne s'était pas encore relevé qu'elle s'était procuré de la lumière
à l'aide d'un briquet.
Alors le jeune homme jeta un regard étonné autour de lui.
Il était dans une toute petite pièce sans porte ni fenêtres, et dontles murs
étaient tendus d'une étoffe à ramages verts et rouges.
Le plafond, tendu comme les murs, ne laissait voir aucune fente, aucune
cavité, aucune trace de ce mécanisme ingénieux qui permettait à un lit de
descendre de l'étage supérieur.
On eùt dit un de ces trucs ingénieux de théâtre dont le spectateur ébahi
cherche vainement l'explication.
Au milieu de la pièce était le lit sur lequel la baronne et son complice
avaient couché la jeune fille.
Juliette dormait d'un sommeil si lourd, si pesant, qu 'il ressemblait à la
mort.
Vous ne l'avez pas tuée, au moins? demanda Charles avec une
légère émotion.
— ImLéile! répondit la baronne, qui avait posé le flambeau sur un
guéridon auprès du lit.
A coté du flambeau se trouvait le manuscrit.
— Pourquoi donc t'aurais-je fait traduire cela, ajouta la baronne, si elle ne
devait pas le lire?
— C'est juste.
Et Chartes regardait toujours autour de lui.
— On n'entre donc que par le plafond? dit-il enfin.
— Absolument : il n'y a pas d'autre issue.
— C'est bizarre!
— Ah ! soupira de nouveau la baronne, si j'avais possédé ce secret-là .
plus tôt... F '
Puis son œil s'anima :
— Car c'est ici, poursuivit-elle, qu'on l'a arrêté...
Là haut, du moins... j'habitais la maison depuis six mois.
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