Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-07-11
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 juillet 1866 11 juillet 1866
Description : 1866/07/11 (N84). 1866/07/11 (N84).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47191427
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
LA PRESSE ILLUSTREE
5 cent. le numêr^^, ^
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numéro. -
ABONNEMENTS — Trfcia-iflois. six mois.. - . tin an.
~ Paris ». tUr. ■ 1 Sfr. •
Départements. te •-' 4* :7"P^
MERCREDI, 11 JUILLET 1866 — Ne 84.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
Entrée de l'armée hanovrienne à Gœtingen, le 17 juin 186G. — (D'a^rè le C!"'qu;s <'e noire correspondant M. de Katow.)
Les Ancêtres de ia reine Emma
Je viens de lire ce matin dans
les journaux d'Outre-Manche que
la princesse Emma, reine douai-
rière d'Hawaï, une des îles Sand-
wich , a visité la tour de Lon-
dres , dont le gouverneur lui a
fait l'accueil le plus gracieux et le
plus empressé.
C'est parfait; mais ils n'ont pas
l'air de redouter, ces bons Anglais,
que les ancêtres de la reine Emma
sont les mêmes que ces sauvages
qui occirent le capitaine Cook et
même en firent rôlir les meilleurs
morceaux.
lia chose se passa vers le mois
de janvier 1778.
Au moment où le capitaine Cook
parut dans la baie, il ne Jut pas
médiocrement étonné d'entendre
surgir, du sein de la foule accourue
de toutes parts sur le rivage, des
acclamations dont l'accent ne
PATAH.LE DE CUSTOZZA. — Aspect (l'ensemble de l'attaque. (D'après le croquis de M. Félix.)
laissait aucun doute sur les bonnes
dispositions des assistants.
Encouragi par cette réception
d'autant plus surprenante que
cette île, n'étant signalée sur au-
cune carte, n'avait sans doute ja-
mais eu de contact avec les navi-
gateurs Européens, le capitaine fit
mettre à. la mer une chaloupe et
se dirigea vers la terre, escorté de
quelques marins bien armés.
A peine avait-il mis le pied sur
la rive que les clameurs redou-
blèrent, et tous les assistants se
précipitèrent à ses genoux, se dis-
putant l'honneur de lui baiser les
mains et de toucher ses habits.
Ce ne fut que plus tard qu'il
eut l'explication de cet enthou-
siasme insolite.
Voici de quoi il s'agissait:
Dans les temps légendaires, l'île
1 d'Hawaï avait pour souverain un
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
XV
» Duriveau était, comme a pu le deviner, un bandit résolu.
» Néanmoins, à deux pas du lit il s'arrêta.
» Le dormeur avait fait un mouvement et poussé un soupir.
» Duriveau retint son haleine et n'osa plus bouger.
» Mais ce n'était pas le bruit de ses pas qui avait troublé
le sommeil du voyageur.
» C'était la clarté de la lampe qui frappait en plein ses
paupières
» Et le voyageur ouvrit les yeux. ■
» Heureusement que Duriveau avait eu le temps de faire
disparaître son rasoir.
» — Ah 1 c'est vous? dit le voyageur.
y, Oui, monsieur, répondit Duriveau; pardonnez-moi de
vous avoir réveillé.
— » Il n'y a pas de mal, je serai bientôt rendormi.
» Et il se tourna vers la ruelle.
» Duriveau se déshabilla et se mit au lit.
» Seulement avec une adresse merveilleuse et digne d'un pres-
tidigitateur, il glissait son rasoir sous le traversin, au moment
où il soufflait la lampe.
Voir les numéros parus depuis le 18 avril.
Il enjamba II croisée...
» Bonsoir, monsieur, dit-il.
» — Bonsoir, mon ami, répondit le voyageur.
» Et le silence se fit.
» Un quart d'heure après, le voyageur ronflait de nouveau.
" Alors Durivcau s'arma du rasoir, passa son bras autour
du cou du voyageur et prompt comme l'éclair, il lui coupa la.
gorge.
» Ce fut rapide, instantané, foudroyant.
) Le malheureux voyageur ne poussa pas un cri.
La carotide avait été tranchée, la tête était à moitié séparée
du corps.
» L'assassin se trouva couché dans une mare de sang, à côté
de sa victime.
» Il se leva, ralluma la lampe et ôta sa chemise, avec laquelle
il s'essuya.
» Puis il s'approcha d'une table sur laquelle l'hôtesse avait
placé un pot d'étain rempli d'eau et une cuvette grossière, et
il se lava fort tranquillement les mains.
» Les habits de sa victime étaient sur une chaise.
» Duriveau les prit et s'en revêtit.
» Cela fait, il alla pousser le verrou de la porte, de façon
que l'hôtesse, si elle entendait du bruit et avait la fantaisie de
monter, ne put entrer.
» Puis il revint s'empara de l'étui qui étiit accroché au mur.
x En se levant, il avait rejeté les couvertures sur le cadavre.
M Le sang suintait lentement et goutte à goutte à travers le
matelas et les couvertures, et tombait avec uu bruit sourd sur
le plancher.
» Mais ce bruit ne troubla point Duriveau.
» Il s'assit devant la table sur laquelle, il avait posé la lampe,
ouvrit l'étui et en tira un à un les papiers qu'il contenait.
» Puis il se mit à les examiner avec soin.
» Cet examen dura plus d'une heure.
» Enfin, l'assassin murmura ;
5 cent. le numêr^^, ^
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numéro. -
ABONNEMENTS — Trfcia-iflois. six mois.. - . tin an.
~ Paris ». tUr. ■ 1 Sfr. •
Départements. te •-' 4* :7"P^
MERCREDI, 11 JUILLET 1866 — Ne 84.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
Entrée de l'armée hanovrienne à Gœtingen, le 17 juin 186G. — (D'a^rè le C!"'qu;s <'e noire correspondant M. de Katow.)
Les Ancêtres de ia reine Emma
Je viens de lire ce matin dans
les journaux d'Outre-Manche que
la princesse Emma, reine douai-
rière d'Hawaï, une des îles Sand-
wich , a visité la tour de Lon-
dres , dont le gouverneur lui a
fait l'accueil le plus gracieux et le
plus empressé.
C'est parfait; mais ils n'ont pas
l'air de redouter, ces bons Anglais,
que les ancêtres de la reine Emma
sont les mêmes que ces sauvages
qui occirent le capitaine Cook et
même en firent rôlir les meilleurs
morceaux.
lia chose se passa vers le mois
de janvier 1778.
Au moment où le capitaine Cook
parut dans la baie, il ne Jut pas
médiocrement étonné d'entendre
surgir, du sein de la foule accourue
de toutes parts sur le rivage, des
acclamations dont l'accent ne
PATAH.LE DE CUSTOZZA. — Aspect (l'ensemble de l'attaque. (D'après le croquis de M. Félix.)
laissait aucun doute sur les bonnes
dispositions des assistants.
Encouragi par cette réception
d'autant plus surprenante que
cette île, n'étant signalée sur au-
cune carte, n'avait sans doute ja-
mais eu de contact avec les navi-
gateurs Européens, le capitaine fit
mettre à. la mer une chaloupe et
se dirigea vers la terre, escorté de
quelques marins bien armés.
A peine avait-il mis le pied sur
la rive que les clameurs redou-
blèrent, et tous les assistants se
précipitèrent à ses genoux, se dis-
putant l'honneur de lui baiser les
mains et de toucher ses habits.
Ce ne fut que plus tard qu'il
eut l'explication de cet enthou-
siasme insolite.
Voici de quoi il s'agissait:
Dans les temps légendaires, l'île
1 d'Hawaï avait pour souverain un
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
XV
» Duriveau était, comme a pu le deviner, un bandit résolu.
» Néanmoins, à deux pas du lit il s'arrêta.
» Le dormeur avait fait un mouvement et poussé un soupir.
» Duriveau retint son haleine et n'osa plus bouger.
» Mais ce n'était pas le bruit de ses pas qui avait troublé
le sommeil du voyageur.
» C'était la clarté de la lampe qui frappait en plein ses
paupières
» Et le voyageur ouvrit les yeux. ■
» Heureusement que Duriveau avait eu le temps de faire
disparaître son rasoir.
» — Ah 1 c'est vous? dit le voyageur.
y, Oui, monsieur, répondit Duriveau; pardonnez-moi de
vous avoir réveillé.
— » Il n'y a pas de mal, je serai bientôt rendormi.
» Et il se tourna vers la ruelle.
» Duriveau se déshabilla et se mit au lit.
» Seulement avec une adresse merveilleuse et digne d'un pres-
tidigitateur, il glissait son rasoir sous le traversin, au moment
où il soufflait la lampe.
Voir les numéros parus depuis le 18 avril.
Il enjamba II croisée...
» Bonsoir, monsieur, dit-il.
» — Bonsoir, mon ami, répondit le voyageur.
» Et le silence se fit.
» Un quart d'heure après, le voyageur ronflait de nouveau.
" Alors Durivcau s'arma du rasoir, passa son bras autour
du cou du voyageur et prompt comme l'éclair, il lui coupa la.
gorge.
» Ce fut rapide, instantané, foudroyant.
) Le malheureux voyageur ne poussa pas un cri.
La carotide avait été tranchée, la tête était à moitié séparée
du corps.
» L'assassin se trouva couché dans une mare de sang, à côté
de sa victime.
» Il se leva, ralluma la lampe et ôta sa chemise, avec laquelle
il s'essuya.
» Puis il s'approcha d'une table sur laquelle l'hôtesse avait
placé un pot d'étain rempli d'eau et une cuvette grossière, et
il se lava fort tranquillement les mains.
» Les habits de sa victime étaient sur une chaise.
» Duriveau les prit et s'en revêtit.
» Cela fait, il alla pousser le verrou de la porte, de façon
que l'hôtesse, si elle entendait du bruit et avait la fantaisie de
monter, ne put entrer.
» Puis il revint s'empara de l'étui qui étiit accroché au mur.
x En se levant, il avait rejeté les couvertures sur le cadavre.
M Le sang suintait lentement et goutte à goutte à travers le
matelas et les couvertures, et tombait avec uu bruit sourd sur
le plancher.
» Mais ce bruit ne troubla point Duriveau.
» Il s'assit devant la table sur laquelle, il avait posé la lampe,
ouvrit l'étui et en tira un à un les papiers qu'il contenait.
» Puis il se mit à les examiner avec soin.
» Cet examen dura plus d'une heure.
» Enfin, l'assassin murmura ;
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