Presse et revues
4 pages
Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-07-05
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 juillet 1866 05 juillet 1866
Description : 1866/07/05 (N78). 1866/07/05 (N78).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719136h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
JOURNAL QUOTIDIEN
JI. cent. le numéro.
5 cent. le numéro.
^BlîNNpïlHsrrs — Trois mois. Six mois. Un an.
r ParfeA ... -5 fr. 9 fr. i S fr.
' Mflpartéments. 6 i l ££
JEUD!, 5 JUILLET 1966 — N'> 78
IUÏKEAIÎX D'ABONNEMENT • 2t, boulevard des Hatil'rp,
ADMINISTRATION : Hi, rue Bn-da.
LE THÉATRE-INTERNATIONAL
Une s'agit pas ici du théâtre dont
le privilége a été concédé à M. Hos-
tein et qui s'élèvera dans le Champ-
de-Mars, pendant la durée de l'Expo-
sition universelle;
Le projet,— proj et défi niti f, en voie
d'exécution, pour ainsi dire, — dont
nous allons entretenir le lecteur est
bien plus grandiose.
Le Théâtre-International sera un
véritable monument dont les propor-
tions colossales, dont les aménage-
ments dépasseront tout ce qui a été
fait, j'allais dire, tout ce qui a été
rêvé.
Le Théâtre-International s'élèvera à
l'angle du boulevard Bonne-Nouvelle
et du faubourg Saint-Denis, entre le
Gymnase et la Porte Saint-Martin;
situation admirable, la plus belle de
Paris, préférable peut-être à celle
du nouvel Opéra.
La concession des terrains est cer-
taine.
Ces terrains mesureront une su-
perficie de cinq mille trois cent cin-
quante mètres.
La façade principale aura trente--'
et-un mètres de hauteur, du sol ail
sommet de l'attique.
Elle se développera, en plan circu-
laire, sur une largeur de quarante-
quatre mètres.
Elle se composera d'une partie mi-
lieu, immense vomitoire de six mè
tres de large, de deux portes, des
bureaux et de deux arrière-corps
attenant à deux pavillons.
La façade latérale, longeant le fau-
bourg Saint-Denis, mesurera cent
onze mètres de long.
*
Un double escalier de trois moires
et demi, précédé d'une vaste salle des
Pas-Perdus et d'un vestibule, con-
duira au grand foyer du premier
étage et aux escaliers des étages supérieurs.
Ce foyer comprendra un grand salon cen-
tral avec tableaux de maîtres français, une ga-
lerie d'été garnie de fleurs, une gal erie d'hiver
et deux salons de rafraîchissements. -
hALlE, — Départ des troupes de Crémone,
I i
Un second foyer, communiquant avec le
premier, sera construit au-dessus de celui-ci
pour les étages supérieurs.
La salle aura la forme d'une lyre.
Elle aura quarante-deux mètres de profon-
deur, trente deux dans sa plus grande lar-
geur et vingt dans sa plus petite.
Elle contiendra sept mille cent places,
numérotées, à siège mobile, aligné à un mè-
tre dedistance pour laisser 1? circulation libre.
Le parterre à lui seul comprendra
diMix mille cent places d'un accès très-
facile à tous les points.
Les drcssr-circleï galeries qui se t'é-
péteront sur quatre étages, iL quatre
mètres d'élévation, recevront mille
spectateurs chacun.
Les ba:gnuircs et les loges sont
supprimées.
Il n'existera que six avant-scènes.
L'orchestre recevra cent vingt-qua-
tre musiciens.
La salle sera desservie par seize
escaliers de trois mètres et neuf por-
tes, non compris le vomitoire. A cha- '
que étage régnera un corridor pro-
mcnadc de quatre mètres de large,
ivec quatre 'salons d'attente, d,>u'\:
.. vestiaires et des water-closets ha-
bilement dissimules.
Le prix des places sera de cinq
.'rancs, trois francs cinquante, deux
francs, un franc et cinquante centi-
mes. -
Elles pourront être louées à l'a-
vance sans augmentation de prix.
Elles seront toutes numérotées.
Les ouvreuses seront payées par
l'administration.
. Toutes les portes glisseront sur
des coulisses..
La salle sera chauffée à la vapeur.
L 's artistes les plus célèbres seront
appeles à décorer le monument et la
salle.
La loge impériale, desservie par un
escalier particulier, aura neuf mètres
d'élévation.
Elle se composera de vestibules
pour les gardes, salon-loge, loge sur
la scène, salon de réceptions, ves-
tiaire etc.
La scène aura quatorze mètres de
hauteur, trente de profondeur et vingt-trois
de largeur.
Elle comprendra dix-huit plans à rainures,
nouveau système qui permet d'avoir à la fois
trois pièces montées sur plan et d'opérer les
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
IX
Cendrinette était déjà loin. ' -
Pétrowitz l'avait suivie des yeux, puis perdue de vue.
Le Russe eut un moment d'hésitation.
Après tout, quelle était cette femme qui voulait lui faire tuer
un homme qu'il ne connaissait pas, qu'il n'avait jamais vu ?
Et pourquoi cette femme ne demeurait-elle point là, pour assis
ter au combat, pour jouir de sa vengeance ?
L'ivresse de l'absinthe a de terribles moments de lucidité,
d'incroyables éclairs de raison.
Un de ces éclairs traversa le cerveau de Pétrowitz.
Un moment, il se dit :
— Il y a au Palais-Royal, deux cents femmes qui sont
aussi belles peut-être que celle-là; et cependant, elles ne pro-
mettent point leur amour en échange de la vie d'un homme.
Et puis, qui me dit que je reverrai jamais celle-là?
Pétrowitz futsur le point de battre en retraite.
Mais sa main froissait encore la carte que lui avait donnée la
jeune femme.
Il y avait à trois pas de la maison une manière de reverbère.
Voir les liumér" parus depuis le ib avril.
~ Vous jjJftiruii-il de descendre un instant? ~ 1 . 1 ~
A la clarté, Pétrowitz relut ce nom :
Cendrinette.
— Le nom est aussi joli que la femme! se dit-il.
Et l'éclair déraison disparut, la folie absinthée le reprit.
— Là! M. de Montrevel ? cria-t-il.
Puis il attendit.
Quelques secondes s'écoulèrent, pendant lesquelles Pétrowitz
vit la lumière placée derrière la fenêtre s'agiter.
Puis enfin la fenêtre s'ouvrit et un homme y parut disant :
— De quoi s'agit-il ?
— Etes-vous M. de Montrevel? demanda Pétrowitz, dans le
français si Parisien, si dépourvu d'accent qui est familier aux
Russes de l'aristocratie.
— Oui, monsieur, répondit Coqueluche. |
— Vous plairait-il de descendre un moment, reprit Pétro-
witz.
— Dans quel but?
— J'ai à vous entretenir de choses graves.
— Je suis à vous, répondit Coqueluche.
Et il referma la fenêtre.
Quelques minutes après, il était dans la rue, et saluait Pétro-
witz avec quelque étonnement, car il s'apercevait qu'il avait af-
faire à un officier Russe.
— Vous êtes bien M. de Montrevel? demanda encore Pétro-
witz.
— Sans doute, monsieur.
— Monsieur, continua Pétrowitz, je suis amoureux.
—Je vous en fais mille fois mon compliment, monsieur, ré-
pondit Coqueluche, n'est pas amoureux qui veut; mais je ne
suppose pas que vous me dérangiez à pareille heure pour me
faire des confidences sur l'état de sensibilité de votre cœur.
— C'est ce qui vous trompe, monsieur.
- — Bah ! fit Coqueluche.
— Monsieur, reprit l'officier, je suis amoureux, et d'une femme
.charmante, que vous connussez.
JOURNAL QUOTIDIEN
JI. cent. le numéro.
5 cent. le numéro.
^BlîNNpïlHsrrs — Trois mois. Six mois. Un an.
r ParfeA ... -5 fr. 9 fr. i S fr.
' Mflpartéments. 6 i l ££
JEUD!, 5 JUILLET 1966 — N'> 78
IUÏKEAIÎX D'ABONNEMENT • 2t, boulevard des Hatil'rp,
ADMINISTRATION : Hi, rue Bn-da.
LE THÉATRE-INTERNATIONAL
Une s'agit pas ici du théâtre dont
le privilége a été concédé à M. Hos-
tein et qui s'élèvera dans le Champ-
de-Mars, pendant la durée de l'Expo-
sition universelle;
Le projet,— proj et défi niti f, en voie
d'exécution, pour ainsi dire, — dont
nous allons entretenir le lecteur est
bien plus grandiose.
Le Théâtre-International sera un
véritable monument dont les propor-
tions colossales, dont les aménage-
ments dépasseront tout ce qui a été
fait, j'allais dire, tout ce qui a été
rêvé.
Le Théâtre-International s'élèvera à
l'angle du boulevard Bonne-Nouvelle
et du faubourg Saint-Denis, entre le
Gymnase et la Porte Saint-Martin;
situation admirable, la plus belle de
Paris, préférable peut-être à celle
du nouvel Opéra.
La concession des terrains est cer-
taine.
Ces terrains mesureront une su-
perficie de cinq mille trois cent cin-
quante mètres.
La façade principale aura trente--'
et-un mètres de hauteur, du sol ail
sommet de l'attique.
Elle se développera, en plan circu-
laire, sur une largeur de quarante-
quatre mètres.
Elle se composera d'une partie mi-
lieu, immense vomitoire de six mè
tres de large, de deux portes, des
bureaux et de deux arrière-corps
attenant à deux pavillons.
La façade latérale, longeant le fau-
bourg Saint-Denis, mesurera cent
onze mètres de long.
*
Un double escalier de trois moires
et demi, précédé d'une vaste salle des
Pas-Perdus et d'un vestibule, con-
duira au grand foyer du premier
étage et aux escaliers des étages supérieurs.
Ce foyer comprendra un grand salon cen-
tral avec tableaux de maîtres français, une ga-
lerie d'été garnie de fleurs, une gal erie d'hiver
et deux salons de rafraîchissements. -
hALlE, — Départ des troupes de Crémone,
I i
Un second foyer, communiquant avec le
premier, sera construit au-dessus de celui-ci
pour les étages supérieurs.
La salle aura la forme d'une lyre.
Elle aura quarante-deux mètres de profon-
deur, trente deux dans sa plus grande lar-
geur et vingt dans sa plus petite.
Elle contiendra sept mille cent places,
numérotées, à siège mobile, aligné à un mè-
tre dedistance pour laisser 1? circulation libre.
Le parterre à lui seul comprendra
diMix mille cent places d'un accès très-
facile à tous les points.
Les drcssr-circleï galeries qui se t'é-
péteront sur quatre étages, iL quatre
mètres d'élévation, recevront mille
spectateurs chacun.
Les ba:gnuircs et les loges sont
supprimées.
Il n'existera que six avant-scènes.
L'orchestre recevra cent vingt-qua-
tre musiciens.
La salle sera desservie par seize
escaliers de trois mètres et neuf por-
tes, non compris le vomitoire. A cha- '
que étage régnera un corridor pro-
mcnadc de quatre mètres de large,
ivec quatre 'salons d'attente, d,>u'\:
.. vestiaires et des water-closets ha-
bilement dissimules.
Le prix des places sera de cinq
.'rancs, trois francs cinquante, deux
francs, un franc et cinquante centi-
mes. -
Elles pourront être louées à l'a-
vance sans augmentation de prix.
Elles seront toutes numérotées.
Les ouvreuses seront payées par
l'administration.
. Toutes les portes glisseront sur
des coulisses..
La salle sera chauffée à la vapeur.
L 's artistes les plus célèbres seront
appeles à décorer le monument et la
salle.
La loge impériale, desservie par un
escalier particulier, aura neuf mètres
d'élévation.
Elle se composera de vestibules
pour les gardes, salon-loge, loge sur
la scène, salon de réceptions, ves-
tiaire etc.
La scène aura quatorze mètres de
hauteur, trente de profondeur et vingt-trois
de largeur.
Elle comprendra dix-huit plans à rainures,
nouveau système qui permet d'avoir à la fois
trois pièces montées sur plan et d'opérer les
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
DEUXIÈME PARTIE
LES ALLIÉS
IX
Cendrinette était déjà loin. ' -
Pétrowitz l'avait suivie des yeux, puis perdue de vue.
Le Russe eut un moment d'hésitation.
Après tout, quelle était cette femme qui voulait lui faire tuer
un homme qu'il ne connaissait pas, qu'il n'avait jamais vu ?
Et pourquoi cette femme ne demeurait-elle point là, pour assis
ter au combat, pour jouir de sa vengeance ?
L'ivresse de l'absinthe a de terribles moments de lucidité,
d'incroyables éclairs de raison.
Un de ces éclairs traversa le cerveau de Pétrowitz.
Un moment, il se dit :
— Il y a au Palais-Royal, deux cents femmes qui sont
aussi belles peut-être que celle-là; et cependant, elles ne pro-
mettent point leur amour en échange de la vie d'un homme.
Et puis, qui me dit que je reverrai jamais celle-là?
Pétrowitz futsur le point de battre en retraite.
Mais sa main froissait encore la carte que lui avait donnée la
jeune femme.
Il y avait à trois pas de la maison une manière de reverbère.
Voir les liumér" parus depuis le ib avril.
~ Vous jjJftiruii-il de descendre un instant? ~ 1 . 1 ~
A la clarté, Pétrowitz relut ce nom :
Cendrinette.
— Le nom est aussi joli que la femme! se dit-il.
Et l'éclair déraison disparut, la folie absinthée le reprit.
— Là! M. de Montrevel ? cria-t-il.
Puis il attendit.
Quelques secondes s'écoulèrent, pendant lesquelles Pétrowitz
vit la lumière placée derrière la fenêtre s'agiter.
Puis enfin la fenêtre s'ouvrit et un homme y parut disant :
— De quoi s'agit-il ?
— Etes-vous M. de Montrevel? demanda Pétrowitz, dans le
français si Parisien, si dépourvu d'accent qui est familier aux
Russes de l'aristocratie.
— Oui, monsieur, répondit Coqueluche. |
— Vous plairait-il de descendre un moment, reprit Pétro-
witz.
— Dans quel but?
— J'ai à vous entretenir de choses graves.
— Je suis à vous, répondit Coqueluche.
Et il referma la fenêtre.
Quelques minutes après, il était dans la rue, et saluait Pétro-
witz avec quelque étonnement, car il s'apercevait qu'il avait af-
faire à un officier Russe.
— Vous êtes bien M. de Montrevel? demanda encore Pétro-
witz.
— Sans doute, monsieur.
— Monsieur, continua Pétrowitz, je suis amoureux.
—Je vous en fais mille fois mon compliment, monsieur, ré-
pondit Coqueluche, n'est pas amoureux qui veut; mais je ne
suppose pas que vous me dérangiez à pareille heure pour me
faire des confidences sur l'état de sensibilité de votre cœur.
— C'est ce qui vous trompe, monsieur.
- — Bah ! fit Coqueluche.
— Monsieur, reprit l'officier, je suis amoureux, et d'une femme
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