Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-04-26
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 avril 1866 26 avril 1866
Description : 1866/04/26 (N9). 1866/04/26 (N9).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47190684
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
JOURNAL QUOTIDIEN
* l"'" ',; '.' ,n
a cent. le nuihêo.^ i-.
5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Troià .jrf&'s. Six hjjois. , ,7/ Un an.
l-oris .... 5 fr. , , ~ GS fr.
Départements. fi ' - i II , e t
JEUDI, 26 - AVRIL 1866. — No 9..
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
.
. . ... > Expérience 'do torpillas volantes , dans 'l'a'rade de Toulon. ~ — Le 'Yauban est coulé par l explosion d'une torpille.
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Prologue
LA BATAILLE DE MONTMIRAIL
IX
LES COSAQUES.
Passons à l'ennemi, maintenant.
C'est-à-dire, voyons arriver les Cosaques à la
ferme de la Hegratière.
Qu'était-ce que cette terme ?
Une des-plus - vastes des domaines de M. le'
marquis de Bernerie.
Le fermier se nommait Jean Michel.
Il avait été, quoique plus jeune de près de
vingt ans, le compagnon d'armes de son maître -
à Folit(-,noy. -
C'était un grand vieillard sec- et droit, aux
cheveux blancs portant toute sa barbe qui re'
tombait couleur, de neige, suii sa poitrine.
Jean Michel était le prototype d'une race au-
jourd'hui disparue et qu'on appelait jadis « plus
royaliste que le roi. » , .
Il avait le respect de ia noblesse et il s était
indigné un jour où le vieux marquis, plus libéral
que lui, s'était laissé aller à lui dire :
Voir les numéros des i8, l'J, tu, 2t, t2, i3, 24 et 25 ami.
— Ma foi ! puisque mon - petit-fils Martial
aime ta fille Toinette, laissons-les 'faire. La ré-
volution a nivelé bien autre; chose que cela.
Jean Michel s'était écrié : .
• —■ Monsieur- le marquis, je tuerais plutôt ma
fille que de la voir entrer, elle la vassale, en
maîtresse dans vo(tre château.
Pendant la terreur. J.ean Michel avait été em-
prisonné, condamné it mort et sauvé par le mar-
quis.
Jean Michel était plus à cheval sur les par-
chemins des gentilshommes que les gentilshom-
mes eux-mêmes.
Jean Michel était plus royaliste que le roi. j .
La scène que nous avons décrite au château,;
se renouvelait identique, à la ferme, et cela à la!
mem.e-hem'e. ; ■ -, . j
Les gens de la ferme daien t réunis pour le
repas du soir....
Au centre de la table, comme un vieux chêne
de cent ans demeuré seul parmi des, jeunes
I taillis, était le fermier Jean Michel. ^ , J ,
LLp", gens de la ferme élaient à table.
A sa droite était 'une de ses trois filles, Na.
nette, la plus jeune.
Des deux'autres,. l'une,Toinette était à Paris
où nous l'avons vue exercer la profession de
, mère des compagnons, l'autre Marthe mariée
dans le village l'année précédente, était veuve
depuis deux mois.
Mais elle était restée dans sa maison et n'était
pas revenue à la ferme. ' .
. Donc la troisième fille du vieux fermier était à
; sa droite et son fils à sa gauche.
Ce dernier était un homme de quarante ans en-
viron, sombre, taciturne, et qui partageait toutes
"9es opinions exagérées de son père.
■ Nanette, au contraire, était pour les idées nou-
velles.
' Le reste de la table était occupé par les valets
de ferme, les laboureurs et les patres.
On entendait plus distinctement encore le ca-
non, à la ferme de la Regratière qu'au village de
Fontenelle.
Le vieux fermier, silencieux jusque-là, quitta
«n moment la table et alla ouvrir la porte.
Puis il fitun pas au dehors pour mieux écouter.
Ensuite il vint se rasseoir en se frottant les
mains et dit :
— Je crois bien que l'usurpateur livre ,s$ der
nière bataille.
— Ça doit être du, côté de Brienne qu'on se
bat, dit un laboureur.
-sr. Én tirant sur Montmirail, dit un autre.
— Que ce soit là ou là, dit le vieux fermier, je
•croîs l'affaire bonne.
Et il eut un sourire de satisfaction,
— Mon père, s'écria Na,neHe. ne parlez
JOURNAL QUOTIDIEN
* l"'" ',; '.' ,n
a cent. le nuihêo.^ i-.
5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Troià .jrf&'s. Six hjjois. , ,7/ Un an.
l-oris .... 5 fr. , , ~ GS fr.
Départements. fi ' - i II , e t
JEUDI, 26 - AVRIL 1866. — No 9..
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
.
. . ... > Expérience 'do torpillas volantes , dans 'l'a'rade de Toulon. ~ — Le 'Yauban est coulé par l explosion d'une torpille.
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Prologue
LA BATAILLE DE MONTMIRAIL
IX
LES COSAQUES.
Passons à l'ennemi, maintenant.
C'est-à-dire, voyons arriver les Cosaques à la
ferme de la Hegratière.
Qu'était-ce que cette terme ?
Une des-plus - vastes des domaines de M. le'
marquis de Bernerie.
Le fermier se nommait Jean Michel.
Il avait été, quoique plus jeune de près de
vingt ans, le compagnon d'armes de son maître -
à Folit(-,noy. -
C'était un grand vieillard sec- et droit, aux
cheveux blancs portant toute sa barbe qui re'
tombait couleur, de neige, suii sa poitrine.
Jean Michel était le prototype d'une race au-
jourd'hui disparue et qu'on appelait jadis « plus
royaliste que le roi. » , .
Il avait le respect de ia noblesse et il s était
indigné un jour où le vieux marquis, plus libéral
que lui, s'était laissé aller à lui dire :
Voir les numéros des i8, l'J, tu, 2t, t2, i3, 24 et 25 ami.
— Ma foi ! puisque mon - petit-fils Martial
aime ta fille Toinette, laissons-les 'faire. La ré-
volution a nivelé bien autre; chose que cela.
Jean Michel s'était écrié : .
• —■ Monsieur- le marquis, je tuerais plutôt ma
fille que de la voir entrer, elle la vassale, en
maîtresse dans vo(tre château.
Pendant la terreur. J.ean Michel avait été em-
prisonné, condamné it mort et sauvé par le mar-
quis.
Jean Michel était plus à cheval sur les par-
chemins des gentilshommes que les gentilshom-
mes eux-mêmes.
Jean Michel était plus royaliste que le roi. j .
La scène que nous avons décrite au château,;
se renouvelait identique, à la ferme, et cela à la!
mem.e-hem'e. ; ■ -, . j
Les gens de la ferme daien t réunis pour le
repas du soir....
Au centre de la table, comme un vieux chêne
de cent ans demeuré seul parmi des, jeunes
I taillis, était le fermier Jean Michel. ^ , J ,
LLp", gens de la ferme élaient à table.
A sa droite était 'une de ses trois filles, Na.
nette, la plus jeune.
Des deux'autres,. l'une,Toinette était à Paris
où nous l'avons vue exercer la profession de
, mère des compagnons, l'autre Marthe mariée
dans le village l'année précédente, était veuve
depuis deux mois.
Mais elle était restée dans sa maison et n'était
pas revenue à la ferme. ' .
. Donc la troisième fille du vieux fermier était à
; sa droite et son fils à sa gauche.
Ce dernier était un homme de quarante ans en-
viron, sombre, taciturne, et qui partageait toutes
"9es opinions exagérées de son père.
■ Nanette, au contraire, était pour les idées nou-
velles.
' Le reste de la table était occupé par les valets
de ferme, les laboureurs et les patres.
On entendait plus distinctement encore le ca-
non, à la ferme de la Regratière qu'au village de
Fontenelle.
Le vieux fermier, silencieux jusque-là, quitta
«n moment la table et alla ouvrir la porte.
Puis il fitun pas au dehors pour mieux écouter.
Ensuite il vint se rasseoir en se frottant les
mains et dit :
— Je crois bien que l'usurpateur livre ,s$ der
nière bataille.
— Ça doit être du, côté de Brienne qu'on se
bat, dit un laboureur.
-sr. Én tirant sur Montmirail, dit un autre.
— Que ce soit là ou là, dit le vieux fermier, je
•croîs l'affaire bonne.
Et il eut un sourire de satisfaction,
— Mon père, s'écria Na,neHe. ne parlez
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.18%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.18%.
- Collections numériques similaires Balathier Bragelonne Adolphe de Balathier Bragelonne Adolphe de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Balathier Bragelonne Adolphe de" or dc.contributor adj "Balathier Bragelonne Adolphe de")
- Auteurs similaires Balathier Bragelonne Adolphe de Balathier Bragelonne Adolphe de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Balathier Bragelonne Adolphe de" or dc.contributor adj "Balathier Bragelonne Adolphe de")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k47190684/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k47190684/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k47190684/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k47190684/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k47190684
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k47190684
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k47190684/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest