Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-04-18
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 avril 1866 18 avril 1866
Description : 1866/04/18 (N1TER). 1866/04/18 (N1TER).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719060t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/02/2018
LA PRESSE ILLUSTRÉE
JOURNAL QUOTIDIEN
>VV\ ;
lj, rent. le numéro,
Ii cent, le numéro.
A BON NK MI: NÏ S — Trois mois. Six mois! L'n an. |
Paris .... -o fr. 9 fr, 14 fr. \
Départements, fi ff iet '
~ > 1 , ~, ' ~~ " ;)MCRKDI, 18 AVRIL 18GG. — .V l.r^
,
BORÉAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 1S, rue Breda.
LES TROIS SALUTS AU PUBLIC
La presse populaire est née d'hier. Il n'y a pas'
plus de douze ans qu'elle fut fondée : elle s'appe-
lait alors Journal pour tous. Et la preuve que cette,
idée répondait à une aspiration générale, c'e-,t,
qu'elle fut incontinent adoptée par cent cinquant e
mille acheteurs.
Le Journal pour tous ne coûtait que deux sous
le numéro, bon marché inouï jusqu'alors, et pour-
tant c'était encore trop cher pour le petit public.
Or, le petit public, c'est la majorité, c'est la
foule.
Du Journal pour tous, à deux sous, naquirent
les publications à cinq centimes ; le Dimanche,
l' Omnibus, te Passe-Temps, les Bons Romans,
toute une légion de follicules bien ou mal rédi-
gées, bien ou mal illustrées, qui firent sortir de
terre, comme par enchantement, des centaines de
mille de lecteurs.
C'est là-dedans que le public a appris à lire.
Bien des pauvres gens qui, jusqu'alors ii(, COll-
naissaient d'autre distraction que celle du jeu
ou du cabaret, s'éprirent d'un certain goût pour
cette nouveauté et une fois pris dans l'engrenage
d'un récit intéressant et sympathique, se firent
tout doucement de cette lecture une habitude et
un besoin.
Je n'ai pas mission de défendre la moralité des
petits journaux de romans si sévèrement fustigée
par des rigoristes haut placés; mais je tiens pour
certain, jusqu'à preuve contraire, qu'ils ont eu
du moins le mérite de soustraire les heures d'oi-
siveté des classes populaires à de plus dispen-
dieux et surtout à déplus pernicieux passe'temps.
Péché pour péché, mieux vaut encore, en fin de
compte, péché véniel que, péché mortel.
Aujourd'hui la petite presse périodique illustrée
n'a plus guère de raison d'être. Son mandat est
accompli : elle a vulgarisé dans les masses le
goût de la lecture et initié le public illettré aux
jouissances, toutes nouvelles, de l'intelligence et
Il r l'imagination.
C'est alors qu'un homme est venu, qui a senti
%que le peuple était mûr pour une nourriture plus
substantielle et surtout plus variée que la litthature
lie roman", Il M'est dit que l'heure avait sonné de
créer une presse quotidienne à son usage, une
presse qui le tint au courant du mouvement con-
temporain, tout eh le préservant des émanations
insalubres de la politique, source de tant de désor-
.
STATUE Dl; BAI M. Y nE SUI-J-REN
exécutée par M, Mari lis Montagne, la photographie de M. Maret.
drAS sur des cervaux impuissants à les sup-
porter.
Cet homme est le créateur du Petit Journal:
j'ai nommé M. Millaud. Justice lui soit rendue,
c'est à lui qu'appartient la mise en pratiqué d'une
idée dont peut-être il ne soupçonnait pas, lui-
même l'avenir et la fécondité; c'est à lui qu'on
doit l'établissement, de cette petite presse quo-
tidienne en face de laquelle la grande presse se pré-
occupe d'une rivalité de jour en jour plus re-
doutable.
C'est qu'en effet le tirage de cette nouvelle
venue ne s'élève pas aujourd'hui il moins de six
cent mille numéros en moyenne, chiffre qui gros-
sit d'heure en heure, ■
- Il n'y a donc point d'exagération à dire que la
petite presse est devenue une véritable insti-
tution. Mais à l'instar de, toutes les institutions.
celle-là aussi, pour nous servir d'un mot fort \f'n
honneur aujourd'hui, celle-là aussi est « per-
fectilJle.' »
Tout, le monde est d'accord que les petites
feuilles quotidiennes à un sou laissent énormé-
ment à. désirer sous le rapport de 1 exécution ma-
térielle. Le papier, l'impression, sont générale-
ment aussi défectueux l'un que l'autre, et le plus
sérieux inconvénient fie ces journaux destines a
être lus par tous c'est qu'ils sont à peu près illi-
sibles.
D'autre part. il est, évident que, malgré la yic-
toire qu'elles ont remportées sur les publications
populaires à gravures, il leur manque l'élément
qui fit, à son début,, le succès de la petite presse
à bon marché, l'attrait de l'illustration.
L'illustration est, en effet, un appât pour 1 'ffiil.
. qu'elle attire, une distraction pour l'esprit, qu elle
intéresse et qu'elle amuse, une lumière pour
l'intelligence, qu'elle instruit.
L'illustration est le côté sensible et pittoresque
: des choses dont. la description n'est que le côte
intellectuel.
L'illustration enfin est tout à la fois une récréation
et un aide-mémoire. Ce qu'on a vu se retient
.mieux que ce qu'on a lu : « Quiconque a beau-
coup vu, » dit le fabuliste, Il doit avoir beaucoup
x - retenu. »
C'est à ce penchant de plus en plus répandu.
déplus en plus exigeant du public, pour la repré-
sentation imagée des choses qui font le sujet de
ses lecteurs, que la Presse illustrée a I"ql-nl)llioll el
le devoir de répondre, non pas comme l'ont, dit
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Prologue
LA BATAILLE DE MONTMIRAIL
On parlera de sa gloire
. Sous le chaume bien longtemps,
Le peuple dans cinquante ans
Ne connaîtra pas d'antre histoire. ,
(BKRAXGER )
I
LA FORGE DE QUILLE-EN-BOIS
Il avait plu toute la nuit...
Une pluie fine, serrée et froide, se dégageant,
tristesse impalpable, d'un. ciel triste comme la
mort.
Le faubourg était désert.
A Paris, quand on dit le faubourg, c'est du
faubourg St-Antoine qu'on veut, parler.
Quatre heures du matin venaient de sonner ;
quelques rares ouvriers longeaient les murs pour
se rendre à leurs chantiers ; les boutiques étaient.
fermées encore.
Seule la forge de maître Quille-en-Bois flam-
boyait. ■ .
Elle flamboyait ardente, tapageuse, infatigable,
projetant au loin dans la rue sa rouge lueur.
- Le soufflet respirait bruyamment, le fer blan-
chissait dans la fournaise, les marteaux tom-
baient sans relâche l'un après l'autre sur dix en-
elllmr" d'où jaillissaient des myriades d'c'.incplips.
Les forgerons suaient à crosses gouttes. la lime
mordait le fer, la fonte coulait avec des craque-
ments sourds, l'acier rougi -(L blanc s'eteinnaif,
dans les bassins en sifflant comme une vipère et
dégageant autour de lui des colonnes de fumée.
Un forgeron, qui avait conserve la tournure
militaire et qui sur son bougeron bleu portait
un bout de ruban rOllgC'. un homme il fière mous-
tache, noir comme un démon et calme comme
un archan.s:p, allait et venait au milieu de ces
vingt eyclopes, donnant un ordre ici, là le coup
d'œil du maître, réprimandant sans violence, en-
courageant, avec dinnitf''.
C'était le patron, maître Quille-en-Bois.
Le manche à balai qui remplaçait sa jambe
droite expliquait éloquemment CR surnom.
Un autre qui n'avait plus que le liras gauelw
faisait mouvoir le soufflet gigantesqup,
LA FORCE OE QVRTL®:—EN-BOIS.— Une jeune fille de seize ans apparut tout 11 coup. (Page 111, col. 4.)
Au milieu de tout ce bruit, parmi tout. ce Iil-
limité. un être frêle et délicat, rose et blanc comme
un chérubin qui serait par mégarde tombé du ciel
dans cet enfer, une jeune fille de seize ans, appa-
rut tout à coup et passa insouciante et légère au
milieu des enclumes, pour aller jeter ses bras i-ni
gnons et roses autour du cou vigoureux du maître
forgeron.
— Bonjour, mon parrain, dit-elle.
Et, comme si les démons eussent reconnu l'ange,
les marteaux cessèrent de frapper, les limes s'ar-
rêtèrent et le soufflet lui-même interrompit sa
bruyante besogne.
Quille-en-Bois baisa la jeune fille au front et lui
dit:
Mon enfant, il y aura ce matin grande l'pu-
nion chez mame Toinette, ta marraine et la mère
des compagnons forgerons.
On reçoit un nouveau ; et, tu sais que ces jours-
là marne Toinette a de l'ouvrage par-dessus la
'
tête.
— Je lui aiderai, mon parrain, répondit la
jeune fille.
- C'est pour cela que je t'ai fait lever deux heu-
res plus tôt que les autres jours, ma duchesse...-
' Allons, .viens! Donnjp.-moi le bras, nous allons tra-
verser la rue et frapper à la porte de marne Toi-
nette. i
En parlant ainsi, le maître forgeron avait attiré
la jeune fille vers la porte. ' ..
De l'autre côté de la rue, en face; une maison
de deux étages, avec une boutique encore ,ffi-mée.
était en pleine lumière, grâce aux flamboyantes
clartés de la forge. -
JOURNAL QUOTIDIEN
>VV\ ;
lj, rent. le numéro,
Ii cent, le numéro.
A BON NK MI: NÏ S — Trois mois. Six mois! L'n an. |
Paris .... -o fr. 9 fr, 14 fr. \
Départements, fi ff iet '
~ > 1 , ~, ' ~~ " ;)MCRKDI, 18 AVRIL 18GG. — .V l.r^
,
BORÉAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 1S, rue Breda.
LES TROIS SALUTS AU PUBLIC
La presse populaire est née d'hier. Il n'y a pas'
plus de douze ans qu'elle fut fondée : elle s'appe-
lait alors Journal pour tous. Et la preuve que cette,
idée répondait à une aspiration générale, c'e-,t,
qu'elle fut incontinent adoptée par cent cinquant e
mille acheteurs.
Le Journal pour tous ne coûtait que deux sous
le numéro, bon marché inouï jusqu'alors, et pour-
tant c'était encore trop cher pour le petit public.
Or, le petit public, c'est la majorité, c'est la
foule.
Du Journal pour tous, à deux sous, naquirent
les publications à cinq centimes ; le Dimanche,
l' Omnibus, te Passe-Temps, les Bons Romans,
toute une légion de follicules bien ou mal rédi-
gées, bien ou mal illustrées, qui firent sortir de
terre, comme par enchantement, des centaines de
mille de lecteurs.
C'est là-dedans que le public a appris à lire.
Bien des pauvres gens qui, jusqu'alors ii(, COll-
naissaient d'autre distraction que celle du jeu
ou du cabaret, s'éprirent d'un certain goût pour
cette nouveauté et une fois pris dans l'engrenage
d'un récit intéressant et sympathique, se firent
tout doucement de cette lecture une habitude et
un besoin.
Je n'ai pas mission de défendre la moralité des
petits journaux de romans si sévèrement fustigée
par des rigoristes haut placés; mais je tiens pour
certain, jusqu'à preuve contraire, qu'ils ont eu
du moins le mérite de soustraire les heures d'oi-
siveté des classes populaires à de plus dispen-
dieux et surtout à déplus pernicieux passe'temps.
Péché pour péché, mieux vaut encore, en fin de
compte, péché véniel que, péché mortel.
Aujourd'hui la petite presse périodique illustrée
n'a plus guère de raison d'être. Son mandat est
accompli : elle a vulgarisé dans les masses le
goût de la lecture et initié le public illettré aux
jouissances, toutes nouvelles, de l'intelligence et
Il r l'imagination.
C'est alors qu'un homme est venu, qui a senti
%que le peuple était mûr pour une nourriture plus
substantielle et surtout plus variée que la litthature
lie roman", Il M'est dit que l'heure avait sonné de
créer une presse quotidienne à son usage, une
presse qui le tint au courant du mouvement con-
temporain, tout eh le préservant des émanations
insalubres de la politique, source de tant de désor-
.
STATUE Dl; BAI M. Y nE SUI-J-REN
exécutée par M, Mari lis Montagne, la photographie de M. Maret.
drAS sur des cervaux impuissants à les sup-
porter.
Cet homme est le créateur du Petit Journal:
j'ai nommé M. Millaud. Justice lui soit rendue,
c'est à lui qu'appartient la mise en pratiqué d'une
idée dont peut-être il ne soupçonnait pas, lui-
même l'avenir et la fécondité; c'est à lui qu'on
doit l'établissement, de cette petite presse quo-
tidienne en face de laquelle la grande presse se pré-
occupe d'une rivalité de jour en jour plus re-
doutable.
C'est qu'en effet le tirage de cette nouvelle
venue ne s'élève pas aujourd'hui il moins de six
cent mille numéros en moyenne, chiffre qui gros-
sit d'heure en heure, ■
- Il n'y a donc point d'exagération à dire que la
petite presse est devenue une véritable insti-
tution. Mais à l'instar de, toutes les institutions.
celle-là aussi, pour nous servir d'un mot fort \f'n
honneur aujourd'hui, celle-là aussi est « per-
fectilJle.' »
Tout, le monde est d'accord que les petites
feuilles quotidiennes à un sou laissent énormé-
ment à. désirer sous le rapport de 1 exécution ma-
térielle. Le papier, l'impression, sont générale-
ment aussi défectueux l'un que l'autre, et le plus
sérieux inconvénient fie ces journaux destines a
être lus par tous c'est qu'ils sont à peu près illi-
sibles.
D'autre part. il est, évident que, malgré la yic-
toire qu'elles ont remportées sur les publications
populaires à gravures, il leur manque l'élément
qui fit, à son début,, le succès de la petite presse
à bon marché, l'attrait de l'illustration.
L'illustration est, en effet, un appât pour 1 'ffiil.
. qu'elle attire, une distraction pour l'esprit, qu elle
intéresse et qu'elle amuse, une lumière pour
l'intelligence, qu'elle instruit.
L'illustration est le côté sensible et pittoresque
: des choses dont. la description n'est que le côte
intellectuel.
L'illustration enfin est tout à la fois une récréation
et un aide-mémoire. Ce qu'on a vu se retient
.mieux que ce qu'on a lu : « Quiconque a beau-
coup vu, » dit le fabuliste, Il doit avoir beaucoup
x - retenu. »
C'est à ce penchant de plus en plus répandu.
déplus en plus exigeant du public, pour la repré-
sentation imagée des choses qui font le sujet de
ses lecteurs, que la Presse illustrée a I"ql-nl)llioll el
le devoir de répondre, non pas comme l'ont, dit
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Prologue
LA BATAILLE DE MONTMIRAIL
On parlera de sa gloire
. Sous le chaume bien longtemps,
Le peuple dans cinquante ans
Ne connaîtra pas d'antre histoire. ,
(BKRAXGER )
I
LA FORGE DE QUILLE-EN-BOIS
Il avait plu toute la nuit...
Une pluie fine, serrée et froide, se dégageant,
tristesse impalpable, d'un. ciel triste comme la
mort.
Le faubourg était désert.
A Paris, quand on dit le faubourg, c'est du
faubourg St-Antoine qu'on veut, parler.
Quatre heures du matin venaient de sonner ;
quelques rares ouvriers longeaient les murs pour
se rendre à leurs chantiers ; les boutiques étaient.
fermées encore.
Seule la forge de maître Quille-en-Bois flam-
boyait. ■ .
Elle flamboyait ardente, tapageuse, infatigable,
projetant au loin dans la rue sa rouge lueur.
- Le soufflet respirait bruyamment, le fer blan-
chissait dans la fournaise, les marteaux tom-
baient sans relâche l'un après l'autre sur dix en-
elllmr" d'où jaillissaient des myriades d'c'.incplips.
Les forgerons suaient à crosses gouttes. la lime
mordait le fer, la fonte coulait avec des craque-
ments sourds, l'acier rougi -(L blanc s'eteinnaif,
dans les bassins en sifflant comme une vipère et
dégageant autour de lui des colonnes de fumée.
Un forgeron, qui avait conserve la tournure
militaire et qui sur son bougeron bleu portait
un bout de ruban rOllgC'. un homme il fière mous-
tache, noir comme un démon et calme comme
un archan.s:p, allait et venait au milieu de ces
vingt eyclopes, donnant un ordre ici, là le coup
d'œil du maître, réprimandant sans violence, en-
courageant, avec dinnitf''.
C'était le patron, maître Quille-en-Bois.
Le manche à balai qui remplaçait sa jambe
droite expliquait éloquemment CR surnom.
Un autre qui n'avait plus que le liras gauelw
faisait mouvoir le soufflet gigantesqup,
LA FORCE OE QVRTL®:—EN-BOIS.— Une jeune fille de seize ans apparut tout 11 coup. (Page 111, col. 4.)
Au milieu de tout ce bruit, parmi tout. ce Iil-
limité. un être frêle et délicat, rose et blanc comme
un chérubin qui serait par mégarde tombé du ciel
dans cet enfer, une jeune fille de seize ans, appa-
rut tout à coup et passa insouciante et légère au
milieu des enclumes, pour aller jeter ses bras i-ni
gnons et roses autour du cou vigoureux du maître
forgeron.
— Bonjour, mon parrain, dit-elle.
Et, comme si les démons eussent reconnu l'ange,
les marteaux cessèrent de frapper, les limes s'ar-
rêtèrent et le soufflet lui-même interrompit sa
bruyante besogne.
Quille-en-Bois baisa la jeune fille au front et lui
dit:
Mon enfant, il y aura ce matin grande l'pu-
nion chez mame Toinette, ta marraine et la mère
des compagnons forgerons.
On reçoit un nouveau ; et, tu sais que ces jours-
là marne Toinette a de l'ouvrage par-dessus la
'
tête.
— Je lui aiderai, mon parrain, répondit la
jeune fille.
- C'est pour cela que je t'ai fait lever deux heu-
res plus tôt que les autres jours, ma duchesse...-
' Allons, .viens! Donnjp.-moi le bras, nous allons tra-
verser la rue et frapper à la porte de marne Toi-
nette. i
En parlant ainsi, le maître forgeron avait attiré
la jeune fille vers la porte. ' ..
De l'autre côté de la rue, en face; une maison
de deux étages, avec une boutique encore ,ffi-mée.
était en pleine lumière, grâce aux flamboyantes
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