Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1868-06-22
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 juin 1868 22 juin 1868
Description : 1868/06/22 (A3,N795). 1868/06/22 (A3,N795).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4717797n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
Cfc-ci se faisait dans la première moitici du
I)lt'uvii'rrm siéc'e. L'upage de la barlu» redevint
bientôt gén-.'ral, et, jusqu'au douzième siècle, où
Louis Vit imagina de se faire riser, elle ré-ma
sans partage. Il y c]1 eut alors pour deux siècles
à revoir les mentons bleus.
. i, La moustache proscrice. avait à plusieurs re-
p'aises, mais sans succès, tenté de se fa re jour
sous les Capétiens. Ei.Hn, Iienri III lui accorda
droit de cité, et tille reparut couronnant la bar-
biche en pointe. Un moment sacrifiée a la barLe,
f50US HE-nri IV, elle s'aflcrmit victorieusement
à la lèvre de Louis XIII et du grand cardinal.
Ce fut le beau temps des moustaches à ! (S;a-
gi';olc, à la lH1"QI¡C, en garde de poignard, mous-
taches retroussées ('n crâne, que commençait
d'accompagner ce bouquet de poils qu on appela
l'a royale.
« J'ai bonne opinion, dit un vieux moraliste,
d'i n jeune gentilhomme curieux d'avoir une bIde
moustache. Le temps qu'il piSS3 à rtius,er, à
la redresser n'est pas perdu. Plus il l 'a regardée.
plus son esprit doit être nourri d'idées mâles et..
courageuses. »
On peut sourire à ces lignes qui sentent la
hâblerie espagnole d'une lieue, et pourtant n 'y
a-t-il pas en effet dans la moustache en pointe
un je ne sais quoi d alerte et de hardi qui s 'ac-
corde bien avec les idées chevaleresques ?
Pour les Gentilshommes du seizième et du dix-
septième siècle, la moustache n était pas moins
sacrée que la barbe ne l'avuit été au sixième
siècle pour leurs pères.
Lorsque François de Montmorency, comte de
D.utevilic, fut décapité le 21 juin 1547, il porta
. la main à sa moustache pour la défendre des j
ciseaux du bourreau. ]
— Quoi, mun fils, s'écria l'ivêque Cospeau,
con confesMur, vous pensez e;,corc au monde !
La royale ne survécut guère au sjuv'rain qui
l'avait mise à la mode ; quant à la moustache, j
elle se conserva sous Louis XIV, mais réduite
à sa plus simple expression. A peine un trait
léger en marquait-il la place aux deux côtés de
la lèvre supérieure. Enfin, vers l'an 1G80, ler
grand roi s'étant fait raser complètement, ses
courtisans l'imitère,-,it ; et, pendant près d'un
siècle et demi, à la grande joiu des barbiers, le
rasoir promena sur les visages français sa lame
imnitnvnlilfi. -
PAUL PARFAIT.
îLe¡. fin à demain.)
LE MENDIANT MILLIONNAIRE
Il y a quinze ans envil,on, le,-» Jeune P..., Julien,
quitta sa famille, qui habitait alors les Batignolles.
31 avait vingt ans à peine. t
Depuis/la famine 'était restée 'sans nouvelles.
Tontes les démarches possibles fur'ént faites et les
•recherches les plus minutieuses n'aboutirent à
fien.
,■ Le jeune P... avait suivi une bande de mineurs
qui partaient pour la C Ïifornïi^
. La Californie n'a pas 6té la tf-rre promise pour
tons ceux qui- y so- t allés. La vie y était dure et 1
peu d'ur qu'on ramassai t ne suffisait pas toujours à
frayer le pain dont on avait besom. Ce que voyant,
.le jeune P.. quitta la pioche et le chapeau de feu-
Mre. Il changea de résidence et s'étübli t' — men-
"di«nt. ; •
f Tluj, mendiant,, M . ,?
j 11 af!a't d'une t.nine à l'aufre, faisait l'es'ropié, le
jualad ■ et quêtait. — On lui donnait de l'or, de 1 'oi,
ilrofuiion. quand il tombait-sur un jour de
veine.
Mais CI) n'était pas de ï'or que deiïiïhdait , e pau-
vre mendiant; et, tout en serrant ce .vil métal dans
son sac, il insistait pour s'asseoir à la table des mi-
:'np,m's. Le'plus souvent ceux-ci ne se faisaient pas
prier et a)iaient :au-devant de ses désirs. Jamais il
:Ùc quittait une mine sans emporter des provisions
de bouche pour la route.
- Et l'or, dfrfz-vous, qu'en faisait-il ?
11 IQ déposait chez les banquiers des grandes
villes, et attendait patiemment que lo tas se fût
arrondi. ;
• ■ Après quelques années de ce manège, l'à tas s'é-
tait fort arrondi, en ?ffet.
.' Si bien, quîll pensa à revenir en France pour
• jouir tranquillement des cent mille livres de re-
tenu qu'il aurait à l'avenir avec son capital repré-
sentant un peu plus do deux millions.
M ^heureusement' lé démon de la spéculation
' l'arrêta en chemin et, au lieu de faire voile vers la
France, il &e dirigea vers l'Amérique du Nord. Il
< s'établit à New-Y"rk et spécula. — La guerre ve-
nue" ses spéculations le trompèrent et il se ruina
; aux trois quarts.
Avec le demi-million qui lui restait, il retourna
en Californie, a.che.ta. un-e mine . et employa ries
' __homm.es. — La mine que son précédent proprié-
taire croyait à sec, se trouva Ctro une mine fort
riche. L'or abondait ei déjà les millions scintillaient
r nu soleil. „
C lui qui avait cédé ce trésor, n'ayant pas réussi
ailleurs, fut exaspéré, et, dans un moment de rage
jalouse, il ameuta ses anciens ouvriers contre leur
nouveau maître.
Dans la nuit, P... est attaqué par les plus force-
nÔs. Il n'a que le temps de saisir un couteau, mais
dix pistolets se posent sur sa poitrine. Il se débat,
il attaque, il se défend. Il frappe, on fait feu
Quelques ouvriers reçoivent de terribles coups,
"
w lqa rests étendu presque s.ns vie.
Le lendemain, la m!nû était abandon,,gfc tout ■
l'or récolté avait disparu. — P.. , HJil..:ade, mourant, j
resta au lit six mois, et, quand il fut sur pied, sa
mine avait été saisie et tous ses dépôts étaient ab-
sorbes et au delà par ses dépenses. Il était ruiné.
Il se remit it faire le mendiant.
Mais le métier n'allait plus, et du reste, P... n'a-
vait pas la patience nécessaire pour le faire.
Un jour qu'il était à Sau-Francisco, il rencontre
des matelots français sur le port. On cause, on boit,
et le ipal du pays lui revient. — On part, il part
avec le bâtiment sur lequel sont ses nouveaux
amis.'
P... est de retour dans sa famille depuis huit
jours. Il est revenu sans le sou, plus pauvre que
jamais et tout à fait d courage.
Il a demandé un emploi quelconque à diverses ad-
ministrations 011 l'a éconduit. Il en est jusqu à se
contenter d'un poste de garçon de bureau. — Mais
partout on lui a répondu qu'A avait dépassé l'âge
réglementaire pour être quoi que ce soit.
De désespoir, nous apprend l'Ei,,éneiiient illustré,
à qui nous empruntons cette odyssée, P... s'est jeté
dans la Seine hier soir; en se précipitant du haut
du pont de l'Aima. Heureusement qu'un maître
canotier du voisinage, a pu le rejoindre à temps et
le ramener sur Je rIvage.
De retour pour la seconde fois chez ses parents,
il"a promis de ne plus tenter aventure et de rester
tranquille auprès de sa vieille mère, qui n'a d'autre
Mtou.de vieillesse que lui.
ROCAMBOLE
mess=""N° 230 LES
MISÈRES DE LONDRES
PONSON DU TERRAIL
CINQUIÈME PARTIE
L'ENFER DE MISTRESS BURTON
XXX
La lumière éveilla Marris en sursaut.
En un clin d'œil il fut sur ses pieds et re-
garda les gens à qui il avait affaire.
Harris, nous l'avons dit, était un véritable
eolosse et il était doué d'une force hercu-
téenne.
Mais il était en présenc1 de quatre iTommes, (
et quatre hommes viennent toujours à bout d'un
seul.
Mais Harris. en dépit de ses proportions gi-
gantesques, était intelligent et possédait un
■grand sang froid.
-. Que vou4ez-votis ? dit-il.
— Tiens, dit Nichols, c'est un Irlandais.
— Et je m'en vante, fit Harris. Je vous de-
mande ce que vous me voulez.
: Et il prit l'attitude d'un boxeur qui se met en
défense.
Ma;s le matelot Robert lui dit : *
— Tl1 es ombrageux, camarade. Sois bien
persuadé que nous ne te voulons pas de mal, au
contraire... et tu me parais homme à ne pas
refuser cinquante shillings.
— Cda dépend, dit froidement Harns.'
— Que faisais-tu ici? demanda encore Ro-
bert.
Harris avait les deux pieds sur le panneau de
la c,Je, et il était par conséquent toujours maître
de son prisonnier.
— Et vous-même, répondit,-!!; qu'y venez.vous
faire? ■ - •--■---• •:-■ <■ ■ ■
— Jç guis le capitaine du bâtiment.
— Dl' cltte péniche?
—• Oui.
— Eh bien ! dit Harris, excusez-moi, mais ne
sachant où coucher...
— Je m'en doute bien, reprit le matelot. Seu-
lement, il \a falloir choisir, camarade.
— Choisir quoi ?
, ;. — Ou aller finir ta nuit ailleurs, otî être des
nôtres, car nous allons partir.
Harris tressaillit.
— Avec la péniche?
— Et un convoi de chevaux. ^
— Diable! pensa l'irlandais, le maître n'avait
pas prévu ça.
Comment vais je tirer le révérend de la cale?
Robert ajouta :
— Tu ne me parais .pas riche...
— Je suis pauvre, comme tous les Irlandais,
lépondit fièrement Harris.
— Mais tu ne refuses pas de ga'gner ta vie
honnêtement.
— Non, certes.
— J'ai besoin d'un quatrième matelot. Nous
allons à Boulogne et nous revenons. Tu seras 1
nourri et tu'auras cinquante shillings.
— Mais, fit Harris qui tenait à gagner du
temps, avant de m'emiia- cher comme matelot,
il faudrait savoir si j'ai navigué. C-perdant, ras-
aurez-vous, j'ai dix ans de mer et Jai été pilote-
côtier. ■
— Alors, bu tiendras la barre, lit Hobert.
Voir les numéros paras depuis lo 22 novembre.
Harris eut un frisson de joie à ces derniers
mots. Tj'-.è inspiration, rapide comme un éclair,
traversa son esprit.
Il était peu probable qu'on eùL affaire dans la
cale avant le départ,et l'épaisseur du panneau
avait dû empêcher le révétend Peters Town
d'entendre ce qui se disait dans l'entre-pont.
Or, comme il pouviit tout aussi bien suppo-
ser que la péniche ét'ait pleine d'Irlandais, il
était présumable qu'il continuerait à se tenir
tranqlli'le.
Donc, une fois en route, et lui tenant la
barre, Harris était sûr de son plan, c'est-à-due
de la réalisation de cette idée qui venait de lui
passer par l'esprit.
Cette idée, comme 00 va le voir, était fort
simple.
Harris s'était dit :
— Je connais la Tamise comme le quartier de
Drury lane, oii j'habite depuis quinze ans. Je
sais qu'à l'embouchure du fleuve il y a des ro-
chers à fleur d'eau, que les pilo'.es évitent avec
soin. Je passerai au travers avec mon habitude
merveilleuse, et je me gagnerai ainsi la con-
fiance de mes compagnons, qui ne se défieront
plus de moi
Mais, un peu plus loin, à un quart de lii:'ue
des côtes, il y a un autre récif; je gouvernerai
droit dessus, et la péniche sombrera. Je sais
assez bon nageur pour . agner la côte à la nage,
et probablement mes compagnons en feront
autant. Il n'y aura que le prètre qui, enfermé à
fond de cale, se noiera.
Le maître m'avait commandé de le garder
prisonnier; mais, à l'impossible nul n'est tenu.
Je le noie, c'est tout ce que je puis faire.
Et dès bis, Harris partit accepter avec em-
pressemen t les offres du matelot Robert.
Les mâts, couchés sur le pont, furent redres-
sés et gréés; puis on attendit le convoi de che-
vaux. '
Le convoi arri va un peu après sir heures, et
fut embarqué immédiatement.
Les premiers rayons du jour perçaient le
brouillard, lorsque Robert, prenant le comman-
dement de la péniche, ordonna l'appareillage,
et bientôt après, la péniche, toutes voiles dehors,
quitta le mouillage de Rotherithe et s'élança
sur les fl ¡ts de la Tamise.
Une heure plus t.ard, Robert disait à Nichols,
en lui montrant Harris,qui tenait la barre :
— Je crois que nous avons fait là une fière
rencontre. C'est un matelot fini.
- Oui, mais il me déplait, murmura Ni-
chols.
Lp, révérend Peters TOl\vn était toujours à
fond-de cale et personne n'avait songé à y des-
cendre. I
PONSON DU TERRAIL
(La suite au prochain numéro,) ' '
LA GUERRE DE L'AVENIR
IV
LA CAVALERIE
Uns des conséquences de l'adoption des fusils
se chargeant par la culasse sera évidemment la
transformation de la cavalerie.
Autrefois une charge de plusieurs régiments de
grosse cavalerie réussissait facilement; il suffi-
sait d entamer les carrés à coups de canon et de
bien mener les escadrons pour écraser les ba-
taillons.
Mais autrefois les fusils ne portaient qu'à
trois cents mètres, on n'avait que trois décharges
à faire avant d'avoir les chevaux sur les
baïonnettes ; tout l'avantage était aux esca-
'drons.
Aujourd'hui les chassepots portent et portent1
bien à un kilomètre.
Un cheval ne peut fournir,au galop de charge,
que 400 mètres au plus; il doit parcourir le reste
de la distance au trot.
Déjà, avec les fusils rayés, les charges étaient
dev. nues bien dangereuses.
On avait une dizaine de coups à tirer avant
d'avo'r l'ennemi sur les bras.
Demain il sera impossible à un escadron de
charger l'infanterie.
En ellet, avec l'arme nouvelle, on envoie en
une minute h.'.'it balles.
Qu'on juge de ce qui adviendrait des malheu-
reux cavaliers qui voudraient tenter une de ces
grandes cliiirges d'ensemble d autrefois!...
Une expérience a été faite qui nous paraît
décisive et sans réplique.
On a p'acé une compagnie devant des cibles-
panneaux représentant le front d'un régiment de
cavalerie chargeant.
Le peloton de fantassins était à trois cents
mètres de ces panneaux.
Les f n!.assins tirèrent d'abord à blanc pour
produire de la fumée; quand les cibles furent
cachées par un voile suffisamment épais pour
que l'on nô pût tirer qu'au juger, on fit ch n'ger
les armes à balles et le feu sérieux commença.
Au même moment, un signât était donne à un
neloto» de cayalçr e leur tlu il parcourut tra#
cents mètres : on arrêta le fou quand les cavalier»
touchèrent au but. • *
On compta les balles dans les panneaux et. il
fut prouvé qu'un régiment de cavalerie eùt été'
exterminé par le feu de cette compagnie dliii-
fan te rie.
Donc plus de grandes charges.
Mais de là à supprimer la cavalerie, il y a
tien loin.
Plus que jamais elle rendra des services en-
éclairant la marche de l'armée, pn escortant les.
convois, en flanquant les colonnes.
Ceci est le rôle de la cavalerie légère.
Mais il est probable que l'arme des dragons
sera rendue à sa première destination et repren-
dra son service mixte. ■,
Un dragon sera à la fois fantassin et cava-
lier. ■ .
Avec j'a portée immense de nos canons nou-
veaux, avec les fusils Chassepot, qui tuent à un
quart de lieue, il va devenir très-important d'oc-
cuper sur les flancs et sur les derrières de l'en-
nemi, à de grandes distances, des positions
avantageuses qui pe mettront de lui envoyer,
d'écharpe et d'enfilade, des feux épouvantable-
ment meurtriers.
Or pour occuper rapidement ces points ex-
centriques et éloignés, il faudra des fantassins à
cheval, que leurs montures transporteront au.
galop à l'allure des batteries d'artillerie et qui,
mettant pied à terre, défendront les pièces et la
colline occupée.
Ce sera là uno des modifications les plus pro-
fondes du système actuel.
Toute la cavalerie sera munie d'un fusil trans-
formé, qui vaudra presque le cha~sepot et qui
lui permettra...de mettre pied à terre dans 'leg
nombreuses circonstances où il y a avantage à
le faire.
L'on a aussi reconnu la nécessité d'avoir des
escadrons alertes, sans cesse en mouvement,
toujours ergagés au mille, des corps ennemis,
les harcelant, les observant surtout, et informant
l'état-major général des mouvements qu'ils
aperçoivent.
Nos chasseurs et nos hussards auront dans cette-
guerre d'escarmouche de beaux comba's à liter:
car il ne s'agira plus simplement comme autre-
fois, de fouill, r quelques lieues de terrain en
avant de l'armée ; il faudra se risquer entre tes '
intervalles des corps ennemis, la n .it surtout.
Ainsi donc, plus de charges comme sous le
premier Empire, mais beaucoup d'engagements
brillants pour les escadions légers.
Ainsi donc, un rôle mixt'e très-utile et très-
rude pour la cavalerie de ligne, lanciers et dra-
gons.
Quant aux cuirassiers, on les réservera pour
les combats de cavalerie à cavalerie et on les
emploiera utilement comme une puissante ré-
serve propre à dégager des escadrons de pre-
mière ligne qui plieraient'
Penser dire ou écrire — comme tant d'esprits
superficiels le font — qu'il faut supprimer la
cavalerie pour les guerres futures, c'est ne pas
connaître les conditions dans lesquelles s.e feront
ces guerres.
.11 faudra plus de cavalerie que jamais et sur-
tout des dragons.
L'armée qui pourra posséder vingt mille fan-
tassins à cheval et qui les jettera d'un seul coup
derrière ses adversaires, disposera de la vic-
toire.
LOUIS NOIR
(la suite au prochain nttme**ro>
,. 1
UN CONSEIL PAR JOUR
Si c'est une sottise de s'estimer plus qu'on na
vaut, et un ridicule de le faire connaître, c'est
une preuve de justesse de sentir ta mesure*d©>
son mérite, et un acte de courage d'en convenir.
Mlle DE SOMMERY
LIBRAIRIE — SCIENCES — ARTS — AGRICULTURE
L'ÉPARGNE.
Le plus complet des journaux financiers, parais»
sant tous les dimanches, 4 pages de texte.
NUMÉROS PAO AN »
&BONKEMT POUR TOUTE LA FRANCE
S fa*. 4U L'AR AN
On s'abonne, en envoyant. des timbres-poste OU
un mandat lt J'ordre dl' M. de Fontbouillant, che-
valier de la légion d'I1Í1Jlw'U'" rlit"'cteur-gérlmt du.
journal, 7, place de la liourse, Paris.
LES VENTES PAR ABONNEMENT
Tel est le titre d'une brochure que lt%. maison
CREPIN AINÉ, de Vidouville (MllIlche), expédie'gratis
à quiconque lui adresse, 30, rue Fontaine-St-Geor.
ges, à Paris (ci-dev. à B.itignoHr s), une demanda
faite de Paris et environs. Cet opuscule explique les
cinq grands avantages qui résultent pour le public
de l'achat de tout ïe qui concerne le ménage et fi
toilette.
_
,Paris. — Imprimerie Vallée. 15, rue urob,
I)lt'uvii'rrm siéc'e. L'upage de la barlu» redevint
bientôt gén-.'ral, et, jusqu'au douzième siècle, où
Louis Vit imagina de se faire riser, elle ré-ma
sans partage. Il y c]1 eut alors pour deux siècles
à revoir les mentons bleus.
. i, La moustache proscrice. avait à plusieurs re-
p'aises, mais sans succès, tenté de se fa re jour
sous les Capétiens. Ei.Hn, Iienri III lui accorda
droit de cité, et tille reparut couronnant la bar-
biche en pointe. Un moment sacrifiée a la barLe,
f50US HE-nri IV, elle s'aflcrmit victorieusement
à la lèvre de Louis XIII et du grand cardinal.
Ce fut le beau temps des moustaches à ! (S;a-
gi';olc, à la lH1"QI¡C, en garde de poignard, mous-
taches retroussées ('n crâne, que commençait
d'accompagner ce bouquet de poils qu on appela
l'a royale.
« J'ai bonne opinion, dit un vieux moraliste,
d'i n jeune gentilhomme curieux d'avoir une bIde
moustache. Le temps qu'il piSS3 à rtius,er, à
la redresser n'est pas perdu. Plus il l 'a regardée.
plus son esprit doit être nourri d'idées mâles et..
courageuses. »
On peut sourire à ces lignes qui sentent la
hâblerie espagnole d'une lieue, et pourtant n 'y
a-t-il pas en effet dans la moustache en pointe
un je ne sais quoi d alerte et de hardi qui s 'ac-
corde bien avec les idées chevaleresques ?
Pour les Gentilshommes du seizième et du dix-
septième siècle, la moustache n était pas moins
sacrée que la barbe ne l'avuit été au sixième
siècle pour leurs pères.
Lorsque François de Montmorency, comte de
D.utevilic, fut décapité le 21 juin 1547, il porta
. la main à sa moustache pour la défendre des j
ciseaux du bourreau. ]
— Quoi, mun fils, s'écria l'ivêque Cospeau,
con confesMur, vous pensez e;,corc au monde !
La royale ne survécut guère au sjuv'rain qui
l'avait mise à la mode ; quant à la moustache, j
elle se conserva sous Louis XIV, mais réduite
à sa plus simple expression. A peine un trait
léger en marquait-il la place aux deux côtés de
la lèvre supérieure. Enfin, vers l'an 1G80, ler
grand roi s'étant fait raser complètement, ses
courtisans l'imitère,-,it ; et, pendant près d'un
siècle et demi, à la grande joiu des barbiers, le
rasoir promena sur les visages français sa lame
imnitnvnlilfi. -
PAUL PARFAIT.
îLe¡. fin à demain.)
LE MENDIANT MILLIONNAIRE
Il y a quinze ans envil,on, le,-» Jeune P..., Julien,
quitta sa famille, qui habitait alors les Batignolles.
31 avait vingt ans à peine. t
Depuis/la famine 'était restée 'sans nouvelles.
Tontes les démarches possibles fur'ént faites et les
•recherches les plus minutieuses n'aboutirent à
fien.
,■ Le jeune P... avait suivi une bande de mineurs
qui partaient pour la C Ïifornïi^
. La Californie n'a pas 6té la tf-rre promise pour
tons ceux qui- y so- t allés. La vie y était dure et 1
peu d'ur qu'on ramassai t ne suffisait pas toujours à
frayer le pain dont on avait besom. Ce que voyant,
.le jeune P.. quitta la pioche et le chapeau de feu-
Mre. Il changea de résidence et s'étübli t' — men-
"di«nt. ; •
f Tluj, mendiant,, M . ,?
j 11 af!a't d'une t.nine à l'aufre, faisait l'es'ropié, le
jualad ■ et quêtait. — On lui donnait de l'or, de 1 'oi,
ilrofuiion. quand il tombait-sur un jour de
veine.
Mais CI) n'était pas de ï'or que deiïiïhdait , e pau-
vre mendiant; et, tout en serrant ce .vil métal dans
son sac, il insistait pour s'asseoir à la table des mi-
:'np,m's. Le'plus souvent ceux-ci ne se faisaient pas
prier et a)iaient :au-devant de ses désirs. Jamais il
:Ùc quittait une mine sans emporter des provisions
de bouche pour la route.
- Et l'or, dfrfz-vous, qu'en faisait-il ?
11 IQ déposait chez les banquiers des grandes
villes, et attendait patiemment que lo tas se fût
arrondi. ;
• ■ Après quelques années de ce manège, l'à tas s'é-
tait fort arrondi, en ?ffet.
.' Si bien, quîll pensa à revenir en France pour
• jouir tranquillement des cent mille livres de re-
tenu qu'il aurait à l'avenir avec son capital repré-
sentant un peu plus do deux millions.
M ^heureusement' lé démon de la spéculation
' l'arrêta en chemin et, au lieu de faire voile vers la
France, il &e dirigea vers l'Amérique du Nord. Il
< s'établit à New-Y"rk et spécula. — La guerre ve-
nue" ses spéculations le trompèrent et il se ruina
; aux trois quarts.
Avec le demi-million qui lui restait, il retourna
en Californie, a.che.ta. un-e mine . et employa ries
' __homm.es. — La mine que son précédent proprié-
taire croyait à sec, se trouva Ctro une mine fort
riche. L'or abondait ei déjà les millions scintillaient
r nu soleil. „
C lui qui avait cédé ce trésor, n'ayant pas réussi
ailleurs, fut exaspéré, et, dans un moment de rage
jalouse, il ameuta ses anciens ouvriers contre leur
nouveau maître.
Dans la nuit, P... est attaqué par les plus force-
nÔs. Il n'a que le temps de saisir un couteau, mais
dix pistolets se posent sur sa poitrine. Il se débat,
il attaque, il se défend. Il frappe, on fait feu
Quelques ouvriers reçoivent de terribles coups,
"
w lqa rests étendu presque s.ns vie.
Le lendemain, la m!nû était abandon,,gfc tout ■
l'or récolté avait disparu. — P.. , HJil..:ade, mourant, j
resta au lit six mois, et, quand il fut sur pied, sa
mine avait été saisie et tous ses dépôts étaient ab-
sorbes et au delà par ses dépenses. Il était ruiné.
Il se remit it faire le mendiant.
Mais le métier n'allait plus, et du reste, P... n'a-
vait pas la patience nécessaire pour le faire.
Un jour qu'il était à Sau-Francisco, il rencontre
des matelots français sur le port. On cause, on boit,
et le ipal du pays lui revient. — On part, il part
avec le bâtiment sur lequel sont ses nouveaux
amis.'
P... est de retour dans sa famille depuis huit
jours. Il est revenu sans le sou, plus pauvre que
jamais et tout à fait d courage.
Il a demandé un emploi quelconque à diverses ad-
ministrations 011 l'a éconduit. Il en est jusqu à se
contenter d'un poste de garçon de bureau. — Mais
partout on lui a répondu qu'A avait dépassé l'âge
réglementaire pour être quoi que ce soit.
De désespoir, nous apprend l'Ei,,éneiiient illustré,
à qui nous empruntons cette odyssée, P... s'est jeté
dans la Seine hier soir; en se précipitant du haut
du pont de l'Aima. Heureusement qu'un maître
canotier du voisinage, a pu le rejoindre à temps et
le ramener sur Je rIvage.
De retour pour la seconde fois chez ses parents,
il"a promis de ne plus tenter aventure et de rester
tranquille auprès de sa vieille mère, qui n'a d'autre
Mtou.de vieillesse que lui.
ROCAMBOLE
mess=""N° 230 LES
MISÈRES DE LONDRES
PONSON DU TERRAIL
CINQUIÈME PARTIE
L'ENFER DE MISTRESS BURTON
XXX
La lumière éveilla Marris en sursaut.
En un clin d'œil il fut sur ses pieds et re-
garda les gens à qui il avait affaire.
Harris, nous l'avons dit, était un véritable
eolosse et il était doué d'une force hercu-
téenne.
Mais il était en présenc1 de quatre iTommes, (
et quatre hommes viennent toujours à bout d'un
seul.
Mais Harris. en dépit de ses proportions gi-
gantesques, était intelligent et possédait un
■grand sang froid.
-. Que vou4ez-votis ? dit-il.
— Tiens, dit Nichols, c'est un Irlandais.
— Et je m'en vante, fit Harris. Je vous de-
mande ce que vous me voulez.
: Et il prit l'attitude d'un boxeur qui se met en
défense.
Ma;s le matelot Robert lui dit : *
— Tl1 es ombrageux, camarade. Sois bien
persuadé que nous ne te voulons pas de mal, au
contraire... et tu me parais homme à ne pas
refuser cinquante shillings.
— Cda dépend, dit froidement Harns.'
— Que faisais-tu ici? demanda encore Ro-
bert.
Harris avait les deux pieds sur le panneau de
la c,Je, et il était par conséquent toujours maître
de son prisonnier.
— Et vous-même, répondit,-!!; qu'y venez.vous
faire? ■ - •--■---• •:-■ <■ ■ ■
— Jç guis le capitaine du bâtiment.
— Dl' cltte péniche?
—• Oui.
— Eh bien ! dit Harris, excusez-moi, mais ne
sachant où coucher...
— Je m'en doute bien, reprit le matelot. Seu-
lement, il \a falloir choisir, camarade.
— Choisir quoi ?
, ;. — Ou aller finir ta nuit ailleurs, otî être des
nôtres, car nous allons partir.
Harris tressaillit.
— Avec la péniche?
— Et un convoi de chevaux. ^
— Diable! pensa l'irlandais, le maître n'avait
pas prévu ça.
Comment vais je tirer le révérend de la cale?
Robert ajouta :
— Tu ne me parais .pas riche...
— Je suis pauvre, comme tous les Irlandais,
lépondit fièrement Harris.
— Mais tu ne refuses pas de ga'gner ta vie
honnêtement.
— Non, certes.
— J'ai besoin d'un quatrième matelot. Nous
allons à Boulogne et nous revenons. Tu seras 1
nourri et tu'auras cinquante shillings.
— Mais, fit Harris qui tenait à gagner du
temps, avant de m'emiia- cher comme matelot,
il faudrait savoir si j'ai navigué. C-perdant, ras-
aurez-vous, j'ai dix ans de mer et Jai été pilote-
côtier. ■
— Alors, bu tiendras la barre, lit Hobert.
Voir les numéros paras depuis lo 22 novembre.
Harris eut un frisson de joie à ces derniers
mots. Tj'-.è inspiration, rapide comme un éclair,
traversa son esprit.
Il était peu probable qu'on eùL affaire dans la
cale avant le départ,et l'épaisseur du panneau
avait dû empêcher le révétend Peters Town
d'entendre ce qui se disait dans l'entre-pont.
Or, comme il pouviit tout aussi bien suppo-
ser que la péniche ét'ait pleine d'Irlandais, il
était présumable qu'il continuerait à se tenir
tranqlli'le.
Donc, une fois en route, et lui tenant la
barre, Harris était sûr de son plan, c'est-à-due
de la réalisation de cette idée qui venait de lui
passer par l'esprit.
Cette idée, comme 00 va le voir, était fort
simple.
Harris s'était dit :
— Je connais la Tamise comme le quartier de
Drury lane, oii j'habite depuis quinze ans. Je
sais qu'à l'embouchure du fleuve il y a des ro-
chers à fleur d'eau, que les pilo'.es évitent avec
soin. Je passerai au travers avec mon habitude
merveilleuse, et je me gagnerai ainsi la con-
fiance de mes compagnons, qui ne se défieront
plus de moi
Mais, un peu plus loin, à un quart de lii:'ue
des côtes, il y a un autre récif; je gouvernerai
droit dessus, et la péniche sombrera. Je sais
assez bon nageur pour . agner la côte à la nage,
et probablement mes compagnons en feront
autant. Il n'y aura que le prètre qui, enfermé à
fond de cale, se noiera.
Le maître m'avait commandé de le garder
prisonnier; mais, à l'impossible nul n'est tenu.
Je le noie, c'est tout ce que je puis faire.
Et dès bis, Harris partit accepter avec em-
pressemen t les offres du matelot Robert.
Les mâts, couchés sur le pont, furent redres-
sés et gréés; puis on attendit le convoi de che-
vaux. '
Le convoi arri va un peu après sir heures, et
fut embarqué immédiatement.
Les premiers rayons du jour perçaient le
brouillard, lorsque Robert, prenant le comman-
dement de la péniche, ordonna l'appareillage,
et bientôt après, la péniche, toutes voiles dehors,
quitta le mouillage de Rotherithe et s'élança
sur les fl ¡ts de la Tamise.
Une heure plus t.ard, Robert disait à Nichols,
en lui montrant Harris,qui tenait la barre :
— Je crois que nous avons fait là une fière
rencontre. C'est un matelot fini.
- Oui, mais il me déplait, murmura Ni-
chols.
Lp, révérend Peters TOl\vn était toujours à
fond-de cale et personne n'avait songé à y des-
cendre. I
PONSON DU TERRAIL
(La suite au prochain numéro,) ' '
LA GUERRE DE L'AVENIR
IV
LA CAVALERIE
Uns des conséquences de l'adoption des fusils
se chargeant par la culasse sera évidemment la
transformation de la cavalerie.
Autrefois une charge de plusieurs régiments de
grosse cavalerie réussissait facilement; il suffi-
sait d entamer les carrés à coups de canon et de
bien mener les escadrons pour écraser les ba-
taillons.
Mais autrefois les fusils ne portaient qu'à
trois cents mètres, on n'avait que trois décharges
à faire avant d'avoir les chevaux sur les
baïonnettes ; tout l'avantage était aux esca-
'drons.
Aujourd'hui les chassepots portent et portent1
bien à un kilomètre.
Un cheval ne peut fournir,au galop de charge,
que 400 mètres au plus; il doit parcourir le reste
de la distance au trot.
Déjà, avec les fusils rayés, les charges étaient
dev. nues bien dangereuses.
On avait une dizaine de coups à tirer avant
d'avo'r l'ennemi sur les bras.
Demain il sera impossible à un escadron de
charger l'infanterie.
En ellet, avec l'arme nouvelle, on envoie en
une minute h.'.'it balles.
Qu'on juge de ce qui adviendrait des malheu-
reux cavaliers qui voudraient tenter une de ces
grandes cliiirges d'ensemble d autrefois!...
Une expérience a été faite qui nous paraît
décisive et sans réplique.
On a p'acé une compagnie devant des cibles-
panneaux représentant le front d'un régiment de
cavalerie chargeant.
Le peloton de fantassins était à trois cents
mètres de ces panneaux.
Les f n!.assins tirèrent d'abord à blanc pour
produire de la fumée; quand les cibles furent
cachées par un voile suffisamment épais pour
que l'on nô pût tirer qu'au juger, on fit ch n'ger
les armes à balles et le feu sérieux commença.
Au même moment, un signât était donne à un
neloto» de cayalçr e leur tlu il parcourut tra#
cents mètres : on arrêta le fou quand les cavalier»
touchèrent au but. • *
On compta les balles dans les panneaux et. il
fut prouvé qu'un régiment de cavalerie eùt été'
exterminé par le feu de cette compagnie dliii-
fan te rie.
Donc plus de grandes charges.
Mais de là à supprimer la cavalerie, il y a
tien loin.
Plus que jamais elle rendra des services en-
éclairant la marche de l'armée, pn escortant les.
convois, en flanquant les colonnes.
Ceci est le rôle de la cavalerie légère.
Mais il est probable que l'arme des dragons
sera rendue à sa première destination et repren-
dra son service mixte. ■,
Un dragon sera à la fois fantassin et cava-
lier. ■ .
Avec j'a portée immense de nos canons nou-
veaux, avec les fusils Chassepot, qui tuent à un
quart de lieue, il va devenir très-important d'oc-
cuper sur les flancs et sur les derrières de l'en-
nemi, à de grandes distances, des positions
avantageuses qui pe mettront de lui envoyer,
d'écharpe et d'enfilade, des feux épouvantable-
ment meurtriers.
Or pour occuper rapidement ces points ex-
centriques et éloignés, il faudra des fantassins à
cheval, que leurs montures transporteront au.
galop à l'allure des batteries d'artillerie et qui,
mettant pied à terre, défendront les pièces et la
colline occupée.
Ce sera là uno des modifications les plus pro-
fondes du système actuel.
Toute la cavalerie sera munie d'un fusil trans-
formé, qui vaudra presque le cha~sepot et qui
lui permettra...de mettre pied à terre dans 'leg
nombreuses circonstances où il y a avantage à
le faire.
L'on a aussi reconnu la nécessité d'avoir des
escadrons alertes, sans cesse en mouvement,
toujours ergagés au mille, des corps ennemis,
les harcelant, les observant surtout, et informant
l'état-major général des mouvements qu'ils
aperçoivent.
Nos chasseurs et nos hussards auront dans cette-
guerre d'escarmouche de beaux comba's à liter:
car il ne s'agira plus simplement comme autre-
fois, de fouill, r quelques lieues de terrain en
avant de l'armée ; il faudra se risquer entre tes '
intervalles des corps ennemis, la n .it surtout.
Ainsi donc, plus de charges comme sous le
premier Empire, mais beaucoup d'engagements
brillants pour les escadions légers.
Ainsi donc, un rôle mixt'e très-utile et très-
rude pour la cavalerie de ligne, lanciers et dra-
gons.
Quant aux cuirassiers, on les réservera pour
les combats de cavalerie à cavalerie et on les
emploiera utilement comme une puissante ré-
serve propre à dégager des escadrons de pre-
mière ligne qui plieraient'
Penser dire ou écrire — comme tant d'esprits
superficiels le font — qu'il faut supprimer la
cavalerie pour les guerres futures, c'est ne pas
connaître les conditions dans lesquelles s.e feront
ces guerres.
.11 faudra plus de cavalerie que jamais et sur-
tout des dragons.
L'armée qui pourra posséder vingt mille fan-
tassins à cheval et qui les jettera d'un seul coup
derrière ses adversaires, disposera de la vic-
toire.
LOUIS NOIR
(la suite au prochain nttme**ro>
,. 1
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