Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1870-04-30
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 avril 1870 30 avril 1870
Description : 1870/04/30 (A5,N1472). 1870/04/30 (A5,N1472).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4716900q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
Un savant du seizième siècle, Agricola, est,
avec juste raison, considéré comme le fondateur
' de la métallurgie scicniitiquc. D Holbach lit con-
naître chez nous, en les traduisant et vn les com-
nlf'nLnL, plusieurs des plus importants ouvrage»
publias en Ailcrnagnc sur ce sujet. Depuis, trois
savants émériies," .Hassenfratz, Héron de \ille-
foàse, Karsten, sont ceux qui ont le plus contribué
au progrès de la science.
ëais' i'mtérët qu'elle a inspiré depuis longtemps
et presque 5 tous les peuples s'explique quand
on sait que la métallurgie est l'ar: d'extraire les
minorais du sein Je la terre, d'en retirer les mé-
■' taux et d'obtenir ceux-ci à l'état de pureté.
File exige des connaissances étendues en géo-
logie, minéralogie, mécanique, physique et chi-
mie.
Les principales opération*, dans cette science,
Mf)t : le triage des roches métalliques, pour sé-
parer des gangues, qui doivent être mises au re-
çut, le minerai bon à exploiter; le lavage, qui a
,our but de débarrasser le minerai des parties
terreuses; le grillage, qui a pour objet de volati-
liser le soufre, 1 arsenic, etc., ou d'oxy.tcr certains
rainerais pour les disposer à se combiner avec les
,ac,iiles ; la fonte, qui est l'opération la plus impor-
tante, et qui s'opère, soit dans 'es nanti four-
neaux. comme le fer, soit d: us les fourneaux, à
yéverbtVe, etc.; l'affinage, qui a pour but d obte-
nir .dans toute leur pureté les métaux déjà fondus.
Comma on le voit, par h connaissance qu'eltc
'tif exige des substances minéra'es que l'on 5e propose
■ de traiter, par la nature des effets que Ton cherche
à produire et par les agents qu'elle emplo'e, par
les machines dont elle a souvent besoin, coite
science se rattache forcément il la minéralogie, à
la chimie et même à la mécanique.
Quel est donc le grand économie qui a dit :
La métallurgie est presque toujours la cause de la
richesse d'une nation.
En F.ancc, celle pensée a été comprise; nous
n'en voulons pour preuve que les succès obte-
nus par l'Union métallurgique depuis nombre
d'années.
Nous payons cher à l'étranger des produits que
l'on peut trouver au moins aussi parfaits sur no-
tre sol.
Cette Société, sous forme de Compagnie ano-
nyme, représente un vaste syndicat de concessions
minières de toute nature, « le fer excepté», ct. son
seul crédit, appuyé sur un capital de 2 5 millions,
suffirait* à garantir solidement t'cmprunt. qu\'Hc
contracte dans le but de développer l'exploitation
déjà en plein rapport de la. plupart de ses proprio-
. iés minif.:-cs. Son bllt. est de créer h Agde, sur la
Méditerranée,un groupe de fonderies métalliques
pour le suivre, l'argent, !e zinc et le plomb, éta-
.jblissement analogue à celui que possède l'Angle-
terre depuis prè» de cinquante ans à Swansea.
Ce qui assure le succès des fonderies d'Agde,
c . co.: leur rapprochement du grand bassin houiller
de Graissessac, c'est au-si leur position qui leur
permet de recevoir facilement tous les minerais
Ùl1 'ittorti méditerranéen.
iist-il nécessaire de parler sécurité, en ce qui
concerne l'emprunt contracté par l'Union métal-
lurgique ? Non, car chacun sait que la sécurité
dépend du gage donné en première hypothèque. ;
or, ici, ce goge se trouve représenté par dix sept
conc:,':siom, connues comme les plus riches de
Fr(;Htc, situées dans l'ArU'ge, la Savoie, les Vos-
gOK, le Morbihan, l'Ardèehe, la Charente, la
Drùme, le Baut-Hhin et la Bas-Rhin, et qui ont,
entre elles, plus de 300 kil. carrés. Ajoutes il cela
les forcis. les constructions, les propriétés rurales
ql11 en d"rt'nd,'nt. Du reste, les obligations sont
hypothécaires au premier chef. puisque la valeur
soumise à l'inscription est dix fois plus forte que
le capital empruntée
ibL" il y a encore une garantie plus importante
ct. tout aussi réelle : nous voulons parler de la ga-
raniie morale qu'oRre un personnel administratif
don., les noms sont. connus et justement estimés.
iS'csL-it pas naturel que l'on s'inté;'es?.c à cette
sei npe qui cause un si juste orgueil à nos voisins
Allemand s e t Anglais ?
La iné'aihu'gi", a dit un de nos grands minis-
tres, va de piir av-cc l'agriculture; à elles deux,
elles représentent la plus grande partie des ri-
chesses de la France.
C. E.
LA SOIE D'ARAIGNÉE
J,''lo''!'stric Aes vers à 'soie est en sonffrance, e'est là.
m» luit que per. onn-e n'ignore. De tous cÔtrs, des ef-
fo! t- ont été tentés pour conjurer la ruine qui mena-
çait les éleveurs d'e. magnans. Tandis que certaines
]: G" s--nue;-, pour remédier à celte situation, ;h3i'chaierit
à entraver la maladie des vers à soie, «S autres, envi-
syge-mi h\ position à un point de vue di¡1'(;rl'nt, cher-
cha.; ni à fournir aux éleveurs de nouveaux sujets
d' ne santé pins robuste, susceptibles de fournir à
rin tus trie un produit analogue à la soie.
Ces', ainsi que le bombyx jîn chêne a été soumis à
une série d'études qui ne paraissent pas jusqu'ici avoir
élé Ci : ronnées de succès.
Sans atlqr. chercher si loin, on a naturellement pensé
à dame Arachne. Mais dopais fiu't'de a reçu sur la tète
le laineux coup de fuseau dont parlé Ovide, dame
Ar.tclme préseule dos allures bixâ'n'es, son talent est
dr- . 'tta jh. u j.ra'ique. Avant de l'admettre dfcns le corps
des auxiliaires de l'industrie, il n'était donc pas hors
de propos de se livrer à une sérieuse enquête.
Dans le Ga oxy, M. 13. G. Wilder, M. D.. publie sur
ee .sujet une minutieuse étude dont nous allons grsu- '
per ici les principaux résultats.
A,i moyen d'a;)pareHs fort simples que décrit l'au-
teur, la $oie des araignées peut être recueillie et dé-
vidée mécaniquement au fur et à mesure de sa pro-
duction. Une araignée convenablement soignée peut,
to-t en reSiant apte à la reproduction, fournir succès- j
sivement vingt sécrétions de sole, donnant en tou-
3,000 mètres de fi!,.qm pèsent autant que 3C3 mètres
de soie ordinaire. *
Dans ces conditions, il suffira de t3 nichas, de 300
araignées chacune, pour fournir la matière première
d'un vêtement complet.
Quant à la. toiidiié, la soie d'araignée peut défier
toute concurrence ; elle rivaliserait même avec le fer
et l'acier, car un fil de crUe matière qui n'aurait que
0*"a,l de diamètre pourrait supporter un poida de
i kil. 259.
Cela ne nous surprcn.d pas, car nous savons que,
lorsqu'il s'agit de placer dans les lunettes astronomi-
que'i un fil tout à la fois extrêmement fin et sutfisamt
meut solide, t'est au fil de l'araignée que l'on a rc-
ccwrs.
La beauté ne le cedera.it en rien à la solidité : en
effet, les soies d'araignôc sont les unes dorées, les au
tr.'S argentées, ce qui promet des tissus d'un éclat in-
connu jusqu'ici.
Il va sans dire que nous laissons à leur auteur
toute la responsabilité de ces assertions, mais elles no
choquent pas précisément 1. bon sens, .et nous ne de-
sespérons pas de nous voir un jour vêtus de toile d'a-
raignée.
Celui qui le premier livrera au commerce , cette
nouvelle étoffe, peut compter sur les bénédictions des
économistes, car, en créant une valeur entièrement
no.iveMe, il aura accru d'autant le domaine de nos ri-
chesses. (Le Français.)
DRAMES JUDICIAIRES
30 ANS
DE
LA VIE D'UN CONDAMNÉ(1)
DEUXIÈME PARTIE
XXXII
— Et d'abord, dit-il... tu sais que mon pauvre
cher oncle est. mort il y a, huit jours?
— Je l'ai appris, en province, où j'étais allé me
refugier, pour chercher le calma et l'oubli... Ce
pauvre général, c'est la goutte qui l'a tué sans
doute ?
— C'est tel goutte peut-être, répondit Gaston,
mais à coup sûr, c'est Mme Pauline Desmares...
Gilbert fit un mouvement.
— ' Qn'est-cc que tu me chantes là? dit-il d'un
air effaré.
— Je chante là un air qui me coûte plusieurs
millions.
— A toi?
■— A moi.
— Quel mystère?
— Voilà !... Quand nous partîmes pour Malte.
à la suite de cette chère Hélène, et dans le but
de protéger, moi mademoiselle Duprat, et toi
mademoiselle Geneviève de Lignières, je ne sa-
vais pas ce que ce voyage me tenait "ca réserve...
— Explique-toi!
— D'abord, Je dénouement si dramatique d<'s
amours d'Hélène et de son amie, et puis la ren-
contre que je devais faire de madame Pauline,
l'Egérie du général..
— Eh bien? fit Gilbert qui ne comprenait pas
encore.
— Eh bien ! M. de Pizan, comme tous les vieil-
lards, ne plaisantait pas sur les amours de la der-
nière heure, et il avait mis dans ce sentiment qui
l'avait touché in extremis tout ce que:-on cœur -x-
ecJlcfit, mais ('gc,Yste, pouvait encore contenir
d'illusions, et il aimait avec la même ardeur que
nous apportons nous, jeunes et vaillants, dans l'a.-
doration que nous inspirent nos maîtresses.
— Après... après?...
— 11 é:'aH jaloux.
— Pas de toi?...
— De tout le monde.
— Enliu..?
ir Enfin, quand il apprit que Pauline était par -
tie, qu'elle était allée à Malte, qu'à Malte elle
avait rencontré un sien neveu qui s'appelait, Gaston
de Prague, il entra dans une colère aveugle.
— Contre elle?...
— Contre elle, en effet; ce qui détermina un
coup de sang qui devait l'emporter; et contre moi
ensuite, ce qui devait l'amener à prendre une ré-
solution terrible.
— Laquelle..?
— Il appela son notaire, déchira le testament
qui .m'instituait son légataire universel , et en dicta,
un autre aux termes duquel il donnait toute sa
fo!tane...
— Aux hospices?...
— Kon... à une jeune fille charmante, qu'il
avait recueillie près-de lui depuis quelques an-
nées, qui l'avait entouré de soins et d'attentions,
et dont jusqu'alors il n'avait jamais su apprécier
le dévouement.
— Mademoiselle de Lignières?
— Geneviève... la bonne et douce Geneviève...
Il y eut un silence de quelques secondes.
Gilbert paraissait soucieux et songeait.
Gaston *rcgardut, tout en lâchait quelques
bouffées de tabac, les arbres du bois de Boulogne
qui fuyaient de chaque côté du co ,pé. j
— De sotte, reprit bientôt Gilbert, que te
voilà déshérité ?
— Absolument.
— Et qu'a dit Geneviève ?
— Je ne sais.
— : '
^
(i) Yçjr le numéro d'av?nt-£'hier5
— Tu ne l'as pas revue? s
— Je suis fort embarrassé, je voudrais lui dire n
que cet incvlenj., tout désagréable qu'il me soit.,
n'al'.ércra en rien l'afTectiou que je lui ai vouée c
depuis longtemps, et qu'elle peut être certaine d
que mon cœur ne lui en garde aucune rancune. u
Mais c'est difficile à dire cela, et jusqu'à présent,
j'ai hésité à aller la trouver. r
— Sait-elle qu'elle hérite? 0
— Elle le sait. P
— Et elle ne t'a rien fait dire? ^
— Rien. „
~ C'est étrange. r
— Je le trouve aussi. à
Gilbert se tut. - d
La voiture filait toujours avec rapidité, le soleil v
tamisait ses rayons à travers les allées ombreuses, P
il y avait autour d'eux comme une atmosphère
de printemps pénétrante et douce.
— Je n'ai pas besoin de l'adresser des paroles r
de condoléance, reprit peu après le jeune Maison- 1
neuve; et je t'avoue même que cette nouvelle me j
gène un peu dans la. démarche que je roulais "
tenter. - ^
— Pourquoi cele? (
— Dam ! je vais avoir l'air de courir après une e
héritière.
— Est-ce que cela gène que Geneviève soit (
ncbc? 1 è
— Cda me déplaît que l'on puisse penser que e
mon amour s'adresse à la dot. j
— Mais tu aimais Geneviève avant le testa- t
ment. > \
— Sans doute. 1
— Elle-même n'a pu avoir aucun doute sur ta 1
sincérité? (
— Assurément. t
— Et puis, Geneviève est une délicieuse en- ^
faut. Au milieu de ce drame de Malte, elle a «
été adorable de tendresse et de dévouement
pour la pauvre Pauline. Celui qui épousera {
une pareille femme, Gilbert, n'aura pas besoin de c
dot pour être heureux.
— Tu crois ? .T
Gaston haussa les épaules. r
— Eh ! SeUlS doute, rëpondit-il d'un ton brus- f
que ; va donc sans crainfe. N'hésite pas davan-
tage, et je gage que Geneviève le saura gré même i
de l'avoir aimée avant qu'elle fût riche. s
— Alors, tu me conseilles de demander sa 1
main ? j
— Absolument. ' (
— Et tu ne m'en voudras pas? ' (
— Je ne t'en voudrais, Gilbert, que-ci tu ne
rendais pas heureuse cette chère enfant, que '
j'aurais épousée moi-même si je n'ayais pas été 1
affolé par un autre amour. (
La conversation en resta là pour le moment.
Les deux ¡WH:>; rentrèrent bientôt à 1'\1['1s, et
allèrent déjeuner ensemble au café Angla.is. (
Puis Gilbert, prenant, comme il l'avait dit, son
courage à deux mains, se lit conduire chez Ge- 1
neviève, qui était restée chez Je général de Pizan, f
dont, à cette heure, l'hôtel lui appartenait. 1
Ce que Gilbert et Geneviève se dirent pendant (
cette entrevue, nous le dirons plus loin au lec- <
teur. f
L'entrevue dura plus de deux heures. (
Quand Gilbert sortit de l'hôtel, il était sombre i
et triste et rien duis sa physionomie- ne trahis-
sait la saCjiaction d'un amoureux dont on vient
de combîi 'v les vœux.
Il marc! àt lentement et la tête baissée.
A peine sivait-il où il allait.
Toutefois, il avait son Lut et il y marchait avec
hésitation, mais sans dévier de sa rouie.
Le trajet dura une heure.
Au bout de ce temps il atteignait la demeure de <
Gaston de Prague et sonnait à sa porte. 1
Gaston l'ai.t('ndait, et, quelques minutes plus i
tard, les deux amis se trouvaient tous les deux en
présence.
T) T Y? T) T> T* *7 I /'i A r\ MTfl
PIERRE ZACCONE.
(La suite à demain.)
LE TRÉSOR DU FOYER
MÉDECINE DOMESTIQUE
Les rui-,eg pfr z,o. luit pllr du mois de mtri.—Lf !&it
est uu -;;.Ement complet pour les enfants. Il contient,
eu e:'fpL, ici ::ubt.'a.occs azotes propres à développer
les tissus, les sels néces-aires à la consolidation des os
et à h formation des diverses hutucurs.
L'oufant y trouve aussi l'élément calorifique, le car-
bone nécessaire à la production de la chaleur cons-
ta.Ht:'. du corps.
Si pour les adultes il n'est pas un aliment suffisant,
il a des propriétés adoucissantes et tempérantes unies
à t'a'Uon d'une alimentation ¡{gère qui conviennent
d&ns une multitude de circot)s!,u'.ces.
Examinons d'abord sommairement la composition
du 1 it.
C'est un liquide, alcalin, blanc et opaqtHl, d'une et-
veur douce e», ./1gr".u)b. d'une densité un peu supé-
rieurs à celle de l'ea^.
Chimiquement, il se compose :
18 D'Uti? matière ¡::TaSSè, le beurre, qui se pré-
sente sous forme de globules en suspension dans le h.,
quide.
[ 2" D'une matière azotée, appelée ca.eum, ss coagu-
lant iaciicmt'm;
BI) D'ullc matière sucrée ou sucre de lait, pouvant se
! convertir rapidement en un acide qu'on nomme lac-
tique ;
'4" De set,,, pirti-ciilièrement des . phosphates de
chaux, de ma;:;nésje, du chlorure de sodium (sel com-
mun) et du carbonate de sourI,,;
5" D'une notable quantité d'eau, environ 92 pour
cent.
Le lait de vache est le plus employé comme aliment.
Il est d'au.tant plus nourrissant qu'il contient moins
d'eau. Dans les villes, c'est par l'addition de l'eau qu'i!
est le plus modifie, mais c'est aussi par suite de l'é-
crémage qU'il et plus diges:ibJe., certains estomaes ne
l'acceptant pas volontiers autrmaent.
Souvent le lait S9 coagula c-n masse, parce que le
suc gastrique ne l'a pas dissous. Généralement, il est
mie ht supporte, aa.iitiqrmô d'int'iwioa stimulante
comme le thé ou le caFé. On pourrait encore le rendre
digestible, pour les estomacs oit t*s acide dominent, %
en l'additionnant d'une petite quantité de bi-cariionate
de soude, ruais alors ce ne serait plus véritablement
un aliment agréable et salutaire. ,
C'est surtout à la campagne, dans les riches pàtii-;
r.ig-15, sur les montagnes, .partont 011 l'air est très-
oxy ¿élé ié et très-pur, qu'il s'approprie le mieux à l'or-
ganisme. 11 est alors tout à la lois tempérant et nour-
rissant par les quitte! acquits chei ! animai nouri i
d'berbea saroureuses et légèrement aromatiques.
On avait'autrefois coutume de sa soumettre à un
régime de L dt, au printemps, au mois de mai surtout,
alors que les yache". menées au pré, se nourrissent
des jeunes pl:tnt..:s, la luzerne unie à 11'Yesce, régima
vert succédant à celui plus riche de l'hiver,qui est com-
posé de betteraves, en plus de la paille, du foin et dit
son.
La. même idée qui a fait regarder les abstinenee*
du carême comme un régime hygiénique, propre à
réparer les effets de l'alimentation trop é hauCaite de
l'hi\'pr, ou l'énervement produit par les veilles prolon-
gées, les habitudes sédentaires et Je manque d'aérauoa
du séjour des villes, cette môme idée, di--jf, &v.ut
entraîné beaucoup de personnes à se soumettre pen-
dant toute la durée du moii de mai à un régime lacté.
Cette coutume ne doit pas être absolument négligée,
elle peut être utile à beaucoup de personnes.
La dicte ou régime lacté est très-usitée en médecine»
On recommande de la suivre en été, particulièrement
à la campagne, dont l'air bienfaisant et tra.a.quil'e en
est uii excellent auxiliaire.
Le I&it, véritable érnulsion adoucissante, est très-
bon dans les maladies de la ptoux d'irritation et ramène le SMumpi), empêché par
les quintes, dont il diminue la fréquence et 1 intensité.
Il calme aussi les inflammations commençantes de
l'estomac et des intestins; il ramène l'habitude de la
digestion en nourrissant sans fatigne les organes di-
gestes.
Le lait n'est pas moins utile, comme adoucissante
dans les maladies nerveuses qui s'expriment par a ne
surexcitation continue.
On l'emploie comme tempérant dans los maladies de kt.
peau, dans la goutte, le rhumatisme, la jaunisse et le
dmb&te.
On a employé avec snccès le'lait à la. dose de dent
verres chaque jour dans le traitement de la va-
' riole.
L'utilité du régime lscté, comme remède et eomma
aliment, est manifeste dans l'hydropisie.
Chaque espèce de lait parait s'approprier à diverses
maladie?, sans cependant que cette différence soit bien,
sensible. Airm le !&it de jument ou d'aoesse sera em-
ployé de préférence dans les cas d'iufl irmnalioii, d'ir-'
ritatioa nerveuse, parce qu'il est moins nourrissant»
Le lait de ch -,Yi-è, sera encore préféré en cet -taiiies cir.
COllstances, parce qu'il doit sa plus grande digestibifitâ
aux pentes aromatianes dont se nourrit l'an.mal.
Dans le régime lacté, la dose varie d'une tasse à ut
ou plusieurs litres, dans les vingt-quatre heures, sui-
vant les maladies, selon qu'on le donne comme mé-
dicament ou.comme alnnnnt.
A ce dernier titre, on peut l'étendre d'eau par
moitié.
Le lait d'ânesse est ordinairement donné à la dose
de deux tasses : une la matin, une ra pré-midi.
Enfin, quand la lait doit être pris, il convient de la
boire aussitôt qu'i! est trait et iorsqu'i) est eucore tied?',
avant qu'il n'ait subi aucun changement dans sa COOl-
po. i ion et dans la disposition de ses molécules; car
on sait, que, lorsqu'il est abandonné lui-même, les
globules graisseux, crènll" , montent à sa surface ; Ja
sucre de. lait, sous i'infiuence de )'air, se transforme en
acide lactique qui détermi^ela coagulation d Il caséum :
de cette division des par Lies résulte le petit lait, égale-
ment usité e.n médecine.
CH. PLACE.
UN CONSEIL PAR JOUR
Le travail a ses fatigues et ses ennuis, mais
c'est, par lui seul que vous pourrez obienir 111
considération et l'argent nécessaires pour goûter
des satisfactions morales et ffi,.LiÏllcs.
L'o:sivetc ne procure que la misère et le mé-
pris de tous. _ -
Comment peut-on hésiter entre les deux? '
HENRI D'ALLEBER.
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CODE ÉÎJEG -ORAL, guide pratique des Elec-
tion? au Conseil municipal, au Corps législatif, au Clill- ■
seil d'arrondipsement, avec /"or:'¡'"l,d¡"(!, par M. E. D[.
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Maladies des voies urinaires des deux sexes, 98 édit,
7Q0 pugcs;, 200 fig. 5 (r. chez l'úuteul'" f. Riyoli, 92.
***** ****
Typographie JANNLK, l'Ill VoUÛfi, 1.3..
avec juste raison, considéré comme le fondateur
' de la métallurgie scicniitiquc. D Holbach lit con-
naître chez nous, en les traduisant et vn les com-
nlf'nLnL, plusieurs des plus importants ouvrage»
publias en Ailcrnagnc sur ce sujet. Depuis, trois
savants émériies," .Hassenfratz, Héron de \ille-
foàse, Karsten, sont ceux qui ont le plus contribué
au progrès de la science.
ëais' i'mtérët qu'elle a inspiré depuis longtemps
et presque 5 tous les peuples s'explique quand
on sait que la métallurgie est l'ar: d'extraire les
minorais du sein Je la terre, d'en retirer les mé-
■' taux et d'obtenir ceux-ci à l'état de pureté.
File exige des connaissances étendues en géo-
logie, minéralogie, mécanique, physique et chi-
mie.
Les principales opération*, dans cette science,
Mf)t : le triage des roches métalliques, pour sé-
parer des gangues, qui doivent être mises au re-
çut, le minerai bon à exploiter; le lavage, qui a
,our but de débarrasser le minerai des parties
terreuses; le grillage, qui a pour objet de volati-
liser le soufre, 1 arsenic, etc., ou d'oxy.tcr certains
rainerais pour les disposer à se combiner avec les
,ac,iiles ; la fonte, qui est l'opération la plus impor-
tante, et qui s'opère, soit dans 'es nanti four-
neaux. comme le fer, soit d: us les fourneaux, à
yéverbtVe, etc.; l'affinage, qui a pour but d obte-
nir .dans toute leur pureté les métaux déjà fondus.
Comma on le voit, par h connaissance qu'eltc
'tif exige des substances minéra'es que l'on 5e propose
■ de traiter, par la nature des effets que Ton cherche
à produire et par les agents qu'elle emplo'e, par
les machines dont elle a souvent besoin, coite
science se rattache forcément il la minéralogie, à
la chimie et même à la mécanique.
Quel est donc le grand économie qui a dit :
La métallurgie est presque toujours la cause de la
richesse d'une nation.
En F.ancc, celle pensée a été comprise; nous
n'en voulons pour preuve que les succès obte-
nus par l'Union métallurgique depuis nombre
d'années.
Nous payons cher à l'étranger des produits que
l'on peut trouver au moins aussi parfaits sur no-
tre sol.
Cette Société, sous forme de Compagnie ano-
nyme, représente un vaste syndicat de concessions
minières de toute nature, « le fer excepté», ct. son
seul crédit, appuyé sur un capital de 2 5 millions,
suffirait* à garantir solidement t'cmprunt. qu\'Hc
contracte dans le but de développer l'exploitation
déjà en plein rapport de la. plupart de ses proprio-
. iés minif.:-cs. Son bllt. est de créer h Agde, sur la
Méditerranée,un groupe de fonderies métalliques
pour le suivre, l'argent, !e zinc et le plomb, éta-
.jblissement analogue à celui que possède l'Angle-
terre depuis prè» de cinquante ans à Swansea.
Ce qui assure le succès des fonderies d'Agde,
c . co.: leur rapprochement du grand bassin houiller
de Graissessac, c'est au-si leur position qui leur
permet de recevoir facilement tous les minerais
Ùl1 'ittorti méditerranéen.
iist-il nécessaire de parler sécurité, en ce qui
concerne l'emprunt contracté par l'Union métal-
lurgique ? Non, car chacun sait que la sécurité
dépend du gage donné en première hypothèque. ;
or, ici, ce goge se trouve représenté par dix sept
conc:,':siom, connues comme les plus riches de
Fr(;Htc, situées dans l'ArU'ge, la Savoie, les Vos-
gOK, le Morbihan, l'Ardèehe, la Charente, la
Drùme, le Baut-Hhin et la Bas-Rhin, et qui ont,
entre elles, plus de 300 kil. carrés. Ajoutes il cela
les forcis. les constructions, les propriétés rurales
ql11 en d"rt'nd,'nt. Du reste, les obligations sont
hypothécaires au premier chef. puisque la valeur
soumise à l'inscription est dix fois plus forte que
le capital empruntée
ibL" il y a encore une garantie plus importante
ct. tout aussi réelle : nous voulons parler de la ga-
raniie morale qu'oRre un personnel administratif
don., les noms sont. connus et justement estimés.
iS'csL-it pas naturel que l'on s'inté;'es?.c à cette
sei npe qui cause un si juste orgueil à nos voisins
Allemand s e t Anglais ?
La iné'aihu'gi", a dit un de nos grands minis-
tres, va de piir av-cc l'agriculture; à elles deux,
elles représentent la plus grande partie des ri-
chesses de la France.
C. E.
LA SOIE D'ARAIGNÉE
J,''lo''!'stric Aes vers à 'soie est en sonffrance, e'est là.
m» luit que per. onn-e n'ignore. De tous cÔtrs, des ef-
fo! t- ont été tentés pour conjurer la ruine qui mena-
çait les éleveurs d'e. magnans. Tandis que certaines
]: G" s--nue;-, pour remédier à celte situation, ;h3i'chaierit
à entraver la maladie des vers à soie, «S autres, envi-
syge-mi h\ position à un point de vue di¡1'(;rl'nt, cher-
cha.; ni à fournir aux éleveurs de nouveaux sujets
d' ne santé pins robuste, susceptibles de fournir à
rin tus trie un produit analogue à la soie.
Ces', ainsi que le bombyx jîn chêne a été soumis à
une série d'études qui ne paraissent pas jusqu'ici avoir
élé Ci : ronnées de succès.
Sans atlqr. chercher si loin, on a naturellement pensé
à dame Arachne. Mais dopais fiu't'de a reçu sur la tète
le laineux coup de fuseau dont parlé Ovide, dame
Ar.tclme préseule dos allures bixâ'n'es, son talent est
dr- . 'tta jh. u j.ra'ique. Avant de l'admettre dfcns le corps
des auxiliaires de l'industrie, il n'était donc pas hors
de propos de se livrer à une sérieuse enquête.
Dans le Ga oxy, M. 13. G. Wilder, M. D.. publie sur
ee .sujet une minutieuse étude dont nous allons grsu- '
per ici les principaux résultats.
A,i moyen d'a;)pareHs fort simples que décrit l'au-
teur, la $oie des araignées peut être recueillie et dé-
vidée mécaniquement au fur et à mesure de sa pro-
duction. Une araignée convenablement soignée peut,
to-t en reSiant apte à la reproduction, fournir succès- j
sivement vingt sécrétions de sole, donnant en tou-
3,000 mètres de fi!,.qm pèsent autant que 3C3 mètres
de soie ordinaire. *
Dans ces conditions, il suffira de t3 nichas, de 300
araignées chacune, pour fournir la matière première
d'un vêtement complet.
Quant à la. toiidiié, la soie d'araignée peut défier
toute concurrence ; elle rivaliserait même avec le fer
et l'acier, car un fil de crUe matière qui n'aurait que
0*"a,l de diamètre pourrait supporter un poida de
i kil. 259.
Cela ne nous surprcn.d pas, car nous savons que,
lorsqu'il s'agit de placer dans les lunettes astronomi-
que'i un fil tout à la fois extrêmement fin et sutfisamt
meut solide, t'est au fil de l'araignée que l'on a rc-
ccwrs.
La beauté ne le cedera.it en rien à la solidité : en
effet, les soies d'araignôc sont les unes dorées, les au
tr.'S argentées, ce qui promet des tissus d'un éclat in-
connu jusqu'ici.
Il va sans dire que nous laissons à leur auteur
toute la responsabilité de ces assertions, mais elles no
choquent pas précisément 1. bon sens, .et nous ne de-
sespérons pas de nous voir un jour vêtus de toile d'a-
raignée.
Celui qui le premier livrera au commerce , cette
nouvelle étoffe, peut compter sur les bénédictions des
économistes, car, en créant une valeur entièrement
no.iveMe, il aura accru d'autant le domaine de nos ri-
chesses. (Le Français.)
DRAMES JUDICIAIRES
30 ANS
DE
LA VIE D'UN CONDAMNÉ(1)
DEUXIÈME PARTIE
XXXII
— Et d'abord, dit-il... tu sais que mon pauvre
cher oncle est. mort il y a, huit jours?
— Je l'ai appris, en province, où j'étais allé me
refugier, pour chercher le calma et l'oubli... Ce
pauvre général, c'est la goutte qui l'a tué sans
doute ?
— C'est tel goutte peut-être, répondit Gaston,
mais à coup sûr, c'est Mme Pauline Desmares...
Gilbert fit un mouvement.
— ' Qn'est-cc que tu me chantes là? dit-il d'un
air effaré.
— Je chante là un air qui me coûte plusieurs
millions.
— A toi?
■— A moi.
— Quel mystère?
— Voilà !... Quand nous partîmes pour Malte.
à la suite de cette chère Hélène, et dans le but
de protéger, moi mademoiselle Duprat, et toi
mademoiselle Geneviève de Lignières, je ne sa-
vais pas ce que ce voyage me tenait "ca réserve...
— Explique-toi!
— D'abord, Je dénouement si dramatique d<'s
amours d'Hélène et de son amie, et puis la ren-
contre que je devais faire de madame Pauline,
l'Egérie du général..
— Eh bien? fit Gilbert qui ne comprenait pas
encore.
— Eh bien ! M. de Pizan, comme tous les vieil-
lards, ne plaisantait pas sur les amours de la der-
nière heure, et il avait mis dans ce sentiment qui
l'avait touché in extremis tout ce que:-on cœur -x-
ecJlcfit, mais ('gc,Yste, pouvait encore contenir
d'illusions, et il aimait avec la même ardeur que
nous apportons nous, jeunes et vaillants, dans l'a.-
doration que nous inspirent nos maîtresses.
— Après... après?...
— 11 é:'aH jaloux.
— Pas de toi?...
— De tout le monde.
— Enliu..?
ir Enfin, quand il apprit que Pauline était par -
tie, qu'elle était allée à Malte, qu'à Malte elle
avait rencontré un sien neveu qui s'appelait, Gaston
de Prague, il entra dans une colère aveugle.
— Contre elle?...
— Contre elle, en effet; ce qui détermina un
coup de sang qui devait l'emporter; et contre moi
ensuite, ce qui devait l'amener à prendre une ré-
solution terrible.
— Laquelle..?
— Il appela son notaire, déchira le testament
qui .m'instituait son légataire universel , et en dicta,
un autre aux termes duquel il donnait toute sa
fo!tane...
— Aux hospices?...
— Kon... à une jeune fille charmante, qu'il
avait recueillie près-de lui depuis quelques an-
nées, qui l'avait entouré de soins et d'attentions,
et dont jusqu'alors il n'avait jamais su apprécier
le dévouement.
— Mademoiselle de Lignières?
— Geneviève... la bonne et douce Geneviève...
Il y eut un silence de quelques secondes.
Gilbert paraissait soucieux et songeait.
Gaston *rcgardut, tout en lâchait quelques
bouffées de tabac, les arbres du bois de Boulogne
qui fuyaient de chaque côté du co ,pé. j
— De sotte, reprit bientôt Gilbert, que te
voilà déshérité ?
— Absolument.
— Et qu'a dit Geneviève ?
— Je ne sais.
— : '
^
(i) Yçjr le numéro d'av?nt-£'hier5
— Tu ne l'as pas revue? s
— Je suis fort embarrassé, je voudrais lui dire n
que cet incvlenj., tout désagréable qu'il me soit.,
n'al'.ércra en rien l'afTectiou que je lui ai vouée c
depuis longtemps, et qu'elle peut être certaine d
que mon cœur ne lui en garde aucune rancune. u
Mais c'est difficile à dire cela, et jusqu'à présent,
j'ai hésité à aller la trouver. r
— Sait-elle qu'elle hérite? 0
— Elle le sait. P
— Et elle ne t'a rien fait dire? ^
— Rien. „
~ C'est étrange. r
— Je le trouve aussi. à
Gilbert se tut. - d
La voiture filait toujours avec rapidité, le soleil v
tamisait ses rayons à travers les allées ombreuses, P
il y avait autour d'eux comme une atmosphère
de printemps pénétrante et douce.
— Je n'ai pas besoin de l'adresser des paroles r
de condoléance, reprit peu après le jeune Maison- 1
neuve; et je t'avoue même que cette nouvelle me j
gène un peu dans la. démarche que je roulais "
tenter. - ^
— Pourquoi cele? (
— Dam ! je vais avoir l'air de courir après une e
héritière.
— Est-ce que cela gène que Geneviève soit (
ncbc? 1 è
— Cda me déplaît que l'on puisse penser que e
mon amour s'adresse à la dot. j
— Mais tu aimais Geneviève avant le testa- t
ment. > \
— Sans doute. 1
— Elle-même n'a pu avoir aucun doute sur ta 1
sincérité? (
— Assurément. t
— Et puis, Geneviève est une délicieuse en- ^
faut. Au milieu de ce drame de Malte, elle a «
été adorable de tendresse et de dévouement
pour la pauvre Pauline. Celui qui épousera {
une pareille femme, Gilbert, n'aura pas besoin de c
dot pour être heureux.
— Tu crois ? .T
Gaston haussa les épaules. r
— Eh ! SeUlS doute, rëpondit-il d'un ton brus- f
que ; va donc sans crainfe. N'hésite pas davan-
tage, et je gage que Geneviève le saura gré même i
de l'avoir aimée avant qu'elle fût riche. s
— Alors, tu me conseilles de demander sa 1
main ? j
— Absolument. ' (
— Et tu ne m'en voudras pas? ' (
— Je ne t'en voudrais, Gilbert, que-ci tu ne
rendais pas heureuse cette chère enfant, que '
j'aurais épousée moi-même si je n'ayais pas été 1
affolé par un autre amour. (
La conversation en resta là pour le moment.
Les deux ¡WH:>; rentrèrent bientôt à 1'\1['1s, et
allèrent déjeuner ensemble au café Angla.is. (
Puis Gilbert, prenant, comme il l'avait dit, son
courage à deux mains, se lit conduire chez Ge- 1
neviève, qui était restée chez Je général de Pizan, f
dont, à cette heure, l'hôtel lui appartenait. 1
Ce que Gilbert et Geneviève se dirent pendant (
cette entrevue, nous le dirons plus loin au lec- <
teur. f
L'entrevue dura plus de deux heures. (
Quand Gilbert sortit de l'hôtel, il était sombre i
et triste et rien duis sa physionomie- ne trahis-
sait la saCjiaction d'un amoureux dont on vient
de combîi 'v les vœux.
Il marc! àt lentement et la tête baissée.
A peine sivait-il où il allait.
Toutefois, il avait son Lut et il y marchait avec
hésitation, mais sans dévier de sa rouie.
Le trajet dura une heure.
Au bout de ce temps il atteignait la demeure de <
Gaston de Prague et sonnait à sa porte. 1
Gaston l'ai.t('ndait, et, quelques minutes plus i
tard, les deux amis se trouvaient tous les deux en
présence.
T) T Y? T) T> T* *7 I /'i A r\ MTfl
PIERRE ZACCONE.
(La suite à demain.)
LE TRÉSOR DU FOYER
MÉDECINE DOMESTIQUE
Les rui-,eg pfr z,o. luit pllr du mois de mtri.—Lf !&it
est uu -;;.Ement complet pour les enfants. Il contient,
eu e:'fpL, ici ::ubt.'a.occs azotes propres à développer
les tissus, les sels néces-aires à la consolidation des os
et à h formation des diverses hutucurs.
L'oufant y trouve aussi l'élément calorifique, le car-
bone nécessaire à la production de la chaleur cons-
ta.Ht:'. du corps.
Si pour les adultes il n'est pas un aliment suffisant,
il a des propriétés adoucissantes et tempérantes unies
à t'a'Uon d'une alimentation ¡{gère qui conviennent
d&ns une multitude de circot)s!,u'.ces.
Examinons d'abord sommairement la composition
du 1 it.
C'est un liquide, alcalin, blanc et opaqtHl, d'une et-
veur douce e», ./1gr".u)b. d'une densité un peu supé-
rieurs à celle de l'ea^.
Chimiquement, il se compose :
18 D'Uti? matière ¡::TaSSè, le beurre, qui se pré-
sente sous forme de globules en suspension dans le h.,
quide.
[ 2" D'une matière azotée, appelée ca.eum, ss coagu-
lant iaciicmt'm;
BI) D'ullc matière sucrée ou sucre de lait, pouvant se
! convertir rapidement en un acide qu'on nomme lac-
tique ;
'4" De set,,, pirti-ciilièrement des . phosphates de
chaux, de ma;:;nésje, du chlorure de sodium (sel com-
mun) et du carbonate de sourI,,;
5" D'une notable quantité d'eau, environ 92 pour
cent.
Le lait de vache est le plus employé comme aliment.
Il est d'au.tant plus nourrissant qu'il contient moins
d'eau. Dans les villes, c'est par l'addition de l'eau qu'i!
est le plus modifie, mais c'est aussi par suite de l'é-
crémage qU'il et plus diges:ibJe., certains estomaes ne
l'acceptant pas volontiers autrmaent.
Souvent le lait S9 coagula c-n masse, parce que le
suc gastrique ne l'a pas dissous. Généralement, il est
mie ht supporte, aa.iitiqrmô d'int'iwioa stimulante
comme le thé ou le caFé. On pourrait encore le rendre
digestible, pour les estomacs oit t*s acide dominent, %
en l'additionnant d'une petite quantité de bi-cariionate
de soude, ruais alors ce ne serait plus véritablement
un aliment agréable et salutaire. ,
C'est surtout à la campagne, dans les riches pàtii-;
r.ig-15, sur les montagnes, .partont 011 l'air est très-
oxy ¿élé ié et très-pur, qu'il s'approprie le mieux à l'or-
ganisme. 11 est alors tout à la lois tempérant et nour-
rissant par les quitte! acquits chei ! animai nouri i
d'berbea saroureuses et légèrement aromatiques.
On avait'autrefois coutume de sa soumettre à un
régime de L dt, au printemps, au mois de mai surtout,
alors que les yache". menées au pré, se nourrissent
des jeunes pl:tnt..:s, la luzerne unie à 11'Yesce, régima
vert succédant à celui plus riche de l'hiver,qui est com-
posé de betteraves, en plus de la paille, du foin et dit
son.
La. même idée qui a fait regarder les abstinenee*
du carême comme un régime hygiénique, propre à
réparer les effets de l'alimentation trop é hauCaite de
l'hi\'pr, ou l'énervement produit par les veilles prolon-
gées, les habitudes sédentaires et Je manque d'aérauoa
du séjour des villes, cette môme idée, di--jf, &v.ut
entraîné beaucoup de personnes à se soumettre pen-
dant toute la durée du moii de mai à un régime lacté.
Cette coutume ne doit pas être absolument négligée,
elle peut être utile à beaucoup de personnes.
La dicte ou régime lacté est très-usitée en médecine»
On recommande de la suivre en été, particulièrement
à la campagne, dont l'air bienfaisant et tra.a.quil'e en
est uii excellent auxiliaire.
Le I&it, véritable érnulsion adoucissante, est très-
bon dans les maladies de la p
les quintes, dont il diminue la fréquence et 1 intensité.
Il calme aussi les inflammations commençantes de
l'estomac et des intestins; il ramène l'habitude de la
digestion en nourrissant sans fatigne les organes di-
gestes.
Le lait n'est pas moins utile, comme adoucissante
dans les maladies nerveuses qui s'expriment par a ne
surexcitation continue.
On l'emploie comme tempérant dans los maladies de kt.
peau, dans la goutte, le rhumatisme, la jaunisse et le
dmb&te.
On a employé avec snccès le'lait à la. dose de dent
verres chaque jour dans le traitement de la va-
' riole.
L'utilité du régime lscté, comme remède et eomma
aliment, est manifeste dans l'hydropisie.
Chaque espèce de lait parait s'approprier à diverses
maladie?, sans cependant que cette différence soit bien,
sensible. Airm le !&it de jument ou d'aoesse sera em-
ployé de préférence dans les cas d'iufl irmnalioii, d'ir-'
ritatioa nerveuse, parce qu'il est moins nourrissant»
Le lait de ch -,Yi-è, sera encore préféré en cet -taiiies cir.
COllstances, parce qu'il doit sa plus grande digestibifitâ
aux pentes aromatianes dont se nourrit l'an.mal.
Dans le régime lacté, la dose varie d'une tasse à ut
ou plusieurs litres, dans les vingt-quatre heures, sui-
vant les maladies, selon qu'on le donne comme mé-
dicament ou.comme alnnnnt.
A ce dernier titre, on peut l'étendre d'eau par
moitié.
Le lait d'ânesse est ordinairement donné à la dose
de deux tasses : une la matin, une ra pré-midi.
Enfin, quand la lait doit être pris, il convient de la
boire aussitôt qu'i! est trait et iorsqu'i) est eucore tied?',
avant qu'il n'ait subi aucun changement dans sa COOl-
po. i ion et dans la disposition de ses molécules; car
on sait, que, lorsqu'il est abandonné lui-même, les
globules graisseux, crènll" , montent à sa surface ; Ja
sucre de. lait, sous i'infiuence de )'air, se transforme en
acide lactique qui détermi^ela coagulation d Il caséum :
de cette division des par Lies résulte le petit lait, égale-
ment usité e.n médecine.
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UN CONSEIL PAR JOUR
Le travail a ses fatigues et ses ennuis, mais
c'est, par lui seul que vous pourrez obienir 111
considération et l'argent nécessaires pour goûter
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L'o:sivetc ne procure que la misère et le mé-
pris de tous. _ -
Comment peut-on hésiter entre les deux? '
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TRAITE D'U Dr GŒDRY-DU VIVIER '
Maladies des voies urinaires des deux sexes, 98 édit,
7Q0 pugcs;, 200 fig. 5 (r. chez l'úuteul'" f. Riyoli, 92.
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