Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1872-06-03
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 juin 1872 03 juin 1872
Description : 1872/06/03 (A6,N2218). 1872/06/03 (A6,N2218).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4715290d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/10/2017
LA PETITE PRESSE
JOURNAL QUOTIDIEN ~
5 cent. 1 le numéro 'i
. 5 cent. le numéro .
ÉSôNNKMENTS—Trois mois Six mois Un an .
5 fr. 9 fr. 18 fr.
Départements.... 6 11 22
% Administrateur : BOURDILLIAT
- F**" . —
=-U^innée|^ LUNDI 3 JUIN 1872. — Sainte CLOTHILDE. — N,, 2218:
/ RÉDACTION ET ADMINISTRATION
1
15, quai Voltaire
~ Succursale : 9, rue Drouot, 9
PARIS, 2 JUIN 1872
Dernières Nouvelles
La séance d'hier a été très-grave, très-rem-
irlie et très-digne d'une grande et patriotique
^Assemblée, telle que doit et que veut l'être
Celle qui préside à la réorganisation de la
France et à ses destinées futures.
/ Plus d'emportements, plus de personnalités,
'plus d'invectives : une discussion sérieuse,
. pratique et inspirée par le sentiment intime
'des devoirs de la Chambre envers le pays.
fi Plusieurs orateurs ont pris la parole, no-
tamment les généraux Chanzy, Guillemaut,
Pél'xssier et M. Gambetta, qui tous ont apporté
'"fiaiis ces débats, où la grandeur et l'avenir de
la, patrie sont si vivement engagés, la modé-
ration, le calme et l'esprit de conciliation qui
'n'exclut ni la fermeté dans le langage ni la
::conviction dans les idées.
Les dissidences entre les honorables mem-
bres reposent particulièrement sur l'article 23,
relatif aux sursis d'appel.
, La Chambre, désireuse de ne voter qu'en
pleine connaissance de cause, a remis à lundi
la continuation de la discussion.
: M. d'Arnim a été reçu dans la journée par
M. Thiers. On nous assure que l'entretien,
. l[ui a duré fort longtemps, a roulé principale-
ment sur le voyage du prince Humbert et de
la princesse Marguerite à Berlin, où ils doi-
.vent être parrain et marraine du dernier né
¡du prince royal de Prusse, et où le prince ap-
porte à l'empereur Guillaume le grand cor-
don de l'ordre du Mérite militaire de Savoie.
1 M. Nigra a déclaré imaginaires tous les pro-
jets politiques prêtés au gouvernement italien
à cette occasion.
i A l'heure où nous mettons sous presse, une
'grande réception, précédée d'un dîner de gala,
a lieu à l'ambassade d'Angleterre, en l'hon-
Ineur de l'anniversaire de la naissance de Sa
1 Majesté la reine de la Grande-Bretagne.
* • La musique d'un. régiment français, gra-
cieusement octroyée par le général Ladmi-
. rault, joue dans les jardins de l'hôtel les airs
français les plus populaires, que terminera,
bien entendu, le chant national de l'Angle-
terre, God save the queen.
Le prince et la princesse de Galles; qui ont
quitté Paris hier matin, se sont rencontrés à
: Calais avec le prince Christian de Danemark,
frère de la princesse, qui vient à son tour
nous rendre visite.
Fâcheuse nouvelle pour les lycéens. Il est
sérieusement question d'abréger le chômage
nes. vacantes de fin d'année et même du
'congé de Pâques. Chacune de ces périodes dé-
TObées aux études serait réduite de moitié.
Le bruit a couru dans la journée qu'une
rencontre était arrêtée entre M. Lockroy, ré-
dacteur du Rappel, et M. Paul de Cassagnac,
directeur du Pays.
Les motifs de ce duel sont les suivants ï '
M. Lockroy, ayant publié dans le Rappel un |
article dans lequel Napoléon III était qualifié
de lâche et bandit, M. Paul de Cassagnac ré-
pondit, dans le Pays, par un article portant le
même titre.
_L'épée est l'arme choisie par M. Lockroy.
Une dépêche télégraphique de Lyon datée
du lor juin annonce que la police a saisi à la
Croix-Rousse un grand nombre de portraîls
de Rochefort sur soie écarlate ; ces portraits
ont la dimension d'un médaillon et on sup-
pose qu'ils devaient être portés comme insi-
gnes ou signes de ralliement.
La grève des fondeurs est terminée après
trois mois de pourparlers, 16 patrons sur 35
ont accepté les nouveaux tarifs.
Nouvelle évolution dans la question des
écoles primaires : le préfet, sanctionnant la
délibération adoptée par le conseil départe-
mental relativement à l'instruction publique,
a pris un arrêté aux termes duquel la de-
mande d'ajournement formulée par le conseil
municipal est formellement repoussée.
L'enseignement congréganiste est maintenu
selon la proportion des élèves qui suivent les
cours élémentaires.
En conséquence, une commission spéciale
de recensement est instituée dans le but d'éta-
blir le nombre respectif des enfants qui fré-
quentent les établissements d'enseignement
laïque et d'enseignement religieux.
ASSEMBLÉE NATIONALE
(SUITE DE LA SÉANCE DU 31 MAI)
M. le président donne lecture de l'art. 18 :
" Art. 18. Peuvent être ajournés deux années
de suite à un nouvel examen les jeunes gens qui,
au moment de la réunion du conseil de révision,
n'ont pas la taille de 1 mètre 54 centimètres, ou
sont reconnus d'une complexion trop faible
pour un service armé.
Les jeunes gens ajournés à un nouvel exa-
men du conseil de révision sont tenus, à moins
d'une autorisation spéciale, de se représenter au
conseil de révision du canton devant lequel ils
ont comparu.
Après l'examen définitif, ils sont classés, et
ceux, de ces jeunes gens reconnus propres soit
au service armé, soit à un service auxiliaire,
sont soumis, selon la catégorie dans laquelle ils
sont placés, à toutes les obligations de la classe
à laquelle ils appartiennent.
Après le retrait de deux amendements, l'art. 18
est adopté.
L'Assemblée adopte ensuite un article addi- I
connel qui prendra le h° 19 et qui est ainsi
onçu :
Les élèves de l'Ecole polytechnique et les
élèves de l'Ecole forestière sont considérés
comme présents sous les drapeaux dans l'armée
active pendant tout le temps par eux passé dans
lesdites écoles. -
Les lois d'organisation prévues par l'article 46
de la présente loi déterminent, pour ceux de
ces jeunes gens qui ont satisfait aux examens de
sortie, et ne sont pas placés . dans les armées de
terre ou de.mer, les emplois auxquels ils peu-
vent être appelés, soit dans la disponibilité,
soit dans la réserve de l'armée active, soit dans
l'armée territoriale ou dans les servi ces auxiliaires.
Les élèves de l'Ecole polytechnique et de l'E-
cole forestière qui ne satisfont pas aux examens
de sortie de ces écoles suivent les conditions de
la classe de recrutement à laquelle ils appar-
tiennent-par leur âge. Le temps passé par eux à
l'Ecole, polytechnique ou à l'Ecole forestière est
déduit des années de service déterminées par
l'art. 37 de la présente loi. Ils sont tenus :
1° D'en faire la déclaration au maire de la
commune dans les deux mois, et de retirer ex-
pédition de leur déclaration ;
2° D'accomplir dans l'armée active le service
prescrit par la présente loi, et de faire ensuite
partie des réserves, selon la classe à laquelle ils
appartiennent.. «
Adopté.
Art. 21. Les jeunes gens liés au service dans
les armées de terre ou de mer, en vertu d'un
brevet ou d'une commission et qui cessent leur
service ;
Les jeunes marins portés sur les registres ma-
tricules de l'inscription maritime, conformément
aux règles prescrites par les articles 1, 2, 3, 4
et 5 de la loi du 25 octobre 1795, du 3 brumaire
an IV, qui se feront rayer de l'inscription mari-
time;
Adopté.
Article 22.' - Peuvent être dispensés, à titre
provisoire, comme soutiens indispensables de
famille, et s'ils en remplissent effectivement les
devoirs, les jeunes gens désignés par les conseils
municipaux de la commune où ils sont domici-
liés.
La liste est présentée au conseil de révision
par le maire.
Ces dispenses peuvent être accordées par déi
partement jusqu'à concurrence de 4 p. 100 du
nombre des jeunes gens reconnus propres au
service et compris dans la première partie des
listes du recrutement cantonal.
Tous les ans, le maire de chaque commune
fait connaître au conseil de révision la situation
des jeunes gens qui ont obtenu les dispenses à
titre de soutiens de famille pendant les années
précédentes.
.Adopté. = ; :
L'article 23, combattu par M. Chevandier et le
général Guillemaut, sera discuté demain..
La séance est levée à cinq heures et demie.
Séance du 1er juin.
- La séance est ouverte à deux heures et demie;
L'ordre du jour appelle la suite de la discus-
sion de la loi relative au recensement de l'ar-
mée. ■
Art. 23. En temps de paix il peut être accordé
des sursis d'appel aux jeunes gens qui, avant le
tirage au sort, en auront fait la demande au
conseil municipal de la commune où ils sont do-
miciliés.. i
A cet effet, ils doivent établir que, soit pour
leur apprentissage, soit pour les besoins de l'ex- ;
ploitation agricole, industrielle ou commerciale/l
i laquelle ils se livrent pour leur compte ou
pour celui de leurs parents, il est indispensable
Qu'ils ne soient pas enlevés immédiatement à
leurs travaux.
M. Bethmont. — L'Assemblée a adopté sans
liscussion les articles 17 et 22, qui donnent;
les dispenses en faveur de la famille et de l'in"
digence. - • ;
Les art. 19 et 20 qui ont été ajournés créent
également des exemptions que l'Assemblée adop-
tera sans doute.
On ne pouvait pas s'attendre à ce que l'art. 23
soit moins favorablement traité.
Dans une loi proclamant le service obligatoire;
il est de toute nécessité d'apporter tous les tem-;
péraments qui peuvent la rendre acceptable. Si1
le principe veut que tous les jeunes gens défen-,
dent leur patrie en temps de guerre, il n'en faut ;
pas moins pour la paix qui est en somme l'état j
normal empêcher de désorganiser le pays ~ au;
point de vue matériel comme au point de vue
intellectuel.
Ces sursis n'existaient point et n'avaient point
de raison d'exister sous l'ancienne législation où :
le remplacement créait une facilité bien plus
considérable que celle qui est aujourd'hui pro-
posée. L'intérêt qui se rattache à cette mesure
est capital pour la fortune du pays.
Ce n'est pas seulement dans notre loi, mais
dans la législation de tous les pays qui sont en
possession du service obligatoire, que se trouve
le système des sursis. La loi prussienne le recon-
nait comme nécessaire.
Les deux difficultés de l'art. 23 résident dans
l'absence d'une énumération et dans l'interven-
tion des conseils municipaux. Les énumérations
ont de tels inconvénients, à cause des omissions
possibles, que la commission a préféré ne pas en
faire et limiter à 4 0/0 le nombre des sursis k
accorder. m i
L'intervention des conseils municipaux a moins
de dangers qu'on ne se l'imagine, puisque les
conseils municipaux ne font que proposer les
sursis, et que ce sont les conseils de révision qui
seuls peuvent prononcer.
L'orateur, par des exemples, justifie le sys-
tème de la commission et prie la Chambre de
voter l'art. 23.
M.Gambetta. — L'honorable M. Bethmont,'
pour justifier l'article 23 qui vous est proposé
par la commission, a invoqué le caractère tran-ï
sitoire de la loi, et en second lieu l'exemple
d'un pays voisin. •
Je comprends que, pour passer de l'état de
choses ancien à l'état de choses nouveau, il
faille garder des ménagements, avoir des tem-,;
péraments. Mais ces ménagements, l'article 17,v
au point de vue de la famille, ne les crée-t-il :
pas aussi complets que possible? L'article 22 fait
la part aux nécessités de la misère, et tous ceux
qui sont en dehors de ces deux catégories ne
peuvent à aucun degré bénéficier des dispenses
nouvelles. ' 1
Quelques difficultés ne créerait pas d'ailleurs
l'application de l'art. 23 ! Pour qui connaît n05
populations des campagnes, lorsqu'il s'agit de se
prononcer sur des dispenses, de quelles sollicita-
tions malsaines, de quelles pressions ne seront
N° 44. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
DEUXIÈME PARTIE
V
Les anges gardiens.
Meinher Moïse Wolf avait le défaut mi-
gnon de beaucoup d'Allemands, qui atteint
même leurs personnalités les plus élevées : té-
moins leur Richelieu, M. de Bismark... et,
prétend-on, son auguste maître.
: Il était ivrogne, mais de l'espèce archi-gros-
,sière, avide de se gorger de vin bleu et de
¡l'alcool populairement baptisé du nom élé-
gant de « sacré-chien tout pur. »
; Pour concilier son ignoble penchant avec sa
position sociale, exigeant un certain décorum,
il choisissait le jour du sabbat, où il fermait
boutique; et, sous prétexte de se rendre à de
secrets sanhédrins de la banlieue, il allait
s enterrer dans quelque cabaret borgne d'une
barrière éloignée, qui ne lui offrait aucune
chance de rencontrer un buveur capable de
démasquer &on incognito.
Quand il se sentait complétement ti plein »,
l affreux bonhomme s'en remettait à l'in-
fuence dégrisante d'un flacon d'ammoniaque
fgp d'hier;1
pour pouvoir regagner son domicile avec des
apparences, à peu près décentes.
Mais, ce jour-là, la cuvée étant trop forte,
il avait brisé sa précieuse fiole sans pouvoir
s'en servir.
Aussi, dans l'impossibilité de continuer sa;
route et de retrouver ses esprits, il s'était en-
dormi sur. le banc où les voleurs au poivrier,
. ces spécialistes des ivrognes, tentaient de le
•^dévaliser, lors de l'intervention de Cam-
bronne. ■ ..
— Un changeur! répondit Matagatos à
l'exclamation de ce dernier. Ça ne m'étonne
pas, y a des gens de la haute, des gros bonnets
qu'ont la maniè de se piquer le nez à la sour-
noise, chez les mastroquets de la Courtille.
Le philosophe essaya de réveiller complè-
tement Moïse : mais celui-ci, avec l'obstina-
tion obtuse de l'homme ivre, le repoussait en
grommelant qu'on troublait son sommeil a et
que c'était bas gentil di tout 1 » "
Dans le débat, la redingote du juif, déjà
déboutonnée par les rôdeurs de nuit, laissa
échapper, de sa poche de côté, un portefeuille «
et plusieurs papiers. \
Cambronne ramassa soigneusement le tout.
Aux gros titres imprimés sur les paperasses,
il reconnut que c'étaient des actions de socié-
tés industrielles et maritimes.
- Maritimes 1 pensa aussitôt le père adoptif
d'Elise. Ce richard, en récompense du service
que je lui rends, pourra peut-être me proté-
ger auprès de la Compagnie transatlantique
et m'obtenir la communication des listes de
passagers pour les Etats-Unis..
Il plaça précieusement' portefeuille et cou-
ç|ntH^U|e Slrf •sAr laquelle 11 4oucla sa
— Bon! dit le tueur de chats qui l'obser-
vait, vous lui rapporterez ce saint frusquin à
domicile; c'est plus sûr que de le laisser à un
pareil pochard, qui se répandra au premier
coin venu, une fois reparti à faire ses, .embar-
dées. L'
— Mais nous n'allons pas le planter là, ex-
posé à une nouvelle aventure, repartit le phi-
losophe.
- — Va falloir le porter, pour lors !
— Oui, jusqu'à ce que nous rencontrions
un sapin quelconque à vide. Nous l'y embal-
lerons... et je me charge du reste.
Les deux chiffonniers empoignèrent vigou-
reusement. le ««changeur sous les aisselles, le
remirent sur ses jambes, et, malgré ses pro-
testations confuses, ils l'entraînèrent du côté
de la rue du Faubourg-Saint-Martin.
—Je... feux.,.. bas! ânonnait l'ivrogne. Point
pesoin fauches cardons ! ,
— Il ne tient pas sur ses guibolles, remarqua
Matagatos; mais il a l'orgueil des vrais saoû-
lards, qui ne s'avouent jamais incapables de
suivre leur chemin.
— Oh ! le malin y regarde de plus loin,
quoique ébriolé, répondit Cambronne. Il nous
prend pour des anges gardiens de profession,
ces gardes du corps que les taverniers des go-
guettes chargent de protéger leurs pratiques
par trop emmêchées, quand celles-ci ont un tra-
jet nocturne un peu long à opérer pour ren-
trer chez elles... Et, par pudeur ou par ava-
rice, il ne tient pas à ce que nous constations
qui il est, en l'accompagnant jusqu'à son
logis.' ... - :
Comme confirmation dê cette supposition,
le marchand d'or l'abattit sur les genoux, et
opposa, aux tentatives pour le faire marcher,
une invincible résistance d'inertie.
— Mais puisqu'on vous connaît, père Wolf
de la rue Vivienne, lui répétait en vain le
Tueur, à quoi que ça vous sert de vous en7
têter?
Voyant qu'il n'y gagnait rien, l'énergique
exterminateur de matous prit un parti vio-
lent. 1 j
— Nouons-lui pieds et pattes avec son mou-
choir et c'te ficelle, dit-il à son confrère. Votre
hotte est grande, nous le jucherons dedans..,
Moi qui suis très-solide, je porterai le magot; '
vous, vous l'empêcherez de dégringoler de-
hors... Et allons-y gaiement. I
; En ehet, cinq minutes après, le juif tudes-
que se trouvait emboîté, jusqu'à mi-corps,
dans le vaste panier, appuyé contre une
maison.
Il,essaya bien de régimber en criant, dans
cette chaire à prêcher d'un nouveau genre;
mais l'ivresse empâtait sa langue, et sa bouche
ne rendit que de sourds grognements :
- — Au secours! à boi 1... à la carte!... à paf
les anches cartiens !!!
— Une! deusse! fit Matagatos, en se bais-
sant pour passer les bretelles de la hotte., En-
levez le boeuf ! ¡J,;
Il transporta sans trop de peine messire
Moïse, maintenu dans son burlesque véhicule
par Cambronne, jusqu,aux abords de la gare
de Strasbourg, où les porteurs et le porté ren...
contrèrent d'abord deux sergents de ville,!
puis une voiture de place, remontant vers sa
station. * »•?
Arrêtés par les agents, ils arrêtèrent en-
semble ïê cocher. -,
~e philosophe était bien connu et fort eau-
JOURNAL QUOTIDIEN ~
5 cent. 1 le numéro 'i
. 5 cent. le numéro .
ÉSôNNKMENTS—Trois mois Six mois Un an .
5 fr. 9 fr. 18 fr.
Départements.... 6 11 22
% Administrateur : BOURDILLIAT
- F**" . —
=-U^innée|^ LUNDI 3 JUIN 1872. — Sainte CLOTHILDE. — N,, 2218:
/ RÉDACTION ET ADMINISTRATION
1
15, quai Voltaire
~ Succursale : 9, rue Drouot, 9
PARIS, 2 JUIN 1872
Dernières Nouvelles
La séance d'hier a été très-grave, très-rem-
irlie et très-digne d'une grande et patriotique
^Assemblée, telle que doit et que veut l'être
Celle qui préside à la réorganisation de la
France et à ses destinées futures.
/ Plus d'emportements, plus de personnalités,
'plus d'invectives : une discussion sérieuse,
. pratique et inspirée par le sentiment intime
'des devoirs de la Chambre envers le pays.
fi Plusieurs orateurs ont pris la parole, no-
tamment les généraux Chanzy, Guillemaut,
Pél'xssier et M. Gambetta, qui tous ont apporté
'"fiaiis ces débats, où la grandeur et l'avenir de
la, patrie sont si vivement engagés, la modé-
ration, le calme et l'esprit de conciliation qui
'n'exclut ni la fermeté dans le langage ni la
::conviction dans les idées.
Les dissidences entre les honorables mem-
bres reposent particulièrement sur l'article 23,
relatif aux sursis d'appel.
, La Chambre, désireuse de ne voter qu'en
pleine connaissance de cause, a remis à lundi
la continuation de la discussion.
: M. d'Arnim a été reçu dans la journée par
M. Thiers. On nous assure que l'entretien,
. l[ui a duré fort longtemps, a roulé principale-
ment sur le voyage du prince Humbert et de
la princesse Marguerite à Berlin, où ils doi-
.vent être parrain et marraine du dernier né
¡du prince royal de Prusse, et où le prince ap-
porte à l'empereur Guillaume le grand cor-
don de l'ordre du Mérite militaire de Savoie.
1 M. Nigra a déclaré imaginaires tous les pro-
jets politiques prêtés au gouvernement italien
à cette occasion.
i A l'heure où nous mettons sous presse, une
'grande réception, précédée d'un dîner de gala,
a lieu à l'ambassade d'Angleterre, en l'hon-
Ineur de l'anniversaire de la naissance de Sa
1 Majesté la reine de la Grande-Bretagne.
* • La musique d'un. régiment français, gra-
cieusement octroyée par le général Ladmi-
. rault, joue dans les jardins de l'hôtel les airs
français les plus populaires, que terminera,
bien entendu, le chant national de l'Angle-
terre, God save the queen.
Le prince et la princesse de Galles; qui ont
quitté Paris hier matin, se sont rencontrés à
: Calais avec le prince Christian de Danemark,
frère de la princesse, qui vient à son tour
nous rendre visite.
Fâcheuse nouvelle pour les lycéens. Il est
sérieusement question d'abréger le chômage
nes. vacantes de fin d'année et même du
'congé de Pâques. Chacune de ces périodes dé-
TObées aux études serait réduite de moitié.
Le bruit a couru dans la journée qu'une
rencontre était arrêtée entre M. Lockroy, ré-
dacteur du Rappel, et M. Paul de Cassagnac,
directeur du Pays.
Les motifs de ce duel sont les suivants ï '
M. Lockroy, ayant publié dans le Rappel un |
article dans lequel Napoléon III était qualifié
de lâche et bandit, M. Paul de Cassagnac ré-
pondit, dans le Pays, par un article portant le
même titre.
_L'épée est l'arme choisie par M. Lockroy.
Une dépêche télégraphique de Lyon datée
du lor juin annonce que la police a saisi à la
Croix-Rousse un grand nombre de portraîls
de Rochefort sur soie écarlate ; ces portraits
ont la dimension d'un médaillon et on sup-
pose qu'ils devaient être portés comme insi-
gnes ou signes de ralliement.
La grève des fondeurs est terminée après
trois mois de pourparlers, 16 patrons sur 35
ont accepté les nouveaux tarifs.
Nouvelle évolution dans la question des
écoles primaires : le préfet, sanctionnant la
délibération adoptée par le conseil départe-
mental relativement à l'instruction publique,
a pris un arrêté aux termes duquel la de-
mande d'ajournement formulée par le conseil
municipal est formellement repoussée.
L'enseignement congréganiste est maintenu
selon la proportion des élèves qui suivent les
cours élémentaires.
En conséquence, une commission spéciale
de recensement est instituée dans le but d'éta-
blir le nombre respectif des enfants qui fré-
quentent les établissements d'enseignement
laïque et d'enseignement religieux.
ASSEMBLÉE NATIONALE
(SUITE DE LA SÉANCE DU 31 MAI)
M. le président donne lecture de l'art. 18 :
" Art. 18. Peuvent être ajournés deux années
de suite à un nouvel examen les jeunes gens qui,
au moment de la réunion du conseil de révision,
n'ont pas la taille de 1 mètre 54 centimètres, ou
sont reconnus d'une complexion trop faible
pour un service armé.
Les jeunes gens ajournés à un nouvel exa-
men du conseil de révision sont tenus, à moins
d'une autorisation spéciale, de se représenter au
conseil de révision du canton devant lequel ils
ont comparu.
Après l'examen définitif, ils sont classés, et
ceux, de ces jeunes gens reconnus propres soit
au service armé, soit à un service auxiliaire,
sont soumis, selon la catégorie dans laquelle ils
sont placés, à toutes les obligations de la classe
à laquelle ils appartiennent.
Après le retrait de deux amendements, l'art. 18
est adopté.
L'Assemblée adopte ensuite un article addi- I
connel qui prendra le h° 19 et qui est ainsi
onçu :
Les élèves de l'Ecole polytechnique et les
élèves de l'Ecole forestière sont considérés
comme présents sous les drapeaux dans l'armée
active pendant tout le temps par eux passé dans
lesdites écoles. -
Les lois d'organisation prévues par l'article 46
de la présente loi déterminent, pour ceux de
ces jeunes gens qui ont satisfait aux examens de
sortie, et ne sont pas placés . dans les armées de
terre ou de.mer, les emplois auxquels ils peu-
vent être appelés, soit dans la disponibilité,
soit dans la réserve de l'armée active, soit dans
l'armée territoriale ou dans les servi ces auxiliaires.
Les élèves de l'Ecole polytechnique et de l'E-
cole forestière qui ne satisfont pas aux examens
de sortie de ces écoles suivent les conditions de
la classe de recrutement à laquelle ils appar-
tiennent-par leur âge. Le temps passé par eux à
l'Ecole, polytechnique ou à l'Ecole forestière est
déduit des années de service déterminées par
l'art. 37 de la présente loi. Ils sont tenus :
1° D'en faire la déclaration au maire de la
commune dans les deux mois, et de retirer ex-
pédition de leur déclaration ;
2° D'accomplir dans l'armée active le service
prescrit par la présente loi, et de faire ensuite
partie des réserves, selon la classe à laquelle ils
appartiennent.. «
Adopté.
Art. 21. Les jeunes gens liés au service dans
les armées de terre ou de mer, en vertu d'un
brevet ou d'une commission et qui cessent leur
service ;
Les jeunes marins portés sur les registres ma-
tricules de l'inscription maritime, conformément
aux règles prescrites par les articles 1, 2, 3, 4
et 5 de la loi du 25 octobre 1795, du 3 brumaire
an IV, qui se feront rayer de l'inscription mari-
time;
Adopté.
Article 22.' - Peuvent être dispensés, à titre
provisoire, comme soutiens indispensables de
famille, et s'ils en remplissent effectivement les
devoirs, les jeunes gens désignés par les conseils
municipaux de la commune où ils sont domici-
liés.
La liste est présentée au conseil de révision
par le maire.
Ces dispenses peuvent être accordées par déi
partement jusqu'à concurrence de 4 p. 100 du
nombre des jeunes gens reconnus propres au
service et compris dans la première partie des
listes du recrutement cantonal.
Tous les ans, le maire de chaque commune
fait connaître au conseil de révision la situation
des jeunes gens qui ont obtenu les dispenses à
titre de soutiens de famille pendant les années
précédentes.
.Adopté. = ; :
L'article 23, combattu par M. Chevandier et le
général Guillemaut, sera discuté demain..
La séance est levée à cinq heures et demie.
Séance du 1er juin.
- La séance est ouverte à deux heures et demie;
L'ordre du jour appelle la suite de la discus-
sion de la loi relative au recensement de l'ar-
mée. ■
Art. 23. En temps de paix il peut être accordé
des sursis d'appel aux jeunes gens qui, avant le
tirage au sort, en auront fait la demande au
conseil municipal de la commune où ils sont do-
miciliés.. i
A cet effet, ils doivent établir que, soit pour
leur apprentissage, soit pour les besoins de l'ex- ;
ploitation agricole, industrielle ou commerciale/l
i laquelle ils se livrent pour leur compte ou
pour celui de leurs parents, il est indispensable
Qu'ils ne soient pas enlevés immédiatement à
leurs travaux.
M. Bethmont. — L'Assemblée a adopté sans
liscussion les articles 17 et 22, qui donnent;
les dispenses en faveur de la famille et de l'in"
digence. - • ;
Les art. 19 et 20 qui ont été ajournés créent
également des exemptions que l'Assemblée adop-
tera sans doute.
On ne pouvait pas s'attendre à ce que l'art. 23
soit moins favorablement traité.
Dans une loi proclamant le service obligatoire;
il est de toute nécessité d'apporter tous les tem-;
péraments qui peuvent la rendre acceptable. Si1
le principe veut que tous les jeunes gens défen-,
dent leur patrie en temps de guerre, il n'en faut ;
pas moins pour la paix qui est en somme l'état j
normal empêcher de désorganiser le pays ~ au;
point de vue matériel comme au point de vue
intellectuel.
Ces sursis n'existaient point et n'avaient point
de raison d'exister sous l'ancienne législation où :
le remplacement créait une facilité bien plus
considérable que celle qui est aujourd'hui pro-
posée. L'intérêt qui se rattache à cette mesure
est capital pour la fortune du pays.
Ce n'est pas seulement dans notre loi, mais
dans la législation de tous les pays qui sont en
possession du service obligatoire, que se trouve
le système des sursis. La loi prussienne le recon-
nait comme nécessaire.
Les deux difficultés de l'art. 23 résident dans
l'absence d'une énumération et dans l'interven-
tion des conseils municipaux. Les énumérations
ont de tels inconvénients, à cause des omissions
possibles, que la commission a préféré ne pas en
faire et limiter à 4 0/0 le nombre des sursis k
accorder. m i
L'intervention des conseils municipaux a moins
de dangers qu'on ne se l'imagine, puisque les
conseils municipaux ne font que proposer les
sursis, et que ce sont les conseils de révision qui
seuls peuvent prononcer.
L'orateur, par des exemples, justifie le sys-
tème de la commission et prie la Chambre de
voter l'art. 23.
M.Gambetta. — L'honorable M. Bethmont,'
pour justifier l'article 23 qui vous est proposé
par la commission, a invoqué le caractère tran-ï
sitoire de la loi, et en second lieu l'exemple
d'un pays voisin. •
Je comprends que, pour passer de l'état de
choses ancien à l'état de choses nouveau, il
faille garder des ménagements, avoir des tem-,;
péraments. Mais ces ménagements, l'article 17,v
au point de vue de la famille, ne les crée-t-il :
pas aussi complets que possible? L'article 22 fait
la part aux nécessités de la misère, et tous ceux
qui sont en dehors de ces deux catégories ne
peuvent à aucun degré bénéficier des dispenses
nouvelles. ' 1
Quelques difficultés ne créerait pas d'ailleurs
l'application de l'art. 23 ! Pour qui connaît n05
populations des campagnes, lorsqu'il s'agit de se
prononcer sur des dispenses, de quelles sollicita-
tions malsaines, de quelles pressions ne seront
N° 44. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
DEUXIÈME PARTIE
V
Les anges gardiens.
Meinher Moïse Wolf avait le défaut mi-
gnon de beaucoup d'Allemands, qui atteint
même leurs personnalités les plus élevées : té-
moins leur Richelieu, M. de Bismark... et,
prétend-on, son auguste maître.
: Il était ivrogne, mais de l'espèce archi-gros-
,sière, avide de se gorger de vin bleu et de
¡l'alcool populairement baptisé du nom élé-
gant de « sacré-chien tout pur. »
; Pour concilier son ignoble penchant avec sa
position sociale, exigeant un certain décorum,
il choisissait le jour du sabbat, où il fermait
boutique; et, sous prétexte de se rendre à de
secrets sanhédrins de la banlieue, il allait
s enterrer dans quelque cabaret borgne d'une
barrière éloignée, qui ne lui offrait aucune
chance de rencontrer un buveur capable de
démasquer &on incognito.
Quand il se sentait complétement ti plein »,
l affreux bonhomme s'en remettait à l'in-
fuence dégrisante d'un flacon d'ammoniaque
fgp d'hier;1
pour pouvoir regagner son domicile avec des
apparences, à peu près décentes.
Mais, ce jour-là, la cuvée étant trop forte,
il avait brisé sa précieuse fiole sans pouvoir
s'en servir.
Aussi, dans l'impossibilité de continuer sa;
route et de retrouver ses esprits, il s'était en-
dormi sur. le banc où les voleurs au poivrier,
. ces spécialistes des ivrognes, tentaient de le
•^dévaliser, lors de l'intervention de Cam-
bronne. ■ ..
— Un changeur! répondit Matagatos à
l'exclamation de ce dernier. Ça ne m'étonne
pas, y a des gens de la haute, des gros bonnets
qu'ont la maniè de se piquer le nez à la sour-
noise, chez les mastroquets de la Courtille.
Le philosophe essaya de réveiller complè-
tement Moïse : mais celui-ci, avec l'obstina-
tion obtuse de l'homme ivre, le repoussait en
grommelant qu'on troublait son sommeil a et
que c'était bas gentil di tout 1 » "
Dans le débat, la redingote du juif, déjà
déboutonnée par les rôdeurs de nuit, laissa
échapper, de sa poche de côté, un portefeuille «
et plusieurs papiers. \
Cambronne ramassa soigneusement le tout.
Aux gros titres imprimés sur les paperasses,
il reconnut que c'étaient des actions de socié-
tés industrielles et maritimes.
- Maritimes 1 pensa aussitôt le père adoptif
d'Elise. Ce richard, en récompense du service
que je lui rends, pourra peut-être me proté-
ger auprès de la Compagnie transatlantique
et m'obtenir la communication des listes de
passagers pour les Etats-Unis..
Il plaça précieusement' portefeuille et cou-
ç|ntH^U|e Slrf •sAr laquelle 11 4oucla sa
— Bon! dit le tueur de chats qui l'obser-
vait, vous lui rapporterez ce saint frusquin à
domicile; c'est plus sûr que de le laisser à un
pareil pochard, qui se répandra au premier
coin venu, une fois reparti à faire ses, .embar-
dées. L'
— Mais nous n'allons pas le planter là, ex-
posé à une nouvelle aventure, repartit le phi-
losophe.
- — Va falloir le porter, pour lors !
— Oui, jusqu'à ce que nous rencontrions
un sapin quelconque à vide. Nous l'y embal-
lerons... et je me charge du reste.
Les deux chiffonniers empoignèrent vigou-
reusement. le ««changeur sous les aisselles, le
remirent sur ses jambes, et, malgré ses pro-
testations confuses, ils l'entraînèrent du côté
de la rue du Faubourg-Saint-Martin.
—Je... feux.,.. bas! ânonnait l'ivrogne. Point
pesoin fauches cardons ! ,
— Il ne tient pas sur ses guibolles, remarqua
Matagatos; mais il a l'orgueil des vrais saoû-
lards, qui ne s'avouent jamais incapables de
suivre leur chemin.
— Oh ! le malin y regarde de plus loin,
quoique ébriolé, répondit Cambronne. Il nous
prend pour des anges gardiens de profession,
ces gardes du corps que les taverniers des go-
guettes chargent de protéger leurs pratiques
par trop emmêchées, quand celles-ci ont un tra-
jet nocturne un peu long à opérer pour ren-
trer chez elles... Et, par pudeur ou par ava-
rice, il ne tient pas à ce que nous constations
qui il est, en l'accompagnant jusqu'à son
logis.' ... - :
Comme confirmation dê cette supposition,
le marchand d'or l'abattit sur les genoux, et
opposa, aux tentatives pour le faire marcher,
une invincible résistance d'inertie.
— Mais puisqu'on vous connaît, père Wolf
de la rue Vivienne, lui répétait en vain le
Tueur, à quoi que ça vous sert de vous en7
têter?
Voyant qu'il n'y gagnait rien, l'énergique
exterminateur de matous prit un parti vio-
lent. 1 j
— Nouons-lui pieds et pattes avec son mou-
choir et c'te ficelle, dit-il à son confrère. Votre
hotte est grande, nous le jucherons dedans..,
Moi qui suis très-solide, je porterai le magot; '
vous, vous l'empêcherez de dégringoler de-
hors... Et allons-y gaiement. I
; En ehet, cinq minutes après, le juif tudes-
que se trouvait emboîté, jusqu'à mi-corps,
dans le vaste panier, appuyé contre une
maison.
Il,essaya bien de régimber en criant, dans
cette chaire à prêcher d'un nouveau genre;
mais l'ivresse empâtait sa langue, et sa bouche
ne rendit que de sourds grognements :
- — Au secours! à boi 1... à la carte!... à paf
les anches cartiens !!!
— Une! deusse! fit Matagatos, en se bais-
sant pour passer les bretelles de la hotte., En-
levez le boeuf ! ¡J,;
Il transporta sans trop de peine messire
Moïse, maintenu dans son burlesque véhicule
par Cambronne, jusqu,aux abords de la gare
de Strasbourg, où les porteurs et le porté ren...
contrèrent d'abord deux sergents de ville,!
puis une voiture de place, remontant vers sa
station. * »•?
Arrêtés par les agents, ils arrêtèrent en-
semble ïê cocher. -,
~e philosophe était bien connu et fort eau-
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