Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1872-04-29
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 avril 1872 29 avril 1872
Description : 1872/04/29 (A6,N2180). 1872/04/29 (A6,N2180).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4715255z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
LA PETITE PRESSE
..„. 5 cent. 1 le num'ér{ 1
1
*
^ -. JOURNAL QUOTIDIEN \
5 cent. le numéro
VBONNEMENTS —Trois mois Six TflGjs Un an
Paris 5 fr. 9 fr. 18 fr.
Départements.... 6 11 22
Administrateur : BOURDILLIAT
S 7 1 ~
L 'ti 10 année, — LUNDI 29 AVRIL 1872. — N" 2180.
Il. --
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
1 15, quai Voltaire
Succursale : 9, rue Drouot, ,9
PARIS, 28 AVRIL 1872
REVUE DE LA SEMAINE
%
Semaine qui viens de t'écouler, je suis
content de toi !
Tu n'as point eu de ces gelées-tardives et
funestes qui -viennent détruire toutes les
espérances fondéés sur la récolte prochaine
et semer la misère où l'on comptait récolter
l'or; bien plus, les quelques pluies qui sont
sorties des nuages de ton ciel gris-pommelé
n'ont eu pour effet que de rendre plus cer-
taines les promesses que la terre de France
nous fait pour cette année.
Je suis content de toi, .semaine estimable,
car tu me montres Paris plein de mouve-
ment, de provinciaux, d'étrangers, de che-
vaux, de voitures, de charrettes et' de ca-
mions, dont l'un d'eux, , par parenthèse, a
failli m'écraser rue Montmartre, ce qui est
un. signe certain de la reprise des affaires.
Je suis encore satisfait de toi, semaine
pleine de sagesse, car, durant ton cours,
on s'est montré plus soucieux d'expédier
.'les affaires publiques que de se livrer aux
personnalités irritantes dans les interpel-
lations parlementaires.
Enfin, semaine tutélaire, tu emportes
toute mon estime et toute ma sympathie ;
car, grâce à ta température adoucie, tu as
. conservé la santé à M. Thiers, dont la vie
est si précieuse en ce moment à son pays et
à tous les bons citoyens, c'est-à-dire à tous
ceux qui mettent au-dessus et de leur inté-
rêt et de leurs affect-ions personnels la re-
naissance et la prospérité de leur pays !
Et quand je te félicite ainsi, semaine
adorable, ne crois pas que c'est uniquement
pour me livrer au développement de quel-
ques faciles lieux communs ; non, semaine
digne du prix IVlontyon. Si je te compli-
mente, si je te congratule publiquement
aujourd'hui, ce 'ii'est pas seulement parce
qu'en te comparant à ta sœur de l'année
dernière, sous la Commune, tu me fais
i effet d'être l'Eden à côté de l'Enfer, c'est
que, de plus, - tu as soulagé de plusieurs
points inquiétant, le cœur de ceux qui veu-
illent qu'on les laisse travailler un peu, à la
iin, et dissipé les points noirs qui annon-
' paient encore de nouveaux orages dans notre
ciel. : ,"",,'
y Car, sans comp ter les menteurs systémati-
ques, assermentés et dépités qui répandent
dans certains journaux obscurantistes des dé-
partements le bruit absurde que Paris est
.vide et déserté comme une ville en proie à la
fieste, parce qu'ils sont furieux de lui voir
reprendre sa large vie et recouvrer ses idées
libérales, il y a encore de jolis messieurs
qui voudraient voir une discorde perpétuelle
régner parmi nous, car ils savent trop bien,
-ces farceurs, que notre union fera notre
force et leur faiblesse.
Ce sont ceux-là qui grossissent et assom-
brissent à dessein tout ce qui peut nous
préoccuper et nous inquiéter, qui vous
abordent d'un air mystérieux et vous glis-
sent dans l'oreille des mots comme ceux-ci :
« Vous savez que M. Thiers n'en a pas
pour trois jours encore, et qu'on cache sa
situation réelle pour ne pas alarmer le
pays! » Ce sont ces Tartuffes de la poli-
| tique qui, lorsque vous leur riez au nez en
leur disant que ce Président qu'ils tuent se
porte assez bien, vous répondent avec une
grimace de satisfaction : « Ali! tant
mieux! » et poussent un soupir d'amer-
tume.
Il fallait les voir à la gare Saint-Lazare
jeudi dernier, au train parlementaire d'une
heure vingt-cinq minutes !
Ils s'en allaient joyeux et d'un coeur léger
à Versailles. Ils se faisaient une fête' d'as-
sister à l'orage que, selon Isur espérance,
JVIlVI. Kaoul Duval et Gambetta devaient
déchamcr, et ils s'apprêtaient à jouer leur
rôle dans cette tempête politique en souf-
flant la zizanie entre la droite et la gauche.
Heureusement que IVI. Raoul Duval a été
habile et très-parlementaire, et que M. Gam-
betta a fait preuve de sens et d'adresse en
gardant un silence intelligent.
Versailles a été ce jour-là, pour tout le
monde, la ville des déceptions, et, n'y voyant
rien à faire, les oiseaux de mauvaise augure
ont immédiatement pris leur vol pour Pa-
ris. Ah ! c'est que Versailles n'offre pas de
ressources; et lorsque par malheur le plaisir
qu 'on comptait y prendre vous échappe, il
n'y a pas à dire, il faut se rabattre sur Pa-
ris pour trouver d'autres distractions. Aus-
si, quand je vois Versailles se donner des
airs de capitale, regarder Paris du haut de
ses avenues, avec la morgue de M. de Saint-
Simon, et se figurer que toute la vie on va
perdre des journées entières dans ses gran- :
des rues insignifiantes, pour la moindre af- i
faire, cela me fait, hausser les épaules.
Voilà une ville où l'on est mal venu à ]
prêcher le retour à Paris ! j
Je ne conseille à personne de faire' de la 1
propagande à ce sujet sous les maronniers.
verts de Louis XIV, on risquerait fort de t
ne pas s'en retourner complet à Lutèce, et s
cela se conçoit; les' villes, pas plus que les
dames, n'aiment la solitude, et quand vien- s
dra le moment où, cessant de bouder contre r
leurs aises, nos législateurs réoccuperont t
le Palais-Bourbon, les Versaillais s'ennuie- 1
ront terriblement ! c
Et cependant ils sont si bien persuadés r
que le siége du Gouvernement sera toujours
dans leurs 'murs, ils croient tellement que ' s
c'est arrivé qu'ils ont fait réclamer à l'Etat, I o
| l organe de Monsieur leur maire, comme
! prix du loyer de la Préfecture qui sert de
i résidence à M. le Président de la'Républi-
que, la minime somme de cent mille francs.
Rien que cela !
Naïfs Versaillais, vous ne craignez donc
pas que la réclamation de cette somme, qui
n'est pas due à.votre ville, puisque la pré-
fecture est occupée par un service public,
vous ne craignez donc pas qu'elle décide
enfin les députés à déménager, et à vous
laisser là avec vos ombrages vos larges
horizons et vos statues,— belles choses, j 'en
conviens, mais qui consomment fort peu, et
font mal aller les boutiques.
Si l'on voulait m'en croire, on vous paye-
rait vos cent mille francs, plus deux termes,
trois, quatre mênae,s'il le faut, et l'on vous
quitterait quand reviendra l'hirondelle. »
Vous verriez quelle mine vous feriez !
En attendant ce beau jour, prenons pa-
tience, et louons Paris de tout ce qu'il fait
de bien, de beau et de touchant.
Car la grande et noble ville méconnue ne
cesse de travailler, de réparer ses plaies et
de mériter l'estime de l'Europe.
Tout en se livrant aux durs travaux de
l'industrie, elle ne laisse point se refroidir
son culte pour les arts, ce foyer qui fait
rayonner partout son _ âme, et, le 10 mai,
elle ouvrira son exposition artistique.
A ce propos, ses peintres ont" fait une
chose fort louable. Aucun d'eux n'a voulu
peindre un seul tableau qui rappelât une
des scènes de la Commune, cette époque
honteuse pour notre belle histoire. Par un
élan de pudeur, d'autant plus louable qu'il
est spontané, tous nos artistes ont compris
qu'il fallait laisser planer comme châti-
ment un dédaigneux oubli sur les faits et.ges-
tes des tristes héros de ce temps-la.
Ces fédérés ont pour eux la photographie.
C'est tout ce qu'ils méritent !
Cette revue est déjà longue, mais il m'est
impossible de la terminer sans parler un peu
de l'assasinat de la rue des Ecoles.
Des trois acteurs de cet horrible drame,
la-femme » seule, malgré sa faute, était à
plaindre. Sa mort l'a rendue définitivement
intéressante,
Le mari a trop bien dîné, après avoir
tué, et M. de Précorbin n'aurait pas dû
s'en aller. 1
Quand on a compromis une femme de la
sorte, on ne l'abandonne pas aux coups d'un
mari exaspéré. Il n'y a pas de prière qui i
tienne. On se met devant le danger, devant ]
l'arme homicide, on lutte, on crie au se- !
cours, on risque de se faire blesser ou tuer, 1
mais on sert de bouclier.
Les toits ne sont faits que pour les amants 1
surpris chez la femme mariée, mais quand ]
DU est chez soi, — et M. de Précorbin oc- 1 1
cupant la chambre de son ami était chez
lui — on protège l'amie, la bien-aimée qui
. s'y trouve.
Au moment où un tas de gens et de jour-
naux qui n ont pas de sens moral cherchent
à nous rapetisser, en nous enlevant les mâles
vertus qui doivent briller sur nos têtes,
souvenons-nous que nous devons être mus
que jamais des chevaliers français, et qu'à
défaut du roy qu'il n'a plus, un fijs des ,
Fi.pancs doit toujours combattre pour soa
droit, sa patrie et sa dame !
VICTOR COCHINAT.
INFORMATIONS POLITIQUES
ET ADMINISTRATIVES
LA NOUVELLE TENUE DE LA MARINE. —
TJne.circiilal re ministérielle vient de détermi- ,
ner les changements qui doivent être appor-
tés dans la composition des sacs de matelots
et la tenue des officiers mariniers.
L'habit des maîtres est maintenu jusqu'à
nouvel ordre et il n'est pas question de le
remplacer par la tunique, qui parait réservée
au grand état-major.
Le paletot est également maintenu, mais il
sera d'un modèlo plus long et phi s ample quoi
l'ancien ; .le nombre des gros boutons de de-
vant est réduit ; on supprime également les
deux boutons des poignets, qui seront rempia-.
cés au bout des manches .par des parements
ronds et rabattus.
Le paletot et le caban, pour les maîtres et,
seconds maîtres, pourront être . portés avec
les insignes du grade ; mais dans aucun cas .
leur usage ne peut être toléré sous les ar-
mes et ils ne peuvent être portés avec, lesépaa-
lettes.
Le pantalon en drap bleu des maîtres, se-
conds maîtres et matelots, sera du même mo-
dèle. i
Le pantalon blanc aura la même coupe (,tue
le nouveau pantalon de drap. x 1
La lougueur de la cravate en laine sera de
1 mètre 60 cent., afin de pouvoir faire facile-
ment deux fois le tour du cou et se nouer sur
le devant.
Les cache-nez de fantaisie sont prohibés sous
quelque prétexte que ce soit.
Le chapeau en feutre noirci aura les ailes
plates, et la coiffe blanche destinée el recou-
vrir les chapeaux de paille devient réglemen-
taire.
Les souliers seront du même modèle que
ceux en usagé dans l'armée, chevillés au ta-
lon, vissés à la cambrure et cousus à J'avant-
pied.
Les ^ marques distinctives du grade seront
apposées sur les manches de la chemise de
molleton.
Les chevrons d'ancienneté des marins ces-'
seront d'être placés sur les effets d'habille-
.nent et ne figureront plus que sur les livrées
des hommes. ^ .
,Un peigne ou démêloir en corne et une
orosse à dents sont rendus réglementaires
ians la. composition du sac de. marin, et les!
N° 10. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
PREMIÈRE PARTIE
LA BATAILLE DES 800,000 FRANCS
VIII (suite)
In vino veritas
Wnllcomb reprit :
— Et pour qui diable ! mon cher, voulez-
..Vertu?clue vous prenne, pour un prix de
' : ~ Ah! les prix de vertu, à l'Académie fran-
^ triage, connu! des imbé-
ciles de domestiques qui payent pour servir
leurs anciens maîtres ; des dévotes qui élè vent
un tas de vieux panés... mal-
heur! En voilà de la bienfaisance que je ne
an en charge pas. Mais pour voleur, je ne le
suis nullement; puisque mon état est aient
Ah! une nouvelle face de votre individu
de police? mais agent de quelle espèce? d'affaires,
"7 pour ce qui est de la dernière caté- I
g,orie, il n'en faut pas; mais une autre un peu
plus huppée, et qui est dans la compétence !
dun homme chic-^vous n'êtes pas sans la con-
namc^sous son nom, de la diplomatie.
~ ^ors vous êtes agent diplomatique ?
Comme vous dites, et ça mitonne que
vous ne vous en êtes pas douté, rien qu'à ma
mise. On dit « Fait comme un voleur »;
est-ce que vous en avez vu beaucoup, des vo-
leurs ficelés dans mon numéro?
~ Mais c'est qu'aussi, mon chpr, observa observa
Willcomb, il est assez rare que des diploma-
tes s emploient à la besogne que vous faisiez
chez moi : Ce doit être un assez drôle de gou-
vernement, que celui qui, sans plus de façon,
donne commission à ses envoyés de s'intro-
duire avec de fausses clés dans les maisons
pour y crocheter les meubles.
— Ah voilà! vous ne seriez pas fâché de le
connaître, le nom de mon gouvernement, mais
! motus! je ne puis pas vous le confier... je suis
j un. agent secret.
| ■ Très bien, mon cher, très-bien, je respecte
votre caractère non officiel.
A ce moment, le garçon d'hôtel entra pour
annoncer que, dans la pièce à côté, le souper
était servi.
C était un ambigu froid dressé à la russe.
Il se composait de deux perdreaux truffés,
d une langouste, et d'un pâté de foie gras, avec
quelques plats de dessert autour. Aux deux
côtés de la table étincelante de bougies, au-
dessus d une montagne de glace entassée dans
d argent, se dessinait le col de deux
bouteilles de vin mousseux; tandis que, non-
u nn1? étendu du dans une corbeille à rou-
heure Clos-Vougeot ouS'eot attendait que son
venue. Quant au madère, de la
dXà débouché, supérieure, à dite Babosa, il se préparait,
fnnPT-îtffa m-' ai ouvrir les hostilités, sans
jouer cette ridicule comédie de toiles d'arai-
SîîpfiA i enveloppe terreuse, à l'aide de la- !
quelle les produits les moins autheiitig-ue-s es- j
sayent de faire croire à leur immémoriale
vieillesse.
— Monsieur, dit le domestique en montrant
à Willcomb deux carafes placées sous sa main, I
à votre droite, vous avez l'eau d'Arcneil; j
l'autre, c'est de l'eau ordinaire. • !
— A merveille ! répondit l'Américain ; I
maintenant, sur cette servante, disposez une I
ou deux piles d'assiettes, et puis vous nous
laisserez; j'ai à causer avec Monsieur, c'est un j
souper d'affaires. I
Pendant que les convives prenaient place : J
— Il parait que vous cultivez l'eau, dit le
diplomate, qu'on vous en sert de toutes les
paroisses.
— Oui, en Amérique, dit Willcomb, dans
les sociétés de tempérance où le vin est pros- j
crit, on apprend à déguster l'eau 1: mais à Pa- j
ris, ce qui me fait y regarder et préférer l'eau '
d'Arcueil, c'est que l'eau de la Seine éprouve :
souvent les étrangers... Vous, Parisien, vous j
pourrez en boire sans inconvénient. !
— Merci, moi, je ne vous le cache pas, ce !
qui me botte le mieux, c'est les sociétés d'in-
tempérance. j
—Alors, vous devez être connaisseur • en
vin; eh bien, goutez-moi un peu ce madère. j
Vous me direz si souvent vous en avez ren-
contré d'aussi naturel.
— Oui, ça se laisse boire, dit l'agent diplo-
matique en se gargarisant à la manière des
experts dégustateurs.
— Ah ! mon cher, reprit l'Américain, vous '
me faites de la peine! Est-ce que le madère se '
prend ainsi à petites gorgées? on l'avale d'un
trait pour en avoir en masse l'arrière-JJOu-
quet. Voyons, essayez de cette manière !
Et un second verre fut Tversé à l'innocent ;
gourmet, qui resta convaincu que la dégluti-
tion non détaillée' était bien plus plaisar te au
palais.
Ces deux premières assises de son œuvre
posées, Willcomb en revint à l'interrogatoire
direct et dit négligemment à son hôte : j
— Ah çà' ce gouvernement dont vous ne
voulez pas me dire le nom, quelle raison a-t-
il donc eu pour organiser contre moi cette
tentative à laquelle vous avez p^êté la main?'
, — La raison? répondit le diplomate, il n'y a
pas tant à la chercher, et pour la savoir...'
mouchez-vous ! i
— Mouchez-vous, répéta l'Américain (l'un',
grand sérieux, c'est sans doute, en langue de.
chancellerie, une manière élégante de dire,
« Faites votre examen de conscience;» mais j'ai
beau interroger la mienne, je ne sache pas di}>
gouvernement à qui j'ai donné aucun sujet
de plainte. 1
— 'Pauvre petit ^répliqua l'agent diploma-
tique en s'escrimant contre une aîle de per-
dreau, dans laquelle il mordait à belles dents'
S'HIS se servir de sa fourchette. Il faut donc,1
vous la dire, la chose? Et bien, je ne vous la;
mâche pas, moi ; il parait que vous avez
trahi.
— Mais qui, trahi ?
— Les amis, parbleu ! que vous leur faites
passer - sous le nez 800,000 francs, dont vous
agissez contre le peuple ; alors on me charge
de vous les soulever.
Bien qu'exprimé d'une manière peu diplo- .
malique, le casus MK posé parle jeune malfai-
teur, se SCI':it assez na.urcllernent déduit des
récent déni -les (k \VillocomiJ avec ses com-
patriote?, pour qu'un doute lui vint à l'esprit...
— Est-ce que par hasard, se deïfianda-t-ii,,
..„. 5 cent. 1 le num'ér{ 1
1
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^ -. JOURNAL QUOTIDIEN \
5 cent. le numéro
VBONNEMENTS —Trois mois Six TflGjs Un an
Paris 5 fr. 9 fr. 18 fr.
Départements.... 6 11 22
Administrateur : BOURDILLIAT
S 7 1 ~
L 'ti 10 année, — LUNDI 29 AVRIL 1872. — N" 2180.
Il. --
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
1 15, quai Voltaire
Succursale : 9, rue Drouot, ,9
PARIS, 28 AVRIL 1872
REVUE DE LA SEMAINE
%
Semaine qui viens de t'écouler, je suis
content de toi !
Tu n'as point eu de ces gelées-tardives et
funestes qui -viennent détruire toutes les
espérances fondéés sur la récolte prochaine
et semer la misère où l'on comptait récolter
l'or; bien plus, les quelques pluies qui sont
sorties des nuages de ton ciel gris-pommelé
n'ont eu pour effet que de rendre plus cer-
taines les promesses que la terre de France
nous fait pour cette année.
Je suis content de toi, .semaine estimable,
car tu me montres Paris plein de mouve-
ment, de provinciaux, d'étrangers, de che-
vaux, de voitures, de charrettes et' de ca-
mions, dont l'un d'eux, , par parenthèse, a
failli m'écraser rue Montmartre, ce qui est
un. signe certain de la reprise des affaires.
Je suis encore satisfait de toi, semaine
pleine de sagesse, car, durant ton cours,
on s'est montré plus soucieux d'expédier
.'les affaires publiques que de se livrer aux
personnalités irritantes dans les interpel-
lations parlementaires.
Enfin, semaine tutélaire, tu emportes
toute mon estime et toute ma sympathie ;
car, grâce à ta température adoucie, tu as
. conservé la santé à M. Thiers, dont la vie
est si précieuse en ce moment à son pays et
à tous les bons citoyens, c'est-à-dire à tous
ceux qui mettent au-dessus et de leur inté-
rêt et de leurs affect-ions personnels la re-
naissance et la prospérité de leur pays !
Et quand je te félicite ainsi, semaine
adorable, ne crois pas que c'est uniquement
pour me livrer au développement de quel-
ques faciles lieux communs ; non, semaine
digne du prix IVlontyon. Si je te compli-
mente, si je te congratule publiquement
aujourd'hui, ce 'ii'est pas seulement parce
qu'en te comparant à ta sœur de l'année
dernière, sous la Commune, tu me fais
i effet d'être l'Eden à côté de l'Enfer, c'est
que, de plus, - tu as soulagé de plusieurs
points inquiétant, le cœur de ceux qui veu-
illent qu'on les laisse travailler un peu, à la
iin, et dissipé les points noirs qui annon-
' paient encore de nouveaux orages dans notre
ciel. : ,"",,'
y Car, sans comp ter les menteurs systémati-
ques, assermentés et dépités qui répandent
dans certains journaux obscurantistes des dé-
partements le bruit absurde que Paris est
.vide et déserté comme une ville en proie à la
fieste, parce qu'ils sont furieux de lui voir
reprendre sa large vie et recouvrer ses idées
libérales, il y a encore de jolis messieurs
qui voudraient voir une discorde perpétuelle
régner parmi nous, car ils savent trop bien,
-ces farceurs, que notre union fera notre
force et leur faiblesse.
Ce sont ceux-là qui grossissent et assom-
brissent à dessein tout ce qui peut nous
préoccuper et nous inquiéter, qui vous
abordent d'un air mystérieux et vous glis-
sent dans l'oreille des mots comme ceux-ci :
« Vous savez que M. Thiers n'en a pas
pour trois jours encore, et qu'on cache sa
situation réelle pour ne pas alarmer le
pays! » Ce sont ces Tartuffes de la poli-
| tique qui, lorsque vous leur riez au nez en
leur disant que ce Président qu'ils tuent se
porte assez bien, vous répondent avec une
grimace de satisfaction : « Ali! tant
mieux! » et poussent un soupir d'amer-
tume.
Il fallait les voir à la gare Saint-Lazare
jeudi dernier, au train parlementaire d'une
heure vingt-cinq minutes !
Ils s'en allaient joyeux et d'un coeur léger
à Versailles. Ils se faisaient une fête' d'as-
sister à l'orage que, selon Isur espérance,
JVIlVI. Kaoul Duval et Gambetta devaient
déchamcr, et ils s'apprêtaient à jouer leur
rôle dans cette tempête politique en souf-
flant la zizanie entre la droite et la gauche.
Heureusement que IVI. Raoul Duval a été
habile et très-parlementaire, et que M. Gam-
betta a fait preuve de sens et d'adresse en
gardant un silence intelligent.
Versailles a été ce jour-là, pour tout le
monde, la ville des déceptions, et, n'y voyant
rien à faire, les oiseaux de mauvaise augure
ont immédiatement pris leur vol pour Pa-
ris. Ah ! c'est que Versailles n'offre pas de
ressources; et lorsque par malheur le plaisir
qu 'on comptait y prendre vous échappe, il
n'y a pas à dire, il faut se rabattre sur Pa-
ris pour trouver d'autres distractions. Aus-
si, quand je vois Versailles se donner des
airs de capitale, regarder Paris du haut de
ses avenues, avec la morgue de M. de Saint-
Simon, et se figurer que toute la vie on va
perdre des journées entières dans ses gran- :
des rues insignifiantes, pour la moindre af- i
faire, cela me fait, hausser les épaules.
Voilà une ville où l'on est mal venu à ]
prêcher le retour à Paris ! j
Je ne conseille à personne de faire' de la 1
propagande à ce sujet sous les maronniers.
verts de Louis XIV, on risquerait fort de t
ne pas s'en retourner complet à Lutèce, et s
cela se conçoit; les' villes, pas plus que les
dames, n'aiment la solitude, et quand vien- s
dra le moment où, cessant de bouder contre r
leurs aises, nos législateurs réoccuperont t
le Palais-Bourbon, les Versaillais s'ennuie- 1
ront terriblement ! c
Et cependant ils sont si bien persuadés r
que le siége du Gouvernement sera toujours
dans leurs 'murs, ils croient tellement que ' s
c'est arrivé qu'ils ont fait réclamer à l'Etat, I o
| l organe de Monsieur leur maire, comme
! prix du loyer de la Préfecture qui sert de
i résidence à M. le Président de la'Républi-
que, la minime somme de cent mille francs.
Rien que cela !
Naïfs Versaillais, vous ne craignez donc
pas que la réclamation de cette somme, qui
n'est pas due à.votre ville, puisque la pré-
fecture est occupée par un service public,
vous ne craignez donc pas qu'elle décide
enfin les députés à déménager, et à vous
laisser là avec vos ombrages vos larges
horizons et vos statues,— belles choses, j 'en
conviens, mais qui consomment fort peu, et
font mal aller les boutiques.
Si l'on voulait m'en croire, on vous paye-
rait vos cent mille francs, plus deux termes,
trois, quatre mênae,s'il le faut, et l'on vous
quitterait quand reviendra l'hirondelle. »
Vous verriez quelle mine vous feriez !
En attendant ce beau jour, prenons pa-
tience, et louons Paris de tout ce qu'il fait
de bien, de beau et de touchant.
Car la grande et noble ville méconnue ne
cesse de travailler, de réparer ses plaies et
de mériter l'estime de l'Europe.
Tout en se livrant aux durs travaux de
l'industrie, elle ne laisse point se refroidir
son culte pour les arts, ce foyer qui fait
rayonner partout son _ âme, et, le 10 mai,
elle ouvrira son exposition artistique.
A ce propos, ses peintres ont" fait une
chose fort louable. Aucun d'eux n'a voulu
peindre un seul tableau qui rappelât une
des scènes de la Commune, cette époque
honteuse pour notre belle histoire. Par un
élan de pudeur, d'autant plus louable qu'il
est spontané, tous nos artistes ont compris
qu'il fallait laisser planer comme châti-
ment un dédaigneux oubli sur les faits et.ges-
tes des tristes héros de ce temps-la.
Ces fédérés ont pour eux la photographie.
C'est tout ce qu'ils méritent !
Cette revue est déjà longue, mais il m'est
impossible de la terminer sans parler un peu
de l'assasinat de la rue des Ecoles.
Des trois acteurs de cet horrible drame,
la-femme » seule, malgré sa faute, était à
plaindre. Sa mort l'a rendue définitivement
intéressante,
Le mari a trop bien dîné, après avoir
tué, et M. de Précorbin n'aurait pas dû
s'en aller. 1
Quand on a compromis une femme de la
sorte, on ne l'abandonne pas aux coups d'un
mari exaspéré. Il n'y a pas de prière qui i
tienne. On se met devant le danger, devant ]
l'arme homicide, on lutte, on crie au se- !
cours, on risque de se faire blesser ou tuer, 1
mais on sert de bouclier.
Les toits ne sont faits que pour les amants 1
surpris chez la femme mariée, mais quand ]
DU est chez soi, — et M. de Précorbin oc- 1 1
cupant la chambre de son ami était chez
lui — on protège l'amie, la bien-aimée qui
. s'y trouve.
Au moment où un tas de gens et de jour-
naux qui n ont pas de sens moral cherchent
à nous rapetisser, en nous enlevant les mâles
vertus qui doivent briller sur nos têtes,
souvenons-nous que nous devons être mus
que jamais des chevaliers français, et qu'à
défaut du roy qu'il n'a plus, un fijs des ,
Fi.pancs doit toujours combattre pour soa
droit, sa patrie et sa dame !
VICTOR COCHINAT.
INFORMATIONS POLITIQUES
ET ADMINISTRATIVES
LA NOUVELLE TENUE DE LA MARINE. —
TJne.circiilal re ministérielle vient de détermi- ,
ner les changements qui doivent être appor-
tés dans la composition des sacs de matelots
et la tenue des officiers mariniers.
L'habit des maîtres est maintenu jusqu'à
nouvel ordre et il n'est pas question de le
remplacer par la tunique, qui parait réservée
au grand état-major.
Le paletot est également maintenu, mais il
sera d'un modèlo plus long et phi s ample quoi
l'ancien ; .le nombre des gros boutons de de-
vant est réduit ; on supprime également les
deux boutons des poignets, qui seront rempia-.
cés au bout des manches .par des parements
ronds et rabattus.
Le paletot et le caban, pour les maîtres et,
seconds maîtres, pourront être . portés avec
les insignes du grade ; mais dans aucun cas .
leur usage ne peut être toléré sous les ar-
mes et ils ne peuvent être portés avec, lesépaa-
lettes.
Le pantalon en drap bleu des maîtres, se-
conds maîtres et matelots, sera du même mo-
dèle. i
Le pantalon blanc aura la même coupe (,tue
le nouveau pantalon de drap. x 1
La lougueur de la cravate en laine sera de
1 mètre 60 cent., afin de pouvoir faire facile-
ment deux fois le tour du cou et se nouer sur
le devant.
Les cache-nez de fantaisie sont prohibés sous
quelque prétexte que ce soit.
Le chapeau en feutre noirci aura les ailes
plates, et la coiffe blanche destinée el recou-
vrir les chapeaux de paille devient réglemen-
taire.
Les souliers seront du même modèle que
ceux en usagé dans l'armée, chevillés au ta-
lon, vissés à la cambrure et cousus à J'avant-
pied.
Les ^ marques distinctives du grade seront
apposées sur les manches de la chemise de
molleton.
Les chevrons d'ancienneté des marins ces-'
seront d'être placés sur les effets d'habille-
.nent et ne figureront plus que sur les livrées
des hommes. ^ .
,Un peigne ou démêloir en corne et une
orosse à dents sont rendus réglementaires
ians la. composition du sac de. marin, et les!
N° 10. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
PREMIÈRE PARTIE
LA BATAILLE DES 800,000 FRANCS
VIII (suite)
In vino veritas
Wnllcomb reprit :
— Et pour qui diable ! mon cher, voulez-
..Vertu?clue vous prenne, pour un prix de
' : ~ Ah! les prix de vertu, à l'Académie fran-
^ triage, connu! des imbé-
ciles de domestiques qui payent pour servir
leurs anciens maîtres ; des dévotes qui élè vent
un tas de vieux panés... mal-
heur! En voilà de la bienfaisance que je ne
an en charge pas. Mais pour voleur, je ne le
suis nullement; puisque mon état est aient
Ah! une nouvelle face de votre individu
de police? mais agent de quelle espèce? d'affaires,
"7 pour ce qui est de la dernière caté- I
g,orie, il n'en faut pas; mais une autre un peu
plus huppée, et qui est dans la compétence !
dun homme chic-^vous n'êtes pas sans la con-
namc^sous son nom, de la diplomatie.
~ ^ors vous êtes agent diplomatique ?
Comme vous dites, et ça mitonne que
vous ne vous en êtes pas douté, rien qu'à ma
mise. On dit « Fait comme un voleur »;
est-ce que vous en avez vu beaucoup, des vo-
leurs ficelés dans mon numéro?
~ Mais c'est qu'aussi, mon chpr, observa observa
Willcomb, il est assez rare que des diploma-
tes s emploient à la besogne que vous faisiez
chez moi : Ce doit être un assez drôle de gou-
vernement, que celui qui, sans plus de façon,
donne commission à ses envoyés de s'intro-
duire avec de fausses clés dans les maisons
pour y crocheter les meubles.
— Ah voilà! vous ne seriez pas fâché de le
connaître, le nom de mon gouvernement, mais
! motus! je ne puis pas vous le confier... je suis
j un. agent secret.
| ■ Très bien, mon cher, très-bien, je respecte
votre caractère non officiel.
A ce moment, le garçon d'hôtel entra pour
annoncer que, dans la pièce à côté, le souper
était servi.
C était un ambigu froid dressé à la russe.
Il se composait de deux perdreaux truffés,
d une langouste, et d'un pâté de foie gras, avec
quelques plats de dessert autour. Aux deux
côtés de la table étincelante de bougies, au-
dessus d une montagne de glace entassée dans
d argent, se dessinait le col de deux
bouteilles de vin mousseux; tandis que, non-
u nn1? étendu du dans une corbeille à rou-
heure Clos-Vougeot ouS'eot attendait que son
venue. Quant au madère, de la
dXà débouché, supérieure, à dite Babosa, il se préparait,
fnnPT-îtffa m-' ai ouvrir les hostilités, sans
jouer cette ridicule comédie de toiles d'arai-
SîîpfiA i enveloppe terreuse, à l'aide de la- !
quelle les produits les moins autheiitig-ue-s es- j
sayent de faire croire à leur immémoriale
vieillesse.
— Monsieur, dit le domestique en montrant
à Willcomb deux carafes placées sous sa main, I
à votre droite, vous avez l'eau d'Arcneil; j
l'autre, c'est de l'eau ordinaire. • !
— A merveille ! répondit l'Américain ; I
maintenant, sur cette servante, disposez une I
ou deux piles d'assiettes, et puis vous nous
laisserez; j'ai à causer avec Monsieur, c'est un j
souper d'affaires. I
Pendant que les convives prenaient place : J
— Il parait que vous cultivez l'eau, dit le
diplomate, qu'on vous en sert de toutes les
paroisses.
— Oui, en Amérique, dit Willcomb, dans
les sociétés de tempérance où le vin est pros- j
crit, on apprend à déguster l'eau 1: mais à Pa- j
ris, ce qui me fait y regarder et préférer l'eau '
d'Arcueil, c'est que l'eau de la Seine éprouve :
souvent les étrangers... Vous, Parisien, vous j
pourrez en boire sans inconvénient. !
— Merci, moi, je ne vous le cache pas, ce !
qui me botte le mieux, c'est les sociétés d'in-
tempérance. j
—Alors, vous devez être connaisseur • en
vin; eh bien, goutez-moi un peu ce madère. j
Vous me direz si souvent vous en avez ren-
contré d'aussi naturel.
— Oui, ça se laisse boire, dit l'agent diplo-
matique en se gargarisant à la manière des
experts dégustateurs.
— Ah ! mon cher, reprit l'Américain, vous '
me faites de la peine! Est-ce que le madère se '
prend ainsi à petites gorgées? on l'avale d'un
trait pour en avoir en masse l'arrière-JJOu-
quet. Voyons, essayez de cette manière !
Et un second verre fut Tversé à l'innocent ;
gourmet, qui resta convaincu que la dégluti-
tion non détaillée' était bien plus plaisar te au
palais.
Ces deux premières assises de son œuvre
posées, Willcomb en revint à l'interrogatoire
direct et dit négligemment à son hôte : j
— Ah çà' ce gouvernement dont vous ne
voulez pas me dire le nom, quelle raison a-t-
il donc eu pour organiser contre moi cette
tentative à laquelle vous avez p^êté la main?'
, — La raison? répondit le diplomate, il n'y a
pas tant à la chercher, et pour la savoir...'
mouchez-vous ! i
— Mouchez-vous, répéta l'Américain (l'un',
grand sérieux, c'est sans doute, en langue de.
chancellerie, une manière élégante de dire,
« Faites votre examen de conscience;» mais j'ai
beau interroger la mienne, je ne sache pas di}>
gouvernement à qui j'ai donné aucun sujet
de plainte. 1
— 'Pauvre petit ^répliqua l'agent diploma-
tique en s'escrimant contre une aîle de per-
dreau, dans laquelle il mordait à belles dents'
S'HIS se servir de sa fourchette. Il faut donc,1
vous la dire, la chose? Et bien, je ne vous la;
mâche pas, moi ; il parait que vous avez
trahi.
— Mais qui, trahi ?
— Les amis, parbleu ! que vous leur faites
passer - sous le nez 800,000 francs, dont vous
agissez contre le peuple ; alors on me charge
de vous les soulever.
Bien qu'exprimé d'une manière peu diplo- .
malique, le casus MK posé parle jeune malfai-
teur, se SCI':it assez na.urcllernent déduit des
récent déni -les (k \VillocomiJ avec ses com-
patriote?, pour qu'un doute lui vint à l'esprit...
— Est-ce que par hasard, se deïfianda-t-ii,,
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