Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1872-04-22
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 avril 1872 22 avril 1872
Description : 1872/04/22 (A6,N2173). 1872/04/22 (A6,N2173).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4715248t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/10/2017
LA PETITE PRESSE
5 cent. le numéro
1 : ' ' /'
JOURNAL QUOTIDIEN
. . ■ 1 ■ ■, •
5 cent. le mmero
ABONNEMENTS— Trois mois Six mois Un an
Paris 5 fr. 9 fr. 18 fr.
Départements.... 6 11 22
Administrateur : BOURDILLIAT
:\./ ; année. — Um! 22 AVRIL 18 7 2. - -No 2173.
' .
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
15 ; quai Voltaire
1 ~ Succursale s 9, 1 rue D^èuotj- 9
PARIS, 21 AVRIL 1872
LES
PERDREAUX DE L'ÉLYSÉE
Il est bien heureux que la Chambre ren-
tre demain, car dès que les rédacteurs de
journaux n'ont pas un peu de politique à
mettré sous la dent de leurs plumes, ils
élèvent le moindre fait à la hauteur d'un
événement et appellent l'attention de l'Eu-
rope, par exemple, sur la présence ou l'ab-
sence de perdreaux dans, les dîners de M.
Thiers à l'E1ygéè.
Y avait-il ou n'y avait-il pas de per-
dreaux sur la table du Président de la Ré-
publique? Question grave, et qui, malgré
toute sa haute portée, n'a pas encore reçu
de solution jusqu'à présent.
M. le marquis de Nicolaï, président delà
Société pour la répression du braconnage,
a écrit à ce sujet une lettre longue, mais sé-
vère, à M. Thiers pour lui demander la vé-
rité sur ce cas inquiétant, et, avec une gra-
vité tout officielle, 1\1. Barthélémy Saint-
Hilaire, au nom du Président de 'la Répu-
blique, a répondu qu'il n'y avait pas eu
l'ombre d'un perdreau sur la table de l'il-
lustre homme d'Etat. 1
Un aurait pu croire Finement terminé.
Pas du tout. Ceux qui veulent voir à toute
force le Président de la République en faute
et portant une main liberticide sur les lois
qui protégent les citoyens et les gibiers
français, déclarent controuvées les asser-
tions de M. Barthél&my-Saint-Hilaire, et
ils s'appuient sur cet argument que, dans
le menu tracé par Chevet, on lit en toutes
lettres ces mots convaincants : Chaud-
froid de \ perdreaux! l Or, sans se faire à
lui-même un tort considérable, sans porter
un coup mortel au crédit et à l'influence de
ses dîners, Chevet, qui porte si haut le dra-
Iclearu de l'art culinaire national, ne peut
, avoir fait une si grave promesse gastrono-
mique sans l'avoir réalisée. Ou bien, alors,
c'est un imposteur, un vil intrigant, un in-
fâme « monteur de coups ».qui doit descen-
dre au. rang de ces vulgaires gargotiers qui
promettent des truffes à leurs clients et ne
leur donnent que des ronds de mérinos noir
à dévorer.
Et cela ne peut être, car l'on sait com-
bien Chevet tient à sa gloire. Le souvenir
de Vatel est encore présent dans sa maison,
et le jhef orgueilleux qui la dirige n'hésite- j
raitpas, son déshonneur étant constaté, à
suivre l'exemple laissé au monde par son
sublime prédécesseur.
— Erreur! répondent les partisans- de
M. Thiers; non-seulement M. Bartàé1eP1Y
.Saint-Hilaire affirme que ces perdreaux
n'ont jamais paru à l'Elysée, mais aucun
convive ne prétend les avoir vus, et M.
Thiers certifie tout le premier qu'il n'en à
pas fait servir.
— Cela ne suffit pas, répliquent les adver-
saires politiques : M., Thiers est myope,
très-myope, et d'ailleurs on a pu lui servir
des perdreaux en conserve, des perdreaux
élevés en cage, ou même des perdreaux tués
dans des propriétés closes, et il n'en sait
rien. Quant à trouver des révélateurs parmi
ceux qui engouffrent ces victuailles dans
leurs estomacs « officiels, cela ne se verra
jamais. Ce genre de délateurs n'existe pas !
— Vous êtes bien bon de discuter! ajoute
pour conclure .un farouche ennemi de l'or-
dre de choses actuel ; est-ce qu'il n'est pas
prouvé que M. Thiers est au mieux avec
tous les républicains de France, c'est-à-dire
avec toue les brigands qui affligent ce pays,
et les braconniers ne forment-ils pas le
principal ornement de cet affreux parti? Je
vous dis, moi, que le Président de la Répu-
blique est l'homme des'" braconniers, qu'il
entretient avec eux des relations suspectes
et qu'il est forcé d'acheter le gibier inter-
lope de ces gueux! Du reste, sa main e$t
dans toutes les menées qui ont pour but de
détruire, la propriété. Chevet avoue, et ces
perdreaux que notre vigilance a découverts
jettent une lumière terrible sur les machi-
nations de cet homme.
Voyez pourtant à quels soupçons peut
conduire la rédaction imprudente ou légère
d'un menu de Chevet !
Quand la Chambre s'occupera sérieuse-
ment des affaires du pays, le souvenir des
remontrances épistolaires de M. de Nicolaï
fera sourire, mais dès à présent on peut ti-
rer une conclusion satisfaisante de ce grand,
débat et se dire, même quand on croit M.
ques dont les présidents n'ont à se repro-
cher pour tout cpime qu'un goût trop prQ-
noncé pour les perdreaux prohibés ! » .
Un journal bonapartiste prétend qu'à la
table du dernier empereur il n'y avait ja-
mais de perdreaux après la fermeture de la
chasse. C'est vrai, l'empereur Napoléon III
n'a jamais commis ce crime-lè. Mais; hé-
las!...
Cette affaire de gibier 'séditieux nous ra-
mène tout naturellement au séjour, aux:
dîners et aux réceptions de M . Thiers à l'E-
lysée,. et nous permet de dire combien cette
courte apparition du Président de la Répu-
blique à Paris a exercé une influence salu-
taire sur les affaires.
La semaine dernière les a vus finir, et.
c'est dommage ; car le seul défaut de ,ces
festins, avec, ou sans perdreaux, c'est de n'a-
voir pas duré assez longtemps.
Les gèns qui n'aiment point Paris ou qui
le boudent avaient contre lui un argument <
dont ils savaient, au fond, le peu de valeur,
mais qui faisait encore de l'effet dans quel-
ques coins de la province et chez l'étranger.
Ils disaient à ceux qui prêchaient le réta-,
blissement du gouvernement dans la capi-
tale :
« —• Y pensez-vous ! retourner à Paris!
dans cette ville violente, peuplée de tous -les -
malfaiteurs du monde, et qui est sous les
ordres des bandits de la politique! Mais
c'est vouloir la perte de l'administration et
du pays tout entier! C'est vouloir faire en-
lever M. Thiers, les ministres., et exposer -
la vie de tous les conservateurs! ~) *
Pour répondre à ces exagérations calcu- ,
léesx et à ces niaiseries, M. Thiers, qui est
un homme plein de bon sens, a fait comme
ce philosophe devant lequel on niait le
mouvement: il a marché, il a marché sur
Paris; il y est resté 'tant. qu'il a pu; il s'est
mêlé à tout le mende, a reçu, tous les- fonc-
tionnaires, ouvert à deux battants les portes
de l'Elysée à tous ceux qui ont voulu y pé-
nétrer, a donné à dîner aux chefs de tous
les partis, et s'en est retourné tranquille-
ment.à Versailles, comme la démonstration
vivante, la preuve irrécusable de la tranquil-
lité, de l'esprit d'apaisement et du besoin de
conciliation qui animent Paris.
| Après avoir bien observé, étudié, inte-r-
î prété, contrôleuses moindres actes et ses-pa-
roles, les plus serupuleux n'ont' pu lui re-
procher — et bien à tort — comme délit
politique, qu'un chaud-froid de perdreaux
qui aurait été servi chez lui, en temps pro-
hibé, par un chef irresponsable !
On n'est pas plus spirituel que M.
Thiers !
Voyez-vous d'ici les rires qui accueille-
raient l'orateur parlant des désordres qui
règnent à Paris ?
Non-seulement il n'y a aucun désord,rp,
-mais les affaires reprennent, comme le cons-
tatent le gouverneur militaire et le préfet
de police. Et sait-on pourquoi? C'est qu'0n
a. vu avec plaisir, avec satisfaction cet Ora-
teur célèbre, cet homme: d'Etat, ce grand
esprit enf'in, réfuter en action des- sopiris-
mes intéressés, de solennelles niaiseries^ en
venant au milieu de ce Paris, si héroïque
dans les mauvais jours et, tant calomnié
par ceux qui l'avaient fui alors ! .
; Ç'a été une: j oie aussi pour les commer-
çants qui, on a beau faire et beau. dire, se
croient à l'ordre public que quand ils; en
voient la représentation matérielle auprès
d'eux.
Une aimable personne qui fabrique, un
article de luxe, à Paris disait depuis; flix-
huit mois- que le commerce,, 'était !mortï que
tout allait; au plu? mal et qu'il fallait re-
noncer, à. exécuter toutes .le§, j pli,es .choses
qu'elle "inventait, bien. qu'elle les vendît .ce-
pendant.
-.. Et pourquoi cela, madame ?
— Parce qu'il, n'y a , pas , dev.gouxmme-
ment.< ' .
Mais si fait; il y en a un. 1 "
— Où est-il?
— A Versailles..
•v —- C'est po-ssible, Mais,' à Paris,' je - ?ze mt
sens pas gouvernée. • ' ■
; Dès,que M. Thiers s'est mis à recevoir à
Paris, cette même, dame ,a, repris sa. bonne
humeur et a consenti à - avouer les ventes
qu'elle faisait.
— Cependant il n'y a rien de changé, lui
disait-on. ' , * " -
— Oh! que si. ,Il y a une cour, malin te-
nant ta l'Elysée. Il y ; a des réceptions, des
soirées et des toilettes. A la bonne heure !
Voyez-vous, monsieur, sans Ici. cour, le com-
merce ne peut pas marcher.
La plus grande partie des commerçants
raisonne comme cette dame. Que. ce soit la
cour du roi, du pape ou du président, il
leur faut une cour et un chef visible qui
encourage la toilette.
Quand M, Thiers donnera des- bals, il
mettra 1(3. comble à, sa popularité dans l'Arf
ticle de Paris. :
Et quand Paris est satis-fai[,, on peut af-
firmer que la France n'est pas mécontente.
VICTOR COCHINAT.
INFORMATIONS POLITIQUES
ET ADMINISTRATIVES
Un décret décide que les régiments provi-
soires d'infanterie deviendront " définitifs et
prendront la dénomination de régiments d'in-
lem terie de ligne.
N° 3. — FeuUleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
PREMIÈRE PARTIE
LA BATAILLE DES 800,000 FRANCS
III
La déroute d'un sergent de ville
Avant d'aller plus loin, un mot pour bien
établir le caractère de Ge&rges Willcomb.
Comme beaucoup de gens de son pays,
l'honorable transatlantique accusait en toute
sa personne une forte dose d'excentricité.
Mais chez lui cette disposition, à la fois na-
tionale et native, s'était très-notablement dé-
veloppée au contact de sa grande fortune. !
Avec ce puissant levier de l'argent, qui
rend tant de choses possibles, donnant libre-
ment audience à toutes ses fantaisies, il lui !
arrivait fréquemment de faire passer dans le
domaine.de la réalité quelqu'une de ees ima!
ginations bizarres, désordonnées, capricieuses,
qui, pour des existences moins dorées que la
sienne, restent à l'état de rêves ou d'aspira-
tions stériles et non suivies d'exécution.
Il faut ajouter qu'à peine échappé à la gêne
qui pendant ^pSSlque temps l'avait forcé de
compter avec cette manière d'omnipotence, il
avait soif" de la ressaisir et de revenir à ce
bienheureux régime où, pour lui, vouloir et
pouvoir n'étaient qu'une seule et même idée.
)' Voir le numéro d'hier, ]
| Dès lors, que, subitement épris du philoso- !
phe en haillons qui venait de se rencontrer
sur son chemin, unvhomme de cette humeur 1
se fasse acteur dans la scène qu'allait amener, ;
chez Moïse Wolf, 1-a multiplication des bottes, I
voilà ce qui, pour personne, ne saurait plus
être un sujet d'étonnement. j
Cette fois, ce ne fut pas seulement par la !
parole que se manifesta une violente opposi-
j tion à cette croissante invasion du faubourg
j Saint-Marceau. j
j Faisant du zèle, le fils de Moïse- Wolf, un
beau jeune israélite à la luxuriante chevelure ;
coquettement séparée par une raie au milieu
du front, s'élança impétueusement hors du I
grillage paternel, et cria à la survenante, !
i qu'il secoua rudement par le bras : j
— \ oulez-vous bien nous ficher le camp, ;
vieille sorcière ! j
— Jeune homme, dit le père Cambronne en I
intervenant,-je me permettrai de vous obser- !
ver que vous manquez fortement d'aménité !
avec les dames. !
— Ça! une dame? dit dédaigneusement !
l'héritier présomptif. < i
— Une femme au moins, mÓssieu, et res-
pectable, et mon amie, dont vous n'avez au-
cun droit de vous interposer qu'elle aie son
entrée comme tout le monde dans une mai-
son publique!
— Pan! je suis à présent une maison pu-
blique, s écria Moïse Wolf ; pourquoi pas, vous
dites, un tas.-i:ordures, pour que tous les cro-
chets de Paris y vient fouiller?
— La Bourse, monsieur, demanda le chif-
fonnier, est-elle un tas d'ordures? D'aucuns le,
disent : mais en tout cas, c'est un lieu public,
puisque tout le monde y a entrée pour y tra-
fiquer. Eh bien chez vous, à quoi se livre- 1
t-cn? On y trafiq u 3 comme à la Bourse... D'où |
. j'en conclus, une supposition que madame a i
des valeurs à acheter ou à vendre, vous n'avez !
pas. droit de lui fermer votre porte.
— C'est ses valeurs5 je voudrais voir ! dit en
riant le changeur. ' i
— Fareeur! répondit la chiffonnière, avec i
ça. qu'on en, est cousue de valeurs, dans lw!
chiffon ! - ' ' . j
— Alors, filez, ,dit le jeune Wolf.
— Un instant, mon cher! Entrée pour con-
férer avec le père Cambronne de quelque,
chose qui l'intéresse, j'en rappelle départir !
comme une muscade. j
— Allez conférer dehors, est-ce que l'office ;
de mon père est une salle des conférences?
A ce moment, l'attention fut détournée des
deux déguenillés par l'arrivée d'une jeune et
jolie femme, poupée à toilette criarde et à chi-
gnon exubérant. Ayant eu quelque peine à
percer la foule des curieux qui stationnaient
à la porte du_ changeur, elle lui dit en en-
trant, d'un air de connaissance :
— Qu'est-ce qui se passe donc chez vous,
papa Wolf ? Il n'y a pas moyen d'y arriver. j
— Il se passe, répondit Wolf, que nous
montrons une ménagerie, deux orang-outans,
mâle et femelle.
— Mais enfin, qu'est-oe que vous faites de
ces gens-là ? demanda la fringante .dame.
v Ecrivant l'histoire, comme on récrit :
— Ce sont, dit le jeune manieur d'argent^f
deux capitalistes qui, sous prétexte d'avoir
empêché qu'on ne dévalisât notre devanture^
veulent avoir placement de ce prétendu ser-
vice à un taux fabuleux. Mon père a été,
assez bon pour leur offrir trois louis. Ils n'en-,'
ont pas voulu, et il n'y a plus moyen de les
faire dQIinarrer. , ^
— Mais, mon. ,pef vous savez, ces entê-
tements-là, ça se traite par la police. ;
— Tiens ! vous avez raison, :cllèré. madame,
répondit Wolf fils.
Et il alla dire un mot à un autre commis
de rétablissement, qui, nu-tête et sa plume à
l'oreille, gagna, aussitôt la rue.
— Figurez-vous, papa Wolf, dit cependant
l'aimable conseillère, qu'il: m'arrive qùelqne
chose d'a'ssez ennuyeux. Tantôt, il me tombe.
un remboursement de iû0,000 francs écus.
Comment a}loz-vous me placer ça ?
r Mais, belle dame, en Lyon, Nord, Or-
léans ; puis, ajouta, le. vieux singe, en grima-
çant son sourire, nous pouvons aussi que
nous mettons un filet d'emprunt pour égayer
la sauce. '*
— Merci ! je sors d'en prendre de votre
nexi(ptf,,rie ! C'est moi qui ai'eu tort de ne pas
vous écouter quand vous me disiez que ces
gens- d'outre-mer c'étaient tous des : filoux, !
Voyant que Moïse Wolf lui faisait-un un-signe
pour l'engager a. mieux mesurer ses' paroles,
la belle cliente se retourna, et, avisant George
Willcomb, qu'elle n'avait pas encore aperçu :
— Ah ! M. Willcomb, lui dit-elle avec un
gracieux sourire, ce n'est pas. pour vous ; que
je parlais, vous vous en doutez bien ; on n'est
pas, au contraire, ttate exactitude plus tner-
veilleuse et plus parlan gentilhomme !
— D'au tant plus charmé; madame, ' de votre
approbation, pendit froidement l'AmériGain,
qlilje je n'ai pas. l'honneur de vous connaître.
— Comment, pas l'honneur de me connaî-
tre, quand chez moi. il y a deux heures, rue
L&bruyère!.., . < - - ^ ■
5 cent. le numéro
1 : ' ' /'
JOURNAL QUOTIDIEN
. . ■ 1 ■ ■, •
5 cent. le mmero
ABONNEMENTS— Trois mois Six mois Un an
Paris 5 fr. 9 fr. 18 fr.
Départements.... 6 11 22
Administrateur : BOURDILLIAT
:\./ ; année. — Um! 22 AVRIL 18 7 2. - -No 2173.
' .
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
15 ; quai Voltaire
1 ~ Succursale s 9, 1 rue D^èuotj- 9
PARIS, 21 AVRIL 1872
LES
PERDREAUX DE L'ÉLYSÉE
Il est bien heureux que la Chambre ren-
tre demain, car dès que les rédacteurs de
journaux n'ont pas un peu de politique à
mettré sous la dent de leurs plumes, ils
élèvent le moindre fait à la hauteur d'un
événement et appellent l'attention de l'Eu-
rope, par exemple, sur la présence ou l'ab-
sence de perdreaux dans, les dîners de M.
Thiers à l'E1ygéè.
Y avait-il ou n'y avait-il pas de per-
dreaux sur la table du Président de la Ré-
publique? Question grave, et qui, malgré
toute sa haute portée, n'a pas encore reçu
de solution jusqu'à présent.
M. le marquis de Nicolaï, président delà
Société pour la répression du braconnage,
a écrit à ce sujet une lettre longue, mais sé-
vère, à M. Thiers pour lui demander la vé-
rité sur ce cas inquiétant, et, avec une gra-
vité tout officielle, 1\1. Barthélémy Saint-
Hilaire, au nom du Président de 'la Répu-
blique, a répondu qu'il n'y avait pas eu
l'ombre d'un perdreau sur la table de l'il-
lustre homme d'Etat. 1
Un aurait pu croire Finement terminé.
Pas du tout. Ceux qui veulent voir à toute
force le Président de la République en faute
et portant une main liberticide sur les lois
qui protégent les citoyens et les gibiers
français, déclarent controuvées les asser-
tions de M. Barthél&my-Saint-Hilaire, et
ils s'appuient sur cet argument que, dans
le menu tracé par Chevet, on lit en toutes
lettres ces mots convaincants : Chaud-
froid de \ perdreaux! l Or, sans se faire à
lui-même un tort considérable, sans porter
un coup mortel au crédit et à l'influence de
ses dîners, Chevet, qui porte si haut le dra-
Iclearu de l'art culinaire national, ne peut
, avoir fait une si grave promesse gastrono-
mique sans l'avoir réalisée. Ou bien, alors,
c'est un imposteur, un vil intrigant, un in-
fâme « monteur de coups ».qui doit descen-
dre au. rang de ces vulgaires gargotiers qui
promettent des truffes à leurs clients et ne
leur donnent que des ronds de mérinos noir
à dévorer.
Et cela ne peut être, car l'on sait com-
bien Chevet tient à sa gloire. Le souvenir
de Vatel est encore présent dans sa maison,
et le jhef orgueilleux qui la dirige n'hésite- j
raitpas, son déshonneur étant constaté, à
suivre l'exemple laissé au monde par son
sublime prédécesseur.
— Erreur! répondent les partisans- de
M. Thiers; non-seulement M. Bartàé1eP1Y
.Saint-Hilaire affirme que ces perdreaux
n'ont jamais paru à l'Elysée, mais aucun
convive ne prétend les avoir vus, et M.
Thiers certifie tout le premier qu'il n'en à
pas fait servir.
— Cela ne suffit pas, répliquent les adver-
saires politiques : M., Thiers est myope,
très-myope, et d'ailleurs on a pu lui servir
des perdreaux en conserve, des perdreaux
élevés en cage, ou même des perdreaux tués
dans des propriétés closes, et il n'en sait
rien. Quant à trouver des révélateurs parmi
ceux qui engouffrent ces victuailles dans
leurs estomacs « officiels, cela ne se verra
jamais. Ce genre de délateurs n'existe pas !
— Vous êtes bien bon de discuter! ajoute
pour conclure .un farouche ennemi de l'or-
dre de choses actuel ; est-ce qu'il n'est pas
prouvé que M. Thiers est au mieux avec
tous les républicains de France, c'est-à-dire
avec toue les brigands qui affligent ce pays,
et les braconniers ne forment-ils pas le
principal ornement de cet affreux parti? Je
vous dis, moi, que le Président de la Répu-
blique est l'homme des'" braconniers, qu'il
entretient avec eux des relations suspectes
et qu'il est forcé d'acheter le gibier inter-
lope de ces gueux! Du reste, sa main e$t
dans toutes les menées qui ont pour but de
détruire, la propriété. Chevet avoue, et ces
perdreaux que notre vigilance a découverts
jettent une lumière terrible sur les machi-
nations de cet homme.
Voyez pourtant à quels soupçons peut
conduire la rédaction imprudente ou légère
d'un menu de Chevet !
Quand la Chambre s'occupera sérieuse-
ment des affaires du pays, le souvenir des
remontrances épistolaires de M. de Nicolaï
fera sourire, mais dès à présent on peut ti-
rer une conclusion satisfaisante de ce grand,
débat et se dire, même quand on croit M.
cher pour tout cpime qu'un goût trop prQ-
noncé pour les perdreaux prohibés ! » .
Un journal bonapartiste prétend qu'à la
table du dernier empereur il n'y avait ja-
mais de perdreaux après la fermeture de la
chasse. C'est vrai, l'empereur Napoléon III
n'a jamais commis ce crime-lè. Mais; hé-
las!...
Cette affaire de gibier 'séditieux nous ra-
mène tout naturellement au séjour, aux:
dîners et aux réceptions de M . Thiers à l'E-
lysée,. et nous permet de dire combien cette
courte apparition du Président de la Répu-
blique à Paris a exercé une influence salu-
taire sur les affaires.
La semaine dernière les a vus finir, et.
c'est dommage ; car le seul défaut de ,ces
festins, avec, ou sans perdreaux, c'est de n'a-
voir pas duré assez longtemps.
Les gèns qui n'aiment point Paris ou qui
le boudent avaient contre lui un argument <
dont ils savaient, au fond, le peu de valeur,
mais qui faisait encore de l'effet dans quel-
ques coins de la province et chez l'étranger.
Ils disaient à ceux qui prêchaient le réta-,
blissement du gouvernement dans la capi-
tale :
« —• Y pensez-vous ! retourner à Paris!
dans cette ville violente, peuplée de tous -les -
malfaiteurs du monde, et qui est sous les
ordres des bandits de la politique! Mais
c'est vouloir la perte de l'administration et
du pays tout entier! C'est vouloir faire en-
lever M. Thiers, les ministres., et exposer -
la vie de tous les conservateurs! ~) *
Pour répondre à ces exagérations calcu- ,
léesx et à ces niaiseries, M. Thiers, qui est
un homme plein de bon sens, a fait comme
ce philosophe devant lequel on niait le
mouvement: il a marché, il a marché sur
Paris; il y est resté 'tant. qu'il a pu; il s'est
mêlé à tout le mende, a reçu, tous les- fonc-
tionnaires, ouvert à deux battants les portes
de l'Elysée à tous ceux qui ont voulu y pé-
nétrer, a donné à dîner aux chefs de tous
les partis, et s'en est retourné tranquille-
ment.à Versailles, comme la démonstration
vivante, la preuve irrécusable de la tranquil-
lité, de l'esprit d'apaisement et du besoin de
conciliation qui animent Paris.
| Après avoir bien observé, étudié, inte-r-
î prété, contrôleuses moindres actes et ses-pa-
roles, les plus serupuleux n'ont' pu lui re-
procher — et bien à tort — comme délit
politique, qu'un chaud-froid de perdreaux
qui aurait été servi chez lui, en temps pro-
hibé, par un chef irresponsable !
On n'est pas plus spirituel que M.
Thiers !
Voyez-vous d'ici les rires qui accueille-
raient l'orateur parlant des désordres qui
règnent à Paris ?
Non-seulement il n'y a aucun désord,rp,
-mais les affaires reprennent, comme le cons-
tatent le gouverneur militaire et le préfet
de police. Et sait-on pourquoi? C'est qu'0n
a. vu avec plaisir, avec satisfaction cet Ora-
teur célèbre, cet homme: d'Etat, ce grand
esprit enf'in, réfuter en action des- sopiris-
mes intéressés, de solennelles niaiseries^ en
venant au milieu de ce Paris, si héroïque
dans les mauvais jours et, tant calomnié
par ceux qui l'avaient fui alors ! .
; Ç'a été une: j oie aussi pour les commer-
çants qui, on a beau faire et beau. dire, se
croient à l'ordre public que quand ils; en
voient la représentation matérielle auprès
d'eux.
Une aimable personne qui fabrique, un
article de luxe, à Paris disait depuis; flix-
huit mois- que le commerce,, 'était !mortï que
tout allait; au plu? mal et qu'il fallait re-
noncer, à. exécuter toutes .le§, j pli,es .choses
qu'elle "inventait, bien. qu'elle les vendît .ce-
pendant.
-.. Et pourquoi cela, madame ?
— Parce qu'il, n'y a , pas , dev.gouxmme-
ment.< ' .
Mais si fait; il y en a un. 1 "
— Où est-il?
— A Versailles..
•v —- C'est po-ssible, Mais,' à Paris,' je - ?ze mt
sens pas gouvernée. • ' ■
; Dès,que M. Thiers s'est mis à recevoir à
Paris, cette même, dame ,a, repris sa. bonne
humeur et a consenti à - avouer les ventes
qu'elle faisait.
— Cependant il n'y a rien de changé, lui
disait-on. ' , * " -
— Oh! que si. ,Il y a une cour, malin te-
nant ta l'Elysée. Il y ; a des réceptions, des
soirées et des toilettes. A la bonne heure !
Voyez-vous, monsieur, sans Ici. cour, le com-
merce ne peut pas marcher.
La plus grande partie des commerçants
raisonne comme cette dame. Que. ce soit la
cour du roi, du pape ou du président, il
leur faut une cour et un chef visible qui
encourage la toilette.
Quand M, Thiers donnera des- bals, il
mettra 1(3. comble à, sa popularité dans l'Arf
ticle de Paris. :
Et quand Paris est satis-fai[,, on peut af-
firmer que la France n'est pas mécontente.
VICTOR COCHINAT.
INFORMATIONS POLITIQUES
ET ADMINISTRATIVES
Un décret décide que les régiments provi-
soires d'infanterie deviendront " définitifs et
prendront la dénomination de régiments d'in-
lem terie de ligne.
N° 3. — FeuUleton de la PETITE PRESSE
Le Chiffonnier Philosophe
PREMIÈRE PARTIE
LA BATAILLE DES 800,000 FRANCS
III
La déroute d'un sergent de ville
Avant d'aller plus loin, un mot pour bien
établir le caractère de Ge&rges Willcomb.
Comme beaucoup de gens de son pays,
l'honorable transatlantique accusait en toute
sa personne une forte dose d'excentricité.
Mais chez lui cette disposition, à la fois na-
tionale et native, s'était très-notablement dé-
veloppée au contact de sa grande fortune. !
Avec ce puissant levier de l'argent, qui
rend tant de choses possibles, donnant libre-
ment audience à toutes ses fantaisies, il lui !
arrivait fréquemment de faire passer dans le
domaine.de la réalité quelqu'une de ees ima!
ginations bizarres, désordonnées, capricieuses,
qui, pour des existences moins dorées que la
sienne, restent à l'état de rêves ou d'aspira-
tions stériles et non suivies d'exécution.
Il faut ajouter qu'à peine échappé à la gêne
qui pendant ^pSSlque temps l'avait forcé de
compter avec cette manière d'omnipotence, il
avait soif" de la ressaisir et de revenir à ce
bienheureux régime où, pour lui, vouloir et
pouvoir n'étaient qu'une seule et même idée.
)' Voir le numéro d'hier, ]
| Dès lors, que, subitement épris du philoso- !
phe en haillons qui venait de se rencontrer
sur son chemin, unvhomme de cette humeur 1
se fasse acteur dans la scène qu'allait amener, ;
chez Moïse Wolf, 1-a multiplication des bottes, I
voilà ce qui, pour personne, ne saurait plus
être un sujet d'étonnement. j
Cette fois, ce ne fut pas seulement par la !
parole que se manifesta une violente opposi-
j tion à cette croissante invasion du faubourg
j Saint-Marceau. j
j Faisant du zèle, le fils de Moïse- Wolf, un
beau jeune israélite à la luxuriante chevelure ;
coquettement séparée par une raie au milieu
du front, s'élança impétueusement hors du I
grillage paternel, et cria à la survenante, !
i qu'il secoua rudement par le bras : j
— \ oulez-vous bien nous ficher le camp, ;
vieille sorcière ! j
— Jeune homme, dit le père Cambronne en I
intervenant,-je me permettrai de vous obser- !
ver que vous manquez fortement d'aménité !
avec les dames. !
— Ça! une dame? dit dédaigneusement !
l'héritier présomptif. < i
— Une femme au moins, mÓssieu, et res-
pectable, et mon amie, dont vous n'avez au-
cun droit de vous interposer qu'elle aie son
entrée comme tout le monde dans une mai-
son publique!
— Pan! je suis à présent une maison pu-
blique, s écria Moïse Wolf ; pourquoi pas, vous
dites, un tas.-i:ordures, pour que tous les cro-
chets de Paris y vient fouiller?
— La Bourse, monsieur, demanda le chif-
fonnier, est-elle un tas d'ordures? D'aucuns le,
disent : mais en tout cas, c'est un lieu public,
puisque tout le monde y a entrée pour y tra-
fiquer. Eh bien chez vous, à quoi se livre- 1
t-cn? On y trafiq u 3 comme à la Bourse... D'où |
. j'en conclus, une supposition que madame a i
des valeurs à acheter ou à vendre, vous n'avez !
pas. droit de lui fermer votre porte.
— C'est ses valeurs5 je voudrais voir ! dit en
riant le changeur. ' i
— Fareeur! répondit la chiffonnière, avec i
ça. qu'on en, est cousue de valeurs, dans lw!
chiffon ! - ' ' . j
— Alors, filez, ,dit le jeune Wolf.
— Un instant, mon cher! Entrée pour con-
férer avec le père Cambronne de quelque,
chose qui l'intéresse, j'en rappelle départir !
comme une muscade. j
— Allez conférer dehors, est-ce que l'office ;
de mon père est une salle des conférences?
A ce moment, l'attention fut détournée des
deux déguenillés par l'arrivée d'une jeune et
jolie femme, poupée à toilette criarde et à chi-
gnon exubérant. Ayant eu quelque peine à
percer la foule des curieux qui stationnaient
à la porte du_ changeur, elle lui dit en en-
trant, d'un air de connaissance :
— Qu'est-ce qui se passe donc chez vous,
papa Wolf ? Il n'y a pas moyen d'y arriver. j
— Il se passe, répondit Wolf, que nous
montrons une ménagerie, deux orang-outans,
mâle et femelle.
— Mais enfin, qu'est-oe que vous faites de
ces gens-là ? demanda la fringante .dame.
v Ecrivant l'histoire, comme on récrit :
— Ce sont, dit le jeune manieur d'argent^f
deux capitalistes qui, sous prétexte d'avoir
empêché qu'on ne dévalisât notre devanture^
veulent avoir placement de ce prétendu ser-
vice à un taux fabuleux. Mon père a été,
assez bon pour leur offrir trois louis. Ils n'en-,'
ont pas voulu, et il n'y a plus moyen de les
faire dQIinarrer. , ^
— Mais, mon. ,pef vous savez, ces entê-
tements-là, ça se traite par la police. ;
— Tiens ! vous avez raison, :cllèré. madame,
répondit Wolf fils.
Et il alla dire un mot à un autre commis
de rétablissement, qui, nu-tête et sa plume à
l'oreille, gagna, aussitôt la rue.
— Figurez-vous, papa Wolf, dit cependant
l'aimable conseillère, qu'il: m'arrive qùelqne
chose d'a'ssez ennuyeux. Tantôt, il me tombe.
un remboursement de iû0,000 francs écus.
Comment a}loz-vous me placer ça ?
r Mais, belle dame, en Lyon, Nord, Or-
léans ; puis, ajouta, le. vieux singe, en grima-
çant son sourire, nous pouvons aussi que
nous mettons un filet d'emprunt pour égayer
la sauce. '*
— Merci ! je sors d'en prendre de votre
nexi(ptf,,rie ! C'est moi qui ai'eu tort de ne pas
vous écouter quand vous me disiez que ces
gens- d'outre-mer c'étaient tous des : filoux, !
Voyant que Moïse Wolf lui faisait-un un-signe
pour l'engager a. mieux mesurer ses' paroles,
la belle cliente se retourna, et, avisant George
Willcomb, qu'elle n'avait pas encore aperçu :
— Ah ! M. Willcomb, lui dit-elle avec un
gracieux sourire, ce n'est pas. pour vous ; que
je parlais, vous vous en doutez bien ; on n'est
pas, au contraire, ttate exactitude plus tner-
veilleuse et plus parlan gentilhomme !
— D'au tant plus charmé; madame, ' de votre
approbation, pendit froidement l'AmériGain,
qlilje je n'ai pas. l'honneur de vous connaître.
— Comment, pas l'honneur de me connaî-
tre, quand chez moi. il y a deux heures, rue
L&bruyère!.., . < - - ^ ■
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