Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1879-09-17
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 126844 Nombre total de vues : 126844
Description : 17 septembre 1879 17 septembre 1879
Description : 1879/09/17 (Numéro 1066). 1879/09/17 (Numéro 1066).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG15 Collection numérique : BIPFPIG15
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : BIPFPIG37 Collection numérique : BIPFPIG37
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k471148g
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/11/2007
Le Fetit Varisieï
Six discourt ont été prononcés les orateurs
ont pris la parole dans l'Ordre suivant •
MM. le 4u!es Simon.
A'1" infifc Dumas, R do g .-ml Thierry Aaçui'.a j
l'i il. Derval elles délÉsuês.
tourcBiio.
PETITES NOUVELLES
Un banquet républicain aura lieu le 2t sep-
tembre, anniversaire do la proclamation de la
première République en France, rue OneçuC'dic 64
On se procura des cartes chez lei citoyens Va-
renne, impasse (ïoguet, damier, <>. rue de
Vanves Môsse, rue Bczout, 2lj; Perrave, rue Bé-
zout, 23; Monstre, avenue du Maine, Ruché,
rue Halit, a.
Eu vue de «constituer VUittoirt de la i'ilte
a Sneaux (Seiuo), les personneiqol auraient dos
d .ciimants concernant celle loe»îité ou les <;é-
)< 'utitta qui l'ont habitée, sent priées de vouloir
bhn i«8 communiquer g,H à H. Victor Adjrieile,
t, ruo du l'onl-de-Ludl, • a PatU, Mit â M. Ch4-
iiiire, imprimeur i Sfieaux.
L'exposition des copie» de Raphaël vient de
s'ouvrir i Drôid».
Outre les envots des cabinets royaux de Dresde
et de Muoieh, on 'ne compte pas moins da i Ï76
repruductious tless-oiigiQaim de RspUagia l'hiiile,
a l'aquarolje, eu gravure ou ou
uN NOUVEAU BILLOIR
MAlWltlUTE
i Suite)
Nous ..vans, aujourd'hui, à livrer U nos lec-
teurs la primeur D'une part, la culpabilité de Prévost dans l'af-
faire Blondin est presque d6montrée; d'autte
Ihiri, on nous' affrrrne que, pressé par les ques-
tions intelligemment posées par M. le juge d'ius-
teuction, il serait entré dans la vole des ayeux.
Enfin, nous connaissons certains détails sur son
existence privéu, qui paraiseeüt devoir changer
cj iiclrjuo peu lu face do l'a'fiairo Loauble.
Ou sait ijue généraieniuut lus gardions de la
piix no possèdent pas des ressources considéra-
bles et rue la plupart d'entre uux.n'oat.pour
toute fdr'iine que jf-uf» émoluments mensuels.
Il, presque au uioinvut de la disparition si mys-
t' rieuse de ilarjjueritu itigjidit],, 1'mvost demau-
il un cougé de quinze j'iucs et partit data son
1 «ys, où il Ht l'itcquîsiiion de bleus ruraux,pour
u valeur da deux trois francs,
A son retour, il continua A venir souvent à l'é-
tablissement de M. M. marchand do via
ruo de l'Evangile, où il avait luabitude de pren-
i'j- «es repas et, un jour, il lui proposa do lui
cadra des bijoux. M, M. on choisit quelques-
à 4 sa et s'en roadit acquéreur.
la infime époque, Prévost dit un do ses ca-
Cjaraïiej, son confident
Tu sais, jo vais mo marier.
Comment, to marier ? mais pour cela il faut
de l'argeu et tu n'as pas-ie sou.
Mais si j"en^.i. Tiens, vois plutôt
Et il montra son caniarade des valeurs repré-
sentant une somme dijjduuze cents francs envi-
,\ous ne voudrions pas préjuger des résultats
(il! nnâtrucjion, niais Il nous semble quo ces dé-
positions, faltes devant le magistrat instructeur,
ft'j valeurs a piaru très embarrassé et c'est quel-
«lues minutes après cet interrogatoire qu'il aurait
1,,il, ut! demi-aveu.
(.o (le Lenoljîo se ¡¡frai!, parait-il, i
au commerce mystérieux de bijoux, et surtout
co recoiinafcâancés du Mo:it-de-Mfit6.
Nous eouûaiâsons tcriàlns brocanteurs, dont la
boutique est située /la Us' Je voisinage ao sa de-
jimre, qui ont traité avec lui de ces affaires
t'Tlopes. Sans s'occuper de la provenance des
objets qui lpur étaient offerts, ils aclzetatent à
fns prix et payaient comptant. Co qui explique
somme relativement importante que Prévost
watt en ma au moulent de
il, aussi, lus dépenses exagérées qu'il faisait
̃souvent dans le» catë8 du voisinage
Or Lcuoble s'était trouvé, peut-ctro involon-
tairement, au courant de, ces transactions bi-
? 50. Feuilleton du Pbtit Parisien
LES SOUTANES SANGLANTES
ROUGE
GHAWi) ROMAN INÉDIT
XVIII
Apîè's avoir offert des peignes d'écaillé et
des brosses pourvues d'uo. miroir à la plu'
part des déportés,, le colporteur s'approcha
*le Bernard Jacquélin, et, tout en lui mon-
tant quelques marchandises, il dit rapide-
ment, à voix basse
« Ecoute, reconnais-moi. Je suis Etienne
Sr- la Bnrdairie tu te nouvioa»?
» En arrivant à Alger, je me suis évadé,
j'espérais pouvoir t' emmener avec moi, je
n'ai pas pu.
Puis la vie m'a repris; dos choses terri-
bles me.sont arrivées j'ai eu de grands de-
voirs à remplir.
Harres, et il était devenu dans. la suite un té-
qui nmW t)lit fou-ni ces renseignements, et elle»
s-o1: t li"n tcfor "Ces, truient que i ùju u;i dans la détermination, prise par l'agent
ce se débarrasser de Leuoble.
Ce crime, du reste, était prémédité avec tant
de froideur et de cruauté q:<.e, dans la nuit qui a
précédé te jour du crime, Prévost disait il un de
ses camarades
Pour tnot, cela ne me ferait pas plus de dé-
couper un chrétien que de découper un chien
Les funérailles de l'infortunée victime de ce
terrible drame, qui avaient été primitivement
fixées a hier mstin, oat lieu détinitivemefit au-
jourd'hui mardi, à onze heures et demie, en l'é-
glise du Saint-Sacrement,
Le convoi partira du domicile du défunt, rue
SaiaVSébasUea.,26.
Hier matin, une foule considérable avait en-
vahi la rue 8aint-Sébastien, attendant l'arrivée
du fourgon 'jui devait amener les restes du
malheureux bijoutier.
Oit a dû faire placer une petite affiche manus-
crite, annonçant au public que les obsèques
ne seraient célébrées que le lendemain,
La lcttr.3 de faire part de l'enterrement de M.
Àloxandrc-ConsUrit Lenobl» est envoyée de la
part de Mme l^onolSle, sa veuvd, de MM. Alphonse
et lfaurice Lenoble, ses fils, de M. Lazare Le-
noble, son pèr<\ de.1, et 3lme Bieunier-Monréal
et d'autres parents.
VILLE DD PARIS
AMORTlàSlBllErsT DE L'EMÏ'RliNT MUNICIPAL DE 1865
Hier matin A dix heures, il a été procédé pu-
bliquement, au palais de l'industrie, au tirage
au sort des obligations il. rembourser pour l'a-
rnûrlisseaient de J'emprunt conttacté par la ville
de Parts, en vertu de la loi du 12 juillet 1865.
A ce tirage, il a été entrait de la roue les nu-
méros (tout les 21 premiers ont droit, aux lots
Lo numéro 343t335 tpagao fr.
Le numéro 441,838 gagne 5U.CKX» fr.
Les 4 numéros -suivants, chacun i0,000 fr.
45t,540 i86,?73 527,^97
Les 5 numéros suivants, chacun fr.:
98.»'– 16'J,411558,812 512,91'i 209,243 595,021
11,141 412,211 575,885.
Tous nos confrères ont raconté la terrible his-
toire d'une famille erstldre empoisonnée par des
arlfguins.
Heureusement co fait est inexact et tout so
réduit ^iux proportions d'une simpio indiges-
tion.
Les épout Chatisseret, demeurant au n4 7 do
la rue do lieuüly, avaient acheta, dimanche au
rnarché du faubourg Saint-Antoine", dit marché
Lenoir, en de cet plats de viande, connus sous
la nom ù'avlciulns.
Vers une heure, après lo repas, la viande
n'étant, saus doute, pas très saine, la famille fut
indisposée.
On crut un empoisonnement. Un voisin,
M. baduel, aidé de plusieurs personnes, accom-
pagna les malades chez Il. Floury, pharmacien,
rue du Faubourç-Saint-Antoine où on leur,
lit prendre un premier remède.
Puis arriva le commissaire de police, suivi
bientôt du docteur Menii, mais|les constatations
judiciaires et médicales n'étaient pas utiles.
bisons euiin que les restes du repas ne sont
pas analysas, pour cette bonne raison que toute
la viande a été ubsorbée ot que toute la famille
so porte bien aujourd'hui, excepté l'aîné dos
enfants, âgé de treize ans, qui est encore un peu
souffrant.
Rue du Faubourg-Saint-Antoine, au numéro 83,
dans la cour des Trois-frères, demeurent les
époux lleitz, fabricants do meubles l;enro Boule,
maués depuis .'̃ix aus. Ils ont deux eniauts, l'un
âgé do quatre anst T-autro de quatremois.
Toute la semaine dernière, :e mari avait été
trés agité et paraissait inquiet. Hier pourtant, il
se calma et reprit ses occupation! habituelles.
Vers dix heures et demie du soir, Il décrocha
son revolver, chargé de six coups, qui étiit fixé
à la muraille près dn lit.
Tout à coup, il dirigea le canon vers sa femme,
qui tenait son jeune; eyiaiit dans ses bras, et fit
t'eu puis il se précipita dans l'atelier.
» Savez-vouB ce qui se passe en Italie?
» Un peuple s'est levé, une nation se re-
nouvelle.
» La lutte est interrompue, mais elle ne
tardera pas à reprendre.
» 11 nous faut des hommes.
» Il faut que dos Français participent au
mouvement italien.
» Une révolution ne doit jamais s'accom-
plir sans que la Fraisa soit mèlé#.
» .Val pensé Il vous, oepoft^s.
» Pendant que le Sfltint-Siege recruté des
défenseurs parmi lès' gentill;UTcS des salons
et des manoirs, pourquoi ta liberté ne de-
ii)anderaiL,-elie pas des soldats aux iiagaos de
Louis Bonaparte ?
Déjà j'ai réussi plus d'une fois.
» Grâce aux conseils que je donne et. grâce
à l'argent que j'apporte, plusieurs se sont on-
fuis des prisons et des camps péniten-
tiaires.
» A ton tour!
» Veux-tu fuir?
» As-tu des compagnons qui veuillent fuir
avec toi? Réponds. »
Tout eu feignant d'examiner les marchan-
dises, Bernard Jacquelin répondit
Je vous reconnais, merci. Mais la fuite
est impossible. J'ai essayé, déjà.
Tu t'y es mal pris, comme tant d'autres.
Tu es allé du côté de Tunis, n'est-ce pas ? les
Arabes t'ont pris, c'était inévitable.
» C'est vers Constantine qu'il faut mar
cher.
» Le trajet n'ost j>jW
Avant que la pauvre femme eût eu le temps
do se remettre je. sa frayeur, une second» détona-
tion retentissait dans 1 atelier. Craignant p mi; la
vie do ses enfant?, elle enferma son mari il
doublo tour et descendit ea toute hàte prévenir
le concierge.
Lorsque les gardiens dé la pair arrivèrent, une
demi-heure après, Heitz gisait inanimé dans son
atelier.
Il s'était fait sauter la cervelle.
Le commissaire de poiiee du quartier; ancom-
pasçné du docteur Couranjoa, a procédé aux cons-
tatations d'usage. D'après l'avis du médecin, ce
malheureux serait devenu subitement tou.
L'état de Mme Heitz est assez grave; la pauvre
femme a failli mourir de désespoir.
Ln incendie très violent s'est déclaré hier soir,
à ciuq heures moins le quart, dans un magasin
à fourrage situé, 14, rue do Tocquevilie, appar-
tenant à M. Oruhan.
En peu d'instartts les flammes, crevant la toi-
ture, jetèrent l'alarme dans tout le quartier.
Les secours ne tardèrent pas à arriver; quatro
pompes à bras et deux pompes vapeur étaient
en action une heure après, sous la direction de
M. Pâris colonel des sapeurs-pompiers. Lq snr-
vice d'ordre était fait par les gardiens do la paix
du t8e arrondissement, conduits par leur officier,
M. Pajot.
Au bout de deux heures, le feu a pu être cir-
conscrit, et à deux heures tout danger avait dis-
paru.
Les poetes sont évaluées à 20,000 francs.
Quant. à la cause du sinistre, on l'attribue à
une fermentation trop active de foins nouvelle
ment emmagasinés.
On signale comme s'étant distingués M. No-
zières, ruo Canliaet, {oU; M. Duchére, rue de la
Lune, 24, et un gardien de la paix, M. Coipel,
qui a été légèrement blessé à la main.
Ln autre incendie, dont les suites paraissent
malheureusement devoir être beaucoup plus gra-
ves, a éclaté vers huit heures dans l'établisse-
ment d'un marchand de chiffons en gros, i la
bifurcation de l'avenue Laumièra et de la rue
de Meaux, non lotn de la mairie du dix -neuviè-
me arrondissement.
Plusieurs maisons ont été atteintes par le feu,
et les habitants d'un grand nombre d'autres
maisons ont dû évacuer leurs logis.
L'avenuo Laumière est couverte de meubles
et d'objets de toute sorte, et une partie de la
population a passé la nuit eu plein air,.
Cependant les efforts des nombreux détache-
ments do pompiers envoyés sur le lieu du si-
nistre ont. réussi à l'eteiudre après plusiours
heures de travail.
Le corps de la jeune fille ropôchée avant-hier
matin entre le pont noyai ut le pont Solférino a
été reconnu et réclamé par la famille. Au dire des
parents, leur enfant se serait jetée dans la Sclno
ayant souvent déjà manifesté son intention de
se donner la mort.
Elle avait eu soin, avant de tonter^on suicide,
de nouer un foulard de sole par-dessus la voilette
de son chapeau, qui lui retombait au bas du
visage, de manière à empêcher l'absorption de
l'eau par la bouche et s'épargner une souffrance
de plus. C'est ce qui donna lieu à la première
supposition qu'elle avait été victime d'un crime
lorsque sen corps fat retrouvé.
Ces jours derniers, M. Debray, marchand de
vin, rue de la Providence, à Clic était inter-
venu entre un sieur j. et une femme que J.
menaçait, parce qu'elle ne voulait pas lui donner
de l'argent. Lo soir même, J. revint avec six
individus armés de couteaux qui, envahissant la
boutique, allaient faire un mauvais parti à M.
Debray, lorsque celui-ci, s'armant d'un revolver,
les mit en fuite.
Enquête fut faite par la police, et l'on apprit
que J. demeurant aux Ternes, était la terreur
du quartier, et qu'on lui attribuait plusieursat-
taquas nocturnes. Deux agents de la sôreté pro-
cédèrent, non sans dangor, à l'arrestatlon do cet
homme, qui est doué d'uuo force herculéenne. Il
a été conduit au Dépôt, et l'on recherche active-
ment lei nu mbres de la bande, dont on pré-
sume qu'il était le chef.
M;«.100,000CKEMISES(69,r.Ufâyetti!)p'Etifa(its|'5O
de la SOCIÉTÉ, 8, Aveaue de t'Opéra, 8, Paria
taoi gratis rt franco, sur demando, de la Brochure ajUciti».
songera pas à chercher de ce côté les évadés
parce qu'il paraîtra impossible qu'ils aient
voulu se mettre eux-mômes dans les mains
de la police française. »'
Mai» eu etlet, à Constantine, nous se-
rions' arrêlés dès notre entrée dans la villet
-Oui si vous n'aviez pas d'asiles préparés.
« Ecoute bien.
» Sais-tu ce qu'il y a dans le ballot que j'ai
laissé à la porte du pénitencier ? Des vête-
ments arabes pour toi et pour les tiens.
» Sortez de la prison, dès cette nuit, en es-
caladant les murs; c'ett facile.
» Moi, je vous attendrai.
» Vous changerez d'habits et nous partirons
ensemble.
» En trois jours de marche, nous serons à
Constautine, où des 'amis sûrs nous atten-
dent et nous cacheront Ceci fait, je réponds
du reste. »
Éh bien, soit, dit Bernard. Nous ferons
ce que vous dites, dès ce soir.
Bien. Je vous rendrai donc la liberté.
Mais tu sais à quelle condition?
Je le devine.
Vous me suivrez en Italie ? •
Oui.
Vous combattrez pour la bonne cause ?
N'est-èe pas notre habitude?
Si la guerre tarde à recommencer, vous
attendrez, toujours prêts à combattre, et en
attendant, vous ne recevrez d'ordre que du
seul homme en qui s'incarne aujourd'hui
malle
PETITE CO&BEgJPeNBAMCB
.tf. 7, rue Halle. Les engagements volon.
taires se contractent pour cinq ans. Le jeune
homme dont vous parlez serait certainement
libùré à vingt-trois ans.
C. A. A. Oui. Le mariage dont vous parlez
serait valable ea Angleterre, mais il ne le serait
pas naturellement au point de vue de la loi
trançaise. La femme qui le contractarait no
pourrait pas rentrer en France où «Ile s'expose-
rait à subir une coudamnation. Mais sa siluutct
serait très régulière eu Angietarre.
Aujourd'hui, à midi précis, à l'église Notre
Dame-de-Lorette, auront lieu les obsèques dt
ténor Gustave Roger.
Au théâtre Cluny, la reprise de Clnudie, de
George Sand. avec .MM. P;.u! t'squier, Taiiei), le
directeur, Mlle Marie Laure et Mme Maes dans
les principaux rôles, aura tieu irrévocablement
demain mercredi.
La représentation diurne donnée dimanche
au Châtelet au prufit des amnistiés a été tout à
fait remarquable.
L'èlorjueuce dos chiffres se passe de tout com.
nienttUre.
La recette s'est élevée à fr. 25, et la
quête a pruduit 936 tr. 85; onsemble, 6,563 fr. 10
Voilà une bonne journée pour les amnjstics.
Samedi, le sympathique ténor Vorsnet que la
maladie avait éloigné peudaut quoique temps dt
la sceue, fera sa rentrée à.-VOpéra dans Faust.
On parle d'une reprise de la Dame aut camé-
lias à la Les rôles seraient
ainsi distribués Marguerito Gautier, Mlle Sarab
Bernhardt Armand Dirca!, Mounet-Sully; le père,
(iut, et Prudence, Mlle. Jouassln.
A la 20i> roprfeseatation du Droit du Seigneur
les artistes du Nonveau-Lyrique, ont offert ut
souper a M. Léon casseur et aux interprètes d<
sa pièce.
Mlle Alice Lody, la charmante Esmeralda d<
Paris. vient de sipner un
ment avec les.directeurs du théâtre du Vaudu
ville pour teniiyl'eœplui des jeunes premières o.
des iogènues.
Ce soir, ipardi, 16 saptembro, brillante réou,
vorture du Skating de la rue Blanche.
Le choral du Petit Maillet, 117, rue du Cher-
che-Midi, composé de douze exécutauts, a rem-
porté dimanche, 31 août, à Longjunaeau, le
prix d'exécution (graude médaille do vermel )
et la 3e prix de lecture vue (médaille d'argent),
contre sopt sociétés concurrentes.
Lucien Dobroas.
BULLETIN FINANCIER
Paris, 15 septembro.
Nous i^e surprendrons pas nos lecteurs eu leui
annonçant que la réponse des primos, qui a eu
lieu aujourd'hui pour la liquidation de quinzai-
ne, s'est elfectuée au proflt',de3 acheteurs.
La hausse, que nous signalons depuis quelques
jours, s'est encore accentuée ot nous sorton,1
d'uno séance qui a été très favorable aux rente.
et aux principales valeurs.
Comment en ^cri. it-H autrement et qui pour.
rait s'étonner de ces bonnes dispositions de notri
place ?
La tranquillité il. l'intérieur facilite la reprise
des allairei secondée elte-môrao par un énorme
capital disponible; notre excellente situation fi-
nancièie est, d'autre'part, une preuve ircécusable
que la confiance publique est grande,
Ne sont-ce pas la des éléments suffisants pour
expliquer non seulement la fermeté actueile
mais encore lu hausse probable et prochaine des
fonds publics'?
Sans doute, cette hausse nuit au revenu en le
diminuant relativnment; mais la solidité du pla
cément passant avant lo risque et l'éventualité
Garibaldi.
C'est bien. Au nom de mes compagnon,
et en mon nom, je vous le promets, Etienne
de la Hordairie.
Ne me nommez plus ainsi. Je m'appelle
à préself, Noël Aubineau.
Puis, comme un gardien s'approchait, les
deux hommes so séparèrent..
Le môme jour, un peu avant minuit, l'éva-
sion eut lieu.
Dix hommes escaladèrent les murs du pé-
nitencier,
Le juif les attendait au pied de la muraille
Apres avoir quitté et enterré leurs unifor-
mes de forçats, ils se vêtirent do vêtement:
arabes et s'éloignèrent rapidement.
Lo voyage fut long, pénible, mais ils arri
vèrent enfin.
A Constantine, pendant cinq jours, Ils de-
meurèrent cachés dans des maisons, hospi-
talières.
Grâce aux relations mystérieuses que le
juif, ou plutôt Noël Aubineau, avait dans
toutes les classes de lit société, des passe.
ports leur furent remis.
Ils se rendirent à Alger et là ils s'em
bwquèrent.
Adieu, redoutable terre d'Afrique où tan
d'hommes ont souffert, gémi, désespéré
I)e Marseille, ils partireni pour l'Italie.
un seul demeura en Franco et continua s
route vers Paris.
,(L« MU Àdanain.Y
Six discourt ont été prononcés les orateurs
ont pris la parole dans l'Ordre suivant •
MM. le 4u!es Simon.
A'1" infifc Dumas, R do g .-ml Thierry Aaçui'.a j
l'i il. Derval elles délÉsuês.
tourcBiio.
PETITES NOUVELLES
Un banquet républicain aura lieu le 2t sep-
tembre, anniversaire do la proclamation de la
première République en France, rue OneçuC'dic 64
On se procura des cartes chez lei citoyens Va-
renne, impasse (ïoguet, damier, <>. rue de
Vanves Môsse, rue Bczout, 2lj; Perrave, rue Bé-
zout, 23; Monstre, avenue du Maine, Ruché,
rue Halit, a.
Eu vue de «constituer VUittoirt de la i'ilte
a Sneaux (Seiuo), les personneiqol auraient dos
d .ciimants concernant celle loe»îité ou les <;é-
)< 'utitta qui l'ont habitée, sent priées de vouloir
bhn i«8 communiquer g,H à H. Victor Adjrieile,
t, ruo du l'onl-de-Ludl, • a PatU, Mit â M. Ch4-
iiiire, imprimeur i Sfieaux.
L'exposition des copie» de Raphaël vient de
s'ouvrir i Drôid».
Outre les envots des cabinets royaux de Dresde
et de Muoieh, on 'ne compte pas moins da i Ï76
repruductious tless-oiigiQaim de RspUagia l'hiiile,
a l'aquarolje, eu gravure ou ou
uN NOUVEAU BILLOIR
MAlWltlUTE
i Suite)
Nous ..vans, aujourd'hui, à livrer U nos lec-
teurs la primeur
faire Blondin est presque d6montrée; d'autte
Ihiri, on nous' affrrrne que, pressé par les ques-
tions intelligemment posées par M. le juge d'ius-
teuction, il serait entré dans la vole des ayeux.
Enfin, nous connaissons certains détails sur son
existence privéu, qui paraiseeüt devoir changer
cj iiclrjuo peu lu face do l'a'fiairo Loauble.
Ou sait ijue généraieniuut lus gardions de la
piix no possèdent pas des ressources considéra-
bles et rue la plupart d'entre uux.n'oat.pour
toute fdr'iine que jf-uf» émoluments mensuels.
Il, presque au uioinvut de la disparition si mys-
t' rieuse de ilarjjueritu itigjidit],, 1'mvost demau-
il un cougé de quinze j'iucs et partit data son
1 «ys, où il Ht l'itcquîsiiion de bleus ruraux,pour
u valeur da deux trois francs,
A son retour, il continua A venir souvent à l'é-
tablissement de M. M. marchand do via
ruo de l'Evangile, où il avait luabitude de pren-
i'j- «es repas et, un jour, il lui proposa do lui
cadra des bijoux. M, M. on choisit quelques-
à 4 sa et s'en roadit acquéreur.
la infime époque, Prévost dit un do ses ca-
Cjaraïiej, son confident
Tu sais, jo vais mo marier.
Comment, to marier ? mais pour cela il faut
de l'argeu et tu n'as pas-ie sou.
Mais si j"en^.i. Tiens, vois plutôt
Et il montra son caniarade des valeurs repré-
sentant une somme dijjduuze cents francs envi-
,\ous ne voudrions pas préjuger des résultats
(il! nnâtrucjion, niais Il nous semble quo ces dé-
positions, faltes devant le magistrat instructeur,
ft'j valeurs a piaru très embarrassé et c'est quel-
«lues minutes après cet interrogatoire qu'il aurait
1,,il, ut! demi-aveu.
(.o (le Lenoljîo se ¡¡frai!, parait-il, i
au commerce mystérieux de bijoux, et surtout
co recoiinafcâancés du Mo:it-de-Mfit6.
Nous eouûaiâsons tcriàlns brocanteurs, dont la
boutique est située /la Us' Je voisinage ao sa de-
jimre, qui ont traité avec lui de ces affaires
t'Tlopes. Sans s'occuper de la provenance des
objets qui lpur étaient offerts, ils aclzetatent à
fns prix et payaient comptant. Co qui explique
somme relativement importante que Prévost
watt en ma au moulent de
il, aussi, lus dépenses exagérées qu'il faisait
̃souvent dans le» catë8 du voisinage
Or Lcuoble s'était trouvé, peut-ctro involon-
tairement, au courant de, ces transactions bi-
? 50. Feuilleton du Pbtit Parisien
LES SOUTANES SANGLANTES
ROUGE
GHAWi) ROMAN INÉDIT
XVIII
Apîè's avoir offert des peignes d'écaillé et
des brosses pourvues d'uo. miroir à la plu'
part des déportés,, le colporteur s'approcha
*le Bernard Jacquélin, et, tout en lui mon-
tant quelques marchandises, il dit rapide-
ment, à voix basse
« Ecoute, reconnais-moi. Je suis Etienne
Sr- la Bnrdairie tu te nouvioa»?
» En arrivant à Alger, je me suis évadé,
j'espérais pouvoir t' emmener avec moi, je
n'ai pas pu.
Puis la vie m'a repris; dos choses terri-
bles me.sont arrivées j'ai eu de grands de-
voirs à remplir.
Harres, et il était devenu dans. la suite un té-
qui nmW t)lit fou-ni ces renseignements, et elle»
s-o1: t li"n tcfor "Ces, truient que i ùju u;i dans la détermination, prise par l'agent
ce se débarrasser de Leuoble.
Ce crime, du reste, était prémédité avec tant
de froideur et de cruauté q:<.e, dans la nuit qui a
précédé te jour du crime, Prévost disait il un de
ses camarades
Pour tnot, cela ne me ferait pas plus de dé-
couper un chrétien que de découper un chien
Les funérailles de l'infortunée victime de ce
terrible drame, qui avaient été primitivement
fixées a hier mstin, oat lieu détinitivemefit au-
jourd'hui mardi, à onze heures et demie, en l'é-
glise du Saint-Sacrement,
Le convoi partira du domicile du défunt, rue
SaiaVSébasUea.,26.
Hier matin, une foule considérable avait en-
vahi la rue 8aint-Sébastien, attendant l'arrivée
du fourgon 'jui devait amener les restes du
malheureux bijoutier.
Oit a dû faire placer une petite affiche manus-
crite, annonçant au public que les obsèques
ne seraient célébrées que le lendemain,
La lcttr.3 de faire part de l'enterrement de M.
Àloxandrc-ConsUrit Lenobl» est envoyée de la
part de Mme l^onolSle, sa veuvd, de MM. Alphonse
et lfaurice Lenoble, ses fils, de M. Lazare Le-
noble, son pèr<\ de.1, et 3lme Bieunier-Monréal
et d'autres parents.
VILLE DD PARIS
AMORTlàSlBllErsT DE L'EMÏ'RliNT MUNICIPAL DE 1865
Hier matin A dix heures, il a été procédé pu-
bliquement, au palais de l'industrie, au tirage
au sort des obligations il. rembourser pour l'a-
rnûrlisseaient de J'emprunt conttacté par la ville
de Parts, en vertu de la loi du 12 juillet 1865.
A ce tirage, il a été entrait de la roue les nu-
méros (tout les 21 premiers ont droit, aux lots
Lo numéro 343t335 tpagao fr.
Le numéro 441,838 gagne 5U.CKX» fr.
Les 4 numéros -suivants, chacun i0,000 fr.
45t,540 i86,?73 527,^97
Les 5 numéros suivants, chacun fr.:
98.»'– 16'J,411
11,141 412,211 575,885.
Tous nos confrères ont raconté la terrible his-
toire d'une famille erstldre empoisonnée par des
arlfguins.
Heureusement co fait est inexact et tout so
réduit ^iux proportions d'une simpio indiges-
tion.
Les épout Chatisseret, demeurant au n4 7 do
la rue do lieuüly, avaient acheta, dimanche au
rnarché du faubourg Saint-Antoine", dit marché
Lenoir, en de cet plats de viande, connus sous
la nom ù'avlciulns.
Vers une heure, après lo repas, la viande
n'étant, saus doute, pas très saine, la famille fut
indisposée.
On crut un empoisonnement. Un voisin,
M. baduel, aidé de plusieurs personnes, accom-
pagna les malades chez Il. Floury, pharmacien,
rue du Faubourç-Saint-Antoine où on leur,
lit prendre un premier remède.
Puis arriva le commissaire de police, suivi
bientôt du docteur Menii, mais|les constatations
judiciaires et médicales n'étaient pas utiles.
bisons euiin que les restes du repas ne sont
pas analysas, pour cette bonne raison que toute
la viande a été ubsorbée ot que toute la famille
so porte bien aujourd'hui, excepté l'aîné dos
enfants, âgé de treize ans, qui est encore un peu
souffrant.
Rue du Faubourg-Saint-Antoine, au numéro 83,
dans la cour des Trois-frères, demeurent les
époux lleitz, fabricants do meubles l;enro Boule,
maués depuis .'̃ix aus. Ils ont deux eniauts, l'un
âgé do quatre anst T-autro de quatremois.
Toute la semaine dernière, :e mari avait été
trés agité et paraissait inquiet. Hier pourtant, il
se calma et reprit ses occupation! habituelles.
Vers dix heures et demie du soir, Il décrocha
son revolver, chargé de six coups, qui étiit fixé
à la muraille près dn lit.
Tout à coup, il dirigea le canon vers sa femme,
qui tenait son jeune; eyiaiit dans ses bras, et fit
t'eu puis il se précipita dans l'atelier.
» Savez-vouB ce qui se passe en Italie?
» Un peuple s'est levé, une nation se re-
nouvelle.
» La lutte est interrompue, mais elle ne
tardera pas à reprendre.
» 11 nous faut des hommes.
» Il faut que dos Français participent au
mouvement italien.
» Une révolution ne doit jamais s'accom-
plir sans que la Fraisa soit mèlé#.
» .Val pensé Il vous, oepoft^s.
» Pendant que le Sfltint-Siege recruté des
défenseurs parmi lès' gentill;UTcS des salons
et des manoirs, pourquoi ta liberté ne de-
ii)anderaiL,-elie pas des soldats aux iiagaos de
Louis Bonaparte ?
Déjà j'ai réussi plus d'une fois.
» Grâce aux conseils que je donne et. grâce
à l'argent que j'apporte, plusieurs se sont on-
fuis des prisons et des camps péniten-
tiaires.
» A ton tour!
» Veux-tu fuir?
» As-tu des compagnons qui veuillent fuir
avec toi? Réponds. »
Tout eu feignant d'examiner les marchan-
dises, Bernard Jacquelin répondit
Je vous reconnais, merci. Mais la fuite
est impossible. J'ai essayé, déjà.
Tu t'y es mal pris, comme tant d'autres.
Tu es allé du côté de Tunis, n'est-ce pas ? les
Arabes t'ont pris, c'était inévitable.
» C'est vers Constantine qu'il faut mar
cher.
» Le trajet n'ost j>jW
Avant que la pauvre femme eût eu le temps
do se remettre je. sa frayeur, une second» détona-
tion retentissait dans 1 atelier. Craignant p mi; la
vie do ses enfant?, elle enferma son mari il
doublo tour et descendit ea toute hàte prévenir
le concierge.
Lorsque les gardiens dé la pair arrivèrent, une
demi-heure après, Heitz gisait inanimé dans son
atelier.
Il s'était fait sauter la cervelle.
Le commissaire de poiiee du quartier; ancom-
pasçné du docteur Couranjoa, a procédé aux cons-
tatations d'usage. D'après l'avis du médecin, ce
malheureux serait devenu subitement tou.
L'état de Mme Heitz est assez grave; la pauvre
femme a failli mourir de désespoir.
Ln incendie très violent s'est déclaré hier soir,
à ciuq heures moins le quart, dans un magasin
à fourrage situé, 14, rue do Tocquevilie, appar-
tenant à M. Oruhan.
En peu d'instartts les flammes, crevant la toi-
ture, jetèrent l'alarme dans tout le quartier.
Les secours ne tardèrent pas à arriver; quatro
pompes à bras et deux pompes vapeur étaient
en action une heure après, sous la direction de
M. Pâris colonel des sapeurs-pompiers. Lq snr-
vice d'ordre était fait par les gardiens do la paix
du t8e arrondissement, conduits par leur officier,
M. Pajot.
Au bout de deux heures, le feu a pu être cir-
conscrit, et à deux heures tout danger avait dis-
paru.
Les poetes sont évaluées à 20,000 francs.
Quant. à la cause du sinistre, on l'attribue à
une fermentation trop active de foins nouvelle
ment emmagasinés.
On signale comme s'étant distingués M. No-
zières, ruo Canliaet, {oU; M. Duchére, rue de la
Lune, 24, et un gardien de la paix, M. Coipel,
qui a été légèrement blessé à la main.
Ln autre incendie, dont les suites paraissent
malheureusement devoir être beaucoup plus gra-
ves, a éclaté vers huit heures dans l'établisse-
ment d'un marchand de chiffons en gros, i la
bifurcation de l'avenue Laumièra et de la rue
de Meaux, non lotn de la mairie du dix -neuviè-
me arrondissement.
Plusieurs maisons ont été atteintes par le feu,
et les habitants d'un grand nombre d'autres
maisons ont dû évacuer leurs logis.
L'avenuo Laumière est couverte de meubles
et d'objets de toute sorte, et une partie de la
population a passé la nuit eu plein air,.
Cependant les efforts des nombreux détache-
ments do pompiers envoyés sur le lieu du si-
nistre ont. réussi à l'eteiudre après plusiours
heures de travail.
Le corps de la jeune fille ropôchée avant-hier
matin entre le pont noyai ut le pont Solférino a
été reconnu et réclamé par la famille. Au dire des
parents, leur enfant se serait jetée dans la Sclno
ayant souvent déjà manifesté son intention de
se donner la mort.
Elle avait eu soin, avant de tonter^on suicide,
de nouer un foulard de sole par-dessus la voilette
de son chapeau, qui lui retombait au bas du
visage, de manière à empêcher l'absorption de
l'eau par la bouche et s'épargner une souffrance
de plus. C'est ce qui donna lieu à la première
supposition qu'elle avait été victime d'un crime
lorsque sen corps fat retrouvé.
Ces jours derniers, M. Debray, marchand de
vin, rue de la Providence, à Clic était inter-
venu entre un sieur j. et une femme que J.
menaçait, parce qu'elle ne voulait pas lui donner
de l'argent. Lo soir même, J. revint avec six
individus armés de couteaux qui, envahissant la
boutique, allaient faire un mauvais parti à M.
Debray, lorsque celui-ci, s'armant d'un revolver,
les mit en fuite.
Enquête fut faite par la police, et l'on apprit
que J. demeurant aux Ternes, était la terreur
du quartier, et qu'on lui attribuait plusieursat-
taquas nocturnes. Deux agents de la sôreté pro-
cédèrent, non sans dangor, à l'arrestatlon do cet
homme, qui est doué d'uuo force herculéenne. Il
a été conduit au Dépôt, et l'on recherche active-
ment lei nu mbres de la bande, dont on pré-
sume qu'il était le chef.
M;«.100,000CKEMISES(69,r.Ufâyetti!)p'Etifa(its|'5O
de la SOCIÉTÉ, 8, Aveaue de t'Opéra, 8, Paria
taoi gratis rt franco, sur demando, de la Brochure ajUciti».
songera pas à chercher de ce côté les évadés
parce qu'il paraîtra impossible qu'ils aient
voulu se mettre eux-mômes dans les mains
de la police française. »'
Mai» eu etlet, à Constantine, nous se-
rions' arrêlés dès notre entrée dans la villet
-Oui si vous n'aviez pas d'asiles préparés.
« Ecoute bien.
» Sais-tu ce qu'il y a dans le ballot que j'ai
laissé à la porte du pénitencier ? Des vête-
ments arabes pour toi et pour les tiens.
» Sortez de la prison, dès cette nuit, en es-
caladant les murs; c'ett facile.
» Moi, je vous attendrai.
» Vous changerez d'habits et nous partirons
ensemble.
» En trois jours de marche, nous serons à
Constautine, où des 'amis sûrs nous atten-
dent et nous cacheront Ceci fait, je réponds
du reste. »
Éh bien, soit, dit Bernard. Nous ferons
ce que vous dites, dès ce soir.
Bien. Je vous rendrai donc la liberté.
Mais tu sais à quelle condition?
Je le devine.
Vous me suivrez en Italie ? •
Oui.
Vous combattrez pour la bonne cause ?
N'est-èe pas notre habitude?
Si la guerre tarde à recommencer, vous
attendrez, toujours prêts à combattre, et en
attendant, vous ne recevrez d'ordre que du
seul homme en qui s'incarne aujourd'hui
malle
PETITE CO&BEgJPeNBAMCB
.tf. 7, rue Halle. Les engagements volon.
taires se contractent pour cinq ans. Le jeune
homme dont vous parlez serait certainement
libùré à vingt-trois ans.
C. A. A. Oui. Le mariage dont vous parlez
serait valable ea Angleterre, mais il ne le serait
pas naturellement au point de vue de la loi
trançaise. La femme qui le contractarait no
pourrait pas rentrer en France où «Ile s'expose-
rait à subir une coudamnation. Mais sa siluutct
serait très régulière eu Angietarre.
Aujourd'hui, à midi précis, à l'église Notre
Dame-de-Lorette, auront lieu les obsèques dt
ténor Gustave Roger.
Au théâtre Cluny, la reprise de Clnudie, de
George Sand. avec .MM. P;.u! t'squier, Taiiei), le
directeur, Mlle Marie Laure et Mme Maes dans
les principaux rôles, aura tieu irrévocablement
demain mercredi.
La représentation diurne donnée dimanche
au Châtelet au prufit des amnistiés a été tout à
fait remarquable.
L'èlorjueuce dos chiffres se passe de tout com.
nienttUre.
La recette s'est élevée à fr. 25, et la
quête a pruduit 936 tr. 85; onsemble, 6,563 fr. 10
Voilà une bonne journée pour les amnjstics.
Samedi, le sympathique ténor Vorsnet que la
maladie avait éloigné peudaut quoique temps dt
la sceue, fera sa rentrée à.-VOpéra dans Faust.
On parle d'une reprise de la Dame aut camé-
lias à la Les rôles seraient
ainsi distribués Marguerito Gautier, Mlle Sarab
Bernhardt Armand Dirca!, Mounet-Sully; le père,
(iut, et Prudence, Mlle. Jouassln.
A la 20i> roprfeseatation du Droit du Seigneur
les artistes du Nonveau-Lyrique, ont offert ut
souper a M. Léon casseur et aux interprètes d<
sa pièce.
Mlle Alice Lody, la charmante Esmeralda d<
Paris. vient de sipner un
ment avec les.directeurs du théâtre du Vaudu
ville pour teniiyl'eœplui des jeunes premières o.
des iogènues.
Ce soir, ipardi, 16 saptembro, brillante réou,
vorture du Skating de la rue Blanche.
Le choral du Petit Maillet, 117, rue du Cher-
che-Midi, composé de douze exécutauts, a rem-
porté dimanche, 31 août, à Longjunaeau, le
prix d'exécution (graude médaille do vermel )
et la 3e prix de lecture vue (médaille d'argent),
contre sopt sociétés concurrentes.
Lucien Dobroas.
BULLETIN FINANCIER
Paris, 15 septembro.
Nous i^e surprendrons pas nos lecteurs eu leui
annonçant que la réponse des primos, qui a eu
lieu aujourd'hui pour la liquidation de quinzai-
ne, s'est elfectuée au proflt',de3 acheteurs.
La hausse, que nous signalons depuis quelques
jours, s'est encore accentuée ot nous sorton,1
d'uno séance qui a été très favorable aux rente.
et aux principales valeurs.
Comment en ^cri. it-H autrement et qui pour.
rait s'étonner de ces bonnes dispositions de notri
place ?
La tranquillité il. l'intérieur facilite la reprise
des allairei secondée elte-môrao par un énorme
capital disponible; notre excellente situation fi-
nancièie est, d'autre'part, une preuve ircécusable
que la confiance publique est grande,
Ne sont-ce pas la des éléments suffisants pour
expliquer non seulement la fermeté actueile
mais encore lu hausse probable et prochaine des
fonds publics'?
Sans doute, cette hausse nuit au revenu en le
diminuant relativnment; mais la solidité du pla
cément passant avant lo risque et l'éventualité
Garibaldi.
C'est bien. Au nom de mes compagnon,
et en mon nom, je vous le promets, Etienne
de la Hordairie.
Ne me nommez plus ainsi. Je m'appelle
à préself, Noël Aubineau.
Puis, comme un gardien s'approchait, les
deux hommes so séparèrent..
Le môme jour, un peu avant minuit, l'éva-
sion eut lieu.
Dix hommes escaladèrent les murs du pé-
nitencier,
Le juif les attendait au pied de la muraille
Apres avoir quitté et enterré leurs unifor-
mes de forçats, ils se vêtirent do vêtement:
arabes et s'éloignèrent rapidement.
Lo voyage fut long, pénible, mais ils arri
vèrent enfin.
A Constantine, pendant cinq jours, Ils de-
meurèrent cachés dans des maisons, hospi-
talières.
Grâce aux relations mystérieuses que le
juif, ou plutôt Noël Aubineau, avait dans
toutes les classes de lit société, des passe.
ports leur furent remis.
Ils se rendirent à Alger et là ils s'em
bwquèrent.
Adieu, redoutable terre d'Afrique où tan
d'hommes ont souffert, gémi, désespéré
I)e Marseille, ils partireni pour l'Italie.
un seul demeura en Franco et continua s
route vers Paris.
,(L« MU Àdanain.Y
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.41%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.41%.
- Collections numériques similaires Gratiot Amédée Gratiot Amédée /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Gratiot Amédée" or dc.contributor adj "Gratiot Amédée")
- Auteurs similaires Gratiot Amédée Gratiot Amédée /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Gratiot Amédée" or dc.contributor adj "Gratiot Amédée")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k471148g/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k471148g/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k471148g/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k471148g/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k471148g
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k471148g
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k471148g/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest