Titre : Le Peuple : organe quotidien du syndicalisme
Auteur : Confédération générale du travail (France). Auteur du texte
Éditeur : Confédération générale du travail (Paris)
Date d'édition : 1927-10-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348990g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 octobre 1927 10 octobre 1927
Description : 1927/10/10 (A7,N2464). 1927/10/10 (A7,N2464).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4695636z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-LC2-6482
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/07/2017
LE PEUPLE
QUOTIDIEN DU SYN E
SEPTIEME ANNEE. -- "Mà 2464
1 LUNDI 10 OCTOBRE 11927'
21S
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et Colonies.. 58 30 i5
Etranger
Union Postale 90 46 24
Antres pays.. i20 62 32
Abanoemeat «fessait i mois. tllr.
Compte chèque posM:243-29
U publicité sst reçue ;È FA6ENCE
PARISIENNE DE PUBLICITÉ
78, rue de Richelieu, Paris
Agir pour que "Le Peuple"
devienne le grand quotidien
de la classe ouvrière
L'appel. que nous avons lancé, à
la suite du Congrès Confédéral de
juillet, semble avoir été entendu.
Cela veut-il dire qu'il a été suivi
d'effet partout et que toutes les or-
ganisations confédérées ont répon-
du dans tonte la mesure de nos es-
poirs ?
Non, pas encore, certes, mais
nous savons que l'action engagée
pour la diffusion du PEUPLE se
poursuit avec ardeur dans un
grand nombre de centres et cela
est un premier résultat.
Beaucoup de nos amis nous ont
apporté le concours entier de leur
dévouement et les listes de nou-\
veaux abonnés que nous avons re-
çues, ces derniers jou'J'S, sont la
preuve éclatante qu'un réel effort
a déjà été lourrii.
LE PEUPLE est heureux d'avoir
enregistré de nombreux témoigna-
ges de sympathie qui indiquent
que les milieux ouvriers compren-
nent la portée de l'action que nous
avons entreprise.
Cela est bien, nzazs, maintenant,
il faut, considérer que notre tâche
est à peine commencée et il faut,
coûte que coûte, avoir la volonté de
la poursuivre jusqu'au bout.
Notre PEUPLE, si modestes que
soient ses moyens actuels, est II
flambeau de la pensée ouvrièn
qu'il faut faire pénétrer dans cfla-
que usine, dans chaque atelier,
dans chaque magasin comme dans
chaque bourgade des coins les plus
reculés de notre pays.
Il faut que l'idée syndicale qui
synthétise toute la puissance d'as-
pirations essentielles du monde du
travail soû présente, chaque jour
par la lecture du. PEUPLE dans
toutes les discussions qui se pour-
suivent enire camarades de labeur.
Il faut que la veillée du foyer fa-
milial sait alimentée par les com-
ment aires des faits narrés par
LE PEUPLE que toute la fa-
milltr-ewrit™-. fonsidère q1./.(!
journal des humbles incarne un
peu de SIl vie intellectuelle et le
reflet de ses souffrances comme de
s es espoirs.
Notre PEUPLE doit logiquement
devenir le lien, chaque jour plus
étroit entre les travailleurs intellec-
tuels et manuels qui constituent,
dans les difficultés des temps pré-
sents ,l'immense armée proléta-
Tienne..
Travailleurs de V industrie pri-
vée, travailleurs des services pu-
blics, instituteurs comme postiers,
tous doivent avoir dans leurs
mains l'organe qui ri a que le but
unique ; les défendre tous et faire
triompher leurs légitimes reven-
dications.
LE PEUPLE parle le clair lan-
gagè de la vérité et de la raison, il
a trop le souci de la dignité des
travailleurs pour avoir recours aux
procédés de la basse démagogie et
il n'entend pas tromper les masses
populaires en flattant les mauvais
instincts de violence et les goûts
dégradants de la calomnie.
LE PEUPLE veut faire l'éduca-
tion rationnelle des travailleurs en
les préparant aux responsabilités <
qit'il leur faudra assumer quand ils
seront appelés à la gestion des in-
térêts moraux et matériels de la j
collectivité. 1
LE PEUPLE veut donner un ali- <
ment sain aux cerveaux ouvriers.
,11 se penche vers les jeunes travail-
leurs de demain en leur apportant
des éléments de compréhension qui
èiront susceptibles d'élever leur
niveau intellectuel, comme il s'ef-
force de cultiver les facultés de
leur coezir.
C'est toute une œuvre profonde
d'avenir qui peut s'accomplir grâ-
ce au quotidien confédéral, à la
condition qu'il soit répandu, dif-
fusé partout parmi les couches pro-
fondes du prolétariat.
Comment laite pour cela, direz-
vous ?
Les moyens sont simples, ellica-
ces, il suffit de vouloir fermement
les mettre en pratique :
1. Que l'ensemble des organisa-
tions syndicales confédérées s'inspi-
rent de l'exemple de celles qui ont
réussi à abonner collectivement 01¿
à faire abonner tous les membres
de leurs Conseils syndicaux. C'est
an contact permanent établi entre
C. G. T. et tous les militants
chargés à la base d'assurer la vie
syndicale en même temps qu'une
augmentation sensible du nombre
des abonnements ;
2. Que dans chaque organisation
ouvrière il soit désigné un collec-
,Ur î,ar catégorie ou par usine
chargé de percevoir dans son en-
tourage des abonnements mensuels,
Pour LE PEUPLE. En raison du
prix extrêmement modique de cinq
(rancs pour un abonnement men-
sJ*elt il est facile de trouver autour
titisso' un petit groupe de sympa-
Msants disposés à recevoir régv.liè-
a dmùeile le quotidien con-
fédéra Tous nos amis peuvent de-
venu des collecteurs et établir ainsi;
'\ c leurs camarades un lien Mo?/-
snlU d'aIl".'" par la connais-
ce des faits et des documents
apportés chaque jour nar LE PEU-
PLE.
Par le système généralisé des
collecteurs notre journal pourrait
parvenir à rayonner dans tous les
inilieux\ ouvriers et chez toutes les
catégories de fonctionnaires et
d'employés ;
3. Créer au sein des organisa-
tions confédérées des groupes
d'amis du PEUPLE ayant comme
but le recrutement de' nouveaux
abonnés et l'attribution, au moyen
de petites cotisations spéciales,
d'abonnements de propagande ;
4. Enfin, individuellement, faire
sans cesse autour de soi une pro-
pagande aclive pour intéresser ses
camarades au PEUPLE et les enga-
ger à contracter un abonnement
d'essai.
Ce sont là des méthodes qui ont
déjà donné leurs preuves partout
où elles ont été expérimentées avec
du dévouement et de la persévé-
rance.
Elles sont à la portée de tous et
nous avons le ferme espoir que
nous aurons le concours entier de
toules les énergies prolétariennes
qui comprennent la grandeur du
but que nous poursuivons.
,l l'hezire actuelle il ne suffit plus
de nier l'importance du rôle que
/oMe la presse dans la société mo-
derne, pas plus que de dénoncer
avec indignation les influences
mauvaises qu'elle peut exercer sur
l'esprit public. fl un t/lal certain et
pressant, il faut opposer un remède
immédiat et efficace.
Or, les positions sont nettes.Pour
lutter contre les puissants organes
du monde capitaliste, il faut dres-
ser la grande tribune des travail-
leurs et répandre partout le quoti-
dien de la Confédération Générale
du r£ravail, l'organisation quali-
liée pour exprime., la pensée ou-
vrière.
LE PEUPLE grandira et se per-
fectionnera au fur el à mesure que
des appuis nouveaux se manifesté-
ront" rÜJns les milieux du 'labeu7,, \
mais il faut qu'on arrive à faire
entrer dans les mœurs populaires
cette logique des choses : il est par-
faitement naturel qu'un bourgeois
achète chaque jour son ou ses jour-
naux défendant les intérêts capita-
listes, mais il est encore plus ra-
tionnel que le travailleur réserve
sa clientèle pour le journal qui s'est
assigné la mission de défendre les
aspirations des salariés.
Il suffit de vouloir '
LE PEUPLE a confiance dans la
clairvoyance du prolétariat. Il faut
se mettre. résolument à l'œuvre
pour édifier le puissant organe du
travail qui, comme un phare pro-
tecteur, projettera, au-dessus du
monde capilaliste, l'ébloiiissante
clarté de la pensée constructive qui
doit façonner le monde de demain. ,
Francis MILLION.
Nos feuilletons
Pour célébrer à sa manière la
mémoire du grand écrivain péri-
gourdin EUGENE LE ROY, à qui
on vient d'élever un monument,
LE PEUPLE publiera incessant*
ment en feuilleton le roman qui a
été considéré comme le chef-
rJ'œu'Vre d'Eugène Le Roy :
Jacquou le Croquant
BAGARRES EN ALLEMAGNE
Berlin, 9 octobre. — Selon le Mon-
tag, des communistes auraient as-
sailli, la nuit dernière à Wittenberg,
an certain nombre de partisans de
l'association réactionnaire « Casque
d'Acier » et auraient blessé griève-
ment plusieurs de ces derniers. La
police a procédé à sept arrestations.
LES RELATIONS FRANCO-SOVIÉTIQUES
LE RAPPEL DE RAKOWSKI
«Tout danger de rupture est évité»
déclare-t-on à Moscou
Berlin, 9 octobre. — L'agence
Wolf publie une dépêche de son cor-
respondant à Moscou, disant que
« selon des informations reçues de
la meilleure source, le danger d'une
rupture des relations diplomatiques
franco-soviétiques paraît écarté ».
En attendant la décision
Moscou, 9 octobre. — Le gouver-
nement soviétique a informé le re-
présentant de VUnited Press qu'il
n'a encore prie aucune décision au
sujet du rappel de M. Rakowski.
Dans les milieux officieux, mais
bien informés, on prévoit que le gou-
vernement accédera à la demande
de la France. Beaucoup de person-
nes sont ,du reste, d'accord pour
dire que la seconde note française
ne laisse pas d'autre alternative.
On reste cependant convaincu que
le rappel de Rakowski n'aura pas
pour conséquence une rupture des
relations diplomatiques franco-rus-
ses.
Certains observateurs croient que
ce rappel produira une fâcheuse im-
pression en Allemagne et en Polo-
gne, pays qui étaient actuellement
influencés par le rapprochement
franco-russe.
On craint, en conséquence, que la
politique de l'Allemagne et de la Po-
logne vis-à-vis des Soviets ne devien-
ne moins conciliante.
LES GRANDS RAIDS AÉRIENS
Ce matin, série de départs
si le temps le permet
le Bourget, 9 octobre. — Lee pi-
lotes de l'avion Nunyesser-et-Coli
ont manifesté leur intention de par-
tir demain matin.
C'est à huit heures que Costes et
Le Brix s'envoleront pour effectuer
la. tentative de traversée de l'Atlan-
tique du Sud par étapes. Ils veulent
atteindre, pour le premier vol, Saint-
Louis du Sénégal. Ile emportent en-
viron 3.200 litres de. carburant, ce
qui représente à peu près la quan-
tité qu'ils avaient prise pour leur
raid Paris-Dakar.
Après un court repos à Saint-
Louis, pendant lequel lel3 mécani-
ciens inspecteront l'appareil, les
deux aviateurs reprendront leur vol
vers Natal et Pernambouc, entrepre-
nant crânement la traversée de
l'Atlantique central (3.200 kilomètres
de mer) qui ne fut jamais réalisée
d'un seul bond par aucun aviateur.
Lee deux autres étapes du raid se-
ront, rappelons-le, Rio-de-Janeiro et
Buenos-Aires .
France-les Indes
Marseille, 9 octobre. — A l'école
d'aviation d'Istres, on déclare ce
matin que iee .-aviateurs An'achart
et Rignot" n'àrriverà i ent au Bourget
que ce soir ou demain et que leur
départ pour les Indes n'aurait lieu
que mardi.
Bruxelles, 9 octobre. — Les lieute-
nants aviateurs Medaets et Verhae-
gen s'étaient à nouveau préparés ce
matin pour tenter leur raid vers le
Congo.
A 5 heures du matin, le temps
était clair malgré une trèe légère
brume et le vent était en direction
favorable en vue de leur départ.
Toutefois, vers 6 h(eures, la brume
commença à s'épaissir et la. visibi-
lité devint tellement mauvaise que
le départ dut être ajourné.
Les aviateurs ont annoncé qu'ils
essayeraient encore de partir de-
main lundi.
Un projet de Mac Intosh
Londres, 9 octobre. — L'aviateur
Mac Intosh, qui a récemment. tenté
sans succès une randonnée transat-
lantique, a l'intention de s'attaquer,
dans le courant de ce mois, au re-
cord de la distance en effectuant un
vol d'Angleterre aux Indes sans es-
cale.
Autres départs
Challe et Rapin ont décidé à leur
tour de ne partir pour Athènes, but
de la première étape du raid P4Éie-
.. sal gon, que c'a matin. '-
Une vue impressionnante prise la nuif '
au Salon i de l'A1.domolJtze. '
-
LES VARIATIONS DU COUT DE LA VIE
La statistique officielle enregistre un fléchissement des prix
dans les catégories de gros et de détail au cours de septembre
Mais, depuis, on constate, en fait, une majoration des tarifs
au détail pour un très grand nombre de produits
S'il faut s'en référer aux indi-
cations fournies par les services
ie la statistique générale, il se se-
rait produit, dans le courant du
-nois de septembre dernier, un flé-
chissement dans le taux des indices
généraux caractérisant les varia-
tions de prix pour le gros et le dé-
ail
En prenant pour base de compa-
raison les cours pratiqués en jan-
vier jusqu'au 31 août de cette an-
iée, on peut enregistrer les consta-
ations suivantes :
L'indice général pour les prix de
?ros s'incrivait, en fin janvier, à
)35 ; il était à 645 fin février ; à
>55 fin mars. Puis il s'abaissait à
W fin avril ; 642 fin mai ; 636 fin
uin ; 633 fin juillet et 631 fin août.
.Pour le mois de septembre l'in-
lice officiel est indiqué comme
lyant baissé de 18 points.
Cet écart de 18 points — entre
es mois d'août et de septembre —
Dorte à la fois sur les produits na-
,ionaux, qui ont fléchi, d'un mois à
'autre ,de 21 points, l'indice étant
Dassé de 603 à 582, et sur les pro-
luits importés, dont l'indice a bais-
sé de 12 points, passant de 681 en
loût à 669 en septembre.
Si l'on considère les variations
les prix des diverses catégories de
marchandises, on remarque que la
baisse dans l'indice général de sep-
tembre, comparé à celui d'août, pro-
vient à la fois des denrées aJimen-
taires, dont l'indice d'ensemble a
fléchi de. 27 points ,, (546 au. lieu de
573) et des matières industrielles,
dont l'indice passant de 682 à 672, a
baissé de .10 points.
La baisse, des denrées alimentai-
res porte sur les aliments végétaux,
principalement, et aussi sur les ali-
ments animaux et sur le groupe su-
cre, café, cacao. Le fléchissement
d'un mois à l'autre est de 53 points
pour les premiers, de 9 points pour
les seconds et de 9 points sur le
groupe « sucre, café, cacao ».
La diminution de l'indice d'ensem-
ble des matières industrielles pro-
vient d'une baisse de 17 points sur
le groupe des minéraux et métaux,
de 15 points sur les textiles et de
2 points sur les matières diverses.
Pour les prix de détail, la statisti-
que officielle enregistre une baisse de
7 points sur l'indice du mois d'août :
de 539 à 532.
Ce chiffre demeure encore supé-
rieur de 52 points à celui atteint en
janvier 1926 et qui était arrivé à
480 points.
Le coût de la vie
On trouve également dans les
renseignements fournis par les ser-
vices de la statistique générale les
indications suivantes concernant le
taux du prix de la vie.
L'indic3 général du coût de la vie
à Paris a été fixé à 507, pour le troi-
sième trimestre de 1927, au lieu de
525 pour le deuxième trimestre de
l'année en cours, de 524 pour. le pre-
mier trimestre de 1927 et de 545 pour
le quatrième trimestre de 1926. L'in-
dice du coût de la vie à Paris pour
le 31, trimestre-, est donc inférieur
de 18 points à celui des trois mois';
précédents.
L'indice 507, arrêté pour le trimes-
tre écoulé, comporte les éléments de
détail suivants : alimentation 525
(au lieu de 559), chauffage et éclai-
rage 543 (au lieu de 530), logement
275 (au lieu de 260), habillement 563
(au lieu de 565), divers 590.
Dans les grands centres et prin-
cipales villes de France les varia-
tions de prix se traduisent par les
chiffres suivants :
Pour 250 localités l'indice général
était fixé à 553 à la fin d'août, au
lieu de 572 à la fin de mai, 586 fin
février et 647 fin décembre.
Voici, enfin, les derniers indices
arrêtés par quelques-unes des com-
missions régionales auxquelles in-
combe la tâche d'évaluer le coût de
la vie en province :
Marseille. — Indice général en
juin. 625 ; alimentation seule, 687.
Un accord complet
a été réalisé
entre postiers
et instituteurs
sous l'égide
de la C. G. T.
Sous la présidence de Million, se-
crétaire de la C. G. T., en l'absence
de Jouhaux, empêché, les représen-
tants de la Fédération postale et du
syndicat national des instituteurs
ont adopté unanimement la résolu-
tion suivante :
« Les postiers reconnaissent que
la revendication des instituteurs et
institutrices d'un traitement de
17.000 francs est juste et ils ne s'élè-
vent en aucune façon contre cette
parité de traitement.
« Les instituteurs acceptent que —
devant les difficultés budgétaires de
faire droit en même temps aux deux
revendications — les (postiers béné-
ficient les premiers du traitement
de 17.000 francs.
« Il est entendu qu'au cours des
démarches qui devront être faites,
d'accord avec la C. G. T., tant au-
près de la commission des finances
qu'auprès du gouvernement, des en-
gagements seront demandés pour
que les mesures financières néces-
saires soient prises pour assurer
aux instituteurs et institutrices le
traitement de 17.000 francs dès 1929,
un engagement étant pris à cet effet
dans la loi de finances de 1928, ainsi
qu'une modification des conditions
d'avancement du personnel .ensei-
gnant. -
<( La Fédération postale et le syn-
dicat national des instituteurs s'en-
gagent à agir de concert pour la
réalisation de cet accord dans les
délais prévus.
« Le principe de la parité des trai-
tements est aussi reconnu entre
commis des^ P. T. or: et instituteurs
par la Fédération postale, le syndi-
cat national des instituteurs et la
C. G. T., étant entendu toutefois
que cette 'parité doit s'étendre aux
vérificateurs principaux, receveurs
et chefs de poste des indirectes.
« Pour résoudre toutes les diffi-
cultés qui empêcheraient la réalisa-
tion de cet accord, r les Bureaux des
deux organisations demeureront en
'oontact pour - rechercher, dans le
même esprit de conciliation, une so-
lution satisfaisante; -n
Un village détruit
par un incendie
Deux morts, plusieurs blessés
Grenoble, 9 octobre, — Le village
de Pu y-Saint-And.ré (Hautes-Alpes),
situé à 1.500 mètres d'altitude, a été
presque entièrement détrùit, la nuit
dernière, par un incendie.
Il y a deux morts et plusieurs bles-
sés.
80 maisons couvertes en chaume
ont été anéanties, avec les récoltes
qu'elles abritaient. La. population du
village est sans ressources et sans
gîte. Seules l'église et la mairie-
école ont été épargnées par le 'feu.
Menace de grève
en Allemagne
Berlin, 9 octobre. — Les ouvriers
des mines de lignite de l'Allemagne
centrale ont décidé la grève. Si un
accord sur la question des salaires
n'intervient pas au dernier moment,
70.000 ouvriers suspendront le tra-
vail.
Ce conflit a une importance d'au-
tant plus grande que la grève aurait
pour conséquence de paralyser un
certain nombre de grandes usines
électriques.
Sir Austen Chamberlain
a quitté Paris
Sir Austen Chamberlain, accom-
pagné de sa femme et de sa fille, a
quitté Paris à 16 heures, par la gare
du Nord.
11 a été salué au départ par M.
Amé Leroy, çhef de cabinet de M.
Briand, et par le représentant de
l'ambassade d'Angleterre.
On se demande à quoi elle; sert,
cette commission de surveillance, des
prix... Au lieu de l'enrayer, elle se.
contente de constater la baisse... ..1
— Ces chapeaux sont tout ç, fait
- 1 plaisants, ne penses-tu Pas,, Jerry?
— Ils sont... Mais je pense qu'il faut ..
boycotter les produits français...
— Ei qu'es^ïë qu'elle en pense, des.
réservistes, la commission?
— Heu! elle fait des réserves...
LIBRES OPINIONS
L'activité
économique
paralysée
par Jules UHRY
On connaît la réponse de Al.
Poincaré à la Commission des Fi-
- nances, et relativement à ferU'uca
e_ taxes qui, sans conteste, paralysant
j l'activité économique de notre paya
s Le^ministre des Finances il riéctdfé
. qu'il n'admettrait aucune diminLl"
tion de recettés 'd'ali's'. son bud^t,
e et qu'il poserait la question dj crHl-
t fi'ance.
e_ Ainsi, il se .refusera à modifier
e la taxe sur le chiffre d'affaires et
à 'la remplacer par exemple pari
. une taxe à la production. En \'ain.
e Marius Aloutet le presse, M. Poin..
! caré répond que les Commissions
- étudient le problème et vju elles
n'apporteront de solution qu'après
tes élections de 1928.
s Le président du Conseil se re-
t> fuse également à toucher à la taxe
s sur les valeurs mobilières, et éga-
1- lement à la taxe à la première mu-
r tation. C'est en vain qu'on lui ré-
pond que désormais on ne vend
rien et que notaires, .agents d'affai,
,t e res, ne font aucune transaction ilIn-
t mobilière ou mobilière. Il affirma
i qu'il n'a pas connaissance qu'un
s fléchissement se soit produit dans
- le rendement de ces impôts.
Cette déclaration ne concorde
■; pas cependant avec les affirma-
a tions de M. de Chappedelaine, rap-
a porteur'général du budget.
« La taxe à la première muta-»
' tion à titre onéreux, écrit-il, en se
g superposant aux droits déjà lourds
qui frappaient l'aliénation des im-
a meubles et des fonds de comni/-
s ce, est venue' amoindrir cet af-
x fluent de notre activité économie
s que. Non seulement il ne faudrait
pas en arrêter le cours, mais il y,
's a des raisons sociales profondes
pour le grossir encore. »
n Et le rapporteur ajoute :
« Depuis la guerre, combien de
grands propriétaires ruraux n'ont-
.. Us pas mis.en vente leurs domai-
, nes. Des ventes nombreuses de ter,
[ res en ont été le résultat, et qui ne
s-est rendu compte de l'irhpo-ldance,
de ces morcellements au point de
vue social ? Ainsi s'est accrue dans
notre pays toute cette classe de
propriétaires ruraux, petits et
moyens, de ces cultivateurs pos-
a sédants qui sont l'une des carac-
téristiques de la France et le grand
§ réservoir où viennent puiser toutes
t les autres fractions de la nation. Il
serait plus qu'imprudent d'entra-
. ver ce morcellement de la terre. »
M. Chappedelaine a parfaite-
î ment raison. On parle toujours
s du retour à la terre, du dégorge-
1 ment de nos grandes cités, mais on
3 ne fait rien pour faciliter l'acces-
sion à la petite propriété et on sem-
ble vouloir vérifier la théorie de
Marx sur la concentration capita-
5 liste même en matière rurale.
Dans nos petites villes industriel-
les sont nombreux les ouvriers qui,
ayant quelques économies, notam-
3 ment dans les chemins de fer,
3 désirent obtenir une petite mai-
1 son, et dans ces dernières années,
s on -voyait se multiplier ces demeu- ;
> res modestes, qui ont permis le dé- -
veloppement de la banlieue pari-
sienne. Or, avec la taxe à la pre-
- mière mutation il est absolument
J impossible 'à un travailleur moyen
3 d'acquérir maintenant un terrain
pour essayer de. construire.
La même difficulté existe égale-
ment pour le travailleur qui, ne
l gagnant pas assez en usine, veut,
pour améliorer sa situation et celle
de ses enfants, donner à sa femme
la gestion d'un petit débit, d'une
petite mercerie ; là également les
i droits sur les aliénations des fonds
î de commerce sont tels, qu'il lui est
impossible d'acheter quoi que ce
soit sans disposer de gros capitaux,
et comme ce travailleur n'en dis-
pose point, on le replonge dans
une sorte de misère dont il vou-
cirait s'échapper.
Tous les esprits réfléchis recon-
naîtront que c'est la taxe à la pre-
mière mutation qui vient apporter
les plus sérieuses entraves aux
constructions et par cela même
empêchent de résoudre le problè-
me du logement.
Avant la loi du double décime,
les droits étaient de dix pour cent
sur les aliiénations d'immeubles, et
de cinq pour cent sur celles des
fonds de commerce. La loi du 22
mars 1924, en établissant le double
décime, a porté ces droits à douze
pour cent pour les immeubles et à
six pour cent pour les fonds de
commerce. L'article 42 de la loi de
finances du 13 juillet 1925 avait
majoré le droit de mutation, mais
pour les ventes d'immeubles dont
le prix excédait 300.000 francs, de
un pour cent en principal, et de
deux pour cent sur la partie du
prix excédant 500.000 francs. L'ar-
ticle 43 portait les droits à 6,60
pour cent sur les fonds de com-
méree.
Et voilà que la loi du 4 avril
1926 est venue porter à quinze pour
çent sans décimes les droits d'en-
registrement sur les mutations ue
biens immeubles, et quand il s'agit
d'achats pour revendre, à dix-huit
QUOTIDIEN DU SYN E
SEPTIEME ANNEE. -- "Mà 2464
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78, rue de Richelieu, Paris
Agir pour que "Le Peuple"
devienne le grand quotidien
de la classe ouvrière
L'appel. que nous avons lancé, à
la suite du Congrès Confédéral de
juillet, semble avoir été entendu.
Cela veut-il dire qu'il a été suivi
d'effet partout et que toutes les or-
ganisations confédérées ont répon-
du dans tonte la mesure de nos es-
poirs ?
Non, pas encore, certes, mais
nous savons que l'action engagée
pour la diffusion du PEUPLE se
poursuit avec ardeur dans un
grand nombre de centres et cela
est un premier résultat.
Beaucoup de nos amis nous ont
apporté le concours entier de leur
dévouement et les listes de nou-\
veaux abonnés que nous avons re-
çues, ces derniers jou'J'S, sont la
preuve éclatante qu'un réel effort
a déjà été lourrii.
LE PEUPLE est heureux d'avoir
enregistré de nombreux témoigna-
ges de sympathie qui indiquent
que les milieux ouvriers compren-
nent la portée de l'action que nous
avons entreprise.
Cela est bien, nzazs, maintenant,
il faut, considérer que notre tâche
est à peine commencée et il faut,
coûte que coûte, avoir la volonté de
la poursuivre jusqu'au bout.
Notre PEUPLE, si modestes que
soient ses moyens actuels, est II
flambeau de la pensée ouvrièn
qu'il faut faire pénétrer dans cfla-
que usine, dans chaque atelier,
dans chaque magasin comme dans
chaque bourgade des coins les plus
reculés de notre pays.
Il faut que l'idée syndicale qui
synthétise toute la puissance d'as-
pirations essentielles du monde du
travail soû présente, chaque jour
par la lecture du. PEUPLE dans
toutes les discussions qui se pour-
suivent enire camarades de labeur.
Il faut que la veillée du foyer fa-
milial sait alimentée par les com-
ment aires des faits narrés par
LE PEUPLE que toute la fa-
milltr-ewrit™-. fonsidère q1./.(!
journal des humbles incarne un
peu de SIl vie intellectuelle et le
reflet de ses souffrances comme de
s es espoirs.
Notre PEUPLE doit logiquement
devenir le lien, chaque jour plus
étroit entre les travailleurs intellec-
tuels et manuels qui constituent,
dans les difficultés des temps pré-
sents ,l'immense armée proléta-
Tienne..
Travailleurs de V industrie pri-
vée, travailleurs des services pu-
blics, instituteurs comme postiers,
tous doivent avoir dans leurs
mains l'organe qui ri a que le but
unique ; les défendre tous et faire
triompher leurs légitimes reven-
dications.
LE PEUPLE parle le clair lan-
gagè de la vérité et de la raison, il
a trop le souci de la dignité des
travailleurs pour avoir recours aux
procédés de la basse démagogie et
il n'entend pas tromper les masses
populaires en flattant les mauvais
instincts de violence et les goûts
dégradants de la calomnie.
LE PEUPLE veut faire l'éduca-
tion rationnelle des travailleurs en
les préparant aux responsabilités <
qit'il leur faudra assumer quand ils
seront appelés à la gestion des in-
térêts moraux et matériels de la j
collectivité. 1
LE PEUPLE veut donner un ali- <
ment sain aux cerveaux ouvriers.
,11 se penche vers les jeunes travail-
leurs de demain en leur apportant
des éléments de compréhension qui
èiront susceptibles d'élever leur
niveau intellectuel, comme il s'ef-
force de cultiver les facultés de
leur coezir.
C'est toute une œuvre profonde
d'avenir qui peut s'accomplir grâ-
ce au quotidien confédéral, à la
condition qu'il soit répandu, dif-
fusé partout parmi les couches pro-
fondes du prolétariat.
Comment laite pour cela, direz-
vous ?
Les moyens sont simples, ellica-
ces, il suffit de vouloir fermement
les mettre en pratique :
1. Que l'ensemble des organisa-
tions syndicales confédérées s'inspi-
rent de l'exemple de celles qui ont
réussi à abonner collectivement 01¿
à faire abonner tous les membres
de leurs Conseils syndicaux. C'est
an contact permanent établi entre
C. G. T. et tous les militants
chargés à la base d'assurer la vie
syndicale en même temps qu'une
augmentation sensible du nombre
des abonnements ;
2. Que dans chaque organisation
ouvrière il soit désigné un collec-
,Ur î,ar catégorie ou par usine
chargé de percevoir dans son en-
tourage des abonnements mensuels,
Pour LE PEUPLE. En raison du
prix extrêmement modique de cinq
(rancs pour un abonnement men-
sJ*elt il est facile de trouver autour
titisso' un petit groupe de sympa-
Msants disposés à recevoir régv.liè-
a dmùeile le quotidien con-
fédéra Tous nos amis peuvent de-
venu des collecteurs et établir ainsi;
'\ c leurs camarades un lien Mo?/-
snlU d'aIl".'" par la connais-
ce des faits et des documents
apportés chaque jour nar LE PEU-
PLE.
Par le système généralisé des
collecteurs notre journal pourrait
parvenir à rayonner dans tous les
inilieux\ ouvriers et chez toutes les
catégories de fonctionnaires et
d'employés ;
3. Créer au sein des organisa-
tions confédérées des groupes
d'amis du PEUPLE ayant comme
but le recrutement de' nouveaux
abonnés et l'attribution, au moyen
de petites cotisations spéciales,
d'abonnements de propagande ;
4. Enfin, individuellement, faire
sans cesse autour de soi une pro-
pagande aclive pour intéresser ses
camarades au PEUPLE et les enga-
ger à contracter un abonnement
d'essai.
Ce sont là des méthodes qui ont
déjà donné leurs preuves partout
où elles ont été expérimentées avec
du dévouement et de la persévé-
rance.
Elles sont à la portée de tous et
nous avons le ferme espoir que
nous aurons le concours entier de
toules les énergies prolétariennes
qui comprennent la grandeur du
but que nous poursuivons.
,l l'hezire actuelle il ne suffit plus
de nier l'importance du rôle que
/oMe la presse dans la société mo-
derne, pas plus que de dénoncer
avec indignation les influences
mauvaises qu'elle peut exercer sur
l'esprit public. fl un t/lal certain et
pressant, il faut opposer un remède
immédiat et efficace.
Or, les positions sont nettes.Pour
lutter contre les puissants organes
du monde capitaliste, il faut dres-
ser la grande tribune des travail-
leurs et répandre partout le quoti-
dien de la Confédération Générale
du r£ravail, l'organisation quali-
liée pour exprime., la pensée ou-
vrière.
LE PEUPLE grandira et se per-
fectionnera au fur el à mesure que
des appuis nouveaux se manifesté-
ront" rÜJns les milieux du 'labeu7,, \
mais il faut qu'on arrive à faire
entrer dans les mœurs populaires
cette logique des choses : il est par-
faitement naturel qu'un bourgeois
achète chaque jour son ou ses jour-
naux défendant les intérêts capita-
listes, mais il est encore plus ra-
tionnel que le travailleur réserve
sa clientèle pour le journal qui s'est
assigné la mission de défendre les
aspirations des salariés.
Il suffit de vouloir '
LE PEUPLE a confiance dans la
clairvoyance du prolétariat. Il faut
se mettre. résolument à l'œuvre
pour édifier le puissant organe du
travail qui, comme un phare pro-
tecteur, projettera, au-dessus du
monde capilaliste, l'ébloiiissante
clarté de la pensée constructive qui
doit façonner le monde de demain. ,
Francis MILLION.
Nos feuilletons
Pour célébrer à sa manière la
mémoire du grand écrivain péri-
gourdin EUGENE LE ROY, à qui
on vient d'élever un monument,
LE PEUPLE publiera incessant*
ment en feuilleton le roman qui a
été considéré comme le chef-
rJ'œu'Vre d'Eugène Le Roy :
Jacquou le Croquant
BAGARRES EN ALLEMAGNE
Berlin, 9 octobre. — Selon le Mon-
tag, des communistes auraient as-
sailli, la nuit dernière à Wittenberg,
an certain nombre de partisans de
l'association réactionnaire « Casque
d'Acier » et auraient blessé griève-
ment plusieurs de ces derniers. La
police a procédé à sept arrestations.
LES RELATIONS FRANCO-SOVIÉTIQUES
LE RAPPEL DE RAKOWSKI
«Tout danger de rupture est évité»
déclare-t-on à Moscou
Berlin, 9 octobre. — L'agence
Wolf publie une dépêche de son cor-
respondant à Moscou, disant que
« selon des informations reçues de
la meilleure source, le danger d'une
rupture des relations diplomatiques
franco-soviétiques paraît écarté ».
En attendant la décision
Moscou, 9 octobre. — Le gouver-
nement soviétique a informé le re-
présentant de VUnited Press qu'il
n'a encore prie aucune décision au
sujet du rappel de M. Rakowski.
Dans les milieux officieux, mais
bien informés, on prévoit que le gou-
vernement accédera à la demande
de la France. Beaucoup de person-
nes sont ,du reste, d'accord pour
dire que la seconde note française
ne laisse pas d'autre alternative.
On reste cependant convaincu que
le rappel de Rakowski n'aura pas
pour conséquence une rupture des
relations diplomatiques franco-rus-
ses.
Certains observateurs croient que
ce rappel produira une fâcheuse im-
pression en Allemagne et en Polo-
gne, pays qui étaient actuellement
influencés par le rapprochement
franco-russe.
On craint, en conséquence, que la
politique de l'Allemagne et de la Po-
logne vis-à-vis des Soviets ne devien-
ne moins conciliante.
LES GRANDS RAIDS AÉRIENS
Ce matin, série de départs
si le temps le permet
le Bourget, 9 octobre. — Lee pi-
lotes de l'avion Nunyesser-et-Coli
ont manifesté leur intention de par-
tir demain matin.
C'est à huit heures que Costes et
Le Brix s'envoleront pour effectuer
la. tentative de traversée de l'Atlan-
tique du Sud par étapes. Ils veulent
atteindre, pour le premier vol, Saint-
Louis du Sénégal. Ile emportent en-
viron 3.200 litres de. carburant, ce
qui représente à peu près la quan-
tité qu'ils avaient prise pour leur
raid Paris-Dakar.
Après un court repos à Saint-
Louis, pendant lequel lel3 mécani-
ciens inspecteront l'appareil, les
deux aviateurs reprendront leur vol
vers Natal et Pernambouc, entrepre-
nant crânement la traversée de
l'Atlantique central (3.200 kilomètres
de mer) qui ne fut jamais réalisée
d'un seul bond par aucun aviateur.
Lee deux autres étapes du raid se-
ront, rappelons-le, Rio-de-Janeiro et
Buenos-Aires .
France-les Indes
Marseille, 9 octobre. — A l'école
d'aviation d'Istres, on déclare ce
matin que iee .-aviateurs An'achart
et Rignot" n'àrriverà i ent au Bourget
que ce soir ou demain et que leur
départ pour les Indes n'aurait lieu
que mardi.
Bruxelles, 9 octobre. — Les lieute-
nants aviateurs Medaets et Verhae-
gen s'étaient à nouveau préparés ce
matin pour tenter leur raid vers le
Congo.
A 5 heures du matin, le temps
était clair malgré une trèe légère
brume et le vent était en direction
favorable en vue de leur départ.
Toutefois, vers 6 h(eures, la brume
commença à s'épaissir et la. visibi-
lité devint tellement mauvaise que
le départ dut être ajourné.
Les aviateurs ont annoncé qu'ils
essayeraient encore de partir de-
main lundi.
Un projet de Mac Intosh
Londres, 9 octobre. — L'aviateur
Mac Intosh, qui a récemment. tenté
sans succès une randonnée transat-
lantique, a l'intention de s'attaquer,
dans le courant de ce mois, au re-
cord de la distance en effectuant un
vol d'Angleterre aux Indes sans es-
cale.
Autres départs
Challe et Rapin ont décidé à leur
tour de ne partir pour Athènes, but
de la première étape du raid P4Éie-
.. sal gon, que c'a matin. '-
Une vue impressionnante prise la nuif '
au Salon i de l'A1.domolJtze. '
-
LES VARIATIONS DU COUT DE LA VIE
La statistique officielle enregistre un fléchissement des prix
dans les catégories de gros et de détail au cours de septembre
Mais, depuis, on constate, en fait, une majoration des tarifs
au détail pour un très grand nombre de produits
S'il faut s'en référer aux indi-
cations fournies par les services
ie la statistique générale, il se se-
rait produit, dans le courant du
-nois de septembre dernier, un flé-
chissement dans le taux des indices
généraux caractérisant les varia-
tions de prix pour le gros et le dé-
ail
En prenant pour base de compa-
raison les cours pratiqués en jan-
vier jusqu'au 31 août de cette an-
iée, on peut enregistrer les consta-
ations suivantes :
L'indice général pour les prix de
?ros s'incrivait, en fin janvier, à
)35 ; il était à 645 fin février ; à
>55 fin mars. Puis il s'abaissait à
W fin avril ; 642 fin mai ; 636 fin
uin ; 633 fin juillet et 631 fin août.
.Pour le mois de septembre l'in-
lice officiel est indiqué comme
lyant baissé de 18 points.
Cet écart de 18 points — entre
es mois d'août et de septembre —
Dorte à la fois sur les produits na-
,ionaux, qui ont fléchi, d'un mois à
'autre ,de 21 points, l'indice étant
Dassé de 603 à 582, et sur les pro-
luits importés, dont l'indice a bais-
sé de 12 points, passant de 681 en
loût à 669 en septembre.
Si l'on considère les variations
les prix des diverses catégories de
marchandises, on remarque que la
baisse dans l'indice général de sep-
tembre, comparé à celui d'août, pro-
vient à la fois des denrées aJimen-
taires, dont l'indice d'ensemble a
fléchi de. 27 points ,, (546 au. lieu de
573) et des matières industrielles,
dont l'indice passant de 682 à 672, a
baissé de .10 points.
La baisse, des denrées alimentai-
res porte sur les aliments végétaux,
principalement, et aussi sur les ali-
ments animaux et sur le groupe su-
cre, café, cacao. Le fléchissement
d'un mois à l'autre est de 53 points
pour les premiers, de 9 points pour
les seconds et de 9 points sur le
groupe « sucre, café, cacao ».
La diminution de l'indice d'ensem-
ble des matières industrielles pro-
vient d'une baisse de 17 points sur
le groupe des minéraux et métaux,
de 15 points sur les textiles et de
2 points sur les matières diverses.
Pour les prix de détail, la statisti-
que officielle enregistre une baisse de
7 points sur l'indice du mois d'août :
de 539 à 532.
Ce chiffre demeure encore supé-
rieur de 52 points à celui atteint en
janvier 1926 et qui était arrivé à
480 points.
Le coût de la vie
On trouve également dans les
renseignements fournis par les ser-
vices de la statistique générale les
indications suivantes concernant le
taux du prix de la vie.
L'indic3 général du coût de la vie
à Paris a été fixé à 507, pour le troi-
sième trimestre de 1927, au lieu de
525 pour le deuxième trimestre de
l'année en cours, de 524 pour. le pre-
mier trimestre de 1927 et de 545 pour
le quatrième trimestre de 1926. L'in-
dice du coût de la vie à Paris pour
le 31, trimestre-, est donc inférieur
de 18 points à celui des trois mois';
précédents.
L'indice 507, arrêté pour le trimes-
tre écoulé, comporte les éléments de
détail suivants : alimentation 525
(au lieu de 559), chauffage et éclai-
rage 543 (au lieu de 530), logement
275 (au lieu de 260), habillement 563
(au lieu de 565), divers 590.
Dans les grands centres et prin-
cipales villes de France les varia-
tions de prix se traduisent par les
chiffres suivants :
Pour 250 localités l'indice général
était fixé à 553 à la fin d'août, au
lieu de 572 à la fin de mai, 586 fin
février et 647 fin décembre.
Voici, enfin, les derniers indices
arrêtés par quelques-unes des com-
missions régionales auxquelles in-
combe la tâche d'évaluer le coût de
la vie en province :
Marseille. — Indice général en
juin. 625 ; alimentation seule, 687.
Un accord complet
a été réalisé
entre postiers
et instituteurs
sous l'égide
de la C. G. T.
Sous la présidence de Million, se-
crétaire de la C. G. T., en l'absence
de Jouhaux, empêché, les représen-
tants de la Fédération postale et du
syndicat national des instituteurs
ont adopté unanimement la résolu-
tion suivante :
« Les postiers reconnaissent que
la revendication des instituteurs et
institutrices d'un traitement de
17.000 francs est juste et ils ne s'élè-
vent en aucune façon contre cette
parité de traitement.
« Les instituteurs acceptent que —
devant les difficultés budgétaires de
faire droit en même temps aux deux
revendications — les (postiers béné-
ficient les premiers du traitement
de 17.000 francs.
« Il est entendu qu'au cours des
démarches qui devront être faites,
d'accord avec la C. G. T., tant au-
près de la commission des finances
qu'auprès du gouvernement, des en-
gagements seront demandés pour
que les mesures financières néces-
saires soient prises pour assurer
aux instituteurs et institutrices le
traitement de 17.000 francs dès 1929,
un engagement étant pris à cet effet
dans la loi de finances de 1928, ainsi
qu'une modification des conditions
d'avancement du personnel .ensei-
gnant. -
<( La Fédération postale et le syn-
dicat national des instituteurs s'en-
gagent à agir de concert pour la
réalisation de cet accord dans les
délais prévus.
« Le principe de la parité des trai-
tements est aussi reconnu entre
commis des^ P. T. or: et instituteurs
par la Fédération postale, le syndi-
cat national des instituteurs et la
C. G. T., étant entendu toutefois
que cette 'parité doit s'étendre aux
vérificateurs principaux, receveurs
et chefs de poste des indirectes.
« Pour résoudre toutes les diffi-
cultés qui empêcheraient la réalisa-
tion de cet accord, r les Bureaux des
deux organisations demeureront en
'oontact pour - rechercher, dans le
même esprit de conciliation, une so-
lution satisfaisante; -n
Un village détruit
par un incendie
Deux morts, plusieurs blessés
Grenoble, 9 octobre, — Le village
de Pu y-Saint-And.ré (Hautes-Alpes),
situé à 1.500 mètres d'altitude, a été
presque entièrement détrùit, la nuit
dernière, par un incendie.
Il y a deux morts et plusieurs bles-
sés.
80 maisons couvertes en chaume
ont été anéanties, avec les récoltes
qu'elles abritaient. La. population du
village est sans ressources et sans
gîte. Seules l'église et la mairie-
école ont été épargnées par le 'feu.
Menace de grève
en Allemagne
Berlin, 9 octobre. — Les ouvriers
des mines de lignite de l'Allemagne
centrale ont décidé la grève. Si un
accord sur la question des salaires
n'intervient pas au dernier moment,
70.000 ouvriers suspendront le tra-
vail.
Ce conflit a une importance d'au-
tant plus grande que la grève aurait
pour conséquence de paralyser un
certain nombre de grandes usines
électriques.
Sir Austen Chamberlain
a quitté Paris
Sir Austen Chamberlain, accom-
pagné de sa femme et de sa fille, a
quitté Paris à 16 heures, par la gare
du Nord.
11 a été salué au départ par M.
Amé Leroy, çhef de cabinet de M.
Briand, et par le représentant de
l'ambassade d'Angleterre.
On se demande à quoi elle; sert,
cette commission de surveillance, des
prix... Au lieu de l'enrayer, elle se.
contente de constater la baisse... ..1
— Ces chapeaux sont tout ç, fait
- 1 plaisants, ne penses-tu Pas,, Jerry?
— Ils sont... Mais je pense qu'il faut ..
boycotter les produits français...
— Ei qu'es^ïë qu'elle en pense, des.
réservistes, la commission?
— Heu! elle fait des réserves...
LIBRES OPINIONS
L'activité
économique
paralysée
par Jules UHRY
On connaît la réponse de Al.
Poincaré à la Commission des Fi-
- nances, et relativement à ferU'uca
e_ taxes qui, sans conteste, paralysant
j l'activité économique de notre paya
s Le^ministre des Finances il riéctdfé
. qu'il n'admettrait aucune diminLl"
tion de recettés 'd'ali's'. son bud^t,
e et qu'il poserait la question dj crHl-
t fi'ance.
e_ Ainsi, il se .refusera à modifier
e la taxe sur le chiffre d'affaires et
à 'la remplacer par exemple pari
. une taxe à la production. En \'ain.
e Marius Aloutet le presse, M. Poin..
! caré répond que les Commissions
- étudient le problème et vju elles
n'apporteront de solution qu'après
tes élections de 1928.
s Le président du Conseil se re-
t> fuse également à toucher à la taxe
s sur les valeurs mobilières, et éga-
1- lement à la taxe à la première mu-
r tation. C'est en vain qu'on lui ré-
pond que désormais on ne vend
rien et que notaires, .agents d'affai,
,t e res, ne font aucune transaction ilIn-
t mobilière ou mobilière. Il affirma
i qu'il n'a pas connaissance qu'un
s fléchissement se soit produit dans
- le rendement de ces impôts.
Cette déclaration ne concorde
■; pas cependant avec les affirma-
a tions de M. de Chappedelaine, rap-
a porteur'général du budget.
« La taxe à la première muta-»
' tion à titre onéreux, écrit-il, en se
g superposant aux droits déjà lourds
qui frappaient l'aliénation des im-
a meubles et des fonds de comni/-
s ce, est venue' amoindrir cet af-
x fluent de notre activité économie
s que. Non seulement il ne faudrait
pas en arrêter le cours, mais il y,
's a des raisons sociales profondes
pour le grossir encore. »
n Et le rapporteur ajoute :
« Depuis la guerre, combien de
grands propriétaires ruraux n'ont-
.. Us pas mis.en vente leurs domai-
, nes. Des ventes nombreuses de ter,
[ res en ont été le résultat, et qui ne
s-est rendu compte de l'irhpo-ldance,
de ces morcellements au point de
vue social ? Ainsi s'est accrue dans
notre pays toute cette classe de
propriétaires ruraux, petits et
moyens, de ces cultivateurs pos-
a sédants qui sont l'une des carac-
téristiques de la France et le grand
§ réservoir où viennent puiser toutes
t les autres fractions de la nation. Il
serait plus qu'imprudent d'entra-
. ver ce morcellement de la terre. »
M. Chappedelaine a parfaite-
î ment raison. On parle toujours
s du retour à la terre, du dégorge-
1 ment de nos grandes cités, mais on
3 ne fait rien pour faciliter l'acces-
sion à la petite propriété et on sem-
ble vouloir vérifier la théorie de
Marx sur la concentration capita-
5 liste même en matière rurale.
Dans nos petites villes industriel-
les sont nombreux les ouvriers qui,
ayant quelques économies, notam-
3 ment dans les chemins de fer,
3 désirent obtenir une petite mai-
1 son, et dans ces dernières années,
s on -voyait se multiplier ces demeu- ;
> res modestes, qui ont permis le dé- -
veloppement de la banlieue pari-
sienne. Or, avec la taxe à la pre-
- mière mutation il est absolument
J impossible 'à un travailleur moyen
3 d'acquérir maintenant un terrain
pour essayer de. construire.
La même difficulté existe égale-
ment pour le travailleur qui, ne
l gagnant pas assez en usine, veut,
pour améliorer sa situation et celle
de ses enfants, donner à sa femme
la gestion d'un petit débit, d'une
petite mercerie ; là également les
i droits sur les aliénations des fonds
î de commerce sont tels, qu'il lui est
impossible d'acheter quoi que ce
soit sans disposer de gros capitaux,
et comme ce travailleur n'en dis-
pose point, on le replonge dans
une sorte de misère dont il vou-
cirait s'échapper.
Tous les esprits réfléchis recon-
naîtront que c'est la taxe à la pre-
mière mutation qui vient apporter
les plus sérieuses entraves aux
constructions et par cela même
empêchent de résoudre le problè-
me du logement.
Avant la loi du double décime,
les droits étaient de dix pour cent
sur les aliiénations d'immeubles, et
de cinq pour cent sur celles des
fonds de commerce. La loi du 22
mars 1924, en établissant le double
décime, a porté ces droits à douze
pour cent pour les immeubles et à
six pour cent pour les fonds de
commerce. L'article 42 de la loi de
finances du 13 juillet 1925 avait
majoré le droit de mutation, mais
pour les ventes d'immeubles dont
le prix excédait 300.000 francs, de
un pour cent en principal, et de
deux pour cent sur la partie du
prix excédant 500.000 francs. L'ar-
ticle 43 portait les droits à 6,60
pour cent sur les fonds de com-
méree.
Et voilà que la loi du 4 avril
1926 est venue porter à quinze pour
çent sans décimes les droits d'en-
registrement sur les mutations ue
biens immeubles, et quand il s'agit
d'achats pour revendre, à dix-huit
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