Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-03
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 avril 1925 03 avril 1925
Description : 1925/04/03 (A26,N8875). 1925/04/03 (A26,N8875).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46849409
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/07/2017
L'Auto
/ Rédaction, Administration, Publicité:
10, rue du Faubouï-«. Montmartre
PARIS (ge)
¡ . ..: to, i"Hgce..... •••« CENTRAL 27-68
2a ligne CENTRAL 28-12
3' ligne CENTRAL 28-56
4, ligne LtE-rWÈRE 49-14
5. ligne..: BERGÈRE 53-82
> ligne.. INTER SPÉCIAL 3-95
Adresse Télégraphique: V éla uto-Parla'
: DEUX FILS SPÉCIAUX ,. v
Directeur-Rédacteur en chef:
\ HENRt DESGRANGE
♦ * AUTOMOBILE. \ AÉRONAUTIQUE - CYCLISME 4
ATHLÉTISME • BOXE « FOOTBALL - NATATION TENNIS * AVIRON * ESCRIMI! - SPORTS FÉMININS
Le numéro : 20 centimes
.
26e ANNEE.— N° 8.875.— QUOTIDIEN
Vendredi 3 Avril 1925
' ABONNEMENTS /*'. Y
3 mol* 8 mo48 I
Seine et Seine-et-Oise....... 17 fr 33 fr 63 fr.
Départements et Colonies 18 fr.. 34 fr 65 fr.
Etranger (Union postale'..- 25 fr. ■ 60 fr. 100 fr.
On t'abonne sans frais dans, tous Les
Bureaux de poste.
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Les lettres
qu'ils reçoivent...
Us tournent e çoivent un volumineux courrier : lettres d ad-
mirateurs, mais aussi d 'admiratrices. Lettres
parfumées, enflammées... '
En général, il faut, le dire, les champions
sont mariés, pères de famille, adorent leur
femme; leurs enfants et sont sérieux. Un cham-
pion ne serait pas un champion s'il n'était
pas rangé, sérieux. La discipline sportive est
peut-être la plus dure, la plus belle.
Des lettres '? En voici quelques-unes adres-
sées- à l'un des trente tourneurs sur bois, le-
quel ne les a même, pas lues....
Celle-ci s'a termine ainsi: .
...et alors, quand je vous ai vu filer à 100 à
l'heure (sic) pour leur prendre un tour, j'ai senti
mon cœur s'enfler ! Mes jambes fonctionnaient
'oomme les. vôtres et, mon rimmel m'a - piqué les
yeux parce que je..pleurais de joie, de bonheur,
de fierté. Comme vous étiez beau 1 Mon^ idéal
était là., sur la piste et'c'était vous... •
Une autre rêve: ' ' ' ..; j
...oui, j'ai rêvé 1 mais quel beau rêve ! Jetais
votre femme et vous étiez mon petit mari. Jetais
là" en bordure de la piste, et je souffrais, pour
vous Oh ! comme j'en voulais à votre co-equipier
de ne pa.s vous aider davantage.^ Mon rêve, était
beau, plus beau, hélas ! que la réalité.... , ,
Quant à celle-ci, qui signe sa missive : Votre
douce Adèle, il est certain qu'elle a 39" de
fièvre : '. F ■■ ■ '- -
... Evidemment, vous ne me connaissez "'pa,s" je
ce suis rien pour vous et si j'osais je joindrais àj
cette lettre ma photographie. Je ne mange , plus
depuis le depa.rt, je cherche le sommeil sans le
trouver et je-dépense cinquante francs par joui
pour venir au vélodrome, y entrer et. vous voir.
Je suis folle, - folle... Que dois-je faire , ?
Une toute petite, qui avoue, ses seize ans, ,
a colle la photo du champion sur les murs de
sa chambre et: - # *
...je l'embrasse sans .aret quar ; je 'sent bien que
je vous émme traits faurt et. que je suit praite
pour vous' aipouzé. Je travail chés ma mère quait
blanchisseuze rue Simon le Franc, je suis pas
encor vennu a. votre course parceque çait traut
chère-et je suit blonde avec , mes yeus qui son
bleut...
Quant à celle-ci, elle bat tous les records :
Peut-être qu'un jour vous apprendrez que je
suis mariée et que je suis la femme du sergent
de ville qu'est en faction aux places à cent sous.
Mais la vie est bien bizarre par moment. Mon
mari, à cause de son uniforme, a pu me_ faire
rentrer hier dans le vélodrome et grâce à son
uniforme je vous ai vu. Je vous ai vu, vous, vous
tout seul et pas les autres. Donc c'est qu'il y a
quelque chose qui n'est pas naturel. J'ai toujours
été sérieuse, j'aime mon mari, je suis une femme
d'intérieur et je fais ma lessive moi-même. Mais
je sens bien'que je me transforme ,11 me. semble
que J€*'Y6ua''"cônna,DS''depui.9 toujours, j'aipae votre
tenue de coureur et j'ai un profond dégoût pour
l'uniforme de mon mari qui est pourtant beau.
Si vous voulez me voir je serai dimanche, après
'l'arrivée des .six Jours, contre le deuxième pilier
du métro sur le. boulevard de Grenelle et je vous
attendrai quoi qu'il arrive.
x
Ces 'lettres, les coursiers ne les lisent pas :
ils les déchirent. Mais il en est d'autres qu'ils
lisent avec dévotion et qu'ils conservent sur
eux pour les relire dans les durs moments de
défaillance.
Lettres sincères; lettrés de mamans, d'épou-
ses, de. fiancées; lettres qui réconfortent et qui
apportent dans l'enfer des Six Jours un peu
de la douceur du foyer.
Ainsi, celle de cette maman qui écrit à son
petit :
Je te fais remettre cette lettre par Louis, qui
peut entrer au quartier des coureurs. Et malgré
ta. défense, je suis venue hier, au vélodrome, pour
te voir. J'a*i hésité beaucoup, mais ce fut_ plus
fort que moi, : je suis venue. Et je t'ai vu.
Comme tu avais mauvaise'mine ! Je suis inquiète,
main-tenant* ; j'aurais dû t'écouter et rie pas venir.
Je ne voulais pas que tu disputes cette course.
C'est.trop long. C'est pas fait pour des hommes si
jeunes que toi. E,t encore trois jours, trois jours
et trois nuits ! Henriette est venue avec moi, et
elle avait des larmes dans les yeux de te voir. Tu
paraissais souffrit. Et puis tu as maigri. -Potirvu
que tu ne tombes pas malade ? Evidemment, tu
es dans les premiers, et tu peux gagner, c'est
Louis qui me l'a dit, mais quand même...
Promets-moi de rentrer bien vite, dimanche
eoir, même'si tu es premier. Je vais te préparer
ton lit, ton bon lit et je te ferai une crème au cho-
oolat, tu ISais, comme tu aimes ! Mais il ne . faut
pas que je sois triste ; il ne faut pas que je te
décourage; Au contraire. Alors, va mon petit, fais
tout ce que tu peux, puisque maintenant tu es
« dans le bain », comme tu dilS, il faut aller jll-S.
qu'au bout. Si ton petit père était-encore là, lui,
au moins, il m'aiderait, mon petit, il me remon-
terait... Mais, tu sais bien, mon petit, que je suis
toute seule... que je n'ai plus que toi... et que la
maison est . bien :vide_ quand tu n'y es pas... Et
tous les soirs, je regarde ton .lit, ton grand lit
vide et je pense que tu ne dors pas et que tu dois
avoir bien sommeil. Le « marchand de sable »,
comme tu disais quand, tout petit, tu avais som-
meil, doit te tourmenter. J'ai dit à Louis qu'il te
eoigne bien et je lui ai remis, des bonbons fourrés,
' comme tu les aimes.
Ta petite mère qui t'embrasse bien fort. "
Le petit a lu la chère-lettre, l'a mise entre
son maillot et sa peau, côte du cœur, et, éner-
gique, a continué sa pédalée, sur la piste qui
n'a ni queue ni tête. ,
Henry DECOIN
LES GRANDES EXPOSITIONS
Les Arts Décoratifs
partagés en 37 classes
en ont 8 sportives
ou touristiques
Toute la partie de Paris comprise entre les
■ Champs-Elysées, la Concorde', la. Chaimbre des de-
putés, les invalide^, l'avenue R.%,P!P et la place de
l'A.ima (partie qui englobe naturellement lé b-ramd
Palais) est- actuellement un objet de curiosité pour
les Parisiens.' A la fin -du mois,, le ... e
deviendra un objet d'attractions, car 1 Exipositioiii
Internationale des Arts Décora.tifs 'et Industriels
modernes, inaugurée' officiellement - la veille, sera
ce jour-là, ouverte au public. 7 , „ .
Le sport et son'industrie, ainsi que leurs déri-
vés, y auront: une place,' mais donnons d'abord la
définition .de d'ExpasitiCn, :' -À '-- -- '
« — L'Exposition. Internationale des: Arts Déco-
ratifs et Industriels refcdernes. est ouverte à toutes j
les industries-dont la.. production-présente un ca-
ractère d'art et des tendances nettement moder-
nes... Tous les industriels, tous les artistes, tous
les artisans, quelle que soit la matière qu'ils tra-
vaillent, bois, pierre, métal, céramique, verre,
papiers4 tissus, etc..:, a'ue'De que-soit la forme sous
laquelle..ils l'emploient, quelle que soit la destina-
tion à laquelle ils l'appliquent,, peuvent et doivent
&e montrer modernes... en donnant à chaque objet
une forme logique/harmonieuse, ..exactement adap-
tée aux conditions de la vie actuelle et traduite par
une exécution parfaite, »
Ces grandes lignes générales posées, le commis-
saire général de. l'Exposition-, . qui est, soit dit
en passant, M. Fernand Div'-,*jl,' président de l'Of.
fice National du Tourisme et membre de, toutes nos
associations' touristiques, — a, partagé ses expo-
sants en 5 groupes et J7 classes.- . ,, ,
Plusieurs classes nous intéressent : '
Classe Z, - Plans de vlll,-s, ste-des, t-enfiins. de jeux et
clp,,)Tt-_ hôtels de -voyageurs, auiberg-es et hôtels de tourisme,
cit&Haidms, cités-ouvrières, etc. ,
Classe Ó. - Revêtement et, payement, installations de sal-
les de bains..
Classe 7. — Pièces d'habitation pour tous usages, instal-
ae;tions de salles d'u-,ine, installations de wagons et de ba-
teaux, etc.
Classe 16. — Jeux et jouets; instruments et .appareils de
sports. - -
Classe 19. - Moyens de transpor-ts, ensembles exécutés
ma.quet.t.es, représentations graphiques et photographiques.
Rentrent dans cette classe .toutes décorations iixes ex-té-
rieures ou intérieures de paquébotî, yachts, tramways, wa-
gons, automobile",; ballons, 'dirigeables, 'avions et tous
moyens de tronsport. i '. ■ -
Classe 26. — Arts de 1.% rue, disposition des Tie. et trot-
toirs, lampadaires, plaques indicatrices,, entrées ooutenaj-
DP.3, maquettes d'ahg-nement d'immeubles, fêtes publiques,
installations de tribunes, etc.
Classe 27. — Cités-jardiiis, 'J>3¡rc8, portiques, jeu de plein
air, etc.
Classe 28. — Installatithodes, matériels et .aPlJaTeEs scientifiques des- écoles.
Nous n'avons pris 'natureHement dans'toutes ces
classes que la .nomenclature qui peut nous intéres-
ser directement. , , ,
Voilà le schéma., — sportif, si l'on peut dire . ! ■—
de l'Exposition proc.,Tiaine.
Il nous' tc-stera, dès,que les exposants auront pu
prendre place dans les jpaviilons. qui ont été btLtis.
fi, leur Intention, à voir d'un peu plus près ce qui
a. été téa.ligé.' —
M. O.
Allô ! Allô !
L a route qui mène dé la gare olympique au
St-ade de Colombes longe tout le côte ex-
térieur d'un des deux virages. Le mur est
assez élevé : plus de-deux mètres. -, Pendant
les grands Jeux, les resquilleurs (lisez les ma-
lins) en étaient pour leur peine : impossible
d'atteindre le faite du mur et de voir sans
payer.
Mais en ce moment, on répare la route, ou
du moins on la transforme en route convena-
ble. Naturellement, il y a amoncellement de
pavés, dépôt de madriers ou autres matériaux
qui servent aux travailleurs du sol. Et les titis
en profitent. Pour Paris-Londres, une centaine
de têtes émergeaient du mur de ce virage. Der-
rière le mur, vous auriez, pu découvrir des
centaines de pavés convenablement rangés
_pour éviter la chuté et qui permettaient ainsi
à toute une catégorie de sportifs de voir sans
payer, ce qui est bien parisien. '
E n réponse au récent article de. notre, colla-,
j borateur Ch. Faroux, nous avons reçu de
M. J. Labadié une réponse que nous publions
en rubrique Automobile. ,
MUllmann vient de' passer commande de
«. sa conduite intérieure Weymann ; il
aime, pour les voitures vites, ks carrosseries
fermées, silencieuses, légères t, d ura.bles, arti-
culées et indépendantes du châssis.
l " 'amplor, V.R. (Ville-Route) est 'un aver-
tisseur à deux sons pour automobiles,
construit selon les prescriptions du Code de
la Route ; il est fabriqué par les Etablissements
Gentilhomme, 86, r. de la iai.,énne, Courbevoie.
Le public .du Vel' d'Hiv' a fait fête hier soir
,aux 18 Gertrude Hoffmann Girls, qui
étaient venues du Moulin-Rouge applaudir les
« Six-Jours ». Ces belles jeunes filles ont été
acclamées à la ville comme elles le sont à la
scène, et l'annonce de la prime qu'elles ont
offerte a été accueillie par des applaudisse-
ments qui prouvaient combien elles sont
connues et aimées de tout Paris.
Le Téléphoniste
Au Salon des Arts et des Sports
Eliséé Cavaillon
l*A., TRAPJEZISTJû (bas-relief en pierre), par ElyM Cavadlo^ : 1
LES EPREUVES DE « L'AUTO »
Le grand comique
DORVILLE
courra
LE
CHAMPIONNA
DES ARTISTES
Nous pouvons annoncer aujourd'hui l'engage-
ment de Dorville, le célèbre comique, qui pilotera,
le 17 juin, une Chenard et Walcker, dans notre
Championnat automobile des Artistes.
Dorville est, en même . temps qu'un de nos plus
brillants acteurs,, un automobiliste -consomme ,tt-
sa maîtrise, au volant ne date pas d'hier.
Avec cette nouvelle inscription, la liste des en-
gagés s'établit comme suit :
Darnes t
1. Paulette Franck (Eldorado), 10 OV Voisin.
2. Rahna (Palace), 5 CV Citroën.
3. Davia, (Daunou), G CV Renault-.
4. Marthe Ferrare (Op..Comique), 7 CV Amilcar
grand sport.
5. L. Barret (Tournées Baret), 5 CV Citroën,
6. Renée Berr (Aie. Marseille), 5 CV Citroën.
7. Bois-Galiais 'OCélestins Lyon),' 7 CV Amilcar.
8. Lina Tyber (Cas. Paris), 1.0 CV Citroën.
■ Hommes ■
1. Georges MiltohiMoulin-Rqugë), 7 CV Amilcar
■ S. G. Biscot (Cinés Gaumont), 10 CV Peugeot.
3. Geo Lastry (Perchoir), 5 CV Citroën.
4. Saint-Granier (Casino Paris), 7 CV Amilcar.
5. Raimu (Cas. de Paris), Miller-Spécial. •
6. Dorville (Fol.-Berg.), Chenard-Walcker.
Un jour viendra
peut-être où... -
les piétons ne traverseront les bou-
levards qu'au signal des agents et
perpendiculairement aux courants
des voitures.
Mais il faudra pour
cela que les agents
fassent leur métier
GAZETTE RIMEE
FRANCE - ITALIE
Que notre équipe est jolie!
, Me disait un orateur:
Que va prendre 1'1 tnlie
Devant nos grands footballeurs J :
Chaque ligne est entraînée.
Avez-vous -tit l'Uruguay ?
Et sur ma mine étonnée, . : ,
Cet augure m'expliquait : ■
Notre victoire est certaine. '
Nos hommes sont aguerris.
Deux matches doflis la semainé "
Nous les ont bien rafraîchis. ' • ■
' Afin d'itn peu se distraire,
Ils ont rixilé jeudi
— La P, F.A. sait 11 faire —
Montmartre toute la nuit.
Le programme est des plus sages,
% Départ : ce soir vendredi.
Dix-huit heures de voyage.
Nuit, câline! Nuit d'oubli! ,
Modane! Pour se détendre /' . ■ ;
Vite un Champagne hâtif.
Et Turin nous voit descendre
Juste pour l'apéritif.
L'humeur doit rester folâtre.
Après les réceptiond,
■ L'équipe aura le théâtre, , -
Et d'autres distractions.
, Réveil dimanche à l'aurore,
, Par crainte des cauchemars.
Enfin, jusqu'au match encore,
Promenade en autocar. ■
Oh! pauvre équipe de France l
Ce fut du sept à zéro. • ' ' '
Anssi voilà ce que pense
De ta pile populo : - - " ' ' • . , .
C'est que tel qui nous foudroie ■
Aurait peut-être à gagner,
, ■ Pour apprendre à manager,....
D'aller à Fouilly-les-Oies. 1 ' w
Maurice PILLFT.
UN INCENDIE CHEZ AMILCAR
L (incendie qui a détruit, le 1er avril,, un des
ateliers de 'la, Société AMILCAR, à Saint-Denis,
et qui-a causé plusieurs mil'iions. de dégâts, n'in-
téresse aucunement la fabrication.
Les livraisons de voitures continueront avec la
même régularité que précédemment et sans aucun
retard..
L atelier de réparations des voitures qui a ét.é
partiellement incendié, est, dè o à présent, ' réor-
ganisé., .
Le magasin de pièces d'étachées a été détruit,
la. Société AMILCAB s 'excuse donc a.upr&.s de sa
clientèle des retards qui pourraient*se produire
dans la" livraison des commrundes de pièces déta.-
chées, mais elle a pria toutes dispositions pour les
, livrer dans lea délais, les plus réduits.
LES GRANDES EPREUVES DU CYCLISME SUR PISTE
L'EQUIPE " TRICOLORE " SERGENT-GRASSIN
passe, à mi-course, en tête du classement des
SIX JOURS DE PARIS
Mais Aerts-Deruyter se maintiennent bons deuxièmes. — Brocco-Mac Namara. et
l'association Van Kempen-Beyl, constituée à la suite de l'abandon de Sérès,
malade, ont déjà commencé l'offensive, en vue de « doubler ».
LE SUCCÈS DE L'ÉPREUVE EST FORMIDABLE
. Pagnoii7 fait sa correspondance....
Texier, lui, , réfléchit... ~ 1
Et Choury ne s'en fait pas 1...
En h a tri : Le bureau des primes.
Au milieu : Catudcl au repos.
En bas : Chez les mécanos : derrière les ca-
bines, on remonte les roues et on répare les
boyaux. 1
LE CLASSEMENT
après les sprints d'hier soir
l..BERGE,:t>I'T-GffiAJSis[N 203 points
2. Aerts-Deruyter 170 —
■ 3. Boogmans-Frederickx 132 ..—
4. Baron-Marcot li22 —
5. Vandenhove frères 103 —
6. Pagnoul-Duray 82 —
"7. Catudal-Texier, ...^ ' 71 —
8. Dewolf-S 9. Eaudet-Choury 45 -
10. Egg-L. Louet 40 —
11. J. Louet-Le Bihan ...: 1 ... -...'.10 —
12. Brocco-Mac Namara. 3 —
A un tour :
13. Van Kempen-Beyl.... 196 —
•V DERUYTER '
UNE TROISIEME JOURNEE
FERTILE EN « EMOTIONS »
Le succès populaire et sportif des Six Jours de
Paris —: septième du Dom — s'affirme plus con-
sidérable que jamais 1 On a dû refuser du monde
hier soir, dès 21 heures, malgré les vastes, dimen-
sions dn Palais des Sports de la rue Nélaton, où
la troisième fraction de 24 heures de l'épreuve
monstre' a donné lieu à une passionnante séance
de sport, particulièrement fertile en incidents de
course de toute première importance pour la phy-
sionomie de la ronde gigantesque. ■> * '
Ce fut, tout d'abprd, avant la fin de la nuit
précédente', le passage en tête du classement par
points de la populaire équipe nationale Sergent-
Gnissin, à égalité avec Sérès-Van Kempen. Puis
l'abandon de , notre grand crack français
Georges Sérès, qui lutta jusqu'au bout avec
son courage coutumier, malgré les souffrances
horribles que-lui faisaient endurer un œil malade.
Puis, après l'abandon de Latriche, malade égale-
ment, la formation de l'équipe Van Kempen-Beyl
qui commença aussitôt l'offensive en vue d'essayer
de reprendre son tour de pénalisation. Puis, dea
sprints, à 17 heures, disputés avec un rare achar-
ne ment et qui virent Sergent-Gra'ssin confirmer
leur position de « leaders ». Puis, .au début de la
soirée, une série de furieuses chasses, dont une
fantastique, déclenchée par Aerts-Deruyter, qui
furent bien près de doubler. Puis, encore une eé- j
rie de sprints, à 22 heures, farouchement disputés.
Puis... ' ' _
Puis.'.. « cela continue '»' et la bataille/ qui ne
fut jamais aussi engagée à fond à. la moitié d'une
course de Six Jours parisienne, se poursuit achar-
née, à l'heure Ol1 nous écrivons ces lignes, les
« rescapés x de la grande épreuve .affirmant une i
combativité plus grande que jatmais !
Deux grandes équipes favorites, Sergent.0-ra¡g-
sin et Aerts-Deruyter, sont en tête du classement !
Deux autres équipes, non moins favorites, sont en
queue ! Mais ces deux dernières, Brocco-Mac
Namara et Van Kempen-Beyl, conservent toutes
leurs; chances. Et ces chances (pourraient s'affirmer
d'ici peu,'car , il 'y a de « l'orage dans l'air » et
atessi, p,è... eppë,.tit lormidable de gloire .c£b«S5,...d''aii''.... 1
très équipes coitttne les Baron-Marcût, , Vanden-
fcove (frères, Pagnoul-Duray, DeTrolf-Stockelynck,
et autres F-audet-Choury, très remarqués , les uns
et les autres au cours de la journée d''hier, sans
compter Egg-Louet, qui n'ont pas dit leur dernier
mot 1 -,
Les 7e8 Six Jours de Paris sont encore loin
d'être couTUs ! • 1 ,
D'UN JOUR A L'AUTRE
LA GRENOUILLE ET LE BOEUF
Lorsque dame Grenouille veut se faire aussi
grosse que le Bœuf, elle pourrait répondre aux
critiques qu'elle est bien libre de se gonfler au
point d'en crever. Cela ne regarde qu'elle et quand
elle éclate, elle n'a véritablement ,mÛ qu'à elle-
même.
L'autre jour, dans un train qui venait d'une
ville importante 'dM Sud-Est, « onze M grenouilles
qui venaient faire à Paris un match d'association
avec une équipe féminine de la capitale, voulurent,
en cours de route, se faire aussi grosses que
le boeuf ; je veux dire : que l'ho-mme. * Ces onze
demoiselles ne réfléchissant pas qite, ' pour faire
comme les hommes, c'egt-à-dire : pour se mal
tenir. il leur manquait un tas de choses, n'hésité-,
rent pourtant pas à se conduire de la façon la plus
scandaleuse.
Hurlements,' chansons d'un goût douteux, inter-
pelilations déplacées, jurons : rien' ni manqua au
répertoire de, ces onze poules qui scandalisèrent le
wagon-restaurant, les compartiments et les couloirs.
Le vin aidant, sans doute, l'une d'elles ne craignit
pas de demander à un voyageur s,'il - voulait (la
chose fut dité en anglais) venir do-rmir avec elle.
Le voyageur indi".g-rté, répondit : « Merci, je n'aime
pas le veau ' / » ce qui jeta un froid sur la poule.
A La Roche, ces demoiselles interpellèrent les
voyageurs sur le quai avec tant de violence et d'in-
congruité, que le'témoin qui nous rapporte le fait,
nous dit : « Elle se firent traiter d'un mot qui se
termine en ain et qui ne commence pas par : ea. ;
Fait-divers sans importance aucune — il 11 a des
voyous partout et les choses n'en vont■ pas plus
m-al — si ces onze petites misérables-n'avaient pas
discrédité le monde des sports tout' entier. Dans
le train, (M't il y avait peut-être M. Homais. on
entendait partout« C'est ça le Sport ? Ce sont
là les sportives ? Et des mamans se sont dit :
« Je n'enverrai jamais ma fille se commettre avec
des>« espèces .» parères...
Le moyen de nous faire ' croire [ensuite ' quand
nous dirons que le Sport est la meilleure école so-
ciale qui soit et qu'à le pratiquer on devient propre
moralement et, physiquement ! .
Ah ! les veapx /... Je veux"dire les... Enfin 1
je me comprends.
Henri Desgrange.
BOXE
Le match Gibbons-Tunney est conclu
Neiii-l'orA-, 9 avril. —[Le match Gibbons-Tunney
est définitivement, conclu. Il se disputera le 12
i juin, au Polo Grounds de New-York. —
B.
| ' Si tous oublies j,.-*--
DEMAIN SOIR
! d'avancer votre montre d'une heure
1
| pour la mettre à
L'HEURE'[)" D'ÉTÉ
| vous manquerez, dimanche ' ; 'j
l tous vos rendez-vous . • \
N'OUBLIEZ DONC PAS !
j . La : Coupe de, l'A. l'A.C. (le Turin
! . ~ ~ pour la--course SU$'C-Mont.qénis. -
La Conference de l'" l'Auto "
aux Etablissements Panhard-Levassor
Notre ■ première conférence -eu lieu, hier, aux
usines de la maison doyenne Panhard-Levassor vt ,
avait attiré une centaine d'auditeurs ..qui ont paru
prendre le plus grand intérêt- aux explications, que
leur a données le signataire, de ces lignes. Celui-ci
a d'abord retracé l'histoire glorieuse "de la maison,
l'esprit ardemment épris de progrès qui' c, toujours
caractérisé ses travaux, et. les "raisons pour lés-
quelles Panhard-Levassor avait été amené à adop-
ter généralement le moteur sans-soupapes dont on
peut bien dire qu'il .est 'devenu sien par l'impor-
tance de la,- contribution'technique . qu'elle; a ap-
portée à son parfait établissement. _On a pu voir
l'immense progrès, que les 'chemises, en acier
,avaient permis de réaliser vis-à-vis des chemises
en fonte nonobstant de;, très délicates question3
d'usinage que les ateliers Panhard ont brillamment
surmontées. Puis ce fut la visite des ateliers, avec
le spectacle toujours impressionnant , des machines
modernes qui' accomplissent' leur travail avec des
mouvements quasi humains, 'un bref regard sur
l'atelier des traitements thermiques muni des tout
derniers perfectionnements, après quoi les visiteurs
sont passés au laboratoire d'essais qui est si im-
portant. Ils ont pu se rendre compte de la con-
duite d'un essai, soit avec la dynamo-dynamo-
mètre, soit avec le banc-balance. Sur un; de ces
derniers précisément, un huit cylindres était en
expérimentation, et on a pu se rendre compte qu'il
ne donnait pas de vibrations à des régimes de
3.500 tours-minute. , ■; ■
Passant ensuite par le souterrain qui évite la
traversée , de l'avenue de Choisy, les. visiteurs se
sont trouvés en présence de:..l'immense hàll 3e
montage 011 ils ont assisté-aux diverses phases de
la construction d'une voiture, et pour terminer,
ont jeté un coup d'œil sur la centrale motrice où
ils ont pu admirer les nouvelles chaudières à char-
gement automatique et- continu, ainsi qu'un© puis- •
sante turbine de 2:500 CV. Nous n'avons pa.s-en
le loisir de visiter Id. forge, et la fonderie, mais
déjà ceux do nos lecteurs: qui avaient fait :,Ie dé-
placement avaient pu se rendre compte de l'im-
portance de cette grande ruche pleine d'activité
oit travaillent plus de 5.000 ouvriers. Il n'est,d'ail-
leurs'que, juste d'ajouter que, Panhard-Levassor
dispose par surcroît,, à Reims, d'une usine entière-
ment, moderne édifiée sur les ruines de guerre de
l'ancienne et oii un millier d'ouvriers sont em-
ployés à la production ; la vision d'ensemble qu'ont
pu emporter les visiteurs fut très réconfortante
et toute à l'honneur de l'industrie française.
M. Paul Panhard a tenu à remercier lui-même
ses hôtes (le quelquies heures, et il nous est agréa-
ble de remercier pour l',iide, q,i'il,-,,notis nous ont donnée,
notre ami Scheffer, un dessins anciens collabo-
rateurs de la maison, ainsi que trois ingénieurs
MM. ClÓment, Delagarde et Pambrun, qui sa
multiplièrent pour donner des renseignements
qu'on leur demandait -à chaque ; instant. —
IMPRESSION DE VEL' D'HIV'
.
1
/ Rédaction, Administration, Publicité:
10, rue du Faubouï-«. Montmartre
PARIS (ge)
¡ . ..
2a ligne CENTRAL 28-12
3' ligne CENTRAL 28-56
4, ligne LtE-rWÈRE 49-14
5. ligne..: BERGÈRE 53-82
> ligne.. INTER SPÉCIAL 3-95
Adresse Télégraphique: V éla uto-Parla'
: DEUX FILS SPÉCIAUX ,. v
Directeur-Rédacteur en chef:
\ HENRt DESGRANGE
♦ * AUTOMOBILE. \ AÉRONAUTIQUE - CYCLISME 4
ATHLÉTISME • BOXE « FOOTBALL - NATATION TENNIS * AVIRON * ESCRIMI! - SPORTS FÉMININS
Le numéro : 20 centimes
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26e ANNEE.— N° 8.875.— QUOTIDIEN
Vendredi 3 Avril 1925
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Seine et Seine-et-Oise....... 17 fr 33 fr 63 fr.
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Etranger (Union postale'..- 25 fr. ■ 60 fr. 100 fr.
On t'abonne sans frais dans, tous Les
Bureaux de poste.
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Les lettres
qu'ils reçoivent...
Us tournent e
mirateurs, mais aussi d 'admiratrices. Lettres
parfumées, enflammées... '
En général, il faut, le dire, les champions
sont mariés, pères de famille, adorent leur
femme; leurs enfants et sont sérieux. Un cham-
pion ne serait pas un champion s'il n'était
pas rangé, sérieux. La discipline sportive est
peut-être la plus dure, la plus belle.
Des lettres '? En voici quelques-unes adres-
sées- à l'un des trente tourneurs sur bois, le-
quel ne les a même, pas lues....
Celle-ci s'a termine ainsi: .
...et alors, quand je vous ai vu filer à 100 à
l'heure (sic) pour leur prendre un tour, j'ai senti
mon cœur s'enfler ! Mes jambes fonctionnaient
'oomme les. vôtres et, mon rimmel m'a - piqué les
yeux parce que je..pleurais de joie, de bonheur,
de fierté. Comme vous étiez beau 1 Mon^ idéal
était là., sur la piste et'c'était vous... •
Une autre rêve: ' ' ' ..; j
...oui, j'ai rêvé 1 mais quel beau rêve ! Jetais
votre femme et vous étiez mon petit mari. Jetais
là" en bordure de la piste, et je souffrais, pour
vous Oh ! comme j'en voulais à votre co-equipier
de ne pa.s vous aider davantage.^ Mon rêve, était
beau, plus beau, hélas ! que la réalité.... , ,
Quant à celle-ci, qui signe sa missive : Votre
douce Adèle, il est certain qu'elle a 39" de
fièvre : '. F ■■ ■ '- -
... Evidemment, vous ne me connaissez "'pa,s" je
ce suis rien pour vous et si j'osais je joindrais àj
cette lettre ma photographie. Je ne mange , plus
depuis le depa.rt, je cherche le sommeil sans le
trouver et je-dépense cinquante francs par joui
pour venir au vélodrome, y entrer et. vous voir.
Je suis folle, - folle... Que dois-je faire , ?
Une toute petite, qui avoue, ses seize ans, ,
a colle la photo du champion sur les murs de
sa chambre et: - # *
...je l'embrasse sans .aret quar ; je 'sent bien que
je vous émme traits faurt et. que je suit praite
pour vous' aipouzé. Je travail chés ma mère quait
blanchisseuze rue Simon le Franc, je suis pas
encor vennu a. votre course parceque çait traut
chère-et je suit blonde avec , mes yeus qui son
bleut...
Quant à celle-ci, elle bat tous les records :
Peut-être qu'un jour vous apprendrez que je
suis mariée et que je suis la femme du sergent
de ville qu'est en faction aux places à cent sous.
Mais la vie est bien bizarre par moment. Mon
mari, à cause de son uniforme, a pu me_ faire
rentrer hier dans le vélodrome et grâce à son
uniforme je vous ai vu. Je vous ai vu, vous, vous
tout seul et pas les autres. Donc c'est qu'il y a
quelque chose qui n'est pas naturel. J'ai toujours
été sérieuse, j'aime mon mari, je suis une femme
d'intérieur et je fais ma lessive moi-même. Mais
je sens bien'que je me transforme ,11 me. semble
que J€*'Y6ua''"cônna,DS''depui.9 toujours, j'aipae votre
tenue de coureur et j'ai un profond dégoût pour
l'uniforme de mon mari qui est pourtant beau.
Si vous voulez me voir je serai dimanche, après
'l'arrivée des .six Jours, contre le deuxième pilier
du métro sur le. boulevard de Grenelle et je vous
attendrai quoi qu'il arrive.
x
Ces 'lettres, les coursiers ne les lisent pas :
ils les déchirent. Mais il en est d'autres qu'ils
lisent avec dévotion et qu'ils conservent sur
eux pour les relire dans les durs moments de
défaillance.
Lettres sincères; lettrés de mamans, d'épou-
ses, de. fiancées; lettres qui réconfortent et qui
apportent dans l'enfer des Six Jours un peu
de la douceur du foyer.
Ainsi, celle de cette maman qui écrit à son
petit :
Je te fais remettre cette lettre par Louis, qui
peut entrer au quartier des coureurs. Et malgré
ta. défense, je suis venue hier, au vélodrome, pour
te voir. J'a*i hésité beaucoup, mais ce fut_ plus
fort que moi, : je suis venue. Et je t'ai vu.
Comme tu avais mauvaise'mine ! Je suis inquiète,
main-tenant* ; j'aurais dû t'écouter et rie pas venir.
Je ne voulais pas que tu disputes cette course.
C'est.trop long. C'est pas fait pour des hommes si
jeunes que toi. E,t encore trois jours, trois jours
et trois nuits ! Henriette est venue avec moi, et
elle avait des larmes dans les yeux de te voir. Tu
paraissais souffrit. Et puis tu as maigri. -Potirvu
que tu ne tombes pas malade ? Evidemment, tu
es dans les premiers, et tu peux gagner, c'est
Louis qui me l'a dit, mais quand même...
Promets-moi de rentrer bien vite, dimanche
eoir, même'si tu es premier. Je vais te préparer
ton lit, ton bon lit et je te ferai une crème au cho-
oolat, tu ISais, comme tu aimes ! Mais il ne . faut
pas que je sois triste ; il ne faut pas que je te
décourage; Au contraire. Alors, va mon petit, fais
tout ce que tu peux, puisque maintenant tu es
« dans le bain », comme tu dilS, il faut aller jll-S.
qu'au bout. Si ton petit père était-encore là, lui,
au moins, il m'aiderait, mon petit, il me remon-
terait... Mais, tu sais bien, mon petit, que je suis
toute seule... que je n'ai plus que toi... et que la
maison est . bien :vide_ quand tu n'y es pas... Et
tous les soirs, je regarde ton .lit, ton grand lit
vide et je pense que tu ne dors pas et que tu dois
avoir bien sommeil. Le « marchand de sable »,
comme tu disais quand, tout petit, tu avais som-
meil, doit te tourmenter. J'ai dit à Louis qu'il te
eoigne bien et je lui ai remis, des bonbons fourrés,
' comme tu les aimes.
Ta petite mère qui t'embrasse bien fort. "
Le petit a lu la chère-lettre, l'a mise entre
son maillot et sa peau, côte du cœur, et, éner-
gique, a continué sa pédalée, sur la piste qui
n'a ni queue ni tête. ,
Henry DECOIN
LES GRANDES EXPOSITIONS
Les Arts Décoratifs
partagés en 37 classes
en ont 8 sportives
ou touristiques
Toute la partie de Paris comprise entre les
■ Champs-Elysées, la Concorde', la. Chaimbre des de-
putés, les invalide^, l'avenue R.%,P!P et la place de
l'A.ima (partie qui englobe naturellement lé b-ramd
Palais) est- actuellement un objet de curiosité pour
les Parisiens.' A la fin -du mois,, le ... e
deviendra un objet d'attractions, car 1 Exipositioiii
Internationale des Arts Décora.tifs 'et Industriels
modernes, inaugurée' officiellement - la veille, sera
ce jour-là, ouverte au public. 7 , „ .
Le sport et son'industrie, ainsi que leurs déri-
vés, y auront: une place,' mais donnons d'abord la
définition .de d'ExpasitiCn, :' -À '-- -- '
« — L'Exposition. Internationale des: Arts Déco-
ratifs et Industriels refcdernes. est ouverte à toutes j
les industries-dont la.. production-présente un ca-
ractère d'art et des tendances nettement moder-
nes... Tous les industriels, tous les artistes, tous
les artisans, quelle que soit la matière qu'ils tra-
vaillent, bois, pierre, métal, céramique, verre,
papiers4 tissus, etc..:, a'ue'De que-soit la forme sous
laquelle..ils l'emploient, quelle que soit la destina-
tion à laquelle ils l'appliquent,, peuvent et doivent
&e montrer modernes... en donnant à chaque objet
une forme logique/harmonieuse, ..exactement adap-
tée aux conditions de la vie actuelle et traduite par
une exécution parfaite, »
Ces grandes lignes générales posées, le commis-
saire général de. l'Exposition-, . qui est, soit dit
en passant, M. Fernand Div'-,*jl,' président de l'Of.
fice National du Tourisme et membre de, toutes nos
associations' touristiques, — a, partagé ses expo-
sants en 5 groupes et J7 classes.- . ,, ,
Plusieurs classes nous intéressent : '
Classe Z, - Plans de vlll,-s, ste-des, t-enfiins. de jeux et
clp,,)Tt-_ hôtels de -voyageurs, auiberg-es et hôtels de tourisme,
cit&Haidms, cités-ouvrières, etc. ,
Classe Ó. - Revêtement et, payement, installations de sal-
les de bains..
Classe 7. — Pièces d'habitation pour tous usages, instal-
ae;tions de salles d'u-,ine, installations de wagons et de ba-
teaux, etc.
Classe 16. — Jeux et jouets; instruments et .appareils de
sports. - -
Classe 19. - Moyens de transpor-ts, ensembles exécutés
ma.quet.t.es, représentations graphiques et photographiques.
Rentrent dans cette classe .toutes décorations iixes ex-té-
rieures ou intérieures de paquébotî, yachts, tramways, wa-
gons, automobile",; ballons, 'dirigeables, 'avions et tous
moyens de tronsport. i '. ■ -
Classe 26. — Arts de 1.% rue, disposition des Tie. et trot-
toirs, lampadaires, plaques indicatrices,, entrées ooutenaj-
DP.3, maquettes d'ahg-nement d'immeubles, fêtes publiques,
installations de tribunes, etc.
Classe 27. — Cités-jardiiis, 'J>3¡rc8, portiques, jeu de plein
air, etc.
Classe 28. — Installati
Nous n'avons pris 'natureHement dans'toutes ces
classes que la .nomenclature qui peut nous intéres-
ser directement. , , ,
Voilà le schéma., — sportif, si l'on peut dire . ! ■—
de l'Exposition proc.,Tiaine.
Il nous' tc-stera, dès,que les exposants auront pu
prendre place dans les jpaviilons. qui ont été btLtis.
fi, leur Intention, à voir d'un peu plus près ce qui
a. été téa.ligé.' —
M. O.
Allô ! Allô !
L a route qui mène dé la gare olympique au
St-ade de Colombes longe tout le côte ex-
térieur d'un des deux virages. Le mur est
assez élevé : plus de-deux mètres. -, Pendant
les grands Jeux, les resquilleurs (lisez les ma-
lins) en étaient pour leur peine : impossible
d'atteindre le faite du mur et de voir sans
payer.
Mais en ce moment, on répare la route, ou
du moins on la transforme en route convena-
ble. Naturellement, il y a amoncellement de
pavés, dépôt de madriers ou autres matériaux
qui servent aux travailleurs du sol. Et les titis
en profitent. Pour Paris-Londres, une centaine
de têtes émergeaient du mur de ce virage. Der-
rière le mur, vous auriez, pu découvrir des
centaines de pavés convenablement rangés
_pour éviter la chuté et qui permettaient ainsi
à toute une catégorie de sportifs de voir sans
payer, ce qui est bien parisien. '
E n réponse au récent article de. notre, colla-,
j borateur Ch. Faroux, nous avons reçu de
M. J. Labadié une réponse que nous publions
en rubrique Automobile. ,
MUllmann vient de' passer commande de
«. sa conduite intérieure Weymann ; il
aime, pour les voitures vites, ks carrosseries
fermées, silencieuses, légères t, d ura.bles, arti-
culées et indépendantes du châssis.
l " 'amplor, V.R. (Ville-Route) est 'un aver-
tisseur à deux sons pour automobiles,
construit selon les prescriptions du Code de
la Route ; il est fabriqué par les Etablissements
Gentilhomme, 86, r. de la iai.,énne, Courbevoie.
Le public .du Vel' d'Hiv' a fait fête hier soir
,aux 18 Gertrude Hoffmann Girls, qui
étaient venues du Moulin-Rouge applaudir les
« Six-Jours ». Ces belles jeunes filles ont été
acclamées à la ville comme elles le sont à la
scène, et l'annonce de la prime qu'elles ont
offerte a été accueillie par des applaudisse-
ments qui prouvaient combien elles sont
connues et aimées de tout Paris.
Le Téléphoniste
Au Salon des Arts et des Sports
Eliséé Cavaillon
l*A., TRAPJEZISTJû (bas-relief en pierre), par ElyM Cavadlo^ : 1
LES EPREUVES DE « L'AUTO »
Le grand comique
DORVILLE
courra
LE
CHAMPIONNA
DES ARTISTES
Nous pouvons annoncer aujourd'hui l'engage-
ment de Dorville, le célèbre comique, qui pilotera,
le 17 juin, une Chenard et Walcker, dans notre
Championnat automobile des Artistes.
Dorville est, en même . temps qu'un de nos plus
brillants acteurs,, un automobiliste -consomme ,tt-
sa maîtrise, au volant ne date pas d'hier.
Avec cette nouvelle inscription, la liste des en-
gagés s'établit comme suit :
Darnes t
1. Paulette Franck (Eldorado), 10 OV Voisin.
2. Rahna (Palace), 5 CV Citroën.
3. Davia, (Daunou), G CV Renault-.
4. Marthe Ferrare (Op..Comique), 7 CV Amilcar
grand sport.
5. L. Barret (Tournées Baret), 5 CV Citroën,
6. Renée Berr (Aie. Marseille), 5 CV Citroën.
7. Bois-Galiais 'OCélestins Lyon),' 7 CV Amilcar.
8. Lina Tyber (Cas. Paris), 1.0 CV Citroën.
■ Hommes ■
1. Georges MiltohiMoulin-Rqugë), 7 CV Amilcar
■ S. G. Biscot (Cinés Gaumont), 10 CV Peugeot.
3. Geo Lastry (Perchoir), 5 CV Citroën.
4. Saint-Granier (Casino Paris), 7 CV Amilcar.
5. Raimu (Cas. de Paris), Miller-Spécial. •
6. Dorville (Fol.-Berg.), Chenard-Walcker.
Un jour viendra
peut-être où... -
les piétons ne traverseront les bou-
levards qu'au signal des agents et
perpendiculairement aux courants
des voitures.
Mais il faudra pour
cela que les agents
fassent leur métier
GAZETTE RIMEE
FRANCE - ITALIE
Que notre équipe est jolie!
, Me disait un orateur:
Que va prendre 1'1 tnlie
Devant nos grands footballeurs J :
Chaque ligne est entraînée.
Avez-vous -tit l'Uruguay ?
Et sur ma mine étonnée, . : ,
Cet augure m'expliquait : ■
Notre victoire est certaine. '
Nos hommes sont aguerris.
Deux matches doflis la semainé "
Nous les ont bien rafraîchis. ' • ■
' Afin d'itn peu se distraire,
Ils ont rixilé jeudi
— La P, F.A. sait 11 faire —
Montmartre toute la nuit.
Le programme est des plus sages,
% Départ : ce soir vendredi.
Dix-huit heures de voyage.
Nuit, câline! Nuit d'oubli! ,
Modane! Pour se détendre /' . ■ ;
Vite un Champagne hâtif.
Et Turin nous voit descendre
Juste pour l'apéritif.
L'humeur doit rester folâtre.
Après les réceptiond,
■ L'équipe aura le théâtre, , -
Et d'autres distractions.
, Réveil dimanche à l'aurore,
, Par crainte des cauchemars.
Enfin, jusqu'au match encore,
Promenade en autocar. ■
Oh! pauvre équipe de France l
Ce fut du sept à zéro. • ' ' '
Anssi voilà ce que pense
De ta pile populo : - - " ' ' • . , .
C'est que tel qui nous foudroie ■
Aurait peut-être à gagner,
, ■ Pour apprendre à manager,....
D'aller à Fouilly-les-Oies. 1 ' w
Maurice PILLFT.
UN INCENDIE CHEZ AMILCAR
L (incendie qui a détruit, le 1er avril,, un des
ateliers de 'la, Société AMILCAR, à Saint-Denis,
et qui-a causé plusieurs mil'iions. de dégâts, n'in-
téresse aucunement la fabrication.
Les livraisons de voitures continueront avec la
même régularité que précédemment et sans aucun
retard..
L atelier de réparations des voitures qui a ét.é
partiellement incendié, est, dè o à présent, ' réor-
ganisé., .
Le magasin de pièces d'étachées a été détruit,
la. Société AMILCAB s 'excuse donc a.upr&.s de sa
clientèle des retards qui pourraient*se produire
dans la" livraison des commrundes de pièces déta.-
chées, mais elle a pria toutes dispositions pour les
, livrer dans lea délais, les plus réduits.
LES GRANDES EPREUVES DU CYCLISME SUR PISTE
L'EQUIPE " TRICOLORE " SERGENT-GRASSIN
passe, à mi-course, en tête du classement des
SIX JOURS DE PARIS
Mais Aerts-Deruyter se maintiennent bons deuxièmes. — Brocco-Mac Namara. et
l'association Van Kempen-Beyl, constituée à la suite de l'abandon de Sérès,
malade, ont déjà commencé l'offensive, en vue de « doubler ».
LE SUCCÈS DE L'ÉPREUVE EST FORMIDABLE
. Pagnoii7 fait sa correspondance....
Texier, lui, , réfléchit... ~ 1
Et Choury ne s'en fait pas 1...
En h a tri : Le bureau des primes.
Au milieu : Catudcl au repos.
En bas : Chez les mécanos : derrière les ca-
bines, on remonte les roues et on répare les
boyaux. 1
LE CLASSEMENT
après les sprints d'hier soir
l..BERGE,:t>I'T-GffiAJSis[N 203 points
2. Aerts-Deruyter 170 —
■ 3. Boogmans-Frederickx 132 ..—
4. Baron-Marcot li22 —
5. Vandenhove frères 103 —
6. Pagnoul-Duray 82 —
"7. Catudal-Texier, ...^ ' 71 —
8. Dewolf-S
10. Egg-L. Louet 40 —
11. J. Louet-Le Bihan ...: 1 ... -...'.10 —
12. Brocco-Mac Namara. 3 —
A un tour :
13. Van Kempen-Beyl.... 196 —
•V DERUYTER '
UNE TROISIEME JOURNEE
FERTILE EN « EMOTIONS »
Le succès populaire et sportif des Six Jours de
Paris —: septième du Dom — s'affirme plus con-
sidérable que jamais 1 On a dû refuser du monde
hier soir, dès 21 heures, malgré les vastes, dimen-
sions dn Palais des Sports de la rue Nélaton, où
la troisième fraction de 24 heures de l'épreuve
monstre' a donné lieu à une passionnante séance
de sport, particulièrement fertile en incidents de
course de toute première importance pour la phy-
sionomie de la ronde gigantesque. ■> * '
Ce fut, tout d'abprd, avant la fin de la nuit
précédente', le passage en tête du classement par
points de la populaire équipe nationale Sergent-
Gnissin, à égalité avec Sérès-Van Kempen. Puis
l'abandon de , notre grand crack français
Georges Sérès, qui lutta jusqu'au bout avec
son courage coutumier, malgré les souffrances
horribles que-lui faisaient endurer un œil malade.
Puis, après l'abandon de Latriche, malade égale-
ment, la formation de l'équipe Van Kempen-Beyl
qui commença aussitôt l'offensive en vue d'essayer
de reprendre son tour de pénalisation. Puis, dea
sprints, à 17 heures, disputés avec un rare achar-
ne ment et qui virent Sergent-Gra'ssin confirmer
leur position de « leaders ». Puis, .au début de la
soirée, une série de furieuses chasses, dont une
fantastique, déclenchée par Aerts-Deruyter, qui
furent bien près de doubler. Puis, encore une eé- j
rie de sprints, à 22 heures, farouchement disputés.
Puis... ' ' _
Puis.'.. « cela continue '»' et la bataille/ qui ne
fut jamais aussi engagée à fond à. la moitié d'une
course de Six Jours parisienne, se poursuit achar-
née, à l'heure Ol1 nous écrivons ces lignes, les
« rescapés x de la grande épreuve .affirmant une i
combativité plus grande que jatmais !
Deux grandes équipes favorites, Sergent.0-ra¡g-
sin et Aerts-Deruyter, sont en tête du classement !
Deux autres équipes, non moins favorites, sont en
queue ! Mais ces deux dernières, Brocco-Mac
Namara et Van Kempen-Beyl, conservent toutes
leurs; chances. Et ces chances (pourraient s'affirmer
d'ici peu,'car , il 'y a de « l'orage dans l'air » et
atessi, p,è... eppë,.tit lormidable de gloire .c£b«S5,...d''aii''.... 1
très équipes coitttne les Baron-Marcût, , Vanden-
fcove (frères, Pagnoul-Duray, DeTrolf-Stockelynck,
et autres F-audet-Choury, très remarqués , les uns
et les autres au cours de la journée d''hier, sans
compter Egg-Louet, qui n'ont pas dit leur dernier
mot 1 -,
Les 7e8 Six Jours de Paris sont encore loin
d'être couTUs ! • 1 ,
D'UN JOUR A L'AUTRE
LA GRENOUILLE ET LE BOEUF
Lorsque dame Grenouille veut se faire aussi
grosse que le Bœuf, elle pourrait répondre aux
critiques qu'elle est bien libre de se gonfler au
point d'en crever. Cela ne regarde qu'elle et quand
elle éclate, elle n'a véritablement ,mÛ qu'à elle-
même.
L'autre jour, dans un train qui venait d'une
ville importante 'dM Sud-Est, « onze M grenouilles
qui venaient faire à Paris un match d'association
avec une équipe féminine de la capitale, voulurent,
en cours de route, se faire aussi grosses que
le boeuf ; je veux dire : que l'ho-mme. * Ces onze
demoiselles ne réfléchissant pas qite, ' pour faire
comme les hommes, c'egt-à-dire : pour se mal
tenir. il leur manquait un tas de choses, n'hésité-,
rent pourtant pas à se conduire de la façon la plus
scandaleuse.
Hurlements,' chansons d'un goût douteux, inter-
pelilations déplacées, jurons : rien' ni manqua au
répertoire de, ces onze poules qui scandalisèrent le
wagon-restaurant, les compartiments et les couloirs.
Le vin aidant, sans doute, l'une d'elles ne craignit
pas de demander à un voyageur s,'il - voulait (la
chose fut dité en anglais) venir do-rmir avec elle.
Le voyageur indi".g-rté, répondit : « Merci, je n'aime
pas le veau ' / » ce qui jeta un froid sur la poule.
A La Roche, ces demoiselles interpellèrent les
voyageurs sur le quai avec tant de violence et d'in-
congruité, que le'témoin qui nous rapporte le fait,
nous dit : « Elle se firent traiter d'un mot qui se
termine en ain et qui ne commence pas par : ea. ;
Fait-divers sans importance aucune — il 11 a des
voyous partout et les choses n'en vont■ pas plus
m-al — si ces onze petites misérables-n'avaient pas
discrédité le monde des sports tout' entier. Dans
le train, (M't il y avait peut-être M. Homais. on
entendait partout« C'est ça le Sport ? Ce sont
là les sportives ? Et des mamans se sont dit :
« Je n'enverrai jamais ma fille se commettre avec
des>« espèces .» parères...
Le moyen de nous faire ' croire [ensuite ' quand
nous dirons que le Sport est la meilleure école so-
ciale qui soit et qu'à le pratiquer on devient propre
moralement et, physiquement ! .
Ah ! les veapx /... Je veux"dire les... Enfin 1
je me comprends.
Henri Desgrange.
BOXE
Le match Gibbons-Tunney est conclu
Neiii-l'orA-, 9 avril. —[Le match Gibbons-Tunney
est définitivement, conclu. Il se disputera le 12
i juin, au Polo Grounds de New-York. —
B.
| ' Si tous oublies j,.-*--
DEMAIN SOIR
! d'avancer votre montre d'une heure
1
| pour la mettre à
L'HEURE'[)" D'ÉTÉ
| vous manquerez, dimanche ' ; 'j
l tous vos rendez-vous . • \
N'OUBLIEZ DONC PAS !
j . La : Coupe de, l'A. l'A.C. (le Turin
! . ~ ~ pour la--course SU$'C-Mont.qénis. -
La Conference de l'" l'Auto "
aux Etablissements Panhard-Levassor
Notre ■ première conférence -eu lieu, hier, aux
usines de la maison doyenne Panhard-Levassor vt ,
avait attiré une centaine d'auditeurs ..qui ont paru
prendre le plus grand intérêt- aux explications, que
leur a données le signataire, de ces lignes. Celui-ci
a d'abord retracé l'histoire glorieuse "de la maison,
l'esprit ardemment épris de progrès qui' c, toujours
caractérisé ses travaux, et. les "raisons pour lés-
quelles Panhard-Levassor avait été amené à adop-
ter généralement le moteur sans-soupapes dont on
peut bien dire qu'il .est 'devenu sien par l'impor-
tance de la,- contribution'technique . qu'elle; a ap-
portée à son parfait établissement. _On a pu voir
l'immense progrès, que les 'chemises, en acier
,avaient permis de réaliser vis-à-vis des chemises
en fonte nonobstant de;, très délicates question3
d'usinage que les ateliers Panhard ont brillamment
surmontées. Puis ce fut la visite des ateliers, avec
le spectacle toujours impressionnant , des machines
modernes qui' accomplissent' leur travail avec des
mouvements quasi humains, 'un bref regard sur
l'atelier des traitements thermiques muni des tout
derniers perfectionnements, après quoi les visiteurs
sont passés au laboratoire d'essais qui est si im-
portant. Ils ont pu se rendre compte de la con-
duite d'un essai, soit avec la dynamo-dynamo-
mètre, soit avec le banc-balance. Sur un; de ces
derniers précisément, un huit cylindres était en
expérimentation, et on a pu se rendre compte qu'il
ne donnait pas de vibrations à des régimes de
3.500 tours-minute. , ■; ■
Passant ensuite par le souterrain qui évite la
traversée , de l'avenue de Choisy, les. visiteurs se
sont trouvés en présence de:..l'immense hàll 3e
montage 011 ils ont assisté-aux diverses phases de
la construction d'une voiture, et pour terminer,
ont jeté un coup d'œil sur la centrale motrice où
ils ont pu admirer les nouvelles chaudières à char-
gement automatique et- continu, ainsi qu'un© puis- •
sante turbine de 2:500 CV. Nous n'avons pa.s-en
le loisir de visiter Id. forge, et la fonderie, mais
déjà ceux do nos lecteurs: qui avaient fait :,Ie dé-
placement avaient pu se rendre compte de l'im-
portance de cette grande ruche pleine d'activité
oit travaillent plus de 5.000 ouvriers. Il n'est,d'ail-
leurs'que, juste d'ajouter que, Panhard-Levassor
dispose par surcroît,, à Reims, d'une usine entière-
ment, moderne édifiée sur les ruines de guerre de
l'ancienne et oii un millier d'ouvriers sont em-
ployés à la production ; la vision d'ensemble qu'ont
pu emporter les visiteurs fut très réconfortante
et toute à l'honneur de l'industrie française.
M. Paul Panhard a tenu à remercier lui-même
ses hôtes (le quelquies heures, et il nous est agréa-
ble de remercier pour l',iide, q,i'il,-,,notis nous ont donnée,
notre ami Scheffer, un dessins anciens collabo-
rateurs de la maison, ainsi que trois ingénieurs
MM. ClÓment, Delagarde et Pambrun, qui sa
multiplièrent pour donner des renseignements
qu'on leur demandait -à chaque ; instant. —
IMPRESSION DE VEL' D'HIV'
.
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