Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-06-22
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 juin 1926 22 juin 1926
Description : 1926/06/22 (A27,N9320). 1926/06/22 (A27,N9320).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4684101f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/07/2017
L'Auto
^ r v:^
Rédaction, Administration, Publicité : ,
10, rue du Faubourg-Montmartre, PARIS
■ / BERGERE 49-14
>. - L 2* ligne._......_. BERGERE 53*82
M8! J "g-Íl6................ CENTRAL 27-68 ;
lELEPHUNt i4. LIGRN0 CENTRAL 28-1 a
/#» ligna....... CENTRAL 28-56 II'
, 6* ligne.. INTEl) SPECIAL 3-13 j
y Adresse Télégraphique : Yélauto-Parla
: DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef 1
HENRI DESGRANGE!
, AUTOMOBILE. AÉRONAUl'IOUE-., CYCLISME, -" BOXE. ATHLÉTISME & TOUS LES SPORTS
i->.
Le numéro : 20 centimes
27e ANNEE. — N° 9.320. — QUOTIDIEN
,
^
Mardi 22 Juin, 1926
ABONNEMENTS
8 mois i mot8 : 1 aD
Seine et Seine-et.Oise....... 17 fr. 83 fr:63 fr.
Départements et Colonies... 18 fr. 34 fr. 65 fr.
Etra.nger i Union postale... 29 fr. 50 fr. 100 fr.
, Autres paya..... 33 fr. 70 lr. 140 fr.
On s'abonne sans frais dans tout les
, Bureaux de posta. <■-
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
LA ROUTE
D'UN PEU LOIN
Le Tour de France ! !
[ 1 a plus belle promenade de l'année !
! /g ne parle pas de ceux que Desgrange
' f,it je pédaler pendant plus de 5.000 kil.,
ais des touristes qui peuvent s'offrir
J" vacances admirables sur 'les routes
!je France, derrière .le peloton des cou-
rei]rs.j,ai connu cette joie-là, jadis...
Et, cette année, j'ai bien failli la con-
paître encore '" \ ••• - ,
Un coup de téléphone :
Allô ! Voulez-vous suivre le Tour
France pour... -
Hélas ! Je n'ai.pas répondu tout de
suite :
Oui, c est entendu 1
j'ai demandé à réfléchir. Et quand on
réfléchit.•• ..>■ - :
pouvais-je vraiment laisser tout la
pendant un mois, laisser du travail en .
plan, dire aux directeurs des journaux
auxquels je .collabore :
— Je regrette beaucoup, mais, pen-
dant un mois, vous n'aurez-rien de moi,
je fais le Tour de France.... ;
Le Tour de France 1 _
Vous ne trouvez pas ce titre plein,
sonore, énorme et si riche de promes-
ses? Pendant un mois, j'aurais vécu de
cette vie vagabonde, d'étape. en étape,
de gîte en gîte, escaladant les monta-
gnes, suivant le sable blond de la mer,
' "traversant d'interminables plaines, avant
l'apothéose du Parc des Princes, à la-
quelle j'aurais eu la vanité de partici-
per...
Le soir, fiévreux, avant de prendre un
bain, j'aurais écrit dans l'enthousiasme
une longue dépêche, j'aurais tâché de
faire partager mes émotions à des lec-
teurs dispersés dans toute la France;
certains, les pauvres ! trop loin du cer-
cle merveilleux dont la courbe cerne no-
tre pays, ne verront jamais passer le
long chapelet des routiers, poussiéreux
ou ruisselants, dont la volonté n'est ten-
due que vers., le but lointain, qui semble
inaccessible...
x
Je fais le Tour de France...
Non, je ne le ferai pas cette année !
Je serai peut-être sur la route, un jour,
au passage de la course. Je verrai défiler
en rien de temps le cortège des cyclistes
et des voitures, je tâcherai de reconnaître
au vol le champion dont l'effort cadencé
ne se brise qu'après le sprint, quelques
mètres après la banderole de l'arrivée...
Il faut être raisonnable, équilibrer sa
besogne et, au prix où est le pain, cal-
culer, sou à sou, l'argent qu'il est né-
cessaire de gagner pour ne pas connaî-
tre la gêne, si ce n'est la misère. :
Car voilà où 'i 'on en est — et je ne
parle pas que pour moi. J'envie ceux
qui, du joi r a .lendemain, peuvent
^njp^^vêi^yutes le_urs_;. obligations,
dire : « Je prends un mois de vacan-
ces ! », abandonnant leurs soucis dans
leur appartement de .Paris, comme les
meubles sous les housses, pour les re-
trouver un mois plus tard, après les
avoir oubliés, complètement si long-
temps..-
Je ne suis pas parti, parce qu'aujour-
d'hui on ne peut plus sacrifier son tra-
vail à son plaisir et parce que, comme
on dit : « Qui va à la chasse perd sa
place », et que les places sont chères.
Je ne suis pas parti !
Je sais qu'il y a'aujourd'hui sur la
route un long ruban voitures et de
vélos qui traîne dans un paysage lor-
rain; demain matin, je me précipiterai
sur l'Auto pour suivre une étape que je
n'aurai pas vue, j'en éprouverai une mé-
lancolie indicible. Pourquoi est-on venu
me tenter ? Pourquoi ne me suis-je pas
laissé tenter ?
., Ma besogne quotidienne m'en semble
plus lourde. De temps en temps, je lève
le nez, je suis un nuage... Mon esprit se
laisse entraîner loin, si loin. Sur le bord
de la route, je regarde un coureur
énerve qui change un boyau, je traverse
un village en criant : « Les voilà ! », je
suis avec eux, malgré moi, parce que
je pourrais être avec eux...
X
Sans doute, je pourrai suivre avant la
( fin de la saison d'autres courses. Elles
n ont aucun rapport avec celle-là, puis-
qu'on revient le soir chez soi, au plus
tard le lendemain, puisqu'il n'y a pas
cette soudaine brisure avec la vie quo-
tidienne, puisque la farandole ne se 1
déroule pas du nord au sud, de l'est à
I ()ues'L, puisqu'on ne peut pas se gorger
de^ sport, se saouler de grand air, être
cuit au soleil ou sentir son visage cin-
gle de toutes les pointes de l'averse...
Tournez, les gars — sans moi. Je ne
vous verrai pas le soir en pyjama, assis
sur les bancs de jardin des hôtels, avec
vos muscles endoloris dont le massage
aura à peine trompé la lassitude. Je
n entrerai pas dans vos chambres le ma-
un_, pour savoir de .vos nouvelles, m'in-
qtlir'ter des clous qui ont jailli de votre '
air echauffée, de la plaie qu'une chute
ouverte dans votre genou, des coliques
oh' V°-pS tordent, parce que, pour triom-
ÎLT/ ne soif dévorante, vous avez
avalé un grand bol d'eau.
t Jc n irai pas, Je soir, retrouver au con-
ie es, officiels somnolents qui, ■ à
; , e"r« dJte, ramasseront leurs feuilles,
a" moment où un pauvre être an-
£i"SpCner.a: " - Me v'là ! Me v'là ! »,
le (:Ia e,spolr qu'on ne lui répondra pas
classique « Trop tard 'J) impitoyable.
dé« verrai pas de durs visages inon-
nvmfl6 armef ! Je ne verrai pas, ano-
vêtu i>ans foule des indifférents,
' lu?. pauvre costume de toile,
abandonne et rentre honteu-
^ent à Paris par le train. '
jeUne , al et vu Ca 0'" ma's j'étais bien
mainte ne m'attendrissais pas;
sible et -T je su*s peut-être plus sen-
'-m'inV / me serais Peut-être trop faci-
«uxi la ÏT,isèrg des malchan-
• et sur 1 injustice du sort.
sandwich t-\S1,^e n'au.rais pas tendu un
n'aurais ™ « roi-itier à .affamé ? SI je
I*u[ exténué?pas ? a boire à un g,,i,,-
I11'in J'admire C l, lIJe ta' rigueur la du règlement, je
Parce quG f ,ciure loi du sport,
bits qui c'iff SUIS *n ues pauvres dia-
' l, e orcen '. t ^ais si j'étais près
J'ai soif ' me. cr,laIt : « J'ai faim l
de'lui auraIs-Je crier' le cœur, aujour-
Et surtout nCr : « Rlcn à faire ! n
charPe povmié!f ceux qui suivent l'é-
-, COI1Currr>nt" PoussIéreuse .que soulèvent" les
Ceux sur nn? ils se laissent pas toucher.
^nerSnt pass'apitoyeraient " ne Ieur
VoituJj^;. j, 31 Vu conducteur d'une
- T'en f • C0Uretir exténué :
On va ramené ! ri,ens-toi à ^aile !
U tricheurs wfUr Ie !,cloton !
S est fait pincer, on l'a dis.
qualifié. Le soir même, il cherchait dans.
les hôtels l'automobiliste obligeant pour :
lui envoyer son poing dans la figure.
Bon voyage à ceux qui sont partis
sans moi... Je n'irai pas à l'arrivée at-
tendre les rescapés; je ne veux pas que t
des amis qui tournent m'entourent et
me racontent tous les détails enthousias-
tes, toutes les péripéties de l'épreuve; je
ne veux pas qu'ils m'accablent de leurs
précieux souvenirs.
Et comme ceux qui attendent encore
le Messie murmurent le jour de Pâ-
ques : « L'an prochain, à Jérusalem ! » '
: tout au fond de moi-même, ~ je - tâche
d'espérer : •« L'an prochain, peut-être,
quand tout ira mieux, quand la vie sera
moins dure... »
Robert DIEUDONNE
. .1 1 Il . " .. 1 . ' - ~ .1Ï~ 1 1> UQ ~ peloton de tête au somm et de la côte de la Faucille ~ ,. ~ 11 1 .. 1
1
POUR LES TOURISTES
Voici bientôt
les Vacances!
PARTIREZ-VOUS
SANS VOUS ETRE POURVUS
DU FANION DE L' "A" ?
Hâtez-vous de le réclamer à « l'Auto »,
qui vous l'adressera désormais par
retour du courrier
LE PRINCIPE DE L' « A »
l' Obligation morale
pour tous les adhérents
à l' • Assistance Mu-
tuelle » de se porter
aide et assistance sur la
Toute en cas de pannt
ou d'accident, lorsque
celui gui demande de
l'aide l'exprime visible-
ment par un signe de
la 1ILain. :
2° Peuvent faire partie de t' a A » tous les tou-
ristes (automobilistes, motocyclistes et cyclistes).
3° Pas de cotisations à payer, mais seulement un
droit d'entrée de 6 t,. i0 (3 fr. 60 pour les cyclis-
tes) représentant le coût exact (port recommandé
compris.) d'un petit fanion à fixer sur le bouchon
du radiateur, la motocyclette ou la bicyclette.
Près de 80.000 adhésions ont consacré le
succès de notre- oeuvre d'entr'aide. L'idée
germe déjà en Allemagne — 011 l'on copie
avec 'application — de J'onder l'œuvré (lu"
fanion « B », dont le but. serait le- même;
Plijs ,adroitement, vingt,.et ..un pa^s étrafi-^
gers, colonies ou protectorats jr sont venu S à ,
nous et ■ ont organisé des services de pro-
pagande qui se développent tous les jours.
On compte, en France,-plus de 500.000
automobilistes et de 0 millions de cyclistes;
cela ne représente-t-il pas, au bas mot, un
million de touristes qui devraient arborer
le fanion or et bleu de l' « Assistance Mu-.
tuelle »? - :
Amis de -l'Auto, tous à l'oeuvre pour le
triomphe de l'Idée. Voici les vacances ; il
ne faut pas que vous, l'un de vos proches
ou de vos amis, parte sans arborer le petit
fanion, qui les sauvera peut-être de tant de
déboires et de tant d'embûches.
Demandez aujourd'hui même votre la.
nion à (c l'Aitto >. Il vous sera expédié par
retour du courrier et, dans moins de trois -
jours, vous serez peut-être appelé à en ap-
précier l'efficacité.. ^
Ayez des stocks de fanions
Afin de faciliter les adhésions, nous ac-
cordons aux garages et aux clubs des stocks
de fanions de l' « A » qui permettent ; aux
futurs adhérents de s'en voir aussitôt pour-
vus. Nous renseignons les intéressés à ce
sujet par retour du courrier.
Allô! Allô!
/1| Le Roy vient de passer commande
de sa conduite intérieure Wey-
mann; il aime, pour les voitures vites,
les carrosseries fermées, silencieuses, lé-
gères et durables, articulées et indépen-
dantes du châssis.
/T a tache d'huile s'élargit tous les
jours......
MM. Rossignol frères, à Montluçon,
se sont ralliés aux procédés Duco pour
l'émaillage à froid des automobiles, par
pistolet et sous pression.
Le Duco, c'est un tournant de l'his-
toire automobile.
1 .. 1 ^
e boyau
* .. BERGOUGNAN
' . 1 • ■,■■■': est -
le préféré
1 1 des coureurs. - ' -1 ; ..
tii our rendre l'usage de votre torpedo
i agréable en tous temps, faites-le
transformer en découvrable bien hermé-
tique et robuste par
, ANSART et TEISSEIRE,
41, rue Ybry, à Neuilly. :
quoi reconnaît-on 'la qualité de fa-
brication d'un papier à cigarettes ?
S'il est fait d'une pâte absolument pure,
il ne laisse, en brûlant, aucun dépôt de
cendres. L'expérience avec le « Zig-
Zag » est concluante; aussi, ne devez-
vous user que de celui-ci, qui, seul, vous
donne de suffisantes garanties d'hygiène
absolue..'
Le Téléphoniste.
LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU CYCLISME
Les Surprenants résultats enregistrés
après la 1re étape
DU 20e TOUR DE FRANCE
CYCLISTE DE "L'AUTO"
vont-ils avoir pour conséquence
la continuation de la lutte ?
NOS ROUTIERS SONT PARTIS CETTE NUIT POUR METZ
A L'ETAPE
(De notre rédacteur en chef.)
Sommes-nous à la page ?
Mulhouse, 21 juin. — Il est au moins
curieux qu'en ' matière sportive, c'est-à-
dire dans un domaine qui ne devrait' rele-
ver que de l'initiative et de l'activité, nous
nous effarions sans cesse, et du spectacle
nouveau pour nous qui vient déranger nos
petites routines et nos petites idées, et des
événements : qui se permettent de ne pas
être d'accord avec l'ordre dans lequel nous
les avions disposées.
La première étape du Tour, cette année,
s'est permise, pensez donc, de nous appor-
ter des données nouvelles, de bouleverser
nos pronostics, d'amoindrir des gloires dont
nous nous r satisfaisions:; depuis des années.
-Et nous voilà, 1esehipgres M ,
- " ••Dï"qTîgstioir^sï"Trr-èâ^6ir^SÎ"^Ci&s':^?-
Ions, dans les manifestations sportives,
chercher sans cesse le meilleur homme, •
l'applaudir dit ^u'il se trouve, et renoncer à
dire que notre favori allait gagner s'il n'a- .
vait pas eu la' colique.
Or, à ce point de vue, l'étape d'hier pour-
rait bien, en nous révélant des hommes de
premier plan tout nouveaux, nous avoir dé-
finitivement convaincus que le Tour de
France exige et exigera toujours des éner-
gies nouvelles. :
Laissons ■ de côté l'aspect tactique de la
bataille d'hier ; ne faisons pas état, quel-
que opinion que nous en ayons, de la va-
leur de la course faite par Jules Buysse ;
voyons la course en soi.
Elle élimine forcément tous, ceux qui ne
- sont pas préparés convenablement. Nous
ne sommes plus en présence de l'épreuve
tout d'une traite, qu'un Cottereau peut
fournir brillamment au détriment de sa
l santé. Il faut faire le Tour de France sur
| ses réserves, et ces réserves doivent être
encore beaucoup plus morales que physi-
ques. On ne lutte pas tout un mois ' sans
ces réserves-là.....
J'entendais dire hier que Bottecchia avait
aujourd'hui une fortune qui dépassait le
million. Je sais les cachets qu'il demande
aux vélodromes qui le font courir, et je me
demande avec quel enthousiasme il peut
s'atteler à une seule étape — et il y en a
17 — du Tour de France, qui lui rapporte
moins qu'un match-omnium sur piste.
A la faveur de ce raisonnement, et au
souvenir de ces vieux bibis dont les mai-
sons de cycles se sont enfin décidés à ne
plus nous montrer le spectacle, le rôle du
gros peloton qui arrive hier à, Mulhouse,
avec 13 min. de retard sur Jules Buysse,
apparaît dans toute sa valeur. Evidem-
ment, il ne semble pas faire des étincelles,
parce qu'il est précédé de grands fous qui
vont tous payer' leur folie, sauf Buysse.
Mais suivez-le dans le bel ordonnancement
de ses évolutions d'hier, et vous goûterez
un plaisir sportif de .premier ordre.
Voyez-le rejetant d'abord tout ce qui, mo-
mentanément ou définitivement, n'a pas
de valeur, — pourquoi citer des noms ;
mais Frantz ne peut s'y maintenir, et
Frantz est un homme, et Sellier n'y a pas
figuré longtemps, et Sellier c'est quel-
qu'un 1 Lucien Buysse lui-même n'y figure
pas, ete'est toute une révolution, pour qui
connaît l'énergie de ce bouledogue.
Puis regardez-le absorber successivement
tous les loufoques du col de la Faucille :
les Aymo, les Bottecchia, des Devos, les
Parmentier ; puis, aux portes de Mulhou-
se, le courageux Joseph Pé. Eh quoi! il
y aurait donc, dans ce peloton, des hom-
mes qui se permettent d'avoir de la valeur
sans autorisation ? En vérité, voilà qui
dépasse toutes les audaces ! . 1
Des hommes nouveaux
Mais songez encore que ce' peloton a me-
né un tel train à la poursuite de Jules
Buysse.' qu'il a cassé les reins à tout le
monde. Il faut voir cette débandade à l'ar-
rière, il faut voir comme l'étape a été dure.
Si nous appliquons le règlement, qui limite
à 20 0/0 le délai de fermeture du contrôle
d'arrivée, c'est moins de 40 hommes qui
sont qualifiés pour la seconde étape. Ja- ,
mais on ne vit une hécatombe semblable. !
Oui !. 40 arrivants sur 12C partants ! Avez-
vous vu déjà cela ? 1 j
De quoi se compose ce peloton, direz-
vous " urf\J;ûl'R le. vnnw ]f> ,ronW onfro
Pontarlier et Montbéliard, 'c'est-à-dire - à
peu près à mi-course. Il comprend les onze
unités suivantes : Cuvelier, Benoît-Faure,
Van Slembroeck, Tailleu, ' Adelin Benoît,
Decôrte, Van de Casteele, Parmèntier, Cas-
terman, Debusschère, Dejonghe. Où sont
là-dedans, je vous prie, les vieilles gloires ?
Un . seul est parvenu à la notoriété : Be-
noît, et il date de l'année dernière. Tous
les autres sont des nouveaux. Ils trahis-
sent l'effort de nos maisons de cycles dans
la recherche des énergies nouvelles et, à
ce point de vue là, les jeunes maisons l'em-
portent, par. une suite logique des choses,
dans cette recherche de l'inconnu. « Cher-
. 'ottecchia a crevé et rCpare . ! •
chons, se disent-elleàli de nouvelles valeurs,
puisque les as sont confisqués par les gros-
ses marques 1 »
Songez que, sur onze hommes, J.-B.
Louvet en a 5 dans ce peloton. Près de la
moitié. Par conséquent, les plus vieux sont
de.l'an passé, et l'on demeure stupéfait du
flair qu'il a fallu à Maisonnas pour décou-
vrir un Van Slembroeck et un Tailleu.
Poulet, le fantaisiste Poulet, doit être cité
à l'ordre du jour, lui aussi, pour avoir trois
hommes dans ce peloton. Et c'est d'autant
plus remarquable, qu'il a incorporé son
équipe à la dernière heure, c'est-à-dire avec
des laissés pour compte ! Son Casterman
est impressionnant, et peut-être plus encore
son Martinetto qui, pour n'être pas dans
ce peloton, va lâcher Bottecchia. Alcyon
est, lui aussi, dans la bonne voie, qui con-
siste à chercher des hommes nouveaux,
puisque ce peloton comprend, avec Adelin
Benoît, qui est de l'an passé, Debusschère,
un énorme Belge aux méplats, volontaires,
et qui avance comme une locomotive. En-
fin, Automoto a en sous-marque Parmen-
tier, de Courtrai, qui a fait .une course bien
courageuse et qui, seul de tous les loufo-
ques de la Faucille, n'aura pas été semé
par le peloton.
Ainsi, 5 J.-B. Louvet : Van de Casteele,
Van Slembroeck, Dejonghe, Tailleu et De-
.corte ; 3 Météore : Cuvelier, qui fait son
petit chef d'équipe, Benoît-Faure et Caster-
man ; 2 Alcyon . Adelin Benoît et Debuss-
chère ; 1 Automoto : Parmentier, repré-
sentent les tendances nouvelles. Ajoutez-y
si vous le voulez, Martinetto ; pas loin
derrière, un Dossche, un Van Dam, un
Devos, un Bidot voilà l'avenir!
Et ce peloton fonce vers le poteau. Con-
trairement aux autres années, il n'y a pas
un seul touriste-routier dans, les unités de
tête, et cela montre, avec le déchet à l'ar-
rivée, si on applique le 20 0/0, l'ardeur de
la lutte.
A vrai dire, ce peloton perdit deux uni-
tés Joseph Pé, qui crève et ne rejoindra
pas, et Dejonghe, qui prétendait à tort
avoir inventé le fil à couper le beurre, ce
qui est inexact, attendu que, 3 kil. avant
l'arrivée, le train étant très vif, il descend
pour retourner sa roue. Les 9 hommes res-
tant arrivent seconds à 13 min. de Buysse,
et nous allots voir à quelle sauce ils vont,
demain et jours suivants, essayer de-dévo-
rer le maillot jaune du troisième enfant de
la tribu des Bnysse, •
Quand il ne nous resterait, de la journée
d'hier, que l'enterrement définitif des vieil-
les gloires périmées' et, la certitude que,
pour une épreuve aussi dure, il faut des
moyens." et des muscles intacts, je pense
que nous n'aurons pas perdu notre temps.
Henri Desgrange.
• *
LIe départ d'Lylail 1
DES EXPERIENCES PROBANTES
L'état des routes
du Circuit de la Sarthe
après l'épreuve
d'endurance de 24 heures
est remarquable
Un rapport officiel
On sait quelle
importance l'A,C.
de l'Ouest atta-
che à 'la question
des routes ; l'u-
tile campagne
qu'il mène de-
puis de nombreu-
ses années a
abouti à des ré-
sultats pratiques
et, au cours du
IVe Grand Prix
d'Endurance un véritable tournoi de ta
! route était organisé.
Le procès-verbal ci-dessous a été établi ;
il permet de constater que le programme
préconisé par l'A,C.O, a remporté un décisif
succès et que les automobilistes peuvent
maintenant avoir complète confiance dans
les méthodes économiques qui sont si juste-
ment appuyées par la grande Association
de l'Ouest. f
Le lundi 14 " juin, à 15 ih., 30, les routes
du Circuit Permanent de la Sarthe ont été
visitées par : „
MM. Marcel Bernard, préfet du départe-
ment de la Sarthe ; de Perceval, ingénieur
en chef des Ponts et Chaussées ; Bouron,
agent-voyer en chef de la Sarthe ; Maudet,
ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées;
G. Singher, président de l'Automobile Club
de l'Ouest ; G. Durand, secrétaire général
de l'Automobile Club de l'Ouest ; J. Baril-
ler, trésorier de l'Automobile Club de
l'Ouest : M. Canit et R. Grault, membres
du Comité de direction de l'A.C.O. ; G.
Berthier. chef des services de l'A.C.O. Les
constatations suivantes ont été faites :
Route Nationale n° 15$ (goudronnée] j
La chaussée oui a été rechargée en por-
phyre de Voutré en 1921, à l'occasion du
Grand Prix de l'A.C.F., n'avait pas résisté
à la course et la chaussée avait dû être à
•nouveau cylindrée, aussitôt après. Elle fut
ensuite goudronnée et une première couche
fut appliquée en 1922 ; une deuxième cou-
che en 1923 ; une troisième par parties en
1924, 1925 et 1926. L'entretien annuel a été
très soigné par emplois partiels goudronnés
ou vialités : aucun dégât n'a été constaté
après les Grands Prix d'Endurance de
24 Heures de 1923, 1924 et 1925. Après le
Grand Prix 1926, la chaussée reste égale-
ment en excellent état, bien que la section
goudronnée pour la dernière fois en 1924 ait j
besoin d'une nouvelle couche.
Résultats très satisfaisants.
Chemins d'l.C. If3 et V.O. 1 et 3 [silicatésl.
Excellent : état': quelques arrachements
ont été constatés sur le bord de la chaussée,
,,aota m,aie,ii t d ans l e- vi ragé- -de : l'a Maifeom i
PT^nchej, aais cet^ endroit Ibs l,eonc uKr ent s
" ont--»serré -le: virage'de ^ipres -"quais,.'«ont
légèrement sortis de la route elle-même !
d'où 'détérioration légère de la bordure du j
revêtement.
Il convient d'ajouter que le silicatage a
été exécuté par temps de pluie et en :tili-
eant des matériaux tout venant-s tels qu'ils
I sortaient du conca^seur, sans adjonction de
sable. Bien que les pierres les plus grosses
forment une mosaïque en surface, elles sont
parfaitement l'e-jointoyées et le revêtement
est resté très lisse sans être glissant.
Chemin d'I.C. 113 (vialité].
De très légères dégradations ont été cons- I
tatées sur le tapis superficiel vi alité ; ces
points, sont peu nombreux et les dégrada-
tions très peu étendues. Le vialitage a fait
aussi bonne impression que le goudronnage,
bien qu'il ait été fait dans de mauvaises
conditions (exécution hâtive et pluies abon-
dantes).
Ces résultats ont donné toute satisfac-
tion.
Conclusions d'ensemble
Les, revêtements économiques appliqués
sur le Circuit Permanent de la Sarthe ont
donné toute satisfaction et les résultats
remarquables obtenus auraient encore été
jphi'S concluants si les routes avaient été
èxécutées ou entreprises au cours d'une pé-
riode de beau temps.
Les soussignés estiment que les chaus-
sées neuves ne pourront qu'être améliorées
par la circulation normale qui se produira
sur ces routes pendant quelques mois.
Le préfet de la Sarthe .' Marcel Bernard.
L'ingénieur ordinaire des Ponts et Chaus-
sées : Maudet.
L'agent-voyer en chef : Bouron.
L'ingénieur en chef des Ponts et Chaus-
sées : de Perceval.
Le Comité de Direction de l'Automobile
Club de l'Oitest : J. Bariller, G. Durand,
G. Singher, R. Groult. Marcel Canit.
Le chef des services de l'A.C.O. : G.
Berthier.
Quand lafvoiture qui vous croise
arbore le fanion de 1'« A », vous
pensez: « Voilà des gens cour-
tois et obligeants. »
Quand elle en est privée, vous
passez... peut-être sans rien pen-
ser du tout.
CYCLISME
Un coup de théâtre
dans le monde des stayers !
LÉON DIDIER
va entraîner
GEORGES SÉRÈS !
Quelques « courants d'air n, comme on
dit au quartier des coureurs, nous ayant
rapporté, hier après-midi, à Buffalo, pen-
dant le Gala des Gueules Casséës,"des bruits
de dissociation entre Sérès et Sauge, et de
réaesociation entre Maro.niner et Sauge,
d'une part, et Sérès et... Léon Didier, d'au-
tre part, il nous parut urgent, dans la. soi
rée, de vérifier ce dernier « tuyau n.
— Allo!...'Le 28 à Villennes ?... Je vou-
drais parler à M. Léon Didier...
— Je vais appeler Léon, mais, en atten-
dant, c'est Sérès qui vous répond !
+- Alors, j'ai « compris »... Nous pouvons
annoncer ?...
— Mais, parfaitement, vous pouvez an-
noncer! clame aussitôt, dans l'appareil, une
autre voix, celle de l'hôtelier de Villennes,
ancien champion de France de demi-fond,
dont le prestige est si^ grand aujourd'hui
comme « pacemaker ». ,
Et après avoir pris congé des deux fameux
cracks, qui riaient comme des petites folles
au bout du fil, nous venons servir, toute
chaude, aux lecteurs de l'Auto, une nou-
velle qui peut se passer de tous commen-
taires, tant les deux hommes sont connus
et estimés des fervents du sport avec en-
traînement mécanique.
Georges Sérès entraîné par Léon Didier!
Voilà qui va faire du bruit dans le Lam,
derneau cycliste 1
CE SOIR, A 20 HEURES, AU CIRQUE DE PARIS
MASCART et JOHNNY CURLEY
disputeront la suprématie européenne
des poids plume
ROMERIO contre SOLVINTO
JOIIXXY CURLEY , 1 MASCART .
~ ROME RIO
Depuis son . retour d'Amérique, Mascart
ne semble pas toujours combattre dans la
plénitude de ses moyens. L'ex-champion
d'Europe nous avait habitués à des .combats
émouvants, terminés le, plus souvent par
des victoires par k.o... Or,'ses derniers
combats furent, certes, ceux d'un pugiliste
nullement amoindri, mais son fameux
punch, celui qui lui valut tant de belles
victoires, semblait avoir perdu de son effi-
cacité. '
J-rEt. voilà.. qu'aujouïd,'hui -> M&scmtv, . rede-.-
venu lui-même, bien reposé, en pleine for-
me, veut prouver, devant le redoutable
champion d'Angleterre Johnny Curley, qu'il
est toujours le puncheur que nous avons
connu.
Son punch ? Il l'a toujours!
Nous le verrons certainement ce soir,
scientifique et puissant, cogner eT. boxer
pour s'imposer, par une belle victoire, com-
me un des meilleurs poids plume d'Europe;
Peut-on-envisager sa victoire ? Oui... car,
répétons-le,' on va retrouver ce soir le Ms.s-
cart des grands jours,
Cependant, Johnny Curley est fort capa-
ble de mettre notre compatriote en échec.
C'est un homme à l'apogée de . sa forme,
qui compte des victoires aux points et par
k.o. sur les meilleurs boxeurs de son poids.
• Récemment, ne vient-il pas d'infliger une
défaite par ka. au champion de Hollande
Van Dyck ?... C'est là une preuve indis-
cutable qu'il se présentera ce soir; devant .
.; Mascart;,'.en' possession de moyens parfaits.,
-..Quoi qu'il en soit, nous avons JI1 certi-
tude que l'on assistera,. ce soir, à un des
plus beaux combats disputés au cours de la
saison sur le ring du Cirque de Paris.
Le grand combat national, qui opposera
par ailleurs le champion de France des
poids mi-lourds Romerio à son rival Sol-
vinto, constituera, lui aussi, un événement
pugilistique. -
GYMNASTIQUE ASCENSIONNELLE
NESTOR LOPEZ
a escaladé hier
un immeuble
de sept étages
par la façade
1,7 h. 45... Boulevard des Italiens, en face j
du Crédit Lyonnais, des milliers de passants
s'arrêtent, lèvent les yeux, véhicules auto-
mobiles, à chevaux, à bras, stoppent... c'est j
un embouteillage complet... Et, chose extra- l',
ordinaire, les agents de la circulation sont j
calmes...
Que se passe-t-il ? ;
Quelque chose de peu banal.
Un monsieur, pieds nus, vêtu d'un pan-
talon et d'une chemise kaki, coiffé d'un
large sombrero est collé au mur d'un im-
NESTOR LOFEZ A L'OUVltAGI,.' I
meuble de sept étages... Ses pieds, ses mains
s'accrochent aux aspérités de la façade et
d'étage en étage il atteint le faîte de la
maison. Son exploit est d'une rare har-
diesse et dénote que M. Nestor Lopez —
c'est .son nom— est estÎm 'gymnaste de pre.
mier ordre doublé d'un acrobate merveil
leux. Arrivé sur le toit, juché sur un 'orne-
ment en saillie, il se dresse, saine le pu-
blic et exécute quelques pas de gigue.
Nous avons frémi en voyant, cette sil-
houette se détachant dans le vide et exécu-
tant de's exercices aussi périlleux...
Photographes et opérateurs de cinéma ont
fixé l'exploit de M. Nestor Lopez, qui, par
un après-midi de juin, embouteilla les bou-
levards en escaladant, sur la façade, les
pept étages, d'un immeuble
AUTOMOBILE
A CINQ JOURS
DU GRAND PRIX DE L'A.C.F.
-L'exode vers Miramas
Le Grand Prix, tpproche : c'est f . t'-&
dimanche que la course officielle de i \ut<>
mobile Club de France va mettre aux s.
les meilleures voitures actuelles c Mi*
cmc. A Miramas, c'est ■ le branle-b:>s ; un
achève les derniers préparatifs, et J 3 II ^
tallations se montent.'
Les maisons concurrentes, ' ce]!..;,,, dl
Grand Prix de l'A.C.F. et celles du Grand
Prix des Voiturettes qui ee court dans U
matinée du même jour, sont sur plot e Ces
jours-ci, en effet, l'entraînement e n
risé, -et il convient d'étudier le parco n
avec les deux lacets au tour, une i o '
mance est nécessaire ; les pilotes s v , [ i
queront toute la semaine.
;A Marseille, on est tout au Grand I <
déjà il est arrivé beaucoup de monde, et ut
location marche à souhait.
Les équipes
Au point de vue du Grand Prix m u i.,i-
me, aucun changement n'est à apporter il. 'st
dernière liste des concurrents p:j¡'Ih" m ;
c 'est-à-dire : pour Bugatti, OostamHrl, P.
de Vizcaya, Goux ; pour Delage, R. Henmst.
et Bourlier;. pour Talbot, Segrave, Lm>.
Moriceau; pour Sima-Viblet, Violet.
En ce qui concerne le Grand prix V '< !
turettes, noes - pouvons donner de,3 ■
sions sur l'équipe Salmson : les dtnx pre-
mières Salmson (types de course), semnf
conduites par Casse et de Victor; hi -n.i
sième (type grand sport), par Rc)w i,
la quatrième est la voiture person!R-Mf u
Bac.
Un Prix de la Ville de MarseUle.
Le Conseil Municipal de la villa de Mar-
seille a voté une sommé de 10.000 francs
pour offrir deux objets d'art, un au vain-
queur du Grand Prix des Voiturettes et Cy-
clecars et un autre au vainqueur du Gr:;nd.
Prix de l'A.C.F., ainsi que deux médailles :
pour les mécaniciens affectés aux voitures
gagnantes.
La Commission Sportive à Miramas
A partir de demain, les bureaux L t
Commission Sportive - de l'A.C.F, v 'u
transférés à l'autodrome de Mirai a's.
toute la correspondance concern v U !
Grands. Prix devra lui être adressée. 1 .
Le départ des Bugatti * :
Strasbourg, 21 jwn. — On d'onmiit biw
la dernière main aux trois voitures ! du Grand Prix. Elles prendront, demain1
mardi, la route pour Miramas, situais h
méthode habituelle du construci ur <>>
Molsheim. -
Alors que la suralimentation sans conlrÔ;,..
a conduit beaucoup de constructeurs . vers
une voiture qu'on n'ose pas lâcher sur h.
route, Bu,<;'a.tti construit son racer, lui fa;r,
gagner le circuit ou l'autodrome par
moyens du bord, dispute l'épreuve lè, P,IL;
souvent avec succès et revient à l'usine 1';\;:'
la route. Notez qu'après Miramas, voi-
tures, revenues à Molsheim, devre:; pres-
que aussitôt repartir pour Saint-,S.;hasiieu. '
Je peux vous affirmer que les moi pu m de-
Goux et do,J:\ de Vizcaya. n'ont ¡;unaÍ¡,(
tourné; il n'y a qu'à regarder les échfUJ-
pements pour s'en convaincre. La nn'..
du patron et de ses hommes fait ¡¡¡:.IJSel' à
voir. Quant ù. la voiture, plus réussie encore
dans ses formes que celle de 1925,. elle esfcc'
ravissante. Je crois que celui qui battra
Bugatti est assuré de vaincre.
Costantini, Goux et. de ViKcaya Seront A
1VIiramas mercredi soir et tourneront ieudi.
C. Faroux.
^ r v:^
Rédaction, Administration, Publicité : ,
10, rue du Faubourg-Montmartre, PARIS
■ / BERGERE 49-14
>. - L 2* ligne._......_. BERGERE 53*82
M8! J "g-Íl6................ CENTRAL 27-68 ;
lELEPHUNt i4. LIGRN0 CENTRAL 28-1 a
/#» ligna....... CENTRAL 28-56 II'
, 6* ligne.. INTEl) SPECIAL 3-13 j
y Adresse Télégraphique : Yélauto-Parla
: DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef 1
HENRI DESGRANGE!
, AUTOMOBILE. AÉRONAUl'IOUE-., CYCLISME, -" BOXE. ATHLÉTISME & TOUS LES SPORTS
i->.
Le numéro : 20 centimes
27e ANNEE. — N° 9.320. — QUOTIDIEN
,
^
Mardi 22 Juin, 1926
ABONNEMENTS
8 mois i mot8 : 1 aD
Seine et Seine-et.Oise....... 17 fr. 83 fr:63 fr.
Départements et Colonies... 18 fr. 34 fr. 65 fr.
Etra.nger i Union postale... 29 fr. 50 fr. 100 fr.
, Autres paya..... 33 fr. 70 lr. 140 fr.
On s'abonne sans frais dans tout les
, Bureaux de posta. <■-
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
LA ROUTE
D'UN PEU LOIN
Le Tour de France ! !
[ 1 a plus belle promenade de l'année !
! /g ne parle pas de ceux que Desgrange
' f,it je pédaler pendant plus de 5.000 kil.,
ais des touristes qui peuvent s'offrir
J" vacances admirables sur 'les routes
!je France, derrière .le peloton des cou-
rei]rs.j,ai connu cette joie-là, jadis...
Et, cette année, j'ai bien failli la con-
paître encore '" \ ••• - ,
Un coup de téléphone :
Allô ! Voulez-vous suivre le Tour
France pour... -
Hélas ! Je n'ai.pas répondu tout de
suite :
Oui, c est entendu 1
j'ai demandé à réfléchir. Et quand on
réfléchit.•• ..>■ - :
pouvais-je vraiment laisser tout la
pendant un mois, laisser du travail en .
plan, dire aux directeurs des journaux
auxquels je .collabore :
— Je regrette beaucoup, mais, pen-
dant un mois, vous n'aurez-rien de moi,
je fais le Tour de France.... ;
Le Tour de France 1 _
Vous ne trouvez pas ce titre plein,
sonore, énorme et si riche de promes-
ses? Pendant un mois, j'aurais vécu de
cette vie vagabonde, d'étape. en étape,
de gîte en gîte, escaladant les monta-
gnes, suivant le sable blond de la mer,
' "traversant d'interminables plaines, avant
l'apothéose du Parc des Princes, à la-
quelle j'aurais eu la vanité de partici-
per...
Le soir, fiévreux, avant de prendre un
bain, j'aurais écrit dans l'enthousiasme
une longue dépêche, j'aurais tâché de
faire partager mes émotions à des lec-
teurs dispersés dans toute la France;
certains, les pauvres ! trop loin du cer-
cle merveilleux dont la courbe cerne no-
tre pays, ne verront jamais passer le
long chapelet des routiers, poussiéreux
ou ruisselants, dont la volonté n'est ten-
due que vers., le but lointain, qui semble
inaccessible...
x
Je fais le Tour de France...
Non, je ne le ferai pas cette année !
Je serai peut-être sur la route, un jour,
au passage de la course. Je verrai défiler
en rien de temps le cortège des cyclistes
et des voitures, je tâcherai de reconnaître
au vol le champion dont l'effort cadencé
ne se brise qu'après le sprint, quelques
mètres après la banderole de l'arrivée...
Il faut être raisonnable, équilibrer sa
besogne et, au prix où est le pain, cal-
culer, sou à sou, l'argent qu'il est né-
cessaire de gagner pour ne pas connaî-
tre la gêne, si ce n'est la misère. :
Car voilà où 'i 'on en est — et je ne
parle pas que pour moi. J'envie ceux
qui, du joi r a .lendemain, peuvent
^njp^^vêi^yutes le_urs_;. obligations,
dire : « Je prends un mois de vacan-
ces ! », abandonnant leurs soucis dans
leur appartement de .Paris, comme les
meubles sous les housses, pour les re-
trouver un mois plus tard, après les
avoir oubliés, complètement si long-
temps..-
Je ne suis pas parti, parce qu'aujour-
d'hui on ne peut plus sacrifier son tra-
vail à son plaisir et parce que, comme
on dit : « Qui va à la chasse perd sa
place », et que les places sont chères.
Je ne suis pas parti !
Je sais qu'il y a'aujourd'hui sur la
route un long ruban voitures et de
vélos qui traîne dans un paysage lor-
rain; demain matin, je me précipiterai
sur l'Auto pour suivre une étape que je
n'aurai pas vue, j'en éprouverai une mé-
lancolie indicible. Pourquoi est-on venu
me tenter ? Pourquoi ne me suis-je pas
laissé tenter ?
., Ma besogne quotidienne m'en semble
plus lourde. De temps en temps, je lève
le nez, je suis un nuage... Mon esprit se
laisse entraîner loin, si loin. Sur le bord
de la route, je regarde un coureur
énerve qui change un boyau, je traverse
un village en criant : « Les voilà ! », je
suis avec eux, malgré moi, parce que
je pourrais être avec eux...
X
Sans doute, je pourrai suivre avant la
( fin de la saison d'autres courses. Elles
n ont aucun rapport avec celle-là, puis-
qu'on revient le soir chez soi, au plus
tard le lendemain, puisqu'il n'y a pas
cette soudaine brisure avec la vie quo-
tidienne, puisque la farandole ne se 1
déroule pas du nord au sud, de l'est à
I ()ues'L, puisqu'on ne peut pas se gorger
de^ sport, se saouler de grand air, être
cuit au soleil ou sentir son visage cin-
gle de toutes les pointes de l'averse...
Tournez, les gars — sans moi. Je ne
vous verrai pas le soir en pyjama, assis
sur les bancs de jardin des hôtels, avec
vos muscles endoloris dont le massage
aura à peine trompé la lassitude. Je
n entrerai pas dans vos chambres le ma-
un_, pour savoir de .vos nouvelles, m'in-
qtlir'ter des clous qui ont jailli de votre '
air echauffée, de la plaie qu'une chute
ouverte dans votre genou, des coliques
oh' V°-pS tordent, parce que, pour triom-
ÎLT/ ne soif dévorante, vous avez
avalé un grand bol d'eau.
t Jc n irai pas, Je soir, retrouver au con-
ie es, officiels somnolents qui, ■ à
; , e"r« dJte, ramasseront leurs feuilles,
a" moment où un pauvre être an-
£i"SpCner.a: " - Me v'là ! Me v'là ! »,
le (:Ia e,spolr qu'on ne lui répondra pas
classique « Trop tard 'J) impitoyable.
dé« verrai pas de durs visages inon-
nvmfl6 armef ! Je ne verrai pas, ano-
vêtu i>ans foule des indifférents,
' lu?. pauvre costume de toile,
abandonne et rentre honteu-
^ent à Paris par le train. '
jeUne , al et vu Ca 0'" ma's j'étais bien
mainte ne m'attendrissais pas;
sible et -T je su*s peut-être plus sen-
'-m'inV / me serais Peut-être trop faci-
«uxi la ÏT,isèrg des malchan-
• et sur 1 injustice du sort.
sandwich t-\S1,^e n'au.rais pas tendu un
n'aurais ™ « roi-itier à .affamé ? SI je
I*u[ exténué?pas ? a boire à un g,,i,,-
I11'in J'admire C l, lIJe ta' rigueur la du règlement, je
Parce quG f ,ciure loi du sport,
bits qui c'iff SUIS *n ues pauvres dia-
' l, e orcen '. t ^ais si j'étais près
J'ai soif ' me. cr,laIt : « J'ai faim l
de'lui auraIs-Je crier' le cœur, aujour-
Et surtout nCr : « Rlcn à faire ! n
charPe povmié!f ceux qui suivent l'é-
-, COI1Currr>nt" PoussIéreuse .que soulèvent" les
Ceux sur nn? ils se laissent pas toucher.
^nerSnt pass'apitoyeraient " ne Ieur
VoituJj^;. j, 31 Vu conducteur d'une
- T'en f • C0Uretir exténué :
On va ramené ! ri,ens-toi à ^aile !
U tricheurs wfUr Ie !,cloton !
S est fait pincer, on l'a dis.
qualifié. Le soir même, il cherchait dans.
les hôtels l'automobiliste obligeant pour :
lui envoyer son poing dans la figure.
Bon voyage à ceux qui sont partis
sans moi... Je n'irai pas à l'arrivée at-
tendre les rescapés; je ne veux pas que t
des amis qui tournent m'entourent et
me racontent tous les détails enthousias-
tes, toutes les péripéties de l'épreuve; je
ne veux pas qu'ils m'accablent de leurs
précieux souvenirs.
Et comme ceux qui attendent encore
le Messie murmurent le jour de Pâ-
ques : « L'an prochain, à Jérusalem ! » '
: tout au fond de moi-même, ~ je - tâche
d'espérer : •« L'an prochain, peut-être,
quand tout ira mieux, quand la vie sera
moins dure... »
Robert DIEUDONNE
. .1 1 Il . " .. 1 . ' - ~ .1Ï~ 1 1> UQ ~ peloton de tête au somm et de la côte de la Faucille ~ ,. ~ 11 1 .. 1
1
POUR LES TOURISTES
Voici bientôt
les Vacances!
PARTIREZ-VOUS
SANS VOUS ETRE POURVUS
DU FANION DE L' "A" ?
Hâtez-vous de le réclamer à « l'Auto »,
qui vous l'adressera désormais par
retour du courrier
LE PRINCIPE DE L' « A »
l' Obligation morale
pour tous les adhérents
à l' • Assistance Mu-
tuelle » de se porter
aide et assistance sur la
Toute en cas de pannt
ou d'accident, lorsque
celui gui demande de
l'aide l'exprime visible-
ment par un signe de
la 1ILain. :
2° Peuvent faire partie de t' a A » tous les tou-
ristes (automobilistes, motocyclistes et cyclistes).
3° Pas de cotisations à payer, mais seulement un
droit d'entrée de 6 t,. i0 (3 fr. 60 pour les cyclis-
tes) représentant le coût exact (port recommandé
compris.) d'un petit fanion à fixer sur le bouchon
du radiateur, la motocyclette ou la bicyclette.
Près de 80.000 adhésions ont consacré le
succès de notre- oeuvre d'entr'aide. L'idée
germe déjà en Allemagne — 011 l'on copie
avec 'application — de J'onder l'œuvré (lu"
fanion « B », dont le but. serait le- même;
Plijs ,adroitement, vingt,.et ..un pa^s étrafi-^
gers, colonies ou protectorats jr sont venu S à ,
nous et ■ ont organisé des services de pro-
pagande qui se développent tous les jours.
On compte, en France,-plus de 500.000
automobilistes et de 0 millions de cyclistes;
cela ne représente-t-il pas, au bas mot, un
million de touristes qui devraient arborer
le fanion or et bleu de l' « Assistance Mu-.
tuelle »? - :
Amis de -l'Auto, tous à l'oeuvre pour le
triomphe de l'Idée. Voici les vacances ; il
ne faut pas que vous, l'un de vos proches
ou de vos amis, parte sans arborer le petit
fanion, qui les sauvera peut-être de tant de
déboires et de tant d'embûches.
Demandez aujourd'hui même votre la.
nion à (c l'Aitto >. Il vous sera expédié par
retour du courrier et, dans moins de trois -
jours, vous serez peut-être appelé à en ap-
précier l'efficacité.. ^
Ayez des stocks de fanions
Afin de faciliter les adhésions, nous ac-
cordons aux garages et aux clubs des stocks
de fanions de l' « A » qui permettent ; aux
futurs adhérents de s'en voir aussitôt pour-
vus. Nous renseignons les intéressés à ce
sujet par retour du courrier.
Allô! Allô!
/1| Le Roy vient de passer commande
de sa conduite intérieure Wey-
mann; il aime, pour les voitures vites,
les carrosseries fermées, silencieuses, lé-
gères et durables, articulées et indépen-
dantes du châssis.
/T a tache d'huile s'élargit tous les
jours......
MM. Rossignol frères, à Montluçon,
se sont ralliés aux procédés Duco pour
l'émaillage à froid des automobiles, par
pistolet et sous pression.
Le Duco, c'est un tournant de l'his-
toire automobile.
1 .. 1 ^
e boyau
* .. BERGOUGNAN
' . 1 • ■,■■■': est -
le préféré
1 1 des coureurs. - ' -1 ; ..
tii our rendre l'usage de votre torpedo
i agréable en tous temps, faites-le
transformer en découvrable bien hermé-
tique et robuste par
, ANSART et TEISSEIRE,
41, rue Ybry, à Neuilly. :
quoi reconnaît-on 'la qualité de fa-
brication d'un papier à cigarettes ?
S'il est fait d'une pâte absolument pure,
il ne laisse, en brûlant, aucun dépôt de
cendres. L'expérience avec le « Zig-
Zag » est concluante; aussi, ne devez-
vous user que de celui-ci, qui, seul, vous
donne de suffisantes garanties d'hygiène
absolue..'
Le Téléphoniste.
LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU CYCLISME
Les Surprenants résultats enregistrés
après la 1re étape
DU 20e TOUR DE FRANCE
CYCLISTE DE "L'AUTO"
vont-ils avoir pour conséquence
la continuation de la lutte ?
NOS ROUTIERS SONT PARTIS CETTE NUIT POUR METZ
A L'ETAPE
(De notre rédacteur en chef.)
Sommes-nous à la page ?
Mulhouse, 21 juin. — Il est au moins
curieux qu'en ' matière sportive, c'est-à-
dire dans un domaine qui ne devrait' rele-
ver que de l'initiative et de l'activité, nous
nous effarions sans cesse, et du spectacle
nouveau pour nous qui vient déranger nos
petites routines et nos petites idées, et des
événements : qui se permettent de ne pas
être d'accord avec l'ordre dans lequel nous
les avions disposées.
La première étape du Tour, cette année,
s'est permise, pensez donc, de nous appor-
ter des données nouvelles, de bouleverser
nos pronostics, d'amoindrir des gloires dont
nous nous r satisfaisions:; depuis des années.
-Et nous voilà, 1esehipgres M ,
- " ••Dï"qTîgstioir^sï"Trr-èâ^6ir^SÎ"^Ci&s':^?-
Ions, dans les manifestations sportives,
chercher sans cesse le meilleur homme, •
l'applaudir dit ^u'il se trouve, et renoncer à
dire que notre favori allait gagner s'il n'a- .
vait pas eu la' colique.
Or, à ce point de vue, l'étape d'hier pour-
rait bien, en nous révélant des hommes de
premier plan tout nouveaux, nous avoir dé-
finitivement convaincus que le Tour de
France exige et exigera toujours des éner-
gies nouvelles. :
Laissons ■ de côté l'aspect tactique de la
bataille d'hier ; ne faisons pas état, quel-
que opinion que nous en ayons, de la va-
leur de la course faite par Jules Buysse ;
voyons la course en soi.
Elle élimine forcément tous, ceux qui ne
- sont pas préparés convenablement. Nous
ne sommes plus en présence de l'épreuve
tout d'une traite, qu'un Cottereau peut
fournir brillamment au détriment de sa
l santé. Il faut faire le Tour de France sur
| ses réserves, et ces réserves doivent être
encore beaucoup plus morales que physi-
ques. On ne lutte pas tout un mois ' sans
ces réserves-là.....
J'entendais dire hier que Bottecchia avait
aujourd'hui une fortune qui dépassait le
million. Je sais les cachets qu'il demande
aux vélodromes qui le font courir, et je me
demande avec quel enthousiasme il peut
s'atteler à une seule étape — et il y en a
17 — du Tour de France, qui lui rapporte
moins qu'un match-omnium sur piste.
A la faveur de ce raisonnement, et au
souvenir de ces vieux bibis dont les mai-
sons de cycles se sont enfin décidés à ne
plus nous montrer le spectacle, le rôle du
gros peloton qui arrive hier à, Mulhouse,
avec 13 min. de retard sur Jules Buysse,
apparaît dans toute sa valeur. Evidem-
ment, il ne semble pas faire des étincelles,
parce qu'il est précédé de grands fous qui
vont tous payer' leur folie, sauf Buysse.
Mais suivez-le dans le bel ordonnancement
de ses évolutions d'hier, et vous goûterez
un plaisir sportif de .premier ordre.
Voyez-le rejetant d'abord tout ce qui, mo-
mentanément ou définitivement, n'a pas
de valeur, — pourquoi citer des noms ;
mais Frantz ne peut s'y maintenir, et
Frantz est un homme, et Sellier n'y a pas
figuré longtemps, et Sellier c'est quel-
qu'un 1 Lucien Buysse lui-même n'y figure
pas, ete'est toute une révolution, pour qui
connaît l'énergie de ce bouledogue.
Puis regardez-le absorber successivement
tous les loufoques du col de la Faucille :
les Aymo, les Bottecchia, des Devos, les
Parmentier ; puis, aux portes de Mulhou-
se, le courageux Joseph Pé. Eh quoi! il
y aurait donc, dans ce peloton, des hom-
mes qui se permettent d'avoir de la valeur
sans autorisation ? En vérité, voilà qui
dépasse toutes les audaces ! . 1
Des hommes nouveaux
Mais songez encore que ce' peloton a me-
né un tel train à la poursuite de Jules
Buysse.' qu'il a cassé les reins à tout le
monde. Il faut voir cette débandade à l'ar-
rière, il faut voir comme l'étape a été dure.
Si nous appliquons le règlement, qui limite
à 20 0/0 le délai de fermeture du contrôle
d'arrivée, c'est moins de 40 hommes qui
sont qualifiés pour la seconde étape. Ja- ,
mais on ne vit une hécatombe semblable. !
Oui !. 40 arrivants sur 12C partants ! Avez-
vous vu déjà cela ? 1 j
De quoi se compose ce peloton, direz-
vous " urf\J;ûl'R le. vnnw ]f> ,ronW onfro
Pontarlier et Montbéliard, 'c'est-à-dire - à
peu près à mi-course. Il comprend les onze
unités suivantes : Cuvelier, Benoît-Faure,
Van Slembroeck, Tailleu, ' Adelin Benoît,
Decôrte, Van de Casteele, Parmèntier, Cas-
terman, Debusschère, Dejonghe. Où sont
là-dedans, je vous prie, les vieilles gloires ?
Un . seul est parvenu à la notoriété : Be-
noît, et il date de l'année dernière. Tous
les autres sont des nouveaux. Ils trahis-
sent l'effort de nos maisons de cycles dans
la recherche des énergies nouvelles et, à
ce point de vue là, les jeunes maisons l'em-
portent, par. une suite logique des choses,
dans cette recherche de l'inconnu. « Cher-
. 'ottecchia a crevé et rCpare . ! •
chons, se disent-elleàli de nouvelles valeurs,
puisque les as sont confisqués par les gros-
ses marques 1 »
Songez que, sur onze hommes, J.-B.
Louvet en a 5 dans ce peloton. Près de la
moitié. Par conséquent, les plus vieux sont
de.l'an passé, et l'on demeure stupéfait du
flair qu'il a fallu à Maisonnas pour décou-
vrir un Van Slembroeck et un Tailleu.
Poulet, le fantaisiste Poulet, doit être cité
à l'ordre du jour, lui aussi, pour avoir trois
hommes dans ce peloton. Et c'est d'autant
plus remarquable, qu'il a incorporé son
équipe à la dernière heure, c'est-à-dire avec
des laissés pour compte ! Son Casterman
est impressionnant, et peut-être plus encore
son Martinetto qui, pour n'être pas dans
ce peloton, va lâcher Bottecchia. Alcyon
est, lui aussi, dans la bonne voie, qui con-
siste à chercher des hommes nouveaux,
puisque ce peloton comprend, avec Adelin
Benoît, qui est de l'an passé, Debusschère,
un énorme Belge aux méplats, volontaires,
et qui avance comme une locomotive. En-
fin, Automoto a en sous-marque Parmen-
tier, de Courtrai, qui a fait .une course bien
courageuse et qui, seul de tous les loufo-
ques de la Faucille, n'aura pas été semé
par le peloton.
Ainsi, 5 J.-B. Louvet : Van de Casteele,
Van Slembroeck, Dejonghe, Tailleu et De-
.corte ; 3 Météore : Cuvelier, qui fait son
petit chef d'équipe, Benoît-Faure et Caster-
man ; 2 Alcyon . Adelin Benoît et Debuss-
chère ; 1 Automoto : Parmentier, repré-
sentent les tendances nouvelles. Ajoutez-y
si vous le voulez, Martinetto ; pas loin
derrière, un Dossche, un Van Dam, un
Devos, un Bidot voilà l'avenir!
Et ce peloton fonce vers le poteau. Con-
trairement aux autres années, il n'y a pas
un seul touriste-routier dans, les unités de
tête, et cela montre, avec le déchet à l'ar-
rivée, si on applique le 20 0/0, l'ardeur de
la lutte.
A vrai dire, ce peloton perdit deux uni-
tés Joseph Pé, qui crève et ne rejoindra
pas, et Dejonghe, qui prétendait à tort
avoir inventé le fil à couper le beurre, ce
qui est inexact, attendu que, 3 kil. avant
l'arrivée, le train étant très vif, il descend
pour retourner sa roue. Les 9 hommes res-
tant arrivent seconds à 13 min. de Buysse,
et nous allots voir à quelle sauce ils vont,
demain et jours suivants, essayer de-dévo-
rer le maillot jaune du troisième enfant de
la tribu des Bnysse, •
Quand il ne nous resterait, de la journée
d'hier, que l'enterrement définitif des vieil-
les gloires périmées' et, la certitude que,
pour une épreuve aussi dure, il faut des
moyens." et des muscles intacts, je pense
que nous n'aurons pas perdu notre temps.
Henri Desgrange.
• *
LIe départ d'Lylail 1
DES EXPERIENCES PROBANTES
L'état des routes
du Circuit de la Sarthe
après l'épreuve
d'endurance de 24 heures
est remarquable
Un rapport officiel
On sait quelle
importance l'A,C.
de l'Ouest atta-
che à 'la question
des routes ; l'u-
tile campagne
qu'il mène de-
puis de nombreu-
ses années a
abouti à des ré-
sultats pratiques
et, au cours du
IVe Grand Prix
d'Endurance un véritable tournoi de ta
! route était organisé.
Le procès-verbal ci-dessous a été établi ;
il permet de constater que le programme
préconisé par l'A,C.O, a remporté un décisif
succès et que les automobilistes peuvent
maintenant avoir complète confiance dans
les méthodes économiques qui sont si juste-
ment appuyées par la grande Association
de l'Ouest. f
Le lundi 14 " juin, à 15 ih., 30, les routes
du Circuit Permanent de la Sarthe ont été
visitées par : „
MM. Marcel Bernard, préfet du départe-
ment de la Sarthe ; de Perceval, ingénieur
en chef des Ponts et Chaussées ; Bouron,
agent-voyer en chef de la Sarthe ; Maudet,
ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées;
G. Singher, président de l'Automobile Club
de l'Ouest ; G. Durand, secrétaire général
de l'Automobile Club de l'Ouest ; J. Baril-
ler, trésorier de l'Automobile Club de
l'Ouest : M. Canit et R. Grault, membres
du Comité de direction de l'A.C.O. ; G.
Berthier. chef des services de l'A.C.O. Les
constatations suivantes ont été faites :
Route Nationale n° 15$ (goudronnée] j
La chaussée oui a été rechargée en por-
phyre de Voutré en 1921, à l'occasion du
Grand Prix de l'A.C.F., n'avait pas résisté
à la course et la chaussée avait dû être à
•nouveau cylindrée, aussitôt après. Elle fut
ensuite goudronnée et une première couche
fut appliquée en 1922 ; une deuxième cou-
che en 1923 ; une troisième par parties en
1924, 1925 et 1926. L'entretien annuel a été
très soigné par emplois partiels goudronnés
ou vialités : aucun dégât n'a été constaté
après les Grands Prix d'Endurance de
24 Heures de 1923, 1924 et 1925. Après le
Grand Prix 1926, la chaussée reste égale-
ment en excellent état, bien que la section
goudronnée pour la dernière fois en 1924 ait j
besoin d'une nouvelle couche.
Résultats très satisfaisants.
Chemins d'l.C. If3 et V.O. 1 et 3 [silicatésl.
Excellent : état': quelques arrachements
ont été constatés sur le bord de la chaussée,
,,aota m,aie,ii t d ans l e- vi ragé- -de : l'a Maifeom i
PT^nchej, aais cet^ endroit Ibs l,eonc uKr ent s
" ont--»serré -le: virage'de ^ipres -"quais,.'«ont
légèrement sortis de la route elle-même !
d'où 'détérioration légère de la bordure du j
revêtement.
Il convient d'ajouter que le silicatage a
été exécuté par temps de pluie et en :tili-
eant des matériaux tout venant-s tels qu'ils
I sortaient du conca^seur, sans adjonction de
sable. Bien que les pierres les plus grosses
forment une mosaïque en surface, elles sont
parfaitement l'e-jointoyées et le revêtement
est resté très lisse sans être glissant.
Chemin d'I.C. 113 (vialité].
De très légères dégradations ont été cons- I
tatées sur le tapis superficiel vi alité ; ces
points, sont peu nombreux et les dégrada-
tions très peu étendues. Le vialitage a fait
aussi bonne impression que le goudronnage,
bien qu'il ait été fait dans de mauvaises
conditions (exécution hâtive et pluies abon-
dantes).
Ces résultats ont donné toute satisfac-
tion.
Conclusions d'ensemble
Les, revêtements économiques appliqués
sur le Circuit Permanent de la Sarthe ont
donné toute satisfaction et les résultats
remarquables obtenus auraient encore été
jphi'S concluants si les routes avaient été
èxécutées ou entreprises au cours d'une pé-
riode de beau temps.
Les soussignés estiment que les chaus-
sées neuves ne pourront qu'être améliorées
par la circulation normale qui se produira
sur ces routes pendant quelques mois.
Le préfet de la Sarthe .' Marcel Bernard.
L'ingénieur ordinaire des Ponts et Chaus-
sées : Maudet.
L'agent-voyer en chef : Bouron.
L'ingénieur en chef des Ponts et Chaus-
sées : de Perceval.
Le Comité de Direction de l'Automobile
Club de l'Oitest : J. Bariller, G. Durand,
G. Singher, R. Groult. Marcel Canit.
Le chef des services de l'A.C.O. : G.
Berthier.
Quand lafvoiture qui vous croise
arbore le fanion de 1'« A », vous
pensez: « Voilà des gens cour-
tois et obligeants. »
Quand elle en est privée, vous
passez... peut-être sans rien pen-
ser du tout.
CYCLISME
Un coup de théâtre
dans le monde des stayers !
LÉON DIDIER
va entraîner
GEORGES SÉRÈS !
Quelques « courants d'air n, comme on
dit au quartier des coureurs, nous ayant
rapporté, hier après-midi, à Buffalo, pen-
dant le Gala des Gueules Casséës,"des bruits
de dissociation entre Sérès et Sauge, et de
réaesociation entre Maro.niner et Sauge,
d'une part, et Sérès et... Léon Didier, d'au-
tre part, il nous parut urgent, dans la. soi
rée, de vérifier ce dernier « tuyau n.
— Allo!...'Le 28 à Villennes ?... Je vou-
drais parler à M. Léon Didier...
— Je vais appeler Léon, mais, en atten-
dant, c'est Sérès qui vous répond !
+- Alors, j'ai « compris »... Nous pouvons
annoncer ?...
— Mais, parfaitement, vous pouvez an-
noncer! clame aussitôt, dans l'appareil, une
autre voix, celle de l'hôtelier de Villennes,
ancien champion de France de demi-fond,
dont le prestige est si^ grand aujourd'hui
comme « pacemaker ». ,
Et après avoir pris congé des deux fameux
cracks, qui riaient comme des petites folles
au bout du fil, nous venons servir, toute
chaude, aux lecteurs de l'Auto, une nou-
velle qui peut se passer de tous commen-
taires, tant les deux hommes sont connus
et estimés des fervents du sport avec en-
traînement mécanique.
Georges Sérès entraîné par Léon Didier!
Voilà qui va faire du bruit dans le Lam,
derneau cycliste 1
CE SOIR, A 20 HEURES, AU CIRQUE DE PARIS
MASCART et JOHNNY CURLEY
disputeront la suprématie européenne
des poids plume
ROMERIO contre SOLVINTO
JOIIXXY CURLEY , 1 MASCART .
~ ROME RIO
Depuis son . retour d'Amérique, Mascart
ne semble pas toujours combattre dans la
plénitude de ses moyens. L'ex-champion
d'Europe nous avait habitués à des .combats
émouvants, terminés le, plus souvent par
des victoires par k.o... Or,'ses derniers
combats furent, certes, ceux d'un pugiliste
nullement amoindri, mais son fameux
punch, celui qui lui valut tant de belles
victoires, semblait avoir perdu de son effi-
cacité. '
J-rEt. voilà.. qu'aujouïd,'hui -> M&scmtv, . rede-.-
venu lui-même, bien reposé, en pleine for-
me, veut prouver, devant le redoutable
champion d'Angleterre Johnny Curley, qu'il
est toujours le puncheur que nous avons
connu.
Son punch ? Il l'a toujours!
Nous le verrons certainement ce soir,
scientifique et puissant, cogner eT. boxer
pour s'imposer, par une belle victoire, com-
me un des meilleurs poids plume d'Europe;
Peut-on-envisager sa victoire ? Oui... car,
répétons-le,' on va retrouver ce soir le Ms.s-
cart des grands jours,
Cependant, Johnny Curley est fort capa-
ble de mettre notre compatriote en échec.
C'est un homme à l'apogée de . sa forme,
qui compte des victoires aux points et par
k.o. sur les meilleurs boxeurs de son poids.
• Récemment, ne vient-il pas d'infliger une
défaite par ka. au champion de Hollande
Van Dyck ?... C'est là une preuve indis-
cutable qu'il se présentera ce soir; devant .
.; Mascart;,'.en' possession de moyens parfaits.,
-..Quoi qu'il en soit, nous avons JI1 certi-
tude que l'on assistera,. ce soir, à un des
plus beaux combats disputés au cours de la
saison sur le ring du Cirque de Paris.
Le grand combat national, qui opposera
par ailleurs le champion de France des
poids mi-lourds Romerio à son rival Sol-
vinto, constituera, lui aussi, un événement
pugilistique. -
GYMNASTIQUE ASCENSIONNELLE
NESTOR LOPEZ
a escaladé hier
un immeuble
de sept étages
par la façade
1,7 h. 45... Boulevard des Italiens, en face j
du Crédit Lyonnais, des milliers de passants
s'arrêtent, lèvent les yeux, véhicules auto-
mobiles, à chevaux, à bras, stoppent... c'est j
un embouteillage complet... Et, chose extra- l',
ordinaire, les agents de la circulation sont j
calmes...
Que se passe-t-il ? ;
Quelque chose de peu banal.
Un monsieur, pieds nus, vêtu d'un pan-
talon et d'une chemise kaki, coiffé d'un
large sombrero est collé au mur d'un im-
NESTOR LOFEZ A L'OUVltAGI,.' I
meuble de sept étages... Ses pieds, ses mains
s'accrochent aux aspérités de la façade et
d'étage en étage il atteint le faîte de la
maison. Son exploit est d'une rare har-
diesse et dénote que M. Nestor Lopez —
c'est .son nom— est estÎm 'gymnaste de pre.
mier ordre doublé d'un acrobate merveil
leux. Arrivé sur le toit, juché sur un 'orne-
ment en saillie, il se dresse, saine le pu-
blic et exécute quelques pas de gigue.
Nous avons frémi en voyant, cette sil-
houette se détachant dans le vide et exécu-
tant de's exercices aussi périlleux...
Photographes et opérateurs de cinéma ont
fixé l'exploit de M. Nestor Lopez, qui, par
un après-midi de juin, embouteilla les bou-
levards en escaladant, sur la façade, les
pept étages, d'un immeuble
AUTOMOBILE
A CINQ JOURS
DU GRAND PRIX DE L'A.C.F.
-L'exode vers Miramas
Le Grand Prix, tpproche : c'est f . t'-&
dimanche que la course officielle de i \ut<>
mobile Club de France va mettre aux s.
les meilleures voitures actuelles c Mi*
cmc. A Miramas, c'est ■ le branle-b:>s ; un
achève les derniers préparatifs, et J 3 II ^
tallations se montent.'
Les maisons concurrentes, ' ce]!..;,,, dl
Grand Prix de l'A.C.F. et celles du Grand
Prix des Voiturettes qui ee court dans U
matinée du même jour, sont sur plot e Ces
jours-ci, en effet, l'entraînement e n
risé, -et il convient d'étudier le parco n
avec les deux lacets au tour, une i o '
mance est nécessaire ; les pilotes s v , [ i
queront toute la semaine.
;A Marseille, on est tout au Grand I <
déjà il est arrivé beaucoup de monde, et ut
location marche à souhait.
Les équipes
Au point de vue du Grand Prix m u i.,i-
me, aucun changement n'est à apporter il. 'st
dernière liste des concurrents p:j¡'Ih" m ;
c 'est-à-dire : pour Bugatti, OostamHrl, P.
de Vizcaya, Goux ; pour Delage, R. Henmst.
et Bourlier;. pour Talbot, Segrave, Lm>.
Moriceau; pour Sima-Viblet, Violet.
En ce qui concerne le Grand prix V '< !
turettes, noes - pouvons donner de,3 ■
sions sur l'équipe Salmson : les dtnx pre-
mières Salmson (types de course), semnf
conduites par Casse et de Victor; hi -n.i
sième (type grand sport), par Rc)w i,
la quatrième est la voiture person!R-Mf u
Bac.
Un Prix de la Ville de MarseUle.
Le Conseil Municipal de la villa de Mar-
seille a voté une sommé de 10.000 francs
pour offrir deux objets d'art, un au vain-
queur du Grand Prix des Voiturettes et Cy-
clecars et un autre au vainqueur du Gr:;nd.
Prix de l'A.C.F., ainsi que deux médailles :
pour les mécaniciens affectés aux voitures
gagnantes.
La Commission Sportive à Miramas
A partir de demain, les bureaux L t
Commission Sportive - de l'A.C.F, v 'u
transférés à l'autodrome de Mirai a's.
toute la correspondance concern v U !
Grands. Prix devra lui être adressée. 1 .
Le départ des Bugatti * :
Strasbourg, 21 jwn. — On d'onmiit biw
la dernière main aux trois voitures ! du Grand Prix. Elles prendront, demain1
mardi, la route pour Miramas, situais h
méthode habituelle du construci ur <>>
Molsheim. -
Alors que la suralimentation sans conlrÔ;,..
a conduit beaucoup de constructeurs . vers
une voiture qu'on n'ose pas lâcher sur h.
route, Bu,<;'a.tti construit son racer, lui fa;r,
gagner le circuit ou l'autodrome par
moyens du bord, dispute l'épreuve lè, P,IL;
souvent avec succès et revient à l'usine 1';\;:'
la route. Notez qu'après Miramas, voi-
tures, revenues à Molsheim, devre:; pres-
que aussitôt repartir pour Saint-,S.;hasiieu. '
Je peux vous affirmer que les moi pu m de-
Goux et do,J:\ de Vizcaya. n'ont ¡;unaÍ¡,(
tourné; il n'y a qu'à regarder les échfUJ-
pements pour s'en convaincre. La nn'..
du patron et de ses hommes fait ¡¡¡:.IJSel' à
voir. Quant ù. la voiture, plus réussie encore
dans ses formes que celle de 1925,. elle esfcc'
ravissante. Je crois que celui qui battra
Bugatti est assuré de vaincre.
Costantini, Goux et. de ViKcaya Seront A
1VIiramas mercredi soir et tourneront ieudi.
C. Faroux.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.69%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.69%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4684101f/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4684101f/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4684101f/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4684101f/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4684101f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4684101f
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4684101f/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest