Titre : Le Pays : journal des volontés de la France
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-03-13
Contributeur : Alletz, Édouard (1798-1850). Directeur de publication
Contributeur : La Guéronnière, Arthur de (1816-1875). Directeur de publication
Contributeur : Granier de Cassagnac, Adolphe (1806-1880). Directeur de publication
Contributeur : Cassagnac, Paul de (1842-1904). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328343740
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 mars 1898 13 mars 1898
Description : 1898/03/13 (A51,N19321). 1898/03/13 (A51,N19321).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4681020h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-180
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2017
LE PAYS
' -, L-, 1 -r, - 1) E' 11 ~~l r~ ME AW^TNUMER019,3'r-
-
Le Numéro : ÎO CENTIMES 1
DIMANCHE 13 MARS 1898J
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r'lU 0,1 s'abonne (tanstto^uCorrespondar Is. d2 __ 1
FEL. HARMAMD
y Rédacteur en chef
RÉDACTION, ADMINISTRATIOÍl
ÎS, Plue du CroissarJ.t., 18, Par^s»
ANNONCES ET RÉCLAMES
Chez MM. Lagrange, Cëyf et Cie-
Primes Gratuites
1 d'importants traités avec
£ Fa IIêllLI:JQ'O¡' " nous sommes en
8 fSl'U nouveaux abon-
.pc primes suivantes:,
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! un régulatear acier et
I aûore- ^
De Mun et Jules Simon
M c ,i Î 0 fronç-aiso est -un lien uni-
F ,M,| ninndc. Aucun point du globe
I "ï,i sociables analogues. Jeudi der-
i " Vf \j lé comte (1.3 M lin, apôtre do l'E~
L '.'Lé 'v louait M. Jules Simon, le philo-
^-rhp L'an des tenants du lô mai, qUI
! Triple r.n. dcs ndeies do M. le
; inltJcC^rr.bQ.U, plus tard un tllem-,,
r nip du comité bouiangistc, couvrait de
leurs In tom!)C do il 'i c u 1- de .^PalUi-
k Le radiale, le rapporteur des misrcs-
Lrriont la liberté de .ensctgncment
' ùhéricur, i'"n des promoteurs de 1il
nnutralitô de l'école obligatoire c, l, gra-
i tjilc. le ministre brutalement congédié
Diir le maréchal de Mac-i\îahon. ivi. le
due de Bmdie, le président du Conseil,
? l'lii succéda à M. Jules Simon, avait ou-
-^crNosporics de l'Académie au punc-
çvristcde llJOnH,lc d'Etat ''<1)1' J)IIC....,q,u.""
hrl'in M. de Mun, socialiste chrétien, ad-
versaire implacable de la liberté du Ira-
/ vaii, proclamée par la. lié coinlion, céle-
'• brait les doctrines du philanthrope hbe-
1,<11 que fut l'honni;e éimncnt dont il oc-
ï I)c le fauteuil.
| ii ni; faut lias croire que M. do Mun,
t. C'l'IJll'f1S--C" 1 JI l.. (..... par les convenances et- la
f „ nécessité de l'éloge quand mcme, ait
esquivé les difficultés du sujet, qu'il ait
^ tait l'école buissonnière dans les plates-
bandes, ou qu'il ait entrelardé, suivant
\ les règles du genre académique, ses
| louantes forcées' d'épigrammes barbe-
J kcs.C'est un art qu'd a dédaigné et dont il
v aliiissé l'usage à celui qui lui répondait,
I M. le comte d'Hausson ville.Pour lui, il a
luné sans réserve et sans {rcvc, sans pa-
f lenthèsc.» sans di.q'.''css;cnsda vie entière
V du philosophe républicain et d(:¡ s te Ut
! certes, lie, s'c!ai!, jamais attendu, sauf j
Ijf peut-être aux derniers jours de. sa vic,
j il fournir des théines de sermon .
J Le nouvel Immortel a accompli un
f lourde force, tel qu'il ne pouvait être
t ixéculé devant aucun an ire auditoire,
• ni pcul-être en aucun au!.''c moment..
r C'est bien, comme on dit, un signe des
temps.
r Nous ne voyons pas dire que M. le
f !Ccom'e . de Mun s'est. « rallié » à M.
Jules SI'llori, non plus que M. Jules Si-
mon, en ses dernières évolutions POIÜI-
\ tues et psychiques ne s'élail « rallie »
'*• de Mun. Ce mot de ralliement im-
plique une surie de désertion, decet pa
PJ de marchandage, qui est inconnu
aux âme-; !1¡¡])]C'3,
' Mais, n'cs!.-ii pas vrai que dans la vie
ws hommes, comme il certains mo-
ii-cnls d, révolution des peuples, une
'lunrc vient où l'i n tclligence devant
plus compréhensive, 0 Ü son horizon
i^end plus lOill, on les aspérités du sol
\Ciiaceiit,011 uances s'estompent,
3« les hommes de bonne volonté, par-j
Cu''lSi\^ rassembler après avoir par- \
0U!U les foutes les plus diverses, se
M" '''. sc reconnaissent, s'esti-
m lieu de se livrer aux anciens
„ ; ;,c'° renouveîer les disputes tra-
,iii'; ORnencs, ils se reposent, cherchent
j-ccux tes points de contact et non
[{ jasons de dissidence, se saluent res-
- ctis ment, se lient les mains, et
yn Cllsembîc par l'esprit dans ces
couf^'S|b'l'::<">i'ieurûs i'(^i'!,eni 01,1 les opinions se
,lnV"nG5n-' ,au lieu de se heurter, en
s!on 6S'ale pour le bien et le vrai,
^.n- ¡;Oni,llJgcnees,
loiil-M0'1??1,6 (je ^aziirin couvre un sa-
rnïirm0ro M'lis il ces rencontres et à ces
toup. |3°p 1lI; semblc-t^it pas que
lisrn'o ZT™ jjar 1 uo'e 0 un peu 1" cc 1ec-
d'inm ^ Immortels, au sortir de tant
n^s dussions et de luttes aeliar-
Pri's ||,ePu1)^lue n'apparaît plus aux es-
d 1 comme un régime de secte
do tavnef0rdr?' Nu1 ne peut plus, sans
se ême dï bcrnorance et d'aveu-
Rlenvm'1 b!cdP^VO,onlaire'-des le,;^ J,ve8':irdor, par la seul; majesté
l'cxerr-î^ i lIberté des consciences et
ne peut des plus droits imprescriptibles,
^en-ifo, I us l'accuser d'ôtre une
'yi'annîn 1?«r ?11 ns et de favoriser la
^uv»rnnm8 °;U r?s' Anrt's deux ans de
ml et Pr08'r "'ssiste
fies wévLi' ons se sont dissipées,
J' JlPn df-c Im- oyens honorables et sincères
on't roén q.Qe CcttG 'orme de "O'OU
VCTnpmon\nu i' ai\4nt et mieux que tout au
Ire, étn'd m-.ra;ptf et dl) Pourvoir aux be-
soins Ù Les moraux d'un grand
POlI 1(. '0i)pos^,,ons iuronstilu^on-
nclles mu i
n(,~
du
do le a/ni^Cl'' Gemme affectent
hiroCn c, uins radicaux, fort em-
no aiU clc.1Sùllicit(3I>. les votes
lie lu DroSp1* ' '/1:irsqu ils occupaient le pou.
H)ir?pn aPlcmi0,'C fois ti/iurs, on ver-
un 1V?r 11 crncn^ embarrassé des
ilÜl¡Ô' "Slons r• 1PCS îon,cours qui s'offrent à
on
lu:' %inie dé 1P f H-' S Ptjstmor rester au
?°!ni»e alors qu'on le salue
uiic, e ^^Clnctûent national et légi-
j Convient-il d'autre part d'accorder aux
nouveaux venus une place privilégiée
autour du foyer commun, et de leur oc-
troyer des concessions qui fausseraient
les principes directeur de la sociéué rc-
publicaine ? Pour recevoir ses hôtes, la
République doit-elle cesser d'être elle-
même? Qui y à jamais songe D'ail-
curs, à quoi cela 'servirait-il ?
Bientôt chacun sera, bon gré mal gre.
obligé de mettre S011 cœur h nu, de dé-
couvrir ses pensées de derrière la tête,
au grand confessionnal du suffrage uni-
versel. Jadis, il suffisait de mettre une
étiquette à son chapeau. Chacun savait
ce qu'il y avait dessous. On s'intitulait
monarchiste, impérialiste, républicain.
Chacun de ces mots signifiait un ensem-
ble de doctrines, représentait des partis
fort distincts.
A présent, il ne vaut même plus la
peine de se dire républicain. C'est sous-
entendu. Il faut pousser plus loin l'ex-
plication. Dans quel sens voulez-vous
diriger la République ? Désirez -vous ré-
tablir, iL son ombre, une religion privi-
légiée, des écoles publiques confession-
nelles, abolir les lois egaiitaires, les lois
démocratiques ? Si, oui, dites-le; n'es-
sayez pas de nous tromper; nous dis-
tinguerons aisément, sous votre mas-
que, le républicain théocralicjue. Passez
votre chemin.
Devrez vous, au contraire, attenter à
la liberté de conscience, non plus au
no:n d'un dogme positif, mais au nom de
t'intoleronce irréligieuse? Désirez-vous.
a la place de ceux que la Révolution a
supprimés, établir de nouveaux privilè-
ges, de nouvelles classes favorisées au
détriment des autres, de nouveaux droits
oppressifs, une féodalité d'en bas? Dé-
sirez-vous abolir ln, propriété Jndivi-
duelle, l'cg'alitc de tous devant !,-t loi,
octroyer à un petit nombre de tyrans la
faculté de tourmenter et de spolier le
reste de la nation ? Ne vous déguise/, pas
sous l'apparence de républicains tradi-
tionnels, lie \ ODS r ugiez pas derrière
la statue des grand morts, qui vous eus-
sent combattu avec acharnement, s'i's
vivaient encore. Vous êtes des socialis-
tes, des révolutionnaires qui ne com-
prennent rien à la grande Révolution de
89. Passez votre chemin.
II faudra donc s'expliquer devant le
suffrage universel, et rien ne servira de
se dire républicain, si l'on n'est autre
chose qu'un clérical ou un commu-
i
• nara.
Peui-etre M. de Mun eût-il été un peu
embarrassé, si la réunion académique
eut été contradictoire, de rendre raison
de toutes les louanges et de toutes les
absolutions qu'il a accordées si liberaic-
meut a M. Jules Simon. Mais les assises
du suif rage universel sont publiques et
conLradietoircs. ElIcs exigeroll le compte
exact.
Entre tant de républicains, le eo rps
électoral saura discerner les vrakv- des
faux. Il reconnaîtra les siens.
Il n'y a donc aucun danger que la Ré-
publique périsse par trahison, ni qu'elle
soit envahie par les faux frères mos-
q ucs.
Applaudissons les progrès de l'esprit
de tolérance et de respect mutuel ; n'en
concevons aucune inquiétude pour la so-
lidité des institutions.
ECHOS
et NOUVELLES
Un déjeune^ intime a réuni, hier, à
l'a!n!iassade de Russie, S.A. I. le grand-
duc .Nicolas Mi.ehaïlovitch, M. Ilanoiaux,
ministre des UfélÍres étrangères et le
prince OaroussoiT, ambassadeur de Rus-
sie. ,. -
•es
Le prince Henri d'Orléans partira pour
l'Abyssinie vers le 25 de ce mois, au re-
tour du comte Léonlieff, qui se trouve
actuellement à Londres.
M. Gréard, vice-recteur de l'académie
de Paris, vient de décider que les élèves
des lycées et collèges du ressort de
l'académie auraient congé lu jeudi J 7
mars, jour de la Mi-Carême, à partir de
midi.
* «
Hier soir, a eu lieu, à l'hôtel Continen-
tale le banquet annuel de la Société na-
tionale d'agriculture, sous la présidence
de M. Caze, président de la Société.
Hier au soir, a eu lieu, sous le patro-
nage du Musée social, et dans la grande
salle delà rue Las Cases, une séance pu-
blique, destinée à fonder à Paris l'œu-
vre des Bains-Douches à bon marché.
Laséance était présidÓe par M. Brouar-
del, doyen de la Faculté de médecine de
Paris.
M. Charles Cazalet, ancien adjoint au
maire de Bordeaux a fait l'historique de
la question; il a rappelé que les établis-
sements de bains-douches ne se comptent
plus en Allemagne et en Autriche; et qu'à
Bordeaux, la première œuvre créée - en
France a déjà donné plus de 200.000
bains-douches à 15 centimes (savon com-
pris).
Le docteur Chaslin a présenté un pro-
jet pour Paris,
L'œuvre de philanthropie et d'hygiène
commencée il y a quelques jours, au
Musée social, dans une réunion tenue
sous la présidence de M. Jules Siegfried,
sénateur, est désormais fondée ; le local
est trouvé et les bains-douches à 20 cen-
times (savon compris) fonctionneront
dans trois mois à Paris.
Hier a commencé au concours agricole
qui se t' ,,nt d»ans la galerie des Machi-
nes^lWBbéiiiônldes animaux gras et
jrepffràucféursT''
En raison de la froide température et
aussi du prix d'entrée un peu élevé —
5 francs - ii y avait assez peu de monde.
Ccpendànt le spectacle était des plus
intéressants : tous les boxes étaient oc-
cupés par les plus beaux spécimens des
espèces bovine, ovine et porcine.
; Mercredi soir, M. l'abbe Gayraud, ré-
pondant à l'appel de: «l'Union des répu-
blicains catholiques du cinquième arron-
dissement M, a donné une conférence : le
député catholique de la troisième cir-
conscription de Brest a commenté avec
beaucoup d'à-propos le récent discours
de M. Desfihanel. Son succès a été très
marqué : c'est un heureux début pour la
campagne que se proposent de mener
les démocrates chrétiens du cinquième
arrondissement,
Le yacht royal Victoria-and-Albert est
entré à l'arsenal de Cherbourg il quatre
heures quarante-cinq ; il a été amarré au
quai de Sano pour la nuit.
Les honneurs militaires ont été ren-
dus par la garde, d'honneur d'infanterie
de marine. La musique de celte arme à
joué ic Cod savs the Quecn.,
Le préfet maritime, le consul anglais
et !cs. autorités ont présenté leurs salu-
tations à la reine.
De nombreux curieux saluent la reine
au passage..
La santé de lord Stllisburv s'est un
peu améliorée et ii a pu tenir u.n^ conseil
de ,cabiti.et:hicr matin dans sa, réside'ucc
prn'ce. _
Nfanrnoins, le correspondant du Man-
c/icsier Guardian apprend que le pre-
mier ministre ne se rétablit que .!ente-
mer, t; sa faiblesse est encore très grande
et la date de son départ pour le c on tin en
n'est, pus encore fixée.
L'état de santé de l'archiduchesse Sté-
phanie s'étant ,amiiore. on ne publiera
plus de bulletins médicaux.
NOUVELLES A LA MAIN
- — Il semble que nous finirons tout. de
même par l'avoir ce Métropolitain dont
on parle depuis si longtemps...
— Pas sûr encore. Vous savez que lô*:
réseau doit être presque entièrement
souterrain. C'est ce qui fait que je crains
toujours de voir l'affaire enferrée.
Sur le boulevard.
— Hein ! comment trouvez-vous mon
banquier : je le croyais installé à la
campagne et il était filé sournoisement
en BeigiciLl(" ?
.- li'.Ili bien mais il est resté dans son
rôle.
— Comment ça?
— Dame, il vous adonné le change !
L'INSPECTEUR. — Mon enfant, dites-
moi, pourquoi la terre tourne autour du
soleil?
L'ÉLÈVE (vivement). — Parce qu'elle ne
tient pas à avoir un côté plus rôti que
l'autre.
LE CYCLONE DE MAYOTTE
Marseille, 11 mars.
A la suite du cyclone qui s'est abattu
surMayoUe le trois-mâts français Pauline,
capitaine David, chassant sur ancres, a été
jeté a la côte, olt il s'est brisé. L'équipage,
composé de quatorze hommes, s'est sauvé
à la nage.
Le navire Pauline était sur le point de
partir poir- -Santés, avec une cargaison da
600 tonnes de rhum et de sucre. Son équi-
page sera rapatrié par un navire des Mes-
sageries.
Dix autres navires de nationalité étran-
gère dont on ignore les noms, se sont per-
clus à la, suite ciu même cyclone.
Informations
Politiques
Nominations
lW. Dcscos, secrétaire d'ambassade, est
nommé chef adjoint, du cabinet, du ministre
des affaires étrangeres, en remplacement
de M. Régnanlt, nommé, comme nous t'a-
vons précédemment dii., consul générai a
Genève.
M. Jullemierjo consul attaché à la clÍrec-
tion des affaires consulaires, est ronnné
soug-clwf du cabinet, en remplacement de
M. Borol, qui va occuper un poste de se-
crétaire d'ambassade à Londres.
L'Exéquatur
L'exéauatur a été accordé à -
M. G." Itiart. consul des Etats-Unis du
Mexique à Aigér.
M. Jules-Michel Puyo, consul de Monaco
à Cette.
M. Louis-Emmanuel Daniel, vice-consul
d'Espagne il la Ciotat.
M. Pcançois Cloquié, vice-consul d'Espa-
gne à Ajaccio.
M. Maurice LCtpainc, consul du Pérou à
Lyon.
LA COMMISSION DE L'ARMÉE
La commission de l'armée, réunie sous
la présidence de M. de Freycinet,a entendu
hier le général BilloL,ministl'e de la guerre,
sur deux propositions soumises à soa exa-
men : 1° celle de M. Levdet, relative à
l'admission de circonstances atténuantes
dans certains cas prévus au Code de justice
militaire ;2° celle de M. Guyot (du lUlûne),
relative à la dispense à accorder aux jeu-
nes gens mariés et père d'un enfant avant
leur incorporation. Le minisire s'est pro-
noncé contre ces deux propositions.
LE MÉTROPOLITAIN
La. commission des chemins de fer, réu-
nie sous la présidence do JM. Ad. Cochet'y,
s'ést occupée du Métropolitain. Elle a dé-
cidé d'enteodre lo ministre des travaux pu-
blics, le directeur des chemins de fer et
M. Picard, commissaire général de l'Expo-
sition universelle. -
LES BALLES DUM-DUM
M. Hubert, député des APenna!:, à écrit
au ministre des affaires étrangères qu'il se
proposait de lui adresser une question sur
les mesures qu'il compte prendre seul ou
Raccord avec la diplomatie européanne,
pour in t.erdire le à l'Angleterre l'usage des
.b.iliel, dites I( du'm-dum « qu'elle emploie
abtuellement en Asie et en Afrique contrai-
rement 'Wu principe du droit., des gens. I
L'EMPRUNT GREC
C'est la semaine prochaine que le mi-
nistre des affaires étrangères déposera sur
le bureau do iu. Chambre le projet de loi
tendant à faire ratifier la convention par
laquelle la France s'engage à garantir, con-
jointement avec la Russie et l'Angleterre,
l'emprunt grec, destiné il fournir les res-
sources pour le payement de l'indemnité do
guerre duo à la Turquie et les ressources
devant permeLLre à la G:èce de réorganiser
ses finances inléi-leures.
Au jour
Le jour
La préoccupation dominante des par-
tis politiques, h la veille de demander au
suffrage universel le renouvellement du
mandat législatif, a toujours été do trou-
ver une plate-formo électorale. La Cham-
bre qui se meurt n'échappe pas Ù. cette
préoccupatio:.. Plus peut-être que les
Chambres prccédcntco, elle en est obsé-
dée. Les groupes cherchent, interrogent, j
ils se concernent depuis des mois en
pure perte. Aucun d'eux n'estsaiisfaitdcs
conditions dans lesquelles va s'engage)'
la luttéélectoraie. Les socialistesont leur
programme collectiviste qui ne peut
convenir qu'a un nombre restreint de'
leurs candidats. Les radicaux ont bien
le programme que M. Bourgeois a ex
posé pour la vingtième fois, r. ¡ a: atJchr., à
Belfort, mais outre que les revendica-
tions électorales du chef des radicaux
progressistes ne satisfont; pas l'es radi-
caux-socialistes et sont inacceptables
pour les socialistes purs, elles ne sont
pas pour plaire également dans tous les
milieux où le parti radical met un eau-
didat sur les rangs. De plus, elles sont
combattues et repoussées par le gros de
l'armée républicaine. -
Au moins le gros de l'armée est-il en
meilleure posture que les groupes avan-
cé s ? N u 11 e m e n t. 1 ai m a j o r i t é m n i s t é ri e i 1 o
en est encore à chercher sa plate-forme
électora!e.Ni l'orateur de Limoges.ni i'o-
râleur du banquet, des commerçants et
des industriels n'en:: répondu à son
attente sur ce point. On lui il offert
des expédients et rien de plus,Elle les a
examinés avec le désir bien arrêté de
s'accrocher au premier venu sans se
montrer trop exigeante sur la qualité.
Mais un examen attentif lui a démontré
qu ils étaient pires que le mal auquel
ils se proposaient d'apporter remède.
Dans l'état actuel de l'Europe et à la
dernière heured'une législature, peut-on
songer sérieusement à faire aboutir le
projet de loi qui a reçu l'adhésion de
deux cents députés et qui tend à réduire
à deux ans le service militaire. Et en
supposant même qu'on ait devant soi
le temps suffisant pour le faire voter
par les deux Chambres, ce projet pour-
rait-il servir de plate-forme électorale :
n'est-il pas à craindre que les électeurs
nefassentbonne et prompte justice d'une
manœuvre qui aurait à leurs yeux le
tort de mêler et de confondre clans une
promiscuité intolérableles intérêts sacrsé
de la défense nationale et les intérêts
électoraux.
_La concentration, républicaine récla-
mée par des orateurs radicaux et modé-
rés, possible et désirable au début d'une
législature, serait une faute, la dernière
faute a commettre, ù. la veille de la
consultation nationale. Car, en fin d''
compte, la majorité a eu une politique
et l'opposition en a préconisé une autre.
Peut-il être permis dans un intérêt élec-
toral de confondre ces deux politiques,
de déclarer qu'elles se valent?
Qui espérerait-o'n duper en recourant
à un pareil expédient? On ne tromperait
pas le suffrage universel et on compro-
mettrait d'une façon irréparable le ré-
gime républicain. Qu'on ne s'y trompe
pas, donner pour étiquette électorale la
concentration des panamistes, des su-
disles, des dreyfusards, des corrupteurs,
des corrompus et des traîtres et dire au
pavs que les candidats de cette concen-
tration sont ies candidats de la Rúpubli-
que officielle, ce serait commettre une
criminelle folie et tomber dans une
aberration morale qui mettrait le régime
en péril de mort.
Mais nous le demandons aux républi-
cains de bonne foi : quel besoin a-t-on
de recourir il des expédients misérables,
lorsqu'on a sous la main en quelque sorte
le tremplin électoral logique et honorable?
Au lieu de perdre son temps et sa peine
à chercher ce qui peut servir le, intérêts
personnels de tels ou tels candidate, que
ne cherche-t-on ce qui doit servir les in-
térêts du pays.
Quel service éminent le président du
Conseil rendrait à lü. France et la Répu-
blique, si, après avoir prêté l'oreille aux
vœux de la nation, il se faisait dans le
débat poli tiqne d'aujourd'hui l'interprète
de ces vœux.
Ce que le pays veut, il est aisé de s'en
rendre eoi-iiple, Il veut avant tout et par
dessus tout qu'on travaille à refaire son
unité morale dans l'ordre la liberté,
l'égalité et le droiteommu Il veut qu'on
mette fin aux querelles intestines et aux
luttes religieuses. Que M. Mélineledisc
bien haut : il s'honorera par de pareilles
déclarations et en même temps il indi-
quera aux candidats de demain, le vrai
terrain sur lequel ils devront livrer L).
bataille électorale.
i Les gens qui s'y connaissent pour
'avoir pratiqué ce genre d'opérations et
pour avoir acquis de l'expérience à
leurs dépens, affirment que l'un des plus
sûrs, des plus infaillibles moyens do
perdre sa fortune — quand on en a —
est de jouer à la Bourse. Cette affirma-
tion n'a rien de bien surprenant. Si l'on
cite quelques rares privilégiés ayant
réussi à réaliser de gros bénéfices dans
le palais qu'édifia l'archiLecteBrongnial't,
le nombre de ces favorisés de la fortune
est bien faible en comparaison de ceux
qui y ont perdu tout ce qu'ils possé-
datent. Il en est d'eux comme des ga-j
gnants de gros lots lors des tirages des
Vil le de Paris, des Foncières, ou des
Bons de l'Exposition. Il s'en trouve un
parmi ies porteurs de titres, qui empo-
che la forte somme, quelques-uns qui
touchent quelque chose, et il en resto
beaucoup qui ne gardent... que l'espé-
rance d'ôtre plus heureux la prochaine
fois. A la Bourse il en est un peu de
même, avec une différence cependant,
mais une différence qui a son impor-
tance. L'argent gagné par ies veinards,
a été perdu par ceux que le aorî. n'a pas
favorisés.Puis comme sur chaque opéra-
tion il y a les impôts, les commissions,
les droits de courtage, il s'ensuit que
les plus malins dans l'occurrence, sont
ceux qui ne jouent pas eux-mêmes, m ai s
qui se chargent d'exécuter les ordres
des spéculateurs.Autrement d.;t les seuls
gagnants sont l'Etat qui prélève son tant
pour cent, ct les agents de change ou
coulissiers qui émargent également une
certaine somme pour chaque ordre
transmis et exécuté par leur clients.
liirost personne qui ne sache tout cela.
Cependant la passion du jeu et le besoin
de faire fortune rapidement, sans fati-
gue sont tels, que cet état de choses
durera longtemps encore, probablement
tant que ie monde existera.
11 n'est donc pas étonnant que 'ceux
qui officiellement,ou officieusement sont
charges d'execaLer les ordres donnés
par les joueurs, aient acquis dans notre
société moderne une importance consi-
dérable. Par suite il n'est pas surprenant
; que de.temps en temps les pouvoirs pu-
"niies s'occupent un peu de ces porson-
nages.
C'est ce, qui vient de se passer: la
Chambre a consacré ces jours-ci quel-
ques heures à ce que l'on est convenu
d'appeler en stylo parlementaire la ré-
forme du marché financier. La ques-
tion était à l'ordre du jour depuis
quelque temps. Nous en avons déjà
parlé il cette même place au sujet d'une
étude faite par un 110 nos confrères
qui il eu la curiosité de rechercher la na
tionalilé des titulaires d'un certain nom-
bre do maisons de coulisse — Il est
fort probable que les divulgations de
cette étude n'ont pas etc sans peser do
quelque poids sur l'esprit de nos législa-
teurs, lorsqu'ils ont étudié la question
à leur tour. Mais ce n'est pas de cela
que nous voulons aujourd'hui vous en-
tretenir. Il'ficiVi. temps d'étudier la rÔ-
l'orme votée par la Chambre plus à fond,
lorsque le Sénat aura à en connaître à
son !cur. Jusque Ut, rien n'est d'jfiniLif,
et pour aujourd'hui, nous resterons
dans les a-côte.
Savez-vous quel est le roi de France
qui eut le premier le pensée d'établir la
Bourse de Paris? ce fut Charles IX, en
1563. A cette date il n'était pas encore
question des agents de change ces puis-
sances d'aujourd'hui ; en revanche les
coulissiers dont on Ít tant parlé depuis
quelques jours font remonter leur ori-
gine jusqu'à cr-ile même de la Bourse, et
ils ont raison. Ils ne portaient pas alors
le nom qui il été donne depuis, et
qui leur vient cle l'C que ne pouvant pé-
nétrer dans la. '< cDrbellle :') des agents do
change, ils sont contraints de rester
dans la « coulisse mais sous la dési-
gnation plus vague de court'crs, ils exé-
cutaient déjà en 1530 les ordres des
joueurs de cette é; oque.
La Bourse, avant d'occuper le palais,
assez laid d'aiUcurs, où cite tient actuel-
lement ses assises, fut installée succes-
sivement dans pas mal d'endroits. Au
début, les spéculateurs de tontes sortes
se réunissaient au palais de la Cite, au-
jourd'hui Palais de Justice, et alors
siège du Parlement. Ensuite, voulant
avoir un h ,cal à eux seuls, dans lequel
iis pussent vaquera plus librement à
fours occupât ons, ils s'en al èreut
dans un vaste hangar situe rue de Viar-
mes, il l'endroit on se trouve ndllelle-
ment la Bourse du Commerce, emplace-
ment qui était alors occupé par les jar-
dins de l'hôtel de Soissons.
Les érudits nous apprennent que ce
fut en 1720 que, pour la première fois, le
gouvernement s'effraya des spéculations
qui se faisaient il la Bourse. Tout le
monde jusque là avait été admis dans
l'édifice. Pour porter remède à l'état de
choses dont on se plaignait, on employa
un moyen radical, 1 a Bourse fut fer-
mée, ct l'oti défendit do s'y rassembler.
cependant, comme il fanait bien laisser
un débouché au papier public, l'ordon-
nance qui contenait ces ordres sévères,
institua pour exécuter toules les tran-
sactions, soixante agents de change as-
sermentés. Ce devait être la fin do la
coulisse, ou plutôt des courtiers. Mais
ceux-ci avaient la vie dure.
On avait spécifié que celui d'entre
eux qui se mêlerait d'une tran-
saction aurait à payer une amende
de trois mille livres; malgré cela les
courtiers continuèrent à s'assembler, et
à faire entre eux, pour le compte de
ieurs clients les opéra! ions de bourse
que la loi leur avait défendues. On eut
beau user de rigueur il leur égard, et les
pourchasser avec une sévérité impitoya-
ble on ne putarrivcralcur imposerleres-
pect do l'ordonnance de 1720, aussi, qua-
tre ans après, lorsquela Bourse fut trans-
férée dans l'hôtel Mazarin, rue Neuve
des Petits-Champs, finit-on, dc^ guerre
lasse, par leur rendre leurs entrées dans
ce temple do l'¡lgiolilgC.
Jusqu'au 18 nivôse an IV, la Bourse
reste dans l'hôtel Mazarin; à, cette épo-
que, elle fut transférée dansl'église des
Petits-Pères qui était désaffectée; lors-
que celle ci fut rendue au cul te, les'bour-
siers se réfugièrent au Palais Royal. Ils
l'abandonnèrent en 1826, lorsque l'archi-
tecte Brongniart leur eut élevé le monu-
ment actuel, dans lequel nous ne vous
conseillons pas de pénétrer de midi à
trois heures, si vous tenez à ne pas être
absolument assourdis par les cris des
agents, de leurs commis,et des courtiers
qui se renvoient à très haute — mai.s
très inintelligible voix, ;tout au moins
pour les profanes —leurs ordres et leu:r's
offres. ; ;;
On sait que les agents de change for-
ment le « parquet » par opposition, aux
coulissiers. Ce nom de parquet est dû
à la disposition même du palais de la
Bourse. Seule en effet, la fameuse cor-
beille des agents de change est gratifié
d'un parquet en bois — tout le reste de
l'édifice est pavé en pierre. De là vient
cette dénomination qui parait singulière
lorsqu'on ne connaît pas ce détail archi-
tectural.
Quant aux coulissiers, ils tiennent leur
marché libre sous les colonnes, et font
un chiffre d'affaires considérable.
L'émoi est vif chez eux en ce moment *
s'il n'es' pas à l'état aussi aigu qu'à. ujft
certain moment du règne de Louis-Phi-
lippe, lorsque pendant quelque temps la
coulisse fut obligée d'abandonner les co-
10nnes du palais pour s'en aller cher-
cher asile dans les cafés des environs, il'
n'en est pas moins vrai que la décision
prise par la Chambre fait beaucoup dis
bruit, dans le monde des spéculateurs ^
et que cela se comprend.
Nous nous sentirions plus clé compas-
sion pour ces messieurs si nous n'a^t;
i vions encore présente a Id. mémoire ré-*
1 tude tres suggestive dont nous vous
avons narlé l'alitre iour.
APRES LE PROCÈS ZOLA
Le pourvoi en cassation
Les débats de l'affaire Zola auront lieu
avant, peu.
M. Manau,procureur gênerai à la cour de
cassation, vi Mit, en eli'el, de prier Mc Mor-
nard, qui souLiend!:'.), coinm.; nous l'avons
dit, 1e pourvoi de. M. zolil et du gérant de
Y Aurore, de déposer ses conclusions au
parquet de la cour lundi prochain au p!us
lard,
Dimanche, le texte texte définitif de ces
(',['l1ûlu:,iOll:o'seril arrêté au cours ()'nne en-
trevue qu'auront, M. Zola eL Mes Monard^
Labori el A'ii)ert Clemenceau.
Le commandant Esterhazy
VAgence nationale annonçait hier, que,
sur le conseil de son avoM!, M°Tézenas, la
commandant Esterhazy renonçait il pour-
suivre M. Malhieu Dreyfus en police cor-
rect.ion '.citf.
La Libre Parole dit à ce propos : _
Nous a\'o:.s renconi ré dans la soirée le,
commandant Esterhazy et nous lui avons
demande ce ou'ti y avait d'exact dans cette
i:1 f01'11l al j on :
— Pas un mot, nous r.-t-it répondu.
— Mais encore ; que devons-nous dire?
— U.icn. sinon que ceLte nouvelle est in."
ventée de toutes pièces.
L'AFFAIRE BRETON-GREFFULHE
M. G;'rauIL-fiichard raconte dans la Petite
République que M. Breton, député radical
de îa irc circonscription de Dieppe, aurait
été l'objet. de tentatives de corn) pLion,exer-
cée sur lui par un agent do M. Je comte
Gretïulhe.
Ce).. agent aurait offert 5TCOO francs à M..
Breton pour ooienir düJui q') 'î s-3 désistât
en faveur de M. le comt,> Gre'î'ulhe, qui
est son concurrent à. Dlcnrc. L'on':''; aurait
été faite dans un cabinet d i café de la.
Paix on M. Breton avait accepté un rendez-
vous.
A ce sujet, les Débats publient la lettre
suivante:
Paris, le Il mars.
A Monsieur le directeur du Journal de&
ikiJcls.
Monsieur,
Je lis avec indignation, dans la Petite RiJ.
publique Française de ce nl:lli:1, le récit
d'une IO!lfati\'e de corruption qui aurait été
commise par un de mes agents sur la per-
sonne do M. Bret.cn, député,
J'ignoee complètement, ce qui a pu ses
passer. Je suis soufrant depius quelques
semaines et je me suis même excusé au-
près cie mes amis de la Seme-iuieneure^
par une lettre datée du S mars, parce (lar«ai
les journ mx du dép ircoment
Ma's ,ïa'l!r!11() hautement que je n'ai ja-
mais ilniol'isÓ personne à user d'un procédé
que. je Pétris avec la dorn ère én-Tgit».
Agréez, Monsieur. !'tb6lU'i:L:CO do ma.
considération disLiiiKU'''e.
Comte GREFFULHE.
AU PAYS DE L'OR
M. Sémiré, qui est allé an pays de 1 or,
écrit dit Canada au Temps, .dont il est
renvoya, un article dont nous cueillons
le commencement :
Montréal, i*" fôv: ior ÎS9S.
Avez-vous l'âme ehevi!:éo dan.- tes pou-
mons t';-• rle/.-vous ;mg a :s ? Voes .;.rou vez»
vous sans U':)v;)i!, avoo_ :3JWO francs ca
poche, sans femme ni en i dm s a ta.i.sser der-
rière vous'' 5GJ au-dc;.*ous dl: zoro. savez—
vous que ce'a signifie u ne mort presque
fon'tl'oy'Tc, à moins d'èlre ticelé dans la.
laine, les tburrures. deux capuchons sur la.
tète, quatre paires de bas ;n.i\ p:e:b, de la.
ouate plein les narines et les orei'.les? Les
p.us basses températures relevées par
l'hnscn furent de 30,),
Et puis, quand vous aurez ere1sû une
v;ns!,ni):c de trous pa r saisùi'. au petit
bonheur d'une région p 1; 1 S grande que la
France, sans trouver autre chose que la
misère an bout. cie vos Pl',)\'iSlO!:S. et. alors
dos gages trop élevés, nI;"; proportionnés
au coût de l'eristenc ; sur ies terrains d&
vos amis plus heureux, lorsque vous serez
fi moitié g'dé en hiver, aux Iroi» quarts
dévoré par les moustiques et le soleil en
éLé, sans oublier ta vi-rmiuo in-éparablo de
votre personne durant 3d5 jours de année.
êtes-vous sûr, ètes-vous bi-.n ?ùr de ne pas
désespérer, de ne pas l.otr. niruidoni!e:v|pP'
cela, peut-être... a la veillr de la roui sire»
— Toc! lOC! ! toc i
^ — Entrez l
' -, L-, 1 -r, - 1) E' 11 ~~l r~ ME AW^TNUMER019,3'r-
-
Le Numéro : ÎO CENTIMES 1
DIMANCHE 13 MARS 1898J
pEL. &reeteur ...
Gôorg@s HEFF
de
1 O N IV ESI E NT
1oT 40 Un »
efi„/.-ol-Oj«c 15 „ 30 » 60 »
^fSontë ••••' 30 » 40 - 80 »
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FEL. HARMAMD
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De Mun et Jules Simon
M c ,i Î 0 fronç-aiso est -un lien uni-
F ,M,| ninndc. Aucun point du globe
I "ï,i sociables analogues. Jeudi der-
i " Vf \j lé comte (1.3 M lin, apôtre do l'E~
L '.'Lé 'v louait M. Jules Simon, le philo-
^-rhp L'an des tenants du lô mai, qUI
! Triple r.n. dcs ndeies do M. le
; inltJcC^rr.bQ.U, plus tard un tllem-,,
r nip du comité bouiangistc, couvrait de
leurs In tom!)C do il 'i c u 1- de .^PalUi-
k Le radiale, le rapporteur des misrcs-
Lrriont la liberté de .ensctgncment
' ùhéricur, i'"n des promoteurs de 1il
nnutralitô de l'école obligatoire c, l, gra-
i tjilc. le ministre brutalement congédié
Diir le maréchal de Mac-i\îahon. ivi. le
due de Bmdie, le président du Conseil,
? l'lii succéda à M. Jules Simon, avait ou-
-^crNosporics de l'Académie au punc-
çvristcde llJOnH,lc d'Etat ''<1)1' J)IIC....,q,u.""
hrl'in M. de Mun, socialiste chrétien, ad-
versaire implacable de la liberté du Ira-
/ vaii, proclamée par la. lié coinlion, céle-
'• brait les doctrines du philanthrope hbe-
1,<11 que fut l'honni;e éimncnt dont il oc-
ï I)c le fauteuil.
| ii ni; faut lias croire que M. do Mun,
t. C'l'IJll'f1S--C" 1 JI l.. (..... par les convenances et- la
f „ nécessité de l'éloge quand mcme, ait
esquivé les difficultés du sujet, qu'il ait
^ tait l'école buissonnière dans les plates-
bandes, ou qu'il ait entrelardé, suivant
\ les règles du genre académique, ses
| louantes forcées' d'épigrammes barbe-
J kcs.C'est un art qu'd a dédaigné et dont il
v aliiissé l'usage à celui qui lui répondait,
I M. le comte d'Hausson ville.Pour lui, il a
luné sans réserve et sans {rcvc, sans pa-
f lenthèsc.» sans di.q'.''css;cnsda vie entière
V du philosophe républicain et d(:¡ s te Ut
! certes, lie, s'c!ai!, jamais attendu, sauf j
Ijf peut-être aux derniers jours de. sa vic,
j il fournir des théines de sermon .
J Le nouvel Immortel a accompli un
f lourde force, tel qu'il ne pouvait être
t ixéculé devant aucun an ire auditoire,
• ni pcul-être en aucun au!.''c moment..
r C'est bien, comme on dit, un signe des
temps.
r Nous ne voyons pas dire que M. le
f !Ccom'e . de Mun s'est. « rallié » à M.
Jules SI'llori, non plus que M. Jules Si-
mon, en ses dernières évolutions POIÜI-
\ tues et psychiques ne s'élail « rallie »
'*• de Mun. Ce mot de ralliement im-
plique une surie de désertion, decet pa
PJ de marchandage, qui est inconnu
aux âme-; !1¡¡])]C'3,
' Mais, n'cs!.-ii pas vrai que dans la vie
ws hommes, comme il certains mo-
ii-cnls d, révolution des peuples, une
'lunrc vient où l'i n tclligence devant
plus compréhensive, 0 Ü son horizon
i^end plus lOill, on les aspérités du sol
\Ciiaceiit,011 uances s'estompent,
3« les hommes de bonne volonté, par-j
Cu''lSi\^ rassembler après avoir par- \
0U!U les foutes les plus diverses, se
M" '''. sc reconnaissent, s'esti-
m lieu de se livrer aux anciens
„ ; ;,c'° renouveîer les disputes tra-
,iii'; ORnencs, ils se reposent, cherchent
j-ccux tes points de contact et non
[{ jasons de dissidence, se saluent res-
- ctis ment, se lient les mains, et
yn Cllsembîc par l'esprit dans ces
couf^'S|b'l'::<">i'ieurûs i'(^i'!,eni 01,1 les opinions se
,lnV"nG5n-' ,au lieu de se heurter, en
s!on 6S'ale pour le bien et le vrai,
^.n- ¡;Oni,llJgcnees,
loiil-M0'1??1,6 (je ^aziirin couvre un sa-
rnïirm0ro M'lis il ces rencontres et à ces
toup. |3°p 1lI; semblc-t^it pas que
lisrn'o ZT™ jjar 1 uo'e 0 un peu 1" cc 1ec-
d'inm ^ Immortels, au sortir de tant
n^s dussions et de luttes aeliar-
Pri's ||,ePu1)^lue n'apparaît plus aux es-
d 1 comme un régime de secte
do tavnef0rdr?' Nu1 ne peut plus, sans
se ême dï bcrnorance et d'aveu-
Rlenvm'1 b!cdP^VO,onlaire'-
l'cxerr-î^ i lIberté des consciences et
ne peut des plus droits imprescriptibles,
^en-ifo, I us l'accuser d'ôtre une
'yi'annîn 1?«r ?11 ns et de favoriser la
^uv»rnnm8 °;U r?s' Anrt's deux ans de
ml et Pr08'r "'ssiste
fies wévLi' ons se sont dissipées,
J' JlPn df-c Im- oyens honorables et sincères
on't roén q.Qe CcttG 'orme de "O'OU
VCTnpmon\nu i' ai\4nt et mieux que tout au
Ire, étn'd m-.ra;ptf et dl) Pourvoir aux be-
soins Ù Les moraux d'un grand
POlI 1(. '0i)pos^,,ons iuronstilu^on-
nclles mu i
n(,~
du
do le a/ni^Cl'' Gemme affectent
hiroCn c, uins radicaux, fort em-
no aiU clc.1Sùllicit(3I>. les votes
lie lu DroSp1* ' '/1:irsqu ils occupaient le pou.
H)ir?pn aPlcmi0,'C fois ti/iurs, on ver-
un 1V?r 11 crncn^ embarrassé des
ilÜl¡Ô' "Slons r• 1PCS îon,cours qui s'offrent à
on
lu:' %inie dé 1P f H-' S Ptjstmor rester au
?°!ni»e alors qu'on le salue
uiic, e ^^Clnctûent national et légi-
j Convient-il d'autre part d'accorder aux
nouveaux venus une place privilégiée
autour du foyer commun, et de leur oc-
troyer des concessions qui fausseraient
les principes directeur de la sociéué rc-
publicaine ? Pour recevoir ses hôtes, la
République doit-elle cesser d'être elle-
même? Qui y à jamais songe D'ail-
curs, à quoi cela 'servirait-il ?
Bientôt chacun sera, bon gré mal gre.
obligé de mettre S011 cœur h nu, de dé-
couvrir ses pensées de derrière la tête,
au grand confessionnal du suffrage uni-
versel. Jadis, il suffisait de mettre une
étiquette à son chapeau. Chacun savait
ce qu'il y avait dessous. On s'intitulait
monarchiste, impérialiste, républicain.
Chacun de ces mots signifiait un ensem-
ble de doctrines, représentait des partis
fort distincts.
A présent, il ne vaut même plus la
peine de se dire républicain. C'est sous-
entendu. Il faut pousser plus loin l'ex-
plication. Dans quel sens voulez-vous
diriger la République ? Désirez -vous ré-
tablir, iL son ombre, une religion privi-
légiée, des écoles publiques confession-
nelles, abolir les lois egaiitaires, les lois
démocratiques ? Si, oui, dites-le; n'es-
sayez pas de nous tromper; nous dis-
tinguerons aisément, sous votre mas-
que, le républicain théocralicjue. Passez
votre chemin.
Devrez vous, au contraire, attenter à
la liberté de conscience, non plus au
no:n d'un dogme positif, mais au nom de
t'intoleronce irréligieuse? Désirez-vous.
a la place de ceux que la Révolution a
supprimés, établir de nouveaux privilè-
ges, de nouvelles classes favorisées au
détriment des autres, de nouveaux droits
oppressifs, une féodalité d'en bas? Dé-
sirez-vous abolir ln, propriété Jndivi-
duelle, l'cg'alitc de tous devant !,-t loi,
octroyer à un petit nombre de tyrans la
faculté de tourmenter et de spolier le
reste de la nation ? Ne vous déguise/, pas
sous l'apparence de républicains tradi-
tionnels, lie \ ODS r ugiez pas derrière
la statue des grand morts, qui vous eus-
sent combattu avec acharnement, s'i's
vivaient encore. Vous êtes des socialis-
tes, des révolutionnaires qui ne com-
prennent rien à la grande Révolution de
89. Passez votre chemin.
II faudra donc s'expliquer devant le
suffrage universel, et rien ne servira de
se dire républicain, si l'on n'est autre
chose qu'un clérical ou un commu-
i
• nara.
Peui-etre M. de Mun eût-il été un peu
embarrassé, si la réunion académique
eut été contradictoire, de rendre raison
de toutes les louanges et de toutes les
absolutions qu'il a accordées si liberaic-
meut a M. Jules Simon. Mais les assises
du suif rage universel sont publiques et
conLradietoircs. ElIcs exigeroll le compte
exact.
Entre tant de républicains, le eo rps
électoral saura discerner les vrakv- des
faux. Il reconnaîtra les siens.
Il n'y a donc aucun danger que la Ré-
publique périsse par trahison, ni qu'elle
soit envahie par les faux frères mos-
q ucs.
Applaudissons les progrès de l'esprit
de tolérance et de respect mutuel ; n'en
concevons aucune inquiétude pour la so-
lidité des institutions.
ECHOS
et NOUVELLES
Un déjeune^ intime a réuni, hier, à
l'a!n!iassade de Russie, S.A. I. le grand-
duc .Nicolas Mi.ehaïlovitch, M. Ilanoiaux,
ministre des UfélÍres étrangères et le
prince OaroussoiT, ambassadeur de Rus-
sie. ,. -
•es
Le prince Henri d'Orléans partira pour
l'Abyssinie vers le 25 de ce mois, au re-
tour du comte Léonlieff, qui se trouve
actuellement à Londres.
M. Gréard, vice-recteur de l'académie
de Paris, vient de décider que les élèves
des lycées et collèges du ressort de
l'académie auraient congé lu jeudi J 7
mars, jour de la Mi-Carême, à partir de
midi.
* «
Hier soir, a eu lieu, à l'hôtel Continen-
tale le banquet annuel de la Société na-
tionale d'agriculture, sous la présidence
de M. Caze, président de la Société.
Hier au soir, a eu lieu, sous le patro-
nage du Musée social, et dans la grande
salle delà rue Las Cases, une séance pu-
blique, destinée à fonder à Paris l'œu-
vre des Bains-Douches à bon marché.
Laséance était présidÓe par M. Brouar-
del, doyen de la Faculté de médecine de
Paris.
M. Charles Cazalet, ancien adjoint au
maire de Bordeaux a fait l'historique de
la question; il a rappelé que les établis-
sements de bains-douches ne se comptent
plus en Allemagne et en Autriche; et qu'à
Bordeaux, la première œuvre créée - en
France a déjà donné plus de 200.000
bains-douches à 15 centimes (savon com-
pris).
Le docteur Chaslin a présenté un pro-
jet pour Paris,
L'œuvre de philanthropie et d'hygiène
commencée il y a quelques jours, au
Musée social, dans une réunion tenue
sous la présidence de M. Jules Siegfried,
sénateur, est désormais fondée ; le local
est trouvé et les bains-douches à 20 cen-
times (savon compris) fonctionneront
dans trois mois à Paris.
Hier a commencé au concours agricole
qui se t' ,,nt d»ans la galerie des Machi-
nes^lWBbéiiiônldes animaux gras et
jrepffràucféursT''
En raison de la froide température et
aussi du prix d'entrée un peu élevé —
5 francs - ii y avait assez peu de monde.
Ccpendànt le spectacle était des plus
intéressants : tous les boxes étaient oc-
cupés par les plus beaux spécimens des
espèces bovine, ovine et porcine.
; Mercredi soir, M. l'abbe Gayraud, ré-
pondant à l'appel de: «l'Union des répu-
blicains catholiques du cinquième arron-
dissement M, a donné une conférence : le
député catholique de la troisième cir-
conscription de Brest a commenté avec
beaucoup d'à-propos le récent discours
de M. Desfihanel. Son succès a été très
marqué : c'est un heureux début pour la
campagne que se proposent de mener
les démocrates chrétiens du cinquième
arrondissement,
Le yacht royal Victoria-and-Albert est
entré à l'arsenal de Cherbourg il quatre
heures quarante-cinq ; il a été amarré au
quai de Sano pour la nuit.
Les honneurs militaires ont été ren-
dus par la garde, d'honneur d'infanterie
de marine. La musique de celte arme à
joué ic Cod savs the Quecn.,
Le préfet maritime, le consul anglais
et !cs. autorités ont présenté leurs salu-
tations à la reine.
De nombreux curieux saluent la reine
au passage..
La santé de lord Stllisburv s'est un
peu améliorée et ii a pu tenir u.n^ conseil
de ,cabiti.et:hicr matin dans sa, réside'ucc
prn'ce. _
Nfanrnoins, le correspondant du Man-
c/icsier Guardian apprend que le pre-
mier ministre ne se rétablit que .!ente-
mer, t; sa faiblesse est encore très grande
et la date de son départ pour le c on tin en
n'est, pus encore fixée.
L'état de santé de l'archiduchesse Sté-
phanie s'étant ,amiiore. on ne publiera
plus de bulletins médicaux.
NOUVELLES A LA MAIN
- — Il semble que nous finirons tout. de
même par l'avoir ce Métropolitain dont
on parle depuis si longtemps...
— Pas sûr encore. Vous savez que lô*:
réseau doit être presque entièrement
souterrain. C'est ce qui fait que je crains
toujours de voir l'affaire enferrée.
Sur le boulevard.
— Hein ! comment trouvez-vous mon
banquier : je le croyais installé à la
campagne et il était filé sournoisement
en BeigiciLl(" ?
.- li'.Ili bien mais il est resté dans son
rôle.
— Comment ça?
— Dame, il vous adonné le change !
L'INSPECTEUR. — Mon enfant, dites-
moi, pourquoi la terre tourne autour du
soleil?
L'ÉLÈVE (vivement). — Parce qu'elle ne
tient pas à avoir un côté plus rôti que
l'autre.
LE CYCLONE DE MAYOTTE
Marseille, 11 mars.
A la suite du cyclone qui s'est abattu
surMayoUe le trois-mâts français Pauline,
capitaine David, chassant sur ancres, a été
jeté a la côte, olt il s'est brisé. L'équipage,
composé de quatorze hommes, s'est sauvé
à la nage.
Le navire Pauline était sur le point de
partir poir- -Santés, avec une cargaison da
600 tonnes de rhum et de sucre. Son équi-
page sera rapatrié par un navire des Mes-
sageries.
Dix autres navires de nationalité étran-
gère dont on ignore les noms, se sont per-
clus à la, suite ciu même cyclone.
Informations
Politiques
Nominations
lW. Dcscos, secrétaire d'ambassade, est
nommé chef adjoint, du cabinet, du ministre
des affaires étrangeres, en remplacement
de M. Régnanlt, nommé, comme nous t'a-
vons précédemment dii., consul générai a
Genève.
M. Jullemierjo consul attaché à la clÍrec-
tion des affaires consulaires, est ronnné
soug-clwf du cabinet, en remplacement de
M. Borol, qui va occuper un poste de se-
crétaire d'ambassade à Londres.
L'Exéquatur
L'exéauatur a été accordé à -
M. G." Itiart. consul des Etats-Unis du
Mexique à Aigér.
M. Jules-Michel Puyo, consul de Monaco
à Cette.
M. Louis-Emmanuel Daniel, vice-consul
d'Espagne il la Ciotat.
M. Pcançois Cloquié, vice-consul d'Espa-
gne à Ajaccio.
M. Maurice LCtpainc, consul du Pérou à
Lyon.
LA COMMISSION DE L'ARMÉE
La commission de l'armée, réunie sous
la présidence de M. de Freycinet,a entendu
hier le général BilloL,ministl'e de la guerre,
sur deux propositions soumises à soa exa-
men : 1° celle de M. Levdet, relative à
l'admission de circonstances atténuantes
dans certains cas prévus au Code de justice
militaire ;2° celle de M. Guyot (du lUlûne),
relative à la dispense à accorder aux jeu-
nes gens mariés et père d'un enfant avant
leur incorporation. Le minisire s'est pro-
noncé contre ces deux propositions.
LE MÉTROPOLITAIN
La. commission des chemins de fer, réu-
nie sous la présidence do JM. Ad. Cochet'y,
s'ést occupée du Métropolitain. Elle a dé-
cidé d'enteodre lo ministre des travaux pu-
blics, le directeur des chemins de fer et
M. Picard, commissaire général de l'Expo-
sition universelle. -
LES BALLES DUM-DUM
M. Hubert, député des APenna!:, à écrit
au ministre des affaires étrangères qu'il se
proposait de lui adresser une question sur
les mesures qu'il compte prendre seul ou
Raccord avec la diplomatie européanne,
pour in t.erdire le à l'Angleterre l'usage des
.b.iliel, dites I( du'm-dum « qu'elle emploie
abtuellement en Asie et en Afrique contrai-
rement 'Wu principe du droit., des gens. I
L'EMPRUNT GREC
C'est la semaine prochaine que le mi-
nistre des affaires étrangères déposera sur
le bureau do iu. Chambre le projet de loi
tendant à faire ratifier la convention par
laquelle la France s'engage à garantir, con-
jointement avec la Russie et l'Angleterre,
l'emprunt grec, destiné il fournir les res-
sources pour le payement de l'indemnité do
guerre duo à la Turquie et les ressources
devant permeLLre à la G:èce de réorganiser
ses finances inléi-leures.
Au jour
Le jour
La préoccupation dominante des par-
tis politiques, h la veille de demander au
suffrage universel le renouvellement du
mandat législatif, a toujours été do trou-
ver une plate-formo électorale. La Cham-
bre qui se meurt n'échappe pas Ù. cette
préoccupatio:.. Plus peut-être que les
Chambres prccédcntco, elle en est obsé-
dée. Les groupes cherchent, interrogent, j
ils se concernent depuis des mois en
pure perte. Aucun d'eux n'estsaiisfaitdcs
conditions dans lesquelles va s'engage)'
la luttéélectoraie. Les socialistesont leur
programme collectiviste qui ne peut
convenir qu'a un nombre restreint de'
leurs candidats. Les radicaux ont bien
le programme que M. Bourgeois a ex
posé pour la vingtième fois, r. ¡ a: atJchr., à
Belfort, mais outre que les revendica-
tions électorales du chef des radicaux
progressistes ne satisfont; pas l'es radi-
caux-socialistes et sont inacceptables
pour les socialistes purs, elles ne sont
pas pour plaire également dans tous les
milieux où le parti radical met un eau-
didat sur les rangs. De plus, elles sont
combattues et repoussées par le gros de
l'armée républicaine. -
Au moins le gros de l'armée est-il en
meilleure posture que les groupes avan-
cé s ? N u 11 e m e n t. 1 ai m a j o r i t é m n i s t é ri e i 1 o
en est encore à chercher sa plate-forme
électora!e.Ni l'orateur de Limoges.ni i'o-
râleur du banquet, des commerçants et
des industriels n'en:: répondu à son
attente sur ce point. On lui il offert
des expédients et rien de plus,Elle les a
examinés avec le désir bien arrêté de
s'accrocher au premier venu sans se
montrer trop exigeante sur la qualité.
Mais un examen attentif lui a démontré
qu ils étaient pires que le mal auquel
ils se proposaient d'apporter remède.
Dans l'état actuel de l'Europe et à la
dernière heured'une législature, peut-on
songer sérieusement à faire aboutir le
projet de loi qui a reçu l'adhésion de
deux cents députés et qui tend à réduire
à deux ans le service militaire. Et en
supposant même qu'on ait devant soi
le temps suffisant pour le faire voter
par les deux Chambres, ce projet pour-
rait-il servir de plate-forme électorale :
n'est-il pas à craindre que les électeurs
nefassentbonne et prompte justice d'une
manœuvre qui aurait à leurs yeux le
tort de mêler et de confondre clans une
promiscuité intolérableles intérêts sacrsé
de la défense nationale et les intérêts
électoraux.
_La concentration, républicaine récla-
mée par des orateurs radicaux et modé-
rés, possible et désirable au début d'une
législature, serait une faute, la dernière
faute a commettre, ù. la veille de la
consultation nationale. Car, en fin d''
compte, la majorité a eu une politique
et l'opposition en a préconisé une autre.
Peut-il être permis dans un intérêt élec-
toral de confondre ces deux politiques,
de déclarer qu'elles se valent?
Qui espérerait-o'n duper en recourant
à un pareil expédient? On ne tromperait
pas le suffrage universel et on compro-
mettrait d'une façon irréparable le ré-
gime républicain. Qu'on ne s'y trompe
pas, donner pour étiquette électorale la
concentration des panamistes, des su-
disles, des dreyfusards, des corrupteurs,
des corrompus et des traîtres et dire au
pavs que les candidats de cette concen-
tration sont ies candidats de la Rúpubli-
que officielle, ce serait commettre une
criminelle folie et tomber dans une
aberration morale qui mettrait le régime
en péril de mort.
Mais nous le demandons aux républi-
cains de bonne foi : quel besoin a-t-on
de recourir il des expédients misérables,
lorsqu'on a sous la main en quelque sorte
le tremplin électoral logique et honorable?
Au lieu de perdre son temps et sa peine
à chercher ce qui peut servir le, intérêts
personnels de tels ou tels candidate, que
ne cherche-t-on ce qui doit servir les in-
térêts du pays.
Quel service éminent le président du
Conseil rendrait à lü. France et la Répu-
blique, si, après avoir prêté l'oreille aux
vœux de la nation, il se faisait dans le
débat poli tiqne d'aujourd'hui l'interprète
de ces vœux.
Ce que le pays veut, il est aisé de s'en
rendre eoi-iiple, Il veut avant tout et par
dessus tout qu'on travaille à refaire son
unité morale dans l'ordre la liberté,
l'égalité et le droiteommu Il veut qu'on
mette fin aux querelles intestines et aux
luttes religieuses. Que M. Mélineledisc
bien haut : il s'honorera par de pareilles
déclarations et en même temps il indi-
quera aux candidats de demain, le vrai
terrain sur lequel ils devront livrer L).
bataille électorale.
i Les gens qui s'y connaissent pour
'avoir pratiqué ce genre d'opérations et
pour avoir acquis de l'expérience à
leurs dépens, affirment que l'un des plus
sûrs, des plus infaillibles moyens do
perdre sa fortune — quand on en a —
est de jouer à la Bourse. Cette affirma-
tion n'a rien de bien surprenant. Si l'on
cite quelques rares privilégiés ayant
réussi à réaliser de gros bénéfices dans
le palais qu'édifia l'archiLecteBrongnial't,
le nombre de ces favorisés de la fortune
est bien faible en comparaison de ceux
qui y ont perdu tout ce qu'ils possé-
datent. Il en est d'eux comme des ga-j
gnants de gros lots lors des tirages des
Vil le de Paris, des Foncières, ou des
Bons de l'Exposition. Il s'en trouve un
parmi ies porteurs de titres, qui empo-
che la forte somme, quelques-uns qui
touchent quelque chose, et il en resto
beaucoup qui ne gardent... que l'espé-
rance d'ôtre plus heureux la prochaine
fois. A la Bourse il en est un peu de
même, avec une différence cependant,
mais une différence qui a son impor-
tance. L'argent gagné par ies veinards,
a été perdu par ceux que le aorî. n'a pas
favorisés.Puis comme sur chaque opéra-
tion il y a les impôts, les commissions,
les droits de courtage, il s'ensuit que
les plus malins dans l'occurrence, sont
ceux qui ne jouent pas eux-mêmes, m ai s
qui se chargent d'exécuter les ordres
des spéculateurs.Autrement d.;t les seuls
gagnants sont l'Etat qui prélève son tant
pour cent, ct les agents de change ou
coulissiers qui émargent également une
certaine somme pour chaque ordre
transmis et exécuté par leur clients.
liirost personne qui ne sache tout cela.
Cependant la passion du jeu et le besoin
de faire fortune rapidement, sans fati-
gue sont tels, que cet état de choses
durera longtemps encore, probablement
tant que ie monde existera.
11 n'est donc pas étonnant que 'ceux
qui officiellement,ou officieusement sont
charges d'execaLer les ordres donnés
par les joueurs, aient acquis dans notre
société moderne une importance consi-
dérable. Par suite il n'est pas surprenant
; que de.temps en temps les pouvoirs pu-
"niies s'occupent un peu de ces porson-
nages.
C'est ce, qui vient de se passer: la
Chambre a consacré ces jours-ci quel-
ques heures à ce que l'on est convenu
d'appeler en stylo parlementaire la ré-
forme du marché financier. La ques-
tion était à l'ordre du jour depuis
quelque temps. Nous en avons déjà
parlé il cette même place au sujet d'une
étude faite par un 110 nos confrères
qui il eu la curiosité de rechercher la na
tionalilé des titulaires d'un certain nom-
bre do maisons de coulisse — Il est
fort probable que les divulgations de
cette étude n'ont pas etc sans peser do
quelque poids sur l'esprit de nos législa-
teurs, lorsqu'ils ont étudié la question
à leur tour. Mais ce n'est pas de cela
que nous voulons aujourd'hui vous en-
tretenir. Il'ficiVi. temps d'étudier la rÔ-
l'orme votée par la Chambre plus à fond,
lorsque le Sénat aura à en connaître à
son !cur. Jusque Ut, rien n'est d'jfiniLif,
et pour aujourd'hui, nous resterons
dans les a-côte.
Savez-vous quel est le roi de France
qui eut le premier le pensée d'établir la
Bourse de Paris? ce fut Charles IX, en
1563. A cette date il n'était pas encore
question des agents de change ces puis-
sances d'aujourd'hui ; en revanche les
coulissiers dont on Ít tant parlé depuis
quelques jours font remonter leur ori-
gine jusqu'à cr-ile même de la Bourse, et
ils ont raison. Ils ne portaient pas alors
le nom qui il été donne depuis, et
qui leur vient cle l'C que ne pouvant pé-
nétrer dans la. '< cDrbellle :') des agents do
change, ils sont contraints de rester
dans la « coulisse mais sous la dési-
gnation plus vague de court'crs, ils exé-
cutaient déjà en 1530 les ordres des
joueurs de cette é; oque.
La Bourse, avant d'occuper le palais,
assez laid d'aiUcurs, où cite tient actuel-
lement ses assises, fut installée succes-
sivement dans pas mal d'endroits. Au
début, les spéculateurs de tontes sortes
se réunissaient au palais de la Cite, au-
jourd'hui Palais de Justice, et alors
siège du Parlement. Ensuite, voulant
avoir un h ,cal à eux seuls, dans lequel
iis pussent vaquera plus librement à
fours occupât ons, ils s'en al èreut
dans un vaste hangar situe rue de Viar-
mes, il l'endroit on se trouve ndllelle-
ment la Bourse du Commerce, emplace-
ment qui était alors occupé par les jar-
dins de l'hôtel de Soissons.
Les érudits nous apprennent que ce
fut en 1720 que, pour la première fois, le
gouvernement s'effraya des spéculations
qui se faisaient il la Bourse. Tout le
monde jusque là avait été admis dans
l'édifice. Pour porter remède à l'état de
choses dont on se plaignait, on employa
un moyen radical, 1 a Bourse fut fer-
mée, ct l'oti défendit do s'y rassembler.
cependant, comme il fanait bien laisser
un débouché au papier public, l'ordon-
nance qui contenait ces ordres sévères,
institua pour exécuter toules les tran-
sactions, soixante agents de change as-
sermentés. Ce devait être la fin do la
coulisse, ou plutôt des courtiers. Mais
ceux-ci avaient la vie dure.
On avait spécifié que celui d'entre
eux qui se mêlerait d'une tran-
saction aurait à payer une amende
de trois mille livres; malgré cela les
courtiers continuèrent à s'assembler, et
à faire entre eux, pour le compte de
ieurs clients les opéra! ions de bourse
que la loi leur avait défendues. On eut
beau user de rigueur il leur égard, et les
pourchasser avec une sévérité impitoya-
ble on ne putarrivcralcur imposerleres-
pect do l'ordonnance de 1720, aussi, qua-
tre ans après, lorsquela Bourse fut trans-
férée dans l'hôtel Mazarin, rue Neuve
des Petits-Champs, finit-on, dc^ guerre
lasse, par leur rendre leurs entrées dans
ce temple do l'¡lgiolilgC.
Jusqu'au 18 nivôse an IV, la Bourse
reste dans l'hôtel Mazarin; à, cette épo-
que, elle fut transférée dansl'église des
Petits-Pères qui était désaffectée; lors-
que celle ci fut rendue au cul te, les'bour-
siers se réfugièrent au Palais Royal. Ils
l'abandonnèrent en 1826, lorsque l'archi-
tecte Brongniart leur eut élevé le monu-
ment actuel, dans lequel nous ne vous
conseillons pas de pénétrer de midi à
trois heures, si vous tenez à ne pas être
absolument assourdis par les cris des
agents, de leurs commis,et des courtiers
qui se renvoient à très haute — mai.s
très inintelligible voix, ;tout au moins
pour les profanes —leurs ordres et leu:r's
offres. ; ;;
On sait que les agents de change for-
ment le « parquet » par opposition, aux
coulissiers. Ce nom de parquet est dû
à la disposition même du palais de la
Bourse. Seule en effet, la fameuse cor-
beille des agents de change est gratifié
d'un parquet en bois — tout le reste de
l'édifice est pavé en pierre. De là vient
cette dénomination qui parait singulière
lorsqu'on ne connaît pas ce détail archi-
tectural.
Quant aux coulissiers, ils tiennent leur
marché libre sous les colonnes, et font
un chiffre d'affaires considérable.
L'émoi est vif chez eux en ce moment *
s'il n'es' pas à l'état aussi aigu qu'à. ujft
certain moment du règne de Louis-Phi-
lippe, lorsque pendant quelque temps la
coulisse fut obligée d'abandonner les co-
10nnes du palais pour s'en aller cher-
cher asile dans les cafés des environs, il'
n'en est pas moins vrai que la décision
prise par la Chambre fait beaucoup dis
bruit, dans le monde des spéculateurs ^
et que cela se comprend.
Nous nous sentirions plus clé compas-
sion pour ces messieurs si nous n'a^t;
i vions encore présente a Id. mémoire ré-*
1 tude tres suggestive dont nous vous
avons narlé l'alitre iour.
APRES LE PROCÈS ZOLA
Le pourvoi en cassation
Les débats de l'affaire Zola auront lieu
avant, peu.
M. Manau,procureur gênerai à la cour de
cassation, vi Mit, en eli'el, de prier Mc Mor-
nard, qui souLiend!:'.), coinm.; nous l'avons
dit, 1e pourvoi de. M. zolil et du gérant de
Y Aurore, de déposer ses conclusions au
parquet de la cour lundi prochain au p!us
lard,
Dimanche, le texte texte définitif de ces
(',['l1ûlu:,iOll:o'seril arrêté au cours ()'nne en-
trevue qu'auront, M. Zola eL Mes Monard^
Labori el A'ii)ert Clemenceau.
Le commandant Esterhazy
VAgence nationale annonçait hier, que,
sur le conseil de son avoM!, M°Tézenas, la
commandant Esterhazy renonçait il pour-
suivre M. Malhieu Dreyfus en police cor-
rect.ion '.citf.
La Libre Parole dit à ce propos : _
Nous a\'o:.s renconi ré dans la soirée le,
commandant Esterhazy et nous lui avons
demande ce ou'ti y avait d'exact dans cette
i:1 f01'11l al j on :
— Pas un mot, nous r.-t-it répondu.
— Mais encore ; que devons-nous dire?
— U.icn. sinon que ceLte nouvelle est in."
ventée de toutes pièces.
L'AFFAIRE BRETON-GREFFULHE
M. G;'rauIL-fiichard raconte dans la Petite
République que M. Breton, député radical
de îa irc circonscription de Dieppe, aurait
été l'objet. de tentatives de corn) pLion,exer-
cée sur lui par un agent do M. Je comte
Gretïulhe.
Ce).. agent aurait offert 5TCOO francs à M..
Breton pour ooienir düJui q') 'î s-3 désistât
en faveur de M. le comt,> Gre'î'ulhe, qui
est son concurrent à. Dlcnrc. L'on':''; aurait
été faite dans un cabinet d i café de la.
Paix on M. Breton avait accepté un rendez-
vous.
A ce sujet, les Débats publient la lettre
suivante:
Paris, le Il mars.
A Monsieur le directeur du Journal de&
ikiJcls.
Monsieur,
Je lis avec indignation, dans la Petite RiJ.
publique Française de ce nl:lli:1, le récit
d'une IO!lfati\'e de corruption qui aurait été
commise par un de mes agents sur la per-
sonne do M. Bret.cn, député,
J'ignoee complètement, ce qui a pu ses
passer. Je suis soufrant depius quelques
semaines et je me suis même excusé au-
près cie mes amis de la Seme-iuieneure^
par une lettre datée du S mars, parce (lar«ai
les journ mx du dép ircoment
Ma's ,ïa'l!r!11() hautement que je n'ai ja-
mais ilniol'isÓ personne à user d'un procédé
que. je Pétris avec la dorn ère én-Tgit».
Agréez, Monsieur. !'tb6lU'i:L:CO do ma.
considération disLiiiKU'''e.
Comte GREFFULHE.
AU PAYS DE L'OR
M. Sémiré, qui est allé an pays de 1 or,
écrit dit Canada au Temps, .dont il est
renvoya, un article dont nous cueillons
le commencement :
Montréal, i*" fôv: ior ÎS9S.
Avez-vous l'âme ehevi!:éo dan.- tes pou-
mons t';-• rle/.-vous ;mg a :s ? Voes .;.rou vez»
vous sans U':)v;)i!, avoo_ :3JWO francs ca
poche, sans femme ni en i dm s a ta.i.sser der-
rière vous'' 5GJ au-dc;.*ous dl: zoro. savez—
vous que ce'a signifie u ne mort presque
fon'tl'oy'Tc, à moins d'èlre ticelé dans la.
laine, les tburrures. deux capuchons sur la.
tète, quatre paires de bas ;n.i\ p:e:b, de la.
ouate plein les narines et les orei'.les? Les
p.us basses températures relevées par
l'hnscn furent de 30,),
Et puis, quand vous aurez ere1sû une
v;ns!,ni):c de trous pa r saisùi'. au petit
bonheur d'une région p 1; 1 S grande que la
France, sans trouver autre chose que la
misère an bout. cie vos Pl',)\'iSlO!:S. et. alors
dos gages trop élevés, nI;"; proportionnés
au coût de l'eristenc ; sur ies terrains d&
vos amis plus heureux, lorsque vous serez
fi moitié g'dé en hiver, aux Iroi» quarts
dévoré par les moustiques et le soleil en
éLé, sans oublier ta vi-rmiuo in-éparablo de
votre personne durant 3d5 jours de année.
êtes-vous sûr, ètes-vous bi-.n ?ùr de ne pas
désespérer, de ne pas l.otr. niruidoni!e:v|pP'
cela, peut-être... a la veillr de la roui sire»
— Toc! lOC! ! toc i
^ — Entrez l
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