Titre : Le Pays : journal des volontés de la France
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-04-27
Contributeur : Alletz, Édouard (1798-1850). Directeur de publication
Contributeur : La Guéronnière, Arthur de (1816-1875). Directeur de publication
Contributeur : Granier de Cassagnac, Adolphe (1806-1880). Directeur de publication
Contributeur : Cassagnac, Paul de (1842-1904). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328343740
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 avril 1874 27 avril 1874
Description : 1874/04/27 (A26,N117). 1874/04/27 (A26,N117).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4670757c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-180
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2017
LE PAYS
it!L OUOTIDIEM, POLITIOUE, LITTÉRAIRE ET COMMERCIAL
.... c ti J t> i ■■} lL ',1 JI ~J iL .' '.IL '' ••
I^Qie Année *■ Ntllnéro ltî
DÉPARTEMENTS
Trois mois : 16 francs.
UN NUMÉRO : 20 CENTIMES
S'adresser pour les Annonces :
a MM. FAUCHER, LAFFITTE, BULLIÏH ZT c*,j, plaCi
de ia Bearse.
Les annonces ne sont reçues que sous la riten*
dexamen .'7 etf s'il y a lieu, de modification p4f
l'administration du jour mi, •.
J Lundi 2 'y Avril 18"4
PARIS
Trois mois : 13 francs.
UN NUMÉRO : ) 5 CENTIMES
BUREAUX D'ABONNEMENT
A9, ri~Q des Bona-Bnfanta, 19
Les manuscrits déposés sic sont pas rendu?* •
Paris, le 26 avril 1874.
Le journal de M. de la Rochette, l'Es-
pérance du Peuple, a reçu du ministère de
l'intérieur le communiqué suivant :
COMMUNIQUÉ
Dans une lettre que plusieurs journaux ont
reproduite, l'honorable M. Ernest de la Rochet-
te, député de la Loire-Inférieure, a affirmé qu'au
moment de 1?, prorogation des pouvoirs du ma-
réchal de Mac-Mahon des personnes autorisées
étaient entrées en explication confidentiellement
avec une fraction de l'Assemblée sur l'usage que
le maréchal comptait faire de ses pouvoirs.
I 'Espérance du Peuple, dans une correspon-
dance datée de Versailles, croit pouvoir désigner
ces personnes; et ce journal, pour ne pas en-
gager, dit-il, dans le débat le chef du pouvoir,
nomme M. le duc de Broglie, vice-président du
conseil, et M. le vicomte d'Harcourt, secrétaire
de la présidence de la République.
Cette assertion, dénuée de tout fondement,
mérite à peine d'être réfutée.
Ni avant, ni après le débat sur la loi du 20
novembre, M. le duc de Broglie et M. le vicomte
d'Harcourt ne se sont permis de prendre avec
qui que ce soit un engagement quelconque, au
nom du maréchal, sur ses intentions.
Nous croyons devoir reproduire la ré-
flexion dont l'Espérance du Peuple fait
suivre ce document :
Ce communiqué, émanant du cabinet de M. le
ministre de l'intérieur comme tous les commu-
niqués de ce genre, a une grande impor-
tance.
Il dit formellement, il est vrai, que « ni avant
ni après le débat sur la loi du 20 novembre M.
]e due de Broglie et M. le vicomte d'Harcourt ne
se sont permis de prendre avec qui que ce soit
un engagement quelconque au nom du maré-
chal sur ses intentions. »
Mais il se garde bien de nier — et c'est là le
point essentiel — « qu'au moment de la proro-
gation des pouvoirs du maréchal de Mac-Ma-
non, » comme l'affirme l'honorable député de la
Loire-Inférieure, président de Chevau-légers,
« des personnes autorisées soient entrées en ex-
plications confidentielles avec une fraction de
l'Assemblée sur-l'usage que le maréchal comp-
tait faire de ses pouvoirs. »
Nous ne nous permettrons que ces simples ré-
flexions. C'est devant l'Assemblée nationale que
seront dissipées toutes les équivoques.
Nous retrouvons dans cette affaire
l'obscurité perpétuelle qui est la consé-
quence d'une situation politique vérita-
blement inouïe. Il résulte de ce com-
muniqué que des personnes autorisées
n'ont pas pris d'enagements au nom du J
maréchal. Voilà un fait -a-cquis.
Mais il ne nie pas que des personnes
sans autorisation aient pris des engage-
ments, non pas au nom , du maréchal, <
mais personnels. '
L'assertion du communiqué est d'ail- 1
leurs tout à fait digne de foi. Supposer j
qu'à un moment quelconque le maré- (
chal de Mac-Mahon ait pris, soit directe- (
ment, soit par des intermédiaires, des j
engagements quelconques avec les chefs ^
du parti légitimiste, est véritablement >
insensé. C'est calomnier le maréchal, qui
est incapable de trahir une des trois
fractions conservatrices qui l'ont porté
au pouvoir au détriment des deux autres.
Mais, ce que nous savons, c'est que
l'entourage du maréchal est royaliste.
Son secrétaire, M. d'Harcourt, n'a jamais
fait mystère de ses sympathies, et, d 'au-
tre part, il est constant, par les discours
qu'a prononcés, avant la prorogation des
pouvoirs, M. le- duc de Broglie, que le
vice-président du conseil souhaitait à l 'a-
vénement presque immédiat delà mo-
narchie.
Nos observations n'ôtent au communi-
qué rien de sa valeur. Les assertions du
journal de M. de La Rochette, qui ont né-
cessité le communiqué qu'on vient de
lire,montrent à quel point les légitimistes
poussent leurs illusions. La France ne
veut pas entendre parler d'eux, et ils
vous déclarent qu'elle soupire après la
restauration de M. le comte de Chambord;
en même temps ils repoussent l'appel
au peuple, dont le résultat serait la con-
damnation irréparable de ces illusions
pourtant si vivaces.
Le maréchal de Mac-Mahon n'a accepté
le pouvoir que pour continuer la trève de
Bordeaux, violée par M. Thiers, et jamais
il n'a songé à se faire le Monck de M. le
comte de Chambord.
Les légitimistes ne comprenent pas ce
qu'il y a d'injurieux pour le maréchal en
de pareilles allégations, mais nous ne
saurions blâmer le ministère de se préoc-
cuper de l'effet qu'elles peuvent produire
sur l'opinion publique, et de les rectifier
dans l'intérêt de la vérité.
ALBERT ROGAT.
L'ADMINISTRATION
SOUS LE RÈGNE DE LOUIS-PHILIPPE
Les orléanistes qui montrent un achar-
nement incroyable et une satisfaction
odieuse en cherchant à imputer à imparti
tout entier les imprudences financières
d'un de ses serviteurs, sont furieux que
'notre excellent confrère le Gaulois,
publié quelques détails du fameux procès
Teste, le ministre concussionnaire de
Louis-Philippe, qui fut traduit devant la
chambre des Pairs et convaincu d'avoir,
étant ministre, agréé des offres et reçu des
dons et présents pour faire un acte de ses
fonctions non sujet à salaire. Nous avons
parlé souvent de ce scandaleux procès,
qui montra à nu l'immoralité et l'avidité
des personnages les plus hauts placés,
des amis de Louis-Philippe, des minis-
tres, d'un magistrat suprême, car M.
Teste était, à l'époque où il fut condamné
à 3 ans de prison et 100,000 francs d'a-
mende, président de la Cour de cassa-
tion.
Puisque les orléanistes ne se rappellent
pas les scandales énormes qui signalèrent
les dernières années du règne du fils de
Philippe-Egalité, puisqu'ils ne gardent
pas la réservo qui convient à des gens
qui ont été plus que malheureux avec la
justice de leur pays, nous avons pensé
qu'il serait intéressant de placer sous les
yeux de tous l'une des nombreuses pa-
ges, tristement instructives, qui ornent
l'histoire du régime parlementaire inau-
guré en 1830 par Louis-Philippe. Les faits
scandaleux que nous allons raconter ont
le mérite d'être très peu connus, quoi-
que parfaitement authentiques; nous al-
lons les résumer aussi succinctement
que possible.
A propos d'un procès en séparation
qu'il avait alors avec sa femme, dont il
avait eu à se plaindre, M. Petit, receveur
particulier des finances à Corbeil, fit pa-
raître un mémoire imprimé en réponse
aux calomnies répandues sur lui à l'occa-
sion de son procès en séparation;. accusé
d'avoir obtenu sa place de receveur des
finances grâce aux demandes très vives
et très nombreuses d'un pair de France
— celui-là même qu'il avait dénoncé
comme le complice de la faute commise
par sa femme — M. Petit voulut se justi-
fier, et il ne trouva pas de meilleur moyen
que de prouver qu'il avait acheté la re-
cette de Corbeil.
C'était en 1840. Un ami de la maison
Petit, pair de France, connaissant l'am-
bition de son chef, lui offrit de le faire
nommer référendaire de deuxième classe
à la Cour des comptes, mais il y mettait
une condition, c'est que M. Petit apporte-
rait une démission de première classe dont
le gouvernement avait besoin.
Le candidat se mit en mesure, et peu
de temps après il avait acheté, moyen-
nant 30,000 francs, la démission de M. X.
Par malheur ce M. X., coutumier du fait,
avait déjà vendu sa démission deux fois.
M. Petit renonça à la place, rendit la
démission et rentra dans son argent,
comme le lui conseillait le billet suivant
écrit par l'ami de la famille :
« Mon cher Félix, j'ai repris la démission de
« M. X... chez M. Guizot; je vous engage à ne
« pas perdre de temps et à rentrer purement et
« simplement dans votre argent, comme on dit.
« V enez me voir demain, etc. »
Après ce premier échec, M. Petit ne se
tint pas pour battu, mais il ne se servit
plus de l'intermédiaire de son ami. —
C'était en 1844. M. Petit avait renoncé à
la Cour des comptes, mais il souhaitait
ardemment la recette de Corbeil. Cette
place n'était pas vacante : un an aupara-
vant, un compatriote de M. Lacave-La-
plagne l'avait obtenue, malgré les sollici-
tations d'un député influent en faveur de
M. Petit. En 1844, donc, une personne
qui approchait de très près M. Guizot
avertit M. Petit que le titulaire de Cor-
beil allait recevoir de l'avancement, et
que lui, Petit, obtiendrait certaine-
ment cette recette, s'il mettait à la dis-
position du gouvernement une démis-
sion de référendaire de deuxième classe
à la Cour des comptes. La personne qui
approchait M. Guizot annonça qu'il fallait
une démission de première classe. Ce
qui rendait l'exigence moins dure, c'est
que le titulaire de Corbeil offrait, disait
l'intermédiaire, de compenser la diffé-
rence du prix, une démission de pre-
mière classe se vendant plus cher qu'une
de seconde.
On s'entendit, et M. Petit s'engagea à
apporter la démission. Il croyait en être
quitte et obtenir sa recette. Pas du tout.
Un beau matin, la personne qui appro-
chait de si près M. Guizot déclara qu'on
avait besoin d'une place de conseiller-
maître. Il est vrai que l'un de ceux qui
devaient profiter du mouvement offrait,
— toujours d'après le même intermé-
diaire,— 15,000 francs pour combler la
nouvelle différence. Le marché fut conclu.
Mais il fallait trouver un conseiller-
maître qui voulût bien donner sa démis-
sion. La même personne, qui jouait dans
tous ces tripotages le rôle d'intermé-
diaire , donna à M. Petit une lettre pour
M. Y, qui demandait pour prix de sa dé-
mission une rente viagère de six mille
francs réversible sur la tête de sa femme,
et le titre de conseiller-maître. L'affaire-
fut arrangée. M. Y écrivit sa démission,
mais il ne voulut la remettre qu'en
échange de son inscription de rente sur
l'Etat; donnant donnant. Or, il y avait
des formalités à remplir, et précisément
la démission devait être livrée le jour
même. On trouva un moyen de tout con-
cilier, et,au lieu d'une rente sur l'Etat, ce
fut une rente prise sur une Compagnie
d'assurances sur la vie que reçut ce M. Y.
M. Petit tenait donc enfin la démifsion
demandée! Le lendemain, les ordonnan-
ces relatives au mouvement de la Cour
des comptes étaient signées, elles pa-
raissaient le surlendemain au Moniteur.
Six jours plus tard, le receveur de Cor-
beil était nommé receveur général à ***,
et trois jours après M. Petit recevait enfin
sa nomination de receveur particulier des
finances à Corbeil ! !
Peut-on imaginer quelque chose de
plus réussi? A-t-on jamais vu trafics aussi
honteux, tripotages pareils, semblables
infamies ? Ça serait vraiment à n'y pas
croire, gi M. Petit, qui n'a pas joué dans
tout cela un bien beau rôle, et qui n'avait,
par conséquent, aucun intérêt à mentir,
n'avait attesté et garanti de sa signature
les faits avancés par lui et dont nous avons
nécessairement atténué la gravité en ne
citant pas les noms des personnes com-
promises qui sont imprimés dans ce mé-
moire. Nous n'avons pas besoin de dire
quelle émotion produisirent ces révéla-
tions de places vendues, de négociations
abjectes poursuivies par des personnes
placées tout près de H. Guizot, et admi-
ses notoirement dans son intimité. Les
journaux de l'époque, que nous avons
sous les yeux, furent les interprètes de
l'indignation publique.
« 11 est temps que la nation, dit l'un, apprenne
« enfin si elle est livrée en proie à une bande de
« maraudeurs, qui, sous le patronage de certains
« ministres se regardent comme assurés de l'im-
« lJUnité. On pourra soutenir que cet homme \
« (M. Petit) est un calomniateur, on pourra dire
« qu'il est fou, mais on ne pourra prétendre du
« moins qu'il n'a pas été en position de connai-
« tre la vérité. Quand cette vérité sera établie,
« quand le crime, soit du calomniateur, soit des
« trafiquants qu'il dénonce, sera démontré, la
«justice demeurera-t-elle impuissante et
« muette? »
« Il importe, dit une autre feuille, à l'honneur
« de ceux qu'on accuse, de s'expliquer. Au gou-
« vernement appartient la responsabilité la plus
« considérable, si M. Petit n'est pas un menteur:
« nous nous adressons donc avant tout au mi-
« nistère. Qu'il démente les faits dont on l'ac-
a cuse, qu'il se justifie, s'il le peut. »
Le ministère, ainsi mis en demeure de
s'expliquer, ne répondit pas, que nous sa-
chions ; la révolution qui renversa le fils
de Philippe-Egalité de son trône ne lui en
laissa pas le temps, du reste. Depuis 1848,
bien des événements se sont accomplis, et
l'on a généralement oublié toutes ces tur-
pitudes. Comme nous le disions en com-
mençant, nous avons pensé qu'il serait
curieux et instructif de rappeler les dé-
tails de cette scandaleuse affaire, au mo-
ment où les d'Orléans se remuent tant,
et où les feuilles à leurs gages, qui se
montrent si susceptibles et si chatouilleu-
ses sur les questions de bourse o1i de finan-
ces, cherchent encore à faire croire à quel-
ques bourgeois imbéciles que le gouver-
nement de Louis-Philippe fut un gouver-
nement probe, honnête, loyal, désintéres-
sé.Le Journal de Paris reprochait, ily a trois
jours, aux préfets de l'Empire d'avoir fait
des virements de fonds ; nous engageons
les journaux orléanistes à garder désor-
mais le silence sur les questions d'ad-
ministration ; quand on a dans son
passé une affaire aussi s... ingulière, aussi
pénible que l'histoire de la recette de
Corbeil, on doit se taire !
RAYMON CAVALIER.
Nous trouvons dans le Nouvelliste les
lignes suivantes, qui ont d'autant plus de
prix à nos yeux qu'elles viennent d'un
journal royaliste :
Le parti bonapartiste est nombreux; le
nombre pour lui est une force;, il est intel-
ligent et pratique, agissant, entendu, et
renferme une pléiade de gens capables. Où
sont les bonapartistes? Partout! peuvent-
ils répondre, comme le faisaient les pre-
miers chrétiens. Depuis les salons dorés de
nos gouvernants jusque dans les chaumiè-
res et les ateliers; et si on voulait arrêter
dem iin un bonapartiste, ce serait à coup
sûr deux agents bonapartistes crui seraient
requis pour le coffrer.
Il y a malheureusement dans ce grand
parti les pressés, les fanatiques, les gens
qui ont besoin, qui veulent jouir vite, et
qui peuvent tout gâter.
Le Bien public publie en entier le dis-
cours prononcé à Trévoux par l'hono-
rable M. Germain, député de l'Ain et
membre du centre gauche à l'Assemblée
nationale.
Ce discours est fort long, et nous de-
vons lui rendre cette justice qu'il ne brille^
pas précisément par la clarté.
{ M. Germain commence par constater
que la plupart des soullrances locales
dont pâtit l'arrondissement de Trévoux
ont leurs causes dans la politique gou-
vernementale.
L'honorable député de l'Ain, en sa
qualité de centre gauche, est engoué de
parlementarisme. Il se plaint amèrement'
que les institutions qui lui sont chères
sont peu ou point pratiquées.
A. ces plaintes ne peut-on pas faire
deux objections :
l8 Que serail-ce si elles étaient prati-
quées selon le sens de M. Germain?
2° Et M. Thiers, qui gouvernait avec la
minorité de l'Assemblée, les pratiquait-il
mieux ?
M. Germain est obligé d'avouer un peu
plus loin, du reste, qu'à proprement par-
ler il n'y a pas de majorité dans l'As-
semblée ; mais il assure que, la Chambre
étant partagée en deux parties, l'une ré-
publicaine, l'autre monarchiste, celle-ci
étant divisée, il s'ensuit que c'est la Ré-
publique qu'il faut organiser.
D appel à la nation il n'en est nulle-
ment question, parce que M. Germain
veut bien admettre le septennat à l'état
de trève, mais à deux conditions : c'est
qu'il sera républicain et ensuite que le
maréchal de Mac-Mahon transformera
son ministère pour prendre un cabinet
centre gauche.
On le voit, c est toujours le même sys-
tème, qu'il soit prôné par le centre droit
ou par le centre gauche : avoir des porte-
feuilles. ,
Plus loin cependant, dans ce discours
qui est plein de contradictions et qui de-
manderait à. être réfuté presque phrase
par phrase, l orateur de Trévoux se de-
mande comment il est possible de mettre
fin à cette situation précaire et de faire du
pouvoir du maréchal de Mac-Mahon une
réalité vivante ?
Il dit :
pouJ, atteindra ce résultat, il faut, avant
tout, dégager le Président de la République
de son ministère. afin. qu'il exerce le
d'un chef d'Etat. Tout chef d'Etat, quel que
soit son nom, doit représenter la majorité.
de la nation vis-à-vis de laquelle il est res-
ponsable, comme le ministère doit repré-
senter la majorité du Parlement dont il
est 1 expression. Ce qui est vrai en tout
temps l est plus encore aujourd'hui où en
raison des circonstances exceptionnelles
dans lesquelles l'Assemblée nationale a été
élue, il existe entre elle et la nation de
grandes divergences de vues.
En février 1874, on était trop, près de Se-
dan pour que ceux qui avaient été mêlés
activement a la politique de l'Empire ne
fussent pas exclus par les électeurs ; il était
également n^rel que les populations se
détournassent du parti alon, au pouvoir car
il avait refusé au pays le droit de faire en-
tendre sa voix, et il n'avait pas eu le succès
pour excuse de sa dictature. Les représen- .
tants du régime tombé le 4 Septembre et de
celui qui lui avait succédé étant écartés on
devait nommer surtout les partisans de la
monarchie : .aussi cornpte-t-on des roya-
listes en beaucoup plus grande propor-
pays.tIOn dans la Chambre actuelle que dans le
Nous expions^en ce moment la faute dont
se rendirent coupables ceux qui, le 4 Sep-
tembre, ne convoquèrent pas la nation.
Programme des Spectacles, Bals et Concerts du Dimanche 26 Avril 1874
THÉATRE NATIONAL DE L'OPÉRA
SALLE VENTADOUR. 0 h. 0 /0
Lundi
JDon Juan
op. 5 a., de E. Deschamps et
H. Blaze, m. Mozart.
Mmes
Dona Elvire Gueymard
Doua Anna le%lC(l'u
Zerline Thibault
MM.
Don Juan Faure
Don Ottavio Bosquin
Leporello Gailhard
Mazetto Caron
Cemmandeur Gaspard
Danse au 21 acte :
:Mm.. Fonta, Mérante, Marquet,
Parent, Fatou, Pallier, Montau-
bry, Piron, Lamy, Stoïkoff, Va-
am, Lapy, Bussy.
MM. RémÓnd, Cornet, Friant.
COMÉDIE FRANÇAISE. - 7 h.1/2.
L'Aventurière
C. 4 a., E. Augier.
Monte-Pra.de Maubant
Annibal Coqaelinc.
Dazio Martel
Horace Boucher
Fabrice Laroche
. Mmes
n ^l°rlncle A.-Plessy
Célie Tholer
Mari à la Calh'(Jag..e
c. 3 a., Bayard, J. de \Vailly.
César Colombet Coque* in
Mathieu
Edmond t* i,
François BoucherMontet
Mmes
Ursule lgU6perse '^uassain
Nohant
W HeichembergBianca
THÉATRE ITALIEN- 0 h. 0/0.
Semlramide
A B op. 3 a., Iiossini.
Wrprfo PioriniBen
()roè - ^enfrateHi
l'Ombra. di Nino MercurialiniAudan
Ari!ace de Jielocça
--
OPÉRA-COMIQUE. - 7 h. 1/2.
Le Châlet
op.-c. 1 a., Scribe, Mélesville,
Adam.
Max: Melchssédec
Daniel Laurent
Mmes
Betly Decroix
Zampa
op,-c. 3 a., Mélesville, Hérold.
Zampa Lhérie
Alphonse Laurent
Daniel Potel
Dandolo Barnold
Le corsaire Vallé
Mmes
Camille Franck
Ritta Reine
ODÉON. - 7 h. 3 /4.
(SECOND THÉATRE-FRANÇAIS)
La Jeunesse de Louis Xlf
com. 5 a., A. Dumas;
Mazarin Lafofl taine
Louis XIV Masset
Molière Porel
Guitaut Talien
marquis de Montglat G. Richard
Jean Poquelin N. Martin
Ch. Stuart Sicard
Bouchavannes Valbel
Dangeau François
comte de Guiche Laugier
duc de Grammorit Amaury
Bernouin Clerh
Beringhen Richard
duc de Villeroy Debruyère
duc de Villequier Fréville
Pimentel Gibert
Letellier Truffier
Guénaud ^.ixné
Fouquet -jecoq
r3régy Laurent
Le grand veneur Ernest
le servent Girardin
un gentilhomme Charles
Mmes
duc d'Anjou Antonine
Henr. d'Angleterre E. Broisat
Marie de Mancini Hél. Petit
Anne d'Autriche Raucourt
Georgette Baretta
Charlotte C. Colas
Mlle de la Motte Gravier
VAUDEVILLE. - 8 h. 0/0.
Les faux bonshommes
c. 4 a., Théodore Barrière,
Capp.ndu.
Dufouré Parade
1. Edgard .Michel
Péponet Delannoy
Bassecourt Saint-Germain
Vertillac Joliet
Octave Poria
Lecardonnel Cornalia
Anatole Georges
Raoul Richard
Auguste Fauvre
Germain Bouice
Mmes
Eugénie Mélita
Mme Dufauré Alexis
Emmeline Gérard
Suzanne Lerov
GYMNASE - 7 h 0/0.
Le Pi're de la Débutante
c. 5 a., Bayard, Théaulon.
Gaspard Pradeau
...astor Blaisot
Le directeur Dalbert
Le régisseur Blondel
Badureau Mey
Comte Ernest Lenormant
Toussaint Plet
Garcon de théâtre Léon
Un garde Amédée
Mmes
Anaîs Délia
Anita Spéliers
Dame de l'Opéra Tessiers ,
Henriette Marie
Chez les Corniquet, parole et mu-
sique de M. Lhuilier, scènes
d'imitation par Plet.
Un Fils de famille
vaud. 3 actes Bayard, Biéville.
le colonel Landrol
Armand Andrieu
Kirchef Francès
Canard Mey
Frédéric Dalbert
Làridon V Blondel
François Valot
Mmes
Emmeline Froment.n
Mme Laroche Priolau
Pompon e Juliette
Marianne Dqpuis
BOUFFES-PARISIENS.- 8 h.0/0
I
La Leçon d'amour
opérette 1 acte, Liorat; Wachs.
paphillat Maxnère
Mmes
Lucien Suzanne
Jeannette Martha
Marguerite Febvre
Pomme d'api
op. 1 a., Halévy, W. Busnach,
J. Offenbach.
Rabastens Paubray
Mmes
Catherine Théo
Gustave Dartaux
La Chanson de Fortunio
ep. c. 1 a., Crémieux, Halévy et
Offenbach.
Maître Fortunio Daubray
Friquet Bonnet
Mmes
Valentin Peschard
Laurette Fonti
Babet A. Cuinet
Guillaume C. Denault
Saturnin Febvre
Landry Rose Marie
Sylvain Estradère
Grisettes :
M"" Régina, lJUtèce, Beatrix,
Deffarges.
lies rendez-vous bourgeois
op-co 1 a., Hoffmann, m. Nicolo
Du gravier Daubray
Bertrand Fugère
César Bonnet
Jasmin Troy
Mmes
Julie " L. Grivot
Louise A. Cuinet
Reine Théo
Charles Dartaux
RENAISSANCE. — 7 h. 1/2
lies Bibelots du Diable
Féerie en 3 a. et 16 tab.
1er acte. — 1" tableau : les Fian-
çailles de Chouvert de Vertu-
choux; 2", les Bibelots du Dia-
ble; 3", Transformation de Jean
Leblanc; 4a l'Inondation.
2" acte. — 5° tableau, les Œufs
d'or et les bottes de sept lieues ;
6", Tribulations du bailli; 7°, la
Queue du diable ; 8", Une chau-
mière et son cpeur ; 9", l'Ile des
perroquets.
3" acte. — 10, tableau, la Grotte
mystérieuse; H% le Pied de
Mouton; 121, le Génie des eaux;
13" Vertu choux pacha; 14", les
]\oces de Toby; 15°, les Infini-
ment petits ; 16% le Palais des
fées.
DEUX BALLETS
Danseuses et Enfants
Chouvert de Vertu-
choux Montrouge
Jean Leblanc Malard
Le bailli Courtès
Canichon Calixte
Chignasson Cosmes
Loriot Guimier
Jean-Pierre Paul Albert
Mmes
Toby M.Grandet
Risette Silly
Florine Bl. Miroir
Mme Canichon Fabert
Frilby Dumas
JPhosphprjel Sivry
L\ zoli:n P. Cabot
Esther Mariolick
Azurin R osa Bell
Micheline Cassothy
.Jeannette Zélina
Manon Marie
Turlure Bié<|
VARIÉTÉS. - 7 h. 1/2.
L'homme à la Clef
c. 1 a. H. Meilhac, L. Halévy.
Moulineau A. Michel
Turquet Blondelet
Coquard D. Bac
Mmes
Jeanne Helmont
Pauline Anna Sch.
La Périchole
op. b. 3 a. 4 tabl., H. Meilhac,
L. Halévy; J. Offenbach.
Piquillo Dupuis
don Andrès Grenier
Pedro Léonce
Panatellas Baron
Tarapote Blondelet
Santarem D. Bac
1er notaire Bordier
2" notaire Monty
un geôlier Coste
1er paysan ' Mathieu
2e paysan "Videix
un seigneur Millaux
homme du p euple Théodore
Mmes
la Périchole Schneider
Guadalena Grandville
Berginella Lina Bel
Mastrilla Schewska
Manuelita E. Martin
Ninetta Valpré
PORTESAINT-MARTIN -7h.3/4
Deux Orphelines
dr. 8 parties., d'Ennery, Cormon
1re partie, l'Arrivée du coche; —
2' le Pavillon du Bel-Air; —
3* les Archives de la police;—
4' l'Aveugle de St-Sulpice; —
5* OhJ ma tendre musette! —
6' la Salpétrière; — 71 Abel et
Caïn;— 8" la Comtesse de Li-
nière.
PierreleRemouleur Taillade
comte de Linière Lacressonière
marquis de Vaudrey Régnier
Jacques Laray
Picard Viollet
le docteur Mangin
Martin Machanette
Latleur Murray
Maret • Bouyer
marquis de Presle Fraisier
d'Estrée Rolle
de Mailly Renot
sergent Nérault
chanteur Lansoy
Bétinet Emrol
un huissier Legrand
Mmes
la comtesse Doche
Henriette Dica Petit
Marianne Lacressonière
Louise A. Moreau
La Frocbdrt S. Hamet
sœur Geneviève Daubrun
Florette Murrav
Cor a Tremblay
CHATELET - 7 h. 1/2.
La Belle au Bois dormant
opéra 4 a. et 12 tabl.
Clairville et Busnach; m. Litolff.
Abaltaman Réné Julien
Muguet Laurent
Coquelicot Guillot
Le Roi Grambade
Alcofribas Donato
Un héraut Degrave
Le sénéchal Beuzeville
Le père Finard Théol
Mmes
Sylvea M. Reboux
Nerida Paola Marié
la fée Azoline Géraldi
la reine des fées Berthelot
l,a fée
2° fée Laurent
3, fée Marie Perra
4° féa Dessiligny
5" fée Abbat
6" fée Georgina
Au troisième acte :
GRAND BALLET
dansé par Mlles Laurençon,
Brunette Wal, Coralli
4 secondes danseuses
et 60 dames du corps de ballet.
GAITÉ. - 7 h. 1/4.
Orphée aux Enfers
op.-féerie 4 a. 12 tableaux
H. Crémieux, J. Offenbach.
H'tabl., la Campagne de Thèbes;
2", l'enlèvemen tle Sommeildesdieux; 4.,l'Hor-
loge céleste; 5*, le Lever de
l'Aurore; 6% l'Olympe; 7% le
Char d'Apollon; 8', le Buen
Retire ; 9% la Métamorphose de
Jupiter; 10% les Jardinsde Plu-
ton ; 11., les Enfers; 12% le
Triomphe de Bacchus.
Aristèe et Pluton Montaubry
Jupiter Christian
Mercure Alexandre
John Styx Grivot
Orphée Meyronnet
Mars Gravier
Neptune Gaspard
Minos Scipion
Caque Jean-Paul
Bradamante Vizentini
Morphée Damourette
Mmes
Eurydice Cico
Cupidon Matz-Ferrare
Diane Perret
l'Opinion publique Gilbert
Junon 1 P. Lyon
Vénus Anffèle
Minerve Castello
Pomone Durieu
Hebé Julia
Quatre ballets réglés par Fusch;
dansés par :
Mlle Adelina Théodore, premier
sujet; Mit.. Fontabello, Com-
payre, Pelletier, Del Pozzo,
premieres danseuses; Mlle. Sa-
Iari, Marie Gardés, Dalkern,
Laurent, secondes danseuses,
seize coryphées et soixante da-
mes du corps de ballet.
1er ballet, ln acte : Faunes et
Bergères.— 2, ballet, 2e acte : les
Songes et les heures. — 3" ballet,
3* acte : la Danse des Mouches.
— 48 ballet, 4" acte : Menuet et
Galop infernal.
FOLIES-DRAMATIQUES. — 7h.3/4
Le Trésor des Dames
V. en 1 a.
La belle Bourbonnaise
op.-c. 3 a.
De Catignar Sainte-Foy
Gnson Milher
Blaise Vil lard
Brindamour Luco
De Camerlet Raoul
Jacquot Haimé
Anselme ,, Vavasseur
Mmes
Manon Desclozas
1 a Dubarry —
Billette Tassilly
Mme de Plaubalec Jullien
AMBIGU-COMIQUE. - 8 h. 0/0.
La Lettre rouge
d. 5 a.8t., Marc-Fournier,Lermina
Georges Dayle A. Lambert
Roger Prynne Vannoy
Baxton Faille
Maxwel A bel-Brun
Wilson , Vaillant
Andros Léon Noël
Carie Hodin
le juge Brelet
Dick Libert
Ned M. Bordet
Collfax Henri Roze
messager de ville Desjardins
un matelot Druelle
un officier Arsène
Mmes
TT Rester . P^nne R» périma
mistress Úayle Thaïs-Petit
Annah Day le. B Bury
CIRQUE D'HIVER
Boulevard des Filles-du-Calvaire
ExerCices équestres 4 8 heures)
CHATEAU-D'EAU. - 7 h. 3 /4.
Colin Tampon
fantaisie 3 a. 7 tabl.
Beau pignon Dailly,
Colin Tampon " Gobin
Youyou Dumoulin
OEil-de-Lynx Pauly
Rivigot Germain
Cabestan Ploton
Piquoiseau Mondet
Francmitou Linguet
Vigoureux Febvre
Kanigou Armand
Thomassin Oulif
un brigadier Gilly *■
Mmes
Fleur-d'Aloès G.-Rose
Ayoupa Darcourt
Frétillette Bernier
Zam-Zam Caroline]
Thérésine — Adoré Jenny
Yvonette — Zoza Bonnet
CLUNY. — 8 h. 0/0.
La Chouette
e. 1. a., Leterre et Wanloo.
lie Cousin Pons
dr. 5 a., tiré du roman de Balzac
de Launay.
Pons Charly
Schmucke Fleury
Brünner Ariste
Remonenck V. Gay
Fraisier Berthet
Poulain Olona
le comte Popinot Blunio
Elie Magus Lecœur
Trognon Farré
Hennequin Denangis
le juge de paix Marquis
Mmes
Mme Marville - M.-Clément
Cécile o. Vial
La Cibot BQvery
MENUS-PLAISIRS - 8 h. 0/0
100,000 francs et ^i^ille
folie-opérette 4 a,
BEAUMARCHAIS - 7 h. 1/2.
Jenny l'Ouvrière
dr. en 5 a., De cour celles, Barbier.
I
ELDORADO
boulevard de Strasbourg, 4.
Tous les soirs, spectacle varf*
Chansons et Opérettes
LA SCALA
13, boulevard de Strasbourg, 13
Tous les soirs à 8 heures
SPECTACLE VARIÉ, OPÉRETTES '
VAUDEVILLES, INTERMÈDES.
ALCAZAR
Faubourg-Poissonnière, 10,
Tous les soirs à 7 heureî
Pièces nouvelles. - Nombreux
débuts.- Exercices nouveaux.
GRAND CONCERT PARISIEN
Faubourg St-Denis.
ous les soirs à sept heures
Opérettes, vaudevilles, chansons.
JARDIN MABILLE
avenue Montaigne.
Ouvert tous les soirs
Mardi, Jeudi, Samedi
GRANDE du.
FOLIES-BERGERE
Tous les soirs à 8 heures
Opérettes, Ballets, Pantomimes.
THÉATRE ROBERT-HOUDIN
8, boulevard des Italiens,
Tous les soirs à 8 heures
SÉANCES DE PHYSIQUE ET DE MAGI.6.
VALENTINO
rue Saint-Honoré,
a -'s mardi, jeudi, samedi et
dimanche.
TIVOLI WAUX-HALL
Place du Château-d'Eau
fiai tiQus les soirs.
CHATEAU ROUGE
Balles lundi, mercredi, vendredi
et dimanche.
THÉATRE MINIATURE
Tous les «irs à 8 litures
l'eau d'Ane
it!L OUOTIDIEM, POLITIOUE, LITTÉRAIRE ET COMMERCIAL
.... c ti J t> i ■■} lL ',1 JI ~J iL .' '.IL '' ••
I^Qie Année *■ Ntllnéro ltî
DÉPARTEMENTS
Trois mois : 16 francs.
UN NUMÉRO : 20 CENTIMES
S'adresser pour les Annonces :
a MM. FAUCHER, LAFFITTE, BULLIÏH ZT c*,j, plaCi
de ia Bearse.
Les annonces ne sont reçues que sous la riten*
dexamen .'7 etf s'il y a lieu, de modification p4f
l'administration du jour mi, •.
J Lundi 2 'y Avril 18"4
PARIS
Trois mois : 13 francs.
UN NUMÉRO : ) 5 CENTIMES
BUREAUX D'ABONNEMENT
A9, ri~Q des Bona-Bnfanta, 19
Les manuscrits déposés sic sont pas rendu?* •
Paris, le 26 avril 1874.
Le journal de M. de la Rochette, l'Es-
pérance du Peuple, a reçu du ministère de
l'intérieur le communiqué suivant :
COMMUNIQUÉ
Dans une lettre que plusieurs journaux ont
reproduite, l'honorable M. Ernest de la Rochet-
te, député de la Loire-Inférieure, a affirmé qu'au
moment de 1?, prorogation des pouvoirs du ma-
réchal de Mac-Mahon des personnes autorisées
étaient entrées en explication confidentiellement
avec une fraction de l'Assemblée sur l'usage que
le maréchal comptait faire de ses pouvoirs.
I 'Espérance du Peuple, dans une correspon-
dance datée de Versailles, croit pouvoir désigner
ces personnes; et ce journal, pour ne pas en-
gager, dit-il, dans le débat le chef du pouvoir,
nomme M. le duc de Broglie, vice-président du
conseil, et M. le vicomte d'Harcourt, secrétaire
de la présidence de la République.
Cette assertion, dénuée de tout fondement,
mérite à peine d'être réfutée.
Ni avant, ni après le débat sur la loi du 20
novembre, M. le duc de Broglie et M. le vicomte
d'Harcourt ne se sont permis de prendre avec
qui que ce soit un engagement quelconque, au
nom du maréchal, sur ses intentions.
Nous croyons devoir reproduire la ré-
flexion dont l'Espérance du Peuple fait
suivre ce document :
Ce communiqué, émanant du cabinet de M. le
ministre de l'intérieur comme tous les commu-
niqués de ce genre, a une grande impor-
tance.
Il dit formellement, il est vrai, que « ni avant
ni après le débat sur la loi du 20 novembre M.
]e due de Broglie et M. le vicomte d'Harcourt ne
se sont permis de prendre avec qui que ce soit
un engagement quelconque au nom du maré-
chal sur ses intentions. »
Mais il se garde bien de nier — et c'est là le
point essentiel — « qu'au moment de la proro-
gation des pouvoirs du maréchal de Mac-Ma-
non, » comme l'affirme l'honorable député de la
Loire-Inférieure, président de Chevau-légers,
« des personnes autorisées soient entrées en ex-
plications confidentielles avec une fraction de
l'Assemblée sur-l'usage que le maréchal comp-
tait faire de ses pouvoirs. »
Nous ne nous permettrons que ces simples ré-
flexions. C'est devant l'Assemblée nationale que
seront dissipées toutes les équivoques.
Nous retrouvons dans cette affaire
l'obscurité perpétuelle qui est la consé-
quence d'une situation politique vérita-
blement inouïe. Il résulte de ce com-
muniqué que des personnes autorisées
n'ont pas pris d'enagements au nom du J
maréchal. Voilà un fait -a-cquis.
Mais il ne nie pas que des personnes
sans autorisation aient pris des engage-
ments, non pas au nom , du maréchal, <
mais personnels. '
L'assertion du communiqué est d'ail- 1
leurs tout à fait digne de foi. Supposer j
qu'à un moment quelconque le maré- (
chal de Mac-Mahon ait pris, soit directe- (
ment, soit par des intermédiaires, des j
engagements quelconques avec les chefs ^
du parti légitimiste, est véritablement >
insensé. C'est calomnier le maréchal, qui
est incapable de trahir une des trois
fractions conservatrices qui l'ont porté
au pouvoir au détriment des deux autres.
Mais, ce que nous savons, c'est que
l'entourage du maréchal est royaliste.
Son secrétaire, M. d'Harcourt, n'a jamais
fait mystère de ses sympathies, et, d 'au-
tre part, il est constant, par les discours
qu'a prononcés, avant la prorogation des
pouvoirs, M. le- duc de Broglie, que le
vice-président du conseil souhaitait à l 'a-
vénement presque immédiat delà mo-
narchie.
Nos observations n'ôtent au communi-
qué rien de sa valeur. Les assertions du
journal de M. de La Rochette, qui ont né-
cessité le communiqué qu'on vient de
lire,montrent à quel point les légitimistes
poussent leurs illusions. La France ne
veut pas entendre parler d'eux, et ils
vous déclarent qu'elle soupire après la
restauration de M. le comte de Chambord;
en même temps ils repoussent l'appel
au peuple, dont le résultat serait la con-
damnation irréparable de ces illusions
pourtant si vivaces.
Le maréchal de Mac-Mahon n'a accepté
le pouvoir que pour continuer la trève de
Bordeaux, violée par M. Thiers, et jamais
il n'a songé à se faire le Monck de M. le
comte de Chambord.
Les légitimistes ne comprenent pas ce
qu'il y a d'injurieux pour le maréchal en
de pareilles allégations, mais nous ne
saurions blâmer le ministère de se préoc-
cuper de l'effet qu'elles peuvent produire
sur l'opinion publique, et de les rectifier
dans l'intérêt de la vérité.
ALBERT ROGAT.
L'ADMINISTRATION
SOUS LE RÈGNE DE LOUIS-PHILIPPE
Les orléanistes qui montrent un achar-
nement incroyable et une satisfaction
odieuse en cherchant à imputer à imparti
tout entier les imprudences financières
d'un de ses serviteurs, sont furieux que
'notre excellent confrère le Gaulois,
publié quelques détails du fameux procès
Teste, le ministre concussionnaire de
Louis-Philippe, qui fut traduit devant la
chambre des Pairs et convaincu d'avoir,
étant ministre, agréé des offres et reçu des
dons et présents pour faire un acte de ses
fonctions non sujet à salaire. Nous avons
parlé souvent de ce scandaleux procès,
qui montra à nu l'immoralité et l'avidité
des personnages les plus hauts placés,
des amis de Louis-Philippe, des minis-
tres, d'un magistrat suprême, car M.
Teste était, à l'époque où il fut condamné
à 3 ans de prison et 100,000 francs d'a-
mende, président de la Cour de cassa-
tion.
Puisque les orléanistes ne se rappellent
pas les scandales énormes qui signalèrent
les dernières années du règne du fils de
Philippe-Egalité, puisqu'ils ne gardent
pas la réservo qui convient à des gens
qui ont été plus que malheureux avec la
justice de leur pays, nous avons pensé
qu'il serait intéressant de placer sous les
yeux de tous l'une des nombreuses pa-
ges, tristement instructives, qui ornent
l'histoire du régime parlementaire inau-
guré en 1830 par Louis-Philippe. Les faits
scandaleux que nous allons raconter ont
le mérite d'être très peu connus, quoi-
que parfaitement authentiques; nous al-
lons les résumer aussi succinctement
que possible.
A propos d'un procès en séparation
qu'il avait alors avec sa femme, dont il
avait eu à se plaindre, M. Petit, receveur
particulier des finances à Corbeil, fit pa-
raître un mémoire imprimé en réponse
aux calomnies répandues sur lui à l'occa-
sion de son procès en séparation;. accusé
d'avoir obtenu sa place de receveur des
finances grâce aux demandes très vives
et très nombreuses d'un pair de France
— celui-là même qu'il avait dénoncé
comme le complice de la faute commise
par sa femme — M. Petit voulut se justi-
fier, et il ne trouva pas de meilleur moyen
que de prouver qu'il avait acheté la re-
cette de Corbeil.
C'était en 1840. Un ami de la maison
Petit, pair de France, connaissant l'am-
bition de son chef, lui offrit de le faire
nommer référendaire de deuxième classe
à la Cour des comptes, mais il y mettait
une condition, c'est que M. Petit apporte-
rait une démission de première classe dont
le gouvernement avait besoin.
Le candidat se mit en mesure, et peu
de temps après il avait acheté, moyen-
nant 30,000 francs, la démission de M. X.
Par malheur ce M. X., coutumier du fait,
avait déjà vendu sa démission deux fois.
M. Petit renonça à la place, rendit la
démission et rentra dans son argent,
comme le lui conseillait le billet suivant
écrit par l'ami de la famille :
« Mon cher Félix, j'ai repris la démission de
« M. X... chez M. Guizot; je vous engage à ne
« pas perdre de temps et à rentrer purement et
« simplement dans votre argent, comme on dit.
« V enez me voir demain, etc. »
Après ce premier échec, M. Petit ne se
tint pas pour battu, mais il ne se servit
plus de l'intermédiaire de son ami. —
C'était en 1844. M. Petit avait renoncé à
la Cour des comptes, mais il souhaitait
ardemment la recette de Corbeil. Cette
place n'était pas vacante : un an aupara-
vant, un compatriote de M. Lacave-La-
plagne l'avait obtenue, malgré les sollici-
tations d'un député influent en faveur de
M. Petit. En 1844, donc, une personne
qui approchait de très près M. Guizot
avertit M. Petit que le titulaire de Cor-
beil allait recevoir de l'avancement, et
que lui, Petit, obtiendrait certaine-
ment cette recette, s'il mettait à la dis-
position du gouvernement une démis-
sion de référendaire de deuxième classe
à la Cour des comptes. La personne qui
approchait M. Guizot annonça qu'il fallait
une démission de première classe. Ce
qui rendait l'exigence moins dure, c'est
que le titulaire de Corbeil offrait, disait
l'intermédiaire, de compenser la diffé-
rence du prix, une démission de pre-
mière classe se vendant plus cher qu'une
de seconde.
On s'entendit, et M. Petit s'engagea à
apporter la démission. Il croyait en être
quitte et obtenir sa recette. Pas du tout.
Un beau matin, la personne qui appro-
chait de si près M. Guizot déclara qu'on
avait besoin d'une place de conseiller-
maître. Il est vrai que l'un de ceux qui
devaient profiter du mouvement offrait,
— toujours d'après le même intermé-
diaire,— 15,000 francs pour combler la
nouvelle différence. Le marché fut conclu.
Mais il fallait trouver un conseiller-
maître qui voulût bien donner sa démis-
sion. La même personne, qui jouait dans
tous ces tripotages le rôle d'intermé-
diaire , donna à M. Petit une lettre pour
M. Y, qui demandait pour prix de sa dé-
mission une rente viagère de six mille
francs réversible sur la tête de sa femme,
et le titre de conseiller-maître. L'affaire-
fut arrangée. M. Y écrivit sa démission,
mais il ne voulut la remettre qu'en
échange de son inscription de rente sur
l'Etat; donnant donnant. Or, il y avait
des formalités à remplir, et précisément
la démission devait être livrée le jour
même. On trouva un moyen de tout con-
cilier, et,au lieu d'une rente sur l'Etat, ce
fut une rente prise sur une Compagnie
d'assurances sur la vie que reçut ce M. Y.
M. Petit tenait donc enfin la démifsion
demandée! Le lendemain, les ordonnan-
ces relatives au mouvement de la Cour
des comptes étaient signées, elles pa-
raissaient le surlendemain au Moniteur.
Six jours plus tard, le receveur de Cor-
beil était nommé receveur général à ***,
et trois jours après M. Petit recevait enfin
sa nomination de receveur particulier des
finances à Corbeil ! !
Peut-on imaginer quelque chose de
plus réussi? A-t-on jamais vu trafics aussi
honteux, tripotages pareils, semblables
infamies ? Ça serait vraiment à n'y pas
croire, gi M. Petit, qui n'a pas joué dans
tout cela un bien beau rôle, et qui n'avait,
par conséquent, aucun intérêt à mentir,
n'avait attesté et garanti de sa signature
les faits avancés par lui et dont nous avons
nécessairement atténué la gravité en ne
citant pas les noms des personnes com-
promises qui sont imprimés dans ce mé-
moire. Nous n'avons pas besoin de dire
quelle émotion produisirent ces révéla-
tions de places vendues, de négociations
abjectes poursuivies par des personnes
placées tout près de H. Guizot, et admi-
ses notoirement dans son intimité. Les
journaux de l'époque, que nous avons
sous les yeux, furent les interprètes de
l'indignation publique.
« 11 est temps que la nation, dit l'un, apprenne
« enfin si elle est livrée en proie à une bande de
« maraudeurs, qui, sous le patronage de certains
« ministres se regardent comme assurés de l'im-
« lJUnité. On pourra soutenir que cet homme \
« (M. Petit) est un calomniateur, on pourra dire
« qu'il est fou, mais on ne pourra prétendre du
« moins qu'il n'a pas été en position de connai-
« tre la vérité. Quand cette vérité sera établie,
« quand le crime, soit du calomniateur, soit des
« trafiquants qu'il dénonce, sera démontré, la
«justice demeurera-t-elle impuissante et
« muette? »
« Il importe, dit une autre feuille, à l'honneur
« de ceux qu'on accuse, de s'expliquer. Au gou-
« vernement appartient la responsabilité la plus
« considérable, si M. Petit n'est pas un menteur:
« nous nous adressons donc avant tout au mi-
« nistère. Qu'il démente les faits dont on l'ac-
a cuse, qu'il se justifie, s'il le peut. »
Le ministère, ainsi mis en demeure de
s'expliquer, ne répondit pas, que nous sa-
chions ; la révolution qui renversa le fils
de Philippe-Egalité de son trône ne lui en
laissa pas le temps, du reste. Depuis 1848,
bien des événements se sont accomplis, et
l'on a généralement oublié toutes ces tur-
pitudes. Comme nous le disions en com-
mençant, nous avons pensé qu'il serait
curieux et instructif de rappeler les dé-
tails de cette scandaleuse affaire, au mo-
ment où les d'Orléans se remuent tant,
et où les feuilles à leurs gages, qui se
montrent si susceptibles et si chatouilleu-
ses sur les questions de bourse o1i de finan-
ces, cherchent encore à faire croire à quel-
ques bourgeois imbéciles que le gouver-
nement de Louis-Philippe fut un gouver-
nement probe, honnête, loyal, désintéres-
sé.Le Journal de Paris reprochait, ily a trois
jours, aux préfets de l'Empire d'avoir fait
des virements de fonds ; nous engageons
les journaux orléanistes à garder désor-
mais le silence sur les questions d'ad-
ministration ; quand on a dans son
passé une affaire aussi s... ingulière, aussi
pénible que l'histoire de la recette de
Corbeil, on doit se taire !
RAYMON CAVALIER.
Nous trouvons dans le Nouvelliste les
lignes suivantes, qui ont d'autant plus de
prix à nos yeux qu'elles viennent d'un
journal royaliste :
Le parti bonapartiste est nombreux; le
nombre pour lui est une force;, il est intel-
ligent et pratique, agissant, entendu, et
renferme une pléiade de gens capables. Où
sont les bonapartistes? Partout! peuvent-
ils répondre, comme le faisaient les pre-
miers chrétiens. Depuis les salons dorés de
nos gouvernants jusque dans les chaumiè-
res et les ateliers; et si on voulait arrêter
dem iin un bonapartiste, ce serait à coup
sûr deux agents bonapartistes crui seraient
requis pour le coffrer.
Il y a malheureusement dans ce grand
parti les pressés, les fanatiques, les gens
qui ont besoin, qui veulent jouir vite, et
qui peuvent tout gâter.
Le Bien public publie en entier le dis-
cours prononcé à Trévoux par l'hono-
rable M. Germain, député de l'Ain et
membre du centre gauche à l'Assemblée
nationale.
Ce discours est fort long, et nous de-
vons lui rendre cette justice qu'il ne brille^
pas précisément par la clarté.
{ M. Germain commence par constater
que la plupart des soullrances locales
dont pâtit l'arrondissement de Trévoux
ont leurs causes dans la politique gou-
vernementale.
L'honorable député de l'Ain, en sa
qualité de centre gauche, est engoué de
parlementarisme. Il se plaint amèrement'
que les institutions qui lui sont chères
sont peu ou point pratiquées.
A. ces plaintes ne peut-on pas faire
deux objections :
l8 Que serail-ce si elles étaient prati-
quées selon le sens de M. Germain?
2° Et M. Thiers, qui gouvernait avec la
minorité de l'Assemblée, les pratiquait-il
mieux ?
M. Germain est obligé d'avouer un peu
plus loin, du reste, qu'à proprement par-
ler il n'y a pas de majorité dans l'As-
semblée ; mais il assure que, la Chambre
étant partagée en deux parties, l'une ré-
publicaine, l'autre monarchiste, celle-ci
étant divisée, il s'ensuit que c'est la Ré-
publique qu'il faut organiser.
D appel à la nation il n'en est nulle-
ment question, parce que M. Germain
veut bien admettre le septennat à l'état
de trève, mais à deux conditions : c'est
qu'il sera républicain et ensuite que le
maréchal de Mac-Mahon transformera
son ministère pour prendre un cabinet
centre gauche.
On le voit, c est toujours le même sys-
tème, qu'il soit prôné par le centre droit
ou par le centre gauche : avoir des porte-
feuilles. ,
Plus loin cependant, dans ce discours
qui est plein de contradictions et qui de-
manderait à. être réfuté presque phrase
par phrase, l orateur de Trévoux se de-
mande comment il est possible de mettre
fin à cette situation précaire et de faire du
pouvoir du maréchal de Mac-Mahon une
réalité vivante ?
Il dit :
pouJ, atteindra ce résultat, il faut, avant
tout, dégager le Président de la République
de son ministère. afin. qu'il exerce le
d'un chef d'Etat. Tout chef d'Etat, quel que
soit son nom, doit représenter la majorité.
de la nation vis-à-vis de laquelle il est res-
ponsable, comme le ministère doit repré-
senter la majorité du Parlement dont il
est 1 expression. Ce qui est vrai en tout
temps l est plus encore aujourd'hui où en
raison des circonstances exceptionnelles
dans lesquelles l'Assemblée nationale a été
élue, il existe entre elle et la nation de
grandes divergences de vues.
En février 1874, on était trop, près de Se-
dan pour que ceux qui avaient été mêlés
activement a la politique de l'Empire ne
fussent pas exclus par les électeurs ; il était
également n^rel que les populations se
détournassent du parti alon, au pouvoir car
il avait refusé au pays le droit de faire en-
tendre sa voix, et il n'avait pas eu le succès
pour excuse de sa dictature. Les représen- .
tants du régime tombé le 4 Septembre et de
celui qui lui avait succédé étant écartés on
devait nommer surtout les partisans de la
monarchie : .aussi cornpte-t-on des roya-
listes en beaucoup plus grande propor-
pays.tIOn dans la Chambre actuelle que dans le
Nous expions^en ce moment la faute dont
se rendirent coupables ceux qui, le 4 Sep-
tembre, ne convoquèrent pas la nation.
Programme des Spectacles, Bals et Concerts du Dimanche 26 Avril 1874
THÉATRE NATIONAL DE L'OPÉRA
SALLE VENTADOUR. 0 h. 0 /0
Lundi
JDon Juan
op. 5 a., de E. Deschamps et
H. Blaze, m. Mozart.
Mmes
Dona Elvire Gueymard
Doua Anna le%lC(l'u
Zerline Thibault
MM.
Don Juan Faure
Don Ottavio Bosquin
Leporello Gailhard
Mazetto Caron
Cemmandeur Gaspard
Danse au 21 acte :
:Mm.. Fonta, Mérante, Marquet,
Parent, Fatou, Pallier, Montau-
bry, Piron, Lamy, Stoïkoff, Va-
am, Lapy, Bussy.
MM. RémÓnd, Cornet, Friant.
COMÉDIE FRANÇAISE. - 7 h.1/2.
L'Aventurière
C. 4 a., E. Augier.
Monte-Pra.de Maubant
Annibal Coqaelinc.
Dazio Martel
Horace Boucher
Fabrice Laroche
. Mmes
n ^l°rlncle A.-Plessy
Célie Tholer
Mari à la Calh'(Jag..e
c. 3 a., Bayard, J. de \Vailly.
César Colombet Coque* in
Mathieu
Edmond t* i,
François BoucherMontet
Mmes
Ursule lgU6perse '^uassain
Nohant
W HeichembergBianca
THÉATRE ITALIEN- 0 h. 0/0.
Semlramide
A B op. 3 a., Iiossini.
Wrprfo PioriniBen
()roè - ^enfrateHi
l'Ombra. di Nino MercurialiniAudan
Ari!ace de Jielocça
--
OPÉRA-COMIQUE. - 7 h. 1/2.
Le Châlet
op.-c. 1 a., Scribe, Mélesville,
Adam.
Max: Melchssédec
Daniel Laurent
Mmes
Betly Decroix
Zampa
op,-c. 3 a., Mélesville, Hérold.
Zampa Lhérie
Alphonse Laurent
Daniel Potel
Dandolo Barnold
Le corsaire Vallé
Mmes
Camille Franck
Ritta Reine
ODÉON. - 7 h. 3 /4.
(SECOND THÉATRE-FRANÇAIS)
La Jeunesse de Louis Xlf
com. 5 a., A. Dumas;
Mazarin Lafofl taine
Louis XIV Masset
Molière Porel
Guitaut Talien
marquis de Montglat G. Richard
Jean Poquelin N. Martin
Ch. Stuart Sicard
Bouchavannes Valbel
Dangeau François
comte de Guiche Laugier
duc de Grammorit Amaury
Bernouin Clerh
Beringhen Richard
duc de Villeroy Debruyère
duc de Villequier Fréville
Pimentel Gibert
Letellier Truffier
Guénaud ^.ixné
Fouquet -jecoq
r3régy Laurent
Le grand veneur Ernest
le servent Girardin
un gentilhomme Charles
Mmes
duc d'Anjou Antonine
Henr. d'Angleterre E. Broisat
Marie de Mancini Hél. Petit
Anne d'Autriche Raucourt
Georgette Baretta
Charlotte C. Colas
Mlle de la Motte Gravier
VAUDEVILLE. - 8 h. 0/0.
Les faux bonshommes
c. 4 a., Théodore Barrière,
Capp.ndu.
Dufouré Parade
1. Edgard .Michel
Péponet Delannoy
Bassecourt Saint-Germain
Vertillac Joliet
Octave Poria
Lecardonnel Cornalia
Anatole Georges
Raoul Richard
Auguste Fauvre
Germain Bouice
Mmes
Eugénie Mélita
Mme Dufauré Alexis
Emmeline Gérard
Suzanne Lerov
GYMNASE - 7 h 0/0.
Le Pi're de la Débutante
c. 5 a., Bayard, Théaulon.
Gaspard Pradeau
...astor Blaisot
Le directeur Dalbert
Le régisseur Blondel
Badureau Mey
Comte Ernest Lenormant
Toussaint Plet
Garcon de théâtre Léon
Un garde Amédée
Mmes
Anaîs Délia
Anita Spéliers
Dame de l'Opéra Tessiers ,
Henriette Marie
Chez les Corniquet, parole et mu-
sique de M. Lhuilier, scènes
d'imitation par Plet.
Un Fils de famille
vaud. 3 actes Bayard, Biéville.
le colonel Landrol
Armand Andrieu
Kirchef Francès
Canard Mey
Frédéric Dalbert
Làridon V Blondel
François Valot
Mmes
Emmeline Froment.n
Mme Laroche Priolau
Pompon e Juliette
Marianne Dqpuis
BOUFFES-PARISIENS.- 8 h.0/0
I
La Leçon d'amour
opérette 1 acte, Liorat; Wachs.
paphillat Maxnère
Mmes
Lucien Suzanne
Jeannette Martha
Marguerite Febvre
Pomme d'api
op. 1 a., Halévy, W. Busnach,
J. Offenbach.
Rabastens Paubray
Mmes
Catherine Théo
Gustave Dartaux
La Chanson de Fortunio
ep. c. 1 a., Crémieux, Halévy et
Offenbach.
Maître Fortunio Daubray
Friquet Bonnet
Mmes
Valentin Peschard
Laurette Fonti
Babet A. Cuinet
Guillaume C. Denault
Saturnin Febvre
Landry Rose Marie
Sylvain Estradère
Grisettes :
M"" Régina, lJUtèce, Beatrix,
Deffarges.
lies rendez-vous bourgeois
op-co 1 a., Hoffmann, m. Nicolo
Du gravier Daubray
Bertrand Fugère
César Bonnet
Jasmin Troy
Mmes
Julie " L. Grivot
Louise A. Cuinet
Reine Théo
Charles Dartaux
RENAISSANCE. — 7 h. 1/2
lies Bibelots du Diable
Féerie en 3 a. et 16 tab.
1er acte. — 1" tableau : les Fian-
çailles de Chouvert de Vertu-
choux; 2", les Bibelots du Dia-
ble; 3", Transformation de Jean
Leblanc; 4a l'Inondation.
2" acte. — 5° tableau, les Œufs
d'or et les bottes de sept lieues ;
6", Tribulations du bailli; 7°, la
Queue du diable ; 8", Une chau-
mière et son cpeur ; 9", l'Ile des
perroquets.
3" acte. — 10, tableau, la Grotte
mystérieuse; H% le Pied de
Mouton; 121, le Génie des eaux;
13" Vertu choux pacha; 14", les
]\oces de Toby; 15°, les Infini-
ment petits ; 16% le Palais des
fées.
DEUX BALLETS
Danseuses et Enfants
Chouvert de Vertu-
choux Montrouge
Jean Leblanc Malard
Le bailli Courtès
Canichon Calixte
Chignasson Cosmes
Loriot Guimier
Jean-Pierre Paul Albert
Mmes
Toby M.Grandet
Risette Silly
Florine Bl. Miroir
Mme Canichon Fabert
Frilby Dumas
JPhosphprjel Sivry
L\ zoli:n P. Cabot
Esther Mariolick
Azurin R osa Bell
Micheline Cassothy
.Jeannette Zélina
Manon Marie
Turlure Bié<|
VARIÉTÉS. - 7 h. 1/2.
L'homme à la Clef
c. 1 a. H. Meilhac, L. Halévy.
Moulineau A. Michel
Turquet Blondelet
Coquard D. Bac
Mmes
Jeanne Helmont
Pauline Anna Sch.
La Périchole
op. b. 3 a. 4 tabl., H. Meilhac,
L. Halévy; J. Offenbach.
Piquillo Dupuis
don Andrès Grenier
Pedro Léonce
Panatellas Baron
Tarapote Blondelet
Santarem D. Bac
1er notaire Bordier
2" notaire Monty
un geôlier Coste
1er paysan ' Mathieu
2e paysan "Videix
un seigneur Millaux
homme du p euple Théodore
Mmes
la Périchole Schneider
Guadalena Grandville
Berginella Lina Bel
Mastrilla Schewska
Manuelita E. Martin
Ninetta Valpré
PORTESAINT-MARTIN -7h.3/4
Deux Orphelines
dr. 8 parties., d'Ennery, Cormon
1re partie, l'Arrivée du coche; —
2' le Pavillon du Bel-Air; —
3* les Archives de la police;—
4' l'Aveugle de St-Sulpice; —
5* OhJ ma tendre musette! —
6' la Salpétrière; — 71 Abel et
Caïn;— 8" la Comtesse de Li-
nière.
PierreleRemouleur Taillade
comte de Linière Lacressonière
marquis de Vaudrey Régnier
Jacques Laray
Picard Viollet
le docteur Mangin
Martin Machanette
Latleur Murray
Maret • Bouyer
marquis de Presle Fraisier
d'Estrée Rolle
de Mailly Renot
sergent Nérault
chanteur Lansoy
Bétinet Emrol
un huissier Legrand
Mmes
la comtesse Doche
Henriette Dica Petit
Marianne Lacressonière
Louise A. Moreau
La Frocbdrt S. Hamet
sœur Geneviève Daubrun
Florette Murrav
Cor a Tremblay
CHATELET - 7 h. 1/2.
La Belle au Bois dormant
opéra 4 a. et 12 tabl.
Clairville et Busnach; m. Litolff.
Abaltaman Réné Julien
Muguet Laurent
Coquelicot Guillot
Le Roi Grambade
Alcofribas Donato
Un héraut Degrave
Le sénéchal Beuzeville
Le père Finard Théol
Mmes
Sylvea M. Reboux
Nerida Paola Marié
la fée Azoline Géraldi
la reine des fées Berthelot
l,a fée
2° fée Laurent
3, fée Marie Perra
4° féa Dessiligny
5" fée Abbat
6" fée Georgina
Au troisième acte :
GRAND BALLET
dansé par Mlles Laurençon,
Brunette Wal, Coralli
4 secondes danseuses
et 60 dames du corps de ballet.
GAITÉ. - 7 h. 1/4.
Orphée aux Enfers
op.-féerie 4 a. 12 tableaux
H. Crémieux, J. Offenbach.
H'tabl., la Campagne de Thèbes;
2", l'enlèvemen t
loge céleste; 5*, le Lever de
l'Aurore; 6% l'Olympe; 7% le
Char d'Apollon; 8', le Buen
Retire ; 9% la Métamorphose de
Jupiter; 10% les Jardinsde Plu-
ton ; 11., les Enfers; 12% le
Triomphe de Bacchus.
Aristèe et Pluton Montaubry
Jupiter Christian
Mercure Alexandre
John Styx Grivot
Orphée Meyronnet
Mars Gravier
Neptune Gaspard
Minos Scipion
Caque Jean-Paul
Bradamante Vizentini
Morphée Damourette
Mmes
Eurydice Cico
Cupidon Matz-Ferrare
Diane Perret
l'Opinion publique Gilbert
Junon 1 P. Lyon
Vénus Anffèle
Minerve Castello
Pomone Durieu
Hebé Julia
Quatre ballets réglés par Fusch;
dansés par :
Mlle Adelina Théodore, premier
sujet; Mit.. Fontabello, Com-
payre, Pelletier, Del Pozzo,
premieres danseuses; Mlle. Sa-
Iari, Marie Gardés, Dalkern,
Laurent, secondes danseuses,
seize coryphées et soixante da-
mes du corps de ballet.
1er ballet, ln acte : Faunes et
Bergères.— 2, ballet, 2e acte : les
Songes et les heures. — 3" ballet,
3* acte : la Danse des Mouches.
— 48 ballet, 4" acte : Menuet et
Galop infernal.
FOLIES-DRAMATIQUES. — 7h.3/4
Le Trésor des Dames
V. en 1 a.
La belle Bourbonnaise
op.-c. 3 a.
De Catignar Sainte-Foy
Gnson Milher
Blaise Vil lard
Brindamour Luco
De Camerlet Raoul
Jacquot Haimé
Anselme ,, Vavasseur
Mmes
Manon Desclozas
1 a Dubarry —
Billette Tassilly
Mme de Plaubalec Jullien
AMBIGU-COMIQUE. - 8 h. 0/0.
La Lettre rouge
d. 5 a.8t., Marc-Fournier,Lermina
Georges Dayle A. Lambert
Roger Prynne Vannoy
Baxton Faille
Maxwel A bel-Brun
Wilson , Vaillant
Andros Léon Noël
Carie Hodin
le juge Brelet
Dick Libert
Ned M. Bordet
Collfax Henri Roze
messager de ville Desjardins
un matelot Druelle
un officier Arsène
Mmes
TT Rester . P^nne R» périma
mistress Úayle Thaïs-Petit
Annah Day le. B Bury
CIRQUE D'HIVER
Boulevard des Filles-du-Calvaire
ExerCices équestres 4 8 heures)
CHATEAU-D'EAU. - 7 h. 3 /4.
Colin Tampon
fantaisie 3 a. 7 tabl.
Beau pignon Dailly,
Colin Tampon " Gobin
Youyou Dumoulin
OEil-de-Lynx Pauly
Rivigot Germain
Cabestan Ploton
Piquoiseau Mondet
Francmitou Linguet
Vigoureux Febvre
Kanigou Armand
Thomassin Oulif
un brigadier Gilly *■
Mmes
Fleur-d'Aloès G.-Rose
Ayoupa Darcourt
Frétillette Bernier
Zam-Zam Caroline]
Thérésine — Adoré Jenny
Yvonette — Zoza Bonnet
CLUNY. — 8 h. 0/0.
La Chouette
e. 1. a., Leterre et Wanloo.
lie Cousin Pons
dr. 5 a., tiré du roman de Balzac
de Launay.
Pons Charly
Schmucke Fleury
Brünner Ariste
Remonenck V. Gay
Fraisier Berthet
Poulain Olona
le comte Popinot Blunio
Elie Magus Lecœur
Trognon Farré
Hennequin Denangis
le juge de paix Marquis
Mmes
Mme Marville - M.-Clément
Cécile o. Vial
La Cibot BQvery
MENUS-PLAISIRS - 8 h. 0/0
100,000 francs et ^i^ille
folie-opérette 4 a,
BEAUMARCHAIS - 7 h. 1/2.
Jenny l'Ouvrière
dr. en 5 a., De cour celles, Barbier.
I
ELDORADO
boulevard de Strasbourg, 4.
Tous les soirs, spectacle varf*
Chansons et Opérettes
LA SCALA
13, boulevard de Strasbourg, 13
Tous les soirs à 8 heures
SPECTACLE VARIÉ, OPÉRETTES '
VAUDEVILLES, INTERMÈDES.
ALCAZAR
Faubourg-Poissonnière, 10,
Tous les soirs à 7 heureî
Pièces nouvelles. - Nombreux
débuts.- Exercices nouveaux.
GRAND CONCERT PARISIEN
Faubourg St-Denis.
ous les soirs à sept heures
Opérettes, vaudevilles, chansons.
JARDIN MABILLE
avenue Montaigne.
Ouvert tous les soirs
Mardi, Jeudi, Samedi
GRANDE du.
FOLIES-BERGERE
Tous les soirs à 8 heures
Opérettes, Ballets, Pantomimes.
THÉATRE ROBERT-HOUDIN
8, boulevard des Italiens,
Tous les soirs à 8 heures
SÉANCES DE PHYSIQUE ET DE MAGI.6.
VALENTINO
rue Saint-Honoré,
a -'s mardi, jeudi, samedi et
dimanche.
TIVOLI WAUX-HALL
Place du Château-d'Eau
fiai tiQus les soirs.
CHATEAU ROUGE
Balles lundi, mercredi, vendredi
et dimanche.
THÉATRE MINIATURE
Tous les «irs à 8 litures
l'eau d'Ane
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.08%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.08%.
- Auteurs similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4670757c/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4670757c/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4670757c/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4670757c/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4670757c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4670757c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4670757c/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest