Titre : Le Pays : journal des volontés de la France
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1851-03-24
Contributeur : Alletz, Édouard (1798-1850). Directeur de publication
Contributeur : La Guéronnière, Arthur de (1816-1875). Directeur de publication
Contributeur : Granier de Cassagnac, Adolphe (1806-1880). Directeur de publication
Contributeur : Cassagnac, Paul de (1842-1904). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328343740
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 mars 1851 24 mars 1851
Description : 1851/03/24 (A3,N83). 1851/03/24 (A3,N83).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4655949h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-180
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/03/2017
LE PAYS
* Année..-:mo , 83.
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LES FRAIS DE PETU m PLS8^>!''^ .\^L' '^e-j'.
®*si <*,« qcî ecBCeyne la râdaciuro tieit fvr* wà&îtw* v*
& 1. Ss. tasins*. ;*créialre âe JI radnettoa.—MU'av^afO^p 2')
« î-a ta*èr«s gnl ptd r«e«*». — *©w* oU qm
i»'tisiïa*tôs <£«& i*sr# *4r*asè Sra»c« à
Paris le 23 Mars.
-"*"Lt question depuis quelques jours,
|! f monde des postulons au ministère, que
^ loi du 31 mai, de ceux qui la soutien-
08 ja de ceux qui l'attaquent.
561 -ci présentent Louis-Napoléon et M.
cedX Barrot cornue décidés à ne pas appi:-
0(1i '1:'11 loi du 31 mai, celui-ci pour l'élection
îÇj^atieile, celui-là pour les élections mu-
¡Ícll)ales. s'rrnparent. d'une décision prise par
CelîLn d« la rue des Pyramides, et -préten-
!arf gj{. Léon Faucher, Fould et Baroche
^J^i^ant pour Code, pour régie, p©ur
yiie que la loi du 31 mai, sc.sont posés
^hntilité avec l'Elysée. Tout cela est bien
eIÎ,. aux yeux des 'ambitieux : mais qu'est-
ais tout cela signifie pour la France? En
ce d cela teuclie-t-ii ses intérêts?
Cflit facile de reconnaître à cette tactique
iianœuvres de l'opposition, qui cherche à
^npraffleftre les hommes en dénaturant les
^iTvirité, pour la France et peur nous, est
e les amis de l'ordre ne peuvent se diviser
fne sont pas divisés sur des qùestions bon-
■ tout au plus àAurnir dês*alimêiis de dis-
Irsion aux aInuJtlons . et aux partis. ^
ia vérité est que soulever une polét-ûique,
B sujet de l'application de la loi du 31 mai,
rttuuactedelolie.
Que demandions-nous tous, après le 24 Fe-
vr-ier, sinon l'appel au pays?
Et si par suite du refus de la révision de la
constitution, p;!r suite de difficultés nouvelles,
dc danggrs nouveaux', la France devait se
frouver ésiis guid«, sans direction, sans chef,
l'appel au pays cesserait-il d'être réclamé par
hosnâtes gmiis?
flous ne le pensons pas : et nous ne pensons
pas lion plus que MM:, Feald et Barochc, plus
Le i'hofiorâbie M. Odilon Barrot, veuillent
fécartecâ ce sujet des règles de prudence, de
reserve et de patriotisme que nous voulons
C@!lserver. ■ ,
de Beuviile.
La nécessité de la révision de la Cousiitu-
lion est aujourd'hui universellement recon-
lue. Parsonne ne se hasarde plus à entrc-
prendra la défense d'une oeuvre qui n'a pas
inspiré à ses auteurs eux-mêmes une con-
fiance assez grande dans t'estime qui lui était
destinée dans l'esprit des populations, pour
iser la soumettre àja sa fiction de la nation.
Nous ne nous faisons pas illusiori, toutetois,
lur la sincérité de celte conversion générale
auprincipe de fa révision. Si tous l'admettent,
beaucoup comptent sur des objections de dé-
tail et d'exécution pour faire triompher une
opposition qui a été obligée de reculer devant
la réprobation de l'opinion publique.
Le.* organes mêmes de.cette théorie, que l'in-
surrection est le plus s-li,,it des devoirs, sont
devenus des Cajous de légalité. Ils entendent
que la minorité fasse la loi i la majorité; ils
ressuscitent ces doctrines de février 4 848 pour
la prépondérance des prétentions da petit
nombre contre, les droits du plus grand nom-
bre, qui se, traduisaient par l'oppression du
paysan nom de quelques brouillons hardis et
ptrepreiians. Cette doctrine, il est vrai, O&t
inscrite dans U Coustitution : un quàrt des
Toix de l'Assemblée peut s'opposer à ce qu'une
majorité, quelque imposante qu'elle soit, ap-
P«lle la nation à exprimer librement ses vo-
lot'téi, à ce qu'une majorité intelligente de-
mande au pays d'intervenir pour sauver la
^iice des désastres qui la menacent.
mais cette doctrine étrange, 'glissé# in ex-
'tj'emu dans la Constitution, reléguée daes un
descs derniers articles, et consacrée par la
ï '
toute-puissance d'une phrase incidente, doit-
elle prévaloir contre les principes solennelle-
ment posés au frontispice même de la Consti-
tution? '
L'Assemblée constituante, en présence de
Dieu, et au nom du peuple français, a pro-
clamé :
« Que la République reconnaît des droits et
» des devoirs antérieurs et supérieurs aux lois
» positives ;
» Qu'elle a pour principe la liberté ;
» Qu'elle a pour devoir d'augmenter l'ai-
» sance de chacun et de faire parvenir tous les
» citoyens à un degré toujours plus élevé de
» bien-être.
» Que la souveraineté est inaliénable et hn-
» prescriptible; qu'aucun individu, aucune
» fraction du peuple ne peut s'en attribuer
» l'exercice. »
Et c'est ;iu nom de cette même Constitution
qu'on aurait le droit de dire à l'immense ma-
jorité de l'Assemblée législative, demandant la
révision de la Constitution :
Qu'importent les angoisses et les misères de
la France? L'Assemblée constituante a enchaî-
né la liberté du pays, c'e;jt la minorité qui fait
la loi;
Qu'importent les vices de la Constitution, les
daïjger^ auxquels elle expose le payb? La sou-
veraineté nationale appartient à une fraction
du peu nie français, à la mii]e?ri;é 1
C'est, la Constitution à la main, c'est armé
du préambule même de la Constitution que
nous disons à la France : Le bon sens et le sa-
lut du pays sont au-dessus de la phrase inci-
dente dont on veut faire une loi mortelle
pour une grande et noble naLion.
L'art. 111 de la Constitution a é é, par avan-
ce, abrogé parles auteurs mêmes de la Cons-
titution.
La polémique des organes de la coalition
n'est qu'une guerre de procureur. Leurs ré-
serves et leurs scrupules ne sont que des pré-
textes pour récuser le jugement du pays. Ils
ont la conscience de l'antipathie de là France
pour leur politique insensée et ils tentent d'é-
chapper à la condamnation solennelle qui les
attend, en ajournant le jour du jugement.
Mais la France aime la loyauté et la franchi-
se, elle repoussera toujours avec dédain des
-arguties misérables.
Le but que les auteurs de la Constitution se
sont proposé a été d'assurer la libre.allure de
la France dans la voie du progrès et de la civi-
lisation. S il est acquis pour la majorité que
l'application des-principes de ta Constitution
enfante la misère, crée l'affaiblissement du
pays, fait rétrograder la France dans la vole
du progrès et de la civilisation, je le demande
avec confiance, n'e,,t-on pas dans l'esprit 'de
la Constitution en demandant que la question
soit soumisse à l'appréciation de La nat.ion?
E;v supposant à cet appel à la souveraineté
nationale, ne r^nie-t-on pas les principes li-
béraux progressifs comme ceux du bon sens
et de la raison? .
La révision de la Constitution est nbn-sem-
lement une nécessité impérieuse, mais encore
une nécessité qui exige une très prochaine
so'utit'n. Il est impossible que la France reste
pendant une amrée entière sous le coup de
l'échéance fatale de 1S52. Déjà les partis s'a-
gite nt et la guerre civile s'organise. Le travail
se ralentit partout, les ateliers se ferment, le
chômage général devient imminent. Il impor-
te que le parti de l'ordre avise promptement
aux dangers de la situation. Toute hésitation,
tout retard aggrave les difficultés et compro-
met l'avenir.
Que les hommes de cœur, que les hommes
dévorés au bien public, se réunissent pour
constituer un gouvernement fort et énergi-
que! bientôt nous pouvons avoir des tempe- ,
tes à affronter, ne nous laisson3 pas surpren-
dre par l'ennemi. b â, 1
-
- ~. ~- - ~~
Eugène Periquet.
Voici une étrange objection qu'on veut éle-
ver contre la révision de la Constitution.
On dit que la loi du 31 mai constitue toute
la révision de cette Constitution, l'â seule ré-
vision que le pays puisse désirer, et qu'il suf-
fit de r^aintenir cette loi-pour satisfaire le
vœu universel en faveur de la révision, qui
éclate parteut en France, et qui bientôt va faire
retentir l'enceinte de l'Assemblée-législative!.
Étrange prétention!
Non, certes : ce serait se contenter de trop
peu, ce serait se condamner à la durée indé-
finie de cette situation fatale qui nous énerve,
qui nous trouble, qui fait le pouvoir si pré-
caire, eu l'entraîneuunt de la prérogative par-
lementaire est sans contrepoids , l'antago-
nisme sans issue, les .institutions sans ressert
et le ouvertement sans action, puisqu'il est
sans force intrinsèque. t
La loi du 31 mai fut sans doute un grand
acte d'énergie accompli par le parti de l'ordre
en face du socialisme menaçant. En le bravant
il l'atterra et le vainquit. Les résultats de cette
loi pour les élections parlementaires ont été
utiles certainement, ils pourrout l'être encore
dans un avenir prochain. Mais placer dans
l'efficacité de cette loi de eirconstaiica toute la
haute portée, toute l'influence sociale de la
révision totale de la Constitution, c'est réelle-
ment s'abuser ou abuser le pays. La Constitu-
tion de 1848 pèche par tant de détails défec-
tueux, par-tant d'impossibilités pratiques q IÚ
y ont été inteniioanellement organisées, elle
est tellement vicieuse dans ses bases et dans
son mécanisme, quelle ne peut rester in-
tacte, même avec id cerrectif de la loi du 31
mai, de laquelle on p*ut attendre une ma-
jodlé conservatrice dans les élections géné-
rales , mai* rien de plus; car est-ce te ut
qu'une majorité conservatrice , impuissante,
si vous l'emprisonnez encore, avee le pouvoir
exécutif, dans cette cage étroite et étriquée
que la Constitution leur a faite, pour nous ser-
vir des paroles de M. de Moutaleiabert? Ceux
qui se contentent.des avantages incomplets et
partiels do la loi du 31 ! ai ne veulent pas de
la prorogation des pouvoirs du président : le
puys, la nation, qui la veuitmt, ont le droit de
demander qu'elle soit réglée et sanctionnée
par Ja révision de la nouvelle Coristituti n. La
lui du 31 mai n'y peut rien.
La nation veux que l'omnipotence d'une as-
semblée unique ne soit pas maintenue, etqu®-
le régime parlementaire soit rendu plus fa-
cile, moins dictatorial pour le rétablissement
traditionnel de deux assemblées. La nation re-
doute la permànence stérile et dangereuse des
assemblées , eile y voit, uue cause incessante
d'agitation par la nécessité de remplir des loi-
sirs par des luttes, une source continuelle de
conflits entre les deux pouvoirs qu'elle place
sur le même niveau. Enfin il est bien d'autres
questions tranchées par la Constitution que le
pays Youdrait'Yoir régler et décider autrement,
d'une manière plus avantageuse pour son re.
pos, pour la stabilité de son gouvernement,
pour rameindrissement des difficultés prati-
ques qui le paralysent. Refuser au pays cette
juste satisfaction, et .ui dire froidement que
la loi du 31 mai lui suffit comme panacée po-
litique pour tous'ses maux, qu'elle équivaut
à la révision tant désirée de la Constitution,
c'est en vérité dédaigner ?es volontés les plus
formelles autant que le simple bons sens..
Ce serait jeter d8lIlS Ie désespoir ce malheu-
reux pays, si ce refus pouvait se réaliser dans
les prochains débats qui s'élèveront sur cette
question vitale, s'il pouvait se formuler en vo-
te de l'Assemblée : nous espérons qu'il n'en
sera rien ; déjà tous-les hommes prév®yans
] de toutes les nuances se rappr-ochent sur ce
terrain : ils voient que ce déni de justice .est
impossible. La loi du 31 mai doit être con-
servée sans doute : mais cette loi n'est pas la
révision, elle ne peut la suppléer. -La nation de-
mande que la Constitution soit révisée de
même qu'elle veut la. prorogation; elle le sera
intégralement, car ce que les nations veulent
bien s'exécute toujours en dépit des obstacles
et des chicanes qu'on leur oppose.
Léon Vidal.
La séance de la réunion de la rue des Pyrami-
des a-présenté vendredi soir un grand intérêt : on
s'y est occupé surtout de la décision qui avait été
prise par la commission d'administration inté-
rieure de renoncer à la loi du 31 mai en ce, qui
concerne les élections départementales et munici-
pales. La réunion a cru voir dans cette détermina-
tion uae atteinte à cette grande mesure de la ma-
jorité, qui était surtout essentielle somme acte po-
litique contre la démagogie. Elle a pensé qu'il
pouvait y avoir dans ce vois un affaiblissement des
garanties qu'elle avait données à la société après le
oéplorable triomphe du socialisme dans les élec-
tions de Paris.
Un membre de la réunion a proposé de déclarer
quelle ne donnerait pas son concours à un ffimÍs-
tore qui ne serait pas disposé à défendre vigoureu-
sement et intégralement la loi du 31 raai. Une
longue et vive discussion s'est engagée sur cette
question capitale. Enfin il a été résolu qu'on dé-
clarerait que If1. réunion défendrait cette loi qui
peut êtfre imparfaite dans quelques détails,, qui
peut dans certaines circonstances être modifiée,
mais qui, considérée, comme un acte de vigueur de
la majorité contre les factions,'-doit être maintenue
et défendue par ses membres à que!q'ie nuance
spéciale qu'ils appartiennent.
Cette déclaration de défendre la loi a été esti-
mée comme auifsi nette, aussi catégorique que-la
résolution d'abord, proposée, et elle a de plus aux.
yeux de la majorité des membres de la réunion
le méi-ite de faire intervenir 1& réunion dans la
question miuistériel!c.
Divers orateurs ;mt pris la parole et on a en-
tendu successivement MM. Goàelle, Heurtier, Léon
Faucher, Bâroche-,Lesti'rioudiiis, D. ouya-de-Lhuys,
Lacaze, Deujoy, Janvier et Chasseloup-Laubst. M.
Baroche et M. Léon Faucher ont surtout combattu
l'opmion des membres, qui voulaient entraîner li
réunion à refuser d avance son concours à tout
ministère qui ne s'engagerait pas à appliquer la
loi du 31 mai aux élections départementales et,
communales, de même qu'aux élections politi-
ques et parlementaires. La réunion, d'après l'avis
de ces deux honorables membres, devait se bor-
ner à exprimer sa ferme intention de maintenir
la loi.
Cette séance, à laquelle un nombre considérable
de membres assistait, a l'lui à une heure très a-'
vaneée; eile était présidée par M. Beuguot. Au-
jourd'hui, celte décision de la réunion extra-par-
lementaire, composée de conservateurs présiden-
tiels, est accueillie comme un fatt politi'que, qui,
bieu que restreint à l'èlectorat,lJOlitique départe-
mental et communal, n'en présente pas meins
une haute gravite, qui peut jusqu'à un certain
point compliquer les "difficultés d'un avenir qu'il
vaut mieux laisser entièrement ouvert, que rien
ne doit engager directement ni indirectement, et
pour les éventualités duquel la France, le gouver-
nement et l'Assemblée doivent conserver leur li-
berté la plus absolue jusqu'au moment décisif de
la solution suprême.
Léon Vidal.
Le ministère de l'agriculture et du commer-
ce vient de publier un curieux document sur
la production et le commerce des laines en
Angleterre. Sans qu'il soit possible, faute d'une
statistique agricole , d'évaluer avec une ri-
gueur ip&thématique la production annuelle
des laines dans le Royaume-Uni, il est permis
d'affirmer approximativement, d'après les in-
formations recueillies par le gouvernement,
que cette production, dont le chiffre atteignait
à peine, aa commencement du siècle, 50 mil-
lions de kilogrammes, dépasse aujourd'hui 82
millions de kilogrammes. !
Ainsi, pendant une période de cinquante
années, la Grande-Bretagne a progressivement
accru la production d'une des matières pre-
mières employées dans ses manufactures, de...,
63 p. 0/0. L'importation de la même denrée
présente un développement plus considérable
encore; ses résultats ont plus que décuplé. * -
' Au commencement du siècle, la quantité
des laines importées dans le Royaume-Uni
n'excédait guère 3 millions de kilogrammes.
En 1850, cette quantité s'est élevée a environ •
35 millions de kilogrammes.
Ce sont principalement les contrées lointai-
nes qui ont fourni à cette incroyable extension '
de la consommation des laines en Angleterre.
'l'Inde anglaise, l'Australie, le C'ap de Bonne- ;
Espérance, ont remplacé par leurs approvi-
sionnemsris ceux que l'Espagne était principa-
lement appelée à servi».
En présence de pareils faits, on comprend
l'immense augmentation de la puissance indus-
trieile de l'Angleterre. Quel enseignement
n'en ressort-il pas à l'égard du développement
de richesse que peuvent procurer à un grand
peuple l'intelligente activité, le travail persé-
vérant au milieu de l'ordre intérieur et de la
tranquillité politique!
L. Lefort.
Revue commerciale hebdomadaire.
La stagnation des opérations commerciales ne '
cesse pas; 111Jgds.ins degrés, magasins de détail et
fabriques, taui à Paris que dans nos départtiAeng,
s®*ffreut à 1:$ fois d'une mévente ¡,¿énéral(:"et de la
rareté des ordres pour l'exportation. Il est à crain-
dre, ainsi que déjà nous t'avons fdit pressentir, que
ce fâcheux état de choses ne continue jusqu'après
l'ouvcriur#deTExposihen de Londres.
■Il Mous amvt», de pfusietit,geô es en même temps,
des nouvelles du ralenîis>eRit ni, qui s'opère daas h.
p,roduetiôn hd¡¡strielle. Ruuen, Rem., MattHâllse.
Tourcwing, Rill,{baÎx et plusieurs manufactures de
soles du ltlÏdi, demuatent des méti 'rs. A Lyon et à
Salin-Eiienne, les transactions languissent faute de
commandes. Un îr tant, on avait espere que la cor- >■
sommation de l'AIIlér¡q:lc se réveillant viendrait*''
donner à la fabrique lyonnaise une activité salu-
tain-; mais les premiers aVIs reçus, qui étaient fa-
veràbles, ne s e >> o u U u a i h e « r e u s e tu e m l pas coidirrnés.
Le mauvais accueil lait à tics soieries hecd prin-
cipalement a la quantité des m,«r. liandhes euro-
péennes amoncelées sur les grandes places des
Etais Unis. La Suisse et l'Allemagne font une rude
concurrence à l'industrie français)'. Pour CIl donner
wb« idée,-il su (lira de signaler que le Franklin,
steamer affecte spécialement a a I)Oi@t "da lièvre, a
emporte , à son d. rnil r dé_p;"l't, 161 colis de
soivi,,es venant de Paris et de Lycn et .i69 expédiés
de réuanger. Aux deux voyages frecéd-oi^, li avait ;
emmené 17 co.is de saieries.françaises contre 63 de %
soieries étr" nr;èrts
Les demsrches lade j ppr le gouvernement fra nçais
.iUpi'ès de la eommisMou ryyaie de l"Exposi¡ion de
Londres, aè4 de l empiècement à i,eserver aux
produits de nuire indu':tric, ontamené une solution
amiable et satisfaisante. Un' place considérable qui
devait être .;ft'ecv;e à un sef vire spécial a éiéten-
due à .105 pr'jdu-'Ls.
Près de 4 000 coi.is oui été reçus a Londres, soit de
l'étranger, soit des co-omes. Les principaux arriva-
ges durant la semaine oemière providinnit de Tu-
uis. de, M s lie et des Indes-Orientales. Renie a expé-
die quelques sculptures Les envois du xellverein et
de ia B")g!que sont toujours cun&iderabtes. Q:lcl-
ques colis ont ét * envoyés de Francfort et du du-
ché de Il cs>e. Le Hanovre et Lui>. ek n'ont encore
expédié qu'une eaissc chacun. Les empiacemens de
la Greer, de la-Turquie, de la Russie, d>3 K». Suèuc
et de la Norwege ï-nt enlicremeiH- vides. Quant-à
celui des-Euuï-U ii , il va «e remplir par suite de
1 arrivee de isi fregate qui apporte ses produits in-,
duatriels.
La hausse réalisée par les céréales, pendant la
s«iii5ifle précédente, &ur tous les marchés du rayon
de Paris, &'e&t man fe^tee- sur ceux de la Picardie et
du Nord; nii, le Midi n'y a p¡,¡,s participé. La mer-
curiale de Marseille a même fléchi malgré la r,;rcié
de la marchandise et la LiiblC;¡Sg de l'entr^pot^
C'«st_ l'effet de la nauvei'la légi>latioa" de l'Algérie!
Les -fabricanb de tafines de Marseille, ainsi que les
m;notiers de la Prat fita du délai légal pour expedier à Alger tout ce
qu'ils avaient a reexporter, et il s'y trouve, en ce
&ïornent, 45^000 halles de f<\l'l..nc et 50,000 quintaux
métriques de oies tant exotiques qu'uHÍlgène3:'
Nous comprenons «set e spéculation sur les céréale?,
mais celle sur les lariiies s'explique plus diftici e-
Feuilleton du PAYS du 24 Mars 1851.
REVUE DRAMATIQUE.
binaire : COMÉDIE FRANÇAISE, Bataille de Dames, t
D'Mil en (mwu'J', comédie en trois actes, de "
SerIne et Legouvè.—ODÉON, les Csntes d tioff- 1
mann, drame fantastique en cinq actes, de Mil. J
bel Carré et iules Barbier. i
sa mère- encore, une mère jeune, triom- 1
de.*' admirée, aimée, respectée de tous, à côté {
^ Personne chérie, retrouver à chaque iris- '
du jour unlJ amie qui vous a vu naître, qui !
Jf-t être votre mère aussi, qui voudrait n'être
appelle : mon enfant,el tâche de
chez ABner comme un fils, rien de plus,, oubliant
ïrèsM 2>0Uï5^ vient, la passion s'éveille; au-
LuVelte amie de sa nièro, belle comme la Ju-
Jacau Q Juan, tendre comme la Maman de Jcaa-
f#&itre à l'existence de l àLtW, balbutier
lit (le |l tlîal'niante maladresse, la naïve gauche-
diictp ^UOrauce' lef; premiers mots la langua
ÏOrff' Gîllrer clans ce monde de passions par la
frisson-1J01re' par Porte songes, tremblant,
Pas etiifant,' aPPuyé sur un bras qui soutient vos
-toit .«a e n'est-ce point là le bonheur par-
qiiiize ou vingt ans, avant l'épo-
douras1 iou des froids calculs, dans ces
saiig i» aeii|'e? si tôt parties, où l'on rêve de la vie
Bvran i sans Pollvôu' comprendre?
SoaV )e dit dans les admirables strophes de
roiii^ m ct l'inpitoyable railleur, ne
qu'il ècMCep^e tois ' il est sérieux ; on croirait
me et de seuvenir, qu'il a passe par
eieu^e^ eS 80ïit ,b\ lies aussi et d, -Iiciteri,ient gra-
vez Côs premleres pages d u séjour de Rousseau
Vvàrens ! mais Rousseau, le cruel
est simni pensaÜ, comme Almaviva, que l'amonr
SeuUn h mh111 ic roman du cœur, que ie plaisir
tôût. ^stoire, et cette maudite histoire gâte
• auprès de cette amie, de cette
notre enfauee, qui sent que bientôt
%rii ivî! lûi 4-happer que le chemin par-
rn-porte deb sur le oriemin à parcourir,
imaginons une enfant, toute belle et "F.-ri-ntaiiiè-ce, "<
tendre et malicieuse, tour i tour, méchante et ca- ;
ressante, triste et gaie, railieuse et mélancolique <
dans le même quart, d'heure, nous cherchant et t
nous repoussant, notas quittant et-nous reprenant s
sans savoir pourquoi, une @afanL qui n'ose s'inter- ]
roger de peur de, se voir touf entière dans son t
cœur comme dans un miroir : entre ces deux fem- <
mes dont l'une arrive, dont l'autre s'en va, suppo- <
sons k lutte nécessaire, inévitable de hlpdssioll aux -
prises, passion st couiHite, si étourdis, si peu dé- <
linie et comprise d'un côté, si cruelle de l'autre, ]
si pleine de mécomptes et d'affreux retours au
pltSSf', n'aurons-nous pas un drame, ufie'comédie
du moins, une comédie de tous les jours, que cha-
cun pressait d'avance et voudra voir, celui-ci pour
savoir, celui-là ¡-.our se souvenir ?
Le cœur, le cœur, croyez-moi, voilà la grande,
la seule affaire : le' reste, ambition, fortune, jeux
de spéculation, jeux de politique, jeux de hasard,
niaiseries, pures maiseries, mensonges, illusions
d'une existence où le vide commence à se faire et
qui I ?cule devant ce vide. Lieux communs ce que,
vous dites là, ripostera le misanthrope. Lieux com-j
muRS, soit; mais de ces lieux communs le
monde a vécu avant et vivra apr ès nous ; avec ces
élémens si simples, si ordinaires, si souvent re-
produits, un homme de verve et d'esprit bâtit une
pièce,et uq succès. M. Scribe dans sa Bataille de
Dames n'a pas fait autre chose.
S'il est un conte usé, coa'mun et rebattu,
C'est celui qu'en ces vers j 'aceoniiiiodr à ma guise.
s écrivait La Fontaine en commençant sa Matrone
d'Ephèse; et si La Fontaine a repris dans ses vers le
i couic de Petrone, pourquoi M. Scribe ne repren-
Î drait-il pas aujourd'hui la prose de M. Scribe
t d Lier? La Bataille de Daines est une belie et
r bonne réminiscence de la Camaraderie, et de la
Chaîne, comme la Chaîne était une réminiscence
u du.Kern* d'eau : que prouve cela? Que M. Scribe
:1 se répète. Eh mon Dieu 1 qui donc ne se répèle pas?
ir M. Scribe n'a poiul., que noua Bacntous, la pretea-
ir lion de se rajeunir et de se transformer tous les
Le boit.S.
La comédie de caractère, la grande comédie,
te seul et puissant moyen de produire chaque fois du
êt nouveau, n'est pas son fait, ni ie fait de personne
r- litaititenant. M. Scribe a commencé, réussi, grandi
ir, par le Gymnase, par les tableaux de genre et de
ehevalet: il se tient dans cetta route qui l'a conduit s
à la fortune, fet il aeit sagement. En élargissant ses j
cadres, en construisant sur de plus vastes propor- |
lions ses gracieux châteaux d»cait«s, en équiiibiaut |
ses gentils édifices sur quelque chose de p.us que la
pointe d'une aiguille, en se frottant lIti peu à i'his- j
toire, en ajoutât à propos les petits mots,les petits s
détai's, les petites anecdotes, l'auteur du MarJuge j
de raison, le pourvoyeur émerite .du Ci-devant
THÉÂTRE DE MADAME, est arrivé par la force des f
Closes au TUÉÀT]âF,-FIIANÇAIS, dont on lui ouvre la |
perte à deux battans" dont on lui livre les plus ai-
mables artistes, les meilleures, les plus forlsc)m -
mes des comédiens. Y a-t-il dune là de quoi
surprendre de ce que les pièces u@ M. Seribe ne
sont pas toutes marquées à l'empreinte du gé-
nie resulte-î-il qa'eiies soient saus talcRt? Qui
sait mieux que lui tirer parti des situations, faire
parier et agir les gens seion leur humeur? Qui |
connaît mieux l'art da frapper juste, Sinon de tou- I
jours frapper fort? Et cette fécondité, cette mer- 1
veilleuse rapidité de travail, «ette inappréciable fa- 1
eulttLd'êlre tout à tous, qui la possèse à plus haut j
j psint? Qui fait plus générait-méat bien et plus vite?
Je le disais à propos de tableaux, je le répéterai
à propos de théâire : en ne comprend parfaite-
ment et complètement que le monde où l'un a vé-
cu, et M. Scribe est né dans la sjdiere qa'il peint.
Deux femmes pour un homme, deux cœurs pour
un cœur, cela se voit, cela se rencontre partout;
d'acaord. Mais ceci dit et le thème accepté, n'est-ce
rien que le choix des moyens, la disposition des
ressorts? Vous allez voir quelles fleurs une main
légère, un maître habile peut appliquer sur ce ca-
nevas de maigre apparence. *
Mme la comtesse d'Otreval, royaliste des pieds
à la tète, cache dans son cliateau, en pleine R. s-
tauration, en pleine année 1817, *,iii conspirateur,
unNapoléonien, de ceux-là quiàla barbe ue la ma-
t rechaussée et de la cour prevôtaie criaient de tou-
! te" lew's forces Vive l empereur! On voit là déjà
un acte d é.o'urdi, une imprudence de jeu. e hom-
3 me qui !;te porte 1 élianlette que depuis quaire ans,
qui s'est battu sous l'autre, comme on disait alors,
, et qui n'a pas assez vécu pour être ingrat. 011 cona-
i prend aussi que Mme la comtesse d'Otreval est
e trop pure en politique pour se faire ainsi la reee-
li leuse du premier venu, et que ce jeune homme lui
e tient au cœur par la famille, par F affection .
On devine l'amie d'une mère qui n'est pIn:;;, la M
protectrice d'un enfant téméraire, trop disposé a ^
risquer sa vie en easse-coa. Henri de Flavigneul
effectivement n'est que cd-i, fou comme on l'est à
vingt ans, jcuant-a'vec le llmger comme les en fans
avec le feu, demandant à voir son signalement,
pariant de son arrestation au gendarme chargé de ôj
l'arrêter, poussant sa pointe à droite, à gauche, X,
quêtant des nouvelles dans tout le pays, et reve- ^
na:,! le rire aux levres reprendre à travers les ter- b
reurs de sa protectrice l'habi.t de domestique sous ^
lequel ou essaie tant bien que mal de le cacher. vi
L'étonnant, l'amusant laquais 1 il critique en b
plein salon les dessins de Mile Léonicyla fille, j'ai- ^G'
lais dire la nièce de la maison : il chante des airs
de Cimarosa au milieu ut: l'office. Il se radie, Il se S(
moque de tout, de sa tête mise à prix, du nouveau p
préfet, M. de Moutrichard, arrivé tout exprès pour g
le prendre dans ce chateau de Mme ci ütreval, de 11
la mort qui peut venir, des craintes que sestcapri- s
ces éveillent à chaque minute. Cruel enfant, mais t,
enfant toujours, jeuiie de cœur, d'expérience, ne ^
redoutant rien, et que pour cela on amie, ou aime
à deux, de toutes les forces, de toute .l'ame de ces r
deux femmes, Mme d'Otreval et sa nièce, Mlle Léo- l
nie. j
L,'st-e-e là la bataille annoncée, la vraie bataille ? t
Oh 1 que henni : le combat n'existe point entre ces i
femmes qui ne pourraient se ha'L', ni lutter, puis- <
que la plus jeune ignore tout et que la plus (
âgée pardonne tout, jusqu'au mal qu'on lui fait (
saas ie savoir. Le titre de M. Scribe a tort. La vraie <
bataille est entre les deux femmes vouées a ia j
I même cause et le rusé fonctionnaire, le terrible
limier en quête de son gibier, entre Léonie, sou-
t.eDue-par la comtesse, et ce M. de Momnehard que
la République avait fait procureur, l'Empire séna-
teur, et que la Restauration, Mme ,a'Utl'eval aidaut,
afastpréiet. M. de Aiontricluird doit donc beaucoup
a Mme d'Otreval et le rôle qu'il joue la, traquant
chez elle un ami, un parent a elle, la poursuivant
^ dans son château ,de la gracieuse inquisition d'u-
ne visite domiciliaire, n'est ni bon, m beau.
, Entre autres lieux communs l'auteur, nous
- sembie-t-il, aurait pu se passer de cchti-la, ne
t point traiter une comédie comme un refrain de
chanson, éviter l'éternelle girouette, les change-
.i mens de livrée, l'habit incessamment tourne et
retourné, entin tout ce que Bëra'iiger a dit avant
M. Scribe, aussi bien pour le moins îjue .M. Scribe,
tJt ce qu'il n'c:.'t m habile ni sage de,répéter par le
temps d'autorité amomdrie et de fonctkmriMiro-
phobie qui court.
Enfin, le nœud, l'action, l'intrigue, le drame Font
là : Henri de Flavigneul s'echnppera d'abord du
château où le relance M. de Moniric'hard: il faut
qu'il s'échappe et gagne la frontière : pour gag,' er
cette frontière cinq quarts, d'heure suintent à un
homme mo.ité sur un bon cheval, et M. le préfet
a d'exeeilehs chevaux. On feint donc: de ren-
voyer ce domestique maladroit qui, tout d'a-
bord, a eu l'impertinence d'accepter de M. de
Montrichard vingt-'cmq louis pour trahir le se-
cret du pioscrit; et ee valet congédié, ce faux •- -
serviteur, autrement dit Henri de Flavigneul en
personnel M. le préfet le prend immédiatement à
ion service, le charge même d'une missive pour
If1 président de la cour prévôîale, lui donne un
sauf. conduit, tout ce qu'un chrétien peut souhai-
ter sur la terre, quand il est pressé de sauver sa
tête.
Il paraît cependant que maître Henri.ne tient.
guère à la sienne, caT aussitôt parti,, il revient; il
revient quand les deux femmes, les yeux fixés sur
la pendule, ie croyant enfin hors de poursuite,
esp'erent avoir ville gagnée; il revient sous une
impression toute chevaleresque, parce qu'il re
veut pas que d'autres se sacrifient à sa place, par-
ce qu'il fallait une vienne à M. le préfet, et que
cette victime on la lui avait procurée chn-i ia per-
sonne d'un t.mi de la maison, d'un amoureux de
la comtesse, d'un M. de Grignon, caractère mi-
partie, plaisant assemblage de courage et de couar-
dise, brave comme un lion, du chef de sa mère,
Vendéenne intrépide, mais brave ea paroles seu-
lement, poltron comme la lune dès qu'il faut agir,
et cela du cheh:le son père, qui jamais ne s'exposa
inconsidérément.
Nous n'insisterons pas surda vraisemblance de
ce personnage à double face, fort discutable assu-
rément, mais en tout cas fort comique et réjouis-
sant. Ces allures de cheval emporté et arrêté sou-
dai;;, cet élan qm semble vouloir dévorer l'espace
et que la terrreur cloue à terre, sont certainement
choses des plus divertissantes et originales. RegnÍftf,
si plein de verve et d'esprit, en a tiré un parti me-r-
veilleux. ' #1 *
M-. de Grignon a juré de se dévouer pour la
* Année..-:mo , 83.
1ndi M Mars tmst.
tiê ei m &é9**t*mmz* 1
: TroUMôix9.$ fiv
ïTs FBAiS DE P08TB EN PLUS. l«!
r ,1-t^ai îiSlf ®* 'a* ï!».— M BSOîlS Û**fc®8\ y/
l« p'tJî» )fO",i}.. «f» a.?: «*?
«3S>s'«ii "JI! *n' i les annonces 80qt reçus à Londres efcsj
ifâffgSi U, itegen,,.Street,. SWame»'».. ,T
/ ..: tari* et log BË
lin As, 35
ÊTS^iArveRia : m -'f
LES FRAIS DE PETU m PLS8^>!''^ .\^L' '^e-j'.
®*si <*,« qcî ecBCeyne la râdaciuro tieit fvr* wà&îtw* v*
& 1. Ss. tasins*. ;*créialre âe JI radnettoa.—MU'av^afO^p 2')
« î-a ta*èr«s gnl ptd r«e«*». — *©w* oU qm
i»'tisiïa*tôs <£«& i*sr# *4r*asè Sra»c« à
Paris le 23 Mars.
-"*"Lt question depuis quelques jours,
|! f monde des postulons au ministère, que
^ loi du 31 mai, de ceux qui la soutien-
08 ja de ceux qui l'attaquent.
561 -ci présentent Louis-Napoléon et M.
cedX Barrot cornue décidés à ne pas appi:-
0(1i '1:'11 loi du 31 mai, celui-ci pour l'élection
îÇj^atieile, celui-là pour les élections mu-
¡Ícll)ales. s'rrnparent. d'une décision prise par
CelîLn d« la rue des Pyramides, et -préten-
!arf gj{. Léon Faucher, Fould et Baroche
^J^i^ant pour Code, pour régie, p©ur
yiie que la loi du 31 mai, sc.sont posés
^hntilité avec l'Elysée. Tout cela est bien
eIÎ,. aux yeux des 'ambitieux : mais qu'est-
ais tout cela signifie pour la France? En
ce d cela teuclie-t-ii ses intérêts?
Cflit facile de reconnaître à cette tactique
iianœuvres de l'opposition, qui cherche à
^npraffleftre les hommes en dénaturant les
^iTvirité, pour la France et peur nous, est
e les amis de l'ordre ne peuvent se diviser
fne sont pas divisés sur des qùestions bon-
■ tout au plus àAurnir dês*alimêiis de dis-
Irsion aux aInuJtlons . et aux partis. ^
ia vérité est que soulever une polét-ûique,
B sujet de l'application de la loi du 31 mai,
rttuuactedelolie.
Que demandions-nous tous, après le 24 Fe-
vr-ier, sinon l'appel au pays?
Et si par suite du refus de la révision de la
constitution, p;!r suite de difficultés nouvelles,
dc danggrs nouveaux', la France devait se
frouver ésiis guid«, sans direction, sans chef,
l'appel au pays cesserait-il d'être réclamé par
hosnâtes gmiis?
flous ne le pensons pas : et nous ne pensons
pas lion plus que MM:, Feald et Barochc, plus
Le i'hofiorâbie M. Odilon Barrot, veuillent
fécartecâ ce sujet des règles de prudence, de
reserve et de patriotisme que nous voulons
C@!lserver. ■ ,
de Beuviile.
La nécessité de la révision de la Cousiitu-
lion est aujourd'hui universellement recon-
lue. Parsonne ne se hasarde plus à entrc-
prendra la défense d'une oeuvre qui n'a pas
inspiré à ses auteurs eux-mêmes une con-
fiance assez grande dans t'estime qui lui était
destinée dans l'esprit des populations, pour
iser la soumettre àja sa fiction de la nation.
Nous ne nous faisons pas illusiori, toutetois,
lur la sincérité de celte conversion générale
auprincipe de fa révision. Si tous l'admettent,
beaucoup comptent sur des objections de dé-
tail et d'exécution pour faire triompher une
opposition qui a été obligée de reculer devant
la réprobation de l'opinion publique.
Le.* organes mêmes de.cette théorie, que l'in-
surrection est le plus s-li,,it des devoirs, sont
devenus des Cajous de légalité. Ils entendent
que la minorité fasse la loi i la majorité; ils
ressuscitent ces doctrines de février 4 848 pour
la prépondérance des prétentions da petit
nombre contre, les droits du plus grand nom-
bre, qui se, traduisaient par l'oppression du
paysan nom de quelques brouillons hardis et
ptrepreiians. Cette doctrine, il est vrai, O&t
inscrite dans U Coustitution : un quàrt des
Toix de l'Assemblée peut s'opposer à ce qu'une
majorité, quelque imposante qu'elle soit, ap-
P«lle la nation à exprimer librement ses vo-
lot'téi, à ce qu'une majorité intelligente de-
mande au pays d'intervenir pour sauver la
^iice des désastres qui la menacent.
mais cette doctrine étrange, 'glissé# in ex-
'tj'emu dans la Constitution, reléguée daes un
descs derniers articles, et consacrée par la
ï '
toute-puissance d'une phrase incidente, doit-
elle prévaloir contre les principes solennelle-
ment posés au frontispice même de la Consti-
tution? '
L'Assemblée constituante, en présence de
Dieu, et au nom du peuple français, a pro-
clamé :
« Que la République reconnaît des droits et
» des devoirs antérieurs et supérieurs aux lois
» positives ;
» Qu'elle a pour principe la liberté ;
» Qu'elle a pour devoir d'augmenter l'ai-
» sance de chacun et de faire parvenir tous les
» citoyens à un degré toujours plus élevé de
» bien-être.
» Que la souveraineté est inaliénable et hn-
» prescriptible; qu'aucun individu, aucune
» fraction du peuple ne peut s'en attribuer
» l'exercice. »
Et c'est ;iu nom de cette même Constitution
qu'on aurait le droit de dire à l'immense ma-
jorité de l'Assemblée législative, demandant la
révision de la Constitution :
Qu'importent les angoisses et les misères de
la France? L'Assemblée constituante a enchaî-
né la liberté du pays, c'e;jt la minorité qui fait
la loi;
Qu'importent les vices de la Constitution, les
daïjger^ auxquels elle expose le payb? La sou-
veraineté nationale appartient à une fraction
du peu nie français, à la mii]e?ri;é 1
C'est, la Constitution à la main, c'est armé
du préambule même de la Constitution que
nous disons à la France : Le bon sens et le sa-
lut du pays sont au-dessus de la phrase inci-
dente dont on veut faire une loi mortelle
pour une grande et noble naLion.
L'art. 111 de la Constitution a é é, par avan-
ce, abrogé parles auteurs mêmes de la Cons-
titution.
La polémique des organes de la coalition
n'est qu'une guerre de procureur. Leurs ré-
serves et leurs scrupules ne sont que des pré-
textes pour récuser le jugement du pays. Ils
ont la conscience de l'antipathie de là France
pour leur politique insensée et ils tentent d'é-
chapper à la condamnation solennelle qui les
attend, en ajournant le jour du jugement.
Mais la France aime la loyauté et la franchi-
se, elle repoussera toujours avec dédain des
-arguties misérables.
Le but que les auteurs de la Constitution se
sont proposé a été d'assurer la libre.allure de
la France dans la voie du progrès et de la civi-
lisation. S il est acquis pour la majorité que
l'application des-principes de ta Constitution
enfante la misère, crée l'affaiblissement du
pays, fait rétrograder la France dans la vole
du progrès et de la civilisation, je le demande
avec confiance, n'e,,t-on pas dans l'esprit 'de
la Constitution en demandant que la question
soit soumisse à l'appréciation de La nat.ion?
E;v supposant à cet appel à la souveraineté
nationale, ne r^nie-t-on pas les principes li-
béraux progressifs comme ceux du bon sens
et de la raison? .
La révision de la Constitution est nbn-sem-
lement une nécessité impérieuse, mais encore
une nécessité qui exige une très prochaine
so'utit'n. Il est impossible que la France reste
pendant une amrée entière sous le coup de
l'échéance fatale de 1S52. Déjà les partis s'a-
gite nt et la guerre civile s'organise. Le travail
se ralentit partout, les ateliers se ferment, le
chômage général devient imminent. Il impor-
te que le parti de l'ordre avise promptement
aux dangers de la situation. Toute hésitation,
tout retard aggrave les difficultés et compro-
met l'avenir.
Que les hommes de cœur, que les hommes
dévorés au bien public, se réunissent pour
constituer un gouvernement fort et énergi-
que! bientôt nous pouvons avoir des tempe- ,
tes à affronter, ne nous laisson3 pas surpren-
dre par l'ennemi. b â, 1
-
- ~. ~- - ~~
Eugène Periquet.
Voici une étrange objection qu'on veut éle-
ver contre la révision de la Constitution.
On dit que la loi du 31 mai constitue toute
la révision de cette Constitution, l'â seule ré-
vision que le pays puisse désirer, et qu'il suf-
fit de r^aintenir cette loi-pour satisfaire le
vœu universel en faveur de la révision, qui
éclate parteut en France, et qui bientôt va faire
retentir l'enceinte de l'Assemblée-législative!.
Étrange prétention!
Non, certes : ce serait se contenter de trop
peu, ce serait se condamner à la durée indé-
finie de cette situation fatale qui nous énerve,
qui nous trouble, qui fait le pouvoir si pré-
caire, eu l'entraîneuunt de la prérogative par-
lementaire est sans contrepoids , l'antago-
nisme sans issue, les .institutions sans ressert
et le ouvertement sans action, puisqu'il est
sans force intrinsèque. t
La loi du 31 mai fut sans doute un grand
acte d'énergie accompli par le parti de l'ordre
en face du socialisme menaçant. En le bravant
il l'atterra et le vainquit. Les résultats de cette
loi pour les élections parlementaires ont été
utiles certainement, ils pourrout l'être encore
dans un avenir prochain. Mais placer dans
l'efficacité de cette loi de eirconstaiica toute la
haute portée, toute l'influence sociale de la
révision totale de la Constitution, c'est réelle-
ment s'abuser ou abuser le pays. La Constitu-
tion de 1848 pèche par tant de détails défec-
tueux, par-tant d'impossibilités pratiques q IÚ
y ont été inteniioanellement organisées, elle
est tellement vicieuse dans ses bases et dans
son mécanisme, quelle ne peut rester in-
tacte, même avec id cerrectif de la loi du 31
mai, de laquelle on p*ut attendre une ma-
jodlé conservatrice dans les élections géné-
rales , mai* rien de plus; car est-ce te ut
qu'une majorité conservatrice , impuissante,
si vous l'emprisonnez encore, avee le pouvoir
exécutif, dans cette cage étroite et étriquée
que la Constitution leur a faite, pour nous ser-
vir des paroles de M. de Moutaleiabert? Ceux
qui se contentent.des avantages incomplets et
partiels do la loi du 31 ! ai ne veulent pas de
la prorogation des pouvoirs du président : le
puys, la nation, qui la veuitmt, ont le droit de
demander qu'elle soit réglée et sanctionnée
par Ja révision de la nouvelle Coristituti n. La
lui du 31 mai n'y peut rien.
La nation veux que l'omnipotence d'une as-
semblée unique ne soit pas maintenue, etqu®-
le régime parlementaire soit rendu plus fa-
cile, moins dictatorial pour le rétablissement
traditionnel de deux assemblées. La nation re-
doute la permànence stérile et dangereuse des
assemblées , eile y voit, uue cause incessante
d'agitation par la nécessité de remplir des loi-
sirs par des luttes, une source continuelle de
conflits entre les deux pouvoirs qu'elle place
sur le même niveau. Enfin il est bien d'autres
questions tranchées par la Constitution que le
pays Youdrait'Yoir régler et décider autrement,
d'une manière plus avantageuse pour son re.
pos, pour la stabilité de son gouvernement,
pour rameindrissement des difficultés prati-
ques qui le paralysent. Refuser au pays cette
juste satisfaction, et .ui dire froidement que
la loi du 31 mai lui suffit comme panacée po-
litique pour tous'ses maux, qu'elle équivaut
à la révision tant désirée de la Constitution,
c'est en vérité dédaigner ?es volontés les plus
formelles autant que le simple bons sens..
Ce serait jeter d8lIlS Ie désespoir ce malheu-
reux pays, si ce refus pouvait se réaliser dans
les prochains débats qui s'élèveront sur cette
question vitale, s'il pouvait se formuler en vo-
te de l'Assemblée : nous espérons qu'il n'en
sera rien ; déjà tous-les hommes prév®yans
] de toutes les nuances se rappr-ochent sur ce
terrain : ils voient que ce déni de justice .est
impossible. La loi du 31 mai doit être con-
servée sans doute : mais cette loi n'est pas la
révision, elle ne peut la suppléer. -La nation de-
mande que la Constitution soit révisée de
même qu'elle veut la. prorogation; elle le sera
intégralement, car ce que les nations veulent
bien s'exécute toujours en dépit des obstacles
et des chicanes qu'on leur oppose.
Léon Vidal.
La séance de la réunion de la rue des Pyrami-
des a-présenté vendredi soir un grand intérêt : on
s'y est occupé surtout de la décision qui avait été
prise par la commission d'administration inté-
rieure de renoncer à la loi du 31 mai en ce, qui
concerne les élections départementales et munici-
pales. La réunion a cru voir dans cette détermina-
tion uae atteinte à cette grande mesure de la ma-
jorité, qui était surtout essentielle somme acte po-
litique contre la démagogie. Elle a pensé qu'il
pouvait y avoir dans ce vois un affaiblissement des
garanties qu'elle avait données à la société après le
oéplorable triomphe du socialisme dans les élec-
tions de Paris.
Un membre de la réunion a proposé de déclarer
quelle ne donnerait pas son concours à un ffimÍs-
tore qui ne serait pas disposé à défendre vigoureu-
sement et intégralement la loi du 31 raai. Une
longue et vive discussion s'est engagée sur cette
question capitale. Enfin il a été résolu qu'on dé-
clarerait que If1. réunion défendrait cette loi qui
peut êtfre imparfaite dans quelques détails,, qui
peut dans certaines circonstances être modifiée,
mais qui, considérée, comme un acte de vigueur de
la majorité contre les factions,'-doit être maintenue
et défendue par ses membres à que!q'ie nuance
spéciale qu'ils appartiennent.
Cette déclaration de défendre la loi a été esti-
mée comme auifsi nette, aussi catégorique que-la
résolution d'abord, proposée, et elle a de plus aux.
yeux de la majorité des membres de la réunion
le méi-ite de faire intervenir 1& réunion dans la
question miuistériel!c.
Divers orateurs ;mt pris la parole et on a en-
tendu successivement MM. Goàelle, Heurtier, Léon
Faucher, Bâroche-,Lesti'rioudiiis, D. ouya-de-Lhuys,
Lacaze, Deujoy, Janvier et Chasseloup-Laubst. M.
Baroche et M. Léon Faucher ont surtout combattu
l'opmion des membres, qui voulaient entraîner li
réunion à refuser d avance son concours à tout
ministère qui ne s'engagerait pas à appliquer la
loi du 31 mai aux élections départementales et,
communales, de même qu'aux élections politi-
ques et parlementaires. La réunion, d'après l'avis
de ces deux honorables membres, devait se bor-
ner à exprimer sa ferme intention de maintenir
la loi.
Cette séance, à laquelle un nombre considérable
de membres assistait, a l'lui à une heure très a-'
vaneée; eile était présidée par M. Beuguot. Au-
jourd'hui, celte décision de la réunion extra-par-
lementaire, composée de conservateurs présiden-
tiels, est accueillie comme un fatt politi'que, qui,
bieu que restreint à l'èlectorat,lJOlitique départe-
mental et communal, n'en présente pas meins
une haute gravite, qui peut jusqu'à un certain
point compliquer les "difficultés d'un avenir qu'il
vaut mieux laisser entièrement ouvert, que rien
ne doit engager directement ni indirectement, et
pour les éventualités duquel la France, le gouver-
nement et l'Assemblée doivent conserver leur li-
berté la plus absolue jusqu'au moment décisif de
la solution suprême.
Léon Vidal.
Le ministère de l'agriculture et du commer-
ce vient de publier un curieux document sur
la production et le commerce des laines en
Angleterre. Sans qu'il soit possible, faute d'une
statistique agricole , d'évaluer avec une ri-
gueur ip&thématique la production annuelle
des laines dans le Royaume-Uni, il est permis
d'affirmer approximativement, d'après les in-
formations recueillies par le gouvernement,
que cette production, dont le chiffre atteignait
à peine, aa commencement du siècle, 50 mil-
lions de kilogrammes, dépasse aujourd'hui 82
millions de kilogrammes. !
Ainsi, pendant une période de cinquante
années, la Grande-Bretagne a progressivement
accru la production d'une des matières pre-
mières employées dans ses manufactures, de...,
63 p. 0/0. L'importation de la même denrée
présente un développement plus considérable
encore; ses résultats ont plus que décuplé. * -
' Au commencement du siècle, la quantité
des laines importées dans le Royaume-Uni
n'excédait guère 3 millions de kilogrammes.
En 1850, cette quantité s'est élevée a environ •
35 millions de kilogrammes.
Ce sont principalement les contrées lointai-
nes qui ont fourni à cette incroyable extension '
de la consommation des laines en Angleterre.
'l'Inde anglaise, l'Australie, le C'ap de Bonne- ;
Espérance, ont remplacé par leurs approvi-
sionnemsris ceux que l'Espagne était principa-
lement appelée à servi».
En présence de pareils faits, on comprend
l'immense augmentation de la puissance indus-
trieile de l'Angleterre. Quel enseignement
n'en ressort-il pas à l'égard du développement
de richesse que peuvent procurer à un grand
peuple l'intelligente activité, le travail persé-
vérant au milieu de l'ordre intérieur et de la
tranquillité politique!
L. Lefort.
Revue commerciale hebdomadaire.
La stagnation des opérations commerciales ne '
cesse pas; 111Jgds.ins degrés, magasins de détail et
fabriques, taui à Paris que dans nos départtiAeng,
s®*ffreut à 1:$ fois d'une mévente ¡,¿énéral(:"et de la
rareté des ordres pour l'exportation. Il est à crain-
dre, ainsi que déjà nous t'avons fdit pressentir, que
ce fâcheux état de choses ne continue jusqu'après
l'ouvcriur#deTExposihen de Londres.
■Il Mous amvt», de pfusietit,geô es en même temps,
des nouvelles du ralenîis>eRit ni, qui s'opère daas h.
p,roduetiôn hd¡¡strielle. Ruuen, Rem., MattHâllse.
Tourcwing, Rill,{baÎx et plusieurs manufactures de
soles du ltlÏdi, demuatent des méti 'rs. A Lyon et à
Salin-Eiienne, les transactions languissent faute de
commandes. Un îr tant, on avait espere que la cor- >■
sommation de l'AIIlér¡q:lc se réveillant viendrait*''
donner à la fabrique lyonnaise une activité salu-
tain-; mais les premiers aVIs reçus, qui étaient fa-
veràbles, ne s e >> o u U u a i h e « r e u s e tu e m l pas coidirrnés.
Le mauvais accueil lait à tics soieries hecd prin-
cipalement a la quantité des m,«r. liandhes euro-
péennes amoncelées sur les grandes places des
Etais Unis. La Suisse et l'Allemagne font une rude
concurrence à l'industrie français)'. Pour CIl donner
wb« idée,-il su (lira de signaler que le Franklin,
steamer affecte spécialement a a I)Oi@t "da lièvre, a
emporte , à son d. rnil r dé_p;"l't, 161 colis de
soivi,,es venant de Paris et de Lycn et .i69 expédiés
de réuanger. Aux deux voyages frecéd-oi^, li avait ;
emmené 17 co.is de saieries.françaises contre 63 de %
soieries étr" nr;èrts
Les demsrches lade j ppr le gouvernement fra nçais
.iUpi'ès de la eommisMou ryyaie de l"Exposi¡ion de
Londres, aè4 de l empiècement à i,eserver aux
produits de nuire indu':tric, ontamené une solution
amiable et satisfaisante. Un' place considérable qui
devait être .;ft'ecv;e à un sef vire spécial a éiéten-
due à .105 pr'jdu-'Ls.
Près de 4 000 coi.is oui été reçus a Londres, soit de
l'étranger, soit des co-omes. Les principaux arriva-
ges durant la semaine oemière providinnit de Tu-
uis. de, M s lie et des Indes-Orientales. Renie a expé-
die quelques sculptures Les envois du xellverein et
de ia B")g!que sont toujours cun&iderabtes. Q:lcl-
ques colis ont ét * envoyés de Francfort et du du-
ché de Il cs>e. Le Hanovre et Lui>. ek n'ont encore
expédié qu'une eaissc chacun. Les empiacemens de
la Greer, de la-Turquie, de la Russie, d>3 K». Suèuc
et de la Norwege ï-nt enlicremeiH- vides. Quant-à
celui des-Euuï-U ii , il va «e remplir par suite de
1 arrivee de isi fregate qui apporte ses produits in-,
duatriels.
La hausse réalisée par les céréales, pendant la
s«iii5ifle précédente, &ur tous les marchés du rayon
de Paris, &'e&t man fe^tee- sur ceux de la Picardie et
du Nord; nii, le Midi n'y a p¡,¡,s participé. La mer-
curiale de Marseille a même fléchi malgré la r,;rcié
de la marchandise et la LiiblC;¡Sg de l'entr^pot^
C'«st_ l'effet de la nauvei'la légi>latioa" de l'Algérie!
Les -fabricanb de tafines de Marseille, ainsi que les
m;notiers de la Prat
qu'ils avaient a reexporter, et il s'y trouve, en ce
&ïornent, 45^000 halles de f<\l'l..nc et 50,000 quintaux
métriques de oies tant exotiques qu'uHÍlgène3:'
Nous comprenons «set e spéculation sur les céréale?,
mais celle sur les lariiies s'explique plus diftici e-
Feuilleton du PAYS du 24 Mars 1851.
REVUE DRAMATIQUE.
binaire : COMÉDIE FRANÇAISE, Bataille de Dames, t
D'Mil en (mwu'J', comédie en trois actes, de "
SerIne et Legouvè.—ODÉON, les Csntes d tioff- 1
mann, drame fantastique en cinq actes, de Mil. J
bel Carré et iules Barbier. i
sa mère- encore, une mère jeune, triom- 1
de.*' admirée, aimée, respectée de tous, à côté {
^ Personne chérie, retrouver à chaque iris- '
du jour unlJ amie qui vous a vu naître, qui !
Jf-t être votre mère aussi, qui voudrait n'être
appelle : mon enfant,el tâche de
chez ABner comme un fils, rien de plus,, oubliant
ïrèsM 2>0Uï5^ vient, la passion s'éveille; au-
LuVelte amie de sa nièro, belle comme la Ju-
Jacau Q Juan, tendre comme la Maman de Jcaa-
f#&itre à l'existence de l àLtW, balbutier
lit (le |l tlîal'niante maladresse, la naïve gauche-
diictp ^UOrauce' lef; premiers mots la langua
ÏOrff' Gîllrer clans ce monde de passions par la
frisson-1J01re' par Porte songes, tremblant,
Pas etiifant,' aPPuyé sur un bras qui soutient vos
-toit .«a e n'est-ce point là le bonheur par-
qiiiize ou vingt ans, avant l'épo-
douras1 iou des froids calculs, dans ces
saiig i» aeii|'e? si tôt parties, où l'on rêve de la vie
Bvran i sans Pollvôu' comprendre?
SoaV )e dit dans les admirables strophes de
roiii^ m ct l'inpitoyable railleur, ne
qu'il ècMCep^e tois ' il est sérieux ; on croirait
me et de seuvenir, qu'il a passe par
eieu^e^ eS 80ïit ,b\ lies aussi et d, -Iiciteri,ient gra-
vez Côs premleres pages d u séjour de Rousseau
Vvàrens ! mais Rousseau, le cruel
est simni pensaÜ, comme Almaviva, que l'amonr
SeuUn h mh111 ic roman du cœur, que ie plaisir
tôût. ^stoire, et cette maudite histoire gâte
• auprès de cette amie, de cette
notre enfauee, qui sent que bientôt
%rii ivî! lûi 4-happer que le chemin par-
rn-porte deb sur le oriemin à parcourir,
imaginons une enfant, toute belle et "F.-ri-ntaiiiè-ce, "<
tendre et malicieuse, tour i tour, méchante et ca- ;
ressante, triste et gaie, railieuse et mélancolique <
dans le même quart, d'heure, nous cherchant et t
nous repoussant, notas quittant et-nous reprenant s
sans savoir pourquoi, une @afanL qui n'ose s'inter- ]
roger de peur de, se voir touf entière dans son t
cœur comme dans un miroir : entre ces deux fem- <
mes dont l'une arrive, dont l'autre s'en va, suppo- <
sons k lutte nécessaire, inévitable de hlpdssioll aux -
prises, passion st couiHite, si étourdis, si peu dé- <
linie et comprise d'un côté, si cruelle de l'autre, ]
si pleine de mécomptes et d'affreux retours au
pltSSf', n'aurons-nous pas un drame, ufie'comédie
du moins, une comédie de tous les jours, que cha-
cun pressait d'avance et voudra voir, celui-ci pour
savoir, celui-là ¡-.our se souvenir ?
Le cœur, le cœur, croyez-moi, voilà la grande,
la seule affaire : le' reste, ambition, fortune, jeux
de spéculation, jeux de politique, jeux de hasard,
niaiseries, pures maiseries, mensonges, illusions
d'une existence où le vide commence à se faire et
qui I ?cule devant ce vide. Lieux communs ce que,
vous dites là, ripostera le misanthrope. Lieux com-j
muRS, soit; mais de ces lieux communs le
monde a vécu avant et vivra apr ès nous ; avec ces
élémens si simples, si ordinaires, si souvent re-
produits, un homme de verve et d'esprit bâtit une
pièce,et uq succès. M. Scribe dans sa Bataille de
Dames n'a pas fait autre chose.
S'il est un conte usé, coa'mun et rebattu,
C'est celui qu'en ces vers j 'aceoniiiiodr à ma guise.
s écrivait La Fontaine en commençant sa Matrone
d'Ephèse; et si La Fontaine a repris dans ses vers le
i couic de Petrone, pourquoi M. Scribe ne repren-
Î drait-il pas aujourd'hui la prose de M. Scribe
t d Lier? La Bataille de Daines est une belie et
r bonne réminiscence de la Camaraderie, et de la
Chaîne, comme la Chaîne était une réminiscence
u du.Kern* d'eau : que prouve cela? Que M. Scribe
:1 se répète. Eh mon Dieu 1 qui donc ne se répèle pas?
ir M. Scribe n'a poiul., que noua Bacntous, la pretea-
ir lion de se rajeunir et de se transformer tous les
Le boit.S.
La comédie de caractère, la grande comédie,
te seul et puissant moyen de produire chaque fois du
êt nouveau, n'est pas son fait, ni ie fait de personne
r- litaititenant. M. Scribe a commencé, réussi, grandi
ir, par le Gymnase, par les tableaux de genre et de
ehevalet: il se tient dans cetta route qui l'a conduit s
à la fortune, fet il aeit sagement. En élargissant ses j
cadres, en construisant sur de plus vastes propor- |
lions ses gracieux châteaux d»cait«s, en équiiibiaut |
ses gentils édifices sur quelque chose de p.us que la
pointe d'une aiguille, en se frottant lIti peu à i'his- j
toire, en ajoutât à propos les petits mots,les petits s
détai's, les petites anecdotes, l'auteur du MarJuge j
de raison, le pourvoyeur émerite .du Ci-devant
THÉÂTRE DE MADAME, est arrivé par la force des f
Closes au TUÉÀT]âF,-FIIANÇAIS, dont on lui ouvre la |
perte à deux battans" dont on lui livre les plus ai-
mables artistes, les meilleures, les plus forlsc)m -
mes des comédiens. Y a-t-il dune là de quoi
surprendre de ce que les pièces u@ M. Seribe ne
sont pas toutes marquées à l'empreinte du gé-
nie resulte-î-il qa'eiies soient saus talcRt? Qui
sait mieux que lui tirer parti des situations, faire
parier et agir les gens seion leur humeur? Qui |
connaît mieux l'art da frapper juste, Sinon de tou- I
jours frapper fort? Et cette fécondité, cette mer- 1
veilleuse rapidité de travail, «ette inappréciable fa- 1
eulttLd'êlre tout à tous, qui la possèse à plus haut j
j psint? Qui fait plus générait-méat bien et plus vite?
Je le disais à propos de tableaux, je le répéterai
à propos de théâire : en ne comprend parfaite-
ment et complètement que le monde où l'un a vé-
cu, et M. Scribe est né dans la sjdiere qa'il peint.
Deux femmes pour un homme, deux cœurs pour
un cœur, cela se voit, cela se rencontre partout;
d'acaord. Mais ceci dit et le thème accepté, n'est-ce
rien que le choix des moyens, la disposition des
ressorts? Vous allez voir quelles fleurs une main
légère, un maître habile peut appliquer sur ce ca-
nevas de maigre apparence. *
Mme la comtesse d'Otreval, royaliste des pieds
à la tète, cache dans son cliateau, en pleine R. s-
tauration, en pleine année 1817, *,iii conspirateur,
unNapoléonien, de ceux-là quiàla barbe ue la ma-
t rechaussée et de la cour prevôtaie criaient de tou-
! te" lew's forces Vive l empereur! On voit là déjà
un acte d é.o'urdi, une imprudence de jeu. e hom-
3 me qui !;te porte 1 élianlette que depuis quaire ans,
qui s'est battu sous l'autre, comme on disait alors,
, et qui n'a pas assez vécu pour être ingrat. 011 cona-
i prend aussi que Mme la comtesse d'Otreval est
e trop pure en politique pour se faire ainsi la reee-
li leuse du premier venu, et que ce jeune homme lui
e tient au cœur par la famille, par F affection .
On devine l'amie d'une mère qui n'est pIn:;;, la M
protectrice d'un enfant téméraire, trop disposé a ^
risquer sa vie en easse-coa. Henri de Flavigneul
effectivement n'est que cd-i, fou comme on l'est à
vingt ans, jcuant-a'vec le llmger comme les en fans
avec le feu, demandant à voir son signalement,
pariant de son arrestation au gendarme chargé de ôj
l'arrêter, poussant sa pointe à droite, à gauche, X,
quêtant des nouvelles dans tout le pays, et reve- ^
na:,! le rire aux levres reprendre à travers les ter- b
reurs de sa protectrice l'habi.t de domestique sous ^
lequel ou essaie tant bien que mal de le cacher. vi
L'étonnant, l'amusant laquais 1 il critique en b
plein salon les dessins de Mile Léonicyla fille, j'ai- ^G'
lais dire la nièce de la maison : il chante des airs
de Cimarosa au milieu ut: l'office. Il se radie, Il se S(
moque de tout, de sa tête mise à prix, du nouveau p
préfet, M. de Moutrichard, arrivé tout exprès pour g
le prendre dans ce chateau de Mme ci ütreval, de 11
la mort qui peut venir, des craintes que sestcapri- s
ces éveillent à chaque minute. Cruel enfant, mais t,
enfant toujours, jeuiie de cœur, d'expérience, ne ^
redoutant rien, et que pour cela on amie, ou aime
à deux, de toutes les forces, de toute .l'ame de ces r
deux femmes, Mme d'Otreval et sa nièce, Mlle Léo- l
nie. j
L,'st-e-e là la bataille annoncée, la vraie bataille ? t
Oh 1 que henni : le combat n'existe point entre ces i
femmes qui ne pourraient se ha'L', ni lutter, puis- <
que la plus jeune ignore tout et que la plus (
âgée pardonne tout, jusqu'au mal qu'on lui fait (
saas ie savoir. Le titre de M. Scribe a tort. La vraie <
bataille est entre les deux femmes vouées a ia j
I même cause et le rusé fonctionnaire, le terrible
limier en quête de son gibier, entre Léonie, sou-
t.eDue-par la comtesse, et ce M. de Momnehard que
la République avait fait procureur, l'Empire séna-
teur, et que la Restauration, Mme ,a'Utl'eval aidaut,
afastpréiet. M. de Aiontricluird doit donc beaucoup
a Mme d'Otreval et le rôle qu'il joue la, traquant
chez elle un ami, un parent a elle, la poursuivant
^ dans son château ,de la gracieuse inquisition d'u-
ne visite domiciliaire, n'est ni bon, m beau.
, Entre autres lieux communs l'auteur, nous
- sembie-t-il, aurait pu se passer de cchti-la, ne
t point traiter une comédie comme un refrain de
chanson, éviter l'éternelle girouette, les change-
.i mens de livrée, l'habit incessamment tourne et
retourné, entin tout ce que Bëra'iiger a dit avant
M. Scribe, aussi bien pour le moins îjue .M. Scribe,
tJt ce qu'il n'c:.'t m habile ni sage de,répéter par le
temps d'autorité amomdrie et de fonctkmriMiro-
phobie qui court.
Enfin, le nœud, l'action, l'intrigue, le drame Font
là : Henri de Flavigneul s'echnppera d'abord du
château où le relance M. de Moniric'hard: il faut
qu'il s'échappe et gagne la frontière : pour gag,' er
cette frontière cinq quarts, d'heure suintent à un
homme mo.ité sur un bon cheval, et M. le préfet
a d'exeeilehs chevaux. On feint donc: de ren-
voyer ce domestique maladroit qui, tout d'a-
bord, a eu l'impertinence d'accepter de M. de
Montrichard vingt-'cmq louis pour trahir le se-
cret du pioscrit; et ee valet congédié, ce faux •- -
serviteur, autrement dit Henri de Flavigneul en
personnel M. le préfet le prend immédiatement à
ion service, le charge même d'une missive pour
If1 président de la cour prévôîale, lui donne un
sauf. conduit, tout ce qu'un chrétien peut souhai-
ter sur la terre, quand il est pressé de sauver sa
tête.
Il paraît cependant que maître Henri.ne tient.
guère à la sienne, caT aussitôt parti,, il revient; il
revient quand les deux femmes, les yeux fixés sur
la pendule, ie croyant enfin hors de poursuite,
esp'erent avoir ville gagnée; il revient sous une
impression toute chevaleresque, parce qu'il re
veut pas que d'autres se sacrifient à sa place, par-
ce qu'il fallait une vienne à M. le préfet, et que
cette victime on la lui avait procurée chn-i ia per-
sonne d'un t.mi de la maison, d'un amoureux de
la comtesse, d'un M. de Grignon, caractère mi-
partie, plaisant assemblage de courage et de couar-
dise, brave comme un lion, du chef de sa mère,
Vendéenne intrépide, mais brave ea paroles seu-
lement, poltron comme la lune dès qu'il faut agir,
et cela du cheh:le son père, qui jamais ne s'exposa
inconsidérément.
Nous n'insisterons pas surda vraisemblance de
ce personnage à double face, fort discutable assu-
rément, mais en tout cas fort comique et réjouis-
sant. Ces allures de cheval emporté et arrêté sou-
dai;;, cet élan qm semble vouloir dévorer l'espace
et que la terrreur cloue à terre, sont certainement
choses des plus divertissantes et originales. RegnÍftf,
si plein de verve et d'esprit, en a tiré un parti me-r-
veilleux. ' #1 *
M-. de Grignon a juré de se dévouer pour la
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