Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-05-26
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 mai 1942 26 mai 1942
Description : 1942/05/26 (A41,N15125). 1942/05/26 (A41,N15125).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4649507r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2017
L'Auto
EDITION , ~ DE PARIS
DIRECTEUR
Jacques
3 0 0 D E T
m FG MONTMARTRE (96). TAI. 70-80
1 8 FRANC
43e ANNEE. - — (N°. 15.125)
MARDI
26 MAI
1942
Vainqueur du Red Star Olympique 2-0,
le Stade de Reims est champion Z.O.
Les trois demis,
Gillis, Brembilla et Vernay,
ont fait gagner les Rémois
La victoire est revenue à l'équipe qui s'était
le mieux préparée pour l'obtenir
Sefelin, incomplètement remis, fut pour son équipe
un handicap, que Meuris, capitaine, n'a pas su réduire
(De notre envoyé spécial, Lucien GAMBLIN)
REIMS. cr- Voici le Stade de Reims champion de ZNO, puisque la
victoire acquise dimanche sur le Red Star Olympique le place en tête du
classement £ans qu'il puisse être rejoint. , .
; Disons tout de suite que le titre est en bonnes mains, que les equ:-
piers de V}ndooren ont bien mérité d'être à l'honneur, après avoir fait une
4 saison remarquable et avoir su résister aux mauvais coups du sort qui ne
les a pas.' ménagés. ^ ,
-Indiquons encore que les joueurs rémois, dont la 3 FA « eut a s , occu-
per » ont donné l'impression, dimanche, d avoir compris que leur manière
de fairè antérieure était néfaste pour leurs couleurs.
Mais félicitons surtout comme il convient les dirigeants du grand club
champenois d'avoir préparé le match capital que leurs joueurs avaient à
faire, contre les tenants d'e la Coupe,
avec beaucoup plus de soin et d'at-
tention que les dirigeants du Red Star
Olympique.
Le club de Saint-Ouen quI sans
doute a vécu toute la semaine der-
nière sous les effets produits par
son -succès dans la Coupe Charles-
Simon, a donné à croire qu'il consi-
dérait son match contre le Stade
de Reims comme une fête offerte à
ses joueurs, ses membres et ses sup-
porters.
Joueurs et partisans étaient mêlés
dés le départ à la gare de l'Est. Ils
y restèrent jusqu'au coup de sifflet
initial du match, et si bien que
nous avons vu M. Vuillemin. rem-
plaçant M. ,F-Lisier absent, être obligé
de chercher ses joueurs, noyés dans
la foule de leurs admirateurs, pour
les réunir et les faire déjeuner vers
midi. ;
On ne prépare pas un match
aussi important dans de telles condi-
tions ~ ! 1
Deux fautes qui ont peut-être
coûté la victoire
L'indisponibilité de Simonyi avait
obligé le RSO à modifier la compo-
sition de son équipe. Mais même
sans Simonyi, le « onze » audonien
pouvait encore espérer vaincre, si
deux erreurs, deux fa/utes mi'ne,
commises par Séfelin et Meuris
n'avaient pas joué un rôle évident
en faveur des joueurs rémois.
1* Séjelin, blessé il y a trois se-
OUI, MAIS ROUEN RECLAME...
Rouen va évoquer auprès dp. la 3 FA
le cas du joueur Padron qui, en Cham-
pionnat, a porté les couleurs du Red
Star contre Rouen et celles de Reims
contre le Red Star.
maihes contre Lens, se déclara, di-
manche, apte à jouer et à tenir
eon poste de demi centre. Or après
quelques minutes de jeu, il appa-
\ fût nettement que Séfelin jouait
« boiteux ». Il ne se déplaçait pas,
et • répygnaik...A-' frapper le bal-
lon avec la puissance nécessaire pour
dégager son camp ou servir ses ai-
liers.
- -2° Meurîs, capitaine de l'équipe ne
: manqua pas de constater la carence
de Séfelin, et aussi l'insuffisance, à
- l'avant, de Braun qui, si brillant
l'autre dimanche contre Sète, ne fut,
avant-hier, qu'un pâle figurant entre
Aston, peu ou mal servi et Bersoullé.
Séfelin n'aurait pas dû se préten-
dre e?t état de jouer, et Meuris de-
vait modifier son équipe en faisant
passer Braun demi., centre et en pla-
çant. Séfelin à l'aile gauche de la
ligne d'attaque.
S'il en eût été ainsi l'équipe du
RSO eût gardé son équilibre. Herrera
et Roessler n'auraient pas craint, en
portant vers les ailiers rémois de
laisser « un trou » au centre, et Pa-
MATCH INTERNATIONS
A Lausanne : Suisse B et Z.N.O. 1-1
CHAMPIONNAT Z.O
*Reims (2) b. Red Star (3) 2-0 (1-2)
BARRAGES Z.O.
*Quevilly b. Le Mans ......... 2-0
Z.N.O.
A Marseille : Avignon b. Brive... 4-0
CHAMPIONNA1WDU NORD
*SC Ffves 2 b. RC Lens 1 1 -0 (0-4)
Lundi :
ACCESSION Z.O.
*AS Charentes b. AS Troyes ... 3-2
dron, Hanus et Ignace n'auraient pas
eu autant de facilités pour manœu-
vrer. ■ » ■ ...
Partie sévère. Jeu de championnat
Le match fut âprement disputé. De
bonnes choses furent accomplies par
les deux équipes. Les défenses cepen-
dant primèrent les attaques. Mais la
meilleure tenue d'ensemble fut celle
de la formation rémoise grâce à l'ex-
cellent jeu fourni par son trio inter-
médiaire qui domina la partie. Très
en verve et soutenant un train d'en-
fer, Gillis, Brembilla et Vernay furent
sans cesse en évidence. Avec une li-
gne d'attaque plus incisive et nantie
de shooteurs dle meilleure qualité,
l'équipe champenoise eût sans doute
remporté un succès plus net sur
la formation présentée dimanche par
le RSO....
Cette formation essaya bien quel-
quefois de s'organiser et elle réussit
elle aussi de beaux mouvements.
Mais ses avants ne furent pas assez
souvent en possession du ballon. Il
fallait, dimanche, « donner des bal-
les » à Aston et Vandevelde. Or le
« feu follet » fut à peu près négligé.
Il était très marqué, et très bien
marqué par Vernay et Carrara,
mais son intérieur aurait dû profiter
de l'attention particulière qu'avaient
pour lui deux adversaires; mais
Braun, comme déjà dit, fut très fai-
ble à un poste qui ne lui convient
pas.
Aussi les efforts Tîe'urtés. spasmo-
diques et trop souvent-personnels fli-
rent-ils sans effet sur la solide dé-
fense rémoise où d'autre part le
leune portier Favre se montra en
grande forme.
Lucien GAMBLIN
(Lire ta suite p. 3, en rubr. Football) I
On annonce que...
+ Le colonel Pàsiot arriverait à Pa-
ris vers la fin de la semaine; le colo-
nel Bea.vpuis serait jeudi à Paris où
il prendra définitivement la direction
des sports du C.G.
Match de qualité moyenne, mené à un rythme lent...
France Z.N.O. a tenu Suisse B en échec : 1-1 (1-0)
Le onze tricolore, qui menait à la mi-temps,
a encore une fois manqué de réalisateurs
mais l'équipe helvétique a souffert du même mal
Kurt Keller fut le meilleur homme sur le terrain
Mathieu a confirmé ses prétentions à la cape
(De notre envoyé spécial, Georges FEVRIER)
LAUSASoNE (par téléphone). — Après les défaites de Lyon et de Mar-
seille, devant les équipes B et A de Suisse, après la dure leçon de Séritie,
ce n'était pas sans appréhension qu'on attendait la dernière sortie d'une
équipe sélectionnée française. Eh bien ! les « gars » de Z.N.O. ont sauve
l'honneur du pavillon, puisque, dans « le stade du monde qui possède la
* plus belle vue » — oh ! ce lac, oh ! ces montagnes ! — ils ont réussi à
tenir en échep les joueurs de Suisse B.
; Ce n'est pourtant pas là une performance de grande classe, car
l'équipe que présentaient nos amis de l'ASFA était nettement inférieure à
celle qui, à Lyon, avait triomphé par 4 buts à 3 de notre «onze» de zone
non occupée. Ce n'est pas le VVM
qu'on pourra attaquer aujourd'hui,
malgré la présence de Daho. En effet,
au centre de la ligne intermédiaire,
c'est la défense sétoise représentée
par Mathieu et Franquès, et par son 1
ex-gardien I.lense, qui imposa sa
* tactique à l'équipe B, tactique heu-
reuse, puisqu'elle ne permit Jamais
aux attaquants suisses, et une seule
, fois seulement an redoutable Spa-
l'noli. de tirer au but avec des chan-
ces de succès.
Mais chaque médaille a. son re-
vers, Laune et Bastien, obligés de
surveiller inter et ailiers adverses,
ne purent que rarement songer à
l'attaque, et comme Daho jouait
très en retrait, il se créa entre de-
mis et avants un vide immense
qu'Aznar et Cros durent s'employer
& combler. Ils y réussirent très bien
au- centre du terrain, mais au prix
d'une fatigue qui pesait lourdement
à leurs crampons, quand ils arri-
vaient en vue des buts adverses.
Ajoutez à cela que les arrières
- sulsses, soutenus par Lauener, for-
maient devant Bigot un mur solide
et compact, et vous comprendrez
^ que le danger ne pouvait venir que
* de nos ailiers. Il vint, en fait, de
Keller. qui est actuellement meil-
leur que jamais.
Ses déboulés, ses centres précis, ses
Interventions ne furent, malheureu-
sement pas complétés par le shot
dans la fouléç qui est sa meilleure .
a.fme.
' Il semble pourtant que cette par-
tie moyenne jouée sur un rythme
lent, aurait pu être gagnée par les
tricolores, s'ils avaient consenti à
lancer la balle au lieu de la porter
à domicile. En sacrifiant, en effet,
au péché mignon du dribble, Cros.
Aznar, Laune, Daho et même les ar-
rières, ne purent, en effet. se ré-
soudre à se débarrasser de la balle
Cette lenteur d'exécution permit
toujours à la défense adverse de se
regrouper, et il fallut l'occasion
d'un coup franc fort bien combiné
entre Keller et Bigot pour que
l'équipe française réussisse à mar-
quer. - -
Jeu moyen, cadence lente, vous
ai-je dit, c'est exact, mais les
joueurs n'en sont pas les seuls res-
ponsables : l'arbitrage étriqué de
M. Scherz en fut pour une bonne
part la cause. Que de descentes,
que de constructions adroites fu- -
rent stoppées ou détruites par ses
sifflets tatillons ! Il est juste de
dire que les Suisses en souffrirent
autant que les nôtres, mais le spec-
tacle en pâtit grandement.
Pas de réalisateurs
Tout. la saison nous avons dé-
ploré l'absence de réalisateurs dans
les équipes françaises. Sur ce point,
nous n'avons pas grand'chose à en-
vier à l'équipe suisse, encore que
Spagnoll et Andrès aient été plus
souvent dangereux que les nôtres.
Mais, dans les dix-huit mètres, on
se. montra de part et d'autre d'une
stérilité déconcertante. Peut-être
parce que les lignes d'attaque, une
fois encore, furent réduites au
seul avant centre et à ses ailiers.
En voyant Bigot aux prises avec
l'es arrières suisses, je me souve-
nais de l'étonnante attaque espa-
gnole de Séville, avec ses cinq hom-
mes en ligne, cinq hommes rapi-
des, aux shots prompts et précis,
cinq hommes qui étaient tous bien
capables de réussir le but... Il est
bon d'empêcher les autres de mar-
quer, mais il faut songer à mar-
quer soi-même : les équipes françai-
ses actuelles semblent avoir oublié
cette élémentaire règle du jeu.
(Lire la suite p. 3, en rubr. Football)
Roger Courtois
juge ses camarades
Roger Courtois, qui est définitive-
ment installé à Lausanne, et qui ne
songe aucunement à revenir à So-
chaux, fut un spectateur très attentif
du match Suisse B c. France ZNO.
Il parle d'or :
« La France domina légèrement en
première mi-temps, mais les rôles
furent renversés après le repos. Il y
eut beaucoup de shots. Trop, peut-
être. Mais très peu de réellement dêm-
gereux. De part et d'autre, dans les
seize mètres, on semblait frappé de
stérilité. Le jeu, dans son ensemble,
fut de qualité moyenne. Chez les
Suisses, Ruesch et la défense, et sur-
tout Feiler, m'pnt plu, ainsi que Laue-
ner. L'aile gauche, en particulier
Bosshard m'a semblé supérieure à la
droite, mais c'est surtout parce qu'elle
fut mieux servie. ---*>■
« Chez nous, Kçller fut ie meilleur
avant, avec Cros. La défense est so-
lide. Elle se conjugua très bien, avec
Laune et Bastien Bigot était terri-
blcn-ient marqué, mais il a joué un
bon match. »
Et Roger, qui a été sérieusement
blessé une nouvelle fois, s'en fut se
mettre er. tenue pour rééduquer son
genou gauche...
Cruel, le k.o.
de Pierini
infligé par un
THIERRY éb ouissont
10 secondes avant la fin
d'une bataille très ardente
Parquet, en progrès, bat Camos
Abandon de Dewinter, blessé,
devant Frank Harsène
Spectateurs, organisateurs, et surtout
les véritables amateurs de noble art,
au sens littéral de ces deux mots, ont
été vraiment comblés samedi, à la Mu-
tualité. Remercions tout, d'abord notre
champion de France Z.O. Louis Thierry
pour le splendide spectacle qu'il nous
a offert ! Remercions-le d'avoir rap.
pelé aux professionnels qu'ils sont te-
nus de donner le meilleur d'eux-mêmes
à l'usage de l'éducation pugilistique
des foules. , 7 - , : „ .
Georges SCHIRA.
(Lire la suite page 4, en rubr. Boxe)
PAGE 2 :
les vérités nécessaires
1. par Charles faroux
1 l' - Une belle œuvre , , 1
1 11, 1
Le contraire de ce qu'on attendait
en natation !
Moins complets que les Parisiens, les Belges
gagnent quand même le water-polo
LES FLANDRES bat ILE-DE-FRANCE 64 pts 61
Dans les courses brio de Mlle Berlioux, Blanc, Pelletier, Le Morvan
(Photo L'Auto)
EGALITE, DANS LE DERNIER RELAIS...
Isselé, au premier plan, et Morgen prennent ensemble le dernier
relais du 4 x 200. On reconnaît, dans l'eau : Latem, ligne 3, et Le
Morvan, ligne 4, qui remonta le retard considérable de l'Ile-de-France
et permit à Morgen de battre Isselé de justesse. Sur le bord, Mouette,
un autre équipier parisien contemple la scène avec mélancolie... Se
, doute-t-il déjà que son équipe sera vaincue au classement général?
La fête d'ouverture du Stade des Tourelles est terminée. Le public, venu
nombreux, se lève en grommelant, pendant que le haut-parleur annonce :
« Les Flandres belges battent l' Ile-de-France par 64 pts à 61 ».
A oôté de moi d'autres < grommelements JI. Plus distincts cette fois.
Quelques Parisiens, les acteurs de la rencontre, parmi lesquels on recon-
rait le jeune Le Morvan, Hatot et -
Blanc, manisfestent leur déception.
« C'esi rageant«ïdft*s#t,Jaire souffler
ainsi une victoire..i » IMWM -
Le contraire de ce que l'on
attendait
Rageant est bien le mot, qui résume
la situation. On s'attendait, en effet,
au cours d«v cette iouvoée journée dominicale,
à une nette supériorité des Belges en
•courses- et—a un retour possible des
nôtres en water-polo. Le contraire se
produisit exactement. Les Parisiens,
grâce à un Morgeri très à l'aise déjà
en eau froide, à un Blanc, qui lie doit
pas être loin de Zins, à Hatot revenu
miraculeusement en forme, à Monique
Berlionx et surtout au providentiel
remplaçant Le Morvau,^qui assura le
triomphe de-son camp dans le relais
4 x 200 mètres — les Parisiens, donc,
auxquels Pelletier. Lorin, Trinquecoste,
Ollivier, : Dupé, avaient apporté des
points précieux, en se classant aux pla-
ces d'honneur, menaient par 56 points
à 50. Restait le polo. Et la catastrophe
se produisit.
Les apathiques contre les malins
Rencontrant un « sept - comprenant
en tout trois hommes de classe, Jeselé,
Bauwens et Depauw. Thibaut et ses
camarades ne surent pas tirer leur
épingle du jeu. Apathiques au possi-
ble, paralysés sell:1hlaH-iJ, ils encaissè-
rent quatre buts, lie parvenant à en
marquer qu'un seul. <
Ces quatre buts, et c'est là la chose
la plus navrante, ne caractérisent nul-
lement la supériorité des visiteurs,
mais plutôt leur a-propos et leur ruse.
Le truquage c'est aussi... le jeu
Il serait injuste, toutefois, de met-
tre cStr échec sur le dos .de3 "qtrcsîi*-
tancés et do. l'arbitrage peu clair-
voyant de Louis Delbort. Le watèr-pol'o
est un sport complexe. Il comporte
toujours une part de truquage. Les
Flandriens, en sachant les utiliser à
bon escient, ont donc mérité leur suc-
.cès... D'autant plus, qu'en face d'eux,
Magnone; a-rdent-,-fut mal- zutil4g&, -.Thi-
baut et SouTdet, c'ofrr'kgen^v-tWWfflen-
trèrent guère insIff'réS, Likhàrèff; irré-
prochable dans la défense sur l'hom-
me. n'attaqua guère comme on l'espé-
rait, tandis que Gerber, Genin et sur-
tout Lambert dormaient au sens pro-
nrp, dn tprmp. ~~
Un jeune espoir... Stebé
Hors challenge, citons l'exploit du
jeune cadet Stébé, vainqueur d'un 100
mètres en 1 m. 7 s. 3/10. L'élève du pro-
fesseur Valière, âgé à peine de seize
ans, ne sait pas encore se servir conve-
nablement de ses bras. Il progressera
encore rapidement, dès qu'il aura com-
blé cette lacune.
D. Philippoff.
RESULTATS
100 m. - 1.. Morgen (IF), 1 m. 4 s.
3/10; 2. Issele (Pl.,), 1 m. 5Trinquecoste HaJme (F!.). 1 m. 8 s. 6/10.
100 m. dos. — 1. Blanc (BP), 1 m. 13 s.
4/10; 2. Neuman (FI.). 1 m. 19 s. 2/10; 3.
Lorin (IF), 1 m. 20 s. 1/10; 4. Lateur
(FI.). 1 m. 27 s. 8/10.
100 m. dames : 1. Caroen (FI.). 1 m.
14 s. 3/10; 2. Delmas (IF), 1 m. 15 s. 2/10.
200 m. brai£6e. — 1. Van Parys (FI.),
3 m. 6 s. 4/10; 2. Ollivier (IF), 3 m. 7 s.
5/10; 3. Dupé (IF), 3 m. 10 s.; 4. Everaerd
(Fl.), 3 m. 12 s. 2/10.
100 m. dos dames. — -1. Berlioux (IF),
1 m.. 21 's. 7/10; 2. Keteleer (Fl.), 1 m.
22 s.
200 m. brasse dames. — 1. Van de Ker-
ckhove (Fl.), 3 m. 12 s.; 2. S. Gardet
(IF), 3 m. 19 s. 3/10.
400 m. messieurs. — 1. Hatot (IF), 5 m.
33 s.; 2j Pelletier (IF). 5 m. 36 s. 9/10;
3. Lateur (oFL), 5 m. 46 s. 7/10; 4. Neu-
man (Fl.), 5 m. 47 6.
400 m. dames. — 1. Caroen (Fl.), 6 m.
5 s : 2. Jouvenel tH"), 6 m. 13 s. 4/10.
Relais 4x200 m. — 1. Ile-de-France
(Trinquecoste. Monette, Morgen, Le Mor-
van), 10 m. 32 s. 3/10; 2. Plandrefi, 10 m.
33 s. 8/10.
Relais 3xloo 3 nage6 dames. — 1. Flan-
dres (Keteleer, Van de Kerckhove, Ca-
roen), 4 m. 9 S.; 2. Ile-de-France. 4 m
14 s 4/10.
Water-polo. — Flandres b. Ile-de-France,
4-1 (2-0).
Classement général. — 1. Flandres, 64
pts; 2. Ile-de-France, &l pts.
La recette a approché 22.000 franC6.
Pris de vitesse
par ioe Brun
Ânneet est
battu aux points
Malgré un knock down de 8 s.,
Engelen méritait le match nul
contre Angelmann
(Lire l'article p. 4, en rubrique Boxe)
DEUX VICTOIRES CONTRE UNE A LA Z.N.O., EN BASKET
Par sa parfaite cohésion, le Métro
domine le Toulouse U.C.
Mais les cadets aixois « tombent » les Stadistes
et les Périgourdines forçént les Linnets à s'incliner
COUPE DES JEUNES
ES Alx (cad.) b St. Fr. 32-24 (18-10)
FINALE FEMININE
COPO Périg. b. Linnets 26-21 (16- 9)
FINALE MASCULINE
US Métro b. Toul. UC 36-14 (17- 5)
En triomphant magistralement des
Universitaires Toulousains, l'US Métro
a pleinement démontré la supériorité
actuelle du basket parisien.
Telle est la- première constatation à
l'issue de l'ultime journée de la saison
de basket. -
Le Métro a dominé
Certes, certains esprits critiques ne
manqueront pas de faire remarquer
que cette finale s'est disputée sur le
plancher du stade Coubertin et qu'en
conséquence les Toulousains ont été
légèrement désavantagés.
Mais les. battus, après leur défaite,
ont sportivement reconnu que le Métro
était d'une classe supérieure iL la
leur : TANT DANS LA CONSTRUC-
TION DU JEU QUE . DANS LA PRIi-
CISrON DES PASSES, LE TUC A ETE
NETTEMENT DQMINE.
Toutefois, il est juste de préciser que
les provinciaux ont défendu leurs cou-
leurs avec cran, obligeant les Pari-
siens à forcer l'allure pour prendre
le-tefià la marciue. ''
Une équipe cohérente
Ce qui ne surprendra personne,
Etienne fut l'artisan de la victoire.
Une fois de plus il mit en relief ses
dons inégalables, entraînant ses par-
tenaires dans des phases de jeu des
plus spectaculaires.
Après lui, Tartary, avec sa sobriété
et sa sûreté habituelles, émergea en
défense.
Goalard, réussit avec à-propos quel-
ques contre-attaques fulgurantes, Sa-
bourdy fut un avisé capitaine, Chau-
mont et Maedier tinrent parfaitement
leur rôle. Quant à Louvel et Pierret,
les deux « benjamins », ils firent
preuve de gros progrès.
Chez les battus, Nichill se montra
le meilleur, après lui l'ex-Puciste Ro-
bin fut dangereux par son ardeur et
son adresse.
Notons également les bonnes inter-
ventions de Rougerie. •
Les Linnets battues !...
L'équipe des Linnets de Saint-Maur,
qui participait pour la quinzième fois
à une finale du Championnat de
France, a dû s'incliner devant la so-
lide formation périgourdine. A vrai
dire, les Linnets ont été battues --par
la seule Mine Chartier-Garrner, joueuse
d'une classe exceptionnelle qui, non
contente de conduire, et comment, son
équipe, se -permit d'inscrire personnel-
lelllent 17 points à l'actif de celle-ci.
Toutes les équipières parisiennes
n'.bitt pas fait preuve de la volonté pro-
pre à. assurer le succès..
La fatigue d'une saison chargée en
est peut-être la. cause.
Néanmoins, soulignons que la tenue
technique de cette partie fut bien su-
périeure aux dernières rencontres.
Outre la transcendante capitaine du
COPO; Mme Chartier, il faut citer ,Mlte
Peytouret, très adroite, ainsi que Mlles
Busch, -Roseiithli et 'Chadf ntk, qui com-
piétèrent, heureusement ce « cinq »
victorieux.
Chez les battiies. Mme Gràvier, con-
tractée, commit quelques erreurs au
début, mais se tacheta largement par
la suite, jouant avec un cœur admira-
ble. Lucienne Velu effectua une excel-
lente rentrée, alors que Lemay prouva
sa classe d'arrière. Par contre la ligne
d'avants ne fut pas dans un bon jour,
ne prenant qu'une part trop réduite
à l'action d'ensemble.
Victoire de l'adresse
Malgré leur technique, légèrement
supérieure à celle de leurs adversaires,
les « Cadets » stadistes ont dû s'incli-
ner et laisser la'Coupe d'Encourage-
ment. organisée sous le patronage de
L'Auto. à leurs camarades aixois.
. TL EST BEAU DE SAVOIR JOUER
ET CONSTRUTRE. MATS T,ES JEUNES
PROVINCIAUX SE SONT CHARGES
DE DEMONTRER AUX PARISIENS
QU'EN BASKET IL FALLAIT EGALE-
MENT SAVOIR SHOOTER.
Parfaitement aguerris au contact
des formations d'excellence de leur
coiiiitéî- les Aixois, ardetits. excellents
défenseurs, attaquants audacieux, ne
semblant méconnaître que la passe à
terre ; les vainqueurs ont montré une
adresse exceptionnelle.
Antino, le capitaine, fut l'artisan
principal de cette surprise, alors que
Empereur se signala par ses nombreu-
ses et efficaces interventions.
Cependant il est juste de grouper
dans les mêmes louancres tous les ac-
teurs de cette éqilipe, Camoardon, Mas-
sonat, Chionai, et même Favre., .
Louis Lapeyre.
LES 51er CHAMPIONNATS DE FRANCE SCOLAIRES...
Une surprise... la défaite
de Fontaine par Louis !
Records battus par... SPRECHER, BREMOND... égalé par SAPIN
Deux records battus en Z.N.O.: 13 m. 15 au triple saut
par Couton, 3 m. 73 à la perche par de Montbrison
Les 51" Championnats de France scolaires, organisés avant-hier et
hier, au stade Jean-Bouin, par l'USSU, nous prouvent la vitalité de l'athlé-
tisme estudiantin. Si les deux zones avaient été réunies, ces champion-
nats eussent égalé ceux de 1939 ! Nous n'en voulons pour preuve que la
mésaventure de Breitman, recordman de saut à la perche, avec 3 m. 71,
durant vingt-quatre heures, car hier, à Vichy, franchissant 3 m. 73, de
Montbrison lui succède au palmarès! Sprecher améliora le record du jave-
lot de plus de 4 mètres ! Ceci constitue un bel exploit. Sprecher est très
doué pour cette spécialité. Il devra travailler sérieusement sa course, car
il ralentit au moment de lancer. Le record de Placé (triple saut juniors.
12 m. 66), trépassa lui aussi. Le Poi-
tevin Brémond. avec 13 m. 10, l'amé-
liora sensiblement. Brémond devrait
réussir rapidement 14 m. 30... Son
troisième saut est défectueux, il ne
ramène pas ses jambes. Son second,
Petriarcq, un cadet, est également à
suivre.
Sapin réussit un bel exploit en réa-
lisant. « vent dans le nez ". dans la
ligne droite, 56 s. 5/10. Jacques devra
descendre au-dessous des 54 s. ! Qu'il
fasse attention à ne pas passer la
iambe en dehors de la haie! -
On n'imaeinait on" Fontaine
Très en progrès. Louis se laissa "tra)-
ner » durant 300 mètres, pour déUJar-
l'el' à la sortie du virage et sauner '
Autre surprise également: la nette
défaite d'Auvray. Certes, notre favori
était Vives, néanmoins, nous n'imagi-
nions pas qu'Auvray (après sa course
de Bordeaux, 11 s.) ne se classerait
Que 5'. Breitlllann, qui a modifié son
style au moment du Il cassé cassé,,, pousse
beaucoup plus sur les bras; il réalisa
3 m. 71. ratant de peu 3 m. 85.
Loys VAN LEE.
..... 1- , i o« rubr. Scolaires)
Lt; ::)Ol.d.......O ~ ~~ uiiiilili lunnnio ijliUijillnxaO JJxj Li U.O.kJ.G.
Hier, au stade Jean-BOUin, se disputait les championnats scolaires,. cadets, juniors et seniors. Voici
l'arrivée du 200 m. plat seniors qui vit le succès de Dartonne. De g. à dr. : Bonifacc (Arras), 2'); Bloch
Droit), 6'); . Jourclian (JEP Bordeaux), 3Balesdent (Droit), - 5'; Dartonne (LLG), 1"; Durot (Lille), 4'.
Ayant gagné la première étape,
après 213 kms d'échappée
avec Laurent
et Mallet,
Dante Gianello, courant avec une parfaite
maitrise, s'adjuge Limoges-Vichy-Limoges...
Le parcours, d'une difficulté exceptionnelle, a provoqué une sélection parfaite,
et le nouveau champion de France-Sport-Dunlop, magnifiquement aidé par ses
équipiers, a retrouvé la grande forme
Très belle et très méritoire course de Laurent, second du
classement général. — Vincent, espoir de Mercier-Hutchinson,
vainqueur de la 2e étape
(De notre envoyé spécial, Claude TILLET)
LIMOGES (par téléphone). — 213 km. d'écliappêe — excusez du peu —
et la veille, sur la piste vichyssoise, le trio Manet-Laurent-Gianello s'était
installé au commandement du classement général dans Vicliy-Limojies-
Vicliy. La course avait été superbe de pureté. Ruozzi, puis Martlno, puis
Cogan, puis Benoit Faure, autres membres de cette échappée victorieuse,
avaient été successivement lâchés régulièrement et, par surcroît., le vain-
queur de l'étape, Gianello, avait eu le mérite de revenir sur ses camarades
avec l'aide de Martino, il faut -le préciser — après une crevaison.
Résultat magnifique par conséquent ; résultat qui ne donne lieu qu'à
une surprise : la victoire de Gianello au sprint sur Laurent. Laurent,
disons-le, s'était cru trop supérieur et c'est ce qui l'avait perdu. Mais il
restait a courir la deuxième manche
et les trois hommes, ainsi que les
membres du peloton formé par Be-
noît Faure, Cogan, Soffietti, Mu-
nier pouvaient espérer vaincre avec
des chances, sinon égales, du moins
appréciables.
Mais qu'allait-il se passer au cours
de cette deuxième1 journée qui s'an-
nonçait tout aussi rude, sinon davan-
tage, que la première ? - - - , ,
Et voici l'esprit d'équipe total
Il faut spécifier que, sur la demande
de René Bellenger, l'esprit d'équipe
avait été autorisé dans sa forme la
plus l^rge, c'est-à-dire' avec autorisa-
tion d'échanger du matériel entre équi-
piers, autorisation également pour le
directeur sportif de passer une roue à
l'un de ses hommes sur simple cre-
vaison.
C'était I&. un très net désavantage
pour l'un des trois leaders, Laurent,
qui n'était suivi par personne.
Pour Pierrard et Bellenger, au
contraire, l'affaire n'était pas mau-
vaise. Le dernier nommé se bornant
à grouper ses huit hommes autour
de Gianello, qui étrennait son maillot
de France-Sport-Duulop.
(Lire la suite p. 2, en rubr. Cyclisme)
CLASSEMENT GENERAL
1. Dante GIANELLO, 14 h. 16 m.
40 s., sur bic. France-Sport, pn., Duh-'
lop; 2. Laurent, m.t.; 3. Cogan, H h.
17 m. 25 s.; 4. Benoît Faure, 14 h.
19 m. 2 s.; 5. Munier, m.t.; 6. Cosson,
m.t.; 7. Mallet, 14 h. 19 m. 5 s.; 8V
Collaert, 14 h. 19 m. 32 s.; 9. Vin-
cent, 14 h. 19 m. 53 s.; 10. Carini,
14 h. 21 m. 40 s.; 11. Lazarotto, 14 h.
28 m. 7 s.; 12. T. Van Schendel., 14 h,
29 m. 10 s.; 13. Martino" 14 h, 35 m.
19 s.; 14. Teissère, '14 h. 36 m. 15 s. *,
15. L. Scalbi, 14 h. 36 m. 56 5.; 16.
Navailles, m.t.; 17. Galliussi, 14 h-
37 m. 38 s.; 18. P. Scalbi; 14 h. 42 m.
27 s.; 19. Camilla, m.t.; 20. Aptoine,
14 h. 53 m.,18 s.; 21. O. Bettini,;m.t.;
22. Prior, 15 h. 6 m. 50 s.; 23. Giauna,
15 h. 17 m. 38 s.. :
DEMI-FOND MODELE « GRAND SPORT », au Parc des Princes
A 15 tours de la fin, Terreau est accidenté...
Il perd sa qualification de 30 mètres
derrière Raoul Lesueur !
Nous voici entrés dans la phase des éliminatoires du Championnat de
France de demi-fond, et la première série courue avant-hier au Parc de»
Princes n'a pas échappé à la glorieuse incertitude du sport.
A 15 tours de la fin, l'actuel champion de France de cette spéciattM,
Ernest Terreau, possédait 2 tours d'avance sur son rival le plus direct
Raoul Lesueur, lors qu'un léger c cafouillage > se produisit dans la moto:
de son entraineur; le Niçois en profitait pour se dédoubler par deux toit
et lorsque Terreau put repartir, il
possédait près de 300 mètres de retard.
Furieux de voir la victoire lui
échapper si malencontreusement, il
serra les dents, prit son masque vo-
lontaire et partit à la poursuite de Le-
sueur. Hélas ! la fin était trop proche
et il dût s'avouer vaincu de 30 mètres.
Dommage pour ce pauvre Terreau, -
qui avait retrouvé la cadence et le
moral, car il s'était montré ' supé-
rieur à tous ses adversaires, mais se-
revanche ne doit pas lui échapper'
dans une prochaine série. '
Quant à Lesueur, il livra un match-
poursuite à Terreau, parti en tête,
jusqu'au 80' km.. où. se ressentant,
d'un claquage, il-fut doublé deux fois -1
coup sur coup; la suite. voutf lai con-
naissez déjà. - .. ,!,,'
I rhaillot est à signaler pour 'sa trèl
belle tenue jusqu'au 60' km., où il
résista magnifiquement aux attaques
de Terreau avant d'être doublé pour
la première fois; par la suite, il per-
dit de nombreux tours sur un chan-
gement de machine.
Maréchal, Monin et Guimbretière,
victimes de crevaisons et d'accidents
mécaniques, ne purent se défendre
normalement. Monin se ressent tou-
jours de sa récente chute.
Quant à Oubron, il se défendit
bien et pourrait prochainement 88
qualifier. , • «v • ?
Et pour en terminer avec' le demi-
fond. signalons que « la peur du gen-
darme » — en la. personne du juge-
arbitre de la FFC, M. C'ourcel ; —'
conduisit tous lès concurrents .?à une
correction exemplaire et qu'aiïoïm®
faute, même ràu -c^ffiS^-d'attaflrïiés -dff-
ficiles, ne fut enregistrée. Uràvo! ^es-
sieurs. continuez sur ce bon e leiiiple,
pour la joie de tous ! " " ~ *
Desmoulins, mauvais calculateur
Aii coure de l'omnium .avec.! la bar
gatelle de 16 concurrents, Deé,irioulinis
comptait; à l'issue de. la deuxième
manche. 3 points contre 6 à Montillot
et 9 à, Dousset *: dans la course 'par
élimination il resta toujours en queue
et se fit éliminer au septième tour.
perdant ainsi tout eon bénéfice, au
profit de Dousset. qui combla son lé-
ger handicap en enlevant cette man-
che et le match. D'Andréa et Montil-
| lot furent des adversaires très dange-
| reux jusqu'à la dernière minute;
Chez les amateurs, Hautmonté. quû
pour une fois. a osé. réussit à battre
Pargeaud, Paillard et' Picco; ce der-
nier se vengea en enlevant facilement
le handicap devant. le jeune « Voltai-
rien 1) Dron et Hautmonté.
G. -A. Saumon.
(Lire la suite p. 2, en rubr. . Cyclisme)
~
" Mistral normand "... Défaillances,
et Alexandre Pawlisiack gagne en force Paris-Alençou, contre le vent
Le Nordiste d'Helyett-Hutchinson se montra le plus solide
et termina avec trois minutes d'avance
Autres vedettes : Vermeiren, Caffi, Tanneveau, Goasmat
(De notre envoyé spécial, Jean GARNAULT)
ALENÇON (par téléphone). — Evidemment, les 37 concurrents du 2" Paris-
Alençon qui, ce matin, s'élancèrent du pont de Sèvres pour joindre la verte
Normandie, ne s'y rendirent pas à une allure de record.
A qui la faute ? Au vent, tout simplement, qui tel un véritable mistral
~ digne du Grand Prix de Provence, « coucha » littéralement les hommes.
Disons-)e tout de suite, il ne calma l'ardeur de nos routiers au'au centième
tutomètre, après une échappée de 74 ki.
lomètres. Ensuite, il fit des ravages et
on assista à une course par élimina-
tion « de toute première ». Comme aux
plus beaux jours des courses de lon-
gue distance, la fringale et la soif se
firent sentir et ceux qui descendirent
de machine ne revinrent jamais.
Aussi, ne nous étonnons pas de trou-
ver à la première place le nordiste
Alexandre Pawlisiack, poulain d'He-
lyett-Hutchinson, solide CI cheval de la-
bour ", coureur CI rassis » de vingt-neuf
ans. De la première échappée, il fut
également de la dernière. Il y fut
même seul. puisque c'est avec plus de
trois minutes d'avance qu'il passa en
vainqueur la ligne d'arrivée.
Un vent fou, et finie la tactique
Du départ au vélodrome, la tactique
ne joua pas, le vent effaçant tout. Il
fallait pouvoir tenir. Rendons justice
à Casellato, Disseaux, Pawlisiack, La-
mure, Caffi, Pelletier, Decoopman, Pé-
drali Sanchez et Tanneveau qui lan-
cèrent la première échappée. Elle dura
74 kms. Reportons-nous au classement
«t là nous retrouvons Pawlisiack Pé-
dra1i et Disseaux. N'insistons pas. Vous
avez compris. Ils furent les plus « so-
lides H.
(Lire la suite p. 2, en rubr. Cyclisme)
Le classement
1. Alexandre PAWLISIACK, sur bicy-
clette Helyett pn. Hutchinson, les 1
227 km. en 7 h. 42 m. 10 s. '(moy. hor. :
29 km. 480); 2. Panier, 7 h 45 m.
32 s.; 3. Pedrali; 4. Vermeiren; 5. Ja-
minet; 6. Pelletier; 7. Disseaux; 8. J.-M.
Goasmat, m.t.; 9. Boda, 7 h. 50 m.
10 s.; 10. Debruycker, 7 h. 59 m.;
45 s; 11. Bardelli; 12. Lamure.
Les Marocains ont battu
les Provençaux !...
Une rencontre d'athlétisme annuelle
qui s'impose :
EMPIRE FRANÇAIS
MÉTROPOLE
Afrique du Nord et A.O.F. fournissent des champions
N'est-ce pas ce qu'avait annoncé la mission F.F.A.-L'Auto ?
Trop d'abstentions à la Journée Jules-Noël !
La journée Jules Noël pourrait être intitulée la « journée des forfaits ».
En effet, jamais autant d'athlètes ne se sont abstenus dans une orga*
nisation aussi importante. La modicité des indemnités allouées — 90 francs
pour les Parisiens désignés à Nantes, par exemple — n'est pas. le seul
motif de ces défections. La formule de ces réunions y fut aussi pour une
large part...,
Ces compétitions n'intéressent pas les athlètes, car ils ne. peuvent.
guère y prétendre réaliser de grandes performances. A part une ou deux
exceptions, les vainqueurs en sont
connus d'avance. Et puis il y manque
cette émulation, cet esprit, cette
ambiance que l'on rencontre dans
les épreuves interclubs. Quelle diffé-
rence avec les réunions du dimanche
précédent à Bordeaux et à la porte
di Saint-Cloud ou avec celles qui
mirent aux prises les équipes de
l'Empire et de la Métropole.
Lft mémoire de Jules Noël mérite
beaucoup mieux que des réunions sans
intérêt. Qu'on laisse un peu d'initia-
tive aux clubs, et surtout qu'on les
n.ida.
Quand Gallet veut
Nous avons dit, depuis bien long-
temps, que le Chartrain Gallet était
pétri de qualités et que quand il vou-
drait il nous étonnerait.
A Orléans il réussit, sur une piste
qui vient d'être refaite, le temps de
4 m. 4 s. 5/10 aux 1.500 m. Il pouvait,
sur une piste en bon état, faire moins
de 4 m. Sa victoire sur D'réans fut
nette, puisqu'il it'avait que o mètres
d'avance sur le champion de France
à l'entrée de la ligne droite.
Sans avoir à s'employer, Marcillac
gagna le 400 m. en 5! s 1/10. Lunis,
que nous avions signalé l'an dernier,
devient plus rapide et il défit Herme-
li,rie sur 1,00 m. Signalons aussi le re-
tour' en forme de Crépin à la perche
qui, faits effort, passa 3 m. 70.
A Montbéliard, Jolie fit sa rentrée
sur le 400 m. plat; il trouva une cer-
lame résistance de la part de Ray-
mond Petit toujours sur la brèche.
Les athlètes marocains
valent ceux de la métropole
Les crossmen mar&coieis, a différen-
tes reprises. o-nt manifesté leur supé-
riorité 'sur leurs -cCLnwrades de .!c[ mé-
tropole; par contre, il n'en avait pas
été de même jusqu'alors en athlé-
tisme. C'est aujourd'hui Ûwse faite,
grâce aux renco-ntres organisées à l'oc-
casion de la Quinzaine impériale. De-
vant la redoutable équipe de Pro-
ven,ce, les Marocains ont triomphé et
plusieurs de leurs représentants ont
remporté des premières pla-ces. Si
l'on tient compte que les athlètes de
l'A OF', de l'A 1(]é-ri6 et de la Tunisie se
sont également distingués, on petit très
bien envisager pour l'a.venÍ'r une ren-
contre annuelle entre les athlètes de
l'Empire colonial et ceux de la métro-
pole.
Kamwra, ' le meilleur iprint-êr de
l'Afrique du Nord, a été battu, tur
100 m. par le Sénéaalai8' Mendll.
L'A.O.F. nous fournira des ■charnu
pions. N'est-ce pas ce Qu'avait dit-Ut
mission FF A -L'Auto?
Plt.Îazon a battu Tahar. Sur S.aM m.
Le Marseillais gagne ses courses tant
p'oMsser; il semble v-auloin, cette taim
BQn. mener sagement sa barque.
Par contre, Bourron est déjà m
grande /o'rMe. 45 ?n. 60 au disque
V. ln. OS au poids, -ce sont dtttUIJ bell-e*
performances et notre. matelot fait
déjà figure de favori "Ur 1. Cham•
Uf'o'KTta.t de France du disque.
Peyre semble avoir ■abanct&nnd Unité
idée de 56 « lan-c^r » définitivvm*ni
sur 800 m. Enfin, Omnès prm-resso é
chacune de im wtiet' ou-r let h-ai*o.
— G. F.
(Lire détails p. 3, en rub. AthAtiMnw
Vers les 5 m. à la perche
L'Américain Warmerdam
aurait franchi 4 m. 89
(record du monde)
...et Klemmer couru les 440 yards
(402 m. 34) en 46 s. 1/10
De plu. fort en plus fort. On se,
de-mande où s'arrêtera Warmerdam
qui l'an dernier parvint à. fTanc-hir A
let perche 4 m. 75: 4 m. 60 en 1940o
puis 4 m. 65 en 1941, l'Américain au-
rait réussi ces jours dernier t à tauttf
4 m. 89.
Warmerdam progresse chaque année,
M se révéla en 1937 comme junior, et
dès cette époque il laissait -ptivoit
qu'il n'e tarderait peu à t'attribuer le
record du monde. Warmerdam eera-t-it
le premier à atteindre les S mltrelt
Pourquoi pas !
Une autre belle performante a été
accomplie par le coureur de 400 m.
Klemmer qui aurait couvert -Ldà 440
yards (402 n. 34) en 46 t. 11 10. ce qui
constituerait la 'nouveau record du
monde. Le record actuel est de 46 s.
4110 par Ben Eastman, et celui des
400 m. de 46 ». par>ffarbig.
r/an dernier, Klemmer avait , diié
réussi 46 «. 4/10 aux 440 yard». —
G. F.
EDITION , ~ DE PARIS
DIRECTEUR
Jacques
3 0 0 D E T
m FG MONTMARTRE (96). TAI. 70-80
1 8 FRANC
43e ANNEE. - — (N°. 15.125)
MARDI
26 MAI
1942
Vainqueur du Red Star Olympique 2-0,
le Stade de Reims est champion Z.O.
Les trois demis,
Gillis, Brembilla et Vernay,
ont fait gagner les Rémois
La victoire est revenue à l'équipe qui s'était
le mieux préparée pour l'obtenir
Sefelin, incomplètement remis, fut pour son équipe
un handicap, que Meuris, capitaine, n'a pas su réduire
(De notre envoyé spécial, Lucien GAMBLIN)
REIMS. cr- Voici le Stade de Reims champion de ZNO, puisque la
victoire acquise dimanche sur le Red Star Olympique le place en tête du
classement £ans qu'il puisse être rejoint. , .
; Disons tout de suite que le titre est en bonnes mains, que les equ:-
piers de V}ndooren ont bien mérité d'être à l'honneur, après avoir fait une
4 saison remarquable et avoir su résister aux mauvais coups du sort qui ne
les a pas.' ménagés. ^ ,
-Indiquons encore que les joueurs rémois, dont la 3 FA « eut a s , occu-
per » ont donné l'impression, dimanche, d avoir compris que leur manière
de fairè antérieure était néfaste pour leurs couleurs.
Mais félicitons surtout comme il convient les dirigeants du grand club
champenois d'avoir préparé le match capital que leurs joueurs avaient à
faire, contre les tenants d'e la Coupe,
avec beaucoup plus de soin et d'at-
tention que les dirigeants du Red Star
Olympique.
Le club de Saint-Ouen quI sans
doute a vécu toute la semaine der-
nière sous les effets produits par
son -succès dans la Coupe Charles-
Simon, a donné à croire qu'il consi-
dérait son match contre le Stade
de Reims comme une fête offerte à
ses joueurs, ses membres et ses sup-
porters.
Joueurs et partisans étaient mêlés
dés le départ à la gare de l'Est. Ils
y restèrent jusqu'au coup de sifflet
initial du match, et si bien que
nous avons vu M. Vuillemin. rem-
plaçant M. ,F-Lisier absent, être obligé
de chercher ses joueurs, noyés dans
la foule de leurs admirateurs, pour
les réunir et les faire déjeuner vers
midi. ;
On ne prépare pas un match
aussi important dans de telles condi-
tions ~ ! 1
Deux fautes qui ont peut-être
coûté la victoire
L'indisponibilité de Simonyi avait
obligé le RSO à modifier la compo-
sition de son équipe. Mais même
sans Simonyi, le « onze » audonien
pouvait encore espérer vaincre, si
deux erreurs, deux fa/utes mi'ne,
commises par Séfelin et Meuris
n'avaient pas joué un rôle évident
en faveur des joueurs rémois.
1* Séjelin, blessé il y a trois se-
OUI, MAIS ROUEN RECLAME...
Rouen va évoquer auprès dp. la 3 FA
le cas du joueur Padron qui, en Cham-
pionnat, a porté les couleurs du Red
Star contre Rouen et celles de Reims
contre le Red Star.
maihes contre Lens, se déclara, di-
manche, apte à jouer et à tenir
eon poste de demi centre. Or après
quelques minutes de jeu, il appa-
\ fût nettement que Séfelin jouait
« boiteux ». Il ne se déplaçait pas,
et • répygnaik...A-' frapper le bal-
lon avec la puissance nécessaire pour
dégager son camp ou servir ses ai-
liers.
- -2° Meurîs, capitaine de l'équipe ne
: manqua pas de constater la carence
de Séfelin, et aussi l'insuffisance, à
- l'avant, de Braun qui, si brillant
l'autre dimanche contre Sète, ne fut,
avant-hier, qu'un pâle figurant entre
Aston, peu ou mal servi et Bersoullé.
Séfelin n'aurait pas dû se préten-
dre e?t état de jouer, et Meuris de-
vait modifier son équipe en faisant
passer Braun demi., centre et en pla-
çant. Séfelin à l'aile gauche de la
ligne d'attaque.
S'il en eût été ainsi l'équipe du
RSO eût gardé son équilibre. Herrera
et Roessler n'auraient pas craint, en
portant vers les ailiers rémois de
laisser « un trou » au centre, et Pa-
MATCH INTERNATIONS
A Lausanne : Suisse B et Z.N.O. 1-1
CHAMPIONNAT Z.O
*Reims (2) b. Red Star (3) 2-0 (1-2)
BARRAGES Z.O.
*Quevilly b. Le Mans ......... 2-0
Z.N.O.
A Marseille : Avignon b. Brive... 4-0
CHAMPIONNA1WDU NORD
*SC Ffves 2 b. RC Lens 1 1 -0 (0-4)
Lundi :
ACCESSION Z.O.
*AS Charentes b. AS Troyes ... 3-2
dron, Hanus et Ignace n'auraient pas
eu autant de facilités pour manœu-
vrer. ■ » ■ ...
Partie sévère. Jeu de championnat
Le match fut âprement disputé. De
bonnes choses furent accomplies par
les deux équipes. Les défenses cepen-
dant primèrent les attaques. Mais la
meilleure tenue d'ensemble fut celle
de la formation rémoise grâce à l'ex-
cellent jeu fourni par son trio inter-
médiaire qui domina la partie. Très
en verve et soutenant un train d'en-
fer, Gillis, Brembilla et Vernay furent
sans cesse en évidence. Avec une li-
gne d'attaque plus incisive et nantie
de shooteurs dle meilleure qualité,
l'équipe champenoise eût sans doute
remporté un succès plus net sur
la formation présentée dimanche par
le RSO....
Cette formation essaya bien quel-
quefois de s'organiser et elle réussit
elle aussi de beaux mouvements.
Mais ses avants ne furent pas assez
souvent en possession du ballon. Il
fallait, dimanche, « donner des bal-
les » à Aston et Vandevelde. Or le
« feu follet » fut à peu près négligé.
Il était très marqué, et très bien
marqué par Vernay et Carrara,
mais son intérieur aurait dû profiter
de l'attention particulière qu'avaient
pour lui deux adversaires; mais
Braun, comme déjà dit, fut très fai-
ble à un poste qui ne lui convient
pas.
Aussi les efforts Tîe'urtés. spasmo-
diques et trop souvent-personnels fli-
rent-ils sans effet sur la solide dé-
fense rémoise où d'autre part le
leune portier Favre se montra en
grande forme.
Lucien GAMBLIN
(Lire ta suite p. 3, en rubr. Football) I
On annonce que...
+ Le colonel Pàsiot arriverait à Pa-
ris vers la fin de la semaine; le colo-
nel Bea.vpuis serait jeudi à Paris où
il prendra définitivement la direction
des sports du C.G.
Match de qualité moyenne, mené à un rythme lent...
France Z.N.O. a tenu Suisse B en échec : 1-1 (1-0)
Le onze tricolore, qui menait à la mi-temps,
a encore une fois manqué de réalisateurs
mais l'équipe helvétique a souffert du même mal
Kurt Keller fut le meilleur homme sur le terrain
Mathieu a confirmé ses prétentions à la cape
(De notre envoyé spécial, Georges FEVRIER)
LAUSASoNE (par téléphone). — Après les défaites de Lyon et de Mar-
seille, devant les équipes B et A de Suisse, après la dure leçon de Séritie,
ce n'était pas sans appréhension qu'on attendait la dernière sortie d'une
équipe sélectionnée française. Eh bien ! les « gars » de Z.N.O. ont sauve
l'honneur du pavillon, puisque, dans « le stade du monde qui possède la
* plus belle vue » — oh ! ce lac, oh ! ces montagnes ! — ils ont réussi à
tenir en échep les joueurs de Suisse B.
; Ce n'est pourtant pas là une performance de grande classe, car
l'équipe que présentaient nos amis de l'ASFA était nettement inférieure à
celle qui, à Lyon, avait triomphé par 4 buts à 3 de notre «onze» de zone
non occupée. Ce n'est pas le VVM
qu'on pourra attaquer aujourd'hui,
malgré la présence de Daho. En effet,
au centre de la ligne intermédiaire,
c'est la défense sétoise représentée
par Mathieu et Franquès, et par son 1
ex-gardien I.lense, qui imposa sa
* tactique à l'équipe B, tactique heu-
reuse, puisqu'elle ne permit Jamais
aux attaquants suisses, et une seule
, fois seulement an redoutable Spa-
l'noli. de tirer au but avec des chan-
ces de succès.
Mais chaque médaille a. son re-
vers, Laune et Bastien, obligés de
surveiller inter et ailiers adverses,
ne purent que rarement songer à
l'attaque, et comme Daho jouait
très en retrait, il se créa entre de-
mis et avants un vide immense
qu'Aznar et Cros durent s'employer
& combler. Ils y réussirent très bien
au- centre du terrain, mais au prix
d'une fatigue qui pesait lourdement
à leurs crampons, quand ils arri-
vaient en vue des buts adverses.
Ajoutez à cela que les arrières
- sulsses, soutenus par Lauener, for-
maient devant Bigot un mur solide
et compact, et vous comprendrez
^ que le danger ne pouvait venir que
* de nos ailiers. Il vint, en fait, de
Keller. qui est actuellement meil-
leur que jamais.
Ses déboulés, ses centres précis, ses
Interventions ne furent, malheureu-
sement pas complétés par le shot
dans la fouléç qui est sa meilleure .
a.fme.
' Il semble pourtant que cette par-
tie moyenne jouée sur un rythme
lent, aurait pu être gagnée par les
tricolores, s'ils avaient consenti à
lancer la balle au lieu de la porter
à domicile. En sacrifiant, en effet,
au péché mignon du dribble, Cros.
Aznar, Laune, Daho et même les ar-
rières, ne purent, en effet. se ré-
soudre à se débarrasser de la balle
Cette lenteur d'exécution permit
toujours à la défense adverse de se
regrouper, et il fallut l'occasion
d'un coup franc fort bien combiné
entre Keller et Bigot pour que
l'équipe française réussisse à mar-
quer. - -
Jeu moyen, cadence lente, vous
ai-je dit, c'est exact, mais les
joueurs n'en sont pas les seuls res-
ponsables : l'arbitrage étriqué de
M. Scherz en fut pour une bonne
part la cause. Que de descentes,
que de constructions adroites fu- -
rent stoppées ou détruites par ses
sifflets tatillons ! Il est juste de
dire que les Suisses en souffrirent
autant que les nôtres, mais le spec-
tacle en pâtit grandement.
Pas de réalisateurs
Tout. la saison nous avons dé-
ploré l'absence de réalisateurs dans
les équipes françaises. Sur ce point,
nous n'avons pas grand'chose à en-
vier à l'équipe suisse, encore que
Spagnoll et Andrès aient été plus
souvent dangereux que les nôtres.
Mais, dans les dix-huit mètres, on
se. montra de part et d'autre d'une
stérilité déconcertante. Peut-être
parce que les lignes d'attaque, une
fois encore, furent réduites au
seul avant centre et à ses ailiers.
En voyant Bigot aux prises avec
l'es arrières suisses, je me souve-
nais de l'étonnante attaque espa-
gnole de Séville, avec ses cinq hom-
mes en ligne, cinq hommes rapi-
des, aux shots prompts et précis,
cinq hommes qui étaient tous bien
capables de réussir le but... Il est
bon d'empêcher les autres de mar-
quer, mais il faut songer à mar-
quer soi-même : les équipes françai-
ses actuelles semblent avoir oublié
cette élémentaire règle du jeu.
(Lire la suite p. 3, en rubr. Football)
Roger Courtois
juge ses camarades
Roger Courtois, qui est définitive-
ment installé à Lausanne, et qui ne
songe aucunement à revenir à So-
chaux, fut un spectateur très attentif
du match Suisse B c. France ZNO.
Il parle d'or :
« La France domina légèrement en
première mi-temps, mais les rôles
furent renversés après le repos. Il y
eut beaucoup de shots. Trop, peut-
être. Mais très peu de réellement dêm-
gereux. De part et d'autre, dans les
seize mètres, on semblait frappé de
stérilité. Le jeu, dans son ensemble,
fut de qualité moyenne. Chez les
Suisses, Ruesch et la défense, et sur-
tout Feiler, m'pnt plu, ainsi que Laue-
ner. L'aile gauche, en particulier
Bosshard m'a semblé supérieure à la
droite, mais c'est surtout parce qu'elle
fut mieux servie. ---*>■
« Chez nous, Kçller fut ie meilleur
avant, avec Cros. La défense est so-
lide. Elle se conjugua très bien, avec
Laune et Bastien Bigot était terri-
blcn-ient marqué, mais il a joué un
bon match. »
Et Roger, qui a été sérieusement
blessé une nouvelle fois, s'en fut se
mettre er. tenue pour rééduquer son
genou gauche...
Cruel, le k.o.
de Pierini
infligé par un
THIERRY éb ouissont
10 secondes avant la fin
d'une bataille très ardente
Parquet, en progrès, bat Camos
Abandon de Dewinter, blessé,
devant Frank Harsène
Spectateurs, organisateurs, et surtout
les véritables amateurs de noble art,
au sens littéral de ces deux mots, ont
été vraiment comblés samedi, à la Mu-
tualité. Remercions tout, d'abord notre
champion de France Z.O. Louis Thierry
pour le splendide spectacle qu'il nous
a offert ! Remercions-le d'avoir rap.
pelé aux professionnels qu'ils sont te-
nus de donner le meilleur d'eux-mêmes
à l'usage de l'éducation pugilistique
des foules. , 7 - , : „ .
Georges SCHIRA.
(Lire la suite page 4, en rubr. Boxe)
PAGE 2 :
les vérités nécessaires
1. par Charles faroux
1 l' - Une belle œuvre , , 1
1 11, 1
Le contraire de ce qu'on attendait
en natation !
Moins complets que les Parisiens, les Belges
gagnent quand même le water-polo
LES FLANDRES bat ILE-DE-FRANCE 64 pts 61
Dans les courses brio de Mlle Berlioux, Blanc, Pelletier, Le Morvan
(Photo L'Auto)
EGALITE, DANS LE DERNIER RELAIS...
Isselé, au premier plan, et Morgen prennent ensemble le dernier
relais du 4 x 200. On reconnaît, dans l'eau : Latem, ligne 3, et Le
Morvan, ligne 4, qui remonta le retard considérable de l'Ile-de-France
et permit à Morgen de battre Isselé de justesse. Sur le bord, Mouette,
un autre équipier parisien contemple la scène avec mélancolie... Se
, doute-t-il déjà que son équipe sera vaincue au classement général?
La fête d'ouverture du Stade des Tourelles est terminée. Le public, venu
nombreux, se lève en grommelant, pendant que le haut-parleur annonce :
« Les Flandres belges battent l' Ile-de-France par 64 pts à 61 ».
A oôté de moi d'autres < grommelements JI. Plus distincts cette fois.
Quelques Parisiens, les acteurs de la rencontre, parmi lesquels on recon-
rait le jeune Le Morvan, Hatot et -
Blanc, manisfestent leur déception.
« C'esi rageant«ïdft*s#t,Jaire souffler
ainsi une victoire..i » IMWM -
Le contraire de ce que l'on
attendait
Rageant est bien le mot, qui résume
la situation. On s'attendait, en effet,
au cours d«v cette iouvoée journée dominicale,
à une nette supériorité des Belges en
•courses- et—a un retour possible des
nôtres en water-polo. Le contraire se
produisit exactement. Les Parisiens,
grâce à un Morgeri très à l'aise déjà
en eau froide, à un Blanc, qui lie doit
pas être loin de Zins, à Hatot revenu
miraculeusement en forme, à Monique
Berlionx et surtout au providentiel
remplaçant Le Morvau,^qui assura le
triomphe de-son camp dans le relais
4 x 200 mètres — les Parisiens, donc,
auxquels Pelletier. Lorin, Trinquecoste,
Ollivier, : Dupé, avaient apporté des
points précieux, en se classant aux pla-
ces d'honneur, menaient par 56 points
à 50. Restait le polo. Et la catastrophe
se produisit.
Les apathiques contre les malins
Rencontrant un « sept - comprenant
en tout trois hommes de classe, Jeselé,
Bauwens et Depauw. Thibaut et ses
camarades ne surent pas tirer leur
épingle du jeu. Apathiques au possi-
ble, paralysés sell:1hlaH-iJ, ils encaissè-
rent quatre buts, lie parvenant à en
marquer qu'un seul. <
Ces quatre buts, et c'est là la chose
la plus navrante, ne caractérisent nul-
lement la supériorité des visiteurs,
mais plutôt leur a-propos et leur ruse.
Le truquage c'est aussi... le jeu
Il serait injuste, toutefois, de met-
tre cStr échec sur le dos .de3 "qtrcsîi*-
tancés et do. l'arbitrage peu clair-
voyant de Louis Delbort. Le watèr-pol'o
est un sport complexe. Il comporte
toujours une part de truquage. Les
Flandriens, en sachant les utiliser à
bon escient, ont donc mérité leur suc-
.cès... D'autant plus, qu'en face d'eux,
Magnone; a-rdent-,-fut mal- zutil4g&, -.Thi-
baut et SouTdet, c'ofrr'kgen^v-tWWfflen-
trèrent guère insIff'réS, Likhàrèff; irré-
prochable dans la défense sur l'hom-
me. n'attaqua guère comme on l'espé-
rait, tandis que Gerber, Genin et sur-
tout Lambert dormaient au sens pro-
nrp, dn tprmp. ~~
Un jeune espoir... Stebé
Hors challenge, citons l'exploit du
jeune cadet Stébé, vainqueur d'un 100
mètres en 1 m. 7 s. 3/10. L'élève du pro-
fesseur Valière, âgé à peine de seize
ans, ne sait pas encore se servir conve-
nablement de ses bras. Il progressera
encore rapidement, dès qu'il aura com-
blé cette lacune.
D. Philippoff.
RESULTATS
100 m. - 1.. Morgen (IF), 1 m. 4 s.
3/10; 2. Issele (Pl.,), 1 m. 5
100 m. dos. — 1. Blanc (BP), 1 m. 13 s.
4/10; 2. Neuman (FI.). 1 m. 19 s. 2/10; 3.
Lorin (IF), 1 m. 20 s. 1/10; 4. Lateur
(FI.). 1 m. 27 s. 8/10.
100 m. dames : 1. Caroen (FI.). 1 m.
14 s. 3/10; 2. Delmas (IF), 1 m. 15 s. 2/10.
200 m. brai£6e. — 1. Van Parys (FI.),
3 m. 6 s. 4/10; 2. Ollivier (IF), 3 m. 7 s.
5/10; 3. Dupé (IF), 3 m. 10 s.; 4. Everaerd
(Fl.), 3 m. 12 s. 2/10.
100 m. dos dames. — -1. Berlioux (IF),
1 m.. 21 's. 7/10; 2. Keteleer (Fl.), 1 m.
22 s.
200 m. brasse dames. — 1. Van de Ker-
ckhove (Fl.), 3 m. 12 s.; 2. S. Gardet
(IF), 3 m. 19 s. 3/10.
400 m. messieurs. — 1. Hatot (IF), 5 m.
33 s.; 2j Pelletier (IF). 5 m. 36 s. 9/10;
3. Lateur (oFL), 5 m. 46 s. 7/10; 4. Neu-
man (Fl.), 5 m. 47 6.
400 m. dames. — 1. Caroen (Fl.), 6 m.
5 s : 2. Jouvenel tH"), 6 m. 13 s. 4/10.
Relais 4x200 m. — 1. Ile-de-France
(Trinquecoste. Monette, Morgen, Le Mor-
van), 10 m. 32 s. 3/10; 2. Plandrefi, 10 m.
33 s. 8/10.
Relais 3xloo 3 nage6 dames. — 1. Flan-
dres (Keteleer, Van de Kerckhove, Ca-
roen), 4 m. 9 S.; 2. Ile-de-France. 4 m
14 s 4/10.
Water-polo. — Flandres b. Ile-de-France,
4-1 (2-0).
Classement général. — 1. Flandres, 64
pts; 2. Ile-de-France, &l pts.
La recette a approché 22.000 franC6.
Pris de vitesse
par ioe Brun
Ânneet est
battu aux points
Malgré un knock down de 8 s.,
Engelen méritait le match nul
contre Angelmann
(Lire l'article p. 4, en rubrique Boxe)
DEUX VICTOIRES CONTRE UNE A LA Z.N.O., EN BASKET
Par sa parfaite cohésion, le Métro
domine le Toulouse U.C.
Mais les cadets aixois « tombent » les Stadistes
et les Périgourdines forçént les Linnets à s'incliner
COUPE DES JEUNES
ES Alx (cad.) b St. Fr. 32-24 (18-10)
FINALE FEMININE
COPO Périg. b. Linnets 26-21 (16- 9)
FINALE MASCULINE
US Métro b. Toul. UC 36-14 (17- 5)
En triomphant magistralement des
Universitaires Toulousains, l'US Métro
a pleinement démontré la supériorité
actuelle du basket parisien.
Telle est la- première constatation à
l'issue de l'ultime journée de la saison
de basket. -
Le Métro a dominé
Certes, certains esprits critiques ne
manqueront pas de faire remarquer
que cette finale s'est disputée sur le
plancher du stade Coubertin et qu'en
conséquence les Toulousains ont été
légèrement désavantagés.
Mais les. battus, après leur défaite,
ont sportivement reconnu que le Métro
était d'une classe supérieure iL la
leur : TANT DANS LA CONSTRUC-
TION DU JEU QUE . DANS LA PRIi-
CISrON DES PASSES, LE TUC A ETE
NETTEMENT DQMINE.
Toutefois, il est juste de préciser que
les provinciaux ont défendu leurs cou-
leurs avec cran, obligeant les Pari-
siens à forcer l'allure pour prendre
le-tefià la marciue. ''
Une équipe cohérente
Ce qui ne surprendra personne,
Etienne fut l'artisan de la victoire.
Une fois de plus il mit en relief ses
dons inégalables, entraînant ses par-
tenaires dans des phases de jeu des
plus spectaculaires.
Après lui, Tartary, avec sa sobriété
et sa sûreté habituelles, émergea en
défense.
Goalard, réussit avec à-propos quel-
ques contre-attaques fulgurantes, Sa-
bourdy fut un avisé capitaine, Chau-
mont et Maedier tinrent parfaitement
leur rôle. Quant à Louvel et Pierret,
les deux « benjamins », ils firent
preuve de gros progrès.
Chez les battus, Nichill se montra
le meilleur, après lui l'ex-Puciste Ro-
bin fut dangereux par son ardeur et
son adresse.
Notons également les bonnes inter-
ventions de Rougerie. •
Les Linnets battues !...
L'équipe des Linnets de Saint-Maur,
qui participait pour la quinzième fois
à une finale du Championnat de
France, a dû s'incliner devant la so-
lide formation périgourdine. A vrai
dire, les Linnets ont été battues --par
la seule Mine Chartier-Garrner, joueuse
d'une classe exceptionnelle qui, non
contente de conduire, et comment, son
équipe, se -permit d'inscrire personnel-
lelllent 17 points à l'actif de celle-ci.
Toutes les équipières parisiennes
n'.bitt pas fait preuve de la volonté pro-
pre à. assurer le succès..
La fatigue d'une saison chargée en
est peut-être la. cause.
Néanmoins, soulignons que la tenue
technique de cette partie fut bien su-
périeure aux dernières rencontres.
Outre la transcendante capitaine du
COPO; Mme Chartier, il faut citer ,Mlte
Peytouret, très adroite, ainsi que Mlles
Busch, -Roseiithli et 'Chadf ntk, qui com-
piétèrent, heureusement ce « cinq »
victorieux.
Chez les battiies. Mme Gràvier, con-
tractée, commit quelques erreurs au
début, mais se tacheta largement par
la suite, jouant avec un cœur admira-
ble. Lucienne Velu effectua une excel-
lente rentrée, alors que Lemay prouva
sa classe d'arrière. Par contre la ligne
d'avants ne fut pas dans un bon jour,
ne prenant qu'une part trop réduite
à l'action d'ensemble.
Victoire de l'adresse
Malgré leur technique, légèrement
supérieure à celle de leurs adversaires,
les « Cadets » stadistes ont dû s'incli-
ner et laisser la'Coupe d'Encourage-
ment. organisée sous le patronage de
L'Auto. à leurs camarades aixois.
. TL EST BEAU DE SAVOIR JOUER
ET CONSTRUTRE. MATS T,ES JEUNES
PROVINCIAUX SE SONT CHARGES
DE DEMONTRER AUX PARISIENS
QU'EN BASKET IL FALLAIT EGALE-
MENT SAVOIR SHOOTER.
Parfaitement aguerris au contact
des formations d'excellence de leur
coiiiitéî- les Aixois, ardetits. excellents
défenseurs, attaquants audacieux, ne
semblant méconnaître que la passe à
terre ; les vainqueurs ont montré une
adresse exceptionnelle.
Antino, le capitaine, fut l'artisan
principal de cette surprise, alors que
Empereur se signala par ses nombreu-
ses et efficaces interventions.
Cependant il est juste de grouper
dans les mêmes louancres tous les ac-
teurs de cette éqilipe, Camoardon, Mas-
sonat, Chionai, et même Favre., .
Louis Lapeyre.
LES 51er CHAMPIONNATS DE FRANCE SCOLAIRES...
Une surprise... la défaite
de Fontaine par Louis !
Records battus par... SPRECHER, BREMOND... égalé par SAPIN
Deux records battus en Z.N.O.: 13 m. 15 au triple saut
par Couton, 3 m. 73 à la perche par de Montbrison
Les 51" Championnats de France scolaires, organisés avant-hier et
hier, au stade Jean-Bouin, par l'USSU, nous prouvent la vitalité de l'athlé-
tisme estudiantin. Si les deux zones avaient été réunies, ces champion-
nats eussent égalé ceux de 1939 ! Nous n'en voulons pour preuve que la
mésaventure de Breitman, recordman de saut à la perche, avec 3 m. 71,
durant vingt-quatre heures, car hier, à Vichy, franchissant 3 m. 73, de
Montbrison lui succède au palmarès! Sprecher améliora le record du jave-
lot de plus de 4 mètres ! Ceci constitue un bel exploit. Sprecher est très
doué pour cette spécialité. Il devra travailler sérieusement sa course, car
il ralentit au moment de lancer. Le record de Placé (triple saut juniors.
12 m. 66), trépassa lui aussi. Le Poi-
tevin Brémond. avec 13 m. 10, l'amé-
liora sensiblement. Brémond devrait
réussir rapidement 14 m. 30... Son
troisième saut est défectueux, il ne
ramène pas ses jambes. Son second,
Petriarcq, un cadet, est également à
suivre.
Sapin réussit un bel exploit en réa-
lisant. « vent dans le nez ". dans la
ligne droite, 56 s. 5/10. Jacques devra
descendre au-dessous des 54 s. ! Qu'il
fasse attention à ne pas passer la
iambe en dehors de la haie! -
On n'imaeinait on" Fontaine
Très en progrès. Louis se laissa "tra)-
ner » durant 300 mètres, pour déUJar-
l'el' à la sortie du virage et sauner '
Autre surprise également: la nette
défaite d'Auvray. Certes, notre favori
était Vives, néanmoins, nous n'imagi-
nions pas qu'Auvray (après sa course
de Bordeaux, 11 s.) ne se classerait
Que 5'. Breitlllann, qui a modifié son
style au moment du Il cassé cassé,,, pousse
beaucoup plus sur les bras; il réalisa
3 m. 71. ratant de peu 3 m. 85.
Loys VAN LEE.
..... 1- , i o« rubr. Scolaires)
Lt; ::)Ol.d.......O ~ ~~ uiiiilili lunnnio ijliUijillnxaO JJxj Li U.O.kJ.G.
Hier, au stade Jean-BOUin, se disputait les championnats scolaires,. cadets, juniors et seniors. Voici
l'arrivée du 200 m. plat seniors qui vit le succès de Dartonne. De g. à dr. : Bonifacc (Arras), 2'); Bloch
Droit), 6'); . Jourclian (JEP Bordeaux), 3Balesdent (Droit), - 5'; Dartonne (LLG), 1"; Durot (Lille), 4'.
Ayant gagné la première étape,
après 213 kms d'échappée
avec Laurent
et Mallet,
Dante Gianello, courant avec une parfaite
maitrise, s'adjuge Limoges-Vichy-Limoges...
Le parcours, d'une difficulté exceptionnelle, a provoqué une sélection parfaite,
et le nouveau champion de France-Sport-Dunlop, magnifiquement aidé par ses
équipiers, a retrouvé la grande forme
Très belle et très méritoire course de Laurent, second du
classement général. — Vincent, espoir de Mercier-Hutchinson,
vainqueur de la 2e étape
(De notre envoyé spécial, Claude TILLET)
LIMOGES (par téléphone). — 213 km. d'écliappêe — excusez du peu —
et la veille, sur la piste vichyssoise, le trio Manet-Laurent-Gianello s'était
installé au commandement du classement général dans Vicliy-Limojies-
Vicliy. La course avait été superbe de pureté. Ruozzi, puis Martlno, puis
Cogan, puis Benoit Faure, autres membres de cette échappée victorieuse,
avaient été successivement lâchés régulièrement et, par surcroît., le vain-
queur de l'étape, Gianello, avait eu le mérite de revenir sur ses camarades
avec l'aide de Martino, il faut -le préciser — après une crevaison.
Résultat magnifique par conséquent ; résultat qui ne donne lieu qu'à
une surprise : la victoire de Gianello au sprint sur Laurent. Laurent,
disons-le, s'était cru trop supérieur et c'est ce qui l'avait perdu. Mais il
restait a courir la deuxième manche
et les trois hommes, ainsi que les
membres du peloton formé par Be-
noît Faure, Cogan, Soffietti, Mu-
nier pouvaient espérer vaincre avec
des chances, sinon égales, du moins
appréciables.
Mais qu'allait-il se passer au cours
de cette deuxième1 journée qui s'an-
nonçait tout aussi rude, sinon davan-
tage, que la première ? - - - , ,
Et voici l'esprit d'équipe total
Il faut spécifier que, sur la demande
de René Bellenger, l'esprit d'équipe
avait été autorisé dans sa forme la
plus l^rge, c'est-à-dire' avec autorisa-
tion d'échanger du matériel entre équi-
piers, autorisation également pour le
directeur sportif de passer une roue à
l'un de ses hommes sur simple cre-
vaison.
C'était I&. un très net désavantage
pour l'un des trois leaders, Laurent,
qui n'était suivi par personne.
Pour Pierrard et Bellenger, au
contraire, l'affaire n'était pas mau-
vaise. Le dernier nommé se bornant
à grouper ses huit hommes autour
de Gianello, qui étrennait son maillot
de France-Sport-Duulop.
(Lire la suite p. 2, en rubr. Cyclisme)
CLASSEMENT GENERAL
1. Dante GIANELLO, 14 h. 16 m.
40 s., sur bic. France-Sport, pn., Duh-'
lop; 2. Laurent, m.t.; 3. Cogan, H h.
17 m. 25 s.; 4. Benoît Faure, 14 h.
19 m. 2 s.; 5. Munier, m.t.; 6. Cosson,
m.t.; 7. Mallet, 14 h. 19 m. 5 s.; 8V
Collaert, 14 h. 19 m. 32 s.; 9. Vin-
cent, 14 h. 19 m. 53 s.; 10. Carini,
14 h. 21 m. 40 s.; 11. Lazarotto, 14 h.
28 m. 7 s.; 12. T. Van Schendel., 14 h,
29 m. 10 s.; 13. Martino" 14 h, 35 m.
19 s.; 14. Teissère, '14 h. 36 m. 15 s. *,
15. L. Scalbi, 14 h. 36 m. 56 5.; 16.
Navailles, m.t.; 17. Galliussi, 14 h-
37 m. 38 s.; 18. P. Scalbi; 14 h. 42 m.
27 s.; 19. Camilla, m.t.; 20. Aptoine,
14 h. 53 m.,18 s.; 21. O. Bettini,;m.t.;
22. Prior, 15 h. 6 m. 50 s.; 23. Giauna,
15 h. 17 m. 38 s.. :
DEMI-FOND MODELE « GRAND SPORT », au Parc des Princes
A 15 tours de la fin, Terreau est accidenté...
Il perd sa qualification de 30 mètres
derrière Raoul Lesueur !
Nous voici entrés dans la phase des éliminatoires du Championnat de
France de demi-fond, et la première série courue avant-hier au Parc de»
Princes n'a pas échappé à la glorieuse incertitude du sport.
A 15 tours de la fin, l'actuel champion de France de cette spéciattM,
Ernest Terreau, possédait 2 tours d'avance sur son rival le plus direct
Raoul Lesueur, lors qu'un léger c cafouillage > se produisit dans la moto:
de son entraineur; le Niçois en profitait pour se dédoubler par deux toit
et lorsque Terreau put repartir, il
possédait près de 300 mètres de retard.
Furieux de voir la victoire lui
échapper si malencontreusement, il
serra les dents, prit son masque vo-
lontaire et partit à la poursuite de Le-
sueur. Hélas ! la fin était trop proche
et il dût s'avouer vaincu de 30 mètres.
Dommage pour ce pauvre Terreau, -
qui avait retrouvé la cadence et le
moral, car il s'était montré ' supé-
rieur à tous ses adversaires, mais se-
revanche ne doit pas lui échapper'
dans une prochaine série. '
Quant à Lesueur, il livra un match-
poursuite à Terreau, parti en tête,
jusqu'au 80' km.. où. se ressentant,
d'un claquage, il-fut doublé deux fois -1
coup sur coup; la suite. voutf lai con-
naissez déjà. - .. ,!,,'
I rhaillot est à signaler pour 'sa trèl
belle tenue jusqu'au 60' km., où il
résista magnifiquement aux attaques
de Terreau avant d'être doublé pour
la première fois; par la suite, il per-
dit de nombreux tours sur un chan-
gement de machine.
Maréchal, Monin et Guimbretière,
victimes de crevaisons et d'accidents
mécaniques, ne purent se défendre
normalement. Monin se ressent tou-
jours de sa récente chute.
Quant à Oubron, il se défendit
bien et pourrait prochainement 88
qualifier. , • «v • ?
Et pour en terminer avec' le demi-
fond. signalons que « la peur du gen-
darme » — en la. personne du juge-
arbitre de la FFC, M. C'ourcel ; —'
conduisit tous lès concurrents .?à une
correction exemplaire et qu'aiïoïm®
faute, même ràu -c^ffiS^-d'attaflrïiés -dff-
ficiles, ne fut enregistrée. Uràvo! ^es-
sieurs. continuez sur ce bon e leiiiple,
pour la joie de tous ! " " ~ *
Desmoulins, mauvais calculateur
Aii coure de l'omnium .avec.! la bar
gatelle de 16 concurrents, Deé,irioulinis
comptait; à l'issue de. la deuxième
manche. 3 points contre 6 à Montillot
et 9 à, Dousset *: dans la course 'par
élimination il resta toujours en queue
et se fit éliminer au septième tour.
perdant ainsi tout eon bénéfice, au
profit de Dousset. qui combla son lé-
ger handicap en enlevant cette man-
che et le match. D'Andréa et Montil-
| lot furent des adversaires très dange-
| reux jusqu'à la dernière minute;
Chez les amateurs, Hautmonté. quû
pour une fois. a osé. réussit à battre
Pargeaud, Paillard et' Picco; ce der-
nier se vengea en enlevant facilement
le handicap devant. le jeune « Voltai-
rien 1) Dron et Hautmonté.
G. -A. Saumon.
(Lire la suite p. 2, en rubr. . Cyclisme)
~
" Mistral normand "... Défaillances,
et Alexandre Pawlisiack gagne en force Paris-Alençou, contre le vent
Le Nordiste d'Helyett-Hutchinson se montra le plus solide
et termina avec trois minutes d'avance
Autres vedettes : Vermeiren, Caffi, Tanneveau, Goasmat
(De notre envoyé spécial, Jean GARNAULT)
ALENÇON (par téléphone). — Evidemment, les 37 concurrents du 2" Paris-
Alençon qui, ce matin, s'élancèrent du pont de Sèvres pour joindre la verte
Normandie, ne s'y rendirent pas à une allure de record.
A qui la faute ? Au vent, tout simplement, qui tel un véritable mistral
~ digne du Grand Prix de Provence, « coucha » littéralement les hommes.
Disons-)e tout de suite, il ne calma l'ardeur de nos routiers au'au centième
tutomètre, après une échappée de 74 ki.
lomètres. Ensuite, il fit des ravages et
on assista à une course par élimina-
tion « de toute première ». Comme aux
plus beaux jours des courses de lon-
gue distance, la fringale et la soif se
firent sentir et ceux qui descendirent
de machine ne revinrent jamais.
Aussi, ne nous étonnons pas de trou-
ver à la première place le nordiste
Alexandre Pawlisiack, poulain d'He-
lyett-Hutchinson, solide CI cheval de la-
bour ", coureur CI rassis » de vingt-neuf
ans. De la première échappée, il fut
également de la dernière. Il y fut
même seul. puisque c'est avec plus de
trois minutes d'avance qu'il passa en
vainqueur la ligne d'arrivée.
Un vent fou, et finie la tactique
Du départ au vélodrome, la tactique
ne joua pas, le vent effaçant tout. Il
fallait pouvoir tenir. Rendons justice
à Casellato, Disseaux, Pawlisiack, La-
mure, Caffi, Pelletier, Decoopman, Pé-
drali Sanchez et Tanneveau qui lan-
cèrent la première échappée. Elle dura
74 kms. Reportons-nous au classement
«t là nous retrouvons Pawlisiack Pé-
dra1i et Disseaux. N'insistons pas. Vous
avez compris. Ils furent les plus « so-
lides H.
(Lire la suite p. 2, en rubr. Cyclisme)
Le classement
1. Alexandre PAWLISIACK, sur bicy-
clette Helyett pn. Hutchinson, les 1
227 km. en 7 h. 42 m. 10 s. '(moy. hor. :
29 km. 480); 2. Panier, 7 h 45 m.
32 s.; 3. Pedrali; 4. Vermeiren; 5. Ja-
minet; 6. Pelletier; 7. Disseaux; 8. J.-M.
Goasmat, m.t.; 9. Boda, 7 h. 50 m.
10 s.; 10. Debruycker, 7 h. 59 m.;
45 s; 11. Bardelli; 12. Lamure.
Les Marocains ont battu
les Provençaux !...
Une rencontre d'athlétisme annuelle
qui s'impose :
EMPIRE FRANÇAIS
MÉTROPOLE
Afrique du Nord et A.O.F. fournissent des champions
N'est-ce pas ce qu'avait annoncé la mission F.F.A.-L'Auto ?
Trop d'abstentions à la Journée Jules-Noël !
La journée Jules Noël pourrait être intitulée la « journée des forfaits ».
En effet, jamais autant d'athlètes ne se sont abstenus dans une orga*
nisation aussi importante. La modicité des indemnités allouées — 90 francs
pour les Parisiens désignés à Nantes, par exemple — n'est pas. le seul
motif de ces défections. La formule de ces réunions y fut aussi pour une
large part...,
Ces compétitions n'intéressent pas les athlètes, car ils ne. peuvent.
guère y prétendre réaliser de grandes performances. A part une ou deux
exceptions, les vainqueurs en sont
connus d'avance. Et puis il y manque
cette émulation, cet esprit, cette
ambiance que l'on rencontre dans
les épreuves interclubs. Quelle diffé-
rence avec les réunions du dimanche
précédent à Bordeaux et à la porte
di Saint-Cloud ou avec celles qui
mirent aux prises les équipes de
l'Empire et de la Métropole.
Lft mémoire de Jules Noël mérite
beaucoup mieux que des réunions sans
intérêt. Qu'on laisse un peu d'initia-
tive aux clubs, et surtout qu'on les
n.ida.
Quand Gallet veut
Nous avons dit, depuis bien long-
temps, que le Chartrain Gallet était
pétri de qualités et que quand il vou-
drait il nous étonnerait.
A Orléans il réussit, sur une piste
qui vient d'être refaite, le temps de
4 m. 4 s. 5/10 aux 1.500 m. Il pouvait,
sur une piste en bon état, faire moins
de 4 m. Sa victoire sur D'réans fut
nette, puisqu'il it'avait que o mètres
d'avance sur le champion de France
à l'entrée de la ligne droite.
Sans avoir à s'employer, Marcillac
gagna le 400 m. en 5! s 1/10. Lunis,
que nous avions signalé l'an dernier,
devient plus rapide et il défit Herme-
li,rie sur 1,00 m. Signalons aussi le re-
tour' en forme de Crépin à la perche
qui, faits effort, passa 3 m. 70.
A Montbéliard, Jolie fit sa rentrée
sur le 400 m. plat; il trouva une cer-
lame résistance de la part de Ray-
mond Petit toujours sur la brèche.
Les athlètes marocains
valent ceux de la métropole
Les crossmen mar&coieis, a différen-
tes reprises. o-nt manifesté leur supé-
riorité 'sur leurs -cCLnwrades de .!c[ mé-
tropole; par contre, il n'en avait pas
été de même jusqu'alors en athlé-
tisme. C'est aujourd'hui Ûwse faite,
grâce aux renco-ntres organisées à l'oc-
casion de la Quinzaine impériale. De-
vant la redoutable équipe de Pro-
ven,ce, les Marocains ont triomphé et
plusieurs de leurs représentants ont
remporté des premières pla-ces. Si
l'on tient compte que les athlètes de
l'A OF', de l'A 1(]é-ri6 et de la Tunisie se
sont également distingués, on petit très
bien envisager pour l'a.venÍ'r une ren-
contre annuelle entre les athlètes de
l'Empire colonial et ceux de la métro-
pole.
Kamwra, ' le meilleur iprint-êr de
l'Afrique du Nord, a été battu, tur
100 m. par le Sénéaalai8' Mendll.
L'A.O.F. nous fournira des ■charnu
pions. N'est-ce pas ce Qu'avait dit-Ut
mission FF A -L'Auto?
Plt.Îazon a battu Tahar. Sur S.aM m.
Le Marseillais gagne ses courses tant
p'oMsser; il semble v-auloin, cette taim
BQn. mener sagement sa barque.
Par contre, Bourron est déjà m
grande /o'rMe. 45 ?n. 60 au disque
V. ln. OS au poids, -ce sont dtttUIJ bell-e*
performances et notre. matelot fait
déjà figure de favori "Ur 1. Cham•
Uf'o'KTta.t de France du disque.
Peyre semble avoir ■abanct&nnd Unité
idée de 56 « lan-c^r » définitivvm*ni
sur 800 m. Enfin, Omnès prm-resso é
chacune de im wtiet' ou-r let h-ai*o.
— G. F.
(Lire détails p. 3, en rub. AthAtiMnw
Vers les 5 m. à la perche
L'Américain Warmerdam
aurait franchi 4 m. 89
(record du monde)
...et Klemmer couru les 440 yards
(402 m. 34) en 46 s. 1/10
De plu. fort en plus fort. On se,
de-mande où s'arrêtera Warmerdam
qui l'an dernier parvint à. fTanc-hir A
let perche 4 m. 75: 4 m. 60 en 1940o
puis 4 m. 65 en 1941, l'Américain au-
rait réussi ces jours dernier t à tauttf
4 m. 89.
Warmerdam progresse chaque année,
M se révéla en 1937 comme junior, et
dès cette époque il laissait -ptivoit
qu'il n'e tarderait peu à t'attribuer le
record du monde. Warmerdam eera-t-it
le premier à atteindre les S mltrelt
Pourquoi pas !
Une autre belle performante a été
accomplie par le coureur de 400 m.
Klemmer qui aurait couvert -Ldà 440
yards (402 n. 34) en 46 t. 11 10. ce qui
constituerait la 'nouveau record du
monde. Le record actuel est de 46 s.
4110 par Ben Eastman, et celui des
400 m. de 46 ». par>ffarbig.
r/an dernier, Klemmer avait , diié
réussi 46 «. 4/10 aux 440 yard». —
G. F.
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