Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-02-24
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 février 1942 24 février 1942
Description : 1942/02/24 (A41,N15047). 1942/02/24 (A41,N15047).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4649430n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2017
L'Auto
,~, EDIXION DE t PARIS
DIRECTEUR
Jacques
GOODET
----
10, FG MONTMARTRE (9l) TAI. ~ 70-80 , 1 1 F"FtAINIO 1- 436 -- ANNEE. — ~ (N- 15.047)
MARDI
24 FEVRIER
1942
LES CHAMPIONNATS DE SKI, A CHAMONIX
C'est James Couttet
qui sut le
mieux s'accommoder
DE LA NEIGE RENDUE LOURDE ET MOLLE
PAR LE DEGEL SUBIT
Georgette Thiollière a atteint la classe internationale
(De notre envoyé spécial M.-G. RIVIERE)
CHAMONIX (par téléphone), — De tous ses toits, Charnonlx pleure
sa neige. Pleure-t-elle peut-être aussi ces 30" Championnats de France que,
d'ores et déjà, l'on peut considérer comme gâches... par le dégel !
Est-ce pour confirmer le vieux proverhle : « Aide-toi, le ciel t'ai(/('ra ! »
que le ffel, justement, n'a point voulu prêter son entier concours aux
organisateurs ? Nous n'aurons pas la cruauté de l'affirmer, niais il faut
bien reconnaître que lui qui, ces jours derniers, avait tant promis, n 'a
guèrevtenu. Froid presque excessif le premier jour, tempête le second et,
aujourd'hui, le catastrophique dégel !
Le fartage a joué un grand rôle !
Sans prétendre, comme certains concurrents, que la course de des-
cente s'était réduite à un concours de fartas?. ON l'EUT AFFIR:\IElt
CEPENDANT QUE LE FARTAGE A JOUE UN ROLE PRESQUE PREPON-
DERANT. Les résultats s'en ressentent sans aucun doute et si James
Couttet l'emporte, ce qui n'étonné-
personne, JI n'est pas certain qu'il
fut incontestablement le meilleur.
« Au sortir du « goulet », c'est-à-dire
après qu'eurent été franchies les plus
grosses difficultés, le robuste Masson
n'avait-il pas deux secondes d'avance
sur James Couttet, tandis que Bozon
précédait le vainqueur d'une demi-se-
conde ? Et le mauvais classement de
Roger Allard n'est-il point surprenait .
Il ne peut s'eypliquer. que par la legei
reté du lie -evan (lui, dans la neige
lourde et molle de la fin du parcours
fut plus que tout autre ralenti.
Donc n'épiloguons pas sur cette
course -de descente et ne lui accordons
qu'une valeur relative.
Notons seulement que par cette vic-
toire James Couttet semble être, après
le Pyrénéen Jeandel, révélation du ,
Grand Prix de Mégèvé, et de ces 30"
Championnats de France, l'un des
skieurs français les plus complets. Dans
le slalom, l'ex-champion du monde, si
la chance voulait lui sourire large-
ment. pourrait être catalogué le meil-
leur skieur français 1942. -
Un championnat trop encombré
Que de concurrents 1 que de concur-
rents ! Ils étaient 101 engagés, 101 pos-
tulants au titre de champion de France
et- 16 postulantes. On se réjouirait
bien volontiers de cet engouement si
les résultats n'étaient pas là pour
prouver qu'au moins les deux. tiers se
trouvaient déplacés dans une telle com-
pétition..
Un Championnat de France ne doit
pas être une compétition ouverte, mais
réservée à ceux qui ont prouvé, en
cours de saison, qu'ils étaient dignes
d'y bieri figurer. Mais pour cela il
faudrait que la Fédération Française
de Ski eut une organisation adminis-
trative plus cohérente, qu'une disci-
pline fut imposée aux organisations
régionales et que celles-ci ne fissent
pas de leurs ebampionants une sorte
de fête de clôture de saison, mais au
contraire une épreuve sérieuse. quali-
ficative et qui se disputerait à une
date fixée par un calendrier préétabli.
Les descendeurs en progrès,
mais indigence de notre lot
de coureurs de fond
Il n'en est pas moins vrai que ces
championnats de France 1942 nous ap-
portent, tout comme nous l'avait ap-
porté le Grand Prix de Megève, une
satisfaction appréciable : nous avons
chez nous d'excellents skieurs de ries-
.cente et, de slalom. Rendons-en grâces
à Emile Allais, qui, en deux atiiiée s,
a prospecté avec succès et a trouvé
bien vite la récompense à son dévoue-
ment. •
Mais... mais vraiment notre lot. de «
skieurs de fond est indigent. Il y a
Arnaud, et puis... les Jui-as,,ieii-: car
les Jurassiens — nous ne parlons pas
des durs à cuire Crétin et Gindre —
ont une équipe de jeunes tels Morat
et Gruet qui feront parler d'eux. Der-
rière, il n'y a personne, et ainsi
l'équipe du Mont-Dlanc ne doit sa
2' place dans le Challenge de l'AJumi-
nium (relais quatre fois 10 km.) qu'à
Crétin et Demarchi qui ne sont tout
de même plus des espoirs.
S'il nous fallait une preuve supplé-
mentaire à la faiblesse de notre lot
de coureurs de fond, nous la trouve-
rions dans la course de James Couttet.
Maurice Lafforgue, Eoger Allard qui
ne sont nullement spécialistes et se
sont classés honorablement ! *
A.Jor.z, on peut se demander si vrai-
ment dans ce domaine on a sii pros-
pecter, OIL a su encourager, on a su
enseigner. 'Certes, tout comme pour
les sauteurs — et même pour les des-
cendeurs .— ce ne fut pas toujours
parfait, le-stage de Serre-Chevalier ne
fut .pas du tout profitable. Ceux-là ne
trouvèrent pas de tremplin et, convo-
qués, durent s'en revenir au pays après-
hUIt jours d'inaction; ceux-ci ditrelit,
pour trouver les parcours de fond
convenablement enneigés, aller 1 c"
chercher parfois à plus de deux mille
mètres d'altitude.
],J.; SKI FRANÇAIS A PROGRHSSh
AVEC UNE RAPIDITE FOLLE, EN Cl
QUI CONCE1ÎNE LES EPREUVES DI-.
PISTE; C'est très bien. Mais ne non..
la issons pas aveugler et n'oublions-
pas qu'il est toujours dangereux dt
s'en tenir à une seule spécialité. -
Un jour viendra où il faudra que 13
France soit susceptible de vaincri
dans tous les domaines. Préparons
nous-y d'ores et déjà. Nous avons, ic
J\legève, reçu de nos amis suisses un
salutaire avertissement que les actuel
championnats de France confirment.
Au travail... et au travail sérieux !
Georgette Thiollière, Jacqueline
Brisson et Colette Schmidt, seules
skieuses françaises de classe
l,n course de descente fila]omée da
mes a été pour Georgette Thiollièn
l'occasion d'une nouvelle victoire.
GEOIW r';TTE THIOLLIERE SUCCED]
DIGNEMENT A FRANÇOISE M AT I,S
SI ERE QUE NOUS RE VERRONS
PEUT-ETRE BIEN UN JOUR SU1
LES PISTES. SA ROBUSTESSE E'J
SON APPLICATION LUI ONT PER-M1;
D'ATTEINDRE MAINTENANT J,,'
CLASSE INTERNATIONALE, CAR
D'ORES ET DEJA, GEORGETTE PEU'J
FIGURER HONORABLEMENT Al
C'OTK DES MEILLEURES SKIEUSES- !
EUROPEENNES. Hier,, elle a gagm
nettement devant Jacqueline Brissoi
qui, elle aussi, est en gros progrès
(Lire la suite en rubrique Ski). j
Pour rencontrer la France
le 8 mars
la Suisse sélectionne
Dimanche, à Genève, les joueurs ap
pelés à porter les couleurs suisse-
contre la France, le 8 mars, effectue
ront un dernier galop d'essai.
13 joueurs sont déjà désignés pa)
l'entraîneur de l'équipe suisse, M. Rap
pan, et 2 autres seront sélectionné-
cette semaine.
Voici la liste des joueurs pressentit
actuellement : Glur (Youngs Boys
Berne), Balazio (Granges) ; Minelli
(Grasshoppers. Zurich), Lehmann (St
G ail) : Springer, Rickenbach (Grassh
Zurich), Vernati (Lucerne), Paul Aebi
(Granges) ; Bièkel, Amado (Grassh. Zu.
rich), Meuard, Wallacek (Servette)
Kappenberger (Bâle),
La place définitive des joueurs cape-
dépendra du match d'entraînement d(
dimanche.
Tout bien pesé
par Georges Février
F ^ Bat tù, mais non surclassé, Roland j
Coureau souriait, samedi soir, en des- '
I cendant du ring où il avait perdu son
titre. Un quart d'heure plus tard il |
i gisait inanimé dans sa cabine : il ne
| devait plus se relever,..
Comment ne pas penser au « Jeux
i du Ring » de Jack London ? Les ma-
' gnifiques, les cruels jeux. du ring...
Magnifique ? Jean Despeaux ne
' I le, fut-il pas devant- Tenet ? Son gau-
che doublé, triplé — en arrêt comme
en attaque — fut tout au long des
1 douze reprises un modèle du genr'e. Et
le travail d'opposition — prière de ne
pas. confondre opposition et obstruc-
| tion — qu'il pratiqua désorienta Te-
net. •
, En _fait,-devant un homme aussi ex-
! périmenté que le poulain de Lerda,
Despeaux « conduisit » le combat...
j Comme Joe Brun avait mené sa ren-
'
contre avec le même Despeaux. *
Et c'est ainsi qu'on s'aperçoit que
' | le Toulonnais — à qui on ne croit pas
encore tout à fait — est un grand
. charnpion.
I ♦ Quatre des onze sélectionnés de
l'Orléanais seulement — vous le sa-
i ves - ont joué à Montargis contre le
( Nivernais. Ces quatre-là ont pu jouer
car, venant d'Orléans, ils avaient fait
k un crochet par Paris pour assister à la ,
' réunion pugilistique du Vél' d'Hiv' ! /
Comme quoi la ligne droite... \
| ♦ Piedalu, un camarade d'Alla massé i
r - qui, sosie parfait de Tenet, avait f
^ été confondu maintes fois la veille \
J avec « Doudau » — enfila une paire J
' de « 45 fillette » et six gars de Mon- f
targis, venus en spectateurs ! l'imi- ]
) tèrent. Avec ces équipements de /
fortune (et un solide repas, à peine ab- l
Isorbé, dans le ventre) ils se dérnenè- i
rent si bien aux côtés d'Allamassé que, r
30 secondes avant la fin, l'équipe sé- \
I tectionnee complète du Nivernais était l
encore menée 2 buts à 1. I
, Qu'on vienne encore parler dans '
| l'Orléanais de sélectionneurs, d'entraî- f
neurs, de soigneurs : on sera bien (
| reçu ! -
f ♦ Le championnat de cyclo^cross de I
l'IIe-de-France a été disputé à Clichy- \
i sous-Bois, sur un parcours... varié, où l
les cheminées d'usine ombrageaient f
• des tas d'ordures ou de ferraille, voire \
1 des égouts. j
La FFC a peut-être oublié que le \
but du cyclo-cross est de galoper à \
I travers bois ? Elle a peut-être oublié I
aussi que les bois de Chevreuse et de (
< Saint-Cucufa sont parmi les plus 1
' beaux décors de l'Ile-de-France ? /
♦ Les quatre pelés et les trois ton- l
f dus qui assistèrent en spectateurs, à J
Saint-Claud; au National scolaire de (
cross, ont effectué une excellente \
! séance d'entraînement... au patinage. /
Un seul spectateur réussit à courir : (
notre national commissaire aux sports, )
I Jean Borotra, qui n'avait plus envie f
de glisser : il avait suffisamment dé- l
i rapé, le matin, en participant au seul j
I match de football joué ce dimanche à f
Paris ! \
I ♦ A Bordeaux, le BEC a battu le J
Poitiers Etudiants Club par 115 points f
à 15 ! \
I On se ménage, dans le Sud-Ouest, j
entre universités voisines ! f
♦ Et puis il y a Aimar, et puis Ou- ]
I bran... ,Ils ont gagné. Comme toujours./
Tout bien pesé c'est monotone : qu'ils l
1 se laissent battre : je parlerai d'eux ! )
(Photo L'Auto.)
COMME ON CONNAIT SES SAINTS... JAMES...
« La droite » fulgurante de l'ex-champion du monde Georges
Carpentier a fait bien des ravages.
Aujourd'hui, cette même main de fer, sans garit de 4 onces,
offre un « punch » pacifique aux aiîtis et clients du bar du fameux
Rhum des Plantations St-James,
La Coupe Henri-Desgrange,
trophée du Championnat
de France par équipes,
a été remise au P.U.G.
Hier soir, au siège de la F FA. une
réunion eut lieu, au cours de laquelle
fut remise au J'UC, vainqueur du pre-
mier Championnat de France intpr,
clubs la Coupe Hent-i-J)esgi-atie, ainsi
que les breloques attribuées à chacun
des athlètes du PUC.
A cette réunion assistèrent : MM. Mé-
ricamp, président de la FFA ; Ton-
nelli, vice-président; Jurgenson, secré-
taire général; J.-R. Heurin, R. Mont-
Ion, Elie Mercier, Colin, Usunier. Du
bief, Laffargue, Pistieini, etc. Pour le
PUC, les docteurs Chailley-Bert, prési-
dent, et Calvet, secrétaire général :
A. Cherrier, entraîneur, et quelques
athlètes, dont Dolléans, Charles, Du-
rand, Breittmann, Fabre, Svoboda.
L'Avto était représenté par MM. J.
Goddet, directeur général ; Maree] Oger.
rédacteur en chef; G. Février. chef des
informations; Loys Van Lée et Gaston
K rémont.
Avant de procéder à la remise de la
Coupe, M. Mérièamp, en quelques
mots, remercia L'Aiito de son appui et
félicita le PUC de sa victoii-e. Puis no-
tre directeur' général rappela le sou-
venir de notre directeur foii(lateiit-.
Henri Desgrange, grand ami de l'athlé.
tisme, et renouvela ses félicitations au
PUC, Enfin, le docteur Chailley-Bert
tint à rendre hommage à la foi qui
animait les jeunes athlètes du PUC et
l'on trinqua, verre en. main, aux succès
du PUC, de la FFA et du Championnat
National Interclubs créé par [,,A ito.
(Photo L'Auto.)
CONSERVEZ-LA LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE...
'" cUt notre directeur général Jacques Goddet (à droite) en remettant
an docteur Chailley-Bert, président clii PUC (à sa droite) la Coupe
Henn-Desgrange, enjeu cLu Championnat de France Interclubs.
Nous reconnalssons, en outre, de g. à dr. : Charles, Breitman en partie
caChé, ~ Svoboda et Dolléans, chargé des breloques de ses camarades.
Le C.G. continue l'examen
de l'alimentation
et du sport
Samedi, en présence de M. Jean Bo-
rotra, les docteurs Collet, Chailley-
Bert et Encausse, du CG, ont pris con-
tact avec MM. les professeurs Richet,
Lesné et le docteur Duhamel.
Dans une atmosphère amicale, les
thèses en présence ont été confron-
tées. On a parlé alimentation, valeur
et intensité de l'effort physique, va-
riétés multiples de cet effort. Il sem-
ble que l'on ait abandonné le slogan :
la dépense calorique des sportifs, pain
des autres, puisque les sportifs n'ont
pas d'autre régime que celui de tous
les Français et que l'abandon de
l'exercice sportif n'apporterait pas à
la collectivité des aliments en supplé-
ment, ..
NOUVELLE REUNION JEUDI
A propos du contrôle médical, car
on aboutira fatalement à lui, signa-
lons que M. de Monsegou r porté à
Vichy un projet de réglementation
élaboré en Z.O. pour avoir l'avis du
docteur Le Go, responsable du con-
trôle médical! en Z.N.O. Ce projet,
très complet, prévoit l'organisation ra-
tionnelle du contrôle dans les clubs
au,' à défaut, dans des centres muni-
cipaux dont un certain nombre sont
déjà organisés dans les deux zones.
Marcel OGER.
LE « ONZE » DE FRANCE
M. Abelly a constaté
que Diagne avait
besoin de repos
Laune,
sélectionné
possible
De notre cor. part. E. Gambardella
MARSEILLE (par tél.). — Ce lundi
-natin, se hâtant déjà dans les rues - de
Marseille, vers le 9 de la rue Grignan,
qui connaît en ce moment une activité
fébrile, j'ai rencontré M. Félix Abelly,
président de la FFFA pour la Z.N.O. et
sélectionneur unique pour la même
zone.
« Eh bien, du nouveau ? Pas encore,
sans doute !
— Si fait ! Tout d'abord, vous saurez
we je reviens de Nice où i'ai assisté,
lier, au match de Championnat Nice-
roulouse. N'ayant pu voir à l'œuvre les
sélectionnés toulousains lors du ré-
:ent match de sélection de Marseille,
'avais tenu à juger personnellement de
eur forme actuelle.
— Une précaution légitime. « Statu
quo » ?
- Non, me répond le sélectionneur
inique en hochant la tête d'un œil sou-
:ieJ-lX. J'ai eu. le - -reqrct- de constatpr^.ov?
a condition présente de Raoul Diagnè,
sélectionné comme arrière, reste précai-
e. Les nombreux spectateurs présents
, ie sont étonnés, en le voyant jouer, qu'il
iit eu la faveur de la sélection. C'est
vraiment un cas de conscience aue de le
:-naintenir dans l'équipe de France s'il
le doit pas, dans le peu de temps qui
nous sépare des matches de Mar-
seille et de Séville, recouvrer la pléni-
tude de sa forme, ce qui est douteux
— Et à quoi attribue-t-on cette
oaisse brusque de forme ?
— J'ai interrogé ses dirigeants et j'ai
appris que son état de santé est, en ce
moment, très médiocre. Diagne aurait
besoin de se soigner. Il y songe, mais il
3 une très haute opinion de son devoi;
de capitaine du Toulouse FC, et c'est
Jeut-être ce qui a retardé pour lui le
nome nt du repos. >
Mais tandis que nous nous apprêtions
à quitter M. Abelly, celui-ci nous donna
cette information de dernière heure et
assez sensationnelle :
« Le secrétariat de la FFFA m'a fait
demander de convoquer le Montpellié
rain Laune à Marseille, le 8 mars, sans
qu'on puisse pourtant lui assurer qu'il
fera le déplacement de Sévi Ile; mais ce
qui n'est pas encore certain me paraît
cependant fort probable, et pour ma
part je m'en réjouis, car Laune, qui joue
très bien actuellement, peut indifférem-
'ment tenir le poste de demi aile ou ce'
lui d'inter. »
AZNAR JOUERA-T-IL
FRANCE-SUISSE ?
Aznar, blessé lors du match Sud-Est-
FC Sète, n'a pas -joué avec- Marseilje
en Championnat de Z.N.O.
« Sera-t-il indisponible pour jouer
contre la Suisse, le 8 mars, avons-
nous demandé à la Fédération de foot-
ball.
— Non, nous a répondu M. Delau-
nay, secrétaire général de la 3 FA;
M. Gaston Barreau a reçu des nou-
velles satisfaisantes du futur inter
gauche de l'équipe de France. Le
8 mars, il sera rétabli ! t
France-Suisse de basket
« Le Commissariat
aux Sports veut une véritable
équipe de France »
nous dit M. Pichon,
qui attend des instructions
de Paris
(De notre correspondant Ed. DUPIRE)
LYON (par téléphone). — Nous
n'avions pu, dimanche, joindre M.
| Pichon, le délégué de la FFBB en
Z.N.O. ayant quitté Lyon ce jour
pour « raison de service », d'ailleurs.
Nous l'avons pu voir lundi matin, et
immédiatement il aborda la question
du match France-Suisse de basket-
bail, dont notre collaborateur Louis
Lapeyre entretint ici les lecteurs de
« L'Auto :
« Effectivement, nous dit-il, j'ai été
prié par M. Bouge de me mettre en
relations avec les dirigeants de la
Fédération Suisse, et j'ai reçu de ces
derniers une réponse me proposant lès
dates suivantes :
5 mars ou commencement avril pour
un match à jouer en Z.N.O., et les 9
et 10 mai pour les matches retour à
Genève et Lausanne.
Comme nous faisions remarquer à
M. Pichon que les journaux genevois
annonçaient la date du 22 mars pour
le premier match :
« Je n'ai personnellement, nous dit-
il, aucune confirmation de la Fédéra-
tion Suisse. A ce sujet, et personnelle-
ment, si Grenoble était choisi comme
lieu de la rencontre, je préférerais
qu'elle se dispute le jour de Pâques,
soit le 5 avril. »
En outre, M. Pichon nous fit savoir
que, contrairement à ce qui avait été
dit, M. Jean Borotra désirait instam-
ment que l'équipe de France soit une
véritable équipe de France, c'est-à-dire
probablement des joueurs des deux
zones.
« Pour l'heure, ajouta-t-il, j'attends
des instructions plus détaillées de la
FFBB, car vous comprendrez sans
peine qu'une telle organisation com-
prend dans son ensemble de gros frais,
si l'on veut qu'elle soit menée dans les
meilleures conditions sportives et de
défense de notre prestige national. »
Attendons donc patiemment.
ET LES VIEUX ?...
LES VERITES NECESSAIRES
par
Charles FAROUX
LE fait, pénible, que je rapporte
ci-dessous m'a été signalé par
un de IIO/oi industriels chez, qui
il m'a été donné (le constater.
< à diverses re;))i).ie<.. le constant
souci de réduire les difficultés cou-
rantes de la Aie, pour ceux qu'il em-
ploie.
Personne n'ignore, hélas ! combien
les gens âgés sont handicapés dans
l'accomplissement de toutes les lIé-
marches qui leur sont imposées.
Qu'il s'agisse d'obtenir la carte d'ali-
mentation, la carte d'identité, un
laissez-passer éventuel ou toute au-
tre pièce administrative, il leur faut
gravir ou descendre de nombreux es-
caliers, dans le Métro ou dans les
établissements publics, subir les
bousculades, se sentir moins agiles,
moins débrouillards...
On enseignait aux enfants et aux
adultes, dans la cité antique, le res-
pect des vieillards. Nous avons changé
tout cela ; présentement, le vieux est
reçu. presque tonjo. rs, avec d'autant
moins d'égards qu'on le voit plus âgé
ou qu'on le pressent plus pa)tvre.
Ainsi imagine-t-on qu'il se rebiffera
moins aisément qu'un jeune qui
n'accepterait point d'être rudoyé.
ET voici le cas précis qu'on me
signate. Une dame âgée, qui n'a
plus l'alacrité de la jeunesse, se
présente quai de Gesvres, pour
obtenir une carte d'identité.
Elle présente un certificat de domi-
cile. Sans même se donner la peine
d'en prendre eonnaisSiance; l'em-
ployé, à qui elle s'est présentée, lui
fait savoir, sèchement, que ce cer-
tificat n'a aucune valeur puisqu'il
n'est point signé du maire. A quoi la
dame répond qu'en t'attsence 1)11
maire, le certificat a été signé par
i l'adjoint à ce magistrat. Il f'<'ajoute la dame, est normal : mm)
mari Hait maire tui-mcme. et quand
M devait s'attsenter, c1t'1(.1-': Il a il, ses
pouvoirs à son adjoint... » D'ailleurs,
sinon, à quoi bon nommer des ad-,
joints ?
L'employé, toujours sur le ton que
vous pensez, avec une... face de bou-
ledogue en fureur, se refuse à en
entendre davantage*: « AU SUI-
VANT ! » il il rie-1 - il.
) A pauvre vieille se retirait donc
I quand un second employé — "h '
I celui-ci, Comme on est heureu\
• de le féliciter ! — fit remarquer
à son collègue que le certificat
signé de l'adjoint avait sa valeur,
mais qu'il manquait toutefois, au
dossier une autre pièce. « Ceci, .ma-
dame, ajouta-t-il, afin de vous évi-
ter de revenir deux fois. »
Tête du premier employé, ainsi
privé du malin plaisir qu'il se pro-
mettait en n'indiquant pas à la
dame la pièce qui manquait encore.
Des gaillards comme celui-ci, nous
commençons à être excédés.
On ne leur a pas demande de ren-
dre des services ; ils ont sollicité une
place, qu'on leur a accordée en
comptant qu'ils feraient, au moins,
leur devoir. Si ce itiétiei-, qu'ils ont
choisi, leur déplaît, qu'ils passent
la main, tout n'en ira que mieux.
Etre fonctionnaire, c'est assumer
des devoirs.
10Ire un bon fonctionnaire,, c'est
acquérir du mérite et de la considé-
l'al ion, t/avcuir de la France, pour
une bonne part, dépe.id' des fonc-
tionnaires qui tiennent leur rôle en
Iwu neur.
Pour les autres, qu'on s'en débar-
rasse. '
On annonce que...
+ Qu'un terrain vague situé rue Roche.
chouart, à proximité de la rue de Mau.
beuge serait aménagé en terrain de
sports. L'ancien champion Henri Arnaud
serait à l'origine de cette création.
+ Les élèves de l'Ecole Nationale d'EPS
sont revenus hier matin des Gets, où ils '
avaient effectué un stage de ski... Les j
mines étaient florissantes, mais il y eut
beaucoup ... trop peut-être d'accidentés
et accidentées.
+ M. J. Borotra, arrivé samedi à Paris,
regagnera Vichy jeudi matin en compa-
gnie de M. de Monsegou.
APRES LA VICTOIRE SUR TENET
Une seule défaite
à effacer
maintenant
au record de
Despeaux:
celle qu'il a subie
devant le Toulonnais
Joe BRUN
Jean Despcaux, vainqueur de Te-:
net en douze reprises, a conservé son
titre de champion de ' France des'
poids moyens et il nous : a apporté,
une fois de plus, la preuve qu'on
pouvait le considérer, maintenant,
comme un boxeur de fond. C'est en
effet sur la fin, comme dans son
match en quinze rounds contré ',As;"
sane Diouf, que l'ex-champion olyjtt-,
pique a enlevé la décision. -
Despeaux, venu en visite hier,, à
« L'Auto », nous a confié qu'il n'avait
pour le moment auçun projet dé-
fini, sinon quelques exhibitions qu'il
va faire au profit des prisonnière.
Despeaux' considère Tenet cornm.e, un
adversaire difficile à battre, et il'r»-.
connaît clu'il a accusé deux oit trait
,crochet,g du gauche assez -durer - Cé-
pendant, il regrette qu'on ait pu con-
fondre une opposition normale < avee
des accrochages irréguliers. ■
Un brillant palmarès
Depuis octobre 1940, date de sa t'en-
trée à Paris, Jean Despeaux J a* -re-n»
contré et battu les meilleurs poids
moyens. En moins de 17 mois - il a
rencontré dé1131 fois Âssane m'Ouf,;
d'abord battu, iL a pris ensuiteta
revanche en enlevant le titre. Il -compté
également deux décisions sur E't.d J d,.'
nas et sur Al Renet. Il a fait match
nul avec Buttin, qu'il a battu aùLw
points en match ■ retour. Il vient IHf.
fin de battre Edouard Tenet. Une seuls
défaite Teste maintenant à effacer
ce brillant palmarès : celle -, qu'il . a
.sMbte. au Cirque d'Hiver, devant le
Toulonnais Joe Brun. Voilà donc la
revanche qui s'impose. Joe Brun at-
tendait d'ailleurs le résultat du, match
Te,net-Despeaux afin de pouvoir dUie'r
le vainqueur pour le titre. :M. BOUT-
darî(i,t nous a dit, hier, que ce, défi
serait certainement retenu.
Georges PEETERS.
Les accidents mortels à la- suttie
d'un combat de boxe sont extrême-
ment rares. A notre connaissance,
depuis trente ans, en France, on a
déploré quatre décès consécutifs à
un match. Ceux de Raphaël Belli, a
l'Elysée-Montmartre, vers 1910;
Truffier, à Marseille; il y a quel-
ques années, au Central, du boxeur
amateur havrais Riou; hier, ent'ilq,
de Roland Coureau.
Ah ! ne confondons pas
l'intelligente obstruction
avec les laids accrochages !
La petite polémique engagée autour de
la décision du match Tenet-Despea.ux, n'a,
à notre avis, aucune raison d'être. ",Ceux
qui l'ont provoquée semblent ignorer les
différences qu'il y a, en boxe.' entr"
l'obstruction et l'accrochage..
Hier matin, au cours des « petites vi-
sites du lundi » - M. Lerda, accompagné,.de
Tenet et de, Demay, le chef entraîneur»
a tenté de nous prouver, que le chàliènâër"
avait été, victime de t'arbitrage de M.
Pecqueur, que deux coups de c tête de
Despeaux avaient handicapé le challenger,
et que... et que la décision proclamée par
Berretrot : «Despeaux conserve son titre
de champion de France n'était' p4s J
une annonce... régulière ! ' ' ' '»
Certes, on pouvait annoncer:,* Despeaux
vainqueur », ce qui n'aurait rien changé
au verdict. Quant aux coups de tête on na
peut, au pire, que les quaHfier-de qualifier < de réci-
proques, Tenet « rentrant » tête en - des-
sous_ pour placer ses séries au corps,' à
l'intérieur.
Nous nous étonnons qu'un technicien
de la valeur du professeur Lerda puisse,
en la circonstance, ne pas comprendre
la différence existant entre OBSTRUC.-*
TION et TENUS. Nous l'avons dit, Des-
peaux empêcha REGULIEREMENT Tenet
d'effectuer son TRAVAIL DE PRES, et
l'arbitre, M. Pecqueur, saisit parfaitement
la nuance en n'intervenant point en
c break > intempestifs.
L'obstruction ou OPPOSITION de
gants, du tranchant, ou de la paume, sur
l'avant-bras, le bras, et même l'épaule dis
l'adversaire, fait partie du bagage que
tout combattant professionnel doit posse-
der.
On ne saurait confondre ces oppositions
avec les vilains « tenus » et les odieux
accrochages qui ne SERVENT A RIEN, en
enlaidissant un match. Admettons .eneoro
que les obstructions de. Despeaux aierit
été moins pures en fin de rençontre. Çe
qui, encore, ne saurait amoindrir la vic-
toire de Despeaux sur Tenet.. .
Georges Schira.
"Aucune trace
de doping "
déclarent les internes
qui soignèrent R. Coureau
Mais, seule, l'autopsie déterminera exactement
les causes de la mort du malheureux boxeur
Samedi soir, au Vél' d'Hiv', deux médecins, spécia-
listes des questions de boxe, se trouvaient parmi les
spectateurs. Le premier, le docteur Favori, était assis au
premier rang des fauteuils, exactement en face du coin
de Roland Coureau. Chaque < repos », chaque < round >
du champion de France furènt suivis attentivement par
lui. Son témoignage est d'importance : « Coureau, comme
à l'habitude, était contracté, nous dit-il. Mais, pendant
son combat, aucune défaillance, rien qui fasse penser
à une mauvaise condition physique. Au contraire, il
était < lui-même ». Un être sensible, extrêmement ner-
veux, mais en parfaite santé. >
« Avec le docteur Brandon, nous avons diagnostiqué
aussitôt une hémorragie. Ses causes possibles ?...
< Je pense que l'accident peut être dû à un refroi-
dissement qui, s'ajoutant à une tension nerveuse intense
et un surmenage évident, ont terrassé un homme qui
quittait le ring chauffé par les « sunlights > pour se
retrouver dans une chambre froide ! J>
L'autopsie que pratiquera, à l'Institut médico-légal,
le docteur Paul donnera tous éclaircissements à ce sujet.
Sitôt après sa syncope, Coureau
est entré dans le coma....
Le docteur Brandon fut le premier auprès de Cou-
reau, inanimé. Son avis est le même que celui du docteur
Favori en ce qui concerne l'état de santé du boxeur
pendant son combat.
« Plein d'allant durant le match, nous précise le doc-
teur Brandon, je suis sûr que Coureau était en excel.
lente condition physique.
« Dans son vestiaire,, j'ai tout de
suite pensé à une hémorragie céré-
brale. Le diagnostic officiel de Bou-
cicaut a confirmé mon jugement. Sitôt
Police-Secours arrivé, j'ai fait deux
piqûres d'huile camphrée, premier
soin que l'on donne en pareil cas.
« D'après moi, l'hémorragie a été
occasionnée par, les coups reçus! *
A l'hôpital Boucicaut, ce sont les
~ M. Dumas, du secrétariat de M.
Jean Borotra, est allé saluer la dé-
poui)te" mortelle du regretté Coureau,
au nom du Commissaire Général et de
ses collaborateurs.
Le CG a demandé à la FNB de pro-
céder à une enquête complète — dans
laquelle l'autopsie médicale sera com-
prise — puis de la lui soumettre.
internes des services du docteur Tinel
qui ont soigné Coureau.
t Ce dernier n'ayait aucune tempéra-
ture, déclarent-ils. Des piqûres de solu-
camphre, d'adrénaline et de spartéine
lui furent administrées de 11 h. du 6oir
à 4 h. 30 du matin. Le pouls était pris
toutes les deux heures. A l'aube, des
examens de salive et d'urine ne don-
nèrent aucun résultat : notre avis est
formel, aucune trace de doping.
A 10 h., la ponction lombaire fut
faite. A 13 h., dimanche, l'acte de
décès était signé. >
Hier, aux. environs de 16 h., le corps
était transporté à l'Institut médico-
)c"al.
V. Kedroff.
Roland Coureau songeait
à abandonner la boxe
Roland Coureau était toujours en
relations d'amitié avec celui qui fut
son premier patron en 1933, M. Jarret,
restaurateur rue Hippolyte-Lebas.
Avant son combat avec Iloppé, Cou-
reau était venu voir M. Jarret, et lui
avait déclaré : « Si j'ai la bonne for-
tune de gagner, je femi encore trois
ou quatre combats, et puis je m'ins-
tallerai... »
Pressentiment, peut-être ? Coureau
n'avait jamais envisagé la boxé pro-
fessionnelle comme un but, mais
comme un moyen de se créer une si-
tuation; c'était un sage.
Roland Coureau
était un hyper-nerveux
Roland Coureau était un grand émo-
tif, un. hyper-nerveux, c'est l'avis de
tout son entourage.
André Dupré, bouleversé par la
mort de son poulain, nous l'a répété
encore hier. Le manager nous a dit
également que la bouteille apportée
par Coureau lui-même pour son com-
bat contenait du café mélangé avec
nn peu de cognac. M. Brossier a pu
d'ailleurs le constater.
« J'y ai goûté moi-même, ajouta Du-
pré, et je suis profondément peiné de
penser que certains ont pu croire qu'il
s'agissait d'un doping. »
(Photo A.B.C.).
DERNIER ROUND !!!
Au cours de la 12, reprise, Hoppé a traversé la
garde de Coureau et placé un uppercut du gauche.
Le 'droit, du même coup, suivra. Phase caractéris-
t1que : du tiwtch: — En médaillon : le masque
1. 1, 1. douloureux de Roland Coureau.
Les prochains cross
des sports
de
1" mars, dans la matinée :
T CROSS DES BASKETTEURS 1
2° CROSS DES PAGAYEURS
4 km. à la Croix-Catelan
(Bois de Boulogne)
Eng. pour ces deux cross par lettre à
L'Auto, à notre collaborateur
G. Frémont. Clôt. jeudi, 18 h.
3° CROSS DES GYMNASTES
Org. par l'ASG Seine, à Clamart
Samedi, 7 mars, après-midi :
CROSS DES FOOTBALLEURS
4 km. à la Croix-Catelan
' Epreuves dotées par G!BBS
Tous les concurrents doivent être
licenciés,
i[ Pour soulager des misères qui J
1 pourraient être les vôtres, )
SOUSCRIVEZ AUX BONS S
;» DE SOLIDARITE ! j
---
La victoire basque sur la Côte d'Argent
doit donner confiance à Paris
pour la finale de la Coupe Nationale de rugby
(De notre envoyé spécial Maurice BLEIN)
; BAYONNE. — Le président du Comité de Côte Basque, cette grande figure
du sport bayonnais et national, Fernand Forgues, avait raison qui me déclarait
hier matin : « Le rugby est un sport où la formule handicap ne devrait pas exis-
ter. L'équipe qui en bénéficie est trop naturellement encline à limiter les dégâts,
voire fermer le jeu et, au contraire, celle qui a, d'entrée, un retard de points à
combler, doit faire face à trop de difficultés pour que le match soit équilibré ».
De fait, l'équipe de Côte Basque administra, tout au moins en seconde mi-
temps, la preuve qu'elle était tellement supérieure à celle de la Côte d'Argent,
que l'on ne saurait se défendre d'un sentiment de profonde sympathie devant son
élimination de la Coupe Nationale où, quoi qu'en penseront certains, elle- avait par-
faitement son mot à dire.
Ceci dit, il faut reconnaître qu'elle fut trop longue à se mettre, en train. Si
chacun de ses membres avait déployé
la même énergie, la même fougue, la
même détermination pendant les trente-
cinq premières minutes que dans les
trente-cinq .dernières, l'épilogue en eût
été différent.
Mais ,il faut bien le dire, les avants
basques se laissèrent manœuvrer par
leurs vis-à-vis. En touche, notamment,
les privautés constantes prises par les
Aquitains massés en de solides murs
ou, les gênant par des obstructions
continuelles, -annihilèrent leur, action.
! Si l'on ajoute que leur demi.de mêlée
Paluat préféra expédier le ballon bji
touche ou à suivre de longues minutes
durant lorsque le talonnage lui était
favorable, on réalise qu'ils perdirent
de précieuses mimites.
Leur réveil fut beaucoup trop tardif
et une fois de plus il s'avéra que le
temps perdu ne se rattrape jamais.
. La Côte d'Argent est loin d'être une
quantité négligeable et dès le 4 no-
vembre j'attirais l'attention des lec-
teurs de. L'Auto sur leurs possibilités
en Coupe Nationale cette saison. Il
n'en demeure pas moins que sur l'exhi-
bition fournie par ses représentants,
hier, à Aguilera, les Parisiens auraient
grand tort de jeter le manche après
la cognée.
Mais ceci est une autre histoire dont
nous aurons tout loisir de reparler.
ITALIE-ROUMANIE
de rugby, le 3 mai
Le match international de rugby
Italie-Roumanie a été fixé au 3 mai
prochain.
Trois villes sont sur les rangs pour
organiser cette manifestation, Rome
Milan et Florence.
Par ailleurs, l'équipe polytechnique
de Bucarest se produira les 29 mars
à Padoue, 2 avril à Pavie et 5 avril
^ Rome.
Le Biarritz Olympique
rencontrerait
l'A.S. Côte Basque à Paris
BAYONNE. — M. Helle, représen-
tant à Bayonne du Commissariat
Général, nous a fait part de son
intention de mettre sur pied, à
Paris, un: grand match entre les
équipes du Biarritz Olympique et
de t' AS Côte Basque, vainqueurs
respectifsvdes poules A èt B du
Challenge de l'Amitié. :
Cette belle rencontre serait orga-
nisée au profit des prisonniers. —
M. B.
D'UN JOUR A L'AUTRE
C'était un soir
comme les autres...
Les médecins nous
exactement pourquoi
^diront peut - être
la mort a pris, après
le combat, un combat
âpre mais entière-
ment Yégulier, ce
jeune athlète dont
l'harmonie des for-
mes musculaires et la vitalité sé-
duisaient ta?tt. Un hyper-nerveux ?
Sans aucun doute. Un petit. bonhom-
me qui portait visage blême, qui
serrait, crispés, ses poings contre
son corps, qui tenait, dans une
contraction excessive et contre la-
quelle ses conseillers techniques
luttaient, un punch sec et percu-
tant.
En sortant de la grande salle, sa-
medi, nous avions décidé d'orner du
titre de grand, combat cette bataille
propre, facile à assimiler tout
comme un livre rempli de vie et
clairement pensé. Elle avait eu la
saveur un peu acide d'un beau fruit
qui n'est pas encore venu à matu-
rité. Ces deux jeunes n'étaient en-
core ni l'un ni l'autre au bout de
leur qualité. Et si Hoppé au style
plus délié, à la boxe plus libre avait
remporté un titre qu'on croyait
avant la rencontre devoir rester à
Coureau, celui-ci nous était apparu
une nouvelle fois paralysé, pour une
bonne part, par l'idée fixe de dé-
molir l'adversaire d'un seul de ses
contres. Et l'on se préparait simple-
ment à lui adresser les mêmes re-
coi7iîizaitdatioits : « Ne te crispe pas,
Rola?zd ! Boxe, boxe, c'est en boxant
relâché, que tu la créeras l'ouver-
ture, cette satanée ouverture que tu
attends trop a?zxieusenient... »..
On croyait Hoppé exagérément
tendre... Mais la boxe est aussi l'art
de ne pas recevoir les coups, mieux
encore, de les empêcher de partir.' Le
svelte Martiniquais accomplissait le
travail le plus rude dans les corps
1 à corps. C'est prestigieusement qu'il
parvenait à glisser entre leurs tor-
ses à demi-collés des courts upper-
cuts, foudroyants, qui remontaient,
comme d'énormes hoquets, la tête
de Coureau, qui précipitaient vers
le ring les clameurs du public en-
thousiasmé, et dont le souvenir
maintenant nous fait mal, mal.
x
D'où vient que le public et la cri-
tique se montrent toujours si sé-
vères vis-à-vis de Jean Despeaux ?
J'y vois la forme de l'hommage su-
prême : l'exigence. Qui diable réussi-
rait sur le ring si ce n'est ce ma-
gnifique athlète, résistant, relative-
ment rapide, réfléchi 'et qui mène,
avec le plus grand, sérieux, à la fois-
l'entraînement et la vie. Par là-dessus
le titre olympique, c'est-à-dire le
brevet de maître de boxe.
' Il s'avère que notre ami, point
imaginatif, ne s'adapte bien qu'à
une sorte d'adversaires, les classiques
ou semi-classiques. L'hormêteté' de
la, boxe de Tenet convint, donc, à
ses prédispositions. Et voilà que,
mieux encore, Despeaux répondit à
la bagarre par la bagarre, et ne ré-
pudia pas cette boxe de choc que
Doudou Tenet, actif à souhait, cher-
chait à imposer. Dans ces conditions,
il était juste que le titre lui restât.
Un reproche à l'égard, de Tenet:
comment le sage Lerda a-t-il com-
mis l'erreur de ne lui donner que
deux combats, et deux combats fa-
ciles, depuis sn rentrée ? L'excellence
de la forme de son poulain n'e.t.'c/ut
pas, pour un pugiliste de cet âge, la
nécessité de reconquérir en plein la
forme intégrale, celle du ring.
Jacques GODDET.
LA TRAVERSEE DE PARIS :
11 m. 20 s.
par Monneret (moto)
1 h. 9 m. 23 s.
par E. Anthoine (marche)
La France Socialiste organise, di-
manche après-midi, la traversée de
Paris à la ?eta-rel>ie, de la porte de Vin-
cennes à la porte Maillot. Les 07'.
ganisateurs ont procédé à une recon-
naissance dit parcours et, à cet effet,
ils avaient demandé à quelques sportifs
de différents sports d'effectuer la dis-
tance de 11 km, 200 le plus vite possible.
C'est ainsi que Monneret, le champion
motocycliste, réussit, en side-car, le
temps de 11 m. 20 s.; Spcicher, à vélo,
se classa second en 1S m, /;0 s.; puis les
crossmen Beaudouin et Poirot, 37 m,
20 s.; Jeanne Sourza, en fiacre, 1,7 m.
48 s.; les marcheurs Pariset, 53 m. 52 s.,
et ,E. Anthoine (60 ans), 1 h, 9 m. 23 s.;
enfin, }'Jilton, par le Métro, accomplit
le parcours en 54 m, 10 s.
nappelons que pour la marche du
1" in-ars, une catégorie non licenciée
a été créée, et qllf; les eng. sont reçus
à la FFA, 12, bd Haussmann, jusqu'à
ce soir, 18 h.
Les demandes
de primes Gibbs
seront reçues
jusqu'au 30 mars
Les organisateurs de manifestations
sportives peuvent recevoir de MM,' Thi-
baud Gibbs et Cie des primes de t.fIDO,
500 ou 300 francs.
Le but des donateurs est d'aider 181
dirigeants de clubs dans n'importl
quel sport, à la mise sur pied d'épreu-
ves existantes ou nouvelles, ayant un
caractère intéressant pour la propa-
gande sportive.
Les demandes très complètes avee la
plus de renseignements possible se-
ront reçues jusqu'au 30 mars; wHM
doivent être adressées :
Pour la Z.O. et zone interdite, à MM.
Thibaud Gibbs et Cie, service des
sports, 18, r. Marignan, Paris-S'. Pour
la Z.N.O., au bureau de < L'Auto a,
6, r. Childebert, à Lyon.
— Comment voulez-vous que je vous réconcilie e
; n,'avez même pas-d'enfants!
,~, EDIXION DE t PARIS
DIRECTEUR
Jacques
GOODET
----
10, FG MONTMARTRE (9l) TAI. ~ 70-80 , 1 1 F"FtAINIO 1- 436 -- ANNEE. — ~ (N- 15.047)
MARDI
24 FEVRIER
1942
LES CHAMPIONNATS DE SKI, A CHAMONIX
C'est James Couttet
qui sut le
mieux s'accommoder
DE LA NEIGE RENDUE LOURDE ET MOLLE
PAR LE DEGEL SUBIT
Georgette Thiollière a atteint la classe internationale
(De notre envoyé spécial M.-G. RIVIERE)
CHAMONIX (par téléphone), — De tous ses toits, Charnonlx pleure
sa neige. Pleure-t-elle peut-être aussi ces 30" Championnats de France que,
d'ores et déjà, l'on peut considérer comme gâches... par le dégel !
Est-ce pour confirmer le vieux proverhle : « Aide-toi, le ciel t'ai(/('ra ! »
que le ffel, justement, n'a point voulu prêter son entier concours aux
organisateurs ? Nous n'aurons pas la cruauté de l'affirmer, niais il faut
bien reconnaître que lui qui, ces jours derniers, avait tant promis, n 'a
guèrevtenu. Froid presque excessif le premier jour, tempête le second et,
aujourd'hui, le catastrophique dégel !
Le fartage a joué un grand rôle !
Sans prétendre, comme certains concurrents, que la course de des-
cente s'était réduite à un concours de fartas?. ON l'EUT AFFIR:\IElt
CEPENDANT QUE LE FARTAGE A JOUE UN ROLE PRESQUE PREPON-
DERANT. Les résultats s'en ressentent sans aucun doute et si James
Couttet l'emporte, ce qui n'étonné-
personne, JI n'est pas certain qu'il
fut incontestablement le meilleur.
« Au sortir du « goulet », c'est-à-dire
après qu'eurent été franchies les plus
grosses difficultés, le robuste Masson
n'avait-il pas deux secondes d'avance
sur James Couttet, tandis que Bozon
précédait le vainqueur d'une demi-se-
conde ? Et le mauvais classement de
Roger Allard n'est-il point surprenait .
Il ne peut s'eypliquer. que par la legei
reté du lie -evan (lui, dans la neige
lourde et molle de la fin du parcours
fut plus que tout autre ralenti.
Donc n'épiloguons pas sur cette
course -de descente et ne lui accordons
qu'une valeur relative.
Notons seulement que par cette vic-
toire James Couttet semble être, après
le Pyrénéen Jeandel, révélation du ,
Grand Prix de Mégèvé, et de ces 30"
Championnats de France, l'un des
skieurs français les plus complets. Dans
le slalom, l'ex-champion du monde, si
la chance voulait lui sourire large-
ment. pourrait être catalogué le meil-
leur skieur français 1942. -
Un championnat trop encombré
Que de concurrents 1 que de concur-
rents ! Ils étaient 101 engagés, 101 pos-
tulants au titre de champion de France
et- 16 postulantes. On se réjouirait
bien volontiers de cet engouement si
les résultats n'étaient pas là pour
prouver qu'au moins les deux. tiers se
trouvaient déplacés dans une telle com-
pétition..
Un Championnat de France ne doit
pas être une compétition ouverte, mais
réservée à ceux qui ont prouvé, en
cours de saison, qu'ils étaient dignes
d'y bieri figurer. Mais pour cela il
faudrait que la Fédération Française
de Ski eut une organisation adminis-
trative plus cohérente, qu'une disci-
pline fut imposée aux organisations
régionales et que celles-ci ne fissent
pas de leurs ebampionants une sorte
de fête de clôture de saison, mais au
contraire une épreuve sérieuse. quali-
ficative et qui se disputerait à une
date fixée par un calendrier préétabli.
Les descendeurs en progrès,
mais indigence de notre lot
de coureurs de fond
Il n'en est pas moins vrai que ces
championnats de France 1942 nous ap-
portent, tout comme nous l'avait ap-
porté le Grand Prix de Megève, une
satisfaction appréciable : nous avons
chez nous d'excellents skieurs de ries-
.cente et, de slalom. Rendons-en grâces
à Emile Allais, qui, en deux atiiiée s,
a prospecté avec succès et a trouvé
bien vite la récompense à son dévoue-
ment. •
Mais... mais vraiment notre lot. de «
skieurs de fond est indigent. Il y a
Arnaud, et puis... les Jui-as,,ieii-: car
les Jurassiens — nous ne parlons pas
des durs à cuire Crétin et Gindre —
ont une équipe de jeunes tels Morat
et Gruet qui feront parler d'eux. Der-
rière, il n'y a personne, et ainsi
l'équipe du Mont-Dlanc ne doit sa
2' place dans le Challenge de l'AJumi-
nium (relais quatre fois 10 km.) qu'à
Crétin et Demarchi qui ne sont tout
de même plus des espoirs.
S'il nous fallait une preuve supplé-
mentaire à la faiblesse de notre lot
de coureurs de fond, nous la trouve-
rions dans la course de James Couttet.
Maurice Lafforgue, Eoger Allard qui
ne sont nullement spécialistes et se
sont classés honorablement ! *
A.Jor.z, on peut se demander si vrai-
ment dans ce domaine on a sii pros-
pecter, OIL a su encourager, on a su
enseigner. 'Certes, tout comme pour
les sauteurs — et même pour les des-
cendeurs .— ce ne fut pas toujours
parfait, le-stage de Serre-Chevalier ne
fut .pas du tout profitable. Ceux-là ne
trouvèrent pas de tremplin et, convo-
qués, durent s'en revenir au pays après-
hUIt jours d'inaction; ceux-ci ditrelit,
pour trouver les parcours de fond
convenablement enneigés, aller 1 c"
chercher parfois à plus de deux mille
mètres d'altitude.
],J.; SKI FRANÇAIS A PROGRHSSh
AVEC UNE RAPIDITE FOLLE, EN Cl
QUI CONCE1ÎNE LES EPREUVES DI-.
PISTE; C'est très bien. Mais ne non..
la issons pas aveugler et n'oublions-
pas qu'il est toujours dangereux dt
s'en tenir à une seule spécialité. -
Un jour viendra où il faudra que 13
France soit susceptible de vaincri
dans tous les domaines. Préparons
nous-y d'ores et déjà. Nous avons, ic
J\legève, reçu de nos amis suisses un
salutaire avertissement que les actuel
championnats de France confirment.
Au travail... et au travail sérieux !
Georgette Thiollière, Jacqueline
Brisson et Colette Schmidt, seules
skieuses françaises de classe
l,n course de descente fila]omée da
mes a été pour Georgette Thiollièn
l'occasion d'une nouvelle victoire.
GEOIW r';TTE THIOLLIERE SUCCED]
DIGNEMENT A FRANÇOISE M AT I,S
SI ERE QUE NOUS RE VERRONS
PEUT-ETRE BIEN UN JOUR SU1
LES PISTES. SA ROBUSTESSE E'J
SON APPLICATION LUI ONT PER-M1;
D'ATTEINDRE MAINTENANT J,,'
CLASSE INTERNATIONALE, CAR
D'ORES ET DEJA, GEORGETTE PEU'J
FIGURER HONORABLEMENT Al
C'OTK DES MEILLEURES SKIEUSES- !
EUROPEENNES. Hier,, elle a gagm
nettement devant Jacqueline Brissoi
qui, elle aussi, est en gros progrès
(Lire la suite en rubrique Ski). j
Pour rencontrer la France
le 8 mars
la Suisse sélectionne
Dimanche, à Genève, les joueurs ap
pelés à porter les couleurs suisse-
contre la France, le 8 mars, effectue
ront un dernier galop d'essai.
13 joueurs sont déjà désignés pa)
l'entraîneur de l'équipe suisse, M. Rap
pan, et 2 autres seront sélectionné-
cette semaine.
Voici la liste des joueurs pressentit
actuellement : Glur (Youngs Boys
Berne), Balazio (Granges) ; Minelli
(Grasshoppers. Zurich), Lehmann (St
G ail) : Springer, Rickenbach (Grassh
Zurich), Vernati (Lucerne), Paul Aebi
(Granges) ; Bièkel, Amado (Grassh. Zu.
rich), Meuard, Wallacek (Servette)
Kappenberger (Bâle),
La place définitive des joueurs cape-
dépendra du match d'entraînement d(
dimanche.
Tout bien pesé
par Georges Février
F ^ Bat tù, mais non surclassé, Roland j
Coureau souriait, samedi soir, en des- '
I cendant du ring où il avait perdu son
titre. Un quart d'heure plus tard il |
i gisait inanimé dans sa cabine : il ne
| devait plus se relever,..
Comment ne pas penser au « Jeux
i du Ring » de Jack London ? Les ma-
' gnifiques, les cruels jeux. du ring...
Magnifique ? Jean Despeaux ne
' I le, fut-il pas devant- Tenet ? Son gau-
che doublé, triplé — en arrêt comme
en attaque — fut tout au long des
1 douze reprises un modèle du genr'e. Et
le travail d'opposition — prière de ne
pas. confondre opposition et obstruc-
| tion — qu'il pratiqua désorienta Te-
net. •
, En _fait,-devant un homme aussi ex-
! périmenté que le poulain de Lerda,
Despeaux « conduisit » le combat...
j Comme Joe Brun avait mené sa ren-
'
contre avec le même Despeaux. *
Et c'est ainsi qu'on s'aperçoit que
' | le Toulonnais — à qui on ne croit pas
encore tout à fait — est un grand
. charnpion.
I ♦ Quatre des onze sélectionnés de
l'Orléanais seulement — vous le sa-
i ves - ont joué à Montargis contre le
( Nivernais. Ces quatre-là ont pu jouer
car, venant d'Orléans, ils avaient fait
k un crochet par Paris pour assister à la ,
' réunion pugilistique du Vél' d'Hiv' ! /
Comme quoi la ligne droite... \
| ♦ Piedalu, un camarade d'Alla massé i
r - qui, sosie parfait de Tenet, avait f
^ été confondu maintes fois la veille \
J avec « Doudau » — enfila une paire J
' de « 45 fillette » et six gars de Mon- f
targis, venus en spectateurs ! l'imi- ]
) tèrent. Avec ces équipements de /
fortune (et un solide repas, à peine ab- l
Isorbé, dans le ventre) ils se dérnenè- i
rent si bien aux côtés d'Allamassé que, r
30 secondes avant la fin, l'équipe sé- \
I tectionnee complète du Nivernais était l
encore menée 2 buts à 1. I
, Qu'on vienne encore parler dans '
| l'Orléanais de sélectionneurs, d'entraî- f
neurs, de soigneurs : on sera bien (
| reçu ! -
f ♦ Le championnat de cyclo^cross de I
l'IIe-de-France a été disputé à Clichy- \
i sous-Bois, sur un parcours... varié, où l
les cheminées d'usine ombrageaient f
• des tas d'ordures ou de ferraille, voire \
1 des égouts. j
La FFC a peut-être oublié que le \
but du cyclo-cross est de galoper à \
I travers bois ? Elle a peut-être oublié I
aussi que les bois de Chevreuse et de (
< Saint-Cucufa sont parmi les plus 1
' beaux décors de l'Ile-de-France ? /
♦ Les quatre pelés et les trois ton- l
f dus qui assistèrent en spectateurs, à J
Saint-Claud; au National scolaire de (
cross, ont effectué une excellente \
! séance d'entraînement... au patinage. /
Un seul spectateur réussit à courir : (
notre national commissaire aux sports, )
I Jean Borotra, qui n'avait plus envie f
de glisser : il avait suffisamment dé- l
i rapé, le matin, en participant au seul j
I match de football joué ce dimanche à f
Paris ! \
I ♦ A Bordeaux, le BEC a battu le J
Poitiers Etudiants Club par 115 points f
à 15 ! \
I On se ménage, dans le Sud-Ouest, j
entre universités voisines ! f
♦ Et puis il y a Aimar, et puis Ou- ]
I bran... ,Ils ont gagné. Comme toujours./
Tout bien pesé c'est monotone : qu'ils l
1 se laissent battre : je parlerai d'eux ! )
(Photo L'Auto.)
COMME ON CONNAIT SES SAINTS... JAMES...
« La droite » fulgurante de l'ex-champion du monde Georges
Carpentier a fait bien des ravages.
Aujourd'hui, cette même main de fer, sans garit de 4 onces,
offre un « punch » pacifique aux aiîtis et clients du bar du fameux
Rhum des Plantations St-James,
La Coupe Henri-Desgrange,
trophée du Championnat
de France par équipes,
a été remise au P.U.G.
Hier soir, au siège de la F FA. une
réunion eut lieu, au cours de laquelle
fut remise au J'UC, vainqueur du pre-
mier Championnat de France intpr,
clubs la Coupe Hent-i-J)esgi-atie, ainsi
que les breloques attribuées à chacun
des athlètes du PUC.
A cette réunion assistèrent : MM. Mé-
ricamp, président de la FFA ; Ton-
nelli, vice-président; Jurgenson, secré-
taire général; J.-R. Heurin, R. Mont-
Ion, Elie Mercier, Colin, Usunier. Du
bief, Laffargue, Pistieini, etc. Pour le
PUC, les docteurs Chailley-Bert, prési-
dent, et Calvet, secrétaire général :
A. Cherrier, entraîneur, et quelques
athlètes, dont Dolléans, Charles, Du-
rand, Breittmann, Fabre, Svoboda.
L'Avto était représenté par MM. J.
Goddet, directeur général ; Maree] Oger.
rédacteur en chef; G. Février. chef des
informations; Loys Van Lée et Gaston
K rémont.
Avant de procéder à la remise de la
Coupe, M. Mérièamp, en quelques
mots, remercia L'Aiito de son appui et
félicita le PUC de sa victoii-e. Puis no-
tre directeur' général rappela le sou-
venir de notre directeur foii(lateiit-.
Henri Desgrange, grand ami de l'athlé.
tisme, et renouvela ses félicitations au
PUC, Enfin, le docteur Chailley-Bert
tint à rendre hommage à la foi qui
animait les jeunes athlètes du PUC et
l'on trinqua, verre en. main, aux succès
du PUC, de la FFA et du Championnat
National Interclubs créé par [,,A ito.
(Photo L'Auto.)
CONSERVEZ-LA LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE...
'" cUt notre directeur général Jacques Goddet (à droite) en remettant
an docteur Chailley-Bert, président clii PUC (à sa droite) la Coupe
Henn-Desgrange, enjeu cLu Championnat de France Interclubs.
Nous reconnalssons, en outre, de g. à dr. : Charles, Breitman en partie
caChé, ~ Svoboda et Dolléans, chargé des breloques de ses camarades.
Le C.G. continue l'examen
de l'alimentation
et du sport
Samedi, en présence de M. Jean Bo-
rotra, les docteurs Collet, Chailley-
Bert et Encausse, du CG, ont pris con-
tact avec MM. les professeurs Richet,
Lesné et le docteur Duhamel.
Dans une atmosphère amicale, les
thèses en présence ont été confron-
tées. On a parlé alimentation, valeur
et intensité de l'effort physique, va-
riétés multiples de cet effort. Il sem-
ble que l'on ait abandonné le slogan :
la dépense calorique des sportifs, pain
des autres, puisque les sportifs n'ont
pas d'autre régime que celui de tous
les Français et que l'abandon de
l'exercice sportif n'apporterait pas à
la collectivité des aliments en supplé-
ment, ..
NOUVELLE REUNION JEUDI
A propos du contrôle médical, car
on aboutira fatalement à lui, signa-
lons que M. de Monsegou r porté à
Vichy un projet de réglementation
élaboré en Z.O. pour avoir l'avis du
docteur Le Go, responsable du con-
trôle médical! en Z.N.O. Ce projet,
très complet, prévoit l'organisation ra-
tionnelle du contrôle dans les clubs
au,' à défaut, dans des centres muni-
cipaux dont un certain nombre sont
déjà organisés dans les deux zones.
Marcel OGER.
LE « ONZE » DE FRANCE
M. Abelly a constaté
que Diagne avait
besoin de repos
Laune,
sélectionné
possible
De notre cor. part. E. Gambardella
MARSEILLE (par tél.). — Ce lundi
-natin, se hâtant déjà dans les rues - de
Marseille, vers le 9 de la rue Grignan,
qui connaît en ce moment une activité
fébrile, j'ai rencontré M. Félix Abelly,
président de la FFFA pour la Z.N.O. et
sélectionneur unique pour la même
zone.
« Eh bien, du nouveau ? Pas encore,
sans doute !
— Si fait ! Tout d'abord, vous saurez
we je reviens de Nice où i'ai assisté,
lier, au match de Championnat Nice-
roulouse. N'ayant pu voir à l'œuvre les
sélectionnés toulousains lors du ré-
:ent match de sélection de Marseille,
'avais tenu à juger personnellement de
eur forme actuelle.
— Une précaution légitime. « Statu
quo » ?
- Non, me répond le sélectionneur
inique en hochant la tête d'un œil sou-
:ieJ-lX. J'ai eu. le - -reqrct- de constatpr^.ov?
a condition présente de Raoul Diagnè,
sélectionné comme arrière, reste précai-
e. Les nombreux spectateurs présents
, ie sont étonnés, en le voyant jouer, qu'il
iit eu la faveur de la sélection. C'est
vraiment un cas de conscience aue de le
:-naintenir dans l'équipe de France s'il
le doit pas, dans le peu de temps qui
nous sépare des matches de Mar-
seille et de Séville, recouvrer la pléni-
tude de sa forme, ce qui est douteux
— Et à quoi attribue-t-on cette
oaisse brusque de forme ?
— J'ai interrogé ses dirigeants et j'ai
appris que son état de santé est, en ce
moment, très médiocre. Diagne aurait
besoin de se soigner. Il y songe, mais il
3 une très haute opinion de son devoi;
de capitaine du Toulouse FC, et c'est
Jeut-être ce qui a retardé pour lui le
nome nt du repos. >
Mais tandis que nous nous apprêtions
à quitter M. Abelly, celui-ci nous donna
cette information de dernière heure et
assez sensationnelle :
« Le secrétariat de la FFFA m'a fait
demander de convoquer le Montpellié
rain Laune à Marseille, le 8 mars, sans
qu'on puisse pourtant lui assurer qu'il
fera le déplacement de Sévi Ile; mais ce
qui n'est pas encore certain me paraît
cependant fort probable, et pour ma
part je m'en réjouis, car Laune, qui joue
très bien actuellement, peut indifférem-
'ment tenir le poste de demi aile ou ce'
lui d'inter. »
AZNAR JOUERA-T-IL
FRANCE-SUISSE ?
Aznar, blessé lors du match Sud-Est-
FC Sète, n'a pas -joué avec- Marseilje
en Championnat de Z.N.O.
« Sera-t-il indisponible pour jouer
contre la Suisse, le 8 mars, avons-
nous demandé à la Fédération de foot-
ball.
— Non, nous a répondu M. Delau-
nay, secrétaire général de la 3 FA;
M. Gaston Barreau a reçu des nou-
velles satisfaisantes du futur inter
gauche de l'équipe de France. Le
8 mars, il sera rétabli ! t
France-Suisse de basket
« Le Commissariat
aux Sports veut une véritable
équipe de France »
nous dit M. Pichon,
qui attend des instructions
de Paris
(De notre correspondant Ed. DUPIRE)
LYON (par téléphone). — Nous
n'avions pu, dimanche, joindre M.
| Pichon, le délégué de la FFBB en
Z.N.O. ayant quitté Lyon ce jour
pour « raison de service », d'ailleurs.
Nous l'avons pu voir lundi matin, et
immédiatement il aborda la question
du match France-Suisse de basket-
bail, dont notre collaborateur Louis
Lapeyre entretint ici les lecteurs de
« L'Auto :
« Effectivement, nous dit-il, j'ai été
prié par M. Bouge de me mettre en
relations avec les dirigeants de la
Fédération Suisse, et j'ai reçu de ces
derniers une réponse me proposant lès
dates suivantes :
5 mars ou commencement avril pour
un match à jouer en Z.N.O., et les 9
et 10 mai pour les matches retour à
Genève et Lausanne.
Comme nous faisions remarquer à
M. Pichon que les journaux genevois
annonçaient la date du 22 mars pour
le premier match :
« Je n'ai personnellement, nous dit-
il, aucune confirmation de la Fédéra-
tion Suisse. A ce sujet, et personnelle-
ment, si Grenoble était choisi comme
lieu de la rencontre, je préférerais
qu'elle se dispute le jour de Pâques,
soit le 5 avril. »
En outre, M. Pichon nous fit savoir
que, contrairement à ce qui avait été
dit, M. Jean Borotra désirait instam-
ment que l'équipe de France soit une
véritable équipe de France, c'est-à-dire
probablement des joueurs des deux
zones.
« Pour l'heure, ajouta-t-il, j'attends
des instructions plus détaillées de la
FFBB, car vous comprendrez sans
peine qu'une telle organisation com-
prend dans son ensemble de gros frais,
si l'on veut qu'elle soit menée dans les
meilleures conditions sportives et de
défense de notre prestige national. »
Attendons donc patiemment.
ET LES VIEUX ?...
LES VERITES NECESSAIRES
par
Charles FAROUX
LE fait, pénible, que je rapporte
ci-dessous m'a été signalé par
un de IIO/oi industriels chez, qui
il m'a été donné (le constater.
< à diverses re;))i).ie<.. le constant
souci de réduire les difficultés cou-
rantes de la Aie, pour ceux qu'il em-
ploie.
Personne n'ignore, hélas ! combien
les gens âgés sont handicapés dans
l'accomplissement de toutes les lIé-
marches qui leur sont imposées.
Qu'il s'agisse d'obtenir la carte d'ali-
mentation, la carte d'identité, un
laissez-passer éventuel ou toute au-
tre pièce administrative, il leur faut
gravir ou descendre de nombreux es-
caliers, dans le Métro ou dans les
établissements publics, subir les
bousculades, se sentir moins agiles,
moins débrouillards...
On enseignait aux enfants et aux
adultes, dans la cité antique, le res-
pect des vieillards. Nous avons changé
tout cela ; présentement, le vieux est
reçu. presque tonjo. rs, avec d'autant
moins d'égards qu'on le voit plus âgé
ou qu'on le pressent plus pa)tvre.
Ainsi imagine-t-on qu'il se rebiffera
moins aisément qu'un jeune qui
n'accepterait point d'être rudoyé.
ET voici le cas précis qu'on me
signate. Une dame âgée, qui n'a
plus l'alacrité de la jeunesse, se
présente quai de Gesvres, pour
obtenir une carte d'identité.
Elle présente un certificat de domi-
cile. Sans même se donner la peine
d'en prendre eonnaisSiance; l'em-
ployé, à qui elle s'est présentée, lui
fait savoir, sèchement, que ce cer-
tificat n'a aucune valeur puisqu'il
n'est point signé du maire. A quoi la
dame répond qu'en t'attsence 1)11
maire, le certificat a été signé par
i l'adjoint à ce magistrat. Il f'<'
mari Hait maire tui-mcme. et quand
M devait s'attsenter, c1t'1(.1-': Il a il, ses
pouvoirs à son adjoint... » D'ailleurs,
sinon, à quoi bon nommer des ad-,
joints ?
L'employé, toujours sur le ton que
vous pensez, avec une... face de bou-
ledogue en fureur, se refuse à en
entendre davantage*: « AU SUI-
VANT ! » il il rie-1 - il.
) A pauvre vieille se retirait donc
I quand un second employé — "h '
I celui-ci, Comme on est heureu\
• de le féliciter ! — fit remarquer
à son collègue que le certificat
signé de l'adjoint avait sa valeur,
mais qu'il manquait toutefois, au
dossier une autre pièce. « Ceci, .ma-
dame, ajouta-t-il, afin de vous évi-
ter de revenir deux fois. »
Tête du premier employé, ainsi
privé du malin plaisir qu'il se pro-
mettait en n'indiquant pas à la
dame la pièce qui manquait encore.
Des gaillards comme celui-ci, nous
commençons à être excédés.
On ne leur a pas demande de ren-
dre des services ; ils ont sollicité une
place, qu'on leur a accordée en
comptant qu'ils feraient, au moins,
leur devoir. Si ce itiétiei-, qu'ils ont
choisi, leur déplaît, qu'ils passent
la main, tout n'en ira que mieux.
Etre fonctionnaire, c'est assumer
des devoirs.
10Ire un bon fonctionnaire,, c'est
acquérir du mérite et de la considé-
l'al ion, t/avcuir de la France, pour
une bonne part, dépe.id' des fonc-
tionnaires qui tiennent leur rôle en
Iwu neur.
Pour les autres, qu'on s'en débar-
rasse. '
On annonce que...
+ Qu'un terrain vague situé rue Roche.
chouart, à proximité de la rue de Mau.
beuge serait aménagé en terrain de
sports. L'ancien champion Henri Arnaud
serait à l'origine de cette création.
+ Les élèves de l'Ecole Nationale d'EPS
sont revenus hier matin des Gets, où ils '
avaient effectué un stage de ski... Les j
mines étaient florissantes, mais il y eut
beaucoup ... trop peut-être d'accidentés
et accidentées.
+ M. J. Borotra, arrivé samedi à Paris,
regagnera Vichy jeudi matin en compa-
gnie de M. de Monsegou.
APRES LA VICTOIRE SUR TENET
Une seule défaite
à effacer
maintenant
au record de
Despeaux:
celle qu'il a subie
devant le Toulonnais
Joe BRUN
Jean Despcaux, vainqueur de Te-:
net en douze reprises, a conservé son
titre de champion de ' France des'
poids moyens et il nous : a apporté,
une fois de plus, la preuve qu'on
pouvait le considérer, maintenant,
comme un boxeur de fond. C'est en
effet sur la fin, comme dans son
match en quinze rounds contré ',As;"
sane Diouf, que l'ex-champion olyjtt-,
pique a enlevé la décision. -
Despeaux, venu en visite hier,, à
« L'Auto », nous a confié qu'il n'avait
pour le moment auçun projet dé-
fini, sinon quelques exhibitions qu'il
va faire au profit des prisonnière.
Despeaux' considère Tenet cornm.e, un
adversaire difficile à battre, et il'r»-.
connaît clu'il a accusé deux oit trait
,crochet,g du gauche assez -durer - Cé-
pendant, il regrette qu'on ait pu con-
fondre une opposition normale < avee
des accrochages irréguliers. ■
Un brillant palmarès
Depuis octobre 1940, date de sa t'en-
trée à Paris, Jean Despeaux J a* -re-n»
contré et battu les meilleurs poids
moyens. En moins de 17 mois - il a
rencontré dé1131 fois Âssane m'Ouf,;
d'abord battu, iL a pris ensuiteta
revanche en enlevant le titre. Il -compté
également deux décisions sur E't.d J d,.'
nas et sur Al Renet. Il a fait match
nul avec Buttin, qu'il a battu aùLw
points en match ■ retour. Il vient IHf.
fin de battre Edouard Tenet. Une seuls
défaite Teste maintenant à effacer
ce brillant palmarès : celle -, qu'il . a
.sMbte. au Cirque d'Hiver, devant le
Toulonnais Joe Brun. Voilà donc la
revanche qui s'impose. Joe Brun at-
tendait d'ailleurs le résultat du, match
Te,net-Despeaux afin de pouvoir dUie'r
le vainqueur pour le titre. :M. BOUT-
darî(i,t nous a dit, hier, que ce, défi
serait certainement retenu.
Georges PEETERS.
Les accidents mortels à la- suttie
d'un combat de boxe sont extrême-
ment rares. A notre connaissance,
depuis trente ans, en France, on a
déploré quatre décès consécutifs à
un match. Ceux de Raphaël Belli, a
l'Elysée-Montmartre, vers 1910;
Truffier, à Marseille; il y a quel-
ques années, au Central, du boxeur
amateur havrais Riou; hier, ent'ilq,
de Roland Coureau.
Ah ! ne confondons pas
l'intelligente obstruction
avec les laids accrochages !
La petite polémique engagée autour de
la décision du match Tenet-Despea.ux, n'a,
à notre avis, aucune raison d'être. ",Ceux
qui l'ont provoquée semblent ignorer les
différences qu'il y a, en boxe.' entr"
l'obstruction et l'accrochage..
Hier matin, au cours des « petites vi-
sites du lundi » - M. Lerda, accompagné,.de
Tenet et de, Demay, le chef entraîneur»
a tenté de nous prouver, que le chàliènâër"
avait été, victime de t'arbitrage de M.
Pecqueur, que deux coups de c tête de
Despeaux avaient handicapé le challenger,
et que... et que la décision proclamée par
Berretrot : «Despeaux conserve son titre
de champion de France n'était' p4s J
une annonce... régulière ! ' ' ' '»
Certes, on pouvait annoncer:,* Despeaux
vainqueur », ce qui n'aurait rien changé
au verdict. Quant aux coups de tête on na
peut, au pire, que les quaHfier-de qualifier < de réci-
proques, Tenet « rentrant » tête en - des-
sous_ pour placer ses séries au corps,' à
l'intérieur.
Nous nous étonnons qu'un technicien
de la valeur du professeur Lerda puisse,
en la circonstance, ne pas comprendre
la différence existant entre OBSTRUC.-*
TION et TENUS. Nous l'avons dit, Des-
peaux empêcha REGULIEREMENT Tenet
d'effectuer son TRAVAIL DE PRES, et
l'arbitre, M. Pecqueur, saisit parfaitement
la nuance en n'intervenant point en
c break > intempestifs.
L'obstruction ou OPPOSITION de
gants, du tranchant, ou de la paume, sur
l'avant-bras, le bras, et même l'épaule dis
l'adversaire, fait partie du bagage que
tout combattant professionnel doit posse-
der.
On ne saurait confondre ces oppositions
avec les vilains « tenus » et les odieux
accrochages qui ne SERVENT A RIEN, en
enlaidissant un match. Admettons .eneoro
que les obstructions de. Despeaux aierit
été moins pures en fin de rençontre. Çe
qui, encore, ne saurait amoindrir la vic-
toire de Despeaux sur Tenet.. .
Georges Schira.
"Aucune trace
de doping "
déclarent les internes
qui soignèrent R. Coureau
Mais, seule, l'autopsie déterminera exactement
les causes de la mort du malheureux boxeur
Samedi soir, au Vél' d'Hiv', deux médecins, spécia-
listes des questions de boxe, se trouvaient parmi les
spectateurs. Le premier, le docteur Favori, était assis au
premier rang des fauteuils, exactement en face du coin
de Roland Coureau. Chaque < repos », chaque < round >
du champion de France furènt suivis attentivement par
lui. Son témoignage est d'importance : « Coureau, comme
à l'habitude, était contracté, nous dit-il. Mais, pendant
son combat, aucune défaillance, rien qui fasse penser
à une mauvaise condition physique. Au contraire, il
était < lui-même ». Un être sensible, extrêmement ner-
veux, mais en parfaite santé. >
« Avec le docteur Brandon, nous avons diagnostiqué
aussitôt une hémorragie. Ses causes possibles ?...
< Je pense que l'accident peut être dû à un refroi-
dissement qui, s'ajoutant à une tension nerveuse intense
et un surmenage évident, ont terrassé un homme qui
quittait le ring chauffé par les « sunlights > pour se
retrouver dans une chambre froide ! J>
L'autopsie que pratiquera, à l'Institut médico-légal,
le docteur Paul donnera tous éclaircissements à ce sujet.
Sitôt après sa syncope, Coureau
est entré dans le coma....
Le docteur Brandon fut le premier auprès de Cou-
reau, inanimé. Son avis est le même que celui du docteur
Favori en ce qui concerne l'état de santé du boxeur
pendant son combat.
« Plein d'allant durant le match, nous précise le doc-
teur Brandon, je suis sûr que Coureau était en excel.
lente condition physique.
« Dans son vestiaire,, j'ai tout de
suite pensé à une hémorragie céré-
brale. Le diagnostic officiel de Bou-
cicaut a confirmé mon jugement. Sitôt
Police-Secours arrivé, j'ai fait deux
piqûres d'huile camphrée, premier
soin que l'on donne en pareil cas.
« D'après moi, l'hémorragie a été
occasionnée par, les coups reçus! *
A l'hôpital Boucicaut, ce sont les
~ M. Dumas, du secrétariat de M.
Jean Borotra, est allé saluer la dé-
poui)te" mortelle du regretté Coureau,
au nom du Commissaire Général et de
ses collaborateurs.
Le CG a demandé à la FNB de pro-
céder à une enquête complète — dans
laquelle l'autopsie médicale sera com-
prise — puis de la lui soumettre.
internes des services du docteur Tinel
qui ont soigné Coureau.
t Ce dernier n'ayait aucune tempéra-
ture, déclarent-ils. Des piqûres de solu-
camphre, d'adrénaline et de spartéine
lui furent administrées de 11 h. du 6oir
à 4 h. 30 du matin. Le pouls était pris
toutes les deux heures. A l'aube, des
examens de salive et d'urine ne don-
nèrent aucun résultat : notre avis est
formel, aucune trace de doping.
A 10 h., la ponction lombaire fut
faite. A 13 h., dimanche, l'acte de
décès était signé. >
Hier, aux. environs de 16 h., le corps
était transporté à l'Institut médico-
)c"al.
V. Kedroff.
Roland Coureau songeait
à abandonner la boxe
Roland Coureau était toujours en
relations d'amitié avec celui qui fut
son premier patron en 1933, M. Jarret,
restaurateur rue Hippolyte-Lebas.
Avant son combat avec Iloppé, Cou-
reau était venu voir M. Jarret, et lui
avait déclaré : « Si j'ai la bonne for-
tune de gagner, je femi encore trois
ou quatre combats, et puis je m'ins-
tallerai... »
Pressentiment, peut-être ? Coureau
n'avait jamais envisagé la boxé pro-
fessionnelle comme un but, mais
comme un moyen de se créer une si-
tuation; c'était un sage.
Roland Coureau
était un hyper-nerveux
Roland Coureau était un grand émo-
tif, un. hyper-nerveux, c'est l'avis de
tout son entourage.
André Dupré, bouleversé par la
mort de son poulain, nous l'a répété
encore hier. Le manager nous a dit
également que la bouteille apportée
par Coureau lui-même pour son com-
bat contenait du café mélangé avec
nn peu de cognac. M. Brossier a pu
d'ailleurs le constater.
« J'y ai goûté moi-même, ajouta Du-
pré, et je suis profondément peiné de
penser que certains ont pu croire qu'il
s'agissait d'un doping. »
(Photo A.B.C.).
DERNIER ROUND !!!
Au cours de la 12, reprise, Hoppé a traversé la
garde de Coureau et placé un uppercut du gauche.
Le 'droit, du même coup, suivra. Phase caractéris-
t1que : du tiwtch: — En médaillon : le masque
1. 1, 1. douloureux de Roland Coureau.
Les prochains cross
des sports
de
1" mars, dans la matinée :
T CROSS DES BASKETTEURS 1
2° CROSS DES PAGAYEURS
4 km. à la Croix-Catelan
(Bois de Boulogne)
Eng. pour ces deux cross par lettre à
L'Auto, à notre collaborateur
G. Frémont. Clôt. jeudi, 18 h.
3° CROSS DES GYMNASTES
Org. par l'ASG Seine, à Clamart
Samedi, 7 mars, après-midi :
CROSS DES FOOTBALLEURS
4 km. à la Croix-Catelan
' Epreuves dotées par G!BBS
Tous les concurrents doivent être
licenciés,
i[ Pour soulager des misères qui J
1 pourraient être les vôtres, )
SOUSCRIVEZ AUX BONS S
;» DE SOLIDARITE ! j
---
La victoire basque sur la Côte d'Argent
doit donner confiance à Paris
pour la finale de la Coupe Nationale de rugby
(De notre envoyé spécial Maurice BLEIN)
; BAYONNE. — Le président du Comité de Côte Basque, cette grande figure
du sport bayonnais et national, Fernand Forgues, avait raison qui me déclarait
hier matin : « Le rugby est un sport où la formule handicap ne devrait pas exis-
ter. L'équipe qui en bénéficie est trop naturellement encline à limiter les dégâts,
voire fermer le jeu et, au contraire, celle qui a, d'entrée, un retard de points à
combler, doit faire face à trop de difficultés pour que le match soit équilibré ».
De fait, l'équipe de Côte Basque administra, tout au moins en seconde mi-
temps, la preuve qu'elle était tellement supérieure à celle de la Côte d'Argent,
que l'on ne saurait se défendre d'un sentiment de profonde sympathie devant son
élimination de la Coupe Nationale où, quoi qu'en penseront certains, elle- avait par-
faitement son mot à dire.
Ceci dit, il faut reconnaître qu'elle fut trop longue à se mettre, en train. Si
chacun de ses membres avait déployé
la même énergie, la même fougue, la
même détermination pendant les trente-
cinq premières minutes que dans les
trente-cinq .dernières, l'épilogue en eût
été différent.
Mais ,il faut bien le dire, les avants
basques se laissèrent manœuvrer par
leurs vis-à-vis. En touche, notamment,
les privautés constantes prises par les
Aquitains massés en de solides murs
ou, les gênant par des obstructions
continuelles, -annihilèrent leur, action.
! Si l'on ajoute que leur demi.de mêlée
Paluat préféra expédier le ballon bji
touche ou à suivre de longues minutes
durant lorsque le talonnage lui était
favorable, on réalise qu'ils perdirent
de précieuses mimites.
Leur réveil fut beaucoup trop tardif
et une fois de plus il s'avéra que le
temps perdu ne se rattrape jamais.
. La Côte d'Argent est loin d'être une
quantité négligeable et dès le 4 no-
vembre j'attirais l'attention des lec-
teurs de. L'Auto sur leurs possibilités
en Coupe Nationale cette saison. Il
n'en demeure pas moins que sur l'exhi-
bition fournie par ses représentants,
hier, à Aguilera, les Parisiens auraient
grand tort de jeter le manche après
la cognée.
Mais ceci est une autre histoire dont
nous aurons tout loisir de reparler.
ITALIE-ROUMANIE
de rugby, le 3 mai
Le match international de rugby
Italie-Roumanie a été fixé au 3 mai
prochain.
Trois villes sont sur les rangs pour
organiser cette manifestation, Rome
Milan et Florence.
Par ailleurs, l'équipe polytechnique
de Bucarest se produira les 29 mars
à Padoue, 2 avril à Pavie et 5 avril
^ Rome.
Le Biarritz Olympique
rencontrerait
l'A.S. Côte Basque à Paris
BAYONNE. — M. Helle, représen-
tant à Bayonne du Commissariat
Général, nous a fait part de son
intention de mettre sur pied, à
Paris, un: grand match entre les
équipes du Biarritz Olympique et
de t' AS Côte Basque, vainqueurs
respectifsvdes poules A èt B du
Challenge de l'Amitié. :
Cette belle rencontre serait orga-
nisée au profit des prisonniers. —
M. B.
D'UN JOUR A L'AUTRE
C'était un soir
comme les autres...
Les médecins nous
exactement pourquoi
^diront peut - être
la mort a pris, après
le combat, un combat
âpre mais entière-
ment Yégulier, ce
jeune athlète dont
l'harmonie des for-
mes musculaires et la vitalité sé-
duisaient ta?tt. Un hyper-nerveux ?
Sans aucun doute. Un petit. bonhom-
me qui portait visage blême, qui
serrait, crispés, ses poings contre
son corps, qui tenait, dans une
contraction excessive et contre la-
quelle ses conseillers techniques
luttaient, un punch sec et percu-
tant.
En sortant de la grande salle, sa-
medi, nous avions décidé d'orner du
titre de grand, combat cette bataille
propre, facile à assimiler tout
comme un livre rempli de vie et
clairement pensé. Elle avait eu la
saveur un peu acide d'un beau fruit
qui n'est pas encore venu à matu-
rité. Ces deux jeunes n'étaient en-
core ni l'un ni l'autre au bout de
leur qualité. Et si Hoppé au style
plus délié, à la boxe plus libre avait
remporté un titre qu'on croyait
avant la rencontre devoir rester à
Coureau, celui-ci nous était apparu
une nouvelle fois paralysé, pour une
bonne part, par l'idée fixe de dé-
molir l'adversaire d'un seul de ses
contres. Et l'on se préparait simple-
ment à lui adresser les mêmes re-
coi7iîizaitdatioits : « Ne te crispe pas,
Rola?zd ! Boxe, boxe, c'est en boxant
relâché, que tu la créeras l'ouver-
ture, cette satanée ouverture que tu
attends trop a?zxieusenient... »..
On croyait Hoppé exagérément
tendre... Mais la boxe est aussi l'art
de ne pas recevoir les coups, mieux
encore, de les empêcher de partir.' Le
svelte Martiniquais accomplissait le
travail le plus rude dans les corps
1 à corps. C'est prestigieusement qu'il
parvenait à glisser entre leurs tor-
ses à demi-collés des courts upper-
cuts, foudroyants, qui remontaient,
comme d'énormes hoquets, la tête
de Coureau, qui précipitaient vers
le ring les clameurs du public en-
thousiasmé, et dont le souvenir
maintenant nous fait mal, mal.
x
D'où vient que le public et la cri-
tique se montrent toujours si sé-
vères vis-à-vis de Jean Despeaux ?
J'y vois la forme de l'hommage su-
prême : l'exigence. Qui diable réussi-
rait sur le ring si ce n'est ce ma-
gnifique athlète, résistant, relative-
ment rapide, réfléchi 'et qui mène,
avec le plus grand, sérieux, à la fois-
l'entraînement et la vie. Par là-dessus
le titre olympique, c'est-à-dire le
brevet de maître de boxe.
' Il s'avère que notre ami, point
imaginatif, ne s'adapte bien qu'à
une sorte d'adversaires, les classiques
ou semi-classiques. L'hormêteté' de
la, boxe de Tenet convint, donc, à
ses prédispositions. Et voilà que,
mieux encore, Despeaux répondit à
la bagarre par la bagarre, et ne ré-
pudia pas cette boxe de choc que
Doudou Tenet, actif à souhait, cher-
chait à imposer. Dans ces conditions,
il était juste que le titre lui restât.
Un reproche à l'égard, de Tenet:
comment le sage Lerda a-t-il com-
mis l'erreur de ne lui donner que
deux combats, et deux combats fa-
ciles, depuis sn rentrée ? L'excellence
de la forme de son poulain n'e.t.'c/ut
pas, pour un pugiliste de cet âge, la
nécessité de reconquérir en plein la
forme intégrale, celle du ring.
Jacques GODDET.
LA TRAVERSEE DE PARIS :
11 m. 20 s.
par Monneret (moto)
1 h. 9 m. 23 s.
par E. Anthoine (marche)
La France Socialiste organise, di-
manche après-midi, la traversée de
Paris à la ?eta-rel>ie, de la porte de Vin-
cennes à la porte Maillot. Les 07'.
ganisateurs ont procédé à une recon-
naissance dit parcours et, à cet effet,
ils avaient demandé à quelques sportifs
de différents sports d'effectuer la dis-
tance de 11 km, 200 le plus vite possible.
C'est ainsi que Monneret, le champion
motocycliste, réussit, en side-car, le
temps de 11 m. 20 s.; Spcicher, à vélo,
se classa second en 1S m, /;0 s.; puis les
crossmen Beaudouin et Poirot, 37 m,
20 s.; Jeanne Sourza, en fiacre, 1,7 m.
48 s.; les marcheurs Pariset, 53 m. 52 s.,
et ,E. Anthoine (60 ans), 1 h, 9 m. 23 s.;
enfin, }'Jilton, par le Métro, accomplit
le parcours en 54 m, 10 s.
nappelons que pour la marche du
1" in-ars, une catégorie non licenciée
a été créée, et qllf; les eng. sont reçus
à la FFA, 12, bd Haussmann, jusqu'à
ce soir, 18 h.
Les demandes
de primes Gibbs
seront reçues
jusqu'au 30 mars
Les organisateurs de manifestations
sportives peuvent recevoir de MM,' Thi-
baud Gibbs et Cie des primes de t.fIDO,
500 ou 300 francs.
Le but des donateurs est d'aider 181
dirigeants de clubs dans n'importl
quel sport, à la mise sur pied d'épreu-
ves existantes ou nouvelles, ayant un
caractère intéressant pour la propa-
gande sportive.
Les demandes très complètes avee la
plus de renseignements possible se-
ront reçues jusqu'au 30 mars; wHM
doivent être adressées :
Pour la Z.O. et zone interdite, à MM.
Thibaud Gibbs et Cie, service des
sports, 18, r. Marignan, Paris-S'. Pour
la Z.N.O., au bureau de < L'Auto a,
6, r. Childebert, à Lyon.
— Comment voulez-vous que je vous réconcilie e
; n,'avez même pas-d'enfants!
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.95%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.95%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"The Romanic review : a quarterly journal devoted to research, the publications of texts and documents, critical discussions, notes, news and comment, in the field of the romance languages and literatures / edited by Henry Alfred Todd and Raymond Weeks /ark:/12148/bpt6k119586.highres Bibliothèque de l'École des Chartes /ark:/12148/bpt6k12501c.highres
- Auteurs similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"The Romanic review : a quarterly journal devoted to research, the publications of texts and documents, critical discussions, notes, news and comment, in the field of the romance languages and literatures / edited by Henry Alfred Todd and Raymond Weeks /ark:/12148/bpt6k119586.highres Bibliothèque de l'École des Chartes /ark:/12148/bpt6k12501c.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4649430n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4649430n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4649430n/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4649430n/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4649430n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4649430n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4649430n/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest